LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 21 Février 2021
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences d’astronomie de la saf ne se tiennent
qu’à « distance » jusqu’à nouvel.
La Prochaine : le mercredi 10 Mars 2021 19H00 en visio David
ELBAZ du CEA Le mystère Van den Bergh ou le secret de la fécondité des
galaxies.. Transmission en direct sur le canal
YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw
La suivante le 14 Avril une conférence sur les objets interstellaires par Sean
Raymond du Labo d’astrophysique de Bordeaux..
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Hayabusa,
Osiris-Rx et MMX :
CR de la conférence SAF de A. Barucci du Lesia du 10 Fev 2021.
(21/02/2021)
Mars 2020 :.18
Février 2021, 21H55 Arrivée sur Mars à l’heure prévue !
(21/02/2021)
Hope :.Mise
en orbite et première photo !
(21/02/2021)
La Chine :
Tianwen-1 : en orbite martienne
réussie.
(21/02/2021)
Chang’e-4 :.Il
se réveille et découvre une bizarrerie.
(21/02/2021)
Hommage :
F Combes prix international pour les Femmes de Sciences.
(21/02/2021)
Gateway
:Un premier contrat pour SpaceX.
(21/02/2021)
Osiris-Rex :
Un dernier survol avant de rentrer !
(21/02/2021)
EXOMARS :.Elle
découvre du HCl dans l’atmosphère !
(21/02/2021)
Système
Solaire :
À ce jour, le planétoïde le plus éloigné.
(21/02/2021)
ISS :.Des
jets bleus observés depuis l’espace.
(21/02/2021)
La Terre :
La tectonique des plaques en 40 secondes.
(21/02/2021)
MARS 2020 :.21H55 ARRIVÉE À L’HEURE PRÉVUE SUR MARS !
(21/02/2021)
Encore un bel exploit martien, nos amis de la NASA ont réussi à faire poser en
douceur et au bon endroit la sonde Persévérance partie quelques 6 mois plus tôt
vers Mars.
C’est le 9ème robot US
et le 5ème rover qui se posent sur le sol martien :
·
Cela avait commencé par les sondes Viking pour le bicentenaire en 1976
·
Suivi par un démonstrateur technologique, Pathfinder et son rover so-journer
·
Suivi par deux rovers Spirit et Opportunity, ce dernier fonctionnant toujours
·
Et par un atterrisseur dans les régions plus polaires de Mars : Phoenix
·
Curiosity reprend les fonctions des deux derniers robots, mais en plus
perfectionné
·
Le robot InSight, basé sur un squelette restant de Phoenix
·
Et finalement ce 18 Février 2021, Persévérance va explorer le cratère Jezero et
préparer des échantillons de sol à récupérer plus tard.
Bref, la continuation d’une belle aventure.
Nous avons suivi cette aventure en direct à la Cité des Sciences et de
l’Industrie de Paris grâce à la SAF, Gilles Dawidowicz en était le maître de
cérémonies comme d’habitude. Malheureusement, à cause de ce maudit virus, ce ne
fut possible qu’en « distanciel » comme on dit (quel mot horrible).
Beau spectacle où la plupart des grands astrophysiciens et ingénieurs impliqués
dans la mission étaient présents et expliquaient chacun une partie de la mission
|
|
Olivier de Goursac (à gauche) et Gilles Dawidowicz photos JPM |
Une des slides parmi les nombreuses présentations |
La vidéo des 3 heures de la CSI
peut être consultée :
https://youtu.be/BHBEN3B-vHI
Il se pose dans le cratère Jezero, dont on voit
la position sur le globe martien.
Le cratère Jezero et l’ellipse d’atterrissage crédit : ESA, DLR,
FU-Berlin, NASA and JPL-Caltech |
Une vue plus scientifique par l’USGS. |
Jezero est situé entre des zones de hautes montagnes, un bassin d’impact et un
delta d’une ancienne rivière.
On espère fouiller dans le sol de ce bassin pour voir ce que l’accumulation
d’eau pendant des millions d’années a pu produire.
Nous avons bien entendu assisté à l’atterrissage à l’heure dite, on-time comme
on dit en aviation.
Explosion de joie au JPL, à la CSI, à Toulouse et au CNES à Paris où se trouvait
notre Président.
Un grand bravo aux Américains, ils savent poser des robots sur Mars !!!
Arrivent immédiatement les toutes premières images.
Le lendemain on commence à avoir d’autres photos.
Ce que je ne vous avais pas dit, c’est que Persévérance (« Percy »,
il possède maintenant un diminutif !) possède des caméras chargées de
photographier la descente et que nos amis du JPL ont demandé à MRO de changer
d’orbite afin de photographier le parachute et l’atterrissage, ce qu’il à fait.
Je vous laisse apprécier.
La camera HiRise à bord de MRO a réussi à prendre l’atterrissage de
Persévérance, ce 18 Fev 2021. On voit parfaitement
l’ancien
delta sur la gauche de l’image.
C’est moi qui ai colorisé l’image pour donner un aspect plus
réaliste.
