Mise à jour le 13 Avril 2018
NOUVEAUTÉS COSMIQUES
École Internationale
Daniel Chalonge – Hector De Vega
SÉANCE OUVERTE DE
CULTURE SCIENTIFIQUE
Le 29 Mars 2018
Maison de l’Argentine Paris 14ème
Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution
peuvent m'être
demandées directement ; toutes les photos
ont été envoyées à l’École et sont à votre disposition).
Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur.
Voir les crédits des autres photos.
Certaines présentations originales sont disponibles sur le site
de l’école, je le signalerai à chaque fois.
Colloque organisé régulièrement par Madame
Norma Sanchez, Directrice de
l'École Internationale d'Astrophysique "Daniel Chalonge", ce colloque est
réservé à un public « averti ».
·
Introduction par Mme Norma
Sanchez.
·
The LISA PF and LISA missions
par Catia Grimani LISA Team.
·
What does galaxy formation
tell us about the Universe?
Par Christopher Conselice.
·
Gravitational redshifts in
cluster of galaxies
par Nick Kaiser..
·
A new Quantum world at the
Planck scale par
Norma Sanchez.
Maison de l’Argentine à
la Cité Universitaire de Paris, avec les premières floraisons.
INTRODUCTION AU COLLOQUE PAR NORMA SANCHEZ DIRECTRICE DE L’ÉCOLE.
Norma et sa célèbre clochette qui nous appelle à commencer cette
session.
Elle nous présente en introduction une photo exclusive du congrès
de 1986 qui avait accueilli le célèbre Stephen Hawking récemment décédé.
Norma a eu la gentillesse de me faire parvenir les photos
originales que je vous présente en format moyenne résolution ci-après.
|
Colloque de 1986 à Meudon On reconnaitra au premier plan, marqués avec leurs
initiales : SH : Stephen Hawking JW : Jane Wilde sa première femme NS : Norma Sanchez Au dernier rang : HV : Hector de Vega Photo © N Sanchez/JPM |
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Le colloque de 2012 à l’Observatoire de Paris. Cette année-là, 3 Prix Noble de physique étaient
présents : Autour de Norma Sanchez : À sa droite George Smoot, à sa gauche, Brian Schmidt
et John Mather. Photo crédit : N Sanchez |
Norma Sanchez nous présente le
programme de
la journée, les conférences se dérouleront en anglais cette fois-ci.
THE
LISA PF AND LISA MISSIONS PAR CATIA GRIMANI LISA TEAM.
Catia Grimani est professeur à l' Università di Urbino, elle fait
partie de l’équipe LISA
Gravitational Wave Space Observatory Team en Italie.Italie
Sa présentation
se trouve ici.
Voici le plan de son exposé :
The detection
of gravitational waves
•
Gravitational wave detection on Earth and in space
• Clues on
gravitational wave existence before detection
• Orbit and
characteristics of the ESA LISA Pathfinder mission
• The ESA
LISA mission
• Environment
impact on space interferometers for gravitational waves
• Ancillary
physics with space interferometers
• Conclusions
Rappel sur la détection des premières ondes gravitationnelles
dont nous avons longuement parlée dans ces colonnes notamment :
Il y a du Nobel dans l’air : Les ondes gravitationnelles sont mises en
évidence
Trous noirs et ondes gravitationnelles : CR conf SAF d’Éric Gourgoulhon du
10 Fev 2016
Ondes Gravitationnelles : Encore une première ! Deux étoiles à neutrons se
rencontrent !
Ondes Gravitationnelles : Encore une détection !
Si la première détection a eu lieu le 14 Sept 2015, le lancement
de la mission LISA Pathfinder a été effectué le 3 Dec 2015 de Kourou.
C’est un projet remarquable destiné à tester des technologies
extrêmement précises capables de détecter les ondes gravitationnelles dans
l’Espace. Albert Einstein avait prédit l’existence de ces ondes, mais aucune n’a
pu être observée à ce jour.
LISA Pathfinder représente une avancée considérable vers leur
détection.
