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Mise à jour : 19 Août 2005

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro :  

 

qLa nuit des étoiles de Plaisir 2005 s'est très bien déroulée, compte rendu. (19/08/2005)

qÀ quoi ressemble notre galaxie? : les différentes formes de galaxies. (19/08/2005)

qLa galaxie M 51 et sa SN : par Daniel Magarian. (19/08/2005)

qApophis nous menace t il vraiment, ou que faire le Vendredi 13 Avril 2029? (19/08/2005)

qSTS 114 : Retour sans problèmes. (19/08/2005)

qSOHO : Ça y est, la 1000ème a été vue. (19/08/2005)

qCassini Saturne : Plongeon sur Mimas ! (19/08/2005)

qCassini-Saturne :.Rhéa revisitée! (19/08/2005)

qMRO est bien partie. (19/08/2005)

qLes rovers martiens.:.Spirit, maillot du meilleur grimpeur! (19/08/2005)

qMars Express.: Marsis enfin! (19/08/2005)

qMars Odyssey : J'ai deux cratères, mon pays et …Mars ¯¯¯  (19/08/2005)

 

 

 

 

 

À QUOI RESSEMBLE NOTRE GALAXIE? LES DIFFÉRENTES FORMES DE GALAXIES.(19/08/2005)

 

De nouvelles découvertes viennent modifier légèrement notre image de notre propre galaxie, la Voie Lactée (Milky Way en anglais), mais avant de s'attaquer à cette nouvelle, résumons les différentes possibilités.

 

Il y a approximativement 100 milliards de galaxies dans l'Univers connu, et une galaxie standard comme la notre contient 100 milliards d'étoiles et a un diamètre approximatif de 100.000 années lumière.

 

Ce que l'on voit à l'œil nu dans le ciel ce sont à 99% des étoiles de notre propre galaxie, seuls les télescopes permettent de voir d'autres galaxies; on se rappellera la merveilleuse photo de Hubble en champ profond (Hubble Deep Field et Ultra Deep Field) où l'on voit des galaxies à perte de vue.

 

En examinant ces clichés on voit tous types de galaxies sous tous les angles, en effet il semble que l'orientation des galaxies soit aléatoire, certaines sont vues de face et d'autres par la tranche. On voit aussi les galaxies sous différentes phases de leur évolution, comme lorsque l'on voit une foule de personnes, il y a des jeunes des vieux et tous types.

 

Mais quelles sont donc les formes possibles de ces galaxies.

 

Le célèbre Edwin Hubble s'est attaqué au problème dans les années 1920 et a proposé une classification qui est toujours actuelle.

À l'époque on ne savait même pas qu'il y avait d'autres galaxies, c'est Hubble qui comprit que les taches qu'il voyaient étaient en fait d'autres galaxies et qui proposa ce classement.

 

 

Voir schéma Observatoire de Paris :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce schéma originellement de Hubble s'appelle en anglais the Hubble Tuning Fork (le diapason de Hubble) car il ressemble dans sa version d'origine à un diapason.

 

Il y a principalement 3 classes de galaxies :

·        les galaxies spirales : les plus fréquentes (75%) qui peuvent être normales (S) ou barrées (SB)

·        les galaxies elliptiques (E) (20%)

·        les galaxies irrégulières (5%)

 

 

Le type S : spirale normale

Avec les sous catégories Sa, Sb et Sc en fonction de la taille du bulbe (de plus en plus petit), notre galaxie on le pensait jusqu'à présent serait du type Sb. (Exemples de galaxie spirale : M 51; M 74; NGC 4622)

 

Le type SB : spirale barrée.

Avec les sous classes Sba; SBb; SBc en fonction de la prédominance de la barre; il y aurait autant de SB que de S parmi les galaxies. (Exemple : M 58)

 

Des formes lenticulaires (S0 comme M 84) sans bras se sont rajoutées à la liste.

 

Les galaxies spirales contiennent de grande quantité de poussières et de gaz.

 

Le type E : elliptique.

Avec des sous catégories de E0 (circulaire) à E7 (très aplatie) en fonction de la forme plus ou moins plate.

Forme ellipsoïdale avec répartition uniforme des étoiles. (Exemple : M 89 ; M 110)

 

Les galaxies elliptiques contiennent plutôt des étoiles vieilles et peu de gaz. Elles sont en moyenne plus brillantes que les galaxies elliptiques.

