LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 10 Octobre 2012
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :  
La gravitation quantique à boucles : CR de la conf. (cosmo) SAF du 22 Sept 2012 par K Noui. (10/10/2012)
Exposition JD Cassini : CR de la visite de la SAF à l’Obs. de Paris du 21 Sept. 2012. (10/10/2012)
Prix Nobel de Physique : Surprise ! C’est S Haroche et D Wineland qui l’ont eu ! (10/10/2012)
L’Unité Astronomique  : Une nouvelle définition de l’UA. (10/10/2012)
Curiosity :.De nouveaux indices de la présence passée d’eau. (10/10/2012)
Hubble : Galaxies, portrait de famille. (10/10/2012)
L’ESO : M4, l’amas globulaire le plus près de la Terre. (10/10/2012)
Ariane 5 :.Et hop, le 51ème tir d’Ariane avec succès à la suite ! (10/10/2012)
SPOT-6 : Lancement réussi ! (10/10/2012)
L’énergie noire : Traquée par la DECam ! (10/10/2012)
Herschel :.Superbe vue de Fomalhaut et de son disque. (10/10/2012)
Spitzer :.Une mesure précise de l’expansion de l’Univers. (10/10/2012)
Vu d'en haut :.Bora Bora, la paradis vu par SPOT. (10/10/2012)
Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 36 :.Les Astromaths dans les premières académies « nullus in verba » (10/10/2012)
Cassini-Titan :.Un océan interne caché ? (10/10/2012)
Mars Express :.Hadley, un cratère d’impact multiple. (10/10/2012)
Mars Express : Phobos en 3D. (10/10/2012)
Livre conseillé :.Le livre de C Rovelli est décidément très commenté. (10/10/2012)
 
 
 
 
 
PRIX NOBEL DE PHYSIQUE : SURPRISE : C’EST S HAROCHE ET D WINELAND QUI L’ONT EU. (10/10/2012)
 
On attendait tous Peter Higgs, avec la découverte de son fameux boson, et bien, non !
 
Le prix Nobel de physique 2012 a été attribué au Français Serge Haroche et à l'Américain David Wineland pour leurs travaux sur la physique quantique, a annoncé ce jour 9 Octobre 2012, le comité Nobel.
 
 
"Les lauréats du Nobel ont ouvert la voie a une nouvelle ère d'expérimentation de la physique quantique en faisant la démonstration de l'observation des particules quantiques individuelles sans les détruire", précise le comité Nobel.
 
"L'ordinateur quantique modifiera peut-être au cours de ce siècle notre vie quotidienne aussi radicalement que l'a fait l'ordinateur classique au siècle dernier", souligne le comité Nobel.
 
Ils ont pu étudier le phénomène de décohérence des photons.
 
 
 
 
Ils prennent la suite de 3 astrophysiciens dont nous avons déjà parlé ici et qui ont dévoilé l’accélération de l’expansion de l’Univers : l'Australo-Américain Brian Schmidt et les Américains Saul Perlmutter et Adam Riess.
 
 
Serge Haroche (reçu à Normale Sup, et  Polytechnique choisit en fait Normale Sup) est aussi médaille d’or du CNRS. Il est professeur au Collège de France.
Son professeur (le mien aussi d’ailleurs, mais pas la même école, malheureusement !) a été Claude Cohen-Tannoudji, du Laboratoire Kastler-Brossel, prix Nobel de Physique lui aussi.
 
Nous reparlerons de ce nouveau Prix Nobel bientôt.
 
 
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L’UNITÉ ASTRONOMIQUE : UNE NOUVELLE DÉFINITION DE L’UA. (10/10/2012)
 
 
149 597 870 700 mètres exactement, c’est la nouvelle valeur de l’Unité Astronomique, la distance (moyenne) de la Terre au Soleil.
Elle est abrégée en UA en français et AU en anglais. Elle sert d’unité de base pour définir les distances dans le système solaire, par exemple, on dira que Saturne est à 10 UA du Soleil.
 
Qui a décidé cela ?
 
L'Union astronomique internationale (UAI) lors de son assemblée générale tenue à Pékin, du 20 au 31 août 2012, a adopté une nouvelle définition de l'unité astronomique.
Cette décision est basée sur les meetings tenus au SYRTE (Systèmes de référence Temps-Espace) à l’Observatoire de Paris récemment et la résolution présentée en grande partie par eux.
 
Voici ce qu’en disait l’INSU :
 
La définition qui était en vigueur jusqu’à présent reposait sur une expression mathématique impliquant la masse du Soleil (MS), la durée du jour (D) et une constante k (dite de Gauss) dont la valeur numérique était fixée conventionnellement.
Par ailleurs, jusqu’ici, sa valeur en mètres était déterminée expérimentalement de sorte qu’elle dépendait des modèles et des observations utilisées, ainsi que du système de référence choisi. Cette valeur était utilisée pour déduire celle en unités SI (Système international d’unités) du paramètre de masse solaire, qui n’était ainsi déterminée que de façon indirecte. Or, l’astronomie dynamique contemporaine exige de se placer dans le cadre de la relativité générale et d’utiliser un ensemble cohérent d’unités et de constantes.

La définition de l’unité astronomique nécessitait donc une révision. C’est chose faite avec la Résolution UAI 2012 B2 qui a été adoptée officiellement le 30 août 2012. L’unité astronomique est désormais définie comme égale à 149 597 870 700 mètres exactement, valeur conventionnelle choisie pour être compatible avec celle du système de constantes astronomiques en vigueur depuis 2009. 
……., bien que l'unité astronomique définisse le parsec, autre unité utilisée par les astronomes pour exprimer les distances dans l’Univers, la différence relative entre les deux définitions (ancienne et nouvelle) ne dépasse pas 10-10. Autrement dit : un dix-milliardième ou 0,000 000 01 %. Le choix de la valeur numérique de l’unité astronomique a été effectué par les spécialistes afin de garantir la continuité des références.
Bien que cette nouvelle définition n’aura pas d'effet significatif, compte tenu des erreurs relatives des distances cosmiques en dehors du Système solaire, les astronomes du monde entier disposent maintenant d’une unité parfaitement définie, cohérente avec la relativité générale et directement rattachée au Système international d’unités (SI) via le mètre.
 
 
Je rappelle que la détermination au cours du temps de l’UA a été une longue quête aventureuse que vous pouvez retrouver dans ces différents articles.
 
La mesure des distances ds le S Sol. au 17ème : CR conf SAF de Ch Vilain du 12 Sept 2012
 
JPM sur la mesure des distances en Astronomie CR conférence aux RCE 2008
 
Le transit de Vénus et son influence en astronomie présentation de JPM.
 
 
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CURIOSITY : DE NOUVEAUX INDICES DE LA PRÉSENCE PASSÉE D’EAU. (10/10/2012)
Photos : NASA/JPL/Caltech/MSSS
 
 
Curiosity continue son chemin vers le Mont Sharp.
Il étudie son environnement et découvre des paysages familiers aux Terriens, c’est normal, il se trouve dans le lit d’un ancien fleuve.
 
Cette zone est située au pied du Mont Sharp dans le cratère Gale, on peut voir une photo prise d’orbite de la région, où cette plaine alluviale est représentée, l’eau provenant de Peace Vallis.
 
 
 
Cette partie de cet affleurement rocheux (outcrop en anglais) a été baptisée Hottah par le JPL , c’est le nom d’un lac du Canada.
 
C’est bien le soubassement rocheux (bedrock en anglais) de la zone, formée de nombreuses strates sédimentaires.
On pense que cet endroit a été touché par un impact météoritique dans le passé, ce qui a donné cet angle incliné s’éloignant de l’horizontal.
 
En étudiant de près le sol, on met en évidence des structures correspondantes à une présence liquide importante.
 
On le voit plus en détail dans la photo suivante :
 
Photo : Mosaïque à partir de la MastCam de 100mm du 12 sept 2012.
 
 
 
On y reconnaît des pierres, des roches, du gravier, des galets qui ont été charriés par des fleuves d’eau liquide.
 
 
Photo : à gauche Mars, à droite la Terre. On y remarque sur Mars, un empilement de petits graviers de quelques cm, caractéristique de la sédimentation formée par la déposition d’eau sur le sol.
 
Ces graviers ont une forme adoucie due à l’abrasion provoquée par le flux d’eau qui s’écoule lorsque ces galets s’entrechoquent entre eux.
Ces graviers sont trop grands pour être transportés par le vent, c’est bien une action fluviale qui en est la cause.
 
