LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 18 Avril 2016      

        

Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF : le 11 Mai à 19H00 Alejandro Perez du Centre de Physique Théorique de Marseille :

« Les trous noirs en gravitation quantique »   réservation sur le site  entrée libre

Liste des conférences SAF en vidéo.

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :  

Oscillating Neutrinos : CR conf Prix Nobel de Physique 2015 à la Sorbonne du 6 Avril 2016 (18/04/2016)

École Chalonge : CR de la séance ouverte Obs de Paris, du 31 Mars 2016 dont :

·         Première détection directe des ondes gravitationnelles par Nicolas Arnaud du LAL et d’IN2P3 (18/04/2016)

·         La mission Astro-H par Philippe Laurent du CEA IRFU. (18/04/2016)

Ondes Gravitationnelles : les frémissements de l’espace-temps : Vidéo de la conf CEA du 29 Mars (18/04/2016)

Les planètes du système solaire : CR séminaire Institut de France. du 29 Mars 2016 dont :

·         Poussières cométaires et interplanétaires par Annie-Chantal LEVASSEUR-REGOURD (18/04/2016)

·         Occultations stellaires et petits corps par Bruno SICARDY (18/04/2016)

·         Rosetta, Mars, des clés pour l’origine du vivant par Jean Pierre BIBRING (18/04/2016)

·         Sous la brume, la surface de Titan par Alice LE GALL (18/04/2016)

·         Atmosphères planétaires par Thérèse ENCRENAZ (18/04/2016)

·         Dernières nouvelles de la planète IX par Jacques LASKAR (18/04/2016) (18/04/2016)

Le mystère du monde quantique..en BD : CR de la conf. De T Damour du 24 Mars 2016 (18/04/2016)

Comprendre Einstein : CR de la conférence VEGA de B  Lelard du 12 Mars 2016 (18/04/2016)

Transit de Mercure : Venez le voir à Meudon !! (18/04/2016)

Jupiter :.Touchée par « quelque chose » ! (18/04/2016) (18/04/2016)

Space X :.Enfin, on se pose sur la barge de récupération, bravo ! (18/04/2016)

EXOMARS :.Tout va bien mais on a frôlé la catastrophe ! (18/04/2016)

New Horizons :.Un point complet par l’équipe de la mission. (18/04/2016)

New Horizons :.Des terrains bien bizarres. (18/04/2016)

New Horizons : Le grand Canyon expliqué ? (18/04/2016)

La lune : Son rôle  dans le maintien du champ magnétique terrestre. (18/04/2016)

Hubble :.Voyage au centre de notre Galaxie. (18/04/2016)

Le Soleil :.Une tache solaire géante ! (18/04/2016)

Livre conseillé :. Le dé d'Einstein et le chat de Schrödinger chez Dunod (18/04/2016)

Les magazines conseillés : Pour la Science  Avril : Ondes Gravitationnelles. (18/04/2016)

Bulletin Professionnel :. CNES Magazine n°7 (18/04/2016)

 

 

 

TRANSIT DE MERCURE : VENEZ LE VOIR À MEUDON ! (18/04/2016)

 

Le transit, pardon, le passage, comme on devrait dire, de Mercure devant le Soleil, se produit le 9 Mai en  début d’après midi.

 

Venez voir cet évènement extraordinaire et rare avec nos amis astronomes de la SAF à l’Observatoire de Meudon

 

Accueil sur la Terrasse de l'Observatoire  5, place Jules Janssen – Meudon

ATTENTION ! NE JAMAIS REGARDER LE SOLEIL SANS PROTECTION SPÉCIALE !

LUNDI 9 MAI 2016 visible en Île-de-France de 13h12 à 20h40

Un phénomène astronomique rare ! Pour vous permettre de l'observer dans des conditions de sécurité optimale, astronomes professionnels et amateurs vous accueilleront sur la terrasse publique de l’Observatoire, de 13h à 18h30.

Cette opération  de culture scientifique vous est proposée par l'Observatoire de Paris et la Société Astronomique de France (SAF), avec le soutien de la Ville de Meudon.

