LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 3 Janvier 2016  JOYEUX 2016

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Prochaine conférence SAF : Mirages et lentilles, la gravitation en action le 13 Janvier à 19H00  réservation sur le site

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Sommaire de ce numéro :  

L’eau dans le système solaire : CR de la conférence SAF de Thérèse Encrenaz du 9 Dec 2015. (03/01/2016)

Une nouvelle Super Nova : Découverte par un amateur. (03/01/2016)

InSight : Du retard à l’allumage à cause de l’instrument français ! (03/01/2016) (03/01/2016)

Audouin Dollfus : Il y a 50 ans il découvrait Janus, satellite de Saturne. (03/01/2016)

New Horizons :.De nouveaux aspects sur la géologie de Pluton. (03/01/2016)

New Horizons :.Ils sont timbrés ces Américains ! (03/01/2016)

Dawn :. Cérès de près ! (03/01/2016)

Space X :.Enfin le succès : The Falcon has landed ! (03/01/2016)

Cygnus :.Retour en vol après le dernier échec. (03/01/2016)

Vu d'en haut :.Le Kilauea se réveille ! (03/01/2016)

Livre conseillé :. La vitesse de la lumière : Nice au cœur de l'Histoire (03/01/2016)

Livre conseillé :.L’Astronomie pas à pas École Montessori (03/01/2016)

Les magazines conseillés :.Air et Cosmos sur l’ISS, un numéro Collector ! (03/01/2016)

 

 

 

 

UNE NOUVELLE SUPERNOVA : DÉCOUVERTE PAR UN AMATEUR. (03/01/2016)

 

Un des lecteurs des astronews, Gérard Arlic, a participé à la découverte d’une SN, il nous fait parvenir ce message :

 

La découverte d'un objet est-elle encore possible pour un amateur ?

J'avoue que, même si ce n'est pas la finalité de ce hobby, le rêve de passer d'observateur à découvreur m'a parfois titillé.

Retraité, je partage mon temps entre observation visuelle (Dobson 400/2000 ; fin fond des Landes, Pyrénées, etc,) et astro-photographie dans mon poste fixe du Sauternais.

Mon sujet de prédilection est l'imagerie et l'observation du ciel profond, notamment les galaxies.

Ainsi, le 10 et 11/11/2015, je réalisai deux séries de captures sur la chaîne de galaxies autour de NGC 383 dans la constellation des Poissons. Avec une Atik 383 sur T200/1000, 50* 4 mn en bin 1 + RVB l'ensemble, compilé avec Iris, donnait une image profonde de cette riche zone 

 

Il m'arrive souvent de comparer, au travers d'Aladin, ces champs galactiques avec l'image SDSS, au cas où....mais...pas cette fois-ci

Présentée sur le forum Webastro, l'image récolta quelques commentaires d'estime, la routine.

J'allais passer à autre chose lorsque je reçu un message privé d'un autre amateur, un chasseur de SN !

 

Que dire? Une fois passé l'effet de surprise, je me plongeai fébrilement dans l'examen des brutes

Sur celles de mardi, je ne trouvai rien....pourvu que ce ne soit pas un pixel chaud ou un reste de poussière mal enlevé!! Heureusement, sur les meilleures brutes de mercredi, elle était là!!

Je partageai alors un répertoire Gdrive avec Emmanuel et y déposai un lot de brutes.

 

 

 

Entre temps François Kugel (membre de la commission des comètes de la SAF) la confirmait à mag 16,7.

 

Cela ne traîna pas, Emmanuel fit la déclaration auprès de l'IAU

Ce n’était rien, juste quelques atomes perdus parmi d'autres qui avaient vu un truc qui s’était passé il y a un peu plus de 212 millions d'années, et qui avait sans nul doute disparu depuis, rien quoi, mais ce rien portait maintenant un nom :

PSN J01072038+3223598

Je sais, ce n'était pas raisonnable, en plus ce n’était même pas moi qui l'avait trouvé! Mais qu'est-ce que ça m'a fait plaisir!!!!

Et puis le fracas de notre monde est venu couvrir cette muette et lointaine explosion

 

 

 

Les premiers bilans, qui de minutes en minutes ne cessaient d'enfler, l'horreur

"Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez pendant les attentats de Paris?"...oui, penché sur mon ordinateur, je cherchais un truc minuscule dans l'immensité pfftt!

Cette "possible supernova", qui m'avait tant réjoui devenait un machin loufoque, dérisoire

Nous décidâmes, Emmanuel et moi de n'en point parler sur le forum Je réalisai les premières mesures avec le logiciel TeleAuto en prenant pour références le champ trouvé sur le site de Rochesterastronomy

 

 

 

 

J’étais un peu au dessus de sa vraie valeur. Heureusement, Emmanuel, beaucoup plus au fait, veillait au grain.

La communauté des astronomes était désormais en chasse. Les amateurs continuaient les mesures

 

 

Le 18/11, un observatoire Italien ayant fait la spectro (Asiago 1,82m), le télégramme classait la découverte en SN de type 1a (explosion naine blanche), au redshift de NGC 383.

Le 19 novembre, l'IAU rebaptisait l'objet en SN 2015ar.

Au fil des nuits clémentes de ce début décembre, nous avons pu faire de nombreuses captures. Emmanuel à construit la courbe de luminosité

 

Là, elle va retourner dans les limbes du temps mais elle nous laissera un très bon souvenir.

En regardant les statistiques des découvertes, on constate que presque toutes sont issues des grands télescopes automatisés, mais qu'il est encore possible d'y glisser un amateur curieux !

 

 

 

Bilan : plus de 3000 visites sur le fil du forum, avec de nouveaux commentaires chaque jours. Cette belle rencontre avec Emmanuel : qui sait, on prendra peut-être un verre ensemble un jour, le monde est petit !

 

Comment déclarer au CBAT ? Emmanuel nous a fait un tutoriel.

 

 

Bravo à tous, c’est un bel exemple de ce que peuvent faire les amateurs en astronomie.

 

 

 

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INSIGHT : DU RETARD À L’ALLUMAGE DÛ À UN INSTRUMENT FRANÇAIS ! (03/01/2016)

 

 

Dans un des derniers astronews je vous ai parlé de cette extraordinaire nouvelle mission martienne, InSight qui devait être lancée par la NASA en Mars 2016. Cette mission s’intéressait principalement aux séismes martiens, et son instrument le plus important, le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) est chargé d’étudier l’activité tectonique de la planète.

Il est fourni par le CNES avec participations de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), de l’ETH suisse, du Max Planck MPS, de l’Imperial College et du JPL.

Et bien cet instrument, un des plus sensibles n’ayant jamais été incorporé à bord d’une sonde spatiale, en effet il est capable de détecter un mouvement du sol de l’ordre de grandeur de la taille d’un atome !!!

Pour atteindre ce degré de précision, il nécessite une étanchéité parfaite au vide ; et il ne l’est pas complètement, on vient de l’apprendre. L’enceinte à vide de l’instrument n’est pas assez étanche.

En effet il nécessite un vide garanti inférieur à 1/10 de mbar, or après d’autres mini fuites détectées et réparées, les derniers tests du mois de Décembre donnaient quelques dixièmes de mbar, trop pour la qualité des mesures martiennes, en effet il doit résister aux dures conditions de la planète rouge, comme le ciment devant boucher les fuites qui doit tenir de +20°C à -100°C.

Signalons que Viking qui emportait aussi des sismomètres, n’ont pas pu être utilisés car non étanches.

 

Photo : SEIS en test vide
© CNES/MALIGNE Frédéric, 2015

 

Bref, le temps manquant pour toutes les vérifications et réparations, on a été obligé à contre cœur d’annuler le lancement, la fenêtre de tir martienne se refermant en Mars, elle ne se rouvrira qu’en Mai 2018.

 

 

 

 

Remarquons que Curiosity avait aussi été retardée de deux ans et que c’est devenu une mission spatiale des plus réussies.
Le CNES est évidemment catastrophé par ces problèmes de fuites, mais dans un sens, il vaut mieux s’en apercevoir maintenant qu’en route pour Mars.

 

Nos amis de la presse américaine n’ont pas été trop méchants avec nous, ils ont même compris que l’aventure spatiale est justement…une aventure hasardeuse parfois.

 

Mais il y a peut être pire !

 

Cette mission fait partie du programme Discovery de la NASA, c’est-à-dire que c’est un programme où les coûts sont particulièrement contrôlés et ne doivent en aucun cas être dépassés. Or le programme a déjà dépensé 525 M$ le coût total ne devant pas dépasser 675 M$, or le retard de deux ans va causer au moins des frais de stockage. La NASA soit faire chauffer sa règle à calcul, pour évaluer les coûts supplémentaires et décider si on continue ou pas.

 

 

Et maintenant que va-t-il se passer :

La sonde retourne chez Lockheed Martin pour stockage.

Le CNES doit résoudre le problème de cette micro fuite.

Le lanceur doit être probablement réaffecté à une autre mission ou stocké.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L’annonce du report au CNES.

 

L’article de Sciences et Avenir à ce sujet.

 

Le communiqué de la NASA.

 

Article de la Planetary Society sur le report.

 

 

 

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AUDOUIN DOLLFUS : IL Y A 50 ANS IL DÉCOUVRAIT JANUS, SATELLITE DE SATURNE. (03/01/2016)

 

En effet, notre grand ami et ancien Président de la SAF, le célèbre astronome Audouin Dollfus, qui nous a quitté en 2010 ; a réussi cette performance de découvrir ce petit satellite avec les moyens de l’époque.

Janus, satellite de Saturne de 190km de diamètre moyen a été découvert au Pic du Midi en 1966.

 

C'est par l'astronomie que l'Observatoire du Pic du Midi a acquis sa réputation mondiale, par l'observation de la couronne solaire, la cartographie des surfaces planétaires, la détermination de la période de rotation de Vénus, la préparation de l'alunissage des missions Apollo. (Tout cela visible au Musée du Pic).

 

Audouin Dollfus, qui avait comme professeur Bernard Lyot, y a passé une grande partie de sa vie professionnelle, c'est là qu'il découvrit Janus un tout petit satellite de Saturne lors du passage par la tranche en 1966.

 

Nous avion eu le plaisir de recevoir Audouin Dollfus dans notre bonne ville de Plaisir, il y a 10 ans en 2006, où il inaugurait le cycle des conférences publiques VEGA. Il nous conta sa vie aventureuse et, inutile de dire que la salle était pleine.

 

 

Je reprends mon texte d’un ancien Astronews au sujet de Janus :

 

Tous ces satellites ont été découverts assez logiquement dans l'ordre de leur taille et toujours lors de passage par la tranche permettant ainsi un meilleur examen de l'environnement saturnien.

 

C'est en 1966 qu'Audoin Dollfus (né en 1924 décédé en 2010), astronome à Paris Meudon fit cette découverte au Pic du Midi.

 

(Photo de JPM)

 

Cette découverte est relatée dans la revue l'Astronomie de la Société Astronomique de France (SAF) datée Juin 1968, dont voici quelques extraits :

 

"Vers 1957, nous avions pressenti, à l'Observatoire de Meudon, l'existence d'un satellite inconnu de Saturne en raison des perturbations qu'il semblait devoir apporter dans le système des anneaux de la planète. Les trois anneaux de Saturne sont en effet séparés par des divisions sombres, la plus célèbre étant celle de Cassini. Des observations télescopiques délicates avaient fait suspecter quelques faibles minimums de lumière dans chacun de ses anneaux, semblables à de légères stries sombres. Mais les différents observateurs ne s'accordaient pas sur leurs positions ni même sur leurs existences réelles. C'est pourquoi, à partir de 1954, nous avons entrepris l'analyse détaillée des anneaux de Saturne avec les télescopes capables d'offrir les pouvoirs séparateurs les plus élevés. Cette étude nécessitait des images télescopiques d'une finesse exceptionnelle, c'est-à-dire une stabilité de l'atmosphère terrestre ne se rencontrant que quelques jours seulement chaque année. Il fallait pratiquer une surveillance assidue pour exploiter les périodes favorables et consacrer pour cela beaucoup de nuits à l'observation télescopique. Pour ces recherches, nous avons pu bénéficier en 1957, grâce au professeur G.-P. Kuiper, du puissant télescope de 2 m de diamètre de l'Observatoire McDonald dans le Texas. Nous avons pu aussi utiliser à de nombreuses reprises la lunette de 60 cm de diamètre installée par B. Lyot au sommet de l'Observatoire du Pic du Midi. Ces observations télescopiques attentives permirent finalement de préciser les intensités et les positions des stries sombres dans les anneaux de Saturne. La figure 107 reproduit l'aspect des anneaux avec leurs divisions et leurs principaux minimums de lumière. Une analyse de la répartition de la lumière dans les anneaux donne la coupe photométrique reproduite figure 108. On remarque que les prétendues divisions dans les anneaux, hormis celle de Cassini, ne semblent être en réalité que de très faibles minimums de lumière.

 

Simultanément, M. Camichel, J. Focas et moi-même avions effectué, à l'Observatoire du Pic du Midi, de nouvelles mesures micrométriques sur l'anneau de Saturne, beaucoup plus précises que celles antérieurement publiées parce qu'elles mettaient à profit la grande sensibilité du nouveau micromètre à double image bi-réfringent que nous avions réalisé dans ce but. Ces déterminations donnèrent les dimensions exactes de l'anneau de Saturne ; les valeurs sont reportées en secondes d'arc, à la distance de 10 UA sur le bas de la figure 108."…..

 

 

 

 

Cliché original du télescope du Midi montrant la découverte.

 

Découvert en occultant par un montage optique la lumière de la planète qui se présentait par la tranche des anneaux, unique configuration permettant l’étude des satellites de Saturne

 

 

 

 

 

 

Janus et Épiméthée sont "co-orbital" (partagent la même orbite) : la différence d'orbite n'est que de 50 km, moins que leur propre diamètre.

Leurs vitesses sont pratiquement égales et ainsi le plus bas et plus rapide dépasse lentement l'autre.

Comme ils se rapprochent, ils échangent un peu de leur moment cinétique et ils changent donc de place de temps en temps.

Ils sont situés entre les anneaux F et G.

 

 

Nous avons reçu, il y a peu, Gilles Dawidowicz, Président de la commission de Planétologie de la SAF, qui a présenté la vie et l’œuvre du grand astronome au cours d’une conférence mensuelle de la SAF

 

 

 

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NEW HORIZONS :.DE NOUVEAUX ASPECTS SUR LA GÉOLOGIE DE PLUTON. (03/01/2016)

(Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

Voilà maintenant presque 6 mois que New Horizons est passée près de Pluton et qu’elle nous envoie ses images et mesures (on n’est pas encore à la moitié des données transmises !), et nous avons toujours autant de questions sur ce monde surprenant.

 

Il y a quelques jours l’équipe de la mission a participé au meeting annuel de l’AGU (American Geophysical Union) à San Francisco, où ils ont communiqué les derniers résultats, notamment en ce qui concerne la géologie, la composition de Pluton et son lien avec le vent solaire.

Néanmoins, toujours des questions et peu de réponses. (Voir plus bas le CR d’Emily de la Planetary Society qui a eu la chance d’y assister et dont je m’inspire par moment).

 

Une fauchée (c’est le nom technique, swath en anglais) haute résolution d’une partie de Pluton a été mis à la disposition du public.

En cliquant dessus vous aurez la pleine résolution en vertical, en effet j’ai retourné de 90° CCW l’image originale pour plus de commodité.

 

 

 

En étudiant bien cette photo en détails, on se rend compte des différentes variétés de reliefs impressionnants que l’on trouve sur ce petit corps glacé. On passe des plaines bien cratérisées (à gauche) à des fissures et gorges nombreuses pour atteindre la région de cryovolcanisme Wright Mons à droite, et enfin le terminateur. Les images de cette mosaïque sont dues à la caméra LORRI (Long Range Reconnaissance Imager) associée au spectromètre LEISA ((Linear Etalon Imaging Spectral Array), elles datent du 14 Juillet 2015, le plus petit détail est de 500m.

 

 

Pour comprendre Pluton, il faut comprendre le rôle de l’épaisse couche d’azote solide et d’autres volatils glacés qui remplissent la partie gauche du « cœur » de Pluton, ce bassin d’un millier de km baptisé Sputnik Planum.

On y décèle de nombreuses formations polygonales, dont les modèles mis au point semblent indiquer qu’elles font quelques km d’épaisseur. Elles seraient en glaces de N2/CO.

Ces cellules présentent d’étranges creux principalement le long des bords comme sur cette photo, serait-ce un signe de mouvements de convexion, de sublimation de l’azote ou… ? Il semble d’après les spécialistes que la surface de ces cellules soit plus jeune au centre que sur les côtés, la matière provenant du centre.

 

 

Les couleurs de Pluton : la couleur rouge a été détectée au Pôle Nord et à l’équateur de Pluton. Il semble effectivement bien que cette couleur est due à la présence de tholins (matière organique exposées au rayonnement solaire), à ceci près, ceux du Pôle Nord seraient beaucoup plus jeunes dus à l’accumulation de la glace du dernier hiver, alors que ceux de la ceinture équatoriale ont probablement été exposés depuis très longtemps.

 

 

Je vous ai déjà parlé de l’atmosphère de Pluton, nos amis du JHUAPL ont fait des mesures plus précises concernant le brouillard détecté sur Pluton, il s’étendrait sur plusieurs centaines de km de la surface ! Son origine n’est pas encore bien déterminée, mais on espère beaucoup des nouvelles données qui devraient arriver bientôt pour avoir plus d’explications.

En ce qui concerne Charon, qui ne possède pas d’atmosphère comme Pluton, il semble que l’ammoniac gaz (NH3) soit absorbé par certaines parties de la surface. Notamment la région d’Organa Crater très riche en NH3, là aussi, comme on dit, on se perd en conjectures….

 

 

Interaction avec le vent solaire : les scientifiques de la mission ont présenté leur interprétation de l’interaction du vent solaire avec Pluton et ses lunes. Le vent solaire, on le sait est un plasma de particules chargées qui traverse le système solaire à des vitesses vertigineuses : de l’ordre de 400km/s.

L’atmosphère de Pluton dégazant de l’azote (neutre), celui-ci interfère avec les ions O,C,N du plasma, formant une queue de plasma « derrière » Pluton, comme sur Mars ou Vénus, mesurée par l’instrument SWAP (Solar Wind Around Pluto).

Des mesures couplées à celles de Chandra, le télescope spatial X, permettent d’avoir une idée de la perte d’atmosphère dans l’espace, 50 à 500kg d’azote par seconde.

Mais l’atmosphère est toujours pleine d’Azote, elle doit bien venir de quelque part ; probablement de l’intérieur de Pluton.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Pluto updates from AGU and DPS: Pretty pictures from a confusing world Blog d’Emily Lakdawalla de la Planetary Society.

 

The Solar Wind Around Pluto (SWAP) Instrument Aboard New Horizons par le SwRI et al.

 

On the Provenance of Pluto's Nitrogen (N2) par Allan Stern PI

 

SwRI scientists study nitrogen provision for Pluto’s atmosphere par Kelsi Singer du SwRI

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

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NEW HORIZONS : ILS SONT TIMBRÉS CES AMÉRICAINS ! (03/01/2016)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute)

 

Vous vous rappelez certainement la genèse de la mission New Horizons, Alan Stern était très déçu après le Grand Tour de Voyager, qui avait évité Pluton (raison technique).  La Poste US avait émis une série de timbres dans laquelle Pluton était marqué comme

« Pluto, not yet explored » (Pluton pas encore exploré).

La légende dit que c’est ce jour là qu’il prit la décision de remédier à cette situation et mit au point la mission New Horizons.

 

 

Le service postal US s’est rattrapé depuis car il vient d’émettre une nouvelle série de timbres suite à la visite du mois de Juillet.

 

Pluton est marqué comme maintenant « exploré » !

 

 

Credits: USPS/Antonio Alcalá © 2016 USPS

 

 

 

Le service postal US en a profité pour émettre une très belle série de timbres sur les 8 planètes de notre système solaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

 

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DAWN :.CÉRÈS DE PRÈS. (03/01/2016)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

 

Ça y est, Dawn a atteint son orbite la plus basse autour de Cérès, appelée LAMO, c’est-à-dire 385km. Dawn restera jusqu’à la fin, à cette altitude autour de Cérès.

Et on commence à recevoir des images de haute résolution de la surface de cet astéroïde, le plus gros de la ceinture principale : 940km de diamètre moyen.

 

On a surtout pour le moment des images de l’hémisphère Sud avec une résolution de 35m par pixel.

 

Et notamment celles proches de la chaîne de cratères Gerber Catena que l’on voit sur la photo ci-contre.

 

La plupart des fissures ou des dépressions sur Cérès sont principalement le résultat d’impacts, mais certains sont d’origine tectonique suite au stress interne de ce corps qui fissure la croûte..

 

Une vue 3D anaglyphe de la zone est disponible ici. (Lunettes Bleue-Rouge nécessaire)

 

 

 

Une autre belle photo, de cette région de latitude Sud moyenne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici une vue en éclairage rasant très près du Pôle Sud de Cérès

 

Comme sur Terre, quand le Soleil est proche de l'horizon, les ombres sont longues. Pour cette photo il était à 4° N de l’équateur.

 

Cette zone de Cérès est presque tout le temps dans la pénombre pendant la journée de Cérès qui dure 9 heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les instruments de Dawn fonctionnent parfaitement, notamment le spectro visible et IR ainsi que le détecteur gamma et neutrons qui sont chargés d’analyser la composition de la surface.

 

Et justement on vient de trouver des argiles contenant de l’ammoniac en certains endroits de Cérès.

Or, problème, l’ammoniac est surtout abondant dans le système solaire externe, ce qui apporte de l’eau à ceux qui pensent que Cérès se serait formée dans cette zone et aurait migré ensuite vers l’intérieur.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

First High-Resolution Images Released of Ceres From Dawn's New Lowest Orbit par AmericaSpace.

 

Lowdown on Ceres: Images From Dawn's Closest Orbit par le JPL

 

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

 

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SPACE X :.ENFIN LE SUCCÈS : THE FALCON HAS LANDED! (03/01/2016)

 

Elon Musk, PDG de SpaceX risquait gros, il s’était fait griller la politesse pour le premier retour réussi d’un premier étage de fusée par la société Blue Origin de Jeff Bezos (voir dernier astronews) ; il devait absolument montrer sa capacité à lancer des satellites et à récupérer une partie du lanceur, car son carnet de lancements est plein  !

Un essai avait eu lieu il y a quelques mois, mais l’atterrissage (en mer !) s’était mal passé, la fusée avait basculé et explosé.

 

 

Cette fois-ci, mission réussie : dans la nuit du 21 au 22 Décembre 2015, une fusée Falcon 9 ayant à son bord 11 satellites de 170kg (ORBCOMM pour liaison Internet) a décollé du pas de tir 40 de Cape Canaveral, mis en orbite basse sa charge utile à 620km d’altitude, et a atterri à son point de départ, permettant ainsi une récupération du 1er étage.

C’est la première fois qu’une fusée de cette taille réussit cette manœuvre.

 

Photo : départ de la mission Orbcomm/Falcon 9. Crédit : SpaceX.

 

Une photo de la coiffe du lanceur contenant les 11 satellites.

 

L’avantage revient à Elon Musk dans cette compétition, car contrairement à Blue Origin, il a mis des satellites en orbite, alors que le vol concurrent était une démonstration technique.

Aussitôt après le lancement, les satellites sont mis en orbite, on les voit sur cette photo dans un lieu de stockage avant expédition pour intégration.

 

 

 

 

Une dizaine de minutes après le décollage, la fusée grâce au ralentissement de son moteur Merlin 1D, amorce sa descente et se pose à l’endroit prévu, 10km plus au Sud du pad 40.

La récupération d’une partie du lanceur, est un élément important dans la réduction des coûts de lancement, SpaceX veut en effet « démocratiser » l’espace et diminuer drastiquement les prix de lancement. Les grands comme l’ESA ou AL etc.. ont du souci à se faire !

 

Atterrissage du premier étage à l’endroit prévu. Falcon est pourvu de 4 pieds pour se poser. Le 1er étage s’est séparé à 200km 

Crédit : SpaceX

Image à longe exposition, où l’on voit à gauche le départ et à droite en haut la rentrée et dans le coin inférieur droit l’atterrissage 

Autre image pose longue      Space X

 

La zone d’atterrissage (LZ-1 ou Landing Zone 1 anciennement le complexe de tir 13 utilisé dans les années Apollo pour la fusée Atlas) peut être vue ici.

 

 

Toute l’opération a été filmée, mais d’abord je vous conseille de voir une animation (3 minutes) expliquant les différentes étapes de ce lancement : voir la vidéo ICI.

 

Le centre de contrôle que l’on voit dans les différents films, n’est plus Houston, et non ! Maintenant c’est l’espace privé, le centre mission est chez SpaceX à Hawthorne (Los Angeles) en Californie.

 

Voici la vidéo de l’atterrissage seul :

vidéo :

 

 

 

 

 

Et la vidéo globale lancement/mise en orbite/atterrissage :

 

vidéo :

 

 

Autre belle vidéo de cette mission.

On peut voir aussi celle-là.

 

 

Space X diffuse aussi la vidéo complète de l’exploit (45 minutes) à voir !

 

 

 

Mission accomplie : le premier étage une fois posé est prêt à partir pour vérification et réutilisation.

 

Crédit Photo Dawn Leek Taylor

 

 

 

 

Ce succès permet à Elon Musk d’envisager sérieusement le lancement en 2016 du lanceur nouvelle génération : le Falcon Heavy permettant de placer jusqu’à 20t en orbite de transfert géostationnaire (GTO) ou 50t en orbite basse.

 

Ce lanceur devrait aussi être capable de transporter des astronautes.

 

N’oublions pas aussi que Musk est intéressé par…Mars !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The Falcon has landed chez nos amis de Universe Today.

 

L’information chez Space.com.

 

SpaceX : la fusée se repose avec succès chez Sciences et Avenir.

 

Première mondiale : atterrissage réussi pour le lanceur de fusée Spacex article de Science et Vie.

 

SpaceX Falcon 9 Returns to Flight, Sticks Landing at Cape Canaveral par la Planetary Society.

 

 

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CYGNUS/ANTARES :.RETOUR EN VOL APRÈS LE DERNIER ÉCHEC. (03/01/2016)

 

Après l’énorme déception due à l’explosion au décollage de la dernière fusée Antares surmontée d’une capsule de ravitaillement Cygnus pour l’ISS, la firme Orbital ATK (formée par la réunion d’Orbital Science et de ATK) n’avait pas le choix.

Elle devait trouver la cause du problème et y remédier.

C’est ce qu’elle est en train de faire, notamment un revamping (mise à niveau) de son lanceur. Il a été notamment décidé de ne plus utiliser le moteur fusée (tiré de la malheureuse N1 qui a toujours explosé au lancement !) de provenance de l’ancienne union soviétique AJ-26, même si fabriqué aux USA ; et de le remplacer par un moteur plus moderne mais toujours russe, le RD-181.

Une photo des nouveaux moteurs en train d’être montés sur le lanceur.

 

Signalons que comme pour la Soyuz, la fusée Antares est montée horizontalement, sur le site de lancement de Wallops Island.

Le premier lancement devrait avoir lieu au Printemps-2016.

 

Mais en attendant le montage des RD-181, il fallait bien satisfaire les contrats commerciaux et lancer une capsule Cygnus vers l’ISS (mission OA-4). Une autre photo des nouveaux moteurs.

 

 

Orbital ATK a donc sous traité le lancement à une Atlas V (de United Alliance) avec comme destination l’ISS.

 

Le lancement a eu lieu ce 6 décembre 2015 et a parfaitement réussi. Il s’est arrimé à l’ISS le 9 Décembre.

 

Le cargo a amené 3,5 tonnes de matériel/nourriture pour la station.

 

Photo de Cygnus à son arrivée (crédit NASA ISS).

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Orbital ATK on the rebound with Antares return to flight in 2016 par Phys.org

 

AJ26 Product overview: Liquid Oxygen/Kerosene Rocket Engine

 

Cygnus Spaceship Launch Restarts Orbital ATK Cargo Missions for NASA de Space.com

 

Cygnus freighter fueled and loaded to resume American cargo launches to space station de Universe Today.

 

Orbital ATK integration of upgraded Antares kicks into high gear for 2016 ‘return to flight’ de Universe Today

 

 

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VU D'EN HAUT :.LE KILAUEA SE RÉVEILLE. (03/01/2016)

 

 

 

Le Kilauea est un volcan situé à côté du Mauna Kea de l’archipel d’Hawaï, et début 2015, les astronautes de l’ISS ont pris une photo de l’éruption de ce volcan.

Plus tard le satellite EO-1 a pris une photo plus détaillée de l’écoulement de lave.

 

La lave a endommagé sur son parcours quelques habitations de la ville de Pahoa.

 

 

Une vue aérienne du cratère du volcan !

 

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ.: LA VITESSE DE LA LUMIÈRE : NICE AU CŒUR DE L'HISTOIRE (03/01/2016)

 

Notre ami Jean Claude Thorel, de Nice, nous conseille ce mois-ci, ce livre dédié à l’étude de la vitesse de la lumière et où Nice et son Observatoire ont joué un très grand rôle.

 

La vitesse de la lumière : Nice au cœur de l'Histoire écrit par Gilles Bogaert et publié aux éditions Mémoires Millénaires

 

L'Observatoire de Nice et son premier directeur Henri Perrotin

 

Peu après sa construction sur les hauteurs de Nice à la fin du XIXe siècle, l’Observatoire s’attaqua à ce qui allait devenir l’un des plus grands mystères de l’Univers : la vitesse de la lumière. Cette vitesse que Cassini avait découverte 200 ans plus tôt était encore mal connue et faisait l’objet de controverses entre la France et les États-Unis. Le projet de l’Observatoire de Nice - et de son directeur Henri Perrotin - était de réaliser la mesure de la vitesse entre le continent et la Corse que l’on voit parfois si bien depuis les hauteurs des Alpes-Maritimes. Les premières mesures entre Nice et La Gaude puis l'Estérel déplurent à Paris et finalement ne furent pas crues ! Drôle d’époque, car les Niçois avaient raison. Leurs résultats servirent de référence durant des années à l'étranger. Ainsi commença l'astronomie sur la Côte d'Azur, et une quête sur la lumière qui se poursuit de nos jours.

 

 

 

 

 

ISBN : 978-2-919056-44-6      18€

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :. L’ASTRONOMIE PAS À PAS ÉCOLE MONTESSORI. (03/01/2016)

 

JC THorel nous conseille aussi cet ouvrage :

 

Cette école réputée pour ses méthodes d’enseignement, publie un deux versions de cet ouvrage sur l’Astronomie :

Livre imprimé et ebook téléchargeable

 

 

La version imprimée permet de lire ces livres un peu partout et de se plonger dans les très belles photos qui l'illustrent.

La version téléchargeable, permet d'imprimer des photos et des schémas pour étayer un exposé, illustrer une recherche documentaire...*

Comme les deux versions sont complémentaires dans un usage scolaire (reproduction pour plusieurs enfants, projection d'une image pour toute une classe, usage sur un tableau interactif-TBI, etc.), vous avez la possibilité d'acquérir les deux ensembles à un tarif réduit.

 

 

 

 

Le sommaire complet se trouve ICI.

 

Exemple de pages :

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:. AIR ET COSMOS SPÉCIAL ISS, UN NUMÉRO COLLECTOR. (03/01/2016)

 

 

Notre ami Pierre-François Mouriaux (Pif pour les intimes) que nous connaissons bien, grand spécialiste astronautique, fait maintenant partie de l’équipe de rédaction de la revue Air et Cosmos. Il est responsable de la rubrique espace.

Félicitations !

 

Justement AetC vient de publier un numéro exceptionnel sur la station spatiale, qui nous emmène au cœur de ce monument astronautique.

En plus de la mission en cours avec un astronaute britannique, nous verrons comment cette station s’est construite, quels vaisseaux spatiaux peuvent s’y amarrer, on vous fera vivre une journée à bord etc..

 

Et bien sûr les rubriques habituelles.

 

Ne manquez pas ce numéro qui va vite devenir collector.

 

7€ bien investis !

 

Le sommaire sur le site d’AetC.

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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