LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 8 Novembre 2012        
 
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :    
RCE 2012 : Début des CR des rencontres astro à La Villette des 1 au 3 Nov 2012. (08/11/2012)
Hommage à N Armstrong par C Lardier : CR de la commission de Planétologie (SAF) du 27 Oct 2012. (08/11/2012)
Le Soleil , fusion et changement climatique : CR de la conf SAF de RM Bonnet le 10 Oct 2012. (08/11/2012)
À la recherche de planètes habitables : CR de la conf. de F Forget à l’IAP le 2 Oct 2012. (08/11/2012)
Laser Méga Joule : CR de visite de G Maydatchevsky le 14 Sept 2012. (08/11/2012)
Alpha-Centauri : Une planète de type terrestre découverte si proche de nous ! (08/11/2012)
Fomalhaut b : Le retour ! (08/11/2012)
Hubble :.Une galaxie monstre. (08/11/2012)
L’ESO : La construction de l’E-ELT confirmée! (08/11/2012)
Notre Voie Lactée : À la recherche des baryons perdus ! (08/11/2012)
Herschel : De l’eau pour former une étoile ? (08/11/2012)
Vu d'en haut :.Un volcan vu de l’espace. (08/11/2012)
Titan : L’arrivée de Huygens revisitée ! (08/11/2012)
Mars Express :.Le plus grand canyon du système solaire ! (08/11/2012)
Livre conseillé :.Astéroïdes : La Terre en danger par JP Luminet. (08/11/2012)
Livre conseillé :.Jean Pierre Urbain du Canada a encore frappé ! (08/11/2012)
Les magazines conseillés :.La Recherche sur le boson de Higgs est parue ! (08/11/2012)
 
 
 
 
LASER MEGA JOULE : CR DE VISITE DE G MAYDATCHEVSKY DU 14 SEPT 2012. (08/11/2012)
 
Notre ami Georges Maydatchevsky de la Commission de cosmologie de la SAF a eu l’occasion de visiter le centre de recherche du Laser Méga Joule situé sur la commune du Barp entre Bordeaux et Arcachon.
La mise en service du LMJ est prévue en fin 2013.
Il nous envoie ses notes , les photos n’étant pas permises.
 
 
 
La maîtrise des réactions de fusion nucléaire est un des grands défis scientifiques du XXIème siècle.
C’est une source d’énergie inépuisable et peu polluante.
La réaction la plus étudiée est la fusion du deutérium (D) Tritium (T) deux isotopes de l’hydrogène, qui en fusionnant vont former un noyau d’hélium et émettre un neutron très énergétique.
 
Il y a en gros 3 méthodes de recherche de la maîtrise des réactions de fusion thermonucléaire:
·         La technique du Tokamak c’est un tore de plasma de deutérium/tritium confiné par champs magnétiques et électriques développée du centre de recherche de Cadarache avec ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor),
·         Les machines à striction axiale aussi appelée Z-pinch,
·         la technique de Fusion par Confinement Inertiel (FCI) développée au Barp avec Laser Mega Joule (LMJ).
 
 
 
Le Laser Mega Joule (LMJ) est un des principaux outil du CESTA ou Centre d’Etude Scientifique et Technique d’Aquitaine. Un des objectifs du LMJ est de recréer des conditions thermodynamiques semblables à celles rencontrées lors du fonctionnement d’une arme thermonucléaire.
 
Il servira aussi à vérifier la validité de certaines hypothèses en astrophysique et à préparer le réacteur HIPER de production d’énergie du futur.
 
Le bâtiment 300 m de longueur ,100 m de largeur 50 m de hauteur
 
 
 
 
 
Le principe consistera à terme à projeter simultanément 176 faisceaux laser ultraviolet sur une petite sphère d’un mélange deutérium/tritium (environ 50 mg), refroidi au dessous de 14 °K.
La sphère de D/T est elle-même contenue dans une gigantesque sphère en aluminium de 10 m de diamètre de 10 cm d’épaisseur de 114 t à vide. Cette sphère d’aluminium est  recouverte à l’extérieur de 40 cm de béton et à l’intérieur d’un matériau dit de couverture contenant du lithium qui permettra de récupérer à terme l’énergie cinétique des neutrons de forte énergie et de produire le tritium par réaction des neutrons sur le lithium. Des ouvertures rectangulaires et circulaires permettent l’entrée des faisceaux laser et le passage des appareils de mesures et d’introduction de la sphère de D/T.
La sphère ou chambre de réaction équipé pèsera à terme environ 800 t
(Le tritium n’est pas un isotope naturel de l’hydrogène il est produit dans les installations nucléaires par réaction des neutrons sur 2 des isotopes du Lithium
 