Gratuit. Annulation en cas de pluie.

 

(www.obspm.fr ) (http://mercure2016.imcce.fr ) (www.saf-lastronomie.com )

 

PS : si vous voulez venir avec votre voiture et instrument, donnez une semaine avant numéro et identification à la SAF par téléphone (01 42 24 13 74) ou mail (saf.secretariat@wanadoo.fr) pour enregistrement (État d’urgence)

 

 

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JUPITER :.TOUCHÉE PAR QUELQUE CHOSE. (18/04/2016)

 

Le 17 Mars 2016 un astronome amateur Gerrit Kernbauer de la ville de Mödling an Autriche, a remarqué un grand flash sur le limbe de Jupiter avec son télescope de 200mm.

Cela a aussi été confirmé par un autre amateur.

 

Est-ce un impact de comète ou d’un astéroïde ? Il semblerait que cet objet soit relativement petit (une dizaine de m)

 

On se rappelle tous l’impact de Shoemaker-Levy-9 en 1994 dont les forces de marée exercées par Jupiter avaient brisé la comète (taille quelques km) en une vingtaine de morceaux.

 

Crédit: Gerrit Kernbauer

 

 

 

 

D’autres impacts sur Jupiter ont détectés par des amateurs dans les années passées  comme en 2009, 2010 ou 2012 etc..

 

La vidéo de Gerri Kernbauer :

 

 

  

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Cette violente explosion sur Jupiter a été vue depuis la Terre par Sciences et Avenir

 

Jupiter just got nailed by something de nos amis de Universe Today.

 

 

 

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SPACE X :.ENFIN ON SE POSE SUR LA BARGE DE RÉCUPÉRATION, BRAVO ! (18/04/2016)

 

Le 8 Avril 2016, SpaceX a lancé du pad 40 de Cap Canaveral, une nouvelle fusée Falcon de ravitaillement de l’ISS, dont on essayait une troisième fois de récupérer le premier étage sur une barge en mer.

 

Une autre belle photo de cet exploit.

 

Elon Musk a enfin gagné son pari de faire atterrir en douceur en pleine mer le premier étage de sa fusée Falcon.

 

 

 

 

 

 

L’atterrissage en quelques photos (ralenti).

 

L’amerrissage sur barge, vidéo :

vidéo :

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Vidéo du lancement et atterrissage sur barge complète (durée 34min).

 

 

 

Et la récupération à quai du premier étage.

 

 

Et cela a réussi ! La mission aussi a réussi, la capsule s’est bien amarrée à l’ISS deux jours plus tard et à aussi déposé un tout nouvel élément…gonflable !

 

 

La charge utile totale délivrée (8ème mission de SpaceX) par Dragon CRS-8 était de 3100kg avec le module gonflable dont le nom est BEAM pour Bigelow Expandable Activity Module (module d’activité gonflable) de la société Bigelow.

Ce module doit être attaché à la station et gonflé afin qu’il prenne la taille prévue.

 

Dégonflé, ce module fait 1,7m de long par 2,3m alors que pleinement gonflé il atteint : 4m par 3,2m, soit un volume de 16m3.

 

Crédit : NASA/Bigelow

 

 

 

 

Ce module gonflable ne possède pas de panneaux rigides et solides, ses parois sont en matériaux épais, conçus pour résister à la pression d’air interne et aux micrométéorites. Une vidéo du montage de BEAM (animation).

 

Justement l’envoi de cet équipement pour une longue période sur l’ISS a pour but de tester ses caractéristiques mécaniques ; les astronautes ne devraient pas séjourner très longtemps à l’intérieur, avant le résultat de tests.

Ces essais doivent valider ou non le concept même de module gonflable.

Le module vient juste d’être attaché à l’ISS.

 

Une photo de l’approche de Dragon. 

 

 

Cet amarrage est aussi une première, car au même moment, une autre capsule de ravitaillement Cygnus, lancée le 22 Mars 2016 est aussi présente sur un port d’amarrage (au module Unity).