MRO était à 700 km du rover et orbitait à 3 km/s, ce qui rendait les
conditions de prise de vue difficiles.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/UA |
|
Photo extraite d’une vidéo de la descente de Percy prise depuis le
chariot qui le propulse vers le sol (la Sky Crane).
Cette vidéo sera disponible dans quelques jours.
On remarque
les 4 câbles qui supportent Persévérance.
Crédit : NASA/JPL-Caltech |
Carte INTERACTIVE de l’endroit où s’est posé Perseverance
https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/where-is-the-rover/
Plus simple : il existe une image gif de l’endroit :
Une fois posé, Percy nous a d’abord envoyé des photos en noir et blanc, puis
suivent aujourd’hui quelques photos en couleur, les voici :
Première image haute résolution couleur prise par la HazCam située
sous le rover.
Crédit : NASA/JPL-Caltech |
|
On a eu beaucoup de problèmes avec les roues des rovers précédents,
les MER (Spirit et Opportunity) aussi bien que Curiosity. Les
revêtements se déchiraient au passage des pierres coupantes.
On a modifié le design des roues et on espère beaucoup…..
Crédit : NASA/JPL-Caltech |
Il y aura plus de détails dans quelques jours, je reviendrai vers vous.
Beaucoup pensent que ce rover est une copie améliorée de Curiosity ; c’est faux.
Effectivement il lui ressemble, mais avec quelques différences.
**
Un système de stabilisation du rover pendant le lancement (aft cross beam)
** Le collecteur d’échantillons (Sample Cache System) qui reçoit les
échantillons creusés par la foreuse.
** La tourelle (Turret), extrémité du bras télémanipulateur, comprend la foreuse
et de nombreux autres outils
** Les caméras, il y en a plus que sur Curiosity et elles sont presque toutes en
couler (voir
la conférence
d’O de Goursac à ce sujet) Il y aura aussi des micros !
** Les roues sont d’un design nouveau basé sur l’expérience avec les roues de
Curiosity. Elles sont plus grandes et plus étroites.
Mais ce n’est pas tout.
La procédure d’atterrissage
est différente,
améliorée par rapport à Curiosity.
En effet on ne se pose plus au hasard quand le parachute s’est ouvert et que
l’on s’approche du sol, non, on joue à « l’hélicoptère », on survole en
horizontal le sol, on
analyse le terrain, on prend des photos, et on les compare à ce que l’on
a en mémoire.
Lorsque l’endroit correspond à la cible, on se pose avec le sky crane. C’est une
nouvelle procédure.
Mais
la grosse différence : c’est
la prise d’échantillons.
Persévérance va parcourir le sol de Jezero à la recherche d’endroits supposés
propices à un développement d’une certaine forme de vie.
Il va forer et remplir des tubes échantillons qu’il sèmera comme le Petit Poucet
le long de son trajet (et quand même sur ordre de la Terre). Ce n’est pas aussi
simple que cela en a l’air !
Il en gardera une partie dans son barillet réceptacle.
Crédit : NASA/JPL-Caltech
Encore un point intéressant : on va tester la possibilité de
fabriquer de l’Oxygène
sur Mars, on voit tout de suite pourquoi : pour de futures expéditions
humaines, sera-t-on capable de créer notre air à respirer.
C’est le but de l’expérience
MOXIE
(Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment).
Et le point d’orgue : Perseverance emporte un petit hélicoptère, Ingenuity,
c’est un démonstrateur technologique, on voudrait savoir si on peut voler dans
l’air raréfié de Mars et à quelles conditions.
Voir la vidéo de la conférence
SAF à ce sujet.
À suivre !
POUR ALLER PLUS LOIN :
SuperCam : le « couteau suisse » de « Perseverance »
NASA rover lands on Mars to look for signs of ancient life
Was there ever life on Mars? NASA's Perseverance rover wants to find out
Touchdown! NASA’s Mars Perseverance Rover Safely Lands on Red Planet
Atterrissage de Perseverance
CNES
#Capsurmars - l'atterrissage de Perseverance !
Perseverance, NASA's Newest Mars Rover
Vidéo : Mars 2020 : comment revoir l’arrivée périlleuse du rover Perseverance
Quelles sont les différences entre Curiosity et Mars 2020, les deux rovers
martiens ?
Some Differences Between Mars 2020 and Curiosity
Mars 2020 Perseverance Rover Sample Caching System
Une vue géologique de l’environnement Jezero.
Jezero crater through the eyes of Mars Express
NASA’s Next Mars Rover Is Ready for the Most Precise Landing Yet
NASA's Perseverance Rover Sends Sneak Peek of Mars Landing
Mars 2020 :
LA mission martienne de la NASA pour 2020.
HOPE :.MISE EN ORBITE ET PREMIÈRE PHOTO.
(21/02/2021)
La sonde Hope (Al Amal) est la
première sonde d’un pays
arabe (les Émirats Arabes Unis) à se mettre en orbite martienne. Cela
s’est produit le 9 Février 2021.
