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Mise à jour : 9 Septembre 2010       
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
La coupole Flammarion : Remise en place à Juvisy. (09/09/2010)
Des nouvelles du système solaire : Il serait plus vieux de 2 millions d’années ! (09/09/2010)
Corot : Un florilège de planètes découvertes ! (09/09/2010)
La Navette spatiale : Le début de la fin…. (09/09/2010)
Un parhélie : Circulaire de Laurent Laveder. (09/09/2010
Le Soleil : Un grand Ours l’étudie depuis le sol ! (09/09/2010)
Stereo : Les CME en direct. (09/09/2010)
Solar Probe Plus : Une sonde pour effleurer le Soleil. (09/09/2010)
Hubble :.NGC 4921, une galaxie étrange. (09/09/2010)
Hubble : Une spirale bizarre. (09/09/2010)
Mars Express :.Un cratère allongé énigmatique. (09/09/2010)
Livre conseillé :.Photographier le ciel en numérique par P. Lécureuil chez Vuibert. (09/09/2010)
Les magazines conseillés :.La Recherche Septembre 2010 notamment sur la matière noire.. (09/09/2010)
 
 
 
LA COUPOLE FLAMMARION : REMISE EN PLACE À JUVISY. (09/09/2010)
 
Nos amis de la SAF et d’ailleurs, qui se sont passionnés pour l’aventure de la coupole de l’Observatoire Flammarion à Juvisy sont enfin récompensés, car ce lundi 6 septembre 2010 à partir de 8h, l'observatoire Camille Flammarion, situé 32, av. de la Cour de France (RN7) à Juvisy-sur-Orge (91260) a connu l'opération la plus spectaculaire de sa restauration.
 
C’est Philippe Morel, Président de la Société Astronomique de France, fondée en 1887 par Camille Flammarion et reconnue d’utilité publique depuis 1897, qui nous en parle :
 
Dès la tombée de la nuit du 5 au 6 septembre la rue de l'observatoire avait été interdite à la circulation.
 
Les abords du parc, de l'observatoire ainsi que le camion contenant le précieux chargement que constitue la lunette restaurée étaient surveillés par une compagnie de CRS.

 
Les opérations ont débuté dès 5h30 du matin par le déchargement des éléments de la lunette (lunette astronomique construite en 1883) de retour des ateliers de la société TRASSUD, proche de Sisteron (04).
 
 
Ce déchargement devait s'achever à 7h30, heure d'arrivée de la grue à bras télescopique de 80m de flèche.

 
 
 
 
 
 
 
A ensuite été procédé au levage des différents éléments de la lunette avec deux temps spectaculaires : le levage de la colonne et sa mise en place au millimètre près à son emplacement puis le levage des 500kg de la tête équatoriale posés momentanément à quelques centimètres du pied de la colonne.
 
Autre envol spectaculaire : celui de l'escabeau à destination de la terrasse dans l'attente de son retour sous la coupole.

 
 
Pendant ce temps un nombreux public avait pris place dans le parc pour assister au clou du spectacle : le levage de la coupole à 10h21 sous le regard admiratif de l'ensemble du public et des équipes travaillant sur le chantier. 5 minutes plus tard la coupole (5 mètres de diamètre et poids de 1,8 tonne) arrivait à destination sous les applaudissements et en présence de M. Chaufour, maire de Juvisy-sur-Orge, de plusieurs de ses collaborateurs et de plusieurs équipes de télévision.
 
Après le démontage précautionneux de la croix supportant la coupole pour son levage une dernière opération de levage a été opérée par la trappe de la coupole permettant la mise en place des 500kg de la tête équatoriale sur la colonne.
 
Cette belle opération, organisée sous la direction de M. Bihan par la société SFMP de Plaisir (78) s'est déroulée exactement comme prévu . De son côté, la Société Astronomique de France ne remerciera jamais assez M. Martorello, Maître d'Oeuvre, toujours présent pour répondre avec une patience infinie à nos préoccupations astronomiques et historiques. Dès à présent, le travail accompli donne une idée de la merveille que sera une fois terminé ce chantier de restauration unique en son genre.
 
Ce levage concrétise l'aboutissement d'un projet mené durant plusieurs années et visant à la sauvegarde et à la renaissance d'un patrimoine exceptionnel classé Monument Historique depuis la fin 2009.
 
Cet événement arrive à point, à quelques jours des Journées Européennes du Patrimoine des 18 et 19 septembre au thème " Les grands Hommes : quand femmes et hommes construisent l’Histoire " ; l’observatoire Camille Flammarion ayant été aussi la demeure de son fondateur dont il a fait un très haut lieu de la science astronomique et de la popularisation des sciences.
 
À cette occasion la SAF vous propose un programme exceptionnel :
 
Programme Flammarion des journées du patrimoine  2010  (entrée libre bien entendu).
 
