LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:

Mise à jour : 19 Août 2004

 

Astronews précédentes : ICI                             SOMMAIRE DES ASTRONEWS

 

Sommaire de ce numéro :

 

qCassini Saturne : un français découvre deux nouveaux satellites.

qSpirit : une vue panoramique des Columbia Hills.

qMars express : Olympus Mons (caldera) et Dao et Niger Valles en haute résolution.

qLe Soleil : des taches dangereuses

qSOHO : notre avant poste solaire

qGenesis : à la recherche de nos origines

qKeck : une planète tourne autour de AUMic (33al)

qDes livres magazines et DVD

 

CASSINI SATURNE : UN FRANÇAIS DÉCOUVRE 2 NOUVELLES LUNES DE SATURNE !

(Photos NASA/JPL)

 

La NASA rend officiel le 16 Août 2004 la découverte de deux nouveaux petits (très petits) satellites de Saturne. Elles ont respectivement 3 et 4 km de diamètre et sont situées à 194.000 et 214.000 km du centre de Saturne entre Mimas et Encelade.

Ils ont été provisoirement nommés S/2004-S1 et S/2004-S2.

Ce sont les plus petits objets jamais détectés aussi loin.

 

C'est le Dr Sébastien Charnoz (photo) de l'équipe d'imagerie d'André Brahic qui les a vus le premier.

 

 

Écoutons le commentaire de Sébastien sur cette découverte qu'il nous a fait l'honneur d'adresser aux lecteurs des Astronews :

 

"Le deux lunes ont été en fait découvertes a l'aide d'un code informatique

développé dans notre équipe. En effet, nous sommes a la recherche d'objets

tellement petits qu'ils sont a peine visible dans les images. Nous avons

mis au point une méthode qui détecte les sources de lumières et qui essaye

de trouver celles qui semblent se déplacent. Cela se fait au prix de

nombreuses heures de calcul. La découverte de S1 et S2 a nécessité environ

une semaine de calcul intensif en continue pour traiter 280 images et

trouver les corrélations croisées.

 

Ces deux lunes ne se sont sûrement pas formées la ou elles sont

aujourd'hui: en effet la présence proche des grands lunes Mimas et

Encelade perturbe beaucoup leur orbite et a dû déplacer dans le passé

l'orbite de S1 & et S2. Donc nous devons maintenant comprendre comment

elles se sont formées et ou... Mais le fait que leur orbite soit dans le

plan des anneaux suggère qu'elles se soient formées dans l'environnement

de Saturne.

 

Enfin, ce sont les deux plus petits corps jamais observes autour de

Saturne, et nous sommes dans cette région de transition entre un satellite

et une grosse particule des anneaux... Y a t'il une transition douce

entre les deux  ? Encore une question que nous nous posons...."

 

Ce n'est pas à son bureau de Paris qu'il fit cette découverte, mais en vacances en travaillant sur son portable qu'il a découvert ces nouvelles lunes.

Bravo Sébastien!! Il faut continuer des vacances comme celles ci. Et cocorico!!

 

Pour l'encourager, allez tous voir son site. Ou le site de Cassini Huygens à Jussieu.

 

Ces nouveaux satellites sont visibles ici et ici.

Une animation gif d'un de ces satellites est visible ICI. Et cela vaut le coup!

Le nouveau compte pour les lunes de Saturne est : 33.

Rappel : Jupiter possède à ce jour 60 satellites identifiés, Uranus 21 et Neptune 11.

La chasse continue!!!

 

 

Indépendamment de cette belle découverte, Cassini continue son périple autour de Saturne.

Elle commence à prendre des photos du petit satellite Hyperion (250km diamètre). (des photos plus détaillées sont prévues lors du passage de Septembre 2005).

Cette image (dans le visible) date du 15 juillet 2004 et elle est prise d'une distance de près de 7 millions de km.

Une meilleure image a été prise par Voyager (voir plus bas).

 

 

 

Voici l'image d'Hyperion prise par Voyager 2.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Disons quelques mots sur ce satellite excentrique. Il a une forme irrégulière et tourne sur lui même en orbitant Saturne. Il est possible que dans le passé il est été le siège d'une énorme collision qui l'a brisé et l'a mis dans cet état "chaotique".

