LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise
à jour : 30 Avril 2018
Conférences et Évènements :
Calendrier .............. Rapport
et CR
Prochaine
conférence SAF. Le vendredi 18 Mai 19H00
« Les satellites
naturels des planètes. Une variété étonnante ! » par JE Arlot astronome
Obs de Paris, réservation à partir du 14 Avril 9H00 sur
le site de
réservation
La suivante : « Le côté sombre de l'Univers : matière et énergie
noires. » par Françoise Combes le 15 Juin à 19H réservation à partir du 19 Mai
09H00.
Liste
des conférences SAF en vidéo. (pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq
spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro
/Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont
inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
Terres habitables ? : CR de la conférence à l’ESEO de JP Martin du 18 Avril
2018. (30/04/2018)
Les Ondes Gravitationnelles : CR de la conf SAF (Cosmologie) d’O. Laurent du
14 Avril 2018. (30/04/2018)
Vie intelligente Univers : CR conférence SAF de N Prantzos du 13 Avril 2018.
(30/04/2018)
Archéoastronomie : CR de la conférence VEGA de D Valls Gabaud du 31 Mars
2018. (30/04/2018)
École Chalonge : CR de la conférence du 29 Mars 2018.
(30/04/2018)
Gaia :.La
richesse du deuxième catalogue ! (30/04/2018)
TESS : Lancement réussi ! (30/04/2018)
Osiris-Rex : En route pour Bennu, une belle vue du
couple Terre-Lune. (30/04/2018)
Hayabusa 2 : La sonde vient de voir sa cible !
(30/04/2018)
LRO : Un survol époustouflant de la Lune.
(30/04/2018)
Astéroïde : Un nouvel astéroïde « hyperbolique »
découvert. (30/04/2018)
Exoplanètes :.Un nouveau système avec 3 super Terres.
(30/04/2018)
VLT :.Disques
planétaires vus par SPHERE autour de jeunes étoiles.
(30/04/2018)
JUNO :.Un pas de
plus vers la compréhension de Jupiter.
(30/04/2018)
Rosetta :.Il
neige sur 67P ! (30/04/2018)
InSight :Le sismomètre SEIS est prêt !
(30/04/2018)
EXOMARS :.Fin de l’aérofreinage, la mission scientifique
débute. (30/04/2018)
Cassini :
Retour sur la couleur des anneaux. (30/04/2018)
La matière
noire : Un peu de chaude dans la froide ?
(30/04/2018)
Vu d’en haut :
La baie de Tokyo. (30/04/2018)
Les magazines
conseillés :.Pour la Science de Mai.
(30/04/2018)
GAIA : LA RICHESSE DU DEUXIÈME CATALOGUE !
(30/04/2018)
Le
mercredi 25 Avril 2018, la presse scientifique était convoquée à l’Observatoire
de Paris, pour l’annonce de la publication du deuxième catalogue d’étoiles du
satellite Gaia de l’ESA.
Le cap du milliard d'étoiles en 3 dimensions
est franchi.
C’est
un travail colossal pour lequel la France a joué un rôle prépondérant. Très
attendu par les chercheurs du monde entier pour son potentiel scientifique
considérable, il représente une étape fondamentale pour l'astrophysique, comme
l’a signalé Frédérique Auffret chargée de la communication de l’Observatoire.
Sont intervenus après une introduction de Claude Catala et de de
JY Le Gall :
- François
Mignard, directeur de recherche émérite CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur,
« Gaia Mission & Impact »
- Frédéric Arenou,
ingénieur de recherche CNRS à l'Observatoire de Paris, « Gaia la machine à
mesurer »
- Paola Sartoretti, ingénieur de recherche CNRS à l'Observatoire
de Paris, « Les spectres et vitesses radiales »
- David Katz, astronome à l'Observatoire de Paris,
« Cartographier les mouvements des étoiles dans le disque de notre Galaxie »
- Carine Babusiaux, astronome à l'Observatoire des Sciences de
l'Univers de Grenoble et associée à l'Observatoire de Paris, « les diagrammes HR
Populations et évolutions stellaires »
- Paolo Tanga, astronome à l'Observatoire de la Côte d'Azur,
« Gaia observation des astéroïdes »
- et Olivier La Marle, coordinateur du programme d'astrophysique
au CNES.
La salle Cassini est le
lieu idéal pour un tel évènement.
Cette séance à l’Observatoire de Paris
est visible en replay sur YouTube.
Quelques slides de ces présentations :
|
|
Gaia a été sélectionnée en 200 et lancée en 2013 |
500 millions de mesures par jour |
Le e plan focal est
le plus important jamais développé, avec 106 capteurs CCD, près de 1
Gigapixels et des dimensions 1m par 0,4m |
Clic sur l’image pour
max de résolution. Une image plus complète
est disponible ICI
De bas en haut luminosité et couleur, au milieu densité, en bas la
poussière interstellaire |
|
|
Clic sur l’image pour plus de détails. 22 mois
d’observations, 1,7 milliards d’étoiles ! luminosité, parallaxe et
mouvement propre. |
La spectrographe permet la mesure de vitesse radiale |
|
|
DPAC, consortium
pour analyser les images Un catalogue ouvert à tous sur les 22
premiers mois de mission |
Mouvement des étoiles
autour du soleil |
|
|
On s’est aussi intéressé aux petits corps, notamment les
astéroïdes.
|
|
|
|
On
rappelle le principe de mesure :
Comme pour Hipparcos, c'est
l'astrométrie,
cette méthode s'appuie sur le principe de l'observation simultanée de 2 champs
stellaires, dans 2 directions faisant entre elles un angle fixé et très
précisément connu : 106,5° c'est l'angle de base.
Comme un compas sert à repérer des distances, de proche en proche
les positions relatives des objets sont fixées les unes par rapport aux autres.
Gaia va scanner le ciel suivant un schéma prédéterminé, le
satellite tourne sur lui-même à la vitesse de 60 arcsecondes par seconde (6
heures pour une rotation complète donc) mais il est affecté d'un mouvement de
précession fixe de 45° par rapport au Soleil.
Ceci permet aux instruments qui sont dans les deux lignes de
visée (line of sight) d'effectuer des mesures de parallaxe,
la base de l'astrométrie.
Un document pdf en anglais est publié sur ce
principe de mesure et sur l'instrument lui-même.
Gaia possède donc deux télescopes (angle 0,7° par 0,7°) associés
à chaque direction de visée, les deux champs de vision sont combinés sur un plan
focal recouvert de CCD. Gaia mesure simultanément la séparation angulaire de
milliers d'étoiles présentes dans le champ. Le mouvement continu du satellite
permet ainsi une analyse complète du ciel.
L'opération se déroulant sur plusieurs années on établit ainsi un
catalogue astrométrique des étoiles étudiées.
La limite en magnitude de Gaia est la magnitude 20.
Deuxième catalogue Gaia, un évènement mondial. (Le
premier volume avait été publié en Sept 2016, il contenait plus d’un
milliard d’étoiles).
Ce nouveau catalogue est une immense base de données collectée
par cette sonde européenne située à 1,5 millions de la Terre (en L2).
Un consortium de plusieurs centaines de scientifiques européens
ont analysé les données des 22 mois d’étude du ciel de Gaia, pour aboutir à ces
1,7 milliards d’étoiles.
Illustration : vue d’artiste de Gaia (ESA)
Seule une petite partie du ciel (approx 1%) est étudiée par Gaia,
mais c’est un
progrès énorme par rapport aux données précédentes.
Ce catalogue contient la position
et la luminosité de 1,692 milliards d’étoiles (chaque étoile a été
mesurée plus de 200 fois !),
ainsi que la parallaxe et le mouvement propre de 1,331 milliards d’étoiles. De
même la couleur de plus de 1,3 milliards d’étoiles et la vitesse radiale de 7,2
millions d’étoiles. Ces données permettront l’élaboration d’une carte 3D de
notre Galaxie.
