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Mise à jour : 23 Février 2016  

       

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Sommaire de ce numéro :    

Trous noirs et ondes gravitationnelles : CR conf SAF d’Éric Gourgoulhon du 10 Fev 2016. (23/02/2016)

Les ondes gravitationnelles : Plus de détails sur la découverte récente. (23/02/2016)

EXOMARS : Attention au départ…. (23/02/2016)

Trous Noirs : Première lumière de GRAVITY. (23/02/2016)

Les différents éléments : D’où viennent-ils ? (23/02/2016)

New Horizons :.De la géologie enfin! (23/02/2016)

New Horizons :.La grande faille de Charon. (23/02/2016)

Les ravines de Mars : Elles n’ont pas toutes été créées par l’eau. (23/02/2016)

Jason-3 : Lancement réussi, récupération Falcon (à moitié) ratée ! (23/02/2016)

Dawn :.Survol de Cérès en couleur. (23/02/2016)

La matière noire : La Chine à sa recherche ! (23/02/2016)

L’espace privé US : Dream Chaser, encore un nouveau venu ! (23/02/2016)

Space X :.Essai de la propulsion de la capsule. (23/02/2016)

Livre conseillé :. Les secrets du cosmos par Jean Audouze et J Kieken chez Vuibert. (23/02/2016)

Livre conseillé :.Art et Astronomie par Yaël Nazé. (23/02/2016)

 

 

ONDES GRAVITATIONNELLES : PLUS DE DÉTAILS SUR LA RÉCENTE DÉCOUVERTE. (23/02/2016)

 

Revenons un peu sur cette incroyable découverte de la semaine dernière ; la détection d’Ondes Gravitationnelles (elles ont été appelées officiellement GW150914) provenant de la coalescence de deux trous noirs.

 

Cette découverte date du 14 septembre 2015 à 11h51 heure de Paris (9h51 GMT), en fait, et on a attendu jusqu’à maintenant pour être certain de ne pas se tromper, comme on avait fait avec BICEP2 où on avait publié un peu rapidement puis on s’était rétracté.

 

On notera que le télescope spatial gamma Fermi a détecté 400ms après un sursaut gamma (GRB) probablement lié à cet évènement

 

Donc, c’est ce 14 septembre que les scientifiques de LIGO reçoivent le signal en provenance de l’autre bout de l’Univers, signal qui est représenté ci-contre.

De haut en bas :

·         Le signal reçu par Ligo Hanford

·         Le signal reçu par Ligo Livingston à 3000km du précédent

·         La superposition (décalée de 7ms) parfaites des deux signaux

 

© LIGO

 

Le signal provient d’un coin de l’Univers situé à 1,3 milliards d’années lumière (Gal)

Après 5 ans de mise à niveau de LIGO, c’est le couronnement pour toutes les personnes impliquées dans ce projet.

Les signaux détectés indiqueraient aux chercheurs la taille des deux trous noirs grâce à l’ondulation de l’espace-temps produit.

LIGO a détecté les ondes lorsque leur fréquence atteignit 35Hz, fréquence qui allait vite augmenter jusqu’à 250Hz puis disparaitre.  Tout s’était passé en un quart de seconde. Hanford le vit 7ms plus tard, c’est apparemment le temps de propagation des ondes à travers la Terre.

 

Cet évènement aurait produit 50 fois plus d’énergie que toutes les étoiles de l’Univers connu pendant une fraction de seconde !

 

Ensuite Kip Thorne du Caltech (conseiller scientifique du film Interstellar) commence à y croire. Tout ce qu’il avait avec ses collègues attendu depuis des décennies, allait se produire. Mais la prudence est de mise, et d’après Nature, il ne prévient même pas sa femme ! Il faut vérifier et vérifier.

Des comparaisons avec des simulations ont été effectuées qui corroborent les mesures.

 

Tout cela mena à l’annonce du 11 Février 2016 suivi de : Observation of Gravitational Waves from a Binary Black Hole Merger, publication dans Physical Review Letters, au tire évocateur qui devrait rentrer dans les livres de physique dans les prochaines années, comme étant la source du prochain prix Nobel.

 

Cela faisait exactement 100 ans qu’Albert Einstein avait prédit l’existence des Ondes Gravitationnelles. Belle célébration!

 

On peut même “entendre” le bruit de cette collision dans la petite vidéo suivante :

En effet une portion du signal se trouve dans la gamme de fréquence audible par l’oreille humaine.

 

Vous entendez d’abord le son réel, puis au deuxième passage, le même son  mais à une fréquence plus aigue pour plus de confort auditif. Puis on termine en repassant les fréquences d’origine. (Film : © LIGO)

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

Mais d’où vient ce signal, comme on le voit sur la représentation ci-contre, cela semble venir de l’hémisphère Sud, dans la région des nuages de Magellan (mais au-delà bien sûr).

 

La zone violette est la plus certaine avec 90% d’indice de confiance, alors que la jaune est à 10%. Le décalage de 7ms entre les deux détecteurs a donné des indications sur le coin du ciel d’où pouvait provenir ce signal.

 

En arrière plan, on voit la voie lactée.

 

Image : © LIGO/Axel Mellinger

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Einstein's gravitational waves found at last, article de Nature du 11 Fev 2016

 

Gravitational waves: How LIGO forged the path to victory, article de Nature.

 

Ligo's black holes that helped prove Einstein's theory of gravitational waves could have been born inside a massive star

 

Une nouvelle ère de l'astronomie : la gravitation en plus de la lumière, article du Figaro.

 

Les ondes gravitationnelles et l’interféromètre LIGO par la science pour tous.