En effet sa période de rotation et son axe de rotation ne sont pas constants et changent à chaque orbite, Hyperion orbite Saturne à 1,5 million de km. (79 jours). Il est pris entre deux feux : l'attraction de Saturne et de Titan.

Il possède un cratère de 120km de diamètre et 10km de profondeur (découvert par Voyager 2) lors de son grand tour du système solaire.

Sa densité est de 1.2 g/cm3 donc composé en majeure partie de glace et de poussières (noyau de comète?).

 

Plus de détails sur Hyperion en français chez Solarviews.

 

Mais la mission principale de Cassini c'est Titan.

Que l'on voit ici en rotation.

 

Je vous conseille l'interview d'un grand responsable du projet à propos de Titan et des conditions de vie pré biotiques sur le site du magazine Astrobiology Magazine.

 

 

 

Pour information, ci joint comparaison des atmosphères de Titan et de la Terre.

On remarquera que l'atmosphère de Titan s'étend 10 fois plus loin dans l'espace que l'atmosphère terrestre.

Pourquoi?

 

 

 

 

 

 

 

Toutes les dernières images de Cassini au JPL.

 

 

 

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SPIRIT : VUE PANORAMIQUE DES COLUMBIA HILLS

 

La petit bébête qui monte qui monte…se fait son chemin sur les pentes des collines Columbia et les techniciens de la NASA nous ont préparé une photo panorama en "vraie couleur" (filtres : 750-, 530- et 430-nm) qui nous montre au loin les bords du cratère Gusev. Photo prise sol 210 (5 Août 2004).

Elle est visible en résolution moyenne (350KB) ou haute (2.6MB).

 

Belle image à mémoriser pour la postérité.

 

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MARS EXPRESS /

 

Mars Express continue sa série de photos de la planète Mars en haute résolution.

Cette fois ci nous sont proposées ces deux photos.

 

La caldera d'Olympus Mons prise par la super caméra HRSC.

Olympus Mons est le plus grand volcan du système solaire (approx 25km de haut pour une planète deux fois plus petite que la Terre) et sa caldera a une profondeur de 3km.

Vue en perspective tirée des vues stéréo des canaux couleur et Nadir.

 

 

 

Dans la région du bassin Hellas, Mars express a pris une photo haute résolution des vallées Dao valles et Niger valles :

 

Ces photos existent en perspective et aussi en anaglyphe (3D pour les non initiés)

 

 

 

 

 

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LE SOLEIL : DES TACHES DANGEREUSES

(images principalement de SOHO/NASA/ESA)

 

On vient de détecter début Août 2004 une tache énorme (la numéro 649) qui déclenche une éruption de type X visible en animation gif. On peut aussi la voir en statique ICI.

 

À propos, qu'est ce que cela veut dire "tache 649"?

Voilà une bonne question qui m'a pris beaucoup de temps pour trouver la réponse. Je la partage avec vous pour que vous puissiez dormir tranquille.

En fait on ne numérote pas les taches, mais les régions d'activité solaire, qui peuvent donc avoir plusieurs taches (Active Region ou AR en anglais) et ceci en partant de zéro à partir d'une date de référence qui était le 5 Janvier 1972 (!!!), et chaque région contenant des taches s'est vue attribuée une numéro comme par exemple AR1789, bien entendu pour que ce ne soit pas la pagaille il n'y a qu'un organisme qui décide de la numérotation, c'est le NOAA aux États Unis.

En juin 2002, on a atteint 10000, et on a recommencé à compter en ne gardant que les 4 derniers digits.

La région dont on parle est donc AR10649 sous entendu.

Vous voulez connaître la région active du jour et vous avez raison, pas de problème, vous l'avez en "direct live" à l'Institut d'Astronomie (Ifa) d'Hawai si il y en a une sinon vous pouvez voir la dernière détectée.

 

Mais avant d'aller plus loin quelques éléments importants sur le Soleil.

Il existe différents phénomènes à la surface ou à proximité du soleil qu'il ne faut pas confondre, essayons d'y voir plus clair.

 

Une éruption solaire (solar flare en anglais) ou protubérance (prominence en anglais) est une explosion à la surface du Soleil (due à une variation brutale du champ magnétique) qui émet des particules gamma et X, protons et électrons très énergétiques.

