LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 29 Mai 2012   
     
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :  
Astéroïdes et comètes : CR de la conférence de JP Martin pour Vega le 12 Mai 2012. (29/05/2012)
Invitation à suivre l’atterrissage de Curiosity sur Mars en direct. (29/05/2012)
Le 6 Juin 2012 : Transit de Vénus, ne pas manquer ! (29/05/2012)
Space X : Succès pour la privatisation de l’espace. (29/05/2012)
Neil Armstrong : Un de ses extrêmement rares interviews  (29/05/2012)
L’éclipse annulaire de Mai 2012 : Surprenante vue de l’espace. (29/05/2012)
Les planètes orphelines : Elles seraient plus nombreuses que les autres ? (29/05/2012)
La SN 2010jl : Elle brise son cocon de gaz. (29/05/2012)
L’ESO : La poussière de la ceinture d’Orion. (29/05/2012)
M57 : Une vue inhabituelle ! (29/05/2012)
Le Soleil :.IBEX et l’héliosphère.
Herschel :.Un filament composé de centaines de galaxies. (29/05/2012)  
JWST :.Enfin de l’espoir ! (29/05/2012)
Vu d'en haut :.From Russia with love ! (29/05/2012)
Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)
Cassini-Titan :.Titan et Saturne et ses anneaux. (29/05/2012)
Livre conseillé :.La science une ambition pour la France par A Brahic chez O Jacob. (29/05/2012)
Livre conseillé :.Cosmologie, cours et exercices par J Rich chez Vuibert. (29/05/2012)
Les magazines conseillés :.L’Astronomie de Juin : tout sur le passage de Vénus ! (29/05/2012)
Les magazines conseillés :.Pour la Science de Juin, article sur l’Univers quantique. (29/05/2012)
Les magazines conseillés :.Ciel et Espace de Juin (29/05/2012)
 
 
 
 
 
 
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LE 6 JUIN 2012 : LE TRANSIT DE VENUS , NE PAS MANQUER ! (29/05/2012)
 
Ce 6 Juin se produit un événement exceptionnel qui a beaucoup compté dans l’histoire de l’astronomie, le passage (ou transit) de la planète Vénus devant le Soleil.
C’est un événement rare, car Vénus et la Terre ne sont pas tout à fait dans le même plan, donc il faut une sacré dose de chance pour que celles-ci soient alignées avec le Soleil.
 
Cela se produit en fait tous les 110 ans, avec une répétition 8 ans après le premier passage.
Le dernier passage s’est produit en 2004 et il était visible de France, comme nous l’avions rapporté à l’époque.
Le prochain après celui de Juin aura lieu en 2117, donc si vous loupez celui du 6 Juin….
 
Malheureusement il ne sera pas visible entièrement d’Europe, le meilleur endroit sera Hawaï !!
 
Pour ceux qui n’ont pas le plaisir d’aller dans cette île paradisiaque, la SAF avec notre ami Guy Artzner de l’IAS et de la commission du Soleil de la SAF nous propose d’assister à la fin de ce phénomène (en effet il se produit en tout début de matinée) à l’Observatoire Camille Flammarion de Juvisy sur Orge.
 
Voici les dernières informations qu’il nous fournit :
 
 
Cette annonce sur le passage de Vénus des 5-6 juin 2012 vient en complément au numéro de juin de la revue L’Astronomie de la Société astronomique de France (SAF).
En Europe, seule la fin du passage sera visible, en cas de beau temps, en début de matinée le mercredi 6 juin 2012.
Les instants critiques seront le troisième contact, quand le disque noir de la planète commence à sortir du disque solaire, et le dernier contact, quand le petit croissant noir disparaît, avant de revenir en 2117.
Le passage de Vénus de 2004 a été observé dans le parc de l’Observatoire Camille Flamamrion à Juvisy, ce qui a mené à la restauration de la coupole. Je souhaite récidiver. Les circonstances sont moins favorables. Des mesures in situ faites le 21 avril, le 8 mai et le 13 mai montrent que l’observation sera impossible depuis le parc, rasante depuis la terrasse jouxtant la coupole, confortable depuis la lunette, en cas de beau temps, bien sûr.
 
La capacité d’accueil est de 19 personnes. Le rendez-vous est à 5 h 30, temps civil.
Les retardataires devront disposer d’un téléphone portable pour appeler  en haut.
Le troisième contact est à 6 h 37, le dernier contact à 6 h 55. 
 
Les personnes intéressées se feront connaître auprès de Guy Artzner
Domicile 01 69 20 91 17 ou guy.artzner à m4x.org
Bureau 01 69 85 85 84 avec boîte vocale, ou guy.artzner à ias.u-psud.fr
 
Il y a une incertitude dans la simulation ci-dessous.
Dans tous les cas, l’extrême fin du passage sera observable depuis la terrasse, et une grande partie de la fin du passage sera observable depuis la lunette.
 
 
Simulation du lever du soleil le 6 juin à partir de mesures effectuées ciel couvert au lever le 8 mai.
 
La direction de visé est horizontale.
 
La position haute du disque solaire simulé correspond à l’instant du troisième contact
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour tout comprendre sur le phénomène des transits et leur influence en astronomie, voir ma présentation.
 
 
 
 
 
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SPACE X : SUCCÈS POUR LA PRIVATISATION DE L’ESPACE. (29/05/2012)
 
 
Après un premier lancement prototype avec succès de la Fusée Falcon 9 en 2010, dont nous avons parlé dans ces colonnes, et un report de départ 24h plus tôt, la société privée Space X dirigée par le milliardaire Elon Musk a réussi cette fois à lancer une navette vers l’ISS.
 
C’est après en avoir fini avec les missions navette, que la NASA se tourne maintenant vers les entreprises privées pour envoyer des astronautes et du fret dans l’espace.
 
 
 
Le 22 Mai 2012, Space X a lancé avec succès de la base de Cap Canaveral, une fusée Falcon avec comme charge utile la navette Dragon contenant près d’une demie tonne de fret, avec comme mission de s’amarrer à l’ISS.
 
 
Photo Crédit: SpaceX/Roger Gilbertson
 
 
Une dizaine de minutes plus tard, la capsule était en orbite terrestre et avait déployé ses panneaux solaires, elle se dirige maintenant vers l’ISS.
 
Énorme succès !
 
 
 
 
 
 
 
Voici une vidéo du lancement.
Vidéo
 
 
 
 
 
La trajectoire correcte pour atteindre la Station va durer près de deux jours et le 24 Mai 2012 Dragon est en vue de l’ISS, le bras manipulateur de celle-ci est prêt à la capturer et à l’attacher au bon port de l’ISS.
 
On peut voir ici une simulation de la mission et plus bas des photos et vidéos réelles de l’amarrage.
 
 
Quelques images du docking
Amarrage à Harmony. Crédit : NASA TV
 
On verra des photos plus précises dans quelques jours lorsque celles prises par les astronautes seront disponibles sur le site de la NASA.
 
L’astronaute André Kuipers a pris de nombreuses photos de l’approche dont celle-ci
 
 
 
 
Vidéo de la NASA
Space Station Crew Welcomes World's First Commercial Cargo Craft  durée : 14 minutes
 
   
 
 
 
 
  Vidéo de la NASA
Dragon Grappled and Berthed to Station durée :  9 min
 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’écoutille du Dragon est ouverte ensuite, conformément aux consignes de sécurité, les astronautes portent masques et lunettes de protection (goggles en anglais !) au cas ou des objets pourraient être projetés à l’ouverture.
 
Une courte vidéo de l’ouverture.
 
 
 
 
   
 
La capsule va rester accrochée pendant 3 semaines à la station avant de retourner sur Terre et être récupérée après déploiement de son parachute (comme Apollo).
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Galerie de photos de André Kuipers, à voir absolument.
 
Article par Science et Avenir.
 
Les vidéos et animations proposées par Space X.
 
Fusées et capsules de Space X par la NASA.
 
Les vols spatiaux privés par la NASA.
 
L’ESA parle aussi de l’amarrage de Dragon.
 
Des photos de l’arrimage : ICI et aussi ICI.
 
 
 
 
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NEIL ARMSTRONG : UNE DE SES EXTRÊMEMENT RARES INTERVIEWS . (29/05/2012)
 
 
 
Un grand merci à notre ami François Van Essen, de Paris, qui nous signale qu’une des très rares interviews de Neil Armstrong, le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune, existe sur le Net. Elle a été donnée il y a peu en 2011 à une télévision Australienne.
 
Il nous raconte ses souvenirs de ce vol Apollo XI et aussi de son parcours après cette extraordinaire aventure.
 
Bien sûr l’interview est en anglais, mais c’est un événement unique, donc courrez y !
 
 
Photo prise à l’écran lors de l’émission.
 
