LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 19 Août 2005
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Sommaire de ce
numéro :
qLa
nuit des étoiles de Plaisir 2005 s'est très bien déroulée, compte rendu.
(19/08/2005)
qÀ quoi ressemble notre galaxie?
: les différentes formes de galaxies. (19/08/2005)
qLa galaxie M 51 et sa SN
: par Daniel Magarian. (19/08/2005)
qApophis nous menace t il
vraiment, ou que faire le Vendredi 13 Avril 2029?
(19/08/2005)
qSTS 114 : Retour
sans problèmes. (19/08/2005)
qSOHO : Ça y est, la
1000ème a été vue. (19/08/2005)
qCassini Saturne :
Plongeon sur Mimas ! (19/08/2005)
qCassini-Saturne :.Rhéa
revisitée! (19/08/2005)
qMRO est bien partie.
(19/08/2005)
qLes rovers martiens.:.Spirit,
maillot du meilleur grimpeur! (19/08/2005)
qMars Express.:
Marsis enfin! (19/08/2005)
qMars Odyssey : J'ai
deux cratères, mon pays et …Mars ¯¯¯
(19/08/2005)
De nouvelles
découvertes viennent modifier légèrement notre image de notre propre galaxie,
la Voie Lactée (Milky Way en anglais), mais avant de s'attaquer à cette
nouvelle, résumons les différentes possibilités.
Il y a
approximativement 100 milliards de galaxies dans l'Univers connu, et une
galaxie standard comme la notre contient 100 milliards d'étoiles et a un
diamètre approximatif de 100.000 années lumière.
Ce que l'on voit à
l'œil nu dans le ciel ce sont à 99% des étoiles de notre propre galaxie, seuls
les télescopes permettent de voir d'autres galaxies; on se rappellera la
merveilleuse photo de Hubble en champ profond (Hubble
Deep Field et Ultra
Deep Field) où l'on voit des galaxies à perte de vue.
En examinant ces
clichés on voit tous types de galaxies sous tous les angles, en effet il semble
que l'orientation des galaxies soit aléatoire, certaines sont vues de face et
d'autres par la tranche. On voit aussi les galaxies sous différentes phases de
leur évolution, comme lorsque l'on voit une foule de personnes, il y a des
jeunes des vieux et tous types.
Mais
quelles sont donc les formes possibles de ces galaxies.
Le célèbre Edwin
Hubble s'est attaqué au problème dans les années 1920 et a proposé une
classification qui est toujours actuelle.
À l'époque on ne
savait même pas qu'il y avait d'autres galaxies, c'est Hubble qui comprit que
les taches qu'il voyaient étaient en fait d'autres galaxies et qui proposa ce
classement.
Voir schéma
Observatoire de Paris :
Ce schéma
originellement de Hubble s'appelle en anglais the
Hubble Tuning Fork (le diapason de Hubble) car il ressemble dans sa version
d'origine à un diapason.
Il y a principalement
3 classes de galaxies :
·
les galaxies
spirales : les plus fréquentes (75%) qui peuvent être normales (S) ou barrées
(SB)
·
les galaxies
elliptiques (E) (20%)
·
les galaxies
irrégulières (5%)
Le type
S : spirale normale
Avec les sous
catégories Sa, Sb et Sc en fonction de la taille du bulbe (de plus en plus
petit), notre galaxie on le pensait jusqu'à présent serait du type Sb.
(Exemples de galaxie spirale : M
51; M 74; NGC 4622)
Le type
SB : spirale barrée.
Avec les sous
classes Sba; SBb; SBc en fonction de la prédominance de la barre; il y aurait
autant de SB que de S parmi les galaxies. (Exemple : M 58)
Des formes
lenticulaires (S0 comme M 84) sans bras
se sont rajoutées à la liste.
Les galaxies
spirales contiennent de grande quantité de poussières et de gaz.
Le type
E : elliptique.
Avec des sous
catégories de E0 (circulaire) à E7 (très aplatie) en fonction de la forme plus
ou moins plate.
Forme ellipsoïdale
avec répartition uniforme des étoiles. (Exemple : M 89 ; M 110)
Les galaxies
elliptiques contiennent plutôt des étoiles vieilles et peu de gaz. Elles sont
en moyenne plus brillantes que les galaxies elliptiques.
