LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 10 Février 2015
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Sommaire de ce numéro :
Le Soleil et enjeux sociétaux : CR de la conférence IAP de S. Turck-Chièze du 3 Février 2015. (10/02/2015)
Planck :.La fin de l’embargo, enfin ! (10/02/2015)
Rosetta :.Le 14 Février en rase mottes ! (10/02/2015)
Toutes les fusées du monde : Elles sont représentées à la même échelle. (10/02/2015)
La lune : Vidéo de sa face cachée par la NASA. (10/02/2015)
Astéroïde : 2004 BL86 nous a frôlés et en plus il possède une petite lune ! (10/02/2015)
New Horizons : En hommage à Clyde Tombaugh ! (10/02/2015)
Space X : L’atterrissage chaotique du premier étage sur (à côté) de la barge. (10/02/2015)
Dawn :.La cible approche ! (10/02/2015)
PLANCK :.LA FIN DE L’EMBARGO, ENFIN ! (10/02/2015)
Le consortium Planck a enfin levé l’embargo sur les dernières mesures de la sonde européenne ce Jeudi Février 2015.
Il était temps !
Les principales découvertes annoncées ce 5 Février font l’objet d’une multitude d’articles très techniques à la portée du public et disponibles sur le site de l’ESA.
Je m’inspire de l’excellent résumé posté sur le site du CEA pour faire le point :
Planck dévoile le côté dynamique de l’Univers
La collaboration Planck, qui implique notamment le CNRS, le CEA, le CNES et plusieurs universités et établissements français, révèle à partir d’aujourd’hui 5 Février 2015 des données issues des quatre années d’observation du satellite Planck de l’Agence spatiale européenne (ESA).
La mission Planck est dédiée à l’étude du rayonnement fossile, l’écho lumineux du Big-Bang.
Les mesures, faites dans neuf bandes de fréquence, permettent de construire des cartes de la température du ciel mais aussi de sa polarisation, qui nous donne des informations supplémentaires à la fois sur l'Univers très jeune (âgé de 380 000 ans) et sur le champ magnétique de notre Galaxie.
Ces données et les articles associés sont soumis à la revue Astronomy & Astrophysics et sont disponibles sur le site web de l’ESA. Des informations qui permettront notamment de mieux déterminer le contenu en matière et en énergie de l’Univers, l’époque de la naissance des premières étoiles ainsi que le taux actuel d'expansion de l'espace.
De 2009 à 2013, le satellite Planck de l’ESA a observé le rayonnement fossile, la plus ancienne image de l’Univers.
L’héritage légué par ce projet inclut de très nombreuses données uniques et essentielles pour plusieurs domaines de l’astrophysique. Citons entre autres la carte de l’émission polarisée de la poussière interstellaire ainsi qu’un catalogue de 13188 nuages denses et froids de notre Galaxie et de 1653 amas de galaxies détectés par leur interaction avec le rayonnement fossile, mais aussi des informations sur la façon dont la matière s'est peu à peu
concentrée lors des dix derniers milliards d'années et, enfin et surtout, la carte de ce rayonnement fossile sur tout le ciel.
Cet outil permet aux chercheurs de visualiser la distribution de matière 380 000 ans après le Big Bang. Grâce à ces données, nos connaissances sur l’Univers jeune deviennent dynamiques et permettent d’explorer tous les rouages du modèle cosmologique.
Le rayonnement FOSSILE
Sur la carte ci-contre, les couleurs indiquent les écarts de la température du rayonnement fossile par
rapport à sa valeur moyenne. Les zones bleues, plus froides, et les zones rouges, plus chaudes, témoignent des variations dans la densité de la matière tôt dans l'histoire de l'Univers. La direction et l’intensité de la polarisation apparaissent en filigrane sur la carte de température. Elles forment une empreinte qui témoigne des mouvements de matière qui chute vers les régions les plus
denses et fuit les régions moins denses. Ces structures s’observent à différentes échelles sur le ciel.
Copyright ESA and the Planck Collaboration
Si vous cliquez sur l’image, vous verrez de fines vaguelettes qui correspondent à la polarisation de cette lumière originale.
