MODÉLISATION
DE TOUT L’UNIVERS : DEUS Y ARRIVE.
(25/04/2012)
Une
équipe du LUTh (Laboratoire Univers Théorie) dirigée par Jean-Michel
ALIMI, vient de procéder à la première modélisation de la structuration de tout l'Univers observable du Big-Bang jusqu'à
aujourd'hui.
La simulation effectuée a permis de suivre 550
milliards de particules.
Elle est la première des trois étapes d'un
projet exceptionnel, appelé DEUS (acronyme de Dark
Energy Universe Simulation) : full universe run réalisé sur le nouveau
supercalculateur CURIE de GENCI exploité au Très Grand Centre de Calcul
(TGCC) du CEA.
La simulation déjà réalisée et celles
programmées pour fin mai 2012 constitueront une aide exceptionnelle aux
grands projets d'observation et de cartographie de notre Univers. Elles
permettront de mieux comprendre la nature de l'énergie noire et son
influence sur la structuration de l'Univers, l'origine de la distribution de
la matière noire et des galaxies.
Après des développements
de plusieurs années, six chercheurs (Jean-Michel Alimi, Pier-Stefano
Corasaniti, Yann Rasera, Irène Balmes, Vincent Bouillot, Vincent Reverdy)
de l'équipe Cosmologie du LUTH ont réalisé la première simulation
de la structuration de tout notre Univers observable, du Big Bang jusqu'à
aujourd'hui.
Au-delà du modèle
cosmologique standard avec constante cosmologique qu'ils viennent d'achever,
leurs travaux distinguent deux
autres modèles cosmologiques avec énergie noire composante mystérieuse
introduite pour expliquer l'accélération de l'expansion de l'Univers.
Le premier modèle
est le modèle de concordance (Lambda Cold Dark Matter ou LCDN),
il envisage la présence d'une constante cosmologique. Un deuxième modèle
(appelée Ratra Peebles Cold Dark Matter) prévoit la présence d'une
composante d'énergie noire dynamique qui emplit tout l'Univers. Enfin, le
troisième modèle (appelé Sugra Cold Dark Matter ou SUCDM) mime une
modification des lois de la gravitation aux grandes échelles, par la prise
en compte d'une composante accélératrice dite « fantôme ».
Quelle est
l'empreinte de l'énergie noire sur la structuration de l'Univers ? Et réciproquement,
comment déduire de l'étude de la structuration de l'Univers la nature de
cette énergie ? Deux questions fondamentales auxquelles le projet Deus :
full universe run tentera de répondre.
La simulation du modèle
standard de la cosmologie, qui vient d'être réalisée, a déjà permis de
mesurer le nombre d'amas de galaxies de masse supérieure à cent mille
milliards de masse solaire qui s'élève aujourd'hui à plus de 144
millions. Autres enseignements : le premier
amas de ce type est apparu alors que l'Univers n'avait que 2 milliards d'années
et l'amas le plus massif dans l'Univers observable aujourd'hui pèse 15
millions de milliards de masses solaires.
Les données générées
lors du calcul permettent également de mesurer les fluctuations de la
distribution de la matière noire.
Celles-ci résultent
des fluctuations du fond de rayonnement cosmologique issues du Big-Bang,
observées par les satellites WMAP et Planck. Ces observations sont cette
fois obtenues dans une simulation qui couvre toute l'histoire de l'Univers,
avec une précision jamais atteinte et sur la plus large gamme d'échelles
jamais observées, de quelques millionièmes à la taille de l'Univers.
Elles dévoilent avec
précision les empreintes sur la matière noire des oscillations du gaz
primordial (« Oscillations
Baryoniques Acoustiques »). Ces calculs apparaissent déjà comme une
mine prodigieuse de nouveaux résultats intéressant toute la communauté
cosmologique.
La
mise en œuvre de ce projet exceptionnel a été rendue possible grâce aux
puissantes ressources mises à la disposition de ces chercheurs par GENCI,
le Grand Équipement National de Calcul
Intensif, sur son supercalculateur
CURIE doté de plus de 92 000 unités de calcul et capable de réaliser
2 millions de milliards d'opérations à la seconde (2 PFlop/s).
La machine CURIE est
installée et exploitée par le CEA au sein du Très Grand Centre de Calcul,
à Bruyères-le-Châtel (Essonne). Conçue par Bull, c'est l'une des cinq machines les plus puissantes au monde.
Deus : full universe
run constitue une nouvelle avancée qui dépasse largement les calculs les
plus performants réalisés à ce jour par toutes les équipes
internationales sur les plus grands centres de calcul du monde. L'ensemble
du projet nécessitera plus de 30
millions d'heures de calculs (près de 3500 ans) réparties sur la
quasi-totalité des unités de calcul CURIE.
