LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 11 Août 2018
Conférences et Évènements :
Calendrier .............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.
James C. EVANS (Physicien et Historien des Sciences)
Université de Puget Sound (Wa USA) en français sur « L’ASTRONOMIE GRECQUE À SON
APOGÉE AVEC LA MACHINE D’ANTICYTHÈRE. »
Vendredi 14 Septembre 2018
19H00
TELECOM entrée libre,
réservation obligatoire
Liste des conférences
SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
Conf Int. sur les astéroïdes :
CR de cette journée spéciale « astéroïdes » du 30 Juin 2018.
(11/08/2018)
Fractalité et Multivers :
CR de la session Chalonge par N Sanchez du 19 Juin 2018.
(11/08/2018)
Espace-Temps et Maths
: CR de la conf SAF (Cosmo) par D Gialis du 16 Juin 2018.
(11/08/2018)
La matière noire :
CR de la conf SAF de F Combes du 15 Juin 2018.
(11/08/2018)
Einstein :
Premier test de la Relativité près de notre trou noir.
(11/08/2018)
Mars Express
:.Elle vient de détecter de l’eau sous le pôle Sud de la
planète rouge.
(11/08/2018)
L’étoffe des héros : Pour les nouveaux astronautes de
la nouvelle ère spatiale !
(11/08/2018)
Parker Solar Probe : Lancement imminent, en route vers le
Soleil !
(11/08/2018)
Astéroïde :.La
chasse aux géocroiseurs, les 20 ans du CNEOS
(11/08/2018)
Kepler :.Fin
de mission en vue !
(11/08/2018)
Kepler (suite) :
L’intelligence artificielle (AI) au service des exoplanètes !
(11/08/2018)
AEOLUS :
C’est écrit dans le vent !
(11/08/2018)
Cosmologie :
Le modèle cosmologique le plus simple de nouveau favorisé ?
(11/08/2018)
Hayabusa 2 :
En orbite autour de Ryugu !
(11/08/2018)
Cassini-Titan
:.De nouvelles images IR de Titan.
(11/08/2018)
Vu d'en haut :.La
sécheresse de cet été vue de l’espace.
(11/08/2018)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science d’Aout.
(11/08/2018)
Les magazines conseillés
:.L’Astronomie un numéro d’été exceptionnel.
(11/08/2018)
EINSTEIN : PREMIER TEST RÉUSSI DE LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE PRÈS DE NOTRE TROU
NOIR.
(11/08/2018)
RAPPEL SUR LE SUJET :
Tout commence avec le
principe d’équivalence :
Il établit l'égalité entre masse inertielle (résistance au mouvement, celle de
F= M Γ) et la masse "grave" (interaction gravitationnelle, celle de F = k MM'/d2).
Dans notre monde ces deux masses sont égales.
Cette égalité a été vérifiée à 10-12 près !! On espère pouvoir la
vérifier à 10-17 près avec des satellites.
On définit aussi :
·
Le principe
d’équivalence faible (ou principe d’Einstein), de la RR, propriété
géométrique de l’espace-temps
·
Le principe
d’équivalence fort, généralise le principe d'Einstein ; localement, les
effets d'un champ gravitationnel sur toute expérience, même portant sur la
gravitation sont identiques aux effets d'une accélération du référentiel de
l'observateur
Ces deux principes fondent la Relativité Générale.
En 1905 Einstein, obscur scribouillard au bureau des brevets de Berne, publie 5
articles dans "Annalen des Physik", qui vont s'avérer être révolutionnaires.
C'est ce que l'on va appeler la naissance de la
Relativité Restreinte
(special relativity en anglais) ; restreinte car elle n'inclue pas la
gravitation; elle ne s'applique qu'aux objets en mouvement uniforme et non
accéléré.
Mais le temps devient maintenant une grandeur comme une autre.
La Relativité restreinte stipule que :
·
La vitesse de la lumière
dans le vide est constante quelques soient les référentiels (c'est donc une
limite mas absolue)
·
Masse et énergie sont les
deux faces d'une même entité (tout le monde connaît la formule
E = mc2)
·
L'univers est un
espace-temps à 4 dimensions.
En 1915 c'est la
Relativité Générale, la gravitation fait partie intégrante des équations,
c'est une généralisation de la relativité restreinte.
En quelques mots la RG énonce que :
·
Toute masse courbe
l'espace-temps
·
Les objets suivent des
trajectoires que l'on appelle des géodésiques
·
Équivalence entre
gravitation et accélération (fameuse expérience de l'ascenseur)
Les évènements de la fin du XXème siècle vont valider de plus en plus la
Relativité Générale, en expliquant des phénomènes jusque-là inexplicables.
Il faut donc pouvoir la pousser dans ses retranchements
et la tester.
Récemment, des observations effectuées au moyen du Very Large Telescope de l’ESO
ont pour la toute première fois permis de mettre en évidence les effets, sur le
mouvement d’une étoile, de l’intense champ gravitationnel généré par le trou
noir supermassif situé au centre de la Voie Lactée. Cette confirmation longtemps
attendue de la théorie de la relativité générale d’Einstein constitue le point
d’orgue d’une campagne d’observations menée depuis 26 ans au moyen des
télescopes de l’ESO au Chili.
Le décalage spectral vers le rouge de l’étoile S2 la plus proche du TN central
supermassif (Sgr A*), située au plus près à 17 heures lumière de celui-ci et
circulant à plus de 8000 km/s proche de la vitesse de la lumière. C’est donc
l’occasion de tester en champ fort les prédictions einsteiniennes !
L’ESO vient de publier un communiqué officiel que je
reproduis en partie ici :
Premier test réussi de la théorie de la relativité d’Einstein à proximité d’un
trou noir supermassif
Point d’orgue de 26 années d’observation du centre de la Voie Lactée au moyen
des instruments de l’ESO
26 juillet 2018
Dissimulé derrière d’épais nuages de poussière absorbante, le trou noir
supermassif le plus proche de la Terre se situe à quelque 26000 années-lumière,
au centre de la Voie Lactée. Ce monstre gravitationnel, doté d’une masse quatre
millions de fois supérieure à celle du Soleil, est entouré d’un petit groupe
d’étoiles orbitant à vitesse élevée. Cet environnement extrême –
le champ gravitationnel
le plus intense de notre galaxie – constitue le
laboratoire de test
idéal de la physique gravitationnelle, en particulier de la théorie de la
relativité générale d’Einstein.
De nouvelles observations effectuées dans le domaine infrarouge par les
instruments de très grande sensibilité,
GRAVITY,
SINFONI
et NACO installés sur le Very Large Telescope de l’ESO (VLT), ont permis aux
astronomes de suivre, au cours du mois de mai 2018, le mouvement de l’une de ces
étoiles baptisée S2,
alors qu’elle passait à très grande proximité du trou noir.
À son point le plus proche, distant de moins de 20 milliards de kilomètres du
trou noir, l’étoile se déplaçait à plus de 25 millions de kilomètres par heure –
ce qui représente près de
trois pour cent de la
vitesse de la lumière.
L’équipe a comparé les mesures de position et de vitesse acquises par les
instruments GRAVITY et SINFONI, et les observations antérieures de S2 effectuées
au moyen d’autres instruments, aux prédictions de la théorie de la gravitation
de Newton, de la théorie de la relativité générale et d’autres théories de la
gravitation. Les résultats nouvellement obtenus ne sont pas compatibles avec les
prédictions newtoniennes.
