LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 18 Mai 2012
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :   
Meudon 2012  : Journée des commissions de la SAF du 12 Mai 2012. (18/05/2012)
L’astrologie est-elle une imposture ? : CR de la conférence SAF de D Kunth du 9 Mai 2012. (18/05/2012)
La longue traque du boson de Higgs : CR de la conf. SAF (cosmo) de G Cohen-Tannoudji du 5 Mai 2012.(18/05/2012)
Particules et probabilités : CR de la conférence IAP de Cédric Villani du 2 Mai 2012. (18/05/2012)
CERN : Une nouvelle particule découverte !(18/05/2012)
En direct : Un trou noir avale une étoile.(18/05/2012)
ENVISAT : C’est fini !(18/05/2012)
Ariane 5 : Un beau décollage la nuit !(18/05/2012)
Soyuz : Départ de l’Expedition 31 vers l’ISS.(18/05/2012)
Des nouvelles de Bretagne : André Brahic à Qumper.(18/05/2012)
Apophis : Et si on lui mettait un GPS.(18/05/2012)
Les lunes glacées de Jupiter : Opération JUICE pour l’ESA.(18/05/2012)
Le télescope du Pôle Sud : Il aide à l’étude des neutrinos et de l’énergie noire.(18/05/2012)
Pourquoi l’eau de mer est-elle salée : Réponse du Pr JM Le Cleach.(18/05/2012)
Que d’eau : Combien d’eau a la notre planète ? (18/05/2012)
Albrecht Dürer : Son carré magique.(18/05/2012)
Hubble :.Une galaxie par la tranche, NGC 891. (18/05/2012)
Échos du passé : Le premier lancement de Cap Canaveral.(18/05/2012)
Cassini-Saturne :.Dioné en gros plan !(18/05/2012)
Livre conseillé :.Les mots du Ciel de Daniel Kunth au CNRS (18/05/2012)
Livre conseillé :.Introduction à la relativité chez Vuibert.(18/05/2012)
Les magazines conseillés :.Quand l’Homme invente l’Univers, spécial Science et Vie.(18/05/2012)
 
 
 
 
CERN : UNE NOUVELLE PARTICULE DÉCOUVERTE !  (18/05/2012)
 
Des chercheurs de l’Université de Zurich viennent de découvrir grâce au LHC, une particule jusque là inconnue.
Cette particule est un baryon, (comme le proton ou le neutron) et elle est donc composée de 3 quarks, ces briques élémentaires qui forment la matière.
 
Cette nouvelle particule porte le doux nom de Xi_b^star. (officiellement Ξ*b0  )
 
Les 3 quarks formant des baryons sont généralement les plus légers (up ; down et strange), peu de baryons composés de quarks plus lourds (strange) ont été observés jusqu’à présent.
C’est le cas de notre baryon, constitué d’un quark léger (up) et de deux quarks plus lourds (strange et bottom ou beauty), il est neutre et son spin est de 3/2. sa masse (5945.0 ± 2.8 MeV.) est comparable à la masse d’un atome de Lithium.
 
Cette découverte a été effectuée par l’expérience CMS au LHC, fonctionnant à sa pleine capacité actuelle, à savoir 7 TeV que nous avons eu la chance de visiter l’année dernière.
 
Cette nouvelle particule ne peut pas être détectée directement, elle est trop instable ; mais elle se désintègre en des particules connues qui, elles, sont détectables. Plus de 500 milliards de collisions p-p sont nécessaires pour s’affranchir du bruit statistique.
 
La nouvelle particule, confirme la théorie actuelle du modèle standard, elle explique un peu plus en détail, l’interaction forte, une des 4 interactions fondamentales.
 
Est-ce un premier pas vers la confirmation de la découverte du Higgs ?? Patience, encore quelques mois.
 
Le LHC devrait s’arrêter pour maintenance fin 2012 pour une période de 2 ans au moins, pendant laquelle sa puissance devrait être portée progressivement à 14TeV.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Big Bang Machine Discovers Brand New Particle
 
Le site du LHC en français.
 
CMS collaboration discovers its first new particle par le Fermilab.
 
Des chercheurs zurichois découvrent un nouveau baryon au CERN
 
Observation of an excited Xb baryon par le CMS.
 
 
 
 
 
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EN DIRECT : UN TROU NOIR AVALE UNE ÉTOILE!  (18/05/2012)
 
En Mars 2011, le satellite SWIFT, d’étude des sursauts gamma (GRB : Gamma Ray Bursts) a détecté une lumière X très brillante dans la constellation du Dragon et l’a cataloguée comme un GRB et l’a baptisée du doux nom de Swift J1644+57 .
Cela survenait dans une galaxie très lointaine (3,9 Milliards d’al).
Cette source X est d’ailleurs toujours en activité aujourd’hui, on remarque sur cette courbe le lent déclin de son intensité.
 
Mais après étude plus approfondie, les astronomes s’aperçurent qu’en fait ils assistaient plutôt à l’anéantissement d’une étoile par le trou noir massif de cette galaxie, trou noir dont la masse serait deux fois supérieure à la masse du TN central de notre Galaxie.
 
 
Lorsqu’une étoile est « avalée » par le TN, elle est déformée par les effets de marée intenses; le gaz de cette étoile forme d’abord un disque autour du TN, ce gaz est chauffé à des températures atteignant plusieurs millions de degrés.
 
Ce gaz spirale autour du TN et tombe vers le centre de celui-ci, ce qui favorise la création de puissants jets de rayonnements dans la direction de l’axe de rotation du TN, la vitesse des particules de ces jets étant proche de celle de la lumière. On détecte alors des émissions radio intenses.
 
Ce que Swift a détecté est en fait un des ces jets dirigé vers la Terre.
 
Photo : images de Swift : en UV et visible (blanc et violet) et en X (jaune et rouge). Temps de pose : 3,4 heures le 28 Mars 2011.
Crédit : NASA/Swift/Stefan Immler
 
 
 
 
 
 
Quelques jours plus tard, cette même émission a aussi été vue par le réseau de radio télescopes VLBI.
 
 
Le schéma suivant explique le phénomène :
 
 
 
 
 
La NASA publie aussi une courte vidéo expliquant ce qui se passe :
 
 
 
 
 
Sinon aller voir les autres formats vidéo au GSFC.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Relativistic jet activity from the tidal disruption of a star by a massive black hole article de la revue Nature.
 
Birth of a relativistic outflow in the unusual γ-ray transient Swift J164449.3+573451 article de la revue Nature.
 
