LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 1er Décembre 2018
SPÉCIAL : INSIGHT
SUR MARS
Conférences et Évènements :
Calendrier .............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.
Vendredi
14 Dec
2018 19H00
TELECOM entrée libre, « La mission JUICE de l’ESA, vers les satellites de
Jupiter » par Olivier Witasse de l’ESA
réservation obligatoire
à partir du 10 Nov. (Il reste 20 places)
Liste des conférences
SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro
Insight : CR du
Touch Down sur Mars à la Cité des Sciences de Paris
(01/12/2018)
Joclyn Bell :
CR de sa conférence à l’Académie du 20 Nov 2018.
(01/12/2018)
Poids et Mesures :
CR de la réunion historique de Versailles de la CGPM des 13-16 Nov 2018.
(01/12/2018)
InSight :
On est sur Mars, les premières photos.
(01/12/2018)
Osiris-Rex :
Bennu en approche !
(01/12/2018)
Système Solaire :
Un TNO découvert qui confirmerait l’existence de la planète Nine !
(01/12/2018)
Système Solaire :
Des anneaux miniatures !
(01/12/2018)
Systèmes planétaires :
Le mystère des disques de gaz résolu.
(01/12/2018)
Les Troyens :
C’est un GO pour LUCY !
(01/12/2018)
Fusion Thermonucléaire :
Un Tokamak chinois à 100 millions de degrés !
(01/12/2018)
Trous Noirs :.UN
TN à rotation extrêmement rapide découvert.
(01/12/2018)
TESS : Le télescope spatiale est opérationnel.
(01/12/2018)
Livre conseillé
:. L’aventure Apollo par Ch Frankel
chez Dunod.
(01/12/2018)
INSIGHT : ON EST SUR MARS, LES PREMIÈRES PHOTOS.
(01/12/2018)
Si vous n’avez pas vécu l’atterrissage en direct avec nous à la Cité des
Sciences, vous pouvez
consulter le CR.
Tout s’est bien passé, InSight s’est posé à l’heure après quelques secondes de
suspens pour attendre le fameux « Touch Down » annoncé par le JPL.
InSight a envoyé le signal comme quoi ses panneaux solaires s’étaient ouverts
correctement.
Ils produisent 600 à 700 Watts en cas de journée claire et ensoleillée. Si
couverts de poussières ce chiffre peut tomber à 200 Watts.
Quelques minutes après l’atterrissage on a reçu la
première image,
l’objectif est encore couvert de poussières dues à l’atterrissage.
On distingue quand même l’horizon martien.
Photo prise par la caméra ICC (Instrument Context Camera) et transmise par les
petits satellites accompagnateurs MarCO A et B.
Dans la nuit, on recevait déjà une autre image
prise de la plateforme.
Photo prise par la IDC (Instrument Deployment Camera) située sur le bras
robotisé.
Image relayée sur Terre grâce à la sonde Odyssey.
On peut voir un gif
du
déblocage du bras.
Crédit : NASA/JPL CalTech
Mais InSight n’était pas le seul passager à bord de la fusée Atlas ; deux micro
satellites (des
Cubesat) baptisés
MarCO (Mars Cube One) A et B volent avec InSight en la suivant.
Ils servent de test de communication en employant de si petits satellites, et
aussi de relais pendant la descente.
Ce qui a parfaitement fonctionné puisque ce sont eux qui ont relayé la première
image.
Leurs trajectoires. Après la rencontre avec Mars, ils poursuivront leur
orbite autour du Soleil.
Pourquoi de tels petits satellites ? Ils ont été construits pour voir si cette
technologie survit dans l’espace profond.
Ce qui semble bien être le cas. Après un long voyage de 7 mois, ils ont été
capables de transmettre les informations de la descente à la Terre.
Ils n’avaient pas beaucoup d’instruments scientifiques à bord, mais quand même
une caméra qui a pris la planète Mars lorsqu’ils la quittent.
MarCO-B prend cette image de Mars alors qu’il s’en éloigne de 7600 km le 26 Nov
2018.
On remarque une partie du panneau solaire à droite.
Crédit : NASA/JPL CalTech
Ces deux petits satellites n’ont pas de moyens de propulsion propre, c’est la
raison pour laquelle, ils poursuivent leur chemin balistique dans l’espace.
Maintenant, tout reste à faire !
Le sismomètre SEIS doit donner une information qu’il a survécu à l’atterrissage,
ensuite dans une quinzaine de jours on devrait le déployer sur le sol après
avoir décidé de l’endroit.
En effet SEIS nécessite un sol le plus plan possible et dépourvu de caillou.
Une fois déployé et recouvert de sa protection, les tests vont pouvoir démarrer.
Pas de résultats concrets avant un ou deux mois.
Entre temps, la Taupe (HP3 lire HP cube) va aussi être déployé.
POUR ALLER PLUS LOIN :
InSight s'est posée sur Mars : les premières images !
par Futura Sciences
After the Success of InSight, It’s Time for NASA to Commit to Mars Sample Return
de la Planetary Society
Why was MarCO-B CubeSats flying away after InSight landed?
