LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 1er Décembre 2018  SPÉCIAL : INSIGHT SUR MARS

      

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF.

Vendredi 14 Dec 2018  19H00 TELECOM entrée libre, « La mission JUICE de l’ESA, vers les satellites de Jupiter » par Olivier Witasse de l’ESA   réservation obligatoire à partir du 10 Nov. (Il reste 20 places)

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro

Insight : CR du Touch Down sur Mars à la Cité des Sciences de Paris  (01/12/2018)

Joclyn Bell : CR de sa conférence à l’Académie du 20 Nov 2018. (01/12/2018)

Poids et Mesures : CR de la réunion historique de Versailles de la CGPM des 13-16 Nov 2018. (01/12/2018)

InSight : On est sur Mars, les premières photos. (01/12/2018)

Osiris-Rex : Bennu en approche ! (01/12/2018)

Système Solaire : Un TNO découvert qui confirmerait l’existence de la planète Nine ! (01/12/2018)

Système Solaire : Des anneaux miniatures ! (01/12/2018)

Systèmes planétaires : Le mystère des disques de gaz résolu. (01/12/2018)

Les Troyens : C’est un GO pour LUCY ! (01/12/2018)

Fusion Thermonucléaire : Un Tokamak chinois à 100 millions de degrés ! (01/12/2018)

Trous Noirs :.UN TN à rotation extrêmement rapide découvert. (01/12/2018)

TESS : Le télescope spatiale est opérationnel. (01/12/2018)

Livre conseillé :. L’aventure Apollo par Ch Frankel chez Dunod. (01/12/2018)

 

 

 

 

INSIGHT : ON EST SUR MARS, LES PREMIÈRES PHOTOS. (01/12/2018)

 

Si vous n’avez pas vécu l’atterrissage en direct avec nous à la Cité des Sciences, vous pouvez consulter le CR.

 

Tout s’est bien passé, InSight s’est posé à l’heure après quelques secondes de suspens pour attendre le fameux « Touch Down » annoncé par le JPL.

 

InSight a envoyé le signal comme quoi ses panneaux solaires s’étaient ouverts correctement.

Ils produisent 600 à 700 Watts en cas de journée claire et ensoleillée. Si couverts de poussières ce chiffre peut tomber à 200 Watts.

 

 

Une image contenant intérieur, alimentation, assis, banane

Description générée automatiquement

Quelques minutes après l’atterrissage on a reçu la première image, l’objectif est encore couvert de poussières dues à l’atterrissage.

 

On distingue quand même l’horizon martien.

 

Photo prise par la caméra ICC (Instrument Context Camera) et transmise par les petits satellites accompagnateurs MarCO A et B.

 

 

Crédit : NASA/JPL CalTech

 

 

 

 

 

Une image contenant ciel, extérieur, eau

Description générée automatiquement

 

Dans la nuit, on recevait déjà une autre image prise de la plateforme.

 

Photo prise par la IDC (Instrument Deployment Camera) située sur le bras robotisé.

 

Image relayée sur Terre grâce à la sonde Odyssey.

 

On peut voir un gif du déblocage du bras.

 

 

Crédit : NASA/JPL CalTech

 

 

 

 

 

 

 

Mais InSight n’était pas le seul passager à bord de la fusée Atlas ; deux micro satellites (des Cubesat) baptisés MarCO (Mars Cube One) A et B volent avec InSight en la suivant.

 

Ils servent de test de communication en employant de si petits satellites, et aussi de relais pendant la descente.

Ce qui a parfaitement fonctionné puisque ce sont eux qui ont relayé la première image.

 

Leurs trajectoires. Après la rencontre avec Mars, ils poursuivront leur orbite autour du Soleil.

 

Pourquoi de tels petits satellites ? Ils ont été construits pour voir si cette technologie survit dans l’espace profond.

Ce qui semble bien être le cas. Après un long voyage de 7 mois, ils ont été capables de transmettre les informations de la descente à la Terre.

 

 

Une image contenant intérieur, personne, cravate, homme

Description générée automatiquement

Ils n’avaient pas beaucoup d’instruments scientifiques à bord, mais quand même une caméra qui a pris la planète Mars lorsqu’ils la quittent.

 

MarCO-B prend cette image de Mars alors qu’il s’en éloigne de 7600 km le 26 Nov 2018.

 

On remarque une partie du panneau solaire à droite.

 

Crédit : NASA/JPL CalTech

 

 

 

 

Ces deux petits satellites n’ont pas de moyens de propulsion propre, c’est la raison pour laquelle, ils poursuivent leur chemin balistique dans l’espace.

 

 

Maintenant, tout reste à faire !

 

Le sismomètre SEIS doit donner une information qu’il a survécu à l’atterrissage, ensuite dans une quinzaine de jours on devrait le déployer sur le sol après avoir décidé de l’endroit.

En effet SEIS nécessite un sol le plus plan possible et dépourvu de caillou.

Une fois déployé et recouvert de sa protection, les tests vont pouvoir démarrer.

 

Pas de résultats concrets avant un ou deux mois.

 

Entre temps, la Taupe (HP3 lire HP cube) va aussi être déployé.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

InSight s'est posée sur Mars : les premières images ! par Futura Sciences

 

After the Success of InSight, It’s Time for NASA to Commit to Mars Sample Return de la Planetary Society

 

Mars Cube One Demo

 

Why was MarCO-B CubeSats flying away after InSight landed?

