LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 15 Décembre 2013        Joyeux Noël à tous !!!
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :    
Le métier d’astronome : CR de la conférence IAP de Laurent Vigroux du 3 dec 2013. (15/12/2013)
Planck et l’Univers : CR de la conférence VEGA d’Hervé Dole à Plaisir le 30 nov 2013. (15/12/2013)
Chang’e 3 : The dragon has landed ! Un lapin agile sur la Lune ! (15/12/2013) REPORTAGE COMPLET
L’Hydrogène moléculaire : Une nouvelle théorie pour la formation stellaire. (15/12/2013)
Géantes rouges : Elles oscillent comme le Soleil. (15/12/2013)
GOCE : Retour sur Terre. (15/12/2013)
Curiosity :.Des traces directes d’un lac d’eau douce! (15/12/2013)
Comète ISON : Ce ne sera pas la comète de Noël ! (15/12/2013)
ISS :.Encore un film superbe pris des hublots de l’ISS. (15/12/2013)
ISS : Retour sur Terre de Luca  (15/12/2013)
École Chalonge : CR de Interdisciplinarité et Dernières Nouvelles de l‘Univers Anticipées (15/12/2013)
Gaia :.Il va prendre son envol ! (15/12/2013)
Vu d'en haut :.La dune du Pyla. (15/12/2013)
Les Mathématiques de l'Astronomie. Partie 40 : Astronomia nati a Perinaldo (15/12/2013)
Europe : Des nouveautés sur ce satellite de Jupiter. (15/12/2013)
Cassini-Saturne :.L’hexagone en gros plan. (15/12/2013)
Livre conseillé :.Les météorites, mémoire de nos origines par M Gounelle chez Flammarion (15/12/2013)
Livre conseillé :.Histoire de l’astronomie aux éditions du nouveau monde. (15/12/2013)
 
 
 
 
CHANG’E 3 : THE DRAGON HAS LANDED ! UN LAPIN AGILE SUR LA LUNE ! (15/12/2013)
 
 
La Chine est vraiment en phase de rattrapage des Américains et des Russes ; elle a réussi le 1er Décembre 2013 a lancer sa fusée Longue Marche 3B depuis le centre spatial de Xichang (Sud Ouest de la Chine) avec sa charge utile, la sonde Chang’e 3 comportant un rover lunaire baptisé Lapin de Jade.
 
Ce programme fait suite aux lancements précédents de satellites autour de la Lune : Chang’e 1 et 2.
 
On se rappelle les exploits de Chang’e 2 qui après avoir survolé la Lune et photographié le futur site d’atterrissage a été dirigé vers le point de Lagrange L2 avant d’être envoyé dans l’espace interplanétaire. Un beau jeu de piste et un bel exploit astronautique de nos amis Chinois.
 
Photo : XINHUA / AFP
 
 
 
Le lancement a été diffusé en direct dans le monde entier, en voici un résumé sur vidéo :

 

 
 
 
 
 
 
 
 
Cette fusée à 3 étages, mesure plus de 56m de haut pour un diamètre de 3m. c’est le lanceur le plus puissant de la série Longue Marche.
 
 
Vue éclatée de la fusée Longue Marche 3B. (Image: China Academy of Launch Vehicle Technology)
 
 
Un mot sur la mythologie chinoise :
Chang’e est la déesse chinoise de la Lune.
Le lapin lunaire (ou lièvre de Jade) ou Yutu, vit sur la Lune où il prépare des élixirs de longue vie avec sa compagne Chang’e.
 
 
Le satellite placé correctement sur une orbite de transfert, s’est ensuite élancé vers la Lune et il a atteint l’orbite lunaire le 6 Décembre à 100 km d’altitude.
 
L’atterrissage de la sonde de plus d’une tonne, est prévu pour le 14 Décembre 2013 à 15H25 TU.
La zone prévue est la baie des arcs en ciel (Sinus Iridum) au NO de la Mer des Pluies, cratère de 250km de diamètre entièrement rempli de lave basaltique.
Ce sera, si cet atterrissage est couronné de succès, un véritable exploit. En effet depuis 1976 (date de l’atterrissage du dernier Luna soviétique) aucune sonde lunaire n’avait atterri en douceur avec un rover.
 
Ce site Internet nous offre une belle illustration de toutes les tentatives réussies précédentes sur notre compagne.
 
 
 
Descente guidée avec rétrofusées s’allumant à 15km d’altitude.
Le lander est équipé de détecteurs d’obstacles qui devrait l’aider à se poser dans un endroit relativement sûr.
 
 
 
 
Le rover devrait quitter l’atterrisseur le même jour.
Ce rover (le fameux lapin) possède 6 roues comme les rovers martiens, sa masse de l’ordre de 120kg et sa taille 1,5m. Le rover comporte notamment un radar ventral qui devrait permettre d’étudier la structure du sol lunaire sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur.
Le rover sera télécommandé depuis la Terre.
 
L’atterrisseur est équipé aussi de deux télescopes UV pour effectuer des observations.
 
Illustration : XINHUA
 
 
 
Une animation-vidéo de l’alunissage du déploiement du rover sur la Lune.
vidéo :
 
 

 

 

 
 
 
 
 
 
Aux dernières nouvelles, ce samedi 14 décembre 2013, la sonde s’est posée en douceur avec succès sur la Lune, d’où le titre de cette rubrique, copiant la phrase d’Armstrong de Juillet 1969 : the dragon has landed, le dragon s’est posé !
 
 
Photo : vue du site d’atterrissage par la caméra de descente de Chang e’3 quelques instants avant l’atterrissage glorieux !
Crédit: Xinhua/CCTV
 
 
 
 
 
 
 
On peut voir sur cette vidéo l’alunissage de la sonde sur la Lune.  
 
 
 
 
 
 
 
Elle a atterri à 13:11 TU. Orbite lunaire à 100km d’altitude atteinte le 6 décembre, on allume le moteur principal le 10 afin d’abaisser son altitude, puis suite à six décélérations successives pour arriver à 15km et enfin allumage du moteur d’alunissage. Pendant la descente l’attitude de la sonde était contrôlée par 28 petites tuyères. Arrivée à 4m du sol , le moteur se coupe automatiquement.
Le lander est équipé d’un générateur thermoélectrique (les fameux RTG) pour fournir la puissance nécessaire à cette mission qui devrait durer 3 mois.
 
Sitôt après l’alunissage, Chang e’3 va initialiser le rover afin qu’il communique avec le centre de mission.
 
 
Ensuite le rover quelques heures plus tard, quitte sa plateforme et roule pour la première fois sur le sol lunaire.
 
GRANDE VICTOIRE POUR L’ASTRONAUTIQUE CHINOISE !
 
Cela me rappelle les glorieuses heures Apollo.
 
 
Photo : le lapin de Jade roule sur la sol lunaire !
(CCTV)
 
 
 
 
 
 
On voit sur la vidéo suivante fournie par la TV chinoise (CCTV) la séparation du rover de sa plateforme. Là voici :  
 
 
 
 
 
 
 
 
La prochaine étape : retour automatique d’échantillons lunaires.
 
Ensuite bien évidemment l’envoi d’un taïkonaute sur la Lune sera l’exploit ultime de l’astronautique chinoise.
Toutes ces missions ont un but politique soit local : battre son concurrent l’Inde et international : se hisser au niveau des USA et de la Russie ! 
 
L’Europe est bien la grande absente de la course à la Lune !
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Les galeries d’images de Yahoo et de Universe today.
 
Article du Figaro sur le sujet.
 
Reportage sur le lancement vu par la Chine.
 
China's Jade Rabbit Moon rover is on its way
 
L’actualité lunaire chinoise vue par nos amis de Universe Today.
 
L’actualité de l’astronautique chinoise sur votre site préféré.
 
Des photos de l’alunissage.
 
 
 
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L’HYDROGÈNE MOLÉCULAIRE : UNE NOUVELLE THÉORIE POUR LA FORMATION STELLAIRE. (15/12/2013)
 
 
Une étude détaillée de la galaxie des Chiens de Chasse (M 51) a complètement bouleversé les théories prédominantes à propos des propriétés des nuages moléculaires géants.
L’étude, au cours de laquelle 1500 nuages moléculaires ont été observés, montre que ces nuages moléculaires se trouvent en fait entourés d'une brume d’hydrogène moléculaire beaucoup plus dense que ce que l’on supposait auparavant.
Cette brume est présente dans l’ensemble du disque galactique. La pression exercée par cette brume se révèle être l’élément déterminant pour la formation stellaire au sein des nuages moléculaires.
 
On rappelle que l’Hydrogène moléculaire ou H2 est une molécule formée de deux atomes d’hydrogène.
En astronomie, H2 est difficile à détecter, mais dans le milieu interstellaire, la molécule d’oxyde de carbone (CO) est un traceur de H2, c’est en étudiant la distribution de CO que les astronomes sont capables de cartographier l’Hydrogène moléculaire.
 
L’étude, menée par une équipe internationale, a été possible grâce aux radiotélescopes de l’Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM). Le résultat est publié dans Astrophysical Journal du 10 décembre 2013.
 
Voici une partie du communiqué de l’IRAM.
 
 
La plupart des étoiles de notre galaxie naissent au sein de nuages moléculaires géants – des amas d’hydrogène qui ont entre un millier et plusieurs millions de fois la masse de notre soleil.
Quand une partie d’un tel nuage s’effondre sous sa propre gravité, elle se contracte jusqu'au moment où la pression et la température sont assez élevées pour que les réactions de fusion nucléaire se mettent en route : une nouvelle étoile est née.
 