Jour de gloire pour ce petit pays, qui fête les 50 ans de la création de cette
fédération des 7 émirats de la région.
On se souvient que c’est à bord d’une fusée japonaise (H IIA de Mitsubishi Heavy
Industries) que s’est envolée la sonde martienne émiratie le 20 Juillet 2020
avec pour cible la planète rouge. Lancement depuis la base spatiale Tanegashima
située au SO du Japon.
Hope a réussi à ralentir sa vitesse de façon à pouvoir être happée par la
gravité de la planète rouge et rester ainsi en orbite martienne.
Peu de temps après, elle nous transmet une photo d’une partie du globe martien.
Première image de Mars prise par la caméra EXI (Emirates eXploration Imager) le
14 Février 2021, d’une distance de 25.000 km. Le cercle rouge entoure la région
d’Olympus Mons (il faut quand même de bons yeux !).
La sonde devrait étudier l’atmosphère martienne pendant une année martienne.
La présidente de l’agence spatiale émiratie est l’ex responsable adjointe du
projet et c’est une femme : Sarah al-Amiri.
Crédit : Emirates Mars Mission/Mohamed Bin Zayed
POUR ALLER PLUS LOIN :
La sonde Hope des Emirats arabes unis se place en orbite autour de Mars
Découvrez la première image de Mars envoyée par la sonde "Espoir" des Emirats
arabes unis
The first photo of Mars delivered by the UAE's Hope probe is glorious
UAE's 'Hope' probe sends home first image of Mars
LA CHINE : TIANWEN-1 / ORBITE MARTIENNE RÉUSSIE !
(21/02/2021)
En route pour se mettre en orbite autour de Mars, la sonde chinoise Tianwen-1
envoie ses premières photos de Mars.
Cette photo prise à quelques millions de km de Mars, est un exploit chinois, en
effet la sonde va se mettre en orbite autour de Mars, une grande première pour
la Chine.
On y voit la zone de Valles Marineris, le plus grand canyon du Système Solaire,
ce n’est peut-être pas très clair au premier abord, mais on va les croire.
Pour cette sonde en 3 parties, il est prévu que l’imposant rover atterrisse en
Mai ou Juin.
C’est une étape fondamentale pour la Chine qui veut rattraper son retard ; en
une mission elle veut faire ce qu’on fait les américains sur plusieurs missions
pendant plus de 50 ans !
Crédit photo : CNSA/PEC
Finalement c’est le 10 Février 2021 que la sonde chinoise se met en orbite
martienne.
Elle doit étudier Mars, prendre des photos et surtout faire atterrir son rover
dans la plaine Utopia Planitia. Ce serait un exploit !
Durant sa mise en orbite, Tianwen-1 a pris des vidéos de cette séquence, en
voici une.
POUR ALLER PLUS LOIN :
En orbite autour de Mars, la sonde chinoise Tianwen-1 envoie une vidéo de la
planète rouge
Mars : la Chine réussit l'insertion en orbite de sa sonde spatiale Tianwen-1
Dynamic footage of Tianwen-1 entering the orbit of Mars unveiled
Mise en orbite réussie autour de Mars pour la sonde chinoise Tianwen-1
Tianwen-1: China's first Mars mission
de Space.com
La sonde spatiale chinoise Tianwen-1 envoie sa première photo de Mars
CHANG’E-4 :.IL SE RÉVEILLE ET DÉCOUVRE UNE BIZARRERIE.
(21/02/2021)
Chang’e-4, la station chinoise avec rover située sur la face cachée de la Lune,
se réveille pour sa 27ème journée lunaire, un exploit.
Son rover, Yutu-2, qui a déjà parcouru
630 m vient de
trouver une pierre de forme bizarre sur le sol lunaire.
|
|
Trajet effectué par le rover Yutu-2 après 27 jours lunaires. Site
d’atterrissage à droite. Crédit : CLEP |
Voilà cet objet bizarre que le rover va examiner. Une
autre photo
prise d’un peu plus près. Crédit CNSA |
C’est début Février 2021 que Yutu-2 a repris ses activités après la froide nuit
lunaire précédente.
Sur son parcours il trouve cette étrange petite roche longiligne, et les
scientifiques de la mission décidèrent de l’examiner de plus près.
Il est équipé pour cela, le rover possède
un spectromètre visible
et IR, le VNIS (Visible and Near-infrared Imaging Spectrometer).
En fait cet élément est composé de deux parties :
·
Le spectro dans le
visible et l’IR, le VNIR et
·
Le spectro dans
l’IR et les ondes courtes le SWIR
Ils sont dédiés à
la détection de la composition minéralogique des objets de surface.
Par contre ils ont
un champ de vision limitée, il faut donc s’approcher vraiment des objets pour
voir les étudier.
L’objet détecté retient l’attention car il semble avoir des bords plutôt
tranchants, il serait donc plus jeune que l’environnement. Ce serait peut-être
un éjecta.
Les analyses sont en cours.
