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Mise à jour : 28 Août 2017      

        

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Sommaire de ce numéro :  

Cassini-Saturne :.En attendant le Grand Final, récapitulatif de la mission. (28/08/2017)

Astéroïde : 2012 TC4 va nous frôler le 12 Octobre 2017. (28/08/2017)

VLT : Un de ses télescopes devient adaptatif avec MUSE. (28/08/2017)

Rayons Cosmiques : CREAM et ISS-CREAM pour leur détection. (28/08/2017)

Space X :.Ice-cream et CREAM à bord de CRS-12 pour l’ISS ! (28/08/2017)

SpaceX :.Les visions d’Elon Musk sur la colonisation martienne. (28/08/2017)

CÉRÈS :.Le cratère Haulani en couleurs. (28/08/2017)

Le Soleil :.Son cœur tourne 4 fois plus vite que sa surface ! (28/08/2017)

Exoplanètes : Première découverte par SPHERE. (28/08/2017)

Festival de Fleurance : Compte rendu par MD Osanno. (28/08/2017)

Un site Internet à découvrir :.Un logiciel pour évaluer les aberrations des instruments d’optique. (28/08/2017)

Les magazines conseillés :.Pour la science septembre, les Univers multiples… (28/08/2017)

 

 

 

 

CASSINI SATURNE : EN ATTENDANT LE GRAND FINAL, RÉCAPITULATIF DE LA MISSION. (28/08/2017)

 

Rendez vous : Vendredi 15 Septembre 2017 à partir de 10H30

·         Cité des Sciences et de l’Industrie  Paris

Entrée libre dans l’auditorium mais il faut s’inscrire par Internet  ICI !!!!!!!

 

http://www.planetastronomy.com/special/2011-special/12nov10/brahic7.jpg

 

Je suis sûr que notre ami André Brahic suit la fin de cette mission sur son étoile depuis là-haut !

 

On pensera toujours à ta célèbre phrase :

 

"Les anneaux de Saturne, c'est comme le parfum d'une femme, la masse est ridiculement petite mais contient une quantité d'informations considérable!!!"

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HISTORIQUE DE LA MISSION.

 

 

Une mission très ambitieuse de la NASA et de l’ESA arrive à son terme aujourd’hui 15 sept 2017, en effet la mission Cassini Huygens lancée en Octobre 1997 va se terminer dans l’atmosphère de Saturne dans quelques heures.

 

 

Elle fut longue à démarrer, la mission approuvée en 1982 ne sera financée qu’en 1990 et donc lancée 7 ans plus tard. Ce sera une mission internationale qui comprendra 18 pays.

 

 

 

 

La mission était basée sur un concept innovant; elle devait comporter le moins de parties mobiles possible (mauvaise expérience de la sonde Galileo dont l’antenne ne s’était pas ouverte); les ordinateurs pour la première fois utilisaient des mémoires solides Flash (comme les clés USB ou celles des téléphones portables) et des gyroscopes sans partie mobile. 7m de haut 4m de diamètre 6 tonnes 12 instruments différents dans Cassini et 6 dans la sonde Huygens (européenne) qui devait pénétrer l'atmosphère de Titan. 

 

 

C'était surtout un prodige de navigation spatiale avec rebonds gravitationnels pour économiser le carburant et atteindre Saturne en 7 ans seulement !

 

 

La trajectoire d’arrivée est complexe car on veut arriver à faible vitesse pour se satelliser autour de Saturne.

 

 

On prend même le risque de passer entre les anneaux F et G.

 

 

 

 

 

 

 

Manœuvre audacieuse : contrairement aux Voyager, il faut freiner! Puis mise à feu du moteur principal pendant 96 minutes. (pas une minute de plus ou de moins  sinon échec)

 

Elle se retourne et envoie un signal à la Terre et met ses caméras en route. Durant cette approche Cassini va passer au plus près de Saturne : seulement 20.000km!!!!!!

Mission accomplie Cassini est en orbite autour de Saturne le 1er Juillet 2004 !

 

L’exploration du monde de Saturne peut commencer.

 

 

 

 

 

 

QUI ÉTAIT JEAN DOMINIQUE CASSINI ?

 

Jean Dominique Cassini, en fait Giovanni Domenico Cassini, citoyen du compté de Nice (appartenant à l’Italie) est professeur d’Astronomie à l’Université de Bologne

Il y fait merveille et perfectionne même la valeur de l’obliquité terrestre (23° et des poussières)

 

Il étudie les satellites de Jupiter et fut le premier à mesurer la période de rotation de Jupiter en étudiant le mouvement de la tache rouge en 1665.Sa célébrité passe les frontières.

 

Louis XIV le veut.

Il charge donc Colbert de l’engager et de l’inviter à Paris où l’Observatoire est en construction.

 

Il arrive en 1669 et prend la nationalité française quelques années plus tard

Il va diriger l’Observatoire et être le précurseur d’une longue dynastie d’astronomes

 

 

 

 

 

 

 

Dès sa prise de fonction il s’intéresse à Saturne, il découvre la discontinuité dans les anneaux qui porte maintenant son nom: division de Cassini.

 

Illustr : Dessin de la discontinuité dans les anneaux par Cassini lui-même (document original Obs de Paris)

 

Lors des passages par la tranche (annulation de la lumière de l’anneau) de 1671 et 1684 Cassini découvre les gros satellites : Japet, Rhéa, Dioné et Téthys

En fait ces noms sont récents ; à l’époque, Cassini en bon courtisan, voulait les nommer en l’honneur de Louis, Lodicea Sidera (les étoiles de Louis!)

 

 

 

Ce fut John Herschel (fils de son père) qui leur donna leurs noms actuels bien plus tard Mais Cassini s’occupe surtout à mesurer la Terre et il définit ainsi le Méridien de Paris. Il mesure la France à la demande du Roi.

 

Un mot quand même sur Christian Huygens, c’est cet astronome mathématicien horloger qui comprend que c’est un anneau qui entoure Saturne. Pourquoi lui, alors que Galilée ne l’envisageait même pas? C’est simple, il a les meilleurs instruments d’optique du moment

Il découvre en 1655 le plus gros satellite de Saturne qui va s’appeler Titan.

Il entre à l’Académie Royale des Sciences mais quitte la France au moment de la révocation de l’Édit de Nantes.

 

Il faut remarquer que c’est grâce à deux astronomes étrangers de talent, Huygens et Cassini que la France est devenue aux XVII et XVIII ème siècles la nation la plus en avance en astronomie. La France est bien une terre d’asile et un melting pot.

 

Il était bien normal qu’une mission aussi ambitieuse que celle actuelle porte le  nom de

« CASSINI-HUYGENS » Merci à nos glorieux prédécesseurs!

 

QUELQUES DONNÉES SUR SATURNE.

 

 

Située à près de 10 fois la distance de la Terre au Soleil (9,5 UA) Orbite parcourue en 29ans et demi.

Période de rotation très rapide : 10h Inclinée de 27° sur son orbite

Planète gazeuse froide 100°K  10 fois plus grande que la Terre

Mais densité inférieure à 1 : 0,7

Atmosphère 93% H 7% He  traces NH3 Rayonne 3 fois plus d’énergie qu’elle en reçoit!

Fort champ magnétique : aurores Anneaux et beaucoup de satellites (au moins 60)

 

LES PREMIERS RÉSULTATS.

 

À la mi Juin 2004 Cassini passe l'orbite de Phoébé, le satellite le plus éloigné de Saturne : 13 millions de km de Saturne, tellement loin que Cassini ne repassera plus à cet endroit. On découvre ce monde étrange 200km orbite rétrograde, probablement un astéroïde capturé.

 

Mais le premier but de Cassini va être Titan, le gros satellite de Saturne. On veut l’imager et avoir le plus de renseignements sur lui avant de faire se poser la sonde européenne Huygens.

Titan est entouré de nuages permanents, on ne voit pas la surface, même en UV et IR Cassini arrive à distinguer des bribes. Seules les images radar nous permettent de « voir » le sol. Surprise, on voit peu de cratères, la surface semble donc jeune, on distingue même des taches claires (cryovolcans ?) et sombres (des lacs de méthane liquide de quelques centaines de m de profondeur).

 

 

 

 

Mais ce qu’on attend bien sûr, c’est Huygens. Le 24 Décembre 2004 comme prévu Huygens s'est détaché pour poursuivre seul sa route vers Titan qu'il va rencontrer le 14 Janvier.

L’atterrissage doit être synchronisé avec Cassini qui sert de relais vers la Terre. 3 semaines de croisière balistique et nous arrivons, bouclier face à l'atmosphère de Titan que nous allons pénétrer à très grande vitesse (6km/s).

 

Tout est balistique, on ne contrôle rien, et c'est là le grand art, on est devenu maître comme nos amis Américains dans ce domaine, bravo les Européens.

 

 

 

 

Les parachutes s’ouvrent, la descente (2H30) est filmée (et retransmise en direct à la Cité des Sciences le 14 Janvier 2005, si vous vous rappelez) ; atterrissage sans problème. JP Lebreton, le papa de Huygens est content et ému. La photo prise du sol arrive enfin. Les cailloux sont de la glace d’eau, nous sommes posés dans l’ancien lit d’une rivière de méthane. Sur Titan le méthane joue le rôle que joue l’eau sur Terre. Il pleut même parfois du méthane sur Titan.

Une fois Huygens hors service, Cassini se consacre aussi à passer régulièrement au dessus de Titan (une centaine de fois) pour approfondir nos connaissances à son sujet.

On découvre de plus en plus de lacs et on imagine même que Titan pourrait posséder un océan liquide interne (eau salée).

 

 

Mais le monde de Saturne est très varié, Cassini s’intéresse aux anneaux et à la soixantaine de satellites de différentes tailles.

La période de l’équinoxe (lorsque l’on voit les anneaux par la tranche) nous donne des images irréelles de ces anneaux.

 

 

Les nouvelles observations de la sonde Cassini semblent indiquer que les anneaux de Saturne que l'on pensait relativement récents (astronomiquement parlant) pourraient être en fait aussi vieux que le système solaire.

 

 

On distingue aussi des « vagues » de différentes hauteurs dans certains anneaux.

 

 

Illustration : quelques anneaux de Saturne, l’anneau C est plus près de la planète et invisible sur cette photo.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cassini s’intéresse aussi à la planète Saturne elle-même, et met au jour une curieuse formation dans l’hémisphère Nord : une formation en forme d’hexagone de grande dimension, dont on ignore la nature.

Pour voir cet hexagone bouger !

 

Mais d’autres satellites vont attirer l’attention des scientifiques, on ne peut pas tous les passer en revue, mais voyons au moins les plus importants.

 

Encelade, l’objet le plus brillant du système solaire (albédo>90%), il possède très peu de cratères, donc terrain jeune, mais surtout on a découvert dans la zone polaire Sud ce que l’on va appeler des « griffures de Tigre », des fractures (150km de long espacées de 40km) qui sont en fait des "soupapes d'échappement" de l'activité interne; elles laissent échapper de la vapeur d'eau, des particules de cristaux de glace et du sel, on a même découvert récemment des organiques.

 

 

 

 

Tout ceci laissant penser à un énorme océan d’eau salée sous l’épaisse croûte de glace. La chaleur interne est due aux effets de marée de Saturne.

On se pose même la question de l’existence ou non de vie bactériologique à l’intérieur.

 

Les mystères de Japet : il a deux faces très différentes, il est soit noir soit blanc suivant les zones, et jamais de gris, bizarre n'est ce pas? Mimas, très cratérisée ressemble à l’étoile de la mort de Star Wars. Hypérion a la structure bizarre etc…

 

L’ÉTAPE FINALE.

 

Les dernières orbites de Cassini avant la précipitation dans Saturne.

 

En attendant sa fin programmée, les pilotes de la sonde Cassini lui font prendre de plus en plus de risques.

Ils la font passer le 26 Avril 2017, pour la première fois entre les anneaux et la « surface » de la planète.

Cela n’a jamais été fait ! Un total de 22 plongeons est prévu avant le 15 septembre.

On vous présentera les images de ces survols le 15 sept.

 

 

 

 

·         BEST-OF DES MEILLEURES PHOTOS DE CASSINI HUYGENS. (photos nasa/esa)

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·         Titan vue en IR par Cassin

·         La phase d’atterrissage de Huygens sur Titan

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·         En rouge les zones d’absence de particules < 5cm; en vert et bleu les zones avec particules fines de 1 à 5 cm (bleu pour les plus fines) On remarque la zone bleue près de la division de Keeler indiquant des particules très fines dues aux nombreux chocs des deux cotés du bord

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·         Rhéa passe devant Saturne

·         La Terre (petit point blanc) vue de Saturne 19/07/2013

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·         Le pole N de Saturne avec son hexagone

·         Japet et son bourrelet mystérieux.

