Les photos des slides sont de la présentation
de l'auteur.Voir les crédits
des autres photos et des animations.
(Notre conférencière a eu la gentillesse de
nous donner sa présentation (Attendre un peu : elle sera bientôt
disponible sur
ma liaison ftp et s'appelle. xxx.pdf elle
est dans le dossier CONF-MENSUELLES-SAF/ saison 2011/2012)
Le compte rendu sera succinct étant donné que
la présentation est disponible au téléchargement.
Agnès Acker, astrophysicienne à l’Observatoire
de Strasbourg, et Professeur des universités émérite depuis sept 2005
Fondatrice de l’équipe « Populations
stellaires » et du « Diplôme d’Études
Approfondies » en astrophysique de l’observatoire de Strasbourg
Elle est aussi la créatrice du Planétarium
de Strasbourg et en a été la directrice pendant 22 ans (1979-2001).
Fondatrice et présidente élue de l’ « Association des Planétariums
de Langue Française » depuis 1984
Elle a écrit de nombreux ouvrages.
Ce soir elle nous parle de son sujet de prédilection :
les nébuleuses planétaires.
Les premières nébuleuses planétaires qui
n’avaient rien à voir avec les planètes mais étaient seulement « nébuleuses »
avec l’instrumentation de l’époque, datent de Charles
Messier.
On voit ici, sa description dans sa numérotation
des « nébuleuses » n° 27 (M27
l’haltère, Dumbell, nébuleuse sans étoile comme il dit) et 57 (M57
l’anneau de la Lyre, découverte comme un amas de lumière lors du passage
de la comète de 1779 comme décrit par Messier).
À ce jour il existe plus de 1500 nébuleuses
planétaires connues dans notre galaxie et plus de 6000 détectées dans 55
galaxies voisines.
À part les découvreurs comme les grands
anciens :
·Messier dont on a déjà parlé
·ou Sir William Hugins (premiers spectres de nébuleuses)
·ou Ira Bowen (lui aussi en analysant spectralement les nébuleuses,
il pense qu’existe un nouvel élément : le Nébulium !)
·l’apport des amateurs a été considérable dans le domaine des nébuleuses
planétaires.
Notamment :
·Pascal
Le Dû, qui découvre des nébuleuses depuis son jardin ou,
·Nicolas Outters lui aussi
chasseur de nébuleuses planétaires.
GAZ
ET POUSSIÈRES.
Le milieu interstellaire composé de gaz et de
poussières, brille en IR en certains endroits, car excité par le
rayonnement UV des étoiles.
Le rouge
est LA couleur des nébuleuses, en effet, car c’est dans cette
longueur d’onde qu’émet l’atome d’Hydrogène, élément le plus fréquent
de l’Univers, lorsqu’il est soumis à ces rayonnements intenses. (comme
par exemple dans
Orion que l’on voit sur la photo ci-contre).
Les atomes H ainsi ionisés deviennent une région
de l’espace notée HII (par convention : HI l’hydrogène atomique
neutre, HII l’hydrogène une fois ionisé, HIII deux fois ionisé etc..)
qui constituent la plus grande partie de ces nébuleuses.
La première raie, notée
Ha a la longueur d'onde 656,2
nm elle est donc rouge
Les zones de formation stellaire.
Il existe des nébuleuses sombres, comme ce nuage
de Barnard ; ce sont des nuages moléculaires contenant beaucoup de
poussières qui bloquent la visibilité.
Cette visibilité est améliorée quand on
regarde en IR (photo du bas).
Cette structure qui s’appelle aussi un globule
de Bok est en état de pré formation stellaire.
Après effondrement du nuage, un disque
circumstellaire se formera qui génèrera plus tard des planètes.
Les étoiles qui vont se former vont évoluer
en fonction de leur masse, les moyennes (comme notre Soleil et la plupart
des étoiles) vont vivre une vie tranquille et terminer en géantes rouges
puis en nébuleuses planétaires ; les plus grosses auront un destin
plus tragique, leur vie sera plus courte et se terminera de façon
explosive, certaines d’ailleurs en énormes super novæ.
Mais toutes ces morts d’étoiles vont
participer au renouveau de la matière en ajoutant des éléments de plus en
plus complexes au milieu interstellaire, favorisant la créationde nouvelles générations d’étoiles.
Comme le dit Agnès Acker, les étoiles sont des usines à poussières !!
On voit ici le chemin que suivent les étoiles
au cours de leur vie.
Ayant vécu sur la séquence
principale pendant près de 10 milliards d’années, une étoile
moyenne va se transformer rapidement en géante rouge avant de devenir une nébuleuse
planétaire qui correspond à la matière éjectée par la géante, laissant
ainsi une naine blanche en son cœur.
Tous les atomes sont formés dans les étoiles
à des degrés divers, les SN permettant d’aller jusqu’à l’Uranium.
Ces poussières qui vont donner naissance à
ces disques stellaires ont la composition que l’on voit sur la diapo
ci-après.
Le centre est constitué de silicates
principalement, sur lequel vient se coller de la glace d’eau ; les
atomes de Carbone créés sont à la base des molécules organiques présentes.
Les milieux gazeux sont aussi traçables à
l’aide de leurs spectres.
Raies caractéristiques de H dans le
rouge et du doublet Oxygène OIII (O deux fois ionisé) en vert
Certaines raies donnent des
indications sur l’état du plasma en plus de H et de OIII,
comme SII et HeII.
On trouve dans les nébuleuses la signature
d’une multitude d’ éléments chimiques.