 
L’hydrogène moléculaire dans la Galaxie des Chiens de Chasse. L’image de fond montre la Galaxie M51 prise par Hubble.
Superposée, la couleur bleue montre la distribution des molécules d’hydrogène dans cette galaxie, éléments clés pour la formation stellaire.
La couleur rouge montre la distribution des atomes d’hydrogène.
Au cours de l’étude PAWS, 1500 nuages moléculaires ont été observés à l’aide des radiotélescopes de l’Institut de Radioastronomie Millimétrique.
Crédit image optique: T. A. Rector (University of Alaska Anchorage)
 
 
 
 
 
Pour la première fois, l’étude novatrice, nommée PAWS (PdBI Arcsecond Whirlpool Survey où PdBI veut dire : Plateau de Bure Interferometer), met en question cette théorie classique sur la naissance des étoiles.
Dans la ligne de mire des astronomes : la galaxie des Chiens de Chasse (M51) à une distance de plus de 23 millions d’années lumière de la Terre.
Eva Schinnerer, leader de l’équipe, raconte : « Durant les quatre dernières années, nous avons obtenu la carte la plus complète jamais produite des nuages moléculaires géants dans une galaxie spirale semblable à notre Voie Lactée.
Cela nous a permis de comparer la localisation des nuages moléculaires avec la présence de jeunes et vieilles étoiles à ces endroits. L’image que nous avons obtenue est très différente de ce que les astronomes attendaient. »
 
Annie Hughes, un autre membre de l’équipe continue : « Nous avions tendance à nous représenter les nuages moléculaires géants (qui constituent les réserves de gaz moléculaire d'une galaxie) en tant qu’objets isolés du milieu interstellaire.
Mais notre étude montre que 50% de l’hydrogène moléculaire se trouve à l’extérieur des nuages, dans une brume diffuse qui englobe l'ensemble de la galaxie. »
Cette brume gazeuse joue un rôle important dans la formation des étoiles au sein des bras spiraux d’une galaxie qui se déplacent lentement au sein de cette galaxie, tels de petites vagues à la surface d’un lac – et au sein desquels la densité d’étoiles et du gaz est supérieure au reste du disque galactique.
Sharon Meidt constate : « Les nuages que nous avons étudiés ne sont pas du tout isolés. Au contraire, les interactions entre les nuages, le brouillard et la structure de la galaxie semblent être la clé pour comprendre pourquoi les étoiles se forment ou non au sein de certains nuages.
Quand les bras spiraux se déplacent dans cette brume moléculaire, ils ressentent une pression réduite, conformément au principe de Bernoulli, utilisé pour créer du vide avec des pompes à eau.
La réduction de la pression externe empêche l'effondrement de ces nuages sous forme d'étoiles. »
La pression exercée par le brouillard sur les nuages moléculaires géants joue ainsi un rôle primordial dans la formation stellaire.
 
La théorie courante selon laquelle seule la densité au sein d’un nuage moléculaire est responsable de la formation des étoiles doit être révisée. En effet, les bras spiraux d’une galaxie par exemple sont traditionnellement associés aux régions de surdensité où règne l'activité de formation stellaire principale. Cependant, l’étude menée par Eva Schinnerer et son équipe ne constate qu’une très faible activité de formation stellaire dans deux grandes portions des bras spiraux de la galaxie des Chiens de Chasse.
Ils expliquent cette découverte par la réduction de pression externe que les nuages ressentent lorsqu'ils se déplacent dans le brouillard diffus.
Jérôme Pety, chercheur à l’Institut de Radioastronomie Millimétrique qui gère les radiotélescopes utilisés pour les observations, s’enthousiasme : « Voir nos radiotélescopes exploité à leur limite est très excitant. Une étude qui demande autant de temps d’observation à la fois avec notre interféromètre au Plateau de Bure pour détecter les détails cruciaux et avec notre télescope de 30 mètres en Espagne pour mettre ces détails dans leur contexte, n’aurait été possible nulle part ailleurs qu’à l’IRAM. »
 
Eva Schinnerer conclut : « Pour le moment, nous n’avons étudié que la galaxie des Chiens de Chasse en détail. La prochaine étape sera de vérifier si nos découvertes sont confirmées dans d’autres galaxies. Pour cela nous profiterons pleinement d'une part du projet NOEMA, formidable amélioration des capacités de l’observatoire du Plateau de Bure et d'autre part d’ALMA au Chili.
Ces deux observatoires permettront des études encore plus détaillées des galaxies lointaines. »
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Mapping Molecular Clouds Changes Astronomers Outlook On Starbirth chez nos amis de Universe today
 
Le Max Planck Institut nous parle aussi du même sujet.
 
L’article pdf très complet de Eva Schinnerer et collègues sur la question.
 
De même l’article technique de Jérome Pety et collègues.
 
 
 
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GÉANTES ROUGES : ELLES OSCILLENT COMME LE SOLEIL. (15/12/2013)
 
L’Observatoire de Paris nous informe qu’une équipe internationale d’astronomes, emmenée par des chercheurs du LESIA de l'Observatoire de Paris (Observatoire de Paris/CNRS/Université Paris Diderot/UPMC), vient de mettre en évidence que les étoiles géantes rouges de type M  possèdent des oscillations similaires au Soleil.
 
On rappelle que les étoiles géantes rouges de type M, sont caractérisées par des raies intenses de métaux neutres et des bandes moléculaires de l’Oxyde de Titane (TiO) très développées.
Ces étoiles froides ont une température inférieure à 3500K. Bételgeuse et Antarès sont des exemples d’étoiles de ce type spectral.
 
Cette découverte permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces astres et de favoriser leur utilisation comme outil de mesure de distance au voisinage de la Voie Lactée. Leur étude est parue récemment dans la revue Astronomy & Astrophysics.
 
Les oscillations des étoiles géantes rouges et froides, de type spectral M, sont suffisamment importantes (de l'ordre du millième de magnitude en valeur relative) pour être observables depuis longtemps à l’aide de télescopes au sol.
 
Ainsi, leur étude dans les nuages de Magellan par les grands relevés infrarouges tels OGLE, a conduit à la mise en évidence de relations reliant les périodes observées à la luminosité de l'étoile.
 
Différentes séquences ont été identifiées, sans que la nature des oscillations ne soit découverte.
 
Ces étoiles se situent haut sur la branche des géantes rouge, (cf. diagramme Hertzsprung-Russell ci-contre  crédit : Benoît Mosser).
(T = température : L = luminosité R = rayon solaire)
 
 
 
Le satellite CoRoT a scruté en détail leurs oscillations, mais à des stades d'évolution globalement moins avancés. Les observations de CoRoT ont permis de mettre en évidence une propriété particulière des oscillations des géantes qui se traduit en une forme universelle du spectre. Un seul paramètre, proportionnel à la densité moyenne de l'étoile, gouverne le spectre stellaire.
Le rayon augmentant avec l'évolution d'une étoile sur la branche des géantes, la densité décroît et le spectre d'oscillation dérive vers les basses fréquences. Mais les observations de CoRoT, limitées à 5 mois au plus, ne permettent pas de sonder les géantes M, de grand rayon (jusqu'à 200 fois le rayon solaire).
 
Ce sont les observations du satellite Kepler, menées sur plus de 3 ans, qui ont permis de faire le lien entre le bas et le haut de la branche des géantes. L'extrapolation des observations vers les très basses fréquences (période de 200 jours, à comparer aux 5 minutes du Soleil) a été validée par itération. Les observations sol s'accordent avec les données spatiales
 
Série temporelle de la géante M KIC 2831290 observée pendant 1150 j par Kepler (NASA)
 
 
Ceci permet de comprendre les oscillations des géantes M comme des oscillations de type solaire.
Lorsque le rayon de la géante dépasse 100 RS, ces oscillations sont essentiellement radiales. L’identification du processus physique de ces oscillations va permettre de nouvelles analyses des données sol pour environ 100 000 étoiles.
Les astronomes espèrent ainsi avoir une bien meilleure compréhension des étoiles, tant au niveau de leur fonctionnement, de leur évolution que des nombreux phénomènes physiques liés. On peut par exemple citer la perte de masse intense que connaissent ces étoiles. En effet, les étoiles mesurant plus de 60 RS, possèdent des oscillations provoquant une accélération des couches superficielles comparable au champ gravitationnel de l'étoile : ces couches ne sont plus liées à l'étoile et sont donc susceptibles d'être éjectées par le vent stellaire. Une autre conséquence importante de l’étude concerne l'utilisation de ces étoiles comme chandelles pour la mesure de distance, à l'échelle de la Galaxie et de ses proches voisines (nuages de Magellan, M31).
 
 
Voir l’article technique correspondant : Period-luminosity relations in evolved red giants explained by solar-like oscillations
 
 
 
 
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GOCE : RETOUR SUR TERRE ! (15/12/2013)
 
 
 
Après avoir cartographié durant quatre ans les variations de la gravité terrestre avec un niveau de détail sans précédent, le satellite GOCE a épuisé ses réserves d’ergol, ce qui a conduit à déclarer la fin de la mission.  
L’ESA publie des informations concernant cet acte de décès :
 
 
Depuis mars 2009, GOCE (Mission d’étude de la gravité et de la circulation océanique en régime stable) évolue sur une orbite terrestre basse, à une altitude exceptionnellement faible pour un satellite de recherche.    
Son gradiomètre – l’instrument sensible qui mesure la gravité en 3D – est le premier jamais envoyé dans l’espace.
Il a permis d’établir une cartographie des variations de la gravité terrestre avec une précision inégalée. Le résultat constitue un modèle unique du « géoïde », lequel représente la forme théorique de la Terre si elle était recouverte d’océans au repos.
Ce modèle est essentiel pour mesurer avec précision la circulation océanique et l’évolution du niveau des mers. 
 
Concernant la topographie et la circulation océanique, GOCE a fourni en continu des données dotées d’une qualité et d’une résolution jamais obtenues jusqu’alors, ce qui a amélioré notre compréhension de la dynamique des océans.   
 
Les scientifiques ont également exploité les données de GOCE afin d’établir la première carte mondiale à haute résolution de la frontière entre la croûte terrestre et le manteau.  
Le satellite est en outre devenu le premier sismomètre en orbite lorsqu’il a détecté des ondes sonores produites par le puissant tremblement de terre qui a frappé le Japon le 11 mars 2011.   
  
Les objectifs fixés pour la mission ont été atteints comme prévu en avril 2011.
Toutefois, la faible activité solaire ayant entraîné une consommation d’ergol nettement moins importante que ce que l’on avait anticipé au départ, l’ESA a été en mesure de prolonger les activités et la vie de GOCE.  
  
En août 2012, l’équipe chargée du contrôle du satellite a commencé à abaisser son orbite, en le faisant passer d’une altitude d’environ 255 km à 224 km.
Cette « deuxième mission GOCE » sur une orbite encore plus basse a accru la précision et la résolution des mesures effectuées par GOCE, ce qui a amélioré notre vision de certains phénomènes océaniques de moindre ampleur, comme les courants de Foucault.    
  
Le moteur ionique innovant de GOCE, grâce auquel le satellite a pu être maintenu à une orbite exceptionnellement basse (moins de 260 km), ainsi que les mesures réalisées par ses accéléromètres, ont en outre permis aux scientifiques d’acquérir de nouvelles connaissances sur la densité de l’air et la vitesse des vents dans la haute atmosphère
 
 
« Cette mission innovante a été un véritable défi pour toute l’équipe concernée : qu’il s’agisse de la fabrication du premier gradiomètre spatial, du maintien du satellite sur une orbite aussi basse, ou encore de la dernière phase d’abaissement de l’orbite », a déclaré Volker Liebig, Directeur des programmes d’observation de la Terre à l’ESA.  
  
« Les résultats sont fantastiques. Nous avons obtenu les données les plus précises jamais mises à la disposition des chercheurs. Rien que cela prouve que GOCE en valait la peine, d’autant que de nouveaux résultats ne cessent de nous parvenir ».  
 
illustration : ESA/Medialab
 
 
 
Le 21 octobre, la mission est arrivée au terme naturel de sa vie lorsque ses ergols ont été épuisés. On estime que le satellite effectuera sa rentrée atmosphérique dans environ deux semaines.  
  
