LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 20 Décembre 2014  JOYEUSES FÊTES À TOUS 

 

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Sommaire de ce numéro :    

Le monde étrange des neutrinos : CR de la conférence SAF de Th Lasserre du 10 Dec 2014. (20/12/2014)

Les images sont elles trompeuses ? : CR de la conférence IAP de D Kunth du 2 Dec 2014. . (20/12/2014)

Rosetta :.L’eau des océans terrestres. . (20/12/2014)

Philae : Sa dernière vue ?. (20/12/2014)

Voyager : Toujours en plein Tsunami ! . (20/12/2014)

Planck : Les tout derniers résultats de la mission. . (20/12/2014)

Laniakea : Xavier vient à notre aide ! . (20/12/2014)

Galileo : On a pu sauver un des deux satellites mal placés. . (20/12/2014)

Science et impossible : CR de cette journée à la BNF par JP Treuil. . (20/12/2014)

Une courte nouvelle : Pour rendre hommage à Einstein d’André Oudiz. . (20/12/2014)

Venus-Express : La sonde ne répond plus ! . (20/12/2014)

Capsule ORION :.Des images du retour. . (20/12/2014)

Curiosity :.On est bien dans un ancien lac ! . (20/12/2014)

Curiosity :On vient de découvrir du méthane ! . (20/12/2014)

Un site Internet à découvrir :.Merci Camille pour le voyage ! . (20/12/2014)

Un site Internet à découvrir :.Un cours de cosmologie en-ligne sur astronomia. . (20/12/2014)

Livre conseillé :.Comprendre Einstein en animant soi-même chez Belin. . (20/12/2014)

 

 

 

 

 

ROSETTA:.L’EAU DES OCÉANS TERRESTRES. (20/12/2014)

 

L’instrument ROSINA (acronyme de Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis à bord de Rosetta) vient de délivrer ses premières mesures : il semblerait bien que la composition de l’eau (vapeur d’eau émise) de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko soit différente de la composition de l’eau terrestre.

 

À cette occasion l’ESA publie un communiqué que voici :

 

La sonde Rosetta de l’ESA a découvert que la vapeur d’eau de sa comète cible est significativement différente de celle que l’on trouve sur Terre. Cette découverte alimente le débat de l’origine des océans de notre planète.

 

Les mesures ont été effectuées dans le mois qui a suivi l’arrivée le 6 août de la sonde à la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. C’est l’un des résultats préliminaires de la mission les plus attendus, parce que l’origine de l’eau sur Terre est une question ouverte.

L’une des hypothèses principales concernant la formation de la Terre stipule qu’il faisait si chaud quand la Terre s’est formée il y a 4,6 milliards d’années que l’eau qui aurait pu s’y trouver aurait du s’évaporer. Et pourtant, deux tiers de la surface de la terre sont recouverts d’eau, alors d’où vient-elle ?

 

Dans ce scénario, l’eau aurait été apportée sur Terre après que celle-ci ait refroidi, vraisemblablement lors de collisions avec des comètes et des astéroïdes.

 

La contribution relative de ces classes d’objets à la réserve d’eau de notre planète fait par contre toujours l’objet de débats.

 

 

 

 

 

La clé pour déterminer l’origine de l’eau se trouve dans son « goût », dans le cas présent la proportion de deutérium (de l’hydrogène avec un neutron supplémentaire) par rapport à l’hydrogène standard.

 

Des simulations théoriques montre que ce ratio devrait changer en s’éloignant du Soleil et avec le temps dans les premiers millions d’années, ce qui en fait un important indicateur de la formation et l’évolution du Système Solaire à ses tout débuts.

Un objectif clé est de comparer cette valeur pour différentes sortes d’objets avec celle que l’on a mesurée pour les océans terrestres, et ce afin de déterminer dans quelle proportion chaque type d’objet a pu contribuer à l’eau sur Terre.

Les comètes en particulier sont des outils uniques pour sonder le Système Solaire primitif : elles recèlent de la matière laissée par le disque protoplanétaire à partir duquel les planètes se sont formées, et devraient ainsi refléter la composition primordiale de leur région d’origine.

 

Le processus n’est pas aussi simple à cause de la dynamique du Système Solaire primitif. Les comètes à longue période issues du lointain nuage d’Oort se sont formées dans la région d’Uranus et de Neptune, suffisamment loin du Soleil pour que de la glace d’eau puisse subsister.

Lorsque les planètes géantes gazeuses se sont installées sur leurs orbites respectives, ces comètes  ont été dispersées aux confins du Système Solaire lors d’interactions gravitationnelles.

 

Inversement, l’on pensait que les comètes de la famille de Jupiter (dites « joviennes ») s’étaient formées plus loin, dans la ceinture de Kuipler, au-delà de Neptune. Ces corps sont parfois délogés de leur emplacement, et envoyés vers le Système Solaire interne où leur orbite est alors soumise à l’influence gravitationnelle de Jupiter.

 

En effet, la comète de Rosetta voyage maintenant autour du Soleil entre les orbites de la Terre et de Mars au point le plus proche, et juste au-delà de Jupiter au point le plus lointain, avec une période d’environ 6,5 années.

 

 

Illustration : le rapport D/H dans le système solaire.

Les données sont regroupées par couleur :

Planètes et lunes en bleu

Les météorites chondritiques en gris

Les comètes originaires du nuage de Oort en violet

Les comètes de la famille de Jupiter en rose

La comète 67P en jaune (5,3 10-4).

La partie inférieure du graphique indique les valeurs de D/H dans les atmosphères des planètes géantes et une estimation de cette valeur dans la nébuleuse proto solaire. La ligne bleue horizontale correspond à l’eau terrestre (SMOW = 1,56 10-4)

Les ronds sont des mesures obtenues par observations astro et les losanges par mesure in-situ.

 

© Altwegg et al. 2014

 

 

 

Des mesures effectuées précédemment du ratio deutérium/hydrogène d’autres comètes ont montré un large éventail de valeurs. Des onze comètes pour lesquelles des mesures ont été faites, seules celles de la comète jovienne 103P/Hartley 2 correspondent à la composition de l’eau sur Terre, comme le montrent les observations effectuées par la mission Herschel de l’ESA en 2011.

 

En revanche, l’eau contenue dans les météorites issues d’astéroïdes de la Ceinture d’astéroïdes correspond également à la composition de l’eau sur Terre. Ainsi, en dépit du fait que les astéroïdes ont une teneur globale en eau beaucoup plus faible, l’eau des océans résulte peut être d’un bombardement d’un grand nombre d’astéroïdes.

 

C’est dans ce contexte que les observations effectuées par Rosetta sont importantes. Fait intéressant, le rapport D/H mesuré par ROSINA (spectromètre pour l’analyse des ions et des particules neutres) est plus de trois fois plus grand que celui des océans sur Terre et de la comète jovienne Hartley 2. En effet, il est même supérieur à celui mesuré pour les comètes issues du nuage d’Oort.

 

“Cette découverte surprenante pourrait indiquer que les comètes joviennes ont des origines diverses – peut-être se sont-elles formées au sein du jeune Système Solaire sur des distances plus grandes que nous le pensions précédemment, » déclare Kathrin Altwegg, investigateur principal de ROSINA et auteur principal de l’article présentant ces résultats dans la revue Science de cette semaine.

 

« Notre découverte exclut également l’idée que les comètes joviennes contiennent uniquement de l’eau comparable à celle des océans sur Terre, et apporte du poids aux modèles qui mettent en avant les astéroïdes comme étant le mécanisme principal de livraison pour les océans sur Terre. »

 

“Nous savions que l’analyse in-situ de cette comète par Rosetta allait nous procurer des surprises à un niveau plus large, celui de la science du Système Solaire, et cette observation exceptionnelle alimente incontestablement le débat de l’origine de l’eau sur Terre, » déclare Matt Taylor, le scientifique de la mission Rosetta.

