LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 21 Janvier 2019      

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. Vendredi 8 Février 2019  19H00 TELECOM entrée libre, « La spectroscopie de Fourier en astronomie des origines à nos jours » par Jean Pierre MAILLARD  Astrophysicien IAP  réservation obligatoire à partir du 12 Janvier.

La suivante 8 Mars JP Martin Physicien « les 50 ans d’Apollo » à partir du 9 Février

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro

L’exobiologie dans le Syst Solaire : CR de la conf SAF par C. Freissinet du 11 Janv 2019. (21/01/2019

Exoplanètes Trappist-1 : CR de la conf IAP par J Leconte du 8 Janv 2019. (21/01/2019

New Horizons : La dernière conférence de presse. (21/01/2019

Chang’e-4 : Le rover est lâché ! (21/01/2019

InSight :.Le gnomon pour trouver le Nord ! (21/01/2019

InSight : Le sismomètre fonctionne bien, ouf ! (21/01/2019

Retour US dans l’espace : En 2019 des Américains devraient voler à bord de capsules US. (21/01/2019

LHC : Son successeur possible, le FCC aura 100 km de diamètre. (21/01/2019

Kepler :.Une exoplanète intéressante. (21/01/2019

ISS :.Un trou dans la coque, sabotage ou erreur humaine ? (21/01/2019

Space X :.Le Starhopper en préparation. (21/01/2019

Hubble :.La vue la plus détaillée du Triangle. (21/01/2019

Astéroïde : Un Hippo pour Noël sinon rien. (21/01/2019

Livre conseillé :. Supernova, le dernier éclat de l'étoile disparue par M Zito chez Belin. (21/01/2019

Les magazines conseillés :.Pour la Science sur la gravité non quantique. (21/01/2019

 

 

 

NEW HORIZONS :.LA DERNIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE. (21/01/2019)

(Toutes images : crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

Les nouvelles images n’arrivent pas vite. Il faut se contenter des quelques déjà diffusées.

De nouvelles images devraient arriver à partir du 10 Janvier d’après la NASA, car la sonde passe derrière le Soleil, vu depuis la Terre.

 

Entre temps, les responsables mission ont donné une troisième conférence de presse avec un peu plus de détails techniques.

 

Elle se trouve ICI. Voici les points importants.

 

Les deux parties Ultima et Thule ont la même couleur moyenne.

 

Cela est consistant avec la jonction de deux objets qui se sont accrétés localement.

 

Les objets binaires dans la ceinture de Kuiper présenteraient les mêmes colorations.

 

Crédit : Silvia Protopapa

 

 

 

 

 

 

D’autre part, par rapport au vent solaire, l’astéroïde le prend par le travers, presque horizontalement, la plus grosse partie faisant face au vent.

 

La rotation de l’objet est montrée sur cette image gif.

 

L’approche de la cible a été filmée que l’on voit sur cet extrait. New Horizons passe de 500.000 km à 28.000 km de sa cible.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Le site de la mission NH

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

 

 

CHANG’E-4 : LE ROVER EST LÂCHÉ ! (21/01/2019)

 

 

Une image contenant table, gâteau

Description générée automatiquement

C’est ce Jeudi 3 Janvier 21019, quelques heures après avoir posé avec une maitrise extraordinaire la sonde Chang’e-4 sur la face cachée de la Lune, exactement là où on voulait la mettre : dans le cratère Von Karman ; que nos amis Chinois ont fait sortir leur rover pour commencer à examiner les environs.

 

 

Les trois antennes de communication de 5 m de diamètre situées sur l’atterrisseur avaient été déployées. Le relais avec Queqiao fonctionnait parfaitement.

 

Vue d’artiste de l’atterrisseur, du rover et du relais en L2.

 

Crédit : CASC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un engin imposant, similaire à celui qui est déjà sur la face visible (Chang’e-3), de 1,5 m de haut pesant 140 kg et possédant 6 roues.

 

On en voit une d’ailleurs sur la photo ci-contre.

La vidéo du déploiement.

 

Comme son confrère de la face visible, il a été baptisé Yutu-2 (lapin de Jade 2).

 

Photo : CNSA.

 

 

Une photo du touchdown ;

 

 

 

 

 

 

Les caractéristiques du rover :

·         Le bras articulé de son prédécesseur a été remplacé par un détecteur de radiations.

·         Il emporte en tout six expériences chinoises et quatre expériences étrangères.

·         Radar pénétrant pour analyse de la composition de la surface

·         Durée de vie théorique : 3 mois

·         Deux caméras panoramiques en couleur

·         Pendant la nuit lunaire, le rover est mis en sommeil, il se réveillera automatiquement quand le jour reviendra

·         De nombreuses améliorations ont été apportées par rapport à l’ancien modèle.

 

 

Donc le rover a descendu la rampe et se met à explorer. Voici deux photos transmises par les Chinois.

 

Une image contenant terrain

Description générée automatiquement

Une image contenant terrain, extérieur, homme

Description générée automatiquement

 

Le bassin Aitken du Pôle Sud lunaire est un des plus grand du système solaire avec ses 2500 km de diamètre et sa profondeur maxi de plus 10 km. Ce bassin date probablement de la période du grand bombardement tardif (LHB) il y a 3,9 Ga.

La face cachée est intéressante à étudier dans le sens où on a très peu d’information sur elle. On sait seulement que ses roches sont plus anciennes.

Justement Chang’e-4 possède des instruments de mesure pour étudier le sol et les radiations.

 

En plus de ces instruments, Chang’e-4 est pourvu d’un mini labo, une mini biosphère comprenant six espèces comme du coton, des pommes de terre, du colza (rapeseed en anglais), des mouches etc..

