LASER MEGA JOULE : CR DE VISITE DE G MAYDATCHEVSKY
DU 14 SEPT 2012. (08/11/2012)
Notre
ami Georges Maydatchevsky de la Commission de cosmologie de la SAF a eu
l’occasion de visiter le centre de recherche du
Laser Méga Joule situé sur la commune du Barp entre Bordeaux et
Arcachon.
La
mise en service du LMJ est prévue en fin 2013.
Il
nous envoie ses notes , les photos n’étant pas permises.
La maîtrise des réactions
de fusion nucléaire est un des grands défis scientifiques du XXIème siècle.
C’est
une source d’énergie inépuisable et peu polluante.
La
réaction la plus étudiée est la fusion du deutérium (D) Tritium (T) deux
isotopes de l’hydrogène, qui en fusionnant vont former un noyau d’hélium
et émettre un neutron très énergétique.
Il
y a en gros 3 méthodes de recherche de la maîtrise des réactions de
fusion thermonucléaire:
·La
technique du Tokamak c’est un tore de plasma de deutérium/tritium confiné
par champs magnétiques et électriques développée du centre de recherche
de Cadarache avec ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor),
·Les
machines à striction axiale aussi appelée Z-pinch,
·la
technique de Fusion par Confinement Inertiel (FCI) développée au Barp avec
Laser Mega Joule (LMJ).
Le
Laser Mega Joule (LMJ) est un des principaux outil du CESTA ou Centre
d’Etude Scientifique et Technique d’Aquitaine. Un des objectifs du
LMJ est de recréer des conditions thermodynamiques semblables à celles
rencontrées lors du fonctionnement d’une arme thermonucléaire.
Il
servira aussi à vérifier la validité de certaines hypothèses en
astrophysique et à préparer le réacteur HIPER de production d’énergie
du futur.
Le
bâtiment 300 m de longueur ,100 m de largeur 50 m de hauteur
Le
principe consistera à terme à projeter simultanément 176 faisceaux laser ultraviolet sur une petite sphère
d’un mélange deutérium/tritium (environ 50 mg),
refroidi au dessous de 14 °K.
La
sphère de D/T est elle-même contenue dans une gigantesque sphère en
aluminium de 10 m de diamètre de 10 cm d’épaisseur de 114 t à vide.
Cette sphère d’aluminium estrecouverte
à l’extérieur de 40 cm de béton et à l’intérieur d’un matériau
dit de couverture contenant du lithium qui permettra de récupérer à terme
l’énergie cinétique des neutrons de forte énergie et de produire le
tritium par réaction des neutrons sur le lithium. Des ouvertures
rectangulaires et circulaires permettent l’entrée des faisceaux laser et
le passage des appareils de mesures et d’introduction de la sphère de
D/T.
La
sphère ou chambre de réaction équipé pèsera à terme environ 800 t
(Le
tritium n’est pas un isotope naturel de l’hydrogène il est produit dans
les installations nucléaires par réaction des neutrons sur 2 des isotopes
du Lithium
Les
faisceaux laser peuvent converger directement sur la petite sphère de Deutérium/Tritium
on dit dans ce cas ‘’attaque directe’’ ;
Ils
peuvent également converger vers une cavité en or qui contient la bille en
Deutérium/Tritium.La fusion
se produit alors par l’interaction des rayons X produits par action des
rayons laser sur cette cavité en or.
La production des faisceaux
laser
Les
gigantesques halls de part et d’autre du bâtiment central qui contient la
chambre d’expérienceservent
à la préparation des faisceaux laser.
Une
ligne de faisceau laser comprend successivement une source laser radiation
infra rouge, une optique permettant d’augmenter la taille du faisceau
laser, Le faisceau laser traverse ensuite un dispositif amplificateur
(pompage optique par flash) constitué d’un ‘’fagot’’ de 2 fois 4
monocristaux de verre dopé au néodyme sur une longueur totale de l’ordre
de 300 m. (voir schéma).
