LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 18 Octobre 2022
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 9 Novembre (CNAM amphi Grégoire) 19 H
Paola di Matteo Astronome GEPI Obs de Paris « La mission GAIA et notre
Galaxie ».
Réservation comme d’habitude ou
à la SAF directement. Résa > 13 Octobre
La suivante : le 14 Décembre
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
La réionisation et
l’aube cosmique :
CR conf SAF (Cosmologie) de D. Aubert du 1er Oct 2022.
(18/10/2022)
Nomination :
Alain Aspect prix Nobel de Physique 2022
(18/10/2022)
DART :.L’impact
vu de loin.
(18/10/2022)
DART :
Modification d’orbite réussie !!!
(18/10/2022)
ISS :.
Samantha et Crew 4!
(18/10/2022)
Artemis-I :
Encore retardée !
(18/10/2022)
JWST :.Une
bizarrerie détectée.
(18/10/2022) (18/10/2022)
JWST :.Comment
sont « fabriquées » les photos ?
(18/10/2022)
Livre conseillé
:.ISS en péril Tome 5 de Frank Miller.
(18/10/2022)
Livre conseillé : Le Big Bang par
Le Monde aux éditions Glénat.
(18/10/2022)
NOMINATION :.ALAIN ASPECT PRIX NOBEL PHYSIQUE 2022 !!!
(18/10/2022)
Cocorico, la France est très fière, enfin, Alain Aspect (Université Paris
Saclay), un pionnier dans le domaine de l’intrication quantique a reçu le Prix
Nobel de Physique conjointement avec ses collègues Anton Zellinger (Autriche) et
John Clauser (USA)
Mais qu’est-ce donc
l’intrication quantique ????
Une approche simple si ce n’est simpliste :
Cela concerne les particules (photons protons etc..)
Des particules intriquées sont des particules pour
lesquelles la
connaissance des propriétés de l'une induit instantanément (c’est-à-dire plus
vite que la vitesse de la lumière !) celles de l'autre, quel que soit leur
position dans l'espace.
Ce qui arrive à l’une des particules d’une paire intriquée détermine ce qui
arrive à l’autre particule, et ce, même si ces particules sont éloignées par des
distances énormes. Comme une sorte de lien mystérieux entre elles.
Einstein était persuadé que ce n’était pas possible mais il avait tort.
Premier pas vers la téléportation ???
Photo : JC Bercu pour planetastronomy.com.
Cette intrication quantique est liée à ce qu’Albert Einstein appréciait
beaucoup : des
expériences de pensées, celle-ci notamment où il espérait contrer la
mécanique quantique, ce que l’on appellera le paradoxe EPR (Einstein Podolsky
Rosen).
Je ne peux pas tout expliquer dans ces colonnes, mais on consultera les
références ci-dessous qui en parlent longuement.
En deux mots, deux particules (ou plus) intriquées possèdent la propriété
suivante : une action sur l’une implique une action immédiate sur l’autre quel
que soit la distance. Elles se comportent en fait comme un tout !
On a longtemps essayé de le prouver et ce ne fut fait que grace aux
expérimentateurs comme nos trois prix Nobel.
Le déclencheur, pour être honnête ayant été
John Bell
qui proposa au CERN en 1964 de résoudre le problème avec ses
fameuses inégalités
qui servirent de base aux expériences menées plus tard. Malheureusement il
décède en 1990.
L’intrication quantique n’est pas une notion très intuitive, elle est difficile
à expliquer, c’est la raison pour laquelle j’indique plus bas des références que
vous pouvez consulter, de plus j’y ajoute pour ceux qui parlent anglais un cours
de physique quantique par le célèbre professeur Jim Al Khalili qui nous propose
des explications sur ce sujet avec deux épisodes vidéo :
The Mind Bending Story Of Quantum Physics (Part 1/2) | Spark
(à la 33ème minute explication intrication « entanglement » en
anglais)
Does Our Reality Actually Exist? | Exploring The World Of Quantum Physics (Part
2 of 2) | Spark
voir aussi
Jim Al-Khalili: Quantum Mechanics Could Help Us Understand the Question of Life
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le prix Nobel de physique 2022 récompense les travaux sur l’intrication
quantique
article Pour la Science à lire
L’Univers n’est pas localement réel : une découverte récompensée par le prix
Nobel de Physique 2022
de Trust my Science à consulter aussi impérativement.