Les faisceaux laser peuvent converger directement sur la petite sphère de Deutérium/Tritium on dit dans ce cas ‘’attaque directe’’ ;
Ils peuvent également converger vers une cavité en or qui contient la bille en Deutérium/Tritium.  La fusion se produit alors par l’interaction des rayons X produits par action des rayons laser sur cette cavité en or.
 
La production des faisceaux laser
Les gigantesques halls de part et d’autre du bâtiment central qui contient la chambre d’expérience  servent à la préparation des faisceaux laser.
Une ligne de faisceau laser comprend successivement une source laser radiation infra rouge, une optique permettant d’augmenter la taille du faisceau laser, Le faisceau laser traverse ensuite un dispositif amplificateur (pompage optique par flash) constitué d’un ‘’fagot’’ de 2 fois 4 monocristaux de verre dopé au néodyme sur une longueur totale de l’ordre de 300 m. (voir schéma).
 
Après amplification, la lumière infrarouge du Néodyme est convertie en lumière ultraviolette en passant à travers un monocristal de KDP (dihydrogénophosphate de potassium deutéré). Le faisceau laser est ensuite dirigé vers la sphère d’expérience par une suite de miroirs dits (miroirs de transport) de façon que les trajets optiques de tous les faisceaux soient identiques.
 
La compression de la petite sphère de D/T par les faisceaux laser induira une augmentation de la température pour atteindre la température de fusion des noyaux.
 
 
Chambre d’expérience de 10m de diamètre en Alu.
Principe
 
 
 
Actuellement LMJ ne fonctionne pas encore.
Les mises au point des lignes d’amplification laser et chambre d’expérience sont réalisées dans un autre bâtiment appelé Ligne d’Intégration Laser (LIL) mise en service en 2002 avec une sphère de 4 m de diamètre et 4 faisceaux laser seulement.
 
Le projet PETAL Une autre source laser ultra brève et puissante (Petawatt Aquitaine Laser) PETAL permettra de faciliter le déclenchement de la fusion des noyaux de D/T par point chaud au moment de la compression et température optimale.
 
Le projet HIPER pour Hight Power Energy Research
Le projet Hiper est un projet européen de laser de puissance destiné à prouver la possibilité de produire de l’énergie à partir de la fusion par confinement avec allumage rapide
 
Les photos au cours de la visite de LMJ ne sont pas autorisées les vues présentées ci dessous sont capturées sur les sites publics de LMJ HIPER, LIL PETAL etc
 
 
 
Source d’informations
● Une introduction à la fusion thermonucléaire contrôlée de Jean-Louis Bobin (Edp)
● Revue Pour la Science de juin 2010
La fusion thermonucléaire, une filière d’avenir Michael Moyer
La fusion par laser au seuil de la réalité  Christine Labaune
 
Georges MAYDATCHEVSKY
 
 
Une vue en coupe de l’installation.
 
Consulter aussi :
 
http://www-lmj.cea.fr/fr/installation/index.htm
 
http://www.cea.fr/technologies/les_lasers_au_cea/les_lasers_a_haute_energie
 
 
 
 
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ALPHA-CENTAURI : UNE PLANÈTE DE TYPE TERRESTRE DÉCOUVERTE SI PROCHE DE NOUS. (08/11/2012)
 
Notre ami et fidèle lecteur Robert Clar attire notre attention sur la récente découverte en grande partie française, concernant le système d’Alpha Centauri :
 
Tout le monde  a entendu parler de Proxima du CENTAURE l’étoile la plus proche du soleil à 4,22 années-lumière ( soit quand même quelques   40000 milliards de Kms).
En fait il s’agit d’un système triple ALPHA A ,B et C.
Autour de ALPHA B, une étoile du type solaire , on a découvert une planète de  1,3 masse terrestre, d’une période orbitale de 3,236 jours et qui ne tourne qu à 6 millions de Kms de l’étoile ,
donc très proche et inhabitable.
Cette découverte a été réalisée grâce au fameux spectrographe HARPS à l’observatoire  de l’ESO de LA SILLA au CHILI en utilisant la méthode des vitesses radiales. On a pu mesurer des vitesses aussi faibles que  1.8 Km/h ce qui est un record dans ce domaine .
 