L’acquisition des données et l’exploitation du satellite vont se poursuivre pendant ces deux semaines, jusqu’à ce que ses systèmes arrêtent de fonctionner du fait des conditions particulièrement hostiles qui règnent à une altitude aussi basse.
À ce moment-là, le satellite sera mis hors tension, ce qui marquera la fin des activités de l’équipe de contrôle en vol de GOCE.
  
Alors que la plus grande partie du satellite se désintégrera dans l’atmosphère, il est probable que des éléments de petite taille atteindront la surface de la Terre. On ne peut pas encore prédire à quel moment ni à quel endroit ils pourraient retomber mais, à mesure que le moment de la rentrée approchera, on connaîtra avec davantage de précision la zone qui pourrait être touchée.    
 
Une campagne internationale mobilisant le Comité de coordination inter-agence sur les débris spatiaux (IADC) assure le contrôle de la retombée sur Terre. Le Bureau Débris spatiaux de l’ESA, qui actualisera régulièrement ses prévisions concernant la rentrée, suit en permanence l’évolution de la situation.    
 
L’ESA publie aussi la rentrée dans l’atmosphère de GOCE le 11 novembre 2013.
En effet, le lundi 11 novembre vers 01h00 heure de Paris, le satellite GOCE de l’ESA, chargé d’étudier la gravité, est rentré dans l’atmosphère terrestre lors d’un passage d’orbite couvrant la Sibérie, l’Ouest de l’Océan Pacifique, l’Est de l’Océan Indien et l’Antarctique. Comme prévu, le satellite s’est désintégré dans la haute atmosphère, et aucun dommage matériel n’a été rapporté.  
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le site de GOCE à l’ESA.
 
GOCE : Il va cartographier la gravité terrestre. (27/03/2009)
 
GOCE : Une étonnante carte du champ gravitationnel terrestre. (12/04/2011)
 
Sur le moteur ionique de GOCE.
 
 
 
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CURIOSITY :.DES TRACES DIRECTES D’UN LAC D’EAU DOUCE ! (15/12/2013)
Photos : NASA/JPL/Caltech
 
Nous avions laissé la dernière fois notre sympathique robot en partie en panne, mais tous ses déboires sont maintenant réglés.
 
En fait, la NASA nous informe ces derniers jours, qu’il vient d’apporter les preuves directes de la présence passée d’un lac d’eau douce à l’endroit qu’il est en train d’examiner en ce moment.
 
 
Vue de la formation baptisée Yellowknife Bay.
 
C’est une mosaïque d’images prises par la mastcam de Curiosity qui montre les différents sites où ont été effectués les forages.
Toutes ces roches indiquent un empilement de dépôts d’un ancien lac qui aurait offert des conditions favorables à la vie microbienne.
Cet ancien lac est représenté sur ce dessin de la NASA.
On pense que ces roches ont été exposées au moins il y a 70 millions d’années à l’action d’érosion du vent.
Les échelles marquées 50 cm sont situées pour la plus proche à 8m et la plus éloignée à 30m.
La vue panoramique date du 14 décembre 2012.
 
Une vue plus récente est disponible, elle a été prise en Février 2013 et on y voit une zone plus serrée de Yellowknife Bay. Le point appelé Point Lake se trouve à 36m du rover et le point haut marqué d’un X se trouve à 240m et à 13m d’altitude par rapport au rover.
 
D’après les scientifiques de la mission, c’est la première fois que l’on trouve des roches qui indiquent la présence indubitable d’un lac. On rappelle que les lacs jouissent d’un environnement très favorable au développement de la vie microbienne.
 
La roche appelée « Cumberland » a été forée et a été la première a être datée (décroissance isotopique Potassium/Argon) rigoureusement : 3,8 à 4,5 milliards d’années, par le Caltech (étude de Kenneth Farley). C’est l’ordre de grandeur que l’on attendait pour ces roches du cratère Gale. Avant ces mesures de datation isotopique, on évaluait l’âge d’un terrain en comptant le nombre de cratères. Les scientifiques ont pu aussi déterminer depuis combien de temps ces roches étaient exposées aux rayons cosmiques; nocifs seulement en surface Les rayons cosmiques favorisent l’apparition de gaz à l’intérieur de la roche ; gaz que l’on peut doser. Une période de 60 à 100 millions d’années a été estimée, période pendant laquelle ces roches ont été exposées aux cosmiques jusqu’à maintenant.
.
C’est relativement jeune et c’est dû à l’érosion des vents.
 
 
Concernant la zone appelée « John Klein » située dans Yellowknife Bay ; un lit d’un ancien lac riche en argile, a montré l’existence passée d’eau ni trop acide ni trop salée dont nous avons déjà parlé.
Une source d’énergie a aussi été mise au jour à cet endroit : un mélange de minéraux contenant du Soufre et du Fer, comme sur Terre ; ce mélange étant la nourriture favorite de certains microbes.
Les éléments chimiques contenus dans ces roches indiquent que celle-ci ont été charriées en amont par rapport à Yellowknife Bay et que leur érosion a été postérieure à leur déplacement à cet endroit. (étude de Scott McLennan de la Stony Brook University à Stony Brook, N.Y).
 
Illustration : ce que l’on pense de l’évolution de la zone où se trouve Curiosity en ce moment.
 
 
 
Des mesures complémentaires indiquent que Mars avait suffisamment d’eau pour fabriquer de l’argile et probablement pour supporter aussi la vie ou une certaine forme de vie, ceci il y a plus de 4 milliards d’années.
Ensuite la planète a subi une évaporation qui laissa l’eau liquide beaucoup plus acide, comme une sorte de saumure.
 
John Grotzinger du CalTech, le responsable scientifique de la mission, conclut que l’environnement « habitable » ne l’a été vraiment qu’à une période relativement jeune de l’histoire de Mars, période appelée Hespérien, il y a 4 milliards d’années, époque pendant laquelle sur notre planète la vie commençait à se développer.
 
La question clé que l’on se posait était de savoir si l’argile était formée avant que les roches n’atterrissent à Yellowknife ou après leur arrivée.
Il y a 4 milliards d’années, il y avait encore sur Mars des deltas  des vallées alluviales et beaucoup d’autres signes de présence d’eau liquide. Mais on pense que cela n’a pas duré suffisamment pour former des argiles. Par contre pendant les dizaines de millions d’années où il y avait de l’eau dans cette région, les rivières et lacs ont dû apparaître et disparaître régulièrement ; mais même quand la surface était asséchée, la couche inférieure devait être humide, car on a découvert des veines de minéraux déposés dans les infractuosités des roches
 
De plus les derniers rapports publiés indiquent aussi les doses de radiations mesurées à l’endroit où se trouve le robot :
0,67mSv par jour d’après notre ami Don Hassler du SwRI (voir astronews précédent à ce sujet) même si c’est un peu plus faible que ce qui avait été annoncé à l’époque, c’est une dose non négligeable pour le corps humain , sans parler de la dose beaucoup plus importante due au voyage. Rappelons que la dose admise pour le public en France est de 1mSv…. par an ! de plus pendant la période consacrée à cette étude sur site, il ne s’est produit aucune grande éruption solaire qui pourrait augmenter ces chiffres.
 
Comme déjà dit, la protection contre les radiations des astronautes est un véritable défi technologique.
 
 
 
Toutes ces informations sont parues dans Science Express, mais il faudra payer pour voir les détails autres que les résumés…
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Voir l’article technique de la NASA sur ces dernières informations.
 
New Results Send Mars Rover on a Quest for Ancient Life
 
Curiosity analyse les roches sédimentaires de Mars
 
 
 
 
Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.
 
Le site de la mission au JPL
 
Le site de la mission à la NASA.
 
Les images brutes de Curiosity.
 
La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.
 
 
Les meilleures images prises par Curiosity
 
Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.
La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.
 
 
 
 
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COMÈTE ISON :.CE NE SERA PAS LA COMÈTE DE NOËL ! (15/12/2013)
(photo : NASA/ESA/SOHO)
 
La comète très prometteuse C/2012 S1 ISON (acronyme de International Scientific Optical Network et C veut dire non périodique) a fait long feu!
 
 
Ison provient du nuage de Oort qu’elle a quitté il y a quelques 3 millions d’années.
En s’approchant du Soleil, elle s’est probablement désintégrée en plusieurs morceaux, bref il n’en reste plus grand chose
Tous les espoirs pour une belle comète de Noël sont perdus
 
Certains diront que le Père Noël est une ordure, mais du calme, on aura d’autres occasions !
 
On avait pourtant espoir en la voyant réapparaître de l’autre côté du Soleil, mais non, ce n’était que de la poussière de comète. Se consumant sous le feu solaire. mais le noyau de cette comète, évalué à moins d’un kilomètre, était trop petit pour résister à la puissance gravitationnelle de notre étoile ; il s’est brisé.
 
 
 
 
 
 
Soho et d’autres observatoires solaires spatiaux (SOHO et STEREO mais pas SDO qui n’avait pas le bon angle) ont filmé cet événement , voici un des films les plus complets sur cet événement.  
 
 
 
 
 
 
 
 
   
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ISS : ENCORE UN FILM SUPERBE PRIS PAR LES HUBLOTS DE L’ISS !. (15/12/2013)
 
L’Expédition 31 avait à son bord l’astronaute Don Pettit qui pris un très grand nombre de photos par toutes les fenêtres, surtout par la coupole, et c’est à David Peterson que l’on doit d’en avoir mis quelques milliers bout à bout pour nous donner ce film superbe de près de 3 minutes. Il l’a baptisé « the world outside my window » (le monde vu par ma fenêtre).
 
Le voici :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Pour plus d’infos sur l’ISS et sur l’astronautique, voir le dossier spécial du site.
 
 
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ISS : RETOUR SUR TERRE DE LUCA PARMITANO. (15/12/2013)
 
 
L’astronaute italien de l’ESA Luca Parmitano, le commandant russe Fiodor Iourtchikhine et l’astronaute de la NASA Karen Nyberg ont regagné la Terre ce 11 novembre 2013, en atterrissant dans la steppe kazakhe. Leur vaisseau Soyouz TMA-09M, qui a atterri à 02h49 TU (03h49 heure de Paris), est le même que celui qui les a amenés sur la Station spatiale internationale (ISS) le 29 mai dernier.
Luca et Karen vont désormais se rendre à Houston (Texas), où ils subiront des examens médicaux avant de tenir une conférence de presse le 13 Novembre à 13h30 TU (14h30 heure de Paris).
 