La Chine met à la disposition du public toutes les informations de cette mission
(rapports et photos)
sur son site,
mais il faut noter que la plupart des photos ont été réarrangées pour être plus
faciles à trouver, par un ingénieur de la NASA
Doug Ellison et
elles sont plus faciles
à consulter ICI,
à voir absolument.
En voici quelques-unes :
Panorama 360° pris depuis le sommet de l’atterrisseur Chang’e-4.
On remarque le rover dans le haut de l’image.
Une autre image
similaire mais avec vue sur le haut de l’atterrisseur est plus
perturbante que celle-ci.
Crédit : CNSA et Doug Ellison |
|
L’atterrisseur Chang’e-4 vu par la caméra du rover Yutu-2.
Crédit : CNSA et Doug Ellison
|
POUR ALLER PLUS LOIN :
La Chine publie de magnifiques photos de la face cachée de la Lune
Implementation strategy of VNIS on Yutu-2 rover based on vision measurement
technology
Le rover Chinois Yutu 2 a trouvé une pierre étrange sur la face cachée de la
Lune
L’article en chinois
mais les photos sont internationales.
China's Yutu 2 rover finds 'milestone' on far side of the moon
par Space.com
Chang'e-4 First lander and rover on the Moon's far side
par la Planetary Society.
La Chine dans l’espace
sur votre site préféré.
HOMMAGE : F. COMBES PRIX INTERNATIONAL FEMMES DE SCIENCES
(21/02/2021)
Notre amie Françoise Combes, astrophysicienne de renom, vient d’être nommée
lauréate Europe du prix international pour les Femmes et la Science 2021 de
L'Oréal-UNESCO.
C’est un prix qui veut honorer des scientifiques féminines pour leur réussite
scientifique.
Nous connaissons tous François Combes, et je ne vais pas refaire sa carrière,
reportez-vous à des articles précédents
Photo : JPM
Consulter l’interview qu’elle a donné à La Recherche (voir plus bas).
En tous cas, c’est amplement mérité, bravo Françoise.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Il reste de grands défis à relever en astrophysique
article de La Recherche
GATEWAY : UN PREMIER CONTRAT POUR SPACEX.
(21/02/2021)
Le Gateway,
notre avant-poste autour
de la Lune, est une mini station spatiale, étape essentielle vers
d’autres missions lunaires ou plus lointaines. Ce sera une base permanente et un
relais de communications, mais aussi un entrepôt de stockage de consommables
pour les astronautes, il pourrait même abriter des laboratoires scientifiques.
Cette station est essentielle pour le programme
Artemis
de la NASA, programme de retour vers la Lune dans un premier temps.
Il s’ajoute au lanceur nouvelle génération
Space Launch System
(SLS) et au module habité
Orion
dont l’ESA fournit la partie module de service.
Les futurs vols d’astronautes vers la Lune s’arrêteront en fait au Gateway, où
un atterrisseur lunaire les attendra pour aller vers la surface. On pense même
qu’elle pourrait servir d’étape avant de partir vers….Mars !
La NASA a toujours en tête la date de 2024 pour un premier alunissage avec
astronautes.
Le Gateway doit donc commencer à se construire, c’est la raison pour laquelle la
NASA distribue les premières commandes.
Le PPE (Power and Propulsion Element),
est un module générateur électrique de 60 kW fonctionnant avec panneaux
solaires. Il sera en plus chargé des communications et des contrôles d’orbites.
En Mai 2019, la NASA a confié la fabrication de ce module à
Maxar Technologies
au Colarado.
Le PPE sera dirigé par le centre de recherche Glenn de la NASA dans l’Ohio.
Le HALO (Habitation and Logistics Outpost),
est un module d’habitation pressurisé pour les astronautes. Il doit pouvoir
supporter toutes les fonctions vitales nécessaires pour ceux qui arrivent et
pour ceux qui vont repartir vers la Terre et pour ceux qui vont s’envoler vers
la Lune.
Il devra comporter plusieurs points d’amarrage (docking ports).
Le HALO a été confié à
Northrop Grumman
et il sera dirigé par le Kennedy Space Center de Houston.
Le module HALO au premier plan avec le module PPE derrière équipé de panneaux
solaires. Dessin : NASA.
En Mars 2020, la NASA a sélectionné SpaceX de Hawthorne, Californie, comme
transporteur de toute la logistique
vers le Gateway.
Récemment, en Février 2021, la NASA a encore confié à SpaceX la responsabilité
des lancements de PPE et HALO
après leur intégration, bien sûr, à l’aide d’un lanceur Falcon Heavy à partir du
pad 39A de Cape Kennedy.
Lancement prévu Mai 2024.
Le Canada fournira aussi un bras télémanipulateur comme sur l’ISS, ce sera le
Canadarm3.
Le Japon et l’Europe participent aussi au projet, les modules I-HAB et ESPRIT
sont confiés à Thales-Alenia comme
déjà évoqué ici.