Voici ce qu’en dit l’INSU en publiant son communiqué de presse :
 
Des astronomes européens, dont François Bouchy, de l'Institut Astrophysique de Paris (IAP-UPMC/CNRS), ont découvert une planète de masse légèrement supérieure à celle de la Terre, en orbite autour de l'étoile Alpha Centauri B.
Il s'agit de l'exoplanète la plus proche du système solaire découverte jusqu'à présent.
Elle est aussi la plus légère jamais trouvée autour d'une étoile comparable au Soleil.
La planète a été détectée en utilisant l'instrument HARPS installé sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à l'Observatoire de La Silla, au Chili. Ce résultat représente une étape majeure dans la détection d'une jumelle de la Terre en orbite dans la zone habitable de son étoile. Les résultats sont publiés dans la revue Nature le 18 octobre 2012.
 
Les étoiles Alpha Centauri A et B, très semblables à notre Soleil, ainsi que la naine rouge Proxima du Centaure, forment un système triple qui est l'un des astres les plus brillants du ciel austral, et surtout le plus proche de notre système solaire : il se situe à seulement 4.3 années lumière de nous, quand notre galaxie fait environ 100 000 années lumière de diamètre. 
 
La découverte d'une exoplanète autour d'Alpha Centauri B a nécessité d'accumuler plus de 450 mesures sur une durée de plus de 3 ans avec le spectrographe de très haute précision HARPS, en partie développé en France.
Une analyse minutieuse des différents signaux présents dans les mesures de vitesse radiale de l'étoile Alpha Cen B, principalement due à l'activité stellaire, a permis de révéler le signal d'une planète en orbite tous les 3,2 jours.
Le mouvement de l'étoile Alpha Centauri B créé par l'attraction gravitationnelle de cette planète est minime - il provoque une variation de vitesse apparente de seulement 51 cm/s, soit moins de 2 km/h.
Il s'agit de la plus haute précision jamais atteinte en utilisant cette méthode.
 
La planète nouvellement découverte, avec une masse voisine de celle de la Terre, est en orbite à environ six millions de kilomètres de son étoile, beaucoup plus proche que Mercure ne l'est du Soleil.
Sa température de surface doit être beaucoup trop importante pour envisager la présence d'eau liquide.
Il n'est néanmoins pas exclu que d'autres planètes plus distantes soient présentes dans ce système, car la plupart des exoplanètes connues de faible masse se trouvent en majorité dans des systèmes multi-planétaires.  
 
Ce résultat représente une étape majeure vers la détection d'une jumelle de la Terre en orbite dans la zone habitable d'une autre étoile dans le voisinage immédiat du Soleil.
 
 
 
 
 
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FOMALHAUT b : LE RETOUR ! (08/11/2012)
 
On se rappelle tous en 2008 la première vraie photo d’une exoplanète faite par Hubble (nous en avions parlé), c’était une révolution, on voyait pour la première fois une exoplanète de façon directe, elle se déplaçait à l’intérieur d’un disque de poussières.
Elle tournait autour de l’étoile Fomalhaut (âge : 200 millions d’années, située dans l’hémisphère Sud à 25 années lumière de nous, une voisine donc) et fut très logiquement baptisée Fomalhaut b suivant la terminologie en cours.
Elle tournait à 17 milliards de km de son étoile (plus de 100 UA) et aurait une masse de 3 Jupiter approximativement. Son orbite : approximativement : ……1000 ans !
 
Mais son existence avait été mise ensuite en doute par quelques astronomes dont M Janson de Princeton, à cause de l’absence de signature IR (sa chaleur !) par le télescope spatial Spitzer.
 
 
De nouvelles mesures effectuées par Hubble ont découvert de nouveau cette exoplanète. Elle existe bien vraiment !
 
Photo : Image de Hubble dans le visible de Fomalhaut, l’étoile elle même est masquée par un coronographe. Cette vue combinent des vues récentes et de 2006.
Le disque de poussières est représenté ainsi que la position de la planète.
 
 
Crédit : NASA/ESA/T. Currie, U. Toronto
 
Il y a probablement d’autres planètes autour de cette étoile, à nous de les découvrir.
 