Plus de 150 péta-octets
de données (soit l'équivalent de 30 millions de DVD) seront générés
durant ces calculs. Grâce à un processus de sélection avancé et
innovant, il sera possible de n'en conserver que 1 PO utile.
Dès à présent, il
est possible de parcourir pour la première fois, pour le modèle standard
de la cosmologie avec constante cosmologique, la distribution de la matière
noire et des galaxies dans tout l'Univers sur des distances équivalent à
90 milliards d'années-lumière, et d'observer leurs évolutions tout au
long de l'histoire de l'Univers.
Dans un Univers âgé
d'environ 13,7 milliards d'années, la
lumière parcourt pour nous parvenir une distance plus grande que
13,7 milliards d'années-lumière du fait de l'expansion de l'Univers au
cours de son trajet.
Cette distance dépend
précisément du modèle cosmologique considéré.
L'espace étant en
expansion il se dilate pendant le trajet et conduit la lumière à parcourir
environ 45 milliards d'années-lumière.
Les résultats de ces
voyages, dans tout l'Univers observable d'ici et maintenant jusqu'à la
limite du Big-Bang pour les trois modèles cosmologiques, sont programmés
pour fin mai prochain. Ils permettront de mieux connaître l'influence de l'énergie
noire sur la structuration de l'Univers et constitueront une aide
exceptionnelle à l'élaboration et l'interprétation des « catalogues »
cosmologiques présents et futurs des grands projets d'observation, spécialement
ceux portés par les grandes agences spatiales internationales, comme le
projet EUCLID qui vient d'être sélectionné par l'ESA, l'agence
spatiale européenne.
En
cette année 2012 nous fêtons les 50 ans de la communication spatiale.
On
se rappelle tous l'aventure, en 1962 que fut cette première transmission :
l'idée était d'avoir une grande oreille de chaque côté de l'Atlantique (Andover
aux USA et Pleumer Bodou en France, alors qu'en fait c'était plutôt les
Anglais qui devaient être les premiers, mais ils eurent des petits problèmes,
et pour une fois on les a battu au poteau) et un satellite au dessus de la tête
(Telstar).
On
avait copié la construction US, car nous avions peu de temps à notre
disposition, les travaux ayant démarré en Octobre 1961 seulement.
(La
grande oreille de Pleumer Photo : JPM)
le
matériau utilisé pour le radôme est du Dacron de 2mm d'épaisseur et une surpression de 4mbar d’air
sec et à température constante, pour que la bulle reste gonflée.
Les
ondes émises d'un côté sont retransmises par le
satellite Telstar (visibilité de 20 minutes) vers l'autre station.
Cet
événement eut lieu dans la nuit du 10 Juillet 1962, je me rappelle très
bien ce moment et Yves Montand qui poussait la chansonnette.
Ce
fut baptisé pompeusement Mondovision, alors que cela ne concernait que l’Europe
et les USA.
(Photo
JPM)
Signalons
que la station sœur d'Andover a été démontée, Pleumeur reste le seul
radôme de ce type (Cornet) et est devenu un monument national.
La
satellite Telstar
La
cité des Télécoms de Pleumeur Baudou et son radôme (photo JPM)
C’est
le début de l’ère I des télécommunications spatiales.
Pour ceux qui iront en
Bretagne, ne manquez pas le spectacle donné sous le radôme à la Cité des
Télécommunications
de Pleumeur, profitez en aussi pour aller à côté, au
Planétarium de Bretagne,
avec son dôme de 20m, vous ne le regretterez pas.
Évidemment
nous ne savions pas à l’époque profiter de l’orbite géostationnaire
située à 36.000km d’altitude, Telstar était sur une orbite basse
elliptique (5600x950km) d’où le peu de temps utile aux communications :
20 minutes sur les 150 minutes de son orbite.
L’orbite
géostationnaire ne fut atteinte que l’année suivante avec le satellite
Syncom II.
Les
soviétiques mirent aussi en orbite leurs satellites de la série Molnya sur
des orbites très elliptiques : 40.000x1000km.
Les
Européens s’essayèrent aussi avec succès avec leur série
Symphonie en orbite géostationnaire et synchronisés sur les trois
axes, une innovation à l’époque.
Malheureusement
l’Europe n’était pas capable de lancer ces satellites et nos amis américains
ne nous ont pas facilité la tâche.
Les
américains lançaient les satellites mais
avec interdiction d’une utilisation commerciale, ce fut le choc en
Europe.
