LA
FIN DU MONDE N’AURA PAS LIEU LE 21 DEC 2012 : MAIS DANSQQ MILLIARDS D’ANNÉES (30/11/2012)
Je
n’y coupe pas, tout le monde parle de cette bêtise de soi-disant fin du
monde annoncée (une de plus !!) par les Mayas pour ce 21 Décembre
2012, je me dois donc d’y aller de mon petit article.
L’origine
de l’histoire : nos amis les Mayas qui ne connaissaient pas la roue
mais qui étaient très forts en observations astronomiques, utilisaient de
nombreux calendriers pour annoncer les moissons (Mayas vient de maïs) et
les fêtes religieuses.
Pour
information : Les Mayas comptaient en base 20 (numérotation vigésimale)
Ils
sont à l’origine du chiffre zéro, en fait ils avaient même deux types
de zéro (l’un pour le calcul, l’autre pour le début de mois de 20
jours)
Ils
disposaient de deux mesures du temps dans leur calendrier.
La
première, un cycle court de 260 jours (13 mois de 20 jours, le Tzolkin)
comprenait les fête religieuses et la période des récoltes, les 105
autres jours de l’année comprenaient la saison des pluies et de
croissance du maïs.
Un
second cycle (le compte
long), plus long ditCycle
du Soleil », correspondait à 1.872.000 jours (5125 ans).
Le
grand problème du calendrier Maya (et de tous les calendriers) c’est d’établir
une concordance avec le nôtre.
Or,
il existe des dizaines
de concordances différentes avec de très grandes marges d’erreur;
elles donnent des fins du cycle actuel entre sept 1747 et août 2532! On a
le choix!
La
plus acceptée est celle appelée GMT (Goodman Martinez Thomson) (donnée de
Patrick Rocher IMCCE)
Si
l’origine du 5e cycle long des Mayas est juste et prend bien son origine
le 3 août 3114 av. JC, nous devrions entamer un nouveau cycle vers le 21 décembre
2012.
L'année 2012 marque ainsi
la fin d'un cycle de 5125 années,
mais rien n’indique qu’il s’agisse d’une catastrophe, tout au plus
le début d’un nouveau cycle!
Signalons
que même si les Mayas pouvaient avoir prédit la fin du Monde, …….ils
ont disparu 1000 ans avant leur prédiction.
Une consolation??
Donc
ils auraient prédit d’après certains la fin du monde (doomsday en
anglais) pour ce 21 Dec 2012, est-ce possible ?
Examinons
les différentes possibilités de fin du monde en cette fin 2012.
Je
donnerai pour chaque hypothèses quelques commentaires.
·Un alignement planétaire attirerait la Terre
vers on ne sait où! FAUX : à cette date, aucun alignement
de prévu, d’ailleurs, un alignement de toutes les planètes (extrêmement
rare) aurait-il une influence ? Non, car, l’action de la gravité si
elle est de portée infinie, dépend de l’inverse du carré de la
distance, et cela va vite. Les différentes planètes (même la plus grosse)
sont tellement éloignées que cela ne joue pour ainsi dire pas. (c’est
aussi un des arguments contre l’astrologie !)
·Le Soleil : une activité énorme causerait
notre fin! FAUX : pas de chance, en ce moment le
Soleil est dans une phase très calme, son cycle de 11 ans pour le nombre de
taches solaires a commencé en retard et sera faible dans les prochaines années.
·Un astéroïde tueur va détruire la Terre. FAUX : mais cela devient plus sérieux.
Des comètes ou astéroïdes se sont déjà écrasés sur la Terre dans le
passé, causant il y a 65 millions d’années la disparition des
dinosaures. Cela peut-il se reproduire ? Oui bien sûr, mais pas tout
de suite. Nous avons identifié les objets les plus dangereux (plus de 1km
de dimension) et on ne voit rien venir dans l’immédiat, même le méchant
Apophis qui va peut être nous frôler ou nous toucher en 2036 ne détruira
pas la planète.