Black Hole Caught in a Feeding Frenzy par le CfA de Harvard sur une autre étoile avalée par un TN.
 
Un trou noir aspire une étoile article de l’Express.
 
Astronomers may have witnessed a star torn apart by a black hole article de Discover Magazine.
 
Un TN super massif avale une étoile par le site Astronomie Amateur 17.
 
 
 
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ENVISAT : C’EST FINI.  (18/05/2012)
 
 
Une triste nouvelle pour l’ESA : ENVISAT ne répond plus.
 
Après 10 années de service, Envisat a cessé d’envoyer des données vers la Terre.
À l’ESA, les personnes en charge du contrôle de la mission s’efforcent de rétablir le contact avec le satellite.
 
Il est bien sûr sur une orbite polaire (afin de voir défiler tous les points de la Terre régulièrement devant ses caméras) et possède une dizaine de capteurs différents étudiant l'atmosphère, les continents les mers et les glaces.
Tout ceci concourant à avoir une meilleure image du changement climatique qui se produit si rapidement depuis la dernière période glaciaire il y a 10.000 ans.
 
 
Une vue exceptionnelle du satellite ENVISAT prise par Pléiades 1 satellite du CNES prise le 15 Avril 2012 d’une distance de 100km.
 
© CNES.
 
 
Envisat est en fait la continuité des satellites d'étude de la Terre de la série ERS 1 et 2 de l'ESA lancés dans les années 1990.
 
Les températures de surface des océans sont le principal facteur déterminant le climat de notre planète, le relevé régulier des température des océans montre une élévation constante de ces températures ce qui a été confirmé par Envisat.
 
 
 
 
 
L'instrument Radar Alitmeter (RA2) mesure de façon précise la hauteur du niveau des mers et confirme que le niveau des mers augmente en moyenne de 3mm par an depuis 1990, conduisant dans le futur proche à des problèmes côtiers pour certains pays (souvent les plus pauvres).
 
Mais là où la surveillance est aussi la plus importante c'est le contrôle des glaces et banquises avec le SAR (Synthetic Aperture Radar : Radar à synthèse d'ouverture) dont nous avons déjà parlé dans les astronews; la particularité de ce radar spécial sa possibilité de voir au travers des nuages et même la nuit d'établir une tendance à long terme de la fonte des glaces.
On se rappelle que c'est Envisat qui détecta la séparation de l'iceberg Larsen B de la banquise antarctique.
 
Ce satellite orbite la Terre 14 fois par jour à la vitesse de 7km/s nous donnant une couverture permanente des changements atmosphériques, et ceci grâce au SCIAMACHY (Scanning Imaging Absorption Spectrometer for Atmospheric Chartography : Spectromètre détectant les gaz rares dans la troposphère et la stratosphère) qui détecte en plus la pollution et le taux d'ozone.
 
 
Une vue de ENVISAT.
 
 
Nos amis du Centre Spatial de Liège (CSL) en Belgique ont participé à l’aventure ENVISAT, ils publient cet article dans la dernière édition de leur revue « Notre Espace », en voici un extrait écrit par notre ami Nicolas Grevesse :
 
EnviSat (Environmental Satellite), un des plus gros, sinon le plus gros satellite européen, a été lancé le 1er mars 2002.
Ce satellite d’observation et de surveillance de la terre et de son atmosphère, depuis une orbite à 800km d’altitude, est en effet très imposant : 8 tonnes, de la taille d’un autobus, mais 25 m d’envergure une fois déployé en orbite.
Prévu pour une durée nominale de 5 ans, la mission a été prolongée avec succès et, depuis son lancement, il y a 10 ans, il a parcouru environ 53000 orbites, chaque orbite durant 100 minutes, soit une distance d’environ 2,4 milliards de km parcourue autour de la terre. Chaque point du globe a été observé environ 1200 fois depuis son lancement, certains instruments couvrant en effet la terre entière en 3jours.
Problème toute fois depuis le 8 avril: le satellite ne répond plus.
La mission devait en principe se prolonger jusqu’à fin 2013
 
A bord d’Envisat, il y a 10 instruments qui permettent d’observer les terres, les océans, les glaces mais aussi l’atmosphère en lumière visible, infrarouge et dans les micro-ondes (radars) avec une résolution spatiale de l’ordre du km à une dizaine de m et une résolution en altitude de 2 à 3 km.
Cette couverture permet de récolter un maximum de données couvrant l’entièreté de la terre, depuis son sous-sol, son sol, la végétation, les océans, la couverture de glace et l’atmosphère dans sa totalité.
 
Des dizaines de milliers d’observations sont disponibles non seulement pour les scientifiques étudiant notre planète mais également pour les gestionnaires de notre terre et de son atmosphère.
Parmi toutes ces données on peut épingler quelques observations assez remarquables. Ainsi on peut suivre l’évolution de la pollution atmosphérique pendant les dix dernières années et observer les modifications du trou d’ozone.
Le satellite a aussi été le témoin de quelques catastrophes naturelles assez impressionnantes ainsi que de l’impact de la pollution et du réchauffement climatique sur la végétation, sur les océans et sur les glaces polaires.
Parmi les observations très importantes et spectaculaires on trouve, par exemple, des marées noires (la marée noire catastrophique du golf du Mexique en 2010 à la suite de l’ouragan Katrina), des incendies (un atlas des incendies couvrant toute la terre a été enregistré et suivi), les inondations (exemples du Pakistan et du Brésil en avril 2010, les éruptions volcaniques (l’éruption du volcan islandais au nom impossible à écrire, en Avril 2010, qui a fortement perturbé la navigation aérienne), les tremblements de terre (celui d’Asie avec
Tsunami en 2004, Aquila en Italie en 2009,Japon et tsunami en mars 2011), des typhons et hurricanes,…
 
Dans ces catastrophes les observations d’Envisat ont permis de suivre les phénomènes et ont largement aidé les sauveteurs dans
leur pénible travail. Les observations ont aussi conduit à une analyse détaillée des mouvements des plaques tectoniques.
Les divers instruments permettent de surveiller la surface totale de la terre et ses modifications produites par la pollution et le réchauffement climatique ; ces observations sont capitales pour aider à modéliser les changements climatiques et pour surveiller l’évolution des ressources naturelles de notre planète.
 