InSight Lander Touches Down! Begins Mission to Unlock the Secrets of Mars
par Universe Today
Site de la
mission
à la NASA.
OSIRIS-REX : BENNU EN APPROCHE !
(01/12/2018)
En Septembre 2016, la NASA a lancé une mission vers un petit astéroïde de la
ceinture principale, Bennu, avec pour mission d’en ramener un échantillon sur
notre planète.
Cette mission s’appelle OSIRIS-Rex (acronyme de Origins, Spectral
Interprétation, Resource Identification, Security-Regolith Explorer).
Bennu fait 500 m de diamètre et a été imagé maintenant avec grande précision,
car la sonde se trouve à quelques 150 km de distance.
Le 16 Nov 2018, la sonde Osiris-Rex a pris cette photo en haute résolution de
Bennu depuis une altitude de 136 km.
Image prise par la caméra Polycam (OCAMS).
Crédit: NASA/Goddard/University of Arizona
Bennu fait partie des astéroïde potentiellement dangereux, car il croise
l’orbite de la Terre.
Quelques semaines avant l’approche, celle-ci avait donné lieu à cette
animation gif.
Il y passera au plus près (300.000 km) en…2135 d’ailleurs !
On est étonné que sa forme ressemble à celle découverte pour Ryugu de la mission
japonaise
Hayabusa-2.
L’approche finale (AAM en anglais pour Asteroid Approach Maneuver) pour se
mettre en orbite autour de Bennu a commencé en octobre 2018.
On voit sur ce graphique les différentes étapes de la mise en orbite.
La dernière correction (AAM-4) doit se produire le 30 nov pour garantir une
arrivée autour de Bennu avec la bonne orbite de
20 km le 3
décembre 2018.
Crédit illustration : GSFC / Univ. Arizona.
Début novembre on avait imagé une rotation complète
de Bennu en gif.
Durée de la rotation : 4 heures 11 min. Les photos ont été prise quand
Osiris-Rex était à 200 km de la surface.
Maintenant que l’on s’approche de la mise en orbite définitive, on teste le
matériel et notamment le bras pour le prélèvement d’échantillons et pour le
retour sur Terre.
Ce bras est un système du type « touch and go » ; un bras articulé de grande
longueur (3,3m) TAGSAM (Touch and Go Sample Acquisition Mechanism) portant à son
extrémité une gamelle ressemblant à un vieux filtre à air de voiture, permettant
de projeter un jet d’azote liquide sur le pourtour afin de fluidiser le
régolithe et permettre ainsi l’aspiration dans une chambre de récupération.
Ensuite cet échantillon est placé dans la capsule de retour SRC (Sample Return
Capsule).
La NASA a voulu tester le bon déploiement de ce bras le 14 Nov 2018.
Des photos ont été prises à cette occasion.
Vue arrière du réceptacle du bras Tagsam.
Image pris par la SamCam le 14 Nov 2018.
On remarque un détail dans la partie supérieure du réceptacle, un ensemble de
plaques témoins (witness plates en anglais) le deuxième est dans l’ombre.
Ils servent d’indicateur que la collecte a bien été effectuée.
Credits: NASA/Goddard/University of Arizona
|
|
D’autres vues du réceptacle côté prise d’échantillons.
Credits: NASA/Goddard/University of Arizona
Après son arrivée, la sonde devrait déterminer le bon endroit pour effectuer son
prélèvement.
Vidéo de la prise d’échantillons (animation) :
https://youtu.be/Bs57_hecCd4
vidéo :
Rendez vous avec Bennu en direct avec la NASA le 3 décembre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA'S OSIRIS-REx zooms in on
Bennu
NASA’s daring asteroid mission unfurls its sampling arm for the first time
Osiris-Rex se rapproche de l’astéroïde Bennu
par Rêves d’Espace.
Maneuver strategy for Osiris-Rex proximity operations
OSIRIS-REx Mission & Trajectory Design
par Spaceflight 101; complet
OSIRIS-REx
chez eo portal très complet
Bennu en vue pour Osiris-Rex
par la cité de l’espace
The
OSIRIS-REx Spacecraft and the Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism (TAGSAM)
Le dossier Osiris-Rex
sur votre site favori.
Site de la mission à
la NASA.
Le site de la mission à
l’Université d’Arizona.
SYSTÈME SOLAIRE : UN TNO DÉCOUVERT QUI CONFIRMERAIT L’EXISTENCE DE LA PLANÈTE
NINE.
(01/12/2018)
On se rappelle que depuis quelques temps, on cherche ardemment une
possible neuvième planète (planet NINE ou planète X) dans le fin fond
du Système Solaire.
Au cours de ces recherches, trois astrophysiciens bien connus pour être des
chercheurs de planètes et notamment de cette 9ème planète :
Scott Sheppard
de la Carnegie Institution for Science (Washington) et ses collègues
Chad Trujillo
de la Northern Arizona University et
David Tholen de
l’université d’Hawaii, ont mis au jour un nouvel objet transneptunien (TNO) qui
a été baptisé officiellement 2015 TG387 en Octobre 2018 et officieusement The
Goblin.
The Goblin est un personnage de contes et de jeux vidéo, un lutin, si ce corps a
été ainsi baptisé c’est à cause de sa dénomination TG.
