LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 2 Mars 2013        
 
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :  
Le principe anthropique : CR de la conférence IESR/IAP de S Collin Zahn du 19 Fev 2013. (02/03/2013)
Nouveaux regards sur M31 : CR de la conférence SAF de D Valls-Gabaud le 13 Fev 2013. (02/03/2013)
Le boson de Higgs et le LHC : CR de la conférence IAP de B Mansoulié le 5 Fev 2013. (02/03/2013)
La météorite de Tcheliabinsk : De gros dégâts ! (02/03/2013)
Astéroïdes : 2012 DA14 nous a rasé les moustaches ce 15 Février 2013 ! (02/03/2013)
C/2011 L4 PANSTARRS : La comète de Mars 2013 ! (02/03/2013)
Les ceintures Van Allen : Une troisième vient d’être découverte ! (02/03/2013)
SARAL : Excellente coopération spatiale franco-indienne. (02/03/2013)
Curiosity :.Forage effectué ! (02/03/2013)
L’ESO :.Un nouveau type de galaxies. (02/03/2013)
Une planète en formation : Première observation directe au VLT. (02/03/2013)
Véga : Deux ceintures d’astéroïdes détectées ! (02/03/2013)
Les Rayons Cosmiques : De nouveaux indices sur leur origine. (02/03/2013)
Les trous noirs supermassifs : Une nouvelle méthode pour mesurer leur vitesse. (02/03/2013)
Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 38 :. Les touchantes de Mr Neuton. (02/03/2013)
Photos d'amateurs :.Les aurores polaires de Th Legault. (02/03/2013)
Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir de Mars avec un thème sur la physique quantique. (02/03/2013)
 
 
 
LA MÉTÉORITE DE TCHELIABINSK : DE GROS DÉGÂTS! (02/03/2013)
 
Quelle coïncidence, ce 15 Février 2013, jour où nous attendions le passage de l’astéroïde 2012 DA14, que de voir cet improbable météorite traverser le ciel russe et s’écraser avec fracas et dégâts dans la région de l’Oural à Tcheliabinsk, située à 1500km à l’Est de Moscou.
 
J’avais immédiatement pensé que c’était lié à l’astéroïde, mais de nombreux astronomes m’ont affirmé le contraire. Soit !
 
Alors, que s’est-il passé ?
 
Dans la matinée du 15 Février 2013, cette météorite a pénétré l’atmosphère et a brûlé en partie au dessus de cette ville avant de s’écraser dans un lac aux alentours (lac Chebarkul à 70km au SO de la ville).
 
 
 
La trajectoire allait du NE au SO avec un angle de 20° au dessus de l’horizon. La vitesse était estimée à 18km/s !
La taille de l’objet a été estimée à approximativement 17m (basée sur les fréquences sonores des infra sons émis) pour une masse originelle de 7000 à 10.000 tonnes.
L’explosion correspondait à 30 fois Hiroshima à 20km d’altitude. La trace faisait 500km de long.
 
C’est l événement le plus important depuis un siècle, depuis la Tungunska, aussi en Russie. Pas étonnant, la Russie est le pays le plus étendu au monde, près de 12 fuseaux horaires !.
 
 
 
La météorite a parcouru l’atmosphère pendant un temps relativement long : 30 secondes , avant de se briser et de produire de nombreuses ondes de choc.
Ce ne sont pas les fragments qui ont occasionné des blessures et dégâts , mais justement ces ondes de choc, que l’on peut entendre sur les vidéos ci dessous. Plus d’un millier de personnes aurait été blessé par des éclats de verre et écroulements de maisons.
 
De nombreux témoignages vidéo sont disponibles, on pourrait se poser la question, de pourquoi un si grand nombre, les gens avaient-ils prévu un tel événement. Et bien non ! En fait cela est lié au fait que la plupart des voitures nouvelles en Russie sont livrées avec des webcam qui filment en continu, pour des raisons de sécurité, disons.
 
Pourquoi ne l’a-t-on pas détecté à l’aide des programmes de surveillance d’astéroïdes ? Car il est trop petit et aussi parce qu’il provenait de la partie éclairée de la Terre et donc difficile à détecter en plein jour.
 
Vidéo montrant différentes vues de la météorite pénétrant l’atmosphère près de Tcheliabinsk.
 
Vidéo
 
 
 
 
 
Vidéo montrant les dégâts occasionnés par les ondes de choc.
 
Vidéo  
 
 
 
 
 
Vidéo montrant une animation de la trajectoire.
 
Dessin de la trajectoire calculé par Jorge I. Zuluaga et Ignacio Ferrin de l’Instituto de Fısica - FCEN, Medellın, Colombia
 
C : le centre de la ville de Tcheliabinsk
K : la ville de Korkin
L : le lac Chebarkul
BP : le point le plus lumineux de la trajectoire
FP : le point où la météorite s’est fractionnée.
 
 
© Jorge I. Zuluaga et Ignacio Ferrin
 
 
 
 
 
 
 
De nombreux fragments ont été trouvés. (une centaine)
Le fragment principal est probablement dans le lac.
La recherche de morceaux donne lieu à un marché noir important.
 
Il s’agirait d’une chondrite, météorite tout à fait ordinaire.
 
Ici on voit un des gros morceaux retrouvé de cette météorite présenté à l’Université de l’Oural.
 
 
Photo : © RIA Novosti / Pavel Lysizin)
 
 
 
 
Ne manquez pas la prochaine conférence mensuelle de la SAF donnée par le célèbre Jean Pierre Luminet dont le thème est :
Astéroïdes, Terre en danger ?  Mercredi 13 Mars 20H30 au FIAP 30 rue Cabanis Paris 14  entrée libre   ouverture 20H
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Une vidéo de la NASA sur la météorite et sur l’astéroïde DA14.
 
Airburst Explained: NASA Addresses the Russian Meteor Explosion par Univers today
 
Astronomers Calculate Orbit and Origins of Russian Fireball  par Universe today
 
L’ESA sur le sujet.
 
A preliminary reconstruction of the orbit of the Chelyabinsk Meteoroid en pdf
 
L’info vue par CNN.
 
Nombreuses photos et vidéos sur ce site russe.
 
Article du Figaro.
 
Les morceaux retrouvés sur ce site russe mais en anglais.
 
What exploded over Russia ? article de la NASA consacré principalement à l’étude des sons de la météorite.
 
 
 
 
 
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ASTÉROÏDES : 2012 DA14 NOUS A RASÉ LES MOUSTACHES LE 15 FÉVRIER 2013 ! (02/03/2013)
 
Comme annoncé précédemment, l’astéroïde 2012 DA14 a bien frôlé notre planète ce vendredi 15 Février entre 20H et 22h en France.
Il était imposant (50m près de 150.000 tonnes 27.000km d’altitude) et beaucoup espérait pouvoir l’apercevoir.
 