De plus Gaia s’est aussi intéressé aux petits corps du Système
Solaire, les astéroïdes, et mesuré la position de 14.000 d’entre eux.
Comme le disaient nos amis anglais, il n’y a que très peu de
domaines de l’astrophysique qui ne soient pas révolutionnés par les données de
Gaia. (D’après Gerry Gilmore, de
Cambridge, PI de la mission pour la GB)
Les données de Gaia sont recueillies par nos amis de l’Institute
of Astronomy, de l’Université de Cambridge pour le Consortium DPAC (Data
Processing and Analysis Consortium).
Ces données, sont désormais accessibles à la communauté
scientifique comme au grand public.
Le catalogue final de Gaia devrait être publié en 2020.
Notre Galaxie en
couleur vue par Gaia (ESA)
POUR ALLER PLUS LOIN :
De Hipparcos à Gaia : CR de la conférence de C Turon à la SAF du 10 Avril
2008
GAIA et l’astrométrie : CR de la conf SAF (Cosmo) de B Rocca du 16 nove 2013
Gaia dresse le catalogue le plus complet des étoiles de notre galaxie et
d’au-delà de l’ESA, à lire absolument
Gaia creates reachest star map of our Galaxy and beyond par l’ESA; le même
en anglais
Liste de
tous les articles concernant ce deuxième catalogue.
Le deuxième catalogue,
un guide pour
les scientifiques.
Gaia à l’Observatoire de Paris.
Site de Gaia
à l’ESA
La mission Gaia a fourni la carte la plus détaillée de notre Galaxie de la
Recherche
L’ESA dévoile la plus grande carte de la galaxie réalisée à ce jour par
Science
Gaia livre un portrait inédit de notre galaxie par le Matin (Suisse)
Thanks To A Massive Release
from Gaia, We Now Know Where 1.7 Billion Stars Are In The Milky Way
par Universe Today
TESS :
LANCEMENT RÉUSSI !
(30/04/2018)
Le télescope spatial dédié aux exoplanètes, TESS (Transiting
Exoplanet Survey Satellite) a été lancé avec succès par un lanceur
Falcon 9 de SpaceX à partir de Cap Canaveral le 18 Avril 2018.
Le satellite a bien été placé sur son orbite et le premier étage
a été récupéré sur barge en mer comme cela semble devenir une habitude (c’était
la 24ème
récupération réussie).
Lancement de Tess (crédit SpaceX |
Atterrissage du premier étage sur la barge vu de la
caméra placée sur le lanceur (crédit SpaceX) |
TESS est un projet qui remonte à une douzaine d’années, financé
sur fonds privés (Google, MIT….). Le projet est sélectionné en 2013.
Le MIT fournira les caméras.
La vidéo du lancement et de la récupération du premier étage :
https://youtu.be/Mmyzj-HfPSU
Vidéo :
L’orbite
de TESS.
Après ce lancement réussi, TESS va modifier son orbite afin de
profiter d’une assistance gravitationnelle de la Lune (en vert sur
l’illustration) vers la mi-Mai.
Il devrait passer à 8000km de la surface lunaire.
Un changement d’orbite se produira alors avec un changement
d’inclinaison important (en bleue).
L’orbite finale (en rouge) appelée résonance lunaire 2/1 aura son
apogée vers les 370.000km de la Terre et son périgée vers les 110.000km.
Son inclinaison : 40°. Elle est éloignée des ceintures de
radiations.
La mise définitive en orbite est très complexe et est
particulièrement bien expliquée
dans cet article.
Dessin : NASA
Le choix de cette orbite est un compromis entre le coût généré et
la transmission de données à haut débit.
C’est pendant la période ou TESS est proche de la Terre, qu’il va
transmettre les informations stockées à bord au sol.
La
mission :
TESS,
comme son nom l’indique va détecter des exoplanètes par la méthode du transit.
Mais contrairement à Kepler qui visait toujours le même secteur
du ciel et plutôt des étoiles lointaines pendant plus de trois ans, TESS va se
consacrer aux étoiles
beaucoup plus proches (<200a-l) et
beaucoup plus brillantes
(50 à 100 fois plus brillantes que pour Kepler).
Il s’intéresse particulièrement aux étoiles G (notre Soleil) et K
(naines orange).
De plus il va couvrir tout le ciel périodiquement.
Illustration: Chet Beals/MIT Lincoln Lab
On espère pouvoir cataloguer ainsi des milliers d’exoplanètes
candidates dont on espère au moins quelques centaines de « Terres » ou « super
Terres ». Une fois ceci accompli, TESS passera la main aux télescopes terrestres
et/ou au JWST pour confirmation, afin d’éliminer les « faux positifs ».
La NASA compte beaucoup sur le couple TESS/JWST pour pouvoir
détecter la première exoplanète avec activités biologiques et présentant ainsi
des possibilités de vie.
On
voit ici TESS dans le hall d’assemblage chez Orbital ATK
On remarque dans la coupole supérieure, les 4 caméras grand angle
dédiées aux mesures. Masse totale : 350kg.
C’est une mission du type Explorer à budget limité.
C’est le MIT qui est responsable de la mission avec George Ricker
comme PI, le GSFC (Goddard Space Flight Center dans le Maryland) gère le projet.
Orbital ATK construit le satellite.
Photo : Orbital ATK.
Les caméras (ouverture 100mm) sont bien entendu des CCD
(16Mpixels) situées dans les longueurs d’onde 0,6 à 10 microns (donc IR).
Ensemble ces caméras ont un champ de 24° par 36°.
La
méthode de détection
Elle est originale, le ciel est décomposé en 26 secteurs de 96°
par 24°.
Pendant deux orbites (2x13,7j = 27,4j) il observe le même coin du
ciel, puis passe au secteur adjacent etc…
À priori en deux années on devrait avoir ainsi
couvert
approximativement tout le ciel.
Bien entendu vous remarquerez qu’avec une telle fréquence de
détection, on ne pourra mettre au jour que des planètes ayant une période
orbitale de l’ordre de quelques dizaines de jours.
Alors que Kepler étudiant pendant de longues périodes le ciel a
pu découvrir des exoplanètes de période de l’ordre de l’année.
À
gauche : vue des 4 champs de vision des 4 caméras de TESS.
Au milieu : répartition de la sphère céleste en 26 secteurs
d’observation (13 par hémisphère).
À droite : durées des observations des différents secteurs,
consulter les couleurs.
Le cercle noir en pointillé situé au pôle est la zone toujours
visible par le JWST.
Écliptique en noir : pas de mesure.
Illustr : G Ricker et al
Consulter aussi
cette illustration, où l’on voit la région observée par TESS dans le cercle
rouge et celle par Kepler dans le cône en jaune.
Les images des différents secteurs sont prises toutes les deux
secondes, puis sont empilées à différentes fréquences.
TESS couvre une zone de ciel 400 fois plus grande que celle de
Kepler grâce à ses 4 caméras et sa méthode d’analyse.
TESS commencera par l’hémisphère Sud.
Présentation de la mission TESS en vidéo ; très claire :
https://youtu.be/mpViVEO-ymc
POUR ALLER PLUS LOIN :
The Transiting
Exoplanet Survey Satellite par G Ricker et al. L’article fondateur.
Site de TESS au MIT.
Site
de TESS à la NASA
Site de TESS sur le site de Earth Observation, très complet.
TESS Orbit Design
par spaceflight 101
Un nouveau chasseur de planètes prêt à partir, article de Sciences et Avenir
TESS,
le nouveau traqueur d’exoplanètes de rêves d’espace.
Litho TESS par la NASA.
Galerie
d’animation sur TESS au GSFC
How Many Planets is TESS
Going to Find?
