LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:

Mise à jour : 1er Octobre 2004

 

Astronews précédentes : ICI                             ARCHIVES DES ASTRONEWS

 

Sommaire de ce numéro :

 

qCassini Saturne :. Prométhée, le gardien de F.

qLes rovers martiens : Spirit est espionné par MGS et Opportunity dans son cratère

qMars Express : Où est passée l'eau???

qSMART : un an déjà

qGALILEO : un an aussi !

qGENESIS : la récup a commencé

qHubble : des galaxies primitives ont été vues dans le HUDF

qY'a pas qu'Hubble : les 25 ans du CFHT!

qDes livres magazines et DVD :."Espace le grand défi" du CNES-Hachette

qDivers : Des cyber-livres sur l'espace

 

 

 

 

 

 

CASSINI SATURNE : PROMÉTHÉE LE GARDIEN DE F

(Photos NASA/JPL)

 

 

Une vue surprenante du satellite gardien Prométhée (voir astronews précédent) de 102 km de diamètre qui "garde" ou "confine" la partie interne de l'anneau F (PIA06098)de Saturne. Pandore (pas sur cette photo) garde la partie extérieure.

 

Cette vue  est en fait une addition de neuf vues brutes de 10 min afin d'augmenter le rapport signal/bruit. Elle a été prise le 1er Juillet 2004 la sonde était à 180.000km de Saturne

 

On voit parfaitement ce que l'on soupçonnait : Prométhée n'est pas rond mais de forme "patatoïde".  Ce satellite avait été découvert par la mission Voyager , Cassini obtiendra bientôt une vue plus précise de ce satellite.

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL:

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

LES ROVERS MARTIENS :SPIRIT SUIVI À LA TRACE PAR MGS 

(Photos NASA/JPL)

 

La NASA fournit cette semaine un ensemble de photos prises par MGS (Mars Global Surveyor) du lieu où se trouve Spirit dans le cratère Gusev.

 

De façon très étonnante on voit de l'orbite de MGS les traces laissées sur le sol par le gentil rover, c'est assez époustouflant.

 

Si vous cliquez sur l'image vous verrez les traces qui mènent de l'atterrisseur (lander) au cratère Bonneville puis le rover qui s'en éloigne.

On voit aussi sur le haut à gauche de l'image les traces du bouclier de fermeture de la sonde (backshell) ainsi que celles du parachute. De même au Nord du cratère on aperçoit le bouclier thermique (heat shield)

 

Cette image va certainement devenir célèbre parmi les images concernant les rovers.

 

Pour ceux qui ne sont pas familiers de ce site, j'ai parmi les favoris un site que je conseille toujours d'aller voir, c'est la galerie de photos de MGS classées par thèmes, cela vaut le coup d'œil.

 

 

Spirit est toujours sur les pentes des Columbia Hills et il fait son petit boulot de robot, de temps en temps il analyse le sol avec la sonde Mössbauer située à l’extrémité de son bras articulé.

Comment cela se passe-t-il? L’instrument se plaque contre le sol martien afin de procéder à des mesures, en retirant la sonde du sol, une photo est prise par le microscope (situé aussi sur ce bras) puis retransmise à la Terre. On s’est aperçu cette fois ci qu’un petit morceau de terre martienne (il n’y a pas de nom pour cela il faudrait en inventer un) était certainement resté collé sur la sonde. (voir photo avec résolution pour plus de détails). On ne s’en est pas aperçu tout de suite et les Ingénieurs du JPL espèrent que l’on n’a pas contaminé d’autres expériences avec ces restes de sol martien.

 

 

Il y a aussi une belle photo panorama d'Opportunity dans le fond du cratère Endurance que vous pouvez voir en cliquant sur la petit image de gauche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

chickens_up.gif

 

MARS EXPRESS : OÙ EST PASSÉE L'EAU?

(Photos: ESA)

 

Mars Express commence à entrevoir le processus qui a fait disparaître l'eau de notre sœur Mars.

L'instrument responsable de ces découvertes est l'ASPERA-3 (Analyzer of Space Plasma and the Martian Atmosphere), c'est un analyseur de plasma et d’atomes neutres à haute énergie, qui devrait permettre de savoir si l’absence d’eau liquide à la surface de Mars s’explique par l’action du vent solaire.

Il est développé par les Suédois de l'IRF et dont vous trouverez les caractéristiques sur leur site.