Dragon se fixera au module Harmony.

 

C’est la première fois que deux véhicules faisant l’objet d’un contrat privé avec la NASA pour ravitailler l’ISS se trouvent au même moment dans l’espace.

 

Record de ports utilisés actuellement sur l’ISS par divers vaisseaux : 6 ! 2 Soyuz, 2 Progress et nos deux vaisseaux.

 

Photo : NASA TV

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Sensational photos show ‘super smooth’ droneship touchdown of spacex falcon 9 booster – spacex vp interview  UniverseToday.

 

Spacex dragon set for ‘return to flight’ launch to ISS Apr. 8 de Universe Today.

 

Spacex achieves historic landing! Par Universe Today.

 

Spacex dragon carrying new inflatable room captured and mated to space station par Unuverse Today.

 

Living in a bubble: inflatable modules could be the future of space habitats de Universe Today

 

Spacex Falcon 9 dazzles with dramatic ses-9 sunset launch , une galerie de photos du lancment.

 

SpaceX to launch first cargo since 2015 accident de Phys.org

 

NASA Cargo Headed to Space Station Includes Habitat Prototype, par spaceref

 

SpaceX lands rocket on ocean platform for first time par Space Daily.

 

Commercial Resupply Missions de la NASA.

 

Bigelow Aerospace.

 

 

Toutes les photos de SpaceX.

 

 

 

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NEW HORIZONS :.UN POINT COMPLET PAR L’ÉQUIPE DE LA MISSION. (18/04/2016)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

Fin Mars 2016, toute l’équipe de New Horizons a présenté une conférence publique avec les données qui existaient à cette date sur les sujets principaux.

Les présentations sont disponibles et je les liste ci après : on peut les voir en cliquant ICI, et en les déroulant une par une.

 

·         Longest-Distance Planetary Radar Experiment par Dr. Cathy Olkin, Southwest Research Institute

·         Pluto's Climate Zones Dr. Richard Binzel, Massachusetts Institute of Technology

·         Evidence for Thicker Past Atmospheres on Pluto Dr. Alan Stern, Principal Investigator, Southwest Research Institute

·         Evidence for Extensive Glacial Activity Dr. Orkan Umurhan, NASA Ames Research Center

·         Age-Dating Pluto's Satellite System Dr. Kelsi Singer, Southwest Research Institute

 

Toutes ces présentations sont intéressantes et toutes les slides peuvent être téléchargées.

En voici une caractéristique :

 

 

 

À notre époque, la glaciation est permanente à la surface de Pluton.

 

Mais dans le passé, des traces de vallées où du liquide a coulé et des races d’érosion sont visibles.

 

L’érosion peut être due au cycle de la glace d’azote : sublimation et redéposition etc..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On remarque aussi que tous les cratères sur Charon et les autres satellites sont tous très anciens : 4 Milliards d’années (Ga)

 

 

Diagramme du nombre de cratères (en vertical) par rapport aux différents diamètres.

 

On a figuré des lignes correspondantes à des limites d’âge :

En pointillé violet : 2 Ga

En interrompu bleu : 3 Ga

En jaune : 4 Ga

 

En rond vert les cratères de Charon.

 

Tous ces cratères sont très anciens et datent probablement du LHB.

 

 

 

 

 

 

 

New Horizons did amazing work before even arriving at Pluto par Universe Today.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Le site de la mission NH

 

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

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NEW HORIZONS :.DES TERRAINS BIEN BIZARRES. (18/04/2016)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute)

 

 

Allez, sortez vos lunettes anaglyphes 3D (rouge à gauche) et regardez cette superbe image d’un terrain accidenté dans la région Tombaugh, terrain en peau d’éléphant ou de serpent.

Ce terrain (baptisé Tartarus Dorsa ) est situé dans la partie Sud de Pluton comme on le voit sur cette photo.

Ces fractures ou sillons sont principalement orientés du Nord vers le Sud et font plusieurs dizaines de m de haut, séparés de quelques km.