Par Universe Today
OSIRIS-REX : EN ROUTE POUR BENNU, UNE BELLE VUE DU COUPLE TERRE-LUNE.
(30/04/2018)
Comme déjà
annoncé dans ces colonnes, la NASA a lancé une mission ambitieuse début
Septembre 2016, OSIRIS-Rex (acronyme de Origins, Spectral Interprétation,
Resource Identification, Security-Regolith Explorer)
en direction d’un astéroïde avec pour mission d’en ramener un échantillon
sur Terre.
Dont voici les explications :
O –
Origins
Retour et analyse d’échantillons d’un astéroïde riche en carbone
primitif, afin de comprendre la distribution et la nature des minéraux et
organiques dans ce corps.
SI -
Spectral Interpretation
Définir les propriétés de cet astéroïde primitif afin de les
comparer avec nos bases de données existantes.
RI -
Resource Identification
Cartographier les propriétés globales, la minéralogie de ce corps
afin d’étudier son histoire géologique et dynamique.
S -
Security
Mesurer l’effet Yarkovsky sur Bennu et en déduire quelles
propriétés d’un astéroïde contribuent à cet effet.
REx -
Regolith Explorer
Documenter le terrain, sa morphologie, sa chimie et les
propriétés du régolithe de la zone où est extrait l’échantillon.
Bennu est un astéroïde de 500m approximativement.
Il fait partie des PHA (Potentially Hazardous Asteroids
potentiellement dangereux),
son orbite croise celle de la Terre.
Passage de Bennu au plus près de la Terre (300.000km) en 2135 !
Arrivée aux environs de Bennu en Aout 2018 pour mise ne orbite.
Prise d’échantillon prévue en Juillet 2020.
Les orbites de la sonde sont particulièrement
bien décrites au GSFC. (voir aussi
cette vidéo)
Le 17 Janvier 2018, alors qu’Osiris Rex filait à 8,5km/s se
trouvait à 63,6 millions de km de la Terre, elle a pris avec sa NavCam1 (un
élément de la TAGCAMS) une photo de la Terre et de la Lune.
J’ai agrandi la partie centrale de l’image pour voir plus en
détail la Terre et notre satellite.
On aperçoit différentes constellations sur l’image originale (en
cliquant sur l’image ci-contre) notamment, dans le coin supérieure gauche, les
Pléiades.
Crédit:
NASA/Goddard/University of Arizona/Lockheed Martin
En
octobre 2017, la même sonde avait pris la même image alors qu’elle était
beaucoup plus près, de la Terre et de la Lune.
La voici. La sonde était à une distance de 5 millions de km de la
Terre seulement.
On se rend compte de la vraie proportion de distance entre nous
et notre satellite (380.000km en moyenne).
Crédit : NASA
Aux dernières nouvelles, tout allait bien à bord, on a testé la caméra en
photographiant la capsule de retour d’échantillons SRC.
C’est la stowcam qui a pris cette photo, cette caméra fait aussi
partie du jeu de caméras de la
TAGCAMS.
Elles sont toutes fabriquées par la célèbre firme Malin Space
Science Systems.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Site de la mission
à la NASA.
Le site de
la mission à l’Université d’Arizona.
How do we know when we have
collected a sample of Bennu? Par
Dante Lauretta.
OSIRIS-REx Mission chez EO portal. Très complet à lire !
The Yorp Effect and Bennu par
D Lauretta
Cette photo permet de se rendre compte de la distance entre la Terre et la Lune,
de Sciences et Avenir.
HAYABUSA 2 :.LA SONDE VIENT DE VOIR SA CIBLE !
(30/04/2018)
Rappel :
La JAXA (agence spatiale japonaise) voulait donner une suite à la
mission Hayabusa qui s’était déroulée avec succès, même si on a eu quelques
périodes de suspense intense.
C’est une
nouvelle mission assez similaire à l’ancienne (prise d’échantillons, dépôt
d’un robot Mascot du CNES à la surface et retour d’une capsule sur Terre).
La cible : toujours un astéroïde de petite taille, cette fois il
s’appelle 1999 JU3, de l’ordre du km.
Son avantage, c’est un
astéroïde primitif,
datant de la formation du système solaire. Il devrait contenir des molécules
organiques.
Son petit nom : Ryugu (en japonais : palais sous-marin du dieu de
la mer)
Il est plus petit que 67P de Philae mais plus dense. Néanmoins la
gravité y est très faible.
Il devrait être atteint en 2018.
Le
26 Février 2018, Hayabusa a vu sa cible pour la première fois.
Photo prise par la caméra ONC-T (Optical Navigation Camera -
Telescopic). Une centaine d’images a été prise en tout.
La distance à Ryugu était de 1,3 millions de km. La magnitude de
Ryugu était de 9. La position de Ryugu correspondait exactement à la position
estimée.
Tout va bien à bord nous indique le PI de la mission Yuichi
Tsuda.
Au moment de la photo, la sonde, sa cible et le Soleil étaient
presque alignés.
Credit: JAXA,
University of Tokyo, Kochi University, Rikkyo University, Nagoya University,
Chiba Institute of Technology, Meiji University, University of Aizu and AIST
La sonde doit arriver dans l’environnement de Ryugu en Juin 2018,
se mettre en orbite vers les 20km d’altitude et y rester pendant 18 mois
approximativement avant de prendre le chemin de retour vers la Terre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hayabusa2 has detected Ryugu
Press Release
Hayabusa2 has detected
Ryugu!
L’article technique
Ryugu
en ligne de mire de Hayabusa 2 de rêves d’espace
Hayabusa-2, Japan's second
Asteroid Sample Return Mission
par Earth Observatory. Article très complet sur la mission.
LRO : UN
SURVOL ÉPOUSTOUFLANT DE LA LUNE.
(30/04/2018)
On se rappelle de la mission conjuguée LRO-LCROSS en orbite
lunaire en 2009. LCROSS s’est
volontairement écrasée en Octobre 2009
dans un cratère du Pôle Sud lunaire afin de déterminer la composition de
l’impact.
Mais LRO a continué et continue sa mission autour de notre
compagne.
Voie le
dossier LRO sur ce site.
La NASA (GSFC) vient de mettre en ligne une nouvelle vidéo en
haute résolution très impressionnante d’une sélection d’orbites où l’on voit une
douzaine de sites intéressants.
Bassin oriental, situé
à l’extrême Ouest de la face visible de la Lune.
C’est un des plus
jeunes bassins d’impacts (3 milliards d’années, 950km de diamètre) (crédit NASA)
Voici cette vidéo :
LRO a imagé très distinctement les différents sites
d’atterrissage des missions Apollo, désolé pour les complotistes qui
prétendaient que celles-ci avaient été tournées à Hollywood.
On se souvient que LRO a découvert des régions situées dans
l’ombre permanente et abritant de la glace d’eau.
Cette cartographie précise de la Lune devrait permettre de
déterminer de potentiels sites d’atterrissages pour de futures missions
humaines.
Quand on pense que LRO était prévue pour un an de fonctionnement,
elle en est dans sa neuvième année sans problème en orbite lunaire.
Les meilleures photos de LRO chez nos amis de Space.com.
A tour of
the Moon, à voir absolument
ASTEROÏDE : UN NOUVEL ASTÉROÏDE « HYPERBOLIQUE » DÉCOUVERT !
(30/04/2018)
Si
Oumuamua avait été notre premier visiteur interstellaire, il semble bien
qu’il y en ait un nouveau en train de traverser le système solaire. Il porterait
le doux nom de A/2017 U7 (A pour astéroïde). Il se trouve en ce moment (avril
2018) à 1,1 milliard de km du Soleil.
Sa taille, elle est estimée à une cinquantaine de km.