Ce fut notre cas à Plaisir (Yvelines) avec l’association VEGA, où nous avions sorti nos instruments , mais la soirée n’a pas été couronnée de succès malgré un ciel bienveillant.
 
 
 
Heureusement beaucoup d’autres ont réussi à photographier ce gros caillou.
Notamment nos amis du Pic du Midi qui ont pris plusieurs milliers d’images.
 
Voici une vidéo du Pic (de 21H à 21H15 heure de Paris) prise par François Colas, où l’on voit l’astéroïde surgir du coin inférieur droit de l’image et monter vers le coin supérieur gauche.
Vous remarquerez le passage d’une étoile filante vers la fin de la séquence.
(Observatoire de Paris / CNRS / IMCCE / OMP / F. Colas / S. Bouley / B. gaillard / C. Nitschelm)
  vidéo
 
 
 
 
 
Voici un graphique de sa trajectoire.
Ce sont les équipes de l’IMCCE qui sont chargées de suivre cet astéroïde.
 
Cet astéroïde a été découvert à l’observatoire de La Sagra, Andalousie, Espagne, le 22 février 2012 lors de son passage à 2,6 millions de kilomètres de distance.
Sa période : 366 jours, c’est un géocroiseur (en anglais NEA Near Earth Asteroid) de la famille des Apollos.
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’Observatoire de Paris publie de nombreuses photos et vidéos sur cette page spéciale.
 
Article du Parisien sur l‘événement.
 
Les news sur Tf1 du passage.
 
Article du Figaro.
 
 
 
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C/2011 L4 PANSTARRS : LA COMÈTE DE MARS 2013 ! (02/03/2013)
 
 
Dans la nuit du 5 au 6 juin 2011, une nouvelle comète a été découverte par hasard à l’aide du télescope Pan-STARRS 1, depuis l’observatoire du mont Haleakala, situé sur la deuxième plus grande île de l'archipel d'Hawaï : Maui.
Elle s’appelle C/2011 L4 (PANSTARRS) du projet Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System
 
 
 
Son passage au périhélie : 10 Mars 2013   À 0,3 UA  et 1 UA de la Terre.
Elle sera très visible (donc à l’œil nu) de Février à Mars (mag : -0,4) mais basse sur l’horizon (ouest)
 
Il s’agit d’une comète nouvelle et une fois passée dans notre ciel, repartira vers les espaces infinis….
 
Dessin : © Sky and Telescope  la comète 45 minutes après le coucher du Soleil.
 
 
 
 
L’observatoire de Paris publie ce commentaire :
 
Les prévisions d’orbite effectuées par Patrick Rocher, astronome à l’Institut de Mécanique Céleste de Calcul des Éphémérides IMCCE  de l’Observatoire de Paris, reposent sur les données de 1385 observations collectées dans le monde du 21 mai 2011 au 9 février 2013. Ils prennent en compte les effets induits par l’ensemble des planètes, du Soleil et la relativité générale d’Albert Einstein. L’incertitude résiduelle sur la position de l’astre est estimée à 0,34 seconde d’arc : 1/6000 du diamètre apparent de la Pleine Lune dans le ciel.
Au final, C/2011 passera à 164 millions de kilomètres de la Terre, mardi 5 mars à 11 heures 7 minutes 33 secondes, et à 45 millions de kilomètres de distance du Soleil, dimanche 10 mars à 5 heures 3 minutes et 12 secondes.
Les estimations de luminosité s’appuient sur 300 à 700 observations.
 
De nombreux chercheurs (dont nos fidèles amis Nicolas Biver, Jacques Crovisier, Patrick Rocher etc..) se mobilisent pour collecter le plus d’informations sur cette comète.
 
Voir les cartes du ciel de l’Observatoire de Paris.
 
 
 
Des photos de cette comète commencent à être diffusées sur le Net, en voici une prise sur le site de Michael Mattiazo.
 
Une photo prise le 28 Février 2013 d’Australie.
 
On voit bien les deux queues.
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Les éphémérides de la comète.
 
Une comète visible à l’œil nu en mars 2013
 
Le dossier comètes/astéroïdes sur ce site.
 
 
 
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LES CEINTURES VAN ALLEN : UNE 3ème VIENT D’ÊTRE DÉCOUVERTE ! (02/03/2013)
 
 
On se rappelle de l’article publié il y a quelques mois sur ce couple de sondes spatiales chargées d’étudier les ceintures de radiation de notre planète ; les RBSP (Radiation Belt Storm Probes).
Cela avait même donné lieu à un article et un interview que j’avais publié dans la revue l’Astronomie (Novembre 2012).
 
 
Et bien nos vaillantes sondes lancées en Août 2012, viennent de découvrir une troisième ceinture, jusque là encore inconnue.
 
Ce sont les scientifiques du JHUAPL (Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory du Maryland qui sont responsables de cette mission (comme Deep Impact ou Messenger).
 
C’est Nicky Fox (voir photo), la responsable scientifique de la mission que nous avions interviewée à l’époque, qui a révélé cette découverte lors d’une conférence de presse à la NASA.
 
Même 55 ans après leur découverte, les ceintures de radiation de la Terre sont capables de nous surprendre dira-t-elle.
 
 
 
On a observé cette 3ème ceinture pendant 4 semaines avant une puissante tempête solaire qui l’a annihilée.
 
On peut voir et télécharger une vidéo explicative de cette 3ème ceinture évanescente.
 
Ce sont les instruments (identiques) à bord des deux sondes, et notamment les REPT (Relativistic Electron Proton Telescope) qui ont réunis toutes les données à haute résolution sur ces ceintures.
 
On peut ainsi étudier en direct les changements et les évolutions de ces ceintures en fonction des activités solaires et en déduire les conséquences pour les différentes flottes de satellites frôlant ces zones dangereuses.
 
 
 
Vue en coupe des ceintures de Van Allen (en rouge) encerclant la Terre. (avant la découverte de la 3ème)
crédit NASA.
Découverte de la 3ème ceinture (jaune) située
au delà de la ceinture externe (outer)
Crédit: NASA/Van Allen Probes/GSFC
 
  Vidéo
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Documents diffusés lors de la conférence de presse de la NASA.
 
LASP instrument discovers a third radiation belt around Earth
 
Le site des RBSP au GSFC.
 
NASA's Van Allen Probes Discover a Surprise Circling Earth avec une vidéo explicative.
 
The Van Allen Probes.
 