Après
amplification, la lumière infrarouge du Néodyme est convertie en lumière
ultraviolette en passant à travers un monocristal de KDP (dihydrogénophosphate
de potassium deutéré). Le faisceau laser est ensuite dirigé vers la sphère
d’expérience par une suite de miroirs dits (miroirs de transport) de façon
que les trajets optiques de tous les faisceaux soient identiques.
La
compression de la petite sphère de D/T par les faisceaux laser induira une
augmentation de la température pour atteindre la température de fusion des
noyaux.
Chambre
d’expérience de 10m de diamètre en Alu.
Principe
Actuellement
LMJ ne fonctionne pas encore.
Les
mises au point des lignes d’amplification laser et chambre d’expérience
sont réalisées dans un autre bâtiment appelé Ligne d’Intégration
Laser (LIL) mise en service en 2002 avec une sphère de 4 m de diamètre et
4 faisceaux laser seulement.
Le
projet PETAL Une autre source laser ultra brève et puissante (Petawatt
Aquitaine Laser) PETAL permettra de faciliter le déclenchement de la fusion
des noyaux de D/T par point chaud au moment de la compression et température
optimale.
Le
projet HIPER pour Hight Power Energy Research
Le
projet Hiper est un projet européen de laser de puissance destiné à
prouver la possibilité de produire de l’énergie à partir de la fusion
par confinement avec allumage rapide
Les
photos au cours de la visite de LMJ ne sont pas autorisées les vues présentées
ci dessous sont capturées sur les sites publics de LMJ HIPER, LIL PETAL etc
Source
d’informations
●
Une introduction à la fusion thermonucléaire contrôlée de Jean-Louis
Bobin (Edp)
●
Revue Pour la Science de juin 2010
La fusion thermonucléaire, une filière
d’avenir Michael Moyer
La fusion par laser au seuil de la réalitéChristine Labaune
ALPHA-CENTAURI :
UNE PLANÈTE DE TYPE TERRESTRE DÉCOUVERTE SI PROCHE DE NOUS. (08/11/2012)
Notre
ami et fidèle lecteur Robert Clar attire notre attention sur la récente découverte
en grande partie française, concernant le système d’Alpha Centauri :
Tout le monde a entendu parler de Proxima
du CENTAURE l’étoile la plus proche du soleil à 4,22 années-lumière ( soit quand même
quelques 40000 milliards de Kms).
En fait il s’agit d’un système triple
ALPHA A ,B et C.
Autour de ALPHA B, une étoile du type solaire
, on a découvert une planète de 1,3 masse terrestre, d’une période
orbitale de 3,236 jours et qui ne tourne qu à 6 millions de Kms de l’étoile
,
donc très proche et inhabitable.
Cette découverte a été réalisée grâce au
fameux spectrographe HARPS à l’observatoire de l’ESO de LA SILLA
au CHILI en utilisant la méthode des vitesses radiales. On a pu mesurer des
vitesses aussi faibles que 1.8 Km/h ce qui est un record dans ce
domaine .
Des astronomes européens,
dont François Bouchy, de l'Institut Astrophysique de Paris (IAP-UPMC/CNRS),
ont découvert une planète de masse légèrement supérieure à celle de la
Terre, en orbite autour de l'étoile Alpha Centauri B.
Il s'agit de l'exoplanète la plus proche du système solaire
découverte jusqu'à présent.
Elle est aussi la
plus légère jamais trouvée autour d'une étoile comparable au Soleil.
La planète a été détectée
en utilisant l'instrument
HARPS installé sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à
l'Observatoire de La Silla, au Chili. Ce résultat représente une étape
majeure dans la détection d'une jumelle de la Terre en orbite dans la zone
habitable de son étoile. Les résultats sont publiés dans la revue Nature le
18 octobre 2012.