Son orbite serait
hyperbolique,
c’est-à-dire qu’il pénétrerait notre Système Solaire et s’en échapperait
aussitôt.
Il devrait passer au plus près du Soleil début Septembre 2019 et
repartir aussitôt.
C’est donc bien un astéroïde interstellaire. Mais là où cela
devient bizarre, les astronomes pensent qu’en fait il appartient à notre Système
Solaire, probablement faisait-il partie du
nuage de
Oort, énorme réservoir (sphérique on pense) de petits corps, en principe des
comètes, situé vers les 50.000 à 100.000 UA, donc assez près de la prochaine
étoile (Proxima approx : 280.000UA !).
De temps en temps, des objets proches (une étoile passe pas trop
loin de ce nuage et le perturbe ; un de ces petits corps change de direction,
certains peuvent aller vers l’intérieur du Système Solaire (seront détectés
comme comètes ou astéroïdes) ou le quitter.
On pense que c’est ce qui a dû arriver à A/2017 U7, en se
dirigeant vers le Soleil il a été attiré par Jupiter dont la puissante gravité
lui aurait donné suffisamment d’énergie pour que son orbite devienne
hyperbolique et qu’il nous quitte ainsi.
En fait il suffit que sa vitesse dépasse la vitesse de libération
(42km/s escape velocity en anglais) du système solaire.
Les orbites des planètes du Système Solaire sont des ellipses
(loi de Kepler) dont le Soleil est un des foyers.
Certains corps peuvent ne plus faire partie de la famille du
Soleil et se retrouver sur des orbites « ouvertes » : paraboliques ou
hyperboliques. Ils viennent nous voir une fois et repartent d’où ils sont venus
et quittent le Système Solaire.
Un facteur décrit la forme de l’orbite :
l’excentricité.
(e= c/a avec c=
distance centre ellipse à un foyer ; a= demi grand axe)
Si e = 0 (cercle) ou < 0 : ellipse, si e= 1 parabole ; si e>1
hyperbole.
On a mesuré pour A/2017 U7 une excentricité e légèrement
supérieure à 1, c’est dire que tout est dans la marge d’erreur.
Pour info Oumuamua était vraiment très hyperbolique : 1,2.
Un autre astéroïde,
A/2018 C2,
récemment découvert, semble aussi provenir de l’extérieur de notre Système
Solaire.
En juin 2018 il devrait passer près de Mars, une chance de
l’observer donc.
POUR ALLER PLUS LOIN :
An asteroid is about to
embark on a very long voyage to interstellar space
par Phil Plait
A/2017 U7 – May Be The
Second Interstellar Asteroid Discovered
Second Asteroid Detected
With An Orbit That Will Take It Outside The Solar System
Une vidéo explicative du
nuage de Oort par l’astronome Phil Plait.
LES
EXOPLANÈTES : UN NOUVEAU SYSTÈME AVEC 3 SUPER TERRES.
(30/04/2018)
Le CfA (Center for Astrophysics) d’Harvard
vient d’annoncer par
l’intermédiaire d’un groupe de scientifiques de leur centre, la découverte de
trois petites planètes tournant autour de l’étoile proche (100 années-lumière)
GJ9827.
Ces découvertes sont basées sur l’analyse des données du
satellite Kepler.
Ces trois exoplanètes ont des rayons de 1,6 ; 1,3 et 2,1 fois le
rayon terrestre.
Elles font partie de ce que l’on appelle des
super Terres.
Ces déterminations ont été effectuées par deux méthodes : transit
et vitesses radiales.
Vue d’artiste d’un système similaire (ici HD7924) avec les super
Terres (c et d)
Crédit: Karen Teramura & BJ Fulton, UH IfA
On voit
ici les courbes de lumière des transits.
On pense que ces planètes sont rocheuses ou à la limite
rocheuse/gazeuse, par contre elles orbitent leur étoile très près avec des
périodes de révolution de 1,2 ; 3,6 et 6,2 jours. Si proches, leur température
au sol devrait avoisiner les 800 à 1000K !!
De futures observations débraient nous donner des détails sur
leur atmosphère.
On est surpris du nombre de super Terres identifiées, alors que
nous n’en possédons aucune dans notre Système Solaire. Pourquoi ?
Pour info, à ce jour plus de 37000 exoplanètes ont été
catalogues.
POUR ALLER PLUS LOIN :
A system of three super
earths transiting the late K-dwarf GJ 9827 at thirty parsecs
par J. Rodriguez etal.
Un nouveau système de trois super-Terres a été découvert par Trust my
Science
A new planetary system has
been found with three super earths
par Universe Today
VLT :.
DISQUES PLANÉTAIRES VUS PAR SPHERE AUTOUR DE JEUNES
ÉTOILES. (30/04/2018)
L’ESO nous donne à voir ces jours-ci de
nouvelles images acquises par l’instrument SPHERE installé sur le Very Large
Telescope qui montrent avec nombre de détails, les disques de poussière autour
de jeunes étoiles proches. Tous arborent des formes, des dimensions ainsi que
des structures différentes, et témoignent des probables effets des processus de
formation planétaire.
L’ESO vient d’ailleurs de publier un communiqué à ce sujet dont
je m’inspire ci-après :
L’instrument SPHERE qui
équipe le Very
Large Telescope (VLT)
de l’ESO au Chili permet aux astronomes de s’affranchir de l’éclat des étoiles
proches afin d’obtenir une meilleure image des régions environnantes. Cette
collection de nouvelles images acquises par SPHERE illustre la grande variété de
disques de poussière découverts autour de jeunes étoiles.
Ces disques
diffèrent nettement les
uns des autres en termes de dimensions et de formes – certains sont
composés d’anneaux brillants, d’autres d’anneaux sombres, d’autres encore
ressemblent à des hamburgers. Leur aspect varie nettement également en fonction
de leur orientation dans le ciel – certains, circulaires, sont vus de face,
d’autres, plus étroits, sont observés par la tranche.
La mission première de SPHERE consiste à
découvrir et étudier les exoplanètes géantes en orbite autour d’étoiles proches
au moyen de l’imagerie
directe.
Mais l’instrument constitue également
l’un des meilleurs outils actuels d’acquisition d’images de disques autour
d’étoiles jeunes – ou zones de formation planétaire. L’étude de tels disques
s’avère nécessaire pour mieux comprendre la relation qui unit les propriétés du
disque à la formation et à la présence de planètes.
La plupart des
jeunes étoiles
qui composent cet échantillon sont issues d’une nouvelle étude concernant les étoiles
de type T Tauri,
une classe d’étoiles très jeunes (âgées de moins de 10 millions d’années)
caractérisées par une luminosité variable.
Les disques qui entourent ces étoiles
sont composés de gaz, de poussière et de planétésimaux – les blocs constitutifs
des planètes et les géniteurs des systèmes planétaires.
Ces images révèlent également le probable
aspect qu’arborait notre Système Solaire peu après sa formation, voici plus de
quatre milliards d’années.
La plupart des images présentées ici sont
issues du sondage DARTTS-S (Disques Autour des Etoiles T-Tauri avec SPHERE). Les
distances des cibles s’échelonnaient entre 230 et 550 années-lumière de la
Terre.
À titre comparatif, la Voie Lactée
s’étend sur quelque 100 000 années-lumière.
Ces étoiles sont donc relativement
proches de la Terre.
Toutefois, même à cette distance, il
s’avère particulièrement difficile d’obtenir de bonnes images de la faible lueur
émise par les disques, car ils sont noyés dans l’intense lumière en provenance
de leurs étoiles hôtes.
Crédit: ESO/H. Avenhaus et al./E. Sissa
et al./DARTT-S and SHINE collaborations
Une autre observation effectuée au moyen
de SPHERE a révélé l’existence d’un disque incliné autour de l’étoile GSC
07396-00759, membre d’un système stellaire multiple référencé au sein de
DARTTS-S.