À l’espace Lurçat , Place Mal Leclerc à Juvisy. (proche de l’Observatoire)
 
Samedi 18 septembre 2010
 
15h00 Les étoiles doubles de l’antiquité à nos jours Par Edgar Soulié
Commission des étoiles doubles  Société Astronomique de France
 
16h30 Découverte du ciel   Par Didier  Club  Astronomique de Brétigny sur Orge
 
17h30 Les cadrans solaires  Démonstration interactive  Par Brigitte ALIX   Société Astronomique de France
 
 21h30 L’histoire de l’observatoire Camille Flammarion  Par Philippe Morel  Président de la Société Astronomique de France
Et M Fuentes Historien, Responsable du fond Flammarion à la Société Astronomique de France
 
 
Dimanche 19 septembre 2010
 
 
14h30: "Galaxies et Grandes Structures de l'Univers" 
par Valérie de Lapparent   Astrophysicienne à l'Institut d’astrophysique de Paris
Résumé : Les galaxies contiennent tant d'étoiles que leur rayonnement s'étend sur des milliards d'années-lumière.
Les meilleures images professionnelles mettent en valeur la nature de ces galaxies, la diversité de leurs formes et de leurs couleurs. L'expansion de l'univers nous permet de mesurer l'éloignement et la taille de chacune d'entre-elles, et d'examiner comment elles sont distribuées en 3D.
On observe une remarquable organisation des galaxies à grande échelle, témoignage des infimes fluctuations primordiales de l'Univers qui se sont décuplées sous l'effet de l'attraction gravitationnelle.
 
16h30: "Les lunes de Saturne"
par Bruno Bézard Astrophysicien du LESIA (Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique) Obs. de Paris
Résumé : La mission Cassini-Huygens explore depuis l'été 2004 Saturne et son environnement. En particulier, elle nous révèle orbite après orbite l'extraordinaire diversité des nombreuses lunes (satellites naturels) que compte la planète. Dans cette conférence, je décrirai brièvement la mission Cassini-Huygens puis présenterai les satellites majeurs de Saturne en insistant sur les deux plus actifs, Encelade et Titan. Encelade possède une géologie complexe et une activité inattendue compte tenu de sa petite taille ; des geysers de glace et de vapeur d'eau y ont été découverts vers le pôle sud, sur des failles anormalement chaudes. Titan, la seule lune du système solaire avec une atmosphère épaisse, a été explorée in situ par la sonde Huygens en janvier 2005 ; elle apparaît façonnée par des processus géophysiques étonnamment proches de ceux à l’œuvre sur Terre alors que les acteurs chimiques et les conditions environnementales sont bien différents.
 
 
 
Venez nombreux !
 
Renseignements : 01 69 21 36 79 ou 01 69 12 14 16
 
 
 
 
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DES NOUVELLES DU SYSTÈME SOLAIRE : IL SERAIT PLUS VIEUX DE 2 MILLIONS D’ANNÉES. (09/09/2010)
 
 
Une nouvelle étude du CMS (Center for Meteorite Studies dépendant de l’Université de l’état d’Arizona située à Tempe) décale la naissance du système solaire de deux millions d’années supplémentaires.
Notre système solaire se serait formé deux millions d’années plus tôt que les 4566 à 4567 millions d’années communément acceptés.
On pourrait croire que c’est une goutte d’eau, mais nous verrons que c’est important.
 
Cette découverte est en partie due à une de nos compatriotes qui travaille au CMS, Audrey Bouvier, chercheur associé.
 
Mais avant de démarrer quelques mots sur les datations astronomiques. (reprise d’un ancien astronews)
Notre système solaire s'étant crée il y a quelques 4,5 milliards d'années, pour le dater, il nous faut une "horloge" radioactive dont la période radioactive (temps au bout duquel 50% de la matière s'est transformée) soit de l'ordre du milliard d'années pour obtenir un âge absolu.
Pour dater des évènements passés durant les premiers millions d’années de l’histoire du système solaire, on peut aussi utiliser une horloge de très courte demi-vie, de l’ordre du million d’années. Celle-ci est donc éteinte aujourd’hui mais permet d’obtenir des âges relatifs à haute précision par rapport à un point de référence dans la chronologie.
L'isotope 26 de l'Aluminium présent dans le système solaire dans la passé sert de chronomètre éteint.
La période de désintégration de l’Al26 en isotope stable du Magnésium Mg26 est de 0,73 millions d'années.
La mesure actuelle du Mg26 par rapport au Mg27 donne une mesure du temps écoulé.
À ce jour l’Al 26 n’existe plus, d’où le nom de radioactivité éteinte à ce genre de mesure.
 
Dans ces chondrites, il y a des inclusions (les CAI : Calcium Aluminium-rich Inclusions) qui peuvent être datées avec cette méthode, comme dans celles de la météorite d'Allende.
Ces CAI correspondent à la condensation à haute température de minéraux réfractaires (oxydes et silicates de Ca et d'Al) englobées ensuite dans la matrice des chondrites carbonées.
Elles contiennent encore les empreintes minéralogiques, chimiques et isotopiques de la formation du système solaire, piégées dans ces inclusions réfractaires riches en calcium et en aluminium
 
 
Audrey et ses collègues ont étudié les inclusions CAI dans une nouvelle chondrite carbonée découverte récemment en Afrique du Nord (labellisée NWA 2364).
 
Rappel :
La formation des premiers solides dans le système solaire aurait commencé par la condensation à haute température de minéraux
réfractaires (oxydes et silicates de Ca et d'Al) dont les inclusions réfractaires (ou CAI pour Ca-Al-rich inclusions) des chondrites sont les témoins.
Les CAIs sont des objets de taille centimétrique qui résultent de la cristallisation d'un liquide magmatique dans le gaz de la nébuleuse:ce sont les plus anciennes "roches" du système solaire datées il y a presque 20 ans à 4566 Ma.
La condensation des CAIs aurait été suivie par la formation des chondres qui ont en moyenne une composition moins réfractaire que les
CAIs et qui donc ont été formés par la fusion de précurseurs condensés à plus basse température que les CAIs.
Les chondrites se forment ensuite par l'accrétion des chondres, des CAIs et de minéraux de plus basse température formés à la fin de la séquence de condensation.
 