Mais
grâce ou plutôt à cause de cette décision américaine, l’Europe décide enfin de se doter d’une organisation
de fabrication et de lanceurs, c’est l’acte de naissance d’Ariane.
Maintenant
Ariane place en orbite stationnaire approximativement la moitié des
satellites mondiaux de télécom et de télévision.
Par
contre pour les communications avec les mobiles (et le GPS qui en découle),
les orbites basses sont plus commodes, car elles permettent avec leurs
constellations d’être en vue quelque soit les cas de figures sur le
terrain et la puissance nécessaire à l’émission/réception est moindre
vue la plus faible distance.
Les
constellations de satellites de communication :
·Intelsat
consortium international possède une cinquantaine de satellites géostationnaires
et est le premier fournisseur mondial de télécoms.
·SES-SA (Astra)
société anonyme de droit luxembourgeois possède aussi une cinquantaine de
satellites couvrant la presque totalité de la population mondiale.
·Eutelsat
société anonyme de droit français avec une trentaine de satellites couvre
principalement l’Europe et l’Afrique.
·Interspoutnik
une douzaine de satellites principalement pour la Russie et les ex républiques
soviétiques.
UN
NOUVEAU TYPE DE GALAXIE : ELLE EST …. RECTANGULAIRE !(25/04/2012)
Une
équipe
internationale d’astronomes a découvert un type plutôt rare de
galaxie : une galaxie rectangulaire, qui ressemble à une émeraude. Elle
est située dans un groupe de 250 galaxies situé à 70 millions d’années
lumière de nous.
Elle
porte le doux nom de Leda 074886, c’est une galaxie naine qui contient
beaucoup moins d’étoiles que notre galaxie.
Vue
de Leda par Subaru.
Image
en fausse couleur de Leda 074886 faisant apparaître la zone
centrale.
Crédit
photos : Dr. Lee Spitler Swinburne Uni.
Jusqu’à
présent on avait trouvé des galaxies sphériques, spirales, et irrégulières,
pour cette raison cet aspect rectangulaire est inhabituel comme le signale
le professeur Alister
Graham de la Swinburne University of Technology en Australie.
Est-ce un effet de
perspective ou est-ce sa vraie forme ?
Ce pourrait être un gros disque ou un cylindre vu par la tranche.
Le
télescope Keck a aussi étudié cette galaxie, et a révélé un disque
dont la rotation était très rapide (plus de 100.000km/h) au centre de la
galaxie.
Cerains
pensent que cette étrange galaxie aurait pu se former après la collision
de deux galaxies spirales.
Peut
être qu’après la collision de la Voie Lactée avec Andromède, nous
ressemblerons à cela…..
UNE
GRANDE VISTA : LA PLUS GRANDE VUE DE NOTRE GALAXIE.
(25/04/2012)
Quand
on parle ESO, on pense immédiatement VLT au Paranal, mais il n’y a pas
que ces télescopes de 8,2m sur ce plateau désertique chilien ; il y a
à proximité, sur le même site, le télescope VISTA (Visible and Infrared
Survey Telescope for Astronomy) de 4,1m dédié principalement au ciel en IR.
Il fonctionne depuis 2009.
VISTA
est le plus grand télescope au monde dédié aux grands sondages de
l’Univers.
C’est
également le plus puissant télescope infrarouge pour les sondages (surveys
en anglais) en service actuellement.
Mais
à quoi servent ces grands sondages ?
Ces sondages sont une machine à remonter le
temps, en fait.
Ils nous aident à parcourir le livre d'histoire de l'Univers.
On
peut ainsi comprendre comment les galaxies se forment et comment la matière
est distribuée et établir les propriétés de l'Univers à différentes époques.
Récemment
ce télescope VISTA a créé la plus grande image profonde du ciel jamais réalisée
dans l’infrarouge.
C’est
une partie de la constellation du Sextant (hémisphère Sud bien sûr) appelée
champ COSMOS, qui semble à l’œil contenir très peu d’étoiles.
C’est une zone pratiquement vide à laquelle s’est attaquée l’ESO ,
elle présente aussi l’avantage d’avoir déjà été étudiée avec
d’autres télescopes terrestres et spatiaux.
C’est
dans le cadre du programme UltraVISTA
qu’a été réalisée cette nouvelle image de cette zone du ciel.
Ce
programme est une étude du ciel profond en proche IR (n’oublions pas que
la plupart des radiations IR sont absorbées par notre atmosphère).