·Un super volcan va détruire toute les espèces
vivantes. PAS TOTALEMENT FAUX : comme le volcan de
Toba, il a 73.000 ans, qui faillit détruire l’espèce humaine (mais pas
la planète), il est pensable qu’un super volcan avec une immense chambre
magmatique (comme le Yellowstone, véritable bombe à retardement) fasse du
dégât autour de lui, mais sans mettre toute l’espèce humaine en danger.
·La Terre perd son champ magnétique qui ne nous
protège plus. FAUX : Le noyau de la Terre se comporte
comme un aimant, sa rotation interne produit un champ magnétique qui nous
protège des radiations dangereuses du Soleil. Ce champ s’inverse de temps
en temps et même fréquemment (tous les 500.000 ans à un million d’années
en moyenne, la dernière : il y a 800.000 ans). Lors d’une tel
renversement, les pôles ont la bougeotte mais la planète ne reste pas sans
champ magnétique, nous ne sommes pas actuellement dans les conditions de
perdre le Nord. Donc il y a toujours une protection, de toutes façons
c’est l’atmosphère notre principale protection.
·Une super nova explose près de la Terre. FAUX : Une super nova est une étoile très
massive en fin de vie et qui explose avec une énergie énorme. Pour que
celle-ci ait une quelconque influence destructive, elle devrait être située
relativement proche de nous (quelques dizaines d’années lumière). On
rappelle que la SN du Crabe en 1054 était située à 8000 al de nous. On
compte en moyenne une super nova par agalaxie et par siècle, donc c’est
un phénomène très rare. Y-a-t-il des étoiles proches de nous qui peuvent
exploser en SN ce 21 décembre ou même dans un avenir proche ? À
priori aucune, la plus proche pourrait être Bételgeuse située à quelques
500al.
·Un sursaut gamma, énergie la plus forte de l’Univers
nous balaie de son faisceau mortel. PAS TOTALEMENT FAUX : c’est le phénomène
le plus violent dans l’Univers, et s’il se produisait à moins de 5 à
10.000 al de nous et que ses jets meurtriers soient dirigés vers la Terre,
alors, les conséquences (destruction couche d’ozone : Rayons UV)
seraient néfastes pour notre planète. Mais c’est un événement très
improbable, et aucun candidat au sursaut gamme ne semble être à portée.
Alors,
soyez rassurés pour ce 21 Décembre et allez faire vos achats de Noël,
l’Humanité ne va pas disparaître de si tôt malgré toutes ses guerres,
bêtises et autres ..
Une
chose est sûre par contre, notre Soleil a une vie limitée (fin dans 5
milliards d’années) mais nous disparaîtrons avant, en effet, avant que
notre étoile n’explose, sa brillance (sa luminosité) va augmenter de 1%
tous les 100 millions d’années.
Si
bien que dans 1
milliard d’années : la Terre sera complètement brûlée et nous avec.
De
toutes façons, après, la taille du Soleil va augmenter considérablement :
Tout va se vaporiser
À
ce moment là, les illuminés qui prédisent la fin du monde, auront raison !
(mais ils ne seront pas là pour le voir !)
Si
vous voulez en savoir plus sur «le calendrier et la fin du monde »
vous pouvez assister à ma conférence au Parc
aux Étoiles de Triel s/S du 21 Dec 2012 justement , à 20H30.
Renseignements tel :01 39 74 75 10 ou : contact@parcauxetoiles.fr
Sinon
il existe un très bon livre sur le sujet, et dont nous avons déjà parlé :
On
peut zoomer vers les étoiles que vous souhaitez visualiser et en cliquant
sur les noms on obtient des informations sur celles-ci.
Bref
un peu comme Google Earth, on pourrait dire Google Stars !
Je
n’ai pas encore réussi à tout piloter, mais cela va venir.
CURIOSITY : UN AUTO PORTRAIT (30/11/2012)
Photos :
NASA/JPL/Caltech/MSSS
Le 31 Oct 2012, le rover Curiosity a utilisé
sa caméra microscope MAHLI pour se prendre en photo à l’aide de différentes
images qui ont ensuite été assemblées pour donner cet imposant spectacle.