Photo prise par la MastCam de 100mm le 2 Sept 2012.
 
 
 
 
 
De la taille des graviers identifiés, les scientifiques sont capables de déterminer le flux d’eau qui a circulé dans cette zone : de l’ordre de 1m/seconde, la profondeur étant évaluée à quelques dizaines de cm.
 
C’est la première fois que l’on identifie in situ des graviers transportés par l’eau sur Mars.
 
L’info sur le site de la NASA.
 
 
 
Aux dernières nouvelles, il semblerait que la sonde ait trouvé sur le sol, un petit morceau brillant (métal ? plastique ?), dont on recherche l’origine (probablement de la sonde elle-même) mais les amateurs de paranormal vont s’en donner à cœur joie !
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Les images brutes de Curiosity.
 
Les meilleures images prises par Curiosity
 
Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.
La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.
 
 
 
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HUBBLE : GALAXIES, PORTRAIT DE FAMILLE ! (10/10/2012)
(crédit : NASA/ESA)
 
Hubble vient de prendre en photo deux différentes galaxies qui ont l’air de former une paire en interaction.
Elle s’appelle Arp 116 (d’après le catalogue d’Alton Harp).
 
 
 
On y remarque deux galaxies de différentes forme et taille, ce sont une galaxie elliptique géante Messier 60 (coin inférieur gauche) et une plus petite galaxie spirale NGC 4647.
 
M60 est très lumineuse et bien visible dans l’amas de la Vierge, qui contient plus de 1300 galaxies.
M60 est bien plus grande et bien plus massive que ses voisines, et comme la plupart des galaxies elliptiques, elle a une couleur un peu dorée à cause du grand nombre d’étoiles froides et donc rouges.
 
Par contre NGC 4647 contient, elle, de nombreuses étoiles jeunes qui brillent dans le bleu, lui donnant ainsi cet aspect.
 
Image de la Advanced Camera for Surveys and Wide Field and Planetary Camera 2
 
 
 
On a longtemps cherché à savoir si ces deux galaxies étaient en interaction ou pas, mais comme il ne semble pas y avoir de traces importantes de formation d’étoiles causée par cette interaction due aux effets de marée, on cherche toujours, mais on a des indications.
L’étude détaillée des images de Hubble semble indiquer que de faibles interactions se produiraient, ces galaxies seraient donc quand même proches.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
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L’ESO : M4 L’AMAS LE PLUS PROCHE DE NOUS! (10/10/2012)
Crédit photo : ESO
 
Un amas globulaire est une concentration très importante d’étoiles dans une zone relativement petite (une centaine d’années lumière de diamètre) et pouvant contenir des dizaines de milliers d’étoiles.
Ce sont généralement de très vieilles étoiles. Ces amas se trouvent la plupart du temps dans le halo galactique. Notre propre galaxie comporte un peu plus d’une centaine (158 au compte d’aujourd’hui) de ces amas en orbite autour d’elle.
 
Ce n’est pas tout à fait le cas de M4, car il est proche de nous : 7000 années lumière approximativement.
 
 
L’observatoire de la Silla au Chili vient de produire une nouvelle vue de cet amas.
 
 
L'amas Messier 4 (aussi appelé NGC 6121), dans la constellation du Scorpion, est l'un des plus proches de la Terre.
Cet objet lumineux peut facilement être observé avec des jumelles, à proximité de la lumineuse étoile rouge Antarès.
 
Cette nouvelle image de l'amas réalisée avec la caméra WFI (Wide Field Imager) sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO révèle bien plus d'étoiles parmi les dizaines de milliers de l'amas, présenté sur cette image avec en arrière-plan la Voie Lactée.
 
Une vue en extrême haute résolution peut être vue ICI (attention 49MB)
 
 
 
 
 
La lumière des étoiles composant cet amas passe dans des spectromètres pour être analysée, on en déduit leur composition chimique et leur âge. Les résultats de la campagne de mesure ont surpris les scientifiques : Les étoiles des amas globulaires sont âgées (peut être 10 milliards d’années) et ne sont de ce fait pas supposées être riches en éléments chimiques les plus lourds.
En effet les premières étoiles formées après le Big Bang, n’avaient que les éléments de la nucléosynthèse à leur disposition (H, He, Li et c’est presque tout), elles étaient donc pauvres en éléments que les astronomes appellent « métaux » (tous les corps au delà du Li).
D’autre part M4 semble avoir aussi plus de Li que prévu, car le Lithium se détruit au cours du temps.
 
Comment ces étoiles ont elles pu conserver leur Li ? Est-ce le secret de la vie éternelle s’interroge l’ESO ?
 
 
Article technique publié à cette occasion :
Lithium and sodium in the globular cluster M 4 Detection of a Li-rich dwarf star: preservation or pollution?
 
Une image complémentaire et plus détaillée de la seule région centrale, réalisée par le télescope spatial NASA/ESA Hubble, a été diffusée dans le cadre de la série « l'image de la semaine d'Hubble ». 
 
 
Lithium, Stars and Planets
 
 
 
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ARIANE 5 :.ET HOP LE 51ème TIR D’ARIANE AVEC SUCCÈS À LA SUITE ! (10/10/2012)
(Photo Arianespace)
 
Le vol Ariane 209 (V 209 dans la terminologie) est le 51ème succès consécutif du lanceur européen Ariane 5, dont Astrium est maître d’œuvre
 
C’est le cinquième tir réussi d’une Ariane en 2012
 
 
 
Le 28 Septembre 2012 - Ariane 5 vient d’être lancée avec succès depuis Kourou en Guyane française pour la 51ème fois consécutive, confirmant une fois encore l’extraordinaire fiabilité du lanceur européen développé et construit par Astrium, numéro un européen de l’industrie spatiale.
 
Pour ce 209ème vol Ariane, la performance requise était de 10179 kilos en orbite géostationnaire dont 9367 kg pour les deux satellites de télécommunication (Astra 2F, réalisé par Astrium Satellites pour SES, et le satellite indien GSAT10).
Le reste correspondant au SYLDA, le système de lancement double d’Astrium et aux structures adaptatrices pour les satellites.
 
 
 
 
 
Toutes les photos de la préparation sur le site du forum de la conquête spatiale.
 
 
 
 
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SPOT-6 : LANCEMENT RÉUSSI ! (10/10/2012)
 
 
Le satellite d’observation de la Terre SPOT 6, réalisé par Astrium, vient d’être lancé avec succès ce 9 Septembre 2012 depuis un site de lancement aux Indes.
SPOT 6 va rejoindre Pléiades 1A en orbite et formera dans un second temps, avec Pléiades 1B et SPOT 7, une constellation optique cohérente et intelligente qui fournira des images distribuées par Astrium Services
 
Cette nouvelle constellation, dont Astrium Services sera le distributeur exclusif des produits de géo-information, offrira aux utilisateurs des applications inédites et un délai de livraison sans précédent
 
Tiré des news d’Astrium :
 
 
 
Le satellite d’observation de la Terre SPOT 6, réalisé par Astrium, numéro un européen de l’industrie spatiale, vient d’être lancé par un lanceur PSLV depuis le Satish Dhawan Space Center, en Inde. Il va rejoindre en orbite Pléiades 1A, le satellite d’observation de la Terre en très haute résolution dont les produits d’imagerie sont distribués par Astrium Services. Les deux satellites vont travailler ensemble et formeront, dès 2014, une constellation complète avec Pléiades 1B et SPOT 7, les prochains satellites d’observation de la Terre qui formeront la constellation d’observation optique d’Astrium Services.
 
Photo : Lancement de SPOT-6 par une fusée Indienne PSLV. Crédit Astrium.
 
 
Dès que chacun aura été validé en orbite, SPOT 6 et SPOT 7 seront opérés par Astrium Satellites et exploités par Astrium Services en constellation avec les deux satellites Pléiades, sur la même orbite. Cette constellation offrira aux clients d’Astrium Services des possibilités d’applications inédites, en livrant des produits d’imagerie dans des délais inégalés.
 