 
 
 
 
Cette interview est disponible sur le site de l’association CPA en quatre parties de 15 minutes :
 
·        Part 1 – Space Race
·        Part 2 – Blast Off
·        Part 3 – Giant Leap
·        Part 4 – Presidential Pride
 
 
 
 
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L’ÉCLIPSE ANNULAIRE DE MAI 2012 : SURPRENANTE VUE DE L’ESPACE ! (29/05/2012)
 
 
Le 21 Mai 2012 s’est produite une éclipse annulaire de Soleil, annulaire cela signifie que la Lune est plus loin de nous et ne recouvre pas entièrement le disque solaire. cela ne s’est malheureusement pas produit pour nous en Europe. Voir la zone de visibilité.
 
Par contre vue de l’espace, par exemple par un satellite d’observation de la Terre comme le MTSAT, on peut suivre le cheminement de l’ombre sur le globe terrestre, cela donne la photo ci-dessous, assez exceptionnelle.
 
Pour voir la photo complète, clic sur l’image.
Crédit: Planetary Habitability Laboratory at UPR Arecibo, NASA, EUMETSAT, NERC, University of Dundee.
 
 
L’astronaute Don Pettit a même filmé cette ombre depuis l’ISS et en a fait une courte vidéo.
 
De belles vues prises depuis la Terre sont aussi disponibles sur différents sites comme :
 
         http://www.flickr.com/groups/2012annulareclipse/
         http://www.universetoday.com/95277/eclipse-images-from-around-the-world/
 
Le satellite japonais d’étude du Soleil a aussi été le témoin de cet événement.
 
 
La NASA a sorti une vidéo explicative et historique sur ce type d’éclipse :
 
What’s up de Mai 2012 par le JPL sur l’éclipse annulaire.
 
 
 
 
 
 
 
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LES PLANÈTES ORPHELINES : ELLES SERAIENT PLUS NOMBREUSES QUE LES AUTRES ! (29/05/2012)
 
 
On a longtemps pensé que les planètes ne pouvaient exister qu’autour d’une étoile, comme restes de la matière stellaire qui n’avait pas participé à la constitution de l’étoile centrale.
 
Et bien cette pensée semble être erronée ; en effet, on découvre de plus en plus de planètes isolées qui ne tournent autour d’aucune étoile, et qui restent ainsi seule dans le vide galactique, ce sont des planètes orphelines (lone planets ou free floatings planets ou orphan planets en anglais)
 
Ces planètes sont détectées comme les exoplanètes (en fait ce sont des exoplanètes mais qui ne tournent autour d’aucune étoile) par la méthode des micro lentilles gravitationnelles (micro lensing en anglais), celle-ci vous est expliquée par Roger Ferlet dans le compte rendu de sa conférence. Cette méthode nécessite un parfait alignement entre planète, étoile lointaine et la Terre, alors la planète invisible agit comme une loupe et amplifie la lumière de la source lumineuse située derrière, révélant ainsi son existence.
On découvre de nombreuses planètes solitaires de cette façon. Étant donné que la méthode de détection repose sur un hasard extraordinaire d’alignement favorable, cela signifie certainement que ces planètes sont très nombreuses.
 
De plus, il apparaît, suite aux derniers relevés, que ces planètes seraient en fait beaucoup plus nombreuses que celles orbitant une étoile. C’est ce que vient de publier une équipe internationale de scientifiques menée par le professeur Chandra Wickramasinghe, Directeur du Buckingham Centre for Astrobiology à l’Université de Buckingham, UK.
 
 
La propriété de telles planètes ne tournant autour d’aucune étoile, est qu’elles ne sont pas soumis au rayonnement de leur étoile par principe, donc certainement une température plus froide (trop ??) à leur surface, donc peut être des conditions favorables à la vie.
 
Voilà pourquoi elles sont intéressantes.
 
 
Dessin : NASA/JPL
 
 
 
 
Ces scientifiques pensent que ces planètes trouvent leur origine dans les premiers instants de l’Univers (quelques millions d’années), et qu’elles pourraient peut être rendre compte de la fameuse « masse manquante » de l’Univers.
Ces planètes ont probablement un jour été en orbite autour d’une étoile, mais très loin de leur attracteur, si bien que pour des raisons encore inconnues, elles auraient quitté leur système stellaire un jour, attiré par une autre étoile.
 
 
On peut voir sur la vidéo ci-après proposée par la NASA, une représentation de la détection de telles planètes.
 
Vidéo de simulation :
 
 
 
 
 
La vidéo commence avec le centre de notre galaxie, une étoile brille en arrière plan, cet éclat furtif est dû au passage d’une planète orpheline invisible, cette planète jouant le rôle de loupe.
Le point bleu représente la planète et a été agrandie afin d’avoir plus de visibilité ; l’étoile correspond au point lumineux central.
 
La durée de cet effet de lentille dépend de la masse de la planète passant devant l’étoile.
 
La simulation est de M. Freeman (University of Auckland, New Zealand).
 
 
 
Les dernières découvertes ont été publiées dans la revue Nature.
 
Free-Floating Planets May be More Common Than Stars par le JPL.
 
Article du Figaro sur le sujet.
 
Most Milky Way Stars Are Single  communiqué de Charles Lada du CfA de Harvard datant déjà de 2006 sur le même sujet.
 
 
 
 
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LA SN 2010jl : ELLE BRISE SON COCON DE GAZ. (29/05/2012)
Crédit photo : X-ray: NASA/CXC/Royal Military College of Canada/P.Chandra et al); Optical: NASA/STScI)
 
 
De récentes observations avec le télescope spatial en X, Chandra ont montré la première vraie preuve d’un choc de Super Nova sur le cocon de gaz éjecté par l’étoile peu de temps avant son explosion.
 
Cette Super Nova découverte le 3 Nov 2010, porte le doux nom officiel de SN2010jl, elle est située dans une galaxie proche, UGC 5189A à seulement 160 millions d’années lumière dans la constellation du Lion. On pense que cette SN aurait explosé en Octobre 2010.
 
L’image que l’on voit ci-contre est une image composite des informations X de Chandra (en violet) et des informations dans le visible de Hubble (en rouge, bleu et vert).
 
Chandra a observé cette SN en Décembre 2010 et en Octobre 2011 ; c’était une des plus lumineuses jamais détectée en X.
Dans le visible par contre, elle n’était que 10 fois plus lumineuse qu’une SN « normale ».
C’est une SN de type II, correspondant à l’effondrement d’une étoile massive sur elle même, et de sous classe « n », qui interagit fortement avec le gaz de l’étoile.
 
 
 
Si la première des observations de Chandra a montré une forte absorption de l’explosion par le cocon de gaz entourant la SN, la deuxième observation faite un an plus tard, montre l’onde de choc de cette explosion en train de percer ce cocon gazeux.
Les mesures effectuées par Chandra indiquèrent une température du gaz de l’ordre de 100 millions de degrés !
 
Les relevés du spectre dans le visible de la super nova conduisent au scénario suivant : la matière autour de la SN a été chauffée et ionisée par les rayons X lorsque l’onde de choc a pénétré celle-ci.
C’est la première fois que l’on voit directement ce genre d’interaction. Cela pourrait éclairer le fait que certaine SN sont beaucoup plus lumineuses que d’autres.
 
 
 
L’article technique correspondant publié.
 
 
 
 
 
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L’ESO : LA POUSSIÈRE DE LA CEINTURE D’ORION. (29/05/2012)
 
 
Nos amis de l’ESO de l'expérience APEX (Atacama Pathfinder Experiment), ont étudié en détails la région d’Orion contenant la nébuleuse M78 ; voici leur dernier communiqué :
 
 
Une nouvelle image des environs de la nébuleuse par réflexion Messier 78, juste au nord de la Ceinture d’Orion, révèle des nuages de poussière cosmique « enfilés » dans la nébuleuse comme un rang de perles. Les observations, réalisées avec le télescope APEX, utilisent le rayonnement thermique des grains de poussière interstellaire pour montrer aux astronomes les endroits où de nouvelles étoiles sont en cours de formation.
 
La poussière peut paraître ennuyeuse et sans intérêt – une surface crasseuse qui occulte la beauté d'un objet.
Mais, cette nouvelle image de Messier 78 et de ses environs en révélant le rayonnement submillimétrique provenant des grains de poussière dans l'espace, montre que la poussière peut être éblouissante.
La poussière est importante pour les astronomes, car les nuages denses de gaz et de poussière sont le lieu de naissance des nouvelles étoiles.
 
Au centre de cette image, on voit Messier 78, aussi appelée NGC 2068.
 
Lorsqu'on l'observe en lumière visible, cette région est une nébuleuse par réflexion, ce qui signifie que l'on voit un pâle rayonnement bleu provenant de la lumière des étoiles se réfléchissant sur les nuages de poussière.
 