Le rover se situe à l’endroit appelé
Rocknest (voir
le panorama pris par la Mastcam) dont nous parlerons plus loin.
C’est d’ailleurs à cet endroit que le bras
du rover a procédé à des prises d’échantillons du sol, dont on voit
les traces dans le coin inférieur gauche de l’image.
MAKÉMAKÉ :
PAS D’ATMOSPHÈRE POUR CETTE PLANÈTE NAINE.(30/11/2012)
Non
ce n’est pas le nom d’une chanson à la mode, c’est le nom d’une
planète naine aux confins de Pluton dans la ceinture de Kuiper.
Son
nom vient du nom du dieu créateur de l’île de Pâques.
Cette
petite planète, est le troisième plus gros objet de la ceinture de Kuiper
(les KBO) après Pluton et Eris.
Des
astronomes de l’ESO au Chili, ont
utilisé trois télescopes des observatoires pour observer la planète naine
Makémaké alors qu’elle passait devant une étoile lointaine et occultait
sa lumière.
Les
nouvelles observations ont permis de vérifier pour la première fois si Makémaké
était entourée d’une atmosphère.
En
effet, ce monde glacial (30k en surface), dont l’orbite se situe aux
frontières du Système Solaire, était supposé avoir une atmosphère comme
Pluton (eso0908),
mais il est maintenant prouvé que ce n’est pas le cas.
Les
scientifiques ont également mesuré pour la première fois la densité de
Makémaké.
Les
nouveaux résultats seront publiés dans l’édition du 22 novembre de la
revue Nature.
La
taille de la planète naine Makémaké est environ équivalente aux
deux tiers de celle de Pluton.
Son
voyage autour du Soleil se trouve sur une trajectoire située au-delà de
celle de Pluton, mais néanmoins plus proche du Soleil que celle d'Eris, la
planète naine connue la plus massive du Système Solaire (eso1142).
Les
observations précédentes de la glaciale Makémaké l'ont fait apparaître
comme semblable à ses compagnons de la famille des planètes naines,
conduisant les astronomes à supposer que son atmosphère, si elle existait,
serait semblable à celle de Pluton.
Toutefois,
la nouvelle étude révèle maintenant que, comme Eris, Makémaké n'est pas entourée par une atmosphère
significative.
L'équipe,
pilotée par José Luis Ortiz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, CSIC,
Espagne), a combiné de multiples observations en utilisant trois télescopes
des observatoires de La Silla et de Paranal de l'ESO au Chili – Le VLT (Very
Large Telescope), le NTT (New Technology Telescope) et TRAPPIST (TRAnsiting
Planets and PlanetesImals Small Telescope) – et des données provenant de
petits télescopes en Amérique du Sud pour regarder Makémaké
lorsqu'elle passait devant une étoile lointaine
«
Lorsque Makémaké passe devant l'étoile et occulte sa lumière, l'étoile
disparaît et réapparaît de manière très abrupte, au lieu de s'estomper
et de se « rallumer » progressivement. Cela signifie que la petite planète
naine n'a pas d'atmosphère significative, » explique José Luis Ortiz. «
Il avait été supposé que Makémaké avait de fortes probabilités d'avoir
développé une atmosphère. Le fait qu'il n'y en ait finalement aucune
trace montre simplement que nous avons encore beaucoup de choses à
apprendre sur ces corps mystérieux. Obtenir pour la première fois des
informations sur les propriétés de Makémaké est donc un grand pas en
avant dans notre étude du club très fermé des planètes naines glacées.
»
Makémaké
est très difficile à étudier, car elle n'a pas de lunes et est très
éloignée de la Terre, aussi, le peu de connaissance que nous avons sur ce
corps n'est qu'approximatif. Les nouvelles observations de cette équipe
apportent donc beaucoup plus de précisions à notre vision de Makémaké
– déterminant sa taille plus précisément, mettant des contraintes sur
une possible atmosphère et estimant la densité de la planète naine pour
la première fois.
