LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 30 Avril 2018 

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. Le vendredi 18 Mai 19H00 « Les satellites naturels des planètes. Une variété étonnante ! » par JE Arlot astronome Obs de Paris, réservation à partir du 14 Avril 9H00 sur le site de réservation

La suivante : « Le côté sombre de l'Univers : matière et énergie noires. » par Françoise Combes le 15 Juin à 19H réservation à partir du 19 Mai 09H00.

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

Terres habitables ? : CR de la conférence à l’ESEO de JP Martin du 18 Avril 2018. (30/04/2018)

Les Ondes Gravitationnelles : CR de la conf SAF (Cosmologie) d’O. Laurent du 14 Avril 2018. (30/04/2018)

Vie intelligente Univers : CR conférence SAF de N Prantzos du 13 Avril 2018. (30/04/2018)

Archéoastronomie : CR de la conférence VEGA de D Valls Gabaud du 31 Mars 2018. (30/04/2018)

École Chalonge : CR de la conférence du 29 Mars 2018. (30/04/2018)

Gaia :.La richesse du deuxième catalogue ! (30/04/2018)

TESS : Lancement réussi ! (30/04/2018)

Osiris-Rex : En route pour Bennu, une belle vue du couple Terre-Lune. (30/04/2018)

Hayabusa 2 : La sonde vient de voir sa cible ! (30/04/2018)

LRO : Un survol époustouflant de la Lune. (30/04/2018)

Astéroïde : Un nouvel astéroïde « hyperbolique » découvert. (30/04/2018)

Exoplanètes :.Un nouveau système avec 3 super Terres. (30/04/2018)

VLT :.Disques planétaires vus par SPHERE autour de jeunes étoiles. (30/04/2018)

JUNO :.Un pas de plus vers la compréhension de Jupiter. (30/04/2018)

Rosetta :.Il neige sur 67P ! (30/04/2018)

InSight :Le sismomètre SEIS est prêt ! (30/04/2018)

EXOMARS :.Fin de l’aérofreinage, la mission scientifique débute. (30/04/2018)

Cassini : Retour sur la couleur des anneaux. (30/04/2018)

La matière noire : Un peu de chaude dans la froide ? (30/04/2018)

Vu d’en haut : La baie de Tokyo. (30/04/2018)

Les magazines conseillés :.Pour la Science de Mai. (30/04/2018)

 

 

 

GAIA : LA RICHESSE DU DEUXIÈME CATALOGUE ! (30/04/2018)

 

Le mercredi 25 Avril 2018, la presse scientifique était convoquée à l’Observatoire de Paris, pour l’annonce de la publication du deuxième catalogue d’étoiles du satellite Gaia de l’ESA.

 

Le cap du milliard d'étoiles en 3 dimensions est franchi.

C’est un travail colossal pour lequel la France a joué un rôle prépondérant. Très attendu par les chercheurs du monde entier pour son potentiel scientifique considérable, il représente une étape fondamentale pour l'astrophysique, comme l’a signalé Frédérique Auffret chargée de la communication de l’Observatoire.

 

Sont intervenus après une introduction de Claude Catala et de de JY Le Gall :

 

-   François Mignard, directeur de recherche émérite CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur, « Gaia Mission & Impact »

-  Frédéric Arenou, ingénieur de recherche CNRS à l'Observatoire de Paris, « Gaia la machine à mesurer »

- Paola Sartoretti, ingénieur de recherche CNRS à l'Observatoire de Paris, « Les spectres et vitesses radiales »

- David Katz, astronome à l'Observatoire de Paris, « Cartographier les mouvements des étoiles dans le disque de notre Galaxie »

- Carine Babusiaux, astronome à l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble et associée à l'Observatoire de Paris, « les diagrammes HR Populations et évolutions stellaires »

- Paolo Tanga, astronome à l'Observatoire de la Côte d'Azur, « Gaia observation des astéroïdes »

- et Olivier La Marle, coordinateur du programme d'astrophysique au CNES.

 

 

La salle Cassini est le lieu idéal pour un tel évènement.

 

Cette séance à l’Observatoire de Paris est visible en replay sur YouTube.

 

Quelques slides de ces présentations :

 

Gaia a été sélectionnée en 200 et lancée en 2013

500 millions de mesures par jour

Le e plan focal est le plus important jamais développé, avec 106 capteurs CCD, près de 1 Gigapixels et des dimensions 1m par 0,4m

Clic sur l’image pour max de résolution. Une image plus complète est disponible ICI De bas en haut luminosité et couleur, au milieu densité, en bas la poussière interstellaire

 

 

Clic sur l’image pour plus de détails. 22 mois d’observations, 1,7 milliards d’étoiles ! luminosité, parallaxe et mouvement propre.

La spectrographe permet la mesure de vitesse radiale

DPAC, consortium pour analyser les images Un catalogue ouvert à tous sur les 22 premiers mois de mission

Mouvement des étoiles autour du soleil

 

 

On s’est aussi intéressé aux petits corps, notamment les astéroïdes.

 

 

 

 

On rappelle le principe de mesure :

 

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2006/astronews-net-26mai06_fichiers/image022.jpg

Comme pour Hipparcos, c'est l'astrométrie, cette méthode s'appuie sur le principe de l'observation simultanée de 2 champs stellaires, dans 2 directions faisant entre elles un angle fixé et très précisément connu : 106,5° c'est l'angle de base.

Comme un compas sert à repérer des distances, de proche en proche les positions relatives des objets sont fixées les unes par rapport aux autres.

Gaia va scanner le ciel suivant un schéma prédéterminé, le satellite tourne sur lui-même à la vitesse de 60 arcsecondes par seconde (6 heures pour une rotation complète donc) mais il est affecté d'un mouvement de précession fixe de 45° par rapport au Soleil.

Ceci permet aux instruments qui sont dans les deux lignes de visée (line of sight) d'effectuer des mesures de parallaxe, la base de l'astrométrie.

Un document pdf en anglais est publié sur ce principe de mesure et sur l'instrument lui-même.

 

Gaia possède donc deux télescopes (angle 0,7° par 0,7°) associés à chaque direction de visée, les deux champs de vision sont combinés sur un plan focal recouvert de CCD. Gaia mesure simultanément la séparation angulaire de milliers d'étoiles présentes dans le champ. Le mouvement continu du satellite permet ainsi une analyse complète du ciel.

L'opération se déroulant sur plusieurs années on établit ainsi un catalogue astrométrique des étoiles étudiées.

La limite en magnitude de Gaia est la magnitude 20.

 

 

 

Deuxième catalogue Gaia, un évènement mondial. (Le premier volume avait été publié en Sept 2016, il contenait plus d’un milliard d’étoiles).

 

Ce nouveau catalogue est une immense base de données collectée par cette sonde européenne située à 1,5 millions de la Terre (en L2).

Un consortium de plusieurs centaines de scientifiques européens ont analysé les données des 22 mois d’étude du ciel de Gaia, pour aboutir à ces 1,7 milliards d’étoiles.

 

 

Illustration : vue d’artiste de Gaia (ESA)

 

 

 

 

Seule une petite partie du ciel (approx 1%) est étudiée par Gaia, mais c’est un progrès énorme par rapport aux données précédentes.

 

Ce catalogue contient la position  et la luminosité de 1,692 milliards d’étoiles (chaque étoile a été mesurée plus de 200 fois !), ainsi que la parallaxe et le mouvement propre de 1,331 milliards d’étoiles. De même la couleur de plus de 1,3 milliards d’étoiles et la vitesse radiale de 7,2 millions d’étoiles. Ces données permettront l’élaboration d’une carte 3D de notre Galaxie.

De plus Gaia s’est aussi intéressé aux petits corps du Système Solaire, les astéroïdes, et mesuré la position de 14.000 d’entre eux.