 
 
 
 
Chaque jour, chaque point du Globe sera vu à la fois en haute et en très haute résolution. Ainsi, quand SPOT 6 & 7 produiront des images d’une zone large, les Pléiades seront capables de livrer des produits de la même zone, avec un champ de vue plus restreint mais offrant un niveau de détails beaucoup plus élevé (50cm).
« Avec quatre satellites qui se suivront avec 90° d’écart sur la même orbite héliosynchrone, nous pourrons proposer à nos clients des produits de géo-information en un temps record, jusqu’à six heures », explique Éric Béranger, CEO d’Astrium Services. « Avec quatre satellites au lieu d’un, nous sommes évidemment moins contraints par le délai de revisite et nous pourrons mieux détecter les changements et bénéficier d’une couverture de zones bien plus rapide. Nos utilisateurs pourront choisir entre une saisie en très haute résolution sur un point précis et une saisie en haute résolution sur une zone plus large. Nous pouvons bien sûr aussi combiner les deux. Par exemple, dans le cas d’inondations, SPOT 6 pourra fournir une image large de la zone tandis que Pléiades se focalisera sur les zones les plus peuplées ou les plus touchées ».
 
La géo-information joue un rôle crucial, en transformant les informations géospatiales les plus récentes en informations économiques fiables. Spot 6 sera l’un des capteurs grâce auxquels Astrium Services proposera la plus large gamme de produits d’observation de la Terre et de services à valeur ajoutée pour répondre aux besoins de ses clients, notamment en matière de cartographie pour les clients gouvernementaux et de Défense, pour l’agriculture, la lutte contre la déforestation et la surveillance de l’Environnement, comme pour la surveillance maritime et côtière, l’ingénierie civile, et pour des industries minières, pétrolières et gazières.
SPOT 6 est un satellite optique d’observation de la Terre en haute résolution. Comme son frère jumeau SPOT 7, prévu pour être lancé début 2014, SPOT 6 disposera d’une fauchée de 60 km et livrera des produits d’imagerie d’une résolution égale à 1,5 mètre. SPOT 6 et SPOT 7 vont relayer les capacités des satellites SPOT 4 et SPOT 5, qui opèrent respectivement depuis 1998 et 2002. Et plus encore : les performances du segment sol et du segment spatial ont été largement améliorées par rapport aux précédentes missions SPOT, particulièrement en termes de réactivité –de l’assignation des missions au satellite à la livraison de produits d’imagerie- et de capacité à collecter des images. La constellation formée par SPOT 6 et SPOT 7 permettra une revisite quotidienne de n’importe quel point de la Terre avec une capacité d’acquisition quotidienne de six millions de km².
SPOT 6 et 7 disposeront d’une durée de vie spécifiée de 10 ans.
 
 
Le satellite SPOT-6 vient nous faire parvenir sa première photo : un paradis, Bora Bora  voir plus loin.
 
 
Vous voulez comprendre comment les satellites Pléiades et SPOT vont travailler ensemble en orbite ?
Rendez vous sur :  http://videos-fr.astrium.eads.net/#/video/7ab64541212s
 
Le site des satellites SPOT.
 
Notice technique des SPOT.
 
 
 
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L’ENERGIE NOIRE : TRAQUÉE PAR LA DECAM! (10/10/2012)
 
 
 
En cette matinée du 12 Septembre 2012, un nouvel instrument monté sur le télescope de 4m Victor Blanco de l’Observatoire Chilien de Cerro Tololo (CTIO), la DECam (acronyme de Dark Energy Camera), vient de prendre sa première photo de galaxies.
 
 
Credit: Dark Energy Survey Collaboration
 
 
 
 
 
 
 
La DECam est une nouvelle caméra mise au point pour le DES (Dark Energy Survey) par le Lawrence Berkeley National Laboratory (LNBL ou Berkeley Lab) et le Fermi National Accelerator Laboratory.
 
Elle est équipée de 62 CCD (570 millions de pixels en tout !!!) développés par le LNBL qui possède la particularité d’être très sensible à la partie Rouge et Infra Rouge du spectre ; un énorme avantage pour chercher les objets très éloignés (au delà de 8 milliards d’années lumière ou Gal) dont le décalage vers le rouge (redshift) est très important.
 
Le but de la DECcam est d’imager des objets très lointains comme des SN et des amas de galaxies en cinq ans.
 
Les CCD sont solides (250 microns d’épaisseur) et en Silicium ultra pur
 
Photo : crédit Fermilab.
 
 
 
 
En étudiant la lumière en provenance de ces objets très lointains, nous espérons comprendre pourquoi ils s’éloignent de nous de façon accélérée comme l’ont démontré les derniers prix Nobel de physique. Cette accélération étant due à ce que l’on nomme faute d’autre terminologie, une « énergie noire ».
 
La DECam est le plus important instrument de cette sorte capable d’étudier plus de 100.000 galaxies lointaines en un seul coup d’œil. Il devrait nous permettre de découvrir ce qui se cache derrière cette notion d’énergie noire.
 
Voici donc la première photo (Crédit: Dark Energy Survey Collaboration ) prise par cette caméra :
 
Une partie de ce qu’a vu la CCD : la galaxie spirale barrée NGC 1365 dans l’amas de Fornax, situé à 60 millions d’années lumière de nous.
Vue de la CCD entière avec localisation
de NGC 1365
 
 
Cette caméra va donc être employée à l’étude (Survey en anglais) du ciel profond et notamment quatre indicateurs de cette énergie noire qui sont :
·         les amas de galaxies
·         le super novæ
·         les très grands amas de galaxies
·         l’effet de micro lentille gravitationnelles.
 
Ce sera la première fois que ces 4 méthodes d’investigation seront utilisées avec le même appareil.
 
 
Les BAO (Baryonic Acoustic Oscillations) oscillations acoustiques baryoniques devraient être employées pour déterminer la répartition des galaxies.
 
L’étude devrait démarrer en Décembre de cette année 2012. En 5 ans elle devrait créer une image détaillée de 1/8 du ciel et mesurer 300 millions de galaxies, 100.000 amas et 4.000 super novæ.
 
 
Manuel du DECam (anglais)
 
 
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HERSCHEL:.SUPERBE VUE DE FOMALHAUT ET DE SON DISQUE. (10/10/2012)
(crédit photo ) : ESA/Herschel/PACS/Bram Acke, KU Leuven, Belgium)
 
Fomalhaut est une étoile jeune de l’hémisphère Sud (quelques centaines de millions d’années seulement), deux fois plus massive que notre Soleil et située à 25 années lumière, une voisine, donc.
 
 
On sait depuis les années 1980 (découverte par IRAS) qu’elle possède un disque de poussières situé relativement loin de l’étoile (plus de 100 UA) et peu large (25 UA). On pense que ce disque provient de collisions de comètes.
 
Les nouvelles images de Herschel prises en IR lointain révèlent ce disque plus en détail.
 
B Acke de l’Université de Louvain (Belgique) et ses collègues ont analysé ces images ; ils en ont déduit que la température de la poussière était comprise entre –230 et –170°C, mais comme le disque est légèrement décentré, sa partie Sud est plus chaude et plus brillante que sa partie Nord.
 
Le peu de largeur de cet anneau est probablement dû à la présence d’une ou de plusieurs planètes qui confinent ce disque de poussières.
 
 
 
 
Les données de Herschel indiquent aussi que les particules constituant le disque serait d’une taille de l’ordre de quelques microns.
 
Ces particules seraient en création permanente due aux très nombreuses collisions quotidiennes d’objets plus gros en orbite autour de Fomalhaut.
 
 
 
Herschel images of Fomalhaut An extrasolar Kuiper belt at the height of its dynamical activity
 
Un APOD sur Fomalhaut.
 
 
 
 
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SPITZER : UNE MESURE PRÉCISE DE L’EXPANSION DE L’UNIVERS. (10/10/2012)
Image crédit: NASA/JPL-Caltech/ Carnegie.
 
 
Des astronomes utilisant le télescope spatial en IR Spitzer viennent d’annoncer une des mesures les plus précises de l’expansion de l’Univers.
 
En effet depuis près d’un siècle, grâce à Edwin Hubble, on sait que l’Univers est en expansion depuis sa création il y a 13,7 milliards d’années ; on a même découvert récemment que cette expansion s’accélérait (objet du prix Nobel de physique 2011).
Il est fondamental de déterminer exactement à quelle taux notre Univers est en expansion.
 
Spitzer conclue sa phase de mesure et nous donne son résultat :
le taux d’expansion (ou constante de Hubble H0) est de 74,3 km/s par Mega Parsec (1 Mpc = 3,26 Mal); cette valeur est bien corroborée par d’autres méthodes de mesure. Pour mémoire à l’époque de Hubble on avait trouvé : 500 km/s/Mpc !!! Le télescope spatial Hubble réduisit rapidement cette valeur vers les 72.
 
Comment peut-on déterminer de telles valeurs ? Et déterminer la distance d’objets si lointains qui nous servent de repères dans l’Univers.
 
