LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 4 Mars 2012        
 
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :   
La const. Cosmologique : Cr de la conf. SAF de G Cohen-Tannoudji du 15 Fev. 2012. (04/03/2012)
Univers ou Multivers ? : CR de la conf. IAP d’Aurélien Barrau du 7 Fev 2012. (04/03/2012)
La mission MSL-Curiosity : CR de la conf. SAF de F Rocard pour ( Planétologie) du 21 Janv 2012. (04/03/2012)
John Glenn : Il y a exactement 50 ans, le premier vol orbital US. (04/03/2012)
Herschel :.Il étudie Orion. (04/03/2012)
Bravo Vega : Succès du premier lancement de la nouvelle petite fusée européenne. (04/03/2012)
Neutrinos supra luminiques : Une erreur de câblage ? (04/03/2012)
Dawn :.Le rase-mottes continue!  (04/03/2012)
Planck : Quelques résultats intermédiaires. (04/03/2012)
Hubble :.Découverte d’une planète océan !  (04/03/2012)
Hubble :.La voie lactée contient au moins 100 milliards de planètes.  (04/03/2012)
Mars Express :.Autant en emporte le vent! (04/03/2012)
Les magazines conseillés :Pour la Science du mois de Mars. (04/03/2012)
 
 
 
 
JOHN GLENN : IL Y A 50 ANS LE PREMIER VOL ORBITAL US. (04/03/2012)
 
 
Les plus anciens aux cheveux blancs, se rappellent certainement ce 20 Février 1962, lorsque l’Amérique humilié par les récents exploits spatiaux soviétiques a enfin lancé un astronaute pour une orbite complète autour de la Terre (Shepard et Grissom n’avait fait qu’un saut de puce balistique).
 
C’est un pilote des Marines, John Glenn, qui a été choisi pour cette mission à hauts risques, car il part au sommet d’une nouvelle fusée, qui n’a pas encore bien fait ses preuves, une Atlas.
 
Sa capsule : Mercury baptisée Friendship 7.
 
Après quelques minutes, la capsule est en orbite terrestre.
 
 
 
Logo de la mission Friendship 7.
John Glenn à côté de sa capsule.
 
 
Voici une vidéo originale de la mission.  

 

 
 
 
 
 
Résumé de cette mission historique du 20 Février 1962.
 
John Glenn monte à bord de la capsule Mercury 6 pour cette mission baptisée Friendship 7 (toutes ces premières missions ont un 7 dans leur nom en l’honneur des glorious seven astronauts).
Il a été sélectionné en Avril 1959 (voir le film l’étoffe des héros qui raconte cette période) et a été choisi pour ce premier vol orbital, il fera trois fois le tour de la Terre en près de 5 heures.
 
Le départ a été remis de nombreuses fois (une dizaine !), mais aujourd’hui, c’est le bon !
 
Après un départ impeccable, la première orbite se passe bien, mais bientôt le contrôle au sol (Mission Control) s’aperçoit que le bouclier thermique de rentrée dans l’atmosphère n’est plus correctement attaché. Il ne tiendrait que grâce aux attaches des rétrofusées. On ne prévient pas Glenn à qui on demande de ne pas larguer ces attaches. Il se doute que quelque chose n’est pas normal ; mais le vol continue ainsi.
À la fin de la troisième orbite, il allume les rétrofusées et il amerrit correctement au point de rendez vous.
 
La mission est un succès ; après étude de la capsule, on se rend compte que le bouclier thermique était bien attaché ; ce n’était qu’une erreur de témoin lumineux.
 
J’ai eu la chance de voir la capsule de J Glenn lors du salon du Bourget en 1963 (elle est maintenant au musée de l’Air et de l’Espace de Washington) et de recevoir le manuel complet de la mission.
Plus tard j’ai pu visiter en 1969 Mission Control de Mercury à Cape Kennedy et voir Apollo 12 dans le VAB. Quelle époque !
 