 

Dessin suivant de Windows to the Universe ucar.

 

Le but de cet instrument est de répondre aux questions suivantes :

         Comment le vent solaire affecte l'atmosphère martienne (car pas ou peu de champ magnétique sur Mars)

         Où est passée l'eau qui était présente de façon abondante sur cette planète il y a quelques milliards d'années?

         Est-elle perdue dans l'espace ou gelée dans le sol?

 

C'est l'instrument n°3 car le 1 a déjà volé avec succès sur la mission Phobos, et le 2 s'est retrouvé avec Mars 96 dans le fond du Pacifique.

 

 

L'espace autour des planètes n'est pas vide, il est rempli comme vous le savez par le vent solaire (solar wind), un flux permanent de particules très énergétiques émises par le Soleil à des vitesses de plusieurs centaines de km/sec. Ces particules sont des particules chargées, principalement des protons, des électrons et des particules alpha (noyaux d'hélium).

 

Nous avons nous sur Terre la chance de posséder un champ magnétique qui nous protège de ces particules dangereuses et en plus nous agrémente de belles aurores boréales ou australes.

Ce n'est pas le cas de Mars (qui plus petite et plus loin du soleil, s'est donc refroidie plus vite que nous et aussi son noyau ferrique, or c'est le mouvement de ce noyau qui par effet dynamo crée un champ magnétique alors…) qui n'a pas un tel bouclier. Le vent solaire peut souffler à plein sur les plaines de Mars.

 

Donc l'atmosphère de Mars est soumise à ce flux de particules énergétiques; qui va ioniser l'atmosphère (séparer les atomes de gaz de l'atmosphère en ions + et électrons -) et ainsi se faire "embarquer" par ce vent solaire en atteignant la vitesse de libération de cette planète.

L'atmosphère quitte sa planète, il y a une véritable érosion de l'atmosphère originelle.

Ce qui arrive à l'atmosphère de Mars arrive aussi à la vapeur d'eau martienne qui se voit ainsi s'ioniser et partir dans l'espace.

 

L'instrument mis au point par nos amis suédois a pour but d'étudier cette interaction.

Pour cela il est constitué principalement d'un analyseur d'ions (Ion Mass Analyzer : IMA) qui va compter essentiellement les H+ et He+ O+. C'est le même qui est à bord de Rosetta.

Voici une description de 10 pages en pdf des instruments composant ASPERA et aussi un autre en pdf 20 pages beaucoup plus complet pour ceux qui veulent des détails.

 

 

Les premiers résultats font apparaître que ce vent solaire pénètre très profondément dans l'atmosphère martienne (jusqu'à 270km) et contribue donc à l'évasion de celle ci et donc de sa vapeur d'eau.

 

De même Mars suite à ce flux de particules la heurtant de plein fouet possède comme une comète une "queue" de particules, qui n'est pas visible à l'œil nu.

Mars Express a pour but aussi d'étudier cette queue qui emporte les particules de l'atmosphère martienne: de l'ordre de 1kg de masse d'atmosphère par seconde maintenant, alors que la perte devait être 100 fois plus grande il y a quelques milliards d'années d'après Rickard Lundin du Swedish Space Institute qui vient de publier un article sur ce sujet dans la revue Science du 24 Septembre 2004.

 

 

 

En plus de cela, Mars Express continue son album de photos de Mars.

 

 

 

Nouvelle et belle photo de Mars : Ophir Chasma

Elle est située dans la partie Nord de Valles Marineris.

 

À voir en détail en cliquant dessus.

La partie à gauche sur cette image culmine à 5000m d'altitude, la vallée dui traverse en biais l'image fait 70km de long.

Une vue oblique regardant vers le Nord (les hauteurs de 5000m) est assez impressionnante (600kB).

 

Bien entendu aussi disponible en 3D (350kB).

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

SMART : UN AN DÉJÀ

(Photos et dessins ESA)

 

La première sonde lunaire de l’ESA, SMART-1 a été lancée de Kourou avec succès il y a un an, le 28 Septembre 2003, elle s’approche de son but ultime: la Lune.

Une nouveauté : la propulsion est révolutionnaire, elle est ionique.

Le moteur ionique (SNECMA) a été mis en route avec succès début Octobre 2003 et continue de fonctionner parfaitement depuis (on a dépassé les 3300 heures de fonctionnement!).

