LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 21 Septembre 2015     

 

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Sommaire de ce numéro

Le paradoxe de Fermi : CR de la conférence SAF (Cosmo) de G Chardin du 12 Sept 2015. (21/09/2015)

L’Espace-Temps : 100 ans de RG : CR de la conférence SAF de M Lachièze-Rey du 9 Sept 2015. (21/09/2015)

Einstein et la Relativité Générale : CR conférence IAP de F Balibar du 8 Sept 2015. (21/09/2015)

New Horizons :.Pluton, un monde vraiment complexe ! (21/09/2015)

New Horizons : Ça y est, on a trouvé la prochaine cible. (21/09/2015)

Rosetta : Étude d’une comète, la quête des origines de la vie (21/09/2015)

Rosetta :.L’évolution de la surface des comètes. (21/09/2015)

Dawn :.Plus de détails sur Occator, mais le mystère demeure. (21/09/2015)

Encelade : Un océan couvrirait tout l’intérieur de ce satellite. (21/09/2015)

SOHO : Il découvre sa 3000ème comète. (21/09/2015)

LISA Pathfinder : Première étape : Kourou. (21/09/2015)

Galileo :. Galileo compte désormais dix satellites en orbite. (21/09/2015)

Ariane : 67ème Succès consécutif du lanceur !  (21/09/2015)

Exoplanètes :.Les Jupiters chauds se seraient formés très rapidement. (21/09/2015)

Vu d'en haut :.Vous n’avez pas envie d’être aux Bahamas ? (21/09/2015)

Photos d'amateurs :. De + en + fort :.éclipse solaire et transit ISS! (21/09/2015)

Livre conseillé :.Relativité Générale et Astrophysique, pb et exo par D Gialis et FX Désert. (21/09/2015)

 

 

 

NEW HORIZONS :.PLUTON, UN MONDE VRAIMENT COMPLEXE. (21/09/2015)

(Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

 

Depuis début Septembre 2015, de nouvelles photos arrivent de la sonde New Horizons (NH) concernant son passage dans le monde Pluton du 14 juillet. Elles montrent la variété, la complexité et la diversité des surfaces à peine imaginables sur un tel monde froid et lointain. Nous ne connaissons rien de tel dans le système solaire.

 

Donc NH commence son travail de téléchargement qui va durer plus d’un an, celles reçues sont précises avec 400m par pixel.

 

 

On y remarque des possibles dunes, des déversements de glace d’azote sortant de montagnes et coulant (ayant coulé) vers les plaines, des régions au terrain très chaotique sont aussi à voir.

 

Les montagnes pourraient être d’énormes blocs de glace d’eau flottant sur des dépôts plus denses de glace d’azote, comme dans la région Sputnik Planum (Plaine Sputnik).

 

Ces nouvelles images, montrent aussi un terrain très cratérisé (et donc plutôt ancien) situé proche d’une plaine glacée vierge de cratères et donc plus jeune.

 

 

 

Voici une très belle photo haute résolution de Pluton tout entier sans les inscriptions des lieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

On a aussi l’impression de voir des dunes, ce qui semble difficilement possible étant donné la très faible atmosphère, Pluton aurait-il eu une atmosphère plus importante dans le passé ou alors, un autre procédé inconnu est-il en action ?

 

Mosaïque d’images haute résolution de la plaine Sputnik Planum, celle située au centre droit de la photo.

 

On remarque aussi dans le coin inférieur gauche des reliefs dont on verra les détails dans les photos suivantes.

 

Ces images ont été prises le 14 juillet 2015 d’une distance de 80.000km.

 

Zone couverte : approx largeur 1600km.

 

Une autre photo couvrant un peu plus de surface.

 

 

 

 

 

 

 

Portion de la photo précédente, de largeur 470km, où on remarque le terrain très accidenté, dont le plus petit détail fait 800m.

Largeur de la photo : 350km. On se rend compte des différentes variations de réflectivité de la surface. On y remarque des cratères indiquant l’ancienneté de la surface. Certains semblent y déceler des dunes.

 

Voir aussi cette photo d’une partie du « cœur ».

 

Les nouvelles images prises à contre-jour de l’atmosphère de Pluton semblent indiquer que celle-ci posséderait plus de couches que ne l’envisageaient les scientifiques. On le voit parfaitement sur ces deux photos dont celle de droite a subi un traitement afin de faire apparaitre ces couches.

Cette atmosphère provoquerait aussi une sorte de crépuscule (twilight en anglais) qui illuminerait les terrains situés dans la partie nuit et que l’on voit bien sur ces deux photos du terminateur.

 

 

 

Mais les nouvelles images concernent aussi Charon, le gros satellite de Pluton.

 

Elles sont très détaillées comme on le voit sur la photo ci-contre prise par la caméra LORRI le 14 Juillet 2015 d’une distance de 470.000km.

 

Sur des photos en couleur (prises par Ralph), on remarque que le pôle Nord de Charon apparait rougeâtre et pourquoi seulement dans cet endroit là ?

 

Pour essayer de répondre à ces questions, que savons-nous de Charon ?

On sait que la surface de ce corps est trop froide pour que quelque chose d’autre que solide existe, de plus la température est relativement constante (40K approx).

 

On pense que la variation de couleur au pôle N serait due à un changement de composition de la surface, cette région étant d’un matériel différent du reste.

 

 

 

 

Une hypothèse (énoncée par Carly Howett une scientifique du SwRI) est que l’atmosphère de Pluton s’échappe (ce qui est connu) et est récupérée par les régions polaires de Charon.

Les régions polaires de Charon sont vraiment très froides et combinées avec les radiations solaires, cela pourrait conduire à une transformation, au cours des milliards d’années, qui s’agglomérerait aux pôles car plus froids que la zone équatoriale. (Effet « cold trapping » ou piège par le froid)

 

L’atmosphère de Pluton étant à base de N, CH4 et CO, on pense donc que ces gaz se déposent lentement aux pôles de Charon.

Dès que Charon émergera dans le Soleil, (en été pour lui) ces gaz devraient se sublimer et s’échapper dans l’espace, sauf que l’action des rayons solaires pourrait les modifier en cette substance rouge, qui, elle, ne se sublimerait pas.