Quand ces particules atteignent la Terre, elles donnent naissance au phénomène d'aurore (northern lights ou aurora en anglais), mais elles peuvent surtout si elles sont puissantes, perturber toutes les installations électriques terrestres. (voir problème du pic de 1989 au Québec il y a quelques années qui a plongé la Belle Province dans le noir pendant une journée!).

Les éruptions solaires sont classées en 3 catégories suivant la puissance de leur intensité rayons X (en W/m2):

C : commun (activité en n 10-6 W/m2)

M : modérée (ne cause que quelques perturbations radio) (activité en n 10-5 W:m2)

X : très énergétique (événement majeur : peut perturber un pays entier) (activité en n 10-4 W/m2)

Chaque catégorie possède "n" sous catégories (correspondant au n de l'intensité), donc la plus dangereuse est celle avec le plus grand "n".

Un événement C5.9 signifie type C de 5,9 10-6 W/m2

À titre d'information la perturbation de Mars 1989 au Québec était une X15!!!

 

Plus de détails sur la classification ICI.

Les éruptions sont en général plus importantes quand les taches solaires augmentent.

 

 

Une tache solaire (sunspot en anglais) est liée au champ magnétique du soleil, elle apparaît sombre car elle est moins chaude de quelques mille degrés que le reste de la photosphère. C'est un point de sortie (ou d'entrée) du champ magnétique , elle peut durer plusieurs jours. Elles vont généralement par paire.

Les taches solaires sont donc des endroits "froids" de la surface du Soleil où se concentre le champ magnétique. Le maximum d'activité solaire est aussi la cause d'une profonde augmentation des émissions radio du Soleil dans la bande des 10,7 cm. Pour plus de détails sur la "météo" solaire, branchez-vous sur SpaceWeather.com.

 

 

 

 

Nos amis suédois de Palma (ils ont de la chance!) font des superbes photos du soleil; et de ses taches.

 

(photo Inst of Solar Physics Sweden)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les taches solaires obéissent à un cycle de 11 ans (le champ magnétique solaire s'inverse tous les 11 ans, pourquoi? On ne le sait pas encore).

Les maxima correspondent à une activité solaire maximum (solar max), historiquement on sait que lorsque les taches étaient peu nombreuses (à l'époque de Luis XIV par exemple) cela correspondait à un "petit age glaciaire" ou minimum de Maunder.

(dessin de l'excellent site maintenant en français de David Stern from Stargazers to Spaceship)

C'est la découverte des taches qui a permis de démontrer la rotation irrégulière du soleil. (25 jours à l'équateur; 36 jours aux Pôles).

 

Le site du Goddard Spaceflight Center (GSFC) est particulièrement bien fait pour les taches solaires.

 

 

Les éjections de masse coronale (CME : Coronal Mass Ejection en anglais) sont d'énormes bulles de gaz chaud s'échappant du soleil à grande vitesse (max 1000 km/s), le processus n'est pas connu parfaitement.

Une superbe CME par SOHO en animation gif : http://www.esa.int/export/esaSC/SEMVZ9S1VED_index_1.html

 

 

 

 

 

 

Les trous coronaux (coronal holes) sont des zones sombres (vue en rayons UV) de la surface du soleil; ils ont un champ magnétique plus faible que les zones aux alentours. Pour compenser, ils émettent par contre le vent solaire le plus puissant. Ils sont principalement mais pas seulement autour des pôles.

 

Vue ci contre d'un très grand trou daté du 10 Sept 2002 qui eut une directe influence sur terre. (SOHO)

 

En savoir plus sur les trous coronaux par les scientifiques de Harvard.

 

 

 

Le vent solaire (solar wind) est un flot de particules (protons essentiellement, électrons noyaux d'hélium) s'échappant de la couronne solaire (plasma de plusieurs millions de degrés) à très grande vitesse (dépassent leur vitesse de libération d'après Parker) de l'ordre de 400km/s.. Il atteint la Terre en 4 à 5 jours. Ce vent baigne tout le système solaire de façon spiralée (comme un jet d'eau sortant d'un tourniquet d'arrosage) ceci est dû à la rotation du soleil.

La dessin ci contre en est une bonne représentation.

C'est le vent solaire qui agit sur la queue des comètes.

Les rafales de vent solaire peuvent endommager les satellites en orbite et les communications terrestres. Ces particules s'accumulent dans les ceintures de Van Allen et provoquent aussi les aurores.