 

Le type I : Irrégulière.

 

Tout ce qui ne tombe pas dans les autres catégories.

(Exemple : M 82)

 

 

Les galaxies tournent sur elle même, mais pas de façon homogène, des ondes de densité apparaissent qui compriment les nuages de gaz à leurs passages et déclenchent à ce moment la formation d'étoiles dans ces "bras" de galaxies pour les spirales.

La partie "visible" des galaxies est, on le pense, entourée d'un halo de matière sombre (a été prouvé par la mesure de la vitesse de rotation des étoiles dans les bras extérieurs des galaxies), matière qui reste un des plus grands mystère de l'Univers, puisqu'elle n'a pas encore été détectée directement.

 

Pourquoi ces différentes formes de galaxies?

 

On pensa au début, que ces différentes galaxies correspondaient à différentes étapes de leur évolution, mais ce n'est pas entièrement vrai.

Les galaxies les plus anciennes sont plutôt irrégulières.

 

En fait, on ne sait pas bien, une des hypothèses serait que la rencontre de galaxies spirales, donnerait comme résultante une galaxie elliptique

 

 

 

 

REVENONS MAINTENANT À CETTE DÉCOUVERTE.

 

Des astronomes de l'Université du Wisconsin (le Wisconsin se trouve au Nord de l'Illinois (Chicago) et est située sur le lac Michigan et sur le lac supérieur, la ville principale en est Milwaukee) menés par Ed Churchwell, ont mené à l'aide du télescope spatial en IR, Spitzer une étude approfondie sur la structure de notre propre galaxie.

 

 

Ils pensent avoir montré que notre galaxie, la Voie lactée serait différente d'une galaxie spirale ordinaire , et qu'elle serait en fait du type "barrée.

 

Voir image d'artiste ci contre
(© Caltech/Spitzer IR telescope)

Ils ont étudié quelques dizaines de millions d'étoiles (!!) du plan galactique afin d'établir une image de la partie centrale de la galaxie. Le télescope en IR (avec son instrument GLIMPSE for Galactic Legacy Mid-Plane Survey Extraordinaire; mais glimpse veut dire aussi en anglais, jeter un coup d'œil, ce qui est bien le cas!) les a aidé car il permet de voir au travers des nuages de gaz interstellaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre galaxie possède donc une barre centrale et son image s'éloigne de l'image habituelle : une cousine de la galaxie d'Andromède. La barre serait longue de 27.000 années lumière, contiendrait des vieilles étoiles rouges.

La barre serait orientée à 45° para rapport à une ligne joignant le Soleil au centre galactique.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Sur l'évolution des galaxies :

 

Structure des galaxies par le site Astronet.

 

Les galaxies par l'Observatoire de Paris.

 

Différentes formes de galaxies par notre ami Bernard Lempel.

 

L'évolution des galaxies par le site de la NASA consacré au nouveau télescope James Webb. (anglais)

 

Les différentes galaxies, cours du célèbre professeur Pogge de l'Université de l'Ohio (anglais).

 

L'évolution des galaxies par l'Université de l'Oregon, très bien fait (anglais).

 

De très belles formes du diagramme de classification des galaxies.

 

Les différents types de galaxies basés sur les Messier.

 

De superbes galaxies par l'ESO.

 

Quel est l'age de notre galaxie par l'ESO.

 

 

Des galaxies à perte de vue : le Hubble Deep Field.

 

 

Sur notre galaxie et la nouvelle découverte :

 

Un article pdf de 12 pages sur ce sujet.

 

 

 

 

 

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LA GALAXIE M 51 ET SA SUPER NOVA : PAR DANIEL MAGARIAN.(19/08/2005)

 

 

La galaxie M 51 (dite du tourbillon, Whirlpool Galaxy en anglais) est située dans la constellation des Chiens de chasse et récemment (le 28 Juin 2005) un astronome amateur Allemand, Wolfgang Kloehr, a découvert une Super Nova en train d'exploser; elle a été baptisée SN2005cs.

 

M 51 comprend en fait deux galaxies qui interagissent (NGC 5194 1&2) et qui sont éloignées de nous de 37 millions d'al.

 

Notre ami de Véga de Plaisir, Daniel Magarian a réussi à photographier cette super nova que vous voyez sur la photo ci contre.