L’animation gif
de cette découverte. Deux images à 3 heures d’intervalle le 13 Oct 2015 au
télescope Subaru (Hawaï).
Crédits : Dave Tholen/Chad Trujillo/Scott Sheppard
L’orbite de ce nouveau TNO conforterait l’existence de la fameuse planète 9.
Illustration de l’orbite de TG et d’autres corps lointains ; Crédit Carnegie
Institution. R. Molar Candanosa et S. Sheppard, DTM
TG est actuellement à 80 UA du Soleil (on rappelle que Pluton n’est « qu’à » 40
UA approximativement), donc plus de deux fois plus loin que Pluton.
Mais ce qui est intéressant, c’est la forme de l’orbite :
elle est très allongée.
Son point le plus près du Soleil (périhélie) est à 65 UA et son point le plus
éloigné (aphélie) à 2300
UA !
40.000 ans sont nécessaires pour parcourir une orbite autour du Soleil.
Il a fallu plusieurs années et plusieurs télescopes différents à nos amis pour
déterminer l’orbite avec une certaine précision.
Sa petite taille a été évalué à approx. 300 km.
On a pu détecter TG car il est proche de son périhélie, la plupart du temps, il
serait trop loin pour être détecter.
Sur le graphique ci-dessus, on a aussi représenté deux autres TNO : Sedna et
2012 VP113 qui ont aussi des aphélies très éloignés.
Il existe aussi un autre objet similaire
2015 BP519 qui
aurait aussi un aphélie éloigné vers les 800 UA.
L’orientation des orbites
de ces corps semblent indiquer qu’un objet très massif (planète 9 ? 10 masses
terrestres possible) aurait une influence sur leurs orbites.
Des simulations ont été effectuées pouvant confirmer cette hypothèse.
2015 TG387 est si loin des planètes géantes qu’il n’en subit aucune influence
gravitationnelle. Il ferait partie du nuage de Oort interne.
On pense qu’il pourrait exister des milliers de tels petits objets aussi loin du
Soleil.
POUR ALLER PLUS LOIN :
A New High Perihelion Inner Oort
Cloud Object,
article de la découverte.
New Extremely Distant Solar System Object Found During Hunt for Planet X,
annonce de la Carnegie Institution
Une neuvième planète découverte dans notre système solaire ?
2015 TG387 : l’objet transneptunien conforterait l’existence d’une potentielle
Planète X
de Trust My Science.
New extremely distant solar system object found during hunt for planet X
Newfound Dwarf Planet 'The Goblin' May Lead to Mysterious Planet Nine
de Space.com
Découverte d’une planète naine dans les profondeurs de notre système solaire
Le Gobelin une nouvelle naine dans le Système Solaire,
article de Sciences et Vie.
SYSTÈME SOLAIRE : DES ANNEAUX MINIATURES !
(01/12/2018)
L’Observatoire de Paris nous fait parvenir une information (sous embargo
jusqu’au 19 Nov) sur la dynamique agitée des anneaux miniatures dans le Système
Solaire.
Récemment découverts autour de petits corps, les deux mini anneaux du Système
solaire présentent une dynamique totalement originale.
Décryptée dans une Lettre de Nature Astronomy en date du 19 novembre
2018, celle-ci a fait l’objet d’une étude scientifique
menée par un astrophysicien de
l’Observatoire de Paris – PSL, professeur à Sorbonne Université au Laboratoire
d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique - LESIA (Observatoire
de Paris - PSL / CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Diderot).
Voici ce communiqué :
Jusqu’en 2013, seuls étaient connus les anneaux ceinturant les planètes géantes,
les plus spectaculaires d’entre eux étant bien sûr ceux de Saturne. Non sans
surprise, les astronomes ont d’abord découvert
des anneaux denses autour de Chariklo,
un astéroïde de type Centaure, d’environ 250 km de diamètre, orbitant entre
Saturne et Uranus. Bis repetita en 2017 : cette fois autour de Haumea, une
planète naine, actuellement située à plus de 50 unités astronomiques du Soleil
et connue pour être l’un des plus gros objets transneptuniens, avec une forme de
cigare dont le grand-axe fait environ 2 300 km.
Au-delà de leur curiosité scientifique, ces anneaux offrent aux astronomes un
terrain d’étude complètement inédit pour explorer plus finement les lois de la
dynamique céleste à l’œuvre dans le Système solaire.
Dirigée par Bruno Sicardy, découvreur des deux mini anneaux, l’équipe
scientifique a donc mené une étude théorique.
Ses conclusions montrent de grandes différences avec ce que l’on connaît déjà
des planètes géantes caractérisées par une morphologie très régulière.
Les irrégularités de ces petits corps – par exemple, une topographie
particulière modelée de cratères ou de montagnes, ou une forme extrêmement
allongée à l’instar de
Haumea - jouent un rôle important sur l’évolution de leurs anneaux. Ces
déformations créent une forte interaction entre le corps céleste et ses anneaux,
via des phénomènes dits de « résonances ». Le disque est ainsi le terrain d’un
processus de migration des particules.