 

C’est un paysage encore jamais vu dans notre système solaire.

 

 

 

Cette vue 3D est la combinaison de deux images de Ralph/MVIC prises à 14 minutes d’intervalle de 25.000 et 17.000km d’altitude.

 

Il y a des hypothèses sur la formation d’un tel terrain : l’érosion due à l’évaporation de la glace de méthane par exemple.

 

Certains proposent une autre possibilité, voir cet article.

 

 

 

Un autre type de terrain vient d’être dévoilé par les scientifiques de la mission, il a la forme d’une araignée géante (spider en anglais). Là aussi il semble bien que rien de tel n’existe dans le système solaire.

 

Ce terrain est situé au dessus du « cœur » de Pluton, comme on le voit, au dessus de Tartarus Dorsa dont nous venons de parler plus haut.

 

On remarque distinctement au moins 6 fractures marquées avec les flèches blanches, convergeant vers un point central. La plus longue de ces fractures (nommée Sleipnir Fossa) fait près de 600km de long

 

De façon curieuse, les pattes de cette gigantesque araignée nous montrent des dépôts rouges dans leurs intérieurs.

On pense généralement que les fractures vues sur Pluton seraient dues à la dilatation à l’échelle globale de la croûte de glace d’eau, mais cela pourrait ne pas être le cas pour notre araignée, dont la cause pourrait être un stress interne.

 

 

Image prise par Ralph/MVIC de 34.000km.

 

 

 

 

 

 

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NEW HORIZONS : LE GRAND CANYON EXPLIQUÉ ? (18/04/2016)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute)

 

Beaucoup de mystères entourent Charon, le plus gros satellite de Pluton, notamment cet étonnant et gigantesque canyon qui balafre sa surface (ici marqué en bleu clair).

Beaucoup de scientifiques se consacrent à la résolution de ce problème, et un article à ce sujet vient d’être publié (voir ref plus bas) par Institut de Technologie de Haïfa et l’UCLA.

Les auteurs pensent que des périodes successives de contraction et d’expansion auraient pu casser la croûte et former ainsi ce canyon.

Ces mouvements auraient pu être causés par un noyau contenant des corps radioactifs comme dans la plupart des planètes rocheuses. Cette chaleur interne aurait fait fondre la glace de surface, Charon aurait augmenté puis diminué de surface plusieurs fois dans son histoire.

 

 

 

Néanmoins ce n’est pas la seule hypothèse, il existe d’autres scénarios, notamment : Charon a été capturé par Pluton ou Charon est le résultat d’un grand impact avec Pluton (scénario le plus envisagé aujourd’hui).

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Researchers study Charon's internal evolution de Phys.org.

 

The Contraction/Expansion History of Charon with implication for its Planetary Scale Tectonic Belt, base de cet article.

 

 

 

 

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LA LUNE :.SON RÔLE DANS LE  MAINTIEN  DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE. (18/04/2016)

 

La Lune jouerait un rôle majeur dans le maintien du champ magnétique terrestre, c’est ce qu’affirment  des chercheurs du Laboratoire magmas et volcans (CNRS/IRD/Université Blaise Pascal), à l'Institut de recherche sur les phénomènes hors-équilibre (CNRS/Aix-Marseille Université/École Centrale Marseille) et de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier/CNES).

 

L’INSU publie un communiqué à cette occasion  que je reprends :

 

Le champ magnétique terrestre nous protège chaque jour des particules chargées et des radiations issues du rayonnement solaire. Il permet ainsi l’épanouissement de la vie sur Terre. Ce bouclier est produit par la géodynamo : des mouvements rapides d’énormes quantités d’alliage de fer liquide dans le noyau externe de la planète.

Pour maintenir ce champ magnétique jusqu’à aujourd’hui, le modèle classique réclamait que le noyau terrestre se soit refroidi d’environ 3000 degrés sur les derniers 4,3 milliards dannées.