Crédit : ESO/APEX (MPIfR/ESO/OSO)/T. Stanke et al./Igor Chekalin/Digitized Sky Survey 2
 
 
 
 
 
Les observations d'APEX sont superposées à l'image en lumière visible et apparaissent ici en orange. Sensibles aux plus grandes longueurs d'onde, ces observations révèlent le léger rayonnement d'amas de poussière froids et denses dont certains peuvent atteindre une température aussi froide que -250 °C.
En lumière visible cette poussière est sombre et obscure, c'est la raison pour laquelle les télescopes comme APEX sont si importants pour étudier les nuages poussiéreux où les étoiles sont nées.
 
Un filament observé par APEX apparaît, en lumière visible, comme une bande de poussière sombre traversant Messier 78. Ceci nous indique que de la poussière très dense se trouve devant la nébuleuse par réflexion, bloquant sa lumière bleuâtre. Une autre région proéminente de poussière brillante observée par APEX se superpose avec la lumière visible de Messier 78 sur son bord inférieur. L'absence d'une bande de poussière sombre correspondante sur l'image en lumière visible nous indique que cette région dense de poussière doit se trouver derrière la nébuleuse.
 
Les observations du gaz dans ces nuages révèlent du gaz s'écoulant à grande vitesse depuis quelques-uns des paquets de matière très dense. Ces écoulements sont éjectés par de jeunes étoiles encore en formation dans le nuage environnant. Leur présence indique donc clairement que ces paquets sont en train de former activement des étoiles.
 
NGC 2071, une autre nébuleuse par réflexion, se trouve en haut de l'image.
Alors que les régions au bas de cette image n'hébergent que de jeunes étoiles de faible masse, NGC 2071 contient pour sa part une jeune étoile plus massive dont la masse a été estimée à cinq fois celle du Soleil et située sur le point le plus brillant que l'on voit sur les observations d'APEX.
 
Les observations d'APEX utilisées sur cette image ont été conduites par Thomas Stanke (ESO), Tom Megeath (University of Toledo, USA), et Amy Stutz (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Allemagne).
Pour en savoir plus sur cette région observée en lumière visible, comprenant la nébuleuse Mc Neils, un objet extrêmement variable récemment découvert, vous pouvez lire le communiqué eso1105.
 
Voici la page des vidéos, dont notamment celle-ci qui est un zoom impressionnant au travers de notre Galaxie vers M78.
 
Vidéo ESO
 
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M57 : UNE VUE INHABITUELLE ! (29/05/2012)
 
L’anneau de la lyre ou M57 ou NGC 6720 (Ring Nebula en anglais) est une des figures les plus emblématiques du ciel, accessible même aux moins expérimentés des astronomes amateurs.
 
 
Elle apparaît généralement comme ceci dans un petit télescope, la photo a été faite par Marc Jousset un presque professionnel.
 
Un télescope spatial comme Hubble, dans le domaine visible, le voit lui comme ceci.
 
Un télescope spatial spécialisé dans l’Infra Rouge comme Spitzer, le verra comme cela.
 
 
On pensait donc avoir tout vu sur cette célèbre nébuleuse planétaire, et bien non !
 
Un APOD du 20 Avril 2012 nous donne à voir une nouvelle version de M57 (voir photo ci-contre), qui est un composite d’une image en H alpha du télescope Subaru de 8,2m, d’une image de Hubble, et d’images prises à partir de télescopes terrestres parle célèbre R Gendler lui même.
 
Crédit Photo : Composite Image Data -
 
Subaru Telescope    (NAOJ)Hubble Legacy Archive
Processing and additional imaging - 
Robert Gendler
 
Le nuage lumineux correspond à la propagation de la matière gazeuse provenant de l'explosion de l’étoile centrale. On voit particulièrement bien ce nuage de gaz (Hydrogène) se propageant dans l'espace et notamment les volutes colorées en rouge.
Cet anneau fait approximativement 1 année lumière de diamètre et est situé à 2000 al de nous.
 
 
 
Les radiations UV intenses de l’étoile centrale ionisent les atomes du gaz, notamment l’Oxygène qui produit cette couleur bleu/vert caractéristique et l’Hydrogène qui provoque l’émission rouge.
 
 
 
 
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LE SOLEIL :.IBEX ET L’HÉLIOSPHÈRE. (29/05/2012)
 
 
Depuis des décennies, les scientifiques avaient accepté l’idée que l’immense bulle de gaz et de champ magnétique générés par le Soleil (l’héliosphère) se déplaçait dans l’espace en créant trois limites ou trois couches distinctes qui se terminaient en une onde choc similaire à l’onde créée par un avion dépassant la vitesse du son.
Les deux sondes Voyager ont confirmé l’existence de la première limite et montré que la seconde existe, par contre ils ont mis en évidence la dissymétrie de la bulle.
 
 
Rappel : 'héliosphère c'est une zone en forme de bulle allongée créée par les vents solaires qui rencontrent le milieu interstellaire (ISM : interstellar medium); elle s'étend très loin dans l'espace, bien au delà de Neptune.
La limite de cette bulle s'appelle l'héliopause.
L'endroit où se produit le choc avec le milieu interstellaire donne lieu à une onde de choc appelée aussi choc terminal ou "Termination shock" en anglais.
 
 
Voici un bel exemple de cette onde choc concernant LL Orionis photographiée par Hubble.
 
La Terre elle-même a une telle onde de choc située vers le Soleil comme l’a imagé IBEX. En voici une belle représentation.
 
Les dernières données de ce satellite IBEX (Interstellar Boundary Explorer) et des deux sondes Voyager qui ont étudié les limites du système solaire, indiquent que le Soleil n’a pas une telle onde de choc.
 
 
 
Il semblerait que l’héliosphère ne se déplace pas assez vite dans l’espace interstellaire pour former une vraie onde de choc dans ce milieu si ténu. (pour info : le Soleil se déplace quand même à 230km/s autour du centre galactique !)
Il se formerait plutôt ce que nos amis anglo saxons appellent une Bow Wave, que l’on pourrait traduire par vague de choc.
 
Mais alors que notre étoile fonce à 230km/s dans la galaxie, comment se fait-il que les vitesses mesurées sont 10 fois plus faibles ?
Ne trouvant pas la réponse, j’ai donc posé la question à Ed Stone, le papa des Voyager et spécialiste de l’héliosphère.
Voici sa réponse, qui me paraît maintenant évidente :
 
« C’est un peu similaire au phénomène des vents sur la Terre, même si la Terre orbite le Soleil à 30km/s, en fait tout tourne à cette vitesse à la surface terrestre. Ce que l’on pourrait mesurer (par exemple les vents) n’est qu’un vitesse relative par rapport à la Terre.
Le même phénomène se produit avec le Soleil (et le système solaire) autour du centre galactique. Ce que l’on mesure (ici IBEX) l’est relativement au Soleil, aux étoiles proches et au nuage interstellaire local (LIC). C’est la vitesse de ce vent interstellaire qui a été mesurée par IBEX »
 
 
 
IBEX a aussi détecté une sorte de ruban (en rouge) de particules énergétiques de type ENA (Energetic Neutral Atoms)
 
En effet l’héliosphère voyage à approx 80.000 à 100.000km/h dans la galaxie, et elle rencontre des nuages interstellaires chargés.
 
Crédit: SWRI 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’héliosphère est baignée par des champs magnétiques énormes (représentés par les flèches noires allant du  vers le haut sur le graphique), elle rencontre la matière interstellaire à la vitesse de quelques 80.000km/h (représentée par la flèche bleue).
Cette vitesse mesurée par IBEX semble trop faible de 10.000km/h par rapport à ce qui était supposé, ce qui renforce l’idée qu’il n’y aurait pas d‘onde choc finalement, un peu comme un avion trop lent qui n’aurait pas émis le bang du mur du son.
 
IBEX nous donne une vue globale nous dit Éric Christian scientifique de la mission IBEX et qui était aussi dans le passé affecté au programme Voyager. De plus les sondes Voyager se trouvent dans cette zone, ce qui nous permet de l’étudier à partir de deux endroits différents. La combinaison de ces informations confirme l’absence de cette onde de choc. C’est une donnée importante, parce que cela pourrait indiquer que l’héliosphère soit plus robuste que ce que l’on pensait, et repousser ainsi plus facilement les rayons cosmiques.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L'héliosphère et la magnétosphère par Edward Stone. (16/02/2010)
 
Le bouclier solaire déformé par le CNRS.
 
IBEX Spacecraft Finds Discoveries Close to Home par la NASA.
 
Le soleil se déplace moins rapidement que prévu.
 
Le site de la mission IBEX .
 
Giant Ribbon Discovered at the Edge of the Solar System par la NASA.
 