Pendant les 50 ans qui ont suivi l’exploit de J Glenn, celui-ci est devenu sénateur et il a revolé dans une mission de la navette Discovery vers la station spatiale en 1998, ce fut le plus vieil astronaute en orbite.
Il a maintenant 90 ans et est toujours en forme.
 
Et comme on dit en américain : Godspeed John Glenn !  et bravo !
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La mission vue du côté historique par la NASA.
 
Un très bon récit de la mission en français avec nombreuses photos.
 
Le programme Mercury vu par nos amis ce Capcomespace.
 
 
 
 
 
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HERSCHEL:.IL ÉTUDIE LA NÉBULEUSE D’ORION.  (04/03/2012)
 
 
 
Les astronomes en étudiant les photos d’Herschel et de Spitzer ont détecté des changements rapides dans la luminosité de plusieurs embryons d’étoiles dans la nébuleuse d’Orion.
 
Herschel travaille dans l’IR lointain et Spitzer dans des longueurs d’onde IR moyen plus courtes.
 
La nébuleuse d’Orion ou M42, est située à 1350 années lumière de nous, et se positionne en dessous des trois étoiles qui forment le baudrier d’Orion. Elle est particulièrement bien visible en hiver.
 
C’est un lieu magique de formation de jeunes étoiles émettant des intenses radiations UV, ce qui fait briller le gaz et la poussière de cette région. Cachées à nos yeux (dans le visible) dans ces nuages de poussières, se trouvent des étoiles encore plus jeunes, dans leur première phase d’évolution.
 
 
Herschel et Spitzer ont combiné leurs données pour percer ces nuages de poussières et nous donner à voir ces étoiles embryonnaires.
 
C’est cette nouvelle vue qui vous est présentée ci-contre.
 
Les données du PACS d’Herschel (70 et 160 microns) sont en vert et rouge respectivement et révèlent les émissions des disques de ces proto étoiles.
 
Les instruments IRAC et MIPS de Spitzer donnent des images de la même région à 8 et 24 microns, , elles apparaissent en bleu. Elles correspondent à des émissions de régions plus chaudes d’étoiles plus âgées.
 
 
Crédits: ESA/PACS/NASA/JPL-Caltech/IRAM
 
 
 
 
On rappelle qu’une étoile se forme quand un nuage de gaz et de poussières très dense s’effondre sous sa propre gravité donnant naissance à une proto étoile entourée d’un disque. Au bout d’un certain temps la matière centrale de la proto étoile devenant très compacte, la température augmentant vertigineusement, les réactions nucléaires s’enclenchent et une étoile est née.
La matière du disque va au cours du temps donner naissance à un système planétaire par accrétion de matière.
 
Nos astronomes ont étudié Orion sur une longue période de temps (six semaines) et ils ont été surpris de noter que la luminosité des objets les plus lumineux pouvait varier de plus de 20% sur cette période de temps, alors que les procédés d’accrétion prennent des siècles. Ils pensent avoir trouvé quelques explications : une possibilité est que du gaz des parties externes du disque s’approcherait du centre et deviendrait ainsi plus brillant. Une autre possibilité serait que de la matière plus froide s’agglutinerait dans des régions du disque et masquant une partie de celui-ci, le rendant plus sombre temporairement.
 
Bref, la naissance d’une étoile semble être tout, sauf un long fleuve tranquille !
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Herschel en français.
 
Une vidéo en français expliquant la mission d’Herschel.
 
Herschel à l’ESA.
 
Orion protostars survey en pdf.
 
 
 
 
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BRAVO VEGA : SUCCÈS DU PREMIER LANCEMENT DE LA NOUVELLE FUSÉE EUROPÉENNE.  (04/03/2012)
 
Arianespace est heureux de communiquer sur le succès de ce lancement :
 
Réussite historique de l’Europe spatiale
 
 
 
Le lundi 13 février 2012 à 10 heures (UTC), l’Agence spatiale européenne (ESA) a effectué avec succès le premier lancement de Vega et a mis en orbite 2 satellites scientifiques et 7 pico satellites. 
 