La migration s’opère avec différents scénarios, selon la position des
particules : à l’intérieur ou à l’extérieur de l’orbite synchrone[1]
de l’objet.
L’étude montre ainsi que sur
Chariklo par
exemple, une montagne d’à peine 5 km d’altitude peut causer la chute des
particules sur le corps si celles-ci se trouvent initialement à l’intérieur de
l’orbite synchrone ; au contraire, elle les repousse vers les zones externes, si
elles sont à l’extérieur de cette orbite.
Surprenant également : ce processus intervient sur le million d’années,
c’est-à-dire sur des
échelles de temps très courtes, comparées à l’âge du Système solaire,
environ 4 500 millions d’années.
Si l’on prend en compte les formes allongées de Haumea ou de Chariklo, ces
échelles de temps sont encore plus courtes : quelques années seulement, un
« instantané » aux échelles de temps cosmiques.
« Ce mécanisme, tel que l’étude le met en évidence, ouvre un champ d’hypothèses
nouvelles pour comprendre d’autres situations dans le Système solaire » souligne
Bruno Sicardy, premier auteur de l’article. Transposé, il pourrait par exemple
aider à expliquer la formation de satellites autour des petits corps. Ainsi un
astéroïde ou un objet transneptunien, après avoir subi un impact, pourrait avoir
eu son disque initial repoussé au-delà d’une zone (baptisée « limite de roche »)
où les effets de marée exercées par le corps, devenant suffisamment faibles,
rendent possible l’agglomération du disque sous forme de satellites. D’autres
applications sont possibles : comprendre la chaîne de montagnes qui ceinture
l’équateur de Japet – un satellite de Saturne –. Elle pourrait être due à la
chute d’un ancien anneau qui se serait accumulé sur ce corps.
En tout état de cause, les chercheurs
disposent désormais d’un nouvel environnement fourni par la nature, et très
différent des planètes géantes, pour mieux comprendre l’évolution des anneaux en
général.
Légende :
Résultat d’une intégration numérique montrant l’évolution d’environ 700
particules orbitant autour d’un corps allongé de taille et forme similaires à
Chariklo (un ellipsoïde d’axes principaux 314 x 278 x 172 km). Les particules
sont soumises à une force dissipative qui simule l’effet des collisions.
Après 3 mois (image du haut) la plupart des particules à l’intérieur de l’orbite
synchrone (à 190 km du centre de Chariklo) sont tombées sur le corps.
Après une année (image du milieu), toute la zone interne a été vidée,
Après douze ans (image du bas), les particules continuent leur migration vers
les zones externes.
Crédit : Rodrigo Leiva, Dpt of Space Sudies, Southwest Research Institute,
Boulder
Référence
Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé « Ring
dynamics around non-axisymmetric bodies with applications to Chariklo and Haumea
»,
par B. Sicardy et.al., à paraître le 19 novembre 2018 dans la Lettre
Nature Astronomy.
Ces résultats ont été obtenus en partie grâce au financement par le Conseil
européen de la recherche du projet
'Lucky Star',
dirigé par Bruno Sicardy (ERC Advanced Grant n°669416).
Ils sont le fruit d’une collaboration internationale comprenant quatre
chercheurs français : B. Sicardy (Professeur Sorbonne Université, chercheur à
l’Observatoire de Paris – PSL),
S. Renner (Maître de Conférences Lille-I, chercheur associé à l’Observatoire de
Paris - PSL), F. Roques (astronome de l’Observatoire de Paris – PSL), J. Desmars
(post-doc Lucky Star, Observatoire de Paris – PSL), ainsi que trois chercheurs
étrangers : R. Leiva, M. El Moutamid et P. Santos-Sanz
POUR ALLER PLUS LOIN :
Communiqué de presse de l’Observatoire de Paris.
Un surprenant autour de Chariklo,
un astronews à ce sujet.
Exploration du Système Solaire externe par occultations stellaires,
conférence de B Sicardy à ce sujet.
Sur la découverte des anneaux de Chariklo, voir le
communiqué de presse
du 25 mars 2014 :
Sur la découverte de l’anneau de Haumea, voir le
communiqué de presse
du 11 octobre 2017 :
Lien vers le Conseil européen de la recherche
(ERC) :
SYSTÈMES PLANÉTAIRES : LE MYSTÈRE DES DISQUES DE GAZ RÉSOLU.
(01/12/2018)
Encore une information récente de l’Observatoire de Paris :
Une question : pourquoi des disques de gaz massifs subsistent-ils dans les
systèmes planétaires pendant plusieurs dizaines de millions d’années, bien après
que les planètes se soit formées ? Et ce, alors même que les modèles de
formation planétaire prédisent le contraire.
Une nouvelle étude menée par un astronome de l’Observatoire de Paris - PSL au
Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA)
vient de faire la lumière sur ce mystère.
Elle parait aujourd'hui dans
la revue Monthly
notices of the Royal Astronomical Society.
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse relatif à cette information.
Communiqué de presse
Élucidation du mystère de l’origine des disques de gaz massifs autour des
étoiles
Près de 4 000 exoplanètes ont déjà été découvertes.