 
Separation of the interstellar boundary explorer ribbon from globally distributed energetic neutral atom flux
 
 
 
Les vidéos de la NASA sur le sujet :
 
http://svs.gsfc.nasa.gov/vis/a010000/a010900/a010908/index.html
 
 
 
 
 
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HERSCHEL:.UN FILAMENT DE CENTAINES DE GALAXIES. (29/05/2012)
 
Nos amis Canadiens de la célèbre Université McGill de Montréal ont participé à cette extraordinaire découverte grâce au télescope spatiale européen Herschel. Voici une partie du communiqué :
 
 
Cette découverte constitue une occasion unique d'étudier l'évolution des galaxies et des structures cosmiques
Une équipe dirigée par des chercheurs de l'Université McGill a découvert, à l'aide du télescope de l'Observatoire spatial Herschel, un immense filament d'une extrême luminosité composé d'une multitude de galaxies et de milliards de nouvelles étoiles.
Ce filament relie deux amas galactiques qui, jumelés à un troisième, entreront en collision et donneront naissance à l'une des plus grandes supergalaxies de l'Univers.
 
Ce filament est la première structure de cette nature observée en cette ère déterminante de construction cosmique caractérisée par la naissance de supergalaxies, ces gigantesques formations composées de milliers de galaxies.
Grâce au rayonnement de ce pont galactique, les astronomes jouissent d'une occasion unique d'étudier l'évolution des galaxies et les mécanismes par lesquels elles fusionnent pour former des supergalaxies.
 
« Nous sommes emballés d'avoir découvert ce filament, car nous croyons que l'intense formation d'étoiles observée dans ses galaxies résulte de la consolidation des supergalaxies qui l'entourent », explique Kristen Coppin, boursière postdoctorale en astrophysique à l'Université McGill et auteur principale d'un article publié récemment dans la revue scientifique The Astrophysical Journal Letters.
 
« Ce pont de matière stellaire lumineuse nous permet de mieux comprendre comment l'évolution des structures cosmiques sur de très grandes échelles influe sur l'évolution de chacune des galaxies qui y sont emprisonnées », affirme Jim Geach, l'un des coauteurs de l'article et également chercheur à McGill.
 
Ces 3 amas galactiques du super amas RCS2319 sont sur la photo de gauche prise dans le visible et le X (violet). Le filament n’est pas visible dans ces longueurs d’onde. Les observations de Herschel sont sur la partie droite avec codage des couleurs représentant des émissions IR de plus en plus fortes. En effet Herschel détecte l’émission IR de ces poussières chauffées par le rayonnement des étoiles en formation. (la 3ème galaxie est hors du cadre en haut à droite).
L’ellipse blanche signale la zone de 8 millions d’années lumière de ce filament sur chaque image.
Crédit: ESA/NASA/JPL-Caltech/CXC/McGill Univ.
 
 
 
Le filament intergalactique renferme des centaines de galaxies, s'étend sur huit millions d'années-lumière et relie deux des trois amas qui forment une supergalaxie appelée RCS 2319.
Cette nouvelle supergalaxie est une formation exceptionnellement rare et distante, dont la lumière s'est rendue jusqu'à nous en plus de sept milliards d'années.
 
La supergalaxie RCS 2319 fait l'objet d'une importante étude observationnelle dirigée par le professeur Tracy Webb et son équipe du Département de physique de l'Université McGill. De précédentes observations dans le domaine visible et celui des rayons X avaient permis de découvrir les noyaux des amas et de présumer de la présence d'un filament. Toutefois, ce n'est qu'après que des astronomes eurent observé cette région à l'aide du télescope de l'Observatoire spatial Herschel que l'intense activité de formation stellaire est apparue clairement.
Les nuages de poussière masquent la plus grande partie de cette activité au début de l'Univers, mais des télescopes comme celui de l'Observatoire spatial Herschel sont assez puissants pour détecter la lumière infrarouge dégagée par cette poussière lorsqu'elle est chauffée par les étoiles naissantes. (L'Observatoire spatial Herschel est issu d'un programme de l'Agence spatiale européenne auquel la NASA apporte un soutien important.)
 
La quantité de lumière infrarouge permet de croire que les galaxies qui composent le filament produisent l'équivalent d'environ 1000 masses solaires de nouvelles étoiles chaque année.
Aux seules fins de comparaison, la Voie lactée produit l'équivalent d'environ une masse solaire de nouvelles étoiles chaque année.
 
Selon les chercheurs, cette prodigieuse activité de formation stellaire dans le filament tient au fait que les galaxies qui le composent sont contenues dans un volume cosmique relativement faible sous l'effet de la force gravitationnelle. « Un taux élevé d'interactions et de fusions entre les galaxies pourrait perturber leurs réservoirs gazeux et favoriser de grands sursauts de formation stellaire », explique Jim Geach.
En étudiant le filament, les astronomes pourront tenter de répondre à cette question fondamentale qui est de savoir qui, de la nature ou du milieu, exerce l'influence la plus déterminante sur la vie d'une galaxie.
« L'évolution d'une galaxie est-elle dominée par ses propriétés intrinsèques - comme sa masse totale - ou par des milieux cosmiques à plus grande échelle qui déterminent la croissance et l'évolution des galaxies?, se demande Jim Geach. Le rôle du milieu sur l'évolution des galaxies est l'un des principaux sujets d'étude de l'astrophysique moderne. »
 
Les galaxies observées dans le filament RCS 2319 migreront ultérieurement vers le centre de la supergalaxie en formation.
Les astronomes estiment qu'au cours des sept à huit milliards d'années qui viendront, le filament RCS 2319 prendra la forme de supergalaxies colossales dans l'Univers local, comme l'Amas de Coma voisin. Ces amas évolués sont chargés de galaxies elliptiques « rouges et mortes » principalement composées de vieilles étoiles rougeâtres plutôt que d'astres plus jeunes.
« Ces galaxies que nous considérons comme des explosions d'étoiles dans le filament RCS 2319 sont destinées à mourir sous l'effet de la force gravitationnelle de l'une des structures les plus massives de l'Univers », affirme Jim Geach. « Nous avons pu les observer au stade le plus important de leur évolution. »
 
L’article publié par le Caltech.
 
 
 
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JWST :.ENFIN DE L’ESPOIR ! (29/05/2012)
 
Notre ami Robert Clar de la région parisienne, nous informe des derniers développements du télescope spatial James Webb, dont la pérennité a semblé maintes fois mise en cause.
 
 
Le James Webb Telescope enfin de l'espoir: informations extraites  de la revue" Aviation week and space technology" semaine  23-30 avril 2012 pages 26, et 36-37
 
·        Après de nombreuses difficultés financières dues au fait que le Congrès n'accordait des crédits que année par année, le projet du JWST semble maintenant à peu près assuré de se développer jusqu'au lancement en 2018.
 
·        En effet le Congres vient de voter des crédits prévisionnels jusqu en 2017 pour atteindre 8,763 milliards de US dollars pour l'ensemble du projet.
 
·        Rappelons qu'il comprend, entre autres, un miroir primaire composite  de 6.4 m de diamètre (contre  seulement 2.4m pour Hubble) réalisé par l'assemblage de 18 miroirs hexagonaux en béryllium, un écran de protection contre les radiations solaires de la taille d'un court de tennis, une caméra infra rouge  composée de 2 modules optiques prévus pour fonctionner à 35 K avec 45 millions de pixels et qu'il sera lancé par une fusée Ariane 5ECA pour se placer au point de Lagrange  L2 à environ 1,5 millions  de la terre , ce qui en particulier exclue toute possibilité de correction éventuelle ultérieure ( comme cela a été possible avec Hubble).
·        De plus tenant compte de l 'expérience industrielle passée la date prévisionnelle de 2018 tient compte d'une  "réserve" de 13 mois  pour faire face à d'éventuels imprévus .
 
 
Les infos sur le JWST sur votre site préféré.
 
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VU D'EN HAUT :.FROM RUSSIA WITH LOVE ! (29/05/2012)
Crédit image : Russian Federal Space Agency / Research Center for Earth Operative Monitoring (NTS OMZ)
 
 
 
Une image inattendue de notre planète, elle a été prise par un satellite météorologique russe, Elektro-L.
 
Contrairement à ses collègues occidentaux, l’image produite ici est un assemblage de plusieurs passages et projetée ensuite sur un globe et enfin photographiée. (l’image originale est de très haute résolution : 121Mpixels !). les images de ce satellite sont parmi les plus précises de tous les satellites d’observation.
 
Comme les autres satellites d’observation de la Terre, Elektro-L est en orbite géostationnaire, mais contrairement aux autres, il prend des photos dans le visible et dans le proche IR, donnant ainsi cet aspect particulier ; on y voit en effet la végétation de différentes couleurs.
 
Il met aussi à notre disposition une suite d’images montrant l’évolution de la même zone géographique au cours de la journée.
 
On peut en avoir un aperçu très impressionnante sur cette page.
 
 
 
 
 
Un autre bel ensemble monté en vidéo par James Drake et je vous conseille d’aller visiter son site :
 
   
 
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD(29/05/2012)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)
 
 
 
 
 
PARTIE 35 :. LES ÉNIGMES DE  FERMAT
 
 
Madingley est une petite ville du comté de Cambridge à 80 km au nord de Londres. Elle est célèbre pour son cimetière militaire où reposent les soldats américains tués lors de la Bataille de l’Atlantique et lors des raids aériens sur l’Europe lors de la seconde guerre mondiale.
 