 

InSight Lander Touches Down! Begins Mission to Unlock the Secrets of Mars par Universe Today

 

One of the Most Exciting Parts of InSight is Actually the Tiny Cubesats Tagging Along for the Ride and Their Role in the Mission

 

 

 

 

Site de la mission à la NASA.

 

InSight sur le site de l’IPGP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OSIRIS-REX : BENNU EN APPROCHE ! (01/12/2018)

 

En Septembre 2016, la NASA a lancé une mission vers un petit astéroïde de la ceinture principale, Bennu, avec pour mission d’en ramener un échantillon sur notre planète.

Cette mission s’appelle OSIRIS-Rex (acronyme de Origins, Spectral Interprétation, Resource Identification, Security-Regolith Explorer).

 

Bennu fait 500 m de diamètre et a été imagé maintenant avec grande précision, car la sonde se trouve à quelques 150 km de distance.

 

Une image contenant noir

Description générée automatiquement

Le 16 Nov 2018, la sonde Osiris-Rex a pris cette photo en haute résolution de Bennu depuis une altitude de 136 km.

 

Image prise par la caméra Polycam (OCAMS).

Crédit: NASA/Goddard/University of Arizona

 

Bennu fait partie des astéroïde potentiellement dangereux, car il croise l’orbite de la Terre.

 

Quelques semaines avant l’approche, celle-ci avait donné lieu à cette animation gif.

 

Il y passera au plus près (300.000 km) en…2135 d’ailleurs !

 

On est étonné que sa forme ressemble à celle découverte pour Ryugu de la mission japonaise Hayabusa-2.

 

 

 

 

 

 

Une image contenant équipement électronique

Description générée automatiquement

L’approche finale (AAM en anglais pour Asteroid Approach Maneuver) pour se mettre en orbite autour de Bennu a commencé en octobre 2018.

 

On voit sur ce graphique les différentes étapes de la mise en orbite.

 

La dernière correction (AAM-4) doit se produire le 30 nov pour garantir une arrivée autour de Bennu avec la bonne orbite de 20 km le 3 décembre 2018.

 

 

Crédit illustration : GSFC / Univ. Arizona.

 

Début novembre on avait imagé une rotation complète de Bennu en gif.

Durée de la rotation : 4 heures 11 min. Les photos ont été prise quand Osiris-Rex était à 200 km de la surface.

 

 

 

 

 

Maintenant que l’on s’approche de la mise en orbite définitive, on teste le matériel et notamment le bras pour le prélèvement d’échantillons et pour le retour sur Terre.

Ce bras est un système du type « touch and go » ; un bras articulé de grande longueur (3,3m) TAGSAM (Touch and Go Sample Acquisition Mechanism) portant à son extrémité une gamelle ressemblant à un vieux filtre à air de voiture, permettant de projeter un jet d’azote liquide sur le pourtour afin de fluidiser le régolithe et permettre ainsi l’aspiration dans une chambre de récupération.

Ensuite cet échantillon est placé dans la capsule de retour SRC (Sample Return Capsule).

 

La NASA a voulu tester le bon déploiement de ce bras le 14 Nov 2018.

Des photos ont été prises à cette occasion.

 

 

Une image contenant objet, noir, montre

Description générée automatiquement

Vue arrière du réceptacle du bras Tagsam.

 

Image pris par la SamCam le 14 Nov 2018.

 

On remarque un détail dans la partie supérieure du réceptacle, un ensemble de plaques témoins (witness plates en anglais) le deuxième est dans l’ombre.

Ils servent d’indicateur que la collecte a bien été effectuée.

 

Credits: NASA/Goddard/University of Arizona

 

 

 

 

 

Une image contenant intérieur, assis, photo, route

Description générée automatiquement

Une image contenant intérieur, noir, blanc

Description générée automatiquement

D’autres vues du réceptacle côté prise d’échantillons. Credits: NASA/Goddard/University of Arizona

 

 

Après son arrivée, la sonde devrait déterminer le bon endroit pour effectuer son prélèvement.

 

Vidéo de la prise d’échantillons (animation) : https://youtu.be/Bs57_hecCd4

 
vidéo :

 


 

Rendez vous avec Bennu en direct avec la NASA le 3 décembre.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

NASA'S OSIRIS-REx zooms in on Bennu

 

NASA’s daring asteroid mission unfurls its sampling arm for the first time

 

Osiris-Rex se rapproche de l’astéroïde Bennu par Rêves d’Espace.

 

Maneuver strategy for Osiris-Rex proximity operations

 

OSIRIS-REx Mission & Trajectory Design par Spaceflight 101; complet

 

OSIRIS-REx chez eo portal très complet

 

Bennu en vue pour Osiris-Rex par la cité de l’espace

 

The OSIRIS-REx Spacecraft and the Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism (TAGSAM)

 

 

 

 

Le dossier Osiris-Rex sur votre site favori.

 

Site de la mission à la NASA.

 

Le site de la mission à l’Université d’Arizona.

 

 

 

 

SYSTÈME SOLAIRE : UN TNO DÉCOUVERT QUI CONFIRMERAIT L’EXISTENCE DE LA PLANÈTE NINE. (01/12/2018)

 

On se rappelle que depuis quelques temps, on cherche ardemment une possible neuvième planète (planet NINE ou planète X) dans le fin fond du Système Solaire.