Cette réussite historique de l’Europe spatiale permet à Arianespace de disposer désormais de la plus vaste gamme de services de lancements commerciaux.
Vega, le nouveau lanceur européen Vega est dimensionné pour placer des charges utiles d’une masse maximale de 1 500 kg à 700 km d’altitude, ce qui permet à l’Europe de disposer d’un nouveau lanceur pour mettre en orbite toutes ses missions scientifiques et institutionnelles.
 
Après le succès de ce premier lancement, Arianespace assurera la commercialisation et l’exploitation de Vega.
 
 
Crédit photo : ESA/CNES/Arianespace/Optique Video CSG
 
Une belle photo de Vega avant le lancement.
 
 
 
 
Avec Ariane 5, Soyuz et aujourd’hui Vega, tous les trois exploités au CSG, Arianespace est désormais la seule société de service & solutions de lancement à pouvoir lancer toutes les charges utiles vers toutes les  orbites : satellites de télécommunications,
satellites scientifiques ou d’observation de la Terre, constellations, desserte de la Station Spatiale Internationale. 
 
 
Vue éclatée de la fusée Vega.
 
(crédit ESA)
 
Une réussite historique
A l’occasion de cette réussite historique, Jean-Yves Le Gall, Président Directeur Général d’Arianespace, a déclaré : « Bravo l’Europe ! Félicitations à l’Agence Spatiale Européenne, à l’Agence Spatiale Italienne, au Centre National d’Etudes Spatiales et à tous nos partenaires industriels ! Cette réussite est l’aboutissement de 9 années de développements conduits dans un cadre coopératif ! Bravo à l’Europe qui marche ! »
 
 
 
 
 
Avant même ce premier lancement, Arianespace avait signé avec l’ESA, pour le compte de l’Union Européenne, les premiers contrats commerciaux de service & solutions de lancement utilisant Vega, pour la mise en orbite des satellites Sentinel-2 et Sentinel-3. 
 
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Article du Figaro.
 
Documentation Vega en français (pdf).
 
 
Vega à l’ESA avec vidéo (longue) du lancement.
 
 
 
 
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NEUTRINOS SUPRA LUMINIQUES :UNE ERREUR DE CÂBLAGE ?  (04/03/2012)
 
 
Il y a peu je vous ai entretenu de cet étrange résultat de l’expérience OPERA qui semblait indiquer que des neutrinos émis par le CERN et détectés au Gran Sasso en Italie allaient plus vite que la lumière de 6km/s, provoquant 60ns d’avance du signal.
Le monde scientifique était en émoi après une telle révélation, qui semblait avoir été vérifiée et re-vérifiée.
 
Et bien, peut être que ce résultat serait dû à ……un mauvais branchement de câbles, c’est ce qu’indique la revue Science basée sur les informations du CERN.
 
Une mauvaise connexion entre une fibre optique d’un GPS et un ordinateur de l’expérience !!
 
De nouvelles expériences en Mai doivent confirmer encore cette information.
 
Voir les dernières nouvelles sur le site de Science et sur le site officiel d’OPERA.
 
 
 
 
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DAWN :.LE RASE MOTTES CONTINUE !  (04/03/2012)
Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
 
 
Dawn toujours en orbite basse nous donne des images très haute résolution de Vesta.
 
Quelques images typiques :
 
Voici une partie relativement lisse de Vesta. Cette texture est due au fait que la surface est recouverte de poussière fine (régolithe). On distingue sous cette couche des cratères anciens et sur cette couche des cratères plus petits et plus récents. Image du 13 dec 2011 prise de 272km d’altitude.
On remarque un important cratère d’impact dans la partie supérieure de cette photo. Ses bords sont plutôt lisses ce qui semble indiquer qu’il est ancien. Des cratères plus petits et beaucoup plus jeunes parsèment l’image. Dans la partie supérieure de l’image, des traces brillantes apparaissent , elles sont de nature inconnue pour le moment.
Image prise le 13 des de 272km d’altitude.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’image du jour de Dawn.
 