Une vue d’ensemble du Gateway dans sa première phase. On y reconnait de gauche à
droite dans la partie centrale :
PPE ; HALO ; I-HAB avec un multi sas d’amarrage, la capsule Orion. Dans la
partie verticale,
en haut le module logistique et le module ESPRIT, en bas, le futur module pour
alunir ( ?). dessin : NASA
On peut voir diverses conceptions du
Gateway sur ce site.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA Awards Contract to Launch Initial Elements for Lunar Outpost
SpaceX wins contract to launch first pieces of NASA’s Gateway lunar outpost
Thales Alenia Space : au cœur des plus grand défis industriels liés à
l’exploration lunaire
About Gateway Deep Space Logistics
OSIRIS-REX : UN DERNIER SURVOL AVANT DE RENTRER !
(21/02/2021)
Suite à la superbe
conférence d’Antonelle Barucci
sur les missions astéroïdes avec retour, nous savons tout sur la mission NASA
Osiris-Rex autour de l’astéroïde Bennu.
Le prélèvement à parfaitement réussi, on devrait repartir bientôt.
La NASA en a décidé autrement. Elle veut que
la sonde jette un
dernier coup d’œil à la surface de Bennu.
Cela devrait se produire le 7 Avril 2021, avant un départ de Bennu le 10 Mai
2021,
pour un voyage retour de deux ans.
Pourquoi ?
Principalement pour
évaluer les éventuelles modifications de surface liées à la prise
d’échantillons. On se souvient que le bras prévu à cet effet, s’était enfoncé de
près de 50 cm dans le sol lors de la prise d’échantillons. La surface découverte
est-elle devenue plus rouge, en effet les matériaux de surface plus exposés sont
généralement bleus (voir carte plus loin), alors que les matériaux plus récents
apparaissent plutôt rouges.
On veut aussi comparer la zone dans son ensemble et voir si elle est devenue
plus sombre ou plus claire.
Image composite en fausses couleurs de Bennu, les terrains spectralement en bleu
sont les terrains de surface, alors que certains endroits (moins exposés)
apparaissent en rouge. Les zones brillantes en vert correspondent au minéral
pyroxène, provenant certainement d’un autre astéroïde (Vesta ?). Crédit :
NASA/Goddard/University of Arizona
Voir en référence plus bas l’article
correspondant.
Osiris-Rex, qui était positionné à près de 2000 km de Bennu, devrait le survoler
à une altitude raisonnable, approximativement 4000 m et l’inspecter pendant une
rotation complète, à savoir plus de 4 heures pour avoir les deux hémisphères
complets. C’’est une opération délicate qui va nécessiter 5 phases différentes
de navigation spatiale. Cette partie de la mission porte un nom : PTO acronyme
de Post-TAG Observation.
Vidéo : Superbe tour de l’astéroïde Bennu.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s OSIRIS-REx Unlocks More Secrets from Asteroid Bennu
à lire absolument.
OSIRIS-REx to Fly a Farewell Tour of Bennu
OSIRIS-REx : pourquoi la Nasa a-t-elle prévu un ultime survol de l’astéroïde
Bennu ?
Variations in color and reflectance on the surface of asteroid (101955) Bennu
An Asteroid of a Different Color … and Other Secrets of Bennu Unlocked
de l’UA.
Le site de la mission
à l’Université d’Arizona.
Tout sur la mission Osiris Rex
sur votre site préféré.
Tout sur la mission Hayabusa
sur votre site préféré.
EXOMARS :.ELLE DÉCOUVRE DU HCl DANS L’ATMOSPHÈRE !
(21/02/2021)
C’est la première fois que la sonde orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) détecte un
nouveau gaz dans l’atmosphère martienne, et c’est du chlorure d’hydrogène HCl,
la version gazeuse de l’acide chlorhydrique, obtenue, d’ailleurs en faisant agir
ce gaz avec de l’eau. C’est un gaz (et un liquide) hautement toxique et
corrosif.
C’est un gaz qui fait partie des halogènes comme ceux des familles du Fluor,
Chlore, Brome et Iode.
Cette découverte est importante car il faudra maintenant trouver une explication
à cette présence, il ne semble pas que ce soit d’origine volcanique mais plutôt
lié aux nombreuses tempêtes de poussières à la surface de la planète. Il a en
effet été détecté à la fois au N et au S pendant les tempêtes de poussières.
D’autres gaz de type volcanique n’ayant pas été détectés.
L’ESA publie un article que je reprends plus bas à ce sujet ainsi qu’une
illustration de la façon dont ce gaz pourrait être généré.
Comment le chlorure d’hydrogène pourrait se former sur Mars. (crédit : ESA)
Voici un extrait de l’article publié par l’ESA :
L’une des grandes quêtes de l’exploration de Mars vise la recherche de gaz
atmosphériques liés à l’activité biologique ou géologique, ainsi que la
compréhension de l’inventaire hydrographique passé et présent de la planète,
afin de déterminer si Mars a pu être habitable un jour et si des réserves d’eau
pourraient être accessibles pour une future exploration humaine. Deux nouvelles
conclusions formulées par l’équipe ExoMars et publiées aujourd’hui dans
Science Advances
dévoilent une toute
nouvelle catégorie de chimie et fournissent des informations
supplémentaires sur les changements saisonniers et les interactions
surface-atmosphère, qui sont les moteurs de ces nouvelles observations.