Les différents instruments observent aussi les océans, leurs mouvements et leur pollution par exemple par des bateaux qui nettoient illégalement leurs cales. Les effets de la pollution générale et du réchauffement climatique sur la température des océans et sur la prolifération des phytoplanctons, qui font des ravages parmi les réserves de poissons, sont analysés de façon ininterrompue. Les glaces polaires et la forte diminution récente de leur couverture sont aussi observées en permanence.
 
Enfin, notre atmosphère est analysée sans discontinuité et sa composition, la couche d’ozone et les nombreux composés mineurs mais très polluants, sont mesurés et les données sont distribuées aux scientifiques et aux organismes qui gèrent notre environnement.
 
Notons que, depuis peu, l’ESA a permis aux utilisateurs d’iphones et d’ipads d’avoir un accès, presque direct, à un grand nombre de données obtenues par deux des instruments, MERIS et ASAR (voir ci-après), qui observent la surface terrestre,…
 
Au moment d’écrire cette rubrique, l’ESA espère toujours arriver à trouver l’origine de la panne actuelle et récupérer le satellite. EnviSat devrait alors continuer sa mission jusqu’en fin 2013, début 2014, jusqu’à l’épuisement du carburant utilisé pour maintenir sa position et son orientation.
 
Son rôle sera alors repris par la série de satellites Sentinel qui emporteront des instruments semblables à ceux installés à bord d’Envisat mais nettement plus performants en ce qui concerne la résolution spectrale, spatiale et temporelle.
 
CSL collabore aussi à ces missions au travers des instruments MSI sur les satellites Sentinel-2 et OLCI sur Sentinel-3.
Le rôle de CSL dans MSI qui est le successeur de MERIS, a été décrit dans Notre Espace N°6 de mars 2012.
Pour OLCI (Ocean and Land Color Intrument) , CSL conçoit, construit et teste le mécanisme de calibration et caractérise les propriétés optiques des références de calibration.
 
CSL a contribué aux tests de deux des instruments à bord d’Envisat, MERIS et GOMOS et le groupe SAR de CSL a exploité, à plusieurs reprises, les données de l’instrument ASAR. MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) observe les océans dans le visible et l’infrarouge. CSL a largement participé à la conception et à la réalisation des moyens optiques de test de cet instrument au travers du collimateur, de la sphère intégrante et du simulateur solaire.
 
GOMOS (Global Ozone Monitoring by Occultation of Stars) mesure l’épaisseur de la couche d’ozone très sensible à la pollution. Il a été testé entièrement au CSL: ses qualités optiques, sa stabilité et son utilisation dans les conditions thermiques de l’espace. Le groupe SAR de CSL a aussi analysé à maintes reprises des données obtenues par l’instrument ASAR(AdvancedSyntheticApertureRadar), qui observe en permanence l’état des océans, des terres et des glaces. Citons, par exemple, un projet avec l’, permettant le suivi de
la croissance et la prévision du rendement de certaines cultures ; avec le Musée Royal d’Afrique Centrale la surveillance du volcan Rungwe en Tanzanie ; le suivi post-sismique du tremblement de terre d’Izmit( 1999) en Turquie ainsi que le développement d’un processeur SAR pour le traitement des images de l’instrument ASAR pour l’Argentine .
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Une décennie d’observation de la Terre avec Envisat
 
Interruption des services d’Envisat
 
L’enquête se poursuit après la perte de contact avec Envisat
 
 
 
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ARIANE 5 : UN BEAU DÉCOLLAGE LA NUIT.  (18/05/2012)
 
 
Le lanceur lourd européen Ariane 5 ECA a décollé, comme prévu ce mercredi 16 mai 2012 à 0h13 (heure de Paris) pour mettre en orbite 2 satellites de télécommunication depuis la Guyane : JCSAT-13 et VINASAT-2.
 
Ariane 5 signe là son 48e succès d'affilée.
 
Le dossier du lancement.
 
 
 
Voir la vidéo du lancement la nuit.
 

Décollage d'Ariane 5, le 16 mai 2012 par CNES
 
 
 
Plus de détails sur la mission par Arianespace.
 
 
 
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SOYUZ : DÉPART DE L’EXPEDITION 31 VERS L’ISS.  (18/05/2012)
 
Pour ne pas être en reste avec l’article précédent sur le décollage d’Ariane, voici le décollage du Kazakhstan de la fusée Soyuz TMA04M le 15 Mai 2012, qui emmène 3 astronautes vers l’ISS.
 
 
 
vidéo du départ.
 
 
 
   
 
Ils sont bien arrivés à l’ISS et vont y rester jusqu’à mi-Septembre.
Si vous voulez plus de détails sur cette mission, voir aussi cette vidéo de la NASA.
 
 
Un autre Soyuz a ramené à Terre, quelques jours avant , une partie de l’équipage précédent, ils ont atterri le 27 Avril 2012 au Kazakhstan sans problème.
 
 
On voit ici le Soyuz quittant l’ISS.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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DES NOUVELLES DE BRETAGNE : ANDRÉ BRAHIC À QUIMPER.  (18/05/2012)
 
Notre ami Pierre Blumenthal, ex Parisien et maintenant Breton a la gentillesse de nous faire un petit bonjour rédactionnel de Bretagne.
Voici une partie de son mail :
 
Je n'ai pas voulu faire trop long et espère que les photos auront une définition suffisante.
Ainsi, je n'ai pu me rendre à Juvisy pour la conférence d'André Brahic en décembre aussi vous comprendrez ma joie d'avoir pu le voir à Quimper. Loar Gann était en pourparler avec lui, bien avant que je ne déménage en Bretagne.
Bien amicalement,
Pierre Blumenthal.
Il nous envoie un court compte rendu de cette soirée :
 
 
Une étoile filante à Quimper !
 
Le 5 avril, au Théâtre Max Jacob de Quimper a eu lieu une conférence d’André Brahic  sur le thème de « l’avenir du système solaire ».
Invité par l’association d’Astronomie de Cornouaille « Loar Gann » et la MPT (Maison Pour Tous) d’Ergué Armel, depuis longtemps, cela a réussi à se concrétiser par cette belle soirée, devant une salle comble, suspendue à ses explications, ses photos superbes, sa verve infatigable.
 
 
 
Que ce fut à l’Institut Océanographique, à la Cité des Sciences le jour de l’ atterrissage de la sonde Huygens sur Titan, il est toujours le même, passionnant son public, et mieux qu’à l’opéra, il n’y a pas besoin de bis, il est toujours prêt à aller plus loin.
La soirée s’est terminée de façon festive en comité restreint autour de la table.
La lune et Vénus semblaient vouloir nous consoler de l’avoir quitté à plus de 3 heures du matin.
 