Le
Télescope VISTA de l’ESO a créé la plus grande image profonde du ciel
jamais réalisée dans l’infrarouge. Cette nouvelle image d’une zone
quelconque du ciel a été réalisée dans le cadre du programme
d’observation UltraVISTA. On peut y voir plus de 200 000 galaxies. Elle ne
constitue qu’une partie d’une énorme quantité d’images entièrement
traitées, issue de l’ensemble des programmes d’observation de VISTA, et
maintenant mise à disposition des astronomes du monde entier par l’ESO.
UltraVISTA est une mine de trésors qui est utilisée pour étudier les
galaxies distantes de l’Univers jeune, mais aussi pour bien d’autres
projets scientifiques.
Le
télescope VISTA de l'ESO a été braqué sur la même zone de ciel à
maintes reprise afin d'accumuler lentement la très faible lumière émise
par les galaxies les plus distantes.
Au
total, plus de six mille poses, représentant un temps d'exposition global
de 55 heures, prises avec cinq filtres de couleurs différentes, ont été
combinées pour créer cette vue. Cette image réalisée dans le cadre du
programme d'observation UltraVISTA est la plus profonde vue du ciel dans
l'infrarouge de cette dimension jamais réalisée.
Image composite
en fausse couleur dans les bandes IR : Y, J et K. Les objets entourés
d’un halo blanc sont des étoiles de notre propre galaxie. On peut même
distinguer la forme de certaines galaxies distantes.
A
première vue, les images UltraVISTA paraissent quelconques, avec quelques
étoiles brillantes et un peu partout, des étoiles plus faibles. Mais en réalité,
la plupart des ces objets les moins lumineux ne sont pas des étoiles de la
Voie Lactée, mais de très lointaines galaxies, contenant chacune des
milliards d'étoiles.
En
agrandissant l'image afin qu'elle occupe tout l'écran et en zoomant, on en
découvre de plus en plus. De fait, au total, on peut dénombrer plus
de 200 000 galaxies sur cette image.
Voici une vue détaillée
d’une zone de Ultra VISTA, on y distingue bien la forme de certaines
galaxies..
L'expansion
de l'Univers décale la lumière des objets lointains vers les plus longues
longueurs d'onde. Cela signifie que la plupart de la lumière des étoiles
venant des galaxies les plus distantes que nous pouvons observer se retrouve
dans la partie infrarouge du spectre lorsqu'elle arrive sur Terre. VISTA, en
tant que télescope infrarouge ultra sensible avec un grand champ, est
particulièrement puissant pour repérer les galaxies distantes de l'Univers
jeune. En étudiant les galaxies dans la lumière décalée vers le rouge,
à des distances de plus en plus grandes, les astronomes peuvent
également retrouver la manière dont les galaxies se sont formées et ont
évolué au cours de l'histoire du cosmos.
L'analyse
préliminaire des images du sondage UltraVISTA, combinées avec des
images prises avec d'autres télescopes, a révélé la présence de
nombreuses galaxies, vues telles qu'elles étaient quand l'Univers avait
moins d'un milliard d'années et quelques-unes sont même vues à des époques
encore plus précoces.
TÉLESCOPE
IR WISE : UN TOUR COMPLET DU CIEL.
(25/04/2012)
Le
télescope spatial en Infra Rouge de la NASA, WISE (Wide-Field
Infrared Survey Explorer)a été lancé depuis plus
de deux ans et il nous fournit toujours des images splendides du ciel dans
cette longueur d’onde.
Sa
dernière livraison : une
mosaïque complète du ciel que l’on peut voir ci-dessous, en représentation
Aitoff, comme on représente souvent la Terre ou le bruit de fond
cosmologique.
Vue
« normale » de la mosaïque, c’est notre Galaxie que
l’on voit au centre. (clic sur l’image pour HR)
Crédit : NASA/JPL-Caltech/UCLA
Vue
en inverse vidéo de la même image que je trouve plus parlante.
Sur
cette mosaïque, la Voie Lactée est située en plein centre, nous sommes
nous même approximativement à 2/3 du centre.
Plus
on regarde vers le centre de la galaxie, plus il y a d’étoiles, et donc
plus la couleur devient bleue.
On
voit même (sur les images HR) la position des planètes Saturne , Mars et
Jupiter comme des points rouges situés à 1 heure, 2 heures et 7 heures.
Il
existe une version très bien annotée de cette mosaïque par nos amis de
Berkeley, vous la trouverez
ICI.
Les
couleurs utilisées pour cette photo : le cyan (bleu-vert) correspond
principalement à la lumière des étoiles et des galaxies (à 3,4 microns)
, le vert et le rouge représentent la lumière émise par les poussières
à 12 et 22 microns.