 

 

 

 

Détails techniques de la photo :

C8 + Réducteur 6,3 + Vesta Pro-SC-NB

Acquisition K3CCDTools 25 x 40s, traitement Iris

 

 

 

Cette super nova est de la classe type II, pour ceux qui ont oublié les différents types de SN on pourra consulter des astronews antérieurs.

 

C'est de plus une type II "à plateau", résultant de l'explosion d'une étoile massive (une super géante rouge) et dont la luminosité reste constante (le plateau) pendant un certain temps.

 

 

Cet astronome amateur ayant signalé sa découverte au bureau astronomique, un astronome (Mr Filipenko) ayant encore un peu de temps alloué sur Hubble réussit à faire pointer Hubble sur cette découverte ce qui confirma la nature de la SN.

 

Et c'est ainsi que vous pouvez voir sur le site de Hubble cette nouvelle SN.

 

 

 

 

 

 

 

 

La galerie des images sur M 51 et sa super nova.

 

Tout sur la super nova SN 2005cs.

 

 

 

 

 

 

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APOPHIS NOUS MENACE T IL VRAIMENT? QUE FAIRE LE VENDREDI 13 AVRIL 2029? .(19/08/2005)

 

Il y a quelques semaines s'est tenue au Brésil, une réunion d'experts des astéroïdes et comètes, et un des sujets de réflexion était bien entendu le fameux astéroïde 2004 MN 4 dont nous avons déjà parlé.

Il a été officiellement (et malicieusement) nommé Apophis un dieu destructeur de l'ancienne Égypte, (et affecté le numéro 99942) certainement par un fanatique de la série Stargate.

 

Il devrait passer très près de la Terre ce fameux Vendredi 13 Avril 2029, mais en fait son orbite n'est pas encore déterminée avec très grande précision (ou alors ne veut on pas la dévoiler encore au peuple afin de ne pas l'effrayer inutilement).

 

Le problème se complique par le fait que si (par bonheur) il nous rate en 2029, il puisse rentrer en résonance avec la Terre et repasser le 13 Avril 2036 (ouf cela s'éloigne pour moi!!) avec là aussi une probabilité non nulle d'impact.

 

Voici ce qu'en dit notre ami Michel Alain Combes de la SAF sur son site Internet :

 

Les approches des PHA (Potentially Hazardous Asteroids : astéroïdes potentiellement dangereux) inférieures à 0.050 UA jusqu'à la fin de 2178 sont classées par Dm (distance minimale à l'orbite terrestre) croissant dans une liste qui est examinée à la loupe par les spécialistes, mais qui reste relativement rassurante pour l'instant dans la mesure où aucun PHA connu n'est sur une orbite de collision calculée. L'un d'entre eux préoccupe cependant les astronomes : 2004 MN4 qui a 400 mètres de diamètre et pour lequel une approche à 37 500 km du centre de la terre (soit 31 000 km de la surface terrestre) est prévue en avril 2029. Cet objet, actuellement du type Aten (a = 0.923 UA) et qui va devenir du type Apollo après l'approche de 2029 (a = 1.125 UA), pourrait s'avérer réellement dangereux au cours des prochains siècles. Il a reçu le numéro 99942 et le nom d'Apophis, le dieu destructeur de la mythologie égyptienne.

 

 

On classifie les dangers potentiels des PHA sur une échelle baptisée Échelle de Turin (Torino Scale), qui vient d'ailleurs d'être modifiée. (voir tableau en anglais joint, d'après JPL).

 

 

No Hazard
(White Zone)

0

The likelihood of a collision is zero, or is so low as to be effectively zero. Also applies to small objects such as meteors and bodies that burn up in the atmosphere as well as infrequent meteorite falls that rarely cause damage.

Normal
(Green Zone)

1

A routine discovery in which a pass near the Earth is predicted that poses no unusual level of danger. Current calculations show the chance of collision is extremely unlikely with no cause for public attention or public concern. New telescopic observations very likely will lead to re-assignment to Level 0.

Meriting Attention by Astronomers
(Yellow Zone)

2

A discovery, which may become routine with expanded searches, of an object making a somewhat close but not highly unusual pass near the Earth. While meriting attention by astronomers, there is no cause for public attention or public concern as an actual collision is very unlikely. New telescopic observations very likely will lead to re-assignment to Level 0.

3

A close encounter, meriting attention by astronomers. Current calculations give a 1% or greater chance of collision capable of localized destruction. Most likely, new telescopic observations will lead to re-assignment to Level 0. Attention by public and by public officials is merited if the encounter is less than a decade away.