Ces nouvelles données ont permis de déterminer de façon précise le contenu matériel de l'Univers :
4,9% de son énergie aujourd’hui est composé de matière ordinaire,
25,9% de matière noire, dont la nature reste inconnue,
69,2% d'une autre forme d'énergie, distincte de la matière noire et dont la nature précise est plus mystérieuse.
On sait également mieux déterminer l’époque de la naissance des premières étoiles, qui est désormais estimé aux alentours de 550 millions d’années après le Big Bang. Enfin, grâce à ces données d’une très grande précision, les chercheurs ont pu évaluer le taux actuel d'expansion de l'espace, ce qui conduit à estimer l’âge de l’Univers à
13,77 milliards d'années.
Mais ce qui a considérablement augmenté avec les données relatives à la polarisation du rayonnement fossile, c’est la capacité des cosmologistes à tester un certain nombre d'hypothèses qu'ils font sur l'Univers, que ce soit en rapport avec les lois physiques qui le régissent ou les propriétés de ses constituants (neutrinos et matière noire par exemple).
Le nouveau catalogue d'amas de galaxies a en outre permis d'affiner les paramètres cosmologiques régissant la formation des structures dans l'Univers, comme la masse des neutrinos et l'époque de réionisation.
Aujourd’hui, ces données fournissent aux chercheurs du monde entier une base particulièrement solide pour explorer les époques les plus anciennes proches du Big Bang. En particulier, le phénomène appelé inflation cosmique qui, vraisemblablement, a transformé l’Univers initialement peut-être très chaotique en un milieu relativement homogène mais parsemé de minuscules fluctuations de densité qui permettront plus tard aux galaxies de se former.
LE REGARD DE PLANCK SUR LE MAGNÉTISME DE NOTRE GALAXIE
L’espace interstellaire de notre Galaxie n’est pas vide. Il contient du gaz et de minuscules grains de poussière : la matière dont notre Galaxie dispose pour former de nouvelles étoiles et leurs planètes. La poussière interstellaire rayonne aux longueurs d’onde d’observation du satellite Planck. Comme la Terre ou le Soleil, l’espace interstellaire est parcouru par un champ magnétique. La force magnétique tend à aligner les grains, ce qui polarise leur
rayonnement.
Planck a mesuré pour la première fois cette polarisation sur l’ensemble du ciel.
La découverte du magnétisme de notre Galaxie est liée à celle des rayons cosmiques. Sans le champ magnétique, ces particules, accélérées par les supernovæ à des vitesses proches de la vitesse de la lumière, quitteraient rapidement la Galaxie.
La force magnétique les retient. Le champ magnétique est lui tenu par la matière interstellaire. La matière, le champ magnétique et les rayons cosmiques constituent un ensemble dynamique : ils agissent en interaction les uns avec les autres.
L'importance du champ magnétique dans ce trio est avérée depuis longtemps, mais les observations dont nous disposons pour l’étudier sont encore trop fragmentaires. Les astrophysiciens cherchent depuis longtemps à comprendre comment la gravité se joue du champ magnétique pour initier la formation des étoiles.
Images de la polarisation de l’émission synchrotron. Les couleurs indiquent l’intensité de l’émission. La texture de l’image reflète la polarisation de l’émission. Là où elle est régulière, elle montre l’orientation du champ magnétique. Ailleurs l’information représentée sur l’image est plus complexe à analyser. Les motifs irréguliers sont associés à des changements de la direction du champ magnétique. © ESA/collaboration Planck/M.-A. Miville-Deschênes/CNRS
Images de la polarisation de la poussière interstellaire. Les couleurs indiquent l’intensité de l’émission. La texture de l’image reflète la polarisation de l’émission. Là où elle est régulière, elle montre l’orientation du champ magnétique. Ailleurs l’information représentée sur l’image est plus complexe à analyser. Les motifs irréguliers sont associés à des changements de la direction du
champ magnétique. ©ESA/collaboration Planck/M.-A. Miville-Deschênes/CNRS
La mission Planck révèle aujourd’hui deux cartes inédites de la polarisation du ciel : une de l’émission synchrotron des électrons du rayonnement cosmique et une de l’émission de la poussière interstellaire.
Les données révèlent la structure du champ magnétique Galactique avec des détails sans précédent.