 
 
 
 
La planète serait moins massive qu’on le pensait, 2 masses de Jupiter probablement.
L’image d’une telle « petite » planète vue de la Terre devrait être de l’ordre du pixel, or elle est plus grande, indiquant que probablement elle doit avoir des satellites ou des anneaux de poussières.
Ce pourrait être aussi une accrétion de poussières devenant une planète ou une planète entourée d’un nuage de poussières.
 
 
La NASA publie une vidéo explicative  que je reproduis ici :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’article sur lequel est basée cette découverte.
 
Herschel voit Fomalhaut dans un récent astronews.
 
La nouvelle sur le site de la NASA.
 
 
 
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HUBBLE : UNE GALAXIE MONSTRE. (08/11/2012)
(crédit : NASA, ESA, M. Postman (Space Telescope Science Institute, USA), T. Lauer (National Optical Astronomy Observatory, USA), and the CLASH team. )
 
Une galaxie elliptique géante, située dans Abell 2261 vient d’être mis au jour par Hubble.
Elle est située à 3 milliards d’années lumière de nous !
 
Cette découverte est due à l’utilisation des instruments ACS et WFC-3 
 
 
 
Elle couvre un peu plus d’un million d’années lumière et fait ainsi plus d’une dizaine de fois le diamètre de la nôtre.
 
Cette galaxie elliptique est un peu spéciale, elle possède un noyau diffus comme un brouillard, alors que généralement ce genre de galaxies ont un pic de luminosité au centre du bulbe autour de leur trou noir central.
 
Son noyau a été mesuré par Hubble : 10.000 années lumière dans sa plus grande dimension, un des plus grands jamais vus.
 
 
 
 
 
Les astronomes cherchent des explications pour ce phénomène ; il y en aurait deux :
·        Une paire de TN s’absorbant l’un l’autre et diffusant ainsi les étoiles avoisinantes
·        Le TN central aurait été éjecté du bulbe et les étoiles se répartiraient alors au hasard dans toutes les directions donnant cet aspect diffus. Cette hypothèse semble la moins plausible.
 
Mais on sait maintenant qu’il semble y avoir un TN massif au centre de presque toutes les galaxies, serait-il alors possible qu’il n’y en ait pas dans celle-ci , car Hubble montre qu’il n’y a pas de concentration d’étoiles à cet endroit ?
 
Des mesures complémentaires doivent être effectuées à l’aide du radio télescope du VLA (Very large Array) du Nouveau Mexique.
 
Ces études font partie de l’étude générale appelée  CLASH : Cluster Lensing And Supernova survey with Hubble
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article technique publié à cette occasion : a brightest cluster galaxy with an extremely large flat core
 
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
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L’ESO : LA CONSTRUCTION DE L’E-ELT CONFIRMÉE ! (08/11/2012)
Crédit photo : ESO
 
 
L’ESO va construire le plus grand télescope au monde observant dans le visible et l’infrarouge.
À l’occasion de sa réunion à Garching de Juin dernier, le Conseil de l’ESO a en effet approuvé le programme du télescope géant européen (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) en attendant la confirmation des votes dits ad referendum de quatre des pays membres. L’E-ELT commencera ses opérations scientifiques au début de la prochaine décennie.
 
 
L’E-ELT (European Extremely Large Telescope ) sera un télescope avec un miroir segmenté de 39,3 mètres installé sur le Cerro Armazones au nord du Chili, à proximité de l’Observatoire de Paranal de l’ESO.
 
Selon le planning actuel, les premiers contrats industriels importants pour l’E-ELT devraient être approuvés et la majeure partie de leur financement engagée dans le courant de l’année prochaine.
Ce délai devrait être suffisant pour que les conditions soient satisfaites : la confirmation du vote de la Belgique, de la Finlande, de l’Italie et du Royaume-Uni, la participation des autres pays membres au projet et, pour le Brésil, le temps de finaliser la procédure de ratification.
 
 
 
 «  C’est un résultat excellent et un grand jour pour l’ESO. Nous pouvons maintenant avancer dans la programmation de ce projet géant, » a déclaré le Directeur Général de l’ESO, Tim de Zeeuw.
 