 

 

CR conf SAF TN et Ondes Gravit. d'E. Gourgoulhon du 10 fev 2016

 

Luc Blanchet : CR conférence SAF sur les Ondes Gravitationnelles du 17 Janv 2009

 

 

 

 

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EXOMARS : ATTENTION AU DÉPART….. (23/02/2016)

 

La date fatidique approche (deuxième quinzaine de Mars) pour la nouvelle mission de l’ESA vers Mars.

 

Je vous ai raconté l’aventure de cette mission dans la revue l’Astronomie de Décembre 2015 ; je reprends ici quelques parties de mon article :

 

Cette mission, Exomars, est, dédiée à la biologie in-situ, exo provient d’exobiologie, la recherche des traces d’une forme de vie extraterrestre.

 

Le programme Aurora de l’ESA a été lancé au début des années 2000, il a pour but :

·         D’explorer le système solaire et l'Univers ;

·         De développer de nouvelles technologies ;

·         D’inciter les jeunes Européens à porter un plus grand intérêt à la science et à la technologie.

 

C’est dans ce cadre là que la mission Exomars a été définie.

 

Les difficultés financières et les aléas politiques (coopération avec les USA, la NASA devant déposer aussi un rover, mais abandon en 2011 à cause de contraintes financières) ont fait craindre pour sa survie, mais l’ESA a tenu bon et la mission après de nombreux reports est sauvée grâce à nos amis Russes de Roscomos qui montent dans le projet.

Ils fournissent même les deux lanceurs Proton et des instruments à bord de l’orbiteur.

 

La mission sera scindée en deux parties :

·         Un orbiteur TGO (Trace Gas Orbiteur) et un mini atterrisseur EDM (Entry, Descent and Landing Module) surnommé Schiaparelli, en 2016 (Exomars 2016) et

·         Un robot motorisé pour 2018 (Exomars 2018) atterrissant à l’aide d’un système classique russe (rétro fusées).

 

L’objectif de la mission est multiple, comme son nom l’indique, on va d’abord s’intéresser à l’environnement martien (orbiteur de 2016) et à une possible vie passée ou éventuellement présente sur Mars, ce sera principalement le rôle du robot de 2018.

Mais on va aussi en profiter pour mettre au point et maitriser de nouvelles technologies pour des missions ultérieures comme :

·         L’aérofreinage pour mise en orbite

·         Atterrissage en douceur (module EDM) sur Mars (après l’échec de Beagle 2)

·         Utilisation de l’orbiteur comme antenne relais vers la Terre du robot martien

·         Mesure de gaz trace dans l’atmosphère (Orbiteur TGO)

·         Composition du sol en divers endroits suite à la mobilité du robot, la planète a-t-elle hébergé la vie ?

·         Mise au point de techniques de prise d’échantillons du sol et retour sur Terre pour de futures missions

 

 

 

Nous nous intéresserons aujourd’hui à Exomars 2016.

Son lancement : deuxième quinzaine de Mars 2016 pour une arrivée en Octobre de la même année.

 

EXOMARS 2016.

 

Vue d’artiste du TGO et de Schiaparelli  crédit : ESA/ATG medialab

Le module complet en test de vibrations chez Thales Alenia à Cannes  crédit : ESA–S. Corvaja, 2015

 

 

La première partie de la mission est composée de l’orbiteur et du module de descente qui ne seront séparés qu’à l’arrivée vers Mars (trois jours avant la mise en orbite définitive).

 

À ce moment le module EDM est éjecté sur une trajectoire permettant l’atterrissage.

 

Ensuite, l’orbiteur (TGO) se met réellement en orbite par aérofreinage (aerobraking comme avec la sonde Mars Odyssey) ; afin de rendre son orbite circulaire, cette période d’ajustement pourrait durer jusqu’à 9 mois.

 

L’ORBITEUR TGO (TRACE GAS ORBITEUR)

 

Il devrait être sur une orbite définitive de 400km d’altitude (et de 74° d’angle)

Cette sonde a principalement pour but comme son nom l’indique de détecter des traces de gaz dans l’atmosphère martienne et notamment le plus important d’entre tous : le méthane, traceur d’une éventuelle vie ou d’une activité géologique, ne l’oublions pas.

 

De nombreux instruments sont à bord :

 

Le « nez » de l’orbiteur.

 

NOMAD (Nadir and Occultation for MArs Discovery, observation en mode Nadir et occultation de Mars), est un spectromètre optique à trois canaux allant de l’infra-rouge à l’ultra-violet, permettant la détection fine des composants de l’atmosphère.

NOMAD est un consortium international dirigé par la Belgique (PI de l’instrument confié à AC Vandaele de l'Institut d'Aéronomie Spatiale de Belgique IASB)

 

C’est le Soleil qui sera sa source de lumière pour analyser la composition de l’atmosphère, grâce à l’absorption de sa lumière par les divers composants.

Les trois canaux sont :

 

·         SO (Solar Occultation), sensible à l’infrarouge, c’est un instrument similaire à celui de Venus Express, il fait des observations en occultation solaire au lever et au coucher de notre étoile lors du passage de ses rayons dans l’atmosphère (en orange, voir dessin)

·         LNO (Limb, Nadir and solar Occultation), sensible aussi à l’infrarouge, il effectue des mesures soit en occultation soit en Nadir (flèche bleue, voir dessin), il mesure, lui, la lumière réfléchie du Soleil par la surface de Mars. L’intensité de cette lumière étant beaucoup plus faible (10.000 fois) que pour la méthode occultation, cet instrument doit être particulièrement sensible.

·         UVIS, sensible aux ultraviolets et à la lumière visible, en occultation solaire et en Nadir.

Illustration : Aéronomie Belgique  IASB

 

 

SO et LNO doivent rechercher la présence de méthane.

SO dans l’atmosphère et si des sources sont trouvées, LNO prend le relais pour les détecter à la surface.

 

UVIS est dédié à la détection d’ozone et autres aérosols.

 

Les autres instruments à bord de l’orbiteur.