PRIX NOBEL DE PHYSIQUE: LE FRANÇAIS ALAIN ASPECT PARMI LES TROIS LAURÉATS
Quantum entanglement: the 'spooky' science behind physics Nobel
Three scientists share Nobel Prize in Physics for work in quantum mechanics
Alain Aspect, Nobel-winning father of quantum entanglement
Téléportation quantique :
Ça commence à marcher ! (11/01/2021)
Paradoxe EPR, États Intriqués, Décohérence par Philippe GRANGIER
conf 12 juil 2005 siècle Einstein.
La Relativité Intriquée :
CR de la conf SAF (Cosmologie) d’O Minazzoli du 26 Mars 2022 (22/04/2022)
Le photon, onde ou particule ? :
CR de la conf. IAP d’Alain Aspect du 2 Nov 2015. (18/11/2015)
Vidéo :
Bell's Inequality: The weirdest theorem in the world | Nobel Prize 2022
DART : L’IMPACT VU DE LOIN.
(18/10/2022)
La dernière fois, nous avions laissé la sonde DART en mille morceaux après avoir
percuté le mini astéroïde Dimorphos.
La petite caméra italienne (LICIACube) qui avait été larguée avant l’impact a
permis de photographier l’impact et son panache de poussière, voilà où nous en
étions.
Depuis, on a obtenu des photos de l’impact vu par nos deux observatoires
spatiaux Hubble et Webb.
L’impact vu par Hubble (à gauche) et le JWST. Crédit : NASA, ESA, CSA, et STScI
L’étude détaillée de ces photos devraient nous en apprendre plus sur l’effet de
cette collision.
Le JWST a observé l’impact pendant 5 heures en tout et a pris 10 photos. Hubble
avec sa caméra WFC-3 a pris 45 photos avant et après l’impact.
On trouve souvent dans les journaux l’expression : c’est la première fois que
l’on procède à un impact sur un tel objet.
Ce n’est pas tout à fait correct, n’oublions pas la
mission Deep Impact
qui avait impacté Tempel 1. Bon on peut jouer sur les mots, Deep Impact a
impacté une comète et non pas un astéroïde.
Le Webb devrait continuer à s’intéresser à cet impact avec ses instruments MIRI
et NIRSpec, de même pour Hubble qui devrait photographier l’évolution de
Dimorphos.
On s’est surtout aperçu au cours des semaines de
l’énorme panache
provoqué par cet impact, probablement long de plus de 10.000 km. Certains
pensent même qu’il est possible que cet astéroïde se soit en grande partie
détruit, à suivre !
Il nous faudra par contre beaucoup de temps pour noter un changement dans
l’orbite de Didymos.
Voici une photo améliorée du couple d’astéroïdes (Didymos à gauche) 2 minutes et
demie avant l’impact. Et une
vue améliorée du sol
de Dimorphos 2 secondes avant l’impact.
Crédit ¨NASA/JHUAPL
Et une vidéo remasterisée de la séquence d’impact :
La petite caméra Italienne
LICIACube a
continué à nous fournir des photos de la rencontre fatale :
Images des changements de luminosité de Dimorphos après l’impact DART. LICIACube
se trouvait approx à 50 km de l’astéroïde. Crédit : NASA/ASI
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb and Hubble Capture Detailed Views of DART Impact
par le Webb
Webb and Hubble capture detailed views of DART impact
par l’ESA
NASA to Provide Update on DART, World’s First Planetary Defense Test
L’astéroïde heurté par DART a formé une queue de 10 000 km
Predicting asteroid material properties from a DART-like kinetic impact
Photos show plumes from impact of NASA's DART collision with asteroid
https://twitter.com/LICIACube/status/1574791998053269505/photo/2
Avant le crash de DART, son satellite a pris une photo de la Terre
DART : MODIFICATION D’ORBITE RÉUSSIE !