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·         Les jets d’Encelade en fausse couleur

·         Mimas et son immense cratère Herschel

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·         Hypérion (250km) en UV

·         Janus (180km) découvert par A Dollfus

·         Prométhée (100km) en œuf sur le plat (color JPM)

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Cassini's Grand Finale une vidéo explicative :   https://youtu.be/xTcnVxhmuKU

 

 vidéo :

x

 

 

 

 

BONNE SOIRÉE !

 

 

 

 

 

ASTÉROÏDE : 2012 TC4 VA NOUS FRÔLER LE 12 OCT 2017. (28/08/2017)

 

Un astéroïde va nous frôler le 12 Octobre 2017, quoi de plus banal !

En fait c’est toujours un défi technique, car si ce petit corps (10 à 30m, un peu similaire à celui de Tcheliabinsk de 2013) nous frôlera de quelques 44.000km, théoriquement, c’est-à-dire un peu au dessus de l’orbite des géostationnaires, on n’est pas très sûrs de sa trajectoire exacte. (Pas très rassurant n’est-ce pas ?)

 

 

En effet, il a été découvert le 5 Octobre 2012 comme son doux nom l’indique, 2012 TC4, par l’observatoire Pan STARRS (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) d’Hawaï. Il avait ensuite été perdu de vue et retrouvé seulement maintenant par les astronomes du VLT.

Sa trace vue dans le ciel vient d’être publiée par l’ESA/ESO.

Comme il n’a pas été observé depuis sa découverte, son orbite n’est pas parfaitement calculée, mais pas de panique, on est suffisamment sûrs qu’il ne percutera pas notre planète.

Il se déplace quand même à la vitesse de 14km/s !

C’est ce qu’en déduit le département géocroiseurs de l’ESA

 

Illustration : orbite prévue de TC4

Il sera de magnitude 13 lors du point le plus près de la Terre.

 

 

 

 

À cette occasion la NASA et d’autres agences spatiales vont tester en temps réel leur capacité de détection de ces géocroiseurs (NEO) avec leurs réseaux de surveillance disposés tout autour de la planète. On pense que la population des NEO de taille inférieure à la centaine de m est peu connue à ce jour ainsi que leurs caractéristiques orbitales.

 

 

Et Apophis (400m) allez vous me dire ? Où en est-on ?

Et bien, après calculs et re-calculs, il n’aurait qu’une chance sur 100.000 de nous heurter pendant ce siècle. Déçus ??

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Asteroid Flyby Will Benefit NASA Detection and Tracking Network par le JPL

 

Paramètres de 2012 TC4 à l’ESA

 

Asteroid to shave past Earth on Oct 12: ESA chez phys.org

 

Un petit astéroïde va passer tout près de la Terre en octobre, article de Sciences et Avenir.

 

Astéroïde : la Nasa va tester son système de défense de Futura Sciences

 

 

 

 

 

 

VLT : UN DE SES TÉLESCOPES DEVIENT ADAPTATIF AVEC MUSE. (28/08/2017)

 

 

Un des télescopes du VLT au Chili a été équipé d’un système d’optique adaptative connecté à l’instrument MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explorer). Il est ainsi devenu un des télescopes terrestres les plus puissants.

 

C’est un spectrographe intégral qui décompose la lumière en tranches de longueurs d’onde comme on s’en rend compte avec ces explications de l’ESO.

Exemple de la séparation des différentes lumières (couleurs) de la nébuleuse d’Orion.

 

L'image a été constituée à partir de plusieurs ensembles de données MUSE obtenus peu après que l'instrument ait capturé sa première lumière en janvier 2014.

 

Crédit:

ESO/MUSE consortium/R. Bacon/L. Calçada

 

 

 

 

 

Le dispositif complet a capté sa première lumière au mois d’Août dernier et a donné lieu à un communiqué de l’ESO.

Je le reprends en partie :

 

 

Le quatrième télescope (Yepun) du Very Large Telescope (VLT) de l’ESO vient d’être changé en un télescope totalement adaptatif. Après plus d’une décennie de planification, de construction et de test, le nouveau dispositif d’optique adaptative (AOF) a capturé sa première lumière grâce à l’instrument MUSE, offrant des images incroyablement résolues de nébuleuses planétaires et de galaxies. Le couplage de l’AOF et de MUSE forme un système parmi les plus avancés et les plus puissants, technologiquement parlant, jamais construits pour les besoins de l’astronomie sol.

 

L’installation d’optique adaptative (AOF) est un projet à long-terme destiné à doter d’un système d’optique adaptative les instruments du quatrième télescope (UT4) du Very Large Telescope (VLT) de l’ESO – le premier d’entre eux à en bénéficier est MUSE, l’explorateur spectroscopique à unités multiples.

 

L’optique adaptative vise à compenser le brouillage des images généré par l’atmosphère de la Terre, et donc à permettre à MUSE d’acquérir des images bien plus nettes et contrastées qu’auparavant. A présent, MUSE peut étudier les objets les plus faibles de l’Univers.

 

“Désormais, même lorsque les conditions météorologiques ne sont pas parfaites, les astronomes peuvent acquérir des images de qualité exceptionnelle grâce à l’AOF”, explique Harald Kuntschner, scientifique du projet AOF à l’ESO.

Photo : Le système de quatre étoiles guides laser effectue un pointage vers le ciel lors des premières observations menées au moyen de l’instrument MUSE équipé de l’AOF. L’optique adaptative assiste les télescopes opérant depuis le sol en compensant le brouillage des images généré par l’atmosphère de la Terre sur la lumière stellaire.

Crédit: Roland Bacon

Une autre vue des faisceaux Laser.

 

 

 

 

 

 

Après avoir effectué quantité de tests sur le nouveau système, l’équipe d’astronomes et d’ingénieurs s’est vue récompensée par l’obtention d’une série d’images spectaculaires.

Les astronomes ont pu observer les nébuleuses planétaires IC 4406 dans la constellation du Loup et NGC 6369 dans la constellation d’Ophiuchus. Grâce à l’AOF, les images acquises par MUSE se sont révélées bien plus nettes que celles obtenues par le passé. Des structures en forme de coquille  sont ainsi apparues sur les clichés de IC 4406.

 

L’AOF, qui a permis ces observations, est composé de nombreux éléments travaillant de concert. Parmi ceux-ci figurent l’ensemble de quatre étoiles guides laser (4LGSF) et le miroir secondaire déformable très mince de l’UT4.

L’ensemble 4LGSF émet quatre faisceaux laser de 22 watts destinés à exciter les atomes de sodium présents dans la haute atmosphère, et donc à générer des étoiles artificielles dans le ciel. Les capteurs du module d’optique adaptative GALACSI (Correcteur Adaptatif de Basse Couche Atmosphérique pour l’Imagerie Spectroscopique) utilisent ces étoiles guides artificielles pour déterminer les conditions atmosphériques au moment de l’observation.

 

Chaque millième de seconde, le système AOF calcule la distorsion à appliquer au miroir secondaire déformable du télescope pour compenser les perturbations atmosphériques locales. GALACSI corrige notamment des effets de la turbulence régnant au sein de la couche atmosphérique de mille mètres d’épaisseur surplombant le télescope. Selon les conditions, la turbulence atmosphérique peut varier avec l’altitude. Toutefois, les études ont montré que la majorité des perturbations atmosphériques se produisent dans cette basse couche de l’atmosphère.

 

“Adopter le système AOF revient à élever le VLT de quelque 900 mètres – et donc à le maintenir au-dessus de la couche atmosphérique la plus turbulente” précise Robin Arsenault, chef du projet AOF. “Par le passé, acquérir des images d’une plus grande netteté supposait de trouver un site plus approprié ou d’utiliser un télescope spatial. Aujourd’hui, grâce à l’AOF, nous sommes en mesure de créer de meilleures conditions d’observation à l’emplacement même où nous nous trouvons, et ce, à un coût nettement plus abordable !”

 

Les corrections apportées par l’AOF rapidement et de manière continue améliorent la qualité de l’image en concentrant la lumière pour former des images plus fines permettant ainsi à MUSE d’acquérir des détails mieux résolus et de détecter des étoiles plus faibles qu’auparavant. La correction qu’apporte GALACSI s’applique actuellement à un champ de vision étendu. Elle ne constitue qu’une première étape. Une évolution de GALACSI est prévue pour 2018. Ce second mode, doté d’un champ de vision étroit, permettra de corriger des effets de la turbulence à toute altitude, et donc d’observer de plus petites régions du ciel avec une résolution encore accrue.

 

“Voici seize ans, lorsque nous avons proposé de construire l’instrument révolutionnaire MUSE, nous avions l’intention de le coupler à un autre système très avancé, l’AOF”, explique Roland Bacon, responsable du projet MUSE. “Le potentiel de découverte de MUSE, déjà important, se trouve désormais augmenté. Notre rêve devient réalité.”

 

L’un des principaux objectifs scientifiques du système est d’observer des objets peu lumineux de l’Univers lointain avec la meilleure qualité d’image possible, ce qui nécessitera de nombreuses heures d’exposition. Joël Vernet, responsable scientifique des projets MUSE et GALACSI à l’ESO, précise : “Nous souhaitons tout particulièrement observer les galaxies les plus petites et les moins brillantes situées aux distances les plus lointaines. Ces galaxies en cours de formation – encore au stade de l’adolescence – offrent les clés de compréhension de la formation des galaxies.”

 

MUSE n’est pas le seul instrument à bénéficier de l’AOF. Dans un futur proche, un autre système d’optique adaptative baptisé GRAAL sera connecté à l’instrument HAWK-I opérant dans l’infrarouge, dans le but d’affiner sa vision de l’Univers. S’ensuivra la mise en service d’ERIS, un nouvel instrument doté d’une grande puissance.

 

“L’ESO pilote le développement de ces systèmes d’optique adaptative, tel l’AOF qui ouvre la voie à l’Extremely Large Telescope de l’ESO” ajoute Robin Arsenault.

“Travailler sur l’AOF a permis aux scientifiques, ingénieurs et industriels que nous sommes d’acquérir une expérience et une expertise inestimables, qui nous seront fort utiles pour relever les défis de la construction de l’ELT”.

 

 

 

Photo : vue de NGC 6563 (nébuleuse planétaire de faible luminosité) avec :

 

à gauche sans Muse et

à droite avec Muse.

 

 

Crédit:

ESO/P. Weilbacher (AIP)

 

 

 

 

 

 

Un documentaire de 35 minutes explique le système Muse installé au VLT. Film produit par le CNRS et l’ESO, basé sur une idée originale de Roland Bacon.

 

 Comme on me le signale (Merci à Félix Fitoussi) ce documentaire existe en version française à :

http://videotheque.cnrs.fr/doc=6300

son titre Muse, la machine à explorer le temps par le CNRS.

 

 

 

RAYONS COSMIQUES : CREAM ET ISS-CREAM POUR LEUR DÉTECTION. (28/08/2017)

 

Les rayons cosmiques, tout le monde connaît le nom, mais ils restent très mystérieux !

 

D’où viennent-ils ?? Quelle est leur nature ?? Quelle est l’origine de leur énergie ??

Les énergies mises en jeu sont énormes, de l’ordre de 1020eV, dix millions de fois plus élevée que les protons du LHC (1013eV).

Un spectre d’énergie énorme qui s’étend sur 12 ordres de grandeur !

Les particules très énergétiques sont peu nombreuses : 1 particule/ km2 / par siècle approximativement !  

D’où la difficulté de détection.

 

Ce sont des particules de haute énergie qui sillonnent la galaxie et peuvent même provenir d’autres galaxies.

Ce sont principalement des ions positifs comme des protons ou des noyaux d’atomes comme He, C, O, Fe etc..

En rencontrant la Terre, ils interfèrent avec la haute atmosphère et produisent des particules secondaires qui arrivent au sol : neutrons, gamma, électrons, muons, etc…

 

Comment les détecter ?

Il existe une grande variété de détecteurs dépendant du type de particules à détecter.

·         Détecteurs souterrains : comme le Laboratoire Sous terrain de Modane (LSM) situé sous 1700m de montagne

·         Détecteur sous marin comme ANTARES

·         Le système HESS (High Energy Stereoscopic System) localisé en Namibie.

·         Mais c’est surtout le but de l’Observatoire Pierre Auger localisé en Argentine. Il est conçu pour la détection et l'étude, avec une précision sans précédent, des rayons cosmiques dont les énergies sont supérieures à 1019 eV. Cela correspond à des objets extrêmes comme des jets d'un trou noir super massif ou des produits de désintégration de particules qui se seraient formées immédiatement après le Big Bang.

 

 

Ces expériences sont prolongées depuis quelques années par l’expérience CREAM (acronyme de Cosmic Ray Energetics and Mass) dont le but est de mesurer le spectre énergétique du rayonnement cosmique (les spectres d’éléments allant du Z=1 à Z=26 (Fer)) dont le spectre va de 1012 à 1015 eV.