« Nous avons découvert du chlorure d’hydrogène pour la première fois sur Mars.
Il s’agit de la première détection d’un gaz halogène dans l’atmosphère de Mars,
et cela représente un nouveau cycle chimique à comprendre », déclare Kevin Olsen
de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, l’un des principaux scientifiques à
l’origine de la découverte.
Le chlorure d’hydrogène gazeux, ou HCl, comprend un atome d’hydrogène et un
atome de chlore. Les scientifiques étudiant la planète Mars ont toujours été à
l’affût des gaz à base de
chlore ou de soufre, car
ils sont des indicateurs possibles de l’activité volcanique. Mais la
nature des observations sur le chlorure d’hydrogène - le fait qu’il ait été
détecté dans des endroits très éloignés en même temps, et l’absence d’autres gaz
que l’on pourrait attendre de l’activité volcanique - indique
une source différente.
En d’autres termes, la découverte suggère une interaction surface-atmosphère
entièrement nouvelle, due aux saisons de poussière sur Mars, qui n’avait pas été
explorée auparavant.
Dans le cadre d’un processus très similaire à celui observé sur Terre, les sels
sous forme de chlorure de sodium - vestiges des océans évaporés et encastrés
dans la surface poussiéreuse de Mars - sont soulevés dans l’atmosphère par les
vents. La lumière du soleil réchauffe l’atmosphère, ce qui provoque l’ascension
des poussières, ainsi que de la vapeur d’eau libérée par les calottes
glaciaires. Les poussières salées réagissent avec l’eau atmosphérique pour
libérer du chlore, qui lui-même réagit avec les molécules contenant de
l’hydrogène pour créer du chlorure d’hydrogène. D’autres réactions pourraient
voir la poussière riche en chlore ou en acide chlorhydrique remonter à la
surface, peut-être sous forme de perchlorates, une classe de sel composée
d’oxygène et de chlore.
« Vous avez besoin de vapeur d’eau pour libérer le chlore et vous avez besoin
des sous-produits de l’eau - l’hydrogène - pour former du chlorure d’hydrogène.
L’eau est essentielle dans cette chimie », explique Kevin. « Nous observons
également une corrélation avec la poussière : nous voyons plus de chlorure
d’hydrogène lorsque l’activité de la poussière augmente, un processus lié au
réchauffement saisonnier de l’hémisphère sud ».
L’équipe a repéré ce gaz pour la première fois lors de la tempête de poussière
mondiale de 2018, en observant son apparition simultanée dans les deux
hémisphères, nord et sud, et a constaté sa disparition étonnamment rapide à la
fin de la période saisonnière de poussière. Ils examinent déjà les données
recueillies au cours de la saison des poussières suivante et voient le HCl
remonter.
« C’est incroyablement gratifiant de voir nos instruments sensibles
détecter un gaz jamais
vu auparavant dans l’atmosphère de Mars », nous précise Oleg Korablev,
chercheur principal de l’instrument Atmospheric Chemistry Suite qui a fait cette
découverte. « Notre analyse relie la génération et le déclin du gaz de chlorure
d’hydrogène à la surface de Mars ».
Des tests approfondis en laboratoire et de nouvelles simulations atmosphériques
globales seront nécessaires pour mieux comprendre l’interaction
surface-atmosphère à base de chlore, ainsi que des observations continues sur
Mars pour confirmer que la hausse et la baisse du HCl sont dues à l’été de
l’hémisphère sud.
« La découverte du premier nouveau gaz à l’état de trace dans l’atmosphère de
Mars constitue une étape majeure pour la mission ExoMars Trace Gas Orbiter »,
selon Håkan Svedhem, scientifique du projet ExoMars Trace Gas Orbiter de l’ESA.
« C’est la première nouvelle classe de gaz découverte depuis la prétendue
observation du méthane par le Mars Express de l’ESA en 2004, qui a motivé la
recherche d’autres molécules organiques et a finalement abouti au développement
de la mission Trace Gas Orbiter, pour laquelle la détection de nouveaux gaz
représente un objectif primordial. »
L’ESA publie une vidéo explicative : Discovering new gases on Mars
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/02/010/2102_010_AR_EN.mp4
Mais ce n’est pas tout, ExoMars a aussi retracé une possibilité expliquant la
perte d’eau sur Mars.
Outre les nouveaux gaz, le
Trace Gas Orbiter affine
notre compréhension de la façon dont Mars a perdu son eau - un processus
qui est également lié aux changements saisonniers.
Selon les experts, l’eau liquide se serait autrefois écoulée à la surface de
Mars, comme en témoignent les nombreux exemples d’anciennes vallées asséchées et
de canaux de rivières. Aujourd’hui, elle est principalement enfermée dans les
calottes glaciaires et enfouie sous terre. Mars perd encore de l’eau
aujourd’hui, sous forme d’hydrogène et d’oxygène s’échappant de l’atmosphère.