 
Les 31 collèges indépendants de Cambridge ont regroupé, pour la plupart, certains de leurs moyens matériels dans des Instituts célèbres qui se trouvent sur la petite route de Madingley. À côté du Churchill College (dernier né des 31 destiné à la poursuite des idéaux de Winston Churchill –puis de Margaret Thatcher, le collège conservant d’ailleurs leurs archives) se trouvent  l’Institut d’Astronomie, et quasiment en face (voir la photo Google Earth) : le Département des Mathématiques Pures (DPMMS où se trouve le nouveau bureau de Hawking), le Département des Mathématiques Appliquées à la Physique (DAMTP) où sont effectués, entre autres, les calculs sur les probabilités de présence des particules élémentaires (dont la traque du boson de Higgs) et la topologie des anisotropies du rayonnement fossile  3K (CMB). Et juste à côté le « Cambridge Computer Laboratory « : un des endroits mythiques de l’informatique naissante.
 
En octobre 1947 l’ »EDSAC » (Electronic Delay Storage Automatic Calculator » fut le premier calculateur au monde à conserver un programme (on dit maintenant « logiciel ») enregistré sur un circuit électronique pas encore appelé « mémoire ». Le premier ordinateur à code binaire fut le « Colossus » installé à Bletchley Park près de Londres dès 1943 pour casser les codes secrets de la machine Enigma des transmissions allemandes. Il comprenait 2400 tubes à vide et calculait 5.000 opérations par seconde (aujourd’hui on peut atteindre 19.300 milliards d’opérations par seconde). Travaillait avec le Colossus : Alan Turing, élève en mathématiques d’Eddington au King’s College de Cambridge. Il imagina les premiers algorithmes itératifs (boucles - « do loop » - et sorties conditionnelles) qui deviendront les organigrammes des logiciels.
 
 
La première description de l’ordinateur à programme chargeable, enregistré et à données banalisées (instructions, nombres, symboles, images, vidéos) fut donnée par Jonas von Neumann (américano hongrois 1903, 1957) à partir de l’ordinateur ENIAC en 1946. Le point de départ de l’exécution d’un logiciel était le « bootstrap » indiquant l’adresse de la première mémoire à prendre en compte.
Plus tard viendrait la procédure « IPL ». (Initial Program Load) pour lancer le programme qui lancerait les suivants. Certains des ancêtres d’ordinateurs sont montrés au « South Kensington Sciences Museum », fantastique musée qui donne envie d’étudier.  
 
 
Le mot « ordinateur » fut inventé en 1955 par François Girard, communiquant d’IBM France (mot en fait suggéré par son professeur Jacques Perret pour ne pas utiliser le mot anglais « computer » qui vient d’ailleurs du vieux français « computer », venant lui même des « computs » de l’Église Catholique qui calculaient la date de Pâques et des fêtes qui en découlent selon le cycle lunaire dans les indications des Évangiles et de l’Ancien Testament.
C’est aussi au « Cambridge Computer Laboratory » que fut imaginé en 1961 un langage symbolique, l’ « Autocode » de Davis Hartley, ancêtre du Fortran (John Backus d’IBM -1954), Algol (à partir d’un projet de l’UNESCO : langage universel utilisé surtout à Grenoble), Cobol (1960, 1980 : à l’origine un compilateur du Pentagone Grace Hopper, amirale de la Navy que j’ai rencontrée, langage de gestion), Pascal (les premiers OS Mac), Delphi (pour les fenêtres -Windows-), C Langage, Unix (pour les serveurs).
Georges Lemaître, inventeur du soi disant Big Bang, cherchait son rayonnement fossile à l’aide des premiers ordinateurs que lui donnaient ses anciens élèves devenus banquiers et l’abbé les programmait directement en langage machine,
délaissant la facilité des nouveaux langages et de leurs compilateurs. Les utilisateurs frénétiques de smartphones ignorent sans doute la fantastique évolution en 40 années de l’informatique vers Internet, la WiFi et le mode Cloud (futur partage des données accessibles indistinctement  depuis leur iPad, iPhone et PC portable).
 
 
 
En 2001 le Cambridge Computer Laboratory déménage au Bill Gates Building. Sponsoring impensable dans nos universités prônant le nivellement des diplômes et l’uniformité des enseignements, hésitant encore vers l’autonomie
 
 
En face, à l’ « Institute of Astronomy », IoA, en juillet 2009, le KICC (Kavli Institute for Cosmology Cambridge) ouvrait aussi – et offrait - ses laboratoires privés aux chercheurs en cosmologie grâce aux donations de Fred Kavli, richissime businessman physicien philanthrope américano norvégien. Nous avons visité ses splendides nouveaux bureaux dans le parc aux télescopes. Cela ne choque pas les étudiants postdoctorals du professeur Kenniccutt ni de Mario Livi du Hubble Heritage Project de Baltimore avec lesquels nous prenions de thé de 5 heures …avec la théière d’Eddington.
La « Kavli Fundation » œuvre dans l’astrophysique (essentiellement cosmologie), les nanosciences, les neurosciences et la physique théorique. Son champ de donation est the University of California Santa Barbara, Stanford University, the California Institute of Technology, the University of Chicago, Columbia University, Yale University, Cornell University, the University of California San Diego, Delft University of Technology in the Netherlands, the Massachusetts Institute of Technology, Peking University, the Chinese Academy of Sciences, Harvard University, the University of Cambridge and the Norwegian University of Science and Technology.
 
Aucun établissement français dans cette liste prestigieuse. Pourquoi ?
 
Ainsi donc Madingley Road à Cambridge devrait s’appeler « AstroMath Road ».                  
Au « Isaac Newton Institute » du DPMMS du 21 au 23 juin 1993 Andrew Wiles, mathématicien britannique de renommée mondiale, ancien élève du Clare College de Cambridge,  professeur à Princeton, anime un séminaire (du latin seminarium : pépinière, semences) sur l’actualité des découvertes mathématiques du moment.
Le premier jour Wiles expose les démonstrations des conjectures (hypothèses non encore démontrées ou impossible à démontrer) datant des années 50 et finit par décliner ses récentes recherches.
 
DPMMS Cambridge
Isaac Newton Institute au DPMMS
 
 
 
Les participants au séminaire, tous brillants mathématiciens, croient que Wiles va annoncer sa démonstration de la conjecture de Taniyama-Weil nouvellement reliée au fameux théorème de Fermat indémontrable depuis 353 ans. En effet la relation de Fermat peut s’écrire à l’aide d’une fonction elliptique. Le deuxième jour Wiles présenta justement des résultats relatifs aux courbes elliptiques illustrant ses calculs d’un sourire énigmatique britannique.
 
 
Les mathématiciens de l’auditoire se mirent alors  à penser que Wiles cherchait à démontrer le grand théorème de Fermat. Le troisième jour le nombre des séminaristes mathématiciens avait donc triplé et de nombreux photographes flashaient les calculs de Wiles au tableau où il annonçait des « astuces diaboliques ». A la fin de son exposé Wiles écrivit au tableau :
                                     Up + Vp + Wp  = 0   implique U V W égale 0
Ceci est une forme sous laquelle on peut présenter la conjecture de Fermat.
Quelqu’un leva alors le doigt et demanda pour quelles valeurs de « p » la formule est démontrée. Wiles écrivit en silence au tableau :
                                   « pour « p » supérieur à 2 » !
 
Le théorème de Fermat venait d’être démontré pour la première fois depuis plus de 3 siècles, si tant est que Fermat l’eut lui même démontré. La fameuse conjecture est :
             Il n'existe pas de nombres entiers non nuls, x y z,  et  tels que :
xn +yn = zn
 
                        dès que  n est un entier strictement supérieur à 2.
Pierre de Fermat qui l'énonça dans un traité paru en 1670 (donc après sa mort) en marge de la  page 61 de la traduction de l’Arithmetica de Diophante ajouta :
« … J’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition. Mais la marge est trop étroite pour la contenir. » Certains étudiants en mathématiques portèrent des t-shirts avec l’inscription : « j’ai trouvé la démonstration de la conjecture de Fermat mais mon t-shirt est trop petit ». Des générations de mathématiciens cherchèrent pendant 353 ans une démonstration de l’une des 3  principales conjectures de l’histoire des mathématiques (Fermat, Poincaré, Riemann).
 
 
Le 23 juin 1993 est une date importante dans l’histoire des mathématiques.
En fait la démonstration de Wiles fut ce jour là incomplète et, avec l’aide de 2 de ses anciens élèves, dont Richard Taylor, il fallut attendre le 19 septembre 1974 pour que Wiles publie une démonstration parfaite de 200 pages (1000 pages avec les annexes). Celle ci est très difficile.
Il s’agit d’associer à la relation de Fermat une courbe elliptique particulière d’équation 
 
et de démontrer par la conjecture de Taniyama Weil (qui relie les fonctions elliptiques à des « formes modulaires ») l’impossibilité de l’associer à une autre fonction particulière (forme modulaire holomorphe).
 