 

« Nous allons observer attentivement comment évolue et se comporte la comète alors que Rosetta va continuer à la suivre sur son orbite autour du Soleil l’année prochaine, ce qui nous donnera une perspective unique sur le monde mystérieux des comètes et leur contribution à notre compréhension de l’évolution du Système Solaire. »

 

 

Il semblerait donc bien que la majorité de l’eau apportée sur notre planète provienne des astéroïdes et non pas des comètes.

 

 

Voir plus de détails sur Rosina au CNES.

 

Rosina et l’eau de la Terre au CNES avec un entretien avec Christelle Briois et Bernard Marty qui ont participé à l’expérience

 

 

 

 

De belles photos très impressionnantes de la comète prises par la Navcam à 20km :

 

On voit parfaitement la zone du cou de la comète avec les rochers déposés au centre.

 

 

Credit: ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En février prochaine (2015), la sonde Rosetta est programmée pour descendre jusqu’à une altitude de 6km de la surface de la comète. Ce sera l’altitude la plus basse jamais effectuée depuis sa mise en orbite. Ce sera une unique opportunité car après, la comète va devenir de plus en plus active.

La résolution des images devrait être de l’ordre de la dizaine de cm.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

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PHILAE : SA DERNIÈRE VUE ? (20/12/2014)

 

On espère lors du passage rase mottes de Février prochaine que si on ne l’a pas déjà trouvée, que la haute résolution (quelques dizaines de cm) aidera à trouver la position de Philae.

 

 

 

Justement, Philae avant de s’endormir, nous a fait parvenir une image assez extraordinaire de l’environnement dans lequel elle est.

 

C’est la caméra de Philae, CIVA, qui a pris cette photo montrant une falaise imposante (baptisée Perihelion cliff) dans laquelle elle est prisonnière.

 

 

Copyright: ESA/Rosetta/Philae/CIVA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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VENUS EXPRESS :.LA SONDE NE RÉPOND PLUS ! (20/12/2014)

 

 

D’après les dernières informations de l’ESA, la sonde vénusienne Venus Express (VEX) ne répond plus depuis le 28 Nov 2014, après pourtant avoir exécuté une sixième manœuvre pour rehausser son périgée.

 

Nous avions déjà évoqué la situation critique de cette sonde.

 

Il est pensable que le peu de carburant restant à bord a été épuisé par cette manœuvre.

En effet afin de ne pas être attirée inexorablement pas l’attraction Vénusienne, nous avons  donné de nombreuses impulsions aux moteurs afin de rehausser le point bas de l’orbite.

Mais il semble bien que son sort soit scellé, elle va s’écraser sur notre planète sœur dans les mois qui viennent.

 

Des essais de connexions avec la sonde pour au moins récupérer les données, ont toujours lieu, mais sans grand succès.

 

On pense que la sonde est en rotation sur elle-même.

 

C’est la 8ème année de mission pour cette première sonde lancée vers Vénus par l’ESA, on peut dire qu’elle a été bien amortie !

 

On rappelle que la France est très impliquée dans cette mission et qu’elle fournit deux instruments :

·         VIRTIS (Visible and InfraRed Thermal Imaging Spectrometer) : Spectro-imageur visible et Infrarouge hérité de Rosetta.

·         SPICAV (SPectroscopy for the Investigation of the Characteristics of the Atmosphere of Venus) comporte trois spectromètres, dont deux hérités de Mars EXpress (UltraViolet et proche InfraRouge), et le nouveau spectromètre SOIR fourni par la Belgique.

Et une participation au développement du troisième :

·         ASPERA-4 (Analyser of Space Plasmas & EneRgetic Atoms) : Imagerie d'atomes neutres : étude de l'environnement ionisé de Vénus.

 

 

Justement, à l’occasion de la conclusion de cette mission vers Vénus, la SAF vous propose comme sujet pour la prochaine conférence mensuelle : VÉNUS, LA PLANÈTE OUBLIÉE  par Pierre DROSSART PI de l’instrument Virtis, Directeur du LESIA Obsv de Paris :

Le MERCREDI 14 JANVIER 2015 à 19H00 à l’AgroParisTech  16 rue Claude Bernard Paris 5ème

Entrée libre, mais il faut réserver sur : http://www.planetastronomy.com/special/SAF/conf-mens.htm

Salle de 190 places, mais il reste peu de places.

 

 

Un des résultats les plus intéressants est la confirmation de la présence d'un double vortex au pôle sud de la planète. Ce vortex avait déjà été observé au pôle Nord mais sans la précision et la sensibilité des instruments de Venus Express. Sa présence est la transposition, aux pôles, de la super rotation de l'atmosphère qui se traduit à l'équateur par la rotation des nuages en quatre jours et par une forme caractéristique de "Y" couché.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Venus Express goes gently into the night à l’ESA.

 

Venus Express will raise orbit and keep going, blog de l’ESA.

 

Des infos sur VEX au CNES.

 

Article de Sciences et Avenir sur la fin de Venus Express.

 

Le site de Venus Express à l’ESA.

 

Le dossier Venus Express sur ce site

 

 

 

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PLANCK : LES TOUT DERNIERS RÉSULTATS DE LA MISSION. (20/12/2014)

 

La collaboration Planck, à laquelle participent des chercheurs de l’IAP, du CEA du CNRS et du CNES, a présenté le 1er décembre 2014 à Ferrare (Italie) son analyse des quatre années d'observation du satellite Planck de l'ESA. Pour la première fois, sont dévoilées les cartes de la polarisation du rayonnement fossile sur toute la voûte céleste. Ces cartes, associées à celle des anisotropies de température, elle même améliorée dans cette nouvelle analyse, renforcent notre connaissance des premiers instants de l'Univers.

Cette amélioration est telle que les chercheurs de la collaboration ont pu poser des contraintes originales sur deux des plus élusives particules de notre modèle cosmologique, les neutrinos et la matière noire.

 

Ces derniers résultats sont parus sur le site de l’IAP ; en voici quelques extraits et commentaires.

 

 

Les neutrinos sont des particules extrêmement furtives et d'une masse incroyablement faible. Bien qu'elles soient produites en grandes quantités dans le Soleil, ou à l'issue des phénomènes astrophysiques les plus violents comme lors de l'explosion d'étoiles, leur interaction avec les autres particules est très faible, et impose aux scientifiques de construire des détecteurs gigantesques afin de pouvoir les détecter, par exemple en équipant de détecteurs un kilomètre cube de glace au pôle Sud ! Des neutrinos sont produits en abondance moins d'une seconde après le Big Bang. Si l'on ne peut détecter directement ces neutrinos primordiaux, ceux-ci laissent une faible empreinte dans le rayonnement de fond cosmologique. Cette signature a été observée sans ambiguïté par les chercheurs de la collaboration Planck. Cette mesure est conforme aux prédictions du Modèle standard de la physique des particules. Entre autre, elle exclut quasiment la possibilité d'une quatrième famille de ces particules. Les observations de Planck permettent aussi de fixer une limite supérieure à la somme de la masse des 3 types de neutrinos qui s'établie maintenant à 0.23 eV (électronvolt), soit 2 millions de fois plus faible que la masse d'un électron !

 

Pour en savoir plus sur les neutrinos :

http://public.planck.fr/resultats/250-resultats-planck-2014-ce-que-planck-dit-des-neutrinos

 

La matière noire est cette matière inconnue, postulée par les astronomes pour réconcilier les mesures de masse des galaxies ou des amas avec la faible quantité de matière visible observée (dite baryonique). L'existence de cette matière est renforcée par les mesures mêmes des anisotropies du fond cosmologique que détecte Planck ainsi que par les mesures d'effets de lentille gravitationnelles sur les galaxies d'arrière plan ou sur le rayonnement fossile.