Le CETP (Centre d'Etudes  des Environnements Terrestres et Planétaires) de St Quentin en Yvelines s'occupe principalement de ces plasmas solaires.

 

 

Tout ce qu'il faut savoir (en anglais mais avec de nombreux dessins didactiques) sur le Soleil et ses rayonnements est proposé par les scientifiques de la mission Genesis.

 

Comme vous le savez, de nombreux satellites étudient en permanence notre étoile dont notre avant poste dans l'étude du Soleil : SOHO (voir ce sujet) et Ulysses lancé en 1990. Ils présentent l'intérêt d'avoir une trajectoire PERPENDICULAIRE au plan de l'écliptique et étudie ainsi les pôles du Soleil.

Ulysses est un enfant de l'ESA et du JPL et on consultera avec intérêt son site web

 

 

Disons quelques mots de SOHO pour nous rafraîchir la mémoire.

 

 

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SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory)

 

Satellite (construit par Matra cocorico!) exploité par la Nasa et l'Esa a une très intéressante orbite : il tourne perpendiculairement au plan des planètes et autour du point de Lagrange L1 du système Terre-Soleil (point où l'attraction du soleil et de la terre se balancent à peu près, situé approximativement à 1,5 Million de km de la Terre). Si vous ne savez rien sur les Points de Lagrange, au lieu de penser au suicide, allez voir tout ce qu'il faut savoir sur ces points par votre serviteur.

(voir dessin ci-dessous).

                       
Cette trajectoire originale a été choisie car c'est la seule qui permet de voir 24 heures sur 24 le soleil, en effet les autres satellites d'étude du soleil étaient en orbite autour de la terre qui obstruait périodiquement le soleil. Cela permet donc d'avoir en permanence des infos sur notre astre du jour (et de la nuit car il est aussi là la nuit!), il est aussi en avance d'une heure sur le vent solaire qui va nous atteindre.

 

SOHO possède une douzaine d'instruments pour étudier le Soleil notamment :

MDI : Michelson Doppler Imager pour voir le soleil dans le visible.

EIT : Extreme UV Imaging Telescope

LASCO C2 (le C1 est mort!) : Large Angle Spectrometer Coronagraph (rouge) angle normal

LASCO C3 : Large Angle Spectrometer Coronagraph (bleu) grand angle

SWAN : Solar Wind Anisotropies pour voir la face "cachée" du soleil.

 

Voici un exemple des différentes vues du soleil par SOHO suivant les instruments :

 

 

En haut à gauche : vue du MDI dans le visible.

En haut à droite vue en UV avec l'EIT (il faudrait préciser la longueur d'onde aussi).

Les vues du bas correspondent aux deux coronographes, LASCO C2 de champ réduit en rouge et LASCO C3 de grand champ en bleu.

 

Tous ces types d'images concourent à donner des informations complémentaires sur notre étoile.

 

 

 

 

 

 

 

Reprenons les un par un et disons en quelques mots:

 

EIT : les images dans l'Uv sont prises à 4 longueurs d'onde différentes  et afin de les différencier immédiatement, les images sont colorées d'une certaine façon du bleu (plus court) au rouge (plus long) :

bleu :171 Angstroms (Å) ; vert : 195 Å; jaune : 284 Å; rouge : 304. Å (rappel : on voit de 4000 Å à 8000 Å).

 

Ces longueurs d'onde permettent l'étude du soleil complémentaire avec le visible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le plus excitant des instruments de SOHO sont ceux qui permettent de voir "la face cachée" du soleil.

 

Le premier est le SWAN (Solar Wind Anisotropies qui a été développé en coopération avec le service d'aéronomie de Verrières le buisson) qui observe les photons rétro diffusés par les atomes d'Hydrogène du milieu interstellaire dans la raie Lyman alpha (121 nm). Comme SWAN étudie les photons rétro diffusés (ou ré-émis), on peut ainsi avoir accès à ceux émis du coté non visible du soleil.

 

Les images ressemblent à celle ci prise le 8 Août 2004, la photo de gauche est la face cachée (far side).

Cela représente l'activité solaire en UV.

 

 

Animation de la face cachée du soleil en Août 2004 (SWAN)

 

Le deuxième instrument est le MDI, le principe est basé sur la caisse de résonance qu'est notre soleil.

En effet il vibre et particulièrement bas (période de l'ordre de 5 minutes).