 
Luca vient de passer cinq mois à bord de l’ISS pour sa mission Volare, dans le cadre d’un accord bilatéral entre l’Agence spatiale italienne et la NASA. Il a réalisé plus de 30 expériences scientifiques, participé à deux sorties extravéhiculaires (EVA) et mené des tâches opérationnelles, tout en contribuant à la maintenance de l’avant-poste orbital que constitue la Station.
Ses tâches scientifiques consistaient notamment à mettre en place des expériences sur les émulsions qui aideront l’industrie à créer des aliments et des médicaments avec une plus longue durée de conservation.
 
Luca à bord de l’ISS réalisant son phantasme…(© ESA)
 
 
 
Luca a utilisé le four spatial de l’ESA pour chauffer du métal à 1400°C afin d’étudier les microstructures des alliages. Ce travail ne peut être mené qu’en condition de microgravité et ouvrira la voie à la mise au point des métaux de l’ère spatiale, ultralégers et stables.
Une autre expérience a consisté pour Luca à prélever des échantillons de sa propre peau pour développer un modèle de vieillissement des tissus humains. Il a également enregistré ses périodes de sommeil afin de mieux comprendre comment le corps humain régule le sommeil.
 
Ces expériences et bien d’autres ont des retombées positives pour les habitants de la Terre et préparent l’homme à la poursuite de l’exploration du Système solaire. Des expériences menées par le passé ont considérablement amélioré les procédés industriels de fabrication d’alliages de titane complexes, qui ont permis la réalisation plus rapide et à moindre coût de matériaux de grande qualité.
Outre ses tâches scientifiques, Luca a mené des activités opérationnelles telles que la supervision de l’amarrage du quatrième véhicule de transfert automatique (ATV) de l’ESA, baptiséAlbert Einstein.Il a surveillé le déchargement de plus de 1 400 éléments contenus dans le vaisseau cargo européen.
Karen et Luca ont travaillé en équipe pour la capture et l’amarrage du deuxième véhicule commercial desservant l’ISS, Cygnus.
 
La mission de Luca, fort mouvementée, comportait également deux sorties dans l’espace destinées à installer des expériences extérieures et à préparer la Station à l’arrivée d’un nouveau module russe qui sera lancé l’année prochaine. 
 
Sa deuxième sortie a été écourtée à la suite d’un dysfonctionnement de sa combinaison spatiale : de l’eau s’était accumulée dans son casque, le contraignant, ainsi que l’astronaute de la NASA Chris Cassidy, à rentrer aussi vite que possible dans la Station.
Luca, pilote d’essai de l’Armée de l’air italienne, a gardé son calme et regagné le sas sans encombre malgré des communications intermittentes et sans être en mesure de voir à travers son casque.
Il s’agissait de la première mission de Luca, premier astronaute de la promotion 2009 de l’ESA à s’envoler vers l’ISS.
 
Le prochain sera Alexander Gerst, qui devrait partir pour la Station depuis le Kazakhstan le 28 mai 2014.
 
De nombreuses photos de la mission Volare, prises en grande partie par Luca, sont disponibles sur la page Flickr suivante :
http://www.flickr.com/photos/volaremission
 
 
 
Je vous engage à visiter absolument ce site et à voir les superbes photos prises par Luca, il y a notamment des belles photos des côtes européennes.
 
 
Photo : Le Nil et la ville du Caire la nuit (© Luca/ESA)
 
 
 
Signalons que c’est avec cette expédition que la torche olympique est retournée sur Terre.
En effet la torche (éteinte pendant toute la durée du séjour spatial) avait été amenée par l’équipe remplaçante le 7 novembre, puis après avoir effectué une sortie dans l’espace elle est retournée sur Terre où elle va poursuivre son périple.
 
 
 
 
 
Voici une vidéo de cette sortie :

 

 
 
 
 
 
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ÉCOLE CHALONGE :.CR DE DERNIÈRES NOUVELLES DE L‘UNIVERS ANTICIPÉES (15/12/2013)
 
LE 28 Novembre 2013 s’est tenue un séminaire organisée par Norma Sanchez de l’école Chalonge sur le thème suivant :
Interdisciplinarité et Dernières Nouvelles de l‘Univers Anticipées
 
Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’y assister, mais comme toujours Norma diffuse l’information, et elle met en ligne les présentations des différents intervenants :
 
 
Au programme
·        Les dernières nouvelles de l'Univers anticipées. Par N Sanchez
·        CMB, matière noire, galaxies, trous noirs, énergie noire, neutrinos stériles.  Par H de Vega
·        Dernières mesures/dosimétrie de la radiation cosmique dans l'Antarctique . par A Zanini
·        Photography and Science.  Par H Blumenfeld
·        Où va la Science? Par H Jaime
·        Daniel Chalonge. Jean Prouvé. Erwin Blumenfeld . Les Blumenfeld à l'Ecole Daniel Chalonge
·        Instruments de D Chalonge etc.. par F Sèvre.
 
 
 
 
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GAIA : IL VA PRENDRE SON ENVOL.! (15/12/2013)
 
 
 
Le satellite Gaia de l'ESA sera lancé depuis le Centre spatial guyanais le jeudi 19 décembre à 10h12 (heure de Paris).
 
 
 
Photo : le satellite Gaia sous la coiffe de la fusée qui doit l’emporter dans l’espace.
© ESA M. Pedoussaut.
 
 
 
 
 
 
 
 
Ses objectifs affichés sont ambitieux puisque la sonde doit cartographier en 3D plus d’un milliard d’objets de notre galaxie avec une précision allant jusqu’à 7 microsecondes d’arc (une seconde d’arc équivaut à 1/3600e de degré), ce afin de mieux comprendre les mécanismes de formation des galaxies.

Grâce à ses observations spectroscopiques, Gaia doit aussi contribuer à mieux comprendre le fonctionnement interne des étoiles ainsi qu’à mieux mesurer l’influence de la matière noire. Sa précision lui permettra également de participer à la chasse aux exoplanètes ainsi qu’à mesurer la courbure des rayons lumineux due aux effets gravitationnels.
 
Elle possède 3 détecteurs installés sur le même télescope, servant à des mesures d’astrométrie, de photométrie et de spectroscopie sur chaque objet observé. Son positionnement assurera une observation uniforme du ciel et donc un échantillonnage régulier avec environ 100 observations par objet sur la durée de vie de la sonde.

Le CNRS et le CNES jouent un rôle majeur dans le développement et la mise en place de l’architecture matérielle et logicielle de traitement des données qui devra traiter pendant 5 ans l’ensemble des données Gaia, un volume estimé à plus d’un pétaoctet (1000 To).
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
GAIA et l’astrométrie : CR de la conf SAF (Cosmo) de B Rocca du 16 nove 2013.
 
De Hipparcos à Gaia : CR de la conférence de C Turon à la SAF du 10 Avril 2008
 
La mission Gaia au CNES.
 
Gaia chez wikipedia.
 
Un astronews précédent sur Gaia.
 
Des détails sur la mission à l’Observatoire de paris.
 
Site de la mission Hipparcos.
 
Site de la mission Gaia et des diverses photos et images.
 
Petit résumé de deux pages sur Gaia en anglais.
 
Un article de l’Observatoire de Paris sur Gaia.
 
Gaia blog
 
 
 
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VU D'EN HAUT :.LA DUNE DU PYLA. (15/12/2013)
Crédits: JAXA/ESA
 
 
 
Voici une partie de la photo prise le 8 Sept 2009 par le satellite japonais d’observation ALOS et dont la totalité visible en cliquant sur l’image permet de se rendre compte de la beauté de la baie d’Arcachon.
 
On remarque au centre de l’image cette zone rectangulaire claire, c’est la fameuse dune du Pyla.
 
 
Cette dune de sable est longue de 2700m large de 500m et haute de 110m.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (15/12/2013)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 34 « cogito ergo sum » …  Descartes:.   (06/04/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 36 :. Les premières académies « nullus in verba »  (10/10/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 37 :. « natura abhorret vacuum » (19/12/2012)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 38 :. Les touchantes de Mr Neuton. (1/2) (02/03/2013)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 39 :. Les touchantes de Mr Neuton. (2/2) (22/06/2013)
 
 
 
 
 
PARTIE 40 :. ASTRONOMI NATI A PERINALDO
 
Histoire de Nice et sa région.
 
Nikaïa, Nice en français, Nissa en italien, fut fondé en 250 avant JC par les Phocéens venus de Marseille, leur comptoir le plus à l’ouest. Ces Grecs de la baie de Smyrne (aujourd’hui Izmir en Turquie) en Asie Mineure, dont la ville existe toujours (Foça en turc) ayant fondé Massalia au VI siècle avant JC, grâce à ses navires à 50 rameurs. Le jardin Albert Ièr à Nice s’appela longtemps du beau nom de  « Jardin des Phocéens », repris par les poètes de la Belle Époque qui séjournaient alors  sur la Promenade des Anglais.
Deux siècles plus tard les Phocéens  (dont les joueurs de l’OM, l’Olympique de Marseille, portent toujours le nom ainsi que l’ex yacht de Bernard Tapie), voulant protéger le cabotage de leurs commerçants, établirent quelques comptoirs et places fortes le long de la côte est méditerranéenne: Olbia (Hyères), Antipolis (Antibes), nom repris pour Sophia Antipolis la plus grande technopole européenne (une université et 1400 entreprises de haute technologie dont Picasso en voisin de Vallauris  posa la première pierre en 1969).
Les Grecs de Marseille durent alors affronter les Ligures sur le rocher de l’embouchure du Paillon, aujourd’hui Nice.
La bataille fut rude au point de nommer Nikaïa, selon la légende, la position conquise, du nom de Nike la déesse grecque de la victoire. Nikaïa : « celle par qui est arrivée la victoire ». La firme américaine Nike reprendra la devise pour ses chaussures de sport « qui font gagner » et les ailes de la Victoire de Samothrace (le swoosh) pour logo. Rolls-Royce posera la même victoire (le Spirit of Ecstasy) sur la capot de ses prestigieuses voitures. Le marketing puisé dans l’Antiquité se révèle payant. Nikaïa est maintenant à Nice une salle de concerts où se produisent aujourd’hui Mylène Farmer et le cirque de Moscou.
 