Loar Gann regroupe des astronomes amateurs du Sud Finistère depuis plus de 20 ans.
Au fil des ans, ses activités se sont multipliées.
Observations à l’observatoire de Coray, observations publiques, ateliers (polissage de miroirs, fusée Tintin, cadrans solaires…
Loarn Gann compte plus de cinquante membres de tous les âges. 
Plusieurs équipes se sont rendues en mission au T60 du Pic du Midi.
Une prochaine observation est prévue pour le transit de Vénus en espérant que le temps  s’y prêtera.
La sensibilisation des élus contre la pollution lumineuse est également un des objectifs de l’association.
Des stages d’initiation sont au programme chaque année.
 
 
L’article d’Ouest France.
 
 
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APOPHIS : ET SI ON LUI METTAIT UN GPS ?  (18/05/2012)
 
 
L’astéroïde 99942 Apophis, fait partie de géocroiseurs , c’est à dire des astéroïdes potentiellement dangereux pour la Terre.
On se rappelle qu’il devrait nous frôler en 2029, mais sans danger pour nous (quand même en dessous du niveau de l’orbite des géostationnaires) ; par contre ce que l’on ne sait pas c’est la suite. En effet dépendant de la façon dont il va nous croiser en 2029, son prochain passage en 2036 pourrait être altéré et ainsi être fatal à une partie de la Terre. Passage suivant : 2068, s'il rate la Terre en 2036.
Pas de panique, les astronomes estiment la « chance » de collision de 2036 maintenant à 1 pour 252.000 ; faible, mais tout de même la plus importante menace à ce jour.
 
En fait il faudrait pouvoir évaluer précisément son orbite, et à cet effet nos amis Russes, ont l’idée d’y envoyer une balise radio, une sorte de GPS, afin de pouvoir le suivre.
Cette balise devant fonctionner quelques décennies, un générateur isotopique devrait servir de générateur d’énergie.
 
Un départ en 2015 est envisagé, d’après l’Académie des Sciences Russe.
 
Rappel : Apophis a un diamètre de 270m, il ne détruirait pas la Terre, mais ferait d'énormes dégats.
 
 
Les données sur Apophis à la NSA/JPL et plus généralement le site de surveillance des astéroïdes.
 
La prédiction de la rencontre avec Apophis, article pdf de 2007.
 
 
 
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LES LUNES GLACÉES DE JUPITER : OPÉRATION JUICE POUR L’ESA.  (18/05/2012)
 
L’Agence Spatiale Européenne (ESA), dans le cadre du projet Vision cosmique 2015-2025, a approuvé la mission vers Jupiter devant être lancée en 2022 de Kourou par une Ariane 5, et baptisée JUICE, acronyme de JUpiter Icy moons Explorer.
Après un voyage de 8 ans, elle atteindra sa cible en 2030.
Ce devrait être une mission de 11 ans à laquelle la France participera activement.
La sonde se mettra en orbite autour de Jupiter et explorera ses principaux satellites.
 
Les cibles principales de ce voyage :
·         L’atmosphère de Jupiter sa magnétosphère et ses aurores
·         Io et ses volcans
·         Europe et Ganymède (les cibles principales) avec leurs probables océans d’eau salée situés sous la couche de glace
·         Callisto la plus éloignée, glacée aussi.
 
On pense après le passage des Voyager et de Galileo que Europe et Ganymède, ces lunes à la surface glacée, possèdent sous l’épaisse croûte de glace, de très imposants océans d’eau, probablement salée.
 
Ganymède est la plus grande lune du système solaire, 5250km de diamètre (plus grand que Mercure, 4880km et que notre Lune pour information : 3450km).
C’est la 3ème lune « galiléenne ».
Elle est en résonance 1-2-4 avec Europe et Io. Sa période de révolution : approx 7 jours, densité : 1,9.
Sa taille imposante fait d’elle une lune différentiée, avec un noyau important, probablement encore liquide.
Ganymède possède aussi un champ magnétique propre.
De plus sous sa surface de roches et de glaces très cratérisée, à quelques centaines de km de profondeur se trouverait un océan d’eau liquide.
 
 
Europe, 2ème satellite galiléen de Jupiter a un diamètre de 3120km. Il a une surface plus lisse que Ganymède, l’une des plus lisses du système solaire. elle est recouverte de glace qui subit des mouvements tectoniques dus aux effets de marées de Jupiter. On pense que ces effets ont favorisé la création d’un océan d’eau de plusieurs centaines de km d’épaisseur sous sa surface.
Elle est en résonance 1-2-4 avec Europe et Io. Période orbitale : 3,5 jours, densité : 3.
 
Une représentation des 4 grosses lunes de Jupiter à la même échelle.
 
 
 
JUICE dans le système de Jupiter.
©: ESA; Artist: M. Carroll
Les interactions électrodynamiques proches de Jupiter et leurs influences dans son environnement. © NASA/ESA
 
 
JUICE pèsera approximativement 5 tonnes et sera l’un des objets les plus lourds lancés vers les planètes extérieures.
Il sera équipé contrairement à d’autres sondes, de gigantesques (70 m2 !) panneaux solaires.
 
Europe sera gâtée, elle sera survolée deux fois par la sonde JUICE. Sa croûte devrait être précisément mesurée.
 
En 2032, après sa mission auprès des autres satellites terminée, JUICE se mettra en orbite autour de Ganymède afin d’étudier plus précisément l’intérieur de cette énorme lune.
 
Ce projet devrait aussi nous apprendre comment se forment les géantes gazeuses et si il existe des formes de vie sur les satellites galiléens.
 
Le LESIA (Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique) dépendant de l’Observatoire de Paris sera certainement fortement impliqué dans ce projet.
 
Le projet devrait être confirmé en 2014.
 
C’est le professeur Michele Dougherty de Imperial College London, qui devrait être la responsable scientifique de la mission.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article du magazine Nature sur cette mission.
 
Détails techniques sur la sonde elle-même par l’ESA.
 
Les lunes glacées de Jupiter : prochain grand objectif scientifique de l’Europe, par l’Observatoire de Paris.
 
Tout sur Ganymède par Wikipedia et par la NASA.
 
Tout sur Europe par Wikipedia et par la NASA.
 
L’Université d’Oxford sur la mission.
 
La BBC sur la mission JUICE.
 