Une équipe de chercheurs du CNRS et de l’université Blaise Pascal  suggère au contraire que sa température a baissé de seulement 300 degrés. L’action de la Lune, négligée jusqu’à présent, compenserait alors cette différence pour maintenir la géodynamo active. Ces travaux sont publiés dans la revue Earth and Planetary Science Letters.

 

Les effets gravitationnels associés à la présence de la Lune et du Soleil induisent sur Terre la déformation cyclique du manteau terrestre et des oscillations de l'axe de rotation.

 

 

Ce forçage mécanique appliqué à toute la planète induit de forts courants dans le noyau externe constitué d’un alliage de fer de très faible viscosité.

 

 

Ces courants sont suffisants pour générer le champ magnétique terrestre.

 

 

Illustration : © Julien Monteux et Denis Andrault

 

 

 

 

 

 

Le modèle classique de formation du champ magnétique terrestre soulevait un paradoxe majeur. Pour que la géodynamo fonctionne, la Terre aurait dû être complètement fondue il y a quatre milliards d’années et son noyau aurait dû refroidir lentement d’environ 6800 °C, à l’époque, à 3800°C aujourd’hui. Cela ne correspond ni aux modélisations de l’évolution précoce de la température interne de notre planète, ni aux compositions chimiques des magmas carbonatitiques et des basaltes les plus anciens.

Si des températures aussi hautes sont exclues, les chercheurs proposent une autre source d’énergie dans cette étude.

 

La Terre adopte une forme aplatie, tourne autour d’un axe incliné qui oscille autour des pôles et son manteau se déforme élastiquement par effet de marée dû à la Lune. Les chercheurs ont montré que cet effet stimule continuellement les mouvements de l’alliage de fer liquide qui constitue le noyau externe, qui génèrent en retour le champ magnétique terrestre.

Une puissance de 3700 milliards de watts est constamment fournie à la Terre par transfert des énergies gravitationnelle et de rotation du système Terre-Lune-Soleil, et jusqu’à plus de mille milliards de watts seraient disponibles pour provoquer ce type de mouvements dans le noyau externe. Cette énergie est suffisante pour générer le champ magnétique terrestre ce qui, avec la Lune, résout le paradoxe majeur du modèle classique. Un tel effet des forces gravitationnelles sur le champ magnétique d’une planète est déjà amplement documenté pour Io, Europe et de nombreuses exoplanètes.

 

Comme ni la rotation de la Terre autour de son axe, ni l’orientation de cet axe, ni l’orbite de la lune ne sont parfaitement régulières, leur influence cumulée sur les mouvements dans le noyau est instable et fait fluctuer la géodynamo.

 

Ce phénomène permet d’expliquer certains pulses de chaleur dans le noyau externe et à sa frontière avec le manteau terrestre. Historiquement, cela a pu conduire à des pics de fusion dans le manteau profond et à d’éventuels évènements volcaniques majeurs à la surface de la Terre. Ce nouveau modèle souligne que l’influence de la Lune sur Terre dépasse donc largement le simple cas des marées.

 

 

 

L’article originel (payant!) sur Science Direct: The deep Earth may not be cooling down

 

 

 

The Moon thought to play a major role in maintaining Earth's magnetic field de Moondaily.

 

 

 

 

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EXOMARS :.TOUT VA BIEN MAIS ON A FRÔLÉ LA CATASTROPHE ; (18/04/2016)

 

La mission européenne Exomars est bien en route pour Mars, tout va bien comme nous l’indique l’ESA.

 

Mais on a échappé de peu à une catastrophe.

En effet, le dernier étage de Proton (l’étage Breeze-M) donnant la poussée finale pour aller vers Mars, a explosé (ce n’est pas la première fois que cela arrive d’après les spécialistes) peu après ce dernier coup de pied ! Heureusement, la sonde européenne était suffisamment loin et n’a subi aucun dommage.

 

 

L’observatoire OASI de l’ESA a photographié (image gif) ce coin du ciel, on y voit 9 objets provenant de l’explosion qui se déplace par rapport au fond du ciel. Exomars est en dehors du champ de la photo.