 

Comme le disaient nos amis anglais, il n’y a que très peu de domaines de l’astrophysique qui ne soient pas révolutionnés par les données de Gaia. (D’après Gerry Gilmore, de Cambridge, PI de la mission pour la GB)

 

Les données de Gaia sont recueillies par nos amis de l’Institute of Astronomy, de l’Université de Cambridge pour le Consortium DPAC (Data Processing and Analysis Consortium).

Ces données, sont désormais accessibles à la communauté scientifique comme au grand public.

 

 

Le catalogue final de Gaia devrait être publié en 2020.

 

 

Notre Galaxie en couleur vue par Gaia (ESA)

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

De Hipparcos à Gaia : CR de la conférence de C Turon à la SAF du 10 Avril 2008

 

GAIA et l’astrométrie : CR de la conf SAF (Cosmo) de B Rocca du 16 nove 2013

 

Gaia dresse le catalogue le plus complet des étoiles de notre galaxie et d’au-delà de l’ESA, à lire absolument

 

Gaia creates reachest star map of our Galaxy and beyond par l’ESA; le même en anglais

 

Liste de tous les articles concernant ce deuxième catalogue.

 

Le deuxième catalogue, un guide pour les scientifiques.

 

Les archives Gaia.

 

Gaia à l’Observatoire de Paris.

 

Site de Gaia à l’ESA

 

La mission Gaia a fourni la carte la plus détaillée de notre Galaxie de la Recherche

 

L’ESA dévoile la plus grande carte de la galaxie réalisée à ce jour par Science

 

Gaia livre un portrait inédit de notre galaxie par le Matin (Suisse)

 

Thanks To A Massive Release from Gaia, We Now Know Where 1.7 Billion Stars Are In The Milky Way par Universe Today

 

 

 

 

 

 

 

TESS : LANCEMENT RÉUSSI ! (30/04/2018)

 

Le télescope spatial dédié aux exoplanètes, TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) a été lancé avec succès par un lanceur Falcon 9 de SpaceX à partir de Cap Canaveral le 18 Avril 2018.

Le satellite a bien été placé sur son orbite et le premier étage a été récupéré sur barge en mer comme cela semble devenir une habitude (c’était la 24ème récupération réussie).

 

Lancement de Tess (crédit SpaceX

Atterrissage du premier étage sur la barge vu de la caméra placée sur le lanceur (crédit SpaceX)

 

TESS est un projet qui remonte à une douzaine d’années, financé sur fonds privés (Google, MIT….). Le projet est sélectionné en 2013.

Le MIT fournira les caméras.

 

La vidéo du lancement et de la récupération du premier étage : https://youtu.be/Mmyzj-HfPSU

 

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

 

L’orbite de TESS.

 

Après ce lancement réussi, TESS va modifier son orbite afin de profiter d’une assistance gravitationnelle de la Lune (en vert sur l’illustration) vers la mi-Mai.

Il devrait passer à 8000km de la surface lunaire.

 

Un changement d’orbite se produira alors avec un changement d’inclinaison important (en bleue).

 

L’orbite finale (en rouge) appelée résonance lunaire 2/1 aura son apogée vers les 370.000km de la Terre et son périgée vers les 110.000km.

Son inclinaison : 40°. Elle est éloignée des ceintures de radiations.

 

La mise définitive en orbite est très complexe et est particulièrement bien expliquée dans cet article.

 

Dessin : NASA

 

Le choix de cette orbite est un compromis entre le coût généré et la transmission de données à haut débit.

 

C’est pendant la période ou TESS est proche de la Terre, qu’il va transmettre les informations stockées à bord au sol.

 

 

 

La mission :

 

 

TESS, comme son nom l’indique va détecter des exoplanètes par la méthode du transit.

 

Mais contrairement à Kepler qui visait toujours le même secteur du ciel et plutôt des étoiles lointaines pendant plus de trois ans, TESS va se consacrer aux étoiles beaucoup plus proches (<200a-l) et beaucoup plus brillantes (50 à 100 fois plus brillantes que pour Kepler).

 

Il s’intéresse particulièrement aux étoiles G (notre Soleil) et K (naines orange).

De plus il va couvrir tout le ciel périodiquement.

 

Illustration: Chet Beals/MIT Lincoln Lab

 

 

 

 

On espère pouvoir cataloguer ainsi des milliers d’exoplanètes candidates dont on espère au moins quelques centaines de « Terres » ou « super Terres ». Une fois ceci accompli, TESS passera la main aux télescopes terrestres et/ou au JWST pour confirmation, afin d’éliminer les « faux positifs ».

La NASA compte beaucoup sur le couple TESS/JWST pour pouvoir détecter la première exoplanète avec activités biologiques et présentant ainsi des possibilités de vie.

 

 

 

 

 

On voit ici TESS dans le hall d’assemblage chez Orbital ATK

 

On remarque dans la coupole supérieure, les 4 caméras grand angle dédiées aux mesures. Masse totale : 350kg.

 

C’est une mission du type Explorer à budget limité.

C’est le MIT qui est responsable de la mission avec George Ricker comme PI, le GSFC (Goddard Space Flight Center dans le Maryland) gère le projet.

 

Orbital ATK construit le satellite.

 

 

Photo : Orbital ATK.

 

 

 

 

 

Les caméras (ouverture 100mm) sont bien entendu des CCD (16Mpixels) situées dans les longueurs d’onde 0,6 à 10 microns (donc IR).

Ensemble ces caméras ont un champ de 24° par 36°.

 

 

 

La méthode de détection

 

Elle est originale, le ciel est décomposé en 26 secteurs de 96° par 24°.

Pendant deux orbites (2x13,7j = 27,4j) il observe le même coin du ciel, puis passe au secteur adjacent etc…

 

À priori en deux années on devrait avoir ainsi couvert approximativement tout le ciel.

 

Bien entendu vous remarquerez qu’avec une telle fréquence de détection, on ne pourra mettre au jour que des planètes ayant une période orbitale de l’ordre de quelques dizaines de jours.

Alors que Kepler étudiant pendant de longues périodes le ciel a pu découvrir des exoplanètes de période de l’ordre de l’année.

 

À gauche : vue des 4 champs de vision des 4 caméras de TESS.

Au milieu : répartition de la sphère céleste en 26 secteurs d’observation (13 par hémisphère).

À droite : durées des observations des différents secteurs, consulter les couleurs.

Le cercle noir en pointillé situé au pôle est la zone toujours visible par le JWST.

Écliptique en noir : pas de mesure.

Illustr : G Ricker et al

 

 

 

Consulter aussi cette illustration, où l’on voit la région observée par TESS dans le cercle rouge et celle par Kepler dans le cône en jaune.

 

Les images des différents secteurs sont prises toutes les deux secondes, puis sont empilées à différentes fréquences.

 

TESS couvre une zone de ciel 400 fois plus grande que celle de Kepler grâce à ses 4 caméras et sa méthode d’analyse.

TESS commencera par l’hémisphère Sud.

 

Présentation de la mission TESS en vidéo ; très claire : https://youtu.be/mpViVEO-ymc

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The Transiting Exoplanet Survey Satellite par G Ricker et al. L’article fondateur.

 

Site de TESS au MIT.

 

Site de TESS à la NASA

 

Site de TESS sur le site de Earth Observation, très complet.

 

TESS Orbit Design par spaceflight 101

 

Un nouveau chasseur de planètes prêt à partir, article de Sciences et Avenir

 

TESS, le nouveau traqueur d’exoplanètes de rêves d’espace.

 

Litho TESS par la NASA.