Curieusement, et bien qu’ils se soient
formés simultanément, ce nouveau disque semble plus évolué que le disque riche
en gaz qui encercle l’étoile T Tauri du même système.
Cette étrange différence évolutive entre
les disques qui entourent deux étoiles du même âge invite les astronomes à
étudier plus en détails les disques et leurs caractéristiques.
Les astronomes ont utilisé SPHERE dans le
but d’obtenir de
nombreuses autres images spectaculaires,
ainsi que pour les besoins d’autres études portant sur l’interaction
d’une planète avec un disque,
les mouvements
orbitaux au sein d’un système,
et l’évolution
temporelle d’un disque.
Les nouveaux résultats de SPHERE,
combinés aux données acquises par d’autres télescopes tel ALMA,
sont en train de révolutionner notre compréhension des environnements qui
entourent les jeunes étoiles ainsi que des processus complexes qui concourent à
la formation planétaire.
Une vidéo explicative de l’ESO sur ces disques de poussières :
https://youtu.be/isRwmydfIsM
Ces images confortent l’idée acceptée par la communauté
scientifique sur la formation des systèmes stellaires et planétaires : on part
d’un nuage de gaz et de poussières appelé nuage moléculaire.
À l’intérieur de ce nuage, il y a coalescence en certains
endroits de gaz et de poussières, ceux –ci, sont d’abord attirés par des forces
électrostatiques puis la gravité fait son œuvre pour aboutir à des corps plus
gros.
La gravité attirant de plus en plus, la rotation de ces corps
augmente aussi de plus en plus, la gravité peut atteindre dans certains cas une
limite à partir de laquelle les réactions de fusion nucléaire se déclenchent.
Une protoétoile est née.
Le reste des matériaux (gaz et poussières) va continuer à évoluer
donnant naissance à des planétésimaux circulant dans ce disque circumstellaire
(ce que l’on voit sur les photos de SPHERE).
Certains deviendront ensuite des planètes.
POUR ALLER PLUS LOIN :
SPHERE
révèle une formidable variété de disques autour de jeunes étoiles communiqué
de presse de l’ESO
Exoplanètes observées avec SPHERE : CR conf IAP de A. Boccaletti du 4 sept
2017
L’instrument SPHERE de l’ESO met en évidence l’existence de disques
protoplanétaires de l’INSU.
Look at this fascinating
variety of planet-forming disks around other stars
par Universe Today
JUNO :.
UN PAS DE PLUS VERS LA COMPRÉHENSION DE
JUPITER. (30/04/2018)
Les
scientifiques de la mission Juno, ont fait faire un pas de géant à l’étude de
l’atmosphère jovienne, grâce à la publication de 4 articles fondamentaux dans
Nature
(malheureusement il faut payer pour voir !)
Ils
ont été discutés lors de la dernière réunion de
l’
European Geosciences Union
General Assembly à Vienne 8-13 Avril 2018.
Ils
nous fournissent une étonnante animation 3D du Pôle Nord de Jupiter basée sur
les dernières images de la caméra infrarouge JIRAM (Jovian InfraRed Auroral
Mapper) sensible jusqu’à 50 à 70km de profondeur sous la couche externe de
nuages.
On y
voit lors de ce survol,
l’énorme cyclone polaire très stable, entouré de 8 autres cyclones. Ils
font tous approx 4500km de diamètre.
Voir
la vidéo un peu plus bas.
Depuis la Terre on ne voit pas les pôles de Jupiter, c’est pour
cette raison que les passages en rase mottes de Juno au-dessus des pôles est si
important. On a ainsi pu avoir une idée de la circulation atmosphérique des
formations nuageuses.
Une vidéo exceptionnelle nous est fournie par la mission de ce
survol :
La voici en infra rouge et en haute résolution :
Ces images ont été prises pendant le 4ème passage de Juno
au-dessus de Jupiter.
Dans cette animation, les zones en jaune sont plus chaudes (ou
plus profondes dans l’atmosphère de Jupiter, 260K) que les zones en rouge plus
sombre et plus froides (et plus dans les couches supérieures de l’atmosphère
190K).
Une animation similaire mais donnant une vision 3D :
https://youtu.be/By6sZ6RGCEQ
Le pôle Sud a une structure similaire : un cyclone central
entouré de de 5 cyclones (5.500 à 7.000km de diamètre).
On aimerait savoir pourquoi c’est si différent des pôles de
Saturne.
On voit sur ces images ci-contre, en haut le pôle Nord en visible
(à gauche) et en IR et en bas le pôle Sud dans les mêmes conditions.
On remarquera le terminateur qui bloque les images en visible
mais pas en IR.
Ces images sont tirées de l’article
publié dans Nature par Alberto Adriani et ses collègues.
© A. Adriani et al./Nature/NASA/SWRI/JPL/ASI/INAF/IAPS
Une autre communication a été donnée durant ce congrès concernant
l’intérieur de Jupiter et la structure des bandes atmosphériques.
Ces bandes sont-elles superficielles ou proviennent-elles du plus
profond de la planète ? JUNO va nous donner la réponse.
Tristan Guillot de
l’OCA fait partie de la mission JUNO, il a participé à des articles sur ces
découvertes et donné des commentaires dans différents sites, je résume ici sa
position :
D’après les mesures récentes de JUNO, les jets streams composant
ces bandes nuageuses sont actifs jusqu’à 3000km sous la « surface » de Jupiter.
Cela a été permis grâce à la mesure très pointue du champ de
gravité de la planète, beaucoup plus précise qu’avec les sondes précédentes et à
des comparaisons avec différents modèles de l’intérieur. Ces vents vont bien
jusqu’à 3000km de
profondeur.
Très étonnant,
en dessous de 3000km, la
rotation semble uniforme et la planète tourne à la même vitesse.
JUNO a aussi montré que le champ gravitationnel est asymétrique,
ce qui est aussi étonnant, car Jupiter est une planète gazeuse que l’on pensait
homogène. On pensait qu’il n’y aurait pas de différence entre ses deux
hémisphères.
Cela a été déterminé grâce à l’effet Doppler, en effet en
fonction de la position de la sonde, le signal radio est légèrement décalé vers
des longueurs d’onde plus courtes ou plus longues.
On a ainsi accès à sa vitesse et à son accélération, due au champ
de gravité de Jupiter.
Il semblerait bien que ce soit les vents profonds
qui modifieraient la
gravité de Jupiter.
On voit sur
cette image la circulation des nuages de Jupiter et leurs liens avec
l’intérieur de la planète.
Plus profondément, l’Hydrogène constituant la majorité de la
planète subit des pressions et des températures énormes, si bien qu’il s’ionise,
il devient conducteur comme un métal, et subit ainsi l’influence du champ
magnétique intense de Jupiter.
Cela fait
tourner cet intérieur à la même vitesse constante.
Une vidéo de l’atmosphère jovienne.
Cette animation illustre les découvertes récentes de JUNO,
montrant les vents Est-Ouest (les jets streams) pénétrant profondément dans
l’intérieur de la planète jusqu’à 3000km.
En raison de sa rotation rapide (la journée sur Jupiter est
d'environ 10 heures), ces jet-streams prennent la forme de cylindres imbriqués.
En dessous d'eux, Jupiter tourne d'un bloc sur elle-même
Credit: NASA/JPL-Caltech/SwRI/ASI
JUNO nous donne les premières indications de la dynamo à
l’intérieur de Jupiter produisant son intense champ magnétique.
On y constate
des irrégularités
inattendues. Les zones en rouge sont des zones où le champ magnétique
sort de la planète, celles en bleu, les zones où il y retourne. Le champ
magnétique est beaucoup plus complexe dans l’hémisphère Nord que dans le Sud.