ILS SONT EN PARFAIT ACCORD EN REVANCHE AVEC LES PRÉDICTIONS DE LA THÉORIE DE LA
RELATIVITÉ GÉNÉRALE.
Ces mesures d’une précision extrême ont été effectuées par une équipe
internationale pilotée par Reinhard Genzel de l’Institut Max Planck dédié à la
Physique Extraterrestre (MPE)
à Garching en Allemagne, en collaboration avec des chercheurs de l’Observatoire
de Paris – PSL, de l’Université Grenoble Alpes, du CNRS, de l’Institut Max
Planck
dédié à l’Astronomie,
de l’Université de Cologne, du Centre Portugais d’Astrophysique et de la
Gravitation (CENTRA) et de l’ESO. Les observations constituent le point d’orgue
d’observations toujours plus précises du centre de la Voie Lactée menées durant
26 ans au moyen des instruments de l’ESO.
“C’est la seconde fois que nous observons le passage de S2 à proximité directe
du trou noir situé au centre de notre galaxie. Mais cette fois, grâce à une
instrumentation nettement plus avancée, nous avons été en mesure d’observer
l’étoile dans des détails beaucoup plus fins”, précise Reinhard Genzel. “Nous
nous sommes pleinement préparés à la survenue de cet événement ces dernières
années, avec l’idée d’utiliser cette opportunité unique pour observer les effets
relativistes de la gravitation.”
Trajectoire de l’étoile S2 passant à proximité du trou noir supermassif. À
mesure qu’elle s’approche du trou noir, l’étoile arbore une couleur toujours
plus rougeâtre. Cet effet, prédit par la théorie de la relativité générale
d’Einstein, résulte de la présence d’un champ gravitationnel très intense.
Sur ce graphe, le rougissement ainsi que la taille des objets ont été
volontairement exagérés.
Crédit illustration : ESO/M. Kornmesser
Les nouvelles mesures mettent clairement en évidence un
effet de décalage vers
le rouge d’origine gravitationnelle. La lumière émise par l’étoile est
étirée vers de plus grandes longueurs d’onde par l’intense champ gravitationnel
généré par le trou noir. Et la variation de longueur d’onde de la lumière issue
de S2 est en parfait accord avec celle déduite de la théorie de la relativité
générale d’Einstein. C’est la toute première fois que cet écart aux prédictions
de la théorie de la gravitation de Newton est observé dans le mouvement d’une
étoile en orbite autour d’un trou noir supermassif.
L’équipe a utilisé SINFONI pour déterminer la vitesse de S2 le long de la ligne
de visée et l’instrument interférométrique GRAVITY pour effectuer des mesures
extraordinairement précises de la trajectoire de S2 afin de définir les contours
de son orbite. GRAVITY génère des images nettes qui traduisent le mouvement de
l’étoile autour du trou noir au fil des nuits – à quelques 26 000 années-lumière
de la Terre.
“Déjà, nos
premières observations
de S2 au moyen de GRAVITY effectuées deux années auparavant révélaient que nous
disposions du laboratoire idéal pour l’étude du trou noir” ajoute Frank
Eisenhauer (MPE), scientifique responsable de GRAVITY et du spectrographe
SINFONI. “Au point le plus proche, nous pouvions même détecter, sur la plupart
des clichés, la faible lueur autour du trou noir, ce qui nous a permis de
précisément suivre le mouvement de l’étoile sur son orbite, puis de détecter le
décalage vers le rouge d’origine gravitationnelle dans le spectre de S2.”
Plus d’un siècle après la publication de son article explicitant les équations
de la relativité générale,
Einstein voit sa théorie
de nouveau confortée – après avoir été confrontée au laboratoire le plus
extrême qui soit et qu’il ait pu imaginer !
Françoise Delplancke, à la tête du Département d’Ingénierie Système à l’ESO,
explique toute l’importance de ces observations : “Au sein du Système Solaire,
nous ne pouvons que tester les lois de la physique à notre époque et dans des
circonstances bien précises.
Or, il est essentiel pour l’astronomie de tester également la validité de ces
lois dans des environnements extrêmes, caractérisés par des champs
gravitationnels nettement plus intenses.”
Les observations en cours sont susceptibles de prochainement révéler l’existence
d’un autre effet relativiste – une petite rotation de l’orbite de l’étoile, ou
précession de Schwarzschild – à mesure que S2 s’éloigne du trou noir.
Xavier Barcons, le Directeur Général de l’ESO, de conclure : “L’ESO a travaillé
avec Reinhard Genzel et son équipe ainsi qu’avec des chercheurs issus d’autres
Etats Membres de l’ESO durant près d’un quart de siècle. Concevoir des
instruments suffisamment puissants pour effectuer ces mesures très précises puis
les installer sur le VLT à Paranal, fut un challenge de taille. La découverte
annoncée ce jour est le fruit d’un remarquable partenariat.”
RAPPEL :
LE DÉCALAGE GRAVITATIONNEL VERS LE ROUGE. LE REDSHIFT GRAVITATIONNEL OU L’EFFET
EINSTEIN.
Autre prédiction d’Einstein : décalage vers le rouge (redshift) de la lumière
dans un champ de gravitation.
Attention ce n’est PAS l’effet Doppler même si les effets sont similaires.
Un rayon lumineux dans un champ de gravitation perd une partie de son énergie
pour pénétrer ce champ, sa longueur d’onde augmente donc, d’où le rouge.
Cet effet a été confirmé expérimentalement
Illustration : Le décalage gravitationnel vers le rouge d'une onde lumineuse
quand elle remonte contre un champ gravitationnel créé par une énorme masse
(étoile, amas d’étoiles, amas de galaxies etc..).
(Crédit Wikipedia)
Ce décalage a été mesuré par Robert
Pound et Glen Rebka à
l’Université de Harvard (Cambridge, Mass, USA) en 1960 dans une tour de 22m de
haut.
Ils eurent l’idée de mesurer le décalage de raies de 14,4keV émises par une
source de Fe57 entre le bas et le haut de cette tour.
L’effet gravitationnel est minime (de l’ordre de 10-15), mais
mesurable et plus direct que lors de l’expérience avec le Soleil.
Précision de l’accord : 10%. La fréquence d’émission des atomes est modifiée par
la gravitation.
Einstein a encore gagné !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les tests de la Relativité Générale :
CR SAF (cosmologie) par G Esposito-Farese du 18 Janv 2016.
La théorie de la relativité générale confirmée autour d’un trou noir supermassif
par Trust my Science
First successful test of Einstein's general relativity near supermassive black
hole (Update)
de Phys.org
Gravity : la relativité générale d’Einstein vérifiée près de notre trou noir
supermassif
article de Futura Sciences
Relativité générale : Einstein avait raison, même pour les étoiles à neutrons
article de Futura Sciences.
MARS EXPRESS : ELLE VIENT DE DÉTECTER DE L’EAU SALÉE SOUS LE PÔLE SUD DE LA
PLANÈTE ROUGE.
(11/08/2018)
On sait bien depuis longtemps qu’il y a eu de l’eau sur Mars (traces de
rivières, vallées de débâcle, gullies ….) dans une époque lointaine du passé,
mais qu’en reste-il aujourd’hui ?
À la surface, on sait que ce n’est pas possible (pression trop faible,
température trop faible, il n’y a que de la sublimation), mais en sous-sol,
qu’en est-il ?
La sonde Phoenix avait gratté le sol dans la région polaire Nord et avait mis au
jour de la glace d’eau qui avait disparu en quelques jours dans l’atmosphère.