 

Au cours de ces recherches, trois astrophysiciens bien connus pour être des chercheurs de planètes et notamment de cette 9ème planète : Scott Sheppard de la Carnegie Institution for Science (Washington) et ses collègues Chad Trujillo de la Northern Arizona University et David Tholen de l’université d’Hawaii, ont mis au jour un nouvel objet transneptunien (TNO) qui a été baptisé officiellement 2015 TG387 en Octobre 2018 et officieusement The Goblin.

The Goblin est un personnage de contes et de jeux vidéo, un lutin, si ce corps a été ainsi baptisé c’est à cause de sa dénomination TG.

 

L’animation gif de cette découverte. Deux images à 3 heures d’intervalle le 13 Oct 2015 au télescope Subaru (Hawaï).

Crédits : Dave Tholen/Chad Trujillo/Scott Sheppard

 

L’orbite de ce nouveau TNO conforterait l’existence de la fameuse planète 9.

 

 

 

Illustration de l’orbite de TG et d’autres corps lointains ; Crédit Carnegie Institution. R. Molar Candanosa et S. Sheppard, DTM

 

TG est actuellement à 80 UA du Soleil (on rappelle que Pluton n’est « qu’à » 40 UA approximativement), donc plus de deux fois plus loin que Pluton.

 

Mais ce qui est intéressant, c’est la forme de l’orbite : elle est très allongée.

Son point le plus près du Soleil (périhélie) est à 65 UA et son point le plus éloigné (aphélie) à 2300 UA !

40.000 ans sont nécessaires pour parcourir une orbite autour du Soleil.

Il a fallu plusieurs années et plusieurs télescopes différents à nos amis pour déterminer l’orbite avec une certaine précision.

Sa petite taille a été évalué à approx. 300 km.

On a pu détecter TG car il est proche de son périhélie, la plupart du temps, il serait trop loin pour être détecter.

 

Sur le graphique ci-dessus, on a aussi représenté deux autres TNO : Sedna et 2012 VP113 qui ont aussi des aphélies très éloignés.

Il existe aussi un autre objet similaire 2015 BP519 qui aurait aussi un aphélie éloigné vers les 800 UA.

 

L’orientation des orbites de ces corps semblent indiquer qu’un objet très massif (planète 9 ? 10 masses terrestres possible) aurait une influence sur leurs orbites.

Des simulations ont été effectuées pouvant confirmer cette hypothèse.

 

2015 TG387 est si loin des planètes géantes qu’il n’en subit aucune influence gravitationnelle. Il ferait partie du nuage de Oort interne.

 

On pense qu’il pourrait exister des milliers de tels petits objets aussi loin du Soleil.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

A New High Perihelion Inner Oort Cloud Object, article de la découverte.

 

New Extremely Distant Solar System Object Found During Hunt for Planet X, annonce de la Carnegie Institution

 

Une neuvième planète découverte dans notre système solaire ?

 

2015 TG387 : l’objet transneptunien conforterait l’existence d’une potentielle Planète X de Trust My Science.

 

New extremely distant solar system object found during hunt for planet X

 

Newfound Dwarf Planet 'The Goblin' May Lead to Mysterious Planet Nine de Space.com

 

Découverte d’une planète naine dans les profondeurs de notre système solaire

 

Le Gobelin une nouvelle naine dans le Système Solaire, article de Sciences et Vie.

 

 

 

 

 

 

SYSTÈME SOLAIRE : DES ANNEAUX MINIATURES ! (01/12/2018)

 

 

L’Observatoire de Paris nous fait parvenir une information (sous embargo jusqu’au 19 Nov) sur la dynamique agitée des anneaux miniatures dans le Système Solaire.

Récemment découverts autour de petits corps, les deux mini anneaux du Système solaire présentent une dynamique totalement originale.

Décryptée dans une Lettre de Nature Astronomy en date du 19 novembre 2018, celle-ci a fait l’objet d’une étude scientifique menée par un astrophysicien de l’Observatoire de Paris – PSL, professeur à Sorbonne Université au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique - LESIA (Observatoire de Paris - PSL / CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Diderot). 

 

Voici ce communiqué :

 

 

Jusqu’en 2013, seuls étaient connus les anneaux ceinturant les planètes géantes, les plus spectaculaires d’entre eux étant bien sûr ceux de Saturne. Non sans surprise, les astronomes ont d’abord découvert des anneaux denses autour de Chariklo, un astéroïde de type Centaure, d’environ 250 km de diamètre, orbitant entre Saturne et Uranus. Bis repetita en 2017 : cette fois autour de Haumea, une planète naine, actuellement située à plus de 50 unités astronomiques du Soleil et connue pour être l’un des plus gros objets transneptuniens, avec une forme de cigare dont le grand-axe fait environ 2 300 km.

 

Au-delà de leur curiosité scientifique, ces anneaux offrent aux astronomes un terrain d’étude complètement inédit pour explorer plus finement les lois de la dynamique céleste à l’œuvre dans le Système solaire.

Dirigée par Bruno Sicardy, découvreur des deux mini anneaux, l’équipe scientifique a donc mené une étude théorique.

Ses conclusions montrent de grandes différences avec ce que l’on connaît déjà des planètes géantes caractérisées par une morphologie très régulière.