 

 

Enfin, tout ça c’est oublié, Exomars est en excellente santé et l’orbiteur a renvoyé sa première image de test, une vue étoilée, alors qu’il est en route vers Mars.

 

L’ESA publie un communiqué à ce sujet dont voici l’essentiel :

 

 

Dans les semaines qui ont suivi le décollage le 14 mars, les opérateurs de la mission et les scientifiques ont effectué des contrôles sur l’orbiteur d’étude des gaz à l’état de traces (TGO) et le démonstrateur d’entrée, de descente et d’atterrissage Schiaparelli afin de s’assurer qu’ils seront prêts pour Mars en octobre.

 

Les systèmes de contrôle, de navigation et de communication de TGO ont été configurés, l’antenne à gain élevé de 2,2m de diamètre fournit déjà un lien de 2Mbit/s avec la Terre et les vérifications initiales des instruments scientifiques sont terminées.

 

Une fois en orbite autour de Mars, TGO entamera sa mission, dont l’objectif est de mesurer l’abondance et la distribution des gaz rares présents dans l’atmosphère grâce à ses capteurs sophistiqués. Le méthane présente un intérêt particulier puisqu’il pourrait indiquer une activité géologique ou biologique sur la planète.

 

Déploiement de l’antenne (vidéo)

 

 

Pendant ce temps, Schiaparelli fera la démonstration des technologies nécessaires pour effectuer un atterrissage contrôlé sur la planète, prévu le 19 octobre.

 

« Tous les systèmes ont été activés et vérifiés, notamment l’alimentation électrique, les communications, les suiveurs stellaires, le guidage et la navigation, toutes les charges utiles ainsi que Schiaparelli, pendant que l’équipe des opérations en vol se familiarisait avec les commandes de ce nouveau et sophistiqué véhicule spatial, » explique Peter Schmitz, responsable des opérations du véhicule spatial pour l’ESA.

 

Le 7 avril, la caméra haute-résolution de TGO a été allumée pour la première fois, et a pris sa première image de l’espace.

 

La photo montre une portion de ciel choisie au hasard, proche du Pôle Sud céleste. Elle est composée de deux images prises dans des directions légèrement différentes en utilisant le mécanisme de rotation de la caméra. La soustraction de l’une des photos à l’autre révèle un nombre équivalent d’images positives ou négatives, décalées l’une de l’autre, d’étoiles.

 

Décalage des étoiles : Cela prouve que la caméra et son système de pointage fonctionnent bien.

 

 

 

 

 

 

« La mise sous tension initiale s’est déroulée sans heurts et les choses se présentent bien pour l’instant, » déclare Nicolas Thomas de l’Université de Berne en Suisse, investigateur principal de la caméra.

 

« Même si elle n’a pas été conçue pour observer des étoiles peu lumineuses, ces premières images sont très rassurantes. Tout indique que nous pourrons obtenir des données de bonne qualité quand nous serons en orbite autour de Mars. »

 

La caméra observera les altérations de la surface martienne - notamment celles qui pourraient signaler la présence de sources de gaz rares, des volcans par exemple.

 

Les capteurs de gaz à l’état de traces, tout comme le détecteur de particules atomiques qui pourra détecter d’éventuelles réserves d’eau glacée piégées sous la surface, ont également tous été allumés pour la première fois la semaine dernière, et les équipes scientifiques ont reçu des premières données de test.

 

Les ingénieurs ont également débuté des séries intensives de vérifications sur les systèmes de vol et les instruments de Schiaparelli.

 

Même si Schiaparelli est principalement un démonstrateur de technologies, il mènera une série d’études environnementales pendant sa courte mission à la surface de Mars. Il effectuera par exemple les premières mesures des champs magnétiques. Une fois celles-ci combinées à d’autres mesures de la concentration de poussière atmosphérique, elles apporteront de nouvelles perspectives sur le rôle des forces électriques sur le soulèvement de la poussière, qui est un possible élément déclencheur des tempêtes de poussière.

 

Il prendra également des photos pendant les six minutes de sa descente vers la surface.