 
Mais pour dater plus précisément ces chondrites ils ont fait appel à une autre « horloge », l’horloge Plomb-Plomb.
Le Pb206 et le Pb207 sont des isotopes stables provenant de la désintégration radioactive de deux isotopes naturels de l’Uranium, ils proviennent respectivement de l’U235 et de l’U238 respectivement.
Chacun de ces deux isotopes de l’Uranium aboutit à ces deux isotopes stables de Plomb avec des périodes radioactives différentes :
 
Pour Pb206 :4,47 milliards d’années (Ga) et pour le Pb207 : 0,70 Ga
 
Les dernières mesures donnent 4568 millions d’années pour leur formation, soit deux millions d’années plus tôt que ce que l’on pensait.
Ces mesures ont été corroborées par une autre datation (utilisant le système éteint 26Al-26Mg expliqué ci-dessus.).
 
J’ai eu la chance de pouvoir interviewer Audrey Bouvier qui a bien voulu répondre à mes questions.
 
 
Audrey Bouvier, dans son labo de Tempe en train de traiter des colonnes de séparation du Magnésium.
 
 
 
 
Le recul de 2Ma sur les plus de 4500Ma de l’âge du système solaire, est-ce vraiment significatif ?
 
Audrey Bouvier : Deux millions d'années peut sembler comme une goutte d'eau dans un vase par rapport a 4.5 milliards d'années mais ils ont en fait un rôle majeur pour comprendre les processus de formation des planètes et l'origine des éléments dans le système solaire (qui ont eux aussi un rôle sur la composition et l’évolution des planètes).
 
Au cours des premiers dix millions d'années après la formation du Soleil, il y avait déjà formation de planétésimaux de quelques km à dizaines de km, certains ayant même fondu en moins de 1 Ma (grâce a la chaleur de désintégration de l'Al26 et Fe60 radioactifs aux courtes demi-vies, donc disparus rapidement en 5 a 10 Ma respectivement), ou non fondus pour les corps parents des chondrites accrétés légèrement après entre 3 et 10 Ma.
 
Sans la haute précision sur les âges Pb-Pb nous ne pouvons pas déceler ces processus précoces mais non plus "ancrer" ou calculer d'âges modèles basés sur les chronomètres qui utilisent les radioactivités éteintes. Ces derniers donnent seulement des âges relatifs à très haute-résolution car les compositions isotopiques variaient alors très rapidement (telles que pour les systèmes radiogéniques éteints 26Al-26Mg, 53Mn-53Cr, 182Hf-182W, 60Fe-60Ni). 
 
Avec 2 Ma en plus entre la formation des CAIs (notre étude) et celle des chondres au sein desquels les systématiques isotopiques en 60Fe-60Ni avec une période de ~2.6 Ma, avaient été mesurées par d'autres collègues (car il y a trop peu de Fe dans les inclusions réfractaires), on double alors la quantité initiale de 60Fe dans le système solaire.
 
Cela implique qu'une telle abondance ne peut être créée que dans une supernova d'une étoile massive. Cette abondance est aussi importante pour les modèles d’évolution thermique des planètes formées à ces périodes là.
Les planètes du système solaire interne qui se sont différentiées avec des enveloppes internes du noyau, que sont un noyau, manteau et croûte.
L'abondance initiale du 60Fe est aussi importante par exemple pour comprendre l’évolution et le volcanisme sur certains satellites de planètes gazeuses comme Io circulant autour de Jupiter par exemple. On peut aussi comprendre quels types d'étoiles, à quelle distance, et quelles proportions de matière de ces supernovae est entrée dans le système solaire durant et depuis sa formation.
Ces supernovae à l'origine des isotopes de courtes demi-vies dans le système solaire provoquent de puissantes d'ondes de choc et auraient ainsi provoqué l'effondrement du nuage moléculaire solaire et son devenir. Récemment il a même été trouvé des traces de 60Fe dans des sédiments de 3 Ma seulement, ce qui prouve qu'une supernova a récemment contaminé le système solaire, mais était assez loin , estimée á une distance d’environ 100 parsec, pour ne pas le détruire!
Cela est donc très important de savoir quelles étoiles ont joué un rôle majeur pour l'origine et la survie de notre système, et si elles ont été décisives pour amener les éléments nécessaires au développement de la vie.
 
 
La précision du chronomètre Pb-Pb est-elle si bonne pour garantir une telle précision ?
 
Audrey Bouvier : Sur les âges Pb-Pb, ils sont très précis car contrairement à d'autres systèmes aux longues demi-vies (ex, Sm-Nd ou ou encore le plus traditionnel U-Pb), nous utilisons la particularité unique des deux chaînes de désintégrations de l'uranium -235 et -238 et plomb -207 et -206 respectivement. Donc le rapport Pb207/Pb206 du plomb évolue en fonction du temps, sans avoir besoin du rapport U/Pb qui est plus difficile à mesurer car ce sont deux éléments différents pouvant être fractionnés par des processus chimiques au cours du temps et préparation des échantillons au laboratoire (ex, altération, lavage des échantillons avec acides).
 