(18/10/2022)
Suite à l’article précédent, on vient de nous confirmer que la mission DART a
plus que réussie, la modification d’orbite a été bien supérieure à ce que l’on
pouvait attendre : le petit astéroïde Dimorphos mettait avant l’impact 11 h 55
min pour tourner autour du plus gros astéroïde Didymos, et après l’impact
la période orbitale a
été réduite de 32 minutes.
C’est la première fois que l’on réussit à changer l’orbite d’un astéroïde.
Notre ami Patrick Michel de l’OCA, que l’on connait bien, PI de la mission Hera
et faisant partie de l’équipe technique de la mission DART nous annonçait, et je
cite son message :
P Michel à la Cité des Sciences. Capture d’écran.
Cher(e)s collègues,
Étant nombreux à me demander si on a des résultats de la déviation par la
mission DART, je peux maintenant vous donner quelques informations, la NASA les
ayant (enfin) communiqué hier soir !
Grâce à la campagne extraordinaire d’observations depuis la Terre, notamment
avec les télescopes de l’Observatoire de la Côte d’Azur (A-STEP en Antarctique
et tout récemment C2PU), nous avons eu des images sublimes des conséquences de
l’impact de DART, notamment celles du JWST et du HST qui ont pour la première
fois observé simultanément un même objet pendant plusieurs heures. J’attache une
telle image rendue publique du HST.
Aurait-on créé une comète ? Ça y ressemble, n’est-ce pas ? Effectivement, cela
révèle que beaucoup de matière a été éjectée lors de l’impact et se disperse à
très longue distance (plusieurs dizaines de milliers de kilomètres), sous
l’effet de divers processus, dont la pression de radiation solaire pour la
poussière centimétrique. Cette matière éjectée, source d’images magnifiques qui
vont petit à petit se dévoiler au public, est ce qui contribue à la déviation de
l’astéroïde de sa trajectoire, et les mesures l’ont confirmé.
En effet, le temps que mettait Dimorphos pour tourner autour de son corps
central Didymos avant l’impact était de 11h55 mn. Au minimum, ce temps devait
diminuer d’1 minutes et 13 secondes, si seule la quantité de mouvement de la
sonde DART était transmise à Dimorphos par l’impact (sans matière éjectée). Or,
après l’impact, ce temps, mesuré à nouveau par les télescopes terrestres et
radars, a diminué de … 32 minutes !!! Nos modélisations d’impact donnaient un
grand intervalle de possible, selon la structure de Dimorphos, donc ça faisait
partie des résultats possibles, mais quand même pas de ceux auxquels on
s’attendait le plus (on pensait plutôt à une dizaine de minutes pour la partie
haute) !!
Je souligne l’excellente coordination de la campagne d’observation
internationale, à laquelle l’OCA participe et qui implique de nombreux pays (du
Kenya à l’Argentine) et continents, qui montre qu’on est capable de s’organiser
à grande échelle pour observer un même objet et partager les informations, ce
qui est essentiel aussi bien pour la protection de la planète que pour la
science. Cet enthousiasme, motivation et sentiment de partage général est
formidable.
L’équipe DART travaille à fond pour tirer un maximum d’informations de la
quantité incroyable de données que nous avons aussi bien dans les images de la
caméra DRACO de DART, celles du Cubesat Italien LICIACube, et dans les données
d’observations au sol, afin de comprendre un peu mieux ce qui s’est passé et
pourquoi. Les images de DRACO nous montrent un nouveau petit monde dont les
propriétés (dont les connaissances restent limitées car c’est allé très vite),
soulèvent de nombreuses questions, car ça n’est pas ce qu’on attendait pour une
partie d’entre elles. Nous travaillons en fond pour en extraire un maximum
d’informations et on découvre des tas de choses, ce qui est un bonheur suprême,
tant la géologie de ces objets est riche, même avec si peu d’images. Ces objets
continuent à nous surprendre, ce qui est une excellente nouvelles pour les
scientifiques, toujours excités par les défis et les remises en question, mais
ces surprises sont une moins bonne nouvelle pour la protection de la planète,
même si pour le coup, elles sont allées dans le bon sens puisque ce test montre
une déviation plus efficace que ce qu’on pouvait attendre !