 

Le système CaSSIS (Colour and Stereo Surface Imaging System), c’est une caméra haute résolution pour fournir des images couleur et stéréo servant à l’étude des éventuels sources des gaz mesurés dans le TGO. (PI : Université de Berne, Suisse)

 

Puis des instruments fournis par Roscosmos :

 

L’instrument ACS (Atmospheric Chemistry Suite), comporte trois instruments IR pour étude de la chimie de l’atmosphère martienne. (PI : Space Research Institute IKI) et

 

Le détecteur à neutrons FREND (Fine Resolution Epithermal Neutron Detector), pour analyser la présence de glace d’eau (au travers de l’Hydrogène) à la surface de la planète rouge. (PI : Space Research Institute IKI)

 

 

SCHIAPARELLI : LE MODULE DE DESCENTE ET D’ATTERRISSAGE ( EDL ENTRY AND DESCENT MODULE)

 

Baptisé Schiaparelli en l’honneur de cet astronome d’origine italienne qui a étudié Mars mais a participé malheureusement à la propagation de la soi-disant existante des fameux « canaux » qu’un autre astronome, Antoniadi réfutera quelques années plus tard.

 

 

Schiaparelli (600kg) est en fait un démonstrateur technologique qui doit tester la rentrée atmosphérique (bouclier thermique) et l’atterrissage avec parachute.

Pendant la descente quelques instruments de mesure seront mis en œuvre ainsi qu’après son atterrissage.

 

 

Cependant, il n’est pas prévu qu’il survive longtemps (4 sols) à son atterrissage, en effet il n’est équipé que de batteries et ne possède pas de panneaux solaires.

 

On veut seulement se « faire la main » avec les techniques d’atterrissage qui seront ensuite utile à la suite de la mission en 2018.

 

Illustration : ESA

 

 

 

 

 

Parachute de 12m de diamètre. Bouclier thermique en Norcoat-liège (mélange de résine phénolique et de poudre de liège) d’une dizaine de mm d’épaisseur qui a été testé sur Terre. Il doit résister à la température maxi de rentrée : 1500°C.

Ce bouclier doit aussi résister aux très fortes tempêtes de poussières de Mars, car nous allons nous poser pendant cette période à hauts risques.

On utilisera l’aérofreinage pour freiner l’entrée dans l’atmosphère qui se fera à plus de 20.000km/h, puis des parachutes vers les 2500km/h et enfin des rétrofusées seront aussi allumées pour ralentir l’atterrissage afin d’avoir approximativement 15km/h à 2m du sol. Une structure absorbant les chocs est prévue pour le contact.

De nombreux capteurs (pression température et imagerie) doivent rendre compte de la séquence de descente.

 

Il est prévu de se poser dans la zone de Meridiani. (©MOLA Science Team and NASA/JPL/Arizona State University)

 

Le module Schiaparelli est aussi équipé d’un bloc d’instruments comme, le module de surface DREAMS (Dust Characterisation, Risk Assessment, and Environment Analyser on the Martian Surface) comprenant une série de capteurs pour mesurer la pression, la température, l’humidité, vitesse du vent, transparence de l’atmosphère etc..

 

 

 

Maintenant et depuis quelques semaines, Exomars est à Baïkonour, pour un lancement effectif pendant la fenêtre de tir du 14 au 25 Mars 2016 avec une fusée Proton, taille au dessus des Soyuz.

Il est d’une conception plus ancienne et a un taux de réussite moins important que son petit frère.

 

 

Bonne chance à Exomars 2016 !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Exomars 2016, mission overview de l’ESA.

 

http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/

 

 

Le site au CNES : https://exomars.cnes.fr/en/home-47

 

La mission Exomars 2016 à l’ESA ; http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/

 

 

 

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TROUS NOIRS : PREMIÈRE LUMIÈRE DE GRAVITY. (23/02/2016)

 

Le CNRS et l’ESO communiquent récemment sur la première lumière du nouvel observatoire de Trous Noirs monté au VLT :

 

La future machine à étudier les trous noirs a été testée avec succès sur le VLTI en Janvier 2016.

 

Observer au zoom les trous noirs est la principale mission de l'instrument GRAVITY récemment installé sur le Very Large Telescope Interferometer (VLTI) de l'ESO au Chili.

Durant ses premières observations, GRAVITY a combiné avec succès la lumière stellaire recueillie par les quatre télescopes auxiliaires. Le consortium européen qui a conçu et construit GRAVITY est très satisfait des performances obtenues.

Ce consortium, regroupant des astronomes et des ingénieurs, est piloté par l'Institut Max Planck pour la Physique Extraterrestre de Garching. Au cours de cette première phase de tests, l'instrument a en effet déjà réalisé quelques « premières ». GRAVITY est le plus puissant des instruments interférométriques installés à ce jour sur le VLT.

 

La première lumière de GRAVITY est l’aboutissement d’un projet démarré en 2005 auquel participent plus de cent chercheurs, ingénieurs et techniciens, dont plus d’un quart issus d’équipes françaises.

Le coût matériel de l’instrument est supérieur à 7 M€ auquel la France contribue pour 1,5 M€ dont 1,3 M€ provenant du CNRS.

Les équipes françaises ont notamment fourni les recombinateurs en optique intégrée, développés au sein d’une collaboration avec le CEA-Leti, les fonctions fibrées, le système de suivi des franges qui permet les poses longues et le logiciel de réduction des données.

Le consortium GRAVITY comprend en France :

·         Le Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique - LESIA (Observatoire de Paris/ CNRS/UPMC/Univ. Paris Diderot)

·         L’Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble – IPAG (Université Grenoble Alpes/CNRS)

·         Le Centre français de recherche aérospatiale (Onera)

 

 

 

Pendant sa phase de mise au point, GRAVITY a découvert une nouvelle étoile double dans le Trapèze d’Orion.