La polarisation de l’émission synchrotron, comme celle de la poussière, indique la direction du champ magnétique.
L’interprétation des observations est complexe car nous n’avons accès qu’à une projection d’une structure qui par essence est en trois dimensions.
Les données doivent être confrontées à des modèles et des simulations numériques pour comprendre l’interaction entre matière et champ magnétique. Ce travail a déjà commencé au sein du consortium Planck mais il reste beaucoup à faire tant les données sont denses en information.
NOTE SUR LA POLARISATION :
La polarisation est une propriété de la lumière au même titre que la couleur ou que la direction de propagation.
Cette propriété est invisible pour l’œil humain mais elle nous est familière (lunettes de soleil aux verres polarisés, lunettes 3D au cinéma, par exemple). Un faisceau lumineux qui se propage est en fait la résultante de minuscules vibrations d'un champ électrique et d'un champ magnétique. Si le champ électrique oscille préférentiellement dans une direction donnée, alors la lumière est polarisée. Certains phénomènes physiques produisent naturellement
de la lumière polarisée, c'est le cas dans le rayonnement fossile. La mesure de la polarisation est faite par les deux instruments à bord du satellite dans ses sept canaux de 30 à 353 GHz. L’information est actuellement disponible dans quatre de ces sept canaux : dans les trois bandes de l’instrument basse fréquence et dans le canal à 353 GHz de l’instrument haute fréquence.
NOTE SUR L’ÉMISSION SYNCHROTRON.
L’émission synchrotron est le rayonnement émis par toute particule chargée en présence d’un champ magnétique. Son nom fait référence aux accélérateurs de particules où il est particulièrement intense. L’intensité du rayonnement dépend de l’énergie des électrons et de l’intensité du champ magnétique.
L’ESA publie aussi ce 5 Février des informations sur ces derniers résultats, j’en fais la traduction et je résume :
L’ESA vient de lever l’embargo sur les dernières révélations de Planck ce Jeudi 5 Février 2015 à 15H00 précises.
Notamment en fournissant les cartes du ciel de la polarisation de l’Univers primitif, révélant que les premières étoiles se seraient formées bien plus tard que prévu.
Entre 2009 et 2013 (en 2013 fin du refroidissement) Planck a étudié le ciel avec des précisions sans précédents.
Des publications ont été produites au cours de ces 4 années, mais ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, ce sont des informations cachées dans la polarisation du CMB.
On dit que la lumière est polarisée quand elle vibre dans une direction préférentielle, et c’est ce qui c’est produit au moment de l’émission du CMB au début de l’Univers. En effet avant cette période les photons étaient prisonniers d’une soupe de particules (électrons, protons, neutrinos) et de nombreuses collisions se produisaient, les photons ne pouvaient pas se propager et l’Univers était de ce fait opaque. On était en plein brouillard.
L’expansion a fait baisser la température et ralentir les collisions de particules, si bien qu’à un certain moment, électrons et protons purent se combiner pour former des atomes ; le champ était libre pour les photons d’émettre enfin leur lumière.
Et la lumière fut et put se propager jusqu’à nous c’est ce que nous mesurons grâce à Planck par exemple, comme bruit de fond cosmologique (CMB).
Mais cette lumière a gardé en mémoire sa dernière rencontre avec les électrons, cela a été gardé intact dans sa propriété appelée polarisation.
La polarisation du CMB montre de petites variations de place en place, similaires aux petites variations de température.
Elles représentent l’état du cosmos au moment où rayonnement et matière se sont séparés.
Planck a confirmé les principales informations que l’on avait sur l’Univers. Donc pas de changement de modèle.
L’étude de cette polarisation permet aussi de répondre à cette question lancinante : quand sont donc nées les premières étoiles.
Après l’émission du CMB, l’Univers était très différent de ce qu’il est aujourd’hui, on entrait dans ce que l’on appelle l’âge sombre, en effet il n’y avait pas encore d’étoiles pour illuminer le ciel ; les premières étoiles vont mettre longtemps avant de s’allumer.
Les données de Planck sur la polarisation, nous apprennent que ces âges sombres finirent (les premières étoiles se forment) vers les 550 millions d’années après le Big Bang, soit 100 millions d’années plus tard que ce que l’on pensait.