Les scientifiques chinois d’une vingtaine d’universités ont conçu cette biosphère (de 18 cm par 16 cm approx), ils ont bon espoir aussi de produire …des fleurs (un genre de fleur moutarde) sur la Lune ! Cette sphère est régulée en température et équipée de…mini caméras !

 

Aux dernières nouvelles, des plantes ont réussi à germer et le coton à produire.

Mais le froid venu (-170°C), ces plantes ont été déclarées mortes.

 

Son point faible : des panneaux solaires, que se passera-t-il quand la nuit lunaire et le froid arriveront ?

 

Un autre rover (Chang’e-5) est prévu à la fin 2019 pour retour d’échantillons.

 

L’intérêt de la Chine pour la Lune n’est pas nouveau, elle a déjà lancé des satellites en orbite et déposé un rover sur la face visible.

Cela augure-t-il de possibles futurs voyages humains vers notre satellite ? Très certainement !

 

Mais il faudrait certainement ne pas refaire ce qu’on fait les Américains, il y a 50 ans avec Apollo, mais participer à quelque chose de plus original. Quoi donc ?

Quelques pistes (d’après notamment un article de Space.com) :

·         Alunir sur la face cachée (mais très risqué)

·         Envoyer plus d’astronautes d’un coup

·         Alunir dans la région polaire

·         Envoyer un astronaute femme

Bref tout est ouvert, la seule vraie question : quand ?

 

 

Une vidéo de simulation de l’atterrissage de Chang’e-4 dans le cratère Von Karman.

https://youtu.be/K5zsMkX8CC8

 

Mais mieux, le véritable alunissage en vidéo :

 

 

  vidéo :

 

 

 

 

 

Une image contenant terrain, extérieur, eau, bateau

Description générée automatiquement

Les deux appareils se sont pris mutuellement en photo (crédit CNSA)

 

 

 

Panorama du 11 Janvier 2019 :

 

Credit Xinhuanet CNSA

Cette photo panoramique à 360° correspond à cette photo redressée.

 

Le petit robot continue son exploration et il a évité le cratère qui se trouvait en face de lui.

 

Le déplacement du rover en vidéo :

https://youtu.be/1ZmYX5nVwLc

 

vidéo :

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Chang'e-4 deploys rover on far side of the Moon par la Planetary Society

 

«La face cachée de la Lune ouvre une nouvelle fenêtre d’observation de l’Univers » Interview de F Rocard par Le Temps

 

China's Yutu 2 Rover Is Driving on the Far Side of the Moon par Space.com

 

La Chine baptise son nouveau rover lunaire "Yutu-2"

 

China Just Landed on the Moon's Far Side — and Will Probably Send Astronauts on Lunar Trips

 

China Focus: Flowers on the Moon? China's Chang'e-4 to launch lunar spring

 

Chinese rover Yutu-2 rolls out on to lunar far side

 

La Chine publie des photos uniques de la face cachée de la Lune

 

La Chine sur la Lune : plus d’images !  à consulter

 

China Focus: Chang'e-4 to measure lunar temperatures during freezing night

 

La première plante sur la Lune… déclarée morte

 

 

 

 

 

 

INSIGHT :.LE GNOMON POUR TROUVER LE NORD ! (21/01/2019)

 

Comme dit dans l’épisode précédent, pour pouvoir utiliser les données du sismomètre, il faut connaitre sa position et surtout la direction du Nord par exemple. Or Mars ne possédant pas de champ magnétique, ce n’est pas évident à déterminer quand on est au sol.

C’est pour cette raison que le dessus du sismomètre est équipé d’un mini gnomon, dont on a plus de détails ces jours-ci.

 

La Sodern qui fabrique le SEIS publie un article à ce sujet que je reprends en partie :

 

LE SISMOMÈTRE SEIS EST ÉQUIPÉ D'UNE BOUSSOLE SOLAIRE POUR TROUVER LE NORD GÉOGRAPHIQUE

 

Malgré l'incroyable complexité des sondes martiennes déposées à la surface de Mars, trouver la position du pôle nord géographique sur la planète rouge n'est pas une mince affaire. Pour pouvoir utiliser le sismomètre SEIS avec toute la précision requise, les sismologues ont impérativement besoin de connaître son orientation au sol, après sa dépose par le bras robotique d'InSight le 19 décembre dernier.

Mais sur Mars, impossible d'utiliser une boussole conventionnelle.

 

Contrairement à la Terre, la planète rouge ne possède effectivement plus de champ magnétique global. En 1997, durant ses manœuvres d'aérofreinage, la sonde américaine Mars Global Surveyor avait détecté une activité magnétique sur Mars, mais cette dernière s'est avérée n'être que fossile. De nombreux secteurs des terrains les plus anciens de la planète, situés dans l'hémisphère sud, gardent effectivement les traces de la présence d'un champ magnétique global, mais cette magnétisation n'est plus que l'ombre d'elle-même.

 

Les analyses des rémanences magnétiques imprimées dans la croûte martienne montrent que le champ magnétique martien s'est effectivement éteint il y a environ 4 milliards d'années, sans que l'on sache pourquoi. La disparition du bouclier magnétique qui protégeait Mars contre les assauts délétères du bombardement solaire et cosmique constitue d'ailleurs l'un des grands mystères de la planète rouge, auquel la mission InSight devrait apporter une réponse.

 

D'un point de vue plus pratique, l'absence de champ magnétique global sur Mars pose un problème de taille quand on désire s'orienter. Bien entendu, Mars ne possède pas non plus un réseau de satellites GPS comme ceux existant sur Terre. Dans ces conditions, comment trouver le nord ? Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les scientifiques vont s'appuyer sur une technique ancestrale : l'utilisation d'un cadran solaire, converti en boussole.