 

Les irrégularités de ces petits corps – par exemple, une topographie particulière modelée de cratères ou de montagnes, ou une forme extrêmement allongée à l’instar de Haumea - jouent un rôle important sur l’évolution de leurs anneaux. Ces déformations créent une forte interaction entre le corps céleste et ses anneaux, via des phénomènes dits de « résonances ». Le disque est ainsi le terrain d’un processus de migration des particules.

 

La migration s’opère avec différents scénarios, selon la position des particules : à l’intérieur ou à l’extérieur de l’orbite synchrone[1] de l’objet.

L’étude montre ainsi que sur Chariklo par exemple, une montagne d’à peine 5 km d’altitude peut causer la chute des particules sur le corps si celles-ci se trouvent initialement à l’intérieur de l’orbite synchrone ; au contraire, elle les repousse vers les zones externes, si elles sont à l’extérieur de cette orbite.

 

Surprenant également : ce processus intervient sur le million d’années, c’est-à-dire sur des échelles de temps très courtes, comparées à l’âge du Système solaire, environ 4 500 millions d’années.

Si l’on prend en compte les formes allongées de Haumea ou de Chariklo, ces échelles de temps sont encore plus courtes : quelques années seulement, un « instantané » aux échelles de temps cosmiques.

 

« Ce mécanisme, tel que l’étude le met en évidence, ouvre un champ d’hypothèses nouvelles pour comprendre d’autres situations dans le Système solaire » souligne Bruno Sicardy, premier auteur de l’article. Transposé, il pourrait par exemple aider à expliquer la formation de satellites autour des petits corps. Ainsi un astéroïde ou un objet transneptunien, après avoir subi un impact, pourrait avoir eu son disque initial repoussé au-delà d’une zone (baptisée « limite de roche ») où les effets de marée exercées par le corps, devenant suffisamment faibles, rendent possible l’agglomération du disque sous forme de satellites. D’autres applications sont possibles : comprendre la chaîne de montagnes qui ceinture l’équateur de Japet – un satellite de Saturne –. Elle pourrait être due à la chute d’un ancien anneau qui se serait accumulé sur ce corps.

 

En tout état de cause, les chercheurs disposent désormais d’un nouvel environnement fourni par la nature, et très différent des planètes géantes, pour mieux comprendre l’évolution des anneaux en général.

 

 

Légende :

 

Résultat d’une intégration numérique montrant l’évolution d’environ 700 particules orbitant autour d’un corps allongé de taille et forme similaires à Chariklo (un ellipsoïde d’axes principaux 314 x 278 x 172 km). Les particules sont soumises à une force dissipative qui simule l’effet des collisions.

 

Après 3 mois (image du haut) la plupart des particules à l’intérieur de l’orbite synchrone (à 190 km du centre de Chariklo) sont tombées sur le corps.

 

Après une année (image du milieu), toute la zone interne a été vidée,

 

Après douze ans (image du bas), les particules continuent leur migration vers les zones externes.

 

Crédit : Rodrigo Leiva, Dpt of Space Sudies, Southwest Research Institute, Boulder

 

 

 

 

 

 

Référence

 

Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé « Ring dynamics around non-axisymmetric bodies with applications to Chariklo and Haumea »,  par B. Sicardy et.al., à paraître le 19 novembre 2018 dans la Lettre Nature Astronomy.

 

Ces résultats ont été obtenus en partie grâce au financement par le Conseil européen de la recherche du projet 'Lucky Star', dirigé par Bruno Sicardy (ERC Advanced Grant n°669416). Ils sont le fruit d’une collaboration internationale comprenant quatre chercheurs français : B. Sicardy (Professeur Sorbonne Université, chercheur à l’Observatoire de Paris – PSL), S. Renner (Maître de Conférences Lille-I, chercheur associé à l’Observatoire de Paris - PSL), F. Roques (astronome de l’Observatoire de Paris – PSL), J. Desmars (post-doc Lucky Star, Observatoire de Paris – PSL), ainsi que trois chercheurs étrangers : R. Leiva, M. El Moutamid et P. Santos-Sanz

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Communiqué de presse de l’Observatoire de Paris.

 

Un surprenant autour de Chariklo, un astronews à ce sujet.

 

Exploration du Système Solaire externe par occultations stellaires, conférence de B Sicardy à ce sujet.

 

 

Sur la découverte des anneaux de Chariklo, voir le communiqué de presse du 25 mars 2014 :

 

Sur la découverte de l’anneau de Haumea, voir le communiqué de presse du 11 octobre 2017 :

 

Lien vers le Conseil européen de la recherche (ERC) :

 

 

 

 

 

 

 

SYSTÈMES PLANÉTAIRES : LE MYSTÈRE DES DISQUES DE GAZ RÉSOLU. (01/12/2018)

 

Encore une information récente de l’Observatoire de Paris :

 

Une question : pourquoi des disques de gaz massifs subsistent-ils dans les systèmes planétaires pendant plusieurs dizaines de millions d’années, bien après que les planètes se soit formées ? Et ce, alors même que les modèles de formation planétaire prédisent le contraire.

 

Une nouvelle étude menée par un astronome de l’Observatoire de Paris - PSL au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) vient de faire la lumière sur ce mystère.

Elle parait aujourd'hui dans la revue Monthly notices of the Royal Astronomical Society.

Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse relatif à cette information.