Il nous faudra attendre la mission Hera pour savoir dans quel état est
Dimorphos, ce qui est essentiel pour valider les modélisations d’impact et
comparer leurs résultats (taille du cratère ou effets globaux), afin de les
extrapoler à d’autres scénarios avec plus de fiabilités, pour mesurer la masse
de Dimorphos, essentielle aussi pour mesurer directement la quantité de
déviation (la quantité de mouvement vraiment transférée par DART), et les
propriétés structurelles de Dimorphos qui influencent le résultat de l’impact
qui restera sinon incompris.
Voilà pour une petite mise à jour, toujours aussi synthétique mais celles/ceux
qui me connaissent savent que c’est sans espoir … :)
Bonne journée et à très bientôt,
Patrick
Suite à cela Patrick nous envoie une petite vidéo que vous pouvez consulter :
https://vimeo.com/759540234
La NASA publiait en même temps un
communiqué sur le succès de l’opération.
Comme le spécifie Bill Nelson, le patron de la NASA, c’est un moment décisif
pour l’humanité et pour la défense planétaire.
En effet, nous avons été capable de viser une cible à 11 millions de km, de la
percuter et de réussir à modifier son orbite pour la première fois.
Cela devrait nous servir
de répétition pour une future mission plus imposante, en cas de réel
danger de collision avec la terre.
Mais pourquoi une telle réduction d’orbite, à cause de la perte de matière
importante due au choc.
La quantité de mouvement de l’impacteur a été transmis intégralement à l’objet
impacté (à 6 km/s).
En fait, la diminution de la période orbitale est d’autant plus grande, qu’une
plus grande quantité de matière est éjectée par suite de l’impact et dans le
sens de l’impact. Sa quantité de mouvement s’ajoute à cette de l’impacteur. Ce
qui a été le cas pour DART.
Cet impact a été observé depuis la Terre par une trentaine d’observatoires et
depuis l’espace par
Hubble et Webb.
Pour donner plus d’informations, il faudrait connaitre les caractéristiques
physiques (on sait qu’il est du type « rubble pile ») de Dimorphos. On compte
sur la future mission Européenne Hera pour nous procurer ces informations en
plus des photos du cratère.
Suite à ce beau succès, la SAF a présenté une conférence sur ce sujet avec les
principaux acteurs de ces missions,
le 14 Octobre 2022
à la Cité des Sciences et de l’Industrie.
Conférence animée par Gilles Dawidowicz Vice-Président de la SAF.
Vidéo de la conférence :
ICI.
Capture d’écran.
Les principaux intervenants de la conférence. De gauche à droite : Sébastien
Charnoz de l’IPG Paris,
Alain Herique de l’IPAG, Naomi Murdoch de Sup Aéro, Patrick Michel de l’OCA et
Ian Carnelli resp. mission Hera à l’ESA.
D’autres résultats devraient suivre en attendant la mission Hera.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA Confirms DART Mission Impact Changed Asteroid’s Motion in Space
NASA DART Imagery Shows Changed Orbit of Target Asteroid
First kinetic impact test succeeds in shifting asteroid orbit
La Nasa a dévié un astéroïde de sa trajectoire dans un test de défense de la
Terre
article du Point.
ISS :.SAMANTHA ET CREW 4.
(18/10/2022)
C’est le 27 Avril 2022 qu’une fusée Falcon 9 a emporté le 4ème équipage
« SpaceX » (Crew 4 dénomination NASA) vers l’ISS à bord de la capsule Crew
Dragon, Freedom.
La particularité de cette mission de six mois : elle emporte l’astronaute
Européenne
Samantha Cristoforetti
qui va devenir pour son deuxième séjour,
la commandant de bord de
l’ISS. C’est la première fois qu’une Européenne est commandant de la
Station.
Plus personnellement elle participe à la mission ESA baptisée
Minerva.