Site de la mission au JPL.
 
Site de la mission à la NASA.
 
On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.
 
Galerie d’images.
 
 
 
 
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PLANCK :.QUELQUES RÉSULTATS INTERMÉDIAIRES  (04/03/2012)
(Crédits: ESA/HFI Consortium/IRAS)
 
 
L’IAS (Orsay) s’est beaucoup investi sur la mission Planck, notamment J Aumont qui va présenter de nouveaux résultats dans une conférence internationale à Bologne (Italie) du 13 au 17 février 2012, où des astrophysiciens du monde entier discutent ensemble des résultats intermédiaires de la mission
 
Voici le communiqué de l’IAS à ce sujet :
 
A cette occasion, la première carte complète du ciel du monoxyde de carbone (CO) - travail dirigé par J. Aumont de l’IAS - sera présentée. Le CO est un constituant des nuages froids présents dans les galaxies et, en particulier, dans la Voie Lactée.
Composés essentiellement de molécules d’hydrogène, ces nuages sont les réservoirs à partir desquels se forment les étoiles.
Les molécules d’hydrogène sont cependant difficiles à détecter car elles ne rayonnent pas aisément. Bien que beaucoup moins abondant, le monoxyde de carbone se forme dans des conditions similaires et émet, quant à lui, facilement de la lumière.
Pour cette raison, les astronomes l’utilisent comme traceur pour cartographier les nuages d’hydrogène.
« Il se trouve que Planck est un excellent détecteur de monoxyde de carbone sur l’ensemble du ciel » indique Jonathan Aumont, collaborateur Planck à l’Institut d’Astrophysique Spatiale d’Orsay (IAS), Université Paris Sud & CNRS.

Les campagnes d’observations du monoxyde de carbone réalisées à partir de télescopes radio demandent beaucoup de temps et sont donc limitées aux portions du ciel où l’on sait, ou soupçonne, l’existence de ces nuages moléculaires. « Le grand avantage de Planck est qu’il balaye systématiquement l’ensemble du ciel, ce qui nous a permis de détecter des concentrations de gaz moléculaire là où on ne les attendait pas. » précise J. Aumont.
 
 
 
Vue globale du ciel montrant la distribution de la molécule CO utilisée comme traceur des molécules d’Hydrogène (H2) car celles-ci contrairement aux CO rayonnent peu.
Le CO rayonne en fait dans les fréquences détectées facilement par l’instrument HFI de Planck.
 
Ce sont dans ces régions froides que les étoiles se forment.
 
On remarquera que la plupart des nuages sont concentrés dans le plan galactique ainsi que dans certaines parties de la galaxie à plus haute latitude.
 
 
Crédits: ESA/Planck Collaboration
 
 
 
 
 
Planck a également mis en évidence un mystérieux « voile micro-onde » qui, à ce jour, reste inexpliqué. Ce voile provient de la région entourant le centre galactique et se manifeste sous une forme similaire à ce que les scientifiques appellent l’« émission synchrotron ».
Cette dernière est produite lors du passage d’électrons - préalablement accélérés par des explosions de supernova - dans des champs magnétiques.
 
Ce voile galactique (que l’on voit sur la photo) présente ce que les chercheurs appellent un spectre plus « dur » (son émission ne décroît pas aussi rapidement lorsque l’énergie augmente) que ce qui est observé ailleurs dans la Voie Lactée pour ce type d’émission.
Afin d’expliquer ce curieux comportement, plusieurs hypothèses ont été formulées, telles un plus fort taux de supernovae, la présence de vents galactiques ou encore l’annihilation de particules de matière noire. Jusqu'à présent, aucune n’a pu être validée et le voile galactique continue d’intriguer les chercheurs.