 
 
Pour faire très simple Wiles reprit un mode de démonstration particulier : transposer le problème dans un autre contexte ou dans un ensemble muni d’autres lois de composition (groupe, anneau, corps –d’où l’importance de la théorie des ensembles si mal enseignée) où l’on peut disposer d’autres outils mathématiques. En simplifiant encore beaucoup : on procède du même esprit en utilisant des changements de repères de coordonnées, domaine de prédilection de Georges Lemaître.
Il est émouvant de constater que l’énigme de Fermat fut démontrée en associant son expression à une courbe, lui qui, le premier, associa une expression algébrique à une courbe inventant ainsi la géométrie analytique (avec Descartes qui en fit une théorie).
 
 
Fermat était un magistrat du XVII ième siècle (né en 1605 ou 1608, mort en 1665)  et il aimait les mathématiques et il publiait ses trouvailles sous forme d’énigmes à distraire, ancêtre du passe temps Sudoku. Alors qu’aujourd’hui les magistrats font de la psychologie, les magistrats du XVII ième siècle pratiquaient les mathématiques et l’astronomie : le magistrat Piersec découvrant à Aix la nébuleuse d’Orion, le magistrat Darquier découvrant la nébuleuse de la Lyre à Toulouse et le magistrat Fermat à Toulouse contredisant l’optique de Descartes et s’essayant en arithmétique. Ces magistrats-conseillers officiaient dans les Parlements des Provinces du royaume de France. Ces Parlements rendaient la justice (sur le périmètre de juridiction repris pour les Cours d’Appel actuelles) et servaient de contre pouvoir souvent ignoré car contestataire. Parfois (et, selon les règnes : souvent) leurs arrêts étaient « cassés » par le Cabinet du Roi (en fait le Conseil des Parties avec ses Conseillers d’État et ses Maîtres des Requêtes – fonctions existant toujours dans l’actuel Conseil d’État, structure analogue  pour les litiges administratifs) ou par le Parlement de Paris, lorsque les jugements déplaisaient.
On « cassait » donc les sceaux des arrêts pour les annuler. Cette tradition bien commode fut conservée par les Révolutionnaires (on ne sait jamais) qui instaurèrent la « Cour de Cassation », laquelle fut confirmée par Napoléon en 1804 et revisitée en 1947 (le règlement datant de 1738). C’est ainsi que la France n’a pas de « Cour Suprême de Justice » coiffant toutes les juridictions comme l’ont les grands états, la Cour de Cassation disant « le droit » en cassant certains arrêts non conformes au droit, le Conseil d’État réglant les litiges avec l’Administration, le Conseil Constitutionnel détricotant sur requête de députés les lois votées appréciées non constitutionnelles.
 
 
On ne connaît pas la date exacte de la naissance de Fermat, ni le nom de sa mère. Son père, Dominique, selon une mode récente, eut au moins deux épouses qui eurent successivement chacune un fils prénommé Pierre et déclaré en 1605 et en 1608 à Beaumont de Lomagne. J’ai souvent traversé cette petite ville, capitale de la culture de l’ail blanc, sur la route d’Auch à Montauban, dans le Tarn et Garonne. Fermat y est honoré à tous les coins de rue. Sa maison natale existe toujours. Est organisée chaque année « la fête à Fermat » où des jeux mathématiques sont organisés souvent en présence de mathématiciens célèbres : Wiles et, récemment, Cédric Villani médaillé Fields 2010. Tous se faisant photographier devant la statue de Fermat sur la place principale. J’ai aussi été photographié devant la célèbre  statue.
 
 
Sur le socle de la statue sont gravés :
« Je vous tiens pour le plus grand homme du monde   août 1660   Pascal »
« Fermat l’un des plus beaux génies qui aient illustré la France   1839   Cauchy »
 
En 1995 Andrew Wiles (qui ne put être médaillé Field car la limite d’âge du prix est de 40 ans) vint à Beaumont de Lomagne pour l’incontournable photo avec des professeurs de mathématiques et recevoir de l’Université de Toulouse …le Prix Fermat.
On voit bien sur une face de la statue la phrase de Laplace, 1812,
 
« Fermat véritable inventeur du calcul différentiel ».
 
Photo : Andrew Wiles à Beaumont de Lomagne sous la statue de Fermat
 
 
 
 
D’autres statues de Pierre de Fermat furent érigées à Toulouse (siège du Parlement du Languedoc) et à Castres où vécut un temps Fermat et où il est enterré. Le  prestigieux lycée de Toulouse porte le nom du célèbre mathématicien (et physicien) dans une bâtisse renaissance où les enseignements se perpétuent depuis 1567.
 
 
On ne sait rien des études de Fermat, sinon qu’il fit des études de droit à Toulouse et à Orléans. Il connaissait l’espagnol, l’italien, le latin et le grec. Il aimait tant les belles lettres et la littératures que l’Académie des Sciences et belles lettres de Toulouse prit très tôt la figure de Fermat pour symbole d’universalité de la connaissance. On ignore d’où lui vînt le goût des sciences, lui qui fut un des promoteurs de l’Académie des Sciences. En 1627 il est avocat à Bordeaux et fréquente des milieux scientifiques. Ami du fils du président du Parlement d’Aquitaine, Etienne d’Espagnet, il découvre les travaux de Viète, applique donc l’algèbre à la géométrie, et se familiarise avec ses nouvelles notations symboliques algébriques.
Fermat est le premier (avec Roberval puis Descartes) à étudier une courbe à l’aide d’une équation. Ce sera l’origine d’une de ses  querelles épistolaires avec Descartes (amplifiée par son opinion sur la façon de tracer les tangentes). D’après sa correspondance avec Mersenne il invente, dès 1628, sa méthode des « maximis et minimis », prémices du calcul infinitésimal bien avant Newton, Leibniz et Euler. D’Alembert et Jakob Bernouilli attribueront à Fermat l’origine du calcul intégral (terme inventé par Jakob Bernouilli. « intégral » venait du latin « integralis, integer » qui voulait dire « entier » (mot encore utilisé par les Anglais).
 
 
La formulation de l’aire d’une portion (a,b) d’une fonction f(x) sera établie par Riemann, le symbole « S étiré avec indication de limites » sera donnée par Leibniz (qui disait « calcul sommatoire de « a » à « b » », on dit toujours « somme de a à b »), le déplacement « dx » sera introduit par Newton, mais le découpage de l’aire en petites portions maximales et minimales sera trouvé par Fermat. Nombreux sont les mathématiciens astronomes qui cherchèrent semblables méthodes : Eudoxe (époque de Platon), Archimède, Cavalieri, Huygens, Newton.
 
 
 
En fait par sa méthode des « maximis minimis » Fermat cherchait une méthode géométrique pour tracer la tangente en un point donné à une courbe. Au XVII ième siècle une tangente s’appelait « touchante », « tangente » viendra du latin « tangere » qui veut dire … « toucher ».
En fait Fermat fut à l’origine des calculs permettant à une sonde de voguer dans l’espace en prenant la tangente d’une zone d’influence gravitationnelle.
En 1631 Fermat habite Toulouse, achète une charge de commissaire aux requêtes, se marie avec Louise de Long, fille d’un Conseiller au Parlement et également sa cousine de la lignée d’une de ses mères présumées. Ils auront 5 enfants. En 1636 Fermat commence une longue correspondance avec Mersenne. Fermat n’écrira pas de livre ou traité. Ses découvertes et inventions sont connues à travers ses correspondances (un des premiers à délaisser le latin des scientifiques et à écrire en français) et ses annotations dans ses livres recueillis par son fils Samuel.
Marin Mersenne (1588, 1648) était un prêtre mathématicien astronome (astromath). Peut être un Lemaître avant l’heure car il cherchait souvent à concilier sciences et foi. Il adhérait sans le dire aux idées de Copernic, Galilée, Kepler et suivait les observations de Nicolas de Piersec magistrat astronome. Ensemble ils calculèrent la distance d’Aix à Paris par l’observation d’éclipses. Mersenne, tout comme Fermat, va traduire les écrits des Anciens Grecs : Euclide, Appolonius, Archimède. Dès 1626 il rencontrera chez le nonce apostolique Descartes qui expliquait déjà sa méthode. Il connaissait Descartes dès sa jeunesse car ils avaient été élèves ensemble au Collège Royal de La Flèche. Mersenne voyagea en Flandres pour se soigner à Spa et y rencontra d’autres scientifiques.
 