La découverte de la sonde européenne Mars Express est intéressante dans le sens
qu’elle vient de détecter une réserve importante d’eau (très probablement
très salée à
cause de la très basse température) sous la calotte du pôle Sud de Mars.
Le radar de Mars Express MARSIS (Mars Advanced Radar for Subsurface and
Ionosphere Sounding instrument) a sondé les couches internes de la calotte Sud
pendant les années 2012 à 2015 (on ne survole pas souvent le pôle Sud !) et
trouvé des preuves de la présence d’une grande étendue liquide. On remarque la
zone de mesure dans la partie droite de l’image. On voit les traces radar sur
l’image centrale.
Le profil radar de la sous couche est représenté sur la partie droite, on le
voit plus en détail
sur
cette photo,
ce profil indique une zone liquide d’une vingtaine de km vers 1500 m de
profondeur.
Cette découverte est annoncée par nos amis de
l’Institut d’Astrophysique de Bologne
qui l’ont publiée dans Science.
C’est similaire à des découvertes déjà anciennes dans l’Antarctique, où on avait
mis au jour un lac souterrain, le
lac Vostok.
Une belle photo du Pôle Sud de Mars.
Le pôle N est couvert de glace d’eau, par contre le pôle S semble posséder aussi
de la glace de CO2 qui de dépose sur la glace d’eau.
Cette glace de CO2 s’évapore au printemps.
Crédit : NASA/ESA
POUR ALLER PLUS LOIN :
Underground liquid water found on Mars!
Article de UniverseToday
Mars Express detects liquid water hidden under planet’s south pole
par l’ESA
Mars vue par Mars Express
conférence IAP de JP Bibring.
De l’eau liquide sur Mars
par Radio-Canada.
Toute l’actualité sur Mars Express
sur votre site préféré.
L’ÉTOFFE DES HÉROS : POUR LES ASTRONAUTES DE LA NOUVELLE ÈRE SPATIALE
(11/08/2018)
Les neufs nouveaux astronautes, de g à dr : Suni Williams, Josh Cassada, Eric
Boe, Nicole Aunapu Mann, Chris Ferguson, Doug Hurley, Bob Behnken, Mike Hopkins
et Victor Glove. Photo prise au JSC. Crédit : NASA.
Voici la nouvelle génération d’astronautes US qui devraient voler sur les
nouveaux vaisseaux « commerciaux » privés Boeing CST-100 Starliner et SpaceX
Crew Dragon.
Ils viennent d’être présentés par la NASA.
C’est une nouvelle étape que franchit la NASA en confiant des équipages à des
entreprises privées.
Serait-ce le futur des vols spatiaux US ??
Meet the First
Astronauts to Fly Commercial U.S. Spacecraft
Commercial Crew assignments;
NASA nears goal of human space transport innovation
PARKER SOLAR PROBE : LANCEMENT IMMINENT, EN ROUTE VERS LE SOLEIL.
(11/08/2018)
LA SONDE Solar Probe Plus rebaptisée Parker Solar Probe (PSP) en l’honneur du pionnier de l’héliophysique Eugene Parker, devait être lancée de Cap Canaveral ce jour (en fait de nuit!) 11 Aout 2018 mais après un arrêt du countdown à T-4min et de nombreuses vérifications , il fut impossible de lancer.
Report offciel de 24 heures, donc le 12 Aout.
Le lanceur : une Delta 4 Heavy, une des plus puissante fusée à ce jour.
Crédit photo : NASA / Kim Shiflett
Cette sonde devrait pouvoir s’enfoncer dans l’atmosphère solaire (la couronne),
à cette occasion on devait essayer de comprendre pourquoi son atmosphère est
beaucoup plus chaude (approx un million de degré) que sa « surface » (approx
5000°C) et aussi d’où vient le vent solaire qui nous atteint de temps en temps.
Il n’est pas si facile que cela d’atteindre le Soleil à cause de son immense
gravitation, le voyage durera plus de 6 ans et nécessitera de nombreuses
assistances gravitationnelles (7) avec Vénus, afin de se rapprocher
progressivement de sa cible.
Elle devrait au plus près être à près de
6 millions de km de la
surface.
À cette distance le Soleil paraîtra plus de 20 fois sa taille vue de la Terre.
Vidéo explicative de la difficulté pour atteindre le Soleil.
It's Surprisingly Hard to Go to the Sun produit par le GSFC.
Afin de s’approcher aussi près de l’astre du jour, l’engin sera équipé d’un tout
nouveau bouclier thermique de grande taille (2,4m de diamètre et 12cm
d’épaisseur) à base de mousse de carbone, cela devrait lui permettre de résister
à des températures de l’ordre de 2000°C et résister aux radiations mortelles.
Lors de son passage au plus près du Soleil, la vitesse de la sonde de 600kg,
devrait atteindre près de
200km/s
Photo :
La sonde PSP en train d’être montée sur le 3ème étage de la fusée qui
comporte un moteur fusée devant la mettre sur la bonne orbite et surtout lui
communiquer une très grande vitesse.
La voici une fois accouplée à ce moteur fusée et une fois
dans la coiffe du lanceur.
Crédit photo : NASA/Johns Hopkins APL/Ed Whitman
La mission est pilotée par le JHUAPL et non pas par le JPL pour une fois. Le
JHUAPL a déjà mené beaucoup de missions réussies et nous lui souhaitons autant
de chance.
Voir cet
ancien astronews.
Le site de PSP au JHUAPL, très
détaillé.
KEPLER :FIN DE
MISSION EN VUE !
(11/08/2018)
Crédit dessin : NASA Ames/
La mission Kepler a longtemps été la mission insubmersible de la
NASA, en effet après un lancement sans problème en 2009, la sonde a subi
quelques revers techniques, mais les techniciens ont toujours réussi à la
remettre sur pieds.
Maintenant elle devient à court de carburant, et là on ne peut
rien y faire.
Revenons un peu sur cette extraordinaire mission.
LA
MISSION KEPLER.
C'est la première mission d'envergure de la NASA pour détecter
des planètes de type terrestres, c'est à dire situées à la bonne distance de
leur étoile, dans ce que l'on appelle la zone habitable, région où l'on peut
trouver l'eau sous ses trois formes : liquide, solide et gazeuse.
Plus de 200.000 étoiles de type solaires ont été sélectionnées et
vont être scrutées pendant la période initiale de 3 ans.
L’idée de Kepler : examiner toujours la même zone du ciel et
détecter les infimes variations de luminosité de transits devant une étoile.
Son champ d’action originel : 200.000 étoiles dans le la Lyre et
le Cygne.
Il couvre 1/400 du ciel
Détection par la méthode du transit à l’aide d’un photomètre de
95cm d’ouverture équipé d’un miroir de 1,4m et de détecteurs CCD. Ce sera le
plus grand capteur CCD lancé dans l'espace : 95 millions de pixels!
Sa particularité : il pointera un point fixe situé dans la
constellation de la Lyre et fera ses relevés à partir de cette zone là. Cela
l'obligera à tourner sur lui-même tous les 3 mois pour être bien placé par
rapport au Soleil pour les panneaux solaires de 10m2.
Son orbite est particulière : Kepler dérivera lentement et
régulièrement "derrière" la Terre sur une orbite de période 372 jours.
Kepler ne devrait pas ainsi être perturbé par le système
Terre-Lune-Soleil.
Kepler, c’est immédiatement une révolution !
