LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise à jour : 17 Septembre 2004
Astronews
précédentes : ICI SOMMAIRE
DES ASTRONEWS
Sommaire de ce
numéro :
qExoplanète :
Première photo d'une planète extra solaire?
qCassini Saturne :.
Des anneaux et des satellites
qLes rovers martiens :
allo, allo ne coupez pas! La conjonction solaire arrive
qMars express :
un cratère d'impact en détail à Solis Planum.
qGenesis : tout n'est
pas perdu!
qISS : Donnez moi, donnez
moi de l'oxygène …¯¯.
qFrances n'a pas
loupé Cap Kennedy!
qHubble et le tourbillon
M51.
qDes livres magazines et DVD
: Visions de Mars par Olivier de Goursac.
(Photos et
graphiques : ESO)
Quelle profusion
de découvertes au VLT (Very Large Telescope) à l'ESO au Chili!!!!
Après les
découvertes de la semaine dernière rapportées ici même, c'est maintenant
une équipe dirigé par Gaël Chauvin
(en poste en ce moment au Chili et ayant préparé une thèse
dirigée par Anne Marie Lagrange du LAOG Grenoble sur "l'étude
des environnements circumstellaires en imagerie à haut contraste et à haute
résolution angulaire") qui vient de faire une découverte qui pourrait
s'avérer de première grandeur.
Cette équipe aurait
photographié la première planète extra solaire,
alors que la détection de ces exo-planètes se fait généralement par des
méthodes indirectes : Doppler ou astrométrie (voir présentation sur ce sujet
dans le site et les références d'un des derniers Astronews).
Rappel sur les exo
planètes : Toutes ces infos sont disponibles en anglais sur le site de planetquest.
Plus généralement
: animations extra : http://planetquest.jpl.nasa.gov/index.html
Je recommande sur
ce site d'aller à "Four ways to find a planet" qui comporte des
explications très claires.
Voir communiqué de
presse en français ou en anglais (plus complet).
En effet on
pensait impossible jusqu'à présent de pouvoir photographier des planètes près
de leur étoile, et ceci à cause principalement de la faiblesse de luminosité
(de la planète par rapport à son étoile) qui est très difficile à détecter à
cause des turbulences de l'atmosphère terrestre.
C'est bien entendu
les méthodes
d'optique adaptative qui ont permis un tel exploit.
(Crédit
image : LESIA
obs de Paris)
Voici en quelques
mots le principe de l'Optique Adaptative (OA).
L'OA consiste à
s'adapter et donc à corriger les variations de la densité de l'air (TURBULENCES
= ENNEMIS HÉRÉDITAIRES DES ASTRONOMES) en agissant sur des miroirs déformants
PLUS RAPIDEMENT que ne varient ces turbulences. C'est là toute l'astuce, si on
est capable de mesurer ou d'analyser (par un capteur) la variation due à la
turbulence on peut agir sur des actionneurs qui vont déformer (très très légèrement
de l'ordre du micron!) le miroir.
Ces actions ont
lieu en moyenne 100 fois par seconde.
L'image devient
alors extrêmement "piquée".
Ces appareils sont
montés sur le VLT au Mont Paranal au
Chili.
Il y a 4 télescopes
principaux au VLT (aussi appelés UT pour Unit Telescope) :
UT1 : Antu
(Le Soleil),
mis en service en juin 1998
UT2 : Kueyen
(La Lune),
mis en service en octobre 1999
UT3 : Melipal
(la Croix du Sud), mis en service en janvier 2000
UT4 : Yepun
(Vénus), mis en service en septembre 2000
Les noms des
télescopes sont en dialecte local.
Le diamètre de
chacun des miroirs primaires est de 8,2 mètres.
Voir plus
d'explication sur le site du VLT : ICI.
Le système d'OA
monté sur le VLT est l'instrument NACO (voir aussi le NACO à l'ESO
en anglais).
NACO = NAOS/CONICA
et NAOS = Nasmyth Adaptive Optics System et CONICA est la camera IR.
Bon je vous
entends crier, qu'est ce que cela veut dire Nasmyth??