 
Dans la première moitié du XVII ième siècle, sans presse scientifique (le premier numéro de « Nature » date du 4 novembre 1869), il était très difficile pour les scientifiques de communiquer entre eux et donc d’échanger leurs idées et inventions. Il existait à Paris une sorte d’académie, ou de salon scientifique, tenue par 2 frères, Pierre et Jacques Dupuy, destinée à renseigner les provinciaux de passages à Paris sur les récentes nouvelles scientifiques qui leur parvenaient. En 1635 Mersenne fonde l’ »Academia Parisiensis » sorte de « hub » où les scientifiques de l’époque échangent par correspondance leurs travaux : Descartes, Gassendi, Piersec, Torricelli, le chimiste van Helmont, et bien d’autres dont Pierre de Fermat. Dès 1636 Fermat écrit à Mersenne pour lui demander les dernières inventions en mathématiques. Deux ans plus tard il publie sa traduction du traité sur les coniques d’Apolloinius de Perga. La même année Descartes attaque Fermat dans une lettre à Mersenne, intermédiaire scientifique, sur la mode de réintroduire les écrits des grecs anciens, imitant en cela Viète, Snell, Ghetaldi. En 1640 nouvelle attaque épistolaire de Descartes sur le trajet de la lumière sujet parfait pour la géométrie du moment. Fermat est défendu auprès de Mersenne par Etienne Pascal ( inventeur de la courbe en limaçon, le père de Blaise Pascal ami de Fermat), Jean de Beaugrand (qui baptisa la cycloïde et calcula son aire -3 fois celle de son cercle-) et Gilles Personne ( surnommé du nom de son village Roberval près de Beauvais, inventeur de la balance, de la notion de force et de centre de gravité).
 
 
En 1637 Descartes publie à Leyde son Discours  sur la Méthode dans lequel sont exposés ses travaux sur la Dioptrique, les Météores et la Géométrie (voir AstroMath). Mersenne le médiateur consulte Fermat sachant qu’il travaille sur le trajet des rayons lumineux. Descartes considère le trajet de la lumière comme celui d’une balle mais il précise que les milieux traversés s’opposent différemment : le mouvement de la lumière est instantané alors qu’il serait moins rapide dans l’air que dans l’eau (les milieux denses accélèrent la lumière, ce que Foucault réfutera). Cela ne remet pas en cause sa loi (ou plutôt celle de Snell) sur les angles d’incidence qui sont, eux, constatés. Dès septembre Fermat, à son habitude, écrit à Mersenne lui signifiant quelques erreurs dans le traité de Descartes. Mersenne transmet à Descartes les remarques de Fermat. Descartes est ulcéré et conseille, toujours par écrit, à Mersenne de dissuader Fermat de chercher des anomalies imaginaires :
« le défaut qu’il trouve dans ma démonstration n’est qu’imaginaire et montre assez qu’il n’a regardé mon traité que de travers (…) et si vous aviez envie par charité de le délivrer de la peine qu’il prend de rêver encore de cette matière… »
C’était l’époque des duels et le décret de Richelieu les interdisant par un édit de juin 1626 épargna la vie de l’un deux. Fermat ne se démontait pas et répondit à l’intermédiaire Mersenne :
« ce n’est point par envie ni par émulation que je continue cette petite dispute, mais seulement pour découvrir la vérité ; de quoi j’estime que Monsieur Descartes ne me saura pas mauvais gré, d’autant plus que je connais son mérite très éminent, et que je vous en fait ici une déclaration très expresse. »
 
Fermat avait raison. En 1657 il écrit - il écrit toujours dans des correspondances aujourd’hui dispersées dans toute l’Europe - au mathématicien de Beaumont ce qui sera le « Principe de Fermat » décrivant la forme du chemin optique d’un rayon lumineux :
« La lumière se propage d’un point à un autre sur des trajectoires telles que la durée du parcours soit extrémale ».
Dit autrement : « la nature agit toujours par les voies les plus simples et les plus courtes ».
Le principe de Fermat décrit donc la propagation rectiligne des rayons lumineux dans les milieux homogènes. Dans un milieu homogène le temps de parcours est proportionnel à la longueur du trajet et le chemin le plus court dans un plan pour aller d’un point à un autre est la ligne droite.
En 1667 le roi de France est Louis XIV (sacré à Reins en 1654), lequel roi fait brûler « les Provinciales » de Pascal, ami de Fermat.
 
 
 
Les photons ne planifient pas leur chemin et, ne connaissent pas à l’avance les indices optiques des milieux à traverser, ne peuvent pas trouver le plus court chemin. Il faudra donc trouver une formulation locale en chaque point du trajet. Pour le dioptre plan la loi Snel-Descartes s’applique, pour les autres configurations dans l’espace les équations différentielles d’Euler-Lagrange s’appliqueront. 
En 1740 Maupertuis puis Lagrange complèteront le principe de Fermat avec le « Principe de moindre action ».
En 1924 Louis de Broglie fera la synthèse de ces 2 principes en associant à chaque particule massive une onde associée (principe de dualité onde-particule) ouvrant la voie aux équations de Schrödinger, fondement de la physique quantique.
Fermat travaillera avec Blaise Pascal, notamment sur le calcul des probabilités, sur l’analyse combinatoire.
Il énoncera  nouvelles affirmations, plus tard démontrés par d’autres (Jacobi, Lagrange, Gauss, Cauchy) :
Sur les nombres polygonaux : tout nombre entier s’écrit
Comme somme d’au plus 3 nombres triangulaires
Comme somme d’au plus 4 nombres carrés
Comme somme d’au plus 5 nombres pentagonaux, etc …
Fermat avança d’autres curiosités arithmétiques :
Tout entier est carré ou somme de 2, 3 ou 4 carrés (démontré par Lagrange en 1770)
Tout entier p premier de forme 4n + 1 est une somme de 2 carrés.
 
 
Fermat fut le premier à parler de « lieux géométriques » qui agrémentent encore les sujets des examens et des colles.
 
Parmi ses énigmes géométriques figure « le point de Fermat » :
 
 
Dans un triangle ABC  il faut trouver le point M (dit « le point « M ») tel que la somme des distances MA + MB + MC soit minimale. 
 
 
Une solution est que les angles internes du triangle ABC soient égaux à 120°.
 
 
 
Serge Mehl
 
 
 
 
 
Autre figure caractéristique de Fermat :
 
 « la spirale parabolique »
 
d’équation polaire      r2 = at
 
Serge Mehl
 
 
 
Si a = 1 la figure est la représentation d’une parabole, rappelant que Fermat travailla sur la quadrature de la parabole en reprenant les résultats d’Archimède qu’il traduisit.  Il réussit cette quadrature en recouvrant le tracé de la parabole en recourant à une figure en escaliers obtenue par division des abscisses en progression géométrique puis à un passage à la limite (en s’inspirant des calculs de volume des pyramides qu’il traduisit dans Euclide. Il appliqua aussi sa méthode pour les hyperboles.
 
 
Les travaux de Fermat lancèrent les multiples applications des équations du second degré : de l’artillerie (trajectoires des tirs au canon), à la parabole de réception de signaux satellites et aux vols en apesanteur.
Fermat avait l’habitude d’écrire ses découvertes sur des feuilles volantes qu’il abandonnait négligemment ou qui lui servait de marque-pages (c’est ainsi que la dispersion de sa bibliothèque dispersa ses travaux dont beaucoup furent perdus ou retrouvés au hasard des ventes). Fermat envoyait aussi ses découvertes par des lettres à des correspondants choisis comme, outre Mersenne, Pascal, Torricelli, Carcavi et surtout Roberval. 
De 1642 à 1649 Fermat est nommé à Castres dans le futur département du Tarn comme membre de « la Chambre de l’Édit ». Cette chambre était chargée de juger toutes les affaires impliquant des protestants en application de l’Édit de Nantes. 
En 1652, comme beaucoup de Français, Fermat fut atteint par la peste, mais il en réchappa et siège à Toulouse à la Chambre de « la Tournelle », chambre du Parlement de Toulouse jugeant les affaires criminelles. En 1654 il siègera à « la Grand’Chambre », devenu « juriconsulte » il ne se passionna pas pour ses charges et certains eurent des opinions sévères sur son travail de magistrat. En 1662 il publie enfin un ouvrage : « Synthèse pour les réfractions » où il s’oppose à la théorie de la lumière de Descartes.
Fermat meurt le 12 janvier 1665 à Castres où il fut enterré dans l’anonymat. Charles Perrault, l’auteur des Contes, bras droit de Colbert, contrôleur général des bâtiments du roi Louis XIV, publiera un éloge de Fermat dans le Journal des Savants.
Aujourd’hui la tombe de Fermat est située au beau milieu de la place principale de Castres, la place Jean Jaurès, enfant célèbres de Castres, et les jours de marchés les castrais piétinent allégrement la tombe du magistrat mathématicien dans l’indifférence totale.
 
Médaille de l’Académie des Sciences, inscriptions  et belles lettres de Toulouse
(collection B.Lelard).
 