4

A close encounter, meriting attention by astronomers. Current calculations give a 1% or greater chance of collision capable of regional devastation. Most likely, new telescopic observations will lead to re-assignment to Level 0. Attention by public and by public officials is merited if the encounter is less than a decade away.

Threatening
(Orange Zone)

5

A close encounter posing a serious, but still uncertain threat of regional devastation. Critical attention by astronomers is needed to determine conclusively whether or not a collision will occur. If the encounter is less than a decade away, governmental contingency planning may be warranted.

6

A close encounter by a large object posing a serious but still uncertain threat of a global catastrophe. Critical attention by astronomers is needed to determine conclusively whether or not a collision will occur. If the encounter is less than three decades away, governmental contingency planning may be warranted.

7

A very close encounter by a large object, which if occurring this century, poses an unprecedented but still uncertain threat of a global catastrophe. For such a threat in this century, international contingency planning is warranted, especially to determine urgently and conclusively whether or not a collision will occur.

Certain Collisions
(Red Zone)

8

A collision is certain, capable of causing localized destruction for an impact over land or possibly a tsunami if close offshore. Such events occur on average between once per 50 years and once per several 1000 years.

9

A collision is certain, capable of causing unprecedented regional devastation for a land impact or the threat of a major tsunami for an ocean impact. Such events occur on average between once per 10,000 years and once per 100,000 years.

10

A collision is certain, capable of causing global climatic catastrophe that may threaten the future of civilization as we know it, whether impacting land or ocean. Such events occur on average once per 100,000 years, or less often.

 

 

 

On a attribué une dangerosité de 1 à Apophis pour le moment, on devrait avoir plus de détails sur son orbite pour 2013 (sa prochaine approche de la Terre), en espérant que cela ne fera pas monter sa valeur sur l'échelle de Turin.

Certains pensent (idée de Rusty Schweickart, ancien astronaute) l'équiper d'un émetteur radio lors de sa prochaine approche afin de pouvoir mieux suivre ses mouvements.

 

 

Entre temps l'effet Yarkovsky (absorption du rayonnement solaire) risque de modifier encore sa trajectoire.

 

Si on est obligé de lui donner une petite pichenette pour le dévier de sa fatale trajectoire, j'espère qu'on aura appris de la mission Deep Impact.

 

Il semble que l'on ait le temps d'agir pour une fois, j'espère que l'on en profitera!!!

 

On peut consulter le centre spécialisé de la NASA à AMES sur les impacts.

 

 

 

 

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STS 114 : RETOUR SUR TERRE SANS PROBLÈMES. .(19/08/2005)

(Photos NASA)

 

 

Après deux semaines passées dans l'espace ; des réparations sur les tuiles du bouclier thermique et après une longue attente à cause du mauvais temps en Floride, la navette STS114 s'est finalement posé en tout début de matinée du 9 Août 2005 sur la base d'Edwards en Californie.

Le bébé et les (nombreux) parents vont bien!

 

Le commandant Eileen Collins (pour la première fois une femme responsable d'un vol navette, bravo!!) est le deuxième personnage à partir de la gauche, elle pose après l'atterrissage avec tout l'équipage.

 

 

 

 

 

Voici quelques photos impressionnantes de ce vol que j'ai sélectionnées pour vous, en cliquant dessus vous aurez la plus haute définition, ce qui dans le cas de l'ISS est assez époustouflant.

Cliquez donc sur chaque image vous m'en direz des nouvelles.

 

 

 

La navette avant l'arrimage à l'ISS, elle contient le module Raffaello : MPLM (Multi-Purpose Logistics Modules)

Une inspection minutieuse des tuiles (on les voit ici chacune numérotée) du revêtement de protection a lieu par les astronautes de la mission, des légères réparations sont effectuées.

Le dessous de la navette pour inspection

En se désarrimant, une nouvelle mission pour STS114 : photographier l'ISS sous toutes les coutures.

En effet qui sait quand la prochaine navette viendra???

Lever de soleil sur Terre pour le retour.

 

 

Conclusion temporaire de ce vol : on n'a jamais pris autant de précaution pour un vol navette, les Américains n'ont laissé aucune chance au hasard, et pourtant les problèmes de la mousse isolante ne sont pas résolus (pour les 113 vols précédents non plus ne l'oublions pas!); il faut maintenant voir ce que Mike Griffin va décider.