 

Expliquer les mesures de Planck sans matière noire demanderait des modifications majeures de notre modèle cosmologique.

Les dernières mesures de Planck confirment les mesures de la densité de matière noire dans l'Univers, que la collaboration avait établie lors de la précédente livraison de données.

De même, les dernières données améliorent les cartes de distribution de la matière noire aux grandes échelles par l'addition des mesures polarisées et le raffinement de celles de température.

 

Mais c'est sur la nature de la matière noire que l'apport des nouveaux résultats de Planck est le plus intéressant.

En effet, de nombreux modèles cherchent à décrire cette matière inconnue et il existe d'importants programmes d'observation dont le but est de caractériser les propriétés de cette matière noire. Récemment, les satellites Fermi et Pamela ainsi que l'instrument AMS-02 à bord de la station spatiale internationale, ont révélé un excès de rayons cosmiques, que les physiciens ont interprété comme une conséquence d'une forte annihilation entre particules et antiparticules de matière noire.

Cette forte annihilation est prédite par une large gamme de modèles.

 

Cependant, les derniers résultats de Planck excluent cette hypothèse.

En effet, ces annihilations à l'époque de l'émission du rayonnement fossile auraient laissé une signature non ambigüe dans le rayonnement que les nouvelles données de Planck devraient permettre de détecter.

Cette signature est clairement absente dans les derniers résultats de la collaboration.

Il faudra donc trouver d'autres mécanismes pour expliquer les observations d'excès de rayons cosmiques.

 

Pour en savoir plus sur la matière noire :

http://public.planck.fr/resultats/251-resultats-planck-2014-planck-eclaire-la-matiere-noire-combien-quoi-ou-

 

 

Outre ces deux importants résultats, les chercheurs présenteront à Ferrare les principales avancées de la collaboration rendues possibles par les nouvelles données.

Ils dévoileront les meilleures contraintes sur les paramètres de notre modèle cosmologique et sur les premiers instants de l'Univers. Les données de la mission Planck, ainsi que les articles associés seront disponibles fin décembre sur le site de l'ESA.

 

Contraintes croisées entre le nombre effectif d'espèces de neutrinos (Neff), la vitesse d'expansion de l'Univers (Ho) et la structuration de la matière aujourd'hui (sigma8).

 

Les points de couleurs n'utilisent que les données de température de Planck. Les contours noirs, plus resserrés y adjoignent la polarisation de Planck ainsi que des observations sur la structuration de la matière aujourd'hui.

La ligne verticale à 3.046 correspond à la prédiction du modèle standard à 3 familles de neutrinos.

Les lignes pointillées correspondent à 3 scenarii incluant une quatrième famille de neutrinos.

 

© ESA - collaboration Planck

 

 

 

 

Contraintes de Planck sur l'annihilation de matière noire en fonction de la masse des particules de matière noire.

 

Les modèles prédisant une forte annihilation (haut du graphique) associée à une masse moyenne ou faible (gauche du graphique) sont exclus, y compris les interprétations des mesures de AMS-02, Fermi et Pamela (rectangle en haut à droite).

 

 

© ESA - collaboration Planck

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La carte de température du rayonnement fossile (en bas à gauche) et des zooms montrant en relief la polarisation de la lumière dans le canal 353 GHz (les couleurs correspondent à l'intensité de l'émission thermique des poussières de notre Galaxie).

Intensité dominée par l'émission des poussières de notre galaxie et dont le contraste polarisé est plus fort et donc plus facile à visualiser. La polarisation y est présentée sous la forme de lignes contrastées indiquant sa direction par dessus l'émission galactique.

 

© ESA - collaboration Planck, mise en relief par Marc-Antoine Miville-Deschênes

 

 

 

 

 

 

Polarisation du CMB (dans la bande des 70GHz) mesurée par Planck.

 

La carte du ciel montre la direction de la polarisation à l’aide de lignes noires, tandis que l’échelle de couleur indique son intensité, croissante du blanc au noir.

 

 

© ESA - collaboration Planck et la revue Nature.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les données de la mission complète et les articles associés qui seront soumis à la revue Astronomy & Astrophysics (A&A) seront disponibles dès le 22 décembre 2014 sur le site de l'ESA. Ces résultats sont notamment issus des mesures faites avec l'instrument haute fréquence HFI conçu et assemblé sous la direction de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) et exploité sous la direction de l'Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC) par différents laboratoires impliquant le CEA, le CNRS et les universités, avec des financements du CNES et du CNRS.

 

 

Les laboratoires français suivants ont été impliqués dans la construction puis dans l'analyse des données de l'instrument HFI (des mesures brutes aux cartes par fréquence), ainsi que dans l'interprétation astrophysique et cosmologique de l'ensemble des données de la mission Planck :

 

- APC, AstroParticule et cosmologie (Université Paris Diderot/CNRS/CEA/Observatoire de Paris), à Paris.

- IAP, Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC), à Paris.

- IAS, Institut d'astrophysique spatiale (Université Paris-Sud/CNRS), à Orsay.

- Institut Néel (CNRS), à Grenoble.

- IPAG, Institut de planétologie et d'astrophysique de l'Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier), à Grenoble.

- IRAP, Institut de recherche en astrophysique et planétologie de l'Observatoire Midi-Pyrénées (Université Paul Sabatier/CNRS), à Toulouse.

- CEA-IRFU, Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers du CEA, à Saclay.

- LAL, Laboratoire de l'accélérateur linéaire (CNRS/Université Paris-Sud), à Orsay.

- LERMA, Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (Observatoire de Paris/CNRS/ENS/Université Cergy-Pontoise/UPMC), à Paris.

- LPSC, Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (Université Joseph-Fourier/CNRS/Grenoble INP), à Grenoble.

- CC-IN2P3 du CNRS, Centre de calcul de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Planck révèle l’invisible sur le site de HFi Planck.

 

Ce que Planck dit des neutrinos sur le site de HFi Planck.

 

Planck éclaire la matière noire : combien, quoi, où sur le site de HFi Planck.

 

Planck : nouvelles révélations sur la matière noire et les neutrinos fossiles, le communiqué du CNES.

 

European probe shoots down dark-matter claims, article de Nature.

 

Planck offers another glimpse of the early universe, article de Physics World.

 

A propos de la science de Planck, foire aux questions sur le site du CNRS.

 

Dark Matter—Still Dark, blog de Mario Livio du STSCI

 

And the Number Shall Be Three, sur le nombre max de neutrinos.

 

 

Film : de nouveaux résultats, et Planck 2014 du CNRS. 15 minutes

 

Film : Planck 2014 voir l’invisible du CNRS 6 minutes. À voir.

 

 

 

 

 

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LANIAKEA : XAVIER VIENT À NOTRE AIDE ! (20/12/2014)

 

 

Notre ami Xavier Colas de la Noue a mis au point une synthèse de nos connaissances actuelles sur Laniakea, suite au dernier article des astronews à ce sujet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il nous fournit aussi quelques références d’articles à ce sujet :

 

 

À la découverte de Laniakea, notre superamas galactique article de Guillaume Cannat du Monde.

 

Vous êtes ici : super-continent de galaxies Laniakea article de sciences pour tous.

 

Quelques autres remarques de sa part :

 

1) Taille de Laniakea par rapport à l’univers

Voici la réponse d’Hélène Courtois :

« Pour trouver 2% (en longueur) : taille de la boite cartographiée: 1.3 Milliards d’années lumière de côté

Taille de l’univers *observable* depuis notre position : 45 Milliards d’années-lumière de

Rayon. (13.7 milliards d’années en âge, mais s’est étiré à cause de l’expansion) ».