 

Il s’était pointé sur l’étoile connue Theta1 Orionis F, située en bas à gauche de l’image, et il trouva qu’elle était double.

 

Une autre étoile double, Theta1 Orionis C, est aussi visible à droite sur la photo.

 

L’arrière plan provient de l’instrument ISAAC du VLT

 

 

Crédit : ESO/GRAVITY consortium/NASA/ESA/M. McCaughrean

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS : D’OÙ VIENNENT-ILS ? (23/02/2016)

 

 

On devrait lire plus souvent les APOD (Astronomy Picture Of the Day) de la NASA, c’est toujours très instructif.

Il y a quelques semaines, ils ont publié le tableau de la classification périodique des éléments avec une explication sur les différentes origines.

Voici ce tableau :

 

Image Credit: Cmglee (Own work) CC BY-SA 3.0 or GFDL, via Wikimedia Commons

 

Les couleurs sont liées à l’origine des éléments :

·         Bleu foncé : les éléments créés lors du Big Bang (en fait H et He), la nucléosynthèse primordiale.

·         Bleu : créés par l'interaction de la matière avec les rayons cosmiques (spallation)

·         Vert : fabriqués dans la fusion des étoiles, c’est la nucléosynthèse stellaire

·         Jaune : lors de la fusion d’étoiles plus petites c’est la nucléosynthèse stellaire aussi.

·         Rouge : créés dans les explosions de super novæ, c’est la nucléosynthèse explosive.

·         Violet : création artificiellement par l’Homme

 

Tous les éléments présents dans notre corps ont une source différentes, mais la plupart des éléments lourds proviennent des étoiles, nous sommes bien des poussières d’étoiles.

 

Ce processus de formation s’appelle la Nucléosynthèse.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

La nucléosynthèse résumée sur Wikipedia.

 

L'origine des éléments légers dans l'Univers, article de la Recherche.

 

L'origine des éléments légers : CR de la conférence de G Hébrard (IAP) à la SAF.

 

 

 

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NEW HORIZONS :.DE LA GÉOLOGIE ENFIN ! (23/02/2016)

(Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

 

Les images détaillées de Pluton nous offre une étonnante et inattendue diversité géologique

 

Afin de pouvoir analyser plus finement ces images, les géologues ont attribué différentes couleurs aux différentes zones qu’ils ont déterminées.

 

La surface couverte s’étend du N au S sur 2000km et comprend une grande partie de Sputnik Planum, la grande plaine de glace d’azote en forme de cœur.

 

Les clés des couleurs sont données sur cette photo.

 

 

Chaque élément de terrain est défini par sa texture et sa morphologie (lisse, rocheux, avec des creux etc..), la résolution des ces images est excellent puisqu’elle est de 320m par pixel.

La zone centrale en bleu et vert représentent les différentes textures de Sputnik Planum, les lignes noires sont les fossés délimitant les différentes cellules de la glace d’azote.

Le violet correspond aux montagnes de glace d’eau qui bordent Sputnik Planum, dans la partie Est ; en rose, les îles flottantes sur la glace d’azote.  Le coin sud ouest correspond probablement à du cryovolcanisme (Wright Mons) représenté en rouge.

En marron foncé, zone irrégulière contenant de nombreux cratères d’impact (en jaune).

 

Ce montage est une mosaïque de 12 images de la caméra LORRI, prises de 77.000km d’altitude, le 14 juillet 2015, une heure et 40 min avant l’approche le plus près.

 

 

Justement revenons sur ces “îles flottantes”.

 

Cette plaine constituée d’azote solide possède en de nombreux endroits des petites (quelques km) îles flottantes (les américains disent des collines flottantes, mais bref, cela veut dire la même chose) à base de glace d’eau.

 

En effet, la glace d’eau est moins dense (0,92) que la glace d’azote (approx 1,02) et flotte sur celle-ci.

Ce sont si on veut comme les icebergs de nos océans.

On pense que ces îles sont des fragments des montagnes de glace d’eau qui se sont séparés de leurs montagnes et ont dérivé dans l’océan glacé d’azote.

(Mouvement de convection)

 

 

 

Au Nord de la photo, la zone appelée Challenger Colles (colline en latin), est une grande accumulation de ces collines couvrant une surface de 60km par 35km.

 

Image prise par la MVIC de 16.000km de Pluton, 12 minutes avant le point d’approche le plus près.

 

 

 

Comme Pluton est composé principalement de glaces d’eau et d’azote, New Horizons s’est intéressé à la localisation de la glace d’eau sur cet objet.

 

En fait on s’est aperçu qu’il y avait plus de glace d’eau que ce que l’on pensait. (Zones colorées du bleu au jaune).

 

L’image de droite à été « poussée » par rapport à celle de gauche, pour faire apparaitre plus distinctement les variations de concentration.

 

Obtenue grâce au spectro Ralph/Leisa d’une altitude de 108.000km.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Le site de New Horizons.

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

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NEW HORIZONS :LA GRANDE FAILLE DE CHARON. (23/02/2016)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute)

 

 

On voit ici un détail du grand canyon qui balafre la surface de Charon, les scientifiques pensent que Charon aurait eu dans le passé, un océan d’eau sous la surface qui au cours du temps aurait gelé et ainsi aurait fait éclater le terrain par son expansion due à la dilatation, comme une bouteille d’eau éclate lorsque l’eau gèle.

La surface de Charon s’est fracturée à cause de cette expansion créant ainsi ces fossés, canyons et vallées.

 

Image inférieure : code couleur des altitudes, niveau zéro : vert, niveau 5000m : jaune.

 

 

 

 

Cette cicatrice atteint par endroits 6500m de profondeur (rappelons que Charon est toute petite : diamètre 1200km, 10 fois moins que la Terre).