Ces substances nous sont connues, nous en avons parlé au sujet de Titan, ce sont ce que l’on appelle des Tholins dont on peut voir quelques échantillons fabriqués en laboratoire du JHUAPL. Ils sont de couleur rouge.

 

 

Mais c’est avec le nouvel arrivage du 17 septembre que l’on se rend compte de la complexité (et de la qualité des images) de Pluton.

Ces nouvelles images ont étonné les scientifiques par la présence des gigantesques montagnes de glace, par les flots d’azote glacé et par les différentes couches d’atmosphère.

 

On les trouvera sur cette page de la mission.

 

Mais je ne résiste pas à vous montrer la plus grande partie de celles-ci.

 

Et la plus belle et aussi la plus surprenante :

 

 

Juste 15 minutes après l’approche, la sonde New Horizons le 14 Juillet 2015, celle-ci s’est retournée et a photographié cette photo du coucher de soleil. On distingue les montagnes de glaces de 3500m de haut (à gauche) qui s’étendent jusqu’à l’horizon ainsi que les plaines de Sputnik Planum (à droite). Le contre jour permet de voir au moins une douzaine de couches de l’atmosphère très ténue d’Azote. Celle-ci s’étend au moins sur 100km d’altitude. Image prise d’une distance de 18.000km, largeur de l’image : 1250km. Cette vue a été prise par MVIC, la caméra grand angle/spectromètre Ralph. En faisant bien attention sur la photo originale on pourrait même distinguer …du brouillard ! On se croirait presque en Antarctique….

 

On peut voir plus de détails de certaines parties de cette photo, notamment près du terminateur.

 

 

 

La région Sputnik Planum en grand détail. La zone blanche brillante sur la droite serait recouverte de la glace d’Azote due à l’atmosphère. Le carré inférieur est représenté dans le cadre de droite.

Agrandissement du carré précédent (630km de large) où l’on voit de la glace d’Azote qui s’est accumulée sur les parties hautes de la région. Cette glace se déverse vers la plaine au travers de la vallée (flèches rouges) de quelques km de large. Une fois arrivée dans la plaine, elle remplie la région marquée en bleu. Celle-ci circulaire, pourrait être un ancien cratère

 

 

 

 

New Horizons se trouve maintenant (mi septembre 2015) à plus de 70 millions de km de Pluton.

Il se dirige vers sa nouvelle destination (voir article suivant).

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

New Horizons Probes the Mystery of Charon’s Red Pole par la NASA.

 

What in the world(s) are tholins? Par la Planetary Society.

 

Pretty Pictures: Downlink of the Full New Horizons Data Set Has Begun, par Emily de la Planetary Society.

 

Global Pluto Mosaic From New Hi Res Imagery Reveals Bewildering Diversity and Complexity

 

Pluto Spectacular! Glaciers, Hazes, Majestic Peaks Revealed in New Photos par Universe Today.

 

 

 

Site de la mission à la NASA.

 

Site de la mission au JHUAPL.

 

The New Horizons Spacecraft document pdf sur la sonde elle-même.

 

NH mission timeline.

 

Tout sur la mission New Horizons sur votre site préféré.

 

 

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NEW HORIZONS : ÇA Y EST, ON A TROUVÉ LA PROCHAINE CIBLE ! (21/09/2015)

 

 

Il serait dommage que New Horizons équipée de puissants instruments et qui a coûté plus de 700 millions $, ne serve plus à rien après avoir visité Pluton.

Il vint donc une idée à la NASA, de trouver d’autres cibles, si possible, grosses, à visiter. Or, nous sommes situés dans la ceinture de Kuiper, énorme réservoir de corps rocheux éparpillés dans l’immensité, les KBO.

Il fallait donc se mettre en chasse de cibles potentielles.

Les astronomes basés sur Terre n’ont d’ailleurs pas réussi à trouver des cibles possibles, il y avait moins d’objets que prévu dans cette fameuse ceinture. L’espace est vide. Heureusement Hubble va nous sauver la mise, il a fini par nous sortir quelques candidats possibles qu’il fallait trouver à portée de la sonde.

 

Parmi ceux-ci, deux tenaient la corde, ils s’appellent 2014 MU69 et 2014 MT70. Le premier est un corps situé à plus de 44UA atteignable début 2019, l’autre est plus grand mais réclamerait un plus grand Delta-V pour être atteint (plus de carburant) 3 mois plus tard. Il faudra choisir, on ne pourra pas visiter les deux. Un compromis entre la consommation de carburant et la taille de l’objet devra être fait.

Dans tous les cas la manœuvre devrait être pratiquée cette année, probablement en Octobre.

 

 

Et bien, la NASA vient de sélectionner la prochaine cible : ce sera 2014 MU69 ou PT1 (Potential Target 1), elle est située approximativement à plus de un milliard de km au delà de Pluton. Sa plus grande dimension : 45km.

 

Une représentation d’artiste du passage de NH près de PT1.

 

Comme pour toutes les missions de la NASA, il faut trouver les sous maintenant pour prolonger cette mission NH, dont le budget doit être approuvé, ce qui sera décidé en 2016.

 

NH va effectuer une série de 4 manœuvres fin Octobre-début Novembre afin de se diriger vers PT1 qu’elle devrait atteindre le 1er Janvier 2019.

 

PT1 est intéressant car c’est un KBO de type ancien formé là où il orbite maintenant, de plus il devrait nous coûter moins de carburant que pour l’autre cible potentielle.

Ces objets sont intéressants car contrairement aux astéroïdes, ils n’ont pas été chauffés par le Soleil, comme mis au congélateur, ils sont dans leur état d’origine, comme ils étaient au moment de la formation du système solaire.

 

 

 

 

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ROSETTA : ÉTUDE D’UNE COMÈTE : LA QUÊTE DES ORIGINES DE LA VIE. (21/09/2015)

 

 

Comme déjà évoqué dans notre dernier billet, plus d’un an après une mise en orbite réussie autour de la comète Churyumov-Gerasimanenko, les scientifiques de la mission sont très satisfaits. Les données envoyées par Rosetta et l’atterrisseur Philae nous laisse deviner une approche des comètes un peu différente de ce que l’on pensait.

 

Je reprends une partie de l’article publié par l’ESA à ce sujet :

 

A l’ESA, on prépare déjà la dernière partie du voyage de Rosetta aux côtés de la comète.