Mea culpa, j’avais mal interprété le « 2 % », parlant de volume au lieu de longueur de la boîte

Cartographiée. Merci de m’avoir poussé à « mieux réfléchir ».

Rédigé par : Guillaume Cannat | le 13 septembre 2014 à 10 h 25 min |

 

2) Structures emboitées de l’univers

Ce qui donne les échelles emboitées suivantes:

Terre, Système solaire, Voie lactée, Groupe local, Amas de la Vierge, Laniakea, Sphère observable, Univers.

 

3) Quelques chiffres

*Super attracteur : 10^15 soleils (10^45 kg)

*Laniakea : 10^17 soleils (10^47 kg) soit (100 fois le grand attracteur environ) 100 000 galaxies (de 10^42 kg)

 

4) Nombre de galaxies étudiées pour l’étude Laniakea : 8000 galaxies

Prochaine étude : 16 000 galaxies (« Cosmic Flow 3 »)

 

5) Méthode pour déterminer Laniakea

a) Mesure de la vitesse globale de 8000 galaxies spirales (redshift de l’hydrogène neutre à 21

cm) grâce au décalage Z vers le rouge

b) 1er correctif : celui de la vitesse de rotation des galaxies

Celle-ci élargit les raies de l’hydrogène

Plus bleu quand la vitesse orbitale du gaz intra galactique s’approche de nous et plus rouge quand la vitesse orbitale l’éloigne donc au total les raies sont plus larges Le vrai décalage dû à l’expansion est mesuré plus précisément grâce à la moyenne des largeurs de raies

NB : la vitesse de rotation des galaxies est proportionnelle à la masse.

c) 2ème correctif : la vitesse de Hubble dans Laniakea

Dans l’univers : Ho = 68 km/sec/Mpc

Dans Laniakea : H’o = 73 km/sec/Mpc (mesuré par des SN1a ?)

d) vitesses propres des galaxies (précision 10 à 15% ; plus précise au centre et moins sur les bords de Laniakea).

On retire de la vitesse globale d’éloignement (Z corrigé de la rotation orbitale) la valeur de H’o dans Laniakea (73 km/sec/Mpc).
En moyenne, H’o ne représente que 1/3 de la vitesse globale d’éloignement

e) les vitesses propres (hors expansion) des galaxies dans Laniakea est d’environ 600 km/seconde

 

6) Certitude que les 8000 galaxies étudiées « correspondent » aux 100 000 galaxies de Laniakea : Le filtre de Norbert Wiener (père de la cybernétique)

*très utilisé dans les jeux video où quelques points d’un personnage animé suffisent à faire bouger tout le personnage car ces quelques points sont cohérents avec tous les points composant le personnage

*Pour Laniakea, on a vérifié cette cohérence en vérifiant pour chacune des 8000 galaxies qu’elles étaient cohérentes avec quelques galaxies proches. Par juxtaposition et recouvrement, on a couvert tout le volume de Laniakea

 

7) Logiciel d’animation des galaxies dans Laniakea

*« Saclay Data Vision » de Daniel Pomarède (CEA ; membre du projet Laniakea)

*90 000 lignes de code développées en 9 ans

 

 

 

 

 

 

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GALILEO : ON A PU SAUVER UN DES DEUX SATELLITES MAL PLACÉS. (20/12/2014)

 

La mission de sauvetage a réussi, au moins en ce qui concerne un des deux satellites Galileo, lancés le 22 Aout dernier et qui, à cause d’un mauvais fonctionnement de l’étage Fregat, avaient échoué sur une orbite très elliptique (25.900km/13.713km).

 

Une série de 11 manœuvres réparties sur 17 jours ont permis de rehausser le périgée, qui s’est ainsi élevé de plus de 3500km, l’orbite actuelle se rapprochant un peu plus du cercle désiré.

 

Les commandes ont été envoyées à partir du Centre de contrôle Galileo d’Oberpfaffenhoffen (Allemagne) par l’opérateur de Galileo, Space Opal, sur la base des calculs de dynamique de vol réalisés par l’équipe conjointe du Centre d’opérations spatiales de l’ESA (ESOC) à Darmstadt et du CNES, l’agence spatiale française.

Le fabricant du satellite, OHB, a lui aussi participé à toute la procédure de récupération ; ses compétences ont été utiles pour adapter les procédures de vol.

 

La nouvelle orbite, plus circulaire, permet l’utilisation de ce satellite dans la constellation Galileo.

 

Les premier signaux de navigation de ce satellite ont été transmis le 29 Nov 2014.

 

Une campagne d’essais de validation va maintenant commencer et notamment l’horloge atomique de type maser à hydrogène passif.

 

Une série de manœuvres identiques devraient avoir lieu avec le sixième satellite.

 

 

 

 

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SCIENCE ET IMPOSSIBLE : CR DE CETTE JOURNÉE À LA BNF PAR JP TREUIL. (20/12/2014)

 

Notre ami et fidèle lecteur Jean Pierre Treuil a eu la chance d'assister le 22 novembre dernier, dans le Grand Auditorium de la Bibliothèque Nationale de France, à une suite d'exposés portant sur les rapports entre la Science et l'Impossible.

 

Exposés présentés dans le cadre de la 14 ème Rencontre "Physique et Interrogations fondamentales", organisée par la Société Française de Physique et la BNF.

 

 

 

 

Suite à cette journée il publie sur son blog, un compte rendu intéressant de trois des conférences proposées :

·         D’Étienne Klein : la physique et l'art d'expliquer le réel par l'impossible

·         De Jean Paul Delahaye : la preuve de l'Impossible en Mathématiques.

·         De Gilles Cohen-Tannoudji : constantes  universelles et limites du possibles en physique

 

Voici l’adresse de son blog :

http://jeanpierretreuil.blogspot.com/2014/12/la-science-et-limpossible-billet-n-11.html

 

Merci à lui !

 

 

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UNE COURTE NOUVELLE : POUR RENDRE HOMMAGE À EINSTEIN D’ANDRÉ OUDIZ. (20/12/2014)

 

Voici une courte nouvelle remémorant la preuve des réflexions correctes de Tiennise, pardon, Einstein sur la relativité émises en 1905. Comme vous le savez certainement cette preuve a été apportée par l’éclipse solaire dite de Sobral du 25 Mai 1919 que des équipes anglaises avaient étudiées sur place à Sobral et sur l’Île de Principe.

 

 

Avertissement au lecteur: En vertu de l'adage selon lequel la réalité dépasse la fiction, le lecteur est invité à considérer le court récit qui suit comme une assez fidèle restitution d'événements qui se sont déroulés dans l'immédiat après Grande guerre.

Cependant, pour ajouter du sel à cette histoire qui n'en manque pourtant pas, le but de l'exploration a été changé et le nom des protagonistes quelque peu caché.

Provisoirement, que le lecteur se rassure : il trouvera à la fin des éléments de réponse à sa probable perplexité.

 

 

UN VOYAGE EN 1919

 

 

"Les forces de la nature, on le sait, recèlent des mystères impénétrables. Ce fait a le mérite de forcer l'homme à quelque peu de modestie, qualité qu'il préfère généralement oublier. Face aux mystères, on le sait aussi, l'homme ne peut se départir d'une insatiable curiosité. J'avoue avoir cédé à ce penchant dont je ne peux toujours pas décider s'il est du côté du vice ou de la vertu.

En tous cas, il m'a engagé dans la voie d'une découverte qui pourrait bien récompenser le travail acharné auquel je me livre depuis quelques années. S'agit-il d'une voie royale ou d'une impasse?

Je n'aurai pas l'outrecuidance de trancher. Mais avec de l'aide il me serait probablement possible d'y voir plus clair.