Pour comprendre l’évolution du climat de Mars, il est essentiel de comprendre
l’interaction des réservoirs potentiels d’eau et leur comportement saisonnier et
à long terme, ce que permettrait l’étude de la vapeur d’eau et de l’eau «
semi-lourde » (où un atome d’hydrogène est remplacé par un atome de deutérium,
une forme d’hydrogène avec un neutron supplémentaire).
ExoMars observe de l'eau dans l'atmosphère martienne Crédit : ESA.
« Le rapport deutérium à
hydrogène, D/H, est notre chronomètre - une mesure puissante qui nous
renseigne sur l’histoire de l’eau sur Mars, et sur l’évolution de la perte d’eau
au fil du temps. Grâce à l’orbiteur ExoMars Trace Gas, nous pouvons désormais
mieux comprendre et calibrer ce chronomètre et tester de nouveaux réservoirs
d’eau potentiels sur Mars », nous explique Geronimo Villanueva du Goddard Space
Flight Center de la NASA et auteur principal de cette nouvelle conclusion.
« Le Trace Gas Orbiter nous permet d’observer la trajectoire des isotopologues
de l’eau lorsqu’ils montent dans l’atmosphère avec un niveau de détail
impossible auparavant. Les mesures précédentes ne donnaient que la moyenne sur
la profondeur de l’atmosphère entière. C’est comme si nous n’avions eu qu’une
vue en 2D. À présent, nous pouvons explorer l’atmosphère en 3D », explique Ann
Carine Vandaele, chercheuse principale de l’instrument Nadir and Occultation for
MArs Discovery (NOMAD) utilisé pour cette enquête.
« Il est intéressant de noter que les données montrent qu’une fois l’eau
complètement vaporisée, elle présente un enrichissement commun important en eau
semi-lourde et un rapport D/H six fois supérieur à celui de la Terre dans tous
les réservoirs de Mars, ce qui confirme que de
grandes quantités d’eau
ont été perdues au fil du temps », nous dit Giuliano Liuzzi, de
l’Université américaine et du Goddard Space Flight Center de la NASA, et l’un
des principaux scientifiques de l’étude.
Les données ExoMars collectées entre avril 2018 et avril 2019 ont également
montré trois cas d’accélération de la perte d’eau dans l’atmosphère : la tempête
de poussière mondiale de 2018, une tempête régionale courte mais intense en
janvier 2019, et la libération d’eau de la calotte polaire sud pendant les mois
d’été liée au changement de saison. Il convient de noter en particulier un
panache de vapeur d’eau ascendante pendant l’été austral qui pourrait injecter
de l’eau dans la haute atmosphère sur une base saisonnière et annuelle.
Les futures observations coordonnées avec d’autres engins spatiaux, dont MAVEN
de la NASA, qui se concentre sur la haute atmosphère, fourniront des
informations complémentaires sur l’évolution de l’eau au cours de l’année
martienne.
« Le changement des saisons sur Mars, et en particulier l’été relativement chaud
dans l’hémisphère sud, semble être le moteur de nos nouvelles observations
telles que la perte accrue d’eau dans l’atmosphère et l’activité de la poussière
liée à la détection du chlorure d’hydrogène, que nous constatons dans les deux
dernières études », ajoute Håkan. « Les observations du Trace Gas Orbiter nous
permettent d’explorer l’atmosphère martienne comme jamais auparavant. »
Vidéo : Retracer l'histoire de l'eau sur Mars
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/02/011/2102_011_AR_EN.mp4
POUR ALLER PLUS LOIN :
ExoMars découvre un nouveau gaz et retrace la perte d’eau sur Mars
ExoMars détecte un nouveau gaz et retrace la perte d'eau sur Mars
ExoMars discovers new gas and traces water loss on Mars
Une réaction chimique jusqu’alors indétectable a été repérée sur Mars
Transient HCl in the atmosphere of Mars
Tout sur Exomars
sur ce site.
Les vidéos de ExoMars
à l’ESA.
ISS :.DES JETS BLEUS VUS DEPUIS L’ESPACE.
(21/02/2021)
Finalement les scientifiques ont réussi à expliquer ce que des astronautes à
bord de l’ISS avaient observé en 2019 : des jets bleus (blue jets) émanant du
sol et se propulsant jusqu’à 50 km d’altitude en moins de 100 ms.
Ce phénomène s’étant produit pendant un orage.
Le bleu pourrait provenir de l’excitation de l’azote atmosphérique.
Une mauvaise photo avait été prise par l’astronaute européen Mogensen au-dessus
du Pacifique. Une vidéo explicative existe aussi (voir plus loin).
Photo : NASA.
Ces jets bleus ont déjà été observés depuis des années du sol ou d’avions, mais
aucune explication n’avait été trouvée.
Un article récemment publié dans Nature fait le point sur ce phénomène.
Il
se sert des données recueillies par un instrument attaché au laboratoire
Columbus de l’ISS.