Les étoiles Alpha
Centauri A et B, très semblables à notre Soleil, ainsi que la naine rouge
Proxima du Centaure, forment un système triple qui est l'un des astres les
plus brillants du ciel austral, et surtout le plus proche de notre système
solaire : il se situe à seulement 4.3 années lumière de nous, quand notre
galaxie fait environ 100 000 années lumière de diamètre.
La découverte d'une
exoplanète autour d'Alpha Centauri B a nécessité d'accumuler plus de 450
mesures sur une durée de plus de 3 ans avec le spectrographe de très haute
précision HARPS, en partie développé en France.
Une analyse
minutieuse des différents signaux présents dans les mesures de vitesse
radiale de l'étoile Alpha Cen B, principalement due à l'activité
stellaire, a permis de révéler le signal d'une planète en orbite tous les
3,2 jours.
Le mouvement de l'étoile
Alpha Centauri B créé par l'attraction gravitationnelle de cette planète
est minime - il provoque une variation de vitesse apparente de seulement 51
cm/s, soit moins de 2 km/h.
Il s'agit de la plus
haute précision jamais atteinte en utilisant cette méthode.
La planète
nouvellement découverte, avec une masse voisine de celle de la Terre, est
en orbite à environ six millions de kilomètres de son étoile, beaucoup
plus proche que Mercure ne l'est du Soleil.
Sa température de
surface doit être beaucoup trop importante pour envisager la présence
d'eau liquide.
Il n'est néanmoins
pas exclu que d'autres planètes plus distantes soient présentes dans ce
système, car la plupart des exoplanètes connues de faible masse se
trouvent en majorité dans des systèmes multi-planétaires.
Ce résultat représente
une étape majeure vers la détection d'une jumelle de la Terre en orbite
dans la zone habitable d'une autre étoile dans le voisinage immédiat du
Soleil.
FOMALHAUT b : LE RETOUR ! (08/11/2012)
On
se rappelle tous en 2008 la première vraie photo d’une exoplanète faite
par Hubble (nous
en avions parlé), c’était une révolution, on voyait pour la première
fois une exoplanète de façon directe, elle se déplaçait à l’intérieur
d’un disque de poussières.
Elle
tournait autour de l’étoile Fomalhaut (âge : 200 millions d’années,
située dans l’hémisphère Sud à 25 années lumière de nous, une
voisine donc) et fut très logiquement baptisée Fomalhaut b suivant la
terminologie en cours.
Elle
tournait à 17 milliards de km de son étoile (plus de 100 UA) et aurait une
masse de 3 Jupiter approximativement. Son orbite : approximativement :
……1000 ans !
Mais
son existence avait été mise ensuite en doute par quelques astronomes dont
M Janson de
Princeton, à cause de l’absence de signature IR (sa chaleur !) par
le télescope spatial Spitzer.
De
nouvelles mesures effectuées par Hubble ont découvert de nouveau cette
exoplanète. Elle
existe bien vraiment !
Photo :
Image de Hubble dans le visible de Fomalhaut, l’étoile elle même est
masquée par un coronographe. Cette vue combinent des vues récentes et de
2006.
Le
disque de poussières est représenté ainsi que la position de la planète.
Crédit :
NASA/ESA/T. Currie, U. Toronto
Il
y a probablement d’autres planètes autour de cette étoile, à nous de
les découvrir.
La
planète serait moins massive qu’on le pensait, 2 masses de Jupiter
probablement.
L’image
d’une telle « petite » planète vue de la Terre devrait être
de l’ordre du pixel, or elle est plus grande, indiquant que probablement
elle doit avoir des satellites ou des anneaux de poussières.
Ce
pourrait être aussi une accrétion de poussières devenant une planète ou
une planète entourée d’un nuage de poussières.
(crédit :
NASA, ESA, M. Postman (Space Telescope Science Institute, USA), T. Lauer
(National Optical Astronomy Observatory, USA), and the CLASH team. )
Elle
est située à 3 milliards d’années lumière de nous !