 
 
 
Jan Tauber, responsable scientifique de Planck à l’ESA, précise que « les résultats obtenus, à ce stade de la mission, sur le voile galactique et sur la distribution du monoxyde de carbone nous donnent un point de vue inédit sur certains processus physiques de notre Galaxie ».
 
 
L’objectif premier de la mission Planck est d’observer le rayonnement fossile, relique du Big-Bang, et de décrypter l’information qu’il contient sur l’univers, ses constituants élémentaires et l’origine de sa structure. Pour ce faire, toutes les émissions d’avant-plan, comme celles du voile galactique ou du monoxyde de carbone, doivent être identifiées et soustraites. « La soustraction des avant-plans est un travail délicat mais fournissant des données de qualité permettant à leur tour d’éclairer d’un jour nouveau des questions d’astronomie galactique et extragalactique » indique également J. Tauber. « Nous avons hâte de caractériser tous les avant-plans pour pouvoir finalement révéler le rayonnement fossile dans un détail sans précèdent. »
Les premiers résultats cosmologiques de la mission Planck sont attendus en 2013.
 
 
La mission Planck voit une très forte participation des laboratoires français du CNRS, des universités et du CEA, qui ont travaillé dans le cadre du consortium HFI, instrument français dont Jean-Loup Puget, de l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay (Université Paris-Sud/CNRS), est le responsable scientifique (PI) tandis que François Bouchet, de l'Institut d'astrophysique de Paris (UPMC/CNRS), coordonne l'analyse scientifique des données. Ces équipes, soutenues par le CNES, l’agence spatiale française, ont joué un rôle de premier plan dans l’analyse des données de Planck, la construction de la première édition du catalogue de sources Planck et les premiers résultats astrophysiques publiés en janvier 2011, ceux à venir dans les prochains mois et la préparation des résultats cosmologiques. 
Le CNES a accompagné très tôt le projet Planck par des études de recherche et développement, en coordonnant les efforts des équipes des laboratoires du CNRS, du CEA, et de l’industrie (Thales Alenia Space, Air Liquide). Son implication se poursuit par son support aux équipes scientifiques impliquées dans l’exploitation des données scientifiques.

 
Signalons que c’est une fin en beauté pour l’instrument HFI de Planck, en effet après 30 mois de fonctionnement, il a été l’objet le plus froid de l’Univers. Ses détecteurs ne peuvent fonctionner qu’à une température extrêmement basse proche du zéro absolu, à l’aide d’un système de réfrigération contenant  de l’Hélium, mais celui-ci est limité en quantité et ses réserves sont arrivées à la fin.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Cet article à l’ESA.
 
Et vu par la NASA.
 
 
 
 
 
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HUBBLE :.DÉCOUVERTE D’UNE PLANÈTE OCÉAN !  (04/03/2012)
 
 
 
Le Waterworld de Kevin Costner était-il prémonitoire?
 
On peut se poser la question suite à la découverte de Hubble d’un nouveau type de planète entourée d’une épaisse atmosphère pleine de vapeur d’eau.
 
 
Elle serait un peu plus grande que notre Terre (2,7 diamètres) et porte le doux nom de GJ214b, elle est située à 40 années lumière de nous.
 
 
 
 
 
C’est Z. Berta du CfA  d’Harvard qui a fait cette découverte avec ses collègues, la planète elle-même ayant été découverte par le célèbre David Charbonneau en 2009.
 
Elle orbite une naine rouge en 38 heures et à une distance de près de 2 millions de km, donc très près, sa température est estimée à plus de 200°C. Son atmosphère serait principalement constituée de vapeur d’eau, hypothèse qu’il fallait confirmer.
 
On a donc utilisé le passage de cette planète devant son étoile (appelé transit) pour étudier son atmosphère en détail avec la nouvelle caméra WFC-3 de Hubble sensible à l’IR.
 