Je dois avouer que
je ne le savais pas moi même (honte sur moi!) et que j'ai cherché, en fait
c'est un type de montage particulier de télescope (comme Ritchey Chrétien,
Cassegrain etc..) qui a été développé par James
Nasmyth, génial inventeur et astronome anglais de son état au 19ème
siècle.
Le NAOS est
construit par l'ONERA et le LAOG, la caméra par le Max Planck Institut, le tout
sous contrat de l'ESO.
Revenons à nos
moutons.
Gael Chauvin et son équipe viennent de
photographier (photo de gauche) un objet très faiblement lumineux et rouge près
d'une naine brune(brown dwarf en anglais) située dans la
constellation TW Hydrae , appelée aussi 2M1207.
Cette naine brune
(étoile ratée) est située à 230 Années Lumière de chez nous (une voisine!) et
aurait 8 millions d'années d'existence (donc très jeune).
Voir dessin
comparatif entre étoile, naine brune et planète.
Cet objet, 100
fois moins lumineux que 2M1207 serait situé à 55 UA de celle-ci (55 fois la
distance Terre Soleil) aurait une masse de l'ordre de 5 Jupiter et présente
dans son spectre la signature de l'eau.
Cet objet n'étant
pas encore déclaré officiellement comme planète est baptisé par les
anglo-saxons : Giant Planet Candidate Companion (GPCC), soit approximativement
candidat planète géante.
La photo
précédente est basée sur 3 expositions en proche IR.
La vue suivante est une représentation de
ce que pourrait être le système solaire
autour de 2M107 en comparaison avec notre propre système solaire.
Nous avons posé
quelques questions à Gaël Chauvin de l'ESO au Chili qui a eu la gentillesse de
répondre aux lecteurs des Astronews de planetastronomy.com.
> 1) comment
expliquer le spectre d'H2O dans une planète située aussi
> loin de son
étoile
avec une
atmosphère et une température de 1250K, non il n'est pas
étonnant de
trouver de l'eau, indépendamment de la distance à l'étoile.
On trouve de
l'eau dans l'atmosphère des étoiles de faibles masses qui
ont déjà des
températures de 3000K.
> 2) comment a
été déterminé l'age des 8 millions d'années
A partir de la
photométrie, du spectre de la naine brune, John Gizis a
montré que cet
objet était jeune: forte émission H-alpha signe de
phénomène
d'accrétion. Il a d'autre part montré que cet objet se déplace
de la même
manière que l'association d'étoile jeune TW Hydrae, était
situé dans la
même région du ciel et donc qu'il appartenait fort
probablement a
cette association.
Indépendamment,
l'age de l'association TW Hydrae est connue et estimé à
8 millions
d'années par Ben Zuckerman à partir d'étude photométriques
comparée à des
diagrammes HR. Confirmé par trois autres groupes.
> 3) la
distance de cette étoile de 230 AL, pourquoi avoir choisi une
> étoile si
"éloignée", n'aurait il pas été plus facile de chercher
> "plus
près"?
230 AL soit
70pc. On ne compte pas plus de 100-200 étoiles jeunes à
moins de 100pc
actuellement. Et bien sûr, ce sont ces étoiles que nous
observons.
> 4) quelle est
la prochaine étape pour confirmer cette découverte?
Observations de
la position relative de 2M1207 et du GPCC à un seconde
époque pour
voir si ces deux objets se déplacent ensemble dans le ciel
et donc sont
physiquement liés.
Bon travail
Messieurs et bonne chance, nous mettons la bouteille de Champagne au frais.
PS
: Il est à noter qu'Anne Marie Lagrange, responsable de l'optique adaptative
NAOS, composant essentiel du NACO, a publié chez Bordas (avec Serge Brunier) un
ouvrage extraordinaire sur les grands observatoires du monde que tout amoureux
des étoiles se doit d'avoir.
(Photos NASA/JPL)
Cassini vient de découvrir un nouvel anneau
très ténu entre l'anneau A et l'anneau F, il est situé à 138.000Km du centre de
la planète et aurait approximativement 300km de large.