WISE
a été lancé le 14 Décembre 2009 et a couvert complètement le ciel en
collectant près de 3 millions d’images dans 4 longueurs d’onde. Il a
tout vu : depuis les astéroïdes jusqu’aux galaxies les plus
lointaines. Près de 15 millions de milliards de bytes (15 Tera Octets) de
données ont été traités. Ils ont donné naissance au
catalogue WISE. C’est un atlas contenant plus de 18.000 images et une liste de plus de 560 millions
d’objets individuels !
Une
des particularités de WISE : les NEA, les astéroïdes proches de
nous, on découvrit qu’ils étaient en
fait moins nombreux que prévu.
Il
a découvert aussi le premier
astéroïde « Troyen » de la Terre, 2010 K7, qui partage la
même orbite que notre planète, mais situé à 20 millions de km.
Une
de ses dernières images : un
écho plein de volutes d’une explosion de Supernova, celle de 1667.
LA
MATIÈRE NOIRE : EST-ELLE EN QUESTION ?
(25/04/2012)
Une
atteinte sérieuse à la théorie de la matière noire, comme vient de le
titrer cet article
de l’ESO que je reprends en partie.
L’étude
la plus précise jamais réalisée sur les mouvements des étoiles dans la
Voie Lactée n’a
trouvé aucune preuve de la présence de matière noire dans une zone
relativement grande autour du Soleil.
Selon
la théorie largement acceptée, le voisinage du Soleil était supposé être
rempli de matière noire, une mystérieuse substance invisible que l’on ne
peut détecter que de manière indirecte, grâce à la force
gravitationnelle qu’elle exerce.
Mais,
une nouvelle étude menée par une équipe d’astronomes au Chili a trouvé
que cette théorie ne concordait pas avec les faits observationnels.
On
peut donc supposer que les tentatives de détection de manière directe des
particules de matière noire sur Terre risquent très probablement de
n’apporter aucun résultat.
Une
équipe d'astronomes utilisant le télescope MPG/ESO
de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO, ainsi que
d'autres télescopes, a cartographié les mouvements de plus de 400 étoiles
situées jusqu'à 13 000 années-lumière du Soleil.
À
partir de ces nouvelles données, ces astronomes ont calculé la masse de
matière aux alentours du Soleil, dans un volume quatre fois plus grand que
ce qui avait été considéré auparavant.
«
La quantité de masse que nous avons déduite correspond très bien à ce
que nous voyons- les étoiles, la poussière et le gaz – dans la région
autour du Soleil, » explique le responsable de l'équipe, Christian Moni
Bidin (Departamento de Astronomía, Universidad de Concepción, Chile).
«
Mais cela ne laisse aucune place pour la matière supplémentaire – la
matière noire- que nous pensions trouver.
Nos
calculs montrent qu'elle aurait dû clairement ressortir dans nos mesures.
Mais elle n'est pas là ! »
Cette
vue d’artiste annotée montre la Voie Lactée. Le halo bleu de matière
entourant la galaxie indique la distribution que nous imaginons
de la mystérieuse matière noire. Les nouvelles mesures basées sur les
mouvements des étoiles montrent que la quantité de matière noire dans
cette région autour du Soleil et bien plus petite que ce qui était prédit
et indiquent qu’il n’y a pas de matière noire en quantité
significative dans notre voisinage. La sphère bleue centrée sur la
position du Soleil montre la taille approximative de la zone ayant fait
l’objet de ce nouveau sondage, mais pas sa forme précise.
Crédit :
ESO/L. Calçada
La
matière noire est une mystérieuse substance que l'on ne peut pas voir,
mais que l'on détecte par les effets de son attraction gravitationnelle sur
la matière qui l'entoure. Cet « ingrédient » supplémentaire du Cosmos
était à l'origine supposé expliquer pourquoi les parties extérieures des
galaxies, incluant la Voie Lactée, avaient une vitesse de rotation si
importante, mais la matière noire est aussi considérée maintenant comme
un composant essentiel de la théorie de formation et d'évolution des
galaxies.
Aujourd'hui,
il est largement accepté que ce composant sombre constitue environ 80 % de
la masse de l'Univers ; bien que nous n'ayons toujours pas réussi à
comprendre sa nature, qui reste de fait très obscure. Jusqu'à présent,
toutes les tentatives pour détecter de la matière noire en laboratoires,
sur Terre, ont échoué.
En
mesurant avec une très grande attention les mouvements de beaucoup d'étoiles,
et plus particulièrement de celles qui se situent loin du plan de la Voie
Lactée, l'équipe a pu aborder la question à l'envers pour déduire la quantité de matière présente .