 

LE CADRAN SOLAIRE DE SEIS

 

Dans la Babylone antique, les hommes utilisaient déjà l'ombre portée d'un bâtonnet planté dans le sol pour déterminer l'heure. Des dizaines de siècles plus tard, InSight va employer cette technique sur la planète rouge. Au sommet de la protection thermique hexagonale cuivrée (RWEB) qui entoure le sismomètre SEIS se trouve effectivement une mire, au centre de laquelle se situe la poignée de capture, qui a permis le déploiement de l'instrument au sol par le grappin du bras robotique, et qui joue aussi le rôle de gnomon.

 

Une image contenant jaune

Description générée automatiquement

Au sommet de la protection thermique RWEB qui entoure le sismomètre SEIS, le crochet de préhension sert aussi de gnomon.

L'ombre portée de la tige sur la mire permettra de connaître la direction et la hauteur dans le ciel du Soleil,

et d'en déduire la position du nord géographique de Mars (© IPGP/David Ducros).

 

 

La mire du cadran solaire de SEIS se compose de trois zones. La plus externe comporte 72 secteurs espacés chacun de 5°, et qui couvrent donc 360°. La zone intermédiaire possède le même nombre de secteurs, mais ceux-ci sont décalés de 2,5°. Enfin, la zone la plus interne est elle aussi décalée de 2,5° par rapport à la précédente.

 

D'une hauteur de 28,7 mm, le gnomon de SEIS possède une forme particulière (un petit cylindre conique terminé par une demi-sphère), adaptée à sa fonction première, la capture du sismomètre par le bras robotique IDA de la sonde InSight, mais qui n'est pas si idéale que cela pour la lecture de son ombre portée. Sa forme a néanmoins été savamment modifiée pour améliorer son rôle de gnomon. La boussole solaire dans son ensemble a été désignée par David Mimoun (ISAE/SUPAERO) et Ken Hurst (JPL), puis réalisée par Nicholas Onufer et Michele Wallace (JPL).

 

La position de l'ombre portée du gnomon, qui peut tomber sur les différentes zones de la mire en fonction du temps permet de déterminer la hauteur et la direction (azimut) du soleil dans le ciel martien, et donc l'heure solaire locale martienne. Bien qu'étant un dispositif d'une très grande simplicité, le cadran solaire d'InSight peut cependant fournir d'autres informations cruciales. Indépendamment des inclinomètres du berceau de mise à niveau, il peut ainsi permettre de déterminer l'inclinaison du sismomètre par rapport au sol, et, plus important encore, l'orientation de ce dernier par rapport au nord géographique (une donnée qui est donc essentielle pour l'interprétation des signaux sismiques).

 

Le cadran solaire de SEIS fonctionnera pendant une durée très limitée sur Mars. Il deviendra effectivement inutilisable lorsque le sismomètre sera recouvert par le bouclier de protection éolien et thermique WTS.

 

LA DÉTERMINATION DU NORD MARTIEN

 

 

Simulation numérique de la mire et le gnomon du sismomètre SEIS.

 

On distingue les trois zones décalées chacune de 2,5° et constituée de 72 secteurs.

 

Les petits cercles en bas à droite et en haut à gauche situés à l'extérieur de la mire permettent de corriger les images de la caméra IDC des effets de la parallaxe (© Marc Goutaudier).

 

Pour déterminer avec précision la position du nord géographique de la planète rouge, et donc l'orientation du sismomètre SEIS, plusieurs images du cadran solaire vont être obtenues à des heures précises par la caméra IDC du bras robotique d'InSight.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un cliché sera ainsi pris à midi, un autre lorsque le soleil sera plus bas sur l'horizon, les ombres au sol étant alors plus longues. L'un des spécialistes mondiaux des cadrans solaires, le français Denis Savoie, s'est spécialement déplacé au Jet Propulsion Laboratory (JPL), le centre de la NASA responsable de la mission InSight en Californie, pour analyser et interpréter les données fournies par le cadran solaire de SEIS.

 

La première étape va consister à charger dans un logiciel spécialisée les images de la mire, pour les corriger des effets de la parallaxe, et déterminer avec finesse la direction de l'ombre du gnomon.

À ce stade, plusieurs informations sont alors nécessaires à Denis Savoie pour la détermination du nord : les coordonnées précises, en latitude et longitude, du sismomètre sur Mars, ainsi que la date et l'heure exacte des prises de vue (enregistrées par une horloge très précise située à bord de la sonde InSight).

 

Rentrées dans un logiciel de calcul sophistiqué, ces données vont permettre d'obtenir un paramètre crucial, l'azimut, c'est à dire l'angle entre la direction de l'ombre sur le gnomon et le nord géographique.

Un simple report sur la mire du cadran solaire, où la direction de l'ombre figure déjà, permettra de localiser le nord avec une précision comprise entre 1 et 2°.

Une seconde vérification, totalement indépendante de la première, est effectuée simultanément à Paris par Marc Goutaudier et Andy Richard (Universcience/Palais de la découverte), qui utilisent cette fois-ci un logiciel de lancer de rayons.

 

Celui-ci permet de reproduire visuellement, et de manière très fidèle, la mire de SEIS et l'ombre du gnomon en fonction de nombreux paramètres, et d'effectuer une comparaison directe avec les images de la caméra IDC d'InSight.

 

Sous le Soleil de Mars, les découvertes millénaires effectuées par l'Homme dans sa tentative d'expliciter notre Univers se combinent désormais avec des technologies auxquelles aucun des immenses savants de l'Antiquité n'auraient pu réellement rêver.