Avec cette expérience, on souhaite déterminer l'origine et la nature du rayonnement cosmique en se basant sur le changement d'indice spectral (ΔN/ΔE) qui se produit dans cette gamme d'énergie. L’indice spectral correspond à la pente de la droite (en log) de la courbe d’énergie, c’est-à-dire à l’exposant de cette loi (nombre de particules d’une certaine énergie E  = .E indice spectral)

La moyenne de la courbe de puissance possède un indice de 2,8. Mais cet indice dépend de l’énergie, c’est pour cette raison qu’on va essayer de le déterminer.

Cet indice spectral est lié à l’origine de ces rayons cosmiques, c’est la raison pour laquelle il est si important de le déterminer.

De plus un calorimètre détermine l’énergie de ces RC ainsi que leur charge.

 

 

C’est l’Université du Maryland qui en est chargée avec Eun-Suk SEO comme PI.

 

Elle est professeur de physique et responsable du département rayons cosmiques de l’Université.

 

Photo crédit : Fay Levine UMD

 

 

 

 

 

 

 

 

L’instrument original CREAM, (1 tonne) contenant plusieurs détecteurs était monté à bord d’un ballon stratosphérique au dessus de l’Antarctique pendant près de 6 ans à partir de la base antarctique de Mc Murdo.

Cette expérience arrivant à son terme, il a été décidé de pratiquer une expérience similaire à bord de l’ISS, c’est ce qui a été baptisé : ISS-CREAM.

 

 

Elle doit être fixée à la station sur le module Japonais JEM du KIBO. Durée : trois ans. Elle devrait compléter l’expérimentation faite en ballon et permettre d’aller plus loin en énergie.

ISS-CREAM devrait être capable :

·         De déterminer l’évolution des protons et des noyaux lourds aux fortes énergies proches du « genou » de la courbe

·         De mesurer les changements éventuels des spectres des noyaux secondaires résultant de l’interaction avec le milieu interstellaire (ISM)

·         De mesurer avec précision les électrons

·         Et d’accessoirement contribuer à la recherche de matière noire.

 

 

 

 

 

Vidéo très informative de la NASA sur les rayons cosmiques.

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

The Mystery of High-Energy Cosmic Rays   très bien par la NASA contient la vidéo de cet article.

 

Les rayons cosmiques par l’IN2P3 de Grenoble.

 

High-flying Experiments Tackle the Mysteries of Cosmic Rays de l’UMD

 

Space-based Experiment Will Tackle the Mysteries of Cosmic Rays de l’UMD avec vidéo

 

Mesure et phénoménologie du rayonnement cosmique avec l’expérience CREAM thèse de Benoît Coste de l’Univ de Grenoble

 

Deux nouveaux détecteurs d’astroparticules très bientôt sur l’ISS par le Dr Éric Simon

 

ISS-CREAM to Tackle Century-Old Space Mystery de la NASA

 

CREAM chez Wikipedia

 

Cosmic Ray Energetics And Mass: from balloons to the ISS par le PI : E. S. Seo University of Maryland

 

 

 

 

Les rayons cosmiques sur votre site préféré :

 

http://www.planetastronomy.com/special/2015-special/20sep/Palanque-cosmo-SAF.htm

 

http://www.planetastronomy.com/special/2011-special/12nov10/reeves_cosmic.htm

 

http://www.planetastronomy.com/special/2013-special/02nov/Parizot-RCE12.htm

 

http://www.planetastronomy.com/special/2005-special/rayons-cosm-jussieu-14oct05.htm

 

 

 

 

 

 

SPACE X :.ICE-CREAM ET « CREAM » À BORD DE CRS-12 POUR L’ISS! (28/08/2017)

 

 

Le 14 Août 2017, SpaceX a procédé à sa douzième mission de ravitaillement de l’ISS (CRS-12 Dragon), tout s’est bien passé : lancement parfait du pad 39A du KSC (Kennedy Space Center, Cape Canaveral, Floride) et récupération parfaite aussi du premier étage à quelques encablures.

 

Les 9 moteurs Merlin 1D du premier étage (contenant oxygène liquide et kérosène RP-1) se sont bien allumés en même temps et ont propulsé la fusée Falcon-9 (65m de haut) dans l’espace avec une poussée de 850.000kg, puis les panneaux solaires se sont ouverts.

 

 

 

Photo : lancement du Falcon-9 ce 14 Août

(Crédit Julian Leek)

 

 

 

 

 

 

 

L’atterrissage du premier étage s’est effectué sur le terrain du KSC appelé LZ-1 (Landing Zone 1), la vidéo montre la maitrise des ingénieurs de SpaceX pour cette manœuvre.

 

Photo : SpaceX

 

Dragon était chargé de 3 tonnes de matériaux principalement scientifiques, dont un détecteur de rayons cosmiques (voir autre article) appelé « ISS-CREAM » (qui pourrait en anglais se prononcer ice cream !) et de crème glacée (ice cream en anglais), d’instruments médicaux et des …souris. Je crois que les six astronautes à bord de l’ISS attendent surtout les crèmes glacées.

 

L’atterrissage de la mission précédente.

 

 

 

 

Vidéo du lancement et de l’atterrissage (8 minutes) :

 

https://youtu.be/9LeQepvdrbc

 

 

 

 

On peut voir aussi :

Vidéo lancement et atterrissage (long) et version courte de l’atterrissage.

 

 

 

 

La capsule s’est parfaitement amarrée à la station deux jours plus tard, le 16 Août, grâce au bras articulé canadien.

Dragon en approche de l’ISS avant d’être capturé par le bras robotisé.

Photo : NASA.

Elle a été placée sur un des sas du module Harmony, comme on le voit sur cette illustration, il y a actuellement 4 vaisseaux attachés) l’ISS, Dragon, le nouveau Soyuz MS-05, le Soyuz MS-04 et un Progress de ravitaillement.

La capsule Dragon devrait y rester un mois approximativement avant de quitter la station.

 

 

 

 

 

 

Vidéo : arrive de Dragon CRS-12 à l’ISS. https://youtu.be/Iv70HHJBJyU   super

 

 

 

 

 

L’expérience CREAM (Cosmic-Ray Energetics and Mass, 1250kg) a été attachée à l’extension JEM (Japanese Extension Module) du laboratoire japonais KIBO.

 

Cette expérience (voir autre article spécifique à ce sujet) a pour but de mesurer la charge des rayons cosmiques pendant la durée de la mission, soit trois ans. Cela devrait nous aider à comprendre l’origine de ces mystérieux rayons cosmiques.

 

Photo : l’instrument CREAM de l’’Université du Maryland.

Photo : NASA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une nouvelle mission de ravitaillement (CRS-13) devrait avoir lieu en Décembre.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX Launches Cargo Resupply Mission to the Space Station de Universe Today

 

SpaceX Launches Cargo Resupply Mission to the Space Station de SpaceRef, très complet aussi

 

SpaceX Dragon Arrives at the International Space Station de Universe Today

 

Galerie de photos et vidéos de la mission complète par Universe Today

 

SpaceX launches experiments, ice cream to space station de Phys Org

 

 

Le site de SpaceX

 

 

 

 

 

 

 

SPACE X :.LES VISIONS D’ELON MUSK SUR LA COLONISATION MARTIENNE. (28/08/2017)

 

 

 

Elon Musk, le génial fondateur et Président de SpaceX, vient de dévoiler (en partie seulement) la nouvelle combinaison spatiale de ses astronautes pour la planète Mars.

Voici la seule photo diffusée sur Instagram pour le moment de ce scaphandre spatial. D’autres détails devraient suivent bientôt.

C’est un prototype en cours d’essais dans le vide.

Il doit être fonctionnel et moins lourd que les scaphandres actuels de la NASA.

 

Le principe, si je me fie à l’image, est différent des équipements actuels, en effet le vêtement lui-même ne semble pas pressurisé, il collerait ainsi au corps et serait plus maniable ; mais ceci reste à confirmer.

Si c’était le cas ce serait aussi une amélioration contre les accidents météoritiques éventuels, car il pourrait être réparé plus facilement avec un morceau de scotch puisque non soumis à une surpression.

Premiers essais avec les vols vers la Lune peut être vers 2018.

 

On sait aussi que Boeing met au point un nouveau scaphandre.

 

 

 

Il y a quelques temps aussi, E Musk s’est lâché, sur sa conception d’une civilisation martienne.

 

On sait que son rêve le plus cher est d’établir une colonie humaine sur Mars. À cet effet il a écrit un essai appelé « Transformer les Humains en une espèce multi planétaire » (Making Humans a Multi-Planetary Species paru dans la revue New Space de Juin 2017)

 

Cet essai est très détaillé, Elon Musk répond aux deux questions fondamentales : Pourquoi partir ? Et Pourquoi Mars ?

 

À la première question, il répond survivance de l’humanité et expansion de notre race dans l’Univers.

La surpopulation sur Terre est un de ses arguments favoris pour coloniser d’autres planètes.

À la deuxième question, Mars est le choix le plus évident, car cette planète en plus de sa (relative) proximité possède des similarités avec la Terre : elle possède des ressources dans le sous sol et dans l’atmosphère (glace, CO2..) une gravité d’un tiers de celle de la Terre, une durée du jour proche des 24 heures et une température modérément froide. Bien entendu il y a des problèmes comme les radiations, l’absence d’’air respirable etc.. L’atmosphère de CO2 et azote permettrait une certaine agriculture.

 

Et il rajoute qu’elle pourrait être terraformée un jour, permettant ainsi une élévation de température.

La seule autre possibilité serait la Lune, mais la vie y serait beaucoup plus dure pour une colonisation permanente, même si toutes les agences mondiales y songent : ESA, NASA, Chine, Russe etc..

 

 

Une telle mission de colonisation ne peut être envisagée que si un véhicule transporteur existe.

À cette occasion Musk a dévoilé son ITS (Interplanetary Transport System) qui n’est qu’une version améliorée de sa version précédente le Mars Colonial Transporter.

 

L’ITS comprendrait deux parties principales : une fusée réutilisable, le booster (tiré du Falcon 9 actuel) et le vrai vaisseau de transport interplanétaire.

 

Illustration : ITS avec booster et vaisseau spatial à son sommet et Saturn V mis côte à côte.

Crédit SpaceX

 

Aller vers Mars avec ce système implique quelques étapes :

·         Le booster + vaisseau est envoyé en orbite terrestre

·         Le vaisseau reste en orbite de parking pendant que le booster retourne sur Terre

·         Le booster est rechargé avec les ergols et équipé d’un autre vaisseau identique au premier mais servant uniquement de réserve de carburant (le tanker)

·         Le tanker est lancé pour rendez vous avec le vaisseau spatial et le recharge en ergols (LOX : oxygène liquide et méthane) pour le voyage vers Mars

·         Cette manœuvre pourrait se produire 3 à 5 fois avec des allers retours du tanker jusqu’à ce que le réservoir soit plein.

·         Départ pour Mars.

 

La séquence est décrite ci-dessous :

 

 

 

 

 

 

Séquence de décollage vers Mars (document SpaceX)

 

Dans le cas de départs massifs, on pourrait avoir d’après Musk, des milliers ( !!) de ces vaisseaux en orbite attendant le départ. Départs qui pourraient s’effectuer tous les 26 mois en moyenne en fonction de la fenêtre de tir.

 

Concernant le lanceur, sa structure serait en fibre de carbone et comporterait LOX et CH4 liquide.

Ce booster utiliserait 42 moteurs Raptor pour générer la poussée nécessaire.

Le Raptor développé par SpaceX est un moteur fusée alimenté en LOX et méthane liquide au lieu des ergols plus traditionnels comme kérosène et LOX du moteur Merlin du Falcon 9. Musk espère une poussée plusieurs fois supérieure au Merlin.

Ces 42 moteurs arrangés concentriquement devraient produire une poussée de 13.000 tonnes ! (rappel poussée de la Saturn V : 3400 t)

 

Quant au vaisseau spatial lui-même, la partie avant pressurisée pourrait à terme contenir une centaine de passagers. La partie arrière contiendrait les ergols et le moteur (42 Raptor comme pour le booster, c’est ce que l’on pense actuellement)

L’extérieur du vaisseau serait couvert d’un bouclier thermique, similaire à celui des capsules Dragon, (PICA : phenolic-impregnated carbon ablator).

Il semble que SpaceX ait abandonné l’idée des pieds pour l’atterrissage comme on le voit dans cet article.

 

 

Elon Musk pense que ce vaisseau pourrait transporter jusqu’à 450 tonnes vers Mars.

Il pense pouvoir fournir une vitesse à cet engin de l’ordre de 6km/s ce qui pourrait réduire le voyage à 2 ou 3 mois ou moins.

Une colonie capable de vivre sur elle-même devrait être de l’ordre du million d’individus ce qui pourrait prendre près d’un siècle !

En effet cela nécessiterait 10.000 voyages de 100 individus sur une longue période.

On n’a pas encore parlé de coût, il serait certainement énorme mais à la taille de l’enjeu.

Je ne peux pas citer de chiffres car Musk en a cité tellement que je ne m’y retrouve pas.