L'imageur MDI permet de faire des mesures en traversant le soleil (technique d'holographie héliosismique) et d'atteindre les taches solaires situées de l'autre coté. Cela consiste à analyser ces vibrations provenant des taches situées de l'autre coté qui accélèrent ces ondes.

 

L'image du 12 Nov 2003 montre les taches sur la face cachée (farside) du soleil.

 

 

Grâce à cette technique, on peut prévoir les taches solaires qui vont arriver (le soleil tourne en 25 jours).

 

Il existe un réseau de surveillance du soleil, qui s'appelle le GONG (acronyme de Global Oscillation Network Group, j'adore ce terme!!) et qui a pour but d'étudier le soleil par le principe d'hélio sismologie et qui participe activement à la réalisation des images des taches de la face cachée.

 

 

Quelques liens Internet sur le soleil:

 

Dossier extrêmement copieux sur le soleil de notre ami Lombry

 

Physique solaire de l'observatoire de Paris

 

Le soleil en français par le spécialiste David Stern (un nom prédestiné!)

 

Solarviews sur le soleil en français.

 

Activités solaires par notre ami Gilbert Javaux.

 

Article sur les images de la face cachée du soleil (anglais)

 

Article "The Transparent sun" de la nasa sur la tache 9393 géante d'Avril 2001

 

Les dernières images de SOHO (Presque du direct!) sont visibles ICI.

 

En temps réel des animations gif du soleil par tous les instruments de SOHO.

 

Un classique : la physique solaire (Solar Physics) de la NASA : très complet.

 

 

NE PAS OUBLIER : EXPO SUR LE SOLEIL À LA CITÉ DES SCIENCES (PARIS La Villette)

Une exposition sur notre étoile à voir ABSOLUMENT jusqu'en Janvier 2005.

Site de l'exposition.

 

Plan de l'exposition avec liens directs aux explications:

 

 

 

CÉLÉBRATION
- Introduction
- Les cultes solaires
- Stonehenge
- Mister Gnomon
- L’invention des calendriers

MÉCANIQUE CÉLESTE
- Introduction
- De Pythagore à Newton
- Géocentrisme et Héliocentrisme

LES USAGES
- Introduction
- L’énergie solaire
- Consommer avec modération
- Tous au soleil

ET LA VIE VA
- Introduction
- La photosynthèse

 

L’ABRÉGÉ DU SOLEIL
- Introduction
- Formation, anatomie, mort...
- "Notre étoile"
- La carte d’identité du soleil

LES LABORATOIRES
- Introduction
- ITER, vu de l'intérieur
- L'énigme des neutrinos solaires
- Le four solaire d’Odeillo

LE SOLEIL VISIBLE
- Introduction
- Eruptions-éjections
- Le vent solaire
- La météorologie de l'espace

LE SOLEIL PROFOND
- Introduction
- Le Soleil nucléaire
- Atteindre le cœur du Soleil...

 

 

Jusqu'au dimanche 30 janvier 2005  fermé le lundi.
Prix : Plein tarif : 10.50 € - Tarif réduit : 8.50 € (- de 25 ans, personnes handicapées, chômeurs et bénéficiaires du RMI). Gratuit pour les moins de 7 ans
Le billet d'accès à l'exposition Soleil donne accès à l'ensemble des expositions de la Cité
Réservations

Pour les individuels : 08.92.69.70.72
(0.34 € la minute. Frais de réservation : 1, 60 € par billet)
Pour les groupes : 01.40.05.12.12

 

 

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GENESIS : à la recherchE de nos origines

(dessins et photos NASA/JPL)

 

Vous l'aviez certainement oublié, Genesis un satellite du JPL (programme low cost type Discovery 200Millions de $ seulement!) chargé de recueillir des particules de vent solaire et de les rapporter sur Terre en Septembre 2004 a été lancé le 8 Août 2001 et s'est placé en orbite au point de Lagrange L1 du système Terre Soleil (vous savez tout sur les points de Lagrange maintenant j'espère!!) en Novembre de la même année. Et y reste plus de deux ans et demi.

Genesis une fois son orbite spéciale amorcée (voir plus loin) va ouvrir ses grands bras afin de recueillir les précieuses particules émises par le Soleil, c'est à dire avoir en fait un morceau (infime) du Soleil.

On pense en effet que le vent solaire garde la signature de la matière originelle de formation du système solaire.