Le type
I : Irrégulière.
Tout ce qui ne
tombe pas dans les autres catégories.
(Exemple : M 82)
Les galaxies
tournent sur elle même, mais pas de façon homogène, des ondes de densité
apparaissent qui compriment les nuages de gaz à leurs passages et déclenchent à
ce moment la formation d'étoiles dans ces "bras" de galaxies pour les
spirales.
La partie
"visible" des galaxies est, on le pense, entourée d'un halo de
matière sombre (a été prouvé par la mesure de la vitesse de rotation des
étoiles dans les bras extérieurs des galaxies), matière qui reste un des plus
grands mystère de l'Univers, puisqu'elle n'a pas encore été détectée
directement.
Pourquoi
ces différentes formes de galaxies?
On pensa au début,
que ces différentes galaxies correspondaient à différentes étapes de leur
évolution, mais ce n'est pas entièrement vrai.
Les galaxies les
plus anciennes sont plutôt irrégulières.
En fait, on ne
sait pas bien, une des hypothèses serait que la rencontre de galaxies spirales,
donnerait comme résultante une galaxie elliptique
REVENONS
MAINTENANT À CETTE DÉCOUVERTE.
Des astronomes de l'Université du
Wisconsin (le Wisconsin se trouve au Nord de l'Illinois (Chicago) et est
située sur le lac Michigan et sur le lac supérieur, la ville principale en est
Milwaukee) menés par Ed Churchwell, ont mené à l'aide du télescope spatial en
IR, Spitzer une étude approfondie sur la structure de notre propre galaxie.
Ils pensent avoir
montré que notre galaxie, la Voie lactée serait différente d'une galaxie
spirale ordinaire , et qu'elle serait en fait du type "barrée.
Voir image
d'artiste ci contre
(© Caltech/Spitzer IR telescope)
Ils ont étudié
quelques dizaines de millions d'étoiles (!!) du plan galactique afin d'établir
une image de la partie centrale de la galaxie. Le télescope en IR (avec son
instrument GLIMPSE
for Galactic Legacy Mid-Plane Survey Extraordinaire; mais glimpse veut dire
aussi en anglais, jeter un coup d'œil, ce qui est bien le cas!) les a aidé car
il permet de voir au travers des nuages de gaz interstellaires.
Notre galaxie
possède donc une barre centrale et son image s'éloigne de l'image habituelle :
une cousine de la galaxie d'Andromède. La barre serait longue de 27.000 années
lumière, contiendrait des vieilles étoiles rouges.
La barre serait
orientée à 45° para rapport à une ligne joignant le Soleil au centre
galactique.
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Sur l'évolution
des galaxies :
Structure des galaxies par
le site Astronet.
Les galaxies par
l'Observatoire de Paris.
Différentes
formes de galaxies par notre ami Bernard Lempel.
L'évolution des
galaxies par le site de la NASA consacré au nouveau télescope James Webb.
(anglais)
Les
différentes galaxies, cours du célèbre professeur Pogge de l'Université de
l'Ohio (anglais).
L'évolution des
galaxies par l'Université de l'Oregon, très bien fait (anglais).
De très belles
formes du diagramme de classification des galaxies.
Les différents types
de galaxies basés sur les Messier.
De
superbes galaxies par l'ESO.
Quel est
l'age de notre galaxie par l'ESO.
Des
galaxies à perte de vue : le Hubble Deep Field.
Sur notre galaxie
et la nouvelle découverte :
Un article pdf de 12 pages sur ce sujet.
La galaxie M 51
(dite du tourbillon, Whirlpool Galaxy en anglais) est située dans la
constellation des Chiens de chasse et récemment (le 28 Juin 2005) un astronome
amateur Allemand, Wolfgang Kloehr, a
découvert une Super Nova en train d'exploser; elle a été baptisée SN2005cs.
M 51 comprend en
fait deux galaxies qui interagissent (NGC 5194 1&2) et qui sont éloignées
de nous de 37 millions d'al.
Notre ami de Véga
de Plaisir, Daniel
Magarian a réussi à photographier cette super nova que vous voyez sur la
photo ci contre.