 

 

Le principe du moteur ionique est enfantin: vous prenez un gaz (du Xénon par exemple) et vous l’ionisez c’est à dire que vous le soumettez à une charge électrique (quelques milliers de volts par ex).

Il y a création de charges + (les ions) et d’électrons négatifs. Jusque là pas de problème on peut presque faire cela dans sa cuisine!

Ces ions + maintenant doivent passer dans un champ électrique, et ils sont soumis à une force suivant les règles bien connues de l’électromagnétisme (programme de classe Terminal).

C’est cette force qui bien dirigée propulse la sonde dans la direction opposée (principe que toute action entraîne une réaction voir Mr Newton pour cela)

 

C’est ce principe qui est mis en oeuvre ici.

Il a aussi été introduit sur la sonde Deep Space 1 des américains.

 

 

Cette propulsion originale présente l’intérêt d’être peu gourmande en carburant, d’être continue, de longue durée (plusieurs mois) et très précise, son inconvénient est d’être extrêmement faible (correspondant au "poids" d'une feuille de papier sur la main!). Elle est alimentée par un gaz rare, du Xénon (réservoir de 82kg).

Elle est idéale pour les missions de longue durée.

Elle permet par son action presque continue d’agrandir la trajectoire (rehausser son apogée voir dessin) progressivement et ainsi de se faire «happer» par la gravité lunaire.

 

 

 

 

 

 

 

La sonde devra ensuite effectuer trois manœuvres dites d’« assistance gravitationnelle » lors de ses survols de la Lune vers fin décembre 2004, fin janvier et février 2005. Après cela, SMART-1 sera « capturée » par la Lune et commencera, en mars 2005, à décrire une orbite lunaire elliptique quasi polaire. Ensuite, SMART-1 se servira de son propulseur pour réduire l’altitude et l’excentricité de son orbite.

Pendant toute cette phase, le moteur ionique sera étudié sous toutes les coutures (la sonde SMART est en fait un démonstrateur, c’est à dire un banc d’essai de validation de cette nouvelle technologie) afin de voir les effets éventuels sur la sonde elle même et l’espace environnant.

 

 

 

D’autres expériences novatrices (notamment un spectromètre le SIR dans le proche Infra rouge : 0,9 à 2,4 micron, de nos amis Allemands du Max Planck Institut, il est beaucoup plus sensible que celui de Clémentine) sont embarquées à bord de SMART-1, consulter le site de l’ESA pour plus de détails.

SMART doit aussi essayer de localiser la signature Infra Rouge de la glace d'eau au fond de cratères polaires qui a déjà été détectée par Clémentine

.

À partir du printemps 2005 SMART sera en orbite polaire autour de notre satellite,

L’ESA précise :

 

En Avril 2005, SMART-1 abordera la deuxième phase de sa mission, laquelle devrait durer au moins six mois et sera axée sur l’étude de la Lune à partir d’une orbite quasi polaire. Depuis maintenant plus de 40 ans, la Lune a reçu la visite de nombreuses sondes spatiales automatiques et équipages humains. Toutefois, notre plus proche voisine ayant encore beaucoup à nous apprendre, la charge utile de SMART-1 réalisera des observations à un niveau de détail jamais obtenu auparavant.

 

Dans le cadre de l’expérience de pointe de micro-imagerie de la Lune (AMIE), la caméra CCD miniaturisée fournira des images à haute résolution et haute sensibilité de la surface, même dans les régions polaires faiblement éclairées. Quant à l’instrument SIR, spectromètre très compact fonctionnant dans l’infrarouge, il dressera une carte des matériaux lunaires et recherchera la présence de glaces hydriques et de glaces de dioxyde de carbone dans les cratères qui sont en permanence à l’ombre. La démonstration d’un spectromètre compact d’imagerie dans le rayonnement X (D-CIXS) établira la première carte globale de la chimie de la Lune, et le moniteur solaire dans le rayonnement X (XSM) réalisera des observations spectrométriques du Soleil et fournira des données d’étalonnage au D-CIXS afin de compenser la variabilité solaire.

En outre, l’expérience SPEDE conçue pour surveiller les interactions de la propulsion hélio-électrique (ionique) avec l’environnement étudiera également la manière dont le vent solaire affecte la Lune.

L’ensemble des données collectées par SMART-1 constituera une contribution précieuse pour l’étude de l’évolution de la Lune, de sa composition chimique et de ses processus géophysiques. Ces données seront également utiles pour les spécialistes en planétologie comparative.
En plus d’informations précieuses pour la science lunaire, la charge utile de SMART-1 sera également impliquée dans de véritables activités de démonstration technologique visant à préparer de futures missions spatiales vers l’espace lointain.

À titre d’exemple, la caméra AMIE sera utilisée pour valider l’algorithme de navigation autonome de bord (OBAN) qui établit une corrélation entre les données provenant de détecteurs et celles provenant de suiveurs stellaires, afin de fournir des données de navigation. Cette caméra participera également à une expérience de télécommunications par liaison laser avec la station sol optique de l’ESA installée à l’observatoire du Teide sur l’île de Ténériffe (Canaries), expérience au cours de laquelle elle tentera de détecter un rayon laser émis depuis le sol.

Utilisant le matériel des expériences AMIE et KaTE, l’expérience « recherches en radioscience pour SMART-1 » (RSIS) fera la démonstration d’un nouveau moyen de sondage de l’intérieur des planètes et de leurs satellites en observant le mouvement de nutation de la Lune qui est bien connu. Des missions planétaires de l’ESA pourront tirer parti de cette technologie ultérieurement.

 

SMART a été développé par l’ESA sous la maîtrise d’œuvre de la Swedish Space Corporation par une trentaine de contractants européens et américains. Budget faible et délais court étaient les maîtres mots.

 

 

À consulter aussi :

Site sur SMART par les Suédois assez complet et bien fait.

 

Brochure de l'ESA sur SMART de 20pages pdf :

Le site de MSNBC propose une animation montrant le fonctionnement d'un moteur ionique  qui est assez bien faite.

 

Il y a aussi un APOD (quoi vous ne savez pas ce que cela veut dire? Astronomy Picture Of the Day!) sur la propulsion ionique et son historique.

 

La NASA/JPL propose aussi une assez bonne explication sur ce système de propulsion.

 

Enfin le Centre Glenn de la NASA publie un rapport avec schéma de moteur ionique assez clair (bien entendu comme tous les autres dans la langue de Neil Armstrong).

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

GALILEO :IL Y A UN AN DISPARAISSAIT GALILEO

(Photos NASA/JPL)

 

 

 

21 sept 2003 Galileo met fin à sa mission autour de Jupiter en fonçant dans son atmosphère et en y périssant.

 

Rappelons nous des extraordinaires moments que cette sonde nous a fait vivre

­Technologie des années 1970 et lancée en 1989, après avoir passé les astéroïdes en 1991 elle se met en orbite autour de Jupiter en 1995

­Elle effectue 34 orbites autour de Jupiter et nous montre ses différentes lunes tour à tour

­Ses découvertes sur Europe notamment, la condamnent à mort, la NASA ne veut pas par accident contaminer ce satellite, elle est précipitée dans l’atmosphère jovienne

 

voici ses principales étapes :

 

 

 

Lancement par la navette spatiale en 1989

­A survolé Vénus , et la Terre 2 fois afin d’acquérir la vitesse suffisante pour aller vers Jupiter (effet de fronde gravitationnel)

­A parcouru près de 5 Milliards de km (7 fois la distance de la Terre à Jupiter)

­Problème dès le début : la Nasa faisait des économies et Galileo dut attendre plusieurs années son départ (construction en 1977!) et fut transporté en divers endroits, au cours d’un de ces voyages; problème avec une attache de l’antenne grand gain, elle ne s’ouvrira pas, faute de contrôle technique de la Nasa (économie)

­Toutes les transmissions des 15.000 photos seront faites avec une antenne de secours : une photo par jour !!!!

 

 

Passage de la ceinture d’astéroïdes en Octobre 1991 Images de Gaspra

­En 1992, découverte du premier satellite d’un astéroïde : Dactyl tourne autour de Ida

 

­En 1994 Galileo est le seul vaisseau spatial à voir EN DIRECT LIVE l’impact de la comète SL-9 s’écrasant sur Jupiter

 

 

 

 

 

 

 

­À partir de Décembre 1995, Galileo se met en orbite et étudie d’abord Jupiter

­Il découvre des éclairs et tornades sur Jupiter

­Une sonde est envoyée dans l’atmosphère jovienne afin d’étudier les nuages  et les vents d’altitude.

­Ce fut la mission principale de Galileo, l’étude des différents satellites

­Il procède à une trentaine d’orbites permettant à chaque fois d’étudier une lune différente

­

 

 

Voici les principaux résultats

Io a une activité volcanique intense (connue depuis Voyager)  mais l’interaction de son plasma avec l’atmosphère jovienne est prouvée.

­Europe a une surface jeune, le manque de cratères en est une preuve

­Les terrains sont du type failles et craquelures

­La surface ressemble à une coquille d’œuf craquelée

­Une couche de glace (qui bouge!) de quelques km d’épaisseur recouvre la surface

­En certains endroits des « bulles » d’eau chaude remontent à la surface et créent des sortes de taches de rousseur

Ganymède est le seul de la famille à posséder un champ magnétique

Les relevés magnétiques de Galileo ont prouvé que Europe Ganymède et Callisto ont un océan d’eau liquide (salée probablement) sous leurs couches de glace. Ils ont aussi une légère atmosphère.

 

Concernant Jupiter elle même, les mesures effectuées lors de la descente mortelle dans l’atmosphère ont indiqué que la composition était différente de celle du Soleil, indiquant par là une formation hors de la nébuleuse solaire. (mais où alors ?)

 

Le site de AMES en Californie (Moffett Field) fait le point de brillante façon sur cette mission.

 

Rapport de fin de mission : 21 pages pdf http://www2.jpl.nasa.gov/galileo/news/release/galileo-end.pdf

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

GENESIS :LA RÉCUP A COMMENCÉ !

(photos NASA/JPL)

 

Les premiers échantillons récupérés de Genesis ont quitté le lieu provisoire de l’armée dans l’Utah pour Berkeley (Californie) laboratoire des sciences spatiales ; on pense avoir récupéré une grande partie  de ces matériaux ultra précieux.

 

Le bloc contenant les quatre collecteurs de particules solaires a pu être extrait d’un seul tenant, et on a commencé à les désassembler ; beaucoup de ces structures hexagonales sont heureusement intactes. Ils devraient être envoyés bientôt au Johson Space Center de Houston (Texas) là où sont les pierres lunaires d’Apollo.

 

 

 

 

 

 

Quant à la capsule elle même elle a été renvoyée chez Lockheed pour analyse.

On voudrait bien savoir pourquoi les boulons explosifs libérant le parachute n'ont pas fonctionné.

Cela a de l'importance pour les missions qui sont équipées des mêmes boulons et qui sont en route vers la Terre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour plus de renseignements : ICI, et les dernières photos de ce qui a été récupéré peuvent être vues ICI.

 

chickens_up.gif

 

 

 

HUBBLE ULTRA DEEP FIELD : ON A VU LES PREMIÈRES GALAXIES!

(Photos Hubble)

 

Les dernières photos de Hubble semblent indiquer aux astronomes les plus jeunes galaxies : 1 milliard d'années après les BB (donc les plus vieilles!!) qui ont donné naissance aux premières étoiles.

Ces informations sont basées sur la célèbre photo du Hubble Ultra Deep Field (HUDF) diffusée en Mars 2004 pour le public que vous devriez voir en haute résolution en cliquant sur l'image de gauche.

Cinq équipes différentes d’astronomes ont mené cette enquête. Ils arrivent tous à la conclusion que certaines de ces galaxies (ils en ont découvert plus de 50 qui apparaissent comme des tout petit points rouges) ont été créées alors que l’Univers n’avait que 5% de son age actuel qui est estimé à 14 Milliards d’années.

 

 

En quelques mots ce qui s’est passé au début après le Big Bang: l’Univers était si chaud qu’il n’y avait qu’une soupe de particules principalement des noyaux d’Hydrogène et des électrons. Tandis que l’Univers entrait en expansion, la température baissa calmant le mouvement incessant des particules, les noyaux d’H peuvent maintenant se combiner avec les e- pour donner des atomes d’Hydrogène.

Il est 300.000 ans après le BB. (c'est l'époque de la recombinaison).

 

L’Univers qui était encore opaque (ce qui est une limite pour le moment à notre reculade dans le temps avec les télescopes les plus puissants), devient transparent et rempli progressivement d'atomes d'Hydrogène.

Les restes de cette incandescence primordiale se retrouvent dans le bruit de fond cosmologique (CMB = Cosmological Microwave Background) à 3°K imagé par les satellites COBE et WMAP.