 

Galerie d’animation sur TESS au GSFC

 

How Many Planets is TESS Going to Find? Par Universe Today

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OSIRIS-REX : EN ROUTE POUR BENNU, UNE BELLE VUE DU COUPLE TERRE-LUNE. (30/04/2018)

 

Comme déjà annoncé dans ces colonnes, la NASA a lancé une mission ambitieuse début Septembre 2016, OSIRIS-Rex (acronyme de Origins, Spectral Interprétation, Resource Identification, Security-Regolith Explorer)  en direction d’un astéroïde avec pour mission d’en ramener un échantillon sur Terre.

Dont voici les explications :

O – Origins

Retour et analyse d’échantillons d’un astéroïde riche en carbone primitif, afin de comprendre la distribution et la nature des minéraux et organiques dans ce corps.

SI - Spectral Interpretation

Définir les propriétés de cet astéroïde primitif afin de les comparer avec nos bases de données existantes.

RI - Resource Identification

Cartographier les propriétés globales, la minéralogie de ce corps afin d’étudier son histoire géologique et dynamique.

S - Security

Mesurer l’effet Yarkovsky sur Bennu et en déduire quelles propriétés d’un astéroïde contribuent à cet effet.

REx - Regolith Explorer

Documenter le terrain, sa morphologie, sa chimie et les propriétés du régolithe de la zone où est extrait l’échantillon.

 

Bennu est un astéroïde de 500m approximativement.

Il fait partie des PHA (Potentially Hazardous Asteroids potentiellement dangereux), son orbite croise celle de la Terre.

Passage de Bennu au plus près de la Terre (300.000km) en 2135 !

 

Arrivée aux environs de Bennu en Aout 2018 pour mise ne orbite. Prise d’échantillon prévue en Juillet 2020.

 

Les orbites de la sonde sont particulièrement bien décrites au GSFC. (voir aussi cette vidéo)

 

 

 

 

Le 17 Janvier 2018, alors qu’Osiris Rex filait à 8,5km/s se trouvait à 63,6 millions de km de la Terre, elle a pris avec sa NavCam1 (un élément de la TAGCAMS) une photo de la Terre et de la Lune.

 

J’ai agrandi la partie centrale de l’image pour voir plus en détail la Terre et notre satellite.

 

On aperçoit différentes constellations sur l’image originale (en cliquant sur l’image ci-contre) notamment, dans le coin supérieure gauche, les Pléiades.

 

Crédit: NASA/Goddard/University of Arizona/Lockheed Martin

 

 

 

 

 

 

En octobre 2017, la même sonde avait pris la même image alors qu’elle était beaucoup plus près, de la Terre et de la Lune.

La voici. La sonde était à une distance de 5 millions de km de la Terre seulement.

 

On se rend compte de la vraie proportion de distance entre nous et notre satellite (380.000km en moyenne).

Crédit : NASA

 

 

 

 

 

Aux dernières nouvelles, tout allait bien à bord, on a testé la caméra en photographiant la capsule de retour d’échantillons SRC.

 

C’est la stowcam qui a pris cette photo, cette caméra fait aussi partie du jeu de caméras de la TAGCAMS.

Elles sont toutes fabriquées par la célèbre firme Malin Space Science Systems.

 

 

 

Where is Osiris-Rex ?

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Site de la mission à la NASA.

 

Le site de la mission à l’Université d’Arizona.

 

How do we know when we have collected a sample of Bennu? Par Dante Lauretta.

 

OSIRIS-REx Mission chez  EO portal. Très complet à lire !

 

The Yorp Effect and Bennu par D Lauretta

 

Cette photo permet de se rendre compte de la distance entre la Terre et la Lune, de Sciences et Avenir.

 

 

 

 

 

HAYABUSA 2 :.LA SONDE VIENT DE VOIR SA CIBLE ! (30/04/2018)

 

 

Rappel :

La JAXA (agence spatiale japonaise) voulait donner une suite à la mission Hayabusa qui s’était déroulée avec succès, même si on a eu quelques périodes de suspense intense.

 

C’est une nouvelle mission assez similaire à l’ancienne (prise d’échantillons, dépôt d’un robot Mascot du CNES à la surface et retour d’une capsule sur Terre).

La cible : toujours un astéroïde de petite taille, cette fois il s’appelle 1999 JU3, de l’ordre du km.

Son avantage, c’est un astéroïde primitif, datant de la formation du système solaire. Il devrait contenir des molécules organiques.

Son petit nom : Ryugu (en japonais : palais sous-marin du dieu de la mer)

Il est plus petit que 67P de Philae mais plus dense. Néanmoins la gravité y est très faible.

Il devrait être atteint en 2018.

 

Le 26 Février 2018, Hayabusa a vu sa cible pour la première fois.

 

Photo prise par la caméra ONC-T (Optical Navigation Camera - Telescopic). Une centaine d’images a été prise en tout.

 

La distance à Ryugu était de 1,3 millions de km. La magnitude de Ryugu était de 9. La position de Ryugu correspondait exactement à la position estimée.

 

Tout va bien à bord nous indique le PI de la mission Yuichi Tsuda.

 

Au moment de la photo, la sonde, sa cible et le Soleil étaient presque alignés.

 

Credit: JAXA, University of Tokyo, Kochi University, Rikkyo University, Nagoya University, Chiba Institute of Technology, Meiji University, University of Aizu and AIST

 

 

 

La sonde doit arriver dans l’environnement de Ryugu en Juin 2018, se mettre en orbite vers les 20km d’altitude et y rester pendant 18 mois approximativement avant de prendre le chemin de retour vers la Terre.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hayabusa2 has detected Ryugu Press Release

 

Hayabusa2 has detected Ryugu! L’article technique

 

Ryugu en ligne de mire de Hayabusa 2 de rêves d’espace 

 

 

Hayabusa-2, Japan's second Asteroid Sample Return Mission par Earth Observatory. Article très complet sur la mission.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LRO : UN SURVOL ÉPOUSTOUFLANT DE LA LUNE. (30/04/2018)

 

On se rappelle de la mission conjuguée LRO-LCROSS en orbite lunaire en 2009. LCROSS s’est volontairement écrasée en Octobre 2009 dans un cratère du Pôle Sud lunaire afin de déterminer la composition de l’impact.

Mais LRO a continué et continue sa mission autour de notre compagne.

 

Voie le dossier LRO sur ce site.

 

 

La NASA (GSFC) vient de mettre en ligne une nouvelle vidéo en haute résolution très impressionnante d’une sélection d’orbites où l’on voit une douzaine de sites intéressants.

 

 

Bassin oriental, situé à l’extrême Ouest de la face visible de la Lune.

C’est un des plus jeunes bassins d’impacts (3 milliards d’années, 950km de diamètre) (crédit NASA)

 

 

 

 

 

Voici cette vidéo :

 

https://youtu.be/nr5Pj6GQL2o

 

vidéo :

 

 

 

 

LRO a imagé très distinctement les différents sites d’atterrissage des missions Apollo, désolé pour les complotistes qui prétendaient que celles-ci avaient été tournées à Hollywood.

On se souvient que LRO a découvert des régions situées dans l’ombre permanente et abritant de la glace d’eau.

 

Cette cartographie précise de la Lune devrait permettre de déterminer de potentiels sites d’atterrissages pour de futures missions humaines.

 

Quand on pense que LRO était prévue pour un an de fonctionnement, elle en est dans sa neuvième année sans problème en orbite lunaire.

 

 

 

 

Les meilleures photos de LRO chez nos amis de Space.com.

 

A tour of the Moon, à voir absolument

 

 

 

 

 

 

ASTEROÏDE : UN NOUVEL ASTÉROÏDE « HYPERBOLIQUE » DÉCOUVERT ! (30/04/2018)

 

 

Si Oumuamua avait été notre premier visiteur interstellaire, il semble bien qu’il y en ait un nouveau en train de traverser le système solaire. Il porterait le doux nom de A/2017 U7 (A pour astéroïde). Il se trouve en ce moment (avril 2018) à 1,1 milliard de km du Soleil.

Sa taille, elle est estimée à une cinquantaine de km.

Son orbite serait hyperbolique, c’est-à-dire qu’il pénétrerait notre Système Solaire et s’en échapperait aussitôt.

Il devrait passer au plus près du Soleil début Septembre 2019 et repartir aussitôt.

 

C’est donc bien un astéroïde interstellaire. Mais là où cela devient bizarre, les astronomes pensent qu’en fait il appartient à notre Système Solaire, probablement faisait-il partie du nuage de Oort, énorme réservoir (sphérique on pense) de petits corps, en principe des comètes, situé vers les 50.000 à 100.000 UA, donc assez près de la prochaine étoile (Proxima approx : 280.000UA !).

 

De temps en temps, des objets proches (une étoile passe pas trop loin de ce nuage et le perturbe ; un de ces petits corps change de direction, certains peuvent aller vers l’intérieur du Système Solaire (seront détectés comme comètes ou astéroïdes) ou le quitter.

On pense que c’est ce qui a dû arriver à A/2017 U7, en se dirigeant vers le Soleil il a été attiré par Jupiter dont la puissante gravité lui aurait donné suffisamment d’énergie pour que son orbite devienne hyperbolique et qu’il nous quitte ainsi.

En fait il suffit que sa vitesse dépasse la vitesse de libération (42km/s escape velocity en anglais) du système solaire.

 

Les orbites des planètes du Système Solaire sont des ellipses (loi de Kepler) dont le Soleil est un des foyers.

 

Certains corps peuvent ne plus faire partie de la famille du Soleil et se retrouver sur des orbites « ouvertes » : paraboliques ou hyperboliques. Ils viennent nous voir une fois et repartent d’où ils sont venus et quittent le Système Solaire.

 

Un facteur décrit la forme de l’orbite : l’excentricité.

(e= c/a  avec c= distance centre ellipse à un foyer ; a= demi grand axe)

Si e = 0 (cercle) ou < 0 : ellipse, si e= 1 parabole ; si e>1 hyperbole.

 

 

 

 

On a mesuré pour A/2017 U7 une excentricité e légèrement supérieure à 1, c’est dire que tout est dans la marge d’erreur.

Pour info Oumuamua était vraiment très hyperbolique : 1,2.

Un autre astéroïde, A/2018 C2, récemment découvert, semble aussi provenir de l’extérieur de notre Système Solaire.

En juin 2018 il devrait passer près de Mars, une chance de l’observer donc.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

An asteroid is about to embark on a very long voyage to interstellar space par Phil Plait

 

A/2017 U7 – May Be The Second Interstellar Asteroid Discovered

 

Second Asteroid Detected With An Orbit That Will Take It Outside The Solar System

 

Une vidéo explicative du nuage de Oort par l’astronome Phil Plait.

 

 

 

 

 

LES EXOPLANÈTES : UN NOUVEAU SYSTÈME AVEC 3 SUPER TERRES. (30/04/2018)

 

Le CfA (Center for Astrophysics) d’Harvard vient d’annoncer par l’intermédiaire d’un groupe de scientifiques de leur centre, la découverte de trois petites planètes tournant autour de l’étoile proche (100 années-lumière) GJ9827.

Ces découvertes sont basées sur l’analyse des données du satellite Kepler.

 

Ces trois exoplanètes ont des rayons de 1,6 ; 1,3 et 2,1 fois le rayon terrestre.

 

Elles font partie de ce que l’on appelle des super Terres.

Ces déterminations ont été effectuées par deux méthodes : transit et vitesses radiales.

 

Vue d’artiste d’un système similaire (ici HD7924) avec les super Terres (c et d)

 

Crédit: Karen Teramura & BJ Fulton, UH IfA

 

 

 

 

 

On voit ici les courbes de lumière des transits.

 

 

On pense que ces planètes sont rocheuses ou à la limite rocheuse/gazeuse, par contre elles orbitent leur étoile très près avec des périodes de révolution de 1,2 ; 3,6 et 6,2 jours. Si proches, leur température au sol devrait avoisiner les 800 à 1000K !!

De futures observations débraient nous donner des détails sur leur atmosphère.

 

On est surpris du nombre de super Terres identifiées, alors que nous n’en possédons aucune dans notre Système Solaire. Pourquoi ?

 

Pour info, à ce jour plus de 37000 exoplanètes ont été catalogues.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

A system of three super earths transiting the late K-dwarf GJ 9827 at thirty parsecs par J. Rodriguez etal.

 

Un nouveau système de trois super-Terres a été découvert par Trust my Science

 

A new planetary system has been found with three super earths par Universe Today

 

 

 

 

VLT :. DISQUES PLANÉTAIRES VUS PAR SPHERE AUTOUR DE JEUNES ÉTOILES. (30/04/2018)

 

L’ESO nous donne à voir ces jours-ci de nouvelles images acquises par l’instrument SPHERE installé sur le Very Large Telescope qui montrent avec nombre de détails, les disques de poussière autour de jeunes étoiles proches. Tous arborent des formes, des dimensions ainsi que des structures différentes, et témoignent des probables effets des processus de formation planétaire.

 

L’ESO vient d’ailleurs de publier un communiqué à ce sujet dont je m’inspire ci-après :

 

 

L’instrument SPHERE qui équipe le Very Large Telescope (VLT) de l’ESO au Chili permet aux astronomes de s’affranchir de l’éclat des étoiles proches afin d’obtenir une meilleure image des régions environnantes. Cette collection de nouvelles images acquises par SPHERE illustre la grande variété de disques de poussière découverts autour de jeunes étoiles.

Ces disques diffèrent nettement les uns des autres en termes de dimensions et de formes – certains sont composés d’anneaux brillants, d’autres d’anneaux sombres, d’autres encore ressemblent à des hamburgers. Leur aspect varie nettement également en fonction de leur orientation dans le ciel – certains, circulaires, sont vus de face, d’autres, plus étroits, sont observés par la tranche.

La mission première de SPHERE consiste à découvrir et étudier les exoplanètes géantes en orbite autour d’étoiles proches au moyen de l’imagerie directe.

Mais l’instrument constitue également l’un des meilleurs outils actuels d’acquisition d’images de disques autour d’étoiles jeunes – ou zones de formation planétaire. L’étude de tels disques s’avère nécessaire pour mieux comprendre la relation qui unit les propriétés du disque à la formation et à la présence de planètes.

La plupart des jeunes étoiles qui composent cet échantillon sont issues d’une nouvelle étude concernant les étoiles de type T Tauri, une classe d’étoiles très jeunes (âgées de moins de 10 millions d’années) caractérisées par une luminosité variable.

Les disques qui entourent ces étoiles sont composés de gaz, de poussière et de planétésimaux – les blocs constitutifs des planètes et les géniteurs des systèmes planétaires.

Ces images révèlent également le probable aspect qu’arborait notre Système Solaire peu après sa formation, voici plus de quatre milliards d’années.

 

La plupart des images présentées ici sont issues du sondage DARTTS-S (Disques Autour des Etoiles T-Tauri avec SPHERE). Les distances des cibles s’échelonnaient entre 230 et 550 années-lumière de la Terre.

 

À titre comparatif, la Voie Lactée s’étend sur quelque 100 000 années-lumière.

 

Ces étoiles sont donc relativement proches de la Terre.

 

Toutefois, même à cette distance, il s’avère particulièrement difficile d’obtenir de bonnes images de la faible lueur émise par les disques, car ils sont noyés dans l’intense lumière en provenance de leurs étoiles hôtes.

 

Crédit: ESO/H. Avenhaus et al./E. Sissa et al./DARTT-S and SHINE collaborations

 

 

 

 

 

Une autre observation effectuée au moyen de SPHERE a révélé l’existence d’un disque incliné autour de l’étoile GSC 07396-00759, membre d’un système stellaire multiple référencé au sein de DARTTS-S.

Curieusement, et bien qu’ils se soient formés simultanément, ce nouveau disque semble plus évolué que le disque riche en gaz qui encercle l’étoile T Tauri du même système.

Cette étrange différence évolutive entre les disques qui entourent deux étoiles du même âge invite les astronomes à étudier plus en détails les disques et leurs caractéristiques.

 

Les astronomes ont utilisé SPHERE dans le but d’obtenir de nombreuses autres images spectaculaires, ainsi que pour les besoins d’autres études portant sur l’interaction d’une planète avec un disque, les mouvements orbitaux au sein d’un système, et l’évolution temporelle d’un disque.

 

Les nouveaux résultats de SPHERE, combinés aux données acquises par d’autres télescopes tel ALMA, sont en train de révolutionner notre compréhension des environnements qui entourent les jeunes étoiles ainsi que des processus complexes qui concourent à la formation planétaire.

 

 

Une vidéo explicative de l’ESO sur ces disques de poussières : https://youtu.be/isRwmydfIsM

 

 

 

 

Ces images confortent l’idée acceptée par la communauté scientifique sur la formation des systèmes stellaires et planétaires : on part d’un nuage de gaz et de poussières appelé nuage moléculaire.

À l’intérieur de ce nuage, il y a coalescence en certains endroits de gaz et de poussières, ceux –ci, sont d’abord attirés par des forces électrostatiques puis la gravité fait son œuvre pour aboutir à des corps plus gros.

La gravité attirant de plus en plus, la rotation de ces corps augmente aussi de plus en plus, la gravité peut atteindre dans certains cas une limite à partir de laquelle les réactions de fusion nucléaire se déclenchent. Une protoétoile est née.

Le reste des matériaux (gaz et poussières) va continuer à évoluer donnant naissance à des planétésimaux circulant dans ce disque circumstellaire (ce que l’on voit sur les photos de SPHERE).

Certains deviendront ensuite des planètes.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SPHERE révèle une formidable variété de disques autour de jeunes étoiles communiqué de presse de l’ESO

 

Exoplanètes observées avec SPHERE : CR conf IAP de A. Boccaletti du 4 sept 2017

 

L’instrument SPHERE de l’ESO met en évidence l’existence de disques protoplanétaires de l’INSU.

 

Look at this fascinating variety of planet-forming disks around other stars par Universe Today

 

 

 

 

 

 

 

JUNO :. UN PAS DE PLUS VERS LA COMPRÉHENSION DE JUPITER. (30/04/2018)

 

Les scientifiques de la mission Juno, ont fait faire un pas de géant à l’étude de l’atmosphère jovienne, grâce à la publication de 4 articles fondamentaux dans Nature (malheureusement il faut payer pour voir !)

Ils ont été discutés lors de la dernière réunion de l’ European Geosciences Union General Assembly à Vienne 8-13 Avril 2018.

 

 

Ils nous fournissent une étonnante animation 3D du Pôle Nord de Jupiter basée sur les dernières images de la caméra infrarouge JIRAM (Jovian InfraRed Auroral Mapper) sensible jusqu’à 50 à 70km de profondeur sous la couche externe de nuages.

 

On y voit lors de ce survol, l’énorme cyclone polaire très stable, entouré de 8 autres cyclones. Ils font tous approx 4500km de diamètre.

 

Voir la vidéo un peu plus bas.

 

 

 

Depuis la Terre on ne voit pas les pôles de Jupiter, c’est pour cette raison que les passages en rase mottes de Juno au-dessus des pôles est si important. On a ainsi pu avoir une idée de la circulation atmosphérique des formations nuageuses.

 

Une vidéo exceptionnelle nous est fournie par la mission de ce survol :

 

La voici en infra rouge et en haute résolution :

 

https://youtu.be/eG7em_89sig

 

 vidéo :

 

 

 

Ces images ont été prises pendant le 4ème passage de Juno au-dessus de Jupiter.

Dans cette animation, les zones en jaune sont plus chaudes (ou plus profondes dans l’atmosphère de Jupiter, 260K) que les zones en rouge plus sombre et plus froides (et plus dans les couches supérieures de l’atmosphère 190K).

 

Une animation similaire mais donnant une vision 3D : https://youtu.be/By6sZ6RGCEQ

 

 

 

Le pôle Sud a une structure similaire : un cyclone central entouré de de 5 cyclones (5.500 à 7.000km de diamètre).

 

On aimerait savoir pourquoi c’est si différent des pôles de Saturne.

 

 

On voit sur ces images ci-contre, en haut le pôle Nord en visible (à gauche) et en IR et en bas le pôle Sud dans les mêmes conditions.

 

On remarquera le terminateur qui bloque les images en visible mais pas en IR.

 

Ces images sont tirées de l’article publié dans Nature par Alberto Adriani et ses collègues.

 

 

© A. Adriani et al./Nature/NASA/SWRI/JPL/ASI/INAF/IAPS

 

 

 

 

 

 

 

Une autre communication a été donnée durant ce congrès concernant l’intérieur de Jupiter et la structure des bandes atmosphériques.

Ces bandes sont-elles superficielles ou proviennent-elles du plus profond de la planète ? JUNO va nous donner la réponse.

 

 

Tristan Guillot de l’OCA fait partie de la mission JUNO, il a participé à des articles sur ces découvertes et donné des commentaires dans différents sites, je résume ici sa position :

 

D’après les mesures récentes de JUNO, les jets streams composant ces bandes nuageuses sont actifs jusqu’à 3000km sous la « surface » de Jupiter.

Cela a été permis grâce à la mesure très pointue du champ de gravité de la planète, beaucoup plus précise qu’avec les sondes précédentes et à des comparaisons avec différents modèles de l’intérieur. Ces vents vont bien jusqu’à 3000km de profondeur.

Très étonnant, en dessous de 3000km, la rotation semble uniforme et la planète tourne à la même vitesse.

 

JUNO a aussi montré que le champ gravitationnel est asymétrique, ce qui est aussi étonnant, car Jupiter est une planète gazeuse que l’on pensait homogène. On pensait qu’il n’y aurait pas de différence entre ses deux hémisphères.

Cela a été déterminé grâce à l’effet Doppler, en effet en fonction de la position de la sonde, le signal radio est légèrement décalé vers des longueurs d’onde plus courtes ou plus longues.

On a ainsi accès à sa vitesse et à son accélération, due au champ de gravité de Jupiter.

 

Il semblerait bien que ce soit les vents profonds qui modifieraient la gravité de Jupiter.

 

 

On voit sur cette image la circulation des nuages de Jupiter et leurs liens avec l’intérieur de la planète.

 

Plus profondément, l’Hydrogène constituant la majorité de la planète subit des pressions et des températures énormes, si bien qu’il s’ionise, il devient conducteur comme un métal, et subit ainsi l’influence du champ magnétique intense de Jupiter.

Cela fait tourner cet intérieur à la même vitesse constante.

 

Une vidéo de l’atmosphère jovienne.

 

https://youtu.be/hF0UjhPSS3A

 

vidéo :

 

 

Cette animation illustre les découvertes récentes de JUNO, montrant les vents Est-Ouest (les jets streams) pénétrant profondément dans l’intérieur de la planète jusqu’à 3000km.

En raison de sa rotation rapide (la journée sur Jupiter est d'environ 10 heures), ces jet-streams prennent la forme de cylindres imbriqués. En dessous d'eux, Jupiter tourne d'un bloc sur elle-même

Credit: NASA/JPL-Caltech/SwRI/ASI

 

 

https://youtu.be/LPvfeOiKbm8

vidéo :

 

JUNO nous donne les premières indications de la dynamo à l’intérieur de Jupiter produisant son intense champ magnétique.

On y constate des irrégularités inattendues. Les zones en rouge sont des zones où le champ magnétique sort de la planète, celles en bleu, les zones où il y retourne. Le champ magnétique est beaucoup plus complexe dans l’hémisphère Nord que dans le Sud.

On remarque aussi une zone intermédiaire entre le N et l’équateur où le champ est très intense et positif, alors que dans l’hémisphère S il est toujours négatif. Pourquoi ?

 

 

Mais pendant tout ce temps JUNO continue ses orbites autour de Jupiter, et de belles photos sont disponibles notamment cette tempête rose photographiée avec la JunoCam le 7 Février 2018d’une altitude de 12.000km dans l’hémisphère N.

 

 

Photo traitée par le public comme toutes celles mises à la disposition avec la JunoCam.

 

crédit NASA/SwRI/MSSS/M Brealey & Gustavo B.C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fin de la mission est théoriquement prévue en Juillet 2018, mais les scientifiques arriveront peut être à convaincre la NASA de ne pas appuyer sur le bouton OFF.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA’s Juno Mission Provides Infrared Tour of Jupiter’s North Pole

 

La mission Juno mesure la profondeur des vents de Jupiter par Tristan Guillot OCA

 

Jupiter : la sonde Juno livre de sublimes images et la clé d'une énigme

 

Les images du périjove 12.

 

Des cyclones gigantesques encerclent les pôles de Jupiter article du Monde de G Cannat.

 

La sonde Juno révèle de nouvelles images saisissantes des cyclones du pôle nord de Jupiter par Trust my Science

 

JUNO découvre un nouveau visage à Jupiter article du CNES.

 

 

 

La mission Juno à la NASA.

 

Le site de la mission Juno au SwRI. Le mieux !

 

Dossier de presse de la mission et du lancement.

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Juno chez Wikipedia, un bon résumé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ROSETTA :IL NEIGE SUR 67P ! (30/04/2018)

 

 

Rosetta a terminé sa mission en Septembre 2016, mais on travaille toujours sur ses informations, mais pas uniquement sous l’aspect scientifique. En effet, Jacint Roger Perez a eu la très bonne idée de créer une animation gif avec certaines images de la caméra Osiris, prises par Rosetta en Juin 2016, alors que la sonde était à 13km de la surface.

 

C’est un spectacle assez unique, où l’on voit comme une tempête de neige à la surface de Churyumov-Gerasimenko.

 

Cette animation est lourde aussi je ne peux pas la mettre directement dans ces news mais vous verrez tout si vous cliquez sur l’image ci-contre.

33 images assemblées représentant 25 mnutes réelles.

 

Préparez-vous à être bluffé !

 

Crédit: ESA, Rosetta, MPS, OSIRIS; UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA -

GIF Animation: Jacint Roger Perez

 

 

 

Une autre animation gif, un peu moins lourde.

 

On note une pluie de particules de glaces et de poussières. Les longues trainées sont aussi dues aux particules énergétiques cosmiques pour lesquelles la caméra est aussi sensible.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Un APOD sur le sujet.

 

L’info sur Universe Today

 

The Truth Behind This Amazing Video from the Surface of a Comet

 

Voici ce que vous verriez si vous étiez sur une comète

 

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

 

 

INSIGHT : LE SISMOMÈTRE EST PRÊT. (30/04/2018)

 

Le CNES et le CNRS communiquent sur le sismomètre SEIS de la mission INSIGHT (qui avait retardé le départ de 2016).

 

Jeudi 19 avril 2018, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES et Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS, ont présenté la mission InSight (INterior exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport), 12ème mission du programme Discovery de la NASA, à laquelle participent le CNES et le DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt), Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique.

Philippe Lognonné, Principal investigateur de l’instrument SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) à l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris, Université Paris Diderot1 , CNRS),

Philippe Laudet, Chef de projet SEIS au CNES, Francis Rocard, Responsable du programme d’exploration du Système solaire au CNES

Franck Poirrier, Président de Sodern, industriel de l’instrument SEIS, ont également participé à cette séquence.

 

L’objectif scientifique de la mission InSight est de comprendre comment s’est formée Mars et comment elle a évolué jusqu’à devenir le désert glacé d’aujourd’hui.

Le lancement est prévu le 5 mai prochain à bord d’un lanceur Atlas V depuis la base de Vandenberg en Californie.

La sonde voyagera six mois avant d’arriver sur Mars le 26 novembre 2018.

 

Grâce à des instruments sophistiqués de géophysique encore jamais utilisés sur Mars, InSight mesurera l’activité sismique de la planète rouge.

Les mesures sismiques de SEIS, de flux de chaleur interne et des subtiles variations de la vitesse de rotation de la planète, vont permettre de mieux comprendre sa structure interne. Taille et nature du noyau, viscosité du manteau et épaisseur de la croûte : les secrets de l’intérieur de Mars vont être percés, ce qui nous amènera à en savoir plus sur sa formation et son évolution. De nombreux scientifiques avancent l’hypothèse qu’un environnement similaire à celui de la Terre a existé sur Mars au début de son histoire, avant qu’elle devienne une planète désertique et glacée pour des raisons certainement liées à sa petite taille.

 

 

Mars, planète habitable, a-t-elle été habitée ? C’est la grande question qui justifie son exploration.

 

Le sismomètre SEIS est l’instrument central de la mission. Son objectif est d’analyser les « tremblements de Mars », les impacts météoritiques ainsi que l’effet de marée produit par Phobos, pour visualiser l’intérieur de Mars.

 

Le dépôt d’un sismomètre sur la surface de la planète rouge constitue une première.

 

 

Illustration : le SEIS crédit CNES

 

 

 

 

 

 

 

 

Le CNES a développé un segment sol dédié, le SISMOC (SeIS on Mars Operation Center) qui a pour objectif d’analyser les télémesures en provenance de Mars et d’élaborer les télécommandes de SEIS pendant toute la durée de la mission.

Le SISMOC distribuera les données sismiques à l’IPGP pour analyse, qui les transmettra aux scientifiques du monde entier.

 

Ce centre de contrôle est installé au Centre Spatial de Toulouse. Le CNES est maître d’œuvre du sismomètre SEIS qui est l’instrument principal de la mission InSight. Il finance les contributions françaises, coordonne le consortium international et est responsable de l’intégration, des tests et de la fourniture de l’instrument complet à la NASA.

L’IPGP exerce la responsabilité scientifique de l’instrument et est le concepteur des capteurs à large bande de fréquence (VBB) qui sont le cœur du sismomètre et dont la réalisation a été confiée à la société Sodern.

Les capteurs à hautes fréquences sont fournis par l’Imperial College de Londres et l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni.

Le système de nivellement est fourni par l’Institut Max Planck de Recherche du Système Solaire (MPS, Göttingen) en Allemagne.

Le boîtier électronique est fourni par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (ETHZ) en Suisse.

Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) aux États-Unis fournit le câble blindé reliant le sismomètre posé sur le sol martien à son électronique installé sur l’atterrisseur. Le JPL fournit également la sphère maintenue sous vide et contenant les capteurs VBB ainsi que les protections thermiques protégeant le sismomètre des variations de température et du vent.

L’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE) a modélisé numériquement les diverses sources de bruits de l’instrument et contribué au logiciel de vol de SEIS.

Outre l’IPGP, plusieurs autres laboratoires du CNRS et d’universités françaises sont intervenus dans le développement de SEIS (Irap2, IMPMC3, Navier4, LMD5) et participeront à l’analyse des données (Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes6, Laboratoire J.L. Lagrange7, …) et à leur diffusion à des fins pédagogiques comme le réseau Sismo à l’Ecole (GéoAzur8).

 

Lors de cette présentation, Jean-Yves Le Gall a déclaré : « Mars fait l’objet d’un intérêt majeur pour la communauté scientifique internationale. Cette grande première, un sismomètre posé à la surface de la planète rouge, est une occasion sans pareille d’en apprendre plus sur sa structure interne.

Cette mission symbolise également l’excellente entente qui rythme la coopération entre la France et les États-Unis.

Je donne rendez-vous à l’ensemble de la communauté scientifique le 5 mai pour le décollage et le 26 novembre pour l’atterrissage dans la partie Ouest de la plaine Elysium Planitia. » Pour Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS, « Presque 50 ans après le premier sismomètre installé sur la Lune par la mission Apollo XI, nous sommes à quelques mois des premières mesures sismologiques sur Mars. Les données uniques de la mission InSight, grâce à une collaboration internationale impliquant la recherche française, vont permettre de franchir une étape majeure dans la compréhension du fonctionnement de Mars. »

 

 

 

Le sismomètre au Max Planck Institute

 

L’actualité INSIGHT sur ce site.

 

 

 

 

 

 

EXOMARS :. FIN DE L’AÉROFREINAGE, LA MISSION SCIENTIFIQUE DÉBUTE. (30/04/2018)

 

Le TGO (Trace Gas Orbiter) de la mission ExoMars, a atteint la planète rouge en Octobre 2016, comme nous vous l’avions montré en direct ; et depuis il procédait à une période d’aérofreinage progressif (freinage par l’atmosphère même ténue de Mars) qui s’est terminé récemment.

Il est maintenant sur une orbite quasi circulaire de 400km d’altitude.

 

Les observations scientifiques vont pouvoir commencer.

 

Sa mission : l’inventaire détaillé des gaz à l’état de traces, notamment, le méthane, liée à une existence passée ou actuelle d’une vie microbienne par exemple.

 

En attendant, il vient grâce à sa caméra CaSSIS (Colour and Stereo Surface Imaging System) d’effectuer ses premières prises de vue.

Cette caméra a été développée par une équipe internationale placée sous la direction de Nicolas Thomas, de l'Université de Berne, en collaboration avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Elle est capable de distinguer avec précision et en couleur des objets de la taille d'une voiture à 100 kilomètres de distance.

 

Elle doit détecter des traces d’eau au niveau du sol martien.

 

 

Voici le cratère Korolev, photo du 15 Avril 2018, où l’on voit le bord du cratère rempli de glace d’eau.

Ce cratère est situé dans l’hémisphère N (73.3ºN/165.9ºE). Copyright ESA/Roscosmos/CaSSIS

 

C’est une image composite basée sur 3 images couleurs individuelles. Résolution : 4,6m/pixel

Dimensions au sol : 10kmx40km. Le Nord est en haut à gauche.

 

Cette caméra fait partie des 4 instruments à bord de la sonde qui possède en plus de celle-ci deux spectromètres et un détecteur de neutrons.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

ExoMars returns first images from new orbit de l’ESA.

 

Première grande image d’un cratère martien glacé par la sonde TGO

 

La caméra bernoise CaSSIS livre ses premières photos couleurs de Mars par La Côte (Suisse)

 

Exomars prêt pour sa mission scientifique par rêves d’espace.

 

Bernese Mars camera CaSSIS sends first colour images from Mars par Mars Daily

 

 

 

Voir l’explication de la mission dans cet astronews précédent.

 

Le site au CNES : https://exomars.cnes.fr/en/home-47

 

La mission Exomars 2016 à l’ESA ; http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/

 

La mission sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

 

CASSINI :RETOUR SUR LA COULEUR DES ANNEAUX. (30/04/2018)

 

 

Oui, je sais la sonde Cassini n’existe plus, n’empêche, la NASA continue à traiter ses images, dont celle-ci montrant les « vraies » couleurs des anneaux comme si un humain était au-dessus de Saturne.

 

 

Cette vue prise avec la NAC, date en fait du 22 Aout 2009, alors que Cassini était à 2 millions de km des anneaux.

 

Les particules qui constituent les anneaux vont de la taille d’un grain de sable à celle d’une montagne et sont principalement composées de glace d’eau.

 

En fonction de leur composition exacte et taille, elles réfléchissent la lumière différemment ce qui donne cette gamme de couleurs pastel.

 

 

Credit: NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Gravity's Rainbow par le JPL

 

Play Saturn's Rings Like a Harp, l’APOD sur le sujet

 

Volume 1: Cassini Mission Science Report : premier volume (75 pages) du rapport scientifique de la mission Cassini.

 

Toute l’actualité de la mission Cassini/Huygens sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

LA MATIÈRE NOIRE : UN PEU DE CHAUDE DANS LA FROIDE ? (30/04/2018)

 

Notre Univers est basé sur deux grands principes, l’un pour l’infiniment petit, le modèle standard des particules issu de la Mécanique Quantique, et l’autre le modèle standard de la cosmologie avec matière noire issu lui de la Relativité d’Einstein. On rappelle que ces deux modèles sont totalement incompatibles et ne sont valables que dans leur domaine respectif.

Le Graal des physiciens est d’essayer de les unifier, mais ça c’est une autre histoire.

 

Le modèle standard de la cosmologie est basé sur ce que l’on appelle 𝚲CDM (Lambda cold dark matter), matière noire froide avec constante cosmologique Lambda. On ne sait pas grand-chose sur cette mystérieuse matière noire, ou plutôt invisible.

On sait qu’elle n’interagit pas avec la matière « normale », on ne détecte que son influence gravitationnelle ; elle serait composée de particules que l’on n’a pas encore détectées.

Par contre on sait qu’elle est absolument nécessaire pour structurer les galaxies et amas de galaxies.

Bref il y a encore beaucoup d’inconnues.

 

Mais les prédictions basées sur ce modèle montrent que les structures à grand échelle (amas de galaxies par exemple) sont trop irrégulières (trop de galaxies par exemple) par rapport à ce que l’on observe dans les cieux avec les différents « surveys ».

 

Une nouvelle étude de l’Université de Liverpool menée par Ian Mc Carthy et ses collègues semble avoir trouvé une solution pour résoudre cette divergence entre modèle et observation.

Ils font appel à des neutrinos, particules extrêmement légères, si légères qu’on ne connait même pas leur masse individuelle (de l’ordre du dixième ou du centième d’électronvolt, une valeur très faible), mais seulement un rapport de masse entre eux.

Ces neutrinos composeraient une partie de cette fameuse matière noire.

 

Cela change un peu le paradigme du principe cosmologique, en effet on passe du concept de matière noire froide (qui signifie en fait avec particules lourdes) à un concept utilisant des particules plus légères (donc chaudes). La matière noire serait-elle donc tiède?

 

On sait que les neutrinos sont neutres comme le nom l’indique, ils n’interagissent que très très peu avec la matière, d’où la difficulté de les détecter ; ils changent aussi d’état en cours de route (à priori il en existerait 3 sortes) ; ils n’émettent pas de lumière ni n’en absorbent, bref, un candidat idéal. Mais ces dernières années on avait exclu que la matière noire serait composée de neutrinos à cause leur masse si minuscule et donc leur contribution gravitationnelle si faible. Alors… ?

 

Mais la qualité actuelle des observations lointaines tend à prouver que ces structures cosmologiques observées sont moins irrégulières ou grossières que prévues par les modèles.

 

Si bien que ces scientifiques ont fait tourner des modèles en incluant un peu de neutrinos dans leurs modèles.

 

Avec une petite différence, la masse des neutrinos du modèle est légèrement supérieure à ce que l’on croit être la masse réelle des neutrinos.  C’est un problème mais, ça a marché !