 

La surface du plus gros satellite de Pluton est faite principalement de glace d’eau, et à l’origine, cette couche a été réchauffée par la chaleur interne due aux désintégrations radioactives du noyau. La température aurait pu être suffisamment chaude pour que la couche de glace fonde et qu’ainsi Charon possède de l’eau liquide à une certaine époque.

Mais au cours de son évolution, cet « océan » se serait de nouveau figé et dilaté.

 

La vue présentée ici, s’appelle Serenity Chasma (Chasma en latin signifie abîme, gouffre, canyon), partie d’un ensemble qui court sur au moins 1800km atteignant en certains endroits 7500m de profondeur (sur Terre le Grand Canyon est ridiculement petit : 450km de long et 1500m de profondeur !!).

 

Image prise par LORRI (Long-Range Reconnaissance Imager), dimensions au sol : 386kmx175km, d’une altitude de 78.000km, 1h40min après le point le plus rapproché, ce fameux 14 juillet 2015.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

 

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LES RAVINES DE MARS : ELLES N’ONT PAS TOUTES ÉTÉ CRÉÉES PAR L’EAU. (23/02/2016)

 

 

François Forget de l’IPSL que nous connaissons bien et son collègue Cédric Pilorget de l’IAS, ont publié récemment (décembre 2015) une étude sur les ravines (les fameux « gullies ») de la planète Mars que l’on observe sur les pentes de certains cratères et que l’on attribuait à des résurgences d’eau liquide.

Et bien la conclusion serait qu’une partie de ces gullies seraient causés par de la glace de CO2. Cette conclusion indique que sous la glace de CO2 chauffée par le Soleil, d'intenses mouvements de gaz peuvent déstabiliser et fluidifier le sol jusqu'à créer des coulées semblables à celles générées par un liquide

 

Voici le texte du communiqué correspondant à un article publié dans Nature Geoscience.

 

 

Depuis 2000, les caméras embarquées sur les satellites en orbite autour de la planète Mars nous ont envoyé de multiples images montrant la présence de chenaux et de cônes de débris, semblables à ceux créés sur Terre par l'action de l'eau liquide sur les pentes d'éboulis, avec parfois un parcours sinueux. La formation de ces ravines semblait récente, âgées de quelques millions d'années à seulement quelques années. Elles relançaient l'idée que des quantités non négligeables d'eau liquide potentiellement propice à une forme de vie pouvaient se former sur la planète Mars aujourd'hui.

 

Exemples de ravines martiennes, dont l'origine a été longtemps attribuée à l'action de l'eau liquide, mais qui serait en fait généré par les effets de la glace de CO2 à la fin de l'hiver.

Les dunes du cratère de Russel (54.3°S-12.9°E) sont ici partiellement couvertes de glace de CO2. © NASA/JPL/University of Arizona

 

Le rôle de l'eau liquide dans la genèse des ravines a récemment été remis en question par des clichés de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA. Ils ont révélé la formation de nouveaux chenaux, à des saisons où les températures sont beaucoup trop basses pour imaginer que de l'eau, même salée, puisse contribuer à un écoulement liquide.

 

 

 

Par contre, le creusement des nouveaux chenaux semblait se dérouler lorsque que de la glace carbonique (formée par la condensation de l'atmosphère de CO2 sur la surface pendant l'hiver martien) était présente.

Peut-on lier les deux phénomènes ? Si oui, comment expliquer qu'une fine couche de glace carbonique de quelques dizaines de centimètres d'épaisseur puisse créer des coulées de dix à vingt mètres de largeur, bordées par des amoncellements d'éboulis atteignant un mètre de haut ?

 

Pour mieux comprendre les processus physiques liés à la condensation et la sublimation du CO2, Cédric Pilorget, chercheur à l'Institut d'Astrophysique Spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) et François Forget, chercheur CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (UPMC/ENS Paris/CNRS/Ecole polytechnique), ont créé un simulateur numérique de l'environnement sur différentes pentes de la planète Mars.

 

Du sous-sol à l'atmosphère, ce modèle prend en compte les échanges thermiques par rayonnement, par conduction, ou induit par les changements de phase du CO2.

Ceci permet de simuler l'évolution du CO2 sous toutes ses phases au cours d'une année martienne, notamment sur la surface et dans les pores et les interstices du sous-sol.

A quelques centimètres sous les pentes martiennes sur lesquelles le CO2 se condense, on trouve toujours un "pergélisol" formé de grains cimentés par de la glace d'eau. Ainsi lorsque la glace de CO2 se condense sur le sol en hiver, l'air présent dans les pores et interstices du sous-sol immédiat se retrouve confiné, pris en sandwich entre le pergélisol étanche et la couche de glace de CO2 à la surface.

 

Illustration : Les effets de la glace de CO2 à la fin de l'hiver ou au printemps (crédit : Nature)

 

Dans ces conditions, les simulations numériques de Cédric Pilorget et François Forget ont révélé des phénomènes étonnants. A la fin de l'hiver et au printemps, les rayons du Soleil passent au travers de la couche de glace de CO2 translucide et la chauffe par la base.La glace ne fond pas, mais se "sublime", en passant directement en phase gazeuse. Le gaz produit se diffuse dans le proche sous-sol poreux. Une partie peut s'y recondenser tandis que le reste du gaz s'accumule dans l'espace poreux restant, augmentant considérablement la pression dans le proche sous-sol, jusqu'à plusieurs fois la pression atmosphérique. Cette surpression finit par fracturer la glace de surface, ce qui génère une violente décompression.

Les pores du sous-sol sont alors traversés de puissants flux d'air liés à l'évacuation du surplus de gaz et à la sublimation rapide de la glace de CO2 du sous-sol.

En quelques minutes, voire quelques secondes, plusieurs mètres cubes de gaz (voire même plusieurs dizaines de mètres cubes au niveau des fractures) diffusent verticalement vers la surface. De tels flux sont capables de déstabiliser les grains situés sur les pentes et ainsi de provoquer des éboulements et des coulées. Surtout, la pression du gaz peut entraîner une véritable fluidification de l'avalanche, et lui donner les propriétés d'un écoulement liquide.

 

Un tel phénomène est sans équivalent sur Terre. On peut cependant le rapprocher de certaines coulées pyroclastiques générées pendant les éruptions volcaniques lorsque des avalanches de blocs et de débris sont déclenchées et fluidifiées par les gaz de l'éruption. On a observé que sur des pentes parfois très faibles ces écoulements pouvaient parcourir plusieurs kilomètres en transportant des blocs de plus d'un mètre de diamètre, et en formant des "levées" latérales de tailles analogues à celles des ravines martiennes. Les chercheurs estiment que les ravines martiennes ne se forment que lorsque les conditions sont réunies pour déclencher l'instabilité, de même que sur Terre chaque pluie ne déclenche pas un éboulement de débris.

 

Le modèle des deux chercheurs français explique également pourquoi les ravines martiennes sont observées entre 30° et 60° de latitude, sur quelques pentes jusqu'aux pôles, et qu'en deçà de 45° les ravines ne se trouvent quasiment que sur les pentes orientées vers les pôles : le phénomène de surpression et de fluidification a précisément lieu là où les ravines sont observées. 

 

Tout indique donc que l'exposition au soleil de la glace de CO2 déposée en hiver par la condensation de l'atmosphère sur les reliefs martiens est à l'origine d'une partie des ravines de la planète Mars -et peut-être de toutes- via un phénomène sans équivalent sur notre planète. L'eau liquide ne serait pas impliquée dans la formation des ravines.

Ces travaux remettent donc en question l'idée que ces régions aient pu être propice à la vie dans un passé récent.

 

 

 

Non, l'eau liquide n'a pas formé toutes les ravines de Mars, article de l’Express.

 

Gullies and debris flows on Mars: Liquid water or dry ice phenomena??? Du site geology in motion.

 

 

 

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JASON-3 : LANCEMENT RÉUSSI, RÉCUPÉRATION DE FALCON (À MOITIÉ) RATÉE ! (23/02/2016)

 

 

Le 17 janvier 2016 - Le satellite Jason 3, dont Thales Alenia Space est le maître d’œuvre, a été lancé avec succès par un lanceur Falcon 9 (Space X), depuis la base de lancement de Vandenberg en Californie.

Le satellite Jason 3 sera placé sur la même orbite polaire que son prédécesseur Jason 2, à une altitude de 1 336 km et avec une inclinaison de 66°, ce qui permettra une couverture presque totale de toutes les étendues océaniques libres de glaces.

Sa masse au lancement était de 553 kg, avec une puissance électrique de 550 W et une précision de pointage de 0,15° (demicône). Sa mission est prévue pour 3 ans.

 

Le satellite Jason 3 fera également la passerelle avec une mission opérationnelle destinée à assurer la continuité des mesures de topographie océanique sur plusieurs décennies.

Jason-3 délivrera le même niveau de précision que Jason 2 pour les mesures océaniques, en y incluant les zones en bordure des côtes ainsi que les lacs et les cours d’eau.

Satellite d’océanographie opérationnelle, Jason 3 a été réalisé dans le cadre d’une coopération quadripartite entre les deux organisations météorologiques Eumetsat et NOAA, qui dirigent le programme, ainsi que le CNES et son homologue américain, la NASA.

Basé sur la plate-forme PROTEUS, Jason 3 incorpore l’altimètre Poséidon-3B, également développé par Thales Alenia Space, dans son établissement de Toulouse.

 

Photo : Thales.

 

L’altimètre à double fréquence Poséidon-3B constitue l’élément clé de ce programme d’observation depuis l’espace.

 

 

 

Également intégrés à la mission principale, Jason 3 emportera le système Doris pour l’orbitographie de précision, un radiomètre micro-ondes AMR (Advanced Microwave Radiometer), la charge utile de localisation GPSP (GPS Payload) et un ensemble de réflecteurs lasers LRA (Laser Retroreflector Array). « Le succès du lancement du satellite Jason 3 est une étape importante dans le domaine de l’océanographie opérationnelle et Thales Alenia Space se réjouit d’être de nouveau un partenaire de la communauté travaillant à la surveillance du climat.

 

Jason 3 assurera la continuité des mesures de topographie océanique de haute précision à la suite de TOPEX/Poséidon, et de Jason 1 et 2, qui sont actuellement opérationnels en orbite. » a déclaré Jean-Loïc Galle, Président Directeur Général de Thales Alenia Space. ………

 

Jason devrait mesurer le niveau des océans avec une précision de 4cm.

 

 

Vidéo du lancement :

 

 

 

 

 

Indépendamment de ce lancement à succès, SpaceX souhaitait procéder à une nouvelle récupération de son premier étage de lanceur sur barge flottante (troisième essai sur barge) au large de la Californie. On sait que le dernier essai n’avait pas été fructueux.

Alors qu’une récupération sur terre ferme avait eu lieu en Décembre 2015.

 

SpaceX n’avait pas reçu l’autorisation de se poser sur la terre ferme, c’est la raison pour laquelle ils ont tenté la barge.

 

Le lanceur a bien rallumé ses moteurs pour freiner et essayer de se poser verticalement.

Tout avait l’air de bien se passer et l’atterrissage se présentait sans problème, bonne vitesse, bon angle bonne cible (à seulement 1,3m du centre de la cible !).

Las ! Un des pieds a lâché (ne s’est pas bloqué en position ouverte, dû probablement à de la glace) et le lanceur a basculé et explosé.

 

C’est aussi la dernière version de ce modèle Falcon 9, un modèle plus évolué prendra le relais à partir de maintenant.