Il s'agit en réalité du démonstrateur technologique (d’où son nom
Pathfinder, l’éclaireur) de la future grande mission ESA/NASA e-Laser
Interferometer Space Antenna (e-LISA).
Spectre en fréquence concernant les ondes gravitationnelles.
La partie encadrée en bleu concerne spécifiquement la mission
LISA.
Crédit : NASA/GSFC
Explication du principe d’interférométrie :
autre schéma expliquant
le principe de LIGO
Troisième détection d’ondes gravitationnelles.
Crédit: LSC/OzGrav
Mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu une détection indirecte
par Hulse et Taylor en 1993.
Bien expliqué par Luc Blanchet lors
d’une présentation à la SAF.
La mission LISA Pathfinder.
Ce démonstrateur doit tester l’environnement spatial, une partie
des défis technologiques que rencontrera LISA et représentera ainsi le premier
test en vol de la technologie nécessaire à la détection d'ondes
gravitationnelles par interférométrie: propulseurs micro-Newton, lasers et
optiques.
LISA Pathfinder ouvre la voie à la création d’un vaste
observatoire spatial, dont la mission sera d’observer directement et de mesurer
avec précision les ondes gravitationnelles.
L’étude de ces distorsions minimes de l’espace-temps exige des
technologies de mesure particulièrement sensibles et d’une précision extrême
dont la performance ne peut être testée que dans un environnement spatial.
Le démonstrateur LISA Pathfinder embarque l’Ensemble
technologique LISA (LTP), un ensemble de tests d’environ 150 kg qui contient un
interféromètre laser capable de mesurer les variations de distances entre deux
masses étalons en or-platine de haute précision, pesant chacune 1,96 kg.
Une fois placées en orbite autour de
L1, le premier
point Lagrange du système Soleil-Terre, à 1,5 million de kilomètres de la Terre
(celui vers le Soleil), les deux masses étalons seront libérées par un mécanisme
de déverrouillage puis maintenues en position grâce à un faible champ
électrostatique qui peut être contrôlé avec une grande précision.
Une fois le mode scientifique de la mission enclenché, le champ
électrostatique entourant l’une des deux masses étalons est désactivé. Le
satellite obéit dès lors à un système de contrôle d’attitude et de compensation
de traînées, afin de suivre précisément la masse étalon.
L’interféromètre laser et les capteurs électrostatiques
enregistreront le déplacement des
masses étalons dans le satellite, afin d’éviter que leur position ne soit
perturbée. L’interféromètre peut mesurer la position relative et l’orientation
des deux masses étalons, séparées d’environ 40 centimètres, avec une précision
inférieure à 0,01 nanomètre, soit moins d’un millionième de l’épaisseur d’un
cheveu humain.
En rouge les résultats de fin de mission de la mission Pathfinder
comparés avec les résultats de début de mission en bleu.
Ce qui était requis correspond à la partie grisée en haut au
milieu de l’image, ce qui est requis pour la mission complète LISA correspond à
la courbe noire, on voit que l’on est bien en dessous de celle-ci dans tous les
cas.
Crédit : M. Armano et al
La première phase de la mission complète LISA est couronnée de
succès. Elle s’est terminée volontairement le 18 Juillet 2017.
La mission LISA rebaptisée e-LISA (evolved LISA) devrait décoller
en 2030.
Les trois sondes LISA sont placées en orbite de telle façon
qu'elles forment toujours un triangle équilatéral dont le centre est situé 20°
en arrière de la Terre et de côté 5 millions de km.
Crédit ESA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Beyond the Required LISA
Free-Fall Performance: New LISA Pathfinder Results down to 20μHz
Lisa Pathfinder : fin d’une mission pionnière de Rêves d’Espace.
LISA Pathfinder: bake,
rattle and roll de
l’ESA
LISA Pathfinder to conclude
trailblazing mission de
l’ESA
A Final Farewell to LISA
Pathfinder du
JPL/NASA
eLISA - Hunting waves in
space sur
Einstein on-line
Site de LISA
pathfinder à l’ESA
WHAT DOES GALAXY FORMATION TELL US ABOUT THE UNIVERSE?
PAR
CHRIS CONSELICE.