Kepler dès sa mise en service découvre de nombreuses exoplanètes
(plusieurs milliers)
Quelques-unes de ses découvertes :
*** Un système solaire comportant 6 planètes dont quelques-unes
probablement rocheuses.
L’étoile est du type solaire, située dans le Cygne, proche de
nous, à 2000 années-lumière, donc dans notre galaxie.
Elle a été baptisée
Kepler-11.
Le nouveau système découvert semble être très « plat » et
ressemble un peu au nôtre, sauf que la plupart des planètes sont plus proches de
leur étoile que les nôtres, elles s’inscrivent en effet, pour ainsi dire dans
l’orbite de Mercure.
Donc elles ont …chaud !
***
Kepler-47b et 47c, qui sont des planètes orbitant un système de deux
étoiles, mais ce qui est intéressant est le fait qu’une de ces planètes se
trouverait dans la zone habitable (où l’eau liquide pourrait exister) de ce
système binaire.
Deux soleils, l’un comparable au nôtre mais plus brillant,
l’autre, une naine rouge, un tiers de la taille de notre Soleil et très peu
lumineux (1% du Soleil). L’étoile principale orbite le centre de masse des deux
étoiles en 7 jours et demi, la zone habitable suit le mouvement (comme un hula
hoop)
Une année de 47-c : 303 jours, mais on pense qu’elle est
inhospitalière (géante gazeuse similaire à Neptune).
(47-b en 50 jours). Ce système est situé à 4900 années-lumière de
nous.
Serait-ce la fameuse Tatooine de Star Wars ??
Cette découverte est intéressante, dans le sens que l’on pensait
jusqu’à présent que des planètes auraient du mal à se former autour d’étoiles
binaires, mais Kepler 47 semble nous prouver le contraire.
Il semblerait aussi que les systèmes d’étoiles multiples soient
courants dans l’espace, peut-être la moitié des étoiles.
Des planètes tournent aussi autour de tels systèmes, on dit
qu’elles sont circumbinaires.
Elles possèdent la particularité d’avoir des transits (passage
devant leurs étoiles) qui varient énormément, c’est une caractéristique de ces
planètes.
*** Le système
Kepler 62 : situé à 1200 années-lumière dans la Lyre.
Les planètes 62e et 62f sont situées dans la zone habitable de
leur étoile qui est plus petite (2/3) et moins chaude (20%) que notre Soleil
(naine rouge K2 âgée de 7 Milliards d’années).
Kepler 62f est seulement 40% plus grand que la Terre, et a une
composition très probablement rocheuse.
Période orbitale de 267 jours. Masse et composition sont encore
inconnues.
Kepler 62e est située près du bord intérieur de la zone habitable
et est approximativement 60% plus grande que la Terre.
Elle orbite son étoile en 122 jours.
Mais les chercheurs pensent fortement que ces deux planètes sont
des planètes océans, c’est à dire recouvertes au moins en partie par de l’eau
liquide.
Les autres compagnons de ces planètes sont situés beaucoup plus
près de leur étoile respectivement pour b, c et d : 5 ; 12 et 18 jours de
période !
*** Et de nombreuses autres.
La NASA vient d’annoncer officiellement (Juin 2017) que le
télescope spatial Kepler dédié aux exoplanètes (et qui est en mode dégradé
depuis 2013, problème de gyroscopes !) a permis de confirmer la découverte de
2335 nouvelles planètes
extra solaires. Cela multiplie par deux le nombre de planètes déjà
découvertes et confirmées par Kepler.
Ce compte a été effectué pendant cette dernière année de
fonctionnement de la sonde.
Kepler a détecté parmi ces 200.000 étoiles, 34.000 signaux qui
ont amené à déclarer ces 4000 planètes candidats.
Parmi les plus de 4000 candidats, on en a confirmé ces 2335 comme
étant des « exoplanètes » à 99%
Près de 500 pourraient être des planètes rocheuses, certaines
(une vingtaine) pourraient même être situées dans la zone habitable de leur
étoile. 50 seraient de la taille terrestre.
Un graphique vaut mieux qu’un long discours : en bleu les
découvertes d’exoplanètes par d’autres missions que Kepler et en jaune avec
Kepler. À la date de fin décembre 2017, 2525 planètes confirmées par Kepler.
Une des dernières découvertes de Kepler : Enfin une exoplanète de
la classe terrestre elle aurait des caractéristiques proches de notre bonne
vieille Terre.
Elle est dans le système de l’étoile
Kepler 186, située à près de 500 années-lumière de nous. Période 130
jours.
Il y a au moins 5 planètes autour de cette étoile qui est par
ailleurs différente de notre Soleil, c’est une naine rouge (étoile classe M,
très courante), moins chaude (1/3 luminosité du Soleil) et plus petite que lui.
C’est en fait la dernière planète qui nous intéresse, elle
s’appelle tout naturellement Kepler 186f
Kepler 186f est un peu plus grande que la Terre (de 10%) et est
très certainement rocheuse, ce qui justifie l’émoi des scientifiques et
journalistes (oui on en a parlé à la Télé pendant plus de 30 secondes, un record
!!).
LES
ENNUIS DE KEPLER.
La mission lancée en 2009 avait une durée de vie nominale de 3
ans et demi, mais on espérait beaucoup plus, et on a eu raison.
Mais en 2012 survient la panne d’une roue à réaction et en 2013
la panne d’une deuxième. Donc, deux des quatre gyroscopes, en fait des roues à
réaction (reaction wheels en anglais) de la sonde, sont en panne, et malgré tous
leurs efforts, les ingénieurs de la NASA n’ont pas réussi à les réparer.
Il
en faut au moins trois en état de marche pour piloter correctement la sonde.
En effet, lorsque l’on veut pointer une zone bien particulière du
ciel, on dit à cette roue de combien il faut tourner (on le dit aux trois roues
car il faut trois coordonnées pour définir un point), et la loi de Newton
(action=réaction) fait le reste !
Il suffit de tourner la roue dans une direction pour que le
télescope tourne dans l’autre direction.
Et si seulement deux gyroscopes sont en fonctionnement, donc pas
de positionnement fin dans l’espace donc pas d’observations possibles.
Photo : deux des gyroscopes (crédit Ball Aerospace)
Ces gyroscopes tournent à des vitesses entre 1000 et 4000
tour/minute afin de maintenir l’orientation précise du télescope.
La NASA était au courant de problème similaire sur les missions
passées (FUSE , Hayabusa, Dawn par exemple.). Mais la mission ne devant durer
officiellement que 3 ans et demi, on passa outre pour de nouveaux tests.
Bref, arriva ce qui devait arriver, on se retrouvait avec une
sonde boiteuse !
On fut obligé de redéfinir la mission, elle porte d’ailleurs un
nouveau nom : K2 (Kepler
2 second light).
Cette nouvelle donne implique que la sonde soit réorientée 4 fois
par ans, donc dirigée vers 4 régions différentes du ciel, correspondant à ce que
l’on va appeler des campagnes de mesures. Ces régions sont nécessairement proche
de l’écliptique pour des raisons photométriques (éviter que la lumière solaire
pénètre le télescope).
Dans l’espace, le télescope est soumis à la pression de radiation
du Soleil, celle-ci, quoiqu’extrêmement faible, peut modifier l’orientation de
la sonde. Les scientifiques de Ball Aerospace (le maitre d’œuvre de la sonde)
ont eu l’idée de se servir de cette pression pour aider à l’orientation de
l’engin.