Les mouvements sont le résultat de l'attraction gravitationnelle mutuelle
de toute la matière, qu'il s'agisse de la matière normale comme les étoiles
ou de la matière noire.
Les
modèles astronomiques existants pour montrer comment les galaxies se
forment et tournent suggèrent que la Voie Lactée est entourée par un halo
de matière noire. Ces modèles ne sont pas capables de prédire précisément
la forme de ce halo, mais ils supposent la présence très importante de
matière noire dans le voisinage du Soleil. Mais, pour pouvoir expliquer
l'absence de matière noire révélée dans cette nouvelle étude, il
faudrait supposer que le halo de matière noire a une forme vraiment peu
probable, par exemple une forme extrêmement allongée .
Les
nouveaux résultats signifient également que les tentatives pour détecter
de la matière noire depuis la Terre en essayant de repérer de rares
interactions entre les particules de matière noire et la matière normale
risquent très probablement de n'apporter aucun résultat.
« Malgré les nouveaux résultats,
la Voie Lactée doit certainement tourner beaucoup plus vite que ce que l'on
peut expliquer avec la seule matière visible. Aussi, si la matière noire
n'est pas présente là où on l'attend, une nouvelle explication au problème
de la masse manquante doit être trouvée.
Nos
résultats contredisent les modèles en vigueur.
Le mystère de la matière noire en devient juste
encore plus mystérieux.
De
prochains sondages, tels que ceux de la mission Gaia de l'ESA, seront
cruciaux pour avancer au-delà de ce point, » conclut Christian Moni Bidin.
Nous
avons demandé à Françoise
Combes, grande spécialiste de la matière noire et de la formation
des galaxies ce qu’elle en pensait. Elle a eu la gentillesse de nous répondre.
Ce
résultat n'est pas complètement nouveau, et un grand nombre de travaux ont
déjà montré que la matière visible suffit à rendre compte de la courbe
de rotation jusqu'au Soleil ; et la dynamique des étoiles
perpendiculairement au plan de la Voie Lactée a déjà servi pour montrer
l'absence de matière noire à ce niveau.
La
matière noire n'est vraiment nécessaire qu'au delà, à de plus grandes
distances du centre.
Ces
auteurs ont plus de données et vont plus haut au-dessus du plan, 4kpc, donc
cela confirme les résultats antérieurs, en les améliorant.
Le
résultat dépend toutefois d'hypothèses comme le fait qu'il n'y ait pas de
flare (éruptions solaires), ou qu'il y ait un état stationnaire, un équilibre,
etc..
Mais
il est vrai que cela pourrait inquiéter les groupes qui observent depuis
30ans, et essaient de détecter des particules de matière noire dans les
tunnels, etc..
Et
d'autre part, ce résultat confirme que le modèle standard de matière
noire CDM a des difficultés au niveau des galaxies: il prédit beaucoup
trop de matière noire dans les galaxies comme la Voie Lactée.
L'ESO
est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en
Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est
soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le
Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le
Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.
L'ESO
conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la
gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent
aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue
également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération
dans le domaine de la recherche en astronomie.
Logo
du cinquantenaire.
Tim
de Zeeuw, est actuellement directeur général de l'ESO, nous lui
souhaitons ainsi qu’à tous nos amis de l’ESO un bon
cinquantenaire.
L'ESO gère trois sites
d'observation uniques,
de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À
Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire
astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes
dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le
plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope
est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans
la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope
astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en
cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation
d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large
Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le
proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné
vers le ciel ».
Tim
De Zeeuw :
Sur la vie au VLT UNESCO 16 Janv. 2009
SHUTTLE
: EMBARQUEZ SUR UN DES BOOSTERS!
(25/04/2012)
Pour
commémorer la fin de l’ère des navettes, nos amis Américains mettent
sur le Net, un film époustouflant, où vous êtes situé sur un des
boosters solides et vous assistez ainsi au décollage à la séparation et
à l’amerrissage.
Le
son est aussi particulièrement impressionnant.
LE
MYSTÈRE DU MAGNÉTISME LUNAIRE : UNE EXPLICATION?
(25/04/2012)
On
a été surpris en 1969 de la découverte par les astronautes d’Apollo 12
de roches magnétiques sur la Lune, en effet on croyait celle-ci dépourvue
de champ magnétique depuis longtemps, son noyau étant solidifié. Les
roches ramenées par les autres missions ne présentaient pas un tel magnétisme.
Il y a avait donc là un mystère.
Mystère
peut-être résolu, une équipe d’astronomes menée par Mark
Wieczorek de l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris), pense
que ces anomalies magnétiques pourraient venir de l’impact d’un astéroïde peu de temps après
la formation de la Lune, il y a 4,5 milliards d’années.