La sonde a récemment vécu une "période intense": elle a pu l’observer à son périhélie, le point de son orbite le plus proche du Soleil, là où son activité se réveille – l‘énergie solaire croissante réchauffe les glaces souterraines de la comète qui rejette alors des gaz et des poussières -. Pour se protéger, Rosetta a dû s‘éloigner de plusieurs centaines de kilomètres. Dans l’opération, celle-ci a perdu le contact avec Philae.

 

Rosetta rétablira-t-elle le contact avec Philae ?

 

"Bien sûr, on rêve de pouvoir communiquer de nouveau avec lui et de recevoir à nouveau des données scientifiques en provenance de la surface, par exemple, des images qui pourraient nous montrer en quoi le sol est différent aujourd’hui après le périhélie, de ce qu’il était en novembre," insiste Stephan Ulamec, manager de l’atterrisseur au DLR à Cologne en Allemagne où est installée l‘équipe aux commandes de Philae.

Ses membres gardent l’espoir que le robot se fasse de nouveau entendre. D’ici au 21 septembre, il pourrait y avoir des moments propices. "Pendant ces laps de temps qui durent environ une heure à deux heures et interviennent deux fois par jour, on essaie d’envoyer des ordres à l’atterrisseur et de communiquer avec lui," explique Cinzia Fantinati, manager du Centre de contrôle de l’atterrisseur.

Si Philae s’avère capable de capter le signal et de faire fonctionner ses instruments, les scientifiques auront alors une dernière chance de réaliser des tests importants, voire de mener des opérations complexes comme de réaliser des forages.

 

Des briques élémentaires de la vie

 

Pour autant, l’atterrisseur a déjà livré beaucoup : les données envoyées lors de sa descente vers Tchouri accréditent un peu plus l’idée que les comètes aient joué un rôle-clé dans l’apparition de la vie. "Nous avons découvert diverses molécules organiques. Un résultat qui désormais, doit être pris en compte dans nos théories sur la formation de la vie : comprendre comment les sucres, les acides aminés ont pu se former sur Terre si ces matières organiques – ces molécules prébiotiques – ont été apportées sur Terre par les comètes," explique Stephan Ulamec.

"Ce sont les briques élémentaires de la vie, ce ne sont pas des organismes vivants, ce sont des éléments qui peuvent aboutir à la création de la vie," précise Matt Taylor, Responsable scientifique sur le projet Rosetta (ESA).

 

L’arrêt de la mission Rosetta – entamée en 2004 – a été reporté de neuf mois, jusque fin septembre 2016. Mais les occasions de faire avancer la science vont se raréfier : la comète s‘éloignera de plus en plus du Soleil et la lumière deviendra trop faible pour pouvoir recharger les batteries de Rosetta et Philae. A terme, la sonde, vaisseau-mère de Philae, rejoindra son "enfant" sur Tchouri.

 

Rosetta finira sa course sur la comète

 

"Lors des dernières semaines de la mission, indique Andrea Accomazzo, Directeur de vol de la mission Rosetta (ESA), on a l’intention de faire une descente en spirale en direction de la comète. On pense être en mesure de voler très près – bien en dessous de 10 km de distance -, poursuit-il, il est très probable que nous puissions prendre des images spectaculaires à de très courtes distances ; puis à la fin, on laissera l’engin se poser ou heurter la surface."

Neuf mois après l’arrivée de Philae sur la comète, la mission a permis d’accroître de manière spectaculaire, nos connaissances sur ce type de corps céleste, mais aussi d’alimenter notre fascination pour l’exploration spatiale. "Rosetta est l’une des missions spatiales les plus fantastiques de l’Histoire, assure Andrea Accomazzo. D’un point de vue scientifique, nous avons exploré un monde qui était totalement inexploré. (…) On a pu voir que cette mission a attiré beaucoup d’attention dans le monde entier, suscité beaucoup d‘émotion, ajoute-t-il, et c’est quelque chose qui sera toujours gravé dans nos cœurs."

 

 

On s’est aperçu récemment aussi que la comète….chante !

On l’avait détecté il y a un an, mais maintenant on a l’explication.

 

Les scientifiques de l’ESA ont planché sur le sujet et ils sont arrivés à la conclusion que cette modulation était produite par les oscillations (à 40mHz) du plasma dans le champ magnétique, non pas de la comète, elle n’en a pas, mais de la coma.

 

 

 

 

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ROSETTA:. L’ÉVOLUTION DE LA SURFACE DES COMÈTES. (21/09/2015)

 

Les comètes qui parcourent leurs orbites autour du Soleil, sont soumises à des variations extrêmes qui favorisent leur fracturation au long du temps. On a pu étudier ce phénomène grâce à la sonde Rosetta en orbite depuis plus d’un an autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, qui nous a fourni une imagerie très complète de la surface, notamment grâce à la caméra téléobjectif haute résolution OSIRIS.

Justement l’équipe de cette caméra vient de publier une étude de la surface dans le magazine Geophysical Research Letters, cette étude est basée sur les photos prises entre début Août 2014 et début Mars 2015, quand la sonde était au plus près de la surface (moins de 20km) et Philae capable de transmettre les infos de la surface.

 

 

Ils ont identifié trois types de fractures de surface :

·         Des réseaux de longues fissures sur les falaises et les gros blocs rocheux

·         Des phénomènes uniques comme des fractures parallèles particulièrement dans la région Hathor et une crevasse isolée de 500m de long dans le cou de la comète (région Anuket)

·         Des fissures de 200m de long dans le grand lobe (région Aker).

 

 

On voit sur ce montage, les différentes variétés de fissures et de fractures sur la surface de Churyumov-Gerasimenko.

En haut à gauche, des fractures polygonales (polygones de 2 à 5m en insert) au bord de la région Apis du grand lobe, à droite on remarque des fissures en plein développement dans la région Atum toujours sur le grand lobe. Ces fractures peuvent aller jusqu’à 250m. Cela ressemble à de la peau d’éléphant !

 

Dans le coin inférieur gauche on voit un motif de grandes fractures polygonales régulières sur le bord de la région Nut située sur le petit lobe. À droite, fractures dans une région intermédiaire entre plusieurs régions dans le grand lobe. L’image est volontairement surexposée afin de faire ressortir certains détails.

 

Rappel : les différentes régions.