 
 
 
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LE TÉLESCOPE DU PÔLE SUD : IL AIDE À L’ÉTUDE DES NEUTRINOS ET DE L’ÉNERGIE NOIRE. (18/05/2012)
 
 
Le télescope du Pôle Sud (SPT en anglais South Pole Telescope) est un télescope de 10m situé sur la base antarctique américaine d’Amundsen, pour ainsi dire exactement au Pôle Sud.
 
C’est un télescope dans le domaine des micro ondes et millimétriques et submillimétriques. Il est principalement dédié à l’étude du bruit de fond cosmologique (CMB). Ses instruments sont aussi capables de mesurer la polarisation de la lumière reccuillie et par là même de fournir des contraintes sur la masse du neutrino.
 
Une douzaine d’universités participent à cet projet, notamment l’Université de Chicago et la célèbre Université McGill de Montréal.
 
Justement McGill vient de publier un communiqué de presse sur les dernières études menées au SPT :
 
 
 
L'analyse des données recueillies par le télescope du pôle Sud, une structure dotée d'une imposante coupole de dix mètres de largeur, a permis d'appuyer l'hypothèse la plus largement reconnue pour expliquer l'existence de l'énergie sombre, cette force mystérieuse à l'origine de l'accélération de l'expansion de l'Univers. En effet, ces données viennent étayer la constante cosmologique d'Albert Einstein - le principal modèle d'énergie sombre.
Ces résultats jettent également un nouvel éclairage sur la masse des neutrinos, les particules les plus répandues dans l'Univers et que l'on croyait, jusqu'à tout récemment, dépourvues de masse.
 
Photo : le SPT avec un parhélie (sundog). © Jeff McMahon
 
 
 
 
Une série d'articles sur les données recueillies par le télescope du pôle Sud a été soumise aux fins de publication dans la revue scientifique Astrophysical Journal.
« Les résultats dévoilés ne sont que la pointe de l'iceberg, puisque les analyses que nous avons réalisées jusqu'à maintenant ne portent que sur 100 des quelque 500 amas galactiques que nous avons détectés.
Nous pouvons nous attendre à des contraintes beaucoup plus strictes quant à l'énergie sombre et à la masse des neutrinos lorsque nous disposerons de l'ensemble des données », affirme Gil Holder, professeur de physique à l'Université McGill.
 
 
Le professeur Matt Dobbs, ainsi que Keith Vanderlinde, chercheur postdoctoral, et Tijmen de Haan, étudiant aux cycles supérieurs - tous trois de l'Université McGill - sont revenus récemment du pôle Sud géographique, où ils ont procédé à l'installation, sur le télescope, d'un nouveau dispositif de lecture conçu et réalisé à McGill, la seule université canadienne à participer à ce projet.
Ce dispositif électronique, couplé à une nouvelle technologie de détection, permettra au télescope de déceler les signatures des particules produites une fraction de seconde après le Big Bang, et de mesurer de façon plus précise les propriétés de la matière et des neutrinos.
 
La propriété de l'énergie sombre la plus largement reconnue est celle qui lui confère une force répulsive qui emplit l'Univers en permanence. Cette force pourrait être induite par l'énergie que possède l'espace, malgré l'absence de matière et de radiation.
 
L'existence de cette énergie de l'espace vide, que les physiciens appellent « constante cosmologique », a d'abord été proposée par Einstein afin d'expliquer pourquoi l'Univers résiste à l'effondrement et demeure stable. Il affirma plus tard qu'il s'agissait là de la plus grande erreur de sa vie, après avoir constaté que l'Univers en expansion n'était pas statique, mais dynamique.
À la fin des années 1990, des astronomes ont observé une accélération de l'expansion de l'Univers en mesurant la distance et la vitesse d'éloignement des supernovae, dont la luminosité est relativement constante. Or, en principe, les forces de gravitation auraient dû ralentir l'expansion de l'Univers après le Big Bang.
 
Einstein a introduit la notion de constante cosmologique dans sa théorie de la relativité générale pour appuyer l'hypothèse la plus répandue à l'époque selon laquelle l'Univers était statique. Or, cette constante s'inscrit parfaitement dans le contexte d'un univers en expansion, lequel est étayé par d'innombrables observations astronomiques. Certains scientifiques ont posé l'hypothèse selon laquelle les effets de la gravité s'exerceraient différemment sur les structures à grande échelle de l'Univers. Dans les deux cas, les mesures astronomiques laissent entrevoir l'existence de nouveaux principes physiques qui demeurent inexpliqués.
 
Le télescope du pôle Sud a été spécialement conçu pour percer les mystères de l'énergie sombre. Doté d'une imposante coupole de dix mètres de largeur, le télescope étudie des longueurs d'onde de l'ordre du millimètre et permet d'obtenir des images à haute résolution du fonds diffus cosmologique (FDC), la lumière résiduelle du Big Bang. Les scientifiques ont recours au FDC pour découvrir d'imposants amas galactiques très éloignés grâce auxquels ils peuvent préciser la masse des neutrinos et les propriétés de l'énergie sombre.
« Le FDC est en quelque sorte une image de l'Univers tel qu'il était lorsqu'il n'avait que 400 000 ans, avant que les premières planètes, étoiles et galaxies ne prennent forme », explique Bradford Benson, chercheur postdoctoral à l'Institut de physique cosmologique Kavli de l'Université de Chicago. « Le FDC a parcouru l'Univers observable pendant près de 14 milliards d'années et regorge d'information sur le contenu et l'évolution de ce dernier. » Monsieur Benson a présenté les plus récentes découvertes des chercheurs du projet Télescope du pôle Sud aux participants à la dernière réunion de la Société américaine de physique qui a eu lieu le 1er avril dernier, à Atlanta.
 
À l'issue du passage du FDC à travers les amas galactiques, ces derniers laissent des « ombres » qui permettent aux astronomes de repérer les amas les plus imposants dans l'Univers, presque sans égard à la distance où ils se trouvent. Tijmen de Haan, étudiant aux cycles supérieurs à l'Université McGill, est l'un des auteurs principaux d'un article (http://arxiv.org/abs/1112.5435) soumis aux fins de publication dans la revue scientifique Astrophysical Journal et qui porte sur l'étude d'amas galactiques au moyen des données recueillies par le télescope du pôle Sud et d'images enregistrées par des satellites à rayons x.
 