Cet
impact correspondrait au plus grand cratère lunaire : le bassin
Aitken au Pôle Sud de notre compagne.
Partie
supérieure : le magnétisme lunaire tel que mesuré par la sonde Lunar
Prospector, les zones les plus rouges ou marrons sont celles possédant le
plus fort magnétisme.
Partie
inférieure : relevés topographiques de la région par la sonde Lunar
Reconnaissance Orbiter, les zones les plus rouges sont celles de plus fortes
altitudes.
L’énorme
bassin Aitken, a une forme elliptique ce qui suggère un impact oblique avec
un très gros objet, l’équipe suppose un impacteur contenant 10 à 30% de
Fer, ce qui est cent fois plus magnétique que le régolithe lunaire.
Cet
impact aurait projeté des débris aux endroits correspondants aux anomalies
magnétiques.
Marc
Wieczorek et ses collègues ont procédé à des simulations (impact 45° à
15km/s), et cela semble tenir la route.
Pour
vérifier toutes ses hypothèses, il suffit ….de retourner sur la Lune !
Messier
9 est un amas globulaire
(amas extrêmement dense d’étoiles) situé dans le ciel de l’hémisphère
sud (constellation du Serpentaire) ; il a été découvert par Charles
Messier en 1764.
Le
télescope spatial Hubble vient
de produire l’image la plus détaillée à ce jour de cet amas M9,
situé près du centre de notre Glaxie.
Hubble
a détecté plus de 250.000 étoiles individuelles dans cet amas.
Cet
amas à peu près sphérique, se situe à 25.000 années lumière de la
Terre et très près du centre galactique, si bien que cet amas est sensible
à son attraction gravitationnelle qui le déforme légèrement.
Les
amas globulaires (globular clusters en anglais) abritent, on le pense,
quelques unes des plus vieilles étoiles de notre Galaxie ; nées bien
avant notre Soleil.
Photo :
centre de M9 ; on peut distinguer (voir la photo HR en cliquant dessus)
les différentes couleurs des étoiles. Rouge c’est froid et bleu c’est
chaud !
Filtres
utilisés : visible et IR
Crédit :
ESA/NASA.
Les
étoiles de M9 ont aussi une composition différente, puisque si anciennes,
elles ont moins d’éléments lourds (au sens des astronomes) que le
Soleil, en particulier Oxygène ; Carbone et Fer. Car ces éléments
ont été formés dans les étoiles progressivement au cours du temps, il a
fallu quelques milliards d’années pour les produire.
Charles
Messier lorsqu’il découvrit cet amas ne pouvait bien sûr pas voir
individuellement les étoiles, il ne voyait qu’un brouillard qu’il
appelait nébuleuse, ce n’est que William Herschel qui grâce à son
puissant télescope pu voir quelques étoiles dans cet amas.
Hubble
avec ses instruments fantastiques (caméra
ACS), permet aujourd’hui de distinguer plus de 250.000 étoiles ainsi
que leur couleur !!
Voir
la
vue grand champ de M9 et de son environnement. On y distingue dans le
Sud Est le nuage de Barnard 259 et à l’Ouest le nuage de Barnard 64.
Éclatez
vous avec cette vidéo qui vous fait plonger dans M9 :
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POUR
ALLER PLUS LOIN :
Les
amas globulaires par notre amie Yaël Nazé : Partie
1et Partie
2
Je
signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de
Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur
ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle
est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette
planetastronomy.com)
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me
contacter avant.
CASSINI
SATURNE :.ENCELADE, TITAN ET LES ANNEAUX!
(25/04/2012)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
On
voit ici, la lune de Saturne, Encelade qui apparaît devant les anneaux,
alors que Titan se trouve en arrière plan.
Encelade
émet toujours des jets de glace et de vapeur de son Pôle Sud (invisible
sur cette photo).
Encelade
à un diamètre de 500km alors que Titan (le plus gros satellite de Saturne)
a un diamètre de 5150km.
Image
prise dans le visible (vert) avec la NAC le 12 Mars 2012 d’une distance de
1 million de km d’Encelade.
CASSINI
–SATURNE :.DES AVALANCHES DE GLACE SUR JAPET.
(25/04/2012)
(images : NASA/JPL)
Lors
de la 43ème
conférence organisée par le Lunar and Planetary Institute, une présentation
a retenu mon attention, celle concernant des avalanches de glace sur Japet (Iapetus
en anglais) la petite lune de Saturne.