 

Crédits: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

 

 

 

On remarque que les différentes orientations de ces fissures semblent indiquer que les contraintes (principalement des chocs thermiques jour/nuit et été/hiver) ont modifié leurs directions au cours du temps. À ces contraintes, vient s’ajouter le dégazage pendant la période été de poussières et de gaz qui trouvent un chemin vers la surface. Tous ces effets font réduire la taille de la comète au cours de ses nombreuses orbites. On pense qu’un passage au périhélie lui fait perdre quelques mètres d’épaisseur !

 

Il est donc certain que ce phénomène de fracturation joue un rôle éminent dans l’évolution de la surface cométaire.

À long terme, ce phénomène devrait éroder la surface de la comète et réduire les différences d’altitude, bref la rendre plus « plate ». le fait que cela ne soit pas ce que l’on constate exactement avec Churyumov-Gerasimenko indique que d’autres processus agissent comme par exemple des explosions de jets de glace ou de matière dues aux variations thermiques.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Rosetta examine les fractures de Tchouri chez nos amis de Futura sciences.

 

Les fractures des comètes dirigent-elles l'évolution de leur surface ? sur le blog de l’ESA.

 

Résultats scientifiques publiés à partir des données du survol rapproché d'août et septembre 2014 par P Thomas de l’ENS Lyon.

 

 

Le survol vu par le CNES.

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

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DAWN :.PLUS DE DÉTAILS SUR OCCATOR MAIS LE MYSTÈRE DEMEURE. (21/09/2015)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

Voici la dernière image haute résolution du cratère Occator (90km de diamètre) avec les mystérieux points brillants (les « bright spots » comme disent les américains) dont l’albédo est relativement élevé, approx 0,5.

Certains sont tellement lumineux qu’ils saturent la caméra d’ailleurs.

 

Photo prise pendant l’orbite appelée HAMO (High Altitude Mapping Orbit) de 1470km d’altitude, la résolution est de 140m par pixel.

 

On a aussi imagé ce cratère en relief (vue oblique) la vue existe aussi en couleur dépendant de l’altitude.

 

Il y a une différence de niveau de 6000m entre les points les plus bas (en bleu) du cratère et les bords (en marron).

 

Les scientifiques sont très perplexes à propos de l’origine de ces points brillants, serait-ce une résurgence d’eau située sous la surface ?

 

 

En effet, nombreux sont les planétologues à penser que Cérès abriterait un océan liquide sous la surface. C’est en tout cas ce que pense la Professeur Chris Russel PI de la mission qui en a parlé dans ce rapport.

Cérès serait un corps particulier dans le système solaire, intermédiaire entre les corps glacés du fin fond du système solaire avec leurs surfaces dures en glace d’eau et les planètes de type terrestre comme Mars ou la Terre qui peuvent avoir de la glace et de l’eau à la surface, ou l’ont eu dans le passé.

Ces points brillants, pourraient donc bien être une évaporation due à une eau salée par exemple, ces « fuites » pourraient déposer du sel et l’eau elle-même se sublimer.

L’albédo de l’ordre de 50% nous a mis sur la voie, par comparaison avec la Terre, les résurgences d’eau dans les déserts déposent du sel dont la réflectivité est comparable aux bright spots de Cérès.

 

Par contre on n’a pas à ce jour découvert de geysers en éruption comme sur Encelade.

 

Pour avoir plus d’information sur cette curieuse formation, il faudra utiliser la caméra allemande et le spectromètre IR et dans le visible de nos amis italiens. On n’a pas encore de résultats.

 

Dawn grâce à sa propulsion ionique (lente mais continue !) doit changer d’orbite à partir du 23 Octobre 2015 et se rapprocher de la surface (orbite LAMO) jusqu’au 15 Décembre, à ce moment on aura des données plus fiables des spectromètres et ainsi obtenir les compositions recherchées.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Ceres' Bright Spots Seen in Striking New Detail par le JPL.

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ses deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

 

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ENCELADE : UN OCÉAN INTERNE COUVRIRAIT TOUT L’INTÉRIEUR DE CE SATELLITE. (21/09/2015)

 

Nous savons depuis longtemps qu’Encelade (500km de diamètre approx.) à cause de ses geysers puissants, devait posséder un immense réservoir d’eau (salée) au moins à son pôle Sud. Puis on en est venu à prédire une activité hydrothermale dans cette région.

 

Or les activités hydrothermales se produisent, quand, sur Terre au moins, de l’eau de mer s’infiltre dans le soubassement rocheux et réagit avec lui. Des minéraux en dissolution dans l’océan apparaissent alors. On pense que c’est aussi le cas sur Encelade.

On a en effet détecté dans les émissions des geysers des grains d’une dizaine de nanomètres correspondants à des minéraux (de la silice !) grâce à l’instrument cosmic dust analyzer (CDA).

 

Plus récemment,  après de nombreuses études de toutes les photos de Cassini, les scientifiques de la NASA peuvent affirmer que cet océan d’eau liquide recouvrirait toute la planète sous la couche de glace.

 

On s’en est aperçu grâce à de nombreux indices :

 

·         Le satellite oscille légèrement (une libration de 0,12°) sur son orbite, ce qui est incompatible avec un intérieur entièrement solide

·         Les geysers remarqués depuis longtemps sont la manifestation de cette présence de liquide

·         La position de certains cratères à la surface varie au cours du temps, indiquant un mouvement de la croûte.

 

Vue d’artiste de l’océan interne (en bleu) situé entre la croûte et le noyau solide. Crédit : Nasa/JPL-Caltech.

 

 

 

C’est le résultat de longues études et de test de différents modèles d’intérieurs de ce satellite.

Si le corps tout entier était solide, la libration serait beaucoup plus petite que ce qu’ils ont mesuré. Une couche liquide séparerait donc la croûte solide du noyau lui aussi solide.

 

Cet océan aurait 10km d’épaisseur et serait situé à approx. 35km de la surface.

 

Même s’il faut aller la chercher, c’est une bonne nouvelle pour tous les chasseurs d’E.T., car l’eau est essentielle à la vie, donc il y aurait peut être certaines formes d’activité biologique dans cet océan.

 

Par contre pourquoi en est-il ainsi est pour le moment un grand mystère. Une possibilité : les forces de marée dues à Saturne seraient plus importantes que ce qui avait été calculé et généreraient ainsi plus de chaleur.

On ne sait pas aussi pourquoi les geysers ne se produisent qu’au pôle Sud.

 

 

Vue d’artiste de ce que l’on pense être la structure interne d’Encelade, ici au niveau de son pôle Sud.

 

Des fissures se propagent de la subsurface vers la croûte au travers de fragiles passages dans la glace. L’eau liquide, sous pression, remplie ces fissures et ressort avec force.

Formant ainsi ces geysers d’eau et de vapeur.

 

Un article par Carolyn Porco et collègues a été publié à ce sujet. Il est très complet et explique les phénomènes de base.

 

Crédit : Nasa/JPL-Caltech

 

 

 

 

 

 

La sonde Cassini va effectuer un nouveau survol le 28 octobre de cette année 2015, et quel survol : à 50km de la surface. Cela nous promet encore de belles images en perspective.

 

 

Les dernières études ont aussi donné des informations sur le méthane. Celui-ci formé au fond de l’océan pourrait s’associer aux molécules d’eau et être éjecté dans les geysers. Dans ce cas l’eau serait saturée en méthane, ce qui change peut être beaucoup de choses au point de vue biologique.

 

Le phénomène est bien expliqué dans cet article de la NASA.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Cassini Finds Global Ocean in Saturn's Moon Enceladus

 

Vast Ocean Underlies Ice on Saturn's Moon Enceladus de National geographic.

 

Des sources hydrothermales sur une lune de Saturne, article du Figaro.

 

Découverte : Un océan sur une lune de Saturne par Sciences et Avenir.

 

Tidally modulated eruptions on enceladus: cassini iss observations and models sur la libration d’Encelade (attention ardu !)

 

Vers la présence d’une source de méthane dans l’océan d’Encelade ?

 

Researchers study methane-rich plumes from Saturn's icy moon Enceladus de Saturn Daily.

 

 

 

 

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SOHO : IL DÉCOUVRE SA 3000ème COMÈTE. (21/09/2015)

 

Mais oui, SOHO (ESA/NASA), le satellite d’étude du Soleil lancé en 1995 fonctionne toujours.

 

On sait que c’est un grand découvreur de comètes lorsqu’elles s’approchent du Soleil, il vient de nous le prouver encore une fois, avec sa 3000ème  pour fêter ses 20 ans en orbite.

SOHO a pour mission d’étudier l’environnement solaire et son disque et ses éruptions. Il mesure en permanence le flux de particules émises par notre étoile (le vent solaire et les CME).

 

Mais un « sous produit » de ces études, grâce à son coronographe LASCO, est la détection de comètes qui viennent s’aventurer près du Soleil, on les appelle les « sun grazers » en anglais, elles survivent ou pas ; par contre on les répertorie.

 

 

 

Le mérite de la plupart de ces découvertes, près de 95%, revient aux…astronomes amateurs qui consacrent une partie de leur temps à étudier image par image les photos de SOHO, disponibles en presque direct sur le site de la mission.

 

La 3000ème découverte provient bien logiquement d’un amateur de Thailande et porte son nom Worachate Boonplod

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe une vidéo explicative de ces comètes et de leurs découvertes par SOHO.

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

SOHO Nears 3,000 Comet Discoveries par Universe Today.

 

 

 

 

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LISA PATHFINDER : PREMIÈRE ÉTAPE : KOUROU. (21/09/2015)

 

(Basés sur des documents ESA) :

 

LISA Pathfinder est un projet remarquable destiné à tester des technologies extrêmement précises capables de détecter les ondes gravitationnelles dans l’Espace.

Albert Einstein avait prédit l’existence de ces ondes, mais aucune n’a pu être observée à ce jour.

LISA Pathfinder représente une avancée considérable vers leur détection », a déclaré Michael Menking, Directeur des programmes d’Observation de la Terre, Navigation et Science (ENS) au sein d’Airbus Defence and Space.

 

Il s'agit en réalité du démonstrateur technologique (d’où son nom Pathfinder, l’éclaireur) de la future grande mission ESA/NASA Laser Interferometer Space Antenna (LISA).

Ce démonstrateur doit tester l’environnement spatial, une partie des défis technologiques que rencontrera LISA et représentera ainsi le premier test en vol de la technologie nécessaire à la détection d'ondes gravitationnelles par interférométrie: propulseurs micro-Newton, lasers et optiques.

 

LISA Pathfinder s’apprête à rejoindre le port spatial de Kourou, en Guyane, en vue de son lancement en novembre prochain.

Airbus Defence and Space  vient de conclure sur le site d'IABG, près de Munich, une campagne de tests complets sur le module de propulsion et la charge utile scientifique, visant à valider l'aptitude au vol spatial de ce démonstrateur.

Construit sous la maîtrise d’œuvre d'Airbus Defence and Space, le satellite de 1,9 tonne sera lancé par une fusée européenne Vega.

 

Le démonstrateur LISA Pathfinder embarque l’Ensemble technologique LISA (LTP), un ensemble de tests d’environ 150 kg qui contient un interféromètre laser capable de mesurer les variations de distances entre deux masses étalons en or-platine de haute précision, pesant chacune 1,96 kg. Une fois placées en orbite autour de L1, le premier point Lagrange du système Soleil-Terre, à 1,5 million de kilomètres de la Terre (celui vers le Soleil), les deux masses étalons seront libérées par un mécanisme de déverrouillage puis maintenues en position grâce à un faible champ électrostatique qui peut être contrôlé avec une grande précision.

 

Une fois le mode scientifique de la mission enclenché, le champ électrostatique entourant l’une des deux masses étalons est désactivé. Le satellite obéit dès lors à un système de contrôle d’attitude et de compensation de traînées, afin de suivre précisément la masse étalon.

 

L’interféromètre laser et les capteurs électrostatiques enregistreront le déplacement des masses étalons dans le satellite, afin d’éviter que leur position ne soit perturbée. L’interféromètre peut mesurer la position relative et l’orientation des deux masses étalons, séparées d’environ 40 centimètres, avec une précision inférieure à 0,01 nanomètre, soit moins d’un millionième de l’épaisseur d’un cheveu humain.

 

Illustration : Vue éclatée de LISA-Pathfinder ©ESA/NASA

 

 

 

 

Le démonstrateur LISA embarquera en outre deux types de mini-propulseurs, si petits qu’il en faudrait un millier pour soulever une feuille de papier sur la Terre. Ces systèmes de micropropulsion seront soumis à des essais en orbite, de même qu’un système de contrôle de compensation de traînées supplémentaire développé par la NASA et d’autres technologies innovantes liées à la charge utile.

L’ESA a choisi l’univers gravitationnel comme thème scientifique de sa troisième mission de type L (L3), dont l’une des missions principales sera similaire à LISA. Les astronomes pourront s’appuyer sur les mesures de la radiation gravitationnelle pour étudier notre univers en adoptant une approche inédite et les futurs systèmes télescopiques seront à même d’observer, comme ils ne l’ont encore jamais fait, des sources exotiques telles que la collision de trous noirs supermassifs.

 

LISA Pathfinder ouvre la voie à la création d’un vaste observatoire spatial, dont la mission sera d’observer directement et de mesurer avec précision les ondes gravitationnelles. L’étude de ces distorsions minimes de l’espace-temps exige des technologies de mesure particulièrement sensibles et d’une précision extrême dont la performance ne peut être testée que dans un environnement spatial.

 

Sélectionné par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour la construction de LISA Pathfinder, Airbus Defence and Space est responsable, au Royaume-Uni, de la livraison clé en main du satellite intégré. L’ESA et l’agence spatiale allemande DLR ont confié à Airbus Defence and Space en Allemagne la maîtrise d’œuvre du LTP qui a été développé avec la contribution de diverses entreprises et instituts de recherche européens.

 

Nous suivrons ensemble le lancement en Novembre.

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Voir cet ancien astronews à ce sujet.

 

LISA Pathfinder set for launchsite, par l’ESA.

 

LISA Pathfinder à l’APC.

 

 

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GALILEO :. GALILEO COMPTE DÉSORMAIS DIX SATELLITES EN ORBITE. (21/09/2015)

 

L’ESA communique le succès du lancement de deux nouveaux satellites de la future constellation Galileo.

 

Paris, le 11 Septembre 2015

 

Le système de navigation Galileo compte désormais dix satellites en orbite

 

La mise en place du système européen de navigation Galileo a franchi une étape de plus, puisque deux nouveaux satellites (n°9 et 10) ont été placés aujourd'hui en orbite par un lanceur Soyouz qui a décollé du Port spatial de l'Europe à Kourou (Guyane française) le 10 septembre à 23h08 heure locale (11 septembre, 2h08 TU/4h08 heure de Paris).

 

Tous les étages du Soyouz ont fonctionné nominalement et l'étage supérieur Frégate a largué les satellites sur leur orbite cible, à une altitude proche de 23 500 km, [3 heures et 48 minutes] après la mise à feu du lanceur.

« Le rythme de déploiement de la constellation Galileo s'accélère », s'est félicité Jan Woerner, Directeur général de l'ESA. « Avec l'augmentation constante du nombre de satellites en orbite et l'implantation de nouvelles stations sol dans le monde entier, Galileo aura bientôt une couverture mondiale. Le jour où Galileo atteindra sa capacité opérationnelle complète approche, et ce sera un grand jour pour l'Europe ».

 

Deux autres satellites sont prêts à être lancés d'ici la fin de l'année. Ils ont préalablement subi une batterie de tests au Centre européen de recherche et de technologies spatiales (ESTEC) de l'ESA à Noordwijk (Pays-Bas),  où les deux exemplaires suivants ont déjà entamé leur propre campagne d'essais.

La production bat son plein chez OHB, entreprise brêmoise qui fabrique la plateforme des satellites et y intègre les charges utiles de navigation produites au Royaume-Uni par Surrey Satellite Technology Ltd. De nombreux autres fournisseurs à travers l'Europe participent également au projet.

 

« Nous avons atteint une cadence de production régulière», explique Didier Faivre, Directeur du Programme Galileo et des Activités de navigation à l'ESA. « En outre, tous les essais réalisés jusqu'à présent, que ce soit sur les satellites ou sur le segment sol, donnent d'excellents résultats. La poursuite du déploiement de Galileo et de l'exploitation du système complémentaire européen de navigation Egnos reste notre priorité, ce qui ne nous empêche pas de préparer l'avenir. En effet, avec la Commission européenne, nous avons engagé les activités techniques nécessaires pour pérenniser le système Galileo et assurer la continuité à long terme des services de navigation européens, dont les performances doivent égaler celles des autres systèmes mondiaux de navigation par satellite. »

 

À partir de l'année prochaine, le déploiement de la constellation sera accéléré par l'entrée en service d'une version du lanceur Ariane 5  spécialement conçue pour Galileo et qui pourra placer simultanément en orbite quatre satellites au lieu de deux. 

 

À propos de Galileo

 

Galileo est le système de navigation par satellite à couverture mondiale de l'Union européenne. Il se composera à terme de 30 satellites et de l'infrastructure au sol associée.

 

La phase de définition, de développement et de validation en orbite a été conduite par l'ESA et financée conjointement par l'ESA et la Commission européenne ; elle a débouché sur la mise en place d'une mini-constellation de quatre satellites et d'un segment sol limité axé sur la validation du concept d'ensemble de Galileo.

 

Photo : les satellites 9 et 10 à l’intérieur de la coiffe.

Crédit : ESA–M. Pedoussaut, 2015

 

 

 

 

La phase de capacité opérationnelle complète est intégralement financée par la Commission européenne. La Commission et l'ESA ont signé une Convention de délégation en vertu de laquelle l'ESA œuvre en tant qu'agent de conception et d'approvisionnement pour le compte de la Commission.

 

Pour plus d'informations sur Galileo :

http://www.esa.int/Our_Activities/Navigation

 

 

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ARIANE : 67ème SUCCÈS CONSÉCUTIF DU LANCEUR EUROPÉEN. (21/09/2015)

 

67ème tir réussi à la suite pour Ariane 5 ; Le 20 août 2015, la 225ème fusée Ariane s’est envolée depuis le port spatial européen de Kourou (Guyane française) et a placé avec succès deux satellites de télécommunications  sur leur orbite de transfert géostationnaire. La performance au lancement était de 9913.4 kg  (dont 9082.7 kg au profit des satellites) avec une inclinaison optimisée de l’orbite visée de 4,7°.

 

Ce 4ème tir d’Ariane 5 en 2015 est un nouveau succès pour Airbus Safran Launchers

Depuis janvier 2015, Airbus Safran Launchers assure la maîtrise d’œuvre des lanceurs européens Ariane 5, l’un des plus vastes et ambitieux programmes spatiaux dans le monde. En s’appuyant sur les groupes Airbus et Safran, l’entreprise coordonne un réseau industriel regroupant plus de 550 entreprises (dont plus de 20% de PME) dans 12 pays européens. Airbus Safran Launchers pilote l’intégralité de la chaîne logistique industrielle, de la production des équipements et des étages à l’intégration complète du lanceur en Guyane, dans le respect du cahier des charges du client. Véritable fer de lance du savoir-faire européen, le lanceur Ariane 5 est spécifiquement conçu pour injecter des charges utiles lourdes en orbite. Airbus Safran Launchers est également le maître d’œuvre industriel du futur lanceur européen Ariane 6, dont le premier vol est prévu en 2020.

 

 

 

Les chiffres du vol Ariane 225

 

    225ème lancement d’Ariane

    81ème lancement d’Ariane 5 et 51ème lanceur A5ECA

    67ème succès consécutif pour Ariane 5

    4ème lancement d’Ariane 5 en 2015

    4ème fusée Ariane assemblée, testée et livrée à Arianespace sous la responsabilité d’Airbus Safran Launchers, maître d’œuvre

    25ème Ariane 5 commandée par Arianespace depuis 2010 sur un lot de 53 lanceurs

Cliché : Arianespace.

 

 

 

Avec le lancement réussi d’EUTELSAT 8 West B et d’Intelsat 34, Arianespace célèbre plus de 30 ans de partenariat avec deux leaders mondiaux des services de communications par satellites : Eutelsat et Intelsat.

Depuis 1983, année de lancement des satellites EUTELSAT-1 F1 et Intelsat 507, Eutelsat et Intelsat, premiers clients commerciaux d’Ariane 5, ont eu recours régulièrement aux solutions de lancement d’Arianespace.

EUTELSAT 8 West B est ainsi le 30ème satellite mis en orbite par Arianespace pour Eutelsat, premier opérateur de communications par satellites en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, troisième mondial en terme de chiffres d’affaires. Le carnet de commandes d’Arianespace comprend 3 autres satellites à lancer pour le compte d’Eutelsat.

Intelsat 34 est quant à lui le 55ème satellite mis en orbite par Arianespace pour Intelsat, numéro un mondial des services fixes par satellites en termes de revenus et de capacité en orbite. Arianespace compte à ce jour 4 autres satellites à lancer pour Intelsat dans son carnet de commandes.

 

 

 

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EXOPLANÈTES :.LES « JUPITERS CHAUDS » SE SERAIENT FORMÉS TRÈS RAPIDEMENT (21/09/2015)

 

L’IRAP (Institut de recherche en astrophysique et planétologie situé à Toulouse) et le CNRS communiquent sur une nouvelle étude concernant les exoplanètes gazeuses situées proches de leurs étoiles et que l’on a baptisé « Jupiters chauds ».

Le voici :

 

Vingt ans après leur découverte, les « Jupiters chauds », ces planètes géantes gazeuses tournant de façon très rapprochée autour de leur étoile, restent encore des objets énigmatiques.

En utilisant le spectro-polarimètre ESPaDOnS du Télescope Canada-France-Hawaii, une équipe internationale d'astrophysiciens menée par Jean-François Donati (CNRS) vient de montrer que ces corps pourraient ne mettre que quelques millions d'années à se rapprocher de leur étoile tout juste formée. Cette découverte devrait nous aider à mieux comprendre comment les systèmes planétaires, similaires ou différents de notre système solaire, se forment et évoluent au cours de leur existence.

Elle est publiée le 9 septembre 2015 dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (MNRAS) et en accès libre sur le site ArXiv. (voir plus bas)

 

Dans le système solaire, les planètes rocheuses, comme la Terre et Mars, occupent les régions proches du Soleil, alors que les planètes géantes et gazeuses, comme Jupiter ou Saturne, sont plus éloignées. D'où la surprise de Michel Mayor et Didier Queloz lorsqu'ils découvrent, il y a exactement vingt ans, la toute première exoplanète : celle-ci est en effet une planète géante gazeuse similaire à Jupiter, mais tournant autour de son étoile vingt fois plus près que la Terre autour du Soleil.

 

Depuis, les astronomes ont montré que ces futurs « Jupiters chauds » se forment en périphérie du disque protoplanétaire, le nuage qui donne naissance à l'étoile centrale et aux planètes environnantes, avant de migrer à l'intérieur.

 

C'est lorsqu'elles se rapprochent ensuite au plus près de leur étoile que ces planètes géantes gazeuses se réchauffent et deviennent des Jupiters chauds - au contraire de notre Jupiter, planète géante « froide », environ 5 fois plus éloignée du Soleil que la Terre. 

Mais quand ces Jupiter chauds se rapprochent-ils de leur étoile ? Les astronomes imaginaient jusqu'ici deux théories possibles : ce processus peut se produire dans une phase très précoce, alors que les jeunes planètes s'alimentent encore au sein du disque originel, ou bien plus tardivement, une fois que de nombreuses planètes ont été formées et interagissent en une chorégraphie si instable que certaines d'entre elles se retrouvent propulsées au voisinage immédiat de l'étoile centrale.

 

Une équipe internationale d'astrophysiciens, comprenant plusieurs chercheurs français et menée par Jean-François Donati, de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP, CNRS/Université Toulouse III-Paul Sabatier), viendrait de montrer que le premier scénario était une réalité. Avec ESPaDOnS, le spectropolarimètre construit par les équipes de l'IRAP pour le télescope Canada-France-Hawaï (CFHT2), ils ont observé des étoiles en formation au sein d'une pouponnière stellaire située à environ 450 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Taureau.

L'une d'elles, V830 Tau, montre des signatures similaires à celles causées par une planète 1.4 fois plus massive que Jupiter, mais sur une orbite 15 fois plus proche de l'étoile que la Terre ne l'est du Soleil.

 

Cette découverte suggère que les Jupiters chauds peuvent être extrêmement jeunes et potentiellement bien plus fréquents autour des étoiles en formation qu'au voisinage d'étoiles adultes comme le Soleil.

 

 

 

Image2Les étoiles jeunes abritent des trésors d'information sur la formation des planètes. Leur activité et leur champ magnétique très intenses les couvrent de taches des centaines de fois plus grosses que celles du Soleil. Elles engendrent donc dans leur spectre des perturbations d'amplitude bien plus importantes que celles causées par des planètes qui deviennent du coup beaucoup plus difficiles à détecter, même dans le cas des Jupiters chauds. Pour aborder ce problème, l'équipe a entrepris le programme d'observation MaTYSSE3 dans le but de cartographier la surface de ces étoiles et de détecter d'éventuels Jupiters chauds.

Vue d'artiste d'une planète géante en formation dans le disque d'une étoile jeune. © NASA / JPL

 

 

En suivant ces étoiles au cours de leur rotation et par le biais de techniques tomographiques inspirées de l'imagerie médicale, il est possible de reconstruire la distribution des taches sombres et brillantes, ainsi que la topologie du champ magnétique, à la surface des étoiles jeunes. Cette modélisation rend également possible la correction des effets perturbateurs de l'activité et la détection d'éventuels Jupiters chauds. Dans le cas de V830 Tau, les auteurs sont parvenus à découvrir, grâce à cette nouvelle technique, un signal enfoui suggérant la présence d'une planète géante. Même si de nouvelles données sont nécessaires pour valider la détection, ce premier résultat prometteur démontre clairement que la méthode proposée peut nous fournir les clés de l'énigme de la formation des Jupiters chauds.

 

SPIRou, le nouvel instrument que les équipes de l'IRAP construisent en ce moment pour le TCFH et dont la première lumière est prévue pour 2017, permettra de repousser encore les limites de la méthode, grâce à sa capacité à observer dans l'infrarouge - domaine dans lequel les étoiles jeunes sont beaucoup plus brillantes.

 

Grâce à lui, la formation des étoiles et des planètes pourra être explorée encore plus finement.

 

 

 

La publication correspondante :

Magnetic activity and hot Jupiters of young Suns: the weak-line T Tauri stars V819 Tau and V830 Tau

 

 

 

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VU D'EN HAUT :.VOUS N’AVEZ PAS ENVIE D’ÊTRE AUX BAHAMAS? (21/09/2015)

 

 

Et bien, l’astronaute Scott Kelly ,si il n’a pas pu séjourner dans cet endroit, l’a photographié depuis l’ISS (Photo cataloguée iss044e018893).

 

Les Bahamas sont une suite d’îles situées au large de la Floride, connues pour le bleu émeraude irisée de leurs eaux, ce qui est vérifié avec cette photo.

Ces îles sont les parties émergées d’une plateforme sédimentaire entourée de récifs coralliens.

 

Photo très intrigante

On voit ici un réseau de petites îles situées au large de la grande Bahamas.

Crédit : NASA/ISS

 

 

 

Une vue d’ensemble des Bahamas prises de satellite.

 

 

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PHOTOS D'AMATEUR : DE + EN + FORT :.ÉCLIPSE SOLAIRE ET TRANSIT ISS! (21/09/2015)

 

 

Notre ami Thierry Legault a frappé une nouvelle fois avec ses photos improbables ; cette fois il fait très fort, il nous propose un transit de l’ISS devant le Soleil lors de la dernière éclipse du 20 Mars 2015.

 

 

 

Photo prise dans le sud de l’Espagne avec un Takahashi FSQ-106ED, Coronado 90 DS et IDS3370 vidéo.

 

Durée du transit de l’ISS : 0,6 seconde !!!

 

 

Aussi visible sur You Tube.

 

 

Voir absolument son site.

 

 

Sur le site de Universe Today on peut voir un transit complet de l’ISS sur le Soleil tout entier.

 

 

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ.:. RELAT. GÉNÉRALE-ASTROPHYSIQUE PB ET EX. D GIALIS F-X DÉSERT (21/09/2015)

 

 

https://grenoble-sciences.ujf-grenoble.fr/sites/default/files/styles/couverture/public/images/ouvrages/relativite_couv_web_2.jpg?itok=BfCYnKzq

Voici un livre très complet de problèmes et d’exercices (corrigés, rassurez-vous !) sur des sujets très actuels, la Relativité Générale et l’astrophysique.

 

Les auteurs sont :

 

Denis Gialis a effectué ses travaux de chercheur sur l’accélération des particules au voisinage des trous noirs et dans les écoulements relativistes. Parallèlement à une activité de professeur dans l’enseignement supérieur, il a été amené à étudier la physique des plasmas et les interactions entre les objets compacts (pulsars…) et leur environnement.

 

François-Xavier Désert est astronome à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble où il a enseigné la cosmologie au niveau M2. Il est titulaire de la médaille d’argent du CNRS et coauteur du livre Le big bang n’est pas une théorie comme les autres.

 

Voila ce qu’en dit la quatrième de couverture :

 

La relativité générale a entraîné une mutation en physique. Il existe de bons ouvrages de cours mais des calculs mathématiques délicats sont souvent nécessaires pour s’approprier la physique sous-jacente. Le pari est ici de proposer un apprentissage par la pratique à la fois du raisonnement et du calcul. Sont ainsi proposées de nombreuses démonstrations, certaines classiques et d’autres moins courantes. Le livre couvre les bases habituelles (géométrie différentielle, calcul tensoriel, espace-temps) avec des exemples de la métrique de Schwarzschild (les trous noirs), l’espace-temps de Kerr, les ondes gravitationnelles, les modèles de matière et les bases de l’électromagnétisme… On notera également quelques sujets plus avancés (dualité de Hodge, formalisme 3 +1…).

Les solutions proposées sont très détaillées tant sur le plan des techniques de calcul que sur l’interprétation physique. Elles permettent ainsi d’acquérir une réelle autonomie pour comprendre les concepts de base et être  en mesure de résoudre les problèmes. Cet ouvrage est le complément indispensable des livres de cours existants.

 

Le public cible est constitué des étudiants (CPGE, du L3 au doctorat), des enseignants, universitaires,  chercheurs en physique, astrophysique et mathématiques.

 

 

Livre qui couvre tous ces domaines, on peut consulter la table des matières.

 

368 pages     ISBN 9782759817498      45€

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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