 

Cet Hydrogène toujours présent se propage dans l'Univers en formant de large concentrations (des nuages on dirait par analogie terrestre) dont certaines vont devenir des étoiles, et l'Univers redevient peu à peu opaque, c'est le retour aux ages sombres (Dark ages).

 

Les premières étoiles et les premières galaxies (différentes des galaxies actuelles) se créent certainement à cette époque, et durant quelques centaines de millions d'années, à partir de ces grumeaux d'Hydrogène. Elles étaient très massives (centaine de fois notre Soleil).

 

Ces premières étoiles en s'allumant ont émis des radiations UV (en effet leur température de surface est de l'ordre de 10à 50.000°C soit exactement le domaine des UV) et les atomes d'H se comportent comme des éponges à UV, ils aiment cela et vont les absorber en s'ionisant (arrachage des électrons des atomes d’Hydrogène) et en donnant naissance de nouveau aux ions H+ (atome débarrassé de son e-) qui eux sont insensibles aux UV, cette période s’appelle la ré ionisation (reionization) et a permis de dissiper ce brouillard cosmique, permettant à la lumière d’enfin ré-apparaître.

Cette période se termina aux alentours de 500 millions d’années après le BB

 

Ici une illustration claire de l'évolution depuis le BB.

 

 

La photo HUDF montre qu’aux alentours de cette époque, l’Univers contenait des galaxies à peine formées, des galaxies naines.

Elles apparaissent comme des points rouges sur la photo. On en a décompté une cinquantaine.

Voici ci-contre un petit extrait ce que vous trouvez sur les photos grand format de ces galaxies primitives (dans les cercles verts).

 

Si vous voulez vous remettre en tête la chronologie du Big Bang voici un site US très bien.

 

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

Y A PAS QUE HUBBLE ! : LE CFHT A 25 ANS !!!

(Crédit : Canada-France-Hawaii Telescope & TERAPIX/IAP / 2004)

 

Le télescope Canadien France Hawaï (CFHT) vient de fêter ses 25 ans de fonctionnement dans ce paradis qu'est Hawaï.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le CFHT est géré comme une organisation sans but lucratif (non profit organization) par la France (CNRS) le Canada (Conseil national de la Recherche) et l'Université de Hawaï.

 

La France a un homme sur place depuis des années , Christian Veillet du CNRS que nous saluons ici.

 

 

 

Il possède un télescope de 3.6m au sommet du Mont Mauna Kea un volcan inactif (on l'espère) situé à 4200m au dessus du pacifique. Le CFHT emploie une cinquantaine de personnes.

 

Le télescope de 3.6m n'est pas le plus grand du monde mais la qualité de l'air à cette altitude rend cet ensemble très performant;

 

 

 

 

 

 

 

À l'occasion de ses 25 ans il vient de publier une photo mosaïque de plusieurs galaxies que je vous recommande d'aller voir en détails.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

LIVRES ; DVD ET MAGAZINES CONSEILLÉS: L'ESPACE VU PAR LE CNES POUR LES JEUNES!

 

Big Bang - L’espace, le grand défi     Editions Hachette Jeunesse patronné par le CNES
Prix en librairie : 22 €   Disponible depuis le 2 juin 2004

 

 

Fait partie de la collection Big Bang de Hachette qui se veut (et qui y réussit) une encyclopédie multimédia (papier, CD ROM, Internet) pour les jeunes.

Cet ouvrage est dédié à l’espace et patronné par le CNES, il a aussi été révisé et relut par des jeunes de tous niveaux.

 

Ouvrage simple clair et parfaitement expliqué avec des illustrations de qualité, il est accompagné d’un CD plaqué de façon originale dans la couverture et qui reprend tous les chapitres et photos du livre et liste une des liens Internet sur le sujet.

 

 

 

 

Vous ne devriez pas attendre Noël pour l’offrir à vos enfants, petits enfants, neveux ou nièces ou à vous même (rayez les mentions inutiles!).

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

DIVERS : CYBER LIVRES

 

Notre ami journaliste scientifique Canadien Claude Lafleur, a une superbe idée, il publie sur Internet une librairie virtuelle qui contient ce qu'on peut appeler des cyber livres. (e-books).

 

Allez voir son site c'est tout à fait intéressant.

 

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

JEAN PIERRE MARTIN

http://www.planetastronomy.com 

 

 

Astronews précédentes : ICI