Selon le chercheur, « ces données permettent de déterminer le nombre d'amas qui se sont formés au cours de l'histoire de l'Univers. Les amas galactiques sont les plus imposantes formations résultant de l'effondrement gravitationnel dans l'Univers. Leur vitesse de croissance dépend de la masse des neutrinos et de l'influence exercée par l'énergie sombre sur la croissance des structures cosmiques. Leur étude est essentielle à la compréhension des constituants élémentaires de l'Univers. »
 
L'existence des neutrinos a été proposée en 1930. Ce n'est que 25 ans plus tard qu'ils ont été détectés pour la première fois, mais on ignore encore leur masse exacte. S'ils sont trop massifs, ils pourraient influer considérablement sur la formation des galaxies et des amas de galaxies.
 
L'équipe du projet Télescope du pôle Sud a évalué de façon assez précise la masse des neutrinos, et la valeur qu'elle a obtenue se rapproche des prédictions établies par la physique des particules.
 
Le projet Télescope du pôle Sud a également comme objectif de cartographier la distribution de la matière dans l'Univers en mesurant avec une exactitude sans précédent les plus infimes distorsions dans la position apparente du FDC dans le ciel. Selon Alex van Engelen, étudiant aux études supérieures à l'Université McGill et auteur principal d'un article (http://arxiv.org/abs/1202.0546) soumis récemment aux fins de publication dans la revue scientifique Astrophysical Journal et dans lequel il présente les mesures les plus précises de cet effet réalisées jusqu'à maintenant, « ces distorsions résultent de la force de gravitation provenant des fluctuations de la densité de la matière noire ».
 
Le projet Télescope du pôle Sud, dirigé par l'Université de Chicago, est une initiative conjointe d'équipes de chercheurs du Laboratoire national d'Argonne, de l'Université Cardiff, de l'Université Case Western Reserve, de l'Université Harvard, de l'Université Ludwig-Maximilians, de l'Université McGill, de l'Observatoire d'astrophysique de l'Institut Smithsonian, de l'Université de Californie à Berkeley, de l'Université de Californie à Davis, de l'Université du Colorado à Boulder et de l'Université du Michigan. Des scientifiques de plusieurs autres établissements participent également à ce projet.
 
Parmi les membres du personnel de l'Université McGill qui collaborent au projet Télescope du pôle Sud, mentionnons les professeurs Matt Dobbs et Gil Holder, les chercheurs postdoctoraux Amy Bender et Keith Vanderlinde, ainsi que les étudiants aux cycles supérieurs Tijmen de Haan, Jon Dudley, Alex van Engelen et James Kennedy.
Le projet Télescope du pôle Sud est financé principalement par le Bureau des programmes polaires de la Fondation nationale des sciences des États-Unis. Il reçoit également une aide financière de la Fondation nationale des sciences des États-Unis - organisme subventionnaire du Physics Frontier Center de l'Institut de physique cosmologique Kavli - ainsi que de la Fondation Kavli et de la Fondation Gordon et Betty Moore. L'équipe canadienne bénéficie d'un appui financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, de l'Institut canadien de recherches avancées et du Programme des chaires de recherche du Canada.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le communiqué de la NSF.
 
De nouvelles données viennent étayer la constante cosmologique d'Einstein
 
South Pole Telescope to help astrophysicists learn what universe is made of, how it evolves
 
Les dernières nouvelles des autres sites astro en Antarctique.
 
 
 
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POURQUOI L’EAU DE MER EST-ELLE SALÉE : RÉPONSE DU PR JM LE CLEACH.  (18/05/2012)
 
 
Interview du Professeur Jean-Michel LE CLEACH  de l’École des Mines de Paris Le 4 Mai 2012
 
Mr Le Cleach nous a reçu dans son bureau du prestigieux Musée minéralogique de l’École des Mines Bd St Michel à Paris.
 
 
L’origine de cette visite, tient au fait que je me suis posé très souvent la question concernant la salinité de l’eau de mer. Comment se fait-il donc que l’eau de nos océans soit salée, alors qu’elle provient principalement de la glace des comètes, et surtout pourquoi cette salinité semble constante au cours du temps ?
 
J’ai donc pensé poser la question au Professeur Le Cleach, éminent minéralogiste, docteur ingénieur en géologie.
 
 
On voit ici le magnifique escalier qui mène au musée de minéralogie.
 
 
 
 
 
 
 
Professeur Le Cleach, comment se fait-il que l’eau de mer soit salée et que cette salinité semble constante au cours des millénaires ?
 
La salinité de l’eau de mer est définie comme la teneur en NaCl par kilo d’eau de mer.  Le sel de mer est composé de deux ions Na+ et Cl-, étudions l’origine de ces deux ions.
 
Le Na+ provient de la croûte terrestre, du Feldspath qui constitue une grande partie de l’écorce de notre planète. Plus de la moitié de ces feldspath contient du sodium (Na).
 
Après la formation de la Terre et refroidissement progressif de celle-ci, des pluies commencent à se former. Ces chutes de pluie provoquent l’érosion des sols et une énorme quantité de sels contenant ces ions Na+ solubles, passent dans les cours d’eau et s’accumulent dans les océans.
 
 
 
 
Quant au Cl-, à la fin de l’Archéen (vers –3 milliards d’années), se produisent un changement de la composition des océans lié à l’apparition des algues et un bouleversement complet de l’atmosphère. Le Chlore (Cl) étant présent dans l’atmosphère sous forme de HCl, produit des pluies acides qui réagissent avec les roches et expédient des ions Cl- vers les océans.
 
 
Dans les océans les ions Na+ et Cl- s’associent pour précipiter sous forme de chlorure de Sodium (ce que l’on appelle le « sel ») ClNa.
 
La quantité de sel dans les océans est 100 millions de fois celle apportée par les rivières chaque année !
 
La salinité de l’eau de mer est en moyenne de 35 g par kg.
L’eau salée est légèrement plus dense que l’eau pure, 1,02 en moyenne, plus elle est salée, plus elle est dense et plus elle tombe au fond des océans.
 
 
 
Mais comment se fait-il que la concentration en sel semble si constante au cours des siècles et des millénaires ?
 
En effet on peut se poser la question alors que les océans sont soumis à une très forte évaporation, il semblerait logique que la concentration augmente au cours du temps. Ce n’est pas le cas, car un autre phénomène compensatoire apparaît.
 
On sait que les continents terrestres reposent sur les plaques tectoniques : les continents qui sont attachés à ces plaques bougent, certains s’éloignent d’autres se rapprochent. Certaines plaques disparaissent sous d’autres, alors que de nouvelles plaques sont créées en permanence en d’autres endroit.
Maintenant on sait que les dorsales océaniques, là où disparaît une plaque, 1000 milliards de m3 d’eau pénètrent dans ces dorsales et ressortent sous forme de fumeurs hydrothermales, par ces évents. On est capable de nos jours de mesurer la salinité de l’eau (chaude) qui sort de ces évents, elle contient moins de sel que l’eau engloutie. Le Na+ se piège dans les roches de la croûte terrestre.
 