Détails techniques
de la photo :
C8 + Réducteur 6,3
+ Vesta Pro-SC-NB
Acquisition
K3CCDTools 25 x 40s, traitement Iris
Cette super nova
est de la classe type II, pour ceux qui ont oublié les différents types de SN
on pourra consulter des
astronews antérieurs.
C'est de plus une
type II "à plateau", résultant de l'explosion d'une étoile massive
(une super géante rouge) et dont la luminosité reste constante (le plateau)
pendant un certain temps.
Cet
astronome amateur ayant signalé sa découverte au bureau astronomique, un
astronome (Mr Filipenko) ayant encore un peu de temps alloué sur Hubble réussit
à faire pointer Hubble sur cette découverte ce qui confirma la nature de la SN.
Et c'est ainsi que
vous pouvez voir sur
le site de Hubble cette nouvelle SN.
La galerie des images
sur M 51 et sa super nova.
Tout sur la super
nova SN 2005cs.
Il y a quelques
semaines s'est tenue au Brésil, une réunion d'experts des astéroïdes et
comètes, et un des sujets de réflexion était bien entendu le fameux astéroïde 2004 MN 4 dont nous
avons déjà parlé.
Il a été
officiellement (et malicieusement) nommé Apophis un dieu destructeur de
l'ancienne Égypte, (et affecté le numéro 99942) certainement par un fanatique
de la série Stargate.
Il devrait passer
très près de la Terre ce fameux Vendredi 13 Avril 2029, mais en fait son orbite
n'est pas encore déterminée avec très grande précision (ou alors ne veut on pas
la dévoiler encore au peuple afin de ne pas l'effrayer inutilement).
Le problème se
complique par le fait que si (par bonheur) il nous rate en 2029, il puisse
rentrer en résonance avec la Terre et repasser le 13 Avril 2036 (ouf cela
s'éloigne pour moi!!) avec là aussi une probabilité non nulle d'impact.
Voici ce qu'en dit
notre ami Michel Alain Combes de la SAF sur son site Internet
:
Les approches
des PHA (Potentially Hazardous Asteroids : astéroïdes potentiellement
dangereux) inférieures à 0.050 UA jusqu'à la fin de 2178 sont classées par Dm
(distance minimale à l'orbite terrestre) croissant dans une liste qui est
examinée à la loupe par les spécialistes, mais qui reste relativement
rassurante pour l'instant dans la mesure où aucun PHA connu n'est sur une
orbite de collision calculée. L'un d'entre eux préoccupe cependant les
astronomes : 2004 MN4
qui a 400 mètres de diamètre et pour lequel une approche à 37 500 km du centre
de la terre (soit 31 000 km de la surface terrestre) est prévue en avril 2029.
Cet objet, actuellement du type Aten (a = 0.923 UA) et qui va devenir du type
Apollo après l'approche de 2029 (a = 1.125 UA), pourrait s'avérer réellement
dangereux au cours des prochains siècles. Il a reçu le numéro 99942 et le nom d'Apophis, le dieu
destructeur de la mythologie égyptienne.
On classifie les
dangers potentiels des PHA sur une échelle baptisée Échelle de Turin (Torino
Scale), qui vient d'ailleurs d'être
modifiée. (voir tableau en anglais joint, d'après JPL).