 

Communiqué de presse

 

Élucidation du mystère de l’origine des disques de gaz massifs autour des étoiles

Près de 4 000 exoplanètes ont déjà été découvertes.

Pour répondre aux problématiques de quête de vie extraterrestre dans l’Univers, caractériser précisément les systèmes planétaires dans notre Galaxie représente un enjeu crucial, avant même d’imaginer pouvoir les observer directement.

Une des voies pour y parvenir est l’étude des très jeunes systèmes planétaires en formation (la phase protoplanétaire), à travers l’analyse de leur teneur en gaz et en poussière, un milieu dans lequel orbitent les protoplanètes naissantes.

 

Avec l’avènement de la nouvelle génération d'observatoires dans le domaine du millimétrique (comme le radiotélescope ALMA), l’étude de systèmes planétaires plus matures et de leur composante gazeuse devient possible.

Si ce stade d’évolution, qui suit la phase protoplanétaire, retient l’attention des astronomes, c’est que les planètes ont fini de se former.

Là, les observations sont formelles : ces systèmes planétaires plus évolués, dont l’âge oscille entre 10 et 100 millions d'années, ont eux aussi des disques de gaz, alors même que les modèles de formation planétaire prédisaient le contraire.

 

Cette présence de gaz a intrigué les astronomes. Deux hypothèses ont longtemps été mises en avant :

·         Soit, ces disques de gaz sont les restes de la phase protoplanétaire jeune ;

·         Soit, ils ont une origine secondaire : ils sont créés plus tard et le gaz serait évaporé de planétésimaux, corps rocheux issus de la coalescence de grains de poussière en corps compacts, qui orbitent dans ces systèmes à l’instar de notre Système solaire, dans les ceintures d'astéroïdes ou de Kuiper.

La recherche de monoxyde de carbone (CO) est l’un des moyens pour les astronomes d’accéder à la composition des planétésimaux dans les systèmes planétaires évolués. La découverte de disques de CO massif est en nombre croissant, avec une dizaine connue pour l’heure.

La quantité de gaz présente et sa distribution suggèrent que ces disques ne sont pas les restes de la phase protoplanétaire jeune, mais sont dus à un dégazage plus tardif (origine secondaire).

Cependant, la molécule de CO étant fragile, même tardive, elle devrait être détruite sous l’effet du rayonnement UV continu qui provient de l'espace. Comment expliquer ce paradoxe ?

 

 

 

Un nouveau modèle : le bouclier

La nouvelle étude fournit une explication : le monoxyde de carbone peut se protéger lui-même.  Le CO qui s'évapore des planétésimaux est initialement détruit par les photons UV (comme attendu).

Après la destruction des molécules de CO, les fragments qui subsistent -- des atomes de carbone et d'oxygène -- créent leur propre bouclier de protection. Une fois le CO détruit en quantité, le bouclier devient assez puissant pour protéger le CO ; le disque de CO se met ainsi à grossir et à s’étaler.

Les auteurs de l’étude ont testé leur nouveau modèle en observant avec ALMA le système situé autour de l'étoile HD 131835. Le CO avait déjà été observé dans ce système. Ainsi pour tester leur théorie, ils ont analysé les atomes de carbone censés servir de bouclier au CO.

 

La théorie corroborée par des observations

Les observations corroborent la théorie :

Premièrement, la masse d'atomes de carbone dans le système est effectivement assez grande pour servir de bouclier au CO.

Et enfin, la quantité de CO observée est compatible avec l'hypothèse que le gaz a bien une 'origine secondaire' et que le gaz observé est donc bien relâché par les planétésimaux du système.

La publication fait aussi des prédictions quant à la quantité de carbone présente dans les autres systèmes où des disques massifs sont observés, ce qui pourra être testé dans le futur proche.

 

Crédit : Quentin Kral, Observatoire de Paris – PSL / Amanda Smith, IoA, Cambridge.

 

 

 

 

 

"C'est une découverte très importante qui résout un des grands mystères de la théorie de la formation planétaire.

Grâce à notre travail, on comprend maintenant l'origine de ces disques de gaz massifs observés autour de systèmes planétaires matures.

Ceci donne accès, pour la première fois, à la composition des exoplanétésimaux qui relâchent le gaz dans ces systèmes, que l'on comparera très bientôt avec la composition des planétésimaux de notre Système solaire », indique Quentin Kral, astronome de l'Observatoire de Paris et premier auteur de l'étude.

 

 

Site de l’Observatoire avec ce communiqué.

 

 

 

 

 

LES TROYENS : C’EST UN GO POUR LUCY ! (01/12/2018)

 

Non, non, LUCY ce n’est pas cette gentille petite peste qui apparait dans les Peanuts ; c’est une mission très sérieuse de la NASA qui doit visiter six astéroïdes « Troyens » (bloqués aux points de Lagrange L4 et L5 du système Soleil-Jupiter ; à 120° en avant et en arrière de la planète géante)

 

 

Illustration : crédit Schulz.

 

 

 

C’est une sonde dont le lancement est prévu en Octobre 2021 afin d’arriver à sa première destination en 2025, l’astéroïde Troyen 1981 EQ5 alias (52246) Donaldjohanson en l’honneur du paléontologue D Johanson, un des découvreurs du fossile Lucy en Afrique, d’où le nom de la mission.