L’étude du spectre a permis de confirmer l’hypothèse de la présence très importante de vapeur d’eau dans l’atmosphère.
 
La masse et la taille de la planète étant connues, on peut déterminer sa densité : 2 (la Terre : 5,5), cela semble donc bien être une planète océan contenant beaucoup plus d’eau que de roches.
 
Mais ne nous réjouissons pas trop vite, la température et la pression étant très élevées, l’eau doit se trouver sous une forme « exotique » appelée super fluide.
 
Les planétologues imaginent que cette planète s’est formée loin de son étoile, là où l’eau (la glace) est plus abondante et qu’elle a ensuite migré vers le centre.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’article du Figaro.
 
Article de Hubble.
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
 
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HUBBLE :.LA VOIE LACTÉE CONTIENT AU MOINS 100 MILLIARDS DE PLANÈTES.  (04/03/2012)
(Crédit : NASA/ESA)
 
Une étude récente de notre Galaxie indique que celle-ci contient au moins 100 milliards de planètes, d’après des mesures faites à l’aide de la méthode des micro lentilles gravitationnelles (micro lensing).
 
Chaque étoile devrait contenir au moins en moyenne une planète, d’où le chiffre annoncé.
 
Résultats basés sur six ans d’étude, il y aurait beaucoup plus de planètes de type terrestre que de type Jupiter.
Il y aurait près de 1500 planètes dans un rayon de 50 années lumière autour de nous.
 
Les Français ont aussi participé à cette étude et voici ce qu’en dit le CNRS :
 
 
Dans la Voie Lactée, une planète au moins gravite autour de chaque étoile. Cette estimation de l'abondance des planètes hors du Système Solaire a été obtenue grâce à l'étude statistique menée par Arnaud Cassan, chercheur à l'Institut d'Astrophysique de Paris (UPMC/CNRS), dans le cadre d'une collaboration internationale.
Elle met en évidence une forte proportion de planètes cousines de la Terre par leur masse.
 
Publiés le 12 janvier dans la revue Nature, ces résultats sont le fruit de six années d'observations de millions d'étoiles à l'aide d'une méthode performante basée sur l'effet de microlentille gravitationnelle.
En dehors des huit planètes du Système Solaire, celles qui sont dispersées dans la Voie Lactée (les exoplanètes) sont-elles abondantes ou rares ? Pour répondre à cette question fondamentale en astronomie, les auteurs se sont appuyés sur des observations réalisées de 2002 à 2007 par un réseau mondial de télescopes dans le cadre des collaborations OGLE (Optical Gravitational Lensing) et PLANET (Probing Lensing Anomalies NETwork).
 
Deux laboratoires français sont impliqués dans l'étude publiée, l'Institut d'Astrophysique de Paris (UPMC/CNRS) et l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier).
Les observations étaient fondées sur la technique de microlentille gravitationnelle, qui repose sur l'amplification apparente de l'éclat d'une étoile d'arrière-plan lorsqu'un corps plus proche traverse sa ligne de visée. Évitant le biais des autres méthodes existantes (la technique des vitesses radiales et celle des transits), elle a permis d'observer des planètes même très éloignées de leur étoile, sans se limiter aux planètes massives ou proches de leur étoile.
 
 
Principe des micro lentilles.
Crédit: NASAESA, et A. Feild (STScI)
 
 
Les astronomes ont combiné les informations obtenues grâce au suivi de millions d'étoiles à des résultats existants. Leur étude statistique a ainsi permis de relier le nombre de planètes par étoiles, leur masse et la distance entre une étoile et une planète. Leurs travaux ont établi que le nombre d'exoplanètes est au moins égal au nombre d'étoiles dans la Voie Lactée.
 