No Hazard |
0 |
The likelihood of a collision is zero,
or is so low as to be effectively zero. Also applies to small objects such as
meteors and bodies that burn up in the atmosphere as well as infrequent
meteorite falls that rarely cause damage. |
Normal
|
1 |
A routine discovery in which a pass near
the Earth is predicted that poses no unusual level of danger. Current
calculations show the chance of collision is extremely unlikely with no cause
for public attention or public concern. New telescopic observations very
likely will lead to re-assignment to Level 0. |
Meriting Attention by Astronomers |
2 |
A discovery, which may become routine
with expanded searches, of an object making a somewhat close but not highly
unusual pass near the Earth. While meriting attention by astronomers, there
is no cause for public attention or public concern as an actual collision is
very unlikely. New telescopic observations very likely will lead to
re-assignment to Level 0. |
3 |
A close encounter, meriting attention by
astronomers. Current calculations give a 1% or greater chance of collision
capable of localized destruction. Most likely, new telescopic observations
will lead to re-assignment to Level 0. Attention by public and by public
officials is merited if the encounter is less than a decade away. |
|
4 |
A close encounter, meriting attention by
astronomers. Current calculations give a 1% or greater chance of collision
capable of regional devastation. Most likely, new telescopic observations
will lead to re-assignment to Level 0. Attention by public and by public
officials is merited if the encounter is less than a decade away. |
|
Threatening |
5 |
A close encounter posing a serious, but
still uncertain threat of regional devastation. Critical attention by
astronomers is needed to determine conclusively whether or not a collision
will occur. If the encounter is less than a decade away, governmental
contingency planning may be warranted. |
6 |
A close encounter by a large object
posing a serious but still uncertain threat of a global catastrophe. Critical
attention by astronomers is needed to determine conclusively whether or not a
collision will occur. If the encounter is less than three decades away,
governmental contingency planning may be warranted. |
|
7 |
A very close encounter by a large
object, which if occurring this century, poses an unprecedented but still
uncertain threat of a global catastrophe. For such a threat in this century,
international contingency planning is warranted, especially to determine
urgently and conclusively whether or not a collision will occur. |
|
Certain Collisions |
8 |
A collision is certain, capable of causing
localized destruction for an impact over land or possibly a tsunami if close
offshore. Such events occur on average between once per 50 years and once per
several 1000 years. |
9 |
A collision is certain, capable of
causing unprecedented regional devastation for a land impact or the threat of
a major tsunami for an ocean impact. Such events occur on average between
once per 10,000 years and once per 100,000 years. |
|
10 |
A collision is certain, capable of
causing global climatic catastrophe that may threaten the future of
civilization as we know it, whether impacting land or ocean. Such events
occur on average once per 100,000 years, or less often. |
On a attribué une
dangerosité de 1 à Apophis pour le moment, on devrait avoir plus de détails sur
son orbite pour 2013 (sa prochaine approche de la Terre), en espérant que cela
ne fera pas monter sa valeur sur l'échelle de Turin.
Certains pensent
(idée de Rusty Schweickart, ancien astronaute) l'équiper d'un émetteur radio
lors de sa prochaine approche afin de pouvoir mieux suivre ses mouvements.
Entre temps l'effet Yarkovsky
(absorption du rayonnement solaire) risque de modifier encore sa trajectoire.
Si on est obligé
de lui donner une petite pichenette pour le dévier de sa fatale trajectoire,
j'espère qu'on aura appris de la mission Deep Impact.
Il semble que l'on
ait le temps d'agir pour une fois, j'espère que l'on en profitera!!!
On peut consulter
le centre spécialisé de la NASA à AMES
sur les impacts.
(Photos NASA)
Après
deux semaines passées dans l'espace ; des réparations sur les tuiles du
bouclier thermique et après une longue attente à cause du mauvais temps en
Floride, la navette STS114 s'est finalement posé en tout début de matinée du 9
Août 2005 sur la base d'Edwards en Californie.
Le bébé et les
(nombreux) parents vont bien!
Le commandant
Eileen Collins (pour la première fois une femme responsable d'un vol navette,
bravo!!) est le deuxième personnage à partir de la gauche, elle pose après
l'atterrissage avec tout l'équipage.
Voici quelques
photos impressionnantes de ce vol que j'ai sélectionnées pour vous, en cliquant
dessus vous aurez la plus haute définition, ce qui dans le cas de l'ISS est
assez époustouflant.
Cliquez
donc sur chaque image vous m'en direz des nouvelles.
La navette avant
l'arrimage à l'ISS, elle contient le module Raffaello : MPLM (Multi-Purpose
Logistics Modules) |
Une inspection
minutieuse des tuiles (on les voit ici chacune numérotée) du revêtement de
protection a lieu par les astronautes de la mission, des légères réparations
sont effectuées. |
Le dessous de la
navette pour inspection |
En se
désarrimant, une nouvelle mission pour STS114 : photographier l'ISS sous
toutes les coutures. |
En effet qui
sait quand la prochaine navette viendra??? |
Lever de soleil
sur Terre pour le retour. |
Conclusion
temporaire de ce vol : on n'a jamais pris autant de précaution pour un vol
navette, les Américains n'ont laissé aucune chance au hasard, et pourtant les
problèmes de la mousse isolante ne sont pas résolus (pour les 113 vols
précédents non plus ne l'oublions pas!); il faut maintenant voir ce que Mike
Griffin va décider.