Doctorat de l’Université du Wisconsin-Madison.
Le professeur C. Conselice a d’abord été pendant 4 ans membre du
Caltech, avant de venir à l’Université de Nottingham en Grande Bretagne au
Centre for Astronomy and Particle Theory.
Son domaine de prédilection est l’étude de la formation des
galaxies.
Il est aussi le responsable de l’étude
GOODS Near Infra Red Survey à
partir du télescope Hubble.
Il est maintenant fortement impliqué dans le nouveau programme
d’étude de Hubble appelé CANDELS
(Cosmic Assembly Near-infrared Deep Extragalactic Legacy Survey).
Sa présentation se
trouve ici.
Illustration de la formation des galaxies suivant le modèle
hiérarchique.
(modèle bottom-up fusion (merger) successive des plus petits vers
les plus gros)
Pour voir plus de détails clic sur l’image.
De haut en bas :
En 1 : les petites fluctuations de température du bruit de fond
CMD sont les graines de ce qui va devenir les grandes structures observées
aujourd’hui.
En 2 : les halos de matière noire invisibles s’effondrent donnant
naissance aux premières fluctuations de masses
En 3 : le gaz primordial se condense à l’intérieur des halos de
matière noire. Certaines étoiles peuvent se former durant cet effondrement et
s’assemblent en amas globulaires. La plupart du gaz se met sous forme d’un
disque (en jaune)
En 4 : les étoiles se forment dans le disque et progressivement
cela aboutit à une galaxie spirale.
En 5 : des collisions de plusieurs galaxies spirales aboutissent
à une galaxie elliptique. Les amas globulaires sont épargnés pendant cette
opération.
Illustration : Science.
Mais il y a assez peu de preuves observationnelles d’un tel
système de formation.
Les galaxies spirales (les plus massives) représentent environ
deux tiers des galaxies observées aujourd’hui, il est donc fondamental de
comprendre leur formation.
COMMENT
SE FORMENT LES GALAXIES MASSIVES?
Il y a plusieurs possibilités :
·
Fusion mineure (minor mergers)
·
Fusion majeure (major mergers)
·
Accrétion gazeuse
·
Effondrement monolithique (monolithic collapse)
où les galaxies naissent d’un bloc.
Différentes galaxies de la vue HUDF (Hubble Ultra Deep Field)
prise par la caméra ACS.
Elles sont rangées dans un ordre correspondant à leur différent
degré d’asymétrie.
Ce sont toutes des galaxies ayant un redshift z compris entre 0,5
et 1,2 et de masse stellaire supérieure à 1010 M Soleil.
Le numéro de référence est attribué par C Conselice et le facteur
A correspond à la valeur d’asymétrie.
Les galaxies de redshift <1 sont plutôt lisses et montrent peu de
possibilités de fusionner. Celles de z >1,5 sont un peu plus « tordues ».
Pour ce genre de redshift, la plupart des galaxies massives
peuvent être catégorisées comme appartenant à la
séquence de Hubble.
Image : NASA/ESA/HST
Les galaxies de redshift compris entre 2,2 et 3 sont beaucoup
plus petites et plus bleues
Forme des galaxies en fonction du redshift :
Exemples de progéniteurs de galaxies de la catégorie de notre
voie lactée de z=3 à z=0,5.
Plus les galaxies sont basses par rapport aux ordonnées et plus
elles sont bleues.
Illustration provenant des relevés CANDELS.
Les galaxies sont à la même échelle.
Crédit: Texas A&M University
Il y a 10 Ga notre Voie Lactée produisait des étoiles beaucoup
plus rapidement que maintenant.
Les galaxies massives se forment aussi plus vite
Il semble que le scénario d’effondrement monolithique ne
corresponde pas à la formation des galaxies massives.
Et le scénario de fusion (merger en anglais) ?
Est-ce que ces phénomènes de fusion forment des galaxies
massives ?
Les observations actuelles donnent une réponse positive à cette
question.
Signalons aussi que C Conselice a fait partie d’une équipe qui a
permis de déterminer le nombre de galaxies dans l’Univers.