Comme on le voit
sur la photo à gauche, qu'il vous faudra agrandir pour y déceler les détails.
Il est au niveau de
l'orbite du minuscule satellite Atlas (32 km de diamètre).
Je me suis permis
d'agrandir la portion concernée et on voit sur l'image de droite suivante
marquée en pointillés rouges l'orbite d'Atlas exactement dans cet anneau.
Le point sombre
dans l'anneau F au bas à gauche de l'image est le satellite Prométhée.
Ce nouvel anneau a
été baptisé poétiquement S/2004-1R (veut dire premier anneau de Saturne
découvert en 2004), l'image précédente (PIA 06113) a été prise le 1er
Juillet 2004.
Voir
dessin suivant pour vous remémorer la disposition des anneaux et de certains
satellites liés à eux.
Le nouvel anneau
est donc entre A et F vers A sur l'orbite d'Atlas,
il y a 3500km de distance entre les anneaux A et F.
Ce n'est pas tout,
Cassini a découvert des "objets" mystérieux dans l'anneau F.
On les voit se
déplacer sur l'animation
suivante (format Gif).
L'animation est la
collection de 18 images prise prises le 21 Juin 2004 toutes les 8 minutes, dans
les premières séquences apparaissent aussi Atlas et Janus.
Ce nouvel objet
baptisé S/ 2004 S 3 orbite Saturne à 141.000km du centre et aurait quelques km
de "diamètre". On ne connaît pas encore sa nature, probablement un
bout de pierre glacée.
C'est le Dr Carl Murray
professeur d'astronomie au Queen Mary College de Londres et membre de l'équipe
d'imagerie qui a fait cette découverte.
Le professeur
Murray a un cours de dynamique spatiale sur Internet très surprenant (en
anglais bien sûr) et qui requiert généralement le logiciel Mathematica. (il est
aussi prof de maths), ceux qui seront arrivés à reconstituer son cours me
feront signe, merci!
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au JPL:
(Photos NASA/JPL)
Les scientifiques
américains se préparent à la conjonction solaire de ce mois de Septembre 2004
(a commencé le 9 septembre soit sol 244) qui va durer une douzaine de jours et
va interdire les communications entre les rovers et la Terre.
La reprise des
communications est prévue pour le 20 Septembre (sol 255).
Entre-temps, Spirit a pris un panorama des
collines Columbia à partir du point appelé West Spur sur la gauche de l'image,
sur la droite on aperçoit les traces (noires) laissées par Spirit en montant
cette colline, on voit même l'endroit où il a dérapé.
Il faut absolument
voir cette image en haute résolution (1MB) pour se rendre
compte de tous les détails.
La vue
précédente a été prise du 23 au 25 Aout
2004 et représente une vue de 360° du site.
Spirit va être
garé à cet endroit pour l'hiver martien qui arrive; avec ses panneaux solaires
orientés vers le Soleil.
Bien entendu
Opportunity va aussi être mis en veille et les communications vont être
interrompues pendant la conjonction.
Justement
concernant Opportunity, avant de s'endormir, la NASA nous fait parvenir une
image intéressante du cratère Endurance dans lequel il est.
On a recrée le
chemin emprunté par Opportunity ces derniers mois autour et dans le cratère.
On voit
parfaitement sur la photo haute résolution le chemin en zig zag qui le conduit
au fond du cratère.
Les noms
cabalistiques comme Karatepe, Burns Cliff, Nabib, Kalahari etc..ont été donné
par les gens de la NASA à des points caractéristiques du relief.
Les meilleures
photos sont classées dans le Planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
(Photos ESA)
Mars Express continue son bonhomme de chemin
et sa super caméra HRSC fait des merveilles de résolution.
Récemment (Mai
2004) elle a pris la cratère d'impact de 50 km de diamètre dans Solis Planum
(271°E 33°S), mais à ce propos, où est donc la longitude zéro sur Mars?
Bonne question
n'est ce pas?. Réponse.: c'est le
cratère Airy, du nom du célèbre astronome anglais qui a popularisé le
méridien de Greenwich au détriment de celui de la belle ville de Paris, et
aussi celui qui a mis des bâtons dans les roues de John Adams lors de la
découverte de Neptune, voir l'histoire de cette découverte).
Bien
entendu comme d'habitude cette photo existe en 3D
anaglyphe (2.6MB) et est particulièrement impressionnante, je vous la
recommande.
Voir l'article
de l'ESA avec toutes les photos et chargements possibles.
(dessins et photos
NASA/JPL)
Suite du
feuilleton, apparemment on n'a pas tout perdu de l'atterrissage violent de la
capsule Genesis dans le désert de l'Utah (voir Astronews précédents).
La NASA confirme
que ce sont bien les 3 boulons explosifs devant libérer le parachute qui n'ont
pas fonctionné.
Le problème
provenant de la commande de ces boulons, (batterie endommagée).
La NASA a chargé
Michael Ryschkewitsch, du Goddard Space Flight Center (GSFC), de diriger le
bureau d’enquête sur l’échec de Genesis (Mishap
Investigation Board, MIB), afin de conduire l'investigation.
Un rapport doit
être préparé pour la mi-novembre.
Après transport
dans les locaux de l'Armée, les scientifiques américains sont maintenant très
confiant dans le fait qu'ils vont pouvoir récupérer
une grande partie des collecteurs avec leur précieux chargement de particules
solaires. Et particulièrement les éléments contenant les isotopes d'Oxygène et
d'Azote qui sont fondamentaux pour la détermination du rôle de ces éléments
dans la genèse du système solaire.
Beaucoup de
collecteurs sont brisés (la plupart à base de verre!!!) mais on recueille les
morceaux!
Malgré l'échec
relatif de la récupération, il faut remarquer l'exactitude de la rentrée dans
l'atmosphère et l'exactitude du lieu d'atterrissage. Ce fut d'une précision
diabolique après un voyage de plusieurs dizaines de millions de km dans
l'espace. C'est à mettre au crédit des ingénieurs et techniciens de la NASA et
du JPL.
Sans cette
précision, la capsule aurait pu se crasher sur du dur, ce qui l'aurait fait
exploser en mille morceaux et rendue totalement irrécupérable.
L'analyse finale
des échantillons était (et est toujours) prévu au centre
Johnson à Houston au Texas (là où les échantillons lunaires sont stockés).
(* = comme dirait Diane
Dufresne notre amie chanteuse canadienne)
(photos et dessins
NASA)
Nos amis
astronautes de l'ISS ont eu quelques frayeurs ces derniers jours, le système de
génération d'oxygène a eu un bug, il s'est arrêté plusieurs fois de suite.
Au fait, Comment respire-t-on donc sur l'ISS?
Et plus généralement comment tout se recycle-t-il à bord de la station
spatiale?, voici une vue NASA qui résume l'ensemble des fonctions vitales.
Pour l'air, il faut créer une atmosphère artificielle, c'est à dire
fournir de l'oxygène, éliminer le CO2 mais aussi l'accumulation de tout autre
gaz.
Le plus essentiel est l'oxygène, il est crée par électrolyse
de l'eau (séparation de H et O de H2O par courant électrique crée par
les panneaux solaires) et stockage de O, l'hydrogène est évacué vers
l'extérieur sans faire trop bouger la station, et oui Newton !!: toute action
entraîne une réaction.
Pour des raisons de sécurité il existe aussi des réservoirs
extérieurs d'oxygène, de même pour des doubles raisons de sécurité, il
existe à bord des "chandelles à oxygène",
en fait du perchlorate de Lithium (Li ClO4) qui par réaction chimique fournit O
(elles ont beaucoup servi à bord de la MIR lors des différents incidents), pour
votre information le même système est employé à bord des avions, quand on tire
sur le masque, cela déclenche la réaction chimique. Chaque chandelle peut
fournir de l'oxygène pendant un jour pour un astronaute.
L'azote, principal composant de l'air est présent dès le départ et n'est pas
consommé par l'être humain, il suffit de s'assurer de sa présence dans l'air
dans de bonnes proportions.