Ces
observations ont également permis aux astronomes de mesurer le taux de lumière
solaire réfléchie par la surface de Makémaké – son albédo. L'albédo
de Makémaké, à environ 0,77, est comparable à celui de la neige sale,
plus haut que celui de Pluton, mais plus bas que celui d'Eris.
Trajectoire
de l’Ombre de Makémaké . crédit ESO/L. Calçada
Il
a été possible d'observer Makémaké de manière aussi détaillée
uniquement car elle passait devant une étoile – un événement connu sous
le nom d'occultation stellaire. Ces rares opportunités permettent aux
astronomes d'enrichir considérablement leur connaissance des atmosphères
parfois ténues et délicates entourant ces membres lointains, mais
importants, du Système Solaire et fournissent des informations très précises
sur leurs autres propriétés.
Les
occultations sont particulièrement rares dans le cas de Makémaké car elle
évolue dans une zone du ciel où il y a relativement peu d'étoiles.
Prédire
avec précision et détecter ces événements rares est extrêmement
difficile et une observation réussie par une équipe coordonnée, répartie
sur différents sites sud-américains, constitue une grande réussite.
«
Pluton, Eris et Makémaké font partie des exemples les plus gros des
nombreux corps glacés en orbite à grande distance autour du Soleil, » précise
José Luis Ortiz. « Nos nouvelles observations ont considérablement
enrichi notre connaissance de l'un des plus gros, Makémaké – nous
utiliserons ces connaissances quand nous explorerons prochainement les
curieux objets de cette région de l'espace. »
L’équipe
est composée J. L. Ortiz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, CSIC,
Espagne), B. Sicardy (Observatoire de Paris; CNRS; Université Pierre et
Marie Curie; Institut Universitaire de France), F. Braga-Ribas (Observatoire
de Paris, CNRS, France; Observatório Nacional/MCTI, Brésil), A.
Alvarez-Candal (European Southern Observatory, Chili; Instituto de Astrofísica
de Andalucía, CSIC, Espagne), E. Lellouch (Observatoire de Paris, CNRS,
France), et al.
crédit
photo : CFHT/Coelum (J.-C. Cuillandre & G. Anselmi).
La
nébuleuse d’Orion (ou M42), revisitée par la MegaCam du CFHT à Hawaï
c’est ce résultat que nous pouvons contempler à gauche.
Orion,
une nébuleuse voisine (1500al) est très lumineux dans notre ciel
d’hiver, vous ne pouvez pas la manquer.
Le
télescope du CFHT (Canada France Hawaï
Telescope) s’y est intéressé récemment et nous propose cette
extraordinaire image.
On
remarque bien la cavité formée par la pression de radiation de nouvelles
étoiles en formation.
Les
astronomes du CFHT en utilisant la MegaCam de 340 Millions de pixels ont
identifié l’amas de jeunes étoiles connu sous le nom de NGC 1980 comme
étant en fait une entité séparée du reste de la nébuleuse.
Cet
amas est plus ancien que prévu (4 à 5 Ma) et plus proche de nous et
optiquement situé en face de nous.
Cet
amas se trouve en bas à gauche, autour de l’étoile Iota Orionis ;
les disques autour sont des artefacts optiques.
Ils
ont utilisé des données en visible, IR et IR moyen ; cela leur a
aussi donné l’occasion de découvrir un petit amas voisin ; L1641W.
La
nébuleuse d’Orion a été découverte il y a maintenant 400 ans, c’est
un lieu propice à la formation de nouvelles étoiles de toutes tailles,
bref une immense nursery proche de nous.
HUBBLE :.L’OBJET
LE PLUS DISTANT.(30/11/2012)
(crédit :
NASA, ESA, et M. Postman and D. Coe (Space Telescope Science Institute), and
the CLASH team )
Quelques
semaines après la découverte d’un
objet que l’on croyait le plus lointain à 500 Ma du Big Bang; Hubble et
Spitzer remontent encore un peu plus le temps.