Atlantis était
prévue pour le 22 Septembre 2005, mais dans les conditions actuelles le report
est malheureusement certain si le problème de la mousse isolante n'est pas
résolu d'ici là. M Griffin a assuré que la NASA ferait tout son possible pour
revoler cette année. En fait il vient juste d'être reporté au 4 Mars 2006, si
les problèmes sont réglés.
Il est quand même
politiquement dangereux de ne plus faire voler les navettes et de ne pas
terminer (au moins partiellement) la station spatiale, et de laisser les
astronautes à la seule maîtrise des Russes.
D'autre part, nous
Européens aurions tout à perdre, le laboratoire Colombus ne peut être mis à
poste que par une navette, alors….
À suivre…
Un petit cadeau de
la part de Raoul Lannoy d'Anvers : il a déniché sur le Web, le transit de l'ISS et de la
navette devant le Soleil par nos amis Allemands de Darmstadt.
Impressionnant!
Les dernières
nouvelles "Return to
Flight".
(Photos NASA/ESA).
Comme déjà annoncé
précédemment, notre avant poste solaire, le satellite SOHO vient de découvrir
sa 1000ème comète, et cela grâce à un amateur Italien de Calabre,
Toni Scarmato, qui l'a trouvée le 5 Août 2005.
C'est une comète
de la famille des Kreutz découverte au LASCO C3.
La NASA/ESA propose sur son site une petite
vidéo de cette comète (et de sa sœur la 999 découverte aussi par Toni), il
fallait quand même avoir de bons yeux, car elle n'est pas évidente à trouver.
Le concours de
celui qui devinait la date de cette découverte a été gagné par un Irelandais,
Andrew Dolgopolov de Dublin qui s'en est approchée à 22 minutes près.
SOHO a été en fait
un très grand découvreur de comètes en plus de son rôle extraordinaire
d'inspecteur du Soleil, de sa place privilégiée au point de Lagrange L1.
Voir aussi le site officiel
des "sungrazers", nom donné aux comètes passant très près du Soleil.
Page d'accueil de SOHO et article
d'un astronews précédent sur SOHO.
(photo NASA/JPL)
Début Août 2005,
Cassini est passé au plus près de Mimas (400km de diamètre), et on remarque que
c'est une des lunes les plus cratérisées de Saturne. Les cratères se présente
sous toutes les formes possibles comme on le voit sur la photo ci-contre.
Les plus profonds
font 6km.
Les cratères les
plus importants semblent être remplis des matériaux qui ont dévalés les pentes.
Beaucoup de cratères sont des cratères multiples où les impacts se superposent,
ce qui prouve l'extrême ancienneté des terrains.
La distance à
Mimas était de 63.000km, filtres clairs.
Mimas en fausse
couleur :
Pendant son
approche le 2 Août 2005, Cassini a effectué des vues avec différents filtres
alors qu'il était à 230.000km de cette lune.
La photo de gauche
est prise dans le visible (filtre CL) alors que celle de droite est une
composite de prises en UV (filtre UV3), Vert (GRN), IR (IR3) et visible (CLR)
afin de montrer les détails de la composition de la surface de Mimas ainsi que
de sa géologie. Les variations de couleur étant liées aux variations de
composition du sol. Les zones en bleu ont une image IR plus faibles que les
zones moyennes de Mimas en vert.
Dans le coin droit
de l'image on voit parfaitement le célèbre cratère Herschel de 140km de
diamètre qui fait ressembler Mimas à l'étoile de la mort de Star Wars!
Mais
ce qu'il faut voir de cette approche en rase mottes de Mimas de ce mois d'Août
2005, c'est un film gif de malheureusement
11,8MB, donc inaccessible à ceux qui n'ont pas le haut débit.
Ce film se trouve ICI. (vous pouvez le mémoriser en
faisant clic droit et enregistrer la cible sous…)
Il est assez
surprenant de réalisme, on frôle vraiment Mimas.
Tout sur Mimas chez
Solarviews.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos : NASA/JPL)
Rhéa est la plus
grosse lune de Saturne après Titan, elle a été revisitée par Cassini ce mois
d'Août 2005.
|
|
Le grand
"splash" de Rhéa vu de 1 million de km. (ancienne vue du 25 Juin
2005) |
Vue récente
prise le 1er Août 2005 d'une distance de 256.000km. |
Rhéa a une densité
de 1,3 sa composition est de roches et de glaces avec prédominance de glaces.
Tout sur Rhéa chez
Solarviews.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Voir liste des principaux
satellites.
Plus
que 7 mois de voyage et la mission Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) sera
arrivée à bon port.
Elle est partie le
12 Août 2005 au sommet d'une bonne vieille fusée Atlas V (nouvelle version
quand même) du pad 41 de Cap Canaveral, c'était le premier lancement
interplanétaire pour la fusée
Atlas V.
Quelques dizaines
de minutes après le lancement le contact a été établi avec la sonde : tout va
bien à bord, les panneaux solaires se sont bien ouverts.
La technique de
mise en orbite est celle utilisée par Mars
Odyssey : l'aérofreinage (aerobraking) qui va prendre plusieurs mois avant
d'être sur la bonne orbite martienne (de Mars 2006 à Novembre 2006).
Une des missions
est aussi de déceler des sites d'atterrissage propices pour des futures
missions.
Cette sonde
transporte six instruments pour l'examen de Mars, notamment la super caméra
HIRISE, on en a déjà parlé lors
de la conférence d'Olivier de Goursac à ce sujet.
Nos amis de
l'association Planète Mars ont une très belle page en français sur les
instruments de MRO que je vous conseille de lire.
Un
des instruments s'appelle le CRISM,
acronyme de Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars, mis au point
par le célèbre Johns Hopkins University
of Applied Physics Laboratory (JHUAPL), c'est un spectro visible et IR au bout
d'un télescope de 10cm d'ouverture, il peut distinguer 544 couleurs.
Il doit chercher des traces d'eau sur la
planète rouge, en étudiant les minéraux qui se forment en présence d'eau comme
sur Terre dans les sources thermales ou les lacs.
Sa résolution sera
de l'ordre de la vingtaine de mètres à partir d'une orbite de 300km d'altitude.
Le PI est le Dr
Scott Murchie.
Nos amis Anglais
qui n'ont pas eu de chance avec Beagle 2 ont un instrument à bord de MRO, le Mars Climate Sounder, une station
météo qui doit détecter les variations verticales de température, pression,
concentration de vapeur d'eau, poussières.
Bonne Chance MRO
et bon voyage.
Site NASA de la mission MRO.
Press kit
de la NASA sur MRO : 47 pages informatives au format pdf.
(Photos NASA/JPL)
Spirit arrive
vaillamment au sommet des Columbia Hills.
La NASA publie un
clip vidéo sur la montée de ces collines et où l'on voit le chemin parcouru
(jusqu'en Juin 2005, en fait du sol 149 au sol 502, distance parcourue : 4000m)
en vue d'avion, il dure 2 minutes et fait 3,5MB en Quick Time, pour le voir ou
le télécharger (clic droit et enregistrer la cible sous..) cliquez ICI.
Voici une vue
Presque du sommet sol 567 avec la Pancam.
On distingue les
contours du cratère Gusev dans le fond.
Colorisation de
moi; que le JPL me pardonne!
Mais Spirit a
encore rencontré des Dust Devils, ces petits démons de poussières qui
sillonnent les déserts martiens. Il nous fournit un des
meilleurs film d'action de ces DD que vous pouvez voir, il a été fait sol
495 (25 Mai 2005) c'est du gif pas trop
lourd.
Spirit a quand
même de la chance regardez sur ce petit film
déniché aussi par l'ami Raoul ce qui est arrivé à un robot analogue sur Mars
lors de l'utilisation du bras avec la perceuse.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
En couleur et en
3D : http://astro.uchicago.edu/cosmus/projects/marsstereo/html/
(photos ESA)
L'ESA communique enfin
la mise en service presque complète de ce radar essentiel pour trouver de l'eau
dans le sous sol martien.
Je cite ce
communiqué :
Le radar de
Mars Express recueille une première série de données sur le sol martien
5 août 2005
MARSIS, le radar de sondage installé à bord du véhicule spatial Mars Express de
l’ESA, recueille une première série de données sur la surface de la planète
rouge et son ionosphère.
Ce radar a entrepris ses observations scientifiques le 4 juillet 2005, le jour
même de la clôture de la phase initiale de sa mise en service. En raison du
retard pris dans le déploiement de MARSIS, il avait été décidé d’exécuter la
mise en service – qui devait initialement durer quatre semaines – en deux
étapes, dont l’une vient de s’achever, l’autre étant appelée à démarrer en
décembre prochain. Grâce à cette décision, le radar a pu entamer sa mission
scientifique plus tôt que prévu, en période de nuit martienne, seule propice au
sondage de subsurface. De jour, en effet, l’ionosphère présente un « niveau
d’énergie » plus important qui perturbe les signaux radio utilisés pour l’observation
du sous-sol.
Depuis le
démarrage de la mise en service, les deux antennes de 20 mètres envoient des
signaux radio vers la surface de la planète et reçoivent des échos en retour. «
La phase de mise en service a confirmé que le radar marche très bien et qu’il
peut fonctionner à plein régime sans perturber les systèmes en place sur la
sonde », a déclaré Roberto Seu, responsable de l’instrument MARSIS à
l’université de Rome « La Sapienza ».
MARSIS est un
instrument très complexe, capable de fonctionner dans différentes bandes de
fréquence : les fréquences basses sont optimales pour sonder le sous-sol
profond, les fréquences élevées servent à scruter le sol à faible profondeur
ainsi que la haute atmosphère, le registre complet des fréquences se prêtant
pour sa part à l’étude de la surface.
« Pendant la
mise en service, nous nous sommes attachés à tester tous les modes de
transmission et à optimiser les performances du radar autour de Mars », précise
le Professeur Giovanni Picardi, responsable de recherche pour l’instrument
MARSIS à l’université de Rome « La Sapienza », « ce qui nous permet de
recevoir, depuis le démarrage des observations scientifiques début juillet, des
échos de surface très nets et une première série de données sur l’ionosphère ».
Le radar MARSIS
est conçu pour fonctionner à proximité du péri centre de l’orbite, lorsque la
sonde passe au plus près de la surface de la planète. A chaque orbite, le radar
est activé pendant 36 minutes au voisinage de ce point. Sur la totalité de ce
créneau, les cinq premières et cinq dernières minutes sont consacrées au
sondage de l’ionosphère, l’essentiel du temps, soit 26 minutes, allant à
l’observation de la subsurface.
A basse
fréquence, MARSIS a surtout étudié les zones de plaine situées entre 30 et 70
degrés de latitude Nord, et cela à toutes les longitudes. Le Professeur Picardi
se dit très content du fonctionnement du radar, ajoutant que « les mesures de
surface réalisées jusqu’ici correspondent presque parfaitement aux modèles topographiques
existants ». Les mesures en question ont donc constitué un excellent test.
Le choix des
régions de plaine pour la collecte des premières données s’explique
scientifiquement par le fait que les couches de subsurface y sont en principe
plus faciles à identifier, même si cette tâche est encore délicate. « Comme le
radar semble fonctionner parfaitement pour la surface, nous avons de bonnes
raisons de croire que les ondes radio se propagent aussi correctement dans le
sous-sol », déclare le Professeur Picardi.
Selon le
professeur, « la phase la plus importante de notre activité vient de démarrer,
car nous devons nous assurer que nous pouvons identifier clairement et isoler
sans problème les échos renvoyés par le sous-sol martien. Cela suppose
d’analyser avec soin la totalité des données et de vérifier que les signaux
semblant provenir de couches différentes du sous-sol ne sont pas, en réalité,
produits par des irrégularités de surface. Ce travail continuera de nous
occuper pendant plusieurs semaines ».
Un certain
nombre de résultats préliminaires intéressants ont également été obtenus à la
suite de l’analyse des premières mesures ionosphériques de MARSIS. Le radar est
particulièrement sensible à la teneur en particules chargées de l’ionosphère
(plasma). Cette teneur s’est avérée à certains moments plus importante que ce
que l’on pouvait attendre. Selon Jeffrey Plaut, Responsable de recherche
associé à ce projet au Jet Propulsion Laboratory de la NASA (Pasadena,
Etats-Unis), « nous procédons maintenant à l’analyse des données pour savoir si
ces mesures peuvent résulter d’une augmentation brutale de l’activité solaire,
analogue à celle qui a été observée le 14 juillet, ou s’il faut émettre de
nouvelles hypothèses. Seule une analyse plus approfondie nous le dira ».
L’envoi de
signaux radar à la surface pour scruter le sous-sol martien se poursuivra
jusqu’à la mi-août, donc quasiment jusqu’à la fin de la phase d’observation
nocturne. Ensuite, priorité sera donnée à des instruments adaptés aux
observations de jour, comme la caméra HRSC et le spectromètre de cartographie
OMEGA. MARSIS continuera néanmoins d’explorer de jour la surface de la planète
et son ionosphère. Plus de 20% de toutes les orbites de Mars Express seront
réservées à ce sondage ionosphérique, quelles que soient les conditions
d’éclairement solaire.
En décembre
2005, le péricentre de l’orbite de Mars Express sera de nouveau exposé à la
nuit martienne. Il se sera alors rapproché du pôle Sud de la planète, ce qui
permettra à MARSIS de reprendre dans des conditions optimales ses observations
de nuit pour scruter le sous-sol, cette fois dans l’hémisphère Sud.
Note aux
rédactions
La première
phase de mise en service a eu pour objet de tester l’électronique et le
logiciel de MARSIS ainsi que les deux antennes (dipolaires) de 20 mètres. La
seconde phase, qui durera une dizaine de jours, sera consacrée à l’étalonnage
de l’antenne monopolaire de 7 mètres. Cette dernière doit être utilisée en
association avec les antennes dipolaires pour corriger tout effet de rugosité
de surface dû aux ondes radio émises par les antennes dipolaires et réfléchies
par des irrégularités de surface. Elle sera utilisée de manière optimale pour
étudier les zones présentant la plus grande rugosité de surface.
L’instrument
MARSIS a été réalisé dans le cadre d’un Mémorandum d’Accord entre l’Agence
spatiale italienne (ASI) et la NASA. Son développement a été assuré par Alenia
Spazio sous la conduite de l’ASI et sous la supervision scientifique de
l’Université de Rome La Sapienza, en association avec le Jet Propulsion
Laboratory (JPL) et l’université de l’Iowa. Le JPL a fourni l’antenne fabriquée
par Astro Aerospace. Il s’agit du premier instrument conçu précisément pour
scruter le sous-sol martien.
MARSIS a pour
principaux objectifs de caractériser les différentes couches de sédiments du
sous-sol martien, de détecter la présence éventuelle de glace ou d’eau
souterraine, de réaliser une cartographie altimétrique à grande échelle et de
fournir des données sur l’ionosphère martienne.
Pour explorer
le sous-sol de la planète, l’instrument MARSIS doit se trouver à une altitude
comprise entre 300 et 800 kilomètres. Pour le sondage de l’ionosphère, en
revanche, il a déjà prouvé qu’il pouvait fournir des résultats acceptables
jusqu’à 3000 kilomètres d’altitude. La résolution verticale du radar est de
l’ordre de 150 mètres (dans l’espace libre), tandis que la résolution
horizontale, de l’ordre de quelques kilomètres, dépend de l’altitude de la
sonde.
Par ailleurs,
l’équipe italo-américaine de MARSIS est étroitement associée au projet de radar
SHARAD, fourni par l’ASI pour être installé à bord de l’orbiteur MRO (Mars
Reconnaissance Orbiter) de la NASA, dont le lancement est prévu en août 2005.
MARSIS et SHARAD sont conçus pour apporter des informations complémentaires sur
le sous-sol martien. MARSIS est en effet capable d’explorer la subsurface
jusqu’à une profondeur moyenne de cinq kilomètres tandis que SHARAD examinera
en priorité les couches plus proches de la surface de la planète.
Voici , la page de Marsis.
(Photo NASA ASU THEMIS)
Mars Odyssey est toujours en orbite active
autour de Mars et nous fournit fréquemment de belles images, cette fois-ci je
vous montre une image amusante de deux cratères côte à côte de taille
semblable, dont l'un est recouvert de lave.
La page chez Mars
Odyssey est ICI pour
les détails de position.
La photo fait 20km
de large sur le terrain.
Toutes les photos
prises par Odyssey sont rangées ICI.
Plus de détails
sur Mars Odyssey 2001 dans cet ancien
astronews.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI