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Mise à jour : 23 Août 2007      
  
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Sommaire de ce numéro : 
Palais de le Découverte : SOS SOS! (23/08/2007)
Le plus grand bolomètre du monde : Première lumière à l'ESO. (23/08/2007)
ESO : La voie lactée vue du Paranal. (23/08/2007)
Les crêpes stellaires : de JP Luminet. (23/08/2007)
Une nouvelle population de galaxies : Elles n'ont que 500 millions d'années! (23/08/2007)
Charon : Des geysers de glace? (23/08/2007)
Vesta : Était formé plus tôt que ce que l'on pensait. (23/08/2007)
Chandra : Des trous noirs Piranha. (23/08/2007)
Esperia est son nom : Nouvelle mission navette (23/08/2007)
L'anomalie Pioneer : On nous écrit. (23/08/2007)
Cassini-Saturne.:.L'origine de l'anneau G (23/08/2007)
Jupiter : Les éruptions de Io. (23/08/2007)
Phoenix : Mars or bust! (23/08/2007)
Mars Express : Elle va surveiller l'arrivée de Phoenix. (23/08/2007)
L'évolution de M1 : en animation. (23/08/2007)
Un site Internet à découvrir :.Images 3D de Flash-espace (23/08/2007)
Livre conseillé :.À la conquête de l'espace par J Villain chez Vuibert. (23/08/2007)
 
 
 
 
PALAIS DE LA DÉCOUVERTE : SOS SOS ! (23/08/2007)
 
C'est encore l'époque des vacances, donc j'ai emmené mon petit fils de 12 ans au Palais de la Découverte pour voir notamment deux expositions qui l'intéressait : autour des Pôles (jusqu'en Janvier 2008) et sur Envisat et le Terre (celle ci se termine le 26 Août).
 
 
 
 
Mon Dieu, quelle désolation!
Moi qui ai passé ma jeunesse dans ce lieu mythique (ah! La chambre à bulle et le chimiste avec l'air liquide etc..), il semble laissé à l'abandon. Les plafonds bien que masqués par des voiles montrent l'extrême misère de ce lieu de Sciences.
 
Je ne sais pas d'où vient le problème; peut être du fait qu'il dépend de deux ministères : Éducation Nationale et Culture, mais on ne peut pas laisser un tel lieu dans cet état.
 
De même la superbe boutique du Palais où l'on pouvait trouver tout ce qui avait trait à la Science a disparu (il paraît que "Nature et Découverte" qui la gérait n'était plus intéressée), dommage, combien d'heureux ai-je fait grâce à cette boutique!
 
Je sais bien qu'il y a aussi la Cité des Sciences de la Villette, qui est superbement équipée, mais ne pensez vous pas que ces deux lieux de Sciences peuvent se complémenter?
Le Palais est à mon avis à une échelle plus humaine et plus claire dans sa répartition des salles.
 
 
Bref allez tous au Palais de la Découverte et manifestez ainsi votre présence pour un tel monument élevé à la Science.
 
 
Site du Palais de la Découverte.
 
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LE PLUS GRAND BOLOMÈTRE DU MONDE : PREMIÈRE LUMIÈRE À L'ESO. (23/08/2007)
 
Déjà un mot d'explication sur les bolomètres.
En fait un bolomètre est un détecteur de rayonnement électromagnétique (principalement thermique),notamment, il mesure la "chaleur" émise par des objets froids! C'est un thermomètre très sophistiqué, si l'on veut, ou une caméra thermique sur laquelle on concentre cette lumière très froide.
 
Ce type de détecteur transforme l'énergie du rayonnement en chaleur, et en sélectionnant des matériaux dont la résistance (et plus généralement l'impédance) varie avec la température (comme les thermistances bien connues par exemple) on peut mesurer l'énergie incidente en mesurant la résistance.
 
Dans le domaine qui nous intéresse, les sources "froides", c'est le domaine des ondes millimétriques et sub millimétriques (comme le bruit de fond cosmologique par exemple) et afin de réduire les bruits parasites, ces détecteurs doivent être fortement refroidis (aux alentours de quelques degrés K) grâce à de l'Hélium liquide afin d'être au moins inférieurs à la température des objetes mesurés.
 
 
Et bien nos amis de l'ESO au Chili, viennent de mettre en service la plus grande caméra bolométrique du monde sur le télescope APEX de 12m (c'est un radio télescope bien sûr dans ces gammes d'ondes) situé sur le plateau andin de Chajnantor dans l'Atacama, à 5100m d'altitude. APEX est opéré par le Max Planck Institut fur Radioastronomie (MPIfR). APEX est un des premiers maillons prototype menant à l'ensemble de radio astronomie ALMA en train de se construire (64 antennes).
Ce genre de détecteurs doit être installé en altitude car ces rayonnements "froids" (sub millimétriques) sont absorbés par la vapeur d'eau de l'atmosphère terrestre.
Le plateau de l'Atacama est un des plus secs du monde, d'où l'installation de plusieurs télescopes et radio télescopes à cet endroit.
 
 
 
 
Cette caméra, LABOCA acronyme pour Large Bolometer Camera, a été spécialement développée par le MPIfR pour étudier les objets très froids (la plupart du gaz interstellaire est à une température de 20K, soit approx –250°C) et possède un large champ de vision, elle devrait nous aider à y voir plus clair sur la formation des premières étoiles et galaxies.
 
 
 
 
Voici le bolomètre LABOCA  (© MPIfR)
 
C'est une matrice de bolomètres élémentaires (il y en a 295) arrangés un peu comme une matrice CCD d'une caméra numérique, la longueur d'onde observée est de 0,87mm, la résolution angulaire est de 18 secondes d'arc pour un champ de 11 minutes ce qui est assez remarquable pour un instrument de cette sorte.
 
Les premières observations (Nuages de Magellan) révèlent d'ailleurs l'énorme potentiel d'une telle caméra, permettant ainsi de couvrir de larges portions de ciel.
 
 
 
 
 
 
 
 
photos : © ESO
 
On voit ici la comparaison entre une image de la région galactique RCW 120 (RCW est l'acronyme du catalogue stellaire élaboré par Rodgers, Campbell et Whiteoak; région HII, c'est à dire d'Hydrogène ionisé) dans le visible au télescope de Schmidt (à gauche) et avec la caméra LABOCA montée sur l'APEX (à droite) avec un temps d'exposition de 3 heures.
On remarque l'enveloppe gazeuse qui en certains endroits s'effondrent et deviennent ainsi le creuset d'étoiles massives. Les gaz de ces endroits particuliers sont quand même toujours très froids (-250°C) et ne peuvent être vus que dans ces longueurs d'onde sub-millimétriques. La caméra LABOCA grâce à ses progrès techniques, permet de détecter de tels endroits qui sont 4 fois moins lumineux qu'avant.
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de APEX.
 
Le site de LABOCA au MPIfR de nos amis allemands (en anglais).
 
Les spécifications de la caméra LABOCA en 2 pages pdf. (anglais).
 
Le plus complet sur cette expérience mais en allemand sur le site de astronomie.de d'Outre Rhin.
 
Puisque l'on parle d'ALMA, l'ESO vient de nous signaler que le premier des véhicules devant transporter les immenses coupoles svient de subir ses premiers tests. Consulter cette note d'information de l'ESO à ce sujet.
 
 
 
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ESO : LA VOIE LACTÉE VUE DU PARANAL. (23/08/2007)
 
Ne boudons pas notre plaisir de voir en ces temps maussades, une superbe photo de notre galaxie prise du Paranal au Chili sur le site du VLT qui vient d'être diffusée par l'ESO.
 
 
 
 
Cette photo a été prise le 21 Juillet 2007 par l'astronome Yuri Beletsky avec un temps d'exposition de 5 minutes.
On y voit la Voie Lactée dans ce ciel si pur du plateau chilien.
 
Les deux objets brillants au centre de l'image sont Jupiter et Antarès. On y reconnaît aussi 3 des 4 télescopes de 8,2m.
Un rayon laser est émis depuis celui appelé Yepun (le n°4) vers le centre galactique
 
 
 
 
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LES CRÊPES STELLAIRES : DE JP LUMINET (23/08/2007)
 
Jean-Pierre Luminet, Directeur de recherches au CNRS Laboratoire Univers et Théories (Luth, Observatoire de Paris) nous écrit pour nous recommander l'article du New Scientist disponible sur Internet, qui a été inspiré par un article technique : "Shock waves in tidally compressed stars by massive black holes",  M. Brassart, J.-P. Luminet, astro-ph/0707.2476 qu'il a commis avec son confrère Matthieu Brassart.
 
Cet article a trait aux crêpes stellaires.
 
Crêpes stellaires, mais qu'est ce donc?
Voyons ce qu'il en disait il y a quelques temps dans cet article en pdf paru dans le n° 358 de la Recherche.
 
Quand j’ai théorisé les « crêpes stellaires » il y a une quinzaine d’années (en fait en 1982), c’est-à-dire les déformations soudaines des étoiles sur le point d’être englouties par un trou noir, il n’existait aucun moyen de vérification expérimentale . Ce n’est qu’aujourd’hui que des confirmations sont apportées par les observations.
 
 
 
Jean Pierre Luminet lors d'une de ses dernières interventions publiques.
Une étoile en train de se transformer en crêpe près d'un TN.
Illustration: NASA/CXC/M Weiss
 
Le destin des étoiles qui s'aventurent trop près de trous noirs, peut être plus violent que ce que l'on croyait. Elles sont déformées par l'énorme force de gravité du TN, mais ce processus peut aussi déclencher des réactions nucléaires qui les font exploser.
 
La force de gravitation du TN est plus importante du côté le plus près de l'étoile ce qui la déséquilibre complètement et se fait ensuite avaler par le TN, comme on peut le voir sur cette animation Quick Time.
 
 
Nos amis de l'Observatoire de Paris, pensent que ce n'est pas le seul danger que rencontre cette étoile, ce déséquilibre des forces peut aussi déclencher une explosion nucléaire qui la détruirait de l'intérieur. C'est ce qu'ils ont montré en conduisant des simulations numériques avec comme modèle une étoile s'approchant d'un TN super massif.
Quand l'étoile s'approche suffisamment près du TN, ce déséquilibre des forces l'aplatissent comme une crêpe (pancake en anglais).
Les simulations montrent aussi que des explosions nucléaires sont la conséquence de cet aplatissement. L'étoile sera complètement détruite, mais une partie de la matière de cette étoile ne sera pas absorbée par le TN, elle sera propulsée dans l'espace hors de portée du TN par la force de l'explosion.
 
On pense que l'absorption de telles étoiles par un TN a déjà été observée, probablement à une étape plus avancée, quand la matière spirale autour du TN, se réchauffe et émet ainsi des UV et des X.
 
Galex (télescope spatial en UV) a probablement été le témoin d'un tel événement et un autre par Chandra et XMM- Newton (télescopes spatiaux en X)
 
On attend maintenant une observation de l'explosion nucléaire même avant d'être en partie avalée par le TN.
 
 
À consulter : l'interview de JP Luminet par le journal du Net d'avril 2007.
 
 
 
 
 
 
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UNE NOUVELLE POPULATION DE GALAXIES : ELLES N'ONT QUE 500 MILLIONS D'ANNÉES! (23/08/2007)
 
L'INSU (Institut National des Sciences de l'Univers) communique sur cette nouvelle population de galaxies au fin fond de l'Univers
 
Cet article dont les auteurs principaux sont Jean Paul Kneib du LAM et Johan Richard du Caltech, est aussi paru en complet (anglais) dans les archives d'astrophysique en format pdf de 27 pages.
 
 
 
Une équipe internationale d'astronomes, à laquelle participe un chercheur du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille(1), semble avoir trouvé une nouvelle population de galaxies dont la lumière aurait mis plus de 13 milliards d'années à nous parvenir.
Cette découverte, utilisant l'effet de mirage gravitationnel, mettrait en évidence l'existence de galaxies alors que l'Univers n'était âgé que de 500 millions d'années.

300 000 ans après le Big-Bang, l'Univers en expansion est devenu transparent au rayonnement lumineux. Mais aucune étoile ne brillait encore, et c'est pourquoi les astronomes nomment cette époque « les Ages Sombres ».
La découverte des premières étoiles et des premières galaxies qui commencèrent à briller dans l'Univers est l'un des objectifs majeurs des cosmologues et motive la construction des futurs télescopes comme le télescope européen ELT (Extremely Large Telescope) et le télescope spatial JWST. Ces recherches constituent un élément essentiel pour nous permettre de comprendre comment notre Univers s'est formé et évolue au cours du temps.

En attendant de pouvoir utiliser les futurs instruments d'observation, les astronomes ont recours à des techniques faisant appel à des phénomènes naturels et aux lois fondamentales de la physique. L'une d'entre elles utilise l'effet de mirage gravitationnel prédit par Einstein et amplement vérifié depuis. D'après la relativité générale, la lumière est déviée par le champ gravitationnel. Au voisinage d'un champ gravitationnel fort, comme celui des amas de galaxies les plus massifs de l'Univers, la lumière provenant d'un objet lointain est donc fortement déviée. Si l'objet lointain, l'amas de galaxies et l'observateur sont alignés, ce dernier voit un arc lumineux. Cet arc correspond en réalité à la fusion de plusieurs images de l'objet lointain. Ces images sont déformées, et ce qui intéresse surtout les astronomes, elles sont amplifiées. La lumière provenant de l'objet lointain est ainsi focalisée comme au travers d'un télescope, ce qui permet de l'observer alors qu'il resterait autrement invisible.

 
 
 
Une équipe internationale d'astronomes a utilisé cette technique en observant les amas de galaxies les plus efficaces en termes d'agrandissement apparent, avec l'un des plus puissants télescopes au monde : le télescope Keck de 10m de diamètre, situé à 4200m au sommet du Mauna Kea à Hawaii et équipé du spectrographe NIRSPEC.
 
Pendant 3 ans, 9 amas de galaxies ont été scrutés en détail.
 
Les astronomes, dont Jean-Paul Kneib, chercheur au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, auraient identifié 6 jeunes galaxies formant activement des étoiles, à une distance de 13 milliards d'années-lumière.
 
Ceci correspond à l'époque où l'Univers n'avait que 500 millions d'années, soit moins de 4% de son âge actuel.

 
 

S'assurer que cette nouvelle population de galaxies a été identifiée de façon non ambiguë est excessivement difficile à de telles distances, malgré de très nombreux tests réalisés cette dernière année par l'équipe d'astronomes avec les meilleurs télescopes actuels. Cependant, de vieilles populations d'étoiles ont été identifiées dans d'autres galaxies un peu plus âgées que celles-ci. D'après les scientifiques, on peut donc raisonnablement penser qu'au moins une partie des galaxies identifiées est effectivement réelle.

Le grand nombre de galaxies trouvées semble indiquer qu'il existait à cette époque une grande population de galaxies intrinsèquement peu brillantes. Le flux ultraviolet ionisant de cette nouvelle population de galaxies serait suffisant pour expliquer le phénomène de ré-ionisation de l'Univers (ionisation des atomes d'hydrogène neutre du milieu intergalactique) qui marqua la fin des « Ages Sombres ».
 
 
 
 
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CHARON : DES GEYSERS DE GLACE? (23/08/2007)
 
 
Le compagnon de Pluton, Charon, est le sujet d'une étude de l'Observatoire Gemini Nord (à Mauna Kea à Hawaï) qui a dirigé son système d'optique adaptative ALTAIR couplé à l'instrument NIRI opérant dans le proche IR; et qu'a-t-il remarqué? Il a détecté la signature d'hydrates d'ammoniaque et de cristaux de glace parfaitement répartis sur toute la surface de Charon.
 
Cela semble indiquer que de l'eau liquide mélangée avec de l'ammoniaque est expulsée des entrailles de ce petit corps vers la surface glacée. C'est à dire du cryovolcanisme, qui projette de l'eau vers la surface et qui fige immédiatement; donc les entrailles de Charon posséderaient de l'eau liquide grâce à l'action de l'ammoniaque qui élève la température de fusion (agit comme un antigel!).
 
 
 
Le cryovolcanisme semble assez courant dans le fin fond du système solaire : Encelade (Saturne), Europe (Jupiter), Ariel (Uranus); mais ce volcanisme est dans ce cas favorisé par les forces de marée, ce qui ne semble pas être le cas de Charon.
 
Les scientifiques ont même calculé que la couche déposée devait être de l'ordre du mm tous les cent mille ans
 
Cette eau n'est pas de l'eau primordiale, c'est à dire datant de l'époque de la formation du système solaire, car au bout d'une longue période de temps elle deviendrait amorphe suite à l'action des UV et des rayons cosmiques.
 
Cette découverte est importante car elle a des conséquences sur les corps de la ceinture de Kuiper (les KBO au delà de Neptune) qui sont similaires en composition à Pluton et Charon, on pense.
 
Illustration de Software Bisque. www.seeker3d.com, et de Mark C. Petersen, Loch Ness Productions. Star field from DigitalSky 2, courtesy Sky-Skan, Inc
 
 
 
 
 
 
 
Tout sur Pluton et Charon :
 
http://www.solarviews.com/french/pluto.htm
 
http://jmm45.free.fr/planetes/pluton/pluton.htm
 
http://www.neufplanetes.org/systeme_solaire/pluto.html
 
 
 
 
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VESTA : ÉTAIT FORMÉ PLUS TÔT QUE CE QUE L'ON PENSAIT. (23/08/2007)
 
L'astéroïde Vesta, le deuxième plus gros après Cérès était complètement formé (solide) 10 millions d'années après la formation de notre système solaire.
 
Comment sait-on cela? Bonne question!
On a trouvé un petit morceau de cet astéroïde ici sur Terre. Une météorite de l'Antarctique (pourquoi l'Antarctique : facile, c'est tout blanc, donc les météorites se voient bien sur la neige) que l'on pense venir de Vesta.
 
Ce sont des chercheurs canadiens de l'Université de Toronto qui arrivent à cette conclusion.
 
Ils se sont intéressés à cette météorite volcanique qui contient des cristaux de Zircon qui est identique à la composition de Vesta; elle est du type eucrites, c'est à dire d'origine volcanique. Ce sont les plus vieux basaltes du système solaire.
 
 
Jusqu'à ce jour il était difficile d'étudier sérieusement les zircons contenus dans les météorites eucrites à cause de leur destruction et explosion en tout petits débris au moment de l'impact. Mais nos chercheurs ont réussi à analyser aujourd'hui ces météorites trouvées en Antarctique grâce à de nouvelles techniques.
Ils ont montré de façon certaine qu'elles se sont cristallisées en moins de 10 millions d'années après la formation du système solaire.
C'est ce qu'affirme le professeur Gopalan Srinivasan du département de Géologie de cette université.
 
Les scientifiques pensent qu'à un certain moment, Vesta a été chauffée rapidement et ensuite fondue et différenciée comme sur Terre, l'énergie nécessaire à ce procédé étant due à la radioactivité interne.
On n'arrivait pas jusqu'à présent à dater cette époque et c'est grâce à la micro-sonde ionique du Swedish Natural Histroy Museum que ces eucrites ont été analysés et qu'ils ont trouvé des traces de Hafnium 182 (provient de la décomposition radioactive du Tungstène 182 de période 9 millions d'années).
L'Hf 182 est un très bon chronomètre pour déterminer la formation du noyau des planètes, et le Zircon est un corps idéal pour déterminer la proportion de Hf 182 car il en contient relativement de grandes quantités (1 à 2%).
 
Le Zircon sur Terre et dans l'espace ont les mêmes caractéristiques, ils apparaissent quand la roche en fusion se cristallise ou quand ce refroidissement se produit suite à un impact violent, cela nous donne ainsi des indications sur la période de formation des planètes du système solaire qui semble donc être très tôt dans le calendrier cosmique.
 
 
Voici des photos de Vesta prises par Hubble en Mai 1996 alors que cet astéroïde était proche de la Terre : 170 millions de km.
Image de gauche : On y remarque un cratère géant à sa surface dû à un énorme impact ainsi qu'un pic au Pôle Sud.
Image de droite : Un modèle 3-D de ce corps.
Image centrale en couleur : Une carte topographique de Vesta où le bleu représente les creux et le rose les bosses. On y remarque le cratère d'impact de 450 km de diamètre.
 
 
Crédit photo : NASA/HST : Ben Zellner (Georgia Southern University), Peter Thomas (Cornell University)
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Sur Vesta :
 
Chez Solarviews (anglais).
 
À la NASA de belles images dont celle-ci par le télescope Keck.
 
Chez starryskies, très complet (anglais).
 
Un APOD sur Vesta (anglais of course).
 
L'indispensable Hubble bien entendu (anglais).
 
 
Sur la composition des météorites.
 
Du PSRD de Hawai : Hafnium, Tungsten, and the Differentiation of the Moon and Mars
 
Article du Natural History Magazine sur la composition des météorites (anglais).
 
Article de 2 pages en pdf et en anglais du LPI sur cette avancée scientifique.
 
 
 
 
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CHANDRA : DES TROUS NOIRS PIRANHA! (23/08/2007)
 
 
Les dernières observations de l'observatoire spatial en X Chandra, ont montré que des trous noirs super massifs grandissaient plus rapidement dans les jeunes amas de galaxies, cela a bien sûr une influence sur les galaxies de ces amas.
 
C'est en étudiant un échantillonnage d'amas et en comptant la proportion de galaxies avec des TN super massifs croissant rapidement (appelés aussi Noyaux actifs de Galaxies ou AGN), qu'ils s'en sont aperçus. Les amas de galaxies les plus jeunes (les plus distants) contiennent plus d'AGN que les plus anciens (les plus proches).
 
 
 
Les amas de galaxies font partie des structures les plus imposantes de l'Univers, certaines de ces galaxies contiennent des AGN.
À l'origine, ces galaxies contenaient beaucoup plus de gaz nécessaire à la formation d'étoiles et à la croissance des trous noirs, qu'aujourd'hui. Ce "carburant" permettait ainsi aux trous noirs de ces jeunes amas de grossir plus rapidement que leurs équivalents dans des amas plus proches.
 
Dessin montrant l'évolution rapide d'un TN devenant un AGN au centre d'une galaxie.
Un disque de gaz chaud est avalé par le centre du TN et celui ci est entouré par un tore de gaz et de poussières plus froids.
Illustration: NASA/CXC/M.Weiss
 
Les trous noirs dans ces amas jeunes sont comme des piranhas dans un aquarium rempli de nourriture, d'après l'image de Jason Eastman de l'OSU (Ohio State University), auteur principal de cette étude.
 
 
 
 
 
Il a avec son équipe utilisé Chandra pour déterminer la fraction d'AGN dans 4 amas de galaxies différents situés à de très grandes distances (à approximativement la moitié de son age), il a ensuite comparé cette valeur avec la proportion trouvée pour des amas plus près de nous.
Le résultat de ces comparaisons montre que la proportion d'AGN dans les amas les plus distants est 20 fois plus importante que dans les amas proches. Les AGNs extérieurs à ces amas sont également plus communs quand l'Univers est plus jeune, mais seulement d'un facteur de deux ou trois sur la même période
 
C'est une preuve caractéristique de la présence de ces TN piranha.
 
Les deux amas de galaxies appelés CL 0542-4100 et CL 0848.6+4453 font partie du lot étudié comportant des AGN, on peut voir les images prises par Chandra sur cette page. La plupart des AGN détectés (5 dans chaque amas) émettent dans le bleu (haute énergie X).
 
 
Ces résultats paraissent dans le numéro du 20 Juillet 2007 de The Astrophysical Journal Letters.
 
On peut aussi consulter Science@Nasa sur le sujet
 
 
 
 
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ESPERIA EST SON NOM : NOUVELLE MISSION NAVETTE. (23/08/2007)
(photo et dessin : © ESA)
 
 
L’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale italienne (ASI) ont annoncé aujourd’hui le nom retenu pour la mission de Paolo Nespoli, qui fera partie de l’équipage STS-120 devant embarquer à bord de la navette en octobre prochain à destination de la Station spatiale internationale (ISS).
 
La mission a été baptisée Esperia, du nom mythique par lequel les Grecs désignaient la péninsule italienne dans l’Antiquité.
 
En effet, la mission de Paolo Nespoli sera une vitrine de la technologie européenne puisqu’elle livrera à la Station l’élément de jonction n°2 (Node 2) fabriqué par l’Italie. Ce nom évoque également le rôle visionnaire de l’ASI au sein du programme ISS, celle-ci fournissant à la NASA, au titre d’un accord bilatéral, trois conteneurs de fret pressurisés, les MPLM, dont le développement a été confié à l’industrie italienne.
 
Dimensions
 
Longueur
6706 mm
Diamètre
4480 mm
Volume
70 m3
Masse
 
Masse au départ
14 500 kg
Masse en orbite
15 300 kg
(dessin du Node 2)  © ESA
Voici les caractéristiques du Node 2 (ESA).
 
 
Cet accord avec la NASA a permis à l’ASI d’obtenir six occasions de vol. L’étroite coopération entre l’ESA et l’ASI a conduit au choix de Paolo Nespoli, membre du Corps des astronautes européens, pour la mission Esperia. Le premier bénéficiaire de ces occasions de vol a été Umberto Guidoni, qui a passé 10 jours à bord de l’ISS en avril 2000.
 
Un accord concernant la gestion commune de cette mission capitale a été signé le 19 juin 2007 pendant le Salon du Bourget par le Professeur Giovanni F. Bignami, Président de l’ASI, et Daniel Sacotte, Directeur Vols habités, Microgravité et Exploration à l’ESA. 
 
 
« L’Italie est l’un des principaux acteurs européens dans le domaine spatial », commente Simonetta di Pippo, qui dirige le Programme de sciences spatiales et d’exploration (Osservazione dell’Universo) de l’ASI, ajoutant : « Comme son nom l’indique, la mission Esperia témoigne de l’engagement à long terme de l’Italie dans l’exploration spatiale et se fait l’écho de notre vision ainsi que de nos ambitions pour l’avenir. Elle constitue un nouvel exemple des capacités de l’industrie italienne, qui conditionnent notre investissement dans les programmes spatiaux européens, notamment le programme d’exploration Aurora. »
 
Avec la mission Esperia, Paolo Nespoli accomplira son premier vol spatial. Pendant les opérations complexes d’assemblage qui sont prévues, il jouera un rôle essentiel auprès de ses six coéquipiers lors de l’installation de l’élément de jonction n°2 (construit par Thales Alenia Space), en coordonnant les activités depuis l’intérieur de la navette pendant quatre sorties dans l’espace. Ses autres responsabilités couvrent la conduite d’un programme conjoint ESA/ASI d’expériences de physiologie humaine et de biologie et une assistance à la maintenance et à l’exploitation des systèmes embarqués de l’orbiteur.
 
« Premier module de fabrication européenne à être lancé, l’élément de jonction n°2 est essentiel pour l’avenir de l’ISS », déclare Daniel Sacotte. « Il servira de liaison avec les laboratoires Columbus de l’ESA, Destiny des États-Unis et Kibo du Japon, et de point d’ancrage pour le véhicule de transfert japonais HII. Il comportera également un adaptateur pour l’amarrage de la navette et servira de point de fixation pour les MPLM. Les scientifiques et les ingénieurs du monde entier attendent avec impatience la livraison de cet élément. »
 
La mission Esperia se caractérise également par la participation du ministère italien de la Solidarité sociale. Afin de souligner le droit de tous les citoyens européens à l’égalité des chances, Paolo Nespoli se fera le représentant des Européens et des Italiens pendant son séjour dans l’espace, emportant en orbite avec lui des témoignages recueillis par ce ministère.
 
ESA – Département Communication
Email: media @ esa.int
 
Site de Node 2 à la NSA.
 
 
Bonne chance à cette future mission!
 
 
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L'ANOMALIE PIONEER : ON NOUS ÉCRIT. (23/08/2007)
 
 
Notre ami Émile Braunthal-Weisman, nous fait parvenir suite au rapport sur la conférence de S Reynaud sur l'effet Pioneer, cette note qui sera publiée prochainement dans Astronomy & Astrophysics.
C'est un Ingénieur à la retraite et qui a aussi un site Internet : http://perso.wanadoo.fr/ebraw
 
Bien entendu ce papier est en anglais amis je crois que tout le monde peut comprendre les grands principes.
 
 
 
Paper presented by Émile Braunthal-Weisman. July  2007.
 
Pioneer Anomaly.
 
Résumé : L'étude de la course des sondes Pioneer dans l'espace galactique a laissé apparaître un ralentissement que les physiciens ne parviennent pas à expliquer. Cette anomalie met la communauté scientifique en émoi et les physiciens envisagent toutes sortes d'hypothèses allant d'une cause inhérente au fonctionnement des sondes jusqu'à la remise en question des théories de la gravitation ou de la structure de l'espace. (voir note 1 plus bas)
Pour rendre compte de ce que l'on nomme maintenant la "Pioneer Anomaly", il faut tenir compte du fait que tous les corps sont en mouvement autour du centre de notre Galaxie.
 
Abstract: The study of Pioneer probes' journeys through galactic space shows that these probes slow down in a way physicists are not able to explain which has confused the scientific community. Physicists have proposed a range of hypotheses to explain the phenomenon, from malfunctioning of apparatus to the need to review theories of gravity and space. 1
To understand the anomalous facts known as Pioneer Anomaly, one must take into account the fact that all bodies are moving around the centre of our Galaxy.
 
 
The Problem
 
  John D. Anderson, in charge of the survey of the Pioneer programme for the Jet Propulsion Laboratory of NASA, observed in the early 1980s, that the speed of the Pioneer spacecraft launched in 1972 and 1973, was slower than expected.
  When all known forces acting on the probes were assessed, there remained a small unexplained factor. This was called the Pioneer Anomaly. It caused a constant sunward acceleration on the probes of (8.74 ± 1.33)x10-10 ms-2.
 
 
The Hypothesis
 
  Anderson assessed all the possible explanations for the Pioneer Anomoly:
 
 
 
  None of these factors adequately explained the anomaly and it was suggested that some laws of space and time may be wrong and need adjustment, such as:
 
 
 
The Means Deployed
 
  The possible effects of each of these factors were not sufficiently proven to explain this anomaly. Even Milgrom's theory: MOdified Newton Dynamics (MOND), which could have led to an accurate result, but lacked theoretical justification.
 
With Slava Turyshev, a specialist of theoretical gravitation, Anderson undertook the analysis of all the archived records of Pioneer data since 1972. 30 years of data for Pioneer 1 and 20 years for Pioneer 2, contained on about 400 magnetic tapes.
 
  A worldwide collaboration, called by the Planetary Society, the Pioneer Explorer Collaboration has been created to study the different hypotheses and to analyse records of the flights of the probes.
 
A first meeting was held at the University of Bremen (May 18-19, 2004), another at the International Space Science Institute (ISSI ) (Nov. 6-10, 2005) and a third meeting of ISSI was held at Bern, Switzerland, (Feb, 19-23, 2007). Another is planned for Feb. 18-22, 2008.
 
 
The Solution
 
  All the solutions studied by Anderson, Turyshev and others, were based on Einstein's relativistic space. But the simplest solution is to consider the movement of Pioneer probes in the 3-dimensional space of the galaxy as shown below.
 
  Pioneer probes were launched in the ecliptic plane. This plane is practically perpendicular to the galactic plane of the solar system. Thus Pioneer probes move away from the plane on which the sun gravitates around the galactic centre. So, they then have different galactic planes to that of the solar system.
  The sun is at approximately one hundred light years from the median (equatorial) plane of the Galaxy. The plane of its orbit is thus inclined so that it will cut the median plane of the galaxy in the future. The planes of both Pioneer probes are inclined in the same way, as represented in the diagram below (Fig. 1). But the inclination of these planes is different to that of the sun, because they will cut the galactic median plane at the same point.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Plane of the orbit of Pioneer 2
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fig. 1- Planes of the orbits of the sun and those of the probes
will meet in the median plane of the galaxy
 
 
  As the sun and the probes move around the centre of the galaxy at about 240 km per second on planes that are not parallel, the distance between them will vary. If we find that the time necessary for a signal to travel to the probe and back is less than previously, it means that the speed of the probe is greater or that the distance is less than expected.
 
  Arrows on Fig. 1 indicate how the sun and the probes are moving on their respective orbits. As the probes move at the same galactic speed as the sun on planes that will meet somewhere in the median plane of the Galaxy, these plans cannot be parallel.
 
  One can calculate the angle between the plane of the sun and that of a probe. If the distance between the actual position of the sun and the point where it will reach the medium galactic plane is 300 light years (about 2.84.1015 km) and the speed with which probes are moving away from the sun is about 11 km/s.  Therefore, the angle between the plane of the probe and the plane of the sun will increase by da per second:
 
tan da = vsinb/d = 11/2.84.1015
 
With v the speed of the probe ; b the angle between the direction of the speed of the probe and the plane of the galactic orbit of the sun (here we assume that this angle is close to p/2)
 
This means that the distance between these two planes will not increase because of the speed of the probes but by a reduced amount as shown below (Fig. 2).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fig. 2 – The plane of the sun and those of the probes make an angle
between them which increases by d
a per second.
 
 
  Therefore, each second, the distance between the plane of the sun's orbit and that of the probe will be smaller than that which results from a calculation taking into account the speed of the probe. This effect accumulates over time and contributes to a negative acceleration of the probe.
 
  This acceleration can be expressed as:
 
 
Where v is the speed of the probe on its galactic orbit ( v = 240000 m/s) and we obtain:
 
 
While John Anderson and Slava Turyshev of the Jet Propulsing Laboratory find:
8.74 ± 1.33 .10-10 ms-2
 
 The results obtained by this simplified method correspond well with the observations. Reciprocally, by integrating accurate data about the trajectories of the probes (speed, distances and directions in relation to the galactic centre, inclination of the galactic plane of the sun, etc) it is possible to obtain the precise position of the sun in relation to the galactic median plane. 
 
 The above methodology can also be applied to the calculation of the variation of the speed of both probes under or above the galactic orbit of the sun.
 
Note 1 – Publications on this topic are numerous, but most of them refer to papers from John D. ANDERSON and Slava TURYSHEV of the Jet Propulsion Laboratory of  NASA.
 
Main publications and Conferences are :
John D. ANDERSON and Slava TURYSHEV, Physics World journal, sep. 1, 2004.
Robert Roy BRIT, Space.com, Oct. 18, 2004
Conference on the Pioneer Anomaly, Zarm, Bremen, 18-19, May, 2004
John D. ANDERSON, Philip A. LAING, Eunice L. LAU, Anthony S. LIU, Michael Martin NIETO, Slava TURYSHEV, General Relativity and Quantum Cosmology, Phys. Rev. Mar. 10, 2005
Jacques COLIN, Pioneer Anomaly Galactic effects, Artemis, Roya Mohayaee, IAP Grex, 2005
Pioneer Anomaly Conference, Nov. 6-10, 2005.
S. Turyshev, Pioneer Anomaly Project, Planetary Society, Mar. 28, 2007
 
A conference on this topic is scheduled for Feb. 18-22, 2008.
 
 
Merci d'envoyer vos commentaires sur cet article directement à Émile BW.
 
 
 
 
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CASSINI-SATURNE: L'ORIGINE DE L'ANNEAU G. (23/08/2007)
(Photos : NASA/JPL).
 
 
Les scientifiques de l'équipe Cassini semblent avoir identifié l'origine d'un des anneaux les plus mystérieux de Saturne, c'est à dire l'anneau G. serait dû à des particules de glace provenant d'un autre arc situé dans la zone interne de cet anneau et situé à approximativement 167.500 km du centre de Saturne.
 
 
Ces particules sont confinés à l'intérieur de cet arc à cause des effets gravitationnels de Mimas. (un peu comme on le remarque aussi pour les arcs de Neptune).
 
Des micrométéorites entrent en collision avec ces particules de glace éjectant de plus petites particules de la taille de grains de poussière (1 à 10µ) qui illuminent l'arc.
 
Le plasma dû au champ magnétique de cette planète aux anneaux attire ces particules continuellement vers l'extérieur créant ainsi l'anneau G. ces résultats paraissent dans le Journal Science dont le supplément de calculs et des figures est disponible gratuitement sur le Net.
 
En cliquant sur l'image de gauche, on peut voir (mal et trop rapidement) la vidéo de 4,4MB montrant l'anneau G sur une révolution complète, où l'on voit l'arc sur la partie interne de l'anneau
Cette vidéo est composée de 70 images prises sur une période de 20 heures (période des particules de l'anneau : 19,6 heures) les 19 et 20 Sept 2006 d'une distance moyenne de 2 millions de km.
 
Cet arc orbite à une distance exacte de 167.496 km du centre de Saturne (l'anneau G est lui à 172.600km) , il fait 250km de large et est réparti sur 60° approximativement (1/6 de la circonférence).
 
 
Les scientifiques pensent que ce sont les particules de cet arc qui alimentent l'anneau G à cause des effets électromagnétiques de Saturne.
 
Lire le rapport de l'équipe d'imagerie à ce sujet.
 
 
Les anneaux ont été numérotés dans l'ordre de leur découverte, à partir de la surface de Saturne on trouve : D, C, B, A, F , G, et E.
Rappelons que le diamètre des anneaux principaux (A, B et C) est du même ordre de grandeur que la distance Terre-Lune et que son épaisseur est extrêmement faible relativement.
 
 
 
Plus de détails sur cet anneau.
 
Une autre animation (gif cette fois ci) est disponible sous d'autres angles de vue, explications ICI.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les anneaux de Saturne vus par la Planetary Society, un résumé.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
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JUPITER : LES ÉRUPTIONS DE IO. (23/08/2007)
 
 
Des chercheurs de la Boston University (équipe menée par le Professeur Michael Mendillo) viennent de publier les premières informations sur comment les gaz du petit satellite Io (quand même à peu près de la même taille que notre Lune) provoquent les plus importants nuages de gaz visibles du système solaire.
Ce satellite posséderait une centaine de volcans en activité, le propulsant ainsi en numéro des corps volcaniques actifs de notre système solaire.
 
Parmi tous les gaz émis, on trouve notamment du Sodium qui émet la même lumière jaune que nos lampes d'éclairage des routes et autoroutes sur Terre.
Ces atomes de Sodium (Na) se retrouvent aussi autour de Jupiter sous forme de nébuleuse très peu visible de Terre.
 
Les chercheurs du département des sciences spatiales de cette université, ont mis au point une nouvelle technique (HDI) pour photographier ces émissions.
 
Ces nouvelles images viennent d'être publiées dans le numéro du 19 Juillet 2007 de Nature.
 
 
 
(crédit images : Mendillo BU)
 
Ces nouvelles images révèlent les zones où le Sodium s'échappe de ce corps. Le Sodium s'échappe à cause des bombardements de particules très intenses, et va alimenter un tore de plasma autour de Jupiter causé par le champ magnétique de la planète géante. Ce tore se déplace à la vitesse de Jupiter en une dizaine d'heures beaucoup plus rapidement que Io sur son orbite (2 jours).
 
 
 
La zone noire correspond à une zone où la lumière de Io était trop importante et masquait l'émission de gaz.
 
 
 
 
 
 
Schéma montrant vue de la Terre, la configuration Jupiter/Io et les deux régions d'émission de la figure précédente. On a représenté aussi le flux de plasma (torus flow).
 
(crédit images : Mendillo BU)
 
 
 
Les observations ont été effectuées avec le télescope de 4m Maui d'Hawaï. La difficulté a été de distinguer les signaux très faibles des atomes de Sodium par rapport à la surface très brillante de Io et à l'éclat de Jupiter, sans parler des truculences atmosphériques terrestres.
 
C'est l'emploi du système HDI qui a permis de résoudre ces problèmes, tout d'abord en prenant des expositions très faibles (1/60 sec afin que l'atmosphère soit stable) et ensuite en séparant le spectre de la lumière de Io en bande de longueurs d'onde très étroites. Ensuite on devait repositionner Io à la bonne place sur toutes les images récoltées.
Plus de 60.000 images en une heure ont été prises et stockées dans leurs ordinateurs. Un traitement numérique adapté a ensuite été utilisé afin d'arriver aux résultats décrits.
 
Elles ont aussi validé le fait que plus d'une centaine de volcans sont en activité sur Io.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Jupiter Observations with the Boston University Imaging System (anglais).
 
D'Astrobiology Magazine, un article sur le même sujet (en anglais).
 
 
Du même magazine, un article sur les éruptions de Io, plus ancien (anglais).
 
 
 
 
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PHOENIX : MARS OR BUST. (23/08/2007)
 
Pour ceux qui ne comprennent pas; la phrase du titre est par analogie avec la ruée vers l'Ouest (et vers l'or) des pionniers américains, sur leurs caravanes était écrit : "California or bust" (La Californie ou la mort).
 
 
 
Donc la mission américaine Phoenix a parfaitement décollé de Cape Kennedy ce 4 Août 2007 à bord d'une fusée delta II.
 
 
Six corrections de courses sont prévues avant l'arrivée (théoriquement 25 Mai 2008) vers son but au Pôle Nord martien, le carré indiqué sur la carte ci contre. La première a été effectuée correctement le 10 Août, la deuxième est prévue mi-Octobre.
 
Image credit: NASA/JPL-Caltech/Washington Univ. St. Louis/ Univ. of Arizona
 
 
 
Bon voyage, on aura l'occasion d'en parler.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Site de la mission Phoenix au LPL.
 
Page Phoenix à la NASA
 
Dossier Phoenix sur votre site préféré.
 
 
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MARS EXPRESS :.ELLE VA SURVEILLER L'ARRIVÉE DE PHOENIX. (23/08/2007)
(Photos ESA)
 
La sonde européenne Mars Express va participer à sa façon à la mission Phoenix qui voient de décoller de Cap Kennedy pour Mars.
 
L'ESA communique à ce sujet :
 
"Marquant un coup d’envoi dans la coopération internationale et la création d’un réseau interplanétaire, la sonde Mars Express de l’ESA surveillera l’atterrisseur Phoenix de la NASA dans son approche de la surface de Mars.
 
Phoenix, doit atterrir sur la planète rouge au printemps 2008. La mission étudiera l’environnement de Mars et recherchera en dessous du paysage glacial et stérile l’existence de conditions favorables à une vie passée ou présente.
 
À la demande de la NASA, la sonde européenne Mars Express suivra la phase de d’entrée, de descente et d’atterrissage (EDL, Entry Descent and Landing) de Phoenix.
La partie critique de la descente durera environ 13 minutes. Pendant ce temps là, la sonde transmettra un flux continu d’informations à deux satellites de la NASA en orbite autour de Mars. Pour plus de sécurité, la NASA a demandé à Mars Express, en orbite autour de Mars depuis décembre 2003, de surveiller également la phase EDL.
 
Mars Express a été choisi parce que son orbite elliptique lui offre en principe une vision permanente de l’atterrisseur, avec qui la sonde peut communiquer sur des durées plus longues.
 
Mars Express optimisera son orbite de manière à pouvoir surveiller Phoenix en permanence pendant la phase EDL. L'ajustement final d'orbite nécessaire sera déterminé quelques semaines après le lancement de l’atterrisseur. Les réglages finaux seront effectués en avril, immédiatement avant la phase EDL de Phoenix.
 
(dessin d'artiste de l'atterrissage ; Crédits: NASA/JPL (C.Waste))
 
Selon Fred Jansen, chef de mission de Mars Express de l’ESA, « parmi les instruments embarqués de Mars Express, le système Mars Express Lander Communications (MELACOM) est conçu pour communiquer avec des sondes situées à la surface de la planète. Destiné à l’origine à l’atterrisseur Beagle 2, malheureusement perdu, il pourra servir à communiquer avec Phoenix. »
Il est possible que la sonde communique avec l’atterrisseur non seulement pendant la phase EDL, mais également pendant tout le reste de la mission, prévue pour durer 90 jours.
 
 
 
 
 
« La NASA dispose encore de deux autres sondes actives à la surface de Mars. Lorsque Phoenix les rejoindra mi-2008, de nombreuses données devront être relayées vers la terre. Si l’on nous demande de contribuer à la transmission des communications par Mars Express, nous essaierons bien sûr de satisfaire cette requête. »
En plus d’une assistance pendant la phase EDL, la NASA a également demandé à l’ESA de prendre en charge le lancement de Phoenix à partir de sa station au sol de Kourou, en Guyane française. "
 
Les dernières nouvelles de Phoenix
 
 
 
Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
 
 
 
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L'ÉVOLUTION DE M1 EN ANIMATION. (23/08/2007)
 
Notre ami Éric Lemaître du club VÉGA de Plaisir (Yvelines) nous conseille un site où l'on voit l'évolution de la nébuleuse du Crabe (M1) entre 1950 et 2001.
 
On remarque le déplacement de certaines étoiles sur 50 ans.
 
 
C'est sur le site de nos amis d'Astroqueyras, observatoire de St Véran, le plus haut de France, situé dans les Alpes à 2900m, 100m de plus que le Pic du Midi.
 
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.IMAGES 3D DE FLASHESPACE.
(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)
 
Images 3D de notre ami Jean Etienne en Belgique qui nous recommande ce site de flashespace.
 
flashespace.com vient de mettre en ligne une page regroupant quelques liens d’articles richement illustrés d’images en 3-D.
Alors, si vous possédez une paire de lunettes anaglyphes (bleu à droite-rouge à gauche), nécessaires pour voir ce type d’images, visiter l’intérieur de la Station, émerveillez-vous devant les premières images en 3-D du Soleil ou encore baladez-vous sur la
surface de Mars ou survolez-la !
 
http://www.flashespace.com/html/aout07/02_08.htm
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.À LA CONQUÊTE DE L'ESPACE PAR J VILLAIN CHEZ VUIBERT. (23/08/2007)
 
 
 
Voici un livre qui pour les 50 ans de la conquête spatiale fait le point de façon originale sur ce demi siècle passé.
 
Jacques Villain est connu de tous, il est membre de l'Académie des Sciences, membre de l’Académie Nationale de l’Air et de l’Espace (ANAE) et conseiller scientifique au CEA.
C'est un historien de l'espace reconnu.
 
 
De la guerre des étoiles à la coopération internationale en passant par les technologies que la recherche spatiale apporte à notre vie quotidienne, voici le récit complet d’une aventure humaine où l’imagination et la volonté font vaciller les frontières du possible.
 
Le préface du livre est de JF Clervoy, un des astronautes français.
 
Cette histoire de la conquête de l'espace n'est pas une simple chronologie; un récit thématique suit les premiers balbutiements des années 1950-1960.
 
Signalons aussi que cet ouvrage contient beaucoup d'illustrations tout à fait nouvelles issues de collection personnelle de l'auteur.
 
Voici le plan adopté pour ce livre :
 
Première partie : Et le rêve millénaire devint réalité.
 
On débute bien sûr par le lancement du premier satellite et de la stupeur de l'Occident, puis des "premières" suivantes effectuées par l'URSS : Gagarine, sondes lunaires, face cachée de la Lune etc..; l'espace est définitivement soviétique en ce début d'ère spatiale.
L'auteur en profite ensuite pour nous décrire les prémisses de cette aventure; avec les glorieux anciens.
On évoque ensuite les enjeux de cette course, la victoire finale des Américains.
Le rôle des Européens est aussi évoqué avec les tourments de la fusée Europa et les débuts de la fusée Ariane, grâce (si l'on veut) au refus des Américains de laisser les Européens utiliser de façon commerciale le satellite Symphonie (franco allemand) lancé aux USA. Cela nous a motivé pour créer l'Europe de l'espace.
 
Deuxième partie : Bilan de 50 ans d'espace.
 
Depuis 1957, plus de 5500 satellites ont été mis en orbite, il n'en reste que quelques centaines d'actifs aujourd'hui, tout ceci grâce aux performances de plus en plus grandes des lanceurs.
Rôle de l'Homme dans l'espace, ses succès et ses échecs aussi bien au sol (US) que dans l'espace (Russes).
J Villain s'attache ensuite à décrire cette conquête spatiale planète par planète, c'est l'Univers qui devient banlieue de la Terre comme il le dit dans une tête de chapitre. Nombreux détails étonnants de la petite histoire et des petits secrets sur ces missions, notamment martiennes et sur la paranoïa des services secrets soviétiques.
Cette partie se termine par l'espace au service des terriens : communications, GPS, météo, espionnage etc..
 
Troisième partie : Vers l'Homme cosmique?
 
Un nouvel ordre spatial semble naître, où les USA mais aussi d'autres puissances régionales veulent tenir leur rang , comme la Russie, la Chine, l'Inde . Mais l'espace militaire progressa aussi avec ses multiples dangers.
Arrivera t on à percer les secrets de l'Univers et découvrir une vie extra terrestre? Pourra t on dévier un jour des astéroïdes tueurs se dirigeant vers notre planète, ira ton sur Mars, ce sont quelques uns des défis des prochaines 50 années.
L'auteur termine son livre par l'appel de l'espace en citant Mark Twain : Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
 
Annexe : Chronologie spatiale.
 
 
 
prix : 25.00 €    336 pages   dimensions : 152 × 240 mm
ISBN : 2-7117-4035-8
 
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
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