Pourquoi aller si loin (L1 : 1,5 Million de km), pour que le vent solaire ne soit pas pollué par le champ magnétique terrestre et soit le moins influencé possible par la Terre.

 

Un mot sur la trajectoire (s'appelle orbite en Halo) ; la sonde Genesis est en orbite (800.000km de rayon en 6 mois de période) autour de L1, et l'orbite a été telle que le retour sur Terre est automatique après 5 orbites (influence de la Terre et de la Lune) en passant par L2; une correction est effectuée ensuite pour la rentrée dans l'atmosphère.

En effet une rentrée directe à partir de L1 n'autoriserait pas une rentrée dans l'atmosphère de jour ce qui gênerait la récupération. Genesis a effectué 5 orbites avant de revenir vers nous.


(Dessin JPL)  

Donc on passe par L2 puis ensuite on allume les boosters pour rentrer, enfin ce n'est pas aussi facile que cela (consulter le graphique ci-dessus), je vous conseille d'aller sur le site de Genesis où vous aurez toutes les informations .

On reconnaît au centre du graphique la Terre avec l'orbite lunaire puis le transfert en rouge vers l'halo (en vert) qui est une mise en orbite autour d'un point fictif : L1. Le retour s'effectue par la courbe bleue qui passe effectivement par L2.

 

 

 

 

Les objectifs de la mission sont de plusieurs ordres :

 

a) Déterminer la composition en isotope d'oxygène du vent solaire (grâce au Solar Wind Concentrator) : en effet les rapports O16/O17 et O16/O18 ne sont pas constants suivant les différents corps du système solaire.

On ne connaît même pas les rapports pour le soleil lui même, c'est ce que devrait donner l'analyse des données de Genesis.

Quoi, vous ne vous rappelez plus ce qu'est un isotope, honte sur vous, allez voir ce site qui vous explique avec dessin ce que c'est (même corps chimique, mais avec des petites différences dans le noyau : plus ou moins lourd).

 

Les compositions recherchées sont tellement faibles qu'il faut un concentrateur pour les recueillir , celui ci dirige le flux de particule sur des "tuiles" faites diamant et de carbure de silicium.

Une fois la mission terminée, ces prélèvements sont enfermés dans un logement étanche (comme pour les particules du vent solaire) et seront ramenés sur Terre.

 

 

b) Capturer les particules du vent solaire des particules des 3 types de rayonnement : faible vitesse, trous coronaux (grande vitesse du vent solaire) et éjection coronale (CME) dans les trois collecteurs de particules (Array Collector) afin de les analyser. Chaque collecteur est dédié à un type de rayonnement particulier (il est déployé suivant les informations provenant du processeur de bord qui analyse les rayonnements solaires).

Ces collecteurs dont on voit la photo ci après sont en différents types de verre à base d'éléments tel que : Zirconium , Niobium, Cuivre , Alu , Or, Saphir, etc.. . Ces verres spéciaux ont la particularité de retenir les particules (qui pénètrent sur moins de 1 micron leur surface, mais cela suffit) en fonction de leur vitesse plus ou moins grande et de ne pas diffuser dans les autres zones. D'autre part ces revêtements doivent supporter les conditions extrêmes régnant dans l'espace. Toutes ces conditions ont qualifié en fait seulement une dizaine de matériau pouvant servir de collecteur.

 

 

Material

Primary Purposes

FZ

FZ (Float Zone Silicon) Si is exceptionally pure. As far as

 

we know, all elements except those

 

which diffuse rapidly (Fe, alkalis) could

 

be analyzed.

CZ

Same as FZ, except for C and O. CZ is

 

used because it can be obtained with

 

very clean surfaces.

SOS

C;  epitaxial silicon layer potentially simplifies extraction.

Ge

No detectable impurities. Ge comple-

 

ments Si for SIMS analysis because of

 

greatly reduced molecular interferences.

S

We are unable to detect any impurities.

 

Potentially useful for alkalis

AlOS*

Noble gases

AuOS*

N, Fe, alkalis.

Sandia

N, noble gas isotopes

CcoAuO

Layered film SEP-particles

S*

 

V**

Noble gases, Higher energy particles

 

Tableau tiré de l'article du XXXI congrès de Sciences Lunaires et Planétaires.