La lumière de ces premières étoiles interagit avec le gaz de l’Univers et va ioniser l’environnement (forme protons et électrons).
Cette époque s’appelle la réionisation.
Ces électrons nouvellement créés sont maintenant capables d’interagir avec la lumière du CMB émise 380.000 ans après le BB, cela va laisser des traces dans la polarisation de celle-ci.
D’après les mesures effectuées sur les galaxies lointaines et sur les quasars, on sait que le processus de réionisation s’est terminé vers les 900 millions d’années. Mais ce sont seulement les données de Planck qui purent donner le début du processus.
Une des conséquences de ces mesures est qu’il sera sans doute plus facile que ce que l’on croyait de détecter les premières générations de galaxies avec les nouveaux télescopes en construction comme le JWST.
L’histoire de l’Univers après les mesures de Planck.
Les poussières galactiques.
Les mesures de Planck ont aussi concerné la polarisation des émissions du premier plan, c’est-à-dire du gaz et des poussières de notre Galaxie, elles permettent d’analyser le champ magnétique de celle-ci.
Mais ce n’est pas fini ; les données actuelles de Planck ont aussi permis de lever le voile sur la matière noire et sur les neutrinos.
Planck a aussi cherché une éventuelle signature de la présence d’ondes gravitationnelles déclenchées par la période inflationnaire et qui auraient dû laisser son empreinte dans la polarisation du CMB. Mais on n’a rien trouvé dans ce sens pour le moment.
Donc Planck n’a pas pu confirmer les mesures de BICEP2.
On consultera avec intérêt cette vidéo explicative du CNRS.
https://lejournal.cnrs.fr/videos/planck-livre-une-nouvelle-carte-de-lunivers
vidéo
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les premières données polarisées du rayonnement fossile vu par Planck enfin disponibles
Le regard de Planck sur le magnétisme de notre Galaxie
La réponse de BICEP2/KECK/Planck
Planck dévoile le côté dynamique de l’Univers, communiqué de l’INSU.
Planck reveals first stars were born late par le MPA
Ondes Gravitationnelles: Planck Démolit Bicep-2 par Libération.
Ce que Planck dit des neutrinos sur le site de HFi Planck.
Planck éclaire la matière noire : combien, quoi, où sur le site de HFi Planck.
Toutes les nouvelles de Planck sur ce site.
ROSETTA:.LE 14 FÉVRIER EN RASE MOTTES. (10/02/2015)
L’ESA a décidé de survoler la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko à 6km d’altitude le 14 Février 2015 ; démarrant ainsi une nouvelle phase de survols pour le restant de cette année.
Rosetta va d’abord s’élever à une distance de 140km avant de plonger pour la rencontre à très basse altitude du 14, elle survolera alors la grand lobe (la région baptisée Imhotep).
On aura ainsi l’opportunité d’effectuer des mesures et prises de vue à haute résolution de la surface. On étudiera en particulier le dégazage et son évolution. Lors de ce passage, le Soleil sera derrière Rosetta permettant de faire des photos sans ombre portée.
Après ce passage, une nouvelle phase commence, Rosetta effectuera divers passages entre 15 et 100km d’altitude (voir tableau).
POUR ALLER PLUS LOIN
Le dossier Rosetta sur ce site.
TOUTES LES FUSÉES DU MONDE : À LA MÊME ÉCHELLE ! (10/02/2015)
Je me rappelle dans les années 1990 d’avoir eu entre les mains un super poster avec toutes les fusées de l’époque à la même échelle, un graphiste, Tyler Skrabek vient de le mettre au gout du jour.
Tous les lanceurs qui existent et qui ont existé se retrouve sur cette planche que je reproduis en petit format ci contre.
Clic sur l’image pour la pleine résolution.
Ce poster existe dans toutes les tailles et peut être acheté chez l’auteur.
© Tyler Skrabek
Voir aussi ce poster : Rockets pour vols humains.
LA LUNE : VIDÉO DE LA FACE CACHÉE PAR LA NASA. (10/02/2015)
La NASA vient de rendre publique une vidéo surprenante : ce que verrait un humain si il était situé de l’autre côté de la Lune.