La
nouvelle galaxie découverte grâce au programme CLASH (Cluster Lensing And
Supernova survey with Hubble)s’appelle
MACS0647-JD, elle date de 420 millions d’années après le BB, elle
correspond à un redshift de 11 approximativement.
La
méthode, bien connue, est basée sur l ‘effet de lentilles
gravitationnelles.
C’est
dans ce cas l’amas de galaxies MACS J0647.7+7015 qui a servi de « loupe »
géante, on en voit une partie au centre de l’image.
Cette
image est un composite de la WFC-3 et l’ACS, toutes ces caméras étant
sur Hubble. Photos prises les 5 Oct et 29 Nov 2011.
L’effet
de lentille gravitationnelle a aussi donné des images multiples (3 en fait)
de cet objet lointain que l’on a identifié sur cette
photo.
Cet
objet serait très petit, approximativement 600 al de diamètre (notre
Galaxie par comparaison : 100.000 al) et sa masse estimée à 0,1 à 1%
de la masse de notre galaxie.
Je
signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de
Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur
ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle
est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette
planetastronomy.com)
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me
contacter avant.
L’ESO :
LE PLUS GRAND SOUFFLE DE TROU NOIR JAMAIS DÉCOUVERT !(30/11/2012)
Crédit
photo : ESO
L’ESO, dont on vient de fêter les 50 ans est
heureuse de communiquer
sa dernière découverte au VLT :
Des astronomes
utilisant le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO ont découvert un quasar
émettant un flux d'énergie considérable, au moins cinq fois supérieur au
flux du quasar le plus puissant observé jusqu'à présent. Les quasars
constituent des centres galactiques extrêmement brillants alimentés par
des trous noirs supermassifs. De nombreux jets propulsent d'énormes quantités
de matière à l'intérieur de leurs galaxies hôtes, et ces flux de matière
jouent un rôle prépondérant dans l'évolution des galaxies. Toutefois,
jusqu'à présent, les jets des quasars observés n'étaient pas aussi
puissants que le prévoyaient les théoriciens.
Illustration :
dessin d’artiste montrant la matière éjectée du Quasar.
Crédit :
ESO/L. Calçada
Les quasars
constituent les centres extrêmement lumineux de galaxies distantes qui sont
alimentés par d'énormes trous noirs.
Cette nouvelle étude
très détaillée a porté sur l'un de ces objets énergétiques – connu
sous l'appellation SDSS J1106+1939 - en utilisant l'instrument
X-shooter installé sur le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO à
l'Observatoire de Paranal au Chili.
Bien que les trous
noirs soient connus pour absorber la matière, la plupart des quasars accélère
également la matière environnante et l'éjecte à grande vitesse.
« Nous avons découvert
le jet de quasar le
plus énergétique connu à ce jour.
La vitesse à
laquelle l'énergie est emportée par cette énorme masse de matière éjectée
à grande vitesse de SDSS J1106+1939 est au moins équivalente à deux
millions de millions de fois la puissance du Soleil.
C'est également
100 fois supérieur environ à la puissance d'éjection totale de la Voie
Lactée – c'est un vrai monstre d'éjection », explique le responsable d'équipe,
Nahum Arav (Virigina Tech, USA). « C'est la première fois que le jet mesuré
d'un quasar atteint ce niveau de hautes énergies prévu par la théorie. »
De nombreuses
simulations théoriques suggèrent que l'impact de ces jets sur les galaxies
environnantes pourrait résoudre certaines énigmes de la cosmologie
moderne, parmi lesquelles : comment
la masse d'une galaxie est-elle liée à la masse de son trou noir central ?
Pourquoi existe-t-il si peu de grandes galaxies dans l'univers ?
Toutefois, la
question de savoir si oui ou non les quasars ont été capables de produire
des jets suffisamment puissants pour expliquer ces phénomènes est demeurée
sans réponse jusqu'à présent.
Le jet
nouvellement découvert se situe à environ mille années-lumière du trou
noir supermassif qui occupe le centre du quasar SDSS J1106+1939. Ce jet est
au moins cinq fois plus puissant que celui issu du quasar détenteur du précédent
record.