Pour répondre aux problématiques de quête de vie extraterrestre dans l’Univers,
caractériser précisément les systèmes planétaires dans notre Galaxie représente
un enjeu crucial, avant même d’imaginer pouvoir les observer directement.
Une des voies pour y parvenir est
l’étude des très jeunes
systèmes planétaires en formation (la phase protoplanétaire), à travers
l’analyse de leur teneur en gaz et en poussière, un milieu dans lequel orbitent
les protoplanètes naissantes.
Avec l’avènement de la nouvelle génération d'observatoires dans le domaine du
millimétrique (comme le radiotélescope ALMA), l’étude de systèmes planétaires
plus matures et de leur composante gazeuse devient possible.
Si ce stade d’évolution, qui suit la phase protoplanétaire, retient l’attention
des astronomes, c’est que
les planètes ont fini de
se former.
Là, les observations sont formelles : ces systèmes planétaires plus évolués,
dont l’âge oscille entre 10 et 100 millions d'années, ont eux aussi des disques
de gaz, alors même que les modèles de formation planétaire prédisaient le
contraire.
Cette présence de gaz a intrigué les astronomes. Deux hypothèses ont longtemps
été mises en avant :
·
Soit, ces disques de gaz
sont les restes de la phase protoplanétaire jeune ;
·
Soit, ils ont une origine
secondaire : ils sont créés plus tard et le gaz serait évaporé de planétésimaux,
corps rocheux issus de la coalescence de grains de poussière en corps compacts,
qui orbitent dans ces systèmes à l’instar de notre Système solaire, dans les
ceintures d'astéroïdes ou de Kuiper.
La recherche de monoxyde de carbone (CO) est l’un des moyens pour les astronomes
d’accéder à la composition des planétésimaux dans les systèmes planétaires
évolués. La découverte de disques de CO
massif est en nombre croissant, avec
une dizaine connue pour l’heure.
La quantité
de gaz présente et sa distribution suggèrent que ces disques ne sont pas les
restes de la phase protoplanétaire jeune, mais sont dus à un dégazage plus
tardif (origine secondaire).
Cependant, la molécule de CO étant fragile, même tardive, elle devrait être
détruite sous l’effet du rayonnement UV continu qui provient de l'espace.
Comment expliquer ce paradoxe ?
Un
nouveau modèle : le
bouclier
La nouvelle étude fournit une explication : le monoxyde de carbone peut se
protéger lui-même. Le CO qui s'évapore
des planétésimaux est initialement détruit par les photons UV (comme attendu).
Après la destruction des molécules de CO, les fragments qui subsistent -- des
atomes de carbone et d'oxygène -- créent leur propre bouclier de protection. Une
fois le CO détruit en quantité, le bouclier devient assez puissant pour protéger
le CO ; le disque de CO se met ainsi à grossir et à s’étaler.
Les auteurs de l’étude ont testé leur nouveau modèle en observant avec ALMA le
système situé autour de l'étoile HD 131835. Le CO avait déjà été
observé
dans ce système. Ainsi pour tester leur théorie, ils ont analysé les atomes de
carbone censés servir de bouclier au CO.
La théorie
corroborée
par des observations
Les observations corroborent la théorie :
Premièrement, la masse d'atomes de carbone dans le système est effectivement
assez grande pour servir de bouclier au CO.
Et enfin, la quantité
de CO observée
est compatible avec l'hypothèse que le gaz a bien une 'origine secondaire' et
que le gaz observé est donc bien relâché par les planétésimaux du système.
La publication fait aussi des prédictions quant à
la quantité
de carbone présente
dans les autres systèmes où
des disques massifs sont observés, ce qui pourra être testé dans le futur
proche.
Crédit : Quentin Kral, Observatoire de Paris – PSL / Amanda Smith, IoA,
Cambridge.
"C'est une découverte très importante qui
résout un des grands mystères de la théorie de la formation planétaire.
Grâce à notre travail, on comprend maintenant l'origine de ces disques de gaz
massifs observés autour de systèmes planétaires matures.
Ceci donne accès, pour la première fois, à la composition des exoplanétésimaux
qui relâchent le gaz dans ces systèmes, que l'on comparera très
bientôt
avec la composition des planétésimaux de notre Système solaire »,
indique Quentin Kral, astronome de l'Observatoire de Paris et premier auteur de
l'étude.
Site de
l’Observatoire avec ce communiqué.
LES TROYENS : C’EST UN GO POUR LUCY !
(01/12/2018)
Non,
non, LUCY ce n’est pas cette gentille petite peste qui apparait dans les
Peanuts ; c’est une mission très sérieuse de la NASA qui doit visiter
six astéroïdes « Troyens
» (bloqués aux points de Lagrange L4 et L5 du système Soleil-Jupiter ; à
120° en avant et en arrière de la planète géante)
Illustration : crédit Schulz.
C’est une sonde dont le lancement est prévu en Octobre 2021 afin d’arriver à sa
première destination en 2025, l’astéroïde Troyen 1981 EQ5 alias (52246)
Donaldjohanson en l’honneur du paléontologue D Johanson, un des découvreurs du
fossile Lucy en Afrique, d’où le nom de la mission.