 

L’ITS réclamerait dix ans de développement actuellement.

Alors…. Wait and see !!

 

En vidéo, la mission ITS (4 minutes) :

 

 

vidéo :

 

https://youtu.be/0qo78R_yYFA

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Interplanetary Transport System – Booster, article de spaceflight101

 

Inside Elon Musk's 'Heart of Gold', article du Daily Mail avec nombreuses illustrations.

 

Elon Musk details his vision for a human civilization on Mars de Universe Today

 

Elon Musk reveals first image of SpaceX suit for Mars travellers

 

A First Look at the Spacesuits of the Future de National Geographic

 

https://youtu.be/H7Uyfqi_TE8  la présentation d’E Musk,  1 heure intro par JY Le Gall

 

 

 

 

 

 

 

 

CÉRÈS :.LE CRATÈRE HAULANI EN COULEURS.. (28/08/2017)

 

 

Dawn, toujours fidèle au poste, nous fait parvenir une image du cratère Haulani (34km de diamètre), un des plus jeunes de ce corps.

 

Les techniciens sur Terre ont pu la traiter pour lui donner des couleurs, là voici.

 

Ses bords sont abrupts comme on peut l’imaginer pour un cratère jeune, des matériaux bleutés sont éjectés de ce cratère dus à l’impact.

 

Le centre du cratère montre à l’évidence la formation de glace.

Cérès est probablement très abondante en eau.

 

 

 

 

 

 

 

L’équipe de Dawn en a déduit une vue topographique de l’endroit que voici.

 

 

Les couleurs sont liées à la topographie, le marron (1200m pour le plus haut) est plus haut que le bleu (-2100m pour le fond).

 

Image produite par la combinaison de plusieurs images et de différents angles de vue alors que Dawn était en orbite basse.

 

Credit: NASA/MPS/PSI/Thomas Platz

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Haulani Crater in Enhanced Color par la NASA

 

Haulani Crater Topographic Map du JPL

 

Bright spots on Cérès chez Wikipedia

 

L’intérieur de la planète naine Cérès révélé par l’Observatoire de Paris

 

 

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

 

 

 

 

 

 

LE SOLEIL :.SON CŒUR TOURNE 4 FOIS PLUS VITE QUE SA SURFACE ! (28/08/2017)

 

Des chercheurs, principalement de l’OCA (Observatoire de la Côte d’Azur), l’IAS (Institut d’Astrophysique Spatiale) et de l’INSU (Institut National des Sciences de l’Univers CEA) ont été capable de mesurer la vitesse de rotation du cœur de notre étoile, le Soleil : une semaine ! C’est-à-dire bien moins que la vitesse de sa surface (qui dépend d’ailleurs de la latitude).

Cela a donné lieu à un communiqué de presse du CNRS que j’utilise en partie :

 

Le cœur du Soleil tourne sur lui-même en une semaine

Grâce à l'instrument Golf (Oscillation Globale en Basse Fréquence), en orbite autour de notre étoile à bord de la sonde Soho pour mesurer les oscillations solaires, ils ont développé une nouvelle approche qui a enfin permis de détecter sans ambiguïté des modes de vibration de gravité dans notre étoile. Ces travaux, qui relancent plus largement l'étude de la physique de ce cœur, sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Remarquablement stable depuis 4,6 milliards d'années, le Soleil est maintenu ainsi par l'équilibre quasi parfait entre la gravitation, qui tend à le contracter, et la pression des réactions thermonucléaires en son cœur.

L'instrument Golf, en orbite autour de notre étoile à bord de la sonde SOHO, mesure ainsi les oscillations solaires, porteuses des propriétés physiques de ses différentes couches.

 

 

En orbite autour de notre étoile depuis plus de 20 ans, il enregistre toutes les 10 secondes un signal intégré des pulsations de la surface solaire.

 

SOHO a été en grande partie fabriqué par Matra. (NdlR)

 

Différentes équipes auscultent ce flot de données pour identifier les nombreux motifs des vibrations qui agitent le Soleil.

Illustration : la structure du Soleil (NASA/ESA)

 

 

 

Des chercheurs du laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte d'Azur/Université Nice Sophia Antipolis), de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud), du laboratoire Astrophysique, interprétation, modélisation (CNRS/Université Paris Diderot/CEA), du Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux (CNRS/Université de Bordeaux), de l'Institut d'astrophysique des Canaries et de l'université américaine UCLA sont ici parvenus à détecter les modes de gravité du Soleil.

Ceux-ci sont comme des vagues dont la gravité est la force de rappel, comme nos vagues à la surface de la mer, mais qui dans le soleil ne peuvent exister que dans ses couches très profondes.

 

Ces oscillations étant particulièrement difficiles à observer, les chercheurs ont utilisé les données de Golf d'une nouvelle manière : l'exploitation d'un paramètre différentiel des modes de vibration acoustiques, ceux qui sont visibles en surface. Ce paramètre mesure le   temps mis par les ondes acoustiques pour effectuer un aller-retour au travers du Soleil, en passant par son centre. Les chercheurs y ont décelé l'impact des modes de gravité, et ont donc prouvé leur existence.

 

Premier résultat issu de cette détection, le taux de rotation moyen du cœur thermonucléaire du Soleil, qui restait très mal connu, a pu être mesuré précisément. Il tourne sur lui-même en une semaine, soit 3,8 fois plus vite que les couches extérieures et intermédiaires. Ces travaux relancent de nombreuses études sur la physique du Soleil. De quoi affiner davantage les modèles sur sa naissance, son évolution, sa structure et sa composition chimique. Ces modes de gravité indiquent notamment la présence d'une zone où la vitesse varie énormément, à la frontière du cœur thermonucléaire, ce qui n'est pas prévu par son modèle standard. Cela relance également les discussions sur la nature d'un possible champ magnétique au centre de l'astre.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Sun's core rotates four times faster than its surface de Phys.org

 

Le site de SOHO.

 

 

 

 

 

EXOPLANÈTES : PREMIÈRE DÉCOUVERTE PAR SPHERE. (28/08/2017)

 

Installé depuis 2014 sur le Très grand télescope (VLT) de l'ESO au Chili, l'instrument européen Sphère vient d'obtenir pour la première fois le cliché d'une exoplanète grâce à des méthodes de détection directe.

 

C’est une très belle découverte de la technique de l’imagerie directe qui devient enfin intéressante pour mettre au jour des planètes extra solaires. Peut être pour le moment de grosses planètes, mais directement visibles.

 

À cette occasion le CNRS et l’Université de Grenoble ont publié un communiqué que je reprends partiellement.

 

A ce jour, seule une poignée d'exoplanètes a pu être observée de manière directe sur les 3600 qui ont été détectées depuis 1995. D'une masse de 6 à 12 fois celle de Jupiter, HIP65426b est une planète jeune et massive qui orbite autour d'une étoile brillante à rotation rapide, située dans l'association d'étoiles du Scorpion-Centaure.

Cette découverte soulève de nouvelles interrogations sur la formation des systèmes extrasolaires.

Réalisée par une équipe internationale comprenant des chercheurs de l'Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), du Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot), du laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur/CNRS/Université Nice-Sophia Antipolis1), du Centre de recherche astrophysique de Lyon (Université Claude Bernard Lyon 1/ENS Lyon/CNRS) et de l'Onera, elle paraîtra prochainement dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

HIP65426b est la première exoplanète découverte par l'instrument Sphère. Située à 385 années-lumière du Système solaire, dans l'association stellaire du Scorpion-Centaure âgée de 10 à 17 millions d'années, cette géante gazeuse est éloignée de son étoile : 3 fois la distance entre le Soleil et Neptune, la planète la plus lointaine de notre Système solaire, soit plus de 14 milliards de kilomètres. Sa masse estimée équivaut à 6 à 12 fois celle de Jupiter et sa température de 1000 à 1400 degrés Celsius.

Son spectre révèle l'existence d'eau dans son atmosphère et la probable présence de nuages – des caractéristiques semblables à certaines des exoplanètes imagées jusqu'ici.

 

 

Son étoile, HIP65426, deux fois plus massive que le Soleil, ne semble toutefois pas entourée d'un disque de débris, comme c'est le cas pour la plupart des jeunes systèmes exoplanétaires. De manière surprenante, cette étoile tourne très rapidement, ce qui interroge sur l'origine et la formation de la planète HIP65426b.

 

Les chercheurs ont établi deux scénarios possibles pour expliquer ce système singulier. Soit l'exoplanète se serait formée dans un disque de gaz et de poussières et, une fois ce disque dissipé, aurait interagi avec d'autres planètes pour se déplacer vers une orbite si éloignée, soit l'étoile et la planète se seraient formées dans le cadre d'un système binaire stellaire extrême : deux étoiles se seraient formées au même moment mais l'une étant plus massive, l'autre n'aurait pas pu aller jusqu'au bout de son accrétion et serait devenue une planète, HIP65426b.

 

© ESO/SPHERE Consortium/G. Chauvin et al.

Cette image obtenue dans le domaine infrarouge proche montre l'exoplanète qui orbite autour de l'étoile HIP65426 dans l'association stellaire du Scorpion-Centaure. La lumière de l'étoile centrale a été masquée par un coronographe. L'exoplanète découverte a une masse comprise entre 6 et 12 fois celle de Jupiter et se situe à une distance égale à 3 fois celle de Neptune autour du Soleil.

 

 

 

 

L'instrument Sphère, installé sur le VLT depuis 2014, a pour principal objectif de détecter et de caractériser, au moyen de l'imagerie directe, des exoplanètes gazeuses et des disques de poussières autour d'étoiles proches du Soleil (jusqu'à quelques centaines d'années-lumière) avec une finesse et un contraste inégalés. Un challenge de taille puisque de telles planètes se situent à proximité immédiate de leurs étoiles hôtes et sont caractérisées par une luminosité très faible. Sphère est capable de détecter le signal d'une planète jusqu'à un million de fois plus faible que celui de son étoile hôte. A titre de comparaison, l'instrument serait capable de détecter, depuis Paris, la lumière d'une bougie à 50 cm d'un phare situé à Marseille.

 

L'outil Sphère est équipé d'un miroir déformable qui corrige plus de 1200 fois par seconde et à une échelle nanométrique les effets de la turbulence atmosphérique. Une autre technique de l'instrument, la coronographie, permet d'atténuer la lumière de l'étoile pour révéler celle de la planète. Enfin des techniques d'imagerie et de spectroscopie permettent aussi de caractériser leurs propriétés physiques et spectrales.

 

Les mécanismes de formation, d'évolution et d'interaction des planètes géantes restent difficiles à étudier mais leur compréhension est primordiale car ces planètes représentent la masse la plus importante au sein des systèmes planétaires dont elles façonnent l'architecture. Elles jouent par ailleurs un rôle clef dans la dynamique des planètes telluriques plus petites et semblables à la Terre. Les observations futures de Sphère seront donc déterminantes pour mieux comprendre l'évolution et la formation des systèmes extrasolaires.

 

 

Le consortium SPHERE est composé de 12 instituts européens majeurs qui ont conçu et construit l'imageur de planète SPHERE pour le Very large telescope de l'ESO : Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble; Max-Planck-institut für astronomie in Heidelberg; Laboratoire d'astrophysique de Marseille; Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en sstrophysique de l'Observatoire de Paris; Laboratoire Lagrange à Nice; Onera; Observatoire astronomique de l'Université de Genève; Italian national institute for astrophysics coordonné par Osservatorio astronomico di Padova; Institute for astronomy, ETH Zurich; Astronomical institute, University of Amsterdam; Netherlands research school for astronomy (NOVA-ASTRON) et ESO

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SPHERE déniche sa première exoplanète, article de Sciences et Avenir

 

Vidéo CNRS Le Journal : SPHERE, un œil sur les exoplanètes

 

Discovery of a warm, dusty giant planet around HIP 65426, Article à la base de cette découverte.

 

Première découverte d’une exoplanète avec SPHERE/VLT de l’Université de Genève.

 

 

 

 

 

 

 

FESTIVAL DE FLEURANCE : COMPTE RENDU DE M.D. OSANNO. (28/08/2017)

 

 

 

Notre ami et fidèle lecteur des Astronews Marc Denis Osanno a participé au festival de Fleurance cette année et nous en fait un rapport succinct.

 

 

Photo : MD Osanno (à droite) à côté du Président du festival Bruno Monflier.

 

 

Toutes photos : Marc Denis Osanno

 

 

 

 

 

 

1)       INAUGURATION

 

En présence du sénateur-maire de Fleurance, de Philippe Martin Président du Conseil Départemental du Gers et Président de l’agence française de la biodiversité (AFB), du représentant de Carole Delga Présidente de la Région Occitanie, très attachée à la culture, et très active dans ce domaine, de personnalités notamment le journaliste Rachid Arhab et son épouse qui habitent Fleurance,

 

 

Le Président du Festival remercie toutes celles et ceux qui ont été acteurs du succès de la manifestation Voir photos du Centre Culturel lieux des conférences. qui dure plus d’une semaine, celles et ceux qui depuis un an le prépare, les salariés, les bénévoles, le public toujours plus nombreux chaque année. Cette année la 27ème édition a pour marraine une doctorante qui a tout juste le même âge que le Festival. Le parrain du festival depuis son origine Hubert Reeves a amené à l’astronomie, l’astrophysique la cosmologie toute une génération de jeunes tout comme les intervenants scientifiques, André Brahic et tous les autres connus, célèbres ou moins connus.