L'analyse de l'équipe
montre qu'une masse approximativement égale à 400 fois la masse du Soleil
s'échappe du quasar chaque année, se déplaçant à une vitesse de 8000
kilomètres par seconde.
« Nous n'aurions
pu faire cette découverte si nous n'avions disposé des données de grande
qualité fournies par le spectrographe X-shooter du VLT » souligne Benoît
Borguet (Virginia Tech, USA), auteur principal de l'article. « Pour la
première fois, nous avons pu explorer dans le détail la région située
autour du quasar ».
ÉCOLE
CHALONGE :.COMPTE RENDU DU COLLOQUE WIMPS ET MATIÈRE NOIRE DU 8 nov 2012(30/11/2012)
Notre
amie Norma Sanchez nous avait invité à une colloque exceptionnel à l’Observatoire
de Paris le 8 Nov 2012 auqule il nous était malheureusement impossible
d’assister.
Sont
titre : La détection des WIMPS de matière noire : Où en
sommes nous?
Par le professeur Bernard SADOULET (Directeur
UC Institute for Nuclear/Particle Astrophysics and Cosmology, Berkeley, USA)
Dont
voici le résumé :
Je
passerai rapidement en revue la situation actuelle sur les "Weakly
Interactive Massive Particles" (WIMPs) pour expliquer la matière
noire: ce que nous savons de la cosmologie et les difficultés avec les
satellites de notre galaxie, l'absence de signal (pour le moment) au LHC, la
situation des recherches directes et les controverses autour d'un WIMP de
faible masse, et finalement les limites de détection indirecte et la
possibilité d'un signal à 130 GeV/c2.
Je
conclurai sur la nécessité d'un programme avec multiples mesures complémentaires.
MESSENGER :.DE LA GLACE D’EAU SUR MERCURE ! (30/11/2012)
Crédit
photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie
Institution of Washington/National Astronomy and Ionosphere Center, Arecibo
Observatory
Depuis
longtemps, les scientifiques supposent que dans les cratères de Mercure qui
sont dans la nuit permanente, il y aurait de la glace d’eau malgré la proximité du Soleil; et bien
Messenger vient
de le prouver.
Mosaïque
du Pôle Nord de Mercure (Messenger + radar). Les dépôts de glace
sont en jaune. La même en haute
résolution.
En
rouge toutes les zones qui sont dans l’ombre en permanence, on
voit bien que la glace ne se trouve que dans ces zones là.
Cette
idée n’est pas nouvelle (pouvoir trouver de la glace d’eau et
d’autres corps volatils), en fait elle a été émise en 1991 quand le
radio télescope d’Arecibo détecta des taches brillantes aux pôles de
cette planète. Beaucoup de ces taches correspondaient aux grands cratères
d’impact détectés en son temps par Mariner 10.
En
2011 et 2012, Messenger s’attaqua aux zones polaires de Mercure et
confirma ces attentes.
Les
mesures sembleraient indiquer que l’épaisseur de la couche de glace
serait de l’ordre de
quelques mètres ou dizaines de mètres.
La
glace constitue la majeure partie de ces dépôts polaires, mais il se
pourrait aussi qu’elle soit enfouie sous un matériau très sombre dans
des zones où la température serait légèrement trop chaude pour la
conserver solide en surface.
Ce
matériau sombre pourrait être un mélange
de composés organiques dû aux impacts avec comètes et astéroïdes.
Comment s’effectue la
mesure de la présence de glace ?
Comme
sur Mars ! Avec un détecteur
de neutrons qui est sensible à la présence de l’Hydrogène H,
proportionnel à H2O.
La
croûte de Mercure émet naturellement des neutrons (due aux rayons
cosmiques), ceux ci sont absorbés préférentiellement par l’eau, donc
les endroits ayants moins de n que les autres sont des marqueurs de H.