 
 
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SARAL : EXCELLENTE COOPÉRATION SPATIALE FRANCO-INDIENNE. (02/03/2013)
 
 
 
Le satellite indien SARAL (acronyme de Satellite with ARgos and Altika) a été mis en orbite ce lundi 25 février 2013, depuis le centre spatial de Satish Dhawan, dans le sud de l'Inde. À son bord : un instrument de nouvelle génération, le radar Altika développé par le CNES, devrait permettre de mieux comprendre le climat.
Une fusée indienne PSLV-C20 s'est arrachée du sol du centre spatial de Satish Dhawan, ce lundi 25 février, à 17h31 (heure locale), 13h31 (heure de Paris), pour mettre en orbite le satellite SARAL. L'engin a été placé sur une orbite à près de 800 km d'altitude au bout de seulement 20 min de vol, sur la même orbite qu’ENVISAT, afin d'assurer pour l'altimétrie une continuité des observations sur le long terme.
A bord du satellite et pour la 1ere fois de l'histoire, le radar AltiKa, développé par le CNES, fonctionnera en bande Ka (35.75 GHz, 500 MHz). Une fréquence élevée qui devrait permettre à l'instrument de s'affranchir des perturbations ionosphériques mais aussi d'avoir une meilleure résolution spatiale et verticale. Il sera capable de fournir des mesures plus précises que ses prédécesseurs.
 
Crédit photo : ISRO.
 
 
 
Le CNES et l’ISRO (l’agence spatiale Indienne) réaffirment leur volonté de coopérer sur le long terme
 
Le CNES a développé la charge utile qui embarque plusieurs instruments dont Altika, le radar altimètre/radiomètre.
L’équipement de collecte de données ARGOS-3 fait aussi partie de cette mission.
La plateforme, a quant à elle été développée par l’ISRO.
 
 
 
Objectifs à terme :améliorer l'observation des glaces, des zones côtières et des étendues d’eaux continentales.
 
 
Vidéo du décollage.  
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Lancement du satellite SARAL en Inde lundi 25... par CNES
 
 
 
 
 
 
 
 
Quelles sont donc les principales fonctions de SARAL ?
 
Et tout d’abord qu’appelle-t-on altimétrie ?
 
L’altimétrie spatiale est une technique d’observation qui consiste à mesurer la topographie de surface (des surfaces d’eau essentiellement) depuis un satellite.
 
Le principe:
 
 
Un radar altimètre qui mesure le temps de trajet aller-retour d’un « écho » émis par le satellite et réfléchi par la surface d’eau
Un système d’orbitographie précise qui détermine la position exacte du satellite
Différents éléments pour apporter les corrections nécessaires : radiomètre
 
Quelques spécificités à garder en tête:
 
Un satellite en ‘orbite basse’: défile autour de la Terre, pour avoir une couverture globale mais revisite d’un même point tous les 35 jours (pour SARAL)
Technique qui donne –aujourd’hui- un « profil » et non une carte: nécessaire combinaisons de plusieurs satellites
« tâche au sol » vue par le radar: ~3 km de diamètre: le relief des vagues est lissé
Précision extrême de la mesure: quelques centimètres sur la hauteur de mer!
 
 
 
 
L’altimétrie radar par satellite est une technique employée en océanographie pour mesurer de manière globale le niveau de la mer.
Les données fournies sont indispensables pour comprendre la circulation océanique et sa variabilité.

 
 
Pour la 1ere fois de l'histoire, le radar AltiKa, développé par le CNES, fonctionnera en bande Ka (35.75 GHz, 500 MHz).
Une fréquence élevée qui devrait permettre à l'instrument de s'affranchir des perturbations ionosphériques mais aussi d'avoir une meilleure résolution spatiale et verticale.
En clair, il sera capable de fournir des mesures plus précises que ses prédécesseurs tout en étant plus compact.
Objectifs à terme : améliorer l'observation des glaces, des zones côtières et des étendues d’eaux continentales.

Combinées aux données du satellite Jason-2, les données de l'instrument Altika permettront d’assurer la continuité du service rendu auparavant par le « couple » Jason-1/Envisat.
 
 
 
Le satellite SARAL, embarque également l'instrument Argos-3 dont la mission rejoint finalement celle d'Altika dans l'objectif de promouvoir l'étude de l'environnement depuis l'espace.
 
Une vue de SARAL dans la clean room indienne.
 
C’est Juliette Lambin du CNES qui est responsable du programme. Nos lecteurs la connaissent bien, elle avait déjà participé au programme Jason.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de la mission SARAL au CNES.
 
Utilisation de l’altimètre pour mieux comprendre le climat par le CNES.
 
SARAL sur le site de l’Earth Observation.
 
CNES Ocean Program Status par J Lambin présentation pdf.
 
 
 
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CURIOSITY : .FORAGE EFFECTUÉ ! (02/03/2013)
Photos : NASA/JPL/Caltech/MSSS
 
La zone choisie, appelée Yellowknife Bay est pleine de craquelures et de sillons en forme de veines ; elle comporte aussi beaucoup de petites sphérules minérales. On pense que l’eau devait couler à cet endroit autrefois
 
 
Le spectro est en position de mesure avant de mettre la foreuse en action 
crédit Ken Kremer/NASA
Le 8 Février 2013, premier forage Un trou
de 16mm de diamètre et de 64mm de profondeur
crédit NASA
 
 
 
Une animation gif du forage.
 
La poudre va être analysée par CheMin et SAM
 
 
Le premier prélèvement est dirigé vers Chemin et SAM après passage dans le tamis de Chimra.
 
Après le passage au tamis de 150 micron, Chimra fractionne la poudre en deux parties et le bras articulé les dépose dans les orifices des laboratoires CheMin et Sam.
 
CheMin, est spécialisé dans la chimie et la minéralogie
Il contient 74 récipients, permettant chacun une analyse: l'une en diffraction X, qui renseigne sur sa structure cristalline, et l'autre en fluorescence X, pour déterminer ses éléments chimiques.
 
Sam (Sample Analysis at Mars), contient plusieurs instruments : chromatographe en phase gazeuse et spectromètre de masse.
 
 
 
 
 
Bientôt les résultats de ces analyses chimiques, on les attend avec impatience !
 
 
 
Watery Science ‘Jackpot’ Discovered by Curiosity de nos amis de Universe today.
 
Voir aussi l’excellente chronique d’Emily Lakdawalla de la planetary society
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
 
Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.
 
Le site de la mission au JPL
 
Le site de la mission à la NASA.
 
Les images brutes de Curiosity.
 
La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.
 
 
Les meilleures images prises par Curiosity
 
Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.
La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.
 
 
 
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L’ESO : UN NOUVEAU TYPE DE GALAXIES ! (02/03/2013)
Crédit photo : CFHT/ESO/M. Schirmer
 
Une nouvelle catégorie de galaxies a été identifiée en utilisant des observations du Très Grand Télescope, le VLT, de l’ESO, du télescope Gemini Sud et du Télescope Canada-France-Hawaï (CFHT).
 
Surnommées « les galaxies Haricot vert » (green bean galaxies) du fait de leur apparence verte peu commune, ces galaxies brillent dans la lumière intense émise depuis les environs de monstrueux trous noirs et sont parmi les objets les plus rares de l’Univers.
 
 
 
La plupart des galaxies ont un immense trou noir en leur centre, celui-ci fait briller toute la matière qu’il y a autour avant d’être avalée. Dans le cas de cette galaxie un peu spéciale, c’est toute la galaxie qui brille et non pas seulement la partie centrale.
 