Cette
découverte est due à l’utilisation des instruments ACS et WFC-3
Elle
couvre un peu plus d’un million d’années lumière et fait ainsi plus
d’une dizaine de fois le diamètre de la nôtre.
Cette galaxie elliptique est
un peu spéciale,
elle possède un noyau diffus comme un brouillard, alors que généralement
ce genre de galaxies ont un pic de luminosité au centre du bulbe autour de
leur trou noir central.
Son
noyau a été mesuré par Hubble : 10.000 années lumière dans sa plus
grande dimension, un des plus grands jamais vus.
Les
astronomes cherchent des explications pour ce phénomène ; il y en
aurait deux :
·Une paire
de TN s’absorbant l’un l’autre et diffusant ainsi les étoiles
avoisinantes
·Le TN
central aurait été éjecté du bulbe et les étoiles se répartiraient
alors au hasard dans toutes les directions donnant cet aspect diffus. Cette
hypothèse semble la moins plausible.
Mais
on sait maintenant qu’il semble y avoir un TN massif au centre de presque
toutes les galaxies, serait-il alors possible qu’il n’y en ait pas dans
celle-ci , car Hubble montre qu’il n’y a pas de concentration d’étoiles
à cet endroit ?
Des mesures complémentaires doivent être
effectuées à l’aide du radio télescope du VLA (Very large Array) du
Nouveau Mexique.
Je
signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de
Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur
ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle
est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette
planetastronomy.com)
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me
contacter avant.
L’ESO :
LA CONSTRUCTION DE L’E-ELT CONFIRMÉE ! (08/11/2012)
Crédit
photo : ESO
L’ESO
va construire
le plus grand télescope au monde observant dans le visible et
l’infrarouge.
À l’occasion de sa réunion à Garching de
Juin dernier, le Conseil de l’ESO a en effet approuvé le programme du télescope
géant européen (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) en
attendant la confirmation des votes dits ad referendum de quatre des
pays membres. L’E-ELT
commencera ses opérations scientifiques au début de la prochaine décennie.
L’E-ELT
(European Extremely Large Telescope ) sera un télescope avec un miroir
segmenté de 39,3 mètres installé sur le Cerro Armazones au nord du Chili,
à proximité de l’Observatoire de Paranal de l’ESO.
Selon le planning actuel, les premiers contrats
industriels importants pour l’E-ELT devraient être approuvés et la
majeure partie de leur financement engagée dans le courant de l’année
prochaine.
Ce délai devrait être suffisant pour que les
conditions soient satisfaites : la confirmation du vote de la Belgique,
de la Finlande, de l’Italie et du Royaume-Uni, la participation des autres
pays membres au projet et, pour le Brésil, le temps de finaliser la procédure
de ratification.
« C’est un résultat excellent
et un grand jour pour l’ESO. Nous
pouvons maintenant avancer dans la programmation de ce projet géant, »
a déclaré le Directeur Général de l’ESO, Tim de Zeeuw.
Les premiers contrats de ce projet ont déjà
été programmés. Peu de
temps avant la réunion du Conseil, un contrat a été signé pour commencer
l’étude détaillée du concept du miroir adaptatif M4 du télescope, un
élément constituant un grand défi technologique.
Il s’agit de l’un des éléments qui nécessitent
le plus long délai dans le programme global de l’E-ELT et un démarrage
rapide était nécessaire.
Le travail de conception détaillé du tracé
de la route conduisant au sommet du Cerro Armazones, où sera installé l’E-ELT,
est également en cours d’avancement et quelques-uns des travaux de
construction devraient débuter cette année.
Ces derniers incluent notamment la préparation
de la route permettant d’accéder au sommet du Cerro Armazones ainsi que
le nivellement du sommet lui-même.