En fait il a montré qu’il y en avait plus de 10 fois plus que ce
que l’on pensait.
Tout ceci grâce à un programme basé sur les Deep Fields de
Hubble, en élaborant à partir des diverses images des images 3D permettant de
voir avec plus de précision d’autres galaxies moins lumineuses et surtout en
mettant au point un nouveau modèle mathématique.
Si bien que l’on imagine maintenant que
le nombre total de
galaxies dans l’Univers serait de l’ordre de 2000 milliards !
Photo : NASA/ESA/HST
À l’occasion de cette étude, on s’est aperçu que les galaxies
n’étaient pas réparties régulièrement au cours du temps, il y avait 10 fois plus
de galaxies par unité de volume il y a quelques milliards d’années par rapport à
maintenant.
POUR ALLER PLUS LOIN :
The Role of Mergers in
Galaxy Evolution
The Merger History of
Massive Galaxies: Observations and Theory
par C Conselice
Galaxy Formation: Where Do
We Stand? Par C
Conselice
The Evolution of Galaxy
Structure Over Cosmic Time
par C Conselice
Observable Universe contains
ten times more galaxies than previously thought
A universe of 2 trillion
galaxies
Structure formation in warm
dark matter cosmologies
thèse de S. Paduroiu (Genève)
The Morphological Evolution
of Galaxies
The evolution of galaxy
number density at z < 8 and its implications
par C Conselice
The importance of
minor-merger-driven star formation and black hole growth in disc galaxies
Sciences. L'Univers compte environ 2000 milliards de galaxies
GRAVITATIONAL REDSHIFTS IN CLUSTER OF GALAXIES PAR NICK KAISER.
Nick Kaiser passe son doctorat (PhD) de physique à l’université
de Leeds, il poursuit à Cambridge où il obtient son PhD en astronomie sous la
direction de Martin Rees.
Post doc à Berkeley puis Cambridge.
Membre de la Royal Society en 2008 ; où il reçoit la médaille
d’or de la RAS (Royal Astronomical Society) en 2017.
Nick Kaiser est astronome à l’IfA (Institute of Astronomy)
d’Hawaï.
Il a été le PI du projet
Pan-STARRS, qui s’intéressait aux grandes structures de l’Univers.
Il est en ce moment professeur à l’École Normale Supérieure de
Paris.
Sa présentation
se trouve ici.
Exemple d’un amas de galaxies : Abell 2218 imagé par le télescope
spatial Hubble.
Il est situé à 2,3 Gal de nous dans le Dragon.
Un phénomène de lentille gravitationnelle se produit grâce à cet
amas, qui permet des détecter des galaxies beaucoup plus anciennes à
l’arrière-plan.
Ce phénomène donne naissance aux fameux arcs d’Einstein que l’on
voit clairement.
C’est une application du fait que la gravité « courbe » la
lumière !
Les amas ont généralement une masse comprise entre 1014
et 1015 masses solaires.
On voit ici une représentation de divers amas (ligne supérieure)
avec en ligne inférieure
leur potentiel gravitationnel.
Jaune et rouge sont les valeurs les plus importantes de ce
cham^p.
LE
DÉCALAGE GRAVITATIONNEL VERS LE ROUGE DES AMAS DE GALAXIES.
Le redshift gravitationnel ou l’effet Einstein.
Autre prédiction d’Einstein : décalage vers le rouge (redshift)
de la lumière dans un champ de gravitation.
Attention
ce n’est PAS l’effet Doppler même si les effets sont similaires.
Un rayon lumineux dans un champ de gravitation perd une partie de
son énergie pour pénétrer ce champ, sa longueur d’onde augmente donc, d’où le
rouge.
Cet effet a été confirmé expérimentalement
Illustration : Le décalage gravitationnel vers le rouge d'une
onde lumineuse quand elle remonte contre un champ gravitationnel créé par une
énorme masse (étoile, amas d’étoiles, amas de galaxies etc..).
(Crédit Wikipedia)
Ce décalage a été mesuré par
Robert Pound et
Glen Rebka à l’Université de Harvard (Cambridge, Mass, USA) en 1960 dans une
tour de 22m de haut.
Ils eurent l’idée de mesurer le décalage de raies de 14,4keV
émises par une source de Fe57 entre le bas et le haut de cette tour.
L’effet gravitationnel est minime (de l’ordre de 10-15),
mais mesurable et plus direct que lors de l’expérience avec le Soleil.
Précision de l’accord : 10%. La fréquence d’émission des atomes
est modifiée par la gravitation.
Einstein a encore gagné !
On peut aussi transposer cet effet à bord d’un vaisseau spatial.
Voici
l’explication de Wikipedia :
Considérons deux
observateurs sur un vaisseau spatial qui accélère. Sur ce vaisseau, il y a
naturellement une conception de « haut » et de « bas » : le haut est la
direction vers laquelle le vaisseau accélère, et le bas la direction opposée.
Tout objet abandonné à
lui-même (immobile par rapport au vaisseau) va tomber naturellement vers le bas,
car il se fait rattraper par le vaisseau qui accélère.
Supposons que sur ce
vaisseau, il y ait deux observateurs placés l'un plus haut que l'autre.
Quand l'observateur du bas
envoie un faisceau lumineux à celui du haut, la relativité restreinte dit que
celui du haut va le recevoir à une fréquence inférieure à celle d'émission.
Accélération et distance
provoquent un décalage vers le rouge (vers les basses fréquences).
Inversement, de la lumière
émise du haut arrivera à une fréquence supérieure à celle d'émission à
l'observateur du bas.
Elle sera décalée vers le
bleu.
L'argument d'Einstein a
été que ce genre de décalage de fréquence doit également être observé dans des
champs gravitationnels.
Ce décalage de fréquence
correspond à une dilatation du temps gravitationnelle : comme l'observateur du
haut constate que la même lumière vibre plus lentement, c'est que son horloge
tourne plus vite.
Ainsi, plus les
observateurs sont en bas du champ gravitationnel, plus leur temps s'écoule
lentement.
Il faut souligner qu'aucun
des deux observateurs ne peut observer de changement dans l'écoulement du temps
autour de lui, ou pour des objets qui sont près de lui, ou qui se déplacent
lentement par rapport à lui : le temps nécessaire pour cuire un œuf à la coque
est toujours de trois minutes.
Ce n'est que lorsque l'on
compare des horloges éloignées entre elles que l'on peut détecter ce genre
d'effets.
Mais ce n’est pas tout.
Les sources se déplacent, il y a aussi un effet
Doppler transverse
qui se produit :
L'effet Doppler transverse
(EDT) est le décalage vers le rouge ou le décalage vers le bleu prédit par la
relativité restreinte lorsqu'une source et un observateur sont au plus près l'un
de l'autre. La lumière émise à cet instant sera décalée vers le rouge, alors que
la lumière observée à cet instant sera décalée vers le bleu.
En supposant que les
objets ne sont pas accélérés, la lumière émise lorsque les objets sont au plus
près sera reçu un peu plus tard.
Ce n’est pas fini !
La gravité courbant l’espace-temps affecte la propagation de la
lumière.
L’espace-temps a une structure en
cône de lumière bien connue, mais comme la gravité affecte la lumière, ces
cônes de lumière sont
basculés vers la source de la gravité, comme on le voit sur ce schéma.
Illustration: University of
Pittsburgh.
EN
CONCLUSION.
·
Le décalage vers le rouge des amas de galaxies
ont bien été détectés.
·
De nouvelles techniques très prometteuses pour
l’étude à grande échelle sont en cours.
·
Test de la Relativité Générale ou d’une 5ème
force.
·
Les décalages vers le rouge ne sont plus purement
« cinématique » mais possède une composante gravitationnelle.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Measuring
Gravitational Redshifts in Galaxy Clusters par N Kaiser
http://cosmology.lbl.gov/talks/Kaiser_16_RPM.pdf
Gravity theories, Transverse
Doppler and Gravitational Redshifts in Galaxy Clusters
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Doppler_relativiste
La Gravitation et le Temps : CR de la conf SAF (Cosmologie) d’O. Laurent du
17 Février 2018
Gravitation et Cosmologie de l’Univ de Lorraine.