 

 

En tout Lucy devrait explorer 6 Troyens :

 

·         Deux en L5 (le binaire Paatroclus) et

 

·         Quatre en L4 (Eurybates, Polymele, Leucus et Orus)

 

 

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2017/03/clip_image023.jpg

L’orbite de LUCY est très complexe comme on peut le voir sur l’illustration ci-contre. Lancement prévu en 2021.

L’orbite de Lucy (en forme de bretzel !) est en vert, elle est tracée dans un repère où Jupiter reste stationnaire.

Deux assistances gravitationnelles avec la Terre pour commencer.

Sur le chemin de L4, Lucy va visiter le petit astéroïde Donaldjohanson (point blanc) en 2025.

Lucy passe d’abord dans la partie L4 pour rencontrer Eurybates (point blanc) Polymele (rose) Leucus (rouge) et Orus (rouge aussi) de 2027 à 2028.  Ensuite on refait une assistance gravitationnelle avec la Terre on se dirige vers L5 pour rencontrer Patroclus-Menoetius (en rose) en 2033.

Après ce survol, Lucy va faire des va et vient entre L4 et L5 tous les six ans.

 

Crédits : Southwest Research Institute

 

 

 

 

 

On pense que ces astéroïdes sont des restes d’une période très ancienne et pourraient avoir été formés bien au-delà de l’orbite de Jupiter, peut être dans la ceinture de Kuiper.

 

De plus ils ont peu évolué depuis leurs formations, ce sont des astéroïdes primitifs, datant peut-être de quelques dizaines de millions d’années après la formation du Système Solaire. D’où l’intérêt de les étudier.

 

Cette mission va être conduite par ceux qui ont mis au pont New Horizons et le PI en est Harold Levison du SwRI.

 

Cette sonde va s’inspirer de New Horizons notamment en s’équipant des nouvelles versions des instruments RALPF et LORRI. Elle va aussi s’inspirer de la mission OSIRIS-Rex vers l’astéroïde Bennu.

 

Il y a quelques jours, cette mission a franchi un point important vers sa réalisation, elle a reçu le OK de la NASA. C’est le dernier point avant la construction officielle de la sonde.

 

 

 

Une belle illustration sur les Troyens de Jupiter pendant la mission LUCYavec cette animation gif.

Mercure en brun, Vénus en blanc, la Terre en bleu et Jupiter en orange.

Les deux groupes de Troyens en vert. Crédits: Astronomical Institute of CAS/Petr Scheirich

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Lucy Mission to Jupiter's Trojan Asteroids Given Green Light

 

Nasa : feu vert à une mission d'exploration des astéroïdes troyens de Jupiter

 

 

 

http://www.swri.org/press/2017/images/lucy-spacecraft.jpg

 

SwRI to lead NASA's Lucy mission to Jupiter's Trojans par Space Daily

 

SwRI to lead NASA’s Lucy mission to Jupiter’s Trojans par le SwRI

 

Lockheed Martin Selected To Build Lucy Spacecraft

 

Le site de Lucy au SwRI. À voir

 

 

 

 

 

FUSION THERMONUCLÉAIRE : UN TOKAMAK CHINOIS À 100 MILLIONS DE DEGRÉS ! (01/12/2018)

 

Un rappel d’abord :

 

Les énergies nucléaires sont de deux ordres :

 

·         La fission : ça marche actuellement et c'est relativement facile à faire, à température ordinaire.

·         La fusion : présente un gros défaut : ça ne marche pas actuellement de façon opérationnelle ! Beaucoup plus difficile, il faut vaincre la répulsion naturelle des atomes, la température doit être (très) élevée.

 

POURQUOI LA FUSION ?

Disons tout de suite que ce n'est pas exactement la même réaction (Hydrogène en Hélium) que dans le Soleil, pour des raisons d'efficacité, mais c'est quand même à base d'isotopes d'Hydrogène car on utilise le Deutérium et le Tritium.

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3b/Deuterium-tritium_fusion.svg/248px-Deuterium-tritium_fusion.svg.png

Les combustibles sont abondants : le Deutérium se trouve en petite partie dans les océans, et le Tritium est instable (radioactif) et peu présent dans la nature (haute atmosphère), mais on le fabrique assez facilement à partir du Lithium par activation neutronique (on ajoute des neutrons)

 

Au point de vue sûreté : il n'y a pas de risque de contamination ou d'explosion nucléaire.

 

Les déchets : il n'y a pas d'accumulation à très long terme, car les seuls "déchets" radioactifs sont les composants à l'intérieur du réacteur qui sont "activer" (rendu radioactif) par les neutrons produits, mais lors de l'arrêt du réacteur, ces éléments décroissent rapidement dans le temps (<100ans) contrairement aux déchets de fission qui ont des périodes pouvant aller à plusieurs millions d'années.

 

 

 

COMMENT FAIRE ?

Les températures très élevées nécessitées par la réaction posent un problème de stockage. On ne peut pas faire toucher ce plasma de quelques 100 millions de degrés une paroi, aucun matériau ne supporte, il faut donc le confiner (le guider) dans un champ magnétique.

Signalons qu'il existe aussi une autre voie de confinement qui est le confinement inertiel par pulse Laser mais qui est surtout étudié par les militaires car ils peuvent donner naissance à des armes …intéressantes.

