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Mise à jour le 7 Juillet 2019

 

École Internationale Daniel Chalonge – Hector de Vega

SÉANCE OUVERTE :

NOUVEL UNIVERS, ÉNERGIE NOIRE
ET NOUVEAUX TROUS NOIRS.

Le 27 Juin 2019 au Collège d’Espagne Paris 14ème

 

                                                                                                                                             

Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement ; toutes les photos ont été envoyées à l’École et sont à votre disposition).

Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur.  Voir les crédits des autres photos.

Certaines présentations originales sont disponibles sur le site de l’école, je le signalerai à chaque fois.

 

 

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Colloque organisé régulièrement par Madame Norma Sanchez, Directrice de l'École Internationale d'Astrophysique Daniel Chalonge-Hector de Vega. Ce colloque tombe en plein pic de l’épisode canicule que nous avons subi (40°C) !

 

École qui a 28 ans d’existence et qui compte 4 Prix Nobel parmi ses membres.

 

Vue du collège d’Espagne, Cité Universitaire, bd Jourdan à Paris.

 

 

 

 

Je m’inspire aussi des CR précédents de l’École Chalonge.

 

 

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Elle nous présente le programme de la séance.

 

Elle va parler de :

·         L'inflation de l'univers primordial compatible avec les observations du

CMB et des grandes et petites structures.

·         La nature de la matière noire et la théorie de la formation des structures compatibles avec les observations du CMB et des structures, y compris les trous noirs.

·         La nature de l’énergie noire compatible avec la constante cosmologique.

·         Elle va nous communiquer sa vision de l'état de la recherche sur le sujet, les origines quantiques et des orientations à suivre théoriques et observationnelles dans une stratégie de découvertes.

 

 

 

 

 

 

 

 

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SOMMAIRE :

 

·         Le nouvel Univers par N Sanchez.

·         Idéo-sémantique et physique quantique par Hélios Jaime.

·         La collation cosmologique !

 

 

 

LE NOUVEL UNIVERS PAR NORMA SANCHEZ.

 

 

La présentation complète de N Sanchez est disponible sur le site de l’école.

 

Elle commence par décrire le modèle standard de la cosmologie actuel :

·         Commence avec l’inflation

·         La gravitation est décrite par la Relativité Générale d’Einstein et la matière détermine la courbure de l’espace.

·         La matière ordinaire comprend les particules classiques

·         La matière sombre est le composant fondamental pour la formation des structures (galaxies…)

·         L’énergie noire est une force répulsive décrite par la constante cosmologique.

·         Conforme avec les observations.

 

 

L’histoire de l’Univers, c’est l’histoire d’une expansion et d’un refroidissement.

 

L’inflation produit la plus grande dilatation des distances.

 

L’Univers évolue de l’état quantique à un état « classique ».

De l’inflation à une ère de rayonnement puis à une ère de matière, l’ère actuelle.

 

La Relativité Générale n’est pas complète, la Nature est quantique !

Les comportements classiques ne seraient que des cas particuliers.

 

La gravité classique et donc la Relativité Générale sont des théories incomplètes et doivent être considérées comme une approximation d’une théorie plus complète encore à définir.

 

 

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Norma Sanchez réexplique les cônes de lumière classiques et quantiques, et introduit les unités de Planck.

 

Longueur de Planck : 10-35 m : temps de Planck : 10-43 s

 

 

L’histoire de l’Univers est complétée par la phase quantique planckienne et super-planckienne avant l’inflation dans le Modèle Standard de l’Univers, en accord avec les observations.

 

 

 

 

 

 

 

On remarquera la valeur de la masse de Planck : mp = (hc/G)1/2 qui vaut approx 10-5 g ou 10-8 kg. C’est énorme !!

Oui, c’est énorme par rapport aux autres unités de Planck, cela tient au fait que la constante de la gravité est très faible.

 

En l’absence d’une théorie quantique complète de la gravité, nous partons des bases de la physique quantique : la dualité classique-quantique, ou onde-particule, fondatrice de la théorie quantique.

 

 

 

 

On y voit les différentes étapes de cette période quantique primordiale sur la représentation suivante :

 

La prochaine mission Euclid devrait nous permettre de confirmer certains aspects de cette théorie (le Modèle Standard de l’Univers complété par la théorie quantique) et peut être accéder à la détermination de l’énergie noire à différentes étapes. Et aussi des variations de la constante de Hubble selon les différentes époques cosmologiques !

 

La dualité classique onde-particules sera étendue à la gravité et au domaine de Planck.

Une nouvelle phase quantique de l’Univers apparait au-delà du temps de Planck de tp à
10-61 tp  alors que l’Univers classique couvre la période de tp à 10+61 tp.

 

 

 

 

 

 

Longue discussion sur l’au-delà de l’échelle de Planck.

 

10-61 tp : point de départ ?

10+61 tp : temps actuel de l’Univers.

La coïncidence entre -60 et +61 n’en est pas une, elle serait due à la dualité entre quantique et classique.