 

Là-bas, à des centaines de millions de kilomètres de notre monde, par l'intermédiaire d'émissaires robotiques qui sont le fruit d'une créativité et d'un désir d'exploration enracinés au plus profond de la nature humaine, nous continuons d'interroger directement les étoiles pour trouver notre chemin et savoir d'où nous venons.

 

 

Extrait du texte SAF :

 

Une image contenant terrain, mur, extérieur, objet

Description générée automatiquement

Denis et ses collègues, Marc Goutaudier et Andy Richard, ont utilisé une dizaine de clichés du gnomon de SEIS pris à l’aide de la caméra IDC du bras mobile de Insight.

 

 

À l’aide de l’ombre repérée sur la mire et en calculant les coordonnées horizontales du Soleil à l’instant de prise de vue UTC de l’image, ils ont obtenu une direction globale du Nord géographique martien avec une précision de ± 2,5°.

 

 

Denis a envoyé à la SAF ce cliché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Beau travail !!

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Usages astronomiques du gnomon au cours des siècles par Denis Savoie. Très intéressant, à lire.

 

Ouf : le sismomètre français installé sur Mars fonctionne bien !

 

 

Site de la mission à la NASA.

 

InSight sur le site de l’IPGP

 

 

 

 

 

 

 

 

INSIGHT : LE SISMOMÈTRE FONCTIONNE BIEN, OUF ! (21/01/2019)

 

 

Après dépôt sur le sol et détermination du Nord, on a procédé à quelques tests et au premier abord il fonctionne.

 

Le SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) de l’IPGP, du CNES et de la SODERN a été testé plus complètement le 1er janvier 2019, il fonctionne parfaitement. C’est la première fois qu’un tel appareil est monté sur le sol martien. (Celui de Viking mesurait plutôt le vent martien !!).

 

Les tremblements de Mars n’ont qu’à bien se tenir, on est (presque) prêt !

 

Une image contenant bâtiment

Description générée automatiquement

Dépôt du SEIS sur le sol martien, on y voit aussi le câble de liaison au lander.

La protection thermique (WTS) n’est pas encore déposée sur SEIS. Crédit NASA/JPL/Caltech

 

Le calage horizontal a aussi été effectué comme on le voit sur ce montage gif.

 

 

Dans quelques jours on montera la protection WTS, et alors on pourra commencer à faire des mesures.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

InSight : le sismomètre Seis a été testé avec succès

 

Plein succès du fonctionnement du sismomètre français SEIS sur Mars

 

Insight lander deploys seismometer on Mars

 

L'installation du premier sismomètre à la surface de Mars par la sonde InSight (partie I) de la Sodern, à lire !

 

InSight Update, sols 25-42: Seismometer sensors working! Par la planetary society

 

 

 

 

 

 

 

RETOUR US DANS L’ESPACE : EN 2019 DES AMÉRICAINS À BORD DE CAPSULES US. (21/01/2019)

 

En 2019, année du cinquantenaire des premiers pas sur la Lune, les États Unis devraient enfin pouvoir accéder à l’espace pour leurs astronautes, sans dépendre des Russes.

 

En effet, comme déjà évoqué, des entreprises privées, ici Boeing et SpaceX ont l’intention de faire voler leur première capsule spatiale avec astronautes. On remarque que depuis l’arrêt des navettes en 2011, les USA dépendaient de la Russie (les vaisseaux Soyuz) pour se rendre à l’ISS, et ils payaient cher pour cela.

 

On remarquera, ironie du sort, que le dernier vol navette (Atlantis en Juillet 2011) comprenait notamment les astronautes Chris Ferguson (commandant) et Doug Hurley (pilote) et que les premiers vols de ces nouveaux engins comprendront les mêmes mais pour deux sociétés différentes.

 

Doug Hurley a été engagé par SpaceX pour le vol sur Crew Dragon et Chris Ferguson a été lui engagé par Boeing pour le premier vol sur Starliner.

 

Un détail amusant (j’espère qu’il est vrai), il parait que lors du dernier vol navette, ces deux astronautes avaient laissé à bord de l’ISS un petit drapeau US, en espérant que l’un deux viendra un jour le rapporter sur Terre. Qui va gagner ce challenge ?

 

 

Concernant SpaceX il est prévu de lancer un Crew Dragon inhabité le 17 Janvier 2019 aux fins de test (demonstration mission 1 ou DM-1).

Le premier vol habité devrait avoir lieu en Juin 2019.

 

Concernant Boeing, premier vol test inhabité en Mars 2019 pour un premier vol habité en Aout.

 

Une image contenant extérieur

Description générée automatiquement

Les deux concurrents, à gauche Crew Dragon et à droite Starliner (crédit SpaceX et Boeing)

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

SpaceX's 1st Crew Dragon Test Flight to Launch Jan. 7, NASA Says

 

Get an Up-Close Look at Boeing's New CST-100 Starliner Spaceship (Photos)

 

New year, new era? Commercial Crew Program poised for first flights

 

 

 

 

 

LHC : SON SUCCESSEUR POSSIBLE, LE FCC AURA 100 KM DE DIAMÈTRE ! (21/01/2019)

 

 

Le LHC est en pleine période adulte, que l’on pense déjà à son…remplacement !

 

En effet ces jours-ci le groupe de responsables du CERN au sein du CDR (Conceptual Design Report) vient de publier un énorme rapport mis à la disposition du public sur le futur des accélérateurs du CERN.

Ce rapport présente les différentes options possibles pour un énorme futur collisionneur circulaire (FCC Future Circular Collider).