C’est grâce à ces balises qui parsèment l’Univers que l’on appelle les chandelles standard, ce sont à l’origine des Céphéides puis les SNIa ont pris le relais.
 
Certaines étoiles se dilatent et se contractent menant à une variation de luminosité. La première étoile connue des temps modernes était située dans la constellation de Céphée et a donné son nom aux étoiles présentant les mêmes caractéristiques, les Céphéides.
Henrietta Leavitt en 1908, s'aperçut que dans ce nuage de Magellan, il y avait des Céphéides qui changeaient de magnitude apparente périodiquement, elles passaient de 7 à 4,6 en 5 jours et 8 heures
Plus la période était longue, plus l'éclat était important et donc plus la magnitude était faible.
Elle les classa par période croissante, et remarqua que les luminosités augmentaient également.
Or comme toutes ces étoiles se trouvaient dans la même galaxie, on pouvait les considérer comme étant globalement à la même distance.
La luminosité intrinsèque n’était donc liée qu’à la période.
C’était une intuition géniale : elle trouva donc une relation directe entre la magnitude apparente et la période de variation : on put déterminer ainsi la distance (le rapport entre la luminosité apparente et la luminosité intrinsèque est proportionnel à l'inverse du carré de la distance).
C'est cette relation qui fait des Céphéides l'un des outils de base de l'astrophysique en tant qu’élément pour apprécier les distances.
 
Plus tard les super novæ d’un certain type servirent aussi de chandelles standard.
 
Ce sont ces types d’étoiles, les Céphéides, que Spitzer détecte. Il en a mesuré 10 (en jaune) dans notre galaxie et 80 (en bleu) dans le grand nuage de Magellan (LMC).
 
En effet mesurant en IR (à 3,6 micron) il peut pénétrer les poussières entourant les étoiles et accéder ainsi plus facilement aux mesures de luminosité.
 
Il a donc mesuré les périodes de variabilité et on a placé les résultats sur un graphe avec les valeurs de luminosité.
 
Ce graphe (la pente de la courbe) est utilisé pour calculer l’âge et le taux d’expansion de l’Univers.
 
Ce qui a donné le résultat cité plus haut.
 
 
 
 
 
 
L’article publié par le Caltech.
 
Carnegie Hubble Program: A Mid-Infrared Calibration of the Hubble Constant
 
 
 
 
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VU D'EN HAUT :.BORA BORA LE PARADIS VU PAR SPOT ! (10/10/2012)
Credits: Spotimage
 
Trois jours seulement après son lancement, SPOT 6 a transmis ses toutes premières images. Ce nouveau satellite d’observation de la Terre, a été construit et est opéré par Astrium.
 
Image de Bora Bora en moyenne définition
(clic sur l’image).
Un détail de cette image montrant l’extrême résolution des photos prises par SPOT-6.
 
 
L'image de Bora-Bora, a été prise sur une zone de 60 km par 60 km avec une résolution permettant de distinguer des objets mesurant 1,5 mètre. Les images prises par SPOT 6 pourront être complétées par les images prises par le satellite très haute résolution Pléiades 1A, qui couvrent une zone moins large mais avec un niveau de détails beaucoup plus élevé (50cm après avoir été rééchantillonées par les experts d'Astrium Services).  
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (10/10/2012)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 34 « cogito ergo sum » …  Descartes:.   (06/04/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)
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PARTIE 36 :. LES ASTROMATHS DANS LES PREMIÈRES ACADÉMIES « NULLUS IN VERBA »
 
 
 
Le XVII siècle sera celui de Newton, de la découverte de la lumière comme phénomène physique, de son invention du télescope et du calcul différentiel. Siècle aussi de Roemer découvreur de la vitesse de la lumière par un fantastique raisonnement sur Jupiter.
 
Beaux exemples d’astromath. Pourtant il manquait à ces génies la possibilité d’échanger leurs idées, d’expliquer leurs découvertes.
 
 
 
 
De tous temps les philosophes, les lettrés et surtout les scientifiques eurent des difficultés à se réunir pour échanger leurs idées, apprendre et diffuser leurs connaissances. Pendant les monarchies, réunir des personnes, à plus forte raison des penseurs, était formellement interdit et punissable car cela traduisait souvent des oppositions. Pendant la Révolution française les réunions des courants politiques, organisés en clubs informels, avaient lieu plus ou moins secrètement dans les bâtiments des couvents nouvellement expropriés : les Jacobins (bibliothèque de l’hospice des Dominicains rue St Honoré avec Danton et Robespierre), les Feuillants (rue de Castiglione aujourd’hui fameux restaurant), les Carmes (rue Cassette aujourd’hui Institut Catholique) et d’autres. Le 29 septembre 1792, à l’Assemblée Constituante, Isaac Le Chapelier par peur de la contestation prône l’interdiction de l’officialisation de tels rassemblements. En Angleterre en 1680 l’opposition des Whig  et des Tory (pour la désignation du duc d’York –devenu quand même Jacques II- au trône d’Angleterre) provoqua la naissance officielle des partis politiques en 1733 par la publication de « Dissertation upon parties » -d’où le nom de « parti »- par Bolingbroke. L’Angleterre devint ainsi une monarchie à mœurs républicaines comme il existe chez nous une République à caractères monarchiques.
 
 
Les bouleversements en France souffrirent toujours du manque de partis formalisés : en 1789 avec les clubs, au soulèvement populaire en 1830, à l’éphémère révolution de 1848 qui s’acheva comme la première par un nouvel empereur, et à l’installation de la III République toujours sans partis. Ainsi en France les loges maçonniques, dont l’organisation et la hiérarchie rassemblaient secrètement beaucoup de penseurs, formèrent les gouvernements de la III ième République, la république des « Jules » la première à durer, et initièrent les lois principales en héritage souvent des avancées des révolutions précédentes, notamment celle de 1848 avec le suffrage universel, abolition définitive  de l’esclavage (due à l’astronome ministre François Arago), liberté de la presse, liberté de réunion.
 
 
Il fallut attendre la loi sur les associations du 1er juillet 1901 pour pouvoir se réunir légalement et se porter fort en justice. La seconde république de 1848 avait bien envisagé la légalisation « d’association de personnes » -d’où le nom- mais elle se rétracta devant le danger évident d’opposition structurée. La loi de 1901 sur les « associations à but non lucratif » réglait surtout au début l’épineux statut des congrégations religieuses (en vue de la séparation de l’Église et de l’État) et permettrait aussi l’organisation privée de la gestion des biens des paroisses (églises, cathédrales devenues biens de l’État en 1905).
 
 
 
Alors que les partis politiques actuels existaient officiellement déjà en Angleterre et aux États Unis depuis 1832 le premier parti français, le parti radical, émanation de la Franc Maçonnerie, fut fondé le 21 juin 1901, le second fut la SFIO en 1905. Tous d’orientation de gauche, le premier provenant des thèses « radicales » -d’où le nom de « radical » développées par Ledru Rolin dès 1843.
 
 
 
En -367 le philosophe Platon fonda à Athènes la première entité formalisée qui rassemblait ses élèves et ses assistants enseignants.
 
Il installa celle ci à côté d’un petit temple des Muses qui lui appartenait sur un terrain près du mausolée d’ « Académos », academos. Academos, héros célèbre d’Athènes,  avait fait don à la ville d’un terrain à condition d’y élever un Gymnase (du grec gymnasion qui vient de gymnos gymnos qui veut dire « nu » car c’était un lieu où l’on pratiquait des sports tout nu !. Aujourd’hui le « gymasium » dans les pays de culture germanique est une sorte d’établissement scolaire où l’on délivre le diplôme de « Maturité » et le diplôme de « Culture Générale ».
 
 
 
Platon nomma « Académie » ainsi sa première école et lieu de réunion  car Athènes utilisait les noms des anciens propriétaires en guise d’enregistrement du cadastre. Il en sera de même avec Aristote, élève à 17 ans de l’Académie de Platon, lorsque celui ci créera le premier « Lycée » sur un terrain loué (Aristote métèque n’avait pas le droit de propriété) près du mausolée de Apollon Lycei.
Le premier lycée fut ainsi sponsorisé par Alexandre le Grand dont Aristote le Macédonien avait été précepteur.
Le premier lycée fut bâti sur une promenade « peripatos » et l’enseignement se faisant souvent en marchant, imitant, dans l’allure, les péripatéticiennes.
La première académie était un endroit charmant après la porte du Dipylon au bord du Céphise à six stades (1,5 km)  d’Athènes sur la route de Téïa où l’on érigeait les mausolées des héros militaires.
 