En tout Lucy devrait explorer 6 Troyens :
·
Deux en L5 (le binaire
Paatroclus) et
·
Quatre en L4 (Eurybates,
Polymele, Leucus et Orus)
L’orbite de LUCY est très complexe comme on peut le voir sur l’illustration
ci-contre. Lancement prévu en 2021.
L’orbite de Lucy (en forme de bretzel !) est en vert, elle est tracée dans un
repère où Jupiter reste stationnaire.
Deux assistances gravitationnelles avec la Terre pour commencer.
Sur le chemin de L4, Lucy va visiter le petit astéroïde Donaldjohanson (point
blanc) en 2025.
Lucy passe d’abord dans la partie L4 pour rencontrer Eurybates (point blanc)
Polymele (rose) Leucus (rouge) et Orus (rouge aussi) de 2027 à 2028.
Ensuite on refait une assistance gravitationnelle avec la Terre on se
dirige vers L5 pour rencontrer Patroclus-Menoetius (en rose) en 2033.
Après ce survol, Lucy va faire des va et vient entre L4 et L5 tous les six ans.
Crédits : Southwest Research Institute
On pense que ces astéroïdes sont des
restes d’une période
très ancienne et pourraient avoir été formés bien au-delà de l’orbite de
Jupiter, peut être dans la ceinture de Kuiper.
De plus ils ont peu évolué depuis leurs formations, ce sont des astéroïdes
primitifs, datant peut-être de quelques dizaines de millions d’années après la
formation du Système Solaire. D’où l’intérêt de les étudier.
Cette mission va être conduite par ceux qui ont mis au pont New Horizons et le
PI en est Harold Levison du SwRI.
Cette sonde va s’inspirer de New Horizons notamment en s’équipant des nouvelles
versions des instruments RALPF et LORRI. Elle va aussi s’inspirer de la mission
OSIRIS-Rex vers l’astéroïde Bennu.
Il y a quelques jours, cette mission a franchi un point important vers sa
réalisation, elle a reçu le OK de la NASA. C’est le dernier point avant la
construction officielle de la sonde.
Une belle illustration sur les Troyens de Jupiter pendant la mission LUCYavec
cette animation gif.
Mercure en brun, Vénus en blanc, la Terre en bleu et Jupiter en orange.
Les deux groupes de Troyens en vert. Crédits: Astronomical Institute of CAS/Petr
Scheirich
POUR ALLER PLUS LOIN :
Lucy Mission to Jupiter's Trojan Asteroids Given Green Light
Nasa : feu vert à une mission d'exploration des astéroïdes troyens de Jupiter
http://www.swri.org/press/2017/images/lucy-spacecraft.jpg
SwRI to lead NASA's Lucy mission to Jupiter's Trojans par
Space Daily
SwRI to lead NASA’s Lucy mission to Jupiter’s Trojans par
le SwRI
Lockheed Martin Selected To Build Lucy Spacecraft
Le site de Lucy
au SwRI.
À voir
FUSION THERMONUCLÉAIRE : UN TOKAMAK CHINOIS À 100 MILLIONS DE DEGRÉS !
(01/12/2018)
Un rappel d’abord :
Les énergies nucléaires sont de deux ordres :
·
La fission : ça
marche actuellement et c'est relativement facile à faire, à température
ordinaire.
·
La fusion : présente
un gros défaut : ça ne marche pas actuellement de façon opérationnelle !
Beaucoup plus difficile, il faut vaincre la répulsion naturelle des atomes, la
température doit être (très) élevée.
POURQUOI LA FUSION ?
Disons tout de suite que ce n'est pas exactement la même réaction (Hydrogène en
Hélium) que dans le Soleil, pour des raisons d'efficacité, mais c'est quand même
à base d'isotopes d'Hydrogène car on utilise le Deutérium et le Tritium.
Les combustibles sont abondants : le
Deutérium se
trouve en petite partie dans les océans, et le
Tritium est
instable (radioactif) et peu présent dans la nature (haute atmosphère), mais on
le fabrique assez facilement à partir du Lithium par activation neutronique (on
ajoute des neutrons)
Au point de vue sûreté : il n'y a pas de risque de contamination ou d'explosion
nucléaire.
Les déchets : il n'y a pas d'accumulation à très long terme, car les seuls
"déchets" radioactifs sont les composants à l'intérieur du réacteur qui sont
"activer" (rendu radioactif) par les neutrons produits, mais lors de l'arrêt du
réacteur, ces éléments décroissent rapidement dans le temps (<100ans)
contrairement aux déchets de fission qui ont des périodes pouvant aller à
plusieurs millions d'années.
COMMENT FAIRE ?
Les températures très élevées nécessitées par la réaction posent un problème de
stockage. On ne peut pas faire toucher ce plasma de quelques 100 millions de
degrés une paroi, aucun matériau ne supporte, il faut donc le confiner (le
guider) dans un champ magnétique.
Signalons qu'il existe aussi une autre voie de confinement qui est le
confinement inertiel par pulse Laser mais qui est surtout étudié par les
militaires car ils peuvent donner naissance à des armes …intéressantes.