Le CO2 est éliminé par un filtre chimique appelé zéolite. Les autres gaz
produits par le corps humain sont enlevés à l'aide de filtre au charbon actif.
La pression à bord de l'ISS est en moyenne de 1013mb (comme sur Terre)
soit 14.7 PSI (Pound per square inch). De très faibles baisses de pression ont
été enregistrées plusieurs fois à bord de l'ISS correspondant à des fuites
(fenêtres de Destiny) qui ont été colmatées. En fait on joue sur la quantité
d'azote pour équilibrer la pression à la bonne valeur.
Lors des sorties extra véhiculaires (EVA), la pression doit être ajustée
dans les compartiments de sorties, comme je l'ai déjà expliqué dans un astronews précédent.
C'est le module Russe Zvezda qui est
responsable via le régulateur russe Elektron de la fabrication de cet oxygène,
c'est lui qui est tombé en panne plusieurs fois ces derniers jours.
Mais pas de panique, il y en a un de secours au cas ou.
Les Américains ont aussi de l'air en bouteille qui peut être mélangé à
l'air de la station pour les ajustements plus fins. De plus les modules de
ravitaillement Progress peuvent amener de l'oxygène.
Mais au fait je
suis sûr que vous voulez essayer
de dépanner ce système, alors voici le plan de câblage, à vous de proposer des
solutions à la NASA!!!
Si cette partie
vous intéresse, voici le manuel technique du système de génération
d'air de l'ISS en fichier pdf de 104 pages!!!!!
De même si vous vous
intéressez au système de fabrication et de génération d'eau et des
….sanitaires, que nous étudierons une prochaine fois, en voici le manuel technique à l'usage des astronautes,
fichier pdf de 54 pages.
Liens Internet à
consulter :
Sur la vie à bord
de l'ISS : http://aerospacescholars.jsc.nasa.gov/HAS/cirr/ss/6/7.cfm
beaucoup de doc
technique sur l'ISS : http://www.spaceref.com/iss/elements/sm.html
Comme
vous le savez c'est la période des Hurricanes (ou Typhons ou cyclones) dans les
zones tropicales de la planète. Un des derniers en date, Frances (c'est Francis
au féminin pour les anglais, ils sont alternativement nommés d'un prénom
masculin et féminin, afin de ne pas paraître macho!), a été d'une rare violence
en détruisant tout sur son passage et notamment en passant au Cap Kennedy le
centre de lancement US.
Le
hall de construction VAB (qui a construit les Saturn V et maintenant qui
assemble la navette), a souffert, comme on le voit sur la photo ci
contre.(crédit NASA Cosgrove)
Si vous voulez en
savoir plus allez voir le KSC.
Plus de détails
sur les Hurricanes et phénomènes similaires :
Voici une partie
de la traduction d'un site
de la NOAA consacré aux questions fréquemment posées (F.A.Q en anglais) sur
les ouragans, typhons et cyclones tropicaux (Version 2.6 - Janvier 1998)
Par
Christopher W. Landsea du
NOAA AOML/Hurricane Research Division
Traduit par Michel Argent (Météo-France)
Qu'est-ce
qu'un ouragan, un typhon ou une dépression tropicale ?
Les
termes "ouragan" et "typhon" sont régionalement associés à une forte
dépression tropicale ayant atteint le stade de cyclone.
"Dépression tropicale" est le terme générique pour désigner un
système synoptique de basses pressions, non frontal, situé au-dessus des mers
tropicales ou subtropicales avec une convection organisée (ex : activité
orageuse) et une circulation cyclonique de surface bien définie.