Et il se trouve que cette galaxie brille dans le vert, et ayant aussi une forme bizarre, elle a été baptisée ironiquement galaxie haricot vert. Son vrai nom : J224024.1−092748 ; elle est située dans le Verseau à 3,7 milliards d’années lumière de nous.
 
C’est l’astronome Mischa Schirmer de Gemini Sud qui fit cette découverte (de son bureau en Allemagne!) et se mit sur la piste de la couleur verte.
 
 
 
 
Pendant cette recherche il découvrit une douzaine d’autres galaxies similaires ; elle sont rares et lointaines.
 
À quoi donc peut être due cette colorisation ?
 
Normalement le TN central ionise une faible région proche du centre, dans le cas de ces galaxies la région brillante est énorme.
 
C’est l’Oxygène ionisé qui brille dans le vert donnant ainsi cette belle couleur.
 
Les astronomes ont noté un autre phénomène bizarre ; il semble que le TN central soit moins actif que ce que l’on attendait. On pense que les régions qui brillent seraient un écho du passé, lorsque le TN était beaucoup plus actif. Il décroît d’activité maintenant et il ne reste plus que ces restes de rayonnements.
 
Ce type de galaxies pourraient indiquer un type de galaxies où le TN central perd de son activité et serait peut être en train de disparaître ou de s’éteindre.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’article scientifique correspondant.
 
 
 
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UNE PLANÈTE EN FORMATION : PREMIÈRE OBSERVATION DIRECTE AU VLT. (02/03/2013)
 
 
Des astronomes utilisant le VLT ont obtenu ce qui est probablement la première observation directe d’une planète en formation encore enfouie dans son épais disque de gaz et de poussière. Si cette découverte est confirmée, elle permettra de faire considérablement progresser notre compréhension des mécanismes de la formation planétaire et donnera aux astronomes la possibilité de tester les théories en vigueur au regard d’une cible observable.
 
À cette occasion l’ESO publie un communiqué dont nous extrayons cette partie :
 
 
Une équipe internationale pilotée par Sascha Quanz (ETH Zurich, Suisse) a étudié le disque de gaz et de poussière entourant la jeune étoile HD100546, une de nos relativement proches voisines située à 335 années-lumière de la Terre.
Sascha Quanz et ses collaborateurs ont été surpris de découvrir ce qui semble être une planète en cours de formation, encore enfouie dans le disque de matière entourant la jeune étoile.
Cette planète potentielle serait une géante gazeuse semblable à Jupiter.
 
« Jusqu'à présent, la formation planétaire a principalement été un sujet étudié par des simulations informatiques, » explique Sascha Quanz. « Si notre découverte est véritablement une planète en formation, alors, pour la première fois, les scientifiques seront capables d'étudier le processus de formation planétaire et les interactions d'une planète en formation avec son environnement natal, à un stade empiriquement très jeune. »
 
 
Cette image composée montre une vue prise par le télescope spatial NASA/ESA Hubble (à gauche) et par le système NACO du VLT de l'ESO (à droite) du gaz et de la poussière autour de la jeune étoile HD 100546. L'image en lumière visible de Hubble montre le disque de gaz et de poussière qui entoure l'étoile. La nouvelle image infrarouge du VLT d'une petite partie du disque montre une candidate protoplanète.
 
Crédit:
ESO/NASA/ESA/Ardila et al.
 
 
 
 
HD 100546 est un objet bien étudié et l'on suppose déjà qu'une planète géante est en orbite à une distance d'environ six fois la distance Terre-Soleil.
La nouvelle planète potentielle est située dans les régions périphériques du système, environ dix fois plus loin (70 fois plus loin que la Terre l'est du Soleil).
La planète potentielle autour de HD100546 a été détectée comme une tache faible située dans le disque circumstellaire grâce à l'instrument d'optique adaptative NACO sur le VLT de l'ESO, combiné à une technique d'analyse des données innovantes.
Les observations ont été réalisées avec le coronographe de NACO qui fonctionne dans le proche infrarouge et qui supprime la lumière brillante de l'étoile à l'endroit de la protoplanète potentielle .
 
Selon la théorie en vigueur, les planètes géantes grossissent en absorbant du gaz et de la poussière qui restent suite à la formation d'une étoile . Les astronomes ont détecté plusieurs structures dans la nouvelle image du disque autour de DD100546 qui confirmeraient l'hypothèse de cette protoplanète. Les structures dans le disque circumstellaire riche en poussière, qui pourraient être créées par les interactions entre la planète et le disque, ont été observées à proximité de la protoplanète détectée. Il y a aussi des signes indiquant que les environs de la protoplanète sont potentiellement réchauffés par le processus de formation.
 
Adam Amara, un autre membre de l'équipe, est très enthousiasmé par cette découverte. « La recherche d'exoplanètes est l'une des frontières de l'astronomie parmi les plus excitantes. Réaliser directement des images de planètes est encore un nouveau champ qui bénéficie grandement des récentes améliorations des instruments et des méthodes d'analyse de données. Pour cette recherche, nous avons utilisé des techniques d'analyse de données développées pour la recherche cosmologique, ce qui montre que le croisement des idées entre les différents champs de recherche peut conduire à des progrès extraordinaires. »
Bien que la protoplanète soit l'explication la plus probable pour ces observations, les résultats de cette étude nécessitent de poursuivre les observations afin de confirmer l'existence de la planète et écarter d'autres scénarios plausibles. Parmi les autres explications, il est possible, bien que peu probable, que le signal détecté provienne d'une source d'arrière-plan. Il est aussi possible que le nouvel objet détecté ne soit pas une protoplanète, mais une planète déjà complètement formée, éjectée de son orbite originelle plus proche de l'étoile. Quand il sera confirmé que le nouvel objet autour de HD 100546 est bien une planète en formation, enfouie dans son disque originel de gaz et de poussière, il deviendra alors un laboratoire unique pour étudier le processus de formation d'un nouveau système planétaire.
 
 
Cette recherche a été présentée dans un article intitulé "A Young Protoplanet Candidate Embedded in the Circumstellar disc of HD100546", par S. P. Quanz et al., publié en ligne dans l'édition du 28 février de l' Astrophysical Journal Letters.
 
L'équipe est composée de Sascha P. Quanz (ETH Zurich, Suisse), Adam Amara (ETH), Michael R. Meyer (ETH), Matthew A. Kenworthy (Sterrewacht Leiden, Pays-Bas), Markus Kasper (ESO, Garching, Allemagne) et Julien H. Girard (ESO, Santiago, Chili).
 
 
 
 
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VÉGA : DEUX CEINTURES D’ASTÉROÏDES DÉTECTÉES ! (02/03/2013)
(crédit image : NASA/JPL/Caltech)
 
Les télescopes spatiaux Spitzer et Herschel ont découvert une très grande ceinture d’astéroïdes autour de cette étoile très brillante du ciel de l’hémisphère N, et aussi une plus petite.
 
