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Mise à jour : 16 Décembre 2015  JOYEUSES FÊTES À TOUS

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Sommaire de ce numéro :      

Dernières nouvelles de l’Univers : CR École Chalonge du 26 Novembre 2015. (16/12/2015)

Exoplanètes et lentilles gravitationnelles : CR de la conférence IAP d’A.  Cassan du 1er Dec 2015 (16/12/2015)

Pluton et la mission New Horizons : CR de la conférence VEGA de F Forget du 28 Nov 2015. (16/12/2015)

L’Odyssée de l’espace-Temps 1915-2015 : Quelques souvenirs de ces 7 conférences. (16/12/2015)

New Horizons :.Une richesse géologique incroyable. (16/12/2015)

New Horizons :.Un jour plutonien et un jour charonesque! (16/12/2015)

Aurores : Les aurores de Didier, compléments. (16/12/2015)

Rosetta :.De l’Oxygène moléculaire découvert autour de la comète. (16/12/2015)

Rosetta :.500 jours autour de 67P. (16/12/2015)

Philae :.L’atterrissage de Philae reconstruit par la DLR. (16/12/2015)

Dawn :. Des détails sur les taches brillantes et sur la composition de Cérès (16/12/2015)

Le paradoxe du trou noir : Stephen a du nouveau pour nous ! (16/12/2015)

LISA Pathfinder :.Elle est partie à la découverte des ondes gravitationnelles. (16/12/2015)

Capsule ORION :.Le premier modèle d’essai du module de service (ESM) livré à la NASA. (16/12/2015)

Blue Origin : Grand succès pour un nouveau concurrent privé US pour l’espace (16/12/2015)

Curiosity :.Dans les dunes ! (16/12/2015)

CERN :.Le LHC augmente de puissance et pense au futur ! (16/12/2015)

Vu d'en haut :.Paris sera toujours Paris… (16/12/2015)

Les Mathématiques de l'Astronomie..Les grandes familles Astromaths : Bernoulli suite 2/3 (16/12/2015)

Un site Internet à découvrir :. Le patrimoine Horloger à découvrir. (16/12/2015)

Une exposition à découvrir : Darwin à la Cité des Sciences. (16/12/2015)

Les magazines conseillés :.La Recherche de Décembre : l’Univers en laboratoire. (16/12/2015)

Les magazines conseillés :.La Recherche, hors série spécial Einstein. (16/12/2015)

 

 

 

 

NEW HORIZONS :.UNE RICHESSE GÉOLOGIQUE INCROYABLE ! (16/12/2015)

(Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

Plus on reçoit d’images de la sonde NH et plus on remet en question ce que l’on pensait savoir sur ce corps lointain qu’est Pluton.

 

 

Au sud de Sputnik Planum on trouve cet étrange formation, baptisée Wright Mons, elle fait approximativement 160km de large et 4000m de haut. Une dépression se distingue à son sommet, qui est de l’ordre de 56km. Les côtés semblent bosselés et des cercles concentriques apparaissent.

 

Les scientifiques de la mission pensent qu’il aurait pu être formé par cryovolcanisme.

 

Une autre zone semble aussi appartenir au même genre de formations, comme on peut le voir sur cette photo en couleur où le relief est bien visible. Code couleur : bleu basse altitude, marron haute altitude.

S’il est définitivement prouvé que Pluton possède des volcans, cela va changer la donne concernant sa formation et son évolution.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’étude de la cratérisation de la surface de Pluton a permis d’établir cette carte des zones cratérisées (plus de 1000 cratères).

On remarque des zones pour ainsi dire sans aucun cratère, comme Sputnik Planum dans sa partie Ouest qui est donc très jeune, alors que sa partie Est, possédant un peu plus de cratères a un âge évalué à 1 Ga.

Les autres terrains très cratérisés sont beaucoup plus âgés : 3 à 4 Ga.

 

 

 

 

Le graphique suivant vous permet de suivre l’étude de la cratérisation des terrains de Pluton.

 

Le fait de trouver des terrains intermédiaires en âge, est intéressant, car cela signifie que Pluton a été et est peut être encore active.

 

D’autre part la faible proportion de petits cratères donne une indication sur la nature des objets de la ceinture de Kuiper dans laquelle circulent Pluton et Charon ; elle aurait beaucoup moins de petits objets que ce que l’on pensait.

Cela va certainement jouer sur les modèles en cours d’élaboration concernant la formation de cette ceinture.

 

New Horizons s’est aussi intéressé aux petits satellites, comme on l’a vu dans un astronews précédent, et les scientifiques ont pu élaborer une animation de ces satellites tournant autour de Pluton (en fait autour du centre de masse de l’ensemble).

 

Voici cette animation sur YouTube.

 

vidéo :

 

 

 

On remarquera le mouvement totalement chaotique de certaines lunes ; mouvement que l’on n’explique pas encore bien (influence gravitationnelle de Charon ??).

Par exemple Hydra tourne sur elle-même 89 fois en effectuant un tour autour de Pluton ; une bizarrerie dans le Système Solaire.

 

D’autre part concernant ces satellites, certains pensent qu’une partie pourrait être la résultante de la fusion de plus petits corps (un peu comme Churyumov-Gerasimenko)

 

 

Toutes ces informations et bien d’autres ont été présentées au public lors d’une conférence de presse tenue le 9 Nov.

JHUAPL met toutes ses slides à notre disposition.

 

 

 

Plus récemment New Horizons a envoyée des photos rapprochées du sol de Pluton en très haute résolution (80m par pixel).

 

Ces images sont situées sur une bande de 80km de large et de 800km de long dont on voit la situation sur la photo ci-contre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrain glacé typique des plaines de Pluton, on remarquera les différentes strates à l’intérieur des cratères, notamment celui du haut de l’image.

De telles strates en géologie signifient généralement un changement de composition.

Les marques linéaires de la partie inférieure du cliché peuvent être dues à de la tectonique.

Blocs de glace d’eau enchevêtrés les unes dans les autres formant la « montagne » appelée
al-Idrisi. Certaines parties de ces montagnes apparaissent noires et d’autres brillantes. Ces structures en glace d’eau font jusqu’à 3500m de haut, elles s’interrompent brusquement arrivées à Sputnik Planum où la surface plane de la couche de glace d’azote prend le relais. Cette surface est perturbée seulement par des craquelures en forme de cellules comme on en trouve sur Terre.

 

Une autre belle image rapprochée du sol se trouve ici.

 

Images produites par la caméra LORRI avec une minute de pose le 14 Juillet 2015, 15 minutes avant le point le plus proche, de 17.000km d’altitude.

 

Une vidéo a aussi été produite de ce passage à haute résolution qui reprend la plupart des photos présentées.

 

 

 

Et maintenant la photo avec la plus haute résolution centrée sur les fossés de la région Tombaugh.

 

Ce type de relief pourrait provenir de cycles de fracturation et d’évaporation de la glace. Ces creux (typiquement 100m de large et 10m de profondeur) se seraient formés récemment d’après les scientifiques.

 

Image LORRI de 15.400km d’altitude du 14 Juillet 2015, 13 minutes avant le point le plus proche.

Champ de l’image de droite : 80x80 km.

 

 

 

 

Et pour couronner le tout, une longue bande de sol de Pluton en couleur.

 

 

 

 

Mosaïque couleur des vues les plus précises de la surface de Pluton prises pendant le survol du 14 Juillet 2015, combinant les prises de vue de LORRI et de MVIC. 80km de large sur le terrain.

De gauche à droite : les « mauvaises terres » (badlands en anglais) au NO de Sputnik Planum, suivi des monts al-Idrisi et la « côte » de la partie en forme de cœur.

 

Bref un échantillon complet de la géologie Plutonienne.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Possible ice volcanoes discovered on Pluto par Universe Today.

 

Zooming in on Pluto’s Pattern of Pits par la planetary Society.

 

Our highest resolution views yet of Pluto’s surface par Universe Today.

 

 

 

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NEW HORIZONS : UN JOUR PLUTONIEN ET UN JOUR CHARONESQUE !! (16/12/2015)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute)

 

 

Dans son périple dans le monde de Pluton et Charon la sonde New Horizons, bien qu’ayant passé très vite entre les deux corps, a pu imager la totalité des hémisphères de ceux-ci, bien entendu, pas avec la même haute résolution.

Ce qui a donné naissance à des vues d’une journée complète de Pluton et Charon.

 

Vues à partir d’images prises de 8 millions de km et 645.000km de Pluton.

Vues à partir d’images prises depuis 10millions de km de Charon à celles au plus près lors de la rencontre.

 

 

Pluton et Charon sont synchronisés, ils tournent l’un autour de l’autre en 6,4 jours, présentant toujours la même face l’un à l’autre.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

A Day on Pluto, a Day on Charon par le JHUAPL.

 

How long is a day on Pluto? Par nos amis de Universe Today.

 

 

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AURORES :.LES AURORES DE DIDIER, COMPLÉMENTS. (16/12/2015)

 

Suite à l’article du dernier astronews sur des aurores photographiées par notre ami Didier Massoulle de la SAF, il nous fait parvenir un commentaire explicatif :

 

Spectre de raies des couleurs visibles dans les aurores en [onction des différents éléments de l'atmosphère.

 

La lumière est une onde, c'est-à-dire une perturbation qui se propage (à 300 000 kilomètres par seconde environ dans le vide). Elle a donc une longueur d'onde, sa période, soit le plus petit motif qui se répète le long de sa trajectoire. La longueur d'onde dans le domaine du visible est généralement exprimée en nanomètres (nm) soit des milliardièmes de mètre, voire parfois en micromètres (µm), millionièmes de mètre. On définit aussi une onde par sa fréquence (en Hertz, Hz) : c'est le nombre de périodes par seconde.

 

 

La lumière est faite de photons, des particules d'énergie. Il y a en effet une dualité onde/corpuscule. La différence d'énergie entre un niveau excité et un niveau fondamental correspond à l'énergie emportée par le photon, mais aussi à h que multiplie v, où h est la constante de Planck et v la fréquence de l'onde.

 

Chaque élément de la Nature a ses propres niveaux d'énergie et donc ses propres couleurs de lumière émise.

La technique de spectrométrie est utilisée justement pour reconnaître les éléments.

Le physicien suédois Angström en 1867 étudie le spectre des aurores et découvre un spectre de raies, preuve qu'il ne s'agit pas de réflexion de lumière du Soleil ou de particules incandescentes.

 

Entre 100 et 200 km d'altitude, les atomes d'oxygène émettent du vert (longueur d'onde 557,7 nm), entre 200 et 500 km du rouge (630 et 636,4 nm). S'il y a une différence entre les couleurs émises par les atomes d'oxygène en fonction de l'altitude c'est que pour émettre du rouge, un atome d'oxygène doit « attendre » 110 secondes (on parle de niveau d'énergie métastable), ce qui est impossible en dessous des 200 km car la densité y est plus élevée et les atomes excités se font « bousculer» par leurs voisins.

Ils ne peuvent alors qu'émettre du vert.

 

Quant à l'azote, il émet en dessous des 100 km d'altitude dans les bleus-violets et les rouges.

Sous les aurores, nous verrons alors des boules de lumière rose défiler tout le long du bord inférieur vert du rideau.

 

Pour les molécules d'azote, une raie violette (391,4 nm) existe mais n'est visible que lorsque la lumière du Soleil éclaire l'aurore et que les photons solaires, en diffusant, augmentent son intensité.

 

Ce sont les seules couleurs visibles et nous avons de la chance car nous pouvons par définition les voir avec nos yeux d'humain.

 

Sur le terrain, il ne nous est pas toujours flagrant que les aurores soient vertes, comme nous le voyons sur certaines photographies. Nos yeux ont beau être beaucoup plus sensibles que les capteurs numériques les plus performants, ils détectent les informations colorées qu'au-delà d'un certain seuil. Sur notre rétine se trouvent deux sortes de cellules photosensibles, en forme de cône ou de bâtonnet. Les cônes nous font voir les couleurs alors que les bâtonnets nous transfèrent des informations en qualité d'intensité lumineuse. Ces derniers nous sont utiles pour voir dans l'obscurité mais le cerveau nous donne une vision en noir et blanc. Lorsque nous sommes en présence de faibles aurores nous n'avons pas la sensation colorée. Et pourtant elles sont bien vertes et l'appareil photo reste très fiable quant au rendu des couleurs. Un deuxième aspect est à prendre en compte. Quand un rideau auroral d'une seule couleur danse sur un fond de ciel noir, notre cerveau n'a pas de référence de couleur autre que celle de l'aurore, et la sensation de couleur est encore une fois trompée. Afin de voir les vraies couleurs des aurores, il faut qu'elles soient suffisamment lumineuses ou qu'elles nous montrent plusieurs couleurs en même temps.

 

 

 

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ROSETTA :. DE L’OXYGÈNE MOLÉCULAIRE DÉCOUVERT PRÈS DE LA COMÈTE. (16/12/2015)

 

La sonde Rosetta de l’ESA a effectué la première détection in situ de molécules d’oxygène s’échappant d’une comète, une observation surprenante qui suggère que ces molécules ont été incorporées à la comète pendant sa formation.

 

Rosetta observe la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko depuis plus d’un an, et la sonde a détecté une quantité importante de gaz différents qui s’échappent de son noyau. La vapeur d’eau, le monoxyde et le dioxyde de carbone sont les plus abondants, et une grande variété de gaz à base d’azote, de soufre, de carbone et même des gaz nobles ont également été détectés.

 

L’oxygène est le troisième élément le plus abondant dans l’Univers, mais la version moléculaire la plus simple de ce gaz, O2, s’est révélée étonnamment rare à trouver, même dans les nuages de formation d’étoiles, parce qu’il est très réactif, et se brise rapidement pour se lier avec d’autres atomes et molécules.

 

Explication complète dans cet article ESA en anglais.

 

 

© Spacecraft: ESA/ATG medialab; comet: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0; Data: A. Bieler et al. (2015)

 

Les résultats présentés dans ce graphique sont basés sur les mesures de l’instrument ROSINA-DFMS (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis Double-Focusing Mass Spectrometer) entre sept 2014 et mars 2015 alors que Rosetta se dirigeait vers le Soleil.

 

Au centre du graphique : mesure de l’Oxygène moléculaire (O2) par rapport à d’autres composants comme S ou CH3OH.

 

En haut à droite, corrélation entre O2 et vapeur d’eau, indiquant une origine commune.

 

Au milieu dans la partie inférieure : rapport O2/H2O qui ne varie pas de façon significative sur la période considérée.

 

 

Il semble que la concentration d’O2 soit de l’ordre de plusieurs % dans la queue, ce qui est beaucoup pour les scientifiques.

 

Toutes ces mesures semblent indiquer que O2 n’est pas dû au vent solaire ou par des interactions avec les UV avec la glace de surface, sinon il diminuerait rapidement avec l’activité cométaire. L’Oxygène moléculaire a dû être incorporé dans les glaces de la comète au moment de sa formation et est relâché dans la vapeur d’eau maintenant.

 

Toutes les explications en anglais dans ce rapport ESA.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La sonde Rosetta a reniflé de l’oxygène sur la comète Tchouri article du Monde.

 

De l'oxygène découvert autour de la comète Tchouri article de Libération.

 

 

 

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ROSETTA:.500 JOURS AUTOUR DE 67P. (16/12/2015)

 

On arrive à la fin de l’année 2015, et voilà maintenant près de 500 jours que la sonde européenne Rosetta est en orbite autour de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko.

 

L’ESA publie un graphique résumant les principales étapes de cette période palpitante.

 

 

 

Les différents moments qui nous ont fait vibrer de cette extraordinaire aventure sont repérés sur cette illustration.

 

planetastronomy.com souhaite à Rosetta, à Philae et à toute l’équipe de l’ESA une excellent année, en sachant que celle-ci marquera certainement la fin de cette aventure puisqu’en septembre 2016, ils vont essayer de poser Rosetta sur la comète !

 

Signalons que la collaboration OSIRIS vient de rajouter un ensemble de photos couvrant la période 20 Juin 2014 à 16 Septembre 2014 au catalogue (browser) d’images que l’on trouve ici.

Prochaine entrée d’images fin janvier 2016.

 

Osiris débute un cycle d’images pour le public appelé « Osiris image of the day ».

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

 

 

Le survol vu par le CNES.

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

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PHILAE :.L’ATTERRISSAGE RECONSTRUIT PAR LA DLR. (16/12/2015)

 

On a vécu en direct l’atterrissage mouvementé de Philae sur la comète ; mais on n’avait pas encore une idée très précise de ce survol et de ses différents rebondissements.

Les ingénieurs de la DLR, en charge de Philae, ont reconstruit la trajectoire de la petite sonde à partir de toutes les données à disposition, et cela a donné ce film que vous pouvez voir maintenant ci-après.

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

 

Les données utilisées provenant de ROMAP ont permis de dater le premier contact (TD1) à 15 :35 UT le 12 Nov 2014.

Confirmé par ROLIS et SESAME.

Après le premier touch down, Philae a tourné sur lui-même avec une fréquence de rotation de 13 secondes.

Puis une des « jambes » a heurté le bord du cratère Hatmehit à 16 :20 UT.

Deuxième touch down (TD2) à 17 :25 UT, mouvement détecté grâce à ROMAP.

Et finalement le lander se stabilise à Abydos à 17 :31 UT.

Comme disent nos collègues Allemands, quand on voit cette reconstruction : on a eu beaucoup de chance !

 

 

Les nouvelles de Philae ne sont pas bonnes, on ne pense pas qu’elle va pouvoir recontacter Rosetta maintenant, l’ensoleillement devient trop faible.

 

Sleep well Philae, you deserve it !!!

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Rosetta et Philae: premier anniversaire de l’atterrissage cométaire par l’ESA.

 

Le film de la descente.

 

 

 

Le blog de la mission Rosetta à l’ESA.

 

 

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DAWN :.DES DÉTAILS SUR LES TACHES BRILLANTES ET SUR LA COMPOSITION DE CÉRÈS (16/12/2015)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

 

De nouvelles études publiées dans la revue Nature, basées sur les dernières données de la sonde Dawn, fournissent des avancées techniques sur quelques mystère de cette planète naine ; notamment sur les taches brillantes et sur la détection de composés à base d’ammoniac.

 

Tout d’abord, les taches brillantes (bright spots) :

 

Dans cette première étude, les scientifiques relient ces zones brillantes à la présence d’argiles riches en ammoniac,

 

On aurait détecté plus de 130 zones brillantes sur Ceres, la plupart d’entre elles associées à des cratères.

L’étude menée par le Max Planck Institute for Solar System indique que ces matériaux peuvent être en relation avec un sulfate de Magnésium appelé Hexahydrite similaire à ce que l’on a sur Terre et que l’on appelle sel d’Epsom (nom venant de la célèbre ville anglaise). Ces déterminations ont été effectuées par spectroscopie.

Les auteurs de l’article pensent que ce sel est apparu dans le passé, lors de la sublimation de la glace d’eau.

Cela les conduit à proposer que la sous surface de Cérès serait riche en eau salée, c’est-à-dire en une sorte de saumure.

 

L’intérieur d’Occator contient les matériaux les plus brillants de cette mini planète, de plus les flancs sont très abruptes, ce qui semble indiquer qu’il est très jeune, les scientifiques évaluent son âge à quelques 78 millions d’années, quelques secondes en temps astronomique !

 

On a même pu remarquer par moment une brume remplissant le fond du cratère et visible (avec les yeux de la foi, quand même) sur cette vue. C’est peut être cette même vapeur d’eau qui aurait été détectée par Hubble il y a quelques temps.

Cette brume serait présente seulement à midi (heure locale) quand la température au sol n’est que de 230K (température moyenne entre 150K et 230K)

 

C’est similaire au dégazage produit pas les comètes, d’ailleurs certains ont franchi le pas et disent que Cérès est peut être une ancienne comète !!!

 

 

La représentation du cratère Occator en fausses couleurs permet de voir des différences de composition de la surface.

Le rouge correspond au proche IR (0,97 micron) ; le vert à un mélange des longueurs d’onde rouge et visible (0,75 micron) et le bleu à un mélange de visible et de bleu (0,44 micron).

 

Le bleu est généralement associé à ces taches brillantes trouvées dans différents endroits (130 au total) de Cérès.

Cela semble cohérent avec la présence de sels, de silicates et de sulfates

 

Images obtenues d’une distance de 4400km.

 

Occator a un diamètre de 90km.

 

 

 

 

Détection de composés ammoniacés.

 

Une deuxième étude publiée par Nature, celle là due à nos amis Italiens de l’Institut Astrophysique de Rome, analyse la présence d’argiles ammoniacés ; les données résultant, là aussi du spectromètre visible et IR de la sonde qui a ainsi identifié ces minéraux.

L’ammoniac en lui-même ne peut pas exister sur Cérès, car la température y est trop élevée pour lui, par contre il peut se combiner avec d’autres molécules (minéraux) et demeurer ainsi stable.

 

Le fait de détecter des composés ammoniacés a une conséquence sur le lieu de formation de Cérès, elle viendrait de plus loin dans le système solaire et aurait migré après sa formation due au grand chamboulement prédit par le modèle de notre ami Morbidelli.

De plus cette planète est trop riche en eau (glace) pour une situation entre Mars et Jupiter. En effet elle est située avant la ligne des glaces marquant la frontière au-delà de laquelle on peut trouver de l’eau sous ses trois formes.

 

Une autre possibilité sur laquelle on travaille, est que Cérès se serait bien formée là où elle est, mais aurait été le réceptacle de comètes et autres astéroïdes en provenance du fond du système solaire, peut être à l’occasion de cette migration.

Les matériaux de Cérès trouvent leur origine dans un milieu où NH3 était abondant, c’est-à-dire au-delà de l’orbite de Neptune.

 

 

La NASA vous propose un petit film sur la rotation de Cérès et avec une vue plongeante sur Occator.

 

 

Le voici, si vous voulez le télécharger, c’est ici.

 

vidéo :

 

 

 

 

   

 

Depuis cette semaine Dawn a atteint son orbite la plus basse (385km d’altitude) et nous recevrons bientôt des photos en très haute résolution.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Mystery of Ceres' bright spots finally solved par Wired.co

 

Mystery Solved? Ceres' Bright Spots Likely Made of Salt par Space.com

 

Les mystérieuses taches blanches de Cérès : sel ou ammoniac ? par Futura Sciences

 

Du sel éblouissant sur l’astéroïde Cérès, article du Monde.

 

New Clues to Ceres' Bright Spots and Origins par le JPL

 

 

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

 

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LE PARADOXE DU TROU NOIR : STEPHEN A DU NOUVEAU POUR NOUS! (16/12/2015)

 

Après le cycle de conférences sur le centenaire de la Relativité Générale, vous savez maintenant tout sur les Trous Noirs (TN) je suppose, sinon allez revoir la conférence à l’épreuve des TN d’Eric Gourgoulhon.

 

Rappelons ce qu’est un trou noir d’abord : c’est une très forte concentration de masse, et donc qui possède une gravité intense et si intense que même la lumière ne peut en ressortir (c’est liée à la notion de vitesse de libération, voir cette courte présentation que j’ai donnée il y a quelques années).

Tout est attiré par cette puissante gravité jusqu’à un certain point. En effet il existe une zone limite où on ne peut plus lutter avec l’attraction gravitationnelle, ce point de non retour, c’est ce qu’on appelle l’horizon des évènements (event horizon en anglais).

 

Un trou noir est défini très « simplement » par seulement trois paramètres et rien d’autre :

Sa Masse, sa charge et son spin (« énergie » de rotation ou moment cinétique).

Ceci a donné l’idée à John Wheeler, par ailleurs inventeur de l’expression trou noir d’énoncer son fameux théorème (dit de la calvitie) : Les trous noirs n’ont pas de cheveux (black holes have no hair).

 

Le célèbre successeur de Newton, Stephen Hawking s’est passionnément intéressé aux trous noirs et aux mystères liés à ceux-ci.

 

Il imagine que la surface de cet horizon des évènements (c’est une sphère) ne peut qu’augmenter, par analogie avec l’entropie.

Son entropie serait proportionnelle à sa surface.

 

Dans les années 1970, Stephen Hawking prouve théoriquement que les TN peuvent émettre une radiation (la radiation de Hawking), le TN aurait donc une « température » et ne serait pas « complètement » noir.

 

Une question se pose alors : qu’advient-il des informations qui seraient englouties par un TN ?

Sont-elles perdues à jamais ou pas ?

D’après la Relativité Générale, l’information serait détruite, mais d’après la Mécanique Quantique, une information ne peut jamais être détruite.

Cette contradiction, c’est le fameux paradoxe de l’information.

 

Stephen Hawking a longtemps cru que l’information était perdue à jamais, mais il semble qu’il ait récemment évolué à ce sujet.

 

D’après ses dernières théories, l’information serait stockée sur l’horizon du trou noir, mais sous une forme brouillée, codée ou chaotique, donc peut être inutilisable. Elle pourrait même se trouver sous forme d’hologramme 3 dimensions (2 d’espace et 1 de temps)

 

Je ne comprends pas tout, mais il parait que c’est une avancée spectaculaire, Stephen Hawking doit publier un article à ce sujet.

 

Voir les articles en référence plus bas, certains expliquent probablement mieux que moi ce phénomène.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Trous Noirs : La nouvelle idée de Stephen Hawking pour résoudre le paradoxe de l'information par ça se passe là haut. Très bon

 

Trou noir : Hawking a-t-il enfin résolu le paradoxe de l'information ? par Futura Science , très complet.

 

What is the black hole information paradox? Par Phys.org

 

Les conseils de Stephen Hawking pour s’échapper d’un trou noir, article du Monde.

 

Que se passe-t-il quand on tombe dans un trou noir ? par Science étonnante.

 

Firewall : l'horizon des trous noirs remis en cause ? article de Pour la Science. À lire absolument.

 

 

 

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LISA PATHFINDER : ELLE EST PARTIE À LA DÉCOUVERTE DES ONDES GRAVITATIONNELLES. (16/12/2015)

 

L’ESA est heureux de communiquer sur le succès du lancement de cette sonde spatiale :

 

 

Un lanceur Vega s’est élancé aujourd’hui 3 décembre 2015 depuis le port spatial de l’Europe à Kourou, en Guyane française, avec à son bord le démonstrateur de technologies de détection des ondes gravitationnelles de l’ESA, LISA Pathfinder.

 

Les ondes gravitationnelles sont des perturbations de l’espace-temps. Elles ont été décrites pour la première fois par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale, publiée le 2 décembre 1915, il y a très exactement un siècle.

La théorie élaborée par Einstein avance que ces perturbations doivent être universelles et qu’elles sont dues à l’accélération d’objets célestes massifs. Cependant, elles sont si ténues qu’elles n’ont encore jamais été détectées directement. Par exemple, les fluctuations provoquées par deux trous noirs en orbite ne rallongeraient une ligne d’un million de kilomètres que de la longueur d’un atome à peine.

 

La mission LISA Pathfinder a pour objet de tester les technologies extraordinaires nécessaires pour observer les ondes gravitationnelles depuis l’espace. Elle repose essentiellement sur une paire de cubes en or-platine identiques, de 46 mm de côté et espacés de 38 cm, qui seront à l’abri de toutes les forces externes et internes susceptibles de s’exercer sur eux, à l’exception d’une seule : la gravité.

La mission consistera à faire subir à ces cubes la chute libre la plus pure jamais provoquée dans l’espace et à suivre leur position relative avec un degré de précision extrême. Elle posera ainsi les jalons de l’observation des ondes gravitationnelles dans l’espace.

 

Une collaboration étroite s’instaurera entre les futures missions d’observation et les sites au sol qui sont d’ores et déjà à l’affut de ces insaisissables messages cosmiques. Les expériences menées dans l’espace et au sol ciblent des sources différentes d’ondes gravitationnelles, l’association de ces deux approches offre donc de nouvelles perspectives dans l’étude de certains des phénomènes les plus remarquables se produisant dans l’Univers.

 

 

Le lanceur Vega a décollé à 05h04 heure de Paris. Environ sept minutes plus tard, après la séparation des trois premiers étages, le premier allumage de l’étage supérieur de Vega a propulsé LISA Pathfinder sur orbite basse.

On a ensuite procédé à un deuxième allumage après environ une heure et quarante minutes de vol.

Le satellite s’est séparé de l’étage supérieur à 06h49 heure de Paris. Les contrôleurs basés au Centre européen d’opérations spatiales de l’ESA à Darmstadt (Allemagne), ont ensuite pris le contrôle de la plate-forme.

Au cours des deux prochaines semaines, le véhicule spatial lui-même allumera son moteur à six reprises pour relever son apogée.

La dernière poussée propulsera le satellite vers son orbite opérationnelle qui est un point virtuel fixe dans l’espace dénommé L1 et situé à quelque 1,5 million de kilomètres de la Terre, en direction du Soleil.

Il est prévu que LISA Pathfinder atteigne son orbite opérationnelle environ dix semaines après son lancement, vers la mi-février 2016. Après quelques ultimes vérifications, la mission scientifique de six mois du satellite débutera le 1er mars.