Un des problèmes à résoudre pour la fusion contrôlée c'est l'allumage qui est
défini par le produit :
n Ti
t
E
avec
n le nombre de protons qui est extrêmement faible (très peu de matière
nécessaire étonnement)
Ti la température donc aussi la pression qui est de l'ordre du bar.
tE
le temps de confinement de l'énergie (entre le cœur et les bords) ce n'est pas
le temps de vie du plasma. Il est de l'ordre de 1 seconde. (signifie que le
plasma devrait mettre de l'ordre de 1 seconde pour se refroidir si on arrête le
réacteur).
La seule façon de créer ce confinement magnétique est l'utilisation d'un
Tokamak (vient du
russe : machine créant du courant) connue depuis plusieurs décennies.
Le but du Tokamak est de confiner (piéger) un plasma chaud (très chaud même
plusieurs centaines de millions de degrés) dans un champ magnétique le plus
longtemps possible. La configuration de l'ensemble est torique bien évidemment.
Pour que les champs soient stables, les lignes de champ doivent s'enrouler comme
des hélices autour de surfaces toriques emboîtées les unes dans les autres.
Plusieurs champs magnétiques
sont mis en œuvre à cet effet :
·
un champ toroïdal
crée par des bobines extérieures et qui fait tourner les particules autour de
l'axe du tore.
·
un champ poloïdal
crée par le courant circulant dans le plasma et qui compense l'effet de dérive.
·
Ceci créant un
champ total de ligne de
force hélicoïdales confinant le plasma.
Ceci donne un plasma stable en interaction avec le champ magnétique.
La pression du plasma est compensée par la pression magnétique.
Ces confinements ont déjà été utilisés dans les applications actuelles telles
que :
·
Le JET (Grande Bretagne) 10
à 20 MW
·
Le JT 60 (Japon) et Tore
Supra qui a fonctionné pendant 6 minutes en 2003 en produisant 1 GJ.
C’est ce que compte faire la collaboration ITER qui est internationale : ses
membres sont l'Union européenne, l'Inde, la Russie, la Chine, la Corée du Sud,
le Japon, les États-Unis et la Suisse. Elle a été créée en 2007 et son siège est
à Cadarache dans le sud de la France.
La puissance prévue pour ITER est de 500MW, en principe supérieure à celle
nécessaire à l’entretien de la réaction (120MW), c’est là tout l’enjeu de
l’aventure.
On espère pouvoir à terme maintenir la réaction de fusion pendant plusieurs
dizaines de minutes, le record pour le moment étant de 6minutes pour le Tore
Supra français du CEA
Fin du rappel.
La Chine veut aussi avoir accès à ce genre d’énergie, c’est pourquoi elle a mis
au point depuis une dizaine d’années un projet expérimental, EAST (acronyme de
Experimental Advanced Superconducting Tokamak).
L’Hefei
Institutes of Physical Science nous signale que récemment le plasma de leur
Tokamak a atteint la température de plus de
100 millions de degrés
avec une puissance de 10
MW et ceci pendant une dizaine de secondes.
Le Soleil artificiel comme disent les Chinois !
Les expériences ont été menées sur plus de 4 mois.
Le Tokamak est une installation d’essai, un démonstrateur.
11 m de haut, 8 m de diamètre pour 400 tonnes.
Photo : vue extérieure du Tokamak Chinois de l’EAST à Hefei.
Crédit: Institute of Plasma Physics Chinese Academy of Science
Une autre photo
du Tokamak.
Le Tokamak EAST avec la comparaison de son énergie par rapport à
celle d’ITER.
Crédit: EAST Team |
Le Plasma dans le Tokamak EAST
Crédit: EAST Team |
POUR ALLER PLUS LOIN :
Chinese Fusion Experiment Reaches 100 Million Degrees
de Universe Today
La Chine atteint 100 millions de degrés Celsius avec un réacteur à fusion
nucléaire
Fusion contrôlée : non, le tokamak chinois n’est pas le premier à atteindre 100
millions °C
China’s ‘artificial sun’ achieves major breakthrough
par le Telegraph
China's 'artificial sun' achieves major breakthrough
par China Daily.
Conférence SAF sur le projet ITER.
TROUS NOIRS : UN TN À ROTATION EXTRÊMEMENT RAPIDE DÉCOUVERT.
(01/12/2018)
Notre ami MD Osanno nous signale cette information intéressante : un TN qui
tourne à une vitesse proche de celle de la lumière.
C’est le satellite Indien AstroSat, lancé en 2015, qui a fait cette découverte.
Il étudie le ciel dans le visible, l’UV et les X.
Il a observé dans le système binaire 4U-1630-47 un trou noir de 10 masses
solaires dont la rotation est incroyablement rapide : plus de 90% de la vitesse
de la lumière.
Une vitesse aussi grande fait aussi tourner l’espace avec lui d’après la théorie
d’Einstein.
Le satellite en X Chandra a confirmé cette découverte.
Ce TN a été découvert à cause des jets violents de rayons X dues à l’absorption
de la matière de l’étoile par le TN, que le satellite a pu détecter.