 
Tombe de Pierre de Fermat au beau milieu de la place Jean Jaurès à Castres (Tarn)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bernard LELARD
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
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CASSINI-TITAN :.TITAN SATURNE ET SES ANNEAUX. (29/05/2012)
Crédit: NASA/JPL/Space Science Institute 
 
 
En fouillant les images brutes (rejetées pour mauvaise qualité et donc pour mise en ligne plus tard) des derniers jours concernant la mission Cassini, je vous ai trouvé cette superbe photo où l’on voit les anneaux par la tranche et Titan exactement dans le plan des anneaux.
 
Pour donner un peu plus de vie à cette photo, je l’ai colorisée que Caroline Porco me pardonne.
 
 
 
Cette photo a été prise le 6 Mai 2012 et Cassini était 700.000km de Titan.
 
Photo prise avec filtres clair (visible) CL1 et bleu (BL1).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LA SCIENCE UNE AMBITION POUR LA France PAR A. BRAHIC. (29/05/2012)
 
 
Notre ami et célèbre astrophysicien André Brahic, vient de publier chez Odile Jabob un plaidoyer pour la science.
 
 
« La recherche, l’éducation et la culture doivent être les priorités absolues d’un pays avancé. On ne pourra pas lutter efficacement contre la violence et contre le chômage si on ne mène pas un combat pour la connaissance.

Mon appel pour la science est destiné à tous, citoyens, hommes politiques, responsables économiques, décideurs, enseignants et chercheurs. À tous, je dis : aimons la science car elle peut beaucoup pour nous rendre heureux ! Osons la science pour préparer notre avenir !

Renouons le dialogue entre sciences et société, entre la France et ses chercheurs ! » A.B.

Un manifeste pour la recherche.

 
 
 
 
André Brahic est astrophysicien. Il est professeur à l’université Paris-Diderot et au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Découvreur des anneaux de Neptune, membre des équipes scientifiques des missions Cassini et Voyager, il est l’un des principaux acteurs mondiaux de l’étude du système solaire.
Il est l’auteur d’Enfants du Soleil (un must pour comprendre l’astronomie à tout âge), de De feu et de glace et, en collaboration avec Isabelle Grenier, de Lumières d’étoiles, qui ont été de très grands succès.
 
 
Nombre de pages : 158   Reliure : Broché  ISBN 13 : 9782738128164
Prx : 9,90€
 
 
 
Encouragez la recherche en France et diffusez cette information.
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.COSMOLOGIE COURS ET EXERCICES PAR J RICH CHEZ VUIBERT. (29/05/2012)
 
 
 
Voici un superbe livre clair et didactique sur un sujet qui pourrait paraître au premier abord pas facile, à savoir la cosmologie.
Bien sûr vous n’échapperez pas aux formules mathématiques, mais vous survivrez.
 
 
 
James A. Rich, l’auteur, est diplômé de Stanford (Californie) et de Harvard (Cambridge Mass. côte Est) les deux plus célèbres (et concurrentes) universités américaines. James A Rich est physicien au Commissariat à l'énergie atomique (Saclay). Il enseigne en Master des universités de Paris, après l'avoir fait à l'École polytechnique. Spécialiste de physique des particules élémentaires et de cosmologie, il a notamment participé à trois expériences décisives de notre époque : la découverte des bosons intermédiaires au CERN (1983), la recherche de la matière noire par effet de lentille gravitationnelle dans l'expérience ERGS (1991-2003) et la mesure des neutrinos solaires dans l'expérience Gallex (1990-2002). Ses thèmes de recherche actuels portent sur des sujets à cheval sur la physique des particules et la cosmologie.
La version française de ce livre initialement paru en anglais chez Springer Verlag est l’œuvre de Jean-Louis Basdevant. Physicien théoricien, professeur honoraire de l'École polytechnique, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, chez Vuibert, Le Principe de moindre action et les principes variationnels en physique, Douze leçons de mécanique quantique et Les mathématiques de la physique quantique ; ses manuels universitaires ont tous été traduits en anglais. Il a par ailleurs traduit le dernier livre du célèbre astrophysicien anglais John D Barrow sous le titre « Cent choses fondamentales dont vous ignoriez que vous les ignoriez » et, sous le titre L'Horloge de l'éternité, celui dans lequel le mathématicien et journaliste scientifique Brian Hayes a réuni ses meilleures contributions au magazine American Scientist.
 
 
 
 
Nouvelle "science fondamentale" de notre époque, la cosmologie est l'étude de l'histoire de l'Univers.
Née entre 1915 (Einstein) et 1920 (Hubble), elle a pris un tournant avec l'étude du rayonnement fossile ayant débouché, à partir de 1965, puis avec les mesures par satellites depuis 1992, sur la vérification quantitative sans cesse plus affinée de la théorie du big bang et de l'expansion de l'Univers.
Initialement enseigné à l'École polytechnique et au DEA de physique théorique de l'Université de Paris et de l'École normale supérieure, ce cours contient tous les outils physiques ou mathématiques nécessaires à l'étude de cette spécialité enseignée en deuxième et troisième cycles.
II présente notamment une version de la relativité générale valable dans le cas d'un univers localement homogène et isotrope.
La simplicité de cet espace permet d'introduire les éléments de problèmes plus complexes.
On y trouve notamment les observations et les théories les plus récentes, l'accent étant mis sur l'estimation des densités de matière et d'énergie du vide, en étudiant les fluctuations de densité primordiales ainsi que la nature de la matière noire.
 
SOMMAIRE :
 
·        Cosmologie observationnelle
·        Coordonnées et métriques
·        Les équations du champ gravitationnel
·        Applications de l'équation de Friedmann
·        L'histoire thermique de l'univers
·        La formation des structures
 
ISBN13 : 978-2-311-00221-8   Nb de pages : 398 pages    Format : 17 x 24      49,70€
 
PS : un auteur qui ose mettre un dessin de Reiser sur la couverture de son livre, ne peut pas être foncièrement mauvais !
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.L’ASTRONOMIE DE JUIN, TOUT SUR LE PASSAGE DE VÉNUS ! (29/05/2012)
 
 
 
Ce numéro du mois de juin de la revue de la SAF est presque entièrement consacré au transit de Vénus du 6 Juin.
 
Voici les articles sur notre planète sœur :
 
·        Vénus devant le Soleil parJ-E Arlot
·        Vénus : spectacle au matin par G Artzner
·        Le passage de Vénus ou l’inconstance de la parallaxe solaire par C Marlot
·        Cook et Vénus à Tahiti par M Toulmonde
·        Sciences astronomiques et passages de Vénus par G Artzner
·        Vénus, exoplanète en transit par D Ehrenreich
 
 
 
 
 
 
Et d’autres rubriques comme :
 
·        Les actualités astronomiques
·        L’astronomie des Taikonautes chinois
·        Une bonne « VISTA » du cosmos
·        À la recherche des plus vieilles étoiles
·        Le spectroscope LISA
·        Cadrans solaires : Genk
·        Observation du ciel
·        Etc etc…
 
 
Ne manquer pas ce numéro exceptionnel , en vente chez votre marchand de journaux et grandes surfaces : 5,90€
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE JUIN , ARTICLE SUR L’UNIVERS QUANTIQUE. (29/05/2012)
 
 
 
 
Comment détecter les grains d'espace-temps ?
Un dispositif en construction près de Chicago, l'holomètre, tentera de mettre en évidence la nature discrète de l'espace-temps à l'échelle fondamentale. Si l'expérience est couronnée de succès, les lois de la physique seraient à réécrire.
 
Le monde est-il flou ? Ce n'est pas une métaphore. Pour Craig Hogan, physicien des particules à l'Université de Chicago et directeur du Centre d'astroparticules du Fermilab, dans l'Illinois, si nous parvenions à observer les plus petites subdivisions de l'espace et du temps, nous découvririons un univers en perpétuelle effervescence, un incessant bourdonnement de fluctuations. Cette agitation n'est pas celle de particules qui apparaissent et disparaissent, ni d'autres types de « mousses quantiques » imaginés jusqu'ici. Ce bruit serait la marque d'un espace discontinu qui, au lieu d'être une toile de fond bien lisse à la danse des particules, serait au contraire constitué de petits morceaux irréductibles : un univers discret.
 
 
Autres articles intéressants :
 
Tempêtes solaires : comment s'y préparer ?
 
La face cachée des orages
 
 
 
Sommaire de ce numéro à feuilleter.
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.CIEL ET ESPACE DE JUIN (29/05/2012)
 
 
 
Thème principal ce mois-ci : les génies solitaires, la fin d’un mythe :
 
L'histoire des sciences telle qu'elle est enseignée est riche de ces savants solitaires qui, à rebours de tous leurs contemporains, font faire un bond de géant à la connaissance. La réalité est différente. Les génies ont parfois raison pour de mauvaises raisons, et leur théorie est souvent modifiée avant d'être adoptée.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le sommaire
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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