 

 

 

ESA

 

 

 

 

Durant le voyage jusqu’à l’orbite finale, les mécanismes de verrouillage ayant maintenu les deux cubes pendant le lancement et le vol seront ouverts. Une fois le point L1 atteint, les derniers mécanismes seront déverrouillés et les cubes n’auront plus aucun contact mécanique avec le satellite.

 

Un système complexe de rayons laser rebondissant d’un cube à l’autre permettra de mesurer l’écart entre les mouvements des cubes et ceux d’une véritable chute libre avec une précision d’un milliardième de millimètre, ce qui n’a encore jamais été réalisé dans l’espace.

« La recherche fondamentale a pour objet la compréhension du monde dans lequel nous vivons, » a déclaré Johann-Dietrich Woerner, Directeur général de l’ESA.

« Les découvertes théoriques d’Albert Einstein sont, aujourd’hui encore, tout à fait fascinantes. Avec LISA Pathfinder nous tâcherons, grâce à de nouvelles connaissances, de confirmer l’une des prédictions d’Einstein : l’existence des ondes gravitationnelles. »

Le véhicule spatial lui-même jouera un rôle actif dans cette mission en allumant environ dix fois par seconde des petits propulseurs grâce auxquels il ajustera sa position et évitera d’entrer en contact avec les cubes.

Ce faisant il protégera ces derniers de toute force qui les empêcherait de ne bouger que sous l’effet de la gravité.

 

Si LISA Pathfinder parvient à accomplir ces mesures et ces opérations d’une précision extrême, il deviendra possible de construire à l’avenir un observatoire spatial capable de détecter les perturbations infimes de l’espace-temps provoquées par les ondes gravitationnelles. On estime que ces ondulations mesurent environ dix milliardièmes de millimètre sur des distances de plusieurs millions de kilomètres.

 

 « Les ondes gravitationnelles représentent un tout nouveau terrain d’exploration pour les astronomes. Depuis des milliers d’années, on observe l’Univers dans la lumière visible, et ce n’est qu’au siècle dernier que l’on a commencé à l’étudier à travers tout le spectre électromagnétique, » a expliqué Alvaro Giménez Cañete, Directeur Science et Exploration robotique de l’ESA.

 « En vérifiant grâce à LISA Pathfinder les principes mis en lumière par Einstein il y a cent ans, c’est un tout nouveau point de vue sur l’Univers qui s’offre à nous. »

 

LISA Pathfinder fonctionnera comme un laboratoire de physique dans l’espace. Durant six mois qui seront particulièrement intenses, les responsables scientifiques de la mission analyseront les données quotidiennement reçues sur Terre afin de prévoir les expériences à mener à bord du satellite les jours suivants.

« Après toutes ces années consacrées au développement et aux essais au sol, nous sommes impatients de procéder à ce test ultime, qui ne peut s’effectuer que dans l’espace » a déclaré Paul McNamara, Responsable scientifique de LISA Pathfinder à l’ESA.

« Dans quelques semaines, nous serons en pleine exploration de la nature profonde de la gravité dans l’espace, ce qui nous donnera l’assurance nécessaire pour construire un observatoire spatial à grande échelle grâce auquel nous étudierons l’Univers gravitationnel à l’avenir. »

 

Une équipe industrielle dirigée par le maître d’œuvre, Airbus Defence & Space Ltd, s’est chargée de la fabrication du satellite. Airbus Defence & Space GmbH a fourni la charge utile intégrée comprenant l’ensemble technologique LISA et un consortium de sociétés et d’instituts de recherche européens a fourni les sous-systèmes.

La NASA a quant à elle fourni du matériel et des logiciels complémentaires dont le rôle dans cette mission consiste à valider une autre solution technologique pour empêcher la plate-forme d’entrer en contact avec les masses étalons.

 

« L’intégration de LISA Pathfinder a constitué un challenge à de nombreux égards et nous sommes très heureux de voir notre machine si innovante enfin dans l’espace, prête à se diriger vers L1, ce point à partir duquel elle ouvrira la voie à de futurs projets spatiaux d’une nouvelle ampleur » a déclaré César García Marirrodriga, Chef du projet LISA Pathfinder à l’ESA.

 

 

 

À l'intérieur de LISA Pathfinder voir la vidéo.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Lisa Pathfinder : la sonde a décollé du centre spatial de Kourou, en Guyane par Sciences et Avenir

 

Communiqué du CNES.

 

 

 

LISA Pathfinder au CNES.

 

LISA Pathfinder à l’ESA.

 

LISA Pathfinder operations à l’ESA.

 

LISA cherche des ondes de gravité dans un ancien astronews.

 

LISA Pathfinder chez Earth Observation Ressources.

 

LISA (en fait eLISA, la mission complete) chez nos amis de l’APC.

 

 

 

 

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CAPSULE ORION :.PREMIER MODÈLE D’ESSAI DE L’ESM LIVRÉ À LA NASA. (16/12/2015)

 

 

Airbus Defence and Space nous signale que la première livraison du modèle d’essai du module de service d’Orion (ESM – European Service Module) vient d’être livré au centre d’essais de Plum Brook Station de la NASA, à Sandusky, Ohio (États-Unis).

 

Voir cet ancien astronews à propos d’Orion.

 

Voici le communiqué :

 

Ce composant est le premier d’une série de modules de service développés et construits par Airbus Defence and Space pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA), dans le but de fournir la propulsion, l’alimentation électrique et les composants vitaux de la future capsule habitée Orion de la NASA.

 

« La livraison de ce module structurel d’essai représente un jalon important pour le programme Orion et pour Airbus Defence and Space. Nous sommes la première entreprise européenne à fournir un système vital destiné à une mission spatiale dont l’équipage est composé d’astronautes américains. Je suis fier que l’expertise inégalée que nos équipes ont acquise avec les missions réussies de l’ATV, soit ainsi reconnue et exploitée dans le cadre de missions habitées dans l’Espace lointain au cours des prochaines décennies », a déclaré François Auque, Directeur de Space Systems.

 

Après une série initiale d’essais statiques réalisés sur le site de Thalès Alenia Space à Turin, une série de tests dynamiques, indispensables à la construction du modèle de vol de l'ESM, va maintenant être effectuée par la NASA. Ces tests simulent les conditions, telles que les charges et contraintes, auxquelles sera soumis le module lors du lancement. Les résultats permettront par ailleurs de déterminer si les exigences en matière de structure et de masse sont conformes aux calculs et si le module de service répond aux normes de sécurité des équipages de la NASA. Le STA est une réplique identique du module de service Orion, dépourvue toutefois de ses fonctionnalités.

 

C’est la première fois que l’Europe fournit des composants clés dans le cadre d’une mission américaine d’exploration spatiale habitée lointaine. En décembre 2012, la NASA et l’ESA ont convenu de certifier le module de service européen en conjonction avec le nouveau vaisseau spatial américain Orion. Ce module s’appuie sur l’expérience acquise par Airbus Defence and Space lors de la conception et de la construction de l’ATV (Automated Transfer Vehicle), le véhicule de ravitaillement automatique de la Station spatiale internationale (ISS), réalisé pour le compte de l’ESA.

 

 

La capsule spatiale Orion permettra d’entreprendre des missions habitées vers la Lune, les astéroïdes et même l’Espace lointain. Lockheed Martin Space Systems développe et construit actuellement, pour le compte de la NASA, ce vaisseau spatial qui pourra accueillir au moins quatre astronautes.

 

Le module de service ESM fournira la propulsion, l’alimentation électrique et les composants vitaux de la capsule.

 

Dessin d’artiste du module complet : Orion et service module (crédit NASA).

 

 

 

 

 

 

Baptisée « Exploration Mission-1 », la première mission Orion inhabitée sera un vol circumlunaire avec retour sur Terre. L’objectif de cette première mission consiste à valider à la fois les performances de la capsule avant son utilisation pour le vol habité et celles du nouveau lanceur Space Launch System (SLS) de la NASA. Dans le cadre de la mission « Exploration Mission-2 », la capsule Orion devrait être lancée après 2020, emportant cette fois des astronautes à son bord.

 

Voir l’infographique fourni par Airbus sur la mission Exploration Mission 1

 

 

Arrivé du module de test au centre Glenn de recherche de la NASA dans l’Ohio.

 

Les 4 premiers réservoirs d’ergols sont visibles sur cette photo, Ces réservoirs en titane mesurent 2,67 mètres de haut pour un diamètre de 1,15 mètre. Chacun pèse environ 100 kg à vide pour un volume de 2 100 litres, portant la capacité de chargement totale à près de neuf tonnes d’ergols, dont de la monométhylhydrazine (MMH) et un mélange de deux oxydes d’azote MON (Mixed Oxides of Nitrogen). Les ergols occupent ainsi la majeure partie de la masse totale de l’ESM, qui s’élèvera à un peu plus de 13 tonnes.

Photo NASA

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Orion module ready for testing par l’ESA.

 

Orion ESM in Glenn par la planetary society.

 

 

 

 

Le site d’Orion à la NASA.

 

Développement de la capsule ORION de la NASA. Avec un article très complet sur la capsule et les divers tests.

 

Les dernières nouvelles d’Orion sur ce site.

 

 

 

 

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BLUE ORIGIN : GRAND SUCCÈS POUR UN NOUVEAU CONCURRENT PRIVÉ POUR L’ESPACE. (16/12/2015)

 

Et un de plus dans la course à l’espace !

 

On en a très peu parlé dans la presse, mais une petite révolution s’est produite il y a quelques jours, le 23 Nov 2015 : une fusée a décollé de son site est montée dans l’espace proche pas loin de 100km d’altitude, mais c’était un vol d’essai), a largué sa capsule et s’est reposée sans problème à côté de son aire de lancement. Une fusée réutilisable donc, elle a été baptisée New Shepard.

La capsule a été récupérée peu de temps après.

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

Tout ceci grâce à la firme américaine Blue Origin créée par le milliardaire Jeff Bezos, patron de la puissante société Amazon.

 

Blue Origin a été fondée en 2000 et son but est d’envoyer des hommes dans l’espace. Elle a loué le pad 36 de Cape Canaveral pour y lancer ses lanceurs appartenant à sa future flotte de fusées réutilisables.

 

 

Lancement de New Shepard, la capsule (vide) au sommet. (Photos BO)

Atterrissage du lanceur, non loin de son aire de décollage, après largage de sa capsule  (BO)

 

 

 

Avoir un lanceur réutilisable est le Graal de l’astronautique, en effet, cela doit permettre de réduire drastiquement le coût des lancements et faire accéder à l’espace presque Monsieur Tout le Monde (mais quand même, un peu riche..)

Tout le monde s’y met : SpaceX a procédé aussi à une telle récupération avec un peu moins de chance, Orbital Sciences est dans la course aussi et beaucoup d’autres y pensent. L’ESA y pense t elle aussi ? Rien n’est moins sûr !

 

L’ambition de Blue Origin est de lancer une capsule avec 6 astronautes à bord, cette capsule est en construction.

Il semble qu’il ne s’intéresse pour le moment qu’à des vols sub orbitaux, mais qui sait….

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La fusée de Blue Origin se pose en douceur après un vol dans l’espace, article du Monde.

 

Blue Origin Technology.

 

 

 

 

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CURIOSITY :.DANS LES DUNES ! (16/12/2015)

Photos : © NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

 

 

Le robot martien Curiosity arrive dans une zone de dunes actives, c’est à dire qu’elles évoluent et changent de forme et de position en fonction des vents.

 

Ce sont les dunes de Bagnold (nommées ainsi en l’honneur du britannique Ralph Bagnold, grand spécialiste du désert et qui s’est penché sur la formation des dunes dans les déserts) et c’est la première fois que l’on peut étudier ainsi l’évolution des dunes sur cette planète.

Elles sont situées entre la position actuelle du rover et les contreforts du Mont Sharp, but ultime de la mission.

 

Comme sur Terre, les dunes se forment lors des mouvements des vents qui emportent le sable et les déposent à un autre endroit.

Mais sur Mars la pression atmosphériques est ridiculement basse, 1% de la pression terrestre et la gravité 1/3 de la notre.

Comment cela peut il jouer sur la formation des dunes martiennes ?

D’orbite, on se rend compte de la migration des dunes de plusieurs mètres comme il est indiqué dans le film de la NASA que l’on peut trouver sur cette page.

 

Les dunes de Bagnold sont composées de minéraux à base de basalte, comme l’olivine ou le pyroxène, ce qui leur donne une couleur plutôt sombre.

 

La mission de Curiosity est de procéder à des prélèvements (étude de la taille des grains, minéralogie, composition….transfert aux expériences Chemin et SAM) et surtout à ne pas se laisser ensabler comme c’était arrivé à son compère Opportunity il y a quelques années.

Ceci va l’occuper jusqu’à la nouvelle année avant de choisir la bonne dune à traverser pour accéder au Mont Sharp.

 

Les dunes de Bagnold sont situées sur le flanc NO du Mont Sharp.

 

Image d’une partie des dunes de Bagnold prise le 27 Novembre 2015 (1176 sol !) par la Mast Cam du rover.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Sur Mars, Curiosity va inspecter les dunes de Bagnold... qui avancent par Futura Sciences.

 

 

 

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

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CERN :.LE LHC AUGMENTE DE PUISSANCE ET PENSE AU FUTUR. (16/12/2015)

 

 

 

Des collisions d’ions au LHC à une nouvelle énergie record, communiqué du CERN :

 

 

Genève, le 25 novembre 2015.

Après un redémarrage réussi et de premiers mois de prise de données sur les collisions de protons à une nouvelle énergie record, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) entre dans une nouvelle phase avec les premières collisions d'ions plomb de la « saison 2 », à une énergie presque deux fois plus élevée que le maximum jamais atteint dans un collisionneur.

Après une période d’intense activité consacrée à la reconfiguration du LHC et de sa chaîne d’accélérateurs pour les faisceaux d’ions lourds, les spécialistes des accélérateurs du CERN1 ont mis les faisceaux en collision pour la première fois en début de matinée le 17 novembre 2015, et les faisceaux ont été déclarés « stables » aujourd’hui à 10h59.

Cela ouvre la voie à un mois d’exploitation avec des ions plomb, des particules de charge positive constituées d’atomes de plomb débarrassés de leurs électrons. Les quatre grandes expériences LHC collecteront toutes des données, y compris LHCb, qui enregistrera pour la première fois des collisions de ce type.

Avec les collisions d’ions plomb, les expériences LHC vont pouvoir étudier un état de la matière qui a existé juste après le Big Bang, à une température atteignant plusieurs milliers de milliards de degrés.

 

« Chaque année, nous réalisons des collisions d’ions pendant un mois dans le cadre de notre programme de recherche diversifié, a déclaré le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. Cette année est toutefois particulière car nous atteignons des énergies inédites et allons étudier la matière à un stade encore plus précoce de notre Univers. »

 

À la naissance de l’Univers, pendant quelques millionièmes de seconde, la matière a existé sous la forme d’un milieu extrêmement chaud et dense - une sorte de « soupe » primordiale de particules, composée principalement de particules fondamentales de matière que l’on appelle les quarks et les gluons.

Aujourd’hui, dans un Univers froid, les gluons maintiennent ensemble les quarks pour former les protons et les neutrons, lesquels constituent la majeure partie de la matière, dont les êtres vivants, ainsi que d’autres types de particules.

« Il y a de très nombreuses questions aussi brûlantes que complexes qui pourront être explorées grâce à l’exploitation avec ions, pour laquelle notre expérience a été spécialement conçue, puis améliorée pendant l'arrêt, a indiqué Paolo Giubellino, porte-parole de la collaboration ALICE.  Ainsi, nous avons hâte de voir les effets de l’augmentation d’énergie sur la production de charmoniums, et d’étudier les saveurs lourdes et l’atténuation des jets avec un plus grand nombre de données.

Toute la collaboration se prépare avec enthousiasme à explorer de nouveaux horizons. »

 

 

 

En augmentant l’énergie des collisions, on augmentera le volume et la température du plasma de quarks et de gluons, ce qui permettra de mieux comprendre le milieu en interaction forte créé lors des collisions d’ions plomb au LHC.  Par exemple, lors de la « saison 1 », les expériences LHC ont confirmé la nature parfaitement liquide du plasma de quarks et de gluons et l’existence d’un phénomène d’« atténuation des jets » dans les collisions d’ions, qui fait que les particules créées perdent de l’énergie dans le plasma de quarks et de gluons. Ce phénomène très abondant sera pour les expériences un outil permettant de caractériser le comportement du plasma de quarks et de gluons. Les mesures sur les jets à plus haute énergie permettront une nouvelle caractérisation, plus détaillée, de ce très intéressant état de la matière.

« Les données sur les collisions d’ions lourds compléteront celles prises cette année sur les collisions proton-proton, a indiqué Dave Charlton, porte-parole de la collaboration ATLAS. Nous nous réjouissons de pouvoir élargir les études d’ATLAS sur le comportement d’objets énergétiques comme les jets et les bosons W et Z dans le plasma de quarks et de gluons. » 

 

 

 

Les détecteurs LHC ont été notablement améliorés pendant le premier long arrêt du LHC. Avec des données plus nombreuses, les physiciens espèrent pouvoir étudier plus en détail les signaux prometteurs observés pendant la « saison 1 ».

« Les saveurs lourdes seront produites en grand nombre pendant la « saison 2 », offrant de nouvelles possibilités d’étudier la matière hadronique dans des conditions extrêmes, a déclaré Tiziano Camporesi, porte-parole de la collaboration CMS. CMS est une expérience idéale pour détecter ces objets rares et les mesurer avec une grande précision. »

 

 

 

La collaboration LHCb va rejoindre pour la première fois le club des expériences collectant des données sur les collisions ion-ion.

« C’est un saut dans l'inconnu pour LHCb, dont le détecteur est capable d'identifier des particules de manière très précise. Les mesures réalisées sont très complémentaires par rapport à celles de nos collègues des autres expériences LHC », a souligné Guy Wilkinson, porte-parole de la collaboration LHCb.

 

 

 

La nouvelle puissance du LHC semble exciter tous les scientifiques des expériences CMS et ATLAS notamment.

Il apparaît qu’ils auraient détecté un excès de particules par rapport à la théorie.

Cela pourrait être une nouvelle particule très lourde (approx 6 fois le Higgs) qui se serait désintégrée en deux gamma.

Ces mesures doivent encore être confirmées, mais cela prouve que tout le monde est attentif à ce que va donner le LHC dans le domaine d’énergie qu’il peut maintenant explorer.

Comme le dit Yves Sirois que l’on connait bien et qui s’entretenait avec le journal Le Monde, je cite ;

« Je m’attends à ce que les théoriciens proposent rapidement des choses pour décrire cette éventuelle particule »

 

Tout est ouvert et comme disent les Suisses : Wait and see…..

 

 

 

Un nouveau projet est en cours pour améliorer encore le LHC, le « LHC de haute luminosité » qui devrait augmenter les potentiels de découvertes de l’accélérateur à partir de 2025.

 

La luminosité est un facteur essentiel pour un accélérateur, elle est proportionnelle au nombre de particules entrant en collision pendant un intervalle de temps défini. Ce facteur devrait être multiplié par 10, donnant 10 fois plus de collisions dans le même intervalle de temps. On devrait pouvoir observer de nouveaux types de collisions liés à des processus nouveaux.

Avec cette amélioration le LHC pense pouvoir pousser le système standard des particules à ses extrémités et peut être même les dépasser. On pourra aussi étudier le Boson de Higgs avec plus de précision. Cette nouvelle étape devrait produire près de 15 millions de Bosons de Higgs par an au lieu des 1,2 produits pendant la période 2011 et 2012.

 

 

Cette amélioration est basée sur de nouvelles technologies, certaines en cours de développement. Elles sont illustrées sur la figure ci-contre.

Des innovations concernant les aimants, les super conducteurs, et l’accélération vont être introduites.

 

1,2km du LHC vont être remplacés par ces nouvelles technologies, notamment avec les super conducteurs quadripôle de 12 Tesla à base de Niobium et d’Étain. Cela devrait améliorer la focalisation des faisceaux et donc augmenter les probabilités de collisions pour ATLAS et CMS.

 

Il y aura aussi de nouvelles cavités radio fréquences appelées « crab cavities » servant à l’orientation des faisceaux.

 

Illustration : CERN. (existe aussi en jpeg)

 

 

 

 

 

Toutes ces nouvelles technologies sont publiées dans de nombreux articles sous le titre de the HiLumi LHC Design Study.

 

 

Mais nous ne sommes pas seuls à vouloir explorer ce domaine des très hautes énergies, la Chine veut aussi être un acteur indispensable dans ce domaine.

Pékin souhaite construire un accélérateur plus puissant que le LHC, il pourrait avoir de 50 à 100km de circonférence et serait dans les projets pour 2030.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Description du projet par R Kersevan du CERN

 

Beam dynamics studies for Hilumi LHC par le CEA-IRFU

 

China building world’s most massive accelerator par Daily Galaxy.

 

China plans world's most powerful particle collider par China Daily.

 

Le projet LHC haute luminosité entre dans la phase de développement par l’IN2P3.

 

 

 

 

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VU D'EN HAUT :.PARIS SERA TOUJOURS PARIS….. (16/12/2015)

 

 

 

 

 

L’ESA, en l’honneur de la conférence climat, met à notre disposition une belle photo de l’agglomération parisienne prise par le satellite Sentinel 2A le 15 Juillet 2015.

 

Les satellites jouent un rôle important pour cartographier et étudier les régions en dangers climatiques ou écologiques.

 

 

En cliquant sur l’image vous aurez la haute résolution.

 

 

On voit bien dans le quadrant inférieur gauche, le château de Versailles.

 

Une autre belle photo de la région centrale de Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (16/12/2015)

 

Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.

Les parties précédentes :

 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 34 « cogito ergo sum » …  Descartes:.   (06/04/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 36 :. Les premières académies « nullus in verba »  (10/10/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 37 :. « natura abhorret vacuum » (19/12/2012)

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o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 39 :. Les touchantes de Mr Neuton. (2/2) (22/06/2013)

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o   http://www.planetastronomy.com/dossiers-astro/favoris.gif   Les Mathématiques de l'Astronomie. Partie 42 : Pourquoi y-a-t il quelques chose plutôt que rien ? (07/12/2014)

o   http://www.planetastronomy.com/dossiers-astro/favoris.gif   Les Mathématiques de l'Astronomie. Partie 43 : Les grandes familles Astromath. (15/06/2015)

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PARTIE 44 : LES GRANDES FAMILLES ASTROMATH BERNOULLI 2/3

 

Bien qu’une des plus grandes familles donnant une lignée d’un même domaine de connaissances fut les musiciens Bach (Johan Sébastien eut 22 enfants – pauvres mamans !), les Bernoulli démarrèrent avec 10 enfants mathématiciens en concurrence avec les astronomes Clairaut qui eurent 21 enfants. Gros travail pour les généalogistes (dans la seule ville d’Erfurt il y a 60 actes Bach au XVIII ième siècle) et pour les historiens des sciences qui démêlent leurs rencontres dans les Académies de l’Europe scientifique des 17 et 18 ième siècles. Le XVIII ième siècle sera une fourmilière de philosophes, de savants en mathématiques, en astronomie et en physique. Ce sera le siècle que les Révolutionnaires et leurs héritiers  évoqueront comme « les Lumières », reléguant sans doute 20 siècles de découvertes et d’inventions au rang d’obscurs. Apprécieront les mânes de Thalès, Aristarque, Pythagore, Eratosthène, Aristote, Euclide, Ovide, Sénèque, Archimède, les  astronomes Arabes, Vinci Léonard, Copernic, Tycho, Képler, Galilée, les collèges de Cambridge, Pascal, Descartes, les Cassini, Huygens, Hooke, Newton et tant d’autres oubliés de la science officielle.

 

 

Il faut dire que ces deux siècles seront riches en guerres : Succession d’Espagne, France contre l’Angleterre et l’Autriche, Guerre de sept ans, annexion du Tibet et de la Mongolie par la Chine (déjà), conquête du Canada (le dernier des Mohicans), les Anglais s’installent au Bengale, capitulation du Québec (mort de Montcalm), la Lorraine passe à la France, achat de la Corse à Gênes pour 40 millions de livres, les Grecs avec les Russes  se soulèvent contre les Turcs (déjà), la France cède à l’Espagne l’ouest de la Louisiane, Belle Isle, la Martinique et la Guadeloupe deviennent françaises en échange de l’est du Mississipi et du Sénégal à l’Angleterre, révolte de Boston contre les Anglais, guerre des Turcs contre les Russes (bis repetita), guerre des Farines en France, partage de la Pologne entre Prusse, Autriche et Russie, les 13 colonies anglaises en Amérique rompent avec Londres et déclarent leur indépendance, soutient de la France aux Insurgés avec Lafayette et la vraie Hermione, l’Égypte s’empare de Damas et de l’Arabie, révolte des Incas contre l’Espagne, première annexion de la Crimée par les Russes (déjà).

Tracer les arbres généalogiques des Grandes Familles Astromath est donc un exploit sur des surfaces raisonnables et des logiciels performants : Jakob Bernouilli aura 91.393 descendants dont un célère architecte disparu en 1959.

 

Au départ des Bernoulli il y a Nicolas (1623 1708) et Margaretha Schoenauer. Leurs racines sont probablement en Espagne, émigrant à Anvers puis, protestants, se réfugièrent à Francfort puis Bâle.

Donc tous les Bernoulli mathématiciens sont nés à Bâle, sauf Daniel né à Groningen où son père, Johan I enseignait la physique expérimentale. Les 2 premiers frères sont Jacob 1654 - 1705 (aussi appelé comme pour « simplifier » James à Londres et Jacques à Paris), et Johan I (1667, 1748) (parfois aussi appelé Jean).

Jacob étudie d’abord la théologie à Bâle qui le conduira à l’astronomie en découvrant le procès de Galilée,  plus complexe en ses origines jésuites que la présentation officielle inquisitoriales. En 1676 à Genève comme précepteur,  il commence son « Grand Tour », d’abord en France où pendant 2 ans il étudie Descartes avec Mallebranche, puis à Amsterdam avec Hudde qui étudie les racines multiples des équations et va inonder les polders pour bloquer les armées de Louis XIV. Jacob, très intéressé par les comètes (sujet dont il écrira un livre avec des erreurs) part à Londres où il rencontre Boyle et le génial Hooke qui vont l’influencer au point de changer de voie. Boyle étudie la pression et le volume  des gaz (loi de Boyle Mariotte) et il considère, le premier, la matière comme composée de particules (le mot est de lui) primaires. Hooke lui révèle partiellement ses découvertes car ses litiges avec Newton (Newton eut beaucoup de problèmes avec ses contemporains) le conduise à écrire ses recherches  en anagrammes indéchiffrables comme le firent avant lui Galilée et Huygens afin de ne pas se faire voler la primeur de leurs découvertes (c’est ainsi que Leibniz sera le découvreur reconnu du calcul intégral parce qu’il publia la théorie avant Newton qui pourtant l’a trouvée avant lui mais sans publication, sorte de querelle de copyrights ridicule).

 

Hooke avait construit le premier microscope et ses relations avec ses opticiens polisseurs de lentilles soufflèrent à Newton le principe du télescope à miroir.  Hooke  avait aussi  découvert l’irisation de la lumière blanche sur des lames ainsi que sa décomposition à travers un prisme, l’élasticité à ressort, ainsi que la fameuse chainette renversée qui va inspirer Jacob, chainette que Galilée prit pour une parabole et  découverte par Hooke lorsqu’il participait à la reconstruction de Londres après le Grand Incendie (1666). Car Hooke était aussi architecte et quelques dômes dessinés par lui, en forme de chainette renversée, existent toujours : cathédrale Saint Paul et l’Observatoire de Greenwich. Également astronome Hooke put, avec ses instruments secrets, mesurer la distance des étoiles, découvrir le premier la tâche rouge de Jupiter et l’amas des Pléiades.

 

Robert Hooke

Jacob Bernoulli

 

 

Jacob rentre à Bâle en 1682, et va se réorienter grâce à ses connaissances apprises lors de son Grand Tour. Il va ainsi  enseigner toute sa vie les mathématiques. Ses travaux vont porter sur l’Analyse fonctionnelle, le calcul différentiel, le calcul intégral (le mot est de lui en 1690 au lieu du terme « calcul sommatoire » de Leibniz d’où nous vient le S allongé des intégrales). Le mot « intégral » vient du latin  médiéval « integralis » du latin « integer » pour « entier » (d’où l’origine de ce mot et de celui utilisé par les anglophones), pour intégralement, entièrement, d’une somme d’infiniment petits on obtient le tout. Si on nous avait dit cela à 18 ans les intégrales auraient été plus faciles !

En 1691 il étudie la fameuse chainette de Hooke, dit « courbe funiculaire » du latin « funis », corde, en provocant en duel intellectuel (quelle époque : pour gagner de l’argent !) son frère Jean, Leibniz et Huygens pour en en trouver l’équation bien utile aux ingénieurs EDF, aux constructeurs de ponts suspendus, de téléphériques, aux architectes marins pour calculer la courbure des voiles des grands catamarans et aux enseignes Mc Donald depuis la « Gateway Arch » de Saint Louis : en cosinus hyperboliques

                                                y = a cosh x /a

 

 

 

En 1685 et en 1689 Jacques Bernoulli publie ses travaux sur les séries infinies, le calcul des probabilités et la loi des grands nombres (Law of Large numbers LLN), loi qui, de nos jours encore, fait et défait les sondages d’opinions.

Bernoulli publie également ses calculs de séries infinies, notant que la série    diverge (résultat trouvé avant lui par Pietro Mengoli), par contre il faudra attendre le grand Euler (en 1737) pour la convergence de   .

De 1682 à 1782 parut à Leipzig une revue scientifique à l’initiative de Leibniz, imitant la revue française « le Journal des Savants » éditée par Eude de Mezeray depuis 1665 jusqu’à nos jours, avec une interruption révolutionnaire et napoléonienne.

 

 

L’Acte des Érudits, propriété de la famille Mencke, rassemblait périodiquement les travaux de Newton, Leibniz, les Bernoulli, Denis Papin, Pierre-Simon de Laplace, Jérôme Lalande,  les Cassini, Flamsteed, Huygens.

Leibniz avait lancé en 1687 un défi aux Cartésiens qu’il méprisait mais dont  il voulait apprécier leurs connaissances en Analyse.

Ce combat de coqs mathématiciens avait pour sujet : la courbe isochrone. Il s’agissait de trouver la trajectoire d’une masse mobile glissant par gravité sans frottement dans un plan vertical de façon que la composante verticale soit égale à une constante donnée. Bernoulli (Jacques, Jakob, James) a publié la solution équivalente à la résolution d’une équation différentielle non linéaire du premier ordre en utilisant « la séparation des variables » qui réveille en nous des jeunes souvenirs.

 

 

Lors de ses résolutions d’équations différentielles Bernoulli utilisera la notation : fx qu’utilisera aussi Euler et qui sera repris par Lagrange en f(x)

Alors que Bernoulli (Jacques, Jakob, James) publie ses travaux dans les « Actes des Erudits » sur les équations qui permettront désormais de décrire les orbites des objets célestes en mouvement, John Flamseed (1646 1719) publie aussi dans la même revue ses observations faites avec des moyens techniques limités (début des télescopes), pour la première fois, à l’Observatoire de Greenwich dont il deviendra le premier directeur.

 

 

Il comprit que 2 comètes successivement apparues n’en sont qu’une ayant contourné le Soleil.

Il fait part de ses découvertes sur les comètes à Newton, qu’il connut à Cambridge comme Lucassian professeur, précisant qu’il doit y avoir des forces d’attraction et de répulsion entre comètes et Soleil analogues à celles observées entre deux aimants.

Newton croyait que les comètes n’appartenaient pas au système solaire et ne se comportaient donc pas comme des planètes.

En 1690 Flamsteed annonce la découverte de ce qu’il croit être une étoile 34 Tauri, en fait il s’agissait d’Uranus que William Herschel découvrira en 1781 dans ses recherches sur les étoiles doubles.

Il découvrira aussi 3 Cassiopea qu’il croyait une étoile et fut en fait la première supernova visible.

Il consigna dans Historia caelestis Britannica ses relevés de coordonnées de 2866 étoiles, imagées dans l’Atlas Flamsteed pour lequel il imaginera un nouveau système de projection.

En 1712 Newton devenu Président de la Royal Society et Edmund Halley, son grand ennemi, obtiennent frauduleusement à Greenwich des données observationnelles de Flamsteed et en publient un catalogue, une édition pirate. Ambiance.

Flamsteed réussit avec Lord Chamberlain et ses amis à en récupérer 300 exemplaires sur les 400 édités et les brûlèrent. "If Sir I.N. would be sensible of it, I have done both him and Dr. Halley a great kindness," (Si Sir Isaac Newton avait manifesté de la reconnaissance à mes travaux je leur aurais donné avec gentillesse).

En 1725 Margaret sa veuve va publier une version posthume de Historia Coelestis Britannica fruit de 40 ans d’observation à Greenwich avec 2935 étoiles et 16 nébuleuses, de 52 constellations avec une précision encore utilisée aujourd’hui.

Flamsteed nomma en lettre alpha l’étoile la plus brillante de chaque constellation.

 

 

En gants blancs nous avons pu parcourir les feuilles de l’Atlas Coelestis de Flamsteed à la bibliothèque de l’Observatoire de Nice.

Tandis que Louis XIV impose au Parlement la Bulle Unigenitus et la reconnaissance des bâtards légitimés de Mme de Montespan comme successeurs possibles au Trône, que le français devient la langue diplomatique (à la place du latin), que le roi d’Angleterre est Georges I ièr de la Maison d’Hanovre (supplantant les Stuarts jusqu’à la reine Victoria en 1901),

 

Bernoulli pour une histoire d’intérêts composé découvre la constante « e » l’exponentielle,

consacrée par Euler. Bernoulli s’attache désormais aux calculs des probabilités et à la géométrie par des courbes caractéristiques associées à la parabole, la spirale logarithmique et les épicycloïdes. L’équation du  fameux lemniscate date de 1694.

 

    qui est le lieu géométrique du point M tel que

 

 

 

 

 

 

Bernoulli, dans ses études de coniques et pour son lemniscate (du grec « lemniscos », ruban) introduira les coordonnées polaires.

Le lemniscate, trouvé dans l’Antiquité, mesuré par Bernoulli étudiant aussi les série deviendra le symbole mathématiques de l’infini.

 

 

 

La courbe spirale de Bernoulli, utilisant les coordonnées polaires :   où thêta est la fonction exponentielle de base « b » ou « e ». Bernoulli appela cette courbe « Spira mirabilis ».

Descartes et Torricelli cherchèrent sa longueur, Wallis montra qu’elle avait une longueur finie, que Bernoulli calcula, si étonné de l’invariance de cette spirale qu’il demanda que sa spirale fut gravée sur sa tombe avec les mots « eadem mutata resurgo (je renais changé à l'identique) ». Le graveur ignorant les subtilités mathématiques grava une spirale d’Archimède d’équation      

         

Bernoulli étudie aussi la cycloïde tautochrone :

  S.Melh

Sur l’arc de cycloïde M et N arrivent en même temps au plus bas de la trajectoire.

Cette courbe est aujourd’hui utilisée pour les rampes d’évacuation d’avion, de skateboard et de VTT.

 

 

Bernoulli (Jacques, Jakob, Jales) mourut le 16 août 1705, sa tombe est dans la cathédrale de BâleFontenelle, centenaire et Sécrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences fit l’éloge funèbre de Bernoulli en 1705 dans son livre « Eloge des Académiciens » dont je possède un exemplaire non dédicacé.

 

 

 

 

 

 

 

    tombe de Jacques Bernoulli

 

MATHEMATICUS INCOMPARABILIS

acad. Basil.

VLTRA XVIII ANNOS PROF.

ACADAM.ITEM REGIAE PARIS.ET BEROLIN.

SOCIUS

EDITIS LUCUBAT.INLUSTRIS

MORBO CHRONICO

MENTE AD EXTRAMUM INTEGRA

ANNO SALUT.MDCCV.D.XVI.AUGUSTI

AETATIS L.M.VII

EXTINCTUS.

RESRRECT.PRIOR. HIC PRAESTOLATUR

IUDITHA STUPANA

XX ANNOR.UXOR

CUM DUOBUS LIBERIS

MARITO ET PARENTI

EHEU DESIDERATISS

H.M.P.

 

 

 

 

 

Ayant jadis passé du temps sur les versions latines des programmes aujourd’hui bientôt disparues, j’essaie la traduction :

Jacob Bernoulli, l’incomparable mathématicien,

Professeur à l’Université de Bâle pour plus de 18 années ;

Membre des Académies Royales des Sciences de Paris et Berlin ;

Célèbre pour ses écrits.

D’une maladie chronique et d’une surdité jusqu’à la fin ;

Succomba en l’an de grâce 1705, le 16 ième jour d’août, à l’âge de 50 ans et 7 mois dans l’attente de la Ressurection.

Judith Stupanus

Son épouse depuis 20 ans

Et ses deux enfants ont érigé ce monument au Mari et au Père qu’ils n’oublieront pas.

 

 

 

Bernard  LELARD      bernard.lelard@gmail.com

Des versions imprimables des 43 précédents articles  peuvent m’être demandées par mail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.LE PATRIMOINE HORLOGER. (16/12/2015)

(Ce paragraphe est le vôtre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

 

 

http://www.patrimoine-horloge.fr/

 

Le site  est gratuit, sans pub, fait par un passionné qui va sur place, écrit les textes et fait les photos.

 

Le but, faire découvrir à tous la fabuleuse épopée de l'horlogerie

 

Les  horloges astronomiques, à jacquemarts, à lune sur la planète

 

Administrer bénévolement par Gérard Guilbaud

 

Pour le contacter :

contact@patrimoine-horloge.fr

 

 

 

 

 

 

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UNE EXPOSITION À DÉCOUVRIR : DARWIN À LA CITÉ DES SCIENCES. (16/12/2015)

 

Notre envoyée spéciale Paola Antolini, anthropologue et journaliste, nous conseille après l’avoir visitée, de vous rendre à la Cité des Sciences pour pénétrer dans le monde de l’évolution et de Darwin.

 

Cette exposition est ouverte à partie du 15 Décembre de cette année et durera jusqu’en Août 2016.

 

 

Afficher l'image d'origine

DARWIN, L’ORIGINAL

Charles Darwin est bien plus qu’une figure iconique de notre histoire.

C’est avant tout un scientifique aux idées révolutionnaires.

 

L’exposition suit l’itinéraire et la maturation des idées de Darwin.

On y découvre alors un univers fascinant, parfois mal interprété, mais qui ne cesse d’influencer nos savoirs et notre imaginaire.

 

Cette exposition vous propose :

– un parcours d’investigation, d’exploration dans l’esprit singulier de Charles Darwin ;

– des dispositifs interactifs qui familiarisent le visiteur à sa pensée, sa démarche et ses écrits : expérimentations, manipulations, multimédias, objets iconiques du naturaliste…

– une scénographie colorée qui magnifie la dimension poétique de l’illustration naturaliste du XIXe et renforce cette immersion au cœur de la pensée de Darwin.

 

 

 

 

L’exposition, conçue en partenariat avec le Muséum National d'Histoire Naturelle, suit l’itinéraire et la lente maturation des théories de Darwin.

 

Pour les enseignants.

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.LA RECHERCHE DÉCEMBRE L’UNIVERS EN LABORATOIRE (16/12/2015)

 

 

L'Univers recréé en laboratoire  mensuel n°506 daté décembre 2015

 

En dépit des progrès considérables des télescopes, certains objets astrophysiques restent inaccessibles.

 

Pour pouvoir aller plus loin dans l’exploration du cosmos, les physiciens reproduisent certains phénomènes en laboratoire.

Les moyens d’observation astronomique se sont considérablement développés au cours de la dernière décennie, apportant souvent une vision nouvelle de l’Univers, aussi bien dans sa formation, son évolution  que dans ses transformations.

 

 

Mais il reste de grandes questions sur des objets astrophysiques auxquelles les instruments de mesure spatiaux n’apportent qu’une réponse partielle. Il a donc fallu que les physiciens trouvent un moyen de satisfaire leur curiosité scientifique : l’astrophysique de laboratoire. Cette discipline leur permet de recréer en laboratoire les conditions existant à l’échelle de l’Univers, et de reproduire, par exemple, l’intérieur des planètes, la structure des étoiles, ou de simuler l’explosion de supernovae.

 

 

Et aussi :

 

L’entretien. Jean Jouzel : « Je crois en un sursaut de ce monde face au problème climatique ». A l’approche de la COP21, le glaciologue Jean Jouzel, vice-président du groupe scientifique du Giec de 2002 à 2015, explique comment l’étude de la glace emprisonnée dans les pôles bouleverse notre vision du changement climatique.

 

L’événement. Un nouvel arbre pour les oiseaux. Le séquençage du génome de 198 espèces d’oiseaux actuels a permis de reconstruire leur arbre évolutif. Mais la base de cet arbre donne du fil à retordre aux biologistes.

 

Neurosciences. Les filles moins touchées par l’autisme. L’autisme et la plupart des troubles neurodéveloppementaux affectent plus les garçons que les filles. Une des raisons serait que le cerveau féminin résiste mieux aux mutations génétiques.

 

Idées. Les scientifiques sont-ils poussés à la faute ? Des résultats trop beaux pour être vrais. “Publier ou périr” : de plus en plus de chercheurs se disent victimes de cette injonction. Au point de falsifier ou d’enjoliver leurs résultats ? Pas forcément. Si certains chiffres inquiètent (par exemple, par exemple la hausse spectaculaire, ces dernières années, du nombre d’articles rétractés), ils montrent aussi que la lutte contre la fraude s’organise au sein de la communauté scientifique, et de la société tout entière.

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.LA RECHERCHE HORS SÉRIE SPÉCIAL EINSTEIN. (16/12/2015)

 

 

Einstein, De la relativité générale à la physique du XXIe siècle 

Dossiers n°16 daté décembre 2015

 

La théorie de la relativité générale vient de fêter ses 100 ans.

Pour célébrer cet anniversaire, La Recherche explore cette révolution conceptuelle dans son Hors-Série sur Einstein.

 

L’émergence d’une théorie. C’est une révolution conceptuelle qu’Einstein propose en 1915. Dans la théorie de la relativité générale, l’espace-temps, considéré auparavant comme rigide et immuable, peut se déformer ! Malgré les prédictions qui sont toutes vérifiées, malgré la reconnaissance dont Einstein est l’objet, cette théorie de la gravitation tarde à s’imposer. Petit à petit, la compréhension des trous noirs, l’avènement de la cosmologie et la découverte en 1974 d’un pulsar double - deux astres compacts tournant l’un autour de l’autre - finissent par asseoir la relativité générale et ouvrent des perspectives nouvelles.

 

 

 

La relativité mise à l’épreuve. Depuis un siècle, les physiciens ne cessent de tester la relativité. L’objectif ? Lui trouver une faille pour aller au-delà de cette dernière et élaborer une théorie incluant à la fois gravitation et physique quantique. Une entreprise indispensable pour décrire les situations extrêmes de l’Univers, tels les trous noirs. La fusion de deux trous noirs fait vibrer l’espace-temps, ce que cherche à détecter une nouvelle génération d’instruments ultra-précis

 

Sommaire

 

Une idée féconde.   Éditorial - par Philippe Pajot

 

THIBAULT DAMOUR « La relativité générale est une des plus belles constructions intellectuelles jamais réalisées »

 

ENTRETIEN AVEC... - par Philippe Pajot  En un siècle, la théorie de la gravitation d'Einstein n'a jamais été mise en défaut. Spécialiste de cette théorie et fin connaisseur d'Einstein, le physicien Thibault Damour revient sur son avènement.

 

Relativité et gravitation : de Galilée à Einstein BACK TO BASICS - par Sylvain Guilbaud

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Jürgen Renn

Pour Einstein, la théorie de la relativité restreinte était incomplète. Mais pour aller plus loin, certains calculs l'ont obligé à demander de l'aide avant d'aboutir, fin 1915, à l'équation de la relativité générale.

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Jean Eisenstaedt

L'éclipse de 1919 fut un événement qui permit de confirmer la théorie de la relativité générale. Malgré le peu d'enthousiasme de ses confrères, Einstein devient une vedette mondiale.

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Jean Eisenstaedt

La théorie d'Einstein constitue aujourd'hui un des piliers de la physique. On en admire la cohérence et la justesse des prédictions. Pourtant, elle a longtemps été négligée, voire rejetée par la communauté scientifique.

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Marc Lachièze-Rey

D'abord expression ironique, le Big Bang est aujourd'hui connu comme l'explication de l'évolution de l'Univers. Qu'est-ce qui a conduit, au XXe siècle, à la découverte et l'acceptation de ce concept ?

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Matteo Smerlak

Des clichés du plus grand trou noir connu de notre Voie lactée sont attendus en 2016. Pourtant, il y a moins d'un siècle, Einstein lui-même réfutait l'existence d'un tel astre.

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Paulo C.C. Freire

La découverte dans l'espace de deux astres en orbite l'un autour de l'autre qui émettent des signaux de lumière réguliers fut une aubaine pour tester la théorie de la gravitation.

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Chloé Demoulin

Comment en arrive-t-on à établir la théorie de la relativité générale ? Les manuscrits, brouillons et lettres conservés à l'université hébraïque de Jérusalem permettent d'entrer dans la tête du maître [...]

 

L'ÉMERGENCE D'UNE THÉORIE - par Alain Riazuelo

Objets populaires auprès du grand public, les trous noirs ne sont pourtant pas simples à appréhender. Les conditions physiques qui règnent dans leur voisinage sont très éloignées de notre intuition.

 

La relativité mise à l'épreuve

Depuis un siècle, les physiciens ne cessent de tester la relativité. L'objectif ? Lui trouver une faille pour aller au-delà de cette dernière et élaborer une théorie incluant à la fois gravitation et physique quantique. Une [...]

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Jean-François Haït

La mission spatiale Microscope du Cnes sera lancée en avril 2016. À terme, elle pourrait remettre en question le principe d'équivalence, selon lequel les corps chutent de la même manière quelle que soit leur nature.

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Christine Guerlin, Frédéric Meynadier, Peter Wolf, Pacôme Delva

Pour trouver une faille dans la théorie de la gravitation d'Einstein, les physiciens misent sur de nouvelles expérimentations bien plus précises utilisant des horloges atomiques.

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Agnès Fienga

L'Univers constitue un vaste laboratoire. Les calculs de la course des planètes permettent de tester la théorie de la relativité générale de plus en plus finement et de la confronter à d'autres modèles.

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Roland Lehoucq

Le film de science-fiction, sorti en 2014, a pour personnage central le trou noir Gargantua. Une analyse du film, à l'aide de la relativité générale, permet de déduire certaines caractéristiques de l'astre.

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Benoit Famaey

La cosmologie moderne suppose l'existence de matière noire et d'énergie noire dans l'Univers. Trouvera-t-on un jour la nature de ces deux éléments ou s'agit-il d'une erreur de compréhension ?

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Denis Delbecq

L'astrophysicien américain Brian Schmidt, Prix Nobel de physique 2011, a découvert que l'expansion de l'Univers s'accélère. Un phénomène dû à l'« énergie noire ». Einstein était en fait sur la bonne piste [...]

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Pascaline Minet

Une nouvelle génération de détecteurs devrait finalement permettre d'apporter la preuve de l'existence d'ondes gravitationnelles [...] ou plonger la physique dans l'inconnu le plus total.

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Philippe Grandclément

La fusion de deux trous noirs libère tant d'énergie qu'elle fait trembler la structure de l'espace-temps. Afin d'étudier ce phénomène, les physiciens disposent d'outils numériques de plus en plus performants.

 

LA RELATIVITÉ MISE À L'ÉPREUVE - par Étienne Klein

La théorie de la gravitation n'est pas compatible avec l'infiniment petit de la mécanique quantique. Les tentatives d'unification sont nombreuses et poursuivent un but tant scientifique que philosophique.

 

Et des livres conseillés.

 

 

 

Numéro Décembre 2015  Janvier 2016   6,90€

 

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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