Il serait urgent que des chercheurs intrépides s'occupent de la question que j'entends leur soumettre ici, même si les raisonnements que je tiens doivent apparaître insuffisamment fondés, voire aventureux.

Car abstraction faite de toute théorie, on doit se demander si, avec les moyens actuels, il est possible de conforter mes conjectures quitte pour cela à entreprendre de lointaines explorations.

C'est peut-être le prix qu'il faudrait payer pour trouver une clé ouvrant sur des perspectives exaltantes."

 

 

C'est par ces mots que s'achevait la lettre que l'Allemand Bert Tiennise écrivit à Jakob Laub le 10 août 1911.

Celui-ci informa ses proches des détails fournis dans cette lettre qui connut ainsi une certaine notoriété.

Plus d'un chercheur tenta d'explorer la voie ouverte par Tiennise, sans succès.

 

Quelques années plus tard, au lendemain de la Grande Guerre, le 8 mars 1919, une équipe formée de quatre anglais quitta Liverpool sur un paquebot de la Booth, l'"Anselm", pour rallier deux destinations bien distinctes et pourtant proches si l'on connaissait le but poursuivi par ces initiés.

La piste fournie par Tiennise dans sa lettre de 1911 conduisait à l'Île de Principe ainsi que dans le nord du Brésil.

Dans les deux cas, qui savait chercher, trouverait peut-être la "clé ouvrant sur des perspectives exaltantes".

 

L'Anselm fit escale sur l'île de Madère où Arthur Stanley et Edwin Turner quittèrent le navire avec leurs bagages encombrants bourrés de lourds équipements. Ils devaient rallier le mois suivant l'Ile de Principe.

Parmi les postulants à la découverte de la clé, Stanley était sans aucun doute le mieux placé, vu ses dons, l'étendue de ses connaissances et son admiration pour les travaux de Tiennise.

 

Ces derniers suscitaient peu d'enthousiasme à l'époque. La Première Guerre mondiale avait évidemment exacerbé les tensions entre Anglais et Allemands. Stanley, âgé d'une quarantaine d'années, issu d'une famille de Quakers, était un pacifiste convaincu, tout comme l'Allemand Tiennise. Turner, quant à lui, avait été recruté parce que Stanley savait qu'il aurait besoin d'un excellent spécialiste des mécanismes horlogers. Turner, la cinquantaine, arborant une fière moustache, avait notamment conçu et fabriqué une horloge remarquable pour l'église de Thrapston, petit bourg situé à quelque 80 kilomètres de Cambridge dont il avait également entretenu l'horloge du Trinity College, laquelle sonnait l'heure 24 fois par jour.

 

L'Anselm devait débarquer Andrew Claude de la Chérois et Charles Rundle le 23 mars à Para, port brésilien au débouché de l'Amazone. Ces deux là avaient été choisis par Stanley, le premier pour ses compétences théoriques, le second pour sa maîtrise remarquable de tout ce qui touchait à l'instrumentation. Eux aussi avaient emporté des caisses pleines du matériel destiné à l'exploration.

 

Si elle était riche en détails théoriques, la lettre de Tiennise n'en restait pas moins vague quant aux pistes qui mèneraient à la clé.

De la Chérois et Rundle étaient enclins à commencer leur recherche du côté de Manaus.

C'est pourquoi ils embarquèrent à nouveau sur l'Anselm pour un voyage d'environ 1600 kilomètres sur l'Amazone qui se fraye un chemin à travers une forêt luxuriante peuplée d'oiseaux exotiques au plumage somptueux. Au sortir de Santarem, ils purent admirer le spectacle fascinant du partage des eaux jaune sombre de l'Amazone et des eaux vert clair du fleuve Tapajos, qui s'écoulent à des rythmes différents. Entre Santarem et Manaus, ils réfléchirent ensemble à la démarche qu'il leur faudrait adopter pour découvrir la piste. Ils ne disposaient que d'éléments ténus et n'ignoraient pas qu'ils pourraient aisément se fourvoyer dans la jungle touffue. Ils choisirent Florès pour point de départ. Après avoir fait débarquer leurs caisses sur le pont flottant de Manaus, ils entreprirent de chercher un véhicule robuste capable de supporter une lourde charge et de rouler sur les pistes cahoteuses qu'ils devraient bientôt emprunter.

Ils négocièrent sans difficulté la location d'un des nombreux camions habituellement destinés au transport des hévéas.

Après avoir fait une ample provision de vivres, ils rallièrent sans peine Florès où devait commencer leur pérégrination.

 

 

Pendant ce temps là, Arthur Stanley et Edwin Turner attendaient à Madère le vapeur qui devait les transporter vers l'île de Principe. L'attente dura trois semaines et sembla interminable. Le 9 avril, ils embarquèrent sur le "Portugal". Parvenus au petit port de Santo Antonio le 23, ils choisirent le site de Roça Sundy au nord-ouest de l'île, qui leur parut le plus judicieux pour y installer le matériel. Les lourds bagages furent acheminés un peu plus tard par tram, puis à dos d'homme sur près d'un kilomètre.

 

Photo : Einstein (Tiennise) et Eddington (Stanley) en 1920 à Cambridge.

 

 

 

De la Chérois et Rundle avaient beau parcourir les diverses pistes en camion ou parfois à pied lorsque celles-ci rétrécissaient au point de devenir pratiquement impénétrables, rien n'y faisait : aucun indice ne s'offrait à eux. Ils se demandaient si les caisses contenant les fragiles équipements résisteraient aux cahots et à la pluie. Au bout d'une longue semaine, ils se résignèrent et décidèrent de retourner à Para. Une fois sur place, ils trouvèrent un hangar qui leur parut suffisamment étanche pour y remiser les équipements sous bonne garde. Ils se rendirent à la bibliothèque centrale à la recherche d'informations supplémentaires. Méthodiquement, ils se répartirent les tâches et consultèrent plusieurs jours durant des centaines d'ouvrages avec l'aide de deux traducteurs qu'ils appointèrent grâce au directeur de la bibliothèque, quelque peu intrigué par la démarche des deux britanniques.

Plusieurs recoupements les incitèrent à privilégier Sobral, petite ville de l'État du Ceará située à plus de mille kilomètres à l'est de Para.

Le 24 avril, ils embarquèrent avec leur matériel sur le vapeur "Fortaleza" qui devait rallier le port de Camocin le 29.

De là, un train les emmena à Sobral au bout d'un trajet de près de 130 km à travers un paysage montagneux et aride, qui leur sembla quelque peu déprimant.

 

 

A Roça Sundy, Edwin Turner montait ses mécanismes d'horlogerie avec un soin méticuleux car il craignait tout particulièrement l'humidité qui régnait sur l'île. Il attendait avec anxiété la Gravana, saison sèche qui commençait en mai, accompagnée d'un vent propice. Lorsque tout fut prêt, Stanley et Turner amorcèrent les recherches qui devaient les conduire à explorer la petite île de fond en comble. La marche dans le sud fut pénible et si les hauteurs ne dépassaient guère 800 m d'altitude, les chemins escarpés, parcourus avec de lourds sacs à dos, présentaient de réelles difficultés pour des anglais inaccoutumés à la chaleur.

Ils se félicitèrent de l'arrivée du vent car au moins ne pleuvrait-il plus.

 

 

 

Stanley sentait monter l'inquiétude mais ne s'en ouvrit pas à son compagnon. Ce dernier en aurait-il d'ailleurs compris les motifs ? Pour Stanley cette expédition revêtait une importance toute personnelle. Depuis des années il avait acquis pour ainsi dire la certitude que Tiennise voyait juste et que la clé ne pouvait qu'exister.

Le tout était de savoir où et quand serait-elle découverte. Et Stanley désirait secrètement la débusquer le premier.