La
topographie de la planète a été effectuée grâce à des tirs laser du
MLA (Mercury
Laser Altimeter)
VU D'EN HAUT :.LES PYRAMIDES ET LE CAIRE ! (30/11/2012)
Crédits:
NASA / ISS Crew
Nos
amis astronautes de l’Expédition 32 sont passés au dessus de l’Égypte
et nous donnent à voir une photo très détaillée de la région du Caire
et des Pyramides.
Pour
avoir la vue complète haute résolution cliquer sur l’image.
Les
côtés SE des pyramides sont illuminées par le Soleil.
Le
Sphinx n’est pas très visible c’est la raison pour laquelle je l’ai
indiqué par une flèche.
Pour
information, les pyramides que l’on appelle Chéops, Kephren et Mikérinos
en français s’appellent : Khufu ; Khafre et Menkaure en
anglais.
HUBBLE : LE TROU NOIR SUPERMASSIF D’HERCULE A. (30/11/2012)
(crédit :
ESA/NASAZ. Levay (STScI))
Une
extraordinaire photo composite de Hubble et du VLA (Very
Large Array) nous est encore proposée.
C’est
le grand trou noir supermassif de la galaxie Hercule A.
On
y voit parfaitement les puissants jets émis (jets vus en radioastronomie)
superposés à l’image (visible, 1 heure de pose) de la galaxie.
Cette
galaxie est située à plus de 2 milliards d’al de nous.
Je
signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de
Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur
ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle
est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette
planetastronomy.com)
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me
contacter avant.
CASSINI
SATURNE : UNE LUNE ŒUF !(30/11/2012)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
Voici
une lune de Saturne dont vous ne connaissez probablement pas le nom ni la
forme : Méthone,
elle a été découverte par Sébastien Charnoz en 2004 grâce aux images de
Cassini.
C’est
un tout petit satellite (3km) situé à 200.000 km de Saturne.
La
sonde Cassini vient de l’imager en détail récemment.
Intéressant
n‘est ce pas ?
Les
petites lunes comme celles-ci ne sont généralement pas sphériques, mais
en forme d’œuf c’est original.
Cette
image est prise dans le visible avec la NAC le 20 Mai 2012 et d’une
distance de 4000km.
On
peut voir cette lune se déplacer autour de Saturne dans cette animation
gif.
CASSINI
–SATURNE :.TEMPÊTE AU POLE NORD DE SATURNE !(30/11/2012)
(images : NASA/JPL)
C’est
une image impressionnante du Pôle Nord de Saturne que publie
le JPL ces jours-ci.
La
sonde Cassini tourne autour de Saturne en changeant d’orbite de temps en
temps, et en se trouvant sur une orbite polaire, elle vient d’imager avec
moult détails le pôle N de cette planète.
On
voit une superbe tempête et des vortex tournant autour de l’axe de
rotation, au centre
de l’hexagone découvert il y a quelques temps.
Photo
prise le 27 Nov 2012 d’une distance de 400.000km ; c’est une photo
brute qui n’est pas encore classée dans le système officiel.
Cette
tempête ressemble à celle du pôle Sud d’il y a quelques années.
On se rappelle tous le grand saut dans le vide
de l’Autrichien Felix Baumgartner il y a quelques semaines (le 14 oct
2012).
Il a franchi le mur du son en sautant de plus
de 38.000m d’altitude, en fait il a atteint Mach 1,24 (1342 km/h)
Voici un photo
montage et une courte vidéo résumant cet exploit
Consulter
aussi l’article de nos amis de Universe
Today à ce sujet.
LIVRE
CONSEILLÉ.:.UNE HISTOIRE DE LA LUMIÈRE : LA SPECTROSCOPIE CHEZ
VUIBERT(30/11/2012)
Stéphane Legars,
professeur de sciences physiques nous propose un livre résumant nos
connaissances sur la lumière et la spectroscopie.
De quoi est faite la
lumière ? D’où viennent les couleurs de l’arc-en-ciel ?
De tout temps, les phénomènes
lumineux de l’atmosphère ont suscité intérêt et fascination. C’est
notamment sous l’impulsion des travaux de Newton, à partir du XVIIe siècle,
que les premières études d’analyse et de décomposition de la lumière
voient le jour, grâce à l’utilisation du prisme puis à celle du
spectroscope sans cesse perfectionné depuis.