 

Photo : SpaceX

 

 

 

 

Vidéo de la tentative d’atterrissage sur barge :

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX lance le satellite franco-américain Jason 3, article de sciences et Avenir

 

Jason-3, Collecte de données environnementales sur les océans du monde, document pdf NOAA/NASA/CNES

 

NASA Jason-3 Satellite Successfully Blasts off on SpaceX Falcon 9; Hard Landing on Barge de Universe Today

 

Watch SpaceX Falcon 9 Rocket Almost Stick Droneship Landing, then Tip and Explode; de Universe Today avec vidéo

 

 

 

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DAWN :.UN SURVOL DE CÉRÈS EN COULEUR ! (23/02/2016)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

 

Une nouvelle animation, créée par la DLR fournisseur de la caméra et basée sur les photos HR de Dawn orbitant Cérès depuis 1450km d’altitude, est disponible par la NASA.

 

Le film montre Cérès avec des couleurs exagérées afin de mettre en relief les subtiles différences des différents terrains.

Les scientifiques pensent que les terrains bleutés sont plus récents que les autres.

 

Le voyage commence par le cratère Occator avec ses dépôts blancs mystérieux ; ensuite la montagne conique baptisée Ahuna, puis les cratères Urvara, Hulani, Yalode, et enfin Dantu. Il est a noter que tous ces noms sont basés sur des dieux, esprits ou autre, liés à l’agriculture.

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

 

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LA MATIÈRE NOIRE : LA CHINE À SA RECHERCHE ! (23/02/2016)

 

 

Le 17 Décembre 2015, un lanceur chinois Longue Marche 2 a mis sur orbite (à 500km d’altitude), depuis le centre de Juiquan, un satellite scientifique chinois de 1900kg, afin d’étudier la matière noire. Son nom acronymique est DAMPE pour Dark Matter particle Explorer, et son nom plus poétique est Wukong, qui est le Roi des Singes d’une légende chinoise. Comme dans la légende, ce Roi des Singes pouvait voir au travers des objets, et on espère que ce satellite pourra voir au travers de l’espace pour détecter cette fameuse et mystérieuse matière noire qui échappe à tous nos regards. Elle compose quand même près d’un quart de la masse de l’Univers, et nous humains, grenouilles et étoiles, ne représentons qu’une toute petite partie de ce quart.

 

Salle de contrôle du lancement (Xinhuanet)

 

 

 

Même si elle est difficile à trouver, on sait que cette matière noire ou sombre suivant les traductions de dark matter, existe.

En effet son influence gravitationnelle est fondamentale et sans elle les galaxies se déliteraient. On ne connait pas la nature des particules qui la compose, on sait qu’elles sont probablement massives et interagissent peu avec la matière « normale ». Ce serait ce que les anglo-saxons appellent des WIMP (Weakly Interacting Massive Particle). On ne sait même pas si elles sont leur propre antiparticule (donc une particule du type « de Majorana » et non pas de type « de Dirac »).

 

Le Roi des Singes devrait nous aider à lever le voile et participer comme l’instrument AMS à bord de l’ISS à cette traque d’excès de particules haute énergie (zone du TeV) due à l’annihilation de ces Wimps.

 

Après ce lancement réussi, on commence maintenant à calibrer les instruments dans l’espace ;

 

Dampe est une collaboration entre les universités chinoises et européennes (Uni Genève, CERN, INFN)

 

Ce télescope spatial est composé de plusieurs détecteurs sensibles à des particules et énergies différentes, certains de ceux-ci étant développés par le CERN.

 

 

L’étape suivante serait d’embarquer un détecteur plus gros sur la station chinoise.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

China launches satellite to join the hunt for dark matter, article de Science.

 

Monkey King" is first in a line of Chinese space missions focused on scientific discovery, article de Scientific American.

 

China’s dark-matter satellite launches era of space science, article de la Revue Nature.

 

Bonne nouvelle pour les chasseurs de matière noire par le Dr Éric Simon.

 

Un satellite chinois à la recherche de la matière noire, article du Figaro.

 

DAMPE joins the search for dark matter in space, article du CERN

 

Le site de AMS-02

 

DArk Matter Particle Explorer de l’Université de Genève.

 

 

 

 

 

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L’ESPACE PRIVÉ US :.DREAM CHASER, ENCORE UN NOUVEAU VENU ! (23/02/2016)

Toutes photos/illustrations : SNC.

 

 

 

Dream Chaser est un nouveau vaisseau spatial s’inspirant de la navette, mais beaucoup plus petit, et fabriqué par la société SNC (Sierra Nevada Corp) pour transporter des passagers ou du fret en vol suborbital ou orbital.

 

En fait plus que de la navette, il est inspiré de la technique du corps portant (lifting body) développé par la NASA il y a bien longtemps.

 

Il devrait décoller au sommet d’une fusée Atlas V et atterrir comme la navette.

 

 

Illustration : dessin d’artiste de Dream Chaser dans la coiffe de la fusée Atlas.

 

Il est aussi possible de l’incorporer dans une Ariane.

 

 

 

 

 

 

La NASA vient d’officialiser un contrat pour aller ravitailler l’ISS à partir de 2019, avec un de ces avions fusée, ce contrat concerne aussi deux autres vaisseaux : Cygnus d’Orbital ATK et Dragon de SpaceX.

Chacun de ces trois firmes a reçu l’assurance de 6 vols jusqu’en 2024.

 

En ajoutant ainsi un nouveau joueur, la NASA gagne en flexibilité, en augmentation de temps d’expérience à bord et de sécurité pour le ravitaillement de l’ISS.

Dream Chaser rentrant en douceur sur le sol, cela peut aussi être intéressant pour ramener certaines expériences scientifiques sensibles à terre.