 

Le Président annonce qu’il y a des coopérations avec le Sénégal, et bientôt avec Bordeaux, le Mexique, l’Auvergne.

 

Le Sénateur-Maire et la Présidente du CDT insistent sur l’impact sur l’économie de la ville d’une manifestation comme celle-là.

 

Le Président de l’AFB note que le festival se déroule alors que l’on ne veut toujours pas comprendre que la croissance ne peut pas être infinie : il est essentiel de préserver notre planète cf. « humanité et biodiversité » association présidée par Reeves, avant d’aller coloniser d’autres astres. « L’homme ne résistera pas très longtemps si la terre n’est pas préservée » ce qui n’empêche pas de poursuivre l’aventure de la recherche scientifique et astronomique.  Avec humour il souligne que le budget de l’AFB 300 millions d’€ et 1400 collaborateurs est moindre que le prix du transfert de Neymar au PSG.

L’archevêque passionné d’astronomie déclare : « celui qui croit à une croissance exponentielle dans un monde fini est fou »

Tous partagent l’avis qu’une manifestation de ce type ouvre les esprits, les consciences, sur  un nouveau modèle de développement plus respectueux de la planète alors que pendant ce temps un pays comme la Pologne est en train de ravager la dernière forêt primaire d’Europe.

3 surprises sont dévoilées : la présence du ministre de l’éducation dimanche, celle de Pauline Zarrouck marraine, le choix de Fleurance comme nom pour un astéroïde découvert par un astronome jurassien. L’Occitanie possède désormais deux astéroïdes dans le ciel associés au nom de la nouvelle région.

 

Les prix des livres scientifiques en astronomie, cosmologie, astrophysique 2017 sont décernés cette année par l’AFA et la revue Ciel et Espace à

 

-        Prix André Brahic du livre de jeunesse « comment fait-on pipi dans l’espace ? » édition Fleurus

-        « Voyage sur le flot des galaxies » chez Dunod. « Laniakéa notre nouvelle adresse dans l’Univers » d’Hélène Courtois représentée par Michel Pomarède qui avant même son intervention lors des conférences annonce la parution prochaine d’une publication à caractère scientifique sur leurs dernières découvertes.

 

 

2)      DE MIDI À MINUIT : 12 CONFÉRENCES SUR LE THÈME « ATTRACTION – RÉPULSION »

 

INTRODUCTION

 

2. 1 Henriette Walter professeur honoraire de linguistique à l’Université de Haute-Bretagne, Présidente de la société internationale de linguistique fonctionnelle revient sur l’origine et la signification de ces deux mots « ad traore » tirer vers soi « re-pelere » écarter. A la différence d’ordre – désordre qui sont contraires, attraction – répulsion relèvent de la même catégorie de mots n’ayant aucun lien : haine – amour, joie – peur, …

Elle aborde les aspects prononciation,  grammatical et lexicologique des ces deux termes

 

 

MATHS ET PHYSIQUE

 

2. 2 Jean-Pierre Marco enseignant – chercheur aborde la question de l’attraction et de la répulsion en mathématiques.

Il les définit comme la représentation abstraite d’un phénomène qui se fait à partir d’un modèle expérimental. « Imaginons un univers composé de particules interagissant entre elles : si à l’instant t ou – o milliard d’années on positionne les particules dans l’univers on peut alors reconstruire le passé de cet univers ». La connaissance de la position à un moment donné ne détermine pas le mouvement. Lancer est donner de la vitesse – la vitesse induisant le mouvement. Il cite Newton, Poincaré, …, et interroge : de quels moyens dispose t on pour faire bouger les points dans le temps ? L’attraction mathématique n’a rien à voir avec l’attraction physique dont les domaines d’attraction sont l’alpha la prison, l’oméga l’évasion.

Il cite les scientifiques qui ont travaillé sur ce sujet : Fatou, Julia et son équation, Mandelbrot, Douady, J-Ch Vuccor. Pour repérer un point de l’équation de Julia il faut procéder à une infinité de calculs. Il cite également Lorenz ainsi que Cauchy et Lipschitz.

 

 

2. 3 Michel Pomarède en l’absence d’Hélène Courtois qu’il représente intervient sur le thème « le grand attracteur n’explique pas tout »

 

1965 : observation du rayonnement fossile, fonds diffus cosmologique

 

Notre galaxie se déplace à 600 km/s

 

 

Les galaxies s’éloignent les unes les autres à une vitesse proportionnelle à leur distance et sont soumises à la gravitation force d’attraction fondamentale.

 

 

 

 

 

 

 

Sandra Faber prix Gruber de Cosmologie 2017 dénombre 28 amas de galaxies beaucoup plus loin que le grand attracteur – matière noire.

Points rouges : galaxies s’éloignent de nous bleus se rapprochent

 

 

Découverte de Laniakéa supercluster terme qui vient de lani = sky akéa = wide, incommensurable, spacieux.

Dessin de la carte des courants cosmiques

Constatation de l’existence d’un lieu de divergence

 

Le répulseur est situé dans la direction opposée au mouvement de notre galaxie

Attracteur ultime de Shapley

Constat que le répulseur était tout comme l’anti-gravité, l’énergie noire non prise en compte dans la recherche d’où la question : pour quelle raison un  vide repousserait –il ?

 

 

 

 

 Si l’on crée un vide les galaxies ressentent une force d’attraction supérieure dans la direction du centre de ???

Article dans Nature Astronomy d’Hoffman, Pomarède, Tully, Courtois. Constatons que le répulseur opère avec autant d’influence que le grand attracteur

Richard Gott « the cosmic web »

Coriolis

Une force n’est pas un  champ lequel n’est pas non plus la pesanteur ou gravité

P. Curie 1895 propriétés magnétiques des corps en fonction des températures : notre température induit des forces

Newton

La gravitation est toujours attractive même si parfois il y a des forces répulsives

Lagrange la force n’est pas un  vecteur mais une intensité qu’elle reproduit, la force laisse place au champ, le mouvement devient transfert d’énergie

La physique des champs : Faraday, Thomson, Maxwell, Einstein, Minkowski, P. Dirac

Le soleil R  6,06105 km, M 1,991030 kms, L 3,831026 S = 5750 km ; etc..

 

Les forces électromagnétiques et gravitationnelles ne s’exercent pas à grande distance là où s’exerce la force gravitationnelle

Critères pour qu’un astre soit une planète:

-        En orbite autour du soleil

-        Suffisamment massive pour être sphérique

-        Ayant nettoyé le voisinage de son orbite

(……)

Sans pression interne une étoile s’effondrerait sur elle-même, pour le soleil cela prendrait ??? Le soleil brille parce que sa gravité domine, de l’énergie s’étend du centre en son bord, la luminosité d’une étoile résulte de l’équilibre attraction – répulsion le soleil perd de l’énergie mais dispose d’une source d’énergie interne, né il y a 4. 5610 puissance 9 ans

(…) les nucléons

3 symétries p –p , n – n, p – n compétition entre attraction nucléaire forte et répulsion

Gamow

Un immense vide cosmique est présent dans la direction opposée à notre mouvement. Exerçant une force résultante répulsive sur son entourage il influence la trajectoire de notre galaxie et permet d’en comprendre la vitesse et la direction

Publication scientifique des résultats des travaux de Pomarède, Courtois, Tully, et Hoffman sous peu.

 

 

2. 4 Jérôme Pérez auteur, chef d’orchestre avec Uzan et Lehoucq du programme du festival intervient sur la notion de force fondamentale en physique.

 

Il cite les travaux de Newton, Lagrange, …

 

Ainsi naquirent les puits, les sources, les selles qui ornent maintenant les tableaux des physiciens à travers leurs champs classiques, quantiques et statistiques.

 

Un quart de millénaire d’histoire de la force en physique …

 

 

Document : Les 4 forces fondamentales.

 

 

 

 

 

2. 5 Roland Lehoucq astrophysicien au CEA intervient sur le thème de la stabilité des étoiles délicat équilibre entre attraction et répulsion.

Une étoile est une énorme condensation de gaz chaud. Pourquoi est-elle sphérique ?

 

Pourquoi les étoiles brillent-elles durablement ?

 

La structure d’une étoile dépend en fait d’un délicat équilibre entre forces attractives et répulsives.

 

Une étoile est un réacteur nucléaire confiné et régulé par sa propre gravité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3)      LES CONFÉRENCES

 

3.  1 : « la théorie astronomique des climats … et ses enregistrements géologiques » par Jacques Laskar directeur de recherche au CNRS, astronome à l’Observatoire de Paris

Était venu il y a deux ans à Fleurance sur le thème du chaos.

Les traces des variations géologiques sont dues au fait que les orbites forment des plans bougeant, la quantité de soleil régnant à la surface de la terre varie, les planètes bougent (Newton) théorie de la gravitation

Les planètes en se déplaçant entre elles perturbent les climats

Lagrange le saisit à peu près

Il s’agit alors de calculer la variation de la déformation de l’orbite : ce mouvement est une composition d’un mouvement circulaire uniforme

Les planètes préfèrent des orbites variables plus allongées ou plus circulaires

Le Verrier refait le calcul de Lagrange découvre Neptune en observant les variations d’Uranus

Laskar s’emploie à refaire les calculs de Le Verrier qui considérait que le travail de Lagrange ne valait rien puisqu’il ne disposait pas de la totalité des planètes

Période glaciaire : 100 000 ans pendant 200 millions d’années puis 400 000 ans durant 1 milliard d’années

James Croll les variations de l’orbite de la terre entrainent des variations de températures ce qui importe c’est l’orientation de l’axe de la terre

Attraction de la lune tous les 20 ans au plus près du solei

Les variations d’obliquité angle entre l’orbite du soleil et le plan de l’équateur

Les planètes inter agissent entre elles Théorie de Milankovitch des climats

La quantité de soleil reçue à 65° de latitude nord : extension de la calotte glaciaire si elle ne fond pas

 

Question : quelle foi peut-on attribuer à ces variations des orbites de la terre ?

Peut-on parvenir à faire des calculs qui ne vont plus bouger ? On peut mesurer la variation de la quantité de soleil reçue à la surface de la terre puis comparer à ce qui s’est passé il y a 20 millions d’années

Rapport isotopique défiant d’O18 dans l’évaporation grosse calotte de glace = retrait d’oxygène 16 dans les océans

18 O/16 O mesure par forages dans la glace ou dans les sédiments

Forage de la calotte sur 3 km dans la calotte différence de variation d’insolation constatée sur 400 000 ans

Forages aussi dans les sédiments, les eaux profondes d’Océanie

Prendre en compte la lune (distance dont elle s’est éloignée) forages aussi à Zumaia près de San Sebastian

Les géologues souhaiteraient pouvoir aller jusqu’à 65 millions d’années

Dater jusqu’à 23 millions d’années n’est plus un problème

 

Les mouvements des planètes sont chaotiques, de petites variations peuvent provoquer de grosses divergences donc risques augmentées d’erreur : les risques d’augmentation des erreurs de calcul sont de 10 tous les 10 millions d’années

En 2004 on remontait jusqu’à 20 millions d’années Faire cent fois mieux signifie tenir compte de toutes les observations astronomiques dont on dispose (projet INPOP)

Des formes de la lune de la terre qui sont des signaux permettant de mesurer les distances centré d’une planète à une autre

 

Une planète neutre ne peut pas exister mais réduit le territoire dans lequel elle peut se situer

Cassini Saturne, Juno pour Jupiter devrait nous permettre d’améliorer cette solution planétaire

Ce modèle on l’ajuste alors aux 150 000 observations dont on dispose

Solution pour l’instant stagnante au niveau des 65 millions d’années passées impossible d’y parvenir à cette antériorité

Solution du système solaire

A cause de Vesta et Cérès : le mouvement de ces deux objets est très chaotique et fausse avec croissance le nombre de facteurs tous les 50 000 ans : pas de prédiction possible à 65 millions d’années

Un mouvement chaotique par une petite perturbation put faire basculer d’un côté ou de l’autre

Cependant qqch d’imprécis nous donne des contraintes extrêmement fortes sur les prédictions astronomiques

 

 

3. 2 : « L’expansion de l’univers s’accélère.

Qui appuie sur la pédale d’accélérateur ? » par Pauline Zarrouck Doctorante en 3ème année au CEA de Saclay

 

« Je travaille sur cette composante mystérieuse observée à la fin des années 90 nommée énergie noire »

Il faut pour comprendre revenir en arrière : 1915 espace et temps ne sont plus séparés.