Les bâtiments de l’Académie furent détruits en 86 avant JC par le général romain Sylla lors de sa prise d’Athènes. Les Platoniciens se dispersèrent alors dans tout l’Empire d’Orient centré à Byzance Constantinople jusqu’en 532 où l’empereur byzantin Justinien fit fermer tous les établissements dispensant un enseignement afin de faciliter la diffusion du christianisme d’état.
Cette imbécillité sera reproduite, en pire, par le général ‘Amr Ibn al-‘As qui, sur ordre du calife Omar incendiant ce qui restait de la bibliothèque d’Alexandrie, les religions d’alors suppléant l’enseignement et la connaissance.
 
Cosme de Médicis repris l’idée d’une académie platonicienne à Florence en 1450 dont le directeur était Marcilio Ficino avec pour collègues Jean Pic de la Mirandole, Angelo Ambrogini (surnom Politien) de la République des Lettres et Geronimo Benivieni. L’enseignement du grec y était dispensé par des réfugiés byzantins après la prise de Constantinople-Byzance par les Turcs en 1453. Ficino y traduisit les textes de Platon du grec en latin. L’émergence des premières académies occidentales coïncidait avec la Renaissance, la prise de Grenade qui chassait définitivement les Arabes (et les Juifs !) d’Espagne, et la découverte de l’Amérique par Colomb en 1492.
 
A Rome l’Eglise était à l’écart des savants et les épisodes de l’incompréhension des découvertes de Galilée, son procès, révélèrent un archaïsme vis à vis des sciences qu’il fallait combler. Les papes Innocent X et Alexandre VII notamment favorisèrent les réunions de savants et de penseurs au sein même du Vatican.
 
 
 
La Casina Pio IV, dans les jardins du Vatican à Rome, est encore aujourd’hui une belle villa patricienne élevée au printemps 1558. C’est là où siège aujourd’hui l’Académie Pontificale des Sciences, fraction apparemment religieuse de la lointaine  Académie du Lynx Blanc, première académie des sciences au monde fondée en 1603 (le 16 août) par le prince Frederico Cesi. Celui ci, aristocrate des États Pontificaux, était un scientifique naturaliste et physicien comme on pouvait l’être à la fin de la Renaissance. Il fonda donc à l’âge de 18 ans une sorte de cénacle avec 2 copains : le physicien hollandais Johannes Van Heeck (romanisé en « Giovanni Ecchio ») et Francesco Stelluti, se proclamant lui même « polymaths », c’est à dire spécialiste dans de nombreux domaines dont l’étude de la Nature avec les premiers microscopes.
Le 25 décembre 1603 le tout nouveau cénacle devint « l’Accademia dei Lincei », l’Académie du Lynx Blanc, empruntant ce titre au livre « Magia Naturalis » de Giovanni Battista della Porta dont la première page disait « avec des yeux de lynx examinons les choses qui se manifestent par elles mêmes ». Della Porta avait déjà fondé l’académie des Otiosi puis  une « Academia Secretorum Naturae » à Naples, académie fermée par l’Inquisition, sur injonction du pape Paul III,  en 1578 pour cause de « suspicion en sorcellerie ». Giambattista della Porta, malgré ses fumeuses expériences, caractéristiques de l’époque, avait travaillé dans les cristalleries de Murano sur la lagune de Venise et avait déjà décrit au cardinal d’Este en 1586 une combinaison de lentilles dans un tube laissant penser qu’il fut le véritable inventeur de la longue vue avant Hans Lippershey ou Zaccarias Janssen. Galilée cita della Porta plusieurs fois.
 
Le 25 décembre 1603 le prince Cesi fut élu, par 2 voix sur 2, « Princeps perpetuel ». Le qualificatif de « perpétuel » perdura jusqu’à aujourd’hui dans toutes les futures académies. Immédiatement les activités de la première académie furent étroitement surveillées par le Saint Office pour éviter tout débordement sacrilège (c’est tout de même son rôle). En 1610 : nouvel académicien : Giovanni Battista della Porta. En 1611 (25 avril)
Galilée entre dans l’Académie du Lynx et désormais un lynx blanc ornera les frontispices des publications de Galilée.
 
 
La mort du prince perpétuel en 1630 met fin à l’Académie du Lynx après que celle ci ait brillamment défendu Galilée.
 
En 1745 une nouvelle académie est fondée à Rimini, sans succès et disparaît à son tour. En 1838 le pape Grégoire XVI, ne voulant pas une nouvelle affaire Galilée par ignorance scientifique, demande la création d’une académie pontificale des sciences. Son projet sera réalisé par le nouveau pape Pie IX en 1847 sous le titre « Accademia Pontificia dei Nuovi Lincei ».
 
Mais la disparition des États Pontificaux après la création de l’Italie moderne la nouvelle Académie du Lynx se scinde en deux académies :
 
 
 
 
Par un juste retour des choses c’est devant l’Académie du Lynx, rebaptisée Pontificale des Sciences, que le Pape Jean Paul II reconnaître les erreurs de l’Église à l’encontre de Galilée en 1992. Par un autre retour des choses l’Académie Pontificale des Sciences eut pour second secrétaire perpétuel en 1960 : Georges Lemaître, véritable découvreur de l’expansion de l’Univers. Cette académie rassemble aujourd’hui le plus grand nombre de prix Nobel, nommés à son académie par le pape souvent avant leur prix. Parmi les académiciens actuels : Claude Cohen Tanoudji, et Stephen Hawking.
 
 
 
 
Les académiciens pontificaux sont de toutes nationalités, de toutes disciplines, de toutes religions et même souvent athées ou agnostiques. Bel exemples d’universalisme. Belle revanche de Galilée.
En France le problème d’une réunion formalisée des savants se posa aussi. En 1634 le père Marin Mersenne, qui servait déjà d’entremetteur entre les savants de l’époque, commence à recevoir chez lui, Place Royale (aujourd’hui Place des Vosges) des savants et fonde « l’Academia Parisiensis ». Il est en contact avec Descartes (mathématicien, physicien, philosophe), Gassendi (mathématicien astronome), Peiresc (magistrat astronome -découvreur de la nébuleuse d’Orion-), Schickard (pasteur inventeur de l’horloge à calculer avant Pascal), Fermat (magistrat mathématicien), Van Helmont (chimiste médecin), Wendelin (astronome -calcul de la distance Terre Soleil-), Bouillaud (mathématicien astronome ayant calculé la force de gravitation que développera Newton), Auzout (astronome physicien ayant trouvé l’orbite elliptique des comètes –un des fondateur de l’Observatoire Royal-), Torricelli (physicien mathématicien –inventeur du tube barométrique, du calcul des centres de gravité).
 
Cette première académie se développait avec l’académie des frères Dupuy (dont l’aîné, Pierre, était Garde de la Bibliothèque du roi) Louis XIII) qui se réunissait à l’Hôtel  d’Auguste de Thou. Il y avait aussi à Paris le cercle littéraire Conrat qui réunissait ses neufs membres depuis 1629 au domicile de Valentin  Conrat 135 rue Saint Martin. Conrat était conseiller de Louis XIII (l’Elysée n’a rien inventé) et fréquentait « l’hôtel de Rambouillet » rue Faubourg Saint Honoré à Paris où Catherine de Vivonne, marquise de Rambouillet, tenait salon littéraire et scientifique. La marquise recevait ses invités allongée sur son lit, lesquels devisaient des dernières nouvelles, inventions, découvertes. Parmi les invités : le grammairien Vaugelas, le poète Malherbe, et parmi bien d’autres le cardinal de Richelieu.
 
La « préciosité » naît dans ce salon et Molière s’en inspirera dans l’écriture « des Précieuses Ridicules ».
Devant la prolifération des réunions de moins en moins secrètes Richelieu décide de créer le 16 février 1635 l’Académie Française. Il prend pour exemple l’Accademia della Crusca de Florence. Comme son nom l’indique (Crusca veut dire le son séparé du grain de blé) cette académie est chargée depuis 1582 de veiller à la préservation du vocabulaire italien en séparant tous les idiomes non officiels. Cette académie publiera même en 1612 son dictionnaire : le « vocabolario ».
 