On se rappelle que l’on avait aussi découvert une ceinture similaire pour Fomalhaut il y a peu.
 
 
Cette découverte rend ce système autour de Véga similaire (quoique beaucoup plus grand) à notre système solaire avec ses deux ceintures : la ceinture principale entre Mars et Jupiter et la ceinture de Kuiper au delà de Neptune.
 
Ces deux ceintures autour de Vega ont été dénommées ceinture chaude et ceinture froide, et on échafaude des hypothèses sur ce qui pourrait maintenir cet espace entre ces deux ceintures.
Très probablement la gravité provenant de l’existence de planètes multiples.
 
 
 
 
 
 
Cette découverte confirme ce que l’on pensait ; les planètes multiples sont communes parmi les systèmes planétaires hors de notre système solaire.
 
Véga et Fomalhaut sont aussi similaires d’une autre façon, ils ont tous les deux, deux fois la masse solaire et sont donc plus chaudes et brillent dans le bleu. Elles sont aussi toutes deux relativement proches : 25 années lumière et relativement jeunes entre 600 millions d’années pour Véga et 400 millions pour Fomalhaut.
 
Spitzer et Herschel ont détecté les IR émis par la poussière de ces bandes autour de ces deux étoiles.
Ces bandes peuvent être constituées d’astéroïdes ou de morceaux de comètes.
 
Ces deux ceintures autour de Véga contiennent beaucoup plus de matière que nos propres ceintures, car l’étoile est plus jeune que notre Soleil et que son système planétaire n’a pas encore eu le temps de « faire le ménage » parmi toutes ces poussières.
D’autre part, au départ il y avait plus de matière (gaz et poussières) présente (étoile plus grosse).
 
 
On remarquera aussi que la distance entre les deux ceintures pour Véga et Fomalhaut correspondent proportionnellement à la istance entre la ceinture principale et la ceinture de Kuiper de notre système solaire. (un rapport de 1 à 10 : la ceinture externe étant située 10 fois plus loin de son étoile que la ceinture interne).
 
Le gap entre les deux disques contiennent certainement plusieurs planètes dont des « Jupiter » qui ont eu le temps de nettoyer leurs orbites de tous ces débris.
 
Il ne reste plus qu’à les trouver ou les imager, ce qui sera un peu plus compliqué !
 
 
 
 
 
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LES RAYONS COSMIQUES : DE NOUVEAUX INDICES SUR LEUR ORIGINE. (02/03/2013)
 
 
De nouvelles observations très détaillées des vestiges d'une supernova âgée d'un millier d'années ont été effectuées à l'aide du Très Grand Télescope de l'ESO (VLT).
Elles fournissent des indices concernant l'origine des rayons cosmiques.
Pour la toute première fois, les observations indiquent la présence de particules se déplaçant à grande vitesse dans les restes de la supernova, qui pourraient être les précurseurs de ces rayons cosmiques.
 
Les résultats de cette étude sont à paraître dans l'édition du 14 février 2013 de la revue Science.
 
Un peu d’Histoire : en l’an 1006, une nouvelle étoile apparut dans les cieux de l’hémisphère Sud, elle était beaucoup plus brillante que Vénus. Elle était même bien visible en plein jour. C’était bien entendu une Super Nova, elle porte un nom évident : SN 1006.
On peut toujours voir le reste dans le ciel dans la constellation du Loup (photo de gauche).
 
Images de gauche à droite :
·        reste de SN1006 en radio (rouge), X (bleu) et visible (jaune).
·        Détail de l’onde de choc prise par Hubble où se situe le carré ; la matière de la SN entre en collision avec le milieu interstellaire.
·        Détail du carré où l’on voit les détails de l’image VIMOS en plusieurs petites régions donnant un spectre.
·        Une largeur de raie spectrale avec de nombreuses variations, ce qui indique la présence de protons de haute énergie.
Crédit: ESO, Radio: NRAO/AUI/NSF/GBT/VLA/Dyer, Maddalena & Cornwell, X-ray: Chandra X-ray Observatory; NASA/CXC/Rutgers/G. Cassam-Chenaï, J. Hughes et al., Visible light: 0.9-metre Curtis Schmidt optical telescope; NOAO/AURA/NSF/CTIO/Middlebury College/F. Winkler and Digitized Sky Survey.
 
 
On a longtemps suspecté ces restes de SN comme étant des sources de rayons cosmiques, ces particules de très haute énergie ayant leur origine en dehors du système solaire et voyageant à une vitesse proche de celle de la lumière. Mais jusqu’à présent on n’avait aucun détail sur ce processus.
 
 
C’est le Max Planck Institute for Astronomy de Heidelberg qui est à l’origine de cette étude sur le VIMOS du VLT.
Ils se sont intéressés à SN 1006 et en particulier à son onde de choc et à la propriété du gaz situé dans cette zone.
Ils ont pu créer une carte de cette zone gazeuse et surtout de la partie interface entre les restes de la SN et le milieu interstellaire.
 
Ils ont mis en évidence des protons extrêmement rapides (appelés superthermiques) dans la région de l’onde de choc qui interagissent avec la matière de l’onde de choc et acquièrent ensuite encore plus d’énergie pour devenir des cosmiques.
 
Une étude d’autres restes de SN va être menée pour vérifier cette hypothèse.
 
 
 
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LES TROUS NOIRS SUPERMASSIFS : UNE NOUVELLE MÉTHODE POUR MESURER LEUR VITESSE . (02/03/2013)
 
 
 
Deux télescopes spatiaux se sont associés afin d’étudier le cœur de la galaxie NGC 1365 et en particulier son trou noir central.
 
Ce sont les télescopes :
·        XMM Newton en X de l’ESA
·        NuSTAR (NASA's Nuclear Spectroscopic Telescope Array) aussi en X mais pas dans la même gamme de la NASA.
 
Le premier « voit » les basses énergies X jusqu’à 10keV, le deuxième, des énergies plus fortes jusqu’à 79keV.
 
Crédit image : JPL/Caltech
 
 
 
 
On sait que des TN supermassifs sont situés au centre de la plupart des grandes galaxies et les scientifiques pensent que l’évolution de ces galaxies est liée à l’évolution de leur TN.
La vitesse de rotation de ce TN est l’image de l’histoire de sa formation.
Il absorbe de plus en plus de matière et tourne de plus en plus vite. Mais la vitesse de rotation peut aussi augmenter lors de la fusion de deux galaxies et donc de leurs TN centraux.
Mais il est aussi possible que si l’apport de matière est irrégulier et arrive par jets, que cela induise une vitesse plus faible.
 
Une façon d’étudier ce phénomène est de s’intéresser aux jets de rayons X émis au niveau de l’horizon des évènements.
 
Les atomes de Fer chauffés produisent une signature spécifique dans le domaine des X qui est détectée dans la rotation du TN.
 
 
 
Il existe deux modèles pour la rotation des TN.
 