Après tout, n'était-ce pas un désir légitime, venant de l'un des rares chercheurs en mesure d'apprécier la portée considérable des travaux de l'Allemand?

 

Le mois de mai avançait et toujours aucun indice. Stanley se demandait ce qui se passait du côté de Manaus.

 

De la Chérois et Rundle étaient des gens sérieux à qui il accordait toute sa confiance. Mais qu'en était-il de leurs chances de faire mieux que lui? Leur terrain d'investigation n'était-il pas largement plus vaste que le sien dans cette île exiguë ? Il aurait bien tenté de leur adresser un télégramme, mais il ignorait où. Réciproquement, il ne pouvait recevoir de leurs nouvelles. Il lui fallait donc poursuivre les recherches et se félicitait de l'humeur toujours égale de son compagnon qui ne semblait pas spécialement marqué par la fatigue malgré ses cinquante ans. En fait, Turner trouvait matière à défi dans les difficultés rencontrées.

Son activité le passionnait et à chaque problème nouveau il apportait une solution adaptée et tant pis si celle-ci ne débouchait pas sur la découverte de la clé. Après tout, il n'était pas vraiment convaincu de son existence.

Ce qui importait pour lui était d'assister de son mieux Stanley qu'il admirait profondément.

 

Sobral était à cette époque un petit foyer économique et culturel où vivaient des propriétaires fonciers éleveurs et où l'Église organisait dans le faste des fêtes religieuses. Outre son beau théâtre et son musée d'art sacré, la ville comptait aussi un splendide hippodrome. C'est curieusement dans cet hippodrome que De la Chérois et Rundle établirent leur camp le 30 avril, probablement la qualité du sol et de sa surface avait-elle joué en faveur d'un tel choix.

Ils durent tout de même vérifier qu'aucune course n'aurait lieu au cours des semaines suivantes.

 

Rundle s'employa à inventorier le contenu des caisses pour s'assurer qu'aucun des instruments fragiles n'avait été brisé.

Il constata que le personnel de Greenwich avait parfaitement conditionné le précieux matériel dans les caisses et c'est avec soulagement qu'il commença le montage avec l'aide de charpentiers locaux. Le travail dura plusieurs jours et fut retardé par une tornade soudaine, phénomène assez fréquent dans la région. Une fois le campement achevé, les deux hommes entamèrent l'exploration des alentours et notèrent méthodiquement tous les indices susceptibles de les mettre sur la bonne voie.

 

Il fallut deux semaines pour qu'ils entrevoient le chemin vers la clé. Le 29 mai à 11heures du matin, leurs efforts débouchèrent sur un premier résultat : derrière un épais rideau végétal ils trouvèrent l'entrée d'une grotte.

Le passage soudain de la clarté du matin nuageux à une quasi obscurité les contraignit à sortir les lampes à acétylène.

Ce qu'ils virent alors ressemblait aux grottes que l'un et l'autre avaient déjà visité durant leur carrière. Un examen plus attentif les amena toutefois à ressentir une impression d'étrangeté dont ils mirent un long moment à comprendre la cause. Ils comprirent alors qu'ils étaient près d'aboutir. Les stalactites qui s'étaient formés depuis des temps immémoriaux présentaient tous une forme légèrement incurvée et la courbure, certes ténue, était la même où qu'ils portaient leurs regards. Rundle laissa trahir sa tension extrême et informa De la Chérois de son intention de retourner au campement pour y chercher ses instruments de mesure.

Resté seul, De la Chérois sentit battre son cœur dans le silence de la caverne. Il éteignit sa lampe et songea aux implications de ce qu'ils venaient de découvrir. Il se demanda soudain si de son côté, Stanley avait eu la même chance et c'est avec gêne qu'il se surprit à espérer qu'il n'en fut rien. Des sentiments mélangés se bousculaient en lui, la fatigue accumulée et le climat humide devaient sans doute favoriser l'état d'excitation très inhabituel qu'il subissait. Il cherchait à se ressaisir et voulait imposer à son esprit les exigences de rigueur qui conviennent dans l'accomplissement d'une telle mission. Après tout, ne fallait-il pas attendre le verdict des mesures que Rundle était sur le point d'effectuer?

 

Le principe du décalage de la position des étoiles lors de l’éclipse. Einstein (Tiennise) avait raison !

 

 

Il se reprochait une impatience à ses yeux infantile mais qu'il était incapable de réprimer.

Les résultats que Rundle obtint confirmèrent l'aboutissement heureux de cette traque longue et lointaine.

Ils possédaient presque certainement la clé et il faudrait désormais la rapporter en Angleterre. Pour compléter leur travail, il fallait cependant faire preuve de patience et d'humilité : d'autres mesures s'avéraient indispensables et il leur fallut attendre la mi juillet pour les effectuer.

 

Dans l'intervalle, ils se rendirent au port de Fortaleza à la recherche d'un climat plus agréable, sous le vent frais de l'Atlantique. Le retour à Sobral à la mi juillet fut bref. Ils avaient hâte de rentrer chez eux et de retrouver Stanley et Turner, sans doute déjà en Angleterre. Ils embarquèrent à nouveau sur la vapeur Fortaleza pour se rendre à Para puis traversèrent l'Atlantique sur un cargo de la Booth, le "Polycarp" et débarquèrent à Liverpool le 25 août.

 

Stanley et Turner avaient rejoint quant à eux Liverpool le 14 juillet. Ils rencontrèrent leurs coéquipiers dès l'arrivée de ces derniers. Les nouvelles apportées procurèrent à Stanley un bonheur indicible. Tant pis si la primeur de la découverte lui avait échappé, l'essentiel résidait désormais dans l'interprétation rigoureuse des résultats. Il fallait tout passer au crible pour acquérir la certitude qu'ils détenaient désormais la clé. Cette tâche occupa les quatre hommes pendant plus de deux mois et permit de lever les incertitudes liées à l'imprécision des mesures.

De la Chérois et Rundle avaient beau être de grands professionnels, les mesures se révélèrent entachées d'erreurs, sans doute inévitables compte tenu des caractéristiques des instruments de l'époque et des conditions météorologiques prévalant à Sobral au moment de leur utilisation.

 

Fin octobre, le groupe était prêt à faire connaître sa découverte et présenter la clé au monde entier.

Le 6 novembre à Londres, ils exposèrent leur découverte devant un groupe de spécialistes capables d'apprécier l'adéquation des résultats collectés aux prévisions de Bert Tiennise.

Pour donner une idée de l'ambiance qui régna ce jour là, sans doute est-il opportun de citer le compte rendu qu'en fit un illustre témoin : "L'atmosphère entière d'intense émotion fut exactement celle du drame grec.

Nous formions le chœur qui commente les décrets du destin, tels qu'ils sont révélés par le cours de l'événement suprême…."

 

 

Le retentissement de la nouvelle fut immense un peu partout dans le monde et la presse se fit l'écho de la découverte de la clé.

Le 9 novembre, le New York Times titrait : "La lumière de guingois dans les cieux"!

La clé tint ses promesses et permit, par delà les nations et les convictions religieuses, l'élaboration d'une puissante cosmogonie qui devait renouveler progressivement les conceptions du début et de la fin des temps.

 

Par une ironie dont l'Histoire est friande, une autre piste ouverte par Bert Tiennise fut explorée ultérieurement par des chercheurs audacieux. Ce qu'avait imaginé Hésiode avec le mythe de Pandore, fut réalisé vingt- sept siècles plus tard à Berlin puis à Chicago et brûla de mille feux aveuglants dans le désert de Jornada del Muerto.

 

 

André Ourdiz.