Les avalanches, ou plutôt les glissements de
terrain (landslides en anglais) sur Japet seraient les plus grandes de tout
le système solaire ; elles sont exprimées généralement par le
facteur H/L, rapport entre la hauteur et la longueur du matériau écroulé
(une approximation du coefficient de friction). Ce facteur serait entre 0,1
et 0,3.
Curieux : sur Terre et sur Mars ce facteur
H/L qui décroît lorsque la longueur croit, ne semble pas obéir aux mêmes
règles sur Japet.
Cela pourrait provenir du fait que ces éboulements
seraient dus à des frictions « sèches » de la glace sur le sol
de ce satellite.
On voit ici sur ces photos (Crédit:
McKinnon et. al, LPSC, 2012.) :
·en A : un glissement de terrain au niveau du cratère Malun (H/L
= 0,16) que vous pouvez situer sur la
carte de Japet.
·en B : de multiples éboulements lobés dans le bassin Engelier
(H/L = 0,13)
·en C : similaires éboulements dans le bassin Gerin (H/L =
0,15).
D’après les scientifiques qui ont présenté
ce papier, la quantité de matière déplacée par ces glissements de
terrain, serait supérieure à ce qui a été déplacé sur Mars, bien que
Mars soit plus grand que Japet.
Une
explication serait que la période de rotation de Japet étant relativement
longue (79 jours), cela permettrait aux matériaux sombres de se réchauffer
plus vite que la glace.
Bref,
de nouvelles études devraient être menées pour y voir plus clair.
LIVRE
CONSEILLÉ.:L’HISTOIRE DE L’INERTIE D’ARISTOTE À EINSTEIN CHEZ
VUIBERT.
(25/04/2012)
Voici une invitation à découvrir l'histoire
mouvementée de la loi de l'inertie, dont le récit passionnant permet de
comprendre pourquoi et comment elle est devenue une notion fondamentale de
la physique.
La simplicité apparente de la loi de l'inertie
(«Tout corps libre
persévère dans son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme»)
pourrait laisser croire qu'on l'a toujours connue et qu'elle n'a pas
d'histoire. C'est loin d'être le cas : ignorée pendant près de deux millénaires,
apparue au XVIIe siècle avec les travaux de Newton, ce n'est qu'au XXe siècle
que l'on comprit sa signification profonde.
L'ouvrage retrace les moments forts de cette
longue histoire à travers les contributions de nombreux philosophes de la
nature et de physiciens parmi lesquels on retrouve Aristote, Galilée,
Descartes, Newton, Kant, Euler ou encore Einstein, qui disait d'elle qu'elle
« marqua le début réel de la physique ».
Robert Signore est Ingénieur de l’École
nationale supérieure des télécommunications, docteur ès sciences,.
Il a déjà publié chez Vuibert : L’Histoire
de la chute des corps. D’Aristote à Einstein (2008), Histoire du ciel et
de ses représentations symboliques (2010) et Histoire du pendule (2011)
UNE PHYSIQUE SANS INERTIE
Le mouvement selon Aristote
La physique de l'impetus
La physique céleste de Kepler
EMERGENCE DE LA NOTION D'INERTIE
Galilée au seuil du principe d'inertie Gassendi, ou comment se débarrasser
de la pesanteur
Descartes et la force centrifuge
LE TEMPS DES INTERROGATIONS
Existe-t-il des repères inertiels ?
Les masses inerte et grave d'un même corps sont-elles identiques ?
Quelle est l'origine de l'inertie ?
L'INERTIE REPLACÉE DANS L'ESPACE-TEMPS
Repos et mouvement rectiligne uniforme dans l'espace-temps plat
Inertie et gravitation
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:.L’ASTRONOMIE DE MAI EST PARU.
(25/04/2012)
Encore un beau numéro que nous ont préparé
nos amis de la SAF (Société Astronomique de France) avec celui-ci daté
Mai 2012.
On retiendra notamment, l’article titre :
·Sur la jeunesse du système solaire et les horloges isotopiques des météorites
·La mission lunaire GRAIL
·Danielle Briot poursuit son cours d’astronomie avec les Novæ
·Et surtout un article de base sur JD Cassini, dont on fête le tri
centenaire de sa mort cette année. Merci à Suzanne Débarbat pour ce
superbe compte rendu de son ouvre.
·Suivi de la Méridienne de l’Observatoire de Paris
·Et les rubriques habituelles : cadrans, carte du ciel et toutes
les nouvelles astro par Suzy Colli.
5,90 € dans tous les kiosques.
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.CIEL ET ESPACE DE MAI EST PARU.
(25/04/2012)
Là
aussi, un excellent numéro de nos amis de l’AFA (Association Française
d’Astronomie) avec des articles de base comme par exemple :