Ce changement de zone d’exploration tous les 3 mois en moyenne ne
permet plus de découvrir des exoplanètes ayant de longues périodes (pas assez de
temps d’observation).
Kepler doit donc maintenant s’intéresser aux planètes de période
courte autour d’étoiles brillantes principalement.
Cette nouvelle mission est autorisée (budgétée) par la NASA.
Et elle remplira sa mission avec succès en rajoutant quelques
centaines de nouvelles exoplanètes détectées !
Depuis le début de
cette année 2018, on constate une baisse de pression anormale dans les
réservoirs d’hydrazine (12 kg au départ) permettant le positionnement de la
sonde pendant la durée minimum de 3 ans et demi et si possible 6 ans..
Mais il n’y a pas de
jauge comme sur un réservoir d’essence dans un véhicule terrestre (en effet on
est en absence de gravité, difficile de mettre un flotteur !), on évalue la
consommation d’ergol à partir de la pression. Donc le résultat est approximatif,
néanmoins, on sait que c’est le début de la fin, on espère que K2 pourra
terminer sa 19ème campagne.
Lors de la détection de
cette anomalie on a mis Kepler en « pause » afin de donner la priorité au
téléchargement des données stockées à bord sur disque dur avant de reprendre des
mesures.
Que se passera-t-il
quand il n’y aura plus de carburant ? Le télescope spatial ne pourra plus
pointer son antenne vers la Terre, interrompant ainsi les communications.
Avant ce moment, on
espère avoir le temps d’envoyer les commandes pour fermer l’émetteur radio à
bord (obligatoire).
La fin de mission est envisagée vers fin de cette année ou début
2019 au plus tard.
Mais ce ne sera pas la fin du travail, il faudra des années à
tous les scientifiques pour dépouiller les données de Kepler.
On attend avec impatience son successeur comme
TESS, lancé en Avril 2018, par exemple.
Malgré toutes ses difficultés Kepler a plus que rempli
parfaitement son rôle de détecteur d’exoplanètes, il a effectué un travail
remarquable en détectant des milliers de planètes. Il a révolutionné la science
des planètes extra solaires.
Merci à lui !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Sur la mission Kepler.
Superbe par EO Portal.
NASA’s Kepler telescope nears end of mission
par spaceflightnow.
La mission Kepler va s’achever après avoir découvert des milliers d’exoplanètes
par le Temps.
NASA’s Kepler Spacecraft Nearing the End as Fuel Runs Low
par la NASA.
Kepler: A Brief Discussion of the Mission and Exoplanet Results
par W. J. BORUCKI, PI de la mission.
The
wheels come off Kepler
article de Nature.
NASA’s Kepler Spacecraft
Fuel Status Frequently Asked Questions
par le centre de mission
How Special Is the Solar System?
Par Mario Livio
The Habitable Zone of Kepler-16:
Impact of Binarity and Climate Models
KEPLER (SUITE) :
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (AI) AU SERVICE DES EXOPLANÈTES.
(11/08/2018)
Les données de Kepler sont tellement riches qu’il devient
difficile même pour des groupes de nombreux chercheurs, de les dépouiller
complètement.
Aussi certains (notamment C. Shalue de Google AI !) ont fait
appel à des programmes
d’intelligence artificielle pour « entrainer » des calculateurs aux
méthodes de détection d’exoplanètes (transits). En effet les variations de
luminosité sont très souvent extrêmement faibles et passent inaperçues à un œil
humain…mais pas à un calculateur entrainé à cela.
C’est une méthode connue sous le nom de réseau neuronal qui a
commencé à traiter les données de Kepler.
Et ça
marche !!
Ce programme a été appliqué notamment à Kepler 90, un système
exoplanétaire de 7 planètes situé à 2500 al de nous et dont l’étoile est
similaire à la nôtre (type G).
On avait jusqu’à présent détecté 7 planètes autour de cette étoile, et en
repassant les données dans ce nouveau programme d’AI, on a découvert un petit
pic qui n’avait pas été détecté plus tôt, une huitième planète, rocheuse, Kepler
90i.
Ce qui rend ce système identique au nôtre en ce qui concerne le nombre de
planètes. Mais la comparaison s’arrête là.
En fait toutes ces planètes seraient, ramenées à notre Système Solaire à
l’intérieur de l’orbite terrestre comme on le voit sur l’image suivante :
Kepler 90i, la nouvelle planète est très proche de son étoile (donc température
de surface énorme) de période 14 jours, et 30% plus grosse que la Terre
Mais ce qui est intéressant c’est que l’on voit ici un système planétaire où les
petites planètes sont avant les grosses, comme dans notre Système Solaire.
Le même programme a été appliqué à Kepler 80, et bingo ! Une sixième exoplanète
de type terrestre a été trouvée.
Donc les programmes d’AI semblent être des outils très prometteurs pour ce genre
de détection.
Les chercheurs vont maintenant appliquer ce programme aux dizaines de milliers
de données déjà traitées de Kepler pour voir ce qui a été « oublié ».
POUR ALLER PLUS LOIN :
Identifying Exoplanets with Deep
Learning: Kepler-80 and Kepler-90
les explications du système neuronal employé par C Shallue et A Vandenburg
Artificial Intelligence, NASA Data Used to Discover Eighth Planet Circling
Distant Star
Astronomers find another solar system with 8 planets. Uh, Pluto, about that
deplaneting…par
UniverseToday
AEOLUS : C’EST
ÉCRIT DANS LE VENT !
(11/08/2018)
Éole est le dieu Grec des vents (Aeolus en anglais), et c’est
bien normal qu’une mission européenne dédiée à l’étude des vents depuis l’espace
porte son nom.
Mais pourquoi étudier les vents depuis l’espace ?
En fait, depuis le sol, on n’a qu’une vue partielle de la
distribution des vents (vitesse, direction), on n’a que peu d’informations
fiables sur les vents en altitude et peu sur tous les points de la Terre.
Cette mission doit compléter les informations que l’on a à partir
de la Terre, surtout au niveau des Tropiques et au-dessus des océans, afin de
déterminer notamment les courants d’altitude que sont les jet streams. Elle
devrait notamment améliorer les prévisions météo à long terme.
C’est le but de cette « nouvelle » mission de l’ESA, qui en fait,
n’est pas si nouvelle que cela, puisqu’elle a plus de 10 années de retard sur le
projet initial, le projet ayant été proposé au début des années 2000.
Cette mission c’est ADM Aeolus, ADM pour : Atmospheric Dynamics
Mission.
Aeolus devrait pouvoir enregistrer le profil des vents à une
échelle globale.
Le cœur du satellite est un très puissant laser couplé à un
télescope, dans le système, appelé ALADIN, acronyme pour Atmospheric Laser
Doppler Instrument, soit instrument Laser Doppler atmosphérique. Ses
informations sont envoyées à un détecteur ultrasensible.
LE
PRINCIPE DE MESURE.
En fait, ALADIN est un LIDAR (light detection and ranging), c’est
à dire un radar qui au lieu d’envoyer des ondes radio, envoie des ondes
lumineuses, des ultra-violets (UV) dans notre cas.
Aeolus
est sur une orbite héliosynchrone à une altitude de l’ordre de 320 km.
Le Laser d’Aeolus, émet des impulsions très courtes vers
l’atmosphère et recueille les signaux réfléchis par effet Doppler, et les trie
en fonction de leurs fréquences.
