-
-
- Mise à jour le 17 Décembre 2007
-
- CONFÉRENCE de
Roger FERLET
- De l'Institut
d'Astrophysique de Paris (IAP)
"LES PLANÈTES EXTRA SOLAIRES"
- Organisée par la
SAF
- Dans ses locaux, 3
rue Beethoven, Paris
-
- Le Samedi 8 Décembre
2007 à 14H30
à l'occasion de la réunion de la Commission de Planétologie.
-
- Photos : JPM pour l'ambiance. (les photos avec
plus de résolution peuvent m'être
demandées directement)
- Les photos des slides sont de la présentation
de l'auteur. Voir les crédits des autres photos
-
- Cette conférence de notre ami Roger
Ferlet s'inspire de celle donnée récemment dans l'amphithéâtre de la
SAF sur le même sujet, aussi je ne détaillerai que les points nouveaux.
- Cette conférence précédente se trouve dans
mes archives ICI.
-
-
-
- BREF COMPTE RENDU
-
-
-
- Encore beaucoup de monde ce samedi pour la réunion
de la commission de planétologie de la SAF
dirigée par Gilles Dawidowicz (à l'extrême droite sur la photo)
-
-
-
-
En
introduction Roger Ferlet (photo de gauche) nous parle de l'évolution de
nos pensées sur d'autres civilisations et lancinante question de :
-
- Sommes-nous
seuls dans l'Univers?
-
- Nous vivons l'époque formidable où la science
met des moyens en place pour commencer à répondre à cette question
simple, mais qui taraude l'Humanité depuis très longtemps.
-
- Quatre siècles après l'autodafé de Giordano
Bruno, nous savons maintenant qu'il existe des planètes qui orbitent
d'autres étoiles que notre Soleil.
-
- Il devient même possible de caractériser
l'atmosphère de ces planètes extrasolaires.
-
- À la lumière de ces découvertes cruciales,
des remises en question sont apparues quant aux scénarios de formation et
d’évolution de notre propre Système solaire;
-
-
-
-
- FORMATION
DES SYSTÈMES PLANÉTAIRES.
-
-
- Laplace et sa
nébuleuse primitive n'était pas loin de la vérité?
-
- Ces nuages interstellaires ont une densité
moyenne de 100.000 particules par cm3 alors que la moyenne du
"vide" interstellaire est de 10 particules par cm3!!! Rappelons
que ces chiffres sont ridiculement petits même par rapport au meilleur vide
que l'on peut obtenir sur Terre (vide poussé de l'ordre de 1 milliard de
particules par cm3, vide primaire 1016 particules par cm3!).
-
- Ces nuages sous l'effet d'une perturbation s'écroule
sur lui même, le centre voit sa température augmenter, de même que sa
pression et à un certain moment les conditions sont telles que les 10
millions de degrés sont atteints, il y a allumage
des réactions thermonucléaires.
-
- Le nuage tourne de plus en plus vite et suivant
les lois de la physique, se met en
forme de disque.
-
-
- Dans ce disque de poussières le jeu des
collisions fait qu'un phénomène d'agglomération (gravitation) se produit
menant à la création de nouveaux corps, les
planètes.
-
- Près de l'étoile les anneaux de poussières
sont petits et vont donner naissance à des petites planètes telluriques,
plus loin de l'étoile, les anneaux de poussières sont plus grands et vont
pouvoir attirer même le gaz par gravité et mener ainsi aux planètes géantes.
-
-
- Les deux phénomènes qui mènent à ces corps
que sont étoiles et planètes :
-
- PASSAGE DE GRAND à PETIT
CRÉATION D' ÉTOILE
-
- PASSAGE DE PETIT à GRAND
CRÉATION DE PLANÈTES
-
-
-
- DÉTECTION
DES EXOPLANÈTES.
-
- De plusieurs types (déjà traité dans la conférence
précédente, je vais éviter les redites).
-
- ·
Détection directe
- ·
Détection des effets dynamiques des mouvements : mouvement propre et
vitesse radiale.
- ·
Détection par des variations de brillance de l'étoile :
microlentille et transits.
-
-
- DÉTECTION
DIRECTE DES EXOPLANÈTES.
-
- Pas simple car la planète est baignée dans la
luminosité de l'étoile.
- Néanmoins nos amis de l'ESO ont réussi
à prendre en photo une grosse planète à côté d'une étoile peu
brillante une naine brune.