C’est l’instrument Asim, acronyme de Atmosphere-Space Interactions Monitor, que
l’on voit sur cette photo prise par la NASA.
C’est un « chasseur
d’orages » qui comprend des caméras optiques, un photomètre et des
détecteurs gamma et X.
Il s’intéresse aux phénomènes lumineux transitoires liés aux orages.
Photo : crédit : NASA.
Les phénomènes lumineux liés aux orages sont nombreux comme :
·
Les sprites (ou farfadets ou sylphes) de couleur rouge
·
Les elves (Emission of light and very low-frequency perturbations from
electomagnetic pulse sources)
L’ESA publie à cet effet une très claire infographie que vous pouvez-voir
ci-contre.
Pour voir avec plus de détails, clic sur l’image, sinon, de haut en bas :
·
L’ISS
·
Les elves avec les anneaux concentriques
·
Les sprites ou farfadets rouges
·
Les jets bleus
·
Les sursauts d’électron/positron émettant des gammas.
Ces instruments à bord de l’ISS devraient permettre aux scientifiques de mieux
expliquer tous ces phénomènes liés aux orages et comment ils affectent notre
atmosphère.
L’évènement de 2019 a fait l’objet de
l’article de Nature
par Torsten Neubert de l’Université du Danemark
Illustration : ESA.
Vidéo explicative du phénomène des jets bleus.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Quel est ce mystérieux jet bleu observé depuis l’espace ?
de Science et Vie
Blue jets studied from Space Station
Un intense jet bleu observé depuis l'espace
de Futura Sciences
Space station detectors found the source of weird ‘blue jet’ lightning
'Elves' and 'blue jet' lightning in Earth's stratosphere spotted from space
Mysterious Blue Jet Lightning Seen From Space
First light for the storm hunter
LA TERRE : LA TECTONIQUE DES PLAQUES EN 40 SECONDES.
(21/02/2021)
On sait que la surface de notre planète est bâtie sur un certain nombre de
plaques qui se sont déplacées au cours du temps. (la dérive des continents).
Évidemment le déplacement de ces plaques due aux mouvements de convexion dans le
manteau terrestre, n’est pas visible à l’échelle humaine. Néanmoins ces
déplacements ont pu être mis en évidence sur des milliards d’années, les
continents actuels ne sont pas à leur place d’origine.
Des chercheurs ont élaboré un modèle informatique sur ce que nous savons et en
ont fait une animation sur le dernier milliard d’années, elle dure 40 secondes.
La voici :
Ils en ont publié un article chez Elsevier :
Extending full-plate tectonic models into deep time: Linking the Neoproterozoic
and the Phanerozoic
POUR ALLER PLUS LOIN :
Vidéo: Un milliard d'années de dérive des plaques tectoniques en 40 secondes
A billion years in 40 seconds: Video reveals our dynamic planet
SYSTÈME SOLAIRE : À CE JOUR LE PLANÉTOÏDE LE PLUS ÉLOIGNÉ.
(21/02/2021)
On s’intéresse aux objets extra solaires, mais il ne faut pas oublier que l’on
ne connait pas tout de notre propre Système Solaire.
Des astronomes bien connus spécialistes des objets transneptuniens (S. Sheppard,
D. Tholen et C. Trujillo) viennent de découvrir un de ces objets, situé très
loin, si loin qu’ils l’ont appelé malicieusement « Farfarout »
(très très loin !) car il était encore plus loin que le précédent qui portait
lui le doux nom de « Farout » (très loin).
Représentation des distances dans le Système Solaire pour les objets les plus
connus.
Le nouveau planétoïde Farfarout (2018 AG37 sur sa carte d’identité) est en
moyenne à 132 UA.
On reconnaitra les principaux objets transneptuniens.
Crédit : R. Candanosa, S. Sheppard de la Carnegie Institution for Science, et B.
Bays de l’Uni de Hawaï
Si Farfarout est en moyenne à 132 UA, son orbite est en
fait très elliptique :
175 UA/ 27 UA. Elle pénètre même l’orbite de Neptune comme on le voit sur
cette illustration.
Il y a donc interaction gravitationnelle entre les deux corps.
Nos astronomes découvreurs de Farfarout avaient aussi découvert précédemment
l’objet à l’époque le plus lointain, Farout.
Maintenant il semble bien que le nouvel objet Farfarout soit l’objet le plus
éloigné du Système Solaire jusqu’à la prochaine découverte.
Les premières mesures ont donné 400 km comme diamètre de cet objet qui parcourt
son orbite en….1000 ans !
La découverte a été faite à partir de plusieurs observations : Subaru et Gemini
North au Mauna Kea à Hawaï et au télescope Magellan au Chili.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Voici l’objet le plus éloigné du système solaire, jamais observé
NAU astronomer on team confirming orbit of most distant object ever observed in
our solar system
“Farfarout” – Astronomers Confirm Solar System’s Most Distant Planetoid
C’est confirmé : FarFarOut est bien l’objet connu du système solaire le plus
éloigné
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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