NOTRE
VOIE LACTÉE : À LA RECHERCHE DES BARYONS PERDUS. (08/11/2012)
Notre
ami Bernard Lempel, attire notre attention sur une récente
découverte de Chandra, le télescope X Américain : notre Galaxie
et ses voisines comme les Nuages de Magellan, , seraient enveloppées d’un
énorme halo de gaz chaud qui s’étendrait sur des centaines de milliers
d’années lumière. Sa masse serait comparable à la masse totale de la
Galaxie.
Si
cela venait à être confirmé, ce
pourrait être une explication au problème de la masse manquante, ou
des baryons manquants.
Qu’il ne faut pas confondre avec la matière noire
(non baryonique, elle).
En
effet si matière et énergie noire composent 95% de l’Univers, dans les 4
à 5% restant (nous, les étoiles, les cafards etc.. bref la matière
baryonique) il semble que l’on ne puisse identifier que la moitié, il y
aurait une masse baryonique manquante que l’on recherche désespérément.
On
pense qu’elle serait entre les galaxies, elle s’appelle en anglais le
WHIM (Warm-Hot Intergalactic Medium).
Ce
sont 5 astronomes qui ont annoncé cette nouvelle basée sur les mesures de Chandra
Américain, XMM-Newton Européen et Suzaku
Japonais.
Chandra
a observé des sources X très distantes, bien au delà de notre Galaxie, et
les données indiquent que ces rayonnements ont été absorbés par des gaz
dont la température serait de l’ordre du million de Kelvin !
Ce
qui confirme des mesures précédentes.
Notre
Galaxie serait donc bien entouré d’un gaz chaud; en étudiant
l’absorption des ions Oxygène (O VII et O VIII) avec XMM et Suzaku, les
scientifiques ont conclu que la masse de ce halo serait au moins de
plusieurs dizaines de milliards de Soleils. (Rappel, notre Galaxie « pèse »
approximativement quelques centaines de milliards de Soleils, son diamètre :
de l’ordre de 100.000 al).
Même
avec une telle masse, la densité de ce halo serait ridiculement faible,
d’où la difficulté de sa détection.
Illustration
d’artiste : notre Galaxie et les deux nuages de Magellan entourés de
ce halo de gaz chaud.
Crédit :
NASA/CXC/M.Weiss; NASA/CXC/Ohio State/A Gupta et al
HERSCHEL:.DE
L’EAU POUR FORMER UNE ÉTOILE ? (08/11/2012)
(crédit photo ) :
ESA/Herschel/SPIRE)
Le
télescope spatial européen en IR,
Herschel, vient de découvrir une énorme quantité d’eau (2000 fois les
océans terrestres) sous forme de vapeur, dans un nuage de poussières qui
est en train de s’effondrer pour former une étoile
Les étoiles se forment à partir de nuages de
gaz et de poussières, ces grains de poussières pouvant être recouverts de
glace. Mais c’est la première fois que l’on découvre de l’eau sous sa forme vapeur dans un nuage moléculaire (dans la
constellation du Taureau, le système de Lynds 1544 à 450 al de nous).
Pour produire une telle quantité de vapeur,
une énorme quantité d’eau sous forme de glace est nécessaire, peut être
plusieurs millions de fois nos océans terrestres, c’est ce que pense
Paola Caselli de l’Université de Leeds en GB, qui est responsable du
projet.
On pensait avant ces nouvelles informations que
l’eau ne pouvait se trouver que sous forme solide à cause de la basse
température.
Nous devons maintenant trouver une explication,
les rayons cosmiques jouent-ils un rôle pour maintenir une partie de cette
eau sous phase vapeur ?
Le nuage pré stellaire Lynds 1544 vu par
Herschel dans le coin inférieur gauche.
Les observations d’Herschel indiquent aussi
que ces molécules d’eau se dirigent vers le centre du nuage où une
nouvelle étoile est probablement en formation, signifiant que
l’effondrement gravitationnel a commencé.
Il y aurait suffisamment de matière pour
former une étoile similaire à notre Soleil et aussi pourquoi pas, un système
planétaire.