 
Les Ligures réattaquant Antipolis et Nikaïa au milieu du  II siècle, les Phocéens firent appel aux Romains, les Américains de l’Antiquité - déjà gendarmes mondiaux de l’époque -, pour contrecarrer les intrusions venant des rives de la Roya. Le consul Quintus Opimius ramena l’ordre, conquit toute la région et pacifia la Côte d’Azur laissant l’administration des nouveaux territoires à Nikaïa et Antipolis. En -49 les Grecs de Marseille font un mauvais pari : ils prennent parti pour Pompée alors en pleine gloire, car vainqueur en Orient contre Mythridate VI qui avait fait massacré 80.000 Romains en Cappadoce.
Hélas son rival à Rome, Jules César, fut élu consul en -59. Avant la Guerre des Gaules, et en avant première, le paysage politique du sud de la Gaule va changer : César destitue la cité phocéenne de son rôle pilote au profit d’une bourgade, Colonia Iulia Paterna Arelate Sextanorum, qu’il peuplera des vétérans de la VI ième Légion du général Tiberius Claudius Nero.
Arelate, donc Arles, va se couvrir de temples, de statues et d’arènes (dont on repêche encore dans le Rhône les vestiges de cette prestigieuse époque arlésienne dont le buste de Jules Cesar le plus ressemblant, un temps exposé au Louvre). Arles sera ainsi le point nodal des communications entre Rome et les Gaules. César, continuant ses représailles, confisqua Antipolis et Nikaïa (qui sera un temps de nouveau grecque) et il appellera ces territoires « le district militaire des Alpes Maritimes », qui deviendra au premier siècle « Provincia Alpes maritimes » sous l’empereur Claude, première dénomination de territoire revisitée par les révolutionnaires ayant traversé les siècles et nom plus ancien des départements français..
 
 
 
Nice changea 3 fois de souveraineté (Comté de Provence, Comté de Nice (1388) rattaché aux États de Savoie devenu le Royaume de Sardaigne (1818) et département des Alpes Maritimes (deux fois en 1793 et 1860)). La frontière avec la France était alors  le milieu du fleuve Var (aujourd’hui Pont Napoléon III donnant accès à Saint Laurent du Var depuis Nice) et les douanes françaises contrôlaient sur la route d’Antibes le trafic, les voyageurs et surtout le courrier avec une rare oblitération spéciale jusqu’en 1860.
 
Nice avait été une première fois  française pendant 21 ans après que l’Armée Révolutionnaire du Midi ait occupé le 29 septembre 1792 le « ci devant comté selon le vœu librement émis par le peuple souverain ». Il en sera de « la même souveraineté » après le Traité de Turin et un référendum favorable à 83% des niçois inscrits le 16 avril 1860.
Les Nissarts d’aujourd’hui qui, à la fin de leurs réunions,  chantent toujours un hymne de ce temps  que je ne comprends, mais qui est très beau avec parfois une stance sur le niçois Garibaldi.
L’histoire officielle nous apprend à l’école que Napoléon III s’accorda à Plombières en 1858 avec Camillo Cavour, ministre du Royaume de Piémont Sardaigne de Victor Emmanuel II, pour chasser les Autrichiens de Lombardie et de Vénitie et venger ainsi le découpage en cordon de protection anti français par des états (Belgique) et des principautés allemandes et italiennes dues au Traité de Vienne après la chute de son oncle Napoléon en 1815.
 
En fait la Reine Victoria d’Angleterre, qui passait ses hivers à Nice avec sa cour se promenant sur la Promenade des Anglais, avait financé en secret la guerre sans victoire de Victor Emmanuel II contre les Autrichiens de Lombardie et voulait voir « my money back » comme dira plus tard Margaret Thatcher en retour d’investissement contre l’Europe.
Victoria parvint à convaincre Eugénie de Montijo (sa copine depuis sa visite d’État à Paris en 1855) de pousser son impérial époux à la guerre contre l’Autriche en échange de la Savoie et du Comté Nice, puis de récupérer sa mise.
La diplomatie fit le reste et 300.000 soldats Français livrèrent des batailles incertaines dans les principautés italiennes chères à Stendhal et dont les noms orneront le plan haussmannien de Paris : Magenta, Castiglione, Turbigo, Solferino. Le carnage fut tel au petit village de Solferino que le suisse Henry Dunant, se trouvant par hasard pour ses affaires près de Solferino, fut témoin de 38.000 morts et blessés abandonnés sans soin. Il parviendra à faire soigner à ses frais  8.000 blessés dans un hôpital improvisé dans l’église de Castiglione. En écrivant en 1862 le livre « un souvenir de Solferino » il mobilisera ses compatriotes pour créer en 1868 à Lausanne la première ONG, « le Comité International de secours aux Militaires blessés », renommé en 1864 la Croix Rouge, avec pour emblème le négatif du drapeau suisse.
 
 
 
Les Autrichiens quittèrent la Lombardie puis plus tard Venise après la bataille de Sadowa. Leur présence vénitienne est encore visible dans les viennoiseries du Café Quarti place Saint Marc face au Florian, les aristocrates et intellectuels européens fréquentant dans leur « Grand Tour » l’un ou l’autre café selon leurs opinions. Comme Goethe, Verdi et George Sand j’aime bien les macarons du Florian et ses violons.
La région finit par être, après les guerres, pacifiée et son histoire fut à l’image de ses splendides paysages entre mer et hautes montagnes : au bout des Alpes finissant dans la mer et dont les plages bordées de palmiers sont couvertes par les galets refoulés des torrents alpins.
 
 
L’Observatoire de Nice.
 
Non loin de Perinaldo, aujourd’hui de l’autre côté de la frontière italienne, le mont Gros, la colline du milieu des trois collines du blason de Nice allait accueillir l’Observatoire de Nice entièrement édifié par Raphaël Bischoffsheim en 1881.
Ce mécène, qui ne supportait plus d’apprendre que Russes, Anglais, Américains voyaient dans leurs grandes lunettes ce que les Français démontraient élégamment sur le papier de leurs théories, dignes héritiers des Lagrange, Laplace, Poisson et du Bureau des Longitudes, par ailleurs tous excellents. Bischoffsheim, grâce à un bel héritage de banquier, fit appel à Charles Garnier (Opéra de Paris) pour construire le « temple de l’astronomie » sur 35 hectares avec 15 pavillons.
 
La coupole flottante fut réalisée par Eiffel et l’optique de 76 cm du Grand Équatorial à la maison Gautier Henry. Les 18 m de la lunette (plus grande lunette du monde en 1888) est montée sur un double pilier qui repose directement sur le rocher, donc indépendant du mouvement de la coupole.                      
 
L’Observatoire de Nice servira de modèle pour la construction de l’Observatoire de Lick en Californie. La première direction intellectuelle fut confiée à Henri Perrotin qui recalculera à Nice la vitesse de la lumière.
 
 
 
 
 
L’incomparable pouvoir séparateur de la lunette permettra, entre autres, des spécialisations de suivis de petits corps et d’étoiles doubles (moyens toujours utilisés par Jean Claude Thorel, le fondateur de VEGA, notre association d’astronomie).
 
Parmi les 170 chercheurs de l’Observatoire : Alessandro Morbidelli du Groupe de planétologie Cassiopée, spécialiste de mécanique céleste, des formations des systèmes planétaires et des petits corps dont l’équipe a justifié l’existence des incroyables  « Jupiters chauds », exoplanètes trop près de leur étoile par une migration des planètes, théorie unanimement reconnue aujourd’hui sous le nom de « modèle de Nice ».
 
 
 
 
Jean Dominique Cassini.
 
 
 
Donc la Côte d’Azur attire l’astronomie.
À Perinaldo, au dessus de Vintimille, à l’entrée du petit village on peut lire la pancarte :    « Astronomia nati a Perinaldo »
 
« l’Astronomie est née à Périnaldo ». Perinaldo est le village natal de Giovanni Domineco Cassini et de Giacomo Filippo Maraldi, neveu du précédent (les prénoms seront francisés lors de naturalisations tardives). Tout deux AstroMath.
 
 
 
 
Bonaparte, (qui aimait l’astronomie et se distinguait en maths) et Massena (futur Maréchal d’Empire, pilleur de monts de piétés, Prince d’Essling et idole niçoise) campèrent à Perinaldo en préparant la première Campagne d’Italie, le Comté de Nice étant alors annexé par la Première République jusqu’en 1814.
Un observatoire public, du nom de GD.Cassini, est installé à la Mairie du village avec un télescope de 380 mm sous une coupole visible comme le campanile de l’église. Un système solaire à l’échelle est gravé sur la rue principale, la Via GD Cassini.
Un planétarium du nom de GD Cassini est monté à la Mairie.
Une méridienne du nom de GD Cassini est gravée au milieu de l’église, tout près du Museo GD Cassini où sont conservées toutes les correspondances relatives aux 44 ans de la vie italienne de Cassini.
À l’écart du village a été planté un « Giardini delle Stelle », un « jardin des étoiles » pour admirer le plus beau ciel d’Italie, dixit l’Office du Tourisme local.
 
 
 
Perinaldo est bien le point de départ de la dynastie astronomique  Cassini.
 
Giovanni Domineco (Jean Dominique) Cassini naît le 8 juin 1625. Son père, Jacques Cassini, est un petit propriétaire terrien et sa mère, Tullia Corvese est la fille du notaire de ce petit village du Comté de Nice. Après les premières classes à l’école du père Jean François Aprosio de Vallebona, il part à l’école de Bordighera puis au collège des Jésuites de Gênes. Là l’abbé Doria lui donne le goût des mathématiques et le père Reinerie l’oriente vers l’astronomie avec les lunes de Jupiter nouvellement découvertes par Galilée.
Angelina Caterina, sœur de Jean Dominique naît en 1630. Elle épousera Francesco Maraldi et le suivra à Paris où, devenu astronome mathématicien il découvrira les pôles de Mars, calculera sa rotation et surtout lors d’une éclipse il découvrira que le halo de lumière visible provient du Soleil et non de la Lune.
Au XVII siècle le CNRS n’existait pas et les futurs savants devaient dépendre de mécènes éclairés, certains astronomes étaient aussi astrologues et vendaient leurs prédictions selon les conjonctions de planètes. Pour Cassini en 1649  le mécène sera Cornelio Malvasi, marquis de Bismantova qui aimait autant l’astronomie que les armes (guerre de Castro entre le Duc de Parme et le Pape Urbain VIII, celui du procès Galilée). Malvasi aimait aussi l’optique (on lui devrait l’invention de l’objectif réticulé à cheveux, « cross haïr » en anglais revendiqué par Robert Hook).  
Malvasi, aussi sénateur de Bologne, va construire sur ses deniers l’Observatoire de Panzano. Comme Hale recrutant Hubble pour son Observatoire du Mont Wilson, Malvasi cherche un astronome calculateur et trouva Cassini à Bordighera qu’il recruta à 25 ans pour Panzano. Ensemble ils observeront la comète de 1652, Cassini calculera sa distance à la Terre sans succès. Malvasi, aussi sénateur, militaire et mécène, le fera engager par le Sénat gérant l’université de Bologne où il remplacera l’astronome mathématicien Bonaventura Cavalieri qui avait eu pour ce poste la recommandation de Galilée dont il était proche.
 