On creuserait sous le Jura et sous le lac à l’aide de plusieurs tunneliers un anneau circulaire de 100 km de circonférence similaire au LHC mais allant plus haut en énergie (100 TeV ?) pouvant permettre une nouvelle physique.

 

Cette possibilité doit être aussi examinée en tenant compte d’une autre proposition : le CLIC (Collisionneur linéaire compact)

Ce serait un collisionneur linéaire cette fois, où des électrons et des positons (antiélectrons) entreraient en collision à des énergies de plusieurs TeV. Il se présenterait comme un accélérateur qui pourrait être construit en plusieurs étapes.

Le premier tronçon ferait 11 km de long (tunnel) avec une énergie réduite.

La collision e- e+ est plus précise que celle de des protons et permettrait de mettre au jour plus facilement de nouvelles particules.

 

 

Les études pour un FCC ont démarré en 2014 et des décisions devraient être prises dans les deux ans qui viennent.

 

Le FCC devrait être capable de collisionner : électron (e) /proton (p) ; p /p ; ion / ion ; e : ion à des énergies non encore atteintes de l’ordre de 100 TeV (le LHC actuellement plafonne à 14 TeV).

 

Le FCC bénéficierait bien sûr de l’expérience et de l’expertise du LHC.

 

 

Une image contenant texte, carte

Description générée automatiquement

Une image contenant texte, carte

Description générée automatiquement

Boucle de 100 km de diamètre creusée pour le FCC (crédit CERN)

Le FCC devrait comporte 8 sections linéaires reliées par des arcs. Le LHC serait l’injecteur de particules. (crédit CERN)

 

 

 

Une vidéo explicative du projet, où l’on voit Fabiola Gianotti (celle qui nous avait annoncé la découverte du boson de Higgs) actuelle Directrice Générale du CERN.

 

https://youtu.be/4aXgBzFAzDk

 

 vidéo :

 

 

 

 

Une image contenant intérieur, mur, cuisine, table

Description générée automatiquement

Le FCC utiliserait une nouvelle génération d’aimants supra conducteurs dont on voit une photo ci-contre.

 

Le nouvel aimant installé sur un banc de test au laboratoire du CERN.

 

Cette nouvelle version devrait consommer 50% de moins que le design traditionnel.

 

Crédit photo: Stephan Russenschuck, CERN

 

 

On espère pouvoir étudier la symétrie électrofaible, et de découvrir de nouvelles particules massives.

 

 

 

 

 

 

Le coût d’un tel FCC est évalué à 9 milliards €, dont 5 pour le creusement du tunnel, une mise en service serait prévue pour 2040.

 

Il ne faut pas oublier que nos amis Chinois ont aussi un projet similaire d’accélérateur de 100 km de long.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

International collaboration publishes concept design for a post-LHC future circular collider at CERN

 

CERN is Planning to Build a Much Larger Particle Collider. Much, Much, Larger. Par Universe Today.

 

Le CERN prépare son avenir à long terme

 

Strategy for CLIC.

 

Des photos du FCC en projet.

 

China’s bid for a circular electron–positron collider

Cern plans even larger hadron collider for physics search - BBC News

 

Cern : le successeur du LHC fera 100 km de circonférence par Futura Sciences

 

 

 

 

 

 

KEPLER : UNE EXOPLANÈTE INTÉRESSANTE. (21/01/2019)

 

 

Oui je sais, vous allez me dire que Kepler est mort, mais il bouge encore ! Non, mais on est loin d’avoir traité toutes ses données.

 

Et dans ses dernières données, des astronomes amateurs parmi le public, ont découvert une exoplanète intéressante.

 

Une image contenant objet

Description générée automatiquement

Elle est situé dans le système de l’étoile double K2-288, qui content une paire d’étoiles froides de type M l’une de 1/2 masse solaire et l’autre 1/3), séparées l’une de l’autre par plus de 8 milliards de km. Ce système est à 226 al de nous.

 

L’exoplanète portant le doux nom de K2-288Bb tourne autour de la plus petite en approx. 31 jours.

 

Vue d’artiste de l’exoplanète (au premier plan).

Crédit: NASA's Goddard Space Flight Center/Francis Reddy

 

 

 

 

Elle est un peu plus grande que la Terre (deux fois) ou moitié moins grande que Neptune. On ne sait pas encore si elle est rocheuse ou gazeuse, par contre elle est située dans la zone habitable de son étoile.

 

Ce qui est intéressant, tient au fait que c’est le genre de taille d’exoplanètes que l’on découvre trop peu souvent, des super Terres.

 

 

La nouvelle a été publiée de façon très détaillée dans Astronomical Journal.

 

 

TESS va prendre la suite pour l’étude de ce nouveau corps.

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Citizen Scientists Find New World with NASA Telescope

 

Kepler a trouvé une nouvelle exoplanète aux dimensions rares dans la « zone habitable »

 

 

 

 

Tout sur Kepler sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

ISS :.UN TROU DANS LE SOYUZ, SABOTAGE OU ERREUR HUMAINE, (21/01/2019)

(photos : NASA/ESA)

 

Le 30 août 2018, les contrôleurs de la mission (Expedition 57) détectent une légère perte de pression dans l’ISS, petite, mais constante, pas dangereuse pour le moment.

Néanmoins, il faut trouver la cause. Les astronautes sont prévenus. On pense d’abord à une micrométéorite, mais cette hypothèse est vite écartée lorsque le trou est découverte. Il se trouve dans le compartiment orbital (la partie la plus ronde du Soyuz) du Soyuz MS-09.