Une partie de la vapeur d’eau va être utilisée
pour former l’étoile, le reste sera incorporé dans le disque
circumstellaire afin de former des planètes (riches en eau ?).
VU D'EN HAUT :UN VOLCAN VU DE L’ESPACE.! (08/11/2012)
Crédits:
NASA / MODIS
Le
6 Octobre 2012 dernier, le satellite de la NASA Terra est passé au dessus
du Kamchatka et le volcan Shilveluch était
toujours endormi, puis l’autre satellite NASA, Aqua passe deux heures
plus tard, le volcan était entré en éruption comme on le voit sur la
photo ci-contre.
On
y voit le nuage de cendres de 90km de long qui s ‘élève dans le
ciel jusqu’à une altitude de 3000m.
C’est
un des volcans les plus actifs de la péninsule du Kamchatka, son altitude :
3283m.
C’est
ce que l’on appelle un
stratovolcan (accumulation de coulées de lave), leurs explosions
peuvent être explosives et sont très dangereux.
Le
Stromboli, le Vésuve et l’Etna sont des stratovolcans.
On
remarquera la coulée de l’explosion de 1964 (de couleur beige) sur le
flanc sud du volcan.
TITAN
:.L’ARRIVÉE DE HUYGENS REVISITÉE ! (08/11/2012)
(Photos
: NASA/JPL/)
En janvier 2005, nous avions tous suivi
l’arrivée extraordinaire de la sonde européenne Huygens sur le sol de
Titan.
Les données de l’atterrissage ont
été nouvellement analysées et ont donné lieu à de nouvelles
informations sur le sol de ce satellite de Saturne. De plus, une petite vidéo
a aussi été diffusée par l’ESA retraçant cet atterrissage.
Les scientifiques ont reconstitué la chaîne
des événement qui se sont produits au moment du contact grâce aux
instruments en service à ce moment et à une comparaison avec un modèle
resté à Terre dans les laboratoires.
Les
analyses révèlent que pour le premier contact avec Titan, Huygens a creusé
un trou de 12cm de profondeur avant de rebondir sur une surface plate.
La sonde s’incline alors de 10° dans la
direction du mouvement avant de glisser de 30 à 40cm sur le côté.
La vidéo rend bien compte de cela :
Loading...
En arrivant sur le sol, la sonde a effectué 4
ou 5 vibrations autour de sa position finale qui ont pu être détectées
pendant près de 10 secondes. Il se pourrait que la sonde ait heurté un
petit caillou avant de se stabiliser.
On pense que la consistance du sol correspond
à une plage de sable mouillé, c’est ce que rapporte le Dr Stefan Schröder du the Max Planck Institute for Solar System Research
dans un
article de la revue Planetary and Space Science qui consacre un
numéro spécial à Titan. Le sol devait être suffisamment doux pour
que la sonde y ait laissé une empreinte et suffisamment dur pour supporter
les mouvements de balancement.
Les données de la sonde indiquent aussi
qu’au moment de l’atterrissage de la « poussière » s’est
soulevée et est restée en suspension pendant 4 secondes. Le sol était
donc plutôt sec indiquant qu’il n’avait pas plu (du méthane !)
depuis un certain temps.
POUR ALLER PLUS LOIN ET
SE REMÉMORER CES INSTANTS :
MARS
EXPRESS :.LE PLUS GRAND CANYON DU SYSTÈME SOLAIRE !. (08/11/2012)
Crédits:
ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Mars
Express nous
donne à voir cette fois-ci une superbe vue de Valles Marineris, le
grand Canyon de Mars et le plus grand du système solaire.
Il
s’étend sur 4000km de long (la largeur des USA !) et sur 200km de
large. Par endroit, sa profondeur peut atteindre 10km.
Rappelons
qu’il est 10 fois plus long et 5 fois plus profond que le grand Canyon du
Colorado, et cela sur une planète deux fois plus petite que la nôtre.
Cette
photo est basée sur les informations d’une vingtaine d’orbites de la
sonde européenne.
La
couleur correspond à une couleur « naturelle » et les
informations verticales (profondeur) ont été multipliées par un facteur
4.
La formation du canyon est
liée à la formation de l’énorme complexe volcanique de Tharsis
(à gauche en dehors de l’image).
Lors
de la formation du Tharsis, pendant le premier milliard d’années de Mars,
la croûte aux alentours s’est craquelée donnant naissance à Valles
Marineris.
Il
est possible qu’une action importante de l’eau ait aussi joué un rôle
dans l’aspect de ce canyon le creusant un peu plus en profondeur.
Nos
amis Américains de la sonde Mars Odyssey ont basé sur les données de la
caméra Themis, élaboré il y a quelques années un film imaginaire de
survol de ce canyon, on peut le télécharger sinon le voici :
LIVRE
CONSEILLÉ.:.ASTÉROÏDES : LA TERRE EN DANGER PAR JP LUMINET. (08/11/2012)
Que
sont les astéroïdes ?
Quelles conséquences en cas de collision ?
Existe-t-il des armes pour affronter le pire ?
Il est établi que la chute d'un corps de 10
kilomètres de diamètre déclencherait un cataclysme comparable à celui
qui, selon toute vraisemblance, a provoqué l'extinction des dinosaures il y
a 65 millions d'années.
Le monde entier retint donc son souffle quand,
en décembre 2004, l'astéroïde Apophis, un géocroiseur pesant quelque 27
millions de tonnes, fut découvert : les calculs établissaient qu'il
devrait croiser notre route le vendredi 13 avril 2029 avec une probabilité
de collision affolante : 1 risque sur 37 ! L'énergie alors dégagée, équivalente
à 58 000 bombes comme celle qui frappa Hiroshima, suffirait pour détruire
un pays de la taille de la France.
Les données recueillies peu après
contredirent heureusement cette perspective mais révélèrent qu'Apophis
reviendrait frôler la Terre le dimanche de Pâques 2036.
On estime que la Terre est bombardée
quotidiennement par 1 000 tonnes de matière céleste, du grain de poussière
à la pierre de 100 kilos, et que plus de 3 millions de géocroiseurs, dont
près de 90 % restent indétectés à ce jour, sillonnent le système
solaire.
Inéluctablement, tôt ou tard, un astéroïde
du type d'Apophis menacera notre planète.
Jean-Pierre Luminet fait le point complet sur
les connaissances actuelles en s'appuyant sur une rigueur scientifique
exemplaire pour mettre à la portée de tous une des questions les plus
passionnantes de la science contemporaine.
Le Cherche Midi Éditeur
Octobre 2012, 262 pages (17 €)
LIVRE
CONSEILLÉ :.JP URBAIN DU Canada A ENCORE FRAPPÉ ! (08/11/2012)
Notre ami du Québec et auteur à succès Jean
Pierre Urbain, que j’ai rencontré lors des RCE 2012 à Paris, m’a parlé
de ses deux nouveaux ouvrages publiés chez multimondes (on les trouve
facilement sur le Net aussi).
Comme toujours ce sont des livres bien faits et
plutôt pour un jeune public.
Ce sont :
Objectif Mars , voici la quatrième de
couverture :
Grâce
à ce livre, les jeunes de tous âges participeront à la grande aventure de
la conquête de la planète Mars. Ce récit passionnant d'une expédition
romancée, la Mission Mangala (nom de la vallée où se posera le vaisseau
habité), est assorti des informations scientifiques les plus récentes.
Tout au long des pages, les lecteurs se familiariseront avec les détails de
cette expédition extraordinaire. Ils apprendront les exigences de ce périple
de plus de trois ans dans l'espace, ils découvriront les nombreux dangers
qui guettent l'équipage et ils pourront chercher eux-mêmes des moyens
efficaces de les neutraliser. Ainsi, il deviendra possible pour chacun
d'imaginer sa propre expédition martienne. Bref, chaque lecteur suivra, pas
à pas, l'odyssée des neuf premiers expéditionnaires martiens accompagnés
de deux petits chinchillas, prénommés Gizmo et Gizma, les mascottes de
l'expédition.
Rentreront-ils tous sains et saufs sur leur planète mère?
27€
Et Il y a de la vie sur les exoplanètes.
Voici de même :
Presque
chaque semaine, on annonce l'existence d'une ou de plusieurs planètes à
l'extérieur de notre système solaire. On appelle ces planètes des exoplanètes.
Leur nombre est sans cesse croissant, et plusieurs centaines sont déjà
cataloguées. Avec il y a de la vie sur les exoplanètes, les jeunes
lecteurs auront l'occasion de réfléchir et d'imaginer des formes de vie
possibles sur ces nouvelles exoplanètes.
Dans un premier temps, ils explorent les formes de vie sur Terre et celles
qui pourraient exister dans notre système solaire. Ils seront ensuite amenés
à s'interroger sur les formes de vie possible ailleurs dans l'Univers.
Quelles sortes de créatures peuvent vivre sur ces exoplanètes ? A partir
de diverses hypothèses, de leur imagination et de matériaux de récupération,
les lecteurs pourront concevoir et réaliser des créatures et des écosystèmes
adaptés aux conditions prévalant sur chaque type d'exoplanètes : gazeux,
rocheux, flottant ou glacé.
Six exoplanètes ont été choisies pour offrir un éventail étendu de
possibilités. Ces exoplanètes existent vraiment. Elles sont tellement éloignées
de nous et l'insuffisance des moyens d'observation actuels est telle qu'il
nous faut extrapoler leurs caractéristiques particulières. Les conditions
établies pour la surface des exoplanètes sont en accord avec celles que
nous connaissons déjà. Bien sûr, il reste une bonne marge d'incertitude.
Ces caractéristiques sont plausibles, mais non certaines. La vie
existe-t-elle sur les exoplanètes ? Le lecteur devra s'approprier cette
question. A la lumière des plus récentes informations, il entreprendra
alors une exaltante démarche qui le mènera à d'étonnantes découvertes.
Il ne sera plus seulement aux premières loges, mais il participera de
plain-pied à la plus exaltante page d'histoire de l'humanité : la quête
de vie ailleurs et, pourquoi pas, d'une vie intelligente.
17€
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:LA RECHERCHE , LE BOSON DE HIGGS NOVEMBRE 2012.! (08/11/2012)
La Recherche de Novembre est parue, il est
consacré en partie à la découverte du boson de Higgs, pari gagné comme
il est annoncé sur la couverture.
Pour trouver en physique un événement
aussi important que la découverte du boson de Higgs, il faudrait remonter
au moins trente ans en arrière.
Dans le nouveau numéro de La
Recherche, des physiciens qui y ont participé au premier
plan expliquent pourquoi elle marque une grande victoire pour la physique
moderne.
Ils racontent comment cette particule, qui
n'était au départ qu'une curiosité théorique, est progressivement
devenue un élément fondamental de notre compréhension du monde. Et
comment, grâce à une remarquable combinaison d'avancées technologiques et
expérimentales, ils ont construit, pendant plus de 20 ans, les gigantesques
installations qui leur ont permis de la détecter.
Ce dossier est aussi l'occasion de revisiter
un siècle d'histoire de la physique des particules, et d'apercevoir les
nouveaux projets dans lesquels elle se lance.
Les physiciens racontent la découverte
1
- MICHEL SPIRO : « Le pari gagné des physiciens »
2
- Comment la théorie a guidé les expériences
3
- Un siècle de physique des particules
4
- Le défi technologique des détecteurs
5
- Une carte d'identité à compléter
De plus un article intéressant sur la fonte
des glaces et la Chine nouvelle puissance spatiale.
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