Les premiers contrats de ce projet ont déjà été programmés. Peu de temps avant la réunion du Conseil, un contrat a été signé pour commencer l’étude détaillée du concept du miroir adaptatif M4 du télescope, un élément constituant un grand défi technologique. 
Il s’agit de l’un des éléments qui nécessitent le plus long délai dans le programme global de l’E-ELT et un démarrage rapide était nécessaire.
Le travail de conception détaillé du tracé de la route conduisant au sommet du Cerro Armazones, où sera installé l’E-ELT, est également en cours d’avancement et quelques-uns des travaux de construction devraient débuter cette année.
Ces derniers incluent notamment la préparation de la route permettant d’accéder au sommet du Cerro Armazones ainsi que le nivellement du sommet lui-même.
 
Voir la page des vidéos explicatives.
 
Voir aussi cette vidéo plus longue et plus complète
   
une autre vidéo moins longue :
 
 
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POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de l’E-ELT.
 
Un télescope géant pour l'Europe : CR de la conférence IAP du 5 Sept par G Monnet
 
Les télescopes ultra géants : CR de la conférence SAF du 19 Mai par F Hammer.
 
 
 
 
 
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NOTRE VOIE LACTÉE : À LA RECHERCHE DES BARYONS PERDUS. (08/11/2012)
 
Notre ami Bernard Lempel, attire notre attention sur une récente découverte de Chandra, le télescope X Américain : notre Galaxie et ses voisines comme les Nuages de Magellan, , seraient enveloppées d’un énorme halo de gaz chaud qui s’étendrait sur des centaines de milliers d’années lumière. Sa masse serait comparable à la masse totale de la Galaxie.
 
Si cela venait à être confirmé, ce pourrait être une explication au problème de la masse manquante, ou des baryons manquants.
Qu’il ne faut pas confondre avec la matière noire (non baryonique, elle).
En effet si matière et énergie noire composent 95% de l’Univers, dans les 4 à 5% restant (nous, les étoiles, les cafards etc.. bref la matière baryonique) il semble que l’on ne puisse identifier que la moitié, il y aurait une masse baryonique manquante que l’on recherche désespérément.
On pense qu’elle serait entre les galaxies, elle s’appelle en anglais le WHIM (Warm-Hot Intergalactic Medium).
 
Ce sont 5 astronomes qui ont annoncé cette nouvelle basée sur les mesures de Chandra Américain, XMM-Newton Européen et Suzaku Japonais.
 
 
Chandra a observé des sources X très distantes, bien au delà de notre Galaxie, et les données indiquent que ces rayonnements ont été absorbés par des gaz dont la température serait de l’ordre du million de Kelvin !
Ce qui confirme des mesures précédentes.
 
Notre Galaxie serait donc bien entouré d’un gaz chaud; en étudiant l’absorption des ions Oxygène (O VII et O VIII) avec XMM et Suzaku, les scientifiques ont conclu que la masse de ce halo serait au moins de plusieurs dizaines de milliards de Soleils. (Rappel, notre Galaxie « pèse » approximativement quelques centaines de milliards de Soleils, son diamètre : de l’ordre de 100.000 al).
Même avec une telle masse, la densité de ce halo serait ridiculement faible, d’où la difficulté de sa détection.
 
Illustration d’artiste : notre Galaxie et les deux nuages de Magellan entourés de ce halo de gaz chaud.
 
Crédit : NASA/CXC/M.Weiss; NASA/CXC/Ohio State/A Gupta et al
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
The Universe composition par Chandra.
 
On a trouvé les baryons manquants, article de La Recherche.
 
Où sont les baryons manquants ? Article de « ça se passe là-haut » d’Éric Simon.
 
 
 
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HERSCHEL:.DE L’EAU POUR FORMER UNE ÉTOILE ? (08/11/2012)
(crédit photo ) : ESA/Herschel/SPIRE)
 
Le télescope spatial européen en IR, Herschel, vient de découvrir une énorme quantité d’eau (2000 fois les océans terrestres) sous forme de vapeur, dans un nuage de poussières qui est en train de s’effondrer pour former une étoile
 
Les étoiles se forment à partir de nuages de gaz et de poussières, ces grains de poussières pouvant être recouverts de glace. Mais c’est la première fois que l’on découvre de l’eau sous sa forme vapeur dans un nuage moléculaire (dans la constellation du Taureau, le système de Lynds 1544 à 450 al de nous).
Pour produire une telle quantité de vapeur, une énorme quantité d’eau sous forme de glace est nécessaire, peut être plusieurs millions de fois nos océans terrestres, c’est ce que pense Paola Caselli de l’Université de Leeds en GB, qui est responsable du projet.
On pensait avant ces nouvelles informations que l’eau ne pouvait se trouver que sous forme solide à cause de la basse température.
Nous devons maintenant trouver une explication, les rayons cosmiques jouent-ils un rôle pour maintenir une partie de cette eau sous phase vapeur ?
 
Le nuage pré stellaire Lynds 1544 vu par Herschel dans le coin inférieur gauche.
 
 
Les observations d’Herschel indiquent aussi que ces molécules d’eau se dirigent vers le centre du nuage où une nouvelle étoile est probablement en formation, signifiant que l’effondrement gravitationnel a commencé.
Il y aurait suffisamment de matière pour former une étoile similaire à notre Soleil et aussi pourquoi pas, un système planétaire.
Une partie de la vapeur d’eau va être utilisée pour former l’étoile, le reste sera incorporé dans le disque circumstellaire afin de former des planètes (riches en eau ?).
 
 
 
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VU D'EN HAUT :UN VOLCAN VU DE L’ESPACE.! (08/11/2012)
Crédits: NASA / MODIS
 
 
Le 6 Octobre 2012 dernier, le satellite de la NASA Terra est passé au dessus du Kamchatka et le volcan Shilveluch était toujours endormi, puis l’autre satellite NASA, Aqua passe deux heures plus tard, le volcan était entré en éruption comme on le voit sur la photo ci-contre.
 
On y voit le nuage de cendres de 90km de long qui s ‘élève dans le ciel jusqu’à une altitude de 3000m.
C’est un des volcans les plus actifs de la péninsule du Kamchatka, son altitude : 3283m.
C’est ce que l’on appelle un stratovolcan (accumulation de coulées de lave), leurs explosions peuvent être explosives et sont très dangereux.
 
 
Le Stromboli, le Vésuve et l’Etna sont des stratovolcans.
 
 
On remarquera la coulée de l’explosion de 1964 (de couleur beige) sur le flanc sud du volcan.
 
Une vue très haute résolution du volcan avant son éruption.
 
 
 
 
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TITAN :.L’ARRIVÉE DE HUYGENS REVISITÉE ! (08/11/2012)
(Photos : NASA/JPL/)
 
 
En janvier 2005, nous avions tous suivi l’arrivée extraordinaire de la sonde européenne Huygens sur le sol de Titan.
 
Les données de l’atterrissage ont été nouvellement analysées et ont donné lieu à de nouvelles informations sur le sol de ce satellite de Saturne. De plus, une petite vidéo a aussi été diffusée par l’ESA retraçant cet atterrissage.
 
Les scientifiques ont reconstitué la chaîne des événement qui se sont produits au moment du contact grâce aux instruments en service à ce moment et à une comparaison avec un modèle resté à Terre dans les laboratoires.
 
 
 
Les analyses révèlent que pour le premier contact avec Titan, Huygens a creusé un trou de 12cm de profondeur avant de rebondir sur une surface plate.
 
 
La sonde s’incline alors de 10° dans la direction du mouvement avant de glisser de 30 à 40cm sur le côté.
 
 
 
 
 
 
La vidéo rend bien compte de cela :
 
 
 
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En arrivant sur le sol, la sonde a effectué 4 ou 5 vibrations autour de sa position finale qui ont pu être détectées pendant près de 10 secondes. Il se pourrait que la sonde ait heurté un petit caillou avant de se stabiliser.
 
On pense que la consistance du sol correspond à une plage de sable mouillé, c’est ce que rapporte le Dr Stefan Schröder du the Max Planck Institute for Solar System Research dans un article de la revue Planetary and Space Science qui consacre un numéro spécial à Titan. Le sol devait être suffisamment doux pour que la sonde y ait laissé une empreinte et suffisamment dur pour supporter les mouvements de balancement.
Les données de la sonde indiquent aussi qu’au moment de l’atterrissage de la « poussière » s’est soulevée et est restée en suspension pendant 4 secondes. Le sol était donc plutôt sec indiquant qu’il n’avait pas plu (du méthane !) depuis un certain temps.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN ET SE REMÉMORER CES INSTANTS :
 
 
Dossier Saturne sur votre site préféré.
 
L’arrivée en direct à la Cité des Sciences .
 
Compte rendu de mission six mois après à la Cité des Sciences.
 
Le point sur l’atterrissage avec JP Lebreton à l’IAP.
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :.LE PLUS GRAND CANYON DU SYSTÈME SOLAIRE !. (08/11/2012)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
Mars Express nous donne à voir cette fois-ci une superbe vue de Valles Marineris, le grand Canyon de Mars et le plus grand du système solaire.
 
 
 
Il s’étend sur 4000km de long (la largeur des USA !) et sur 200km de large. Par endroit, sa profondeur peut atteindre 10km.
Rappelons qu’il est 10 fois plus long et 5 fois plus profond que le grand Canyon du Colorado, et cela sur une planète deux fois plus petite que la nôtre.
 
Cette photo est basée sur les informations d’une vingtaine d’orbites de la sonde européenne.
La couleur correspond à une couleur « naturelle » et les informations verticales (profondeur) ont été multipliées par un facteur 4.
 
La formation du canyon est liée à la formation de l’énorme complexe volcanique de Tharsis (à gauche en dehors de l’image).
Lors de la formation du Tharsis, pendant le premier milliard d’années de Mars, la croûte aux alentours s’est craquelée donnant naissance à Valles Marineris.
Il est possible qu’une action importante de l’eau ait aussi joué un rôle dans l’aspect de ce canyon le creusant un peu plus en profondeur.
 
 
Nos amis Américains de la sonde Mars Odyssey ont basé sur les données de la caméra Themis, élaboré il y a quelques années un film imaginaire de survol de ce canyon, on peut le télécharger sinon le voici :
 
VIDÉO  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tout sur Mars Express sur votre site préféré.
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.ASTÉROÏDES : LA TERRE EN DANGER PAR JP LUMINET. (08/11/2012)
 
 
Que sont les astéroïdes ?
Quelles conséquences en cas de collision ?
Existe-t-il des armes pour affronter le pire ?
 
Il est établi que la chute d'un corps de 10 kilomètres de diamètre déclencherait un cataclysme comparable à celui qui, selon toute vraisemblance, a provoqué l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années.
 
Le monde entier retint donc son souffle quand, en décembre 2004, l'astéroïde Apophis, un géocroiseur pesant quelque 27 millions de tonnes, fut découvert : les calculs établissaient qu'il devrait croiser notre route le vendredi 13 avril 2029 avec une probabilité de collision affolante : 1 risque sur 37 ! L'énergie alors dégagée, équivalente à 58 000 bombes comme celle qui frappa Hiroshima, suffirait pour détruire un pays de la taille de la France.
 
Les données recueillies peu après contredirent heureusement cette perspective mais révélèrent qu'Apophis reviendrait frôler la Terre le dimanche de Pâques 2036.
 
 
 
On estime que la Terre est bombardée quotidiennement par 1 000 tonnes de matière céleste, du grain de poussière à la pierre de 100 kilos, et que plus de 3 millions de géocroiseurs, dont près de 90 % restent indétectés à ce jour, sillonnent le système solaire.
 
Inéluctablement, tôt ou tard, un astéroïde du type d'Apophis menacera notre planète.
 
 
Jean-Pierre Luminet fait le point complet sur les connaissances actuelles en s'appuyant sur une rigueur scientifique exemplaire pour mettre à la portée de tous une des questions les plus passionnantes de la science contemporaine.
 
Le Cherche Midi Éditeur
Octobre 2012, 262 pages (17 €)
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.JP URBAIN DU Canada A ENCORE FRAPPÉ ! (08/11/2012)
 
Notre ami du Québec et auteur à succès Jean Pierre Urbain, que j’ai rencontré lors des RCE 2012 à Paris, m’a parlé de ses deux nouveaux ouvrages publiés chez multimondes (on les trouve facilement sur le Net aussi).
 
Comme toujours ce sont des livres bien faits et plutôt pour un jeune public.
Ce sont :
 
Objectif Mars , voici la quatrième de couverture :
 
Grâce à ce livre, les jeunes de tous âges participeront à la grande aventure de la conquête de la planète Mars. Ce récit passionnant d'une expédition romancée, la Mission Mangala (nom de la vallée où se posera le vaisseau habité), est assorti des informations scientifiques les plus récentes. Tout au long des pages, les lecteurs se familiariseront avec les détails de cette expédition extraordinaire. Ils apprendront les exigences de ce périple de plus de trois ans dans l'espace, ils découvriront les nombreux dangers qui guettent l'équipage et ils pourront chercher eux-mêmes des moyens efficaces de les neutraliser. Ainsi, il deviendra possible pour chacun d'imaginer sa propre expédition martienne. Bref, chaque lecteur suivra, pas à pas, l'odyssée des neuf premiers expéditionnaires martiens accompagnés de deux petits chinchillas, prénommés Gizmo et Gizma, les mascottes de l'expédition.
Rentreront-ils tous sains et saufs sur leur planète mère?
27€
 
 
 
 
Et Il y a de la vie sur les exoplanètes.
 
 
Voici de même :
Presque chaque semaine, on annonce l'existence d'une ou de plusieurs planètes à l'extérieur de notre système solaire. On appelle ces planètes des exoplanètes. Leur nombre est sans cesse croissant, et plusieurs centaines sont déjà cataloguées. Avec il y a de la vie sur les exoplanètes, les jeunes lecteurs auront l'occasion de réfléchir et d'imaginer des formes de vie possibles sur ces nouvelles exoplanètes. 
Dans un premier temps, ils explorent les formes de vie sur Terre et celles qui pourraient exister dans notre système solaire. Ils seront ensuite amenés à s'interroger sur les formes de vie possible ailleurs dans l'Univers. Quelles sortes de créatures peuvent vivre sur ces exoplanètes ? A partir de diverses hypothèses, de leur imagination et de matériaux de récupération, les lecteurs pourront concevoir et réaliser des créatures et des écosystèmes adaptés aux conditions prévalant sur chaque type d'exoplanètes : gazeux, rocheux, flottant ou glacé. 
Six exoplanètes ont été choisies pour offrir un éventail étendu de possibilités. Ces exoplanètes existent vraiment. Elles sont tellement éloignées de nous et l'insuffisance des moyens d'observation actuels est telle qu'il nous faut extrapoler leurs caractéristiques particulières. Les conditions établies pour la surface des exoplanètes sont en accord avec celles que nous connaissons déjà. Bien sûr, il reste une bonne marge d'incertitude. 
Ces caractéristiques sont plausibles, mais non certaines. La vie existe-t-elle sur les exoplanètes ? Le lecteur devra s'approprier cette question. A la lumière des plus récentes informations, il entreprendra alors une exaltante démarche qui le mènera à d'étonnantes découvertes. Il ne sera plus seulement aux premières loges, mais il participera de plain-pied à la plus exaltante page d'histoire de l'humanité : la quête de vie ailleurs et, pourquoi pas, d'une vie intelligente.
 
17€
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:LA RECHERCHE , LE BOSON DE HIGGS NOVEMBRE 2012.! (08/11/2012)
 
La Recherche de Novembre est parue, il est consacré en partie à la découverte du boson de Higgs, pari gagné comme il est annoncé sur la couverture.
 
 
Pour trouver en physique un événement aussi important que la découverte du boson de Higgs, il faudrait remonter au moins trente ans en arrière.
 
Dans le nouveau numéro de La Recherche, des physiciens qui y ont participé au premier plan expliquent pourquoi elle marque une grande victoire pour la physique moderne.
 
Ils racontent comment cette particule, qui n'était au départ qu'une curiosité théorique, est progressivement devenue un élément fondamental de notre compréhension du monde. Et comment, grâce à une remarquable combinaison d'avancées technologiques et expérimentales, ils ont construit, pendant plus de 20 ans, les gigantesques installations qui leur ont permis de la détecter.
Ce dossier est aussi l'occasion de revisiter un siècle d'histoire de la physique des particules, et d'apercevoir les nouveaux projets dans lesquels elle se lance.
 
 
 
Les physiciens racontent la découverte
1 - MICHEL SPIRO : « Le pari gagné des physiciens »
2 - Comment la théorie a guidé les expériences
3 - Un siècle de physique des particules
4 - Le défi technologique des détecteurs
5 - Une carte d'identité à compléter
 
De plus un article intéressant sur la fonte des glaces et la Chine nouvelle puissance spatiale.
 
Et aussi :
MARS PAS SI HUMIDE DANS SA JEUNESSE ?
Une jumelle de la Voie lactée
UNE PLANÈTE AVALÉE PAR SON ÉTOILE
Nouveau scénario de formation des supernovae
SONDE Voyager 1 est sur le point de sortir du système solaire
 
 
6,20€ bien investis !
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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