 

Le trou est trop « propre », fait par une perceuse, il y a d’ailleurs des traces de forêt à côté. Il fait 2 mm de diamètre.

Il est rebouché provisoirement avec du « scotch » puis de la résine époxy.

Il ne peut pas provenir d’une météorite.

Les Russes l’admettent au bout de quelques jours : il est d’origine humaine. Est-ce un problème de contrôle qualité chez nos amis Russes.

Est-ce un acte prémédité ? Le trou a-t-il été fait sur Terre ou dans l’espace ? Une commission d’enquête devrait analyser la situation.

 

Heureusement que ce trou se situe dans la partie orbitale du Soyuz, qui est larguée dans le retour sur Terre, et non pas dans le module de rentrée qui doit résister à d’énormes températures.

 

Cependant il faut voir où cela débouche à l’extérieur.

 

Donc, le 11 Décembre 2018, il a été décidé d’envoyer deux cosmonautes Russes (Igor Kononenko et Sergueï Prokopiev) examiner la situation de l’extérieur.

 

 

Une image contenant personne, transport, satellite, extérieur

Description générée automatiquement

Oleg Kononenko inspectant le module orbital du Soyuz, fixé à l’antenne Strela. Crédit NASA TV

Insert coin gauche : trou vu intérieure avant réparation. Image principale : trou vu extérieure après réparation époxy ? crédit NASA.

 

Ils ont passé près de 8 heures dans l’espace pour mettre au jour le trou du Soyuz, prendre des photos et des échantillons.

 

Ce n’était pas simple, car contrairement à l’ISS qui comprend des rampes de maintien le long des modules, il n’y a rien de tel sur les Soyuz, puisque ce n’est pas une procédure normale.

Des échantillons des résidus trouvés sur la coque ont été pris, et une nouvelle couverture thermique mise en place.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Russian Cosmonaut says that the Hole in the ISS was Drilled From the Inside

 

Faible fuite d'air dans l'ISS

 

Un trou de perceuse à l'origine de la fuite dans l'ISS

 

Deux cosmonautes ont inspecté le trou découvert sur la Station spatiale internationale

 

Deux cosmonautes russes ont mis 7h 45mn à colmater un trou de 2 mm

 

Le trou dans le Soyouz a été percé de l'intérieur, affirme un cosmonaute de l'ISS

 

 

 

 

 

 

 

HUBBLE : LA VUE LA PLUS DÉTAILLÉE DU TRIANGLE. (21/01/2019)

 

Le télescope spatial Hubble a pris la vue la plus détaillée de notre galaxie voisine, la galaxie du Triangle (ou M 33 ou NGC 598).

C’est une galaxie spirale située à 3 millions d’al. Elle contient approx 40 milliards d’étoiles.

Sa dimension : 60.000 al de diamètre, plus petite que la nôtre 100.000 al.

On a utilisé 54 images individuelles de la caméra ACS de Hubble pour créer cette image globale.

 

Une image contenant objet d’extérieur

Description générée automatiquement

Crédit: NASA, ESA, and M. Durbin, J. Dalcanton, and B. F. Williams (University of Washington)

On voit en principe plus de 25 millions d’étoiles su ce cliché (si vu en haute résolution)

Image HR zoomable : ICI.

 

 

Cette galaxie est située dans la constellation du Triangle, certains prétendent pouvoir la voir à l’œil nu.

 

Une des caractéristiques de cette galaxie spirale est qu’elle ne possède pas de bulbe central et pas de barres reliant les bras spiraux.

Par contre, elle contient énormément de gaz et de poussières et fabrique des étoiles au taux approximatif d’une étoile solaire tous les deux ans d’après les scientifiques.

 

Quelques vidéos :

 

Un zoom dans la galaxie du Triangle.

 

Une autre vidéo plus complète : Hubblecast 115 Light: Triangulum Galaxy in unrivalled detail

 

 

https://youtu.be/3jQXTbym0_Q

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Hubble takes gigantic image of the Triangulum Galaxy

 

Hubble takes gigantic image of the Triangulum galaxy [heic1901] par l’ESA

 

Hubble nous offre un magnifique portrait très détaillé de la galaxie du Triangle

 

 

 

 

 

SPACE X :.LE STARHOPPER EN PRÉPARATION. (21/01/2019)

 

 

Une image contenant ciel, extérieur, transport, eau

Description générée automatiquement

Voilà une photo qui fait le buzz comme on dit.

 

Photo (et non pas vue d’artiste) envoyée par Elon Musk lui-même de sa version de test de sa nouvelle fusée baptisée Starhopper (saute par-dessus les étoiles littéralement).

 

C’est un modèle moins haut de la version de son nouveau lanceur Starship qui doit à terme remplacer les anciens modèles Falcon 9 et Falcon heavy.

 

Ce modèle doit servir à tester le concept et éventuellement à mettre des satellites en orbite.

 

On sait que SpaceX a travaillé d’arrache-pied au montage des différents éléments de ce lanceur, comme on peut le voir sur ces photos d’Austin Barnard. SpaceX prévoit le premier lancement en Juin 2019.

 

Ce que l’on sait : le lanceur sera équipé de 3 moteurs fusée Raptor, plus puissant (on pense, deux fois plus ?) que les Merlin.

Il possède la particularité d’utiliser du méthane liquide (au lieu du RP-1) et de l’oxygène liquide.

 

Il est à remarquer que la fusée est faite en composite d’acier inoxydable, très résistant à la chaleur comme l’indique Elon Musk.

 

 

 

 

 

 

Si les essais se déroulent bien, le modèle définitif baptisé Starship devrait être construit début 2020, pour accueillir les premiers passagers lunaires en …2023. Musk vise Mars en 2024 avec équipage humain.