Les
dépressions tropicales accompagnées d'un vent moyen de
surface inférieur à 17 m/s (34 kt) sont appelées "Dépressions
tropicales faibles". (Le terme de dépression tropicale est employé pour ne
pas les confondre avec les dépressions des latitudes moyennes responsables en
hiver un temps froid et gris et donnant aux habitants de ces régions l'envie de
se rapprocher des latitudes tropicales)
Dès que les vents
atteignent au moins 17 m/s, on les appelle "tropical storm" (en
Nouvelle-Calédonie "Dépression tropicale modérée") et un nom de
baptême leur est donné. Si les vents atteignent ou dépassent 33 m/s (64 kt),
elles portent alors différents noms suivant les régions : "hurricane", en français "Ouragan" (Atlantique Nord, Pacifique Nord-est,
Pacifique Sud-Ouest à l'est du 160E), "typhon"
(Pacifique Nord-Ouest), "severe tropical cyclone" (Pacifique
Sud-Ouest à l'ouest du 160E, Sud-ouest de l'Océan Indien à l'est du 90E),
"severe cyclonic storm" (Nord Océan Indien), "Cyclone Tropical
" (Sud-ouest de l'Océan Indien) (Neumann
1993).
A noter que la
définition du "vent maximum moyen de surface" varie suivant les
organisations. L'O.M.M préconise un vent moyenné sur 10 min. Beaucoup de pays
utilisent ce pas de temps comme un standard. Malgré cela le "National
Hurricane Center" (NHC) et le "Joint Typhoon Warning Center"
(JTWC) des USA utilisent un pas de temps de 1 min pour définir le vent moyen.
Cette différence de pas de temps entraîne des difficultés lorsqu'on veut faire
des statistiques sur le nombre de cyclones dans différents bassins, sachant
qu'un pas de temps plus petit augmente le nombre de cas (Neumann
1993).
La suite de ces
explications ICI.
Le satellite de
l'ESA Envisat voit Frances aussi et
analyse la température de l'eau (principal moteur du cyclone)
(Photo Hubble Heritage team et NOAO)
La galaxie spirale des chiens de chasse M51
ou NGC 5194 (Whirlpool Galaxy en anglais, galaxie du tourbillon), objet céleste
très populaire parmi les photographes amateurs et professionnels vient d'être
prise sous un nouvel angle par Hubble et des télescopes terrestres. Et cela
mérite le détour, qu'il faut voir en pleine résolution si vous le
pouvez.
Vous pouvez aussi
la mettre en fond
d'écran (200kB) : pour cela : CLIC droit sur le lien et "enregistrer
la cible", et voilà!!.
L'image précédente
est une combinaison d'une image de télescope terrestre Kitt Peak (0,9m) et de Hubble le télescope spatial dans l'infra
rouge. M51 est le cas le plus typique d'une galaxie spirale type Sc.
Visions de Mars par Olivier de Goursac Édition de la Martinière 29€
250 photographies
inédites de la NASA améliorées et retouchées pour notre plus grand plaisir.
Depuis plus de 10 ans, Olivier de Goursac
se consacre au traitement des clichés provenant de la planète rouge. Utilisant
essentiellement des images envoyées par les sondes américaines, Olivier est
parvenu à améliorer de façon spectaculaire la qualité et la résolution de
chaque cliché qui révèle l'étonnante diversité des paysages et la profusion des
détails pittoresques.
Olivier
de GOURSAC a participé au programme Viking de la NASA/JPL et il a également
fait partie de l'aventure "Pathfinder".
En 1993, le JPL le
charge de participer à la promotion des missions martiennes auprès du grand
public, il participe à la création du "Mars Education and Public Outreach
Office" pour la mission "Mars Pathfinder" aux USA en 1997.
Il écrit un
merveilleux livre sur Mars en 1999: "À la conquête de Mars" chez
Larousse et il est le co-auteur du "Grand Atlas Universalis de
l'espace" et "La Science au présent", il collabore aussi à
plusieurs magazines et hebdomadaires pour les articles de vulgarisation
d'astronomie et d'espace.
La banque mène
donc à tout, à condition d'en sortir!
Il est membre de
la SAF et de la Mars Society.
Nos amis amateurs
astronomes de VÉGA, se
rappellent des présentations sur Mars données au Parc des Étoiles à Triel s/s
(photo) où il nous a fait partager sa passion. Merci Olivier!
En exclusivité pour ce nouveau livre qui sort de presse, Olivier de Goursac et
les éditions La Martinière vous offrent ces 4 images.
(clic sur les images)
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
http://www.planetastronomy.com
Astronews
précédentes : ICI