 

On remarque une non-commutativité entre l’espace et le temps.

 

L’espace-temps est quantique !

 

 

 

Les prédictions annonçaient pour les observables suivantes ns (index spectral) et r (rapport tenseur/scalaire) :

 

ns = 0,9608   et    r  approx 0,04

 

 

Les expériences WMAP et Planck ont aussi confirmé la non gaussianité primordiale négligeable, c’était l’objectif principal de la mission Planck. En effet la grande question est de savoir si ces fluctuations primordiales obéissent à une loi de Gauss. (Distribution gaussienne).

Les résultats des mesures indiquent que les fluctuations sont bien gaussiennes et que cela confirme la théorie de l’inflation.

 

 

Explications sur ns et r :

Le rapport tenseur-scalaire « r », est lié aux amplitudes primordiales des fluctuations de densité de matière qui ont dû générer des ondes gravitationnelles. Ce paramètre est directement lié à la puissance de la période inflationnaire. Il est lié à la formation des étoiles et galaxies à partir des germes des anisotropies du CMB.

 

Ce facteur r (tensor to scalar ratio en anglais) c’est le rapport des ondes gravitationnelles à la densité des fluctuations de l’Univers.

C’est le plus important facteur concernant la polarisation.

Planck l’a déterminé, le rapport tenseur/scalaire r < 0,08

 

 

Le paramètre « ns » ou index spectral, a aussi été déterminé par Planck, il vaut 0,96.

Le spectre de puissance est déterminé par deux nombres : l'un décrit l'amplitude typique des fluctuations de densité d'une taille physique donnée, l'autre décrit l'amplitude relative des fluctuations de densité entre deux échelles différentes, ce que l'on appelle indice spectral (spectral index) des perturbations (ns)

Ce paramètre ns ne vaut pas 1, mais 0,96 +/- 0,0054 et il ne doit pas être égal à 1 sinon inflation éternelle.

Ce facteur représente la taille des grumeaux à différentes échelles dans l’Univers primordial ; s’il était égal exactement à 1 (invariance d’échelle), les grumeaux auraient tous la même taille ; ce qui serait contraire à la théorie de l’inflation, il fallait en fait que ce facteur soit aux alentours de 0,96. Planck en apporte la preuve pour la première fois

C’est un résultat fondamental qui confirme encore la prédiction de l’inflation.

Ce paramètre est comme une empreinte digitale des tout premiers temps de l’Univers, de l’inflation.

 

 

Ces facteurs r comme ns sont importants aussi dans le sens qu’ils permettent de donner des contraintes sur différents modèles d’Univers, d’en valider certains et d’en exclure d’autres.

 

La théorie actuelle du BB impose que le CMB soit un champ gaussien défini par son spectre de puissance (se comporte comme un corps noir à 2,7K). La gaussianité ou la non gaussianité des fluctuations de température du CMB permet de contraindre les modèles de formation d’Univers, la non gaussianité éliminerait la possibilité d’une inflation produite par un seul champ scalaire (l’inflation est décrite par un champ scalaire).

 

 

 

Le problème de la constante cosmologique :

 

Aujourd’hui, l’Univers est principalement vide, la distance entre les galaxies est énorme (de l’ordre du Mpc, des millions d’années-lumière !). 99,9% du volume de l’Univers est du…vide, de densité moyenne quelques protons par m3, de même la densité moyenne des galaxies est très faible comparée à l’air que l’on respire par exemple.

 

Ceci implique pour l’énergie noire que l’Univers correspond à un état de la gravité classique, diluée et de très faible densité, dominé par des vides et des super vides, confirmés par les observations.

 

Les valeurs mesurées de la densité du vide et de la constante cosmologique sont très petites, elles correspondent bien à l’état classique des vides et super vides observés indépendamment par les études (survey) des grandes structures de l’Univers avant la découverte de l’énergie noire et N Sanchez fait le lien entre elles.

 

Les valeurs de l’énergie du vide et de la constante cosmologique calculées par la théorie quantique des particules sont énormes, de l’ordre de 10122.

 

L’énorme divergence avec la valeur de lambda au niveau cosmologique de la Relativité Générale (10-122) observée aujourd’hui, définit ce que l’on appelle le problème de la constante cosmologique.

 

Mais, cet énorme écart correspond précisément à deux états de vide différents de l’Univers, l’un correspondant à l’Univers actuel (physique classique) et l’autre à l’Univers très primordial (Planckien et super Planckien).

 

 

 

 

La constante cosmologique et l’entropie/température de l’Univers.

 

 

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L’entropie gravitationnelle :

 

S = (AkB)/4  et T = M tp

 

kB = constante de Boltzmann et S = surface de la région considérée.

 

 

L’entropie est grande aujourd’hui car proportionnelle au rayon de l’Univers.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a pas de singularité à l’origine de l’Univers, car nous sommes dans un Univers de De Sitter (modèle d’Univers vide de matière mais rempli d’une énergie du vide qui est une force répulsive qui a tendance à provoquer l’accélération de l’expansion de l’Univers).

