LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 24 Janvier 2016  

       

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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :  

Les tests de la Relativité Générale : CR de la conf SAF (cosmologie) par G Esposito-Farese du 18 Janv 2016. (24/01/2016)

Les lentilles gravitationnelles : CR de la conf SAF par D Valls-Gabaud du 13 Janv 2016. (24/01/2016)

Mathématiques et Physique : CR de la conf IAP d’Etienne Klein du 5 Janv 2016. (24/01/2016)

Le point sur Rosetta : CR de la conf SAF (Planétologie) de N Biver du 19 Déc 2015. (24/01/2016)

NINE : Une neuvième planète ???? (24/01/2016)

New Horizons :.Des détails encore plus de détails! (24/01/2016)

Rosetta :.Confirmation définitive de présence d’eau sur 67P. (24/01/2016)

Philae :.La dernière chance ! (24/01/2016)

Dawn :.Zoom sur Cérès. (24/01/2016)

Hayabusa 2 : Elle nous a fait un petit coucou ! (24/01/2016)

Galileo :.12 Galileo en orbite maintenant. (24/01/2016)

Space X :.Des ambitions martiennes ! (24/01/2016)

JWST :.Et si nous faisions le point. (24/01/2016)

Vu d'en haut :.Cape Cod, pour les amoureux de la Novelle Angleterre. (24/01/2016)

Jupiter :.JUICE, contrat « juteux » pour Airbus. (24/01/2016)

JUNO : La sonde vient de battre un record ! (24/01/2016)

Les magazines conseillés : Pour la Science Spécial : Les débuts du système solaire. (24/01/2016)

 

 

NINE : UNE NEUVIÈME PLANÈTE ??? (24/01/2016)

 

Enfin un peu de nouveau dans le fin fond du système solaire au-delà de Neptune !

On aurait découvert une énorme planète, loin très loin. Elle aurait 10 fois la masse de la Terre (peut être 4 fois le diamètre terrestre) et on suppose que c’est une gazeuse comme Uranus et Neptune.

Elle orbiterait le Soleil 20 fois plus loin que Neptune, à 1000UA !! Son orbite serait très elliptique.

Mais on ne connait pas sa position exacte !!

Amis observateurs, à vos lunettes et télescopes !

 

Disons le tout de suite, une hypothétique planète n’a PAS été vue ; on a déduit après de savants calculs, modèles mathématiques élaborés et hypothèses qu’elle devait exister.

 

Reprenons le cours de l’histoire :

 

 

À l’origine c’est le célèbre découvreur de petits corps, Mike Brown (à gauche sur la photo) du Caltech et son collègue Konstantin Batygin, qui annoncent cette nouvelle.

 

Photo : Caltech.

 

Ils viennent de publier leur découverte dans Astronomical Journal.

 

Son titre : Evidence for a distant giant planet in the solar system, attention, « evidence » est presque un faux ami : cela veut dire : indice ou preuve

 

 

 

 

 

 

Mike Brown a découvert de nombreux petits corps notamment en 2005, Eris au-delà de Pluton, ce qui conduisit à la déchéance du titre de planète de celle-ci, avec semble-t-il l’accord du découvreur. On peut dire que c’est lui le principal killer de Pluton, comme il se nomme parfois. Alan Stern le PI de New Horizons n’était pas de son avis, c’est le moins que l’on puisse dire !

 

 

Les orbites des six objets les plus lointains connus au-delà de Neptune (en violet). Ils ont mystérieusement leurs périhélies regroupés dans la même direction.

Même vus en 3D ils sont inclinés de façon identique par rapport au plan de l’écliptique
Nos deux chercheurs ont démontré que seul un objet de 10 masses terrestres (en orange) situé sur une orbite très excentrique et anti aligné avec les autres pouvait maintenir une telle configuration.

Credit: Caltech/R. Hurt (IPAC); [Diagram created using WorldWide Telescope.]

 

 

Les mêmes orbites vues du dessus du plan de l’écliptique en 2D.

 

 

On a longtemps cherché la fameuse Planète X, et lorsque Clyde Tombaugh découvrit Pluton, on pensait que c’était elle qui perturbait les orbites d’Uranus et de Neptune. Mais Pluton était bien petite, on y perdait alors notre latin !

 

La planète dont on suppose l’existence (je prends des précautions) orbiterait le Soleil en 10 à 20.000ans.

Sa présence expliquerait aussi les perturbations d’une demi-douzaine de petits objets Trans neptuniens de la ceinture de Kuiper, les fameux KBO.

Elle expliquerait aussi la présence d’astéroïdes dont les orbites sont perpendiculaires à l’écliptique

 

 

Beaucoup d’astronomes et d’astrophysiciens ne partagent pas l’optimisme de nos deux « découvreurs », ils préfèrent avoir une preuve réelle d’observation : une photo par exemple.

 

 

Je me suis permis d’interroger notre ami de Nice, Alessandro Morbidelli, grand spécialiste de la formation du système solaire à propos de l’existence d’une telle planète, voici sa réponse :

 

 

http://www.planetastronomy.com/special/2006-special/20nov06/morbi-3.jpgSi cette planète existe elle a vraisemblablement été expulsée très tôt dans l’histoire du Système Solaire, pendant la formation des planètes géantes, quand le Soleil était encore dans un amas stellaire. Je pense que c'est contemporain à la formation d’Uranus et Neptune, peut-être pendant le Grand Tack, voir même avant.

 

L’année passée nous avons publié un article

(http://www.oca.eu/morby/papers/P180.pdf ) dans lequel nous avons étudié la formation d’Uranus et Neptune via une série de collisions de proto-planètes, de façon d’expliquer l’obliquité de leurs axes de rotation. 

Nous avons constaté que dans toutes les simulations il y avait toujours des planètes expulsées.

 

 

Une partie de ces planètes (statistiquement 15-20%) aurait pu être capturée sur une orbite elliptique, découplée de celles des planètes géantes ordinaires (Jupiter - Neptune) par les effets gravitationnels de l'amas, comme celle invoquée par Batygin et Brown.

 

En effet, à la page 14, nous avons écrit:

 

The typical dynamical evolution of our simulations shows that a few embryos are scattered beyond 100 AU.

In our simulations we removed these objects. In reality, if the solar system formed within a stellar cluster, with a significant probability (a few to 15%) these planets could be decoupled by stellar perturbations from Jupiter and Saturn and remain trapped on orbits with semi major axes of a few 100 to few 1000 AU (Brasser et al. 2006, 2012).

Thus, if Uranus and Neptune were formed from a system of multi-Earth-mass planetary embryos, our simulations may explain the existence today of a primordial scattered planetary embryo on a distant orbit. The existence of such an object has been invoked to explain the observed orbital properties of the most distant trans-Neptunian objects (e.g., Gomes et al. 2006; Lykawka & Mukai 2008; Trujillo & Sheppard, 2014)

 

Cordialement

 

Alessandro

 

 

Affaire à suivre….

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

New evidence suggests a ninth planet lurking at the edge of the solar system article du Washington Post.

 

Caltech Researchers Find Evidence of a Real Ninth Planet article original du Caltech.

 

Astronomers find theoretical evidence for distant gas giant planet in our solar system par Universe Today.

 

Theoretical evidence for an undiscovered super-Earth at the edge of our solar system, blog d’Emily.

 

Une vidéo explicative par les découvreurs.

 

Une neuvième planète se cacherait dans les confins du Système solaire, article du Figaro.

 

 

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NEW HORIZONS :.DES DÉTAILS, ENCORE PLUS DE DÉTAILS ! (24/01/2016)

 (Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

De nombreuses nouvelles images et informations nous arrivent régulièrement de la sonde New Horizons, en voici quelques unes :

 

Tout d’abord, une vue HR de l’atmosphère complexe de Pluton ; on y distingue de nombreuses couches s’étendant sur plusieurs centaines de km.

 

 

Les couleurs sont a peu près ce qu’un humain verrait si il s’approchait de cet objet.

Cette photo, qui est un détail d’une image plus grande est la composition d’informations de la caméra panchromatique LORRI et du spectre MVIC. La résolution est de 1km par pixel.

 

Les scientifiques émettent l’hypothèse que cette brume est le résultat d’un processus photochimique dû à l’action de la lumière solaire sur le méthane et sur d’autres molécules présentes dans l’atmosphère de Pluton. Ce serait principalement un mélange de composés organiques comme l’acétylène et l’éthylène. Ces hydrocarbures s’accumulent sous forme de petites particules de taille micrométrique, qui diffusent la lumière solaire dans le bleu. Ces composés forment ainsi différentes couches horizontales pouvant s’étendre sur au moins 200km d’altitude.

 

Particulièrement intéressant est de remarquer dans la partie droite de la photo, le relief qui apparait, de montagnes présentes sur la planète (que j’ai indiqué par une flèche)

 

 

 

Une nouvelle bande de terrain à haute résolution a aussi été dévoilée : c’est Viking Terra suivant la dénomination non encore officielle.

 

Cette vue est basée sur les informations de LORRI d’une distance de 49.000km montrant des détails de l’ordre de 500m  et de vues de Ralph/MVIC prises 20 minutes après la séquence LORRI d’une altitude de 34.000km ce 14 juillet 2015 avec une résolution moindre : 650m par pixel.

La zone couverte au sol est de 250km de long.

 

On remarquera (sur la photo HR) les dépôts de glace de méthane sur les bords de nombreux cratères et la présence de tholins (dépôts rougeâtres) dans les zones de basse altitude comme » les fonds des cratères et des fissures.

 

 

 

 

 

 

Une autre zone intéressante, plus au Sud de la zone précédente et filmée à haute résolution aussi : les Monts Wright de 4000m d’altitude et de 150km de diamètre.

On suppose que c’est un volcan énorme.

Là aussi on découvre ce matériau rouge déposé un peu partout mais de façon plus clairsemée que précédemment..

On remarquera que cette photo ne comporte qu’un seul cratère d’impact signifiant qu’elle est jeune géologiquement parlant, accréditant la thèse du volcanisme.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

SwRI scientists study nitrogen provision for Pluto’s atmosphere par Kelsi Singer du SwRI

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

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ROSETTA :. CONFIRMATION DÉFINITIVE DE PRÉSENCE D’EAU SUR 67P. (24/01/2016)

 

L’ESA vient d’annoncer des résultats de mesures datant de l’arrivée de Rosetta autour de 67P Churyumov-Gerasimenko qui confirment définitivement la présence de glace d’eau en certains endroits de la comète.

Bien que la vapeur d’eau soit le gaz principal s’échappant de la comète, la grande majorité de la glace détectée provenait de dessous la croûte de surface et très peu de glace d’eau en surface avait été trouvée jusqu’à présent.

 

Maintenant, une étude détaillée des relevés de l’instrument infra rouge VIRTIS qui a analysé la couche externe de la comète, prouvent que le sol est recouvert principalement d’une matière organique sombre et réfractaire et déshydratée contenant une petite proportion d’eau.

 

Dans ces régions contenant de la glace d’eau à -120°C, on a évalué la taille des grains de glace.

On s’est rendu compte qu’il existe deux types de grains :

·         Un type avec des grains de plusieurs dizaines de microns

·         Un autre plus grand de l’ordre de 2mm.

Ces découvertes contrastent avec ce que l’on avait trouvé dans la région Hapi (le cou) ; des grains de quelques microns seulement.

 

Il semble bien que ces différentes populations de grains impliquent différents processus de formation et différentes échelles de temps. C’est ce qu’annonce l’auteur G. Filacchione dans son article avec collègues de Nature.

 

Au niveau de Hapi, les grains seraient associés au gel dû à la condensation de cycle jour/nuit (12 heures).

Par contre les couches de grains de taille millimétrique (Imhotep) ont une histoire plus complexe ; ils se sont formés plus lentement au cours du temps et sont érodés occasionnellement. Une agglomération entre les grains peut aussi se produire.

Un procédé de sublimation peut aussi apparaitre lorsque le soleil pénètre la surface déclenchant l’évaporation de la couche interne et qu’une partie importante (80% ?) se recondense près de la surface. Nous en avions parlé il y a quelques temps dans ces lignes.

 

La croissance de ces grains de glace peut amener à des couches proches de la surface riches en glace d’eau de plusieurs mètres d’épaisseur.