Un des problèmes à résoudre pour la fusion contrôlée c'est l'allumage qui est défini par le produit :  n Ti t E  avec

n le nombre de protons qui est extrêmement faible (très peu de matière nécessaire étonnement)

Ti la température donc aussi la pression qui est de l'ordre du bar.

tE le temps de confinement de l'énergie (entre le cœur et les bords) ce n'est pas le temps de vie du plasma. Il est de l'ordre de 1 seconde. (signifie que le plasma devrait mettre de l'ordre de 1 seconde pour se refroidir si on arrête le réacteur).

 

La seule façon de créer ce confinement magnétique est l'utilisation d'un Tokamak (vient du russe : machine créant du courant) connue depuis plusieurs décennies.

Le but du Tokamak est de confiner (piéger) un plasma chaud (très chaud même plusieurs centaines de millions de degrés) dans un champ magnétique le plus longtemps possible. La configuration de l'ensemble est torique bien évidemment.

Pour que les champs soient stables, les lignes de champ doivent s'enrouler comme des hélices autour de surfaces toriques emboîtées les unes dans les autres.

Plusieurs champs magnétiques sont mis en œuvre à cet effet :

·         un champ toroïdal crée par des bobines extérieures et qui fait tourner les particules autour de l'axe du tore.

·         un champ poloïdal crée par le courant circulant dans le plasma et qui compense l'effet de dérive.

·         Ceci créant un champ total de ligne de force hélicoïdales confinant le plasma.

 

Ceci donne un plasma stable en interaction avec le champ magnétique.

La pression du plasma est compensée par la pression magnétique.

Ces confinements ont déjà été utilisés dans les applications actuelles telles que :

·         Le JET (Grande Bretagne) 10 à 20 MW

·         Le JT 60 (Japon) et Tore Supra qui a fonctionné pendant 6 minutes en 2003 en produisant 1 GJ.

 

C’est ce que compte faire la collaboration ITER qui est internationale : ses membres sont l'Union européenne, l'Inde, la Russie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et la Suisse. Elle a été créée en 2007 et son siège est à Cadarache dans le sud de la France.

La puissance prévue pour ITER est de 500MW, en principe supérieure à celle nécessaire à l’entretien de la réaction (120MW), c’est là tout l’enjeu de l’aventure.

On espère pouvoir à terme maintenir la réaction de fusion pendant plusieurs dizaines de minutes, le record pour le moment étant de 6minutes pour le Tore Supra français du CEA

 

Fin du rappel.

 

 

 

La Chine veut aussi avoir accès à ce genre d’énergie, c’est pourquoi elle a mis au point depuis une dizaine d’années un projet expérimental, EAST (acronyme de Experimental Advanced Superconducting Tokamak).

 

 

Une image contenant intérieur, bâtiment

Description générée automatiquementL’Hefei Institutes of Physical Science nous signale que récemment le plasma de leur Tokamak a atteint la température de plus de 100 millions de degrés avec une puissance de 10 MW et ceci pendant une dizaine de secondes.

 

Le Soleil artificiel comme disent les Chinois !

Les expériences ont été menées sur plus de 4 mois.

 

Le Tokamak est une installation d’essai, un démonstrateur.

11 m de haut, 8 m de diamètre pour 400 tonnes.

 

Photo : vue extérieure du Tokamak Chinois de l’EAST à Hefei.

Crédit: Institute of Plasma Physics Chinese Academy of Science

 

Une autre photo du Tokamak.

 

 

 

 

 

 

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Une image contenant intérieur

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Le Tokamak EAST avec la comparaison de son énergie par rapport à celle d’ITER.

Crédit: EAST Team

Le Plasma dans le Tokamak EAST

Crédit: EAST Team

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Chinese Fusion Experiment Reaches 100 Million Degrees de Universe Today

 

La Chine atteint 100 millions de degrés Celsius avec un réacteur à fusion nucléaire

 

Fusion contrôlée : non, le tokamak chinois n’est pas le premier à atteindre 100 millions °C

 

Fusion nucléaire : le soleil artificiel chinois a atteint des températures 6 fois plus chaudes que celle de notre étoile

 

China’s ‘artificial sun’ achieves major breakthrough par le Telegraph

 

China's 'artificial sun' achieves major breakthrough par China Daily.

 

Conférence SAF sur le projet ITER.

 

 

 

 

 

 

 

 

TROUS NOIRS : UN TN À ROTATION EXTRÊMEMENT RAPIDE DÉCOUVERT. (01/12/2018)

 

 

Notre ami MD Osanno nous signale cette information intéressante : un TN qui tourne à une vitesse proche de celle de la lumière.

 

C’est le satellite Indien AstroSat, lancé en 2015, qui a fait cette découverte. Il étudie le ciel dans le visible, l’UV et les X.

 

Il a observé dans le système binaire 4U-1630-47 un trou noir de 10 masses solaires dont la rotation est incroyablement rapide : plus de 90% de la vitesse de la lumière.

Une vitesse aussi grande fait aussi tourner l’espace avec lui d’après la théorie d’Einstein.

 

Le satellite en X Chandra a confirmé cette découverte.

 

Ce TN a été découvert à cause des jets violents de rayons X dues à l’absorption de la matière de l’étoile par le TN, que le satellite a pu détecter.