Cette mini navette devrait être capable de transporter 5500kg de cargo à chaque fois.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Dream Chaser en train de s’amarrer à l’ISS.

 

NASA’s backing fuels more interest in SNC’s Dream Chaser mini-space shuttle par Geek Wire

 

Dream Chaser Spaceplane Gets ‘GO’ as NASA Awards Trio of Space Station Cargo Contracts par Universe Today.

 

 

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SPACE X :.ESSAI DE LA PROPULSION DE LA CAPSULE DRAGON. (23/02/2016)

 

La société SpaceX en plus de lancer récemment le satellite Jason-3 (voir plus haut), procède aux tests de sa capsule Dragon qui devrait commencer à envoyer des astronautes (2 de la NASA) dans l’espace en 2017.

 

 

Le premier test concerne la propulsion de la capsule et sa capacité à se diriger.

 

On voit ici la capsule Dragon 2 avec ses huit moteurs de propulsion allumés et se soulevant du banc de test le 22 Novembre 2015 sur leur banc à Mc Gregor au Texas.

Ces 8 moteurs peuvent développer une poussée de 15t.

 

Ces moteurs devraient effectuer l’atterrissage en douceur sur le sol à la place de parachutes.

 

Photo crédit : SpaceX

 

 

 

 

Voici une courte vidéo montrant le test, à vitesse normale et ensuite au ralenti.

 

 

 

 

 

 

Les premiers vols en vraie grandeur de la capsule utiliseront des parachutes pour plus de sécurité, en attendant que le système de rétrofusées soit parfaitement au point.

 

À cet effet des essais de parachutes ont aussi eu lieu au dessus du désert de l’Arizona dont on peut voir une vidéo ici.

 

Sur une autre photo, on voit parfaitement les 4 parachutes rouges flottant dans l’air.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX Crew Dragon Conducts Propulsive Hover and Parachute Drop Tests; de Universe Today.

 

Toutes les photos de SpaceX.

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ. : LES SECRETS DU COSMOS PAR J.AUDOUZE ET J.KIEKEN CHEZ VUIBERT. (23/02/2016)

 

Livre sous-titré : De Copernic à Philae, la grande aventure de l'Univers.

 

Superbe ouvrage résumant toute l’épopée de l’astronomie et des astronomes au cours des 25 derniers siècles.

Il est réparti en paragraphes relativement courts pouvant être lus indépendamment les uns des autres suivant le temps qu’on a.

 

Bref un ouvrage expliquant l’évolution de la pensée scientifique humaine.

 

 

Voilà ce qu’en dit la quatrième de couverture :

 

Pensait-on vraiment dans l’Antiquité que la Terre était plate et immobile ? Connaît-on l’âge de l’Univers ? Qu’ont encore à nous apprendre les comètes et les trous noirs ? Sans parler des lointaines exoplanètes qui révéleront peut-être un jour des mondes semblables au nôtre…

 

 

À la croisée de la science et de l’histoire, Jean Audouze et Johan Kieken mettent les mystères du cosmos à la portée de tous. Ils composent un récit passionnant, marqué par d’incroyables découvertes et des esprits visionnaires comme Copernic, Newton, Einstein ou Gamow. Jusqu’à leurs successeurs qui, grâce aux sondes spatiales de dernière génération, aux très grands instruments au sol et aux progrès de la physique des particules, écrivent depuis cinquante ans un nouveau chapitre de l’exploration de l’Univers.

La plus exaltante des aventures humaines, racontée par deux témoins, et acteurs, de ces bouleversements.

 

 

ISBN : 978-2-311-00485-4    19,90 €

 

INFORMATION : Jean AUDOUZE est l’invité des rencontres dédicaces de la SAF le Vendredi 10 Juin prochain à 18H30 au siège 3 rue Beethoven Paris 16, entrée libre, mais il vaut mieux réserver.

 

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LIVRE CONSEILLÉ :.ART ET ASTRONOMIE PAR YAËL NAZÉ (23/02/2016)

 

 

Yaël Nazé, astrophysicienne de l’Université de Liège et que nous connaissons bien vient de publier un livre artistique : Art et Astronomie, Impressions Célestes.

 

Ce livre revisite l'histoire de l'art dans ce qu'elle a de plus universel : son rapport au ciel. De l'Orient à l'Occident, de l'Antiquité à l'époque contemporaine, du classique au plus inattendu, il crée un espace singulier où se mêlent art et science, un musée imaginaire croisant sensibilité intime et compréhension du Cosmos, un jeu sans cesse réinventé... car il n'y a pas une seule manière de regarder les étoiles. Bien sûr, le ciel possède un énorme pouvoir évocateur, une force inspiratrice à nulle autre pareille, mais l'inspiration n'est pas la seule des relations entre l'art et l'astronomie. En effet, les artistes peuvent apporter leur grain de sel aux révolutions scientifiques, tandis que l'astronomie peut aider à comprendre certaines œuvres.

 

 

Avec près de 600 illustrations, cet ouvrage n'a pas pour but d'égrener la liste exhaustive des représentations de ciel étoilé, clair de lune, ambiance crépusculaire ou soleil de midi, mais plutôt d'aborder les multiples relations entre l'art et la science. Il s'agit d'une invitation à un voyage aux frontières mouvantes et incertaines des plus belles réalisations de l'esprit humain.

 

Pour en savoir plus et lire quelques doubles pages en ligne, cliquez sur les liens suivants : ART & ASTRONOMIE

 

fiche de l'ouvrage
table des matières
prologue
Le Ciel fantasmé (extraits)
L'Art du métier (extraits)
Spectacle céleste (extraits)

 

 

ISBN : 978-2-916097-61-9  240 pages, 23,5 x 23,5 cm, 575 illustrations couleur     35,50€

 

 

Un très beau livre qui vous réconciliera (si nécessaire) avec l’astronomie et l’astrophysique.

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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