-
-
-
-
Lorsqu'on
étudie le flux lumineux émis par les étoiles et les planètes dans différentes
longueurs d'onde, on remarque que
l'écart de luminosité est (énorme d'accord, mais) plus faible dans le
domaine de l'infra rouge, où l'on gagne un facteur 1000 par rapport
au visible, c'est toujours ça de pris.
-
- Pour imager la difficulté, visualiser la Terre
située à côté d'une étoile comme le Soleil à 30 années lumière (donc
une proche voisine!) est équivalent à un ver luisant placé à 30cm d'un
phare de marine situé à Marseille, l'observateur étant à Paris!!!!
-
-
- On espère des progrès dans cette technique
dans les années qui viennent.
-
-
-
-
-
-
-
-
- DÉTECTION
DES EFFETS DYNAMIQUES.
-
-
- L'étoile et la (ou les planètes) tournent en
fait autour de leur centre de masse commun (centre de gravité du système),
ce léger mouvement peut être détecté, c'est l'effet
dit du "lanceur de marteau".
-
-
- Cet effet peut être détecté de trois façons
:
- ·
Par astrométrie (astrometry en anglais)
- ·
Par vélocimétrie (radial velocity en anglais)
- ·
Par chronométrage (pulsar timing en anglais)
-
-
-
-
-
- LA MÉTHODE DE CHRONOMÉTRAGE.
-
- C'est la plus ancienne et elle ne s'applique
qu'aux étoiles bien particulières que sont les pulsars.
- Les flashes des pulsars sont tellement précis
(plus précis qu'une horloge atomique) que les faibles variations induites
par la présence d'une planète peuvent être détectées.
- C'est ainsi que la première exoplanète (en
fait elles seraient trois) a été découverte autour du pulsar PSR
B1257+12 en 1992.
-
-
- L'ASTROMÉTRIE.
-
- C'est à dire de pouvoir détecter les
mouvements propres des étoiles et planètes lointaines.
-
- Ne marche pas encore car la précision de nos
appareils n'est pas suffisante.
-
-
-
- LA VÉLOCIMÉTRIE OU MÉTHODE
DES VITESSE RADIALES.
-
-
-
- Met en œuvre des méthodes spectroscopiques,
on peut mesurer Vr, la composante de la vitesse de l'étoile vue dans la
direction de l'observateur.
-
- C'est l'effet
Doppler connu de tous.
-
- Cette méthode donne la masse de la planète au
sinus de l'angle de visée près.
-
- C'est cette méthode qui a conduit à la découverte
de la première exoplanète en 1995 (voir conférences précédentes et
conf de M Mayor).
-
-
-
-
- On découvre alors que ces planètes sont
presque toutes des géantes (des Jupiter chauds on dit) qui tournent très
près de leur étoile contrairement à ce que l'on a expliqué au début de
cette conférence.
-
- Pourquoi?
- C'est en fait un des grands mystères des
exoplanètes, on ne sait pas encore bien pourquoi.
- On pense que ces planètes géantes se sont formées plus loin dans leur système solaire et
qu'elles ont migré vers leur étoile.
-
- Mais alors et notre système solaire pourquoi
n'est il pas comme cela?
-
- C'est un grand débat à l'heure actuelle dans
les milieux scientifiques.
-
-
-
-
- La méthode des vitesses radiales est la plus
employée actuellement et l'ESO avec son spectrographe de qualité HARPS
fait des merveilles.
-
-
-
-
- Ils ont découvert une
planète de type terrestre autour de Gliese 581.
-
-
En
fait il y a en tout 3 planètes autour de cette étoile, seule Gliese 581 c
ou d (suivant les études).
-
- On voit ici à quoi pourrait ressembler le système
solaire autour de Gliese 581 en comparaison avec le notre.
-
- La zone habitable (zone où l'eau existe sous
ses trois formes physiques) est représentée par les traits pleins.
-
-
-
-
-
-
-
- DÉTECTION
PAR DES VARIATIONS DE BRILLANCE.
-
-
- LES MICROLENTILLES
GRAVITATIONNELLES.
-
- C'est Einstein qui eut l'idée en 1936 qu'une
masse importante de matière pouvait servir de lentille optique pour
permettre de voir des objets lointains situés juste dans l'axe derrière la
masse de matière par rapport à l'observateur.
- Il y a amplification
de la lumière de l'objet caché.