La ligne de visée (LOS) est inclinée de 35° par rapport au Nadir
(la verticale).
Ce Lidar possède principalement deux canaux suivant le type de
détection :
·
Un canal diffusion Mie (aerosols et particules
des nuages)
·
Un canal diffusion Rayleigh (molécules d’air).
La partie verte de l’image : le remplissage des informations
concernant les deux canaux par niveaux d’altitude dans 24 registres différents
chacun.
Aladin comprend deux puissants Laser (yttrium-aluminium néodyme
ou Nd :YAG) de
100 milli Joules (mJ) qui génèrent des impulsions UV (355 nm) dirigées vers
l’atmosphère (avec ou sans nuages). Le rayonnement réfléchi est détecté par le
télescope et traité par les détecteurs CCD.
Les mouvements de l’air et/ou des particules vont varier la
fréquence du rayonnement qui est comparée alors avec la fréquence d’émission et
représente ainsi une mesure des caractéristiques des vents.
On remarque que l’optique du télescope doit pouvoir résister aux
impulsions Laser, ce qui a été un vrai défi, notamment en ce qui concerne les
revêtements optiques en UV. De nombreux tests ont été effectués par la DLR
(Agence Spatiale Allemande) afin de trouver les bons ingrédients.
Ce sont deux sociétés Allemandes (LaserOptik pour les miroirs et
revêtements et LayerTec pour les lentilles) qui ont permis d’améliorer cette
technologie.
On voit
sur cette photo un éclaté du système Aladin.
Rappel :
DIFFUSION RAYLEIGH : C’est ce qui vous permet de voir le ciel bleu !
L’atmosphère est composée de molécules de gaz (principalement N2 et O2) ainsi
que H2O et des poussières en suspension
La lumière traverse l’atmosphère en rencontrant ces molécules de gaz et elle est
diffusée par celles-ci (qui sont du même ordre de grandeur de taille que la
longueur d’onde ou même plus petites)
Elle est diffusée par ces molécules (réfléchie dans toutes les directions) de
façon dépendante de la longueur d’onde, mais inégale ; plus
l (haute fréquence, haute énergie) est
courte et plus elle est diffusée (loi en l-4)
Le bleu est la longueur d’onde la plus courte, le rouge la plus longue (en
anglais diffusion : scattering)
Le bleu diffuse beaucoup plus que le rouge
Ce phénomène a été expliqué pour la première fois par
Lord Rayleigh
(professeur de physique à Cambridge) en 1871
DIFFUSION DE MIE : Mais alors pourquoi les nuages sont-ils blancs ?
L’eau est transparente, alors pourquoi les nuages qui contiennent des particules
d’eau et de glace et/ou des poussières sont-ils blancs ?
Bonne question, dans ce cas, la lumière rencontre des particules qui sont
beaucoup PLUS GRANDES que la longueur d’onde
La diffusion Rayleigh ne s’applique plus
C’est le phénomène de diffusion de Mie (d’après
Gustav Mie en
1908)
La diffusion n’a plus de fréquence privilégiée, le rayonnement a la couleur du
soleil : de la lumière ….blanche (mélange de toutes les longueurs d’onde)
Les signaux réfléchis sont dirigés vers deux interféromètres, un
de type Fizeau pour le canal Mie et un Fabry-Pérot pour le signal Rayleigh.
Un détecteur CCD spécifique a été développé pour traiter les
signaux retour.
Précision de mesure : 2 m/s jusqu’à 2 km d’altitude et 2 à 3 m/s
au-delà. Les profils des vents sont moyennés toutes les 7 secondes (correspond à
50 km au sol), les mesures sont répétées toutes les 28 secondes.
Mesures : de 0 à 30 km.
Les données sont transmises toutes les 90 minutes à la station
Svalbard en Norvège.
LES TESTS
ET LA PRÉPARATION DE LANCEMENT.
C’est Airbus Defence and Space (anciennement Astrium) UK
(Stevenage) qui est maitre d’œuvre du satellite de 1,3 tonnes et 16 m
d’envergure et Airbus Defence and Space F responsable d’Aladin.
Après 16 années d’attente et de mises au point, le satellite
Aeolus est enfin prêt à affronter l’espace.
C’est le CSL (Centre Spatial de Liège) qui a été chargé de tester
l’ensemble du satellite.
Il a été placé dans l’énorme cuve à vide Focal-5 (FOCAL =
Facility of Optical Calibration at Liège) de 5 m de diamètre et 120 m3 de
volume. Cette cuve simule les conditions d’un vol spatial au point de vue vide
et température.
Crédit :ESA/ATG medialab
Signalons que c’est le CSL qui a aussi testé le satellite
Herschel dans l’enceinte de 6,5 m de diamètre et Planck dans la même que pour
Aeolus.
Aeolus restera plusieurs semaines dans cette enceinte pour tests.
Une fois les conditions environnementales établies, l’instrument Aladin sera mis
en route.
En Janvier 2018, le satellite est enfin sorti de la cuve de
tests.
Il part ensuite pour Toulouse dernière étape avant son départ
pour la Guyane.
Crédit : CSL.
Ensuite le satellite doit se rendre à Kourou, en effet il doit être mis à poste
à 320 km, grâce à la
petite fusée Vega,
en principe le 21 Aout. Ses instruments sont tellement sensibles à la pression
que l’ESA n’a pas voulu prendre le risque d’un transport en avion au cas où une
baisse de pression se produirait.
Il est donc parti sur un bateau d’Airbus et est arrivé début Juillet en Guyane.
À Kourou, en salle blanche, il est rempli de carburant comme on le voit sur la
photo ci-jointe.
L’ergol utilisé est l’hydrazine, un produit extrêmement toxique, d’où la tenue
« d’astronaute » des techniciens.
Crédit : ESA/CNES/Arianespace
On attend le départ le 21 Aout.
Le lanceur Vega de l’ESA :
Vega est le « petit » lanceur de la gamme des lanceurs proposés
par Arianespace.
En effet 3 types sont à disposition en fonction des charges
utiles :
·
Le lanceur lourd Ariane 5 pour mettre un ou deux
satellites en orbite géostationnaire (charge 10t)
·
Le lanceur moyen Soyouz (3,5t) et
·
Le petit lanceur Vega pour des charges de l’ordre
de 1500kg.
Vega est le dernier né de la gamme.
Photo : un lanceur Vega crédit Arianespace.
Bon vent Aeolus !
POUR ALLER PLUS LOIN :
https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/a/aeolus
The Wind Lidar Mission ADM-Aeolus par la DLR (2008)
Arrivée d'AEOLUS-ALADIN au centre spatial de Liège (CSL).
UV lidar satellite Aeolus finally
nearing readiness
Aladin wind probe ready for Aeolus
par l’ESA
ALADIN Airborne Demonstrator: a Doppler Wind Lidar to prepare ESA’s ADM-Aeolus
Explorer Mission
(2006)
ESA’s spaceborne lidar mission ADM-AEOLUS; project status and preparations for
launch
(2018)
Aeolus instrument
par l’ESA
Aeolus — preparing to fly the wind mission
par l’ESA
Aeolus, premier satellite chasseur de vents, article de Sciences et
Avenir.
Aeolus to understand winds: soundbites – ITW Anders Elfving – Aeolus project
manager,
video ou
YouTube
Aeolus Launch Preparations and In-flight Commissioning
par Airbus (March 2017)
COSMOLOGIE : LE MODÈLE LE PLUS SIMPLE FAVORISÉ PAR UNE RÉCENTE ÉTUDE.