 

Wait and see !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

The SpaceX Starhopper has Three Raptor Engines on the Bottom

 

Elon Musk shows off prototype of Mars-bound rocket, Starship

 

SpaceX to use superalloys in Mars rocket Raptor engines, says Elon Musk

 

SpaceX Raptor par spaceflight 101

 

 

 

 

 

 

ASTÉROÏDE :UN HIPPO POUR NOËL SINON RIEN ! (21/01/2019)

 

Le 22 Décembre 2018, un astéroïde (2003 SD220 de son petit nom) nous a frôlé (à approx 2,9 millions de km) et cela a permis à nos astronomes ou plutôt radioastronomes d’en apprendre plus sur lui.

Cet astéroïde a été découvert le 29 Sep. 2003 à l’Observatoire Lowell (Flagstaff Arizona) dans le cadre de la mission de recherche LONEOS (Lowell Observatory Near-Earth-Object Search).

 

Les efforts conjoints des radiotélescopes de Goldstone (Californie 70 m), Green Bank (Virginie 100 m) et Arecibo (Puerto Rico 305 m) ont permis d’imager cet objet.

Quelle surprise : on dirait un Hippopotame !

 

Une image contenant bâtiment, chat, intérieur, animal

Description générée automatiquement

Trois images radar de 2003 SD220 prise les 15, 16 et 17 Décembre 2018.

À gauche, le 15 dec depuis 4,5 millions de km ; au milieu le 16 dec depuis 4 millions de km et
à droite le 17 dec quand l’astéroïde était à 3,6 millions de km. Crédit : NASA/JPL-Caltech/GSSR/NSF/GBO

 

On remarquera la qualité de plus en plus époustouflante des images radar.

 

Ces relevés ont permis d’évaluer la taille de cet objet, elle est de l’ordre du km.

La rotation de cet objet est extrêmement lente : 12 jours.

 

Ce passage est le plus proche de la Terre depuis 400 ans, le prochain le plus proche, pas avant 2070.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Holiday Asteroid Imaged with NASA Radar

 

Christmas 'Hippo' Asteroid Is Buzzing Earth, Its Closest Flyby in 400 Years de Space.com

 

Les images radar de l’astéroïde 2003 SD220

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ : SUPERNOVA, LE DERNIER ÉCLAT DE L'ÉTOILE DISPARUE PAR M ZITO CHEZ BELIN (21/01/2019)

 

Une image contenant nature

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Supernovas : c'est le nom que l’on donne aux derniers instants de la vie de certaines étoiles massives.

 

L'étoile, ayant épuisé son combustible nucléaire, s'effondre sous l'effet de ses propres forces gravitationnelles.

Une formidable onde de choc emporte tout sur son passage.

Le phénomène libère l'équivalent de 1030 bombes atomiques.

L'étoile produit une lumière plus puissante que toute la galaxie qui l'abrite, au point que certaines peuvent être vues même en plein jour pendant des dizaines de jours.

 

C’est cet événement, le plus spectaculaire que l'univers puisse nous offrir, que nous fait découvrir le physicien Marco Zito, avec un vrai talent de conteur.

 

En une douzaine de chapitres accessibles à tous, il nous permet de comprendre l’importance historique et scientifique des supernovas, mais aussi les défis qu’elles posent encore aujourd’hui aux physiciens et leur rôle crucial dans l’évolution de l’univers et du vivant.

 

 

 

 

Le lecteur découvre ainsi que des observateurs chinois ont observé avec soin le phénomène dès le Moyen Âge ; que l’observation d’une de ces étoiles par Tycho Brahe et Kepler a favorisé l’adoption du nouveau système copernicien ; qu’aucune modélisation actuelle n'arrive à reproduire cette explosion, comme s'il manquait un détail… ou un pan de physique inconnu ; ou encore que les supernovas permettent de produire tous les éléments plus lourds que le fer, comme l'or ou l'uranium, et de les disperser dans les galaxies : dans chaque goutte de notre sang, on trouve ainsi un atome de fer éjecté par une supernova !

 

 

C’est en effet un ouvrage qui se lit très facilement malgré les sujets techniques abordés.

Marco Zito y a mis tout son talent.

 

Table des matières :

1.     L’étoile frappe aux portes de l’histoire

2.    À l’aube de la science moderne

3.    Toute la lumière sur les étoiles

4.    Dense, toujours plus dense

5.    Une recherche acharnée de trésors enfouis

6.    Observer le ciel….sous terre

7.    Une explosion n’est pas un long fleuve tranquille

8.    L’étoile après

9.    Le grand élan

10. La forge des éléments

11.  Nous sommes des observateurs après tout

12. Guerre et paix dans les étoiles

13. La vie entre ciel et terre

14. Épilogue : À la lumière de mille soleils.

 

 

 

Marco Zito est physicien à l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers (Irfu) du CEA.

Il a longtemps animé une chronique dans le supplément sciences du journal Le Monde.

Il est l'auteur de Dans le tourbillon des particules (Belin, 2015).

 

ISBN : 978-2-410-00230-0     19€

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE SUR LA GRAVITÉ NON QUANTIQUE. (21/01/2019)

 

Une image contenant texte, journal

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Les tentatives d'échafauder une théorie quantique de la gravitation ont jusqu'ici échoué. Des physiciens explorent une autre voie, où cette force resterait de nature classique. Mais cela implique de repenser les fondements de la physique quantique.

 

Et si la gravité n'était pas quantique ?