On analyse la signature X de la lumière du disque d’accrétion, on recherche particulièrement l’empreinte du Fer (le pic que l’on voit sur les deux graphes). La finesse de ce pic est une indication importante.
 
Le modèle de rotation du haut de la figure prétend que la partie supérieure du spectre est perturbée par des effets de distorsion de l’immense gravité du TN.
 
L’autre modèle, prétend que des nuages de gaz près du TN provoqueraient eux aussi une distorsion.
Les données de NuSTAR/XMM ont éliminé ce dernier modèle.
 
Crédit image : NASA/JPL/Caltech
 
 
 
C’est bien le champ gravitationnel qui perturbe le spectre en énergie. Plus la matière se trouve proche et plus le champ gravitationnel du TN devient puissant et plus la distorsion spectrale est grande et plus le TN tourne vite.
 
 
Les scientifiques se sont intéressés particulièrement à NGC 1365. Voir une vue de NGC 1365 prise par Hubble.
Pendant près de 36 heures ces deux télescopes spatiaux ont observé simultanément cette galaxie et ont détecté les rayons X dans ces diverses longueurs d’onde.
 
Le TN central de NGC 1365 a une masse de 2 millions de Soleil et sa vitesse de rotation obéit à la théorie de la gravitation d’Einstein.
 
Les mesures ont été effectuées sur son TN central et données lieu à un article dans Nature.
 
Ces monstres situés au centre des galaxies (de quelques millions à quelques milliards de masses solaires) ont été formés comme des petites graines dans l’Univers primordiale et ont grossi de plus en plus au fur et à mesure qu’ils avalaient la matière aux alentours.
Même lors de collisions de galaxies, les TN centraux se sont additionnés.
 
Ils sont entourés de disques d’accrétion , la relativité générale d’Einstein prévoit que, plus un TN tourne vite et plus la distance de son disque d’accrétion au TN est faible et plus le spectre des rayons X du TN va être déformé.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de la mission Nustar.
 
Le site de XMM-Newton.
 
L’information vue par l’ESA.
 
NASA's NuSTAR Helps Solve Riddle of Black Hole Spin
 
A rapidly spinning supermassive black hole at the centre of NGC 1365  article de Nature.
 
Des Rayons X Distordus pour Mesurer la Vitesse de Rotation des Trous Noirs
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (02/03/2013)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 34 « cogito ergo sum » …  Descartes:.   (06/04/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 36 :. Les premières académies « nullus in verba »  (10/10/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 37 :. « natura abhorret vacuum » (19/12/2012)
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PARTIE 38 :. LES TOUCHANTES DE MONSIEUR NEUTON (1/2)
 
 
Neuton était le nom francisé de Newton par Fontenelle (Bernard Le Bouyer de … ) lorsque le brillant savant britannique fut reçu à l’Académie des Sciences de France par Maupertuis.
Fontenelle, qui habitait Marly, fit en 1727 l’éloge funèbre de Newton devant l’Académie Française dont je possède un exemplaire.
 
Souvent les découvertes de prestigieux savants furent préparées, souvent précédées, par d’obscurs prédécesseurs ou de moindre notoriété.
Stephen Hawking fit même écrire en 2004 un livre « Sur les épaules de Géants » (Copernic, Galilée, Kepler, Newton et Einstein) où il confesse que ses propres découvertes doivent beaucoup à ses dignes prédécesseurs.
 
Sans réduire l’immense prestige de Newton, celui ci n’échappa pas à la règle qu’il s’agisse de mathématiques, d’optique ou de la construction du célèbre télescope.
 
Collection B Lelard
 
 
 
Dans l’air du temps l’attraction des planètes par le Soleil était à la mode. Déjà Giovanni Borelli (1608, 1679), adepte de Galilée et son successeur à la chaire de mathématiques à Pise, voulut résoudre le problème du mouvement circulaire des planètes autour du Soleil.
Il avait rencontré Galilée dans sa jeunesse et publié « Theoria Medicearum planetarum ex causis physicis deducta ».
 
Dans ce premier ouvrage de commentaires sur les découvertes de Galilée Borelli s’intéressa aux causes du mouvement des satellites de Jupiter qu’il généralisait aux planètes tournant autour du Soleil.
Il pensait que les planètes étaient mues par 3 forces : un instinct naturel les attirait vers le Soleil, une force tangentielle émanant des rayons du Soleil (idée de Képler), tendance des corps à s’éloigner du Soleil (force centrifuge).
 
Pour résumer : les planètes se déplaçaient suivant des orbites permanentes en étant en équilibre. Newton reprendra l’idée 20 ans plus tard.
 
James Gregory (1638, 1675), professeur à l’université de Saint Andrews en Écosse  fut également un astromath oublié.
Pourtant il fut tout autant mathématicien (aire sous la courbe –fondement du calcul intégral repris par Newton-, fonction arctangente et premiers développements en série de fonctions qui seront repris par Taylor et MacLaurin, premiers dilemmes des étudiants en classes préparatoires aux concours des Écoles Grandes) et astronome car en 1663 il inventa le télescope à réflexion avec un miroir concave … que reprendra 8 ans plutard Newton.
Il faut dire que Gregory ne trouva pas d’opticien capable de polir le miroir. La première évocation du télescope à miroirs réfléchissant est dans son traité « Optica Promota » publié en 1663. Gregory trouva aussi la méthode de calcul de la distance Terre-Soleil à partir du transit de Vénus, calcul qui sera mis en pratique par  Haley et avant lui par Horrocks.
 
 
 
L’idée d’un télescope à miroir venait de Giovanni Francesco Sagredo, astromath vénitien, ami de Galilée, qui pensait qu’un miroir concave réduirait l’aberration sphérique sans aberration chromatique car une lunette se comporte comme une chambre noire avec des aberrations à l’entrée des rayons.
Cesare Caravaggi puis Niccolo Zucchi avaient tenté sans succès un assemblage de miroirs.
L’idée première d’un miroir concave en optique revenait même à Alhazen (Bassora 965, Caire 1040).
Un contemporain va tenter sans grand succès de construire un tel télescope : Robert Hooke. Ce touche à tout (1635, 1703) dont il n’existe pas de portrait fiable, en observant des fossiles va en déduire une théorie de l’évolution biologique bien avant Darwin.
 
Il est connu pour l’invention du microscope, des premiers dessins d’insectes invisibles (ses dessins de puces ornent encore les livres de sciences en Angleterre et les affiches du Musée des Sciences de Londres) et d’une théorie ondulatoire de la lumière. Hooke dira même que la matière chauffée devient en expansion et que des « particules » (pour la premières fois prononcées !) de l’air sont séparées par des distances relativement grandes.
De l’observation des puces Hooke aurait pu trouver l’origine de la peste qui ravageait Londres (été 1665, 75.000 morts)  après avoir été ravagé par le Grand Incendie (5 septembre 1666) (Hooke sera un temps Grand Surveillant des départs de feu à Londres).
 