 

 

 

 

 

 

Pour décoder :

 

Tiennise : anagramme d'Einstein

Équipe de Principe : Arthur Stanley Eddington et  Edwin Turner Cottingham

Équipe de Sobral : Andrew Claude de la Chérois Crommelin et Charles Rundle Da

 

 

 

Voir aussi :

 

L'ÉCLIPSE de SOBRAL : La preuve.    Par Bernard LELARD     Association VÉGA

 

 

 

 

 

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CAPSULE ORION :.DES IMAGES DU RETOUR. (20/12/2014)

 

Dans les derniers astronews, je vous ai parlé de la mission test Orion sans pilote EFT-1 et de son succès.

 

On commence à avoir de belles photos et vidéos de cet amerrissage (splash down en anglais) du 5 dec 2014.

 

Quelques jours avant une équipe de l’US Navy et de Lockheed Martin avait quitté San Diego à bord de l’USS Anchorage, un navire amphibie prévu pour la récupération. Des hélicoptères Seahawk décollèrent le jour même afin de filmer en caméra IR la descente de la capsule avant son splash dans l’océan et d’informer le navire récupérateur de la position exacte.

Des plongeurs ont ensuite été à la rencontre de la capsule et ont pris des photos sous marines du bouclier.

Ensuite ils l’ont tiré vers l’entrée de l’USS Anchorage. La capsule sera transportée au Kennedy Space Center en Floride.

 

 

Orion vient d’amerrir au large de San Diego
crédit : US Navy

Le navire de récupération USS Anchorage.
crédit : US Navy.

 

 

On peut aussi voir une vidéo de la récupération :

vidéo :

 

 

 

 

 

Celle-ci montre plus en détail la chute et le spalsh down : https://www.youtube.com/watch?v=LoItSvCBN0U

 

Article de Universe Today sur la récupération.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site d’Orion à la NASA.

 

Développement de la capsule ORION de la NASA. Avec un article très complet sur la capsule et les divers tests.

 

Les dernières nouvelles d’Orion sur ce site.

 

 

 

 

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VOYAGER 1 : TOUJOURS EN PLEIN TSUNAMI ! (20/12/2014)

 

La sonde Voyager 1, lancée en 1977 vers les planètes gazeuses, située maintenant à 130 UA du Soleil, entre dans l’espace interstellaire comme nous l’avions déjà annoncé. Elle serait déjà au-delà de l’héliopause, pourtant la sonde subit toujours l’onde de choc détectée en Février 2014. Un tsunami comme il a été dit par les Américains, et très long à ce qu’il parait.

Ce choc continue à se propager vers l’extérieur d’après les dernières données.

 

On pensait que le milieu interstellaire serait calme, mais ces ondes de choc semblent plus fréquentes que ce que l’on imaginait.

Ce genre de « tsunami solaire » se produit lorsque le Soleil émet une CME (éjection de masse coronale) projetant ainsi un nuage de plasma magnétique à travers le système solaire. Cela génère une onde de pression. Lorsque cette onde rencontre le plasma interstellaire, une onde de choc perturbant ce même plasma en résulte.

Cela provoque une résonance du gaz ionisé qui vibre ou résonne comme une cloche, d’après le célèbre Dr Ed Stone un des pères de la mission.

 

Voyager a enregistré ces différents passages des ondes de choc :

 

http://www.jpl.nasa.gov/video/details.php?id=1347

 

vidéo :

 

 

 

C’est la 3ème onde de choc rencontrée par Voyager 1 ; la première était en Oct-Nov 2012 et la seconde d’Avril à Mai 2013 avec un plus fort niveau de densité plasmatique.

 

Cette récente onde de choc a été détectée en Février et continue toujours d’être active alors que la sonde s’est déplacée de plus de 400 millions de km.

Les chercheurs ne comprennent pas la longévité extrême de cette onde de choc.

Il semble aussi que plus on s’éloigne du centre du système solaire, et plus la densité du plasma augmente. On ne sait pas pourquoi.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Le site de cette nouvelle à la NASA.

 

Voyager 1 toujours plongée dans un "tsunami" solaire article de Sciences et Avenir.

 

Voyager 1 Reaches Interstellar Space article par la NASA.

 

 

 

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CURIOSITY :.ON EST BIEN DANS UN ANCIEN LAC ! (20/12/2014)

Photos : NASA/JPL/Caltech

 

Les dernières observations de Curiosity indiquent clairement que l’on se trouve dans le bassin d’un ancien lac dont les sédiments se sont déposés pendant des dizaines de millions d’années.

Cela prouve que dans le passé le climat martien pouvait maintenir de grandes étendues d’eau pendant de longues périodes.

 

La Mastcam de Curiosity a pris cette photo très typique de couches sédimentaires de roches très caractéristiques de dépôt au fond d’un lac, et ceci très près de l’arrivée de l’eau dans ce lac.

 

Photo composée prise le 7 Aout 2014.

 

On y voit donc un affleurement rocheux au bord de la « Hidden Valey »vue depuis le fond de cette vallée.

 

On remarquera les couches épaisses déposées régulièrement

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

 

 

 

Curiosity est actuellement dans la partie basse de ces sédiments, à l’embouchure de la rivière qui formait un delta comme sur Terre.

Sur les 8km parcourus depuis son atterrissage en 2012, Curiosity a mis au jour des indices sur le changement de forme du fond de ce cratère pendant la période lacustre.

Ce diagramme montre l’embouchure de la rivière dans le lac, là où l’eau pénètre dans le lac, son débit diminue et des sédiments se déposent, au cours du temps la formation de ces sédiments s’incline.

© NASA/JPL-Caltech/Imperial College

 

 

 

 

 

On remarque sur cette image des dépôts inclinés que l’on peut interpréter comme les dépôts de petits deltas alimentés par des rivières provenant des bords du cratère afin de former un lac là où se trouve le Mont Sharp maintenant.

 

Photo prise le 13 Mars 2014 au point Kimberley.

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après que le cratère soit rempli jusqu’à une hauteur de quelques centaines de mètres et que les sédiments se soit durcis en roches, ces différentes couches ont été au cours du temps sculptées en forme de montagne par l’érosion due aux vents

Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

 

 

 

 

Une dernière preuve que l’on est bien dans un lac : une photo prise avec la caméra MAHLI (microsocope) d’une roche dans les Parhump hills.

 

On y voit des cristaux de sels dissous, de forme caractéristique, qui se sont formés après une longue phase d’humification suivie d’une phase d’évaporation.

 

Photo assemblée de plusieurs photos prises par la MAHLI le 15 Nov 2014.

 

La surface totale couverte est de 5cm par 5cm.

 

Crédit: NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

 

 

 

 

 

 

Curiosity Rover Data Indicates Gale Crater Mountain Used to be a Lake par nos amis de Universe Today.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

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CURIOSITY :.ON VIENT DE DÉCOUVRIR DU MÉTHANE ! (20/12/2014)

 

En cette fin Décembre 2014, Curiosity nous fait un beau cadeau de Noël, il vient de découvrir un pic de méthane dans l’atmosphère autour de ce robot, de plus il a détecté des molécules organiques dans un prélèvement suite à un forage.

 

C’est l’instrument SAM (Sample Analysis at Mars) qui a reniflé plusieurs fois ce gaz produit sur Terre principalement par la décomposition organique. De plus, le méthane est rapidement détruit dans l’atmosphère martienne sous l’effet du rayonnement ultraviolet du Soleil, y aurait-il donc une source de méthane sur Mars ?

 

Différentes matières organiques ont aussi été détectées dans les forages effectués sur la roche baptisée Cumberland.

C’est la première vraie détection d’organiques à la surface de Mars, ils peuvent soit avoir été formés sur Mars ou apportés par des météorites.

 

Il y a plusieurs causes possibles à la présence de Méthane, qui sont représentées sur la graphique ci-dessous.