Ils ont également démontré qu'environ un sixième des étoiles ont pour compagnon une planète géante de type Jupiter, environ la moitié d'entre elles sont accompagnées d'une planète similaire à Neptune, et qu'environ deux tiers des étoiles sont associées à des super-Terres (cousines de la Terre mais 5 à 10 fois plus massives). Cette étude suggère que de nombreuses planètes semblables à la Terre pourraient exister et être découvertes dans les années à venir.
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :AUTANT EN EMPORTE LE VENT !  (04/03/2012)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
La région du Syrtis Major de Mars est bien connue des astronomes professionnels et amateurs, c’est d’ailleurs Christiaan Huygens qui découvrit cette zone en 1659.
Mars Express s’y est intéressée et nous fournit des photos originales.
 
C’est une région volcanique datant de plusieurs milliards d’années (3 ?).
 
Elle est balayée par les vents martiens qui peuvent être très actifs comme on le voit sur ces photos.
 
Image de la région Syrtis Major prise le 8 juin 2011 (les photos de la HRSC) ne sont diffusées qu’un an au moins après la prise de vue !) où l’on voit les traces de vent autour des cratères et d’anciennes coulées de lave.
Image de la région Syrtis Major prise le 8 juin 2011 (les photos de la HRSC) avec indication  des altitudes. Violet : la plus basse, marron/grise la plus haute.
 
 
On remarque particulièrement bien d’anciennes coulées de lave sur cette image 3D.
 
 
 
Une remarque sur les photos de la HRSC, super caméra allemande de nos amis de Berlin, en fait leur site est un peu différent de celui de l’ESA et assez complémentaire, je vous conseille d’aller le voir, car ils mettent à notre disposition de grandes photos zoomables de différentes régions martiennes.
Alors bonne chasse.
 
 
Tout sur Mars Express sur votre site préféré.
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.POUR LA SCIENCE DE MARS. (04/03/2012)
 
Très intéressant numéro de Mars, où nos amis astronomes et astrophysiciens trouveront leur compte avec ces sujets :
 
VRAI OU FAUX
Le Soleil va-t-il vraiment s'éteindre ?
Roland Lehoucq
Oui. Dans cinq milliards d'années, il se transformera en géante rouge, puis en naine blanche, qui se refroidira lentement.
 
IDÉES DE PHYSIQUE
Comment éviter le coup de foudre
Jean-Michel Courty et Édouard Kierlik
On ne peut empêcher la foudre de tomber, mais il existe un dispositif simple qui permet de guider en partie les éclairs : le paratonnerre.
 
 
 
 
HISTOIRE DES SCIENCES
Wurtz et l'hypothèse atomique
Natalie Pigeard-Micault
La matière est-elle constituée d'atomes ? Tout au long du xixe siècle, cette question a divisé les chimistes. En France, l'acceptation de cette hypothèse fut le combat d'une vie, celle du chimiste Charles-Adolphe Wurtz.
 
ASTROPHYSIQUE 
À la recherche des trous noirs de masse intermédiaire
Jenny Greene
Pesant moins d'un million de masses solaires, les trous noirs de masse intermédiaire pourraient être la clef de l'énigme de la formation de leurs homologues supermassifs et des galaxies qui les abritent.
 
PHYSIQUE 
Les gloires, des auréoles autour des ombres.
Moysés Nussenzveig
Les gloires sont des anneaux colorés qui entourent parfois les ombres projetées sur les nuages. Ce phénomène s'explique par un jeu subtil entre la lumière du Soleil et les gouttelettes d'eau en suspension.
 
Et le thème de ce numéro :
ARCHÉOLOGIE 
L'Égypte ancienne à l'aune du radiocarbone
Eva Maria Wild et Walter Kutschera
Il y a 60 ans, des objets égyptiens ont servi à mettre au point la méthode de datation au radiocarbone. Aujourd'hui, épaulée par la spectrométrie de masse par accélérateur, la radiodatation contribue à résoudre les énigmes de la chronologie égyptienne.
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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