Constat d’une courbure qui dévie les rayons lumineux.

Einstein fait l’hypothèse que l’univers est homogène dans toutes les directions.

Normalement l’univers aurait du s’effondrer sur lui-même.

C’est oublier la constante cosmologique.

Depuis constatation que l’univers s’accroît et que les nébuleuses s’éloignent à la vitesse de 1100 km/sec.

En 1955 preuve de cet éloignement à extrême vitesse des nébuleuses

 

Shapley et J. Curriz analysent la taille de la planète, la place du soleil dans la galaxie

Études sur la nature des nébuleuses. 1922 : H. Leavitt. Hubble confirme que les nébuleuses spirales ne font pas partie de la voie lactée. On commence à mesurer les distances. Les astrophysiciens se font le l’ombre (Hubble ne cite jamais Leavitt).

 

 

 

1929 Hubble avec un télescope de 2,5 m de diamètre observe que plus une galaxie est éloignée plus sa vitesse d’éloignement est élevée. Ce que l’on nommera la constante de proportionnalité de Hubble : vitesse d’éloignement 530 km/sec. Hubble pense qu’il s’agit de la vitesse propre des galaxies. Lemaître retombe sur la constante de Hubble 570 km/sec.

Cependant l’univers en expansion est un sujet qui ne fait pas encore unanimité dans la communauté scientifique. Contradiction en effet avec l’idée que s’il y a eu un début l’âge de l’univers pourrait être inverse de la constante de Hubble.

1940 : datation par la radio activité. La constante cosmologique n’est pas prise en compte. Deux modèles s’affrontent.

48 : Gamov prédit qu’on devrait détecter un fonds diffus cosmologique. Confirmé par Penzias –Wilson ? Mais reste la matière noire …  Une masse manque.

 

1980 : paradigme de l’inflation : l’expansion de l’univers fait plus que surprendre la communauté scientifique. Certains pensaient que les interactions gravitationnelles entre les galaxies étant attractives il y avait plutôt rétroaction.

Années 90 : nouvelle méthode pour mesurer le redshift sur les supernovae de type I a. Deux équipes parviennent aux mêmes résultats en travaillant sur des supernovae proches et des supernovae lointaines.

 

Depuis : l’énergie noire est une constante 70% de l’univers, 5% de matière « ordinaire », 25% de matière noire.

L’univers primordial : plus chaud, plus dense, très homogène

Aujourd’hui : très homogène, existe une hiérarchie dans les structures liées par interaction gravitationnelle, l’accélération de l’expansion de l’univers apparaît « tardivement » : il y a 6,7 milliards d’années.

 

Qui appuie sur la pédale ? 

Existent des théories alternatives : (Gravité modifiée si prise en compte de la géométrie plus un objet est massif plus il courbe l’espace – temps et constante cosmologique

Inflation ; relativité générale est la théorie de la gravitation ; constante : l’énergie noire)

 

Question : quelles est la distribution dans l’univers des galaxies ? Sujet de cosmologie

Pourquoi la galaxie est elle spirale : sujet de physique

Les alternatives :

-        Modifier l’équation de la relativité générale ?

-        La constante cosmologique n’est pas la cause

-        La quintessence

-        Les champs scalaires

-        Une extra dimension en plus du temps, de l’espace et de la gravitation ?

Sur le plan des observations :

-        Céphéïdes

-        Supernovae

-        Galaxies elliptiques

-        Galaxies spirales

-        Quasars

Nous permettent de mesurer les distances

 

Questions : comment opère le flux et la pression de la (quintessence) constante cosmologique

Comment tester la relativité générale avec le télescope SDSS

La relativité générale permet-elle d’expliquer la distribution des galaxies ?

Le taux de croissance (dépend du temps) de ces structures (dépend de la matière)

Les quasars : luminosité équivalent à 100 galaxies !!!

Mesurer le redshift d’un quasar quand la source est immobile on mesure la longueur d’onde

Cartographie de la matière noire en 3 D

Quasars : redshift de  3,5 milliards d’années  dans l’univers d’il y a 9 milliards d’années

Il y a 6 milliards d’années début de l’expansion de l’univers (galaxies)

Il y a 9 milliards d’années pas encore d’expansion constatée (quasars)

On dispose désormais d’un catalogue avec la distribution des objets dans le ciel on regarde notamment comment les quasars s’y répartissent

Grande probabilité d’identifier des quasars distants de 500 millions d’AL

Chaque quasar a sa propre vitesse

Simulation numérique : sous l’influence de la vitesse les objets ont tendance à se rapprocher sous l’effet de la gravité

On peut alors modéliser la vitesse propre des objets

Mesure ce qui se passait dans l’univers il y a 9 milliards d’années

On modélise la gravité

 

Prochaines étapes :

DESI 2019

EUCLID 2021

WFIRST 2025

Groupe e-Boss DESI français beaucoup de jeunes

« j’incite et invite les jeunes à s’intéresser à la cosmologie, se former, exercer dans ce domaine et cite Hubert Reeves pour conclure :

« L’œil qui scrupte, dissèque, analyse doit être réconcilié avec l’œil qui visite ? et contemple »

 

 

 

3. 3 : « Les secrets des galaxies ? » par Jérôme Perez prof à ParisTech, chercheur à l’IAP

 

Débute ses propos en déclarant que ce qui l’intéresse et le passionne : comment des étoiles peuvent-elles constituer des galaxies ?

Aujourd’hui à part Notre Galaxie on ne peut pas voir les autres sauf dans l’hémisphère sud nuages de Magellan. Les galaxies naines proches de la nôtre seront vraisemblablement un jour englouties par la voie lactée dont nous n’avons qu’une vue partielle.

L’astrophysique est une discipline où l’on ne peut pas faire d’expériences avec des objets immenses, très lointains.

Tous ces objets majestueux sont une école d’humilité.

Pensons que depuis qu’il existe le soleil n’a fait que 25 fois le tour de Notre Galaxie !

 

Il y a un siècle on ne savait rien ou presque sur les galaxies.

Le catalogue Messier les classe mais elles demeurent des objets inconnus. Catalogue NGC de J. Dreyer : ex M 51, NGC 5195. Il y eut un grand congrès sur la nature de ces objets. Deux thèses s’affrontaient : Shapley il n’y a rien au-delà de la voie lactée, Curtis les galaxies existent. On en est alors à considérer que des étoiles éloignées les unes des autres forment une galaxie, sont dans une galaxie mais que les galaxies sont peu éloignées les unes des autres.

Le soleil astre le plus brillant des planètes se déplace à 200 kms/sec et met 220 millions d’années à faire le tour de la voie lactée.

Puis Hubble observe les céphéides dans la nébuleuse du triangle galaxie située à 3 millions d’AL. 1928 : J. Jeans (James ?) les galaxies sont des gaz d’étoiles. Un gaz s’il n’est pas contenu dans un récipient se répand dans tout l’air disponible.

Le gaz parfait : aucune interaction autre que les collisions des molécules les unes avec les autres : PV = RT.

Cette relation est-elle vraie pour les galaxies étoiles massives s’attirant les unes les autres par la gravité ? P à peu près 0 V = 2 T : compliqué.

Zwicky : des collisions peuvent se produire : pourquoi ces galaxies ne s’évaporent-elles pas ? à moins qu’existe de la matière noire

 

Donald Myndon-Bell 1967 : apporte les réponses : les effets des champs gravitationnels de chacune envers les autres provoquent équilibre et stabilité des galaxies. Article scientifique « the form of a dwarf galaxy » created by Stephen M Wilkins 15 sept 2005. L’interaction des gaz provoque un effondrement gravitationnel (discipline: l’étude de la thermodynamique gravitationnelle).

Dans une galaxie il y a une centaine d’amas globulaires : pourquoi des galaxies spirales se forment-elles et comment est-ce possible ? Grands nuages de gaz s’attirant fusionnant la masse s’acccroit m/v raport de mesure constant cet objet à un moment donné il collapse il ne supporte plus s’effondre sur lui-même se réchauffe : 2 scénarios : il s’effondre sur rien, il s’effondre sur quelque chose qui s’est déjà précédemment effondré.

Qu’observe t on : des galaxies sphériques, elliptiques, des trous noirs supermassifs, les ondes gravitationnelles depuis l’année dernière, la matière noire. 9/11/57 : Vam de HUbt Raimond Van Woerden. Ostriker-Peobles 1/12/1973 can cold galaxies survive ? instabilité, mais si présence d’une force gravitationnelle et d’un halo invisible cela suscite de la stabilité.

 

Les trous noirs supermassifs : plusieurs millions de masse solaire pour celui au centre de notre galaxie. « La saga des trous noirs » Pang. 1958 virginie occidentale, 62 Owens, 65 Nancay. J. Lequeux observatoire de Paris (Meudon) 7-8/1962 le Cygne A. 1965 les quasars. 1969 : Mitton-Ryle cartes d’ondes radio. VLA 1970-80. Énormément d’énergie contenue : seule possibilité qu’au centre de la galaxie se trouve un trou noir supermassif éliminant la matière : une partie de la matière tombe dans le trou noir, une partie est en est éjectée très loin. Ceci montre que la majorité des galaxies sont actives. L’orbite des étoiles au sein des galaxies : fonction de leur force et de leur vitesse. La gravité est une force radiale, chaque étoile bouge dans le même plan. Dans une galaxie spirale toutes les étoiles bougent dans le même plan, tous les plans sont confondus mais y a aussi des galaxies spirales où tous les plans sont différents tout dépend ce sur quoi ça s’est effondré ( ?) Comment ça se passe dans une galaxie spirale ? toutes les étoiles tournent dans le même sens autour de la galaxie sur leur orbite.

Expérience : le spiral kréator. https://galaxies.ensta.fr

Cinéma kaléidoscope à N ellipses horizontales et à traction manuelle verticale rotation différentielle formant des formes de galaxies

 

 

3. 4 « qu’est-ce que comprendre ? » Jacques Treiner physicien théoricien

Ultérieurement

 

 

 

3. 5 « Newton et Einstein remis en cause ? » Joël Bergé ingénieur de recherche à l’ONERA

 

A travaillé à la Nasa. Newton décrit la matière comme un mouvement de corps massifs en interaction gravitationnelle.

Valable sur terre comme pour les planètes la gravitation est universelle « Philosophiae Naturalis Principia Mathematica ». Londres, 1687. : Au nombre de 4 : inertie ; principe fondamental dynamisme ; principe des … réciproques, gravitationnel : 2 corps quelconques s’attirent en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de la distance de leurs centres de gravité

Neptune prédit par le Verrier découvert le 23 avril (septembre ?) 1846 par Joseph R Galli.

 

Depuis cette époque navigation spatiale, robots ayant visité toutes les planètes (mars …) difficultés toutefois la périhélie de Mercure : présence d’une planète inconnue, remise en cause des lois de Newton

 

 

 

 

Einstein 1905 : l’espace et le temps sont liés ne sont pas figés

1915 relativité générale : l’espace temps est courbe,  sa courbure est liée à la distribution de la matière, la matière suit la courbure de l’espace-temps

Les prédictions d’Einstein servent aujourd’hui : périhélie de Mercure, lentilles gravitationnelles étoiles/soleil, Eddington 1919, cosmologie des années 1980 – 2000. Si on prend des amas de galaxies ils vont courber l’espace-temps. Quant à la lumière l’image est déformée par le présence de matière

Lemaître 1927, 1929 Hubble : expansion de l’univers

Trous noirs : endroits où la déformation devient extrêmement prononcée (comme un puits)

Ligo : 2016 observations des ondes gravitationnelles prédites par Einstein : les ondes sont un caillou que l’on jette dans l’eau qui produit des vaguelettes

Deux trous noirs tournant autour de l’orbite perturbent l’espace-temps provoquant des ondes gravitationnelles

Alors peut-on s’autoriser à remettre en cause tout ça les proportions 68,3 énergie noire, 4,9 matière 26,8 dark matter

La gravité structurant la matière à grande échelle, peut-on « unifier » ces forces : relativité générale, force électromagnétique,  force forte, force faible,

 

2 difficultés l’infiniment grand : les galaxies tournent très vite autour de leur masse, l’expansion accélérée serait provoquée par l’énergie noire    Beaucoup, nombre de théories prédisent des écarts aux lois de Newton et à la relativité générale

La mesure des écarts

-        Écarts à la loi 1/r puissance 2

-        Mouvement des planètes leurs orbites

-        Trajectoire des sondes interplanétaires (Pionner, Voyager)

-        Fly Bys

-        Vitesse à laquelle des sondes poursuivent leur parcours après avoir contourné une planète différente des prévisions

-        Lentilles gravitationnelles : mesure des délais de réception d’une … d’énergie par une sonde autour de Jupiter ou Saturne (Cassini)

-        Principe d’équivalence : mouvements de la terre et de la lune (Lunar laser rouge), universalité de la chute libre (microscope)

Tous ces tests sont en très bon accord avec Einstein et Newton

 

Principe d’équivalence : une masse inerte s’oppose au mouvement

Masse grave : réponse à la gravité : Poids : P = m grave g

Alors quelle relation entre les deux masses ?,

Universalité de la chute libre : chute d’une échelle (Einstein), Galilée les corps chutent de la même manière

Masse inerte et masse grave sont égales

1921 the meaning of relativity « le rapport des masses de deux corps … l’égalité des deux masses, définies … »

L’accélération = la gravité

Le postulat de base de la relativité générale est que la gravitation = la courbure de l’espace-temps : mettre ce postulat à défaut revient à questionner la théorie de la relativité générale

Ce principe d’équivalence a été souvent testé depuis Galilée (1902) : Newton 1687, Besset 1830, Eotvos 1896, Dicky par sa mesure de la distance de la terre à la lune, Adelberger 1990-2013

Le pendules de … Eötvös 1885, 1906-1909, Eöt-Wash 1990-to-day

Tour de chute libre de Zarm (brème, Allemagne) : 100 m , chute 4,8 sec

Chute libre d’un avion : 6100 m le pilote prépare sa parabole 825 km/h, 7600 570 km/h et déjà/à peine 22 sec, 8500 m 370 km/h

Chute libre sur la lune : pas d’atmosphère, donc gravité plus faible

David Scott Apollo 15/08/1971 marteau 1,32 kg – plume 30 gr

L’idéal serait une chute libre dans l’espace : les corps tombant de la même manière plus ça dure plus on peut collectionner des données

 

L’expérience MICROSCOPE à laquelle je participe a pour idée de faire la même chose que Galilée

m inerte/m grave = 1 +/- - 000000000000001 tel est l’état actuel de connaissance

Objectif gagner un facteur temps

(……..) accélération différentielle électrostatique

2 accéléromètres différentiels

-        Référence masse d’épreuve de même composition (platine)

-        Test du principe d’équivalence

Avant de tester sur orbite vérifier que ça résiste aux vibrations et chocs intégration dans satellite emmanuel Grimault 2015 éviter que les champs magnétiques viennent perturber l’expérimentation

 

Conclusion : si on a détecté … cela signifie qu’existe une nouvelle physique au-delà de Newton et Einstein, faut vérifier

Si l’expérience n’apporte n’introduit aucun doute soit reconnaissance des principes intangibles soit tester  avec une meilleure pression tel serait l’objet de Microscope 2 : appel aux dons

 

 

 

3. 6 « où sont les planètes propices à la vie ? » François Forget directeur de recherche au CNRS

La découverte de très nombreuses exoplanètes constitue une chance de voir que la vie puisse y avoir existé.

Nous vivons une révolution : 3640 planètes confirmées dont 612 systèmes multiples.

Le système solaire n’est pas typique, la plupart des étoiles sont entourées de planètes rocheuses.

Dans ces conditions quelle fraction de l’univers serait propice à la vie ? Où a-t-on des chances de détecter de la vie ?

 

Il faut tout d’abord s’entendre sur ce qu’est la vie : domaine de la chimie du carbone dans l’eau liquide.

La vie carbonée sans eau liquide est difficile à imaginer. 95% des molécules connues sont à base de carbone. Cqfd : pour qu’il y ait vie possible la condition ait qu’il y ait de l’eau liquide. Pression supérieure  6,1 Mb, température supérieure à 0° ??? comprise entre 1° et – 37,4° C. D, dans les satellites des planètes géantes ?

Europe : très riche en glace fortes marées malaxant la glace Encelade satellite de Saturne geysers d’eau liquide.

 

Ainsi la zone habitable pour des planètes abritant la vie doit contenir de l’eau liquide à la surface.

Il s’agit donc d’une affaire de climat qui va nécessiter de procéder à de la météorologie extra-terrestre.

Comment construire un modèle de climat ? gaz, ce qui provient du soleil, turbulences,

Calculer un climat c’est jouer au lego. Je travaille donc en labo à la modélisation des climats.

Quelle est l’atmosphère de la terre ? Apprenons des climats observables pour simuler

Bristol simulation de la terre du milieu du seigneur des anneaux

 

Qu’est-ce que la zone habitable de la terre ? sa limite extérieure.

On a la terre, le soleil : éloignons la terre de 12% de la distance qui la sépare du soleil

La différence : il fait beaucoup plus froid neige sur l’équateur en 25 années la terre est couverte de glace – 58° risque de glaciation galopante : flux soleil vers la terre d’où glace et neige, flux solaires réfléchissant,

Variable : le soleil n’a pas toujours été aussi brillant

Gough 1981 : il y a 4 milliards d’années le soleil ses radiations étaient de 25% plus faibles

Autrement dit il y a 3,5 milliards d’années l’atmosphère de la terre n’était pas celle-ci

Paradoxe du soleil faible, un petit peu d’effet de serre dégèle la terre

Atmosphère tempérée

La terre a été formée beaucoup plus loin que là où elle est pour migrer vers une zone habitable

Quelle est la limite extérieure de la zone habitable

Kasting et al 1993  Kopparova et al 2013

La réflexion de l’atmosphère augmente l’effet de serre (pression de 10 bar CO2)

L’augmentation du gaz réfléchit le rayon solaire glace ou pas

Ce qui signifie qu’il y a un effet de serre maximum

Autre effet : atmosphère riche en C02 : se forment des nuages dans le gaz carbonique

 

Limite inférieure

Flux solaire en augmentation la température s’élève, elle provoque l’évaporation qui produit de l’effet de serre

Jeremy Leconte Bordeaux

Si on bouge de 5% le soleil simulation en 3 D de l’effet de serre

L’humidité sert de radiations des zones tropicales

Prendre en compte le temps nécessaire à l’évolution

Terre : - 4,5 milliards d’années

Avant – 3,8 – 3,5 la vie

-        1,4 cellules, vie inerte

-        0,6 premiers atomes

Mais pb : les planètes ne bougent pas !!! Mercure : aucune chance  Venus non plus

Mars : dans sa jeunesse il y a 3,4 mds d’années a pu avoir un  océan, petite planète n’a pas conservé son atmosphère initiale

 

La terre : dans un Md d’années la terre ne sera plus celle que nous connaissons

La stabilité climatique dépend de la tectonique des plaques, des champs magnétiques, la vie du début a été la condition du maintien et du développement de la vie

Quid autour des autres étoiles

10 pc  = 32 AL

22 étoiles / 315 ressemblent au soleil

Catégories : A : 4, F : 6, 6 : 22, K : 48, N (ou M ?) : naines 230 faciles à observer

M plus froides plus faciles à observer

Zones habitables autour d’autres étoiles

Lumière rouge et infra rouge

Glaces et neige sont sombres pas de glaciation

Mais effet de forces des marées : pas d’insolation au pôle, rotation synchrone (comme pour la lune) présentant toujours la même face au soleil

Jeremy Leconte : LMD climate model simulation

Côté jour beaucoup d’évaporations, nuages : le temps reste modéré Albedo

A t on détecté des planètes habitables ?

Env 2000 planètes géantes détectées dans la zone habitable

Kepler 452 B   Kepler 186 F

Août 2016 : Proxima b (Pak Red Dot)

Reçoit 65% d’énergie de la terre

Masse environ 1,3 celle de la terre soleil à 5800 k ?

A été active dans sa jeunesse devait être très riche en vapeur d’eau océans

Chaud côté jour, glacier côté nuit qui coulent

Trappist : 7 petites étoiles en transit autour d’une petite étoile

e comme proxima b propice à l’eau liquide

 

James Web Space successeur d’Hubble nous en dira plus

Conclusion : hypothèse optimiste absence de planètes telluriques dans sa zone habitable

Hypothèse pessimiste : la terre est exceptionnelle soleil stable, conservation d’une atmosphère adaptée tectonique des plaques

Pb : comment généraliser nos connaissances actuelles à l’univers dans son ensemble ?

Il est essentiel de tenter de comprendre et tenter de contrôler la nature et l’évolution des atmosphères

 

 

 

3. 7 « voir et  comprendre en mathématiques ? » Eliane Becache chercheuse INRIA

Plus tard

 

 

 

3. 8 « pleins feux sur la matière noire »  Nathalie Palanque-Delabrouille directrice de recherche en cosmologie au CEA de Saclay

 

Se propose de structurer son intervention de la façon suivante :

- les faits, l’histoire

- les pistes explorées et découvertes

- la température

- quelle solution législative ?

 

L’histoire : 1933 Fritz Zwicky mesure la vitesse des galaxies pour avoir celle des amas

La masse correspond à la vitesse de libération : Lune 1 Km/s ; T 11 km/s S 620 km/s

 

Véra Rubin pressentant la présence d’étoiles en périphérie de Notre Galaxie permet de saisir que de la rotation de la vitesse constante se dégage un halo de matière noire.

On procède à l’étude générale d’Andromède et de beaucoup d’autres galaxies : en résulte le constat d’écarts considérables entre les prévisions et les observations : conclusion une immense masse entoure les galaxies : halo sombre ou halo des galaxies spirales. Pour la voie lactée la M du halo est d’environ 10 x la M visible

 

 

 

La dispersion des vitesses des galaxies dans les amas produit des vitesses mesurées 1020 km/s

Les amas des comas sont plus grands que les queues des galaxies mais l’attrait pour ces travaux n’est pas notoire

1970 est à nouveau soulevé le pb de masse manquante : la vitesse croit quand la masse croit la vitesse réduit quand la distance s’accroit

Saturne tourne 3 fois plus lentement autour du soleil

1990 effet des lentilles gravitationnelles. Observation d’un trou noir dans la voie lactée près de l’objet on note des évolutions spectaculaires  A Plein de petits arcs de cercles correspondent autant de galaxies déformées par les lentilles gravitationnelles : les arcs de cercle sont déformés par la présence des amas cqfd : la masse lumineuse = 1% de la masse gravitationnelle

Observation en optique

En rayons x

Région d’autant plus dense que la masse provient d’électrons ionisés par l’amas galactique

On en déduit que cette matière noire n’est pas ordinaire si elle n’est pas ordinaire elle est extra ordinaire

 

Si l’on reprend : big bang plasma primordial chaud dense protons électrons ionisés inflation expansion 1ères étoiles 500 millions d’années après le Big Bang

Planck note des grumeaux des irrégularités dans le fonds diffus cosmologique ces grumeaux sont distribués

La nouvelle matière n’interagit pas encore avec les photons de la matière initiale

Quand la gravité commence à jouer les petites fluctuations s’effondrent sur elles-mêmes et produisent des galaxies

Les filaments allongés sont autant d’amas de galaxies

Une simulation devient possible si on introduit une quantité importante de matière extra ordinaire

Constat : 5% sont les gaz, les étoiles, les galaxies, les êtres humains, 95% de la matière noire non lumineuse

 

Le miracle WIMP intervient en physique des particules : l’univers étant en expansion aujourd’hui il devrait rester des WIMPS autant que de matière noire

Le super accélérateur du CERN fait interagir des protons : le boson de Higgs ce n’est pas du WIMP

Autres façons de détecter les WIMP’S

-        Electron température de l’ordre du 1/1000ème de degré

-        Signal électrique faible

Labo de Modane à 1700 m de profondeur, on reproduit une expérience analogue aux USA dans le Dakota du Sud

Espoirs

Au lieu de construire un détecteur tenter de détecter des protons de haute énergie

Les WIMP’S interagissent gravitationnellement

Observation  des centres des galaxies : il y a émission de photons gamma

 

Mais il est plus simple d’aller observer d’autres galaxies que la nôtre : concentration de rayons gamma dans la bulbe des étoiles vieilles

Incompatibilité avec l’émission gamma des restes de supernovae ou de pulsars ordinaires

Existent aussi des pulsars recyclés ou pulsars de l’ordre de la milliseconde (émission de rayons gamma)

Etoile à neutron : pulsar

Système binaires pulsar recyclés

Nuage concentré dans le bulbe : matière extra ordinaire ou pulsar

Observation de l’amas de Persée (constellation du poisson) détection de la matière noire (2014-2017) intensité résiduelle après avoir évacué l’excès d’intensité

Y aurait-il alors des neutrinos stériles ?

Dès lors deux candidats se proposent pour la matière noire :

-        Les WIMP : motivation théorique forte, aucune preuve directe de son existence, masse (…) lourd et peu mobile

-        Les neutrinos stériles : motivation théorique plus faible, aucune preuve de leur existence, masse env Kev léger et rapide : lours et peu mobile température froide matière noire chaude : neutrino stérile

 

Et si au lieu de rechercher à détecter la particule on en mesurait la température de cette matière noire ?

Comment différencier ? On va procéder à des simulations numériques, on fait agir de la gravité on a les petits grumeaux qui vont former des galaxies

-        Matière noire froide : effondrement gravitationnel rapide

-        Matière noire : tout semble s’effondrer sur la matière noire chaude

 

Les deux simulations aboutissent à des résultats finaux pratiquement identiques :

Froide, tiède

On va compter les galaxies satellites dans le nuage de Magellan, dans la constellation du sagittaire,

Quand on dispose d’une galaxie et de galaxies satellites nombreuses aux abords ce qui domine la matière noire extraordinaire

Galaxie de matière noire ou matière noire + gaz + étoiles

Difficile de simuler une galaxie et la matière ordinaire

 

Excellent accord avec univers contenant des WIMP S matière noire froide plutôt qua matière noire chaude

 

Dès lors deux possibilités : matière noire ou modification des lois de la gravité ?

Vitesse de déplacement des galaxies

MOND ou la gravité modifiée

Force de gravitation se réduit – vite que prévu avec R

Théorie de Mond : théorie de la gravité modifiée : image optique de l’amas de comas gaz plus important halo gazeux entourant le centre

 

 

 

3. 9 « à la recherche de la vie dans l’univers » Sylvain Chaty Prof à Paris-Diderot, astrophysicien au CEA

Sylvain dédit sa conférence à Giordano Bruno dont le destin fût ce que l’on sait et  communique son adresse twitter @sychaty

Il cite pour commencer « de l’infini,  de l’univers et des mondes » 1585 cet homme n’est toujours pas à ce jour réhabilité par l’Église catholique !!!

La question posée relève à la fois de l’exo, de la bio, de l’astro : pluridisciplinarité

Il y a en réalité 3 questions et même plus : qu’est-ce que la vie ? Que recherche t on ? Où ? Comment la vie est-elle apparue sur terre ? Comment recherche t on  les exoplanètes …

 

1 ) l’apparition de la vie : il y a une pléthore de définitions.

Pour la SFE exobiologie « tout système ouvert (échangeant matière et énergie), capable de s’autoreproduire et d’évoluer »

1992 ; un système chimique est capable de subir une évolution darwinienne

La terre primitive – 4 milliards d’années (…) CO2 et H2O mais traces de vie effacées par les rayons UV, tectonique des plaques

Notre référence est donc la terre : soupe primordiale, prébiotiques provenant de l’espace ou des océans, la vie apparaît dans l’eau sur la chimie du carbone C H N O P S

Pour quelle raison l’eau liquide est – elle importante ? Les molécules doivent s’assembler

Pourquoi le carbone ? Atmosphère, espace peu d’atome présentent la structure

 

On a encore des traces de ces formations : Australie, Afrique du Sud, Groenland

Les roches sédimentaires les plus anciennes : - 3,75 Gans stromatolithes actifs formés au minimum à cette époque

Cqfd : la vie serait apparue assez vite sur terre

 

Question : sommes-nous aujourd’hui capable de recréer de la vie ????

Stanley Miller 1953 ballon rempli d’eau et de CH2 arc électrique

Cqfd : la synthèse de 4 acides aminés protéiques dont la glycine

MAIS l’atmosphère primordial est constitué de CO2 avec peu de CH4 : soit on remplace le CH4 par du CO2

Traces de vie :

Océans « fumeurs noirs » à – 2000m 360° !!!

Acores H 2 = 45% CO2 = 43% CH4 = 6% N 2 = 4% Rainbow

 

La terre aurait donc été ensemencée par des molécules pré – biotiques pour migrer d’une planète à une autre

Cela est possible à 4 conditions : expulsion (…), voyage dans l’espace, entrée dans l’atmosphère, impact sur le sol terrestre

Le fameux météorite qui a détruit 90% des espèces de dynausores

Chicxulus cyncatus golfe du Mexique (découvert seulement en 1980)

Corps 65 K  + 100%, corps 150 K vapeur, corps 250 k créatures stériles corps 400 k évaporation

Rôle des mini météorites

C, acides aminés, oxydes, (…) , métaux

1000 t / sur terre / an un grand bombardement tardif 10 puissance 17 couche de (…) de 10 m d’épaisseur autour de la terre

Question : pourquoi ces formes de vie sur terre uniquement ???

Possible dans l’espace dans Orion

Plus d’une centaines de molécules dans l’espace fin 2014 : ces molécules se forment dans l’espace

Corps : oxyde de carbone ressemblant plus à la terre qu’à l’univers

 

La terre est bien placée dans le système solaire pour accueillir la vie : nb : si on assèche les océans ne reste en terme d’eau qu’une boule de moins de la moitié du Canada et des États-Unis réunis !!!

Carl Sagan souvent montré par A. Brahic « nous avons réussi … sur un autre point … »

Par contre comment l’eau est-elle apparue sur la terre ça personne ne sait

Comparons maintenant les tailles /densité dans le système solaire

Mars Cassini 1666 calotte polaire pressentie Schiaparelli 1877 les canaux martiens Lowet 1895 pense que ce sont des canaux d’irrigation : naît alors le mythe du martien !

Viking 2 1976 givre, roches, eau partout  Mais ni molécules organiques ni vie !

15 missions martiennes glaces, argiles, cratères eau dans le sous-sol (P. Thomas) impacts de météorites, des sphères ? sorte de myrtilles

Observation également de tsunamis géants générés par d’énormes impacts de météorites

Aujourd’hui : plus d’eau en surface sur mars

Opportunity  Curiosity   Méthane durée de vie 300 ans origine biologique ou géologique ?

 

Il y a 3 milliards d’années toutes les conditions étaient réunies pour qu’il y ait de la vie telle qu’on la définie sur Mars

 

Europe satellite de Jupiter : marées océaniques sous la glace 100 km de profondeur 10 km de banquise

Chaleur provenant de Jupiter faudrait aller voir les geysers

 

Encelade (satellite de Saturne) geysers également, océans d’eau liquide (effets de marée de Saturne)

Là encore conditions favorables à l’apparition de la vie

 

Titan satellite de Saturne : a une atmosphère, mais temp – 180° océans de méthane liquide s’évaporant en nuages

Europe, Ganymède, Callisto, Titan, Encelade : océans à la surface comparables à la Sibérie

 

Les exoplanètes : 3639 dénombrées, 2729 systèmes planétaires, 612 systèmes mitigés

11/08/2017 : www.exoplanete.eu  

Très chaudes très près de leur étoile des Jupiters chauds, des Jupiter, des Neptune chauds, des terres très chaudes

Quand il n’y a pas d’atmosphère, que la température est très basse, qu’il y a présence d’eau liquide et CHNOPS : non habitabilité

Habitable Proxima c ou b plus proche de nous système triple

 

Drake 1961 : cb d’hommes intelligents dans l’univers ?

 

Paradox de Fermi : il y a 200 milliards d’étoiles dans la galaxie à raison d’1 voy de 50 AL tous les 100 000 ans la taille de la galaxie étant de 100 000 AL = 2000 x 50 AL

Toute la galaxie serait alors explorée en 200 millions d’années

Pourquoi n’avons-nous vu personne ? Peut-être que des civilisations ont existé dans la galaxie mais pas au même moment

« c’est comme plonger un verre dans un océan et après avoir constaté qu’il est vide déclarer qu’il n’y a pas de poissons dans les océans » !!!

 

 

Marc Denis et notre grand ami Hubert Reeves, un des permanents de Fleurance !

 

 

 

Merci encore à Marc pour ses notes qui vous donneront à tous envie de participer à la prochaine édition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.UN LOGICIEL POUR ÉVALUER LES ABERRATIONS OPTIQUES. (28/08/2017)

(Ce paragraphe est le vôtre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

 

Notre ami et lecteur Jean Claude Durand nous signale qu’il a mis au point un logiciel de sa conception (baptisé CompScope) consacré au calcul des performances comparées d'instruments astronomiques entachés d'aberrations.

 

Le lien suivant donne un aperçu de ses possibilités et permet son téléchargement :

 

http://mesxxidurand.pagesperso-orange.fr/CompScope/home_compscope.html

 

Photo : crédit JCD

 

 

 

Je reprends une partie de son introduction :

 

« Le logiciel CompScope a pour objet le calcul des performances optiques d'instruments astronomiques compte tenu de leur diamètre, de leur obstruction éventuelle et des aberrations qui les entachent, comme l'aberration de sphéricité ou la coma.

Le logiciel est fondé sur le formalisme mathématique exposé par H. R. Suiter dans son livre "Star Testing of Astronomical Telescopes". Par son propos, CompScope est analogue au logiciel Aberrator développé par Cor Berrevoets. Mais CompScope est spécifique à deux titres. En premier lieu, les aberrations sont décrites par l'entremise d'un jeu complet - jusqu'à un certain ordre - de polynômes de Zernike annulaires ("annulaire" signifie que ces polynômes sont adaptés aux ouvertures dotées d'une obstruction centrale) ; ce jeu de polynômes est par ailleurs identique à celui implanté dans le logiciel WinRoddier3Pro consacré au test de Roddier. Les fronts d'onde générés par WinRoddier3Pro, et sauvegardés dans des fichiers d'extension .OPD (Optical Path Differences), sont récupérables dans CompScope, qui peut alors calculer et afficher les performances de l'instrument testé compte tenu de ses aberrations réelles. La seconde spécificité de CompScope tient au fait qu'il compare deux instruments de manière systématique par le biais de courbes et d'images juxtaposées ou superposées. Ainsi CompScope peut-il contribuer à éclaircir certaines questions métaphysiques du genre : "sachant que mon instrument actuel est une lunette apochromatique, vaut-il la peine de l'échanger contre un télescope à obstruction centrale de plus fort diamètre tel que le Mewlon ?". L'exemple donné ci-après illustre cette problématique……… »

 

 

Bonne utilisation à tous !

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS:..POUR LA SCIENCE SEPTEMBRE, LES UNIVERS MULTIPLES…. (28/08/2017)

 

Les univers multiples

 

Miroirs du monde quantique ?

Notre univers serait loin d'être unique. Tout au contraire, il existerait, d'après les théories les plus récentes de l'inflation cosmologique, une infinité d'univers formant le "multivers". D'un côté, la physique quantique présente elle aussi une multitude de mondes... tout du moins dans l'interprétation proposée par Hugh Everett en 1957. Peut-on relier les deux théories ? Oui, avance le physicien Yasunori Nomura : malgré leurs différences apparentes, le multivers et les mondes multiples d'Everett seraient équivalents.

 

 

 

 

 

L’édito : La pluralité quantique des mondes par Maurice Mashaal

 

Le 17 février 1600, sur la place Campo de’ Fiori à Rome, le philosophe et ancien frère dominicain Giordano Bruno mourait sur le bûcher. Son crime? Avoir tenu des positions insupportables pour l’Église et ses dogmes. Il s’agissait surtout d’idées touchant à la religion, mais pas seulement. Bien que les ressorts de sa pensée fussent plus théologiques et philosophiques que scientifiques, Bruno a notamment été l’un des premiers à voir dans les étoiles des objets semblables au Soleil: «Il est donc dinnombrables soleils et un nombre infini de terres tournant autour de ces soleils», écrivait-il ainsi en 1584 dans LInfini, lunivers et les mondes.

 

Les mondes multiples pressentis par Bruno sont depuis quelques années, avec la découverte de milliers d’exoplanètes, un fait solidement établi. Mais la science va encore plus loin. L’existence d’un grand nombre, voire d’une infinité, d’univers disjoints est une idée qui gagne en popularité parmi les spécialistes du cosmos. Elle émerge naturellement des théories de l’«inflation cosmique» échafaudées pour résoudre des difficultés de la théorie classique du Big Bang.

 

Une autre pluralité de mondes provient de la physique quantique, théorie née au début du xxe siècle et que rien ne démentit, mais dont les lois étranges se prêtent à diverses interprétations. Or l’une des interprétations possibles de la théorie quantique, celle de Hugh Everett, proposée en 1957, est que, à chaque fois qu’une mesure est effectuée, le monde se dédouble en autant d’exemplaires qu’il y a de résultats possibles.

 

Les univers multiples de la cosmologie et les mondes multiples d’Everett ont-ils un rapport? Cest la thèse audacieuse du physicien Yasunori Nomura, pour qui les deux concepts sont équivalents. Une thèse qui ne vaudra pas à son auteur le bûcher: tout au plus cette théorie sera-t-elle sacrifiée sur l’autel de la réfutabilité, ou guillotinée par le rasoir d’Occam!

 

Dans ce numéro, notamment :

 

PHYSIQUE THÉORIQUE €

Le multivers quantique par Yasunori Nomura

La cosmologie laisse penser que notre univers n'en serait qu'un parmi d'innombrables autres. Et si cette multiplicité d'univers coïncidait avec l'idée des mondes multiples avancée il y a soixante ans pour comprendre la physique quantique ?

 

COSMOLOGIE €

L'inflation cosmologique reste le scénario le plus satisfaisant Propos Recueillis Par Sean Bailly

Ingrédient essentiel de la théorie moderne du Big Bang et des spéculations sur les univers multiples, l'inflation cosmique est une idée qui agite encore beaucoup les théoriciens. Pourquoi ? Les explications de Sébastien Renaux-Petel.

 

 

Et d’autres nombreuses rubriques intéressantes.

 

 

 

 

 

 

Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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