Des expériences de Galilée il déduisit que l’attirance vers le sol des corps « graves », c’est à dire « lourds » en français, est une loi physique en « inverse square law » : en raison de l’inverse du carré de la distance. Newton reprendra l’expression et les calculs. En fait Galilée constatait qu’en lâchant un objet sa vitesse de départ était nulle et qu’en arrivant au sol elle n’est plus nulle. Donc la vitesse varie continûment pendant la chute : elle sera donc proportionnelle au temps écoulé depuis le début de la chute. Soit :
distance = constante X temps écoulé            la constante sera   :   g = 9,81 m.s-2
 
Newton utilisera l’accélération et non la vitesse comme Descartes et Galilée. Il en déduira, selon l’idée de Hooke et de Huygens une loi en inverse carré. Lagrange reformulera la loi de Newton « sur les graves » et Einstein, fort de la vitesse finie de la lumière après l’expérience en 1887 de Michelson Morley, abandonnera la notion de force au profit de la déformation de l’espace-temps de Minkovsky. Ainsi va l’évolution des théories.
 
 
 
Hooke s’appliqua en astronomie et voulut résoudre le calcul de la longitude en mer par la construction d’un pendule embarqué.
Il inventa pour cela le ressort hélicoïdal, puis  le ressort à spirale 15 ans avant Huygens, allant jusqu’à construire une montre de poche (sans atteindre la fiabilité et la précision du chronomètre de marine de Harrison).
Il perfectionna sa montre en inventa l’ancre d’échappement qui règle la roue dentée de mouvement principal.
 
Parmi les challenges qu’Hooke se fixait : il voulut calculer les distances entre étoiles (hors le Soleil)  avec l’étoile Gamma Dragonis en utilisant la méthode de parallaxe :
 
 
La variation de l’angle de visée p d’où est vue l’étoile suivie à 6 mois d’intervalle à partir d’une étoile de référence ( g du Dragon) donne une approximation :
d (en parsec) = 1/p (en arcsec) si la distance de l’étoile de référence avoisine le parsec.
 
Mais la lunette de Hooke n’eut pas la précision de séparation suffisante. Bessel reprendra le principe 150 ans plus tard.
 
 
Dans les illustrations de son traité « Micrographia » on trouve un curieux dessin rapprochant l’amas des Pléiades avec des cratères lunaires ainsi que l’ombre des anneaux de Saturne avant Huygens.
 
 
 
 
 
 
 
 
Hooke découvrit avec un instrument (les Romains connaissaient la particularité d’Alcor et Mizar pour sélectionner leurs tireurs d’élite à l’arc) la première étoile double : Gamma Arietis (le Bélier). 588.000 suivront lors de l’implantation des lunettes de 17 mètres de focale financées par les mécènes milliardaires américains et européens à la fin du XIX ième siècle.
 
Ainsi les nombreuses découvertes de Hooke provoquèrent de longs conflits avec Newton dont les partisans brûlèrent tous les portraits de Hooke afin d’effacer les prémices des découvertes du Grand Maître de Trinity College.
Jaloux. Le portrait ci dessus a été reconstitué à partir des mémoires des contemporains.
 
John Wallis (1616, 1703) fut le mathématicien qui prépara les théories des calculs infinitésimaux de Newton et Leibniz.
Il inventa pour cela le symbole     
et surtout  dont le 8 renversé vient d’une déformation du « 1000 » des Romains qui désignaient pour eux les plus grandes quantités possibles (« infini » vient du latin « finitus », fini d’où « infini » sans fin).
 
 
 
Wallis étudia d’abord en 1632 à l’Emmanuel College à Cambridge où, un temps intéressé par la biologie, il découvrit la circulation du sang après William Harvey. Après un passage au Queens’ College (que nous avons visité en 2011) il devint scribe non votant à la très religieuse Westminster Assembly ce qui lui fit connaître les techniques mathématiques de cryptage à clés variables (inspiré des travaux de François Viète) des arrêts et comptes rendus de séances.
Ses cryptages étaient réputés incassables. Lointain prédécesseur d’Alan Thuring.
En 1643 il rejoint la Royal Society dans la section « mathématiques » dont il fut un des fondateurs avec Wren et lord Brouncker.
 
 
 
Wallis y rencontra William Oughtred’s qui fut alchimiste, astrologue (pour gagner sa vie avec les naïfs), franc maçon (pour une religion des hommes) et mathématicien (pour sa véritable passion). Oughtred inventa la règle à calcul circulaire, construisit des cadrans solaires au point de créer une sorte de société avec l’horloger Elias Allen lui même constructeur d’instruments scientifiques (comme des lunettes astronomiques).
Ougthred publia, entre autres, Clavis Mathematicae (The Key to Mathematics), en 1631, livre qui inspira beaucoup Wallis et surtout Newton.
 
 
 
Ordonné prêtre en 1640 Wallis fut professeur de géométrie, la partie reine des mathématiques à Oxford du temps où le chancelier de l’Université était Oliver Cromwell le régicide.
Ses travaux portent sur la géométrie analytique (coniques) et l’analyse « infinie », d’où le terme « infinitésimal », le calcul de la longueur d’un arc de courbe (appelé « rectification ») et véritable origine des travaux de Newton sur les dérivées.
Il publie en 1655 « Arithmetica infinitorum » traitant notamment de ce que nous appelons la convergence des séries.
Il résoudra la quadrature de la cycloïde, de la cissoïde, de la conchoïde et des calculs des barycentres.
La même année il publie aussi « Tractatus de sectionibus conicis » où il est le premier à énoncer une conique sous forme d’une courbe algébrique du second degré :
                y2 = px  (parabole)   et   a2y2 = px ± b2x2  (ellipse ou hyperbole)
 
 
En 1668 la Royal Society lance un concours sur la détermination des « collisions de corps ».Wallis, Wren et Huygens trouvent la solution :
 
 
 
 
 
 
 
Mais Wallis trouve une solution qui le conduira au centre de gravité puis à la conservation du moment cinétique, si utile dans la connaissance de la dynamique des nuages moléculaires :
                                                (m masse et v vitesse du corps incident)
 
 
Newton reprendra ces travaux en les formalisant et les généralisant.
Wallis, géomètre, reprendra les propriétés des triangles semblables après Pythagore, Thabit Ibn Qurra et al Tusi en affirmant que l’aire supérieure d’un triangle n’a pas de limite, introduisant en cela la découpe des aires sous les courbes.
Wallis a été champion de calcul mental (extraire la racine 27 ième d’un nombre de tête devant la Royal Society, son record : racine 57 ième de tête).
 
 
 
Parmi ses paris figure la construction de la conoïde :
 
 
 
 
 
 
 
 
Ces courbes résultent de la trace d’une droite suivant une section de volume, courbe utiles aujourd’hui pour imaginer des univers parallèles.
 
 
 
Wallis avait pour ami l’architecte Christopher Wren (1632, 1723). Celui ci reconstruisit 52 églises détruites lors du Grand Incendie de 1666 ainsi que la cathédrale Saint Paul, le Royal Naval College de Greenwich et la façade sud d’Hampton Court.
 
Wren était aussi bien plus qu’un scientifique appliquant des méthodes : un savant regroupant des connaissances.
 
 
 
Il fut astronome, géomètre, mathématicien, physicien. Ses travaux furent admirés (copiés ?) par Newton et Pascal.
Wren fut aussi un des fondateurs de la Royal Society où circulaient les idées et découvertes du moment.
Il inventa le micromètre accolé aux objectifs des lunettes avec un fil d’araignée pour mesurer précisément les distances angulaires (très utiles pour les étoiles doubles).
Il étudia le magnétisme terrestre dont il cherchait les variations pour déterminer la fameuse longitude des marins.
Il tenta des injections sanguines sur des chiens (ayant déjà l’idée des futures transfusions dont le premier essai sur l’homme eut lieu en 1667 par Jean Baptiste Denis).
Wren, avec la lunette de 11 mètres de Neile découvrit les anneaux de Saturne, mais ne publia qu’après Huygens.
 
En 1668 il calcula la longueur de l’arc de la cycloïde en ajoutant des aires de rectangles, en progression géométrique, inscrits dans le cercle en mouvement : le calcul intégral est bien là.
Inventant l’usage du pluviomètre il mit au point avec Hooke une station météo avec des instruments mesurant la température, l’humidité, la pression atmosphérique.
Il commença avec Hooke un traité sur le mouvement des planètes dans le vide autour du Soleil en reprenant les lois de Képler avec un mouvement rectiligne accéléré au voisinage du Soleil.
 
Halley, tenu au courant à la Royal Society, en parla à Newton qui approfondira le sujet dans « Principia Mathematica Philosophiae ».
 
Robert Hooke disait de Wren : « Since the time of Archimedes there scarce ever met in one man in so great perfection such mechanical hand and so philosophical mind » ! Nombre de ses idées furent conservées par la loge maçonnique Antiquity N2 du Grand Lodge of England.
 
Jeremiah Horrocks (1618, 1641), comme ses glorieux contemporains étudia à Cambridge et fut le premier astronome à démontrer que la Lune tournait autour de la Terre en suivant une ellipse et à prédire le transit de Vénus de 1639.
 
Avant Halley il déduisit des lois de Képler que les trajectoires des comètes étaient des ellipses.
A la fin de sa courte vie il étudia le phénomène des marées et l’influence de la Lune avant Laplace.
Il est considéré comme « The Father of British Astronomy ».
Grâce à son père et à ses oncles, constructeurs d’horloges à Liverpool, il disposa de tous les outils pour construire une lunette.
 
 
En étudiant les tables astronomiques de Lansberge (astronome hollandais 1561, 1632) Horrocks calcula qu’un transit de Vénus aurait lieu l’après midi du  24 novembre 1639.
Il fabriqua alors un hélioscope. Malgré un temps nuageux il put dessiner par projection le premier transit observé.
 
Avec les mesures prises vers Manchester par son ami d’enfance William Crabtree Horrocks calcula le diamètre de Vénus ainsi que la distance Terre Soleil.
Il trouva 0,69 UA, remarquable résultat compte tenu de l’instrumentation, de la météo et d’une première expérimentation.
Horrocks écrivit son expérience dans « Venus in sole visa », Vénus vue dans le Soleil.
Ses papiers furent publiés par  l’astronome  Polonais Lithuanien Hevelius 20 ans plus tard mais le calcul de Horrocks hanta les réunions de la Royal Society et donna des idées à Haley et à … Newton.
 
Les travaux de ces valeureux savants précurseurs astromath n’ont pas traversé les siècles au point qu’il n’y a aucun timbre poste les représentant alors que des centaines de timbres célèbrent Newton et Halley.  
Il est vrai que les Iles Britanniques étaient le théâtre de guerres civiles et religieuses opposants Anglais, Écossais, Irlandais, Anglicans et Puritains (protestants extrémistes).
En voyageant en Écosse on voit encore les lamentables ruines, pans d’églises catholiques.
Oliver Cromwell émergea du chaos et proclama la république, baptisée Commonwealth et fit décapiter à la hache le roi Charles Ier Stuart dont Van Dyck eut le temps de peindre le portrait sur les 3 côtés.
Après la Glorieuse Révolution ( ?) la royauté fut rétablie jusqu’au Jubilée d’Elisabeth II, la Grande Bretagne naquit en regroupant les nations belliqueuses ainsi que l’appellation « United Kingdom », le Royaume Uni.
 
Mais ces savants s’invectivaient dans : « le Journal des Sçavans » et « Philosophicals Transactions » les nouvelles revues des Académies, les Anglais trouvant les Français arrogants. Déjà.
 
Bernard LELARD
Des versions imprimables peuvent m’être demandée à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.LES AURORES POLAIRES DE TH LEGAULT. (02/03/2013)
(toutes photos © Th Legault)
 
 
Notre ami Thierry Legault a encore frappé !
Il nous donne à voir en ce moment de superbes aurores polaires prises de Norvège, qu’il a mis aussi sur le site de nos amis de Universe Today.
 
Voici quelques extraits :
 
Aurore au dessus de la ville de Komagfjord dans le Nord Est de la Norvège.
 
 
© Th Legault
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aussi une vidéo très parlante de ces superbes phénomènes.
Vidéo.  
 
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.SCIENCES ET AVENIR DE MARS, LA PHYSIQUE QUANTIQUE. (02/03/2013)
 
Toujours très éclectique la revue Sciences et Avenir, avec ce mois-ci quelques articles de fond consacrés à la Physique Quantique, ce sont les articles suivants :
 
 
·         Einstein n'a pas toujours raison : L'expérience menée par les scientifiques suisses peut être perçue comme l'aboutissement d'une longue série de travaux qui sont venus défier l'interprétation du monde selon Albert Einstein. Dans les...
·         « Notre but : manipuler les photons sans les détruire » À la base des expériences d'intrication et de téléportation comme celle menée par Nicolas Gisin au Groupe de physique appliquée de Genève (Suisse), il y a les étranges prédictions de la physique...article consacré aussi au Prix Nobel Serge Haroche.
·         Dans le cadre de l’expérience qui défie Einstein : Deux cristaux unis pour la vie À quelques arrêts de tramway du célèbre jet d'eau de Genève (Suisse), l'un des bâtiments de la prestigieuse université de la ville, fondée au XVIe siècle par Calvin, abrite le Groupe de physique...et
·         Les 5 clés pour comprendre cet exploit inédit. C'est ce qui explique que le photon choisi pour l'expérience suisse était taillé sur mesure pour l'élément néodyme contenu dans le cristal. En effet, on sait depuis le début du XXe siècle que...
 
 
 
 
 
 
Édito de Dominqiue Leglu en vidéo.
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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