Décollage et arrimage sans problème, on commence à s’habituer.
Crédit : NASA/ESA.
Après une mission réussie, c’est le 14 Octobre 2022 que la mission Crew 4 se
désamarre de l’ISS et retourne sur Terre le même jour en amerrissant au large de
la Floride.
Tout va bien à bord, mission réussie.
Et moins d’un jour après son amerrissage, notre Samantha était suffisamment en
forme pour
répondre aux questions
des journalistes sur l’aéroport de Cologne.
À quand la prochaine mission ? La Lune ???
POUR ALLER PLUS LOIN :
Safe Return for NASA’s SpaceX Crew-4 Astronauts
Dragon Freedom Undocks with SpaceX Crew-4 Astronauts
Les photos de
Samantha à bord de l’ISS.
Samantha Cristoforetti, Commandante De L’iss
LIFTOFF! Crew-4 Astronauts Begin Their Journey to the Space Station
Galerie photos ISS :
https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/with/51799142946/
Toutes
les photos prises
par les astronautes sur Flickr.
ARTEMIS-I : ENCORE RETARDÉE !
(18/10/2022)
Après le problème de remplissage de l’Hydrogène liquide qui posait problème et
qui semble maintenant être résolu, et alors que le GO avait été donné pour un
lancement le 27 Sept 2022, c’est la tempête tropicale Ian qui traverse la
Floride en ce moment qui contraint maintenant la NASA à renoncer au lancement
d’Artemis I
La fusée géante SLS va être renvoyé dans son hall de montage le VAB. Le prochain
essai de lancement
probablement vers fin Novembre.
Aux dernières nouvelles la NASA vise
le 14 Novembre.
Examinons le problème avec l’Hydrogène liquide (-252°C alors que l’Oxygène
liquide est à -183°C). C’est un carburant qui a toujours été très difficile à
manier (même au temps de la navette). On employait avant le kérosène, mais il
est moins performant. Celui-ci est toujours utilisé sur les bonnes vieilles
fusées Soyuz. L’Hydrogène est aussi très inflammable et sa basse température
(20K !!!) rend sa manipulation délicate.
Jusqu’à présent, aux répétitions SLS on n’avait jamais réussi à effectuer le
remplissage complet en H des moteurs, il y avait toujours un problème à la
dernière minute.
Signalons qu’Elon Musk de SpaceX veut utiliser le Méthane liquide (liquide à
-161°C) à la place de H pour sa super fusée Starship.
Même s’il est un peu moins performant que H, il présente de nombreux avantages.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s Artemis I launch has officially been delayed until November
NASA says test good enough to try for Artemis launch next week
L’hydrogène est responsable du report d’Artémis I : pourquoi la Nasa s’y
accroche quand même ?
Mars is mighty in first Webb observations of Red Planet
Will Starship be the First Methane-Powered Rocket to Fly?
vidéo
JWST :.UNE BIZARRERIE DÉTECTÉE.
(18/10/2022)
Notre super télescope spatial continue ses investigations du ciel profond et
l’équipe de Ryan Lau du NOIRLab ((National Optical-Infrared Astronomy Research
Laboratory) qui dépend de la NSF (National Science Foundation) s’est étonné en
découvrant les premières images MIRI de la binaire Wolf Rayet WR 140.
On y voyait des anneaux concentriques comme les cernes d’un arbre. Il a tout
d’abord cru à des anneaux de diffraction, mais après étude détaillée, ce n’en
était pas. Il y avait
effectivement des anneaux concentriques de poussières autour de ces
étoiles.
On rappelle que
les étoiles Wolf Rayet
sont des étoiles très massives qui se mettent à expulser de la matière sous
forme de vent solaire.
Sur cette image de WR
140, un couple d’étoile qui orbitent l’une autour de l’autre en 8 ans, on
pense que lorsqu’elles se rapprochent les unes des autres leur vent stellaire
interagissent et forment ces anneaux de matière.
Voir l’animation gif
explicative.
On remarque parfaitement les anneaux correspondants aux cycles de 8 ans de cette
binaire qui se forment, lors de leur approche au plus près. On peut lire au
moins 17 cernes soit plus de 130 ans de cycles.
Image MIRI avec filtres 7,7 ; 15 et 21 microns.
Crédit NASA/ESA/CSA/STScI/JPL Caltech.
Cette image a aussi été retravaillée par Judy Schmidt que l’on commence à
connaitre.
Les couches les plus externes sont à 70.000 UA elles ont été propulsées dans
l’environnement à plus de 10 millions de km/h.
Les spectro ont montré que ces anneaux de poussières comportaient des PAH
(Polycyclic Aromatic Hydrocarbons ou hydrocarbones aromatiques polycycliques)
qui jouent un rôle important dans la formation des étoiles et des planètes.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Bizarre rings spied by James Webb Space Telescope are organic dust propelled by
starlight
Webb Reveals Shells of Dust Surrounding Brilliant Binary Star System
par la NASA
JWST :.COMMENT
SONT « FABRIQUÉES » LES PHOTOS ?
(18/10/2022)
On est éblouis par ces superbes images que l’on reçoit du Webb, mais comment les
« fabrique-t-on » ?
Il faut savoir que les images brutes (« raw » en anglais) sont en
NOIR ET BLANC.
Je
me base sur un texte publié sur FranceInfo où un astrophysicien (Olivier Berné)
explique en détail le processus et il me donne l’autorisation de présenter son
texte.
Article d’où est tiré ce texte :
En voici un court résumé
Photo : DR.
Comme exemple on prend la Nébuleuse d’Orion
Les 4 détecteurs du JWST participent à l’élaboration de l’image finale
Tous les filtres à notre disposition ont été utilisés aussi.
Commençons par exemple avec la NIRCam avec un filtre IR de 1,87 micron (filtre
187N)
|
|
Pas très engageant ? N’est-ce pas ?
Elle possède beaucoup de « bruit » crédit : |
On fait alors intervenir les Algorithmes de nettoyage. Crédit : |
Signalons que la NIRCam a de nombreux filtres à disposition, les voici :
La NIRCam possède 29 filtres
« passe-bande » dans le proche IR (de 0,6 à 2,3 microns) et dans les ondes plus
longues (de 2,4 à 5 microns).
La plupart sont montés sur une
roue à filtres.
Caractéristiques techniques
de ces filtres.
Voir doc sur les
filtres de la NIRCam.
|
|
Après emploi des filtres de nettoyage Voici ce que l’on obtient. Pas
encore terrible ! Mais on distingue quelques étoiles.
Crédit des deux photos : |
Les images doivent être ensuite comparées et réglées en termes
d’intensité lumineuse. Et ceci pour chaque image composant la vue
finale
La vue que vous voyez n’est valable qu’avec le filtre 187N |
Maintenant on va faire de même pour les 14 filtres de l’instrument NIRCam.
Exemple avec 3 filtres de g à d: 187 ; 277 et 335
NASA / ESA / CSA / PDRS4ALL/A.CANIN
Mais on est toujours en Noir et Blanc
Il faut donner de la couleur aux images pour les rendre plus « sexy » pour le
public.
Les physiciens font souvent appel alors à un graphiste
Dans notre cas d’Orion, c’est Salomé Fuenmayor qui s’en est chargée.
On impose un code couleur : Les fréquences basses se trouvent dans le rouge. Les
couleurs les plus bleues correspondent aux plus hautes fréquences, comme dans le
spectre électromagnétique"
Voici le résultat, Orion dans toute sa splendeur !
Credit: NASA, ESA, CSA, PDRs4All ERS Team; image
processing Salomé Fuenmayor
La nébuleuse d’Orion à 1300 al
La barre d’Orion, un mur de gaz dense et de poussières qui s'étend du haut à
gauche au bas à droite de l'image, contient l'étoile brillante la plus visible
θ2
Orionis A.
La scène est éclairée par un groupe d'étoiles massives jeunes et chaudes, l’amas
du Trapèze, qui se trouve juste en haut à droite de l'image
La même
image commentée
POUR ALLER PLUS LOIN :
Consulter aussi :
Un astronome décrypte les premières images du JWST
Anthony Boccaletti, directeur de recherche CNRS au LESIA a travaillé sur MIRI
LIVRE CONSEILLÉ :.ISS EN PÉRIL TOME 5 DE FRANK MILLER.
(18/10/2022)
Le tome 5 de la saga Frank Miller (alias Jean Pierre Martin, votre serviteur),
cet astrophysicien aventurier dans le domaine de la Science.
Frank Miller, astrophysicien à l'IAP a mis au point un mini télescope pour
détecter des exoplanètes qui va être monté sur l'ISS. Il se trouve que celui-ci
pourra aider à traquer et éliminer un satellite tueur qui suit l'ISS comme son
ombre.
Mais ce n'est pas la fin des ennuis pour la station spatiale, il y a un traitre
à bord qui va causer un accident grave lors d'une EVA.
Ce traitre sera vite démasqué lors d'une intervention périlleuse, mais le destin
s'acharne. Il faudra toute l'habileté du Dr Nathalie Dujardin, l'amie de
l'astrophysicien Frank qui va être accueillie à bord et de Frank pour résoudre
les nombreux problèmes qui se présentent.
L'enlèvement de Frank par une puissance étrangère afin de transmettre un message
à l'Occident, va déclencher une opération militaire d'envergure dans le Sud Est
Asiatique, pour sauver la paix. Celle-ci réussira-t-elle ? L'horrible Max, connu
depuis le tome 2, n'arrivera pas à troubler nos amis malgré tous ses efforts.
Les tomes précédents :
Tome 1 : Meurtre au CFHT
Tome 2 : Les protons perdus du LHC
Tome 3 : Le mystère du Méridien zéro
Tome 4 : L’inconnue du Pic
En préparation Tome 6 : Des neutrinos sous la montagne.
PRIX : 16 € TTC
EAN : 9782754310000 – 80 pages, format 14*22,5 cm
Distribué par Hachette Livre
On le trouve en librairie et aussi dans le e-commerce comme Amazon ou Fnac ou
Decitre
,
Cultura
etc..
LIVRE CONSEILLÉ : LE BIG BANG PAR LE MONDE AUX ÉDITIONS
GLÉNAT.
(18/10/2022)
Le Big Bang de l'origine à l'avenir de l'univers
La théorie la plus ambitieuse jamais pensée.
Il est aujourd’hui communément admis que l’univers, tel que nous le connaissons,
serait né il y a 13,8 milliards d’années d’une explosion baptisée « Big Bang ».
Cette explosion primordiale a engendré un système aux dimensions éminemment
réduites, mais à la densité et à la température exceptionnellement élevées. Elle
a par ailleurs donné lieu à une expansion toujours à l’œuvre aujourd’hui. La
théorie du Big Bang tente de décrire ce qui est survenu à partir de cet instant
initial. Mais comment est-elle apparue ? Quelles sont les expériences qui la
confirment aujourd’hui ? Quels sont les changements qui surviennent dans
l’univers et à quel rythme se produisent-ils ? Combien de temps l’univers que
nous connaissons, foisonnant d’étoiles et de galaxies, se maintiendra-t-il ? La
vie y subsistera-t-elle encore longtemps ? Ou connaîtra-t-il une fin et quelle
sera-t-elle ? Malgré les nombreuses découvertes ayant émaillé le dernier siècle,
les réponses à ces questions constituent des sujets de recherche récurrents en
astronomie. Ce livre fait état des dernières connaissances en la matière.
Préface de JP Luminet :
Jean-Pierre Luminet est l'un de nos grands astrophysiciens. Directeur de
recherche au CNRS, conférencier mais également écrivain et poète, il a été
récompensé par de nombreux prix et un astéroïde (5523) porte son nom en hommage
à ses travaux. Spécialiste de réputation mondiale des trous noirs et de la
cosmologie, il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages.
Un superbe concentré de nos connaissances actuelles sur le sujet.
EAN : 9782344054062 352
pages Prix : 35,50
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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