 

Ce sont tous des supports à base de Silicium

 

Voici à quoi ressemble un des collecteurs (grand comme une roue de bicyclette a peu près)

     

55 tuiles hexagonales de 10cm de coté par collecteur.

 

 

Une fois de retour sur Terre ces tuiles sont décapées à l'acide (procédé mis au point par l'Université de Zurich) afin d'analyser les ions recueillis.

 

Ce genre de prélèvement avait aussi été effectué par les astronautes d'Apollo, lorsqu'ils posèrent ces grandes feuilles d'Alu sur la Lune exposées au vent solaire et les ramenèrent sur Terre. Ils donnèrent une première indication de la nature de ces particules.

 

Toute la doc du Caltech sur la mission (très) technique et la composition isotopique du système solaire sur leur merveilleux site , vous pourrez après construire votre propre sonde!.

 

Voici à quoi ressemble Genesis : Plus de 600kg 2,5 m de long et 2m de large.

 

 

Une vue d'ensemble de Genesis où l'on voit parfaitement les collecteurs de particules en forme de nids d'abeilles grand-ouverts; ils sont constitués de tuiles hexagonales en silice et saphir de haute pureté. Les Américains espèrent recueillir quelques micro-grammes de précieuses particules dont ils compareront la composition avec des éléments équivalents terrestres. Une fois la collecte achevée, les collecteurs se referment et une capsule sera éjectée au-dessus du Grand Lac Salé dans l'Utah.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les différentes configurations de la sonde Genesis.

 

(dessins NASA/JPL)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà une photo donnant l'échelle de cette sonde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Récupération de la capsule contenant les collecteurs : aux alentours du 8 Septembre 2004; celle ci après avoir quitté la sonde orbitant la Terre est éjectée dans l'atmosphère et récupérée par un hélicoptère en plein vol au dessus de l'Utah. Elle ne doit pas toucher le sol pour ne pas être contaminée par notre planète.

Afin d'affiner la trajectoire de rentrée dans l'atmosphère au mieux, on procèdera  à différents allumages de moteur fusée. Au cas où la trajectoire poserait problème la procédure de rentrée sera suspendue et la sonde fera le tour de la Terre sur une orbite elliptique de 24 jours jusqu'à la prochaine tentative.

La capsule elle même n'a pas de moyen de propulsion et ne peut en aucun cas agir sur la rentrée.

 

Croisons les doigts et espérons que cette opération plus que délicate réussisse.

Je vous tiendrai au courant bien entendu.

 

 

Autres documents intéressants :

Site genesis

Mission press kit 42 pages pdf

Présentation en pdf (anglais) de la mission Genesis

 

 

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KECK : DÉCOUVERTE D'UNE PLANÈTE AUTOUR DE L'ÉTOILE AU-Mic

(Image Credit: M. Liu, IfA-Hawaii/Keck Observatory )

 

Communiqué de presse de l'observatoire de Keck à Mauna Kea (Hawai) du Dr Michael Liu de l'IfA révèle que dans le disque proto planétaire autour de la jeune étoile AU Mic (AU Microscopi étoile rouge agée de 12 millions d'années et éloignée de seulement 33 année lumière) il y a des signes qui prouvent qu'une planète circule dans ce disque. Ce disque se trouve entre 25 et 40 UA de l'étoile centrale.

 

Image du Keck II en optique adaptative (IR) 10m diamètre (photo 120 UA de large) montrant le disque autour de l'étoile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les asymétries du disque ainsi que la présence de zones d'accumulation de matière, prouvent d'après le Dr Liu la présence d'un objet massif : une planète en formation.

Tous les détails techniques dans la publication pour Science du Dr Liu.

C'est une découverte fondamentale car elle va permettre d'étudier le processus de formation des planètes.

 

 

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LIVRES ; DVD ET MAGAZINES CONSEILLÉS

 

Les cahiers de Science et Vie du mois d'Août 2004 publient un numéro exceptionnel sur BABYLONE, cité mythique et base de notre civilisation.

3000 ans d'histoire.

Architecture et urbanisme.

Les savoirs : mathématique et astronomie etc

On leur doit la division sexagésimale du temps et du cercle.

 

Tout savoir sur ce qui a été la base de notre culture et qui est en train d'être détruit partiellement par nos amis américains.

 

Prix : 5,80 €.  112 pages

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

JEAN PIERRE MARTIN

http://www.planetastronomy.com 

 

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