 

 

Données collectées par VIRTIS entre septembre et novembre 2014 indiquant la présence sans ambiguïté de glace d’eau dans la région Imhotep de 67P    Copyright : Comet images: ESA/Rosetta/NavCam–CC BY–SA IGO 3.0; VIRTIS images and data: ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS, Rome/OBS DE PARIS-LESIA/DLR; G. Filacchione et al (2016)

On voit à gauche et à droite les deux régions concernées dont la glace s’étend sur des dizaines de mètres. La glace est située sur des pentes et sur des chutes de débris, et a une température moyenne de -120°C.

Les courbes situées dans la partie inférieure gauche correspondent à l’abondance de glace par rapport au matériau de la comète.

Le spectre central établit une comparaison entre les mesures et un modèle de référence.

Les mesures ont aussi établi que les grains de glace sont majoritairement de l’ordre de 58 microns et une faible proportion de l’ordre de 1,96mm.

 

 

Les scientifiques de Rosetta sont maintenant en train d’analyser des résultats plus récents lorsque la comète s’est approchée du Soleil mi-2015.

 

 

Les illustrations intéressantes de l’article de Nature se trouvent ci-après :

 

Figue 3 : différents spectres de différents endroits (il faut lire le texte de l’article, mais il faut payer…)

 

Figure 4 : spectre VIRTIS de la glace d’eau et distribution spectrale, la courbe bleue : la meilleure approximation.

 

 

 

 

 

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PHILAE :.LA DERNIÈRE CHANCE ! (24/01/2016)

 

Nos amis allemands de la DLR en charge de l’atterrisseur Philae, ont tenté une opération de la dernière chance pour essayer de faire répondre notre petit robot cométaire.

 

On a fait tourner la roue à réaction (gyroscope) afin de bouger Philae.

On ne risque plus rien car le robot est en mort cérébrale. On ne risque que d’améliorer la situation.

 

Mais jusqu’à ce jour, cela n’a pas marché et tous les spécialistes que j’ai interrogés m’ont fait part de leur pessimisme.

Ça sent le sapin comme m’a dit l’un d’eux.

 

Dommage, mais pas de regret, c’est une mission formidable, Rosetta continue, Philae a fonctionné sur le sol de la comète pendant près de 60 heures. Mission accomplie, on a appris beaucoup de choses.

 

RIP Philae !

 

Bravo l’Europe, bravo l’ESA.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

New command for Philae par la DLR.

 

Philae : les manœuvres de la dernière chance n’ont rien donné par Fred Zone.

 

Dernière chance pour Philae par la Cité de l’Espace.

 

 

Le blog de la mission Rosetta à l’ESA.

 

 

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DAWN :.ZOOM SUR CÉRÈS. (24/01/2016)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

 

Voici un des plus jeunes cratères d’impact de Cérès, c’est le cratère Kupalo (dieu slave de la végétation et des moissons).

On remarque (flèches) des dépôts blancs sur les flancs de ce cratère ; ce pourrait être du sel, reste d’une évaporation de liquide, comme ceux vus dans le fond du cratère Occator.

 

Kupalo a un diamètre de 26km et est situé dans l’hémisphère Sud à des latitudes moyennes.

 

Ce cratère a été imagé précédemment d’une latitude plus élevée.

 

L’image présentée ici date du 21 Dec 2015 alors que la sonde était en LAMO (orbite basse altitude) à 385km du sol de Cérès.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre cratère situé, lui plus au Nord, le cratère Messor de 40km de diamètre, est un cratère beaucoup plus vieux que le précédent.

 

On remarquera (flèches) un écoulement qui recouvre une grande partie du Nord de ce cratère, probablement dû à de la matière éjectée d’un cratère plus jeune situé plus haut.

 

Image du 19 Dec 2015 toujours de 385km.

 

 

D’autres photos récentes sont visibles ici.

 

 

 

 

 

 

Dawn continue a étudier Cérès avec d’autres instruments aussi : le spectromètre visible et IR (VIR = visible and infrared mapping spectrometer) et le détecteur de neutrons et de gamma (GRaND = gamma ray and neutron detector).

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Dawn unveils new bright features on Ceres in striking close-ups par Universe Today.

 

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

 

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HAYABUSA 2 :.ELLE NOUS A FAIT UN PETIT COUCOU ! (24/01/2016)

 

 

La petite sonde Japonaise Hayabusa-2 (sœur de Hayabusa dont nous avons longuement déjà parlée) a été lancée du Japon le 3 Décembre 2014, doit s’élancer vers sa cible, l’astéroïde Ryugu (162173) aussi de petite taille.

 

Mais avant cela il doit gagner de l’énergie grâce à une assistance gravitationnelle de notre belle planète.

Cela s’est (bien) passé en Décembre dernier, le 3 Dec 2015 exactement et à cette occasion on a pu vérifier le bon fonctionnement des instruments.

 

Vous savez que notre ami de l’OCA, le Dr Patrick Michel (il nous en avait parlé dans le numéro de Mars 2015 de l’Astronomie) est très impliqué dans ces deux programmes japonais, il nous envoie d’ailleurs quelques mots à ce sujet :

 

Photo : la sonde avant son départ, on reconnait distinctement la capsule retour d’échantillons sur le devant dans la partie inférieure. Crédit JAXA.

 

 

 

 

 

Cher(es) collègues,

 

En ces temps où nous avons besoin de continuer à nous émerveiller et de rêver, je ne résiste pas à partager avec vous cette photo magnifique de la Terre et la lune, prise par la sonde japonaise Hayabusa 2, qui compte quelques membres de l’OCA dans l’équipe scientifique, et qui vient de faire un passage près de la Terre réussi pour s’accélérer et rejoindre un petit astéroïde en 2018 afin d’en récolter un échantillon et le ramener sur Terre en 2020.

 

 

C’est une image prise le 26 Novembre (donc quand vous regardez cette petite sphère bleue, dîtes vous que vous étiez dessus au moment même!!) alors que la sonde était encore à 3 millions de kilomètres de la Terre par sa caméra optique. Au cas où, la lune est la petite bille grise à gauche de l’image, à quelques 380,000 km de notre planète! Hier, elle s’est approchée jusqu’à 3090 km de la surface de notre planète au-dessus d’Hawaii pour virer vers sa destination (photo de l’approche jointe aussi; ça c’était hier)!

 

 

 

Quand on prend un tel recul, notamment avec la première image, il est difficile de se dire que les êtres humains se battent sur un si petit point bleu pour revendiquer un bout de territoire, une idéologie  pour se diviser alors qu’on est si petits et qu'on ferait mieux de s’unir pour les mêmes causes: la survie de notre espèce (peu importe les idées et les cultures), le partage des connaissances et l’émerveillement devant la beauté du monde! C’est probablement naïf et cela va sans dire, mais ça va mieux quand c’est dit! ;-)

 

Bonne journée et bon émerveillement!

 

Patrick Michel  Directeur de Recherches au CNRS

Responsable de l'équipe TOP

(Théories et Observations en Planétologie)

 

 

 

Images de la Terre prises par Hayabusa-2 lors du survol à 3000km d’altitude avant son envol vers sa destination.

(Crédit JAXA)

 

À cette occasion, ce coup d’accélérateur a propulsé la sonde à près de 32km/s vers sa destination finale, qu’elle devrait atteindre en Juillet 2018.

 

 

Mise en orbite et recueil d’échantillons puis retour sur Terre avec largage d’une capsule contenant des échantillons du sol.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hayabusa2 Earth Swing-by Result par la JAXA.

 

Hayabusa 2 on target for asteroid de EarthSky.

 

Hayabusa-2, Japan's second Asteroid Sample Return Mission par Earth Observatory. Article très complet sur la mission.

 

 

 

 

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GALILEO :. 12 GALILEO EN ORBITE MAINTENANT. (24/01/2016)

 

Le 17 Décembre 2015 dernier, deux nouveaux satellites de type Galileo ont été mis en orbite à l’aide d’un lanceur Soyuz depuis le port spatial de Kourou.

 

Voici le communiqué de l’ESA :

 

Le rythme de déploiement du système européen de navigation par satellite Galileo continue de s’accélérer : le dernier lancement double vient d’avoir lieu, ce qui porte à douze le nombre de satellites en orbite.

 

Les Galileo 11 et 12 ont décollé de Kourou en Guyane française à 11h51 TU (12h51 heure de Paris, 08h51 heure locale) à bord d’un vaisseau Soyouz.

 

Ce sixième lancement s’est déroulé à la perfection : tous les étages du Soyouz se sont comportés de façon nominale ; l’étage supérieur Fregat a mis en orbite les deux satellites à près de 23 500 km d’altitude, 3 heures 48 minutes après le décollage.

 

« Grâce à ce lancement, l’Europe a doublé le nombre de ses satellites Galileo en orbite en tout juste neuf mois », a déclaré Jan Woerner, Directeur général de l’ESA.

 

« Des stations sol étant mises en place dans le monde entier, ce lancement préfigure l’achèvement du système Galileo. Les services initiaux devraient pouvoir commencer l’année prochaine, ce qui atteste de l’importance de cet investissement judicieux ».

« Les excellentes performances de ces satellites mesurées depuis le sol permettent à l’Europe d’entrer dans le club des prestataires de services de navigation par satellite à l’échelle mondiale », précise Didier Faivre, Directeur Programme Galileo et Activités de navigation à l’ESA.

« La production, les essais et le lancement des satellites restants progressent de façon régulière, conformément aux prévisions ».

« Après la coupure estivale de 2016, le rythme de déploiement s’intensifiera encore grâce au premier des trois lancements par une version d’Ariane 5 spécialement adaptée, qui pourra placer simultanément en orbite quatre satellites au lieu de deux ».

 

Ce mois de décembre 2015 sera l’occasion de célébrer, le 28, le 10e anniversaire du lancement par l’Europe du tout premier satellite de navigation, GIOVE-A. Il a permis d’occuper la bande de fréquence attribuée à Galileo, de collecter des données sur l’environnement en orbite terrestre moyenne et de tester le matériel destiné au système opérationnel.

 

 

À propos de Galileo

 

Galileo est le système de navigation par satellite à couverture mondiale de l’Union européenne, composé de 30 satellites et de l’infrastructure au sol associée.

 

La phase de définition, de développement et de validation en orbite a été conduite par l’ESA et financée conjointement par l’ESA et la Commission européenne ; elle a débouché sur la mise en place d’une mini-constellation de quatre satellites et d’un segment sol limité axé sur la validation du concept d’ensemble de Galileo.

La phase de capacité opérationnelle complète est intégralement financée par la Commission européenne. La Commission et l’ESA ont signé une Convention de délégation en vertu de laquelle l'ESA œuvre en tant qu'agent de conception et d'approvisionnement pour le compte de la Commission.

 

Depuis le décollage du satellite expérimental GIOVE-A le 27 décembre 2005, un tiers de la constellation Galileo a été mis à poste et un réseau de stations sol a été construit tout autour du globe.

 

Giove A avait permis d’occuper la bande de fréquence attribuée à Galileo, de collecter des données sur l’environnement en orbite terrestre moyenne et de tester le matériel destiné au système opérationnel.

 

À partir de 2016, une version spécialement adaptée d'Ariane 5 sera disponible pour les lancements Galileo, en plus du lanceur Soyouz utilisé actuellement.

Grâce à Ariane, il sera possible de lancer en une seule fois quatre satellites Galileo, contre seulement deux jusqu'à présent.

 

Photo : les 11 et 12 sous la coiffe de la fusée Soyuz au niveau de l’étage Fregat.

Crédit : ESA/CNES/ARIANESPACE/Optique vidéo du CSG - JM Guillon

 

« Des stations sol étant mises en places dans le monde entier, ce lancement préfigure l’achèvement du système Galileo. Les services initiaux devraient pouvoir commencer l’année prochaine, ce qui atteste de l’importance de cet investissement judicieux ».

 

 

 

« Les excellentes performances de ces satellites mesurées depuis le sol permettent à l’Europe d’entrer dans le club des prestataires de services de navigation par satellite à l’échelle mondiale », précise Didier Faivre, Directeur Programme Galileo et Activités de navigation à l’ESA.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Très belle vidéo du lancement.

 

Le site de Galileo à l’ESA.

 

 

 

 

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SPACE X :.DES AMBITIONS MARTIENNES ! (24/01/2016)

 

« Il est temps pour l’Homme de coloniser la planète Mars et d’étendre ainsi la vie sur d’autres planètes ».

 

C’est en substance ce qu’a annoncé devant une foule immense, Elon Musk, le charismatique Président de SpaceX à la réunion annuelle de l’Association Américaine de Géophysique (AGU) à San Francisco fin Décembre 2015.

 

La colonisation de Mars a toujours été la passion de cet entrepreneur, c’est selon lui, la principale raison pour laquelle il a fondé SpaceX. De plus cela pourrait faire progresser la science à pas de géants.

 

Ce ne sera pas simple, poursuit-il, mais on peut y arriver grâce à l’avancée de quelques technologies de pointe.

·         Comme la production d’ergols de fusées localement sur Mars à partir de ce qui est disponible ;

·         l’emploi de fusée réutilisable,

·         la mise au point de nouvelles combinaisons spatiales etc..

 

Il a promis de dévoiler son projet de colonie martienne cette année et notamment sur son Mars Colonial Transporter (MCT) qui devrait être différent de sa capsule « terrestre » Dragon.

Il devrait être capable de transporter….100 tonnes et …10 astronautes !

 

Le voyage martien en lui-même ne comprend pas que des problèmes insurmontables :

·         La durée de 7 mois est longue mais envisageable pour des astronautes et déjà effectué à bord de l’ISS.

·         Les radiations, un vrai problème, mais on travaille sur différentes solutions

·         L’atterrissage est problématique, il doit bien se passer

·         La survie sur Mars est aussi problématique ainsi que la création de carburant de retour

·         Et finalement le retour qui doit s’effectuer dans la bonne fenêtre

 

Bref de nombreux problèmes à résoudre, mais on en a résolu d’aussi complexes pour Apollo.

 

Ce que l’on croit savoir du projet à ce jour (d’après Universe Today) :

·         Le MCT serait d’une pièce en orbite terrestre

·         Son lanceur (Falcon X ou XX) utiliserait un nouveau moteur fusée Raptor de SpaceX à base de méthane/cryogénic ayant une poussée supérieure de 50% à celle de la Saturn V !!

·         L’atterrissage se ferait à l’aide de rétrofusées et peut être airbags géants avec un ralentissement atmosphérique (trop ?) rapide.

 

 

Comparaison du MCT avec d’autres modèles de lanceurs (crédit M. Residence)

Atterrissage de la capsule sur Mars (crédit SpaceX)

 

 

Il pense pouvoir réaliser ce rêve d’ici 10 ans, c’est-à-dire plus 10 ans plus tôt que la NASA !

 

Est-ce réalisable, comme le disait un journaliste, si quelqu’un peut le faire, ce ne peut être qu’Elon Musk !

 

Une première étape serait elle un alunissage ? Il ne s’est pas exprimé à ce sujet.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Will 2016 be the year Elon Musk reveals his mars colonial transporter plans? Par Universe Today

 

SpaceX's Elon Musk to Reveal Mars Colonization Ideas This Year par Space.com

 

Beaucoup d’informations et de dessins sur le MCT.

 

 

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JWST :.ET SI NOUS FAISIONS LE POINT. (24/01/2016)

 

Un rappel, le James West Space Telescope du nom du célèbre administrateur de la NASA de l’époque Apollo, est le successeur officiel du télescope Hubble, et après de nombreuses péripéties et augmentations de budget, il commence à prendre forme.

 

Voici une vue du télescope spatial James Webb, on reconnaît dans la partie supérieure le miroir primaire constitué de 18 miroirs hexagonaux en Béryllium recouvert d’or (3 groupes de 6 miroirs) et le miroir secondaire. L'ensemble constituant le télescope (OTE = Optical Telescope Element) qui fonctionne dans l’IR.

Il fait 6,5m de diamètre (2,4m pour Hubble).

Derrière le miroir primaire se trouve la baie d'instruments (ISIM =Integrated Science Instruments Module) la partie inférieure contient les protections solaires (sunshield) qui sont 5 membranes fines de polyester chargées de garder le reste du télescope à des basses températures.

 

Illustration : NASA/JWST

 

 

Le côté Soleil et Terre se trouve bien entendu du côté opposé aux miroirs, donc vers la partie inférieure de l'image.

Ces écrans servent donc bien à protéger le télescope et ses précieux instruments de la chaleur solaire ;

 

Le miroir primaire et les protections solaires sont de très loin supérieurs à ce que la coiffe d'une fusée peut contenir aussi un système astucieux de pliage a été mis au point afin qu'un déploiement sans problème dans l'espace se produise.

 

Voici une vidéo explicative du déploiement du miroir et de la protection solaire dans l’espace.

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

Il sera lancé en Octobre 2018 par une Ariane 5 de Kourou, et placé au point L2 du système Terre-Soleil.

Pourquoi si loin ? (rendant pour le moment toute réparation impossible). Pour des questions thermiques ; plus près il nécessiterait un système cryogénique de refroidissement plus poussé que celui prévu, qui est un refroidissement passif.

 

Durée de vie prévue : 5 à 10 ans, due à la consommation d’ergol toutes les 3 semaines, pour maintenir l’orbite.

 

Le JWST possède principalement 4 instruments :

·         La caméra dans le proche infrarouge (NIRCam), fournie par la NASA par l’intermédiaire de l’Université de l’Arizona

·         Le spectrographe dans le proche infrarouge (NIRSpec), qui fonctionnera dans des longueurs d’onde similaires fabriqué par Astrium GmbH et fourni par l’ESA et dont les détecteurs et l’ensemble de micro-volets seront, eux, fournis par la NASA.

·         L’instrument dans l’infrarouge moyen (MIRI) – est fourni par un consortium d’organismes européens financés sur des fonds publics et par la NASA, la coordination étant assurée par l’ESA.

·         Le détecteur de guidage de précision/caméra à filtre accordable (FGS/NIRISS), est fourni par les Canadiens de l’ASC

 

 

Un des instruments les plus importants est celui fourni par l’ESA, le NIRSpec conçu pour détecter le rayonnement émis par les premières étoiles et galaxies qui se sont formées au début de l’existence de l’Univers, quelque 400 millions d’années après le Big Bang. Le spectrographe décompose le rayonnement infrarouge de ces objets lointains en fonction de ses différentes couleurs, générant ainsi un spectre qui fournira aux scientifiques des données capitales sur la composition chimique, les propriétés dynamiques, et l’âge de ces objets, ainsi que sur la distance qui les sépare de la Terre. Le NIRSpec sera capable d’observer simultanément pas moins de 100 de ces objets. Il fonctionne dans la gamme de 0,6 à 5 microns.

 

 

 

Les différents segments du miroir primaire recouverts d’or pour favoriser la détection d’IR Crédit: NASA/Ball Aerospace/Tinsley

Comparaison des fenêtres de détection des trois principaux télescopes spatiaux américains. On peut voir la comparaison des différentes tailles ici.

 

 

Les 4 différents types de miroirs : de g à d : primaire, secondaire tertiaire et miroir de compensation de mouvement.
Crédit : NASA/Ball Aerospace/Tinsley

La douzaine centrale parmi les 18 segments de miroir est installée au GSFC.  Le 12ème a été installé le 2 Janvier 2016.
Crédit NASA/Chris Gunn

 

 

Chaque segment de miroir mesure 1,3m et pèse 40kg. Une fois montés ensemble, les 18 miroirs seront équivalents à un énorme miroir unique de 6,5m. Ils sont en Béryllium, matériau très léger.

Ils sont construits par Ball Aerospace & Technologies Corp., Boulder, Colorado

Une photo explicative de l’arrière des miroirs.

 

 

Le bouclier thermique de test déployé pour la première fois chez Northrop Grumman  cliché NASA

Principe de la protection contre le soleil ; 5 couches d’isolants réfléchissent la chaleur.

 

 

 

Alors, où en est-on ?

 

Comme le disaient certains, jusqu’à maintenant nous n’avions vu que des dessins et illustrations de ce télescope, et bien cela va changer ; en effet il commence à être monté intégralement et ressemble vraiment à ce qui va être déployé dans l’espace.

 

Northrop Grumman le maître d’œuvre, vient de compléter la totalité de la structure dans son usine de Los Angeles, cela inclus le support des 18 miroirs. L’ensemble est envoyé au centre Goddard de la NASA (GSFC) dans le Maryland afin de continuer l’intégration des autres éléments.

 

Les 4 instruments on été montés dans leur support qui s’appelle l’ISIM (Integrated Scientific Instrument Module), et ont passé les divers tests prévus (interférences, acoustiques, température, etc..)

 

 

Photo : vue de dessus de la chambre à vide/thermique du GSFC, où l’on introduit le bloc ISIM pour tests finaux.

Il devrait y rester 6 mois à 40K sous vide dans cette chambre (Space Environment Simulator or SES)

Crédit : NASA/Chris Gunn

 

 

 

 

 

Une fois tout assemblé, l’ensemble va être envoyé au Johnson Space Center (Houston) pour test final dans la plus grande chambre à vide du monde. Elle avait été construite pour tester Apollo.

 

 

C’est John Mather, du GSFC, le prix Nobel de physique qui est le responsable scientifique de ce télescope.

C’est un spécialiste de la cosmologie et il a reçu avec son collègue G Smoot, le prix Nobel de Physique en 2006 pour sa contribution à l’étude du bruit de fond cosmologique (CMB) grâce aux mesures du satellite COBE.

Première lumière attendue deux mois après la mise à poste.

Le premier objectif est de recueillir la lumière des premières étoiles, celles qui se sont formées quelques centaines de millions d'années après le big bang. Le deuxième, est dédié à l’étude d’exoplanètes et de leurs atmosphères

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L’actualité du JWST sur votre site préféré.

 

NASA's James Webb Space Telescope Science Instruments Begin Final Super Cold Test at Goddard

 

James Webb space telescope’s giant sunshield test unit unfurled first time par Universe Today

 

Galerie de photos/vidéos sur JWST de Northrop Grumman.

 

Le site de JWST à la NASA.

 

JWST (James Webb Space Telescope) par Earth Observatory. Très complet.

 

Big year ahead for James Webb telescope par la BBC.

 

By the Dozen: NASA's James Webb Space Telescope Mirrors

 

Cryogenic Testing of JWST’s Instruments Under Way par l’AAS.

 

Status of the James Webb Space Telescope par John Stansberry du STScI pdf

 

The JWST mission: status and overview  par P. Ferruit de l’ESA pdf

 

 

 

 

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VU D'EN HAUT :.CAPE COD POUR LES AMOUREUX DE LA NOUVELLE ANGLETERRE. (24/01/2016)

 

Cape Cod, en fait une péninsule, dont le nom signifie Cap aux Morues, est situé dans l’Est des USA dans le Massachussetts.

 

C’est un lieu privilégié pour nos amis Américains, car c’est à ce qui est maintenant Provincetown, que les pèlerins du Mayflower, fuyant la persécution britannique, ont mis le pied pour la première fois sur le continent américain en Nov 1620.

C’est ce débarquement ici et aussi un peu plus loin qui vont donner naissance à la célébration de la fête du Thanksgiving (4ème jeudi de novembre, facile à se rappeler : une semaine exactement après le Beaujolais Nouveau !) presque plus important que Noël pour nos amis d’outre atlantique.

 

Pendant les années Kennedy, ce site est très actif, les élites de la côte Est se réfugient tous en vacances à Cape Cod, les Kennedy ont leur maison de famille à Hyannis Port où un mémorial de JFK est érigé.

 

Photo de Cape Cod prise par les astronautes de l’ISS le 13 Juin 2015.

 

Cape Cod est géologiquement jeune, formé par des glaciers il y a approximativement 20.000ans.

 

 

C’est un lieu de villégiature très apprécié (attention eau froide, par contre les homards sont super, j’ai de merveilleux souvenirs !!!!!).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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JUPITER :.JUICE, CONTRAT « JUTEUX » POUR AIRBUS. (24/01/2016)

 

Notre ami et fidèle lecteur Robert Clar, nous signale l’évolution du projet JUICE de l’ESA :

 

La mission JUICE (JUpiter Icy moons Explorer) approuvée par l’ESA (voir cet astronews) devrait être lancée vers Jupiter en Juin 2022 de Kourou par une Ariane 5, après un voyage de près de 8 ans avec de nombreuses assistances gravitationnelles (Terre, Vénus et Mars), elle devrait aussi atteindre sa cible en Janvier 2030 : se mettre en orbite autour de Jupiter et explorer ses principaux satellites.

 

Les cibles principales de ce voyage :

·         L’atmosphère de Jupiter sa magnétosphère et ses aurores

·         Io et ses volcans

·         Europe et Ganymède (les cibles principales) avec leurs probables océans d’eau salée situés sous la couche de glace

·         Callisto la plus éloignée, glacée aussi.

Multiples survols des lunes de Jupiter avant de terminer sa vie en orbite autour de Ganymède.

 

La France participera activement à cette mission, dont le LESIA Observatoire de Paris.

 

 

Airbus Defence and Space vient de signer un contrat de 350 millions d’euros pour construire JUICE, ce satellite de l’ESA, et dirigera un consortium composé de plus de 60 entreprises

 

JUICE est la première grande mission du programme Cosmic Vision de l’ESA.

 

JUICE est la première mission européenne à destination de Jupiter.

Elle veut étudier la possibilité de mondes habitables autour des géantes gazeuses.

 

JUICE examinera le système jovien et ses lunes glacées en se concentrant particulièrement sur les trois satellites qui abritent, potentiellement, des océans (Europe, Ganymède et Callisto). La mission sera principalement consacrée à l’étude du système de Jupiter en tant qu’archétype des géantes gazeuses et à la découverte d’endroits habitables au sein de ses lunes principales.

Entre autres objectifs on aimerait bien savoir si ces croutes glacées renferment (ou pas) des océans liquides susceptibles d’abriter des composants organiques ou même la vie.

 

Pour réaliser sa mission scientifique (200kg de charge utile), le satellite emportera dix instruments couvrant un large éventail de techniques de mesures (instruments optiques, radar, électromagnétiques, submillimétriques, laser d’altimétrie, de radio-science, capteurs plasma et de particules). Pour éviter toute perturbation des instruments scientifiques, le satellite présentera un niveau de propreté magnétique sans précédent.

 

Crédit : ESA-AOES.

 

 

 

D’une masse de 5,5 tonnes, JUICE sera alimenté par un ensemble de 2 panneaux solaires de 97 m², le plus grand jamais réalisé pour une mission interplanétaire. Ce dispositif garantira que le satellite produit suffisamment d’énergie, même dans un environnement faiblement éclairé par la lumière du Soleil comme celui de Jupiter.

 

 

Au niveau d’Europe, les radiations dues à Jupiter sont des dizaines de fois supérieures à ce qu’elles sont au niveau de Ganymède, ce sera donc un vrai défi pour le matériel. On passera donc plus vite au niveau d’Europe (deux survols seulement de prévus) afin d’y rester le moins longtemps possible. Les survols d’Europe étant courts et peu nombreux il faudra bien choisir les zones à étudier.

On devrait survoler Europe à 400km d’altitude.

 

 

Les instruments de JUICE seront dédiés à l’étude de matériaux sur la surface glacée qui pourraient être le signe de l’activité en sous surface proches des fissures.

Certaines parties sont rougeâtres sur les photos antérieures comme sur la photo ci-contre, est-ce dû à des tholins organiques ? La composition des jets émis sera aussi analysée par les spectro IR et UV.

 

Trouvera-t-on de l’eau sous la surface glacée ? C’est le rôle du radar RIME de pénétration de la glace, capable de sonder jusqu’à 9km de profondeur de glace.

 

 

Photo : Prise par Galileo (NASA)

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

JUICE at Europa par la Planetary Society. À lire absolument.

 

Le site de JUICE à l’ESA.

 

Le site de JUICE au CNES.

 

 

 

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JUNO : LA SONDE VIENT DE BATTRE UN RECORD. (24/01/2016)

 

La sonde JUNO de la NASA en route pour Jupiter (voir cet astronews) vient de battre un record : c’est la sonde spatiale la plus éloignée du Soleil équipée de panneaux solaires. En effet à 793 millions de km du Soleil (soit 5,3 UA), elle vient de dépasser, ce 13Janvier 2016, la position extrême de Rosetta qui en Octobre 2012 était au maxi à 792 millions de km !

 

Juno, lancée en 2011 est la première sonde à panneaux solaires capable de fonctionner à une telle distance du Soleil.

Ce vaisseau de 4 tonnes comporte 3 panneaux solaires géants de 9m chacun, de surface totale 60m2,  équipés de près de 19.000 cellules solaires individuelles.

 

Celles-ci fournissent au niveau de la Terre 14kW d’électricité, mais arrivé à Jupiter cette puissance tombe à approximativement 400 à 500W, ce qui est d’après la NASA, amplement suffisant pour les 8 instruments de bord.

 

Vue d’artiste de Juno autour de Jupiter

Credit: NASA/JPL-Caltech

 

 

 

 

Avant Juno, 8 sondes spatiales ont été dirigées vers Jupiter, elles étaient toutes équipées de réacteurs nucléaires RTG (radioisotope thermoelectric generators), l’emploi maintenant de panneaux solaires n’a été possible que grâce à l’amélioration des performances des cellules solaires au point de vue rendement et à l’optimisation de l’utilisation de l’énergie pour chaque instrument. Pendant sa mission de 16 mois en orbite dans le monde de Jupiter, Juno sera alors à 832 millions de km du Soleil.

 

Juno doit arriver à Jupiter le 4 Juillet 2016 et devrait orbiter (orbite polaire elliptique) au moins 33 fois autour de la plus grosse planète du système solaire, frôlant la couche de nuages d’à peine 5000km tous les 14 jours.

 

Le PI de la mission (responsable principal) est Scott Bolton du Southwest Research Institute de San Antonio.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA's Juno Spacecraft Breaks Solar Power Distance Record du JPL

 

Cruising to Jupiter: A Powerful Math Lesson du JPL

 

 

Dossier de presse de la mission et du lancement.

 

Le site de la mission à la NASA.

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:. SPÉCIAL : LES DÉBUTS DU SYSTÈME SOLAIRE. (24/01/2016)

 

 

Planètes naines, météorites, astéroides, comètes

Excellent numéro spécial de la revue Pour la Science, consacré à un sujet très actuel, les débuts du système solaire.

 

Planètes naines, météorites, astéroïdes, comètes, tous ces petits corps ont été les témoins de l'origine du système solaire

 

Ils sont fondamentaux pour comprendre notre système solaire.

 

 

 

Voilà le sommaire :

 

Les fossiles du Système solaire

Alain Doressoundiram

Comètes, astéroïdes, météorites, planètes naines... ces petits corps n'ont pas à rougir à côté de leurs imposants voisins, les planètes et le Soleil : figés aux premiers instants de la formation du Système solaire, ils sont les témoins privilégiés de cette époque. Mieux encore, ils ont joué un rôle essentiel dans l'apparition de la vie sur Terre.

 

Et la Terre devint bleue

David Jewitt Edward Young

D'où vient l'eau présente sur Terre : comètes, astéroïdes ou autres corps célestes ? De nouvelles observations relancent le débat.

 

Les secrets des météorites primitives

Alan Rubin

Les chondrites qui tombent sur la Terre sont les plus vieilles roches du Système solaire. Elles sont les vestiges de la nébuleuse solaire peu avant la formation des planètes.

 

184 cratères d'impact sur la Terre

Manfred Gottwald

Notre planète est parsemée de quelque 180 cratères d'impact. Des radars perfectionnés embarqués dans des satellites permettent aujourd'hui de les cartographier en détail. Grâce à ces outils, on dispose désormais d'un modèle de la surface terrestre en relief extrêmement précis. Peut-être découvrira-t-on bientôt de nouveaux cratères

 

 

Un cataclysme à la française

Martin Schmieder

Il y a 200 millions d'années, une météorite de 1 kilomètre de diamètre est tombée sur une île qui est aujourd'hui une partie du Massif central. L'érosion a notablement estompé le cratère d'impact de 50 kilomètres de diamètre, mais on trouve les traces de l'événement dans les roches utilisées pour édifier le château de Rochechouart, des églises, des tombeaux…

 

Grosse frayeur à Tcheliabinsk

Tilmann Althaus

Le 15 février 2013, un petit astéroïde est entré dans l'atmosphère de la Terre et a fait de nombreux dégâts dans la région de Tcheliabinsk, en Russie. L'événement, capté par de nombreux enregistrements vidéo, fut aussi une opportunité unique pour les spécialistes des météorites.

 

 

En 2022, on dévie un astéroïde !

Patrick Michel

La mission AIDA, de l'ESA et de la Nasa, a pour objectif d'étudier de près un astéroïde géocroiseur et de modifier sa trajectoire en envoyant un projectile s'écraser dessus. L'idée est de mieux connaître ces petits corps, et donc l'histoire du Système solaire, mais aussi d'apprendre à protéger la Terre d'un éventuel impact désastreux.

 

Le Faucon et sa proie

Harald Krüger

La sonde spatiale japonaise Hayabusa (c'est-à-dire Faucon pèlerin) s'est posée sur Itokawa et en a rapporté sur Terre des échantillons. C'était une première ! Leur analyse a montré que l'astéroïde est l'un des corps parents des météorites les plus nombreuses trouvées sur la Terre.

 

Des astéroïdes déguisés en comète

Harald Krüger

Jusqu'ici, la distinction entre comètes et astéroïdes était simple. Les premières acquièrent une chevelure et une queue à l'approche du Soleil, tandis que les seconds restent inactifs. Cependant, les astéroïdes dits actifs, découverts récemment, n'entrent dans aucune de ces catégories.

 

Anthologie des plus belles comètes

Loic Mangin

Les premières mentions de comètes datent de l’Antiquité. Aujourd’hui, on en connaît près de 3 900, dont plus de 50 ont été découvertes en 2015. Plusieurs ont été spectaculaires. Retour sur un millénaire de comètes.

 

Un bon plan sur la comète

Harald Krüger

En atterrissant le 12 novembre 2014 sur le noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, l'atterrisseur Philae, largué par la sondeRosetta, a fait date. Depuis, les données recueillies lèvent le voile sur la vie intime des comètes.

 

 

 

Des milliards de glaçons sales

Michael Lemonick

La ceinture de Kuiper, cette zone glacée au-delà de Neptune, abrite les premiers constituants du Système solaire, figés depuis des milliars d'années. Deux missions sont parties à la rencontre de ces objets.

 

La mystérieuse planète X : mythe ou réalité ?

Propos recueillis par Loïc Mangin

Pour expliquer de nombreuses caractéristiques du Système solaire – des perturbations orbitales d'Uranus jusqu'à la falaise de Kuiper – des astronomes ont souvent invoqué les effets d'une énigmatique planète X. Mais elle s'est toujours dérobée aux observations. Entretien avec Alain Doressoundiram, astrophysicien à l’Observatoire de Paris.

 

 

Pluton : le ciel et les glaces

François Forget

Le 14 juillet 2015, la sonde New Horizons a, pour la première fois, survolé Pluton, sa lune Charon et leurs quatre petits satellites. Elle a découvert un monde actif et spectaculaire, au cœur d'un système planétaire complexe et étonnant, révélateur de la richesse des objets transneptuniens.

 

Chariclo, une mini-Saturne

Tilmann Althaus

Les anneaux sont longtemps restés l'apanage des géantes gazeuses, Saturne en tête, mais aussi Neptune, Uranus, Jupiter... Ce club très fermé vient d'accueillir un nouveau membre inattendu : la microplanète Chariclo. On vient de découvrir qu'elle est ceinte de deux anneaux fins.

 

Vesta, la « presque-planète »

Ralf Jaumann Thorsten Dambeck

Pendant plus d'une année, la sonde spatiale américaine Dawn a observé les surfaces étonnamment variées de Vesta, un des plus gros corps de la ceinture principale, entre Mars et Jupiter. On sait désormais qu'il s'agit d'une planète presque achevée : une protoplanète.

 

 

Numéro INDISPENSABLE !

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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