Il y a donc un phénomène de compensation entre le sel qui disparaît au niveau des dorsales et le sel apporté par les pluies (moins acides qu’au début de la Terre) qui grossissent les rivières et érodent le sol.
Ceci induisant une salinité pour ainsi dire constante au cours du temps.
 
 
Comment se fait-il que l’eau des lacs n’est en général pas salée et que certains lacs le sont ?
 
L’eau des lacs qui recueillent l’eau de pluie s’écoule continuellement dans les fleuves et vers les océans où les sels se déposent, d’autre part, l’eau de ces lacs n’a pas le temps de s’évaporer et d’augmenter ainsi sa teneur en sel comme pour les énormes lacs Baïkal et Titicaca.
 
Par contre certains lacs qui n’ont pas de débouchés vers des fleuves et océans voient leur salinité augmenter comme pour le grand lac salé en Utah aux USA. De même la Mer Morte (375 g/l de sel !!), elle est en plus un ancien golfe marin.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La salinité des océans par G Villemin.
 
L'océan régulateur de températures et de salinité
 
Propriétés physiques du milieu marin par O Le Calvé.
 
Les liens entre l'océan et l'atmosphère
 
La Terre, berceau de l'Humanité par Luxorion de notre ami Th Lombry.
 
 
 
 
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QUE D’EAU : COMBIEN D’EAU A NOTRE PLANÈTE ?  (18/05/2012)
 
 
Des scientifiques de la NASA se sont posés la question d’essayer d’évaluer la quantité d’eau que contient notre planète.
 
Ils ont fait tourner leurs super calculateur et sont arrivés à cette représentation de la quantité d’eau terrestre par rapport à la taille de notre planète.
 
Cette sphère bleue représente la sphère qui contiendrait la totale quantité d’eau terrestre ; elle aurait un diamètre de 1385km (la Terre a un diamètre de 12800km), elle contiendrait 1,386 milliards de km3, ce qui n’est pas énorme.
Cela correspondrait à une profondeur moyenne des océans de 3800m recouvrant toute la planète. 96% de toute l’eau terrestre est salée.
 
On tient compte de toute l’eau des océans, des lacs, des rivières de l’eau atmosphérique, de l’eau contenue dans les humains et animaux et celle des calottes polaires.
 
Sur l’image haute résolution, vous remarquerez une petite sphère (270km de diamètre)  à côté de la grosse, c’est toute l’eau ….douce de la Terre ! la minuscule sphère de 56km représente toute l’eau des lacs et rivières seulement.
 
Crédit : H. Perlman et J Cook  USGS.
 
 
 
 
How much water is there on, in, and above the Earth?
 
Where is Earth's water located?
 
 
PS : on me demande souvent si cette quantité énorme d’eau pourrait provenir des comètes et astéroïdes. Beaucoup de personnes pensent que la quantité est si énorme que cela ne serait pas possible.
Un rapide calcul :
Supposons un astéroïdes ou un noyau de comète de 1km de diamètre et de densité moyenne 1, le volume de glace représente disons la moitié ; le volume de glace est de approx : 4/3 pi x 0,5 x 0,5   = 1km3
Il faudrait donc approx 1,5 milliards d’astéroïdes heurtant la Terre, or au cours des quelques au moins 100 millions d’années qu’a duré le bombardement de notre planète, il suffit de 10 à 15 de ces objets par an pour fournir toute cette eau à la Terre, ne pensez vous pas qu’avec un tel chiffre si bas, cela soit donc possible !!!
 
 
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ALBRECHT DÜRER ET SON CARRÉ MAGIQUE.  (18/05/2012)
 
Grâce à notre ami rouennais Guy Chollet, j’ai pu découvrir le carré magique d’Albrecht Dürer, aussi je vous retransmets cette intéressante information.
 
Je me suis inspiré de la présentation que Guy m’a envoyée, je ne connais pas son auteur.
 
Albrecht Dürer (1471-1528) est considéré comme l’artiste le plus fameux d’Allemagne.
 
En 1514 il réalisa une gravure du nom de "melancolie" qui contient son “carré magique”, le premier créé en Europe.
Le nom de l’œuvre fait allusion a l’une des quatre “humeurs” classiques sensées influer sur le corps humain et son comportement (humeurs sanguine, colérique, flegmatique et mélancolique).
 
Pendant la Renaissance on associa la mélancolie au génie et à la créativité artistique.
 
La balance, le sablier et les clochettes, sont les symboles du dieu Saturne, dieu lié à la vieillesse et la mort.
 
 
Dans sa gravure “Mélancolie”, Albrecht Dürer plaça un carré magique arithmétique .
On peut le voir, à droite sur le mur de la maison.
 
Voir cette reproduction avec haute définition.
 
 
Mais qu‘a t-il donc de magique? Vous demanderez-vous ?
 
Le chiffre 34 !
 
Ce chiffre est la somme des différents champs du carré.
(un ancêtre du Sudoku ???)
 
 
 
 
Mais ce n’est pas tout :
 
·        La somme de toutes les rangées est 34 !
·        La somme de toutes les colonnes est 34 !
·        La somme des quatre coins est 34 !
·        Si on déplace les champs dans le sens des aiguilles d‘une montre, la somme reste 34 !
·        Si on les déplace à nouveau, la somme est toujours 34
·        La somme des champs du centre est 34 !
·        Des côtés opposés,  34 !
·        Également des diagonales. . .
 
Dürer inventa ce carré en 1514.
 
Le C de carré est la 3ème lettre de l‘alphabet, et...le D de Dürer es la 4ème. Joints, les 2 chiffres donnent      34 !
Enfin, les deux chiffres centraux au milieu de la rangée du bas donnent l’année de réalisation de  l’œuvre (1514).
 
 
Sur les merveilleux carrés magiques...
http://therese.eveilleau.pagesperso-orange.fr/pages/truc_mat/textes/car_mag5.htm
 
http://www.kandaki.com/CM-Durer.htm
 
Sur le tableau :
http://mazel-livres.blogspot.fr/2009/08/curiosite-de-lecture-melencolio.html
 
 
 
 
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HUBBLE : UNE GALAXIE PAR LA TRANCHE, NGC 891.!  (18/05/2012)
(crédit : ESA/NASA  Nick Rose)
 
NGC 891 est une galaxie spirale non barrée, visible par la tranche. Elle est relativement proche : 30 millions d’années lumière et située dans la constellation d’Andromède.
Elle a été découverte par William Herschel en 1784.
 