(11/08/2018)
L’IAS et l’INSU viennent de publier une information intéressante concernant les
derniers résultats de Planck, qui sont toujours en cours de traitement.
Les dernières données traitées viennent confirmer le modèle standard de la
cosmologie actuel et établissent la composition de l’Univers de façon plus
précise :
·
26,8% de matière noire
inconnue
·
68,3% d’énergie noire
inconnue aussi
·
4,9% de matière ordinaire
Ces paramètres confortent aussi l’hypothèse de l’inflation au tout début du BB.
Le CNRS a publié à cette occasion le communiqué suivant :
En 2013, les résultats de Planck ont mis en évidence pour la première fois un
désaccord entre les paramètres cosmologiques déterminés par le fond diffus
cosmologique et ceux obtenus en analysant l’abondance des amas de galaxies
détectés par Planck.
Celui-ci est confirmé lors de la seconde analyse de Planck en 2015 ainsi que par
des analyses indépendantes impliquant l’utilisation du lentillage gravitationnel
ou d’amas de galaxies observés dans le domaine des rayons X.
Des chercheurs de l’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS-CNRS, Université
Paris Sud, OSUPS, CNES) ont montré, à la lumière d’une
nouvelle analyse,
que le fond diffus cosmologique et l'abondance des amas de galaxies observés par
Planck convergent
vers le modèle cosmologique standard le plus simple, dominé par la matière noire
froide et une constante cosmologique.
Le fond diffus cosmologique et l’abondance des amas de galaxies permettent de
mesurer les paramètres cosmologiques aussi bien indépendamment qu’en
combinaison. Jusqu’en 2013 et les premiers résultats de Planck, le nombre d’amas
de galaxies utilisables pour des analyses cosmologiques était trop faible. Les
mesures des paramètres cosmologiques déduites étaient donc entachées de grandes
barres d’erreurs et donc peu fiables. En 2013 et grâce à environ 200 amas de
galaxies observés par le satellite Planck, une mesure précise des paramètres
cosmologique a été possible montrant un désaccord entre les paramètres
cosmologiques déterminés par le fond diffus cosmologique et ceux obtenus en
analysant l’abondance des amas de galaxies.
Il portait notamment sur la mesure de la densité de matière dans l’univers et sa
distribution aux très grandes échelles.
Ce désaccord a été confirmé lors de la second analyse de Planck en 2015,
utilisant près de 500 amas de galaxie, ainsi que par des analyses indépendantes
basées sur l’utilisation du lentillage gravitationnel ou d’amas de galaxies
observés dans le domaine des rayons X.
Une telle différence ne pouvait avoir que deux origines possibles : soit la
masse des amas observés était fausse d’un facteur deux, une hypothèse irréaliste
étant donné l’état de l’art sur la compréhension des amas de galaxies, soit le
désaccord était le signe d’un écart au modèle cosmologique le plus simple.
En 2016, Planck a publié de nouveaux résultats d'analyse du fond diffus
cosmologique révisant notamment le paramètre cosmologique lié à la formation des
premières étoiles dans l’univers.
Dans une étude parue dans Astronomy & Astrophysics Journal, une équipe de
chercheurs de l’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS-CNRS, Université Paris
Sud, OSUPS, CNES) a effectué une réanalyse approfondie. Elle a utilisé ces
nouvelles données dans une analyse complète combinant le fond diffus
cosmologique, l’abondance des amas mais aussi leur fonction de corrélation
angulaire sur tout le ciel. Cette nouvelle étude montre que le désaccord entre
le FDC et les amas de galaxies est fortement réduit.
L’équipe a exploré des écarts au modèle cosmologique le plus simple, comme
l'ajout de neutrinos massifs ou une composante d’énergie noire différente de la
constante cosmologique.
Cette analyse montre qu'aucune de ces deux extensions au modèle cosmologie «
standard » ne permet de résoudre le faible désaccord restant, qui doit encore
être étudié et expliqué.
Le modèle cosmologique le plus simple avec l’époque de formation des premières
étoiles nouvellement déduite de Planck, qui permet un meilleur accord entre le
fond diffus cosmologique et l'abondance des amas de galaxies, semble donc
favorisé.
Figure 1 : Carte tout-le-ciel de la distribution des amas de galaxies détectés
par Planck superposée à la carte du fond diffus cosmologique. Crédits : Nabila
Aghanim
La conclusion est bien que les hypothèses de l’existence de la matière noire et
de l’énergie noire sont solidement validées.
Bien entendu aucune information sur ces deux quantités n’est donnée, leur nature
reste pour le moment inconnue.
Il ne semble pas nécessaire, comme on l’avait pensé un certain temps, de faire
appel à une nouvelle physique.
La constante de Hubble est un peu plus problématique,
Planck la donne à 67 km/s/Mpc alors que d’autres mesures comme celles effectuées
par le télescope Hubble et Gaia donneraient une valeur de 73 km/s/Mpc.
On peut dire que le différence n’est pas énorme, mais on n’a pas encore trouvé
d’explication.
Voir les nombreux articles cités en référence pour plus de détails.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Constraints from thermal Sunyaev-Zel’dovich cluster counts and power spectrum
combined with CMB,
article de base de N Aghanim
D’un Univers presque parfait au meilleur des deux mondes
par le site de Planck
Planck révèle un Univers presque parfait
par l’ESA.
Big Bang et univers : Planck confirme le modèle cosmologique standard
de Futura Sciences
Les résultats définitifs de Planck sont tombés, le modèle cosmologique est
confirmé
article de Sciences et Avenir
Observations of the Early Universe Reaffirm the Existence of Dark Matter and
Dark Energy
de Space.com
ASTÉROÏDE : LA CHASSE AUX GÉOCROISEURS, LES 20 ANS DU CNEOS.
(11/08/2018)
Cela fait maintenant 20 ans que le JPL créa le centre d’étude des géocroiseurs
ou CNEOS (Center
for Near-Earth Object Studies)
suite à diverses fausses alertes spatiales. Don Yeomans en a été longtemps le
responsable, maintenant c’est Paul Chodas qui en est le Directeur.
Il travaille en étroite collaboration avec le MPC (Minor Planets Center) bien
connu, site officiel de déclaration des objets détectés (astéroïdes et comètes)
dans le ciel.
Régulièrement des cartes détaillées du ciel avec ces objets sont publiées et
mises à la disposition du public.
On peut voir sur
cette animation gif,
l’état actuel des lieux.
Ce graphique représente le nombre cumulatif de géocroiseurs connus (NEA en
anglais) en fonction de l’époque de la découverte
Les géocroiseurs de taille supérieure à 1 km sont représentés en rouge.
La zone orange correspond aux astéroïdes supérieurs à 140 m ; en bleu le total
des géocroiseurs comptabilisés.
Crédit : NASA/JPL-Caltech
Les géocroiseurs (NEO) sont des astéroïdes ou des comètes dont l’orbite est
amenée à s’approcher de celle de la Terre à moins de 50 millions de km.
Le premier but de ce système d’information est de déterminer le risque d’impact
d’un astéroïde ou d’une comète avec la Terre, c’est à dire de mesurer avec
précision son orbite et à quelle distance il doit passer près de notre planète.
Différents sites observateurs répartis sur le monde entier envoient leurs
données au MPC et les scientifiques du CNEOS en déduisent ensuite les prévisions
de rencontre.