Cet ouvrage nous invite à découvrir la singulière histoire de la
spectroscopie, outil d’investigation toujours privilégié dans de
nombreuses disciplines scientifiques, pour tout à la fois sonder l’intérieur
des atomes, analyser les composés chimiques, déterminer la vitesse et la
composition des astres, définir les unités d’espace et de temps et…
percer bien des secrets de l’Univers.
Plan de l’ouvrage :
·La construction du spectroscope : arc en ciel, Newton, les
raies…
·La théorisation des spectres : les séries de raies, l’atome
de Bohr..
·Usage de la spectroscopie : outil métrologique, en UV, IR etc..
18 €ISBN
: 978-2-311-00859-3
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.: CIEL ET ESPACE FIN DU MONDE (30/11/2012)
La fin du monde le 21 décembre 2012 ? Vaste
fumisterie !
Si une majorité le sait bien, à commencer par
les astronomes et les archéologues, certaines personnes doutent encore et
s'inquiètent.
La fin du monde n'aura pas lieu, et ce pour de
bonnes raisons.
Les différentes catastrophes possibles sont
passées en revue avec différents commentaires.
L’éditorial d’Alain Cirou : Le lapin crétin de la fin du monde
Pas de doute, le 21/12/2012 est, dans notre
calendrier, la bonne date du solstice d'hiver ! Et gageons qu'au bout de
cette journée particulière, l'échéance déclamée de la fin des temps
aura été repoussée à une date ultérieure. Les astrologues de service,
invités à "voir" les événements de 2013 sur les plateaux des télévisions
complaisantes avec les "arts de la divination", pourront expliquer
que les charlatans du catastrophisme sont de fieffés illettrés du
zodiaque. Des incultes du tarot et de la boule
de cristal, incapables de distinguer alignement et conjonction planétaire.
Tous deux absents du ciel de Noël !
Fallait-il en rire ou en pleurer ? Ignorer
cette formidable rumeur numérique mondialisée - sans doute la plus médiatisée
de tous les temps - et feindre de ne pas entendre les tam-tams de la peur
qui vont raisonner en rythmes lourds et hypnotisants ?
Non,
et nous avons choisi de nous y intéresser comme à un exercice... de
vulgarisation. Joyeux évidemment, mais juste et rationnel, comme doivent le
rester la raison et la méthode scientifique face à l'obscurantisme et aux
théories du complot. Vous trouverez donc dans ce numéro de Ciel &
Espace l'essentiel des arguments astronomiques et géophysiques
bouchant hermétiquement, une à une, les trompettes de l'Apocalypse. Un
travail de Sisyphe, obligatoire.
Reste que ce lapin posé au 21/12 ne peut que
nous interroger. Il convoque toutes les forces antiques - l'eau, l'air, la
terre et le feu - pour nous détruire. Il utilise en diffusion tous les
moyens de communication modernes mondialisés : les réseaux Internet, les
constellations de satellites, de multiples portables. Paradoxalement,
l'Homme y est aussi absent qu'impuissant. À aucun moment sa
"science" ne l'aide à y échapper. Bref, c'est une fin du monde
moderne dans la forme, archaïque sur le fond. Un scénario de jeu vidéo et
de film catastrophe, naïf et primitif, qui se moque de toute connaissance
et de toute vraisemblance, et s'alimente de peurs et de fantasmes.
Mais qui en est à l'origine ? Nous-mêmes, évidemment... Qui voyons
grandir sous nos yeux la première fin du monde contributive. Alimentée à
la vitesse de la lumière par les messages dématérialisés. Un ogre -
vivant au fond d'une caverne - nourri par les ombres qui obscurcissent les
visions du futur. C'est fascinant et effrayant à la fois. Comme une bouffée
de vide, une dépense d'énergie, noire bien sûr, avant le retour à la
lumière chaude des guirlandes de Noël.