 

On attend beaucoup de la mission Euclid pour répondre à beaucoup de questions concernant l’énergie noire notamment.

 

Elle doit nous aider à mieux déterminer la constante de Hubble H0 .

 

On sait déjà d’après les observations que H à z = 1,5 vaut approx 3 H0.

 

 

Les nouveaux trous noirs.

 

Il reste malheureusement très peu de temps pour parler du TN de M87 dont la photo a été publiée dans la presse et a fait le buzz mondial.

 

 

Une image contenant texte, journal, capture d’écran

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J’en ai parlé dans un astronews : Trou noir : La première vraie « image » d’un trou noir supermassif ! (16/04/2019)

 

Cette image n’ a été rendue possible que grâce à la mise en réseau de nombreux télescopes radio, ensemble baptisé EHT : Event Horizon Telescope.

 

Norma Sanchez avait été interviewée à l’époque par le journal l’Est Républicain (voir copie ci-contre)

Et comme elle le souligne, le prochain défi est d’aller « voir » à l’intérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Photo par l’EHT à droite comparée au relevé de Chandra en X

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Why is the Planck mass so large when compared to other Planck units?

 

The Planck Mass Particle Finally Discovered! The True God Particle!

La mission Euclid (mat noire, énergie sombre) : CR conf IAP de Y Mellier du 7 Avril 2015

L'article de N Sanchez à ce sujet :

New Quantum Phase of the Universe before Inflation and its Cosmological and Dark Energy Implications

Et aussi :

The Classical-Quantum Duality of Nature. New Variables for Quantum Gravity

 

La constante cosmologique, pour le meilleur et pour le pire par André Füzfa

 

La constante cosmologique, pire prédiction de la physique théorique ? par Futura Sciences.

 

La constante cosmologique par F Bernardeau

 

Émergence de la matière et de l'énergie sombres à partir du vide quantique du modèle standard par GCT.

 

Introduction aux modèles cosmologiques de M Lachièze-Rey

 

Cosmology Perspectives par G Smoot

 

 

 

 

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IDÉO-SÉMANTIQUE ET PHYSIQUE QUANTIQUE PAR HÉLIOS JAIME.

 

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Helios Jaime, épistémologue de sciences, linguiste, essayiste, met aussi sa présentation à disposition.

 

Il évoque les problèmes du langage de la physique quantique.

 

Plusieurs exemples sont décrits (voir texte)

 

Les mots contiennent en eux-mêmes des sens différents.

 

 

 

Extraits :

L’une des problématiques fondamentales posées par la physique quantique est celle de la transmission de ses principes au langage de la physique dite classique. Une autre est le questionnement de son aptitude à établir des correspondances avec les langues. Certes, les conceptions de cette physique peuvent être énoncées par le langage mathématique mais étant donné les difficultés pour les exprimer dans les langues proprement dites, ses théoriciens fondateurs, Niels Bohr, Heisenberg, entre autres, pensent que le seul langage possible pour la physique quantique n’est que le langage mathématique.

 

 

La plupart de la terminologie scientifique procède du grec. Le terme composé idéo-sémantique qui désigne ma théorie continue cette tradition linguistique. Il est basé sur l’infinitif aoriste idein (idein) du verbe ‘orάw (horaô) observer pour connaître, qui est à origine du mot idée, et du terme sémantique, qui est également tiré du grec, du nom shma (sêma) qui désigne la pensée. Ainsi, l’idéo-sémantique étudie les processus psychiques qui configurent la pensée et se manifestent dans les systèmes linguistiques mis en relation avec les divers processus cognitifs et les procédés créatifs.

 

Et un dernier extrait concernant le principe d’incertitude :

 

Il est intéressant d’observer que l’appellation de principe d’incertitude est due à une démarche idéo-sémantique. L’article dans lequel Heisenberg expose ce principe a été écrit en allemand. Le premier terme qu’il emploie pour le désigner est, Unsicherheit qui signifie incertitude. Mais, plus tard il cherche un mot qui pourrait être plus approprié à sa pensée. Il trouve Ungenauigkeit, c’est-à-dire, imprécision et, finalement, il décide d’employer le nom Unbestimmtheit qui a le sens d’indétermination. Or, comme la première version de l’article avait été déjà traduite en anglais, c'est le mot Unsichercheit, incertitude, qui a fini par désigner ce principe dont la formule est:

Δx × Δp ≥ h/2π où h/2p est une valeur constante

 

Quelques exemples en russe suivent aussi.

 

Bref à lire en détail sur le site.

 

 

 

 

 

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LA COLLATION COSMOLOGIQUE !

 

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Comme toujours Norma Sanchez sait faire plaisir à ses invités avec un excellent buffet.

 

 

Le Chef Espagnol nous a fait goûter à ses fameuses spécialités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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À la prochaine !

 

 

 

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Bon ciel à tous

 

Jean Pierre Martin SAF Président de la Commission de Cosmologie

www.planetastronomy.com

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