Cette simulation s’appelle BAHAMAS pour BAryons and HAloes of MAssive Systems, ils ont introduit approximativement 5% de neutrinos et cela a reproduit ce qu’ils observaient dans le ciel.

Illustration : Cartes de distributions d'amas de galaxies simulées : à gauche avec le modèle standard 𝚲CDM sans neutrinos; à droite avec neutrinos massifs (Ian McCarthy) plus proche de la réalité dans le CMB . Crédit I Mc Carthy

 

 

 

 

Tous ces modèles et nouvelles idées doivent encore être vérifiés de nombreuses fois avant d’être validés, notamment sur la masse des neutrinos.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Our study suggests the elusive ‘neutrino’ could make up a significant part of dark matter, article origine.

 

5% de neutrinos massifs pour la matière noire ? Par ça se passe là-haut.

 

 

Recherche de la matière noire : CR de la conf SAF (Cosmologie) avec M Cirelli du 16 Dec. 2017

 

La matière noire : CR conf. de F Combes SAF/AFA le 15 Juin 2009

 

La pâle lumière de la matière noire : CR de la conférence de GF Bertone à l'IAP le 4 mars 2008

 

La matière noire et le neutrino stérile par Th Lasserre du CEA dans le cadre de l'école Chalonge

 

Le monde étrange des neutrinos : CR de la conférence SAF de Th Lasserre du 10 Dec 2014

 

Le mystère des neutrinos : CR de la conf SAF de D Vignaud du 16 Déc 2009

 

Oscillating Neutrinos : CR conf Prix Nobel de Physique 2015 à la Sorbonne du 6 Avril 2016

 

Les neutrinos, rencontre du 4ème type : CR de la conf CEA de TH Lasserre du 19 juin 2014

 

 

 

 

 

 

VU D'EN HAUT :.TOKYO. (30/04/2018)

 

 

Le satellite Copernicus 2A de l’ESA est passé au-dessus de Tokyo, la capitale du Japon et a pris une photo de cette gigantesque cité en HR.

 

 

 

La région de Tokyo abrite près de 38 millions de personnes, à ce jour la plus grande agglomération du monde.

 

La baie de Tokyo est située dans la partie inférieure droite de la photo.

 

 

 

Image prise le 8 Mai 2017

 

 

 

Crédit  ESA,CC BY-SA 3.0 IGO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE DE MAI. (30/04/2018)

 

 

Pour la Science n°487

 

 

Les matrices aléatoires, des tableaux de nombres tirés au hasard et rangés en lignes et en colonnes, ont d’étonnantes propriétés statistiques, indépendantes du type de hasard utilisé. Et l’on retrouve ces propriétés dans des situations très diverses : dans les métros, les forêts, le long des trottoirs...

 

Qui plus est, la théorie des matrices aléatoires entretient des liens profonds et fructueux avec plusieurs domaines importants de la physique théorique et des mathématiques, comme la géométrie des surfaces ou la théorie des cordes.

 

 

Avec ce numéro de Pour la Science, plongez dans ce monde fascinant qui suscite aujourd’hui de nombreuses recherches. 

 

 

 

 

Également au sommaire :

·        Stephen Hawking raconté par Thibault Damour,

·        la naissance fulgurante des planètes,

·        ou encore des savants du siècle des Lumières confrontés à… un trou noir à une dimension !

·        les carrés magiques d’aires.

 

 

Sur Stephen Hawking, un court extrait :

 

"Stephen Hawking est un sphinx qui nous lègue des énigmes"

Stephen Hawking s’est éteint le 14mars dernier à l’âge de 76 ans. Son empreinte sur la physique est-elle aussi forte que sa notoriété auprès du grand public? Au-delà des résultats quil a obtenus, les réflexions quil a suscitées en cosmologie sont une source dinspiration qui nourrit toujours les physiciens.

Thibault Damour, professeur à lIHES et membre de lAcadémie des sciences, spécialiste de la relativité générale, évoque son souvenir.

 

Stephen Hawking était un de vos proches collègues, mais aussi le physicien le plus connu du grand public, élevé au rang de mythe de son vivant. Que penser de cette notoriété?

 

Hawking n’était peut-être pas «le nouvel Einstein» que les médias ont voulu présenter, mais nallons pas déboulonner des statues pour autant! Il reste avant tout un scientifique remarquable. Quil ait pu, sa vie durant, se maintenir aux frontières du savoir tout en affrontant sa terrible maladie m’a toujours laissé admiratif. C’était une personnalité riche, un amoureux de la musique et un homme plein d’humour.

 

Un autre trait de sa personnalité m’a frappé un soir qu’il m’avait invité à dîner à Cambridge. Je m’attendais à une tablée de physiciens, mais nous étions seuls et il voulait simplement jouer avec moi à un jeu –Othello dont il a dû mexpliquer les règles. Au bout dun moment, je commençais à comprendre et à gagner, ce qui manifestement le chiffonnait. Une minute avant minuit, l’heure à laquelle je devais partir, je jouai un coup gagnant qui mettait fin à la partie. Mais comme je me levais, à minuit et une minute, Stephen produisit discrètement un autre coup, qui l’aurait fait gagner s’il n’avait pas déjà perdu… Hawking jouait toujours pour gagner! Cest aussi cette volonté qui lui a permis de tenir si merveilleusement face à sa maladie. Mais il n’écrasait pas les autres. Il na jamais joué les vedettes parmi les autres scientifiques, même si sa célébrité l’amusait. En fait, il a tenté d’en faire quelque chose d’utile, pour la défense de la vie animale ou sous la forme d’une fondation à Cambridge. C’était fondamentalement un type bien.

 

Stephen Hawking a fait une entrée remarquée dans le monde de la physique théorique en 1966, avec sa thèse qui prolongeait les travaux du physicien et mathématicien britannique Roger Penrose visant à prouver que les singularités sont inévitables en relativité générale. Que reste-t-il de ce travail?

 

Les travaux de Penrose, puis de Stephen Hawking à cette époque, restent très importants. Penrose avait inauguré des méthodes mathématiques qui prenaient en considération les propriétés globales de l’espace-temps de la relativité générale sans qu’il y ait besoin de résoudre les équations d’Einstein. Il s’en était servi pour démontrer l’existence de lignes d’univers qui n’ont pas de futur. Qu’est-ce qu’une ligne d’univers? En quelque sorte la ligne de vie dun objet dans l’espace-temps. Penrose avait montré que celle d’une particule tombant dans un trou noir s’arrête en un temps fini selon son horloge. Il y a donc bel et bien quelque chose de singulier à cet endroit. L’espace-temps n’est pas complet: des points en sont ôtés, ainsi que toutes les lignes qui en partent vers le futur. Hawking s’est servi de ce résultat pour montrer qu’il en va de même de la singularité cosmologique au début de l’Univers: des lignes dunivers nont pas de passé au-delà dun certain point.

 

Certes, ces méthodes générales ne permettaient pas de savoir ce qui se passe exactement. Le temps existe-t-il encore au niveau du Big Bang? Ny a-t-il effectivement plus despace? À quoi correspondent les points singuliers de lespace-temps de Penrose dans l’Univers? On ne sait toujours pas répondre à ces questions. Néanmoins, ces résultats, aujourdhui nommés théorème de Penrose-Hawking, ont marqué un tournant. En 1963, les Russes Isaak Khalatnikov et Evgueni Lifchitz venaient de poser le problème de la nature de la singularité cosmologique. En relativité générale, nous faisons nos calculs dans le cadre d’hypothèses simplificatrices, en supposant par exemple que l’Univers est homogène et isotrope, c’est-à-dire très symétrique. Khalatnikov et Lifc...

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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