 
 
Le cardinal de Richelieu, sensible à toutes les formes de gloire à sa personne (déjà) voulut alors prendre les intellectuels réunis par Comrart sous sa protection et demanda que des statuts d’une société savante soient rédigés par les intéressés eux même à condition, bien sûr, de recevoir son approbation et que la qualité de membre de cette société soit indépendante de la naissance, de la fortune et de la situation acquise. Seul le talent devait être pris en considération.
Le premier compte-rendu signé Conrart date du 13 mars 1634.
L’appellation « Académie Française » est approuvée 8 jours plus tard en référence à Platon et les membres deviennent des « académistes » (« académiciens » à partir du 12/02/1635). Le but de l’Académie était de « se préoccuper de la pureté de la langue et la rendre capable de la plus haute éloquence ». Le Garde des Sceaux, Pierre Séguier, scelle les lettres patentes le 4/12/1634 mais le Parlement de Paris, à l’époque, lit de justice, s’enferma dans d’interminables discussions (aujourd’hui l’opposition déposerait des milliers d’amendements) car il craignait un rôle politique et d’opposition ainsi qu’un partage de pouvoir de la nouvelle académie.
Ainsi l’enregistrement définitif date du 31 juillet 1637.
Richelieu offrira alors le sceau de l’Académie portant les mots : « A l’Immortalité ». Il voulait faire référence à l’immortalité de la langue française, l’usage fit des académiciens des « Immortels ».
 
 
Les premiers académiciens : Valentin Conrart, l’un des esprits les plus brillant de l’époque, Jean Chapelain, arbitre de la langue française posant la règle des 3 unités (: temps, lieu, action), Sieur de Vaugelas grammairien, le « Greffier de l’Usage » artisan du premier dictionnaire pendant 15 ans, Olivier Patru qui prononça un tel beau discours lors de son intronisation que la tradition du discours fut instaurée.
 
Plus tard de nouveaux académiciens arrivèrent : Pierre Corneille, Jean Baptiste Colbert vrai protecteur et fondateur d’autres académies, Jacques Bénigme Bossuet évêque de Condom théologien, prédicateur, précepteur du Dauphin, à sa suite il y aura toujours un ecclésiastique académicien.
 
 
 
 
Les académiciens se réunissaient  chez les uns et les autres, souvent chez le Garde des Sceaux, puis chez la Régente Anne d’Autriche.
À partir de 1672 l’Académie siège au Louvre et, sous la protection de Napoléon, créant l’Institut de France à la suite de la campagne d’Egypte, elle déménage en 1805 au Collège des Quatre Nations (testament de Mazarin : favorisant les nouveaux territoires octroyés à la France par les traités de Westphalie et des Pyrénées : l’Artois, l’Alsace, Pignerol, le Roussillon) en 1805 et les réunions auront lieu dans la chapelle du collège spécialement aménagée.
 
Au début les académiciens étaient assis sur des chaises, seul le Secrétaire Perpétuel disposait d’un fauteuil. En 1658 l’académicien cardinal d’Estrées devenu infirme avait du mal à supporter la position assise sur une chaise en bois lors d’interminables assemblées demanda au roi, protecteur de la digne assemblée, le privilège d’un fauteuil.
Louis XIV, qui avait nommé le cardinal ambassadeur en Espagne lors de l’installation des Bourbons au trône d’Espagne (Juan Carlos est un Bourbon) aimait bien le cardinal et demanda plusieurs fauteuils au Mobilier Royal (pas encore National) afin que celui ci n’ait l’air de bénéficier d’un traitement particulier. Il y avait 40 fauteuils identiques disponibles : on les installa tous en signe d’égalité et c’est ainsi qu’il y a encore 40 fauteuils et 40 académiciens.
L’habit vert fut dessiné par Isabey sur les recommandations de Bonaparte en suivant la mode du Consulat : chapeau bicorne, cape, épée, gilet et culotte bleu nuit (jusqu’au genoux) brodés de rameaux d’olivier le rendant vert. Victor Hugo ne voulut par porter la culotte qui faisait Ancien Régime (le port de la culotte était, avant 1789, réservée aux officiers qui étaient obligatoirement nobles (dont les ancêtres étaient donc  « chevaliers - combattant à cheval  au Moyen Age -)  et donc pouvaient poser leur cul (cul… otte) à cheval, la France d’en bas n’étant pas noble ne pouvait pas être officier et donc ne disposait pas de culotte : de là est né le mouvement révolutionnaire des « sans culotte », donc rien à voir avec des manifestants en caleçon. Le costume se modifia donc en pantalon et redingote, même pour les femmes admises seulement depuis 1980, seule Jacqueline de Romily, sans doute se rappelant de la guerre du Péloponèse, ne porta pas l’épée. Simone Veil et Hélène Carrère d’Encausse, actuelle secrétaire perpétuelle portent l’épée. 
Les académiciens ecclésiastiques ne portent ni l’habit, ni l’épée. Lacordaire et actuellement le père Carré siègent en habit de Dominicain. 721 académiciens furent élus par leurs pairs.
 
 
 
 
Dès 1645 fut envisagé la création de la « Royal Society of London for the Improvement of Natural Acknoledge » (Societé royale de Londres pour l’amélioration du savoir naturel), c’est à dire une académie orientée vers les sciences. Sa devise, résumé de la démarche scientifique, était et est toujours « nullus in verba » : « ne pas croire sur parole ».
La Royal Society vit officiellement le jour le 28 novembre 1660 au Gresham College. C’était la maison de Sir Thomas Gresham, fondateur du Royal Exchange, et donc de la Bourse de Londres future City. La Royal Society fut fondée par l’astronome Christopher Wren et les premières réunions eurent lieu dans l’appartement de Lawrence Rooke, professeur de géométrie (astromath).
 
Newton sera Président de la RS en 1703 et c’est sous son portrait que Joseph Tompson, découvreur de l’électron, prix Nobel,  annonça le 6 novembre 1919  que la Relativité d’Einstein venait d’être vérifiée expérimentalement par Eddington et Cottingam, généralisant et dépassant ainsi la théorie de la gravitation de Newton.
Les Anglais parlaient alors de « dramatique triomphe » d’un Allemand juste après la guerre sous le portrait de Newton leur gloire nationale.  Bien que le bâtiment fût épargné par le grand incendie de Londres (du 2 au 5 septembre 1666) la RS déménagea 4 fois pour finir au Burlington House, près de Piccadilly (juste en face du salon de thé Fortnum and Mason, où se trouve encore la Royal Society of Astronomy, la Société de Géologie, la Linean Society (botanique) et la Chemistrery Society.
Nous irons à cet endroit consulter les ouvrages originaux (Copernic, Galilée, Newton,…) de la Royal Society of Astronomie lors du voyage SAF de septembre 2011.
Les Espagnols ayant eux aussi fondé, sous l’égide du roi Philippe II et de Juan de Herrera  la « Academia de  Matematicas » dès 1582, qui deviendra la « Real Academia de Ciencias Exactas, Fisicas y Naturales » qui existe toujours, Colbert décide alors le roi Louis XIV de fonder « l’Académie Royale des Sciences ».  L’astronome rouennais  Adrien Azout, compagnon de Blaise Pascal et membre des réunions Mersenne, avait écrit la lettre ci après au Roi pour créer une « Compagnie des Arts et Sciences » : « Il y va, Sire, de la Gloire de Votre Majesté … ». Le souverain français s’y donnera à fond, nommant lui même les académiciens dans un premier temps astronomes, mathématiciens (astromath) et physiciens. Louis XIV aima autant les scientifiques que les femmes et les bâtiments.
 
 
Le 22 décembre 1666 Colbert nomme lui même des académiciens qui se réunissent rue de Vivienne dans la Bibliothèque du Roi. Dès le 7 mars 1667 en face de ce qui deviendra l’Hôpital des Enfants Trouvés de Saint Vincent de Paul (l’édifice actuel rassemble sur ordre de Bonaparte  les établissements de charité crées par De Paul et la Reine Marie Thérèse d’Autriche dispersés dans Paris – les Sœurs à cornettes -) Colbert achète un terrain au lieu dit Vauvert (au diable vauvert !) à une abbaye de Chartreux se trouvant à l’emplacement du carrefour Denfert Rochereau pour construire immédiatement l’Observatoire Royal, premier observatoire en Occident avant celui de Greenwich.
 
 
 
L’Observatoire était à l’origine le lieu de travail des nouveaux académiciens astronomes ou pas  (salle de séances –aujourd’hui Salle du Conseil avec le Transit de Vénus peint au plafond - et premiers laboratoires. Le 21 juin 1667, jour du solstice d’été, les mathématiciens académiciens tracent sur leur terrain le méridien qui servira de « médiatrice » du bâtiment à construire, premier méridien de longitude 0 volé par les Anglais en 1884. En 1740 le bâtiment servira enfin exclusivement aux astronomes, les autres scientifiques qui rechignaient d’aller si loin de Paris (au diable vauvert) se réunirent au Louvre jusqu’au chambardement révolutionnaire.
 