C’est le
programme « Sentry »
(sentinelle en français) qui répertorie les différentes possibilités d’impact
sur les cents prochaines années pour les NEO connus. Les potentiellement
dangereux sont ajoutés à la liste.
Les programmes d’observation développés par la NASA sont responsables de plus de
90% des découvertes de géocroiseurs.
Il y a maintenant plus de
18.000 géocroiseurs
connus et identifiés. On en découvre en moyenne
40 par semaine !!
Vidéo expliquant la position des géocroiseurs durant les dernières 20 années, le
film se termine par la position actuelle en Janvier 2018 de ceux-ci.
Crédit: NASA/JPL-Caltech
POUR ALLER PLUS LOIN :
Twenty Years of Tracking Near-Earth Objects
par le JPL
HAYABUSA 2 : EN ORBITE AUTOUR DE RYUGU.!
(11/08/2018)
La sonde Japonaise Hayabusa 2 lancée fin 2014, est arrivée dans l’environnement
de Ryugu en Juin 2018, elle s’est mise en orbite vers les 20 km d’altitude et y
restera pendant 18 mois approximativement avant de prendre le chemin de retour
vers la Terre.
Cet objet 162173 ou 1999 JU3 ou Ryugu, a une dimension de l’ordre de 900 m il
fait partie des Apollo et est un astéroïde potentiellement dangereux,
il croise
donc l’orbite terrestre régulièrement. Il est actuellement à 270 millions de km
de nous.
Toutes les images de l’approche de
Ryugu ICI.
Il est en orbite autour de Ryugu, orbite qui baisse régulièrement afin d’obtenir
les photos les plus fines de la surface.
Ryugu pris de 20 km d’altitude le 30 Juin 2018, le carré rouge
représente le détail de l’image de droite.
|
Détail pris de 1 km d’altitude le 7 Aout 2018. En fait la sonde est
descendue jusqu’à 850 m ! Le pixel est inférieur à 50 cm.
Une autre photo du sol. |
Crédit de ces deux images : JAXA, University Tokyo, Koichi University, Rikkyo
University, Nagoya University, Chiba Institute of Technology, Meiji University,
University of Aizu, AIST.
Après cette descente, Hayabusa est remonté sur une orbite plus éloignée et plus
sure.
On remarque tout de suite la forme bizarre de cet astéroïde, il ressemble à un
dé qu’utilisent les jeunes lors de leurs jeux de rôle, presque
un
octaèdre.
Que peut-on dire de la surface ?
On remarque l’absence de cratères, sauf peut-être un
cratère central
que l’on peut voir
ici en anaglyphe.
La surface est parsemée de blocs de « rochers » du genre « rubble pile » utilisé
par nos amis anglo saxons.
Maintenant les chercheurs Japonais vont se mettre en chasse d’un endroit
relativement plan pour poser début 2019, ses petits robots, le robot Mascot du
CNES et déterminer la zone optimale du prélèvement de surface. Avant le retour
sur Terre, pour récupération de la précieuse capsule en 2020.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le site de la mission Hayabusa 2.
Hayabusa2 descends from Home Position to take its first close look at Ryugu
par la Planetary Society
Hayabusa 2 : gros plan sur un monde minuscule
de Science et vie
Hayabusa2 Spacecraft Captures First Close-Up Image of Ryugu Asteroid
Hayabusa-2, Japan's second Asteroid Sample Return Mission
par Earth Observatory. Article très complet sur la mission.
CASSINI-TITAN : DE NOUVELLES IMAGES IR DE TITAN.
(11/08/2018)
Les différentes images de Titan prises au cours de la longue mission Cassini
avec la caméra VIMS (Visual and Infrared Mapping Spectrometer) ont été récemment
retraitées et améliorées
par les scientifiques de la mission.
Les variations de luminosité et d’angles de vue ont été compensées.
Tout cela pour aboutir à ces six photos (dans le spectre IR) mises à la
disposition du public.
Crédit : NASA/ JPL-Caltech/ Space Science Institute/ USGS
Les photos de Titan en lumière visible sont évidemment bien différentes, voir
par exemple
celle-ci.
Le brouillard d’aérosols obscurcit toute la surface. On avait procédé il y a
quelques temps aussi à un montage de différentes vues de Titan, mais moins bien
réussi comme
on peut le voir ici. C’est à partir de ce travail que l’on a obtenu
les nouvelles images.
Stunning New Infrared Imagery Of Titan par Spaceref
VU D’EN HAUT : LA SÈCHERESSE DE L’ÉTÉ 2018 VUE DE L’ESPACE.
(11/08/2018)
Cet été 2018, l’Europe a particulièrement souffert d’une période canicule
accompagnée d’une période de sécheresse (drought en anglais).
|
|
L’Europe vu d’en haut le 28 Juin 2018 |
Et un mois plus tard le 25 Juillet 2018 (ESA) |
Ces images ont été prises par le satellite
Copernicus 3 de l’ESA.
Cela se voit particulièrement bien de l’espace. En particulier sur ce petit film
de l’ESA
Pour télécharger
le film :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2018/07/045/orig-1807_045_AR_EN.mp4
LES MAGAZINES CONSEILLÉS : POUR LA SCIENCE D’AOUT 2018.
(11/08/2018)
Quand les plantes font des maths….
Spirales croisées, arrangement régulier des feuilles le long des tiges,
organisation des écailles de pommes de pin… Les végétaux fabriquent des
géométries complexes qui fascinent depuis longtemps. Aujourd’hui, des chercheurs
commencent à comprendre les mécanismes biologiques qui produisent ces motifs
géométriques.
Ah !!! Fibonacci !!
Voir aussi :
Le double héritage de Bletchley Park
Haut lieu de l’histoire de l’informatique, Bletchley Park est aussi empreint de
son passé militaire durant la Seconde Guerre mondiale.
De nouvelles découvertes sur la matière noire :
Matière noire : la cote de l’axion monte
Alors que le candidat favori pour expliquer la masse cachée de l’Univers est en
perte de vitesse, celui qui porte le nom d’axion gagne en popularité. Dédiée à
sa recherche, l’expérience ADMX a franchi une étape décisive : sa sensibilité
lui permet désormais de traquer cette particule invisible.
Je suis sûr que vous en avez entendu parler, mais que vous ne la connaissez
pas :
Emmy Noether : le centenaire d’un théorème
Figure dominante de l’école allemande d’algèbre à Göttingen durant les années
1920-1933, Emmy Noether a aussi marqué le développement de la physique théorique
en démontrant qu’à toute symétrie continue d’un système physique correspond une
grandeur conservée.
Et plein d’autres rubriques intéressantes.
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.L’ASTRONOMIE UN NUMÉRO D’ÉTÉ EXCEPTIONNEL.
(11/08/2018)
Le numéro de Juillet Aout 2018 publié par nos amis de la SAF est consacré
presque exclusivement aux planètes de notre Système Solaire.
Le magazine l’Astronomie est édité par la Société astronomique de France, fondée
en 1887, reconnue d’utilité publique en 1897, agréée association nationale de
jeunesse et d’éducation populaire.
3 rue Beethoven
75016 PARIS
Le dossier Système Solaire comprend des articles de :
·
Thérèse Encrenaz
·
James Lequeux
·
Antonella Barucci
·
Marcello Fulchignini
·
Athena Coustenis
·
Bruno Sicardy
·
Jacques Crovisier
Et un zoom sur les dernières cartes publiées par Gaia par Catherine Turon et
Frederic Arenou.
Bref un numéro collector à posséder.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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