A NEW QUANTUM WORLD AT THE PLANCK SCALE PAR NORMA SANCHEZ.
Sa présentation
se trouve ici.
La
Mécanique Quantique classique à la base de la théorie quantique peut être
étendue à l’échelle de Planck.
Rappel : échelle de Planck :
plus on descend dans l’échelle des longueurs et de temps ou plus on monte dans
l’échelle des énergies et plus on se heurte à un mur invisible ; ce que l’on
appelle le mur de Planck.
À ces échelles-là, la
relativité est modifiée par des effets quantiques. On ne sait même pas comment
serait l’espace-temps (une mousse comme certains le prétendent ?).
Ces effets proviennent des
fluctuations quantiques du vide. Le vide étant tout sauf…vide, et obéissent au
principe d’incertitude d’Heisenberg ? Ce vide donne naissance à des particules
virtuelles de durée de vie très brève. Elles disparaissent et sont créées
continuellement.
Pour information : longueur
de Planck : 10-35m : temps de Planck : 10-43s
À
partir des variables gravitationnelles (G) et quantiques (Q) classiques, on
définit les nouvelles variables de gravité quantique (QG) définies comme suit :
OQG = ½ (OG + OQ)
Ces
nouvelles variables couvrent un champ plus important que les variables G ou Q
seules.
Une
extension analytique des variables de type QG complètent le cône de lumière
classique (image de gauche) et le cône de lumière quantique (image de droite).
On
remarque les 4 hyperboles, X2 − T 2 = ±1, et T2 − X2 = ±1 qui délimitent les
différents domaines quantiques :
Domaines situés à droite et à gauche : la gravité classique et domaines situés
en haut et en bas : la gravité quantique à l’échelle de Planck.
|
|
Cône de
lumière classique, d’après Wikipedia :
Le cône de lumière centré
sur un évènement.
En physique, le cône de
lumière est une notion fondamentale de la relativité restreinte, permettant la
distinction entre un évènement passé, un évènement futur et un évènement
inaccessible (dans le passé ou dans le futur)1.
Soit un évènement e0
singularisé, tous les autres évènements de l'espace-temps se divisent en trois
catégories : le passé absolu et le futur absolu de e0 d'une part —
ces évènements se produisant à l'intérieur du cône —, et l'ailleurs d'autre part
— qui est constitué des autres évènements.
Les évènements intérieurs
du cône peuvent être liés causalement avec e0; par contre les
évènements situés dans l'ailleurs de e0 sont dits causalement
déconnectés de e0 et ne peuvent l'influencer ou être influencés par
lui
L'article de N Sanchez à ce
sujet :
The Classical-Quantum Duality of
Nature. New Variables for Quantum Gravity
Et aussi :
The New Quantum Structure of the Space-Time
POUR ALLER
PLUS LOIN:
Finding Solutions To Contradictions In Relativity And Quantum Mechanics de
Science Trends
Quantum Lightcone Fluctuations in
Compactified Spacetimes
Horizon Physics & String Theory, présenté de façon assez originale
(Stanford)
Cette année c’est Nick Kaiser, dont nous venons de parler qui
reçoit la médaille de l’école Chalonge-Hector de Vega.
Signalons les derniers récipiendaires de cette médaille :
·
Subramanyan CHANDRASEKHAR Prix Nobel de Physique
·
Bruno PONTECORVO Prix Nobel de Physique
·
George SMOOT Prix Nobel de Physique
·
Carlor FRENK Durham University
·
Anthony LASENBY Cavendish Laboratory
·
Bernard SADOULET Fellow US
Academy of Arts & Sciences
·
Peter BIERMANN Alabama University
·
John MATHER Prix Nobel de Physique
·
Brian SCHMIDT Prix Nobel de Physique
·
Gerard GILMORE Fellow UK
Royal Society
·
Hector DE VEGA École Chalonge
Et enfin, la collation toujours aussi sympathique !
À la prochaine !
Bon ciel à tous
Jean Pierre
Martin SAF Président de la Commission de Cosmologie
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