 
Hubble s’y est intéressé en 1999 et l’a imagé en IR.
 
Hubble nous propose cette vue de la moitié Nord de cette galaxie, juste après le bulbe central, non représenté sur cette photo.
 
La largeur de cette galaxie : 100.000 années lumière, donc un peu comme la nôtre.
 
La vue par la tranche révèle la forte épaisseur du plan galactique et une image parfaite du gaz interstellaire.
Sur la photo haute résolution, on peut distinguer des filaments de poussières et de gaz s’échappant du plan galactique vers le halo galactique sur des centaines d’années lumière.
Les scientifiques pensent que ces filaments seraient la conséquence de l’éjection de matière due aux supernovae et à l’intense activité de formation stellaire.
 
 
 
 
On peut aussi remarquer sur cette superbe image, au premier plan dans le coin inférieur gauche, une étoile de notre propre galaxie et dans le fond du ciel, une galaxie elliptique vers le coin gauche.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations vidéo) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
 
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ÉCHOS DU PASSÉ : LE PREMIER LANCEMENT DE CAP CANAVERAL.  (18/05/2012)
 
On se souvient de l’aventure des ingénieurs allemands qui avaient mis au point les fusées V2 (l’équipe de Von Braun) et qui avaient choisi à la fin de la guerre le côté américain, ce fut la fameuse opération secrète paperclip.
Ils ont été rapatriés discrètement (et illégalement) aux États Unis et se sont mis à faire ce qu’ils savaient faire de mieux, c’est à dire…. des fusées.
Ils on d’abord été parqués avec femmes et enfants à Fort Bliss au Texas, près du site de lancement de White Sands au Nouveau Mexique.
Le projet Bumper, fusée à deux étages s’inspirant du V2 est lancé en 1946.
 
Mais la base de White Sands avait le tort de se trouver à l’intérieur des terres, loin de l’équateur et loin de la mer(pour des questions de sécurité), aussi il fut décidé de trouver un autre site. Cap Canaveral en Floride répondait à ces critères, ce site fut mis en service en 1949.
 
 
Et c’est donc en Juillet 1950, après de nombreux autres lancements de White Sands, que la fusée Bumper-2 décolla de ce nouveau site de lancement.
 
 
C’est en fait une fusée V2 surmontée de la fusée sonde Corporal.
 
Le deuxième étage atteint l’altitude record de 400km !
 
L’espace s’ouvrait à l’Homme.
 
Image credit: NASA 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Un site sur l’histoire du site de Cap Canaveral.
 
Bumper: The Story Behind the First Launches From the Cape
 
La guerre USA-Union Soviétique pour l’espace. Présentation de JPM.
 
 
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CASSINI SATURNE : DIONÉ EN GROS PLAN!  (18/05/2012)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
 
Début Mai 2012, la sonde Cassini est passé très près de Dioné (et d’Encelade) et à cette occasion de belles images de sa surface ont été faites.
 
Voici quelques images « brutes » de cette rencontre.
 
Survol à 8000km seulement de sa surface, on voit ici une longue fracture de plus de 380km de long (Latium Chasma) qui n’a pas encore été expliquée.
L’hémisphère Nord de Dioné photographié aussi le 3 Mai 2012.
 
 
 
Une belle image plus détaillée du sol.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LES MOTS DU CIEL PAR DANIEL KUNTH AU CNRS.  (18/05/2012)
 
 
 
Depuis des dizaines de milliers d’années, nous contemplons le firmament, perplexes ou admiratifs. L’infini fait rêver, suscite crainte et respect, invite aux voyages. Le ciel est longtemps resté muet et ne livre que de rares messages, toujours codés. Notre langue et notre imaginaire conservent pourtant la marque de contacts permanents avec lui.
 
 
Les mots du ciel pullulent, se déguisent, désertent, procréent, fondent des familles et parfois quelques avatars incongrus. Une star est avant tout une étoile et, d’ouragan à désastre ou cosmétique et autres malotrus, on reste sidéré par l’influence du ciel sur notre vocabulaire.
 
Ce ciel dans nos têtes convoque autant de descendances souvent oubliées, autant d’histoires drôles à raconter.
 
 
Les mots du ciel, un récit entre science et histoire, nourri d’anecdotes qui vous emporteront vers le cosmos le plus éloigné, avant de vous restituer votre place au Soleil.
 
SOMMAIRE :
·        CIEL
·        LUMIÈRE
·        ÉTOILES
·        COSMOS
·        SYSTÈME SOLAIRE
·        CALENDRIER
 
 
ISBN : 978-2-271-07395-2
Format 12x19
Prix : 15€
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.INTRODUCTION À LA RELATIVITÉ.  (18/05/2012)
 
 
 
L’ouvrage présente les fondements de la relativité restreinte au programme des deuxième et troisième années de Licence ainsi que de la deuxième année de l’École polytechnique, avec un cours complet et des exercices d’application corrigés.
 
 
Il s’adresse aux étudiants qui, avec un niveau élémentaire en mathématiques, recherchent une explication concise et accessible de la théorie de la relativité (y compris une ouverture vers la relativité générale) illustrée par ses applications les plus directes.
 
En effet, cette notion fondamentale constitue le socle de nombreux domaines de recherche de pointe comme la physique des particules, l’astrophysique des hautes énergies, la cosmologie et la gravitation.
 
 
 
 
 
 
 
Sommaire
1. Contexte historique
2. Fondements de la relativité restreinte
3. Optique relativiste
4. Espace-temps de Minkowski
5. Mécanique relativiste
6. Relativité et électromagnétisme
7. Relativité et principes variationnels
8. Relativité et gravitation
Annexes
Index
 
 
Nb. de pages : 192   Dimensions : 170x240 mm   ISBN : 978-2-311-00002-3
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:QUAND L’HOMME INVENTE L’UNIVERS SPÉCIAL SCIENCE ET VIE (18/05/2012)
 
 
 
numéro spécial des cahiers de science et vie sur l’Astronomie.
Il fait le point sur l’astronomie des civilisations anciennes et comment elle a abouti à l ‘Astronomie d’aujourd’hui.
On apprend beaucoup de choses.
 
5,95€
 
sommaire à droite
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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