 

Atlantis était prévue pour le 22 Septembre 2005, mais dans les conditions actuelles le report est malheureusement certain si le problème de la mousse isolante n'est pas résolu d'ici là. M Griffin a assuré que la NASA ferait tout son possible pour revoler cette année. En fait il vient juste d'être reporté au 4 Mars 2006, si les problèmes sont réglés.

 

Il est quand même politiquement dangereux de ne plus faire voler les navettes et de ne pas terminer (au moins partiellement) la station spatiale, et de laisser les astronautes à la seule maîtrise des Russes.

D'autre part, nous Européens aurions tout à perdre, le laboratoire Colombus ne peut être mis à poste que par une navette, alors….

 

 

À suivre…

 

 

 

Un petit cadeau de la part de Raoul Lannoy d'Anvers : il a déniché sur le Web, le transit de l'ISS et de la navette devant le Soleil par nos amis Allemands de Darmstadt.

Impressionnant!

 

 

 

 

Les dernières nouvelles "Return to Flight".

 

 

 

 

 

 

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SOHO : ÇA Y EST LA 1000ème COMÈTE A ÉTÉ DÉTECTÉE. .(19/08/2005)

(Photos NASA/ESA).

 

Comme déjà annoncé précédemment, notre avant poste solaire, le satellite SOHO vient de découvrir sa 1000ème comète, et cela grâce à un amateur Italien de Calabre, Toni Scarmato, qui l'a trouvée le 5 Août 2005.

C'est une comète de la famille des Kreutz découverte au LASCO C3.

 

La NASA/ESA propose sur son site une petite vidéo de cette comète (et de sa sœur la 999 découverte aussi par Toni), il fallait quand même avoir de bons yeux, car elle n'est pas évidente à trouver.

 

Le concours de celui qui devinait la date de cette découverte a été gagné par un Irelandais, Andrew Dolgopolov de Dublin qui s'en est approchée à 22 minutes près.

 

 

SOHO a été en fait un très grand découvreur de comètes en plus de son rôle extraordinaire d'inspecteur du Soleil, de sa place privilégiée au point de Lagrange L1.

 

 

 

 

 

 

 

Voir aussi le site officiel des "sungrazers", nom donné aux comètes passant très près du Soleil.

 

Page d'accueil de SOHO et article d'un astronews précédent sur SOHO.

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE : PLONGEON SUR MIMAS ! .(19/08/2005)

(photo NASA/JPL)

 

Début Août 2005, Cassini est passé au plus près de Mimas (400km de diamètre), et on remarque que c'est une des lunes les plus cratérisées de Saturne. Les cratères se présente sous toutes les formes possibles comme on le voit sur la photo ci-contre.

Les plus profonds font 6km.

Les cratères les plus importants semblent être remplis des matériaux qui ont dévalés les pentes. Beaucoup de cratères sont des cratères multiples où les impacts se superposent, ce qui prouve l'extrême ancienneté des terrains.

La distance à Mimas était de 63.000km, filtres clairs.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mimas en fausse couleur :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant son approche le 2 Août 2005, Cassini a effectué des vues avec différents filtres alors qu'il était à 230.000km de cette lune.

La photo de gauche est prise dans le visible (filtre CL) alors que celle de droite est une composite de prises en UV (filtre UV3), Vert (GRN), IR (IR3) et visible (CLR) afin de montrer les détails de la composition de la surface de Mimas ainsi que de sa géologie. Les variations de couleur étant liées aux variations de composition du sol. Les zones en bleu ont une image IR plus faibles que les zones moyennes de Mimas en vert.

 

Dans le coin droit de l'image on voit parfaitement le célèbre cratère Herschel de 140km de diamètre qui fait ressembler Mimas à l'étoile de la mort de Star Wars!

 

 

 

Mais ce qu'il faut voir de cette approche en rase mottes de Mimas de ce mois d'Août 2005, c'est un film gif de malheureusement 11,8MB, donc inaccessible à ceux qui n'ont pas le haut débit.

Ce film se trouve ICI. (vous pouvez le mémoriser en faisant clic droit et enregistrer la cible sous…)

Il est assez surprenant de réalisme, on frôle vraiment Mimas.

 

 

 

Tout sur Mimas chez Solarviews.

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : RHÉA REVISITÉE  .(19/08/2005)

(Photos : NASA/JPL)

 

Rhéa est la plus grosse lune de Saturne après Titan, elle a été revisitée par Cassini ce mois d'Août 2005.

 

 

Le grand "splash" de Rhéa vu de 1 million de km. (ancienne vue du 25 Juin 2005)

Vue récente prise le 1er Août 2005 d'une distance de 256.000km.

 

Rhéa a une densité de 1,3 sa composition est de roches et de glaces avec prédominance de glaces.

 

 

Tout sur Rhéa chez Solarviews.

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

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MRO : MARS RECONNAISSANCE ORBITER EST BIEN PARTIE. .(19/08/2005)

 

Plus que 7 mois de voyage et la mission Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) sera arrivée à bon port.

Elle est partie le 12 Août 2005 au sommet d'une bonne vieille fusée Atlas V (nouvelle version quand même) du pad 41 de Cap Canaveral, c'était le premier lancement interplanétaire pour la fusée Atlas V.

 

Quelques dizaines de minutes après le lancement le contact a été établi avec la sonde : tout va bien à bord, les panneaux solaires se sont bien ouverts.

 

La technique de mise en orbite est celle utilisée par Mars Odyssey : l'aérofreinage (aerobraking) qui va prendre plusieurs mois avant d'être sur la bonne orbite martienne (de Mars 2006 à Novembre 2006).

 

Une des missions est aussi de déceler des sites d'atterrissage propices pour des futures missions.

 

Cette sonde transporte six instruments pour l'examen de Mars, notamment la super caméra HIRISE, on en a déjà parlé lors de la conférence d'Olivier de Goursac à ce sujet.

Nos amis de l'association Planète Mars ont une très belle page en français sur les instruments de MRO que je vous conseille de lire.

 

 

Un des instruments s'appelle le CRISM, acronyme de Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars, mis au point par le célèbre Johns Hopkins  University of Applied Physics Laboratory (JHUAPL), c'est un spectro visible et IR au bout d'un télescope de 10cm d'ouverture, il peut distinguer 544 couleurs.

 

Il doit chercher des traces d'eau sur la planète rouge, en étudiant les minéraux qui se forment en présence d'eau comme sur Terre dans les sources thermales ou les lacs.

 

 

 

Sa résolution sera de l'ordre de la vingtaine de mètres à partir d'une orbite de 300km d'altitude.

Le PI est le Dr Scott Murchie.

 

Nos amis Anglais qui n'ont pas eu de chance avec Beagle 2 ont un instrument à bord de MRO, le Mars Climate Sounder, une station météo qui doit détecter les variations verticales de température, pression, concentration de vapeur d'eau, poussières.

 

 

Bonne Chance MRO et bon voyage.

 

 

Site NASA de la mission MRO.

 

Press kit de la NASA sur MRO : 47 pages informatives au format pdf.

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :SPIRIT MAILLOT DU MEILLEUR GRIMPEUR! .(19/08/2005)

(Photos NASA/JPL)

 

Spirit arrive vaillamment au sommet des Columbia Hills.

 

La NASA publie un clip vidéo sur la montée de ces collines et où l'on voit le chemin parcouru (jusqu'en Juin 2005, en fait du sol 149 au sol 502, distance parcourue : 4000m) en vue d'avion, il dure 2 minutes et fait 3,5MB en Quick Time, pour le voir ou le télécharger (clic droit et enregistrer la cible sous..) cliquez ICI.

 

 

 

Voici une vue Presque du sommet sol 567 avec la Pancam.

 

On distingue les contours du cratère Gusev dans le fond.

 

Colorisation de moi; que le JPL me pardonne!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais Spirit a encore rencontré des Dust Devils, ces petits démons de poussières qui sillonnent les déserts martiens. Il nous fournit un des meilleurs film d'action de ces DD que vous pouvez voir, il a été fait sol 495 (25 Mai 2005)  c'est du gif pas trop lourd.

 

Spirit a quand même de la chance regardez sur ce petit film déniché aussi par l'ami Raoul ce qui est arrivé à un robot analogue sur Mars lors de l'utilisation du bras avec la perceuse.

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

En couleur et en 3D : http://astro.uchicago.edu/cosmus/projects/marsstereo/html/

 

 

 

 

 

 

 

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MARS EXPRESS : MARSIS ENFIN! .(19/08/2005)

(photos ESA)

 

L'ESA communique enfin la mise en service presque complète de ce radar essentiel pour trouver de l'eau dans le sous sol martien.

 

Je cite ce communiqué :

 

Le radar de Mars Express recueille une première série de données sur le sol martien
 
 
5 août 2005
MARSIS, le radar de sondage installé à bord du véhicule spatial Mars Express de l’ESA, recueille une première série de données sur la surface de la planète rouge et son ionosphère.


 
Ce radar a entrepris ses observations scientifiques le 4 juillet 2005, le jour même de la clôture de la phase initiale de sa mise en service. En raison du retard pris dans le déploiement de MARSIS, il avait été décidé d’exécuter la mise en service – qui devait initialement durer quatre semaines – en deux étapes, dont l’une vient de s’achever, l’autre étant appelée à démarrer en décembre prochain. Grâce à cette décision, le radar a pu entamer sa mission scientifique plus tôt que prévu, en période de nuit martienne, seule propice au sondage de subsurface. De jour, en effet, l’ionosphère présente un « niveau d’énergie » plus important qui perturbe les signaux radio utilisés pour l’observation du sous-sol.

 

 

Depuis le démarrage de la mise en service, les deux antennes de 20 mètres envoient des signaux radio vers la surface de la planète et reçoivent des échos en retour. « La phase de mise en service a confirmé que le radar marche très bien et qu’il peut fonctionner à plein régime sans perturber les systèmes en place sur la sonde », a déclaré Roberto Seu, responsable de l’instrument MARSIS à l’université de Rome « La Sapienza ».

 

 

MARSIS est un instrument très complexe, capable de fonctionner dans différentes bandes de fréquence : les fréquences basses sont optimales pour sonder le sous-sol profond, les fréquences élevées servent à scruter le sol à faible profondeur ainsi que la haute atmosphère, le registre complet des fréquences se prêtant pour sa part à l’étude de la surface.

« Pendant la mise en service, nous nous sommes attachés à tester tous les modes de transmission et à optimiser les performances du radar autour de Mars », précise le Professeur Giovanni Picardi, responsable de recherche pour l’instrument MARSIS à l’université de Rome « La Sapienza », « ce qui nous permet de recevoir, depuis le démarrage des observations scientifiques début juillet, des échos de surface très nets et une première série de données sur l’ionosphère ».

 

Le radar MARSIS est conçu pour fonctionner à proximité du péri centre de l’orbite, lorsque la sonde passe au plus près de la surface de la planète. A chaque orbite, le radar est activé pendant 36 minutes au voisinage de ce point. Sur la totalité de ce créneau, les cinq premières et cinq dernières minutes sont consacrées au sondage de l’ionosphère, l’essentiel du temps, soit 26 minutes, allant à l’observation de la subsurface.

 

A basse fréquence, MARSIS a surtout étudié les zones de plaine situées entre 30 et 70 degrés de latitude Nord, et cela à toutes les longitudes. Le Professeur Picardi se dit très content du fonctionnement du radar, ajoutant que « les mesures de surface réalisées jusqu’ici correspondent presque parfaitement aux modèles topographiques existants ». Les mesures en question ont donc constitué un excellent test.

Le choix des régions de plaine pour la collecte des premières données s’explique scientifiquement par le fait que les couches de subsurface y sont en principe plus faciles à identifier, même si cette tâche est encore délicate. « Comme le radar semble fonctionner parfaitement pour la surface, nous avons de bonnes raisons de croire que les ondes radio se propagent aussi correctement dans le sous-sol », déclare le Professeur Picardi.

Selon le professeur, « la phase la plus importante de notre activité vient de démarrer, car nous devons nous assurer que nous pouvons identifier clairement et isoler sans problème les échos renvoyés par le sous-sol martien. Cela suppose d’analyser avec soin la totalité des données et de vérifier que les signaux semblant provenir de couches différentes du sous-sol ne sont pas, en réalité, produits par des irrégularités de surface. Ce travail continuera de nous occuper pendant plusieurs semaines ».

 

Un certain nombre de résultats préliminaires intéressants ont également été obtenus à la suite de l’analyse des premières mesures ionosphériques de MARSIS. Le radar est particulièrement sensible à la teneur en particules chargées de l’ionosphère (plasma). Cette teneur s’est avérée à certains moments plus importante que ce que l’on pouvait attendre. Selon Jeffrey Plaut, Responsable de recherche associé à ce projet au Jet Propulsion Laboratory de la NASA (Pasadena, Etats-Unis), « nous procédons maintenant à l’analyse des données pour savoir si ces mesures peuvent résulter d’une augmentation brutale de l’activité solaire, analogue à celle qui a été observée le 14 juillet, ou s’il faut émettre de nouvelles hypothèses. Seule une analyse plus approfondie nous le dira ».

L’envoi de signaux radar à la surface pour scruter le sous-sol martien se poursuivra jusqu’à la mi-août, donc quasiment jusqu’à la fin de la phase d’observation nocturne. Ensuite, priorité sera donnée à des instruments adaptés aux observations de jour, comme la caméra HRSC et le spectromètre de cartographie OMEGA. MARSIS continuera néanmoins d’explorer de jour la surface de la planète et son ionosphère. Plus de 20% de toutes les orbites de Mars Express seront réservées à ce sondage ionosphérique, quelles que soient les conditions d’éclairement solaire.

En décembre 2005, le péricentre de l’orbite de Mars Express sera de nouveau exposé à la nuit martienne. Il se sera alors rapproché du pôle Sud de la planète, ce qui permettra à MARSIS de reprendre dans des conditions optimales ses observations de nuit pour scruter le sous-sol, cette fois dans l’hémisphère Sud.

Note aux rédactions

 

La première phase de mise en service a eu pour objet de tester l’électronique et le logiciel de MARSIS ainsi que les deux antennes (dipolaires) de 20 mètres. La seconde phase, qui durera une dizaine de jours, sera consacrée à l’étalonnage de l’antenne monopolaire de 7 mètres. Cette dernière doit être utilisée en association avec les antennes dipolaires pour corriger tout effet de rugosité de surface dû aux ondes radio émises par les antennes dipolaires et réfléchies par des irrégularités de surface. Elle sera utilisée de manière optimale pour étudier les zones présentant la plus grande rugosité de surface.

L’instrument MARSIS a été réalisé dans le cadre d’un Mémorandum d’Accord entre l’Agence spatiale italienne (ASI) et la NASA. Son développement a été assuré par Alenia Spazio sous la conduite de l’ASI et sous la supervision scientifique de l’Université de Rome La Sapienza, en association avec le Jet Propulsion Laboratory (JPL) et l’université de l’Iowa. Le JPL a fourni l’antenne fabriquée par Astro Aerospace. Il s’agit du premier instrument conçu précisément pour scruter le sous-sol martien.

MARSIS a pour principaux objectifs de caractériser les différentes couches de sédiments du sous-sol martien, de détecter la présence éventuelle de glace ou d’eau souterraine, de réaliser une cartographie altimétrique à grande échelle et de fournir des données sur l’ionosphère martienne.

Pour explorer le sous-sol de la planète, l’instrument MARSIS doit se trouver à une altitude comprise entre 300 et 800 kilomètres. Pour le sondage de l’ionosphère, en revanche, il a déjà prouvé qu’il pouvait fournir des résultats acceptables jusqu’à 3000 kilomètres d’altitude. La résolution verticale du radar est de l’ordre de 150 mètres (dans l’espace libre), tandis que la résolution horizontale, de l’ordre de quelques kilomètres, dépend de l’altitude de la sonde.

Par ailleurs, l’équipe italo-américaine de MARSIS est étroitement associée au projet de radar SHARAD, fourni par l’ASI pour être installé à bord de l’orbiteur MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) de la NASA, dont le lancement est prévu en août 2005. MARSIS et SHARAD sont conçus pour apporter des informations complémentaires sur le sous-sol martien. MARSIS est en effet capable d’explorer la subsurface jusqu’à une profondeur moyenne de cinq kilomètres tandis que SHARAD examinera en priorité les couches plus proches de la surface de la planète.

 

 

Voici , la page de Marsis.

 

 

 

 

 

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MARS ODYSSEY : J'AI DEUX CRATÈRES ¯¯¯¯ ….!.(19/08/2005)

(Photo NASA ASU THEMIS)

 

Mars Odyssey est toujours en orbite active autour de Mars et nous fournit fréquemment de belles images, cette fois-ci je vous montre une image amusante de deux cratères côte à côte de taille semblable, dont l'un est recouvert de lave.

 

 

La page chez Mars Odyssey est ICI pour les détails de position.

 

 

La photo fait 20km de large sur le terrain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toutes les photos prises par Odyssey sont rangées ICI.

 

Plus de détails sur Mars Odyssey 2001 dans cet ancien astronews.

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

Astronews précédentes : ICI