Par contre, avec les spectromètres de masses les plus modernes, nous pouvons mesurer les rapports isotopiques d'un même élément à très haute précision. L'avantage aussi est que 235U se désintègre plus vite que 238U, donc au cours des premières dizaines de Ma, le rapport 207/206 a évolué très vite, environ 0.7 pour mille en 1 Ma. Puisqu'on mesure ce rapport Pb 207/ Pb 206 avec une précision d’environ de 0.2 pour mille dans ces très petits échantillons de Pb (moins de 1 nanogramme, un milliardième de gramme de Pb a été mesuré pour chaque fraction de l'inclusion), on a environ un précision de 0.3 Ma sur un âge d'une seule fraction.
En analysant plusieurs fractions, on obtient ce que l'on appelle en géochimie une isochrone interne à haute précision sans avoir à assumer une composition initiale de cet objet. 
 
J'ai aussi mesuré la composition isotopique en Al et Mg de cette inclusion pour m'assurer qu'elle était bien primitive et non perturbée.
Sa composition initiale en Al26 montre une formation très précoce car elle est identique à la quantité d'26Al mesurée dans de nombreux autres CAIs qui correspond ainsi à la quantité introduite dans le système solaire.
 
http://www.nature.com/ngeo/journal/v3/n9/full/ngeo941.html et doi:10.1038/ngeo941
 
Le titre de son article paru dans Nature Geoscience en Septembre 2010 (Volume 3, Issue 9):
The age of the Solar System redefined by the oldest Pb–Pb age of a meteoritic inclusion, article publié par par Audrey Bouvier et Meenakshi Wadhwa
 
L’origine des radioactivités éteintes CR de la conférence de M Chaussidon.
 
De l’importance de l’Al 26 pour déterminer les âges astronomiques.
 
Radioactivités Éteintes et Système Solaire Primitif par Jean Duprat.
 
Planetary Materials from Asteroids, the Moon, and Mars par le CSM.
 
L’age de la terre, la démarche de Clair Patterson, par Florence Trouillet, très…clair et simple pour comprendre la radiochronologie
 
Voir aussi par le même auteur cet article technique sur la méthodePb/Pb.
 
 
 
 
 
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COROT : UN FLORILÈGE DE PLANÈTES DÉCOUVERTES ! (09/09/2010)
 
 
L'équipe CoRoT annonce la découverte d'une naine brune et de six nouvelles exoplanètes aux caractéristiques très variées.
CoRoT, satellite du CNES, découvre les planètes extra solaires par la méthode du transit maintes fois expliquée dans ces colonnes.
 
 
 
 
L'observation de ces transits est couplée par des observations au sol, notamment avec les spectrographes HARPS de l'ESO et Sophie de l'INSU-CNRS: les astronomes obtiennent alors une mesure précise de la taille, de la masse et de l'orbite de ces nouvelles planètes, sans les voir directement.
 
Elles sont ainsi les seules à permettre d'obtenir les informations les plus complètes sur leur nature et les modes de formation et d'évolution de ces nouveaux mondes.
 
 
Voici le communiqué du CNES/CNRS :
 
« Chaque nouvelle découverte d'un système planétaire extrasolaire bouscule un peu plus les modèles théoriques expliquant la formation et l'évolution de ces systèmes.
 
Plus nous connaîtrons de systèmes différents, plus nous pourrons étendre notre compréhension des processus réellement à l'œuvre, » déclare Magali Deleuil, chercheuse au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM), responsable du programme exoplanètes de CoRoT.
 
 
 
 
 
·        CoRoT-8b : la plus petite de la série
C'est une planète de taille très modeste parmi les planètes en transit connues. Elle mesure 0,7 fois la taille de Saturne et pèse 0,7 fois sa masse. Sa structure interne est comparable à celles des planètes géantes de glace, comme Neptune et Uranus dans le système solaire. C'est la plus petite planète découverte par l'équipe CoRoT après la première super-Terre en transit, CoRoT-7b.

·        CoRoT-15b : la naine brune
CoRoT-15b a une masse de 60 fois celle de Jupiter pour un rayon à peine plus grand et donc une densité considérable, près de 40 fois celle de Jupiter. Elle est considérée par les chercheurs comme une naine brune, c'est à dire un objet intermédiaire entre une planète géante et une étoile. Les naines brunes sont beaucoup plus rares que les planètes, ce qui rend sa découverte passionnante.

·        CoRoT-10b : une géante à l'orbite très allongée
Pendant son « année » orbitale, qui dure 13 jours, cette planète s'approche puis s'éloigne de son étoile au point que l'énergie qu'elle en reçoit varie d'un facteur dix en fonction de son éloignement. La température de la planète varierait alors de 250 à 600°C en quelques jours.

·        CoRoT-11b : une géante autour d'une étoile en rotation rapide
L'étoile autour de laquelle orbite CoRoT-11b tourne très vite sur elle-même, en seulement 40 heures -c'est encore moins que la période de révolution de la planète qui est de 3 jours. Par comparaison, notre Soleil tourne sur lui même en 26 jours. La rotation extrême de l'étoile rend d'ailleurs la détection de la planète très difficile avec HARPS.

·        CoRoT-12b, CoRoT-13b et CoRoT-14b :
3 planètes géantes proches de leur étoile, mais avec des propriétés très différentes. CoRoT-13b a une taille plus modeste que celle de Jupiter mais sa densité est deux fois plus importante, ce qui s'explique probablement par la présence d'un noyau massif. Avec un rayon 16 fois plus grand que celui de la Terre, CoRoT-12b quant à elle, appartient à la famille des planètes gazeuses dilatées, c'est-à-dire plus grosses que Jupiter (11 fois la Terre). En tournant à très courte distance de leur étoile, ces planètes en reçoivent un intense rayonnement, qui retarde leur contraction et explique leur taille anormalement grande. Paradoxalement, CoRoT-14b, qui est encore plus proche de son étoile, a une taille similaire à Jupiter. Sa masse est 7 fois et demi celle de Jupiter, ce qui en fait une autre planète extrêmement dense (6 fois plus que Jupiter) et la seconde planète très massive et très proche de son étoile.
 
 
La détection des exoplanètes avec CoRoT par la méthode des transits  (détection de l'infime variation de l'intensité lumineuse de l'étoile lorsque la planète passe devant le disque stellaire) est une longue entreprise, avec ses observations complémentaires , mais elle présente un avantage considérable car elle permet d'obtenir le diamètre et la masse de la planète, et donc sa densité, éléments indispensables pour bien comprendre la nature des planètes détectées. Les caractéristiques de l'orbite sont aussi précisément décrites.
 
Depuis quinze ans, 450 exoplanètes ont été découvertes; seules 82 d'entre elles présentent un transit, dont 15 ont été mises en évidence par le satellite CoRoT.
 
 
1) Détecter des planètes avec CoRoT : une analyse minutieuse
Depuis février 2007, le satellite CoRoT observe chaque année environ 80 000 étoiles. La variation de l'éclat d'une étoile au cours du temps, ou « courbe de lumière » dans le jargon des astronomes, est enregistrée sur une durée de 20 à 150 jours. Une équipe scientifique y recherche alors une série de micro-éclipses (ou transits) imputable au passage répété d'une planète devant son étoile. « Nous avons choisi de travailler en parallèle, avec jusqu'à 8 chercheurs qui analysent les données indépendamment et qui comparent ensuite leurs résultats ; c'est plus long, mais cela permet d'accroître le nombre de découvertes ! » précise Pascal Bordé de l'IAS, responsable de cette équipe chargée d'analyser les courbes de lumière de CoRoT..
Chaque année, cette équipe isole jusqu'à un millier de courbes de lumière présentant des transits, parmi lesquels plus d'une centaine sont potentiellement le fait de planètes... Mais une fois ces « planètes potentielles » identifiées, la tâche est loin d'être terminée.
 
2) Le support nécessaire des télescopes terrestres
 Les planètes ne sont clairement identifiées qu'une fois que tous les autres scénarios possibles ont été écartés :« Entre la détection de transits par CoRoT et l'annonce officielle de la découverte d'une nouvelle planète se cache une série d'observations complémentaires à l'aide de télescopes au sol. Réaliser et analyser ces observations peut nécessiter jusqu'à deux années entières !» explique Claire Moutou, du LAM, chargée de la coordination du programme d'observations complémentaires.
 
 
Les différentes configurations qui peuvent produire un transit dans la courbe de lumière de l’étoile cible (en jaune): l’étoile peut être occultée par une planète mais aussi une par autre étoile. Parfois, les transits sont ceux d’une binaire proche de la cible qui laisse son empreinte dans la courbe de lumière de l’étoile cible.
© Claire Moutou / Magali Deleuil.
 
 
Les chercheurs impliqués dans CoRoT doivent donc passer au crible de leurs télescopes terrestres la centaine de candidats détectés annuellement. Une quinzaine de télescopes de par le monde est utilisée pour cette tâche.
Il s'agit d'abord de confirmer la position de l'étoile présentant les transits, puis d'établir que le corps qui cause ces transits est bien une planète et non une autre étoile. Cette vérification peut se faire en mesurant la masse de ce corps.
C'est un processus long, car les étoiles ne sont visibles que 5 mois par an, mais la récompense finale est de taille ! Car sans pouvoir voir directement ces planètes lointaines, les chercheurs savent mesurer leur densité -seulement pour celles qui transitent- et commencent à comprendre leurs caractéristiques.
 
 
Bonne chasse, Corot !
 
 
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LA NAVETTE SPATIALE : LE DÉBUT DE LA FIN…. (09/09/2010)
 
Si je voulais employer une expression populaire, je dirais ça sent le sapin !
 
En effet, la NASA met en ligne des posters pour célébrer l’époque de la Navette spatiale (des tribute posters comme on dit là bas).
 
Ils sont bien faits et chaque navette à son poster de célébration :
 
·        Discovery
·        Atlantis
·        Endeavour
·        Columbia
·        Challenger
 
 
Voici par exemple celui de la navette Endeavour.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Si les différentes missions navette vous intéressent, ce site vous permet d’accéder aux posters individuels des différentes missions.
 
 
Espérons que nos amis Américains maintenant qu’ils ont bien « débuggé » les problèmes de la navette et qu’on a beaucoup appris, vont être suffisamment intelligents pour prolonger au moins de quelques vols ces navettes, sinon ce serait vraiment dommage .
 
 
 
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UN PARHÉLIE : CIRCULAIRE DE LAURENT LAVEDER. (09/09/2010)
 
Le phénomène de parhélie (sundog en anglais) est bien connu, nous en avons déjà parlé ici.
Il est causé par différentes réflexions de la lumière dans les cristaux de glace des nuages (des cirrus).
 
 
Mais ce dont nous parlons aujourd’hui est un (oui c'est masculin) parhélie circulaire (parhelic circle en anglais) qui peut se produire lorsque le Soleil est haut dans le ciel , au zénith par exemple.
 
Il n’est pas facile à voir ni à photographier, c’est pourtant ce qu’a fait notre ami Breton Laurent Laveder, il a eu le temps de faire un 360°.
 
On remarque ce cercle parfait entourant le Soleil.
 
Cette image est tellement belle qu’elle a fait la une du site américain Spaceweather.com du 4 Sept 2010.
 
 
Sa photo peut être vue aussi en plus grand et avec possibilité de zoomer.
 
 
 
 
 
Une belle galerie de parhélies circulaires.
 
Kénavo, Laurent !
 
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LE SOLEIL : UN GRAND OURS L’ÉTUDIE DEPUIS LE SOL ! (09/09/2010)
 
Vous n’avez certainement pas encore entendu parlé du nouveau télescope solaire (NST : New Solar Telescope) situé au milieu du lac Big Bear (grand ours) en Californie, lui garantissant une stabilité atmosphérique exceptionnelle ; nous allons remédier à cet état de chose. Il s’appelle aussi le Big Bear Solar Observatory, il a été mis en service progressif à partir de 2009.
 
C’est un télescope de 1,6m de diamètre qui commence à produire de belles photos de notre étoile.
Notamment cette superbe tache solaire avec une résolution encore inégalée. (clic sur l’image pour la meilleure résolution) prise début Juillet 2010.
 
 
Le pixel vaut approximativement 65km, ce qui est extraordinaire pour un objet qui fait………..1.400.000 km de diamètre !
 
On voit parfaitement la tache sombre (parce que plus froide, enfin tout est relatif, c’est de l’ordre de 4000°C quand même) alors que la granulation autour est aux alentours de 5500°C.
 
L’observatoire a mis au point une nouvelle technique d’optique adaptative , où 97 actuateurs corrigent la courbure du miroir déformable, il va d’ailleurs être amélioré en 2011 en augmentant le nombre de ces actuateurs à 349.
 
Ce télescope de nouvelle génération est construit par le New Jersey Institute of Technology.
 
Ce télescope préfigure la génération suivante avec 4m d’ouverture qui devrait être construite dans la décennie prochaine l ‘ATST (Advanced Technology Solar Telescope).
 
Photo crédit : Big Bear Observatory.
 
 
 
Article de Ciel et Espace sur le sujet.
 
 
 
 
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STEREO : LES CME EN DIRECT. (09/09/2010)
 
Les sondes STEREO, (voir dossier des Astronews) sont une paire d’observatoires spatiaux, dont l’un est placé "en avant" (leading en anglais ou ahead) de la Terre et l'autre "en arrière" (lagging ou trailing en anglais ou behind) par rapport à l'orbite terrestre, un peu comme les yeux du visage, cela devrait donner une représentation stéréoscopique 3D des phénomènes solaires, notamment les fameuse éjections de masse coronale (les CME) et en avoir une meilleure connaissance.
 
Le site de la caméra SECCHI (Sun Earth Connection Coronal and Heliospheric Investigation) des sondes STEREO publie cette semaine une courte vidéo sur une CME qui s’échappe du Soleil et qui se propage dans le système solaire vers Mercure et Vénus.
 
On voit l’écran divisé en deux parties correspondant aux deux sondes ; les éjections se propagent loin vers ces deux planètes figurées par des traits verticaux.
Mais l’image est trompeuse, on a l’impression que ces tempêtes atteignent Mercure et Vénus, en fait, après avoir vérifié la position de ces planètes, on s’aperçoit que ces éjections ont manqué les deux planètes, elle provenait d’un autre côté du Soleil.
Il n’empêche, ces monstrueuses éjections arrivent très souvent vers ces planètes ; notamment celles du 7 Août 2010.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L’article chez nos confrères de Universe Today.
 
L’excellent site de surveillance des tempêtes solaires, Solar Storm Watch.
 
Les CME vues et expliquées par la NASA.
 
Le Soleil au jour le jour vu par les différentes sondes.
 
Le site des films de la caméra SECCHI à la Navy.
 
 
 
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SOLAR PROBE PLUS : UNE SONDE POUR EFFLEURER LE SOLEIL. (09/09/2010)
 
 
La NASA n’a peur de rien, elle conçoit une mission solaire, la sonde Solar Probe +, qui devrait pouvoir s’enfoncer dans l’atmosphère solaire (la couronne), à cette occasion on devait essayer de comprendre pourquoi son atmosphère est beaucoup plus chaude (approx un million de degré) que sa « surface » (approx 5000°C) et aussi d’où vient le vent solaire qui nous atteint de temps en temps.
 
 
Cette sonde devrait être lancée en 2018, et son voyage sera long (plus de 6 ans) et nécessitera de nombreuses assistances gravitationnelles (7) avec Vénus, afin de se rapprocher progressivement de sa cible. Elle devrait au plus près être à près de 6 millions de km de la surface. À cette distance le Soleil paraîtra plus de 20 fois sa taille vue de la Terre.
 
Afin de s’approcher aussi près de l’astre du jour, l’engin sera équipé d’un tout nouveau bouclier thermique de grande taille (2,4m de diamètre et 12cm d’épaisseur) à base de mousse de carbone, cela devrait lui permettre de résister à des températures de l’ordre de 2000°C et résister aux radiations mortelles.
 
 
 
C’est quand même une mission suicide qu’on développée les ingénieurs et techniciens du célèbre JHUAPL (Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory) du Maryland ; ils se basent aussi sur leur expérience de la mission Messenger vers Mercure. On espère quand même utiliser cette sonde le plus longtemps possible.
 
La NASA a commencé à sélectionner les instruments qui seront embarqués à bord de cette mission :
 
·        SWEAP (Solar Wind Electrons Alphas and Protons Investigation) expérience qui devrait compter les particules les plus abondantes du vent solaire : électrons, protons, noyaux d’Hélium et mesurer leurs propriétés, responsable (PI en anglais) Justin C. Kasper, Smithsonian Astrophysical Observatory à Cambridge, Mass.
·        WISPR (Wide Field Imager for Solar probe Plus), mais l’acronyme est très imagé, cela signifie « murmure » en anglais), l’imageur grand champ devrait produire des images 3D de la couronne et du vent solaire, PI Russell Howard, Naval Research Laboratory à Washington.
·        FIELDS (Fields Investigation for Solar Probe Plus) va mesurer directement champs électrique et magnétique et diverses émissions du plasma solaire, PI Stuart Bale, University of California Space Sciences Laboratory à Berkeley, Calif.
Il est à noter que le LESIA (Obs de Paris) est partie prenante dans cet instrument, il fournira un récepteur radio fortement inspiré de celui développé pour Solar Orbiter et qui est indispensable à la mesure des propriétés électroniques du plasma ambiant et des poussières interplanétaires.
·        ISIS (Integrated Science Investigation of the Sun) va étudier les électrons , protons et ions qui sont accélérés par l’atmosphère solaire, PI David McComas of the Southwest Research Institute de San Antonio
·        Heliospheric Origins with Solar Probe Plus, ce n’est pas un instrument, mais une personne chargée d’observer le bon déroulement de la mission, c’est Marco Velli du Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, Calif
 
 
Nous reparlerons certainement de cette mission dans les mois qui viennent.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article sur Solar Probe + sur Science at Nasa.
 
Site de Solar Probe + au JHUAPL et sa fiche technique.
 
Galerie d’images et de dessins sur cette mission.
 
Article de Spacedaily sur le sujet.
 
Communiqué de la NASA.
 
 
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HUBBLE: NGC 4921, UNE GALAXIE ÉTRANGE. (09/09/2010)
(crédit photo : NASA, ESA et K. Cook (LLNL))
 
Il y a un peu plus d’un an, le télescope spatial Hubble a étudié en détail une galaxie « bizarre » dans l’amas de Coma (appelé aussi amas de la chevelure de Bérénice) situé approximativement à 320 millions d’années lumière de la Terre, la galaxie NGC 4921.
 
On peut voir beaucoup d’objets à la fois dans la galaxie elle-même mais aussi dans l’arrière plan qui est très riche en galaxies diverses.
 
 
 
Cet amas, baptisé aussi Abell 1656 est un des plus proches de nous, il contient plus d’un millier de galaxies, dont une des plus brillantes NGC 4921. Rappelons que c’est William Herschel qui l’a découverte vers 1785.
 
Les galaxies dans de tels amas subissent énormément d’interactions et collisions qui transforment lentement les formes spirales en formes elliptiques.
NGC 4921 est une des rares galaxies spirales de cet amas, mais une galaxie qui a été baptisée ironiquement « anémique », car ses bras sont contrairement aux autres galaxies spirales très peu denses, il y a peu de formation d’étoiles qui se produise en leur sein.
On dirait un voile de coton très ténu, ce qui nous permet de voir au travers facilement. La vue de Hubble est si perçante que l’on peut distinguer presque individuellement les étoiles en formation
On voit aussi des milliers de galaxies distantes de tous types.
 
Photo : 50 poses au filtre jaune et 30 poses au filtre proche IR, temps global de pose : 27 heures !
 
 
 
 
Il existe une très belle vue commentée de cette galaxie que l’on peut trouver sur cette page, on comprend mieux les différents objets représentés sur cette photo. À voir absolument.
 
C’est Kem Cook du LLNL (Lawrence Livermore National Laboratory, un sous produit de la guerre froide avec Los Alamos) qui a eu l’idée de s’intéresser à cette galaxie. Il cherchait en fait des Céphéides pour mesurer exactement sa distance ; mais la panne de la caméra ACS de Hubble lui fit renoncer.
Les mesures ont peut être repris maintenant et confirmeront certainement la distance de 320 millions d’années lumière.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
La nouvelle sur le site de Hubble à l’ESA.
 
Et sur le site de la NASA.
 
Un APOD sur cette galaxie.
 
 
 
 
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HUBBLE :.UNE SPIRALE BIZARRE. (09/09/2010)
(Crédit: NASA, ESA, et R. Shai)
 
Vraiment que ferait-on sans Hubble ? Voici encore une image qui pose plus de questions qu’elle n’en résout.
 
Notre télescope spatial, Hubble, vient au travers de sa caméra ACS, de surprendre une des formes géométriques des plus parfaites dans l’espace.
C’est probablement une nébuleuse pré-planétaire, connue sous le nom de IRAS 23166+1655, située autour de l’étoile Pégase LL (AFGL 3068) dans la constellation de Pégase.
 
 
Voici l’image originale (à droite), j’ai augmenté fortement le contraste et la luminosité sur la partie gauche afin d’avoir une meilleure vue de cette spirale. Image de la caméra ACS grand angle, avec filtre jaune et filtre proche IR, temps d’exposition 11 et 22 minutes respectivement.
 
On voit apparaître une fine spirale bien régulière, en train de s’enrouler autour d’une étoile masquée par la poussière centrale.
Il semble que la matière constituant la spirale, se déplace vers l’extérieur à une vitesse de 15km/s et connaissant cette vitesse, les astronomes sont capables d’en déduire que 800 ans approximativement séparerait l’émission de gaz entre deux bras.
 
Cette période n’est pas due au hasard, ni la forme en spirale, ce serait due au fait que l’étoile LL Pégase fait partie d’un système binaire, de période aussi 800 ans
 
Voir aussi l’article publié sur ce sujet.
 
 
 
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MARS EXPRESS :.UN CRATÈRE ALLONGÉ ÉNIGMATIQUE. (09/09/2010)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
La sonde européenne Mars Express s’est intéressée à la dépression Orcus Patera (Patera signifie cratère profond et irrégulier) près de l’équateur martien ; elle est très énigmatique, et est située entre les volcans Elysium Mons et Olympus Mons, sa formation demeure mystérieuse.
 
Cette dépression est de taille impressionnante : 380km par 140km, ses bords s’élèvent de 1800m au dessus du niveau des plaines voisines, alors que son fond est situé 40à 600m en dessous.
 
On ne sait pas si sa formation est due à un impact rasant ou non, ou alors à un impact circulaire déformé dans le temps par des forces internes ou bien alors à du volcanisme. L’explication la plus plausible est celle de l’impact rasant, peut être sous un angle de 5°.
 
 
Orcus Patera vu par Mars Express
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Même vue mais en faisant ressortir les altitudes
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
 
Si on étudie la photo de gauche en haute résolution (clic dessus) on remarque l’action de forces tectoniques importantes qui ont creusé ces fossés (graben en anglais mais vient de l’allemand !) qui peuvent atteindre 2500m de large et sont orientés Est-Ouest (le Nord est approximativement à gauche). Ces fossés ne sont pas visibles à l’intérieur de la dépression car ils ont été remplis de matière dans une phase ultérieure (lave ? poussières ?).
 
 
Localisation d’Orcus Patera sur Mars.
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.PHOTOGRAPHIER LE CIEL EN NUMÉRIQUE PAR P. LECUREUIL CHEZ VUIBERT. (09/09/2010)
 
 
Passionné d'astronomie et d'astrophotographie depuis plus de vingt ans, Patrick Lécureuil est animateur à la Ferme des Étoiles. Il a déjà publié - dans Astronomie Magazine - de nombreux articles consacrés à l'astrophotographie. Il nous entraîne dans le monde de la photo astro numérique.
C’est le célèbre Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA qui a rédigé la préface de cet excellent ouvrage.
Voici la quatrième de couverture :
 
 
Pour mesurer toute la beauté de l’univers, il faut pénétrer dans un monde le plus souvent inaccessible à nos yeux, ce que l’astrophotographie numérique, elle, nous permet aisément. Le numérique a en effet changé la donne : que ce soit avec une caméra vidéo ou un appareil photo numérique, il est aujourd’hui possible d’obtenir rapidement des résultats spectaculaires – sans pour autant être aguerri ni très équipé. 

 
 
L’ouvrage est construit autour des grands thèmes concernant la prise de vue : matériel astronomique, appareil photo numérique, webcam, caméra vidéo et caméra CCD. Comme l’astrophotographie numérique reste quand même indissociable du traitement informatique de l’image, l’auteur a réservé toute la place qu’il faut à cet autre aspect pratique. 
En outre, l’autoguidage étant désormais facile à mettre en oeuvre, une nouvelle partie y est entièrement consacrée tandis qu’une autre est réservée à l’imagerie vidéo. Enfin, la photographie solaire se généralisant dans des longueurs d’ondes particulières comme le H ? ou le CaK, on trouvera dans cette nouvelle édition tout ce qu’il faut savoir.
 
 
Sommaire :
 
·        Glossaire des principales aberrations optiques
·        Préface
·        Introduction
·        Les instruments
·        Photographier le ciel au moyen d'un appareil photo numérique
·        Photographier le ciel au moyen d'une webcam
·        Photographier le ciel au moyen d'une caméra CCD
·        Le traitement des images numériques
·        En guise de conclusion
·        Bibliographie
·        Sites Internet
 
 
Pour feuilleter ce livre aller sur ce site.
 
prix : 29.00 €   240 pages      ISBN : 2-3110-0218-X
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : LA RECHERCHE DE SEPTEMBRE NOTAMMENT SUR LA MATIÈRE NOIRE. (09/09/2010)
 
 
­L’essentiel de notre Univers échappe aux astrophysiciens.
 
Leur meilleure description du Cosmos indique en effet que la matière que nous connaissons ne constitue que 15% du total. Ils qualifient de "matière noire" le reste, dont la nature est imprécise : sa présence n’est trahie que par l’attraction gravitationnelle qu’elle exerce.
 
Les physiciens des particules en sont toutefois convaincus : cette matière mystérieuse est constituée de particules d’un nouveau genre, qui n’échapperont plus longtemps aux détecteurs qu’ils ont construits spécialement pour les attraper.
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Avec notamment les articles suivants sur ce sujet :
La vraie nature de la matière noire
1 - Effervescence autour des détecteurs par GF Bertone IAP
2 - Quelles particules pour la matière noire ?
3 - Geneviève Bélanger : « Le LHC fera le tri parmi les théories 
 
 
Autres articles astro intéressants :
Les petites lunes de Saturne
Les traces d’un océan sur Mars
James Cook au service des savants
Etc..
 
Numéro de Septembre 2010 Prix : 6 €
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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