Cassini va enseigner à Bologne pendant 20 ans la géométrie euclidienne et curieusement l’astronomie de Ptolémée.
Doutant longtemps de l’héliocentrisme il commence par étudier l’orbite du Soleil en vérifiant par l’observation les calculs de Kepler. Pour cela il va mesurer dans la Basilique San Petronio de Bologne la durée de l’année tropique, les anomalies du mouvement du Soleil et l’obliquité de l’écliptique. La méridienne précédente avait été tracée par Dante avec une erreur de 9°. Il se concentre ensuite sur l’étude de Vénus, Mars et Jupiter dont il calcule leur durée de leur rotation. Il constate et calcule une anomalie de la rotation de Jupiter. Il va même publier une table sur les occultations de Io par Jupiter (qui servira à Roemer à Paris pour le calcul de la vitesse de la lumière) et calculera les trajectoires des comètes de 1652 et 1664.
 
Tracé de la méridienne par Cassini dans la basilique de Bologne
 
En 1656 Malvasi rencontre à Versailles le Roi Louis XIV qui le fait Maréchal de France avec une pension annuelle de 400 nouveaux « louis » d’or pour sa conduite à la Guerre de Castro et lui offre en prime une broche en diamants ayant appartenu à Mazarin.
Malvasi vante son observatoire de Panzano et son astronome Cassini à Louis XIV qui, dix ans plus tard sous l’insistance de l’astronome Andrien Auzout (ami de Pascal et Mersenne et qui démontrera la trajectoire parabolique des comètes), fondera avec Colbert une « Compagnie des Arts et des Sciences » devenu « Académie Royale des Sciences ».
Cette Académie aura besoin d’un bâtiment d’expériences destiné à loger les académiciens qui siégeaient à la Bibliothèque du roi au Louvre. A l’image de Versailles où Louis XIV gardait les nobles à proximité immédiates (2.300 pièces tout de même), il s’agissait aussi de concentrer les savants français dans un même lieu afin de mieux les contrôler.
 
A Bologne Cassini va parfaire ses connaissances en astronomie avec le jésuite astronome mathématicien Giovanni Battista Ricolli et Francesco Maria Grimaldi. Ricolli avait construit un petit observatoire au collège Sainte Lucie à Bologne  pour observer les montagnes de la Lune imaginées par Biancani et correspondait avec Christoph Scheiner (l’inventeur du pantographe) sur les tâches solaires. Ricolli travailla avec les pendules à déterminer la rotation de la Terre qu’il croyait immobile. 
Il dressa une carte de la Lune donnant ainsi à Cassini le goût des cartes. Il fut aussi chargé par la hiérarchie jésuite d’approfondir les connaissances astronomiques afin d’enrichir la théologie. En 1651 Riccoli publia une encyclopédie d’astronomie « Almagestum Novum », le nouvel Almageste, rien que ça. Cette somme fut longtemps utilisée par les astronomes dans toutes l’Europe : Flamsteed disait « a text no serious seventeenth century astronomy could do without », (un texte dont un astronome du 17 ième siècle ne peut se passer).
Dans ce livre où tous les sujets du moment sont déclinés, Ricolli reprend les arguments de Galilée dans son « Dialogue » sur l’héliocentrisme, calcule avec ses pendules les occultations des étoiles, des éclipses, des phases de Vénus. Ses cartes de la Lune seront pour l’essentiel dessinées par un autre astromath jésuite : Francesco Maria Grimaldi.
Celui ci, avec Ricolli, fera depuis la Torre de Asinelli à Bologne des expériences sur la chute d’objets et confirmera que la distance de chute est proportionnelle au carré du temps de chute, avant Newton.
Tous deux avec leurs pendules calculeront la constante gravitationnelle. En outre Grimaldi sera l’inventeur de la diffraction de la lumière. Louis XIV, ami des sciences, attribuera un prix à Riccioli pour sa contribution à élever la connaissance scientifique.
 
 
La première carte de la Lune publiée par Riccioli en 1665 ainsi que les phases de la Lune dans Almagestum Novum où il écrit «  il n’y a pas d’hommes dans la Lune, les âmes n’ y émigrent pas non plus. ».
 
Le mot « Lune » vient du latin « luna » lui même venant de l’indo européen « leuk es na », lumineuse. L’anglais « Moon » et l’allemande « Mond » viennent du germanique ancien « maenoth ».
 
 
 
 
 
Résolument contre l’héliocentrisme de Copernic, Riccioli publie en 1665 « Astronomia Reformata » où, entre autres, il donnera, avant Huygens, les premiers dessins de Saturne :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Riccioli découvre que Mizar est une étoile double. Avec Grimaldi il va commencer la mesure de la circonférence de la Terre par la mesure d’arc de méridien. Il mourra à Bologne le 25 juin 1671 à l’âge de 73 ans.
En 1653 Cassini veut tracer un méridien avec précision, il trouve en 1661, lors d’une éclipse à Modène, une méthode pour calculer les longitudes terrestres. Il se fait remarquer pour cela par les autorités papales. En 1657 de graves inondations du Po s’étalent de Bologne à Ferrare. Il s’agissait d’états indépendants, donc s’échangeant des ambassadeurs, mais sous l’autorité supérieure du Pape. L’ambassadeur du Pape Alexandre, le marquis de Tanara demanda à Cassini de l’accompagner à Ferrare car les mathématiques allaient être nécessaires pour calculer les courants et construire des digues.
 
Le nouveau pape Clément IX lui confie en 1663  l’étude, puis la maîtrise d’œuvre de construction de digues pour lutter contre les inondations de la plaine du Po. Cassini devint Surintendant des Eaux de Bologne, puis d’Urbino. Il sera même médiateur expert dans un différent entre le Duc de Toscane et le Pape sur le partage des Eaux de la Chiana. Le nouveau pape, féru de sciences, consulte très souvent Cassini sur des sujets scientifiques et essaie de convaincre Cassini de devenir ecclésiastique, ce qui n’est pas rien dans les États Pontificaux car les Prélats sont souvent au dessus des rois. Cassini hésita (qui se doute aujourd’hui, connaissant la suite, que l’Astronomie faillit perdre la dynastie Cassini ?).
Cassini va se passionner pour l’hydrologie et la maîtrise d’œuvre au point de devenir en 1665 superintendant des fortifications de Pérouse et d’Urbino. Le Pape lui propose alors de travailler au Vatican pour superviser tous les travaux nécessitant des connaissances scientifiques. Cassini, voulant désormais s’adonner à l’astronomie et aux mathématiques, va aussi refuser.
 
En 1664, grâce à des lentilles taillées par Guissepe Campani, il observe les ombres des satellites sur le disque de Jupiter. Exploit pour l’époque qui fera de Cassini le meilleur observateur, avec Huygens. À la même époque Christine de Suède a démissionné du trône de Suède après avoir mené une vie non conforme au luthéranisme (collection d’amants hommes (le cardinal Azzolino !) et femmes (Ninon de l’Enclos), elle fume la pipe, porte des pantalons moulants, ruine les finances de l’État), quittant Stockholm, elle traverse l’Europe, se convertit en secret au catholicisme à Bruxelles, l’annonce à Innsbruck et s’établit à Rome accueillie par le Pape Alexandre VII, ravi de cette belle prise, qui lui administrera la Confirmation. Habitant au Palais Farnèse (du Cardinal Azzolino) puis au Trastevere (aujourd’hui Palais Corsini) elle demande à recevoir Cassini. 
La Reine Christine aimait les sciences, sans doute galamment initiée par Descartes.  Ensemble (Cassini et la Reine)  ils observeront au Palais Chigi à Rome la comète de 1654 et 1655 dont il prédira le passage. La Reine Christine, après le scandale de Fontainebleau (Mazarin négociait pour elle le trône du Royaume de Naples), restera à Rome et sera inhumée dans la Basilique Saint Pierre au Vatican.
 
Cassini sera grand amateur de comètes : il en découvrira 8. Il publiera à Rome en latin un traité sur la probable périodicité et trajectoires des comètes, traité qui sera remarqué … par Halley (la comète de Halley aurait dû s’appeler « comète de Cassini »).
En 1665 à Citta della Pieve en Toscane il publie le calcul de la rotation de Jupiter et découvre les ombres de Io sur Jupiter lui faisant calculer sa période de rotation, l’année suivant il trouve la période de rotation de Mars en suivant ce qu’il croit être des taches
 
 
  
 
dessin de l’ombre de Io par Huygens
 
 
Cassini, au départ, était mathématicien. Il reprit à Bologne la suite de Fibonacci :
                           un+2 = un + un+1
                    1 , 1 , 2 , 3 , 5 , 8 , 13 , 21 , 34 , 55 , 89 , 144 , 233
la suite des quotients un+1/ un converge vers le nombre d’or :
                      
Cassini compléta cette « série de suites » par :
 
                        un2 - un-1 x un+1 = (-1)n  
 
de trois termes consécutifs a, b, c, le carré a2 du terme médian et le produit bc des termes extrêmes diffère de ±1.  exemple (a, b, c) = (3, 5, 8), on a 52 - 3x8 = 25 - 24  = 1
 
Ces suites et séries servaient de colles et donc de gagnes pain aux mathématiciens de l’époque :
(Possédant au départ un couple de lapins, combien de couples de lapins obtient-on en douze mois si chaque couple engendre tous les mois un nouveau couple à compter du second mois de son existence ? réponse : un+2 = un + un+1
 
 
 
Très intrigué par l’héliocentrisme (il sera vraiment convaincu en 1680) Cassini imagine une nouvelle figure géométrique pour tenter de tracer l’orbite du « Soleil autour de la Terre) :l’ovale de Cassini ou les courbes cassinoïdes (reprises par Bernouilli avec son lemniscate) :
 
 
il faut trouver les lieux géométrique d’un point M (représentant le Soleil) par rapport à 2 points (« foyers ») F1 et F2 (représentant des planètes dont la Terre) tel que
                  MF1 x MF2 = k2    (l’ellipse est une addition) ce qui donne la courbe :
 
 
 
 
Kepler n’avait pas imaginé. Il faut dire qu’il se basait sur les mesures d’orbites de Tycho Brahé.
À la lumière des travaux de Riccioli et de Grimaldi on voit mieux les influences, et même la formation, qui commanderont les futurs travaux de Cassini.  
 
Cassini, dont l’acuité visuelle est exceptionnelle utilise les  lentilles taillées par Campani et Divini à Rome.
À Panzano, il observe systématiquement les satellites de Jupiter dont il étudie le mouvement et prévoit leurs occultations par Jupiter. Il compare et affine ses propres mesures, à  partir des observations de Galilée, Peiresc et Gassendi.
En 1668 il publie les Ephemerides Bononienses mediceorum siderum, tables du mouvement des satellites de Jupiter, qui permettent pour la première fois d’obtenir de bonnes longitudes   en France et dans toute l’Europe.
Cette publication lui vaut une réputation européenne.
Ainsi Colbert, qui de fait dirigeait l’Académie des Sciences, suivit les conseils de l’académicien Picard (celui de la Carte) et fit de Cassini le correspondant de l’Académie auprès des États Pontificaux.
Colbert cherchait des astronomes célèbres pour s’établir à Paris et utiliser SON Observatoire. Leibniz, Newton, Flamseed refusent. Helvenius accepte,  ne vient pas mais touchera la pension royale. Seul le Danois Roemer acceptera.
 
 
 
Sur l’ordre de Louis XIV, Colbert chargea le Comte Graziani, ministre et Secrétaire d’État du Duc de Modène, de demander à Cassini de venir travailler en France où il recevrait une pension du Roi proportionnelle aux emplois qu’il avait en Italie. Cassini fit répondre « qu’il ne disposait pas de lui, ni recevoir l’honneur que lui faisait Sa Majesté » sans l’agrément du Pape, alors Clément IX. Louis XIV en personne fit demandait au Pape et au Sénat de Bologne, par l’intermédiaire de l’abbé de Bourlemont. Le Pape libéra Cassini.
 
Colbert va donc recruter Cassini, qui acceptera, pour travailler 4 ans (les Italiens continueront à lui verser ses salaires pour s’assurer de son retour) avec une pension annuelle de 9.000 livres à l’Observatoire de Paris en cours de construction (les travaux seront terminés en 1671).
Cassini part de Bologne pour Paris le 25 février 1669 à l’âge de 44 ans. Cassini sera responsable des recherches astronomiques, sans le titre de directeur qui sera attribué à son petit fils César François de Tury-Cassini.
 
En fait les académiciens, pour lesquels l’Observatoires fut construit, le bouderont car trop loin de Paris, la station de métro  Denfert Rochereau n’étant pas encore construite. Il s’en suivra que l’Observatoire servira surtout aux astronomes, mais n’aura ni budget fixe, ni administration rattachée donc ni directeur ; les astronomes devront se débrouiller pour acheter des instruments. 
Lorsqu’il arrive à Paris, le 4 août 1669 Cassini collabore immédiatement à la construction de ce qui deviendra en 1671 l’Observatoire de Paris. En plein travaux (seul le premier étage est construit, Cassini loge au bourg La Ville l’Évêque, voisin de Lully, qui est aujourd’hui la quartier Élysée Madeleine (rue du Faubourg Saint Honoré).
Il prédit à Colbert le retour de taches solaires, celui ci impressionné lui commande en Italie des objectifs qui permettront la découvertes des satellites de Saturne.
Il est fait membre de l’Académie Royale des Sciences. Colbert le présente au Roi le 6 avril qui avait demandé que Perrault lui montre les plans. «  Sa Majesté me fit l’honneur de me dire qu’elle était persuadée que je donnerai tous mes soins pour l’avancement des sciences ». Mais au cours d’une réunion contradictoire, Cassini qui parlait très mal le français avec un accent transalpin n’eut pas de prime abord le dessus sur Perrault orateur grandiloquent « Sire n’écoutez pas ce baragouineur »).
Fort de son expérience de maîtrise d’œuvre et d’ingénieur il fait modifier les plans initiaux de Claude Perrault (le frère de Charles) pour faciliter les observations astronomiques. Suppression d’une des trois tours octogonales, réduction de moitié du grand escalier de 156 marches, ajout de la grande salle du premier étage (où on lieu les expositions) , percement de la terrasse pour y introduire des objets de visées, la coupole actuelle sera l’œuvre d’Arago. 
Claude Perrault avait surtout été médecin (spécialisé dans la dissection d’animaux et découvreur de la double circulation de la sève) avant de devenir architecte. Il modifia les plans de la Colonnade du Louvre (mis en œuvre par Louis Le Vau) face à la Seine.
Tout en élaborant les plans de l’Observatoire il terminait ceux du Grand Canal à Versailles, de la Grotte de Téthys et du bain de Diane. Louis XIV, sur l’appui de son frère Charles, l’aimait bien au point de renvoyer le Bernin à Rome.
 
Le 14 septembre 1671 Cassini emménage enfin dans un trois pièces au premier étage de l’Observatoire. Le second étage sera une terrasse sur laquelle seront posés les instruments, les coupoles n’existant pas encore.
Cassini fera creuser un » puits zénithal » de 55 mètres de la terrasse jusqu’aux caves pour en faire un tuyau de lunette d’observation des étoiles variables, sans succès (les physiciens (Mariotte et La Hire) l’utiliseront en y jetant des billes de plomb pour étudier la chute des corps.
 
Le 25 octobre 1671 Cassini découvre, depuis la cour de l’Observatoire, le satellite Japet (Iapetus) de Saturne (Huygens avait découvert Titan en 1655).
 
 
 
 
 
 
Il trouve dans la foulée, grâce aux lunettes emmenées d’Italie : Rhéa (23 décembre 1672), Téthys et Dioné (doublé 21 mars 1684).  Cassini appelle ses satellites « Sidera Lodoicea » en hommage à Louis XIV et en référence aux « Sidera Medicea » de Galilée dédiés à Cosme II de Médicis. Comment encore s’étonner qu’à l’Observatoire de Paris, salle du Conseil, son fameux portrait est à côté de celui de Louis XIV, l’autre pendant du triptyque étant curieusement Le Verrier :
 
 
 
En 1675 Cassini croit découvrir 2 anneaux autour de Saturne. Celui-ci « est divisé par une ligne obscure en deux parties égales dont l'intérieure était fort claire et l'extérieure un peu obscure ». C’est « la Division de Cassini ».
 
 
Dès décembre 1671 Cassini commence l’observation de la Lune avec une lunette de 34 pieds. Jusqu’en 1679 il va dresser, comme avant lui Peirsesc la nouvelle carte de la Lune avec deux dessinateurs : Sébastien Leclerc et Jean Patigny qui ne travailleront qu’au terminateur pour reproduire les meilleures ombres.
Il présente sa carte à l’Académie le 12 février 1679 : on remarque un grand cœur gravé dans la mer de la Sérénité et un visage féminin en lieu et place du promontoire des Héraclides.
Il s’agirait d’une déclaration d’amour astronomique envers Geneviève de Laistre qu’il épousera en 1673.
 
 
Cassini reprend les dénominations des cratères et des « mers » de Riccioli ( Sérénité, Tranquillité, etc…), auparavant les reliefs de la Lune avaient été nommés par Laugrenus :la mer de Mazarin, le cirque de Philippe IV, le détroit catholique, etc…
 
 
 
 
En 1693 Cassini, qui était aussi astrologue, comme tout le monde pour gagner sa vie, se spécialise un temps dans le calcul et la publication d’éphémérides pour annoncer des conjonctions.  Cassini va alors étudier les rotations de la Lune et montrer qu’elle présente à la Terre toujours sa même face. Selon un mouvement synchrone la Lune tourne autour d’elle même en 29j 12h 44s et tourne autour de la Terre dans le même temps. Entre t0 et t1 la Terre tourne suivant l’angle â. Dans le même temps t1 - t0  la Lune tourne autour de la Terre en effectuant une rotation d’un angle â en sens inverse. La Lune tourne aussi selon un axe quasiment perpendiculaire (83,5%) au plan de son orbite permettant de voir alternativement chacun de ses pôles.
 
Illustration : S Mehl.
 
 
 
Cassini va utiliser les lunettes sans tuyaux initiées par Helvetius et les frères Huygens :
 
 
Une lunette sans tuyau sera reproduite à l’Observatoire de Triel (Yvelines) pour les 80 ans d’Audouin Dollfus
 
 
On utilisera aussi une tour en bois provenant de la Machine de Marly (qui pompait l’eau des bassins des jardins de Versailles) et Cassini ajustait parfois ses lentilles italiennes à vue dans l’axe formé par un câble et le haut de la tour.
 
 
découverte de Rhéa 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Sénat de Bologne et le Pape, qui continuent de rétribuer Cassini, espère chaque année son retour en Italie et le relancent régulièrement. Cassini décide de s’établir définitivement en France et reçoit ses lettres de naturalité en juin 1673 et achète le château de Fillerval à Thury sous Clermont. Son prénom est désormais « Jean Dominique ».
Le 20 novembre de la même année il se marie à 48 ans avec Geneviève de Laistre, 30 ans, fille du lieutenant général du Comté de Clermont en Beauvaisis. Un mariage d’amour qui l’associe à une famille de nobles proches de la Cour. Ainsi Cassini se rendra souvent Versailles voir le Roi : il sera un des favoris conseillers de Louis XIV comme le furent Le Nôtre et La Quintinie. En 1674 (ou 1675) naîtra à l’Observatoire leur premier fils, Jean Baptiste qui, lieutenant de marine, mourra à 18 ans à la bataille de La Houque.
 
 
 
En 1672 Cassini, utilisant la conjonction Mars Terre Soleil, envoie l’académicien Jean Richier (1630, 1693) à Cayenne.
 
 
Ils mesurent au même instant la parallaxe de Mars et du Soleil. Cassini reprend le projet de Picard (1683) de redessiner la Carte de France en prolongeant la méridienne de Paris.
 
 
La distance Terre Soleil est calculée à 140 millions de km (pas mal en 1672). La taille du système solaire est multipliée par 20 par rapport aux estimations de Ptolémée. En utilisant la 3ième loi de Kepler Cassini trouve le rayon de l’orbite terrestre.
 
 
 
 
 
 
 
A Cayenne Richier remarque que le pendule bat plus lentement qu’à Paris, confirmant les prévisions de Huygens et Newton : la Terre est une boule aplatie par la force centrifuge avec un renflement de 20 km à l’équateur. Cassini n’est pas d’accord : il faudra attendre les expéditions Maupertuis en Laponie et Bouguer en Équateur pour confirmer en 1736.
 
 
 
 
 
 
 
 
Grâce aux éclipses fréquentes des satellites de Jupiter, Cassini met au point une nouvelle méthode de mesure des longitudes en 1676, allant même à construire un nouvel instrument : « le jovilabe ».
 
L’année suivante : naissance à l’Observatoire d’un deuxième fils : Jacques le futur Cassini II.
 
Cassini va reprendre le projet de Picard sur le dessin de la carte de France par triangulation en traçant la méridienne de Paris.    
 
 
 
 
 
Cassini va rencontrer Halley qui écrit :
« Monsieur Cassini m’a fait la faveur de me confier ses relevés de la comète alors que je me préparais à quitter la ville ; en plus des observations qu’il effectua à la date du 18 mars [1681], il m’a soumis une théorie sur son mouvement, à savoir que la comète est celle-là même qui apparut à Tycho en l’an 1577, que sa révolution décrit un grand cercle dans lequel est comprise la Terre. »
Cassini avait en effet remarqué que trois comètes venaient de la même partie du ciel avec des vitesses similaires : si la paternité de l’hypothèse d’un retour périodique des comètes revient à Cassini, c’est Halley qui prendra le sujet suffisamment à cœur pour tenter de la valider scientifiquement. Mais, bien que le sujet semble passionner le jeune homme, ce n’est que dix ans plus tard qu’il s’attellera à sa démonstration. Grâce à Newton. La comète de Halley aurait du s’appeler « comète de Cassini ».
 
L’astronome suisse Fatio de Duillier (celui qui va provoquer le conflit entre Newton et Leibniz sur la paternité du calcul différentiel) écrit à Cassini depuis Genève au sujet « d’un phénomène lumineux qui nous parut à Paris au printemps 1683 et que l’on voit maintenant ici aussi dans le même endroit du ciel ». Il s’agit du « faux crépuscule » des Arabes ou de la « lumière zodiacale » et Cassini en donne son explication le 18 mars à ses collègues (23) de l’Académie. Giacomo Filippo Maraldi, à l’invitation de Cassini son beau frère, s’installe à Paris en 1687 et va travailler à l’Observatoire.
 
En 1693 il publie de nouvelles éphémérides des satellites de Jupiter et part pour l’Italie avec son fils Jacques (il a 69 ans et son fils 17). Il y restera 2 ans pendant lesquels les 2 hommes mènent diverses observations astronomiques et géodésiques.
Le pape croit à un retour. En fait Cassini veut passer la main à son fils. Passionné de géodésie avec Picard il part pour Bourges en 1700 puis prolonge la méridienne de l’Observatoire jusqu’au Canigou dans les Pyrénées orientales.
La fin est triste : décès de son épouse (17/09/1708), 1710 il devient aveugle : il dicte ses mémoires à son secrétaires, écrits des vers en latin (retour à ses débuts où il publia un recueil de poèmes en latin).
Il meurt le 14 septembre 1712. Sa tombe est devant l’autel de l’église Saint Jacques du Haut Pas.
 
 
 
 
 
 
Bernard LELARD
Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :
bernard.lelard@gmail.com
 
 
 
 
 
 
 
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EUROPE : DES NOUVEAUTÉS SUR CE SATELLITE DE JUPITER. (15/12/2013)
 
On ne parle pas trop de ce satellite de Jupiter, et c’est un tort, car il est très prometteur ; on le soupçonne en effet d’abriter en son intérieur un océan d’eau(salée ?) sous sa croûte de glace.
Quelques nouveautés concernant cet objet céleste sont sorties récemment.
 
Hubble, ah ! que fera-t on quand Hubble ne fonctionnera plus ! oui Hubble vient de découvrir de la vapeur d’eau s’échappant de la surface d’Europe, dans une région proche de son pôle Sud.
Cette observation est la première preuve de présence de vapeur d’eau éjectée de sa surface.
Les scientifiques (dont l’auteur principal de la découverte, Lorenz Roth du Southwest Research Institute du Texas) sont très prudents et admettent que ce n’est pas forcément en provenance de l’intérieur de la lune.
En tous cas, cette découverte fait de Europe la deuxième lune du système solaire à avoir des jets de vapeur d’eau, l’autre étant bien sûr Encelade.
 
 
 
C’est en décembre 2012 qu’Hubble fit cette découverte dans l’UV, lors d’une aurore déclenchée par l’intense champ magnétique de Jupiter qui favorise la dissociation des molécules d’eau et crée des ions H et O dont on voit les couleurs correspondantes dans ces aurores.
 
L. Roth suggère que ce sont ces longues fissures de la croûte qui laissent échapper cette vapeur dans l’espace. La profondeur de ces crevasses et de l’endroit d’où proviennent ces éjections ne sont pas connus.
Ces crevasses sont bien entendu causées par les forces de marée dues à Jupiter qui ouvrent et referment régulièrement ces fissures, en effet Europe est très près : 670.000km soit près de 10 rayons joviens !
 
Vue d’artiste montrant l’endroit d’où se sont échappés les jets de vapeur d’eau sur Europe.
 
Graphic Credit: NASA, ESA, and L. Roth (Southwest Research Institute and University of Cologne, Germany)
 
 
 
 
 
 
On espère beaucoup des futures missions vers Jupiter comme JUICE  et JUNO dont nous avons déjà parlé.
 
 
Transient Water Vapor at Europa’s South Pole, article technique correspondant.
 
La nouvelle au SwRI.
 
Nos amis de Universe Today en parle aussi.
 
 
De plus, des nouvelles analyses des données de Galileo (1998) ont révélé la découverte d’argiles à la surface d’Europe.
 
On pense que cela est dû à une énorme collision avec un astéroïde (ou une comète), comme on peut le voir sur ce dessin d’artiste.
 
 
 
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CASSINI –SATURNE : L’HEXAGONE EN GROS PLAN. (15/12/2013)
(images : NASA/JPL)
 
 
Voici la photo avec la plus haute résolution du pôle Nord de Saturne, connu pour posséder une forme hexagonale presque parfaite.
Forme due aux jets streams de l’atmosphère saturnienne.
 
Cassini a survolé cette région de nombreuses fois et nous donne aussi à voir une animation de cette formation nuageuse que l’on peut trouver ICI.
 
Les 8 images composant le film ont été prises sur une durée de 10 heures le 10 dec 2012. 4 images par couleur et 4 filtres, en tout donc 128 images pour le film.
Dans le visible uniquement l’hexagone apparaîtrait très terne comme on le voit sur cette photo.
 
On voit le mouvement de différentes structures dans ce film ainsi que l’énorme hurricane en son centre dont l’œil est 50 fois plus gros que la structure similaire sur Terre.
De nombreux vortex sont aussi présents, ils apparaissent en rouge
 
 
 
Cette photo et ce film ont été pris de l’UV à l’IR en passant par le visible.
 
Les vues claires du pôle N sont possibles à cause du changement de saison sur Saturne et grâce aussi au changement d’orbite de Cassini.
Le pôle N était dans l’ombre à l’arrivée de la sonde en 2004, maintenant depuis 2009 il commence à être illuminé par le soleil.
 
Depuis 2012 Cassini effectue des passages au dessus du pôle permettant ainsi de superbes vues de l’hexagone.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Un hexagone au Pôle Nord.
 
Les pôles de Saturne.
 
Le plus grand ouragan du système solaire.
 
http://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA14947
 
 
 
Une belle représentation de Saturne, ses anneaux et principaux satellites.
 
Les anneaux et satellites.
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LES MÉTÉORITES MÉMOIRE DE NOS ORIGINES PAR M. GOUNELLE. (15/12/2013)
 
 
 
Voici un ouvrage indispensable pour tous ceux qui se posent des questions sur ces drôles d’ oiseaux que sont les météorites.
 
Il a été écrit par un spécialise, Matthieu Gounelle responsable de la collection de météorites du Muséum national d'histoire naturelle. Nous le connaissons bien et nous l’apprécions.
 
Il a déjà donné une très belle conférence sur le sujet à la SAF il y a quelques mois, je vous suggère de vous y référer.
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici la quatrième de couverture :
La probabilité n’est pas grande, mais elle existe : un jour, un bolide extraterrestre percutera la Terre.
Est-ce là cependant tout ce que les météorites nous apprennent ? Matthieu Gounelle nous invite ici à réévaluer nos craintes et, à l’aune des dernières découvertes cosmo-chimiques et astrophysiques, à apprécier la richesse insoupçonnée des pierres tombées du ciel.
 
D’où viennent-elles ? Quel rôle ont-elles joué dans l’apparition de la vie ? Que nous disent-elles de la formation de la Lune ?
Quelle trace de la naissance du système solaire conservent elles ?
Saviez-vous que certaines météorites, vieilles de plusieurs milliards d’années, contiennent de la poussière d’étoiles ?
 
Ce livre nous entraîne depuis la Terre ? sur laquelle sont éparpillés des dizaines de cratères d’impacts jusqu’aux confins de notre galaxie, là où des étoiles semblables au Soleil continuent de se former. Au terme de ce voyage interplanétaire, sans plus trembler, vous connaîtrez l’émotion qu’il y a à toucher du doigt le mystère de nos origines.
 
 
 
Présentation : Broché    Nb de pages : 280 pages    Éditeur : Flammarion
ISBN : 978-2-08-129296-3
Prix : 21€
 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.HISTOIRE DE L’ASTRONOMIE AUX ÉDITIONS DU NOUVEAU MONDE (15/12/2013)
 
 
 
Christian Nitschelm est docteur en astrophysique, professeur d'astronomie et chercheur.
Il travaille au sein de l'Unité d'Astronomie de la Faculté des Sciences Fondamentales de l’Université d'Antofagasta, Chili. Il est également membre du Groupe de Recherche en Astrophysique de l'Université d'Anvers, Belgique, et collaborateur extérieur à l'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP). Il est l’auteur de nombreux articles de recherche et de vulgarisation. Il nous propose cette fois une réédition actualisée de son livre concernant l’histoire de l’astronomie.
C’est un ouvrage à la portée de tous  dont voici le sommaire :
Préhistoire
Antiquité
Moyen âge
La renaissance
XVIIe et XVIIIe siècles
XIXe siècle
XXe siècle et première décennie du XXIe siècle
 
 
 
 
Et voici ce qu’en dit l’éditeur :
 
Voici bientôt vingt-cinq siècles, certains philosophes grecs prenaient conscience de la place particulière de la terre dans l'espace.
Il y a 400 ans, les planètes cessaient d’être perçues comme étant du domaine de la perfection pour devenir des mondes comme le nôtre, tournant autour du soleil. 200 ans plus tard, il fut établi que le soleil n’était qu’une étoile parmi d’autres. Et la dernière décennie du XXe siècle a vu la découverte de planètes extra-solaires. La prochaine étape dans notre connaissance de l’univers sera peut-être la découverte de vie sur l’une ou plusieurs de ces planètes… L’aventure du savoir astronomique touche donc pour l’Homme aux questions philosophiques les plus essentielles qui soient.

En exposant de manière concise l’histoire de l’astronomie depuis la préhistoire jusqu’au début du XXIe siècle, cet ouvrage retrace l’évolution de la compréhension du monde qui nous entoure au fil des différentes époques qui ont précédé la nôtre, en insistant particulièrement sur le miracle grec, sur la transmission des connaissances astronomiques durant toute l’époque médiévale et sur l’explosion des idées nouvelles durant la Renaissance et les siècles qui suivirent.
 
L’auteur nous donne également à voir la naissance et l’essor de l’astrophysique et de la cosmologie moderne, respectivement apparues aux XIXe et XXe siècles, ainsi que l’essor de la conquête spatiale, laquelle a permis un changement radical et irréversible au niveau de la vision moderne de notre Univers.
Dans cette approche à la fois chronologique et thématique, le lecteur découvre la naissance, l’évolution et les enjeux d’une science plus que jamais essentielle à la compréhension, du passé comme du futur, de notre planète et de notre Univers.
 
 
 
22€   ISBN-13 978-2-36583-840-5
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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