Certains astronomes pensent que ce taux de rotation rapide couplé à l’absorption
de matière pourrait être une des clés de la formation des galaxies.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Un trou noir qui tourne à une vitesse proche de celle de la lumière, un record
de Sciences et Avenir
AstroSat and Chandra view of the high soft state of 4U 1630–47 (4U 1630–472):
evidence of the disk wind and a
Astronomers Found a Black Hole Rotating So Fast, It Could Be Spinning Space
Itself
TESS : LE TÉLESCOPE SPATIAL EST OPÉRATIONNEL.
(01/12/2018)
Le nouveau télescope spatial TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) dédié
à la recherche des exoplanètes a été lancé en Avril 2018 et depuis il modifie
son orbite afin d’atteindre l’orbite finale pour ses observations. Cette orbite
finale, entre la Terre et la Lune, a son apogée vers les 370.000 km de la Terre
et son périgée vers les 110.000 km. Elle est inclinée de 40°.
TESS va s’intéresser surtout aux étoiles proches, et ça commence bien !
La méthode de détection est originale, voir
cet astronews qui l’explique en détail.
TESS en salle blanche. Crédit NASA.
TESS est opérationnel maintenant, et les astronomes estiment qu’i pourrait
découvrir plus de 14.000 planètes dont une dizaine de type terrestre.
Ces chiffres proviennent de nouvelles études et simulations dont on peut trouver
les références en fin d’article.
TESS va compléter les données de Kepler, Kepler se concentrait sur une petite
surface du ciel peut être peu représentative de sa totalité.
TESS s’intéresse à tout le ciel mais seulement aux étoiles les plus brillantes
et les plus proches. Ce qui facilite les observations.
Le centre mission vient de nous fournir les images de la première lumière de
TESS.
On voit sur le centre gauche l’étoile brillante R-Doradus, à droite apparait une
partie du grand nuage de Magellan, galaxie satellite de la nôtre.
La colonne de droite montre les vues des 4 caméras du télescope spatial. Chaque
caméra est un carré de 4 images, d’où les 16 images de droite.
Crédit: NASA/MIT/TESS
TESS aurait déjà repéré sa première exoplanète, elle est autour de HD 39091 et
serait du genre « super Terre ».
POUR ALLER PLUS LOIN :
A Revised Exoplanet Yield from the Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS)
par Astrophysical Journal
The transiting exoplanet survey satellite: simulations of planet detections and
astrophysical false positives par Astrophysical Journal
Planet Detection Simulations
for Several Possible TESS Extended Missions
TESS Space Telescope Will Find Thousands of Planets, But Astronomers Seek a
Select Few
Now that TESS is Operational, Astronomers Estimate it’ll Find 14,000 Planets.
Par Universe Today
Le satellite Tess découvre sa première exoplanète
NASA’s TESS Releases First Science
Image
TESS : le nouveau télescope spatial de la NASA a déjà repéré sa première
exoplanète
Le site de TESS au MIT.
Le site de TESS à la
NASA.
LIVRE CONSEILLÉ :.L’AVENTURE APOLLO PAR CHARLES FRANKEL CHEZ DUNOD.
(01/12/2018)
Notre ami
Charles Frankel, géologue de formation vient d’écrire un ouvrage très
concis et plein de détails intéressants sur les expéditions Apollo vers la Lune.
C’est normal, car il a rencontré la grande majorité des astronautes.
En tant que géologue il a aussi participé aux simulations de missions dans les
coins désertiques de notre planète.
C’est aussi un grand communiquant et il a écrit de nombreux ouvrages de
vulgarisation.
Son livre paru chez Dunod nous décrit les principales missions lunaires qui ont
marqué la fin du XXème siècle.
Le débarquement d'hommes sur la Lune reste l'aventure la plus extraordinaire de
tous les temps. Cinquante ans après cet exploit, la reine des nuits est
redevenue une étape incontournable, avant un vol habité vers Mars. Américains,
Européens, Russes et Chinois : tous projettent d'y retourner prochainement.
Charles Frankel nous fait le récit de l'incroyable épopée Apollo qui a changé
notre vision du monde, à travers une enquête jalonnée de portraits d'aventuriers
de l'espace hauts en couleur, de drames, de joies et de découvertes.
« Nous avons fait tout ce chemin pour explorer la Lune, et la chose la plus
importante, c'est que nous avons découvert la Terre. » Bill Anders, Apollo 8
Sommaire de l’ouvrage :
·
Prologue.
·
Sites d'alunissage.
·
Apollo 1 : le défi.
·
Apollo 8 : de la Terre à la
Lune. Apollo 8 : autour de la Lune.
·
Apollo 11 : l'homme sur la
Lune.
·
Apollo 12 : les copains
d'abord.
·
Apollo 13 : « Houston, on a
un problème ».
·
Apollo 14 : perdus sur la
Lune. Le programme secret des Russes.
·
Apollo 15 : à l'assaut des
montagnes.
·
Apollo 16 : de surprise en
surprise.
·
Apollo 17 : les adieux à la
Lune.
·
Épilogue : l'avenir de
l'exploration lunaire.
288 pages code :
9782100772407
19,90€
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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[1]
Cette orbite - appelée géostationnaire
dans le cas de la Terre - correspond au fait que la particule tourne
autour du corps dans le même temps que ce dernier effectue une rotation
sur lui-même.