Voici le début de l’article :

Pour Carlo Rovelli, chercheur au centre de physique théorique de Luminy, près de Marseille, « le problème de la gravitation quantique n'est rien de moins que le problème de trouver la nouvelle description cohérente du monde, qui amènerait enfin la révolution scientifique du XXe siècle à sa conclusion. »

 

La révolution en question est celle de l'avènement de deux théories : la physique quantique, qui porte notamment sur le comportement des particules à l'échelle microscopique, et la relativité générale, qui décrit l'espace-temps et la gravitation. Ces deux théories ont bouleversé notre vision du monde, des plus petites aux plus grandes échelles. Mais les réunir dans « une nouvelle description cohérente », comme l'évoque Carlo Rovelli, est encore hors de portée. Jusqu'ici, toutes les tentatives visant à élaborer une théorie quantique de la gravitation, ou « gravité quantique » pour faire court, ont été décevantes. Mais cette synthèse est-elle vraiment nécessaire ? Et si oui, la gravité quantique est-elle la seule façon d'y parvenir ? Des physiciens dont je fais partie explorent une autre piste qui consiste à concilier relativité générale et physique quantique sans pour autant imposer une formulation quantique de la gravitation.

 

Pour y parvenir, ils sont amenés à repenser les fondements de la physique quantique. Cette théorie a été développée à partir des années 1920 et 1930 sous l'impulsion de Niels Bohr, Louis de Broglie, Werner Heisenberg, Erwin Schrödinger, Paul Dirac et d'autres. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, elle a conduit au développement de la théorie quantique des champs, qui intègre dans un ensemble cohérent le « modèle standard de la physique des particules », trois des quatre interactions fondamentales. Celles-ci sont l'électromagnétisme, qui agit entre photons et particules dotées d'une charge électrique, l'interaction forte, qui assure la cohésion des protons et des neutrons (les composants du noyau atomique), et l'interaction faible, qui se manifeste notamment dans la radioactivité bêta.

 

La quatrième interaction fondamentale, la gravitation, est décrite par une théorie très différente de la physique quantique : la relativité générale, introduite en 1915 par Albert Einstein. Dans cette théorie, la matière et l'espace-temps interagissent pour donner ce que l'on perçoit comme la force gravitationnelle : la matière (et l'énergie) courbe l'espace-temps et son mouvement est, en retour, déterminé par le « relief » de l'espace-temps.

 

La relativité générale est utile dans les situations où la gravitation domine, c'est-à-dire principalement en astrophysique et en cosmologie. La physique quantique, plus précisément le modèle standard, s'applique plutôt dans des situations où la gravitation est négligeable en comparaison des autres forces, ce qui est le cas dans les expériences menées dans les accélérateurs de particules.

 

DES THÉORIES INCOMPATIBLES

Ainsi, à son niveau le plus fondamental, l'Univers semble régi par deux mécaniques distinctes, deux ensembles de lois a priori incompatibles tant les notions et objets de ces théories sont différents. Dans leurs domaines d'application respectifs, ces deux théories sont d'une efficacité redoutable. Mais relativité générale et physique quantique ne semblent pas pouvoir être utilisées simultanément, en tout cas pas sans modification. Que se passe-t-il, par exemple, dans une situation où les effets dus à la physique quantique sont importants, mais où la force gravitationnelle domine ? La réponse simple est que l'on ne sait pas. Le problème n'est pas que l'on ne sait pas effectuer les calculs, mais que l'on n'a même pas de cadre théorique approprié.

 

Les situations où il faudrait utiliser à la fois la physique quantique et la relativité générale sont rares dans la nature. Nous n'avons donc pas de résultats expérimentaux pour nous indiquer ce qui s'y passe. Cette situation est due au fait que la gravitation est une force extrêmement faible, qui ne domine les trois autres que pour les objets massifs et étendus. Or les effets quantiques tendent, eux, à se brouiller lorsque la taille des objets considérés augmente.

 

Néanmoins, au moins deux situations motivent la recherche d'une théorie quantique de la gravitation. Sans une telle théorie, il semble impossible de savoir ce qui s'est passé au début de l'Univers, au moment du Big Bang, ou au centre des trous noirs, ces objets d'une extrême densité qui déforment l'espace-temps au point que même la lumière ne peut s'en échapper. Dans ces deux cas, où la gravitation est très forte, la relativité générale prédit l'existence de singularités, c'est-à-dire des grandeurs physiques infinies. C'est là un signal clair que cette théorie est insuffisante, à elle seule, pour décrire ces situations : les effets de la physique quantique y sont importants et doivent être pris en compte.

 

Dès lors, comment construire une théorie globale combinant physique quantique et relativité générale ? Une première piste naturelle est la « quantification canonique ». Cette technique formelle permet de produire une version quantique d'une théorie physique dont on ne connaît qu'une formulation « classique ». En 1927, le physicien anglais Paul Dirac a introduit et appliqué avec succès cette méthode à l'électromagnétisme. Avec ses raffinements successifs, cette approche a conduit à l'intégration des trois interactions non gravitationnelles au sein du modèle standard.

 

En 1967, les Américains John Wheeler et Bryce DeWitt ont tenté d'obtenir une formulation quantique de la gravitation en utilisant la quantification canonique. Mais cette approche fonctionnait mal et entraînait des difficultés techniques et conceptuelles qui semblaient insurmontables. Notamment, la théorie que l'on obtient par quantification canonique est « non renormalisable », c'est-à-dire qu'elle fait apparaître dans les calculs des infinis dont on ne peut se débarrasser. De façon plus philosophique, et en admettant que ce point technique soit contournable, des notions a priori triviales comme le temps ou la causalité deviennent difficiles à comprendre et même à définir.

 

DES CORDES ET DES BOUCLES

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Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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