On y voit donc la face cachée de la lune (far side en anglais par opposition a near side) éclairée par le Soleil et la Terre qui effectue son orbite.
Les images de la Lune sont basées sur les milliards de données de la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) qui étudie notre compagne depuis 2009.
On remarquera que la face cachée présente beaucoup moins de mers que la face visible amis par contre elle possède plus de cratères d’impact.
NASA releases video of the far side of the Moon
https://www.youtube.com/watch?v=jdkMHkF7BaA
Rappelons que la première photo de la face cachée de la Lune date de…Octobre 1959, c’est la sonde soviétique Luna 3 qui en passant prit cette photo historique. Elle était pleine de bruit mais quel évènement, quel choc, je m’en souviens comme si c’était hier. On découvrait un nouveau monde !
On a fait figurer ci-contre, à gauche la photo historique d’Octobre 1959 et à droite la même prise par la sonde LRO CINQUANTE ans après.
Sur la photo de LRO, on a représenté en bleu la ligne de longitude 90°E (vertical) marquant la séparation face cachée-face visible.
Crédit : NASA's Goddard Space Flight Center Scientific Visualization Studio
ASTÉROÏDE : 2004 BL 86 NOUS A FRÔLÉS ET EN PLUS IL EST DOUBLE! (10/02/2015)
Le 26 Janvier 2015, un astéroïde croise la Terre a seulement 1,2 millions de km de nous, à l’échelle astronomique c’est un cheveu, c’est quand même 3 fois la distance Terre-Lune, mais quand même.
En fait l’originalité n’est pas là, il se trouve que ce petit morceau de rocher de 500m possède une petite lune que l’on voit très bien au radar notamment au Goldstone de Californie (70m) où le film suivant a été tourné.
https://www.youtube.com/watch?v=1y7CYf4X3Lo
Le radar est un excellent outil pour étudier la taille, la surface et les mouvements des astéroïdes notamment les plus proches de nous comme les NEO (géocroiseurs).
La signature spectrale de ce corps serait similaire à celle de Vesta, le corps primaire aurait une dimension de 325m et son satellite de 70m. Beaucoup des astéroïdes de appartenant aux géocroiseurs sont binaires
Cet astéroïde a été découvert par le projet LINEAR (Lincoln Near-Earth Asteroid Research) au nouveau Mexique en Janvier 2004.
L'astéroïde qui a frôlé la Terre avait... une lune ! article de sciences et avenir.
NEW HORIZONS :.EN HOMMAGE À CLYDE TOMBAUGH ! (10/02/2015)
Le 4 Février 2015, la NASA a livré les premières images de Pluton prises par la sonde depuis son réveil d’hibernation.
On remarque distinctement Pluton et son satellite Charon ; mais ce n’est pas la qualité de cette animation qui compte, c’est la date.
En effet le découvreur de Pluton, Clyde Tombaugh est né le 4 Février 1909 et cette annonce ce jour anniversaire se veut un hommage à ce scientifique.
Nos amis Américains ont été choqués par le déclassement de Pluton de planète à part entière à planète naine en 2006 par l’UAI, et certaines plaies ne sont pas refermées. D’où cet hommage appuyé de la NASA.
Signalons que la sonde emporte les cendres du découvreur comme ultime hommage.
Cette animation gif des photos de la caméra LORRI (Long-Range Reconnaissance Imager) montre Pluton et Charon les 25 et 27 Janvier 2015, alors que la sonde était à (seulement !) 200 millions de km de sa cible.
Temps d’exposition : 1/10 sec !
Mêmes si ces deux corps ne représentent que 2 pixels et 1 pixel (on a zoomé pour l’animation), on s’approche inexorablement ; le passage au plus près (quelques milliers de km d’altitude) étant prévu pour le 14 Juillet 2015.
© : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute.
La sonde New Horizons a déjà parcouru plus de 5 milliards de km
POUR ALLER PLUS LOIN:
New Horizons returns first images from mission's Pluto approach phase, blog d’Emily de la Planetary Society.
NASA Pluto photos arrive after 9 year mission
Tout sur la mission New Horizons sur votre site préféré.