 

Certains astronomes pensent que ce taux de rotation rapide couplé à l’absorption de matière pourrait être une des clés de la formation des galaxies.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Un trou noir qui tourne à une vitesse proche de celle de la lumière, un record de Sciences et Avenir

 

AstroSat and Chandra view of the high soft state of 4U 1630–47 (4U 1630–472): evidence of the disk wind and a

rapidly spinning black hole

Astronomers Found a Black Hole Rotating So Fast, It Could Be Spinning Space Itself

 

 

 

 

 

 

 

TESS : LE TÉLESCOPE SPATIAL EST OPÉRATIONNEL. (01/12/2018)

 

 

 

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Description générée automatiquement

Le nouveau télescope spatial TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) dédié à la recherche des exoplanètes a été lancé en Avril 2018 et depuis il modifie son orbite afin d’atteindre l’orbite finale pour ses observations. Cette orbite finale, entre la Terre et la Lune, a son apogée vers les 370.000 km de la Terre et son périgée vers les 110.000 km. Elle est inclinée de 40°.

 

TESS va s’intéresser surtout aux étoiles proches, et ça commence bien !

La méthode de détection est originale, voir cet astronews qui l’explique en détail.

 

TESS en salle blanche. Crédit NASA.

 

 

 

 

 

 

 

TESS est opérationnel maintenant, et les astronomes estiment qu’i pourrait découvrir plus de 14.000 planètes dont une dizaine de type terrestre.

 

Ces chiffres proviennent de nouvelles études et simulations dont on peut trouver les références en fin d’article.

 

TESS va compléter les données de Kepler, Kepler se concentrait sur une petite surface du ciel peut être peu représentative de sa totalité.

TESS s’intéresse à tout le ciel mais seulement aux étoiles les plus brillantes et les plus proches. Ce qui facilite les observations.

 

 

Une image contenant objet d’extérieur

Description générée automatiquement

 

Le centre mission vient de nous fournir les images de la première lumière de TESS.

 

On voit sur le centre gauche l’étoile brillante R-Doradus, à droite apparait une partie du grand nuage de Magellan, galaxie satellite de la nôtre.

 

 

La colonne de droite montre les vues des 4 caméras du télescope spatial. Chaque caméra est un carré de 4 images, d’où les 16 images de droite.

 

 

Crédit: NASA/MIT/TESS

 

 

 

 

 

 

TESS aurait déjà repéré sa première exoplanète, elle est autour de HD 39091 et serait du genre « super Terre ».

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

A Revised Exoplanet Yield from the Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) par Astrophysical Journal

 

The transiting exoplanet survey satellite: simulations of planet detections and astrophysical false positives par Astrophysical Journal

 

Planet Detection Simulations for Several Possible TESS Extended Missions

 

TESS Space Telescope Will Find Thousands of Planets, But Astronomers Seek a Select Few

 

Now that TESS is Operational, Astronomers Estimate it’ll Find 14,000 Planets. Par Universe Today

 

Le satellite Tess découvre sa première exoplanète

 

NASA’s TESS Releases First Science Image

 

TESS : le nouveau télescope spatial de la NASA a déjà repéré sa première exoplanète

 

 

 

Le site de TESS au MIT.

 

Le site de TESS à la NASA.

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.L’AVENTURE APOLLO PAR CHARLES FRANKEL CHEZ DUNOD. (01/12/2018)

 

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Notre ami Charles Frankel, géologue de formation vient d’écrire un ouvrage très concis et plein de détails intéressants sur les expéditions Apollo vers la Lune.

C’est normal, car il a rencontré la grande majorité des astronautes.

En tant que géologue il a aussi participé aux simulations de missions dans les coins désertiques de notre planète.

C’est aussi un grand communiquant et il a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation.

Son livre paru chez Dunod nous décrit les principales missions lunaires qui ont marqué la fin du XXème siècle.

 

Le débarquement d'hommes sur la Lune reste l'aventure la plus extraordinaire de tous les temps. Cinquante ans après cet exploit, la reine des nuits est redevenue une étape incontournable, avant un vol habité vers Mars. Américains, Européens, Russes et Chinois : tous projettent d'y retourner prochainement.

Charles Frankel nous fait le récit de l'incroyable épopée Apollo qui a changé notre vision du monde, à travers une enquête jalonnée de portraits d'aventuriers de l'espace hauts en couleur, de drames, de joies et de découvertes.

« Nous avons fait tout ce chemin pour explorer la Lune, et la chose la plus importante, c'est que nous avons découvert la Terre. » Bill Anders, Apollo 8

 

 

 

 

Sommaire de l’ouvrage :

 

·         Prologue.

·         Sites d'alunissage.

·         Apollo 1 : le défi. 

·         Apollo 8 : de la Terre à la Lune. Apollo 8 : autour de la Lune.

·         Apollo 11 : l'homme sur la Lune.

·         Apollo 12 : les copains d'abord.

·         Apollo 13 : « Houston, on a un problème ».

·         Apollo 14 : perdus sur la Lune. Le programme secret des Russes.

·         Apollo 15 : à l'assaut des montagnes.

·         Apollo 16 : de surprise en surprise.

·         Apollo 17 : les adieux à la Lune. 

·         Épilogue : l'avenir de l'exploration lunaire.

 

 

288 pages    code : 9782100772407      19,90€

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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[1] Cette orbite - appelée géostationnaire dans le cas de la Terre - correspond au fait que la particule tourne autour du corps dans le même temps que ce dernier effectue une rotation sur lui-même.