On remarque aussi une zone intermédiaire entre le N et l’équateur
où le champ est très intense et positif, alors que dans l’hémisphère S il est
toujours négatif. Pourquoi ?
Mais pendant tout ce temps JUNO continue ses orbites autour de
Jupiter, et de belles photos sont disponibles notamment cette tempête rose
photographiée avec la JunoCam le 7 Février 2018d’une altitude de 12.000km dans
l’hémisphère N.
Photo traitée
par
le public comme toutes celles mises à la disposition avec la JunoCam.
crédit NASA/SwRI/MSSS/M Brealey & Gustavo B.C.
La fin de la mission est théoriquement prévue en Juillet 2018,
mais les scientifiques arriveront peut être à convaincre la NASA de ne pas
appuyer sur le bouton OFF.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s Juno Mission Provides Infrared Tour of Jupiter’s North Pole
La mission Juno mesure la profondeur des vents de Jupiter par Tristan
Guillot OCA
Jupiter : la sonde Juno livre de sublimes images et la clé d'une énigme
Des cyclones gigantesques encerclent les pôles de Jupiter article du Monde
de G Cannat.
La sonde Juno révèle de nouvelles images saisissantes des cyclones du pôle nord
de Jupiter par Trust my Science
JUNO
découvre un nouveau visage à Jupiter article du CNES.
La mission Juno à la NASA.
Le site de la mission
Juno au SwRI. Le mieux !
Dossier de
presse de la mission et du lancement.
Le site de la mission à la NASA.
Juno chez Wikipedia,
un bon résumé
ROSETTA :IL NEIGE SUR 67P !
(30/04/2018)
Rosetta a terminé sa mission en Septembre 2016, mais on travaille
toujours sur ses informations, mais pas uniquement sous l’aspect scientifique.
En effet, Jacint Roger Perez a eu la très bonne idée de créer une animation gif
avec certaines images de la caméra Osiris, prises par Rosetta en Juin 2016,
alors que la sonde était à 13km de la surface.
C’est
un spectacle assez unique, où l’on voit comme
une tempête de neige à
la surface de Churyumov-Gerasimenko.
Cette animation est lourde aussi je ne peux pas la mettre
directement dans ces news mais vous verrez tout si vous cliquez sur l’image
ci-contre.
33 images assemblées représentant 25 mnutes réelles.
Préparez-vous à être bluffé !
Crédit: ESA, Rosetta, MPS, OSIRIS;
UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA -
GIF Animation: Jacint Roger Perez
Une autre animation gif, un peu moins lourde.
On note une pluie de particules de glaces et de poussières. Les
longues trainées sont aussi dues aux particules énergétiques cosmiques pour
lesquelles la caméra est aussi sensible.
POUR ALLER PLUS LOIN :
The Truth Behind This
Amazing Video from the Surface of a Comet
Voici ce que vous verriez si vous étiez sur une comète
Le dossier Rosetta sur ce site.
INSIGHT : LE SISMOMÈTRE EST PRÊT.
(30/04/2018)
Le CNES et le CNRS communiquent sur le sismomètre SEIS de la
mission INSIGHT (qui avait
retardé le départ de 2016).
Jeudi 19 avril 2018, Jean-Yves Le Gall,
Président du CNES et Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS, ont
présenté la mission InSight (INterior exploration using Seismic Investigations,
Geodesy and Heat Transport), 12ème mission du programme Discovery de la NASA, à
laquelle participent le CNES et le DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und
Raumfahrt), Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique.
Philippe Lognonné, Principal
investigateur de l’instrument SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) à
l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris, Université Paris Diderot1 ,
CNRS),
Philippe Laudet, Chef de projet SEIS au
CNES, Francis Rocard, Responsable du programme d’exploration du Système solaire
au CNES
Franck Poirrier, Président de Sodern,
industriel de l’instrument SEIS, ont également participé à cette séquence.
L’objectif scientifique de la mission
InSight est de comprendre comment s’est formée Mars et comment elle a évolué
jusqu’à devenir le désert glacé d’aujourd’hui.
Le lancement est prévu le
5 mai prochain à
bord d’un lanceur Atlas V depuis la base de Vandenberg en Californie.
La sonde voyagera six mois avant
d’arriver sur Mars le 26
novembre 2018.
Grâce à des instruments sophistiqués de
géophysique encore jamais utilisés sur Mars, InSight mesurera l’activité
sismique de la planète rouge.
Les mesures sismiques de SEIS, de flux de
chaleur interne et des subtiles variations de la vitesse de rotation de la
planète, vont permettre de mieux comprendre sa structure interne. Taille et
nature du noyau, viscosité du manteau et épaisseur de la croûte : les secrets de
l’intérieur de Mars vont être percés, ce qui nous amènera à en savoir plus sur
sa formation et son évolution. De nombreux scientifiques avancent l’hypothèse
qu’un environnement similaire à celui de la Terre a existé sur Mars au début de
son histoire, avant qu’elle devienne une planète désertique et glacée pour des
raisons certainement liées à sa petite taille.
Mars, planète habitable, a-t-elle été
habitée ? C’est la grande question qui justifie son exploration.
Le sismomètre SEIS est l’instrument
central de la mission. Son objectif est d’analyser les «
tremblements de Mars
», les impacts météoritiques ainsi que l’effet de marée produit par Phobos, pour
visualiser l’intérieur de Mars.
Le dépôt d’un sismomètre sur la surface
de la planète rouge constitue une première.
Illustration : le SEIS crédit CNES
Le CNES a développé un segment sol dédié,
le SISMOC (SeIS on Mars Operation Center) qui a pour objectif d’analyser les
télémesures en provenance de Mars et d’élaborer les télécommandes de SEIS
pendant toute la durée de la mission.
Le SISMOC distribuera les données
sismiques à l’IPGP pour analyse, qui les transmettra aux scientifiques du monde
entier.
Ce centre de contrôle est installé au
Centre Spatial de Toulouse. Le CNES est maître d’œuvre du sismomètre SEIS qui
est l’instrument principal de la mission InSight. Il finance les contributions
françaises, coordonne le consortium international et est responsable de
l’intégration, des tests et de la fourniture de l’instrument complet à la NASA.
L’IPGP exerce la responsabilité
scientifique de l’instrument et est le concepteur des capteurs à large bande de
fréquence (VBB) qui sont le cœur du sismomètre et dont la réalisation a été
confiée à la société Sodern.
Les capteurs à hautes fréquences sont
fournis par l’Imperial College de Londres et l’Université d’Oxford, au
Royaume-Uni.
Le système de nivellement est fourni par
l’Institut Max Planck de Recherche du Système Solaire (MPS, Göttingen) en
Allemagne.
Le boîtier électronique est fourni par
l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (ETHZ) en Suisse.
Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) aux
États-Unis fournit le câble blindé reliant le sismomètre posé sur le sol martien
à son électronique installé sur l’atterrisseur. Le JPL fournit également la
sphère maintenue sous vide et contenant les capteurs VBB ainsi que les
protections thermiques protégeant le sismomètre des variations de température et
du vent.
L’Institut Supérieur de l’Aéronautique et
de l’Espace (ISAE) a modélisé numériquement les diverses sources de bruits de
l’instrument et contribué au logiciel de vol de SEIS.
Outre l’IPGP, plusieurs autres
laboratoires du CNRS et d’universités françaises sont intervenus dans le
développement de SEIS (Irap2, IMPMC3, Navier4, LMD5) et participeront à
l’analyse des données (Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes6,
Laboratoire J.L. Lagrange7, …) et à leur diffusion à des fins pédagogiques comme
le réseau Sismo à l’Ecole (GéoAzur8).
Lors de cette présentation, Jean-Yves Le
Gall a déclaré : « Mars fait l’objet d’un intérêt majeur pour la communauté
scientifique internationale. Cette
grande première, un
sismomètre posé à la surface de la planète rouge, est une occasion sans
pareille d’en apprendre plus sur sa structure interne.