Le 20 janvier 1699 Louis XIV donne à l’Académie des Sciences son premier règlement (le définitif viendra de Bonaparte puis sera plusieurs fois complété, notamment par la loi de programme pour la Recherche de 2008 !) et la place sous sa protection. Le Roi nomma lui même, sur proposition des Anciens, 70 académiciens et 85 correspondants étrangers (dont Newton et le Tsar de Russie).
 
 
 
Sous Louis XV le secrétaire perpétuel était Fontenelle de Marly le Roi.
 
 
 
 
 
 
 
Il tenait le registre des éloges funèbres des académiciens dont je possède un exemplaire original.
 
Illustration : L’Éloge des Académiciens et de Monsieur Neuton    collection B.Lelard
 
 
 
 
 
L’Académie des Sciences française connut des mauvais moments sous les Révolutions de 1789 et 1793. Malgré l’affirmation de sa neutralité devant les évènements elle fut obligée de coopérer avec l’Assemblée Nationale et la terrible Convention.
 
Elle fut notamment réquisitionnée pour préparer la réforme générale des Poids et Mesures avec nomination de 5 commissions d’académiciens : Cassini, Méchain et Legendre pour les mesures astronomiques, Meusnier et Monge pour les mesures terrestres, Borda et Coulomb pour la mesure de la seconde par le battement du pendule, Lavoisier le père de la Chimie (qui sera pourtant guillotiné le 8 mai 1794) et Haüy pour le poids de l’eau distillée. Enfin le plus gros travail revint à Tillet, Brisson et Vandermonde pour le recensement  des poids et mesures locales en vue de l’établissement du Système Métrique reconnu universellement.
 
Les révolutionnaires demandaient à l’Académie, qui heureusement se rétractait, comment indemniser les citoyens et les villes spoliés, organiser le ravitaillement des populations en cas de disettes dues aux évènements, dessiner la construction d’engins de guerre. Les ennuis commencèrent en 1792 lors de la prise des Tuileries. Le chimiste, député fougueux et néanmoins académicien Fourcroy demanda lors d’un discours enflammé la liste des académiciens à radier (certains ayant déjà émigré). La réponse fut : « l’Académie ne doit prendre connaissance des principes de ses membres ni de leurs opinions politiques, le progrès des sciences étant sa seule préoccupation ». Grâce notamment à l’appui du député Lakanal au Comité de Salut public (la notion de Président de la République n’existera qu’en 1848 …pour un futur empereur !) l’Académie tiendra bon. La République aussi.
 
Le 8 août 1793 les académies royales sont dissoutes par la Convention (royaumes de lettrés, titrés et mitrés selon une tirade de Chamfort. L’abbé Morellet sauve à temps les archives en les cachant chez lui. Le 22 août 1795 : création d’un Institut National des Sciences et Arts regroupant les activités scientifiques, littéraires et artistiques précédentes. La première classe du nouvel Institut (Sciences Mathématiques et Physiques) regroupait le plus fort contingent d’ex académiciens : 66 sur 144.
 
 
En 1800 Lucien Bonaparte, alors ministre de l’Intérieur, rêvait d’être académicien (tout comme Valery Giscard d’Estaing qui y parviendra) fit la demande à son frère Premier Consul de rétablir l’Académie Française sous sa forme pré révolutionnaire.
Bonaparte, fervent révolutionnaire comme on l’a oublié, lui rappela par courrier que « l’Académie a été abrogée par une loi de la République et que si une association prend le titre ridicule d’Académie Française elle serait sur-le-champ supprimée par le Gouvernement ». Bonaparte reconstruira l’Institut de France, tel qu’il l’est aujourd’hui, à l’image de l’Institut d’Égypte - sous la direction de son ami académicien Monge - qu’il fonda pour exploiter les résultats de la Campagne d’Égypte (Institut détruit par un incendie lors des manifestations de la place Tahrir au Caire le 17 décembre 2012 dans l’indifférence  des médias : un cocktail Molotov brûla 200.000 ouvrages, documents, mesures, papyrus dont la « Description de l’Égypte » dont j’ai  une copie).
 
 
Classes de l’Institut de France en 1810 :
Sciences Physiques et Mathématiques
Langue et Littérature françaises
Langue Anciennes et Histoire
Beaux Arts
 
 
La section mathématiques comprenait entre autres  Monge (souvenir de descro … géométrie descriptive), Fourier (le gars des séries), Bonaparte (qui assistait aux réunions) et Malus. Celui ci vérifie les théories de Huygens sur la lumière qu’il publie dans son « Traité d’optique analytique. » Il découvre la polarisation de la lumière par réflexion en 1809, si utile en astronomie.
 
Appliquant ses travaux François Arago (secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences) découvrira la nature gazeuse du Soleil avec le polarimètre se trouvant encore à l’Observatoire, réparé par Audouin Dollfus. Malus obtiendra le prix de l’Académie des Sciences ainsi que celui de la Royal Society : la science n’a pas de frontières.
 
 
 
 
Le roi Louis XVIII, voulant renouer avec les coutumes de l’Ancien Régime, redonnera le titre d’Académie aux classes de l’Institut de France le 23 janvier 1816 en nommant lui même les académiciens et rajoutant l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres supprimée sous le Consulat par crainte encore d’opposition.
Avec les académies qui virent ainsi le jour aux XVII et XVIII ièmes siècles et qui perdurèrent jusqu’à nos jours  au delà des guerres et des changements de régimes les savants, auteurs et penseurs avaient désormais les moyens de se rencontrer, d’échanger et de publier. Le progrès avait trouvé un cadre.
 
 
Bernard LELARD
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
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CASSINI-TITAN :.UN OCÉAN INTERNE CACHÉ ? (10/10/2012)
Crédit illustration : Angelo Tavani
 
 
On n’avait jamais vu cela sauf sur notre propre planète : Cassini vient de découvrir d’immenses marées (terrestres) sur Titan, le plus gros satellite de Saturne.
Cela semble indiquer très probablement la présence d’un océan liquide sous sa surface.
 
Sur Terre, si on connaît parfaitement les marées océaniques, il est moins connu qu’il existe aussi des marées terrestres basées sur le même principe et qui soulèvent la croûte (qui repose sur un manteau liquide) de notre planète de quelques dizaines de centimètres.
 
Cette découverte (distorsion de surface de plus de 10m !!) indique que la surface de Titan repose aussi sur une couche « déformable », très probablement une couche liquide.
 
Comme on peut le voir sur ce dessin d’artiste censé représenter une coupe de Titan.
 
Si Titan était complètement rigide cette déformation due à l’effet de marée devrait être bien moindre (1m) d’après les calculs.
 
 
 
 
Ces marées terrestres de Titan ont été mises au jour en étudiant très précisément la trajectoire de la sonde lors de ses passages successifs très près de la surface de Titan entre 2006 et 2011.
 
Les modèles actuels suggèrent que cet océan pourrait être profond de 250km situé sous une couche de glace de 50km.
Cet océan pourrait peut être aussi être l’explication de la grande quantité de méthane de l’atmosphère, en effet le méthane a besoin d’un réservoir, car il a une durée de vie très courte dans l’atmosphère.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Titan's Underground Ocean
 
NASA finds hidden ocean on Saturn’s moon Titan
 
Cassini Finds Likely Subsurface Ocean on Saturn Moon
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :.HADLEY, UN CRATÈRE D’IMPACTS MULTIPLES. (10/10/2012)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
La sonde Mars Express continue d’imager Mars avec grande précision. Cette fois-ci la caméra HRSC nous donne à voir un superbe cratère, le cratère Hadley (c’est celui des cellules de Hadley dans l’atmosphère, un fameux météorologiste britannique), qui résulte de l’impact de plusieurs astéroïdes ou météorites.
 
 
C’est en Avril de cette année 2012 que la sonde s’est intéressée à ce cratère de 120km de diamètre, cratère formé à partir de plusieurs impacts.
 
On peut ainsi apercevoir la partie supérieure de la croûte martienne. La partie la plus profonde du cratère se trouve à 2600m de la surface.
Il a été rempli de laves et de sédiments au cours du temps.
Photo : vue topographique du relief de ce cratère, le bleu étant plus profond que le marron.
Vue haute résolution.
Une vue normale peut être visualisée ici.
 
 
 
 
On remarquera particulièrement les éjectas du petit cratère central (en bleu), il se peut que de la glace se trouve sous la surface de ces éjectas. Ce serait un mélange de glace (en provenance du sous sol) et de sol martien qui aurait fondu au moment de l’impact et aurait ainsi coulé autour du cratère.
 