 

 

Credit illustration: NASA/JPL-Caltech/SAM-GSFC/Univ. of Michigan

Cette illustration nous montre les différentes possibilités d’obtenir du méthane sur Mars et de le détruire.

Le méthane ou CH4 c’est un atome de Carbone et 4 atomes d’Hydrogène ; le CH4 peut provenir de microbes et peut aussi provenir par des processus qui ne requiert pas la vie ; comme par exemple des réactions chimiques entre l’eau et des roches (olivine, pyroxène..). Les UV aussi, peuvent produire des réactions qui génèrent du méthane à partir de matières organiques.

Du méthane provenant du sous sol dans le passé récent ou pas, peut aussi avoir été stocké dans des couches sédimentaires appelées clathrates, et qui peut beaucoup plus tard être relâché dans l’atmosphère.

Les vents martiens peuvent ensuite répartir ce méthane à la surface de Mars.

Le CH4 est détruit dans l’atmosphère par action du Soleil (UV), il se transforme en ….CO2, composant principal de l’atmosphère !

 

 

Ces découvertes récentes ne prouvent pas qu’une forme de vie ait existé, mais que des conditions favorables à la vie aient été possibles dans le passé martien.

 

 

L’identification individuelle des organiques du sol martien est difficile, car celui-ci contient des perchlorates, et ceux-ci, une fois chauffés dans SAM, altèrent la structure des composés organiques.

 

Le défi est maintenant de trouver d’autres roches sur le Mont Sharp qui possèderaient d’autres composés organiques.

 

 

Ce graphique montre le pic de CH4 (10 fois plus que les mesures passées) dans l’atmosphère proche du robot.

La période couverte va de Août 2012 à Sept 2014, exprimée en sols martiens

Les mesures sont les rectangles noirs associés aux barres d’incertitude.

ppbv = part per billion by volume (parties par milliard en volume)

Ces mesures de pic sont de 7 ppvb en moyenne alors que les mesures hors pic sont de l’ordre de 4 ppbv.

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech

 

 

 

 

Il est aussi très intéressant de noter la comparaison entre les différents sites de forages :

 

Ce graphique montre la comparaison des quantités d’un produit chimique organique appelé chlorobenzène détecté dans différents sites de forages et analysés par le GSMC (chromatographe) de SAM.

 

La quantité à Cumberland est bien plus importante qu’à toutes les autres positions comme on le voit à l’aide des barres verticales vertes.

 

Le chlorobenzène peut résulter de la réaction de matières organiques avec le perchlorate martien pendant le chauffage des échantillons.

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech

 

 

 

 

 

Curiosity a aussi goûté l’eau martienne emprisonnée il y a plusieurs milliards d’années dans les minéraux de cette roche Cumberland.

Les mesures semblent indiquer que la planète a perdu la plupart de son eau avant que le lit du lac se forme et continue à perdre son eau. SAM a analysé les isotopes d’Hydrogène figés dans la roche et relâchés lors du chauffage, donnant ainsi des informations sur l’histoire de l’eau martienne.

 

On compare alors le rapport D/H entre le deutérium (hydrogène lourd) et l’hydrogène, celui-ci plus léger s’échappe plus facilement de l’atmosphère étant plus léger que l’isotope lourd, de l’eau présente dans l’atmosphère actuelle et dans la roche.

 

Le rapport D/H trouvé par Curiosity dans la roche Cumberland est la moitié du rapport actuel de l’atmosphère martienne ; suggérant ainsi que la plupart de la perte de l’eau de la planète s’est produite depuis que la roche s’est formée il y a 4 milliards d’années. Il restait de l’eau sur la planète quand cette roche s’est donc formée.

 

Néanmoins, ce rapport est approximativement 3 fois plus important que le rapport dans l’eau originelle de Mars, en supposant que celle-ci a un rapport similaire à celle des océans terrestres.

Tout ceci pour dire que la plupart de l’eau martienne a disparu avant la formation de cette roche.

Il ne restait donc pas beaucoup d’eau à une époque, il y a 4 milliards d’années, où la vie n’avait même pas commencée sur Terre.

Est-ce bon signe ou mauvais signe ??

 

 

 

De nombreuses publications de la mission sur le sujet :

 

Mars methane detection and variability at Gale Crater.

 

The Imprint of Atmospheric Evolution in the D/H or Hesperian Clay Minerals on Mars

 

 

La conférence de presse de la NASA en vidéo (52 minutes) :

Recent Findings from NASA's Curiosity Rover about Modern and Ancient Mars: Organics & Methane on Mars

 

 

NASA Rover Finds Active, Ancient Organic Chemistry on Mars

 

Curiosity rover detects Martian methane burps article de the new scientist

 

 

Curiosity détecte de mystérieuses émanations de méthane sur Mars sur 20 Minutes.

 

http://science.nasa.gov/science-news/science-at-nasa/2014/16dec_methanespike/

 

 

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.MERCI CAMILLE POUR LE VOYAGE ! (20/12/2014)

(Ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

Merci à Camille Brin de Plaisir qui nous conseille ce super site sur notre environnement stellaire et galactique :

http://stars.chromeexperiments.com/

 

 

 

On peut sur la droite de l’image choisir la profondeur de champ !

 

Voici une image extraite de ce site.

 

 

 

Bon voyage dans les étoiles avec une musique appropriée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.UN COURS DE COSMOLOGIE EN-LIGNE SUR ASTRONOMIA. (20/12/2014)

(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

 

 

Je viens juste de découvrir un cours de cosmologie abordable que l’on trouve sur Astronomia.fr, nos amis de Marseile.

http://astronomia.fr/6eme_partie/cosmologie.php

 

Il y a d’ailleurs aussi d’autres cours en astronomie.

 

Voici le plan de ce cours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ.:. COMPRENDRE EINSTEIN EN ANIMANT SOI-MÊME CHEZ BELIN. (20/12/2014)

 

 

Comprendre Einstein en animant soi-même l'espace temps

 

Voilà qui tombe bien à quelques semaines du centenaire de la Relativité Générale d’Einstein que nous fêterons en 2015.

 

Éditeur : ÉDITIONS BELIN Par Stéphane Durand

 

"Un ouvrage ludique pour devenir le maître de l'espace-temps !"

 

 

 

 

 

 

Le temps et l'espace sont des notions si familières que nous considérons souvent qu'elles « vont de soi ».

Pourtant, la théorie de la relativité a totalement bouleversé ces deux concepts au début du XXe siècle : l'écoulement du temps peut ralentir, deux personnes peuvent vieillir à des rythmes différents, la vitesse de la lumière est une limite infranchissable et la distinction entre passé, présent et futur n'est qu'une « illusion de la réalité » pour reprendre les termes d'Einstein…
L'auteur propose de décrypter ces phénomènes déroutants dans un ouvrage ludique et interactif. En faisant glisser une feuille opaque percée d'une fente, vous comprendrez de façon visuelle et intuitive les aspects les plus troublants de la relativité, que vous en connaissiez ou non les fondements. Les questions que vous n'avez jamais osé poser sur cette théorie trouveront enfin leur réponse !

 

 

Stéphane Durand est physicien théoricien, enseignant-chercheur au Centre de recherches mathématiques de l'Université de Montréal.

 

Ses travaux de vulgarisation ont été récompensés par la Société mathématique européenne, l'Association canadienne française pour l'avancement des sciences (Acfas) et le prix du Ministère de l'Éducation du Québec.

 

Il tient également une chronique hebdomadaire à Radio-Canada.

 

 

Voici le sommaire ci-contre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Livre très intéressant qui permet d’appréhender la relativité et l’espace temps.

De nombreux chapitres sont à animer soi-même ce qui requiert une réflexion salutaire.

 

 

 

 

 

ISBN 13 :       9782701192840     15€

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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