Cette mission symbolise également
l’excellente entente qui rythme la coopération entre la France et les
États-Unis.
Je donne rendez-vous à l’ensemble de la
communauté scientifique le 5 mai pour le décollage et le 26 novembre pour
l’atterrissage dans la partie Ouest de la plaine Elysium Planitia. » Pour
Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS, « Presque 50 ans après le
premier sismomètre installé sur la Lune par la mission Apollo XI, nous sommes à
quelques mois des premières mesures sismologiques sur Mars. Les données uniques
de la mission InSight, grâce à une collaboration internationale impliquant la
recherche française, vont permettre de franchir une étape majeure dans la
compréhension du fonctionnement de Mars. »
Le
sismomètre au Max Planck Institute
L’actualité INSIGHT sur ce site.
EXOMARS :. FIN DE
L’AÉROFREINAGE, LA MISSION SCIENTIFIQUE DÉBUTE.
(30/04/2018)
Le TGO (Trace Gas Orbiter) de la mission ExoMars, a atteint la
planète rouge en Octobre 2016, comme nous vous l’avions
montré en direct ; et depuis il procédait à une période d’aérofreinage
progressif (freinage par l’atmosphère même ténue de Mars) qui s’est terminé
récemment.
Il est maintenant sur une orbite quasi circulaire de
400km d’altitude.
Les observations scientifiques vont pouvoir commencer.
Sa mission : l’inventaire détaillé des gaz à l’état de traces,
notamment, le méthane, liée à une existence passée ou actuelle d’une vie
microbienne par exemple.
En attendant, il vient grâce à sa caméra CaSSIS (Colour
and Stereo Surface Imaging System) d’effectuer ses premières prises de vue.
Cette caméra a été développée par une équipe internationale
placée sous la direction de Nicolas Thomas, de l'Université de Berne, en
collaboration avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Elle est
capable de distinguer avec précision et en couleur des objets de la taille d'une
voiture à 100 kilomètres de distance.
Elle doit détecter
des traces d’eau au
niveau du sol martien.
Voici le cratère Korolev, photo du 15 Avril 2018, où l’on voit le
bord du cratère rempli de glace d’eau.
Ce cratère est situé dans l’hémisphère N (73.3ºN/165.9ºE).
Copyright ESA/Roscosmos/CaSSIS
C’est une image
composite basée sur 3 images couleurs individuelles. Résolution : 4,6m/pixel
Dimensions au sol :
10kmx40km. Le Nord est en haut à gauche.
Cette caméra fait partie des 4 instruments à bord de la sonde qui
possède en plus de celle-ci deux spectromètres et un détecteur de neutrons.
POUR ALLER PLUS LOIN :
ExoMars returns first images from new orbit de l’ESA.
Première grande image d’un cratère martien glacé par la sonde TGO
La caméra bernoise CaSSIS livre ses premières photos couleurs de Mars par La
Côte (Suisse)
Exomars prêt pour sa mission scientifique par rêves d’espace.
Bernese Mars camera CaSSIS sends first colour images from Mars par Mars
Daily
Voir l’explication de la mission
dans cet astronews précédent.
Le site au CNES :
https://exomars.cnes.fr/en/home-47
La mission Exomars 2016 à l’ESA ;
http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/
La mission sur votre site préféré.
CASSINI :RETOUR SUR LA COULEUR DES ANNEAUX.
(30/04/2018)
Oui, je sais la sonde Cassini n’existe plus, n’empêche, la NASA
continue à traiter ses images, dont celle-ci montrant les « vraies » couleurs
des anneaux comme si un humain était au-dessus de Saturne.
Cette vue prise avec la NAC, date en fait du 22 Aout 2009, alors
que Cassini était à 2 millions de km des anneaux.
Les particules qui constituent les anneaux vont de la taille d’un
grain de sable à celle d’une montagne et sont principalement composées de glace
d’eau.
En fonction de leur composition exacte et taille, elles
réfléchissent la lumière différemment ce qui donne cette gamme de couleurs
pastel.
Credit:
NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute
POUR ALLER PLUS LOIN :
Gravity's
Rainbow par le JPL
Play Saturn's Rings Like a
Harp, l’APOD sur
le sujet
Volume 1: Cassini Mission Science Report : premier volume (75 pages) du
rapport scientifique de la mission Cassini.
Toute l’actualité de la mission Cassini/Huygens sur votre site préféré.
LA MATIÈRE NOIRE : UN PEU DE CHAUDE DANS LA FROIDE ?
(30/04/2018)
Notre Univers est basé sur deux grands principes, l’un pour
l’infiniment petit, le
modèle standard des particules issu de la Mécanique Quantique, et l’autre
le modèle standard de la
cosmologie avec matière noire issu lui de la Relativité d’Einstein. On
rappelle que ces deux modèles sont totalement incompatibles et ne sont valables
que dans leur domaine respectif.
Le Graal des physiciens est d’essayer de les unifier, mais ça
c’est une autre histoire.
Le modèle standard de la cosmologie est basé sur ce que l’on
appelle
𝚲CDM (Lambda
cold dark matter), matière noire froide avec
constante cosmologique Lambda. On ne sait pas grand-chose sur cette
mystérieuse matière noire, ou plutôt invisible.
On sait qu’elle n’interagit pas avec la matière « normale », on
ne détecte que son influence gravitationnelle ; elle serait composée de
particules que l’on n’a pas encore détectées.
Par contre on sait qu’elle est absolument nécessaire pour
structurer les galaxies et amas de galaxies.
Bref il y a encore beaucoup d’inconnues.
Mais les prédictions basées sur ce modèle montrent que les
structures à grand échelle (amas de galaxies par exemple) sont trop irrégulières
(trop de galaxies par exemple) par rapport à ce que l’on observe dans les cieux
avec les différents « surveys ».
Une nouvelle étude de l’Université de Liverpool menée par
Ian Mc Carthy et ses collègues
semble avoir trouvé une solution pour résoudre cette divergence entre modèle et
observation.
Ils font appel à des
neutrinos,
particules extrêmement légères, si légères qu’on ne connait même pas leur masse
individuelle (de l’ordre du dixième ou du centième d’électronvolt, une valeur
très faible), mais seulement un rapport de masse entre eux.
Ces neutrinos composeraient une partie de cette fameuse matière
noire.
Cela change un peu le paradigme du principe cosmologique, en
effet on passe du concept de matière noire froide (qui signifie en fait avec
particules lourdes) à un concept utilisant des particules plus légères (donc
chaudes). La matière
noire serait-elle donc
…tiède?
On sait que les neutrinos sont neutres comme le nom l’indique,
ils n’interagissent que très très peu avec la matière, d’où la difficulté de les
détecter ; ils changent aussi d’état en cours de route (à priori il en
existerait 3 sortes) ; ils n’émettent pas de lumière ni n’en absorbent, bref, un
candidat idéal. Mais ces dernières années on avait exclu que la matière noire
serait composée de neutrinos à cause leur masse si minuscule et donc leur
contribution gravitationnelle si faible.
Alors… ?
Mais la qualité actuelle des observations lointaines tend à
prouver que ces structures cosmologiques observées sont moins irrégulières ou
grossières que prévues par les modèles.
Si bien que ces scientifiques ont fait tourner des modèles en
incluant un peu de neutrinos dans leurs modèles.
Avec
une petite différence, la masse des neutrinos du modèle est
légèrement supérieure
à ce que l’on croit être la masse réelle des neutrinos.
C’est un problème mais, ça a marché !
Cette simulation s’appelle
BAHAMAS pour BAryons and
HAloes of MAssive Systems, ils ont introduit approximativement 5% de neutrinos
et cela a reproduit ce qu’ils observaient dans le ciel.
Illustration : Cartes de distributions d'amas de galaxies
simulées : à gauche avec le modèle standard
𝚲CDM sans neutrinos; à droite avec neutrinos massifs (Ian McCarthy) plus
proche de la réalité dans le CMB . Crédit I Mc Carthy
Tous ces modèles et nouvelles idées doivent encore être vérifiés
de nombreuses fois avant d’être validés, notamment sur la masse des neutrinos.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Our study suggests the elusive ‘neutrino’ could make up a significant part of
dark matter, article origine.
5% de neutrinos massifs pour la matière noire ? Par ça se passe là-haut.
Recherche de la matière noire : CR de la conf SAF (Cosmologie) avec M
Cirelli du 16 Dec. 2017
La matière noire : CR conf. de F Combes SAF/AFA le 15 Juin 2009
La pâle lumière de la matière noire : CR de la conférence de GF Bertone à
l'IAP le 4 mars 2008
La matière noire et le neutrino stérile par Th Lasserre du CEA dans le cadre
de l'école Chalonge
Le monde étrange des neutrinos : CR de la conférence SAF de Th Lasserre du
10 Dec 2014
Le mystère des neutrinos : CR de la conf SAF de D Vignaud du 16 Déc 2009
Oscillating Neutrinos : CR conf Prix Nobel de Physique 2015 à la Sorbonne du
6 Avril 2016
Les neutrinos, rencontre du 4ème type : CR de la conf CEA de TH Lasserre du
19 juin 2014
VU
D'EN HAUT :.TOKYO.
(30/04/2018)
Le
satellite Copernicus
2A de l’ESA est passé au-dessus de Tokyo, la capitale du Japon et a pris une
photo de cette gigantesque cité en HR.
La région de Tokyo abrite près de 38 millions de personnes, à ce
jour la plus grande agglomération du monde.
La baie de Tokyo est située dans la partie inférieure droite de
la photo.
Image prise le 8 Mai 2017
Crédit ESA,CC BY-SA
3.0 IGO
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE DE MAI.
(30/04/2018)
Les matrices aléatoires, des tableaux de nombres tirés au hasard
et rangés en lignes et en colonnes, ont d’étonnantes propriétés statistiques,
indépendantes du type de hasard utilisé. Et l’on retrouve ces propriétés dans
des situations très diverses : dans les métros, les forêts, le long des
trottoirs...
Qui plus est, la théorie des matrices aléatoires entretient des
liens profonds et fructueux avec plusieurs domaines importants de la physique
théorique et des mathématiques, comme la géométrie des surfaces ou la théorie
des cordes.
Avec ce numéro de
Pour la Science,
plongez dans ce monde fascinant qui suscite aujourd’hui de nombreuses
recherches.
Également au sommaire :
·
Stephen Hawking raconté par Thibault Damour,
·
la naissance fulgurante des planètes,
·
ou encore des savants du siècle des Lumières
confrontés à…
un trou noir à une dimension !
·
les carrés magiques d’aires.
Sur Stephen Hawking, un court extrait :
"Stephen Hawking est un
sphinx qui nous lègue des énigmes"
Stephen Hawking s’est
éteint le 14 mars
dernier à l’âge
de 76 ans. Son empreinte sur la physique est-elle aussi forte que sa notoriété
auprès du grand public ?
Au-delà des
résultats
qu’il a
obtenus, les réflexions
qu’il a
suscitées
en cosmologie sont une source d’inspiration
qui nourrit toujours les physiciens.
Thibault Damour,
professeur à
l’IHES et
membre de l’Académie
des sciences, spécialiste de la relativité générale, évoque son souvenir.
Stephen Hawking était un
de vos proches collègues, mais aussi le physicien le plus connu du grand public,
élevé au rang de mythe de son vivant. Que penser de cette notoriété ?
Hawking n’était peut-être
pas « le
nouvel Einstein »
que les médias
ont voulu présenter,
mais n’allons
pas déboulonner
des statues pour autant !
Il reste avant tout un scientifique remarquable. Qu’il
ait pu, sa vie durant, se maintenir aux frontières
du savoir tout en affrontant sa terrible maladie m’a toujours laissé admiratif.
C’était une personnalité riche, un amoureux de la musique et un homme plein
d’humour.
Un autre trait de sa
personnalité m’a frappé un soir qu’il m’avait invité à dîner à Cambridge. Je
m’attendais à une tablée de physiciens, mais nous étions seuls et il voulait
simplement jouer avec moi à un jeu – Othello –
dont il a dû
m’expliquer
les règles.
Au bout d’un
moment, je commençais
à
comprendre et à
gagner, ce qui manifestement le chiffonnait. Une minute avant minuit, l’heure à
laquelle je devais partir, je jouai un coup gagnant qui mettait fin à la partie.
Mais comme je me levais, à minuit et une minute, Stephen produisit discrètement
un autre coup, qui l’aurait fait gagner s’il n’avait pas déjà perdu… Hawking
jouait toujours pour gagner !
C’est aussi
cette volonté
qui lui a permis de tenir si merveilleusement face
à sa
maladie. Mais il n’écrasait
pas les autres. Il n’a
jamais joué
les vedettes parmi les autres scientifiques, même
si sa célébrité
l’amusait. En fait, il a tenté d’en faire quelque chose d’utile, pour la défense
de la vie animale ou sous la forme d’une fondation à Cambridge. C’était
fondamentalement un type bien.
Stephen Hawking a fait une
entrée remarquée dans le monde de la physique théorique en 1966, avec sa thèse
qui prolongeait les travaux du physicien et mathématicien britannique Roger
Penrose visant à prouver que les singularités sont inévitables en relativité
générale. Que reste-t-il de ce travail ?
Les travaux de Penrose,
puis de Stephen Hawking à cette époque, restent très importants. Penrose avait
inauguré des méthodes mathématiques qui prenaient en considération les
propriétés globales de l’espace-temps de la relativité générale sans qu’il y ait
besoin de résoudre les équations d’Einstein. Il s’en était servi pour démontrer
l’existence de lignes d’univers qui n’ont pas de futur. Qu’est-ce qu’une ligne
d’univers ?
En quelque sorte la ligne de vie d’un
objet dans l’espace-temps. Penrose avait montré que celle d’une particule
tombant dans un trou noir s’arrête en un temps fini selon son horloge. Il y a
donc bel et bien quelque chose de singulier à cet endroit. L’espace-temps n’est
pas complet :
des points en sont ôtés, ainsi que toutes les lignes qui en partent vers le
futur. Hawking s’est servi de ce résultat pour montrer qu’il en va de même de la
singularité cosmologique au début de l’Univers :
des lignes d’univers
n’ont pas
de passé
au-delà d’un
certain point.
Certes, ces méthodes
générales ne permettaient pas de savoir ce qui se passe exactement. Le temps
existe-t-il encore au niveau du Big Bang ?
N’y a-t-il
effectivement plus d’espace ?
À quoi
correspondent les points singuliers de l’espace-temps
de Penrose dans l’Univers ?
On ne sait toujours pas répondre
à ces
questions. Néanmoins,
ces résultats,
aujourd’hui
nommés
théorème
de Penrose-Hawking, ont marqué
un tournant. En 1963, les Russes Isaak Khalatnikov et Evgueni Lifchitz venaient
de poser le problème
de la nature de la singularité cosmologique. En relativité générale, nous
faisons nos calculs dans le cadre d’hypothèses simplificatrices, en supposant
par exemple que l’Univers est homogène et isotrope, c’est-à-dire très
symétrique. Khalatnikov et Lifc...
Bonne Lecture à tous.
C'est tout pour aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
JEAN PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux astronews du site en envoyant votre e-mail.
Astronews précédentes :
ICI
Pour vous désabonner des astronews :
cliquez ICI.