 
L’information sur le site de la caméra HRSC à Berlin.
 
Tout sur Mars Express sur votre site préféré.
 
 
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MARS EXPRESS : PHOBOS EN 3D. (10/10/2012)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
Il y a quelques mois (Janvier 2011) la sonde européenne Mars Express est passée très près de Phobos (100km), le plus gros satellite de Mars et l’a photographié sous tous les angles.
 
 
Cela a donné lieu à une photo 3D (anaglyphe) très précise. (clic sur l’image pour la haute résolution).
 
Bien entendu il vous faudra une lunette bleu-rouge pour la voir en relief.
 
Phobos a été découvert en 1877 par A. Hall avec sa lunette de 66cm. Il découvrit aussi Deimos.
 
On découvre sur la droite de l’image, le bord du gros cratère Stickney (nom de jeune fille de la femme du découvreur).
 
 
 
 
 
On pense que les divers traces longitudinales auraient été formées lors d’impacts à la surface de Mars dont les débris auraient heurtés Phobos.
 
 
Phobos est un patatoïde de  dimensions :
27 × 22 × 18 km ; il orbite Mars à 6000km de la surface (bien en dessous de la limite de Roche) donc un jour (dans 50 millions d’années) il s’écrasera sur Mars.
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LE LIVRE DE C. ROVELLI EST DÉCIDÉMENT TRÈS COMMENTÉ. (10/10/2012)
 
 
Le dernier livre de Carlo Rovelli « Et si le temps n’existait pas ? » édité chez Dunod, dont nous avons parlé récemment suscite encore des commentaires.
Cette fois-ci c’est notre ami Chrisitan Larcher du CLEA qui nous propose cette réflexion :
 
 
« Et si le temps n’existait pas ? »
 
Cette réflexion est de plus en plus souvent entendue de la part de différents conférenciers ou à travers les livres.
Mais qu’entend-on par-là ? Est-ce crédible ou n’est-ce qu’une boutade ?
Pour obtenir une réponse claire à cette question je vous recommande le livre de Carlo Rovelli : « Et si le temps n’existait pas ? » Dunod, Paris, 2012
Carlo  Rovelli  est professeur à l’université de la Méditerranée, il travaille au centre de physique théorique de Luminy (CNRS) il est un des « pères » de la « gravité quantique à boucles ». Cette théorie cherche à concilier la Relativité Générale et la Mécanique Quantique.
 
Le chapitre 6 p. 91 de l’ouvrage s’intitule : Le temps n’existe pas.
Dans ce chapitre  Carlo Rovelli arrive à la conclusion que : « finalement, on ne mesure jamais le temps mais une variable par rapport à une autre. » Ce que nous percevons comme étant le temps pourrait ne refléter que notre ignorance des détails.
 
Je vous propose des extraits de ce chapitre qui explicitent et justifient la pensée de l’auteur.
Tout ce qui figure en italique est directement extrait du chapitre, ce qui est en caractère gras est de ma responsabilité
L’auteur commence par indiquer que « nous ne devons pas penser au temps comme s’il existait une horloge cosmique qui rythme la vie dans l’univers. Nous devons y penser comme à quelque chose de local : chaque objet possède son propre temps »
 
« Le temps n’existe pas. Il faut apprendre à penser le monde en termes non temporels, bien que ce soit difficile au niveau intuitif, car nous sommes habitués à nous représenter le temps comme qq chose en soi, qui s’écoule. »
 
« Le temps intervient dans presque toutes les équations de la physique classique C’est la variable symbolisée par la lettre « t ». Les équations nous disent comment les choses changent au cours du temps et nous permettent de prédire ce qui va se produire dans un moment à venir si nous connaissons ce qui s’est produit dans le passé »
 
« Galilée fut le premier à comprendre que le mouvement des objets sur Terre pouvait être décrit par des équations exprimées en fonction de la variable temps A(t), B(t), C(t) et à écrire ces équations. »
 
La première loi de physique terrestre trouvée par Galilée décrit comment les choses tombent. C’est simple : la distance « x » parcourue par un objet qui tombe est proportionnelle au carré du temps « t »
« Il a découvert que les oscillations d’un même pendule, quelles soient grandes ou petites, ont toujours la même durée »
 
L’auteur indique que l’histoire du chandelier suspendu dans la cathédrale de Pise est une « belle histoire » mais c’est une légende « car le chandelier n’a été suspendu que de nombreuses années après la découverte de Galilée »
On dit aussi que Galilée comptait le nombre de ses battements cardiaques et qu’il découvrit qu’il y avait « un nombre égal de battements pendant chaque oscillation » et donc qu’elles avaient la même durée.
L’histoire est belle mais laisse perplexe, et cette perplexité est à la base du problème du temps.
Quelques années plus tard, les médecins ont commencé à mesurer le pouls de leurs patients en utilisant une horloge qui n’était rien d’autre qu’un pendule. On utilise donc le pouls pour être sûr que le pendule est régulier, et le pendule pour être sur que le pouls est régulier. N’est-ce pas un cercle vicieux ? Qu’est-ce que cela signifie ?
 
« Cela signifie que nous ne mesurons jamais le temps lui-même. Nous mesurons des variables A, B, C,…(oscillations, battements, et bien d’autres choses), et nous comparons toujours une variable avec une autre. Donc nous mesurons les fonctions A(B), B(C), C(A), etc. Et pourtant, il est utile d’imaginer qu’il existe une variable « t », le « vrai temps », que nous ne pouvons jamais mesurer, mais qui se trouve derrière toute chose. Nous écrivons toutes les équations pour les variables physiques en fonction de ce « t »  inobservable. Ces équations nous disent comment les choses changent en fonction de « t » (combien de temps les oscillations durent, et combien de temps prend chaque battement de cœur.) De là nous calculons comment les variables changent l’une par rapport à l’autre (combien de battements de cœur dans une oscillation) et nous comparons cette prédiction avec ce que nous observons. Si la prédiction est correcte, nous concluons que ce schéma compliqué est le bon, et en particulier qu’il est utile d’utiliser la variable « t » même si nous ne pouvons jamais la mesurer directement  En d’autres termes, l’existence de la variable temps est une supposition plus que le résultat d’une observation. (…)
 
Ce schéma était bon pour les phénomènes macroscopiques mais il ne fonctionne plus quand il s’agit de l’infiniment petit. Il faut admettre que « l’idée d’un temps « t » qui s’écoule de lui-même, et par rapport auquel tout le reste évolue, n’est plus une idée efficace. Le monde ne peut pas être décrit par des équations d’évolution dans le temps « t »
(…) Plutôt que de tout rapporter au « temps », abstrait et absolu, ce qui était un « truc » inventé par Newton, on peut décrire chaque variable en fonction de l’état des autres variables. Pour cela, nous devons nous restreindre à des listes de variables A, B, C… que nous observons effectivement, et établir des relations entre ces variables, c’est à dire des équations pour les fonctions A(B), B(C), C(A)…que nous observons, et non pas pour les fonctions A(t), B(t), C(t), que nous n’observons pas. Dans l’exemple, nous n’aurons pas le pouls et le pendule qui tous les deux évoluent dans le temps mais seulement des équations qui nous disent comment l’un et l’autre évoluent par rapport à l’autre.
(…) le temps devient une notion relationnelle.  Il n’exprime qu’une relation entre les différents états des choses. (…) Nous devons apprendre à penser le monde non comme quelque chose qui évolue dans le temps, mais d’une autre façon. Au niveau fondamental, il n’y a pas de temps.
Une nouvelle image du monde qui est en train de se mettre en place dans la physique de base est celle d’un monde sans espace et sans temps. L’espace et le temps usuels que nous utilisons vont tout simplement disparaître de l’image physique de base du monde, de la même façon que la notion de  « centre de l’univers »  a disparu de l’image scientifique du monde »
 
Christian Larcher
 
EN SAVOIR PLUS :
 
Dans le supplément Science & techno du journal Le Monde, daté du samedi 24 mars 2012 page 6 se trouve une recension de ce livre par David Larousserie
 
Dans les revues scientifiques en français :
 
La Recherche (juin 2010 numéro 442), la couverture est titrée  « Le temps existe-t-il ? »
Pour la Science (numéro spécial 397 novembre 2010). La couverture est titrée : « Le temps est-il une illusion ? »
Science & vie (numéro 1024 janvier 2003). La couverture est titrée : Le temps n’existe pas »
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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