 

« Les instruments de TGO et de Schiaparelli fonctionnent tous bien, et les équipes scientifiques en charge vont continuer la calibration et les vérifications de configuration pendant le trajet vers Mars afin que tout soit prêt pour la fascinante mission qui s’annonce, » déclare Håkan Svedhem, le scientifique du projet ESA ExoMars 2016.

 

L’une des grandes étapes à venir est une correction de cap majeure en juillet, qui alignera le véhicule spatial pour son arrivée aux environs de Mars le 19 octobre.

 

Aujourd’hui, un mois après leur lancement, TGO et Schiaparelli ont parcouru plus de 83 millions de km de leur voyage de 500 millions de km vers Mars.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

ExoMars mission narrowly avoids exploding booster par Phys.org

 

 

Voir l’explication de la mission dans cet astronews précédent.

 

Le site au CNES : https://exomars.cnes.fr/en/home-47

 

La mission Exomars 2016 à l’ESA ; http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/

 

ExoMars en route vers les mystères de la planète rouge, par l’ESA.

 

Bold Euro-Russian Expedition Blasts Free of Earth En Route to Mars in Search of Life’s Indicators de Universe Today.

 

 

 

 

 

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LE SOLEIL : UNE TACHE SOLAIRE GÉANTE. (18/04/2016)

 

 

Ces jours-ci, notre astre du jour présente une énorme tache solaire (numérotée AR 2529 pour Active Region), alors que l’on pensait que 2016 (cycle solaire 24, les cycles sont de 11 ans approx) serait calme au point de vue taches.

Cette tache monstrueuse est en train de tourner et de disparaître, peut être réapparaitra-t-elle dans 25 jours et peut être même pour le transit de Mercure du 9 Mai.

 

Cette tache peut être vue même directement dans la brume matinale ou en journée avec un filtre adapté, mais attention ne jamais regarder le Soleil éclatant directement, danger !!! Le mieux : par projection sur un carton blanc.

 

Cette tache a le potentiel d’une éruption de classe C avec éjection de masse coronale. Attention aurores en vue peut être.

 

Photo  NASA/GSFC/SDO

 

 

 

Néanmoins quelque soit le devenir de cette tache nous sommes très probablement encore dans un cycle solaire minimum.

 

Le fait que AR2529 soit près de l’équateur indique pour les héliophysiciens que le Soleil serait en fin de cycle et entamerait le cycle 25.

 

De nombreuses sondes spatiales sont dédiées à l’étude du Soleil comme SOHO, SDO, STEREO, etc..

 

 

Vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Spaceweather live en français.

 

Huge sunspot turns earthward par Universe Today

 

 

L’activité des taches solaires en direct

 

The Nation Prepares for Extreme Space Weather par Space Daily.

 

Europe comes together for space weather par l’ESA.

 

 

 

Tout savoir sur les taches, CME, éruptions etc.. sur ce site.

 

Les infos sur la météo solaire chez Spaceweather.

 

Le site de SOHO.

 

 

 

 

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HUBBLE :.VOYAGE AU CENTRE DE NOTRE GALAXIE. (18/04/2016)

Crédit photos : NASA/ESA.

 

Le centre de notre Galaxie, se trouve dans la direction  du Sagittaire, à 27.000 années lumière de la Terre.

 

Et c’est un endroit où il y a foule ! Vraiment foule, un million d’étoiles entassées sur quelques années lumière. Au centre même, comme on le sait, existe un trou noir super massif baptisé Sagittaire A*, qui  compte  pour  4 millions de masse solaire.

 

Cette partie centrale est bien cachée à nos yeux à cause des immenses nuages de poussières du disque galactique. Pour vraiment essayer  de voir au travers il faut passer en IR, comme Hubble le peut aussi en plus du visible. Les scientifiques afin de nous rendre visible ces images, assignent aux couleurs invisibles pour notre œil des couleurs arbitraires.

 

Les étoiles en bleu sont des étoiles du premier plan, plus proche de la Terre, tandis que les étoiles qui apparaissent en rