LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 4 Août 2016 

        

Conférences et Evènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF : Hommage à André Brahic avec ses élèves et amis, une rencontre scientifique et émouvante   réservation sur le site  à partir du 15 Août 10H00 (200 places disponibles) entrée libre

Liste des conférences SAF en vidéo.

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :  

1976-2016 : 40 ans sur Mars : CR conf. du  13 Juin 2016 par l’Aérocl de Fr avec O de Goursac etc.. (04/08/2016)

École Chalonge : Les présentations des différents colloques. (04/08/2016)

Académie des Sciences : CR colloque MQ par C Larcher (04/08/2016)

Perinaldo : Le lieu de naissance de JD Cassini visité par B. Lelard. (04/08/2016)

40 ans de Viking : Célébration par la NASA. (04/08/2016)

Apollo 11 : Une version remasterisée  de l’évènement du siècle. (04/08/2016)

JUNO : Mise en orbite réussie ! (04/08/2016)

2016 HO3 : La Terre a un nouveau compagnon ! (04/08/2016)

Rosetta :.Fin de mission le 30 Septembre 2016, on sera là ! (04/08/2016)

Space X :.Une mission importante vers l’ISS et une récupération OK. (04/08/2016)

Space X : Mars, Musk persiste et signe, la NASA va l’aider ? (04/08/2016)

Les ondes gravitationnelles : Un deuxième évènement détecté. (04/08/2016)

Chine : Le plus grand radio télescope du monde est terminé. (04/08/2016)

Mars :.Phobos et Deimos, mystère en passe d’être résolu ! (04/08/2016)

Planètes naines : 2015 RR245, une nouvelle au-delà de Neptune. (04/08/2016)

Vu d'en haut :.Paris at night ! (04/08/2016)

Une exposition à découvrir : Brigitte Alix nous prévient d’une expo de globes superbes à la BNF. (04/08/2016)

Livre conseillé :.Comment on fait pipi dans l’espace ? Par Pif. (04/08/2016)

Les magazines conseillés : Pour la Science, la Lune etc.. (04/08/2016)

 

 

 

 

ÉCOLE CHALONGE :. LES PRÉSENTATIONS DES DIFFÉRENTS COLLOQUES 2016. (04/08/2016)

 

Comme toujours Norma Sanchez et l’École Chalonge, rebaptisée École Chalonge - Hector de Vega depuis le décès du regretté cosmologiste, a le bonheur de réunir les plus grandes pointures dans ce domaine très particulier de la cosmologie d’avant-garde

 

C’est Norma et sa célèbre clochette qui déclenchent le début des conférences !

 

Les conférences de la séance du 31 mars 2016 à l'Observatoire de Paris, la première présentation de la médaille Hector de Vega et le Compte Rendu rédigé par JP Martin, président de la Commission Cosmologie SAF, sont disponibles en ligne ici

 

 

 

 

Les conférences de la séance  "Dernières Nouvelles de l'Univers" du 19 mai 2016 à l'Observatoire de Paris et la Médaille Hector de Vega sont disponibles  en ligne ici

 

En juin 2016, un atelier c’est tenu à Meudon avec de nombreuses personnalités, pour parler de WDM (matière noire tiède) et de neutrinos stériles notamment.

 

Le programme se trouve ici.

 

Les différentes présentations scientifiques se trouvent ICI en format  pdf et classées par ordre alphabétique d’auteur.

 

 

Et finalement pour clore la saison, un colloque de cosmologie (en anglais, le 20ème) s’est tenu à l’Observatoire de Paris les 20 , 21 et 22 Juillet 2016.Son titre en était: The Universe of CMB, Warm Dark Matter, Dark Energy and  keV Sterile Neutrinos

 

Le programme se trouve ICI. Le programme détaillé, ici en pdf.

 

Toutes les conférences se trouvent aussi sur le site de l’École à cette adresse.

Avec notamment les conférenciers suivants : Peter  Biermann , Maria Cristina Falvella, Anastasia Fialkov, Gerard Gilmore,  Mattew Greenhouse, Dmytro Iakubovskyi , Anthony Lasenby, Nicola Menci, Felix Mirabel, Sinziana Paduroiu, Paolo Salucci, Norma G. Sanchez, George F. Smoot, Benjamin Wandelt  Casey Watson, Christian Weinheimer.

 

Les photos mises en ligne à cet endroit.

 

La conclusion du colloque par Norma G. Sanchez, Sinziana Paduroiu, et Peter L. Biermann sur le thème :

"Warm Dark Matter Astrophysics in Agreement with Observations and  keV Sterile Neutrinos”

 

 

J’ai eu le plaisir d’assister à ce colloque voici quelques photos souvenirs.

 

 

Lieu du colloque, la superbe salle Cassini à l’Observatoire de Paris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo de groupe de la plupart des participants au colloque de Juillet 2016.

 

 

Suite des festivités, programme de l’année.

 

 

 

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ACADÉMIE DES SCIENCES : CR COLLOQUE 100 ANS DE MQ PAR C LARCHER (04/08/2016)

 

 

Notre ami Christian Larcher a eu la chance de participer au colloque consacré à « 100 ans de révolutions quantiques » à l’Académie des Sciences le 24 mai 2016. Vous trouverez le programme et les résumés ici.

D’autre part le colloque est disponible en vidéo, chaque présentation peut être téléchargée. Organisé sous la direction de Claude Cohen-Tannoudji, membre de l’Académie des sciences et Prix Nobel de physique, Thierry Breton, membre de l’Académie des technologies et ancien ministre de l’Économie, Serge Haroche, membre de l’Académie des sciences, Prix Nobel de physique, organisateur du colloque et Sébastien Balibar, membre de l’Académie des sciences, délégué de la section physique de l’Académie.

 

 

 

Notre ami s’est principalement intéressé à la téléportation quantique, présentée par Nicolas GISIN de l’Université de Genève.

 

Voici les notes de Christian sur ce sujet :

 

 

Cent ans de révolutions quantiques Colloque du 24 mai 2016 à l’Académie des Sciences

 

De Newton à la téléportation quantique  par Nicolas Gisin, Université de Genève (Suisse)

 

 

 

 

« Étrangement, la physique nous a de tout temps présenté une vision du monde non locale, sauf durant une petite fenêtre d'environ 10 ans entre la relativité générale et la mécanique quantique. Toutefois, la non-localité chez Newton diffère profondément de la non-localité quantique. En particulier, cette dernière a été confirmée expérimentalement. De plus, la non-localité quantique permet des applications fascinantes telles que la cryptographie et la téléportation quantique »

 

 

Je vais commencer par quelque chose que le grand public connait, à savoir que les objets ont tendance à tomber de « en haut vers en bas ». En fait le grand public en sait davantage, il sait également que les objets ont tendance à tomber vers le centre de la Terre et c’est pourquoi les kangourous tiennent sur la Terre de l’autre côté.

 

Le grand public sait également que ceci ne s’applique pas qu’aux objets terrestres mais également à la Lune. La Lune a tendance à tomber vers le centre de la Terre mais heureusement, en même temps qu’elle tombe, elle avance et donc avec ce mouvement conjoint elle tombe à côté de la Terre, elle avance vers le bas et ceci explique que cette Lune orbite autour de la Terre.

 

 

Le grand public reconnait probablement l’équation : F = G.mm’/r2, mais on en n’a pas besoin de cette belle équation aujourd’hui.

 

Le grand public a fait beaucoup de physique, sans même s’en rendre compte, il y a déjà très longtemps, par exemple, quand vous aviez 6 mois, une année.. ; à cet âge on apprend beaucoup de physique de base. Par exemple à 6 mois, si vous vouliez interagir avec un objet vous avez découvert qu’il y a plusieurs possibilités, par exemple ramper vers lui ou lancer un objet, une balle par exemple ou encore allonger votre bras à l’aide d’un bâton, mais  il n’y a pas trente-six mille façons de faire.

 

Il s’agit d’expériences que l’on réalise très tôt dans la vie et donc qui sont profondément ancrées en nous. Une autre expérience que nous avons essayé un peu plus tard c’est la télékinésie. Tous, on a essayé de s’asseoir,  de se concentrer fortement en espérant que l’objet souhaité arrive vers nous. Il est important de faire cette expérience pour se rendre compte que ça ne marche pas. On peut toujours rester assis, mais en fait il faut hurler pour que maman ou quelqu’un d’autre vienne résoudre le problème.

L’étape suivante je sais qu’absolument tout le monde y adhère. Je pense que tout le monde dans cette salle va  comprendre  que la télépathie ne marche pas plus que la télékinésie.

Ça ne marche pas dans le sens qu’aucune information ne va d’un endroit à un autre sans support physique.

Qui ou quoi porterait cette information ? Autrefois cette information on l’envoyait par cartes postales, aujourd’hui ça ne se fait plus, même si l’on a toujours plaisir à en recevoir. Les emails ça s’envoie aussi avec un support physique, des électrons.

Donc : « Sans support physique il n’y a pas transmission de l’information »

En d’autres termes il n’y a pas de télépathie. Alors le grand public va se poser la question :

 

« Dis papa/ maman comment elle fait la Lune pour savoir dans quelle direction elle va tomber ? »

Vous pensez que c’est une question infantile et c’est une question enfantine donc c’est une question de physicien. Les physiciens sont de grands enfants.

Quand vous êtes dans un avion à 10 000 m d’altitude, mettons que nous fermions les yeux, vous détachez même votre ceinture de sécurité. Vous ne vous mettez pas à flotter dans l’avion, votre corps il sait toujours dans quelle direction il doit, non pas tomber, car il y a le siège qui vous retient, mais où aller. Comment il fait votre corps pour savoir dans quelle direction est la Terre ?

Vous avez les yeux fermés, il n’y a rien qui vous attache, pourtant ça marche, vous avez tous essayé.

C’est une question vraiment sérieuse, est-ce que la Lune utilise une sorte de bâton pour sonder la présence de la Terre ou est-ce qu’elle lui lance des sortes de balles ? Comment savoir dans quelle direction elle doit tomber ?

Cet exemple de bonne question va nous permettre de faire de la vraie physique. Cette question, un autre grand enfant célèbre se l’est posée : Isaac Newton.  Il a écrit dans une lettre à Richard Bentley en 1692 : « Que la gravité soit innée, inhérente et essentielle à la matière, en sorte qu'un corps puisse agir sur un autre à distance au travers du vide, sans médiation d'autre chose, par quoi et à travers quoi leur action et force puissent être communiquées de l'un à l'autre est pour moi une absurdité dont je crois qu'aucun homme, ayant la faculté de raisonner de façon compétente dans les matières philosophiques, puisse jamais se rendre coupable » .

 

En d’autres termes, Newton disait ainsi qu’il faut être fou pour croire à la gravitation universelle ! Néanmoins cette théorie a dominé la science pendant plus de trois siècles et elle est encore enseignée aujourd’hui.

Je vous avoue que j’ai honte quand je me rappelle à quel point je trouvais cette théorie magnifique, belle et convaincante, alors qu’elle est absolument absurde. On devrait, en même temps qu’on l’enseigne, le dire aux jeunes. Pourquoi est-elle absurde ?

 

Si l’on prend la théorie de la gravitation à la lettre : si l’on déplaçait une rocher sur la Lune par exemple à l’aide d’une petite fusée, cela aurait un effet immédiat sur notre poids sur Terre et donc en décidant de déplacer ou non le rocher, transmettre instantanément une information sur Terre et en plus une information qui n’est portée par rien. 

 

En réalité, au lycée nous enseignons la télépathie !

Puisque la physique est une science expérimentale il faudrait faire une expérience. Si on l’avait faite on aurait tout de suite remarqué que la théorie de Newton est fausse disons au moins limitée en tous cas. On aurait également remarqué que la gravité se propage à la vitesse de la lumière. Cette expérience n’a jamais été faite, même de nos jours, car on ne dispose pas de la technologie nécessaire.

 

Il a fallu attendre Einstein pour répondre à la question enfantine.

Comment fait la Lune pour savoir dans quelle direction tomber ? La réponse est dans la théorie de la relativité générale.

 

En gros la Terre, la Lune ou n’importe quel corps lance en permanence des petites balles dans toutes les directions, qui informent l’ensemble de l’Univers ; ces petites balles s’appellent des gravitons qui n’ont pas de masse, tout comme les photons et qui se déplacent à la vitesse de la lumière. C’est une superbe résolution du dilemme que Newton a soulevé il y a 3 siècles.

 

Et puisque c’est de la physique il y a des conséquences. Une des conséquences c’est qu’en fait la Lune ne tombe pas exactement vers le centre de la Terre puisqu’elle ne sait où est le centre de la Terre. Elle sait où était le centre de la Terre environ une seconde plus tôt. La Lune située à environ 300 000 km de la Terre (un peu plus en réalité), il faut en gros une seconde pour que l’information arrive à la Terre. La Lune ne tombe pas exactement au centre de la Terre mais un peu à côté. Cet effet de retard de la Lune est négligeable mais sur Mercure qui tourne très près du Soleil cet effet est mesurable et c’est d’ailleurs cet effet qui a été la première confirmation de la théorie de la relativité. Ce n’est pas beau la physique ?

 

Environ 10 ans après la RG qui a vraiment fait rentrer la localité dans la physique (jusque-là on avait des théories non locales) apparait la Physique quantique  qui décrit les atomes et les photons.

Cette théorie est basée sur une magnifique équation celle de Schrödinger : 

 

Cette équation fut découverte alors que Schrödinger passait ses vacances avec une amie en Suisse à Arosa dans le Canton des Grisons. Un pays qui inspire ! J’espère que vous appréciez la beauté de cette équation ?

Elle décrit en gros le mouvement des électrons autour du noyau. Ψ décrit l’état de ces fameux atomes.

Le point sur Ψ signifie qu’il s’agit d’équation d’évolution dans le temps. H représente l’énergie.

 

Évidemment le même enfant posera la question :

 

Dis papa/maman comment ils font les électrons pour savoir où est le noyau ?

 

Autour de quel point central faut-il tourner ? Cherchons les gravitons dans ce cas. En fait c’est un peu plus compliqué parce que la dimension de l’atome est tellement petite que l’on ne peut pas faire le même genre d’expérience que celle suggérée pour la Lune et la Terre en déplaçant un rocher sur la Lune. Une image un peu plus correcte de l’atome ce serait quelque chose comme un ensemble de bulles de savon qui se touchent l’une l’autre. Si on touche une bulle de savon elle éclate en plusieurs points. En termes techniques on parlera de « réduction de la fonction d’onde ». Les électrons occupent un certain volume ; Ils se touchent quasiment les uns les autres et avec le centre de l’atome où se trouve le noyau. Pas commode pour notre recherche de graviton. On va être malin, on va mettre un atome sur la Lune et l’autre sur la Terre comme cela la distance sera grande.

 

En réalité on ne va pas prendre un atome car c’est déjà trop compliqué on va choisir le système quantique le plus simple, un système quantique à seulement deux niveaux, des bits quantiques ou Qbit.

 

Dans la théorie de l’information d’aujourd’hui,  vous savez ce qu’est un « bit »: c’est  « 1 » ou « 0 ». Comme une pièce de monnaie avec un côté pile et un côté face. Lorsqu’on téléphone notre voix va être digitalisée c’est-à-dire transformée en chaîne de bits, une suite de « 1 » et de « 0 ».

Pour les Qbits, on a à la fois « 1 » et « 0 » ! C’est un concept typiquement quantique dans lequel les choses peuvent être à la fois ci et ça.

On peut imaginer  dans  chaque photon une « direction » verticale (l’équivalent du « 1 » d’un bit) et une « direction » horizontale (ce serait l’équivalent du « 0 ») et on peut représenter l’ensemble des états possibles d’un « Qbit », ou bit quantique, par un cercle. Une possibilité ce serait un point rouge sur ce cercle qui représenterait à la fois « 1 » et « 0 ».

 

 

Si on fait une mesure selon une « direction » choisie (trait bleu), on obtiendra comme résultat soient « parallèle » si le photon passe,  soit « antiparallèle » si le photon ne passe pas. On ne peut avoir que ces deux seuls résultats ils sont « quantifiés ».

Ce qui est important c’est que nous physiciens pouvons choisir la direction de mesure mais pas le résultat. Le résultat c’est la nature qui nous le donne et il n’y  a que deux résultats possibles : le résultat « parallèle » ou « antiparallèle ». C’est pour cela que l’on parle d’un « bit ».

 

Ceci décrit l’objet quantique le plus simple qui soit. Maintenant on peut prendre un deuxième objet quantique.

On va les séparer par une grande distance. Par exemple Alice est sur la Lune et  Bob sur la Terre.

 

Lorsque que l’on a deux Qbits (une paire de photons, d’électrons ou d’atomes) on peut les « intriquer ».

 

Propriétés de deux Qbits intriqués

Propriété 1 : si je fais des mesures dans la même direction (chez Alice et chez Bob) j’obtiens toujours le même résultat.

Propriété 2 : Supposons que je prenne chez Alice et chez Bob des directions de mesure opposées (l’une parallèle, l’autre antiparallèle) dans ce cas les résultats sont opposés.

Propriété 3 : Si les deux directions ne sont pas exactement les mêmes mais proches les résultats sont proches.

 

Alice peut choisir une direction de mesure.

De même Bob peut choisir sa direction. Ensuite il y a tout un jeu, le « jeu de Bell » ou « inégalités de Bell ».

 

Je ne vais pas en parler mais ce qui est important c’est de comprendre que les deux bits quantiques, les deux objets qui sont « intriqués » signifient que si je touche l’un des deux, l’autre tressaille aussi et même IMMÉDIATEMENT.

 

Çà c’est l’une des conséquences de l’intrication, l’autre étant que si Alice et Bob décident de faire des mesures dans la même direction, à une même mesure ils vont nécessairement obtenir les mêmes résultats.

Notons que l’intrication est alors maximale (mais il existe aussi des intrications partielles).

Donc même mesure = même résultat

Par même résultat je veux dire que les deux vont obtenir, le résultat « parallèle » ou « antiparallèle ». Donc une corrélation parfaite.

 

La théorie quantique prévoit que l’effet est immédiat. Comme pour la théorie de Newton ; alors on va chercher l’équivalent des gravitons des « qgravitons ».

 

On a fait de telles expériences pour chercher des « qgravitons ».

 

Je vous montre celle de Genève. Le lac de Genève est au milieu et on a deux villages, l’un situé à l’est l’autre à l’ouest : Satigny et Jussy.

 

On ajuste les longueurs des fibres optiques de telle sorte que nos résultats des mesures obtenues soient bien synchrones.

 

 

 

Et l’on s’est dit : si l’effet est vraiment immédiat on ne va rien voir mais si quelque chose porte l’information, si ce n’est pas de la télépathie, on va peut-être observer un certain délai. Ceux qui connaissent bien la théorie de la relativité vont se dire : on va aligner cela dans quel référentiel ? En fait, on a pris d’abord le référentiel de Genève ; on utilise le fait que c’est aligné dans la direction est – ouest et que, en faisant l’expérience pendant 12 h, grâce à la rotation de la Terre on va scanner tous les référentiels possibles, alors, quel que soit le référentiel dans lequel se propage cet hypothétique influence entre Alice et Bob, sur un laps de temps de 12 h on devrait percevoir un délai s’il y en a un..

Conclusion de cette expérience si ces « qgravitons » existent, ils doivent se propager au moins à la vitesse de 100 000 fois celle de la lumière…

A la vitesse de la lumière c’est impossible, à 100 000 la vitesse de la lumière c’est …100 000 fois impossible.

Donc il n’y a pas de « qgravitons » !

 

Dis papa/maman comment ils font les bits quantiques pour toujours donner la même réponse aux mêmes questions ?

 

Une hypothèse serait de dire qu’ils se sont préparés à l’avance. Comme avec deux bons étudiants. Si vous leur posez la même question vous n’êtes pas surpris qu’ils vous donnent la même réponse.

La violation expérimentale des inégalités de Bell prouve que les « Qbits » n’ont pas appris à l’avance la question et la réponse, et qu’ils n’ont pas  non plus « communiqué », sinon à une vitesse inimaginable.

 

Dis papa/maman est-ce que l’on peut utiliser la téléportation quantique pour faire de la télépathie ?

 

On veut éviter l’explication par la télépathie mais on ne peut pas éviter ces corrélations produites par l’intrication. Peut-on utiliser l’intrication pour faire de la télépathie ; c’est-à-dire transmettre de l’information sans aucun support physique ?

Pour cela il faut parler de « hasard » « non local ».

 

Le Hasard est déjà un concept  difficile et il faut lui rajouter « non local »

En gros si le résultat d’Alice, par exemple parallèle, était prédéterminé, Bob pourrait le connaître. Si c’est quelque chose est, la physique finira par le savoir. Si le résultat d’Alice était prédéterminé alors Bob pourrait le connaître, pas aujourd’hui mais un jour. Mais à ce moment Bob pourrait déduire de son résultat de mesure le choix de mesure de la direction de mesure fait par Alice.

Ce serait de la télépathie. Comme la télépathie est impossible c’est que l’hypothèse au départ est fausse (un raisonnement par l’absurde).

Le résultat d’Alice ne pouvait pas être prédéterminé. Donc le résultat d’Alice doit-être produit au hasard.  Donc soit vous croyez à la télépathie, soit vous croyez au hasard ; il n’y a plus de troisième solution.

 

Dis papa/maman c’est quoi le hasard ?

 

Question difficile. En gros c’est un événement intrinsèquement non prévisible, donc un acte de pure création.

C’est assez étonnant que la physique en arrive à parler d’un acte de pure création, çà fait pas très physique. « Au hasard » signifie qu’un événement n’était pas là avant. Il est là après. Il vient d’où ? Il vient « au hasard », il vient de l’extérieur de l’espace et du temps, un acte de pure création.

 

Pour les physiciens c’est difficile de penser le hasard. Le hasard est-ce ce qui différencie la « non localité quantique » de la « non localité » de Newton.  Le hasard est-ce ce qui empêche d’utiliser la « non localité » quantique pour des communications sans support physique.

 

Le hasard c’est ce qui empêche la télépathie. Chez Newton on pouvait transmettre de l’information, en physique quantique on ne peut pas. Ce qui empêche la communication c’est le hasard.

Un peu de philosophie : l’intrication c’est le terme scientifique pour dire « hasard non local ».

C’est une nouvelle forme de causalité.

L’intrication quantique est une nouvelle forme de causalité

 

La causalité standard c’est Alice qui influence Bob ou le contraire donc une cause directe ou bien une cause commune qui provient du passé. En ce moment je suis en train de corréler les gens aux deux extrémités de la salle qui entendent le même discours.

Là il y a vraiment une cause commune qui vient du passé et se propage à la vitesse du son vers les extrémités de la salle.

Une fois que l’on admet l’existence d’un vrai hasard, rien n’empêche ce vrai hasard de se manifester en plusieurs endroits, du moment que cela ne permet pas la télépathie.

 

Si vous acceptez le hasard, pourquoi ce hasard devrait-il se manifester en un seul endroit ?

Le vrai hasard, en particulier « le hasard non local » surgit en quelque sorte à l’extérieur de l’espace et du temps, dans ce sens où aucune histoire se déroulant  à l’extérieur de l’espace au cours du  temps ne peut se raconter. Pour raconter le hasard quantique, soit on passe par l’espace de Hilbert et un opérateur spécial, soit on raconte une histoire qui va utiliser des outils de narration qui sortent de l’habitude.

On va parler du « hasard non local ». Une fois que l’on aura accompli tout cela on va pouvoir faire de la téléportation.

 

Pour faire de la téléportation on commence par avoir 2 qbits intriqués, ce qui signifie : même question  implique même réponse. Ce sera notre canal de téléportation quantique.

Maintenant je prends un « Qbit » à téléporter, il faut ici que je fasse quelque chose.

 

Là c’est l’émetteur de l’objet à téléporter : le « Qbit » qui porte l’état à téléporter, là l’émetteur, là le récepteur. Là il va falloir faire quelque chose ; pour envoyer une lettre on met la lettre dans une enveloppe mais ici on est dans le domaine quantique il est nécessaire qu’émetteur et récepteur interagissent.

 

 

 Si je mesure l’un ou l’autre, je vais le détruire, le perturber, donc ce n’est pas cela qu’il faut faire. Je dois faire une mesure conjointe de ces deux objets.

Je vais leur poser une question typiquement quantique (aux deux), une question un peu tordue comme les physiciens savent le faire.

La question est la suivante : « si je vous posais la même question à tous les deux me donneriez-vous la même réponse ? »

 

Dans le cas de deux étudiants on pose la même question au premier puis au second étudiant, puis l’on compare les réponses.

 

 

Mais puisque ce sont des « Qbits », ces bits quantiques peuvent répondre à cette question par exemple positivement en se mettant dans un état intriqué, puisque c’est précisément çà la caractéristique de l’intrication ; c’est donner la même réponse quelle que soit la même question posée aux deux.

Les deux qbits peuvent répondre « oui » en se mettant ensemble dans un état intriqué.

 

Le « Qbit » à téléporter donne toujours la même réponse que le Qbit d’Alice mais le « Qbit » d’Alice donne toujours la même réponse que le « Qbit » de Bob. Donc finalement le qbit de Bob, quelle que soit la direction sur laquelle je le mesure  donne toujours la même réponse que m’aurait donnée le « Qbit » à téléporter.

 

Donc si la réponse à cette question est oui alors toute mesure de « Qbit » de Bob donnera le même résultat que si la mesure avait été faite sur le qbit à téléporter. En gros c’est ça la téléportation quantique.  Presque, parce que là la réponse à la question est oui mais ceci est une question qu’on pose à un système quantique donc il y a toujours plusieurs réponses qui viennent au hasard et la réponse pourrait aussi être non. Alors si la réponse est non, çà veut dire qu’ils donnent toujours des résultats opposés ; il donne toujours une réponse opposée à celle du Qbit à téléporter donc à ce moment-là ce que je dois faire c’est retourner  le Qbit de Bob. C’est-à-dire faire une transformation unitaire qui corrige ;  avec le Qbit de Bob retourné on aura la même réponse que le Qbit à téléporter.

 

 

Mais le problème est que Bob ne sait pas s’il doit retourner son qbit ou pas. Pour savoir çà il faut que Alice lui communique la réponse qu’elle a reçu à sa question donc elle va transférer un bit d’information. Vous voyez que les qbit ne sont pas des cercles mais des sphères et il ne faut pas transmettre un bit d’information (oui/non) mais il faut en transmettre deux.

 

Mais sur le principe c’est la même chose c’est parce qu’il faut transmettre ce bit d’information que la téléportation quantique n’est finalement pas supralumineuse. L’information ne va pas plus vite que la lumière, il faut que Bob reçoive cette information de la part d’Alice pour savoir s’il doit retourner son qbit ou pas.

 

 La téléportation çà ressemble un peu à çà

 

 

En savoir plus :

http://www.podcastscience.fm/dossiers/2013/04/28/limpensable-hasard-retranscription-de-linterview-de-nicolas-gisin/

 

Christian Larcher pour planetastronomy.com

On peut trouver des photos de l’assemblée entière faciles à copier sur :

https://www.facebook.com/academiesciences/photos/pcb.1743743062572767/1743742705906136/?type=3

 

À lire de N Gisin : L'Impensable hasard ; Non localité, téléportation et autres merveilles quantiques ; Odile Jacob 2012

 

À noter :

 

Le Mardi 5 AVRIL 2016 de 14h à 19h00 a eu lieu un Colloque scientifique organisé dans le cadre des 350 ans de l'Académie des sciences, par Thibaut Damour, Michel Davier et Sébastien Balibar, membres de l'Académie des sciences. Avec les interventions de Yvonne Choquet-Bruhat, Fabien Cavalier, Thibaut Damour, Jean-Yves Vinet, Eric Chassande-Mottin, Chris Belczynski.

 

Le thème en était : "Ondes gravitationnelles et coalescence de trous noirs"

 

On peut voir le programme résumé ici.

 

Les diverses interventions ont été filmées en vidéo et sont disponibles ici.

 

 

 

Le prochain colloque Astronomie et Cosmologie aura lieu le 11 Octobre 2016.

Entrée libre sous inscription préalable.

 

 

 

J’ai rajouté dans la conférence sur les planètes du 29 Mars 2016, le lien vers les vidéos des conférences.

 

 

 

 

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PERINALDO : LE LIEU DE NAISSANCE DE JD CASSINI VISITÉ PAR B LENARD. (04/08/2016)

 

Notre ami Bernard Lelard, Président de l’Association d’Astronomie Vega a visité le lieu de naissance de Jean Dominique Cassini en Italie à Perinaldo, petite localité proche de la frontière française, sise dans la montagne au dessus de San Remo.

Chemin d’accès difficile j’ai cru comprendre.

 

Il y a un petit musée d’Astronomie dont il nous envoie quelques images.

 

On en remarque la coupole sur la photo ci-contre.

 

 

 

 

Voilà ses commentaires :

 

« Le village est tout en longueur sur 1 km avec des ruelles couvertes

C'est une association d'astronomie de Gênes qui entretient les lieux.

J'ai vu quelques habitants s'appelant Cassini.

C'est très dangereux de monter là haut en voiture (572 m  en partant du niveau de la mer).

Très dur pour se garer, mais le village est tel quel depuis 1625.

Peu de personnes visitent ce site car presque inaccessible. »

 

 

Entrée du musée avec la plaque commémorative de JD Cassini.

Sur la terrasse du Musée.

 

 

On espère que Bernard nous prépare un exposé un peu plus complet sur le sujet.

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La méridienne de l’église de Perinaldo.

 

Et une version plus complète en italien.

 

Reportage sur l’Observatoire de Perinaldo.

 

Une visite de Perinaldo par Albireo.

 

 

 

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40 ANS DE VIKING : CÉLÉBRATION PAR LA NASA. (04/08/2016)

 

Vous savez tout sur la mission Viking après la conférence d’Olivier dont nous parlons plus haut.

 

C’était il y a 40 ans en 1976, et la NASA célèbre aussi l’évènement.

 

 

Il y a une réplique de la sonde Viking à l’échelle 1 au Musée de l’air et de l’espace de Washington comme on le voit ici.

 

 

Voici quelques sites de commémoration :

http://mars.nasa.gov/multimedia/resources/viking-40-anniversary-art/

 

http://www.lockheedmartin.com/us/news/features/2016/space-viking-mars.html

 

http://www.universetoday.com/129967/viking-remembering-humanitys-first-successful-mission-mars-surface/

 

 

 

 

 

 

 

 

Gloire à celui qui a motivé la NASA pour cette mission : le regretté Carl Sagan.

 

 

Cliché : NASA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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APOLLO 11 : UNE VERSION REMASTERISÉE  DE L’ÉVÈNEMENT DU SIÈCLE (04/08/2016)

 

Nos amis de la NASA ont eu la bonne idée de composer une vidéo combinant les images de la descente d’Apollo 11 et des données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO). Ces deux séquences sont présentées côte à côte.

 

vidéo :

 

https://youtu.be/YKXw_3Pblh8

 

 

On peut ainsi revivre cet évènement unique avec des vues en haute définition de la surface lunaire.

 

 

 

Le musée de l’air et de l’espace de Washington a aussi eu la bonne idée de nous permettre de voir en 3D le module de commande Apollo, on peut voir ces images ici.

 

Les vues intérieures sont époustouflantes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De plus, la NASA nous offre une version remasterisée complète de l’aventure Apollo 11 sur la Lune (attention durée deux heures et demi). Voici le lien : https://youtu.be/S9HdPi9Ikhk

 

 

Bien entendu, personne n’a oublié le fameux décollage de la puissante Saturn V de Cape Kennedy.

 

 

Alors comme disent nos amis Américains : Enjoy!!

 

 

 

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JUNO :.MISE  EN ORBITE RÉUSSIE. (04/08/2016)

 

Depuis la dernière édition des astronews,  la sonde jovienne Juno a réussi à se mettre en orbite autour de Jupiter  avec succès ce 4 juillet 2016.

 

 

 

Voici la première photo prise par JunoCam après la première orbite autour de Jupiter le 10 Juillet 2016.

 

C’est un bon signe, elle prouve que la caméra (bien moins protégée que tout le reste) a survécu à son premier passage dans les ceintures de radiations.

 

Credits: NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS

 

 

 

 

 

Le grand problème de cette mission c’est le haut niveau de radiations autour de la planète géante.

 

Les radiations dans la banlieue de Jupiter sont énormes, si bien que l’on a calculé le débit de dose radioactive que devrait recevoir Juno pendant ses orbites à quelques 20 millions de rads (nouvelle unité le Gray, 1 Gy = 100 rad), approximativement 100 millions de radios X chez votre dentiste.

Il faut donc protéger au maximum afin de réduire la dose, en effet ce niveau de radiations endommage l’électronique de bord et ces radiations vont altérer la mémoire de la sonde et pourraient mettre ainsi en danger la mission.

 

Comment faire ?

Cela passe déjà par le fait que l’on va passer le moins de temps possible dans les zones les plus dangereuses (l’équateur), c’est la raison du choix de l’orbite polaire inclinée.

Ensuite, les composants électroniques employés sont « durcis » contre les radiations et survivent mieux que des composants grand public. Ils peuvent ainsi endurer une dose de 50.000 rads, mais pas encore suffisant pour l’environnement jovien.

 

Alors, on a construit une « chambre forte », un coffre fort (vault en anglais) si on veut, au centre de la sonde, elle est en gros de 1m3 et elle pèse près de 200kg, ses parois sont en Titane d’une quinzaine de mm d’épaisseur et elle est supposée réduire d’un facteur 800 les radiations extérieures.

On espère que cela sera suffisant pour le temps de mission considéré. (Sur la photo, marquée d’une flèche)

Néanmoins ce sont bien les radiations qui limiteront la durée de vie de cette sonde autour de la planète géante.

 

Illustration : NASA

 

 

 

 

Les panneaux solaires seront eux recouvert d’une couche de verre de 12mm d’épaisseur pour absorber une partie des radiations.

 

La sonde doit effectuer approximativement 37 orbites polaires autour de la planète, elle passe en effet au dessus des Pôles N et S car c’est là que les radiations sont les moins importantes, et cela permet aussi de couvrir progressivement toute la planète, cette couverture sera complète pour la fin de mission au bout de 18 mois..

Régulièrement, au cours de ces orbites de 14 jours, elle s’approche de la surface nuageuse pour arriver vers les 4500km de cette « surface » (périgée de l’orbite).

Ce sera la première fois que l’on s’approchera aussi près de la limite des nuages. Peut être y verra t on des aurores.

 

Sa mission se terminera au bout d’un an et demi, en 2018, les ingénieurs du JPL décideront alors de la faire se précipiter dans la lourde atmosphère jovienne où elle se désintégrera à cause de la température et de la pression.

 

Pendant cette descente mortelle, on effectuera des mesures jusqu’au bout. Cette méthode de fin de mission a été choisie afin de ne pas prendre le risque qu’elle termine sa vie au hasard et peut être même sur une des lunes que l’on ne souhaite pas polluer (préservation pour des missions ultérieures).

 

 

Gilles Dawidowicz de la SAF, Président de la commission de Planétologie a été longuement interviewé sur LCI à propos de  cet évènement, voici la vidéo de cette séquence :

https://drive.google.com/file/d/0B0hIJFRs8eQdUkQ2REU4NzljVGs/view?ts=577cee78

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site de la mission Juno à la NASA.

 

Le site de la mission Juno au SwRI.

 

NASA's Juno Spacecraft to Risk Jupiter's Fireworks for Science

 

La sonde et ses instruments.

 

Juno Will Examine Jupiter's Magnetosphere vidéo.

 

NASA's Juno Spacecraft Enters Jupiter's Magnetic Field

 

The Juno mission par nos amis de Universe Today.

 

Welcome to Jupiter: NASA spacecraft Juno reaches giant planet

 

What we know about Jupiter.

 

Des Lego à bord de Juno !

 

Juno transmits 1st orbital imagery after swooping arrival over jovian cloud tops and powering up

 

 

 

 

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2016 HO3 : LA TERRE A UN NOUVEAU COMPAGNON ! (04/08/2016)

 

Les astronomes du programme Pan-STARRS 1 d’Hawaï, ont découvert en Avril 2016 dernier, en cherchant des astéroïdes géocroiseurs, un astéroïde d’un genre différent.

 

En fait, il orbite la Terre et donc le Soleil par la même occasion. Il a probablement été capturé il y a une centaine d’années lors d’un passage à proximité de notre planète.

 

 

On l’a baptisé 2016 HO3, il tourne autour de la Terre à une distance bien raisonnable, de l’ordre de 100 fois la distance Terre-Lune et ne risque pas de nous impacter, au contraire, on pense que d’ici quelques temps, il s’échappera à notre attraction.

 

Illustration : NASA.

 

 

En fait il est un peu loin de la Terre pour être appelé satellite, on le nomme plutôt quasi-satellite.

 

Sa taille est estimée être de l’ordre de la centaine de mètres.

 

vidéo :

 

 

 

 

L’orbite est particulièrement intéressante, car elle fait des va et vient, comme on le voit sur cette animation vidéo.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

2016 HO3, cet astéroïde qui accompagne la Terre depuis au moins 100 ans, article de Maxisciences.

 

La Terre a un nouveau compagnon de route, article du Figaro.

 

Small Asteroid Is Earth's Constant Companion de la NASA.

Earth has an almost-Moon, article de Universe Today.

 

 

 

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ROSETTA :. FIN DE MISSION LE 30 SEPTEMBRE 2016, ON SERA LÀ ! (04/08/2016)

 

La fin approche pour la vaillante sonde Rosetta.

On prévoit de la faire atterrir (ou plutôt un crash contrôlé) le vendredi 30 Septembre dans l’après midi sur Churyumov-Gerasimenko.

 

On va effectuer avant des orbites de plus en plus serrées, pour arriver vers les 2 à 5km approx.

 

Puis le 30 sept, on freinera afin d’arriver à la surface avec une vitesse lente d’approximativement 0,5m/s.

 

L’ESA espère nous fournir des images jusqu’au bout !

 

La cible visée devrait être un point dans la région Algikia (le site original prévu pour Philae), en principe, mais cela peut changer à la dernière minute.

 

Dans tous les cas on va vous faire vivre cet évènement en direct (en principe Cité des Sciences) et on vous tient au courant, ce sera comme toujours, un grand moment de Sciences.

 

 

Dernier cadeau de Rosetta : le profil d’une comète :

 

 

Crédits: Centre: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0; Insets: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA; ESA/Rosetta/MPS for COSIMA Team MPS/CSNSM/UNIBW/TUORLA/IWF/IAS/ESA/BUW/MPE/LPC2E/LCM/FMI/UTU/LISA/UOFC/vH&S

 

Il y a aussi une illustration de ce que l’on imagine de la formation des comètes, la voici.

 

Bye Bye Rosetta, tu nous as tenue en haleine pendant des mois et nous ne sommes pas encore au bout de toutes tes découvertes!

 

 

Bravo l’ESA pour cette extraordinaire mission !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le final de Rosetta est prévu pour le 30 Septembre par l’ESA.

 

How comets are born par l’ESA.

 

La mission Rosetta/Philae sur votre site préféré.

 

 

 

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SPACE X :. UNE MISSION IMPORTANTE VERS L’ISS ET UNE RÉCUPÉRATION OK (04/08/2016)

 

Plusieurs nouvelles concernant SpaceX.

 

Tout d’abord le 15 Juin, lancement parfait à l’aide d’une Falcon 9 d’une paire de satellites de communication à propulsion électrique (Eutelsat SA 117 West B et ABS 2A construits par Boeing) sur une orbite de transfert géostationnaire (TGO).

 

Mais la récupération du premier étage n’a pas pu avoir lieu, due à un défaut d’un des moteurs.

 

 

Vidéo du lancement : https://youtu.be/PwOf2J6ir0k

 

La mission Eutelsat en photos.

 

 

 

 

Mais le 18 Juillet 2016, SpaceX était chargé d’une autre mission, c’était une mission vers l’ISS (la CRS 9) et elle  transporte une pièce d’adaptation importante pour de futurs dockings de capsules spatiales.

 

Le lancement a eu lieu la nuit, ce qui a donné lieu à des prises de vue intéressantes.

 

On voit sur cette photo la trace du lancement (à droite) et la trace de la descente du premier étage pour récupération réussie (à gauche).

 

Crédit Photo : Ken Kremer/kenkremer.com

 

 

 

 

 

La capsule Dragon transportait plus de deux tonnes de matériel pour la station pour les équipages des Expéditions 48 et 49.

 

 

Notamment la pièce d’amarrage international, vitale pour les futurs vols vers l’ISS.

 

On voit ici une illustration de cette pièce, le IDA-2 (International Docking Adapter) en jaune, montée sur le port ad hoc.

Crédit : NASA.

Cet adaptateur représente le premier élément vraiment standardisé pour accepter tous types de capsules du monde entier.

 

 

 

 

 

 

 

 

Après deux jours de poursuite, Dragon s’arrime à l’ISS au module Harmony.

 

 

 

 

 

Crédit photo : NASA.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Xenon propulsion pair of telecom satellites roars skyward from spacex’s sunshine state launch base – gallery Universe Today.

 

Spacex midnight launch carrying crucial docking port and science to ISS set for july 18

 

Spacex nails mesmerizing midnight launch and land landing of falcon 9 carrying critical iss science and docking port

 

SpaceX Launches Dragon and Lands Falcon 9 First Stage de Spaceref.

 

SpaceX Dragon capsule delivers new station docking port de Phys.org.

 

CRS-9 Dragon completes journey to the Space Station

 

SpaceX CRS-9 Dragon arrives at International Space Station

 

 

 

 

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SPACE X :. : MARS, MUSK PERSISTE ET SIGNE, LA NASA VA L’AIDER ? (04/08/2016)

 

Elon Musk, est vraiment obsédé par Mars, il veut conquérir cette planète et pas à moitié !

 

Il pense envoyer des astronautes au milieu de la prochaine décennie, même si les risques sont importants, comme il vient d’en convenir dans une récente interview au Washington Post.

 

Il compare la mission vers Mars à la découverte du Nouveau Monde des premières caravelles, un vrai risque pour les premiers explorateurs.

 

Son rêve est d’établir une liaison régulière à chaque fenêtre de lancement (tous les 26 mois en moyenne).

 

Son timing :

·         Une navette inhabitée en 2018 (capsule Red Dragon) comme déjà rapporté dans ces colonnes.  Coût estimé 300M$

·         Une navette habitée prévue pour 2024.

·         Plus loin dans le temps : création d’une véritable colonie martienne autonome.

La NASA devrait apporter à SpaceX un soutien technologique qui semble nécessaire, au moins en ce qui concerne la technique de descente et d’atterrissage et surtout le DSN (les grandes oreilles de la NASA)

 

Illustration : Profil de la mission Red Dragon d’une capsule inhabitée. Crédit : SpaceX.

 

 

 

Souhaitons bonne chance à ces futures missions ! Nous en reparlerons.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La Nasa ira-t-elle sur Mars avec SpaceX ? de Futura Sciences.

 

SpaceX : Elon Musk veut un vol habité vers Mars dès 2024. Article de Sciences et Avenir.

 

NASA estimates Spacex 2018 Mars mission will cost only $300 million

 

Elon Musk sur sa conquête de Mars : “Des gens vont probablement mourir”

 

Elon Musk says early Mars missions will establish crucial cargo routes

 

 

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ONDES GRAVITATIONNELLES :.UN DEUXIÈME ÉVÈNEMENT DÉTECTÉ. (04/08/2016)

 

Même si l’annonce a été publiée en Juin 2016, c’est quand même un joli cadeau de Noël pour les scientifiques des collaborations LIGO et Virgo : le 26 décembre 2015, les détecteurs Advanced LIGO ont enregistré un nouveau signal d'ondes gravitationnelles, trois mois après la première détection.

 

Le CNRS publie d’ailleurs un communiqué à ce sujet :

 

Cette fois encore, le signal – une infime déformation de l'espace-temps – provient de la « valse » finale de deux trous noirs qui finissent par fusionner, un phénomène appelé coalescence.

Cette deuxième observation confirme que ce type d'événements cataclysmiques est relativement fréquent et augure d'autres détections à partir de fin 2016, lorsque redémarreront, après des travaux d'amélioration, les détecteurs Advanced LIGO (aux Etats-Unis) et Advanced Virgo (en Italie).

De quoi en apprendre davantage sur les couples de trous noirs, ces astres si compacts que ni lumière, ni matière ne peuvent s'en échapper. Cette découverte, réalisée par une collaboration internationale comprenant des équipes du CNRS, est annoncée le 15 juin 2016 pendant la conférence de l'American Astronomical Society, à San Diego, et fait l'objet d'une publication dans la revue Physical Review Letters.

Trois mois après l'annonce d'une première détection, les scientifiques des collaborations LIGO et Virgo présentent une deuxième observation de la coalescence de deux trous noirs, révélée par les ondes gravitationnelles émises lors de cet événement. Bien que le signal soit plus faible que le premier, cette deuxième détection est aussi confirmée avec plus de 99,99999 %  de confiance.

 

 

Les trous noirs sont le stade ultime de l'évolution des étoiles les plus massives. Il arrive que certains évoluent en couple.

Ils orbitent alors l'un autour de l'autre et se rapprochent lentement en perdant de l'énergie sous forme d'ondes gravitationnelles, jusqu'à un point où le phénomène s'accélère brusquement ; ils finissent par fusionner en un trou noir unique.

 

Illustration : LIGO

 

 

C'est ce tourbillon final qui a été observé le 26 décembre 2015, permettant de déduire que la masse des trous noirs était 8 et 14 fois celle du Soleil (contre 29 et 36 pour la première détection, du 14 septembre 2015).

Comme les trous noirs étaient plus légers, leur rapprochement a été moins rapide (le signal dure environ une seconde, contre 0,2 seconde pour le précédent). Le nombre d'orbites observées avant la fusion est donc beaucoup plus important que lors de la première observation, ce qui permet de tester de manière différente et complémentaire la théorie de la relativité générale élaborée par Albert Einstein.

Cet événement s'est produit à environ 1,4 milliard d'années-lumière de la Terre ; autrement dit, les ondes gravitationnelles se sont propagées dans l'espace pendant 1,4 milliard d'années avant d'être décelées par les deux détecteurs d'Advanced LIGO, situés en Louisiane et dans l'État de Washington (États-Unis).

 

Ce deuxième évènement confirme que les couples de trous noirs sont relativement abondants. L'analyse complète des données collectées par les détecteurs LIGO entre septembre 2015 et janvier 2016 laisse d'ailleurs penser qu'un troisième événement de ce type a pu être observé, le 12 octobre – avec cependant un degré de certitude moindre.

 

A terme, l'analyse de ce genre d'observations pourra permettre de comprendre l'origine des couples de trous noirs : sont-ils issus d'un couple d'étoiles ayant chacune évolué en trou noir ou un trou noir est-il capturé par l'autre ? Pour cela, il faudra un échantillon d'observations plus conséquent – ce que promettent les redémarrages d'Advanced LIGO puis d'Advanced Virgo, à l'automne 2016. En effet, comme l'a démontré la première période de prise de données des détecteurs Advanced LIGO, les ondes gravitationnelles deviennent un nouveau moyen d'explorer l'Univers et l'interaction fondamentale qu'est la gravitation.

 

LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) est un observatoire dédié aux ondes gravitationnelles composé de deux interféromètres identiques, situés aux Etats-Unis. La version améliorée de ces détecteurs (Advanced LIGO) a redémarré en septembre 2015. Autour de ces instruments s'est constituée la collaboration scientifique LIGO. Elle travaille main dans la main avec la collaboration Virgo, constituée autour du détecteur du même nom, installé à Pise. En effet, depuis 2007, les scientifiques des deux groupes analysent en commun les données et signent ensemble les découvertes. Advanced Virgo devrait redémarrer d'ici fin 2016.

 

Autour de LIGO s'est constituée la collaboration scientifique LIGO (LIGO Scientific Collaboration, LSC), un groupe de plus de 1000 scientifiques travaillant dans des universités aux Etats-Unis et dans 14 autres pays. Au sein de la LSC, plus de 90 universités et instituts de recherche réalisent des développements technologiques pour les détecteurs et analysent les données collectées. Le réseau de détecteurs de la LSC comporte les interféromètres LIGO et le détecteur GEO600.

 

Les chercheurs travaillant sur Virgo sont regroupés au sein de la collaboration du même nom, comprenant plus de 250 physiciens, ingénieurs et techniciens appartenant à 19 laboratoires européens dont 6 au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, 8 à l'Istituto Nazionale di Fisica Nucleare (INFN) en Italie et 2 à Nikhef aux Pays-Bas. Les autres laboratoires sont Wigner RCP en Hongrie, le groupe POLGRAW en Pologne, et EGO (European Gravitational Observatory), près de Pise, en Italie, où est implanté l'interféromètre Virgo.

 

Vidéo de la simulation de la coalescence : http://physics.aps.org/assets/7623afd0-c2b0-45bb-9eee-dbbc50e0207d/video1.mp4

 

 

Comparaison des deux évènements, celui de Sept  et celui de décembre 2015.

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Binary Black Hole Mergers in the first Advanced LIGO Observing Run

 

GW151226: Observation of Gravitational Waves from a 22-Solar-Mass Binary Black Hole Coalescence de Phys Rev Letter

 

Focus: LIGO Bags Another Black Hole Merger

 

Ondes gravitationnelles et trous noirs, acte 2. Article du journal du CNRS.

 

Gravitational waves detected from second pair of colliding black holes, article de Phys.org.

 

Second gravitational wave source found by LIGO, de Universe Today

 

 Ondes  gravitationnelles les frémissements de l'espace-temps; Vidéo Conf Cyclope du CEA avec notamment Isabelle Grenier.

 

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CHINE : LE PLUS GRAND RADIO TÉLESCOPE DU MONDE EST TERMINÉ. (04/08/2016)

 

 

La Chine vient de terminer le plus grand radio télescope du monde, les travaux avaient débuté  il y a 5 ans.

 

Il s’appelle FAST (Five-hundred-meter Aperture Spherical Telescope, radio télescope de 500m d’ouverture), il est situé dans la province de Guizhou (Pingtang County), dans le SO de la Chine. Sa surface est énorme, près de 200.000m2 !

 

 

Un satellite du type Pléiades du CNES a photographié l’endroit de l’espace.

 

 

 

Ceci nous permet de voir une superbe photo avec un ciel bien dégagé.

 

 

 

La photo en très haute définition (9MB) se trouve ici.

 

 

© CNES/ Airbus Defence and Space

 

 

 

 

 

 

 

Il a nécessité plus de 4500 pièces triangulaires, et le dernier triangle a été installé ces jours-ci comme on le voit sur la photo ci-contre.

 

Arecibo, à Porto Rico, avec ses « seulement » 300m devient maintenant le deuxième au monde !

Comparaison des différentes antennes.

 

Crédit : agence Xinhua.

 

 

 

 

Voici les différentes étapes de la construction de cet instrument.

 

Ce nouvel ensemble devrait être capable de nouveaux objets et d’essayer de comprendre les débuts de l’Univers.  Il devrait aussi participer à la traque de planètes extra solaires.

 

Une belle photo du radio télescope monté complètement.

 

Mise en service officielle : Septembre 2016.

 

Crédit : agence Xinhua.

 

 

 

 

Une vidéo bien faite par la BBC expliquant la fabrication de ce télescope.

 

 vidéo :

 

 

https://youtu.be/a_7SBglFfik

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Now, Witness The Power Of This Fully Operational Radio Telescope! De Universe Today.

 

China completes world’s largest radio telescope – raising hopes of finding new worlds and alien life

 

La Chine publie de nouvelles photos de son "plus grand télescope du monde", article de l’Express.

 

Chine : la construction du plus grand télescope au monde est terminée, article du Monde.

 

China completes installation of world's largest radio telescope as the nation aims to hunt for aliens

 

 

 

 

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MARS :.PHOBOS ET DEIMOS MYSTÈRE EN PASSE D’ÊTRE RÉSOLU. (04/08/2016)

 

On a longtemps cru que ces deux mini satellites de Mars étaient des astéroïdes capturés, ou même qu’ils avaient été le sous-produit de la formation de Mars ; cependant de nouvelles investigations pointent vers une autre approche.

 

Le CNRS vient d’ailleurs de publier un communiqué à ce sujet que je reprends en partie dans cet article :

 

 

D’où viennent Phobos et Deimos, les deux petits satellites naturels de Mars ?

Longtemps, leur forme a fait croire qu'ils étaient des astéroïdes capturés par Mars.

Cependant la forme et l'orientation de leur orbite contredisent cette hypothèse.

Deux études indépendantes et complémentaires apportent une réponse à cette question.

·         Dans l’une, sous presse dans The Astrophysical Journal, des chercheurs majoritairement du CNRS et d’Aix-Marseille Université excluent la capture d’astéroïdes et montrent que le seul scénario compatible avec les propriétés de surface de Phobos et Deimos est celui d’un impact géant.

·         Dans l’autre étude, grâce à des simulations numériques de pointe, une équipe belgo-franco-japonaise montre comment ces satellites ont pu se former à partir des débris d’une collision titanesque entre Mars et un embryon de planète trois fois plus petit. Ces travaux, fruit d’une collaboration entre des chercheurs de l’Université Paris Diderot et de l’Observatoire royal de Belgique, en collaboration avec le CNRS, l’Université de Rennes 12  et l’institut japonais ELSI, sont publiés le 4 juillet 2016 dans la revue Nature Geoscience.

 

Vue d'artiste de l'impact géant qui aurait donné naissance à Phobos et Deimos et au bassin d'impact Boréalis.

 

L'impacteur devait faire environ le tiers de la taille de Mars.

À cette époque, Mars était jeune et possédait peut-être une atmosphère plus épaisse et de l'eau liquide en surface.

 

 

© Université Paris Diderot / Labex UnivEarthS.

 

 

 

 

 

L’origine des deux lunes de Mars, Phobos et Deimos, restait un mystère. Par leur petite taille et leur forme irrégulière, elles ressemblent beaucoup à des astéroïdes, mais on ne comprend pas comment Mars aurait pu les « capturer » pour en faire des satellites en orbite presque circulaire, dans le plan équatorial de la planète.

Selon une théorie concurrente, Mars aurait subi à la fin de sa formation un impact géant avec un embryon de planète ; mais pourquoi les débris d’un tel impact auraient-ils formé deux petits satellites plutôt qu'une énorme lune, comme celle de la Terre ?

 

Une troisième possibilité serait que Phobos et Deimos se soient formés en même temps que Mars, ce qui impliquerait qu’ils aient la même composition que leur planète ; cependant, leur faible densité semble contredire cette hypothèse. Aujourd’hui, deux études indépendantes viennent conforter la théorie de l’impact géant.

 

Dans l’une d’elles, une équipe de recherche belgo-franco-japonaise propose pour la première fois un scénario complet et cohérent de formation de Phobos et Deimos, qui seraient nés des suites d’une collision entre Mars et un corps primordial trois fois plus petit, 100 à 800 millions d’années après le début de la formation de la planète.

Selon ces chercheurs, les débris de cette collision auraient formé un disque très étendu autour de Mars, formé d’une partie interne dense, composée de matière en fusion et d’une partie externe très fine, majoritairement gazeuse.

Dans la partie interne de ce disque se serait d’abord formée une lune mille fois plus massive que Phobos, aujourd’hui disparue.

Les perturbations gravitationnelles créées dans le disque externe par cet astre massif auraient catalysé l’assemblage de débris pour former d'autres petites lunes plus lointaines.

Au bout de quelques milliers d’années, Mars se serait alors retrouvée entourée d'un cortège d'une dizaine de petites lunes et d’une énorme lune. Plusieurs millions d’années plus tard, une fois le disque de débris dissipé, les effets de marée avec Mars auraient fait retomber sur la planète la plupart de ces satellites, dont la très grosse lune.

Seules ont subsisté les deux petites lunes les plus lointaines, Phobos et Deimos (voir l’infographie ci-dessous).

 

Chronologie des événements qui auraient donné naissance à Phobos et Deimos.

 

Mars est percutée par une protoplanète trois fois plus petite (1).

Un disque de débris se forme en quelques heures. Les briques élémentaires de Phobos et Deimos (grains de taille inférieure au micromètre) se condensent directement à partir du gaz dans la partie externe du disque (2).

 

Le disque de débris produit rapidement une lune proche de Mars, qui s'éloigne et propage ses deux zones d'influence comme des vagues (3), ce qui provoque en quelques millénaires l'accrétion des débris plus éloignés en deux petites lunes, Phobos et Deimos (4).

 

 

 

Sous l'effet des marées soulevées par Mars, la grosse lune retombe sur la planète en quelques millions d'années (5), tandis que Phobos et Deimos, moins massifs, rejoignent leur position actuelle dans les milliards d'années qui suivent (6).

© Antony Trinh / Observatoire Royal de Belgique.

 

À cause de la diversité des phénomènes physiques mis en jeu, aucune simulation numérique n’est capable de modéliser l’ensemble du processus. L'équipe de Pascal Rosenblatt et Sébastien Charnoz a dû alors combiner trois simulations de pointe successives pour rendre compte de la physique de l'impact géant, de la dynamique des débris issus de l'impact et de leur assemblage pour former des satellites, et enfin de l'évolution à long terme de ces satellites.

 

Dans l’autre étude, des chercheurs du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université) excluent la possibilité d’une capture, sur la base d’arguments statistiques et en se fondant sur la diversité de composition des astéroïdes.

De plus, ils montrent que la signature lumineuse émise par Phobos et Deimos est incompatible avec celle du matériau primordial qui aurait pu former Mars (des météorites de la classe des chondrites ordinaires, des chondrites à enstatite et/ou des angrites).

Ils s’attachent donc au scénario de l’impact. Ils déduisent de cette signature lumineuse que les satellites sont composés de poussières fines (de taille inférieure au micromètre).

 

 

Or, la très petite taille des grains à la surface de Phobos et Deimos ne peut pas être expliquée uniquement comme la conséquence d’une érosion due au bombardement par les poussières interplanétaires, d’après ces chercheurs.

Cela signifie que les satellites sont composés dès l’origine de grains très fins, qui ne peuvent se former que par condensation du gaz dans la zone externe du disque de débris (et non à partir du magma présent dans la zone interne). C’est un point sur lequel s’accordent les deux études. Par ailleurs, une formation des lunes de Mars à partir de ces grains très fins pourrait être responsable d’une forte porosité interne, ce qui expliquerait leur densité étonnamment faible.

 

La théorie de l’impact géant, corroborée par ces deux études indépendantes, pourrait expliquer pourquoi l’hémisphère nord de Mars a une altitude plus basse que le sud : le bassin boréal est sans doute la trace d’un impact géant, comme celui qui a in fine donné naissance à Phobos et Deimos. Elle permet aussi de comprendre pourquoi Mars a deux satellites et non un seul comme notre Lune, aussi née d’un impact géant.

Ce travail suggère que les systèmes de satellites formés dépendent de la vitesse de rotation de la planète, puisqu’à l’époque la Terre tournait très vite sur elle-même (en moins de quatre heures) alors que Mars tournait six fois plus lentement.

 

De nouvelles observations permettront bientôt d'en savoir plus sur l’âge et la composition des lunes de Mars.

En effet, l'agence spatiale japonaise (JAXA) a décidé de lancer en 2022 une mission, baptisée Mars Moons Exploration (MMX), qui rapportera sur Terre en 2027 des échantillons de Phobos. L'analyse de ces échantillons pourra confirmer ou infirmer ce scénario. L'Agence spatiale européenne (ESA), en association avec l'agence spatiale russe (Roscosmos), prévoit une mission similaire en 2024.

 

Ces recherches ont bénéficié du soutien de l’IPGP, du Labex UnivEarthS, d’ELSI, de l’Université de Kobe, et de l’Idex A*MIDEX.

 

 

 

La formation des lunes de Mars en vidéo

vidéo :

 

 

 

 

 

Simulation de l’impact géant sur la Proto-Mars.  Les particules bleues sont celles de l’impacteur, en rouge le manteau of the proto-Mars et en noir le noyau du proto-Mars. Simulation calculée au centre de calcul S-CAPAD

 

 

 

 

Note(s):

Laboratoires français impliqués : Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), Centre européen de recherche et d'enseignement de géosciences de l'environnement (CNRS/Aix-Marseille Université/IRD/Collège de France).

Laboratoires français impliqués : Institut de  physique du globe de Paris (CNRS/IPGP/Université Paris Diderot), Institut de physique de Rennes (CNRS/Université de Rennes 1).

 

Rappelons que Sébastien Charnoz, est professeur à l’Université Paris Diderot, chercheur à l’Institut de Physique du Globe de Paris et membre du projet UnivEarthS « De la poussière aux planètes ».

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Une nouvelle histoire des lunes de Mars par l’Observatoire Royal de Belgique.

 

L’origine des lunes martiennes élucidée ? Article du journal du CNRS.

 

Accretion of Phobos and Deimos in an extended debris disc stirred by transient moons, article de Nature Geosciences.

 

Reconciling the orbital and physical properties of the martian moons, article de Astrophysical journal

 

Phobos & Deimos : comprendre la formation des lunes de Mars  de UnivEarthS

 

A giant impact: Solving the mystery of how Mars' moons formed, article de Phys.org

 

Ils ont percé le secret des lunes martiennes ! Article d’Ouest-France.

 

 

 

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PLANÈTES NAINES : 2015 RR245, UNE NOUVELLE AU-DELÀ DE NEPTUNE. (04/08/2016)

 

Une nouvelle planète naine a été découverte au-delà de Neptune par une équipe internationale travaillant sur le projet OSSOS (Outer Solar Systems Origins Survey) sur le  télescope CFHT (Canada-France Hawaii Telescope) situé au Mauna Kea à Hawaï.

 

Ce corps aurait une dimension approximative de 700km, mais il peut être plus petit et plus brillant ou plus gros et moins brillant.

Il serait situé deux fois plus loin que Neptune.

Sa période orbitale serait de 700 ans et serait très elliptique (de 30 à une centaine d’UA). Il devrait atteindre son périgée vers 20196 à 34UA. Il a été nommé 2015 RR245.

Signalons que le programme OSSOS a déjà découvert plus de 500 objets trans-neptuniens (TNO).

 

Ces corps situés au-delà de Neptune (comme Pluton ou Eris) nous aident à comprendre l’histoire de la formation du système solaire.

 

Il est rare d’en découvrir car leur luminosité est extrêmement faible. Et pourtant, c’est ce qui fut fait sur les images de sept 2015, on voit le léger déplacement de ce corps  sur ce montage gif.

 

Illustr : orbite de RR425 en orange, les orbites en bleu correspondent aux planètes principales.

 

Alex Parker OSSOS team

 

 

 

 

 

On attend avec impatience le nouveau télescope LSST (Large Synoptic Survey Telescope) qui est prévu pour la prochaine décennie au Chili, il sera équipé d’une super caméra de….3200 Mega Pixel avec un champ de vision de 40 pleines lunes !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

New Distant Dwarf Planet Beyond Neptune.  Du CFHT.

 

New Dwarf Planet Beyond Pluto Hints At No Planet Nine de Forbes Science.

 

New dwarf planet discovered beyond Neptune de Universe Today.

 

Une nouvelle planète naine dans le Système solaire par le CNRS.

 

 

 

 

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VU D'EN HAUT :.PARIS AT NIGHT ! (04/08/2016)

 

C’est un membre de l’Expédition 43 à bord de l’ISS qui a pris cette photo le 8 Avril 2015 de la capitale française.

 

Il faut voir l’image en HR pour avoir tous les détails, en cliquant sur l’image.

 

 

Photo prise avec un Nikon D4 et une focale de 400mm.

(Photo n° ISS043-E-93480)

 

 

Crédit : NASA/JSC/ISS

 

 

Une vue à plus large champ a été prise aussi, on y voit Paris, Londres, et Bruxelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

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UNE EXPOSITION À DÉCOUVRIR : B. ALIX NOUS SIGNALE UNE EXPO DE GLOBES SUPERBES À LA BNF. (04/08/2016)

 

 

Brigitte Alix nous signale une exposition merveilleuse à la BNF (Paris).

 

<<  J’ai découvert une exposition qui vient d'ouvrir au public à la BNF, et qui ne dure que jusqu'au 18/09 : Globes en 3 D. »

 

Voici le lien sur le site de la BNF :

http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.globes_numerises.html

 

C'est une petite expo mais le contenu est "merveilleux". Quelques vieux globes terrestres et célestes sous cloche, et surtout la numérisation en 3 D des globes appartenant à la BNF, car la BNF possède des objets fabuleux, et ça ne se sait pas forcément.

 

Des écrans tactiles sont à disposition dans la salle et on peut "manipuler" les globes, et bien entendu en voir tous les détails.

 

Du mardi au samedi de 10h à 19h dimanche de 13h à 19h fermé lundi et jours fériés

Entrée libre

 

 

 

 

 

Allez y vite, cela ne dure que jusqu’au 18 Septembre !

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ. :. COMMENT ON FAIT PIPI DANS L’ESPACE ETC…PAR PF MOURIAUX. (04/08/2016)

 

 

Notre ami et fidèle lecteur Pierre-François Mouriaux (dit Pif) a encore sévi !

 

Il nous propose un livre pour les jeunes qui s’intéressent à l’espace ou même veulent devenir astronautes.

 

Son titre : Comment on fait pipi dans l'espace ? et toutes les questions que tu te poses pour devenir un parfait astronaute. Éditions Fleurus.

 

 

Voici ce qu'en a dit Stéphane Sébile sur son site Space Quotes/Souvenirs d'espace :

 

 

 

 

Édité chez Fleurus dans une nouvelle collection (petites et grandes questions) destinée aux jeunes enfants, à partir de 8 ans, cet ouvrage de 48 pages se compose essentiellement de texte, écrit par l'ami Pierre-François Mouriaux, et accompagné d'une quarantaine de dessins humoristiques du dessinateur Halfbob (que l'on ne s'attend pas à voir dans ce registre).

 

Comme nous l'a confié son auteur Pierre-François Mouriaux, ''Comment on fait pipi dans l'espace ?'' est simplement l'une des questions, sinon la première, qui est posée aux astronautes lors des conférences publiques, souvent par des enfants parce que les parents n'osent pas toujours la poser !

À force d'assister à des conférences d'astronautes depuis 25 ans, j'ai eu envie de faire partager leurs récits au plus grand nombre, et surtout aux enfants qui n'ont encore jamais eu la chance de croiser un véritable astronaute. J'ai essayé de lister les questions les plus souvent posées par le public, les plus intéressantes et les plus amusantes.

Les astronautes Jean-François Clervoy et Thomas Pesquet ont eu la gentillesse de bien vouloir m'aider à compléter certaines réponses et de relire l'ensemble des textes.

Bref, vous l'aurez compris, un petit ouvrage qui fera un remarquable cadeau à tout jeune enfant passionné par l'espace, ou ne n'ayant pas encore découvert l'exploration spatiale.

La critique de mes enfants et de la famille a été unanime : instructif, divertissant, et ludique.

 

 

ISBN : 9782215156321 au prix de 8,90 €

 

Bon, je vous laisse, moi aussi je dois y aller…..

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE D’AOÛT, LA LUNE ETC… (04/08/2016)

 

Ce numéro du mois d’août contient un article très intéressant sur l’histoire de la formation de la Lune.

 

La turbulente histoire de la Lune

Nouvelles découvertes sur la collision Terre-Theia

Comment s'est formée la Lune ?

 

Est-il vrai que 0,999... = 1 ? Boire de l'alcool fait-il grossir ?

 

 

Etc..

 

 

 

 

 

La turbulente histoire de la Lune

Selenexit Par Maurice Mashaal, rédacteur en chef :

 

Certains mots étant à la mode, profitons-en pour jouer avec... La nuit du 17 ou du 18 août, levez les yeux vers le ciel. Si les nuages vous le permettent, vous verrez la Lune dans toute sa splendeur. Et si vous êtes d'humeur à méditer, vous vous demanderez peut-être ce que fait là ce corps céleste qui, de concert avec l'astre du jour, rythme la vie des humains et de nombreux autres animaux depuis la nuit des temps.

 

À ces interrogations, les mythologies ont proposé des réponses plus ou moins farfelues et poétiques. La plutôt sympathique mythologie grecque voyait ainsi en Séléné – sœur d'Hélios et fille des Titans Hypérion et Théia – la personnification de la Lune. Pour imaginaires qu'elles soient, les légendes grecques auront au moins marqué le vocabulaire de l'astronomie. En particulier, Théia est le nom donné à une planète ancienne dont l'existence supposée vient à la rescousse des spécialistes de l'origine de la Lune.

 

Théia est la mère de Séléné, mais le père géologique n'est pas Hypérion

Il y a quelque 4,5 milliards d'années, lors de la naissance du Système solaire, l'hypothétique Théia aurait percuté la Terre. Et les débris éjectés par cette collision cataclysmique se seraient agglomérés en un nouveau corps : la Lune. Ce scénario d'« exit » de la matrice terrestre, les astronomes l'ont voté proposé dès 1974. Il résiste bien à l'examen, et même de mieux en mieux. Comme nous l'explique le planétologue Matthieu Laneuville, de récentes observations et analyses d'échantillons lunaires rapportés par les missions Apollo et Luna révèlent les modalités de ce « Selenexit ». Elles dévoilent aussi plusieurs épisodes de l'histoire ultérieure de notre satellite naturel – une histoire tumultueuse dont la Lune porte encore les stigmates, malgré ses airs de douce endormie.

 

 

Et aussi :

 

Seul sur Mars, un manuel de survie

Dans ce film qui raconte l'histoire d'un naufragé de l'espace, la science a un rôle prépondérant. Tempête de sable dévastatrice, culture de pommes de terre... : ces scènes sont-elles plausibles ?

Par Roland Lehoucq et Jean-Sébastien Steyer

 

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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