SPACE X :.ATTERRISSAGE CHAOTIQUE À CÔTÉ DE LA BARGE. (10/02/2015)
Vous vous rappelez le dernier lancement SpaceX, il était prévu de récupérer le premier étage sur une barge au milieu de l’océan.
Si l’arrimage à l’ISS de la capsule Dragon CRS-5, c’est bien passé, on ne peut pas en dire autant de la récupération, qui a été douteuse, mais c’était la première fois.
Le président de SpaceX, Elon Musk, n’a pas hésité à transmettre les photos qu’il a faites lui-même de l’évènement.
En fait la fusée est bien redescendue sur Terre suivant la bonne trajectoire, mais elle a heurté la barge et a explosé.
On peut voir aussi une vidéo du crash.
vidéo :
Voici une photo tirée de la vidéo.
On voit la fusée heurte la barge et prendre feu. Crédit : Elon Musk.
Une autre photo de l’explosion.
Bravo quand même à Elon Musk de tant de franchise sur cette tentative, le succès finira bien par arriver.
En attendant il va lancer dans les prochains jours le satellite DSCOVR, là aussi il va essayer de récupérer le lanceur.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Photo du montage de la capsule Dragon au sommet du lanceur.
Galerie de photos du lancement.
DAWN :.LA CIBLE APPROCHE. (10/02/2015)
Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Le site de la mission Dawn de la NASA a livré ces derniers jours de nouvelles images de Cérès prises le 4 Février 2015 alors que la sonde était à 145.000km de sa cible.
Voici une animation gif (plus grand format ICI) basée sur les images prises lors de l’approche du 4 Février.
La résolution est de 14km/pixel.
On remarque quelques points blancs qui tournent avec Cérès; probablement de la glace ou des cratères d’impact récents.
Mise en orbite autour de Cérès prévue pour le 6 Mars 2015 (théorique).
POUR ALLER PLUS LOIN :
Site de la mission au JPL.
Site de la mission à la NASA.
On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.
FRANCIS ROCARD : L'HOMME SUR MARS, L'IMPOSSIBLE EN PREPARATION. (10/02/2015)
Notre ami et grand spécialiste du système solaire, Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration spatiale au CNES, va bientôt publier un article sur le fait qu'un Homme posera ou non le pied sur Mars dans un proche futur.
Il paraitra aux Éditions Matériologiques
Il y a quelques temps le National Research Council (NRC) aux USA a publié un rapport à ce sujet. Francis y apporte ses commentaires.
Voici quelques éléments permettant de se faire une idée avant la publication officielle de cet article.
Poser le pied sur Mars? Les défis techniques sont colossaux, sans parler du budget nécessaire.
Le budget nécessaire étant faramineux, une telle entreprise ne peut se concevoir qu'en coopération : la Chine, L'Europe?
Ce rapport établit aussi qu'un voyage du type "Mars Direct" de la Planet Mars Society est impensable, il propose plutôt plusieurs étapes différentes mais combinables comme :
Des hommes sur un astéroïde , puis sur une lune de Mars et enfin sur Mars ou
Retour sur la Lune avec une base longue durée, puis mission vers Mars ou
Enfin, très ambitieux, des hommes en L2, puis missions lunaires, missions astéroïdes et enfin Mars.
Un point sur lequel il faut aussi insister et qui me tient particulièrement à cœur, c'est le niveau élevé de radiations auquel serait soumis tout équipage humain. (voir article publié dans les astronews par votre serviteur)
Pour le moment une protection efficace n'existe pas.
Autre point important : les astronautes sur Mars auront besoin d'énergie, le solaire est aléatoire à cause des poussières martiennes, idéalement, il faudrait avoir un réacteur nucléaire sur place! Mais à notre époque est-ce politiquement correct? Est -ce aussi faisable techniquement?
De même, le mode de propulsion vers Mars n'existe pas encore, nucléaire, électrique, et pour le retour?
Bref de nombreux défis attendent nos enfants et petits enfants!
Et comme le dit Francis Rocard pour conclure : l’homme sur Mars est un programme d’avenir, le risque étant qu’il le reste pour longtemps
Bonne Lecture à tous.
C'est tout pour aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
JEAN PIERRE MARTIN
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