-
- Si les 3 éléments (observateur , matière
lentille et galaxie objet) sont parfaitement alignés, alors on voit un
cercle , appelé cercle d'Einstein. De plus si le système objet possède
une planète, la brillance de l'ensemble est perturbée au passage de cette
planète devant son étoile et cette variation peut être détectée.
-
- Le principe vous en est expliqué dans cet
astronews précédent.
-
-
- Des exoplanètes
ont été trouvées grâce à ce principe. C'est le cas notamment de OGLE
(Optical Gravitational Lensing Experiment) en 2003 : OGLE 2003-BLG-235/MOA
2003-BLG-53 dont vous pouvez voir les courbes sur le site
de l'expérience.
-
-
-
-
- LA MÉTHODE DU TRANSIT
PLANÉTAIRE.
-
-
- Cette méthode a déjà été maintes fois
expliquée dans ces colonnes, c'est une méthode photométrique, on détecte
la légère perte de luminosité de l'étoile quand la planète passe devant
son disque.
-
-
- Une planète comme Jupiter passant devant le
Soleil, ne procure que 2% de diminution de luminosité, alors une planète
terrestre vous pouvez imaginer ce que cela pourrait occasionner. (0,01%).
-
-
- C'est avec cette méthode qu'a d'ailleurs été
trouvée le premier transit planétaire autour de l'étoile Bêta Pictoris
en 1981.
- Mais, car il y a un mais, on ne l'a vu qu'une
fois, alors….
-
- Le premier vrai transit est celui de HD 209458
b ou Osiris dont on parle dans la conférence
précédente de R Ferlet.
-
-
- On détecte aussi des transits secondaires
(quand la planète passe derrière l'étoile) comme expliqué sur le dessin
ci contre. Les IR de la planète disparaissent provoquant aussi une
diminution de la luminosité détectée.
-
-
-
-
-
-
-
Mais
le grand intérêt des transits est aussi de pouvoir accéder à la composition des atmosphères planétaires. En effet
lors du transit on peut par spectroscopie étudier l'atmosphère de la planète.
-
-
-
- Ce fut le cas pour Osiris où l'on détecta Na,
C, O et H qui s'échappe.
-
-
- La planète perd son Hydrogène
comme il a été démontré lors
des mesures.
- Ces pertes sont de l'ordre de 1010
g/s.
-
-
-
-
- Ces genres de planètes qui s'évaporent et
perdant progressivement leur enveloppe peuvent au cours du temps devenir
"nue" , des résidus de planètes gazeuses (on leur a donné un
nom des "chtoniennes", divinités grecques ayant participé à la
construction du Panthéon grec).
-
-
-
-
Localisation
des planètes extra solaires découvertes actuellement. (cette courbe date
d'un an à peu près).
- Elles sont matérialisées par des points
bleus, ce sont presque toutes des Jupiter chaudes.
-
- Échelle verticale : taille des planètes (1 =
la Terre).
-
- Échelle horizontale : masse des planètes (1 =
la Terre).
-
- En vert : la méthode des vitesses radiales.
- En rose : ce que devrait nous apporter Corot
(transit).
- En bleu : ce que l'on attend de la mission
Kepler.
- En orange : la mission GAIA prévue pour 2012.
- Le rectangle correspond à la zone habitable du
système solaire et les points rouges à nos planètes.
-
-
-
-
-
- CONCLUSION.
-
-
- Les futures missions prévues comme Kepler,
Gaia, Darwin etc devraient nous
permettre de découvrir des planètes de type terrestre.
-
- C'est d'ailleurs la mission en cours de Corot
dont les premières découvertes devraient être connues sous peu.
-
-
-
-
-
- POUR ALLER PLUS LOIN.
-
-
- Exoplanètes
par Fabienne Casoli, est directeur de recherche au Laboratoire Univers Froid
(LUF) de l'Observatoire de Paris (Meulon).. C'est un Power Point.
-
- Les
exoplanètes par l'ESO, documentation
générale.
-
- La
prospective concernant les exoplanètes.
Document pdf.
-
- Article
sur Gliese 581 par nos amis de Futura
Sciences.
-
- LIVRE:
- Les
planètes extra solaires chez Belin par Th Encrenaz et F Casoli.
-
- Voir aussi toutes les références sur les
autres comptes rendus de conférences sur les exoplanètes.
-
-
-
-
- Bon ciel à tous
-
-
- Jean Pierre Martin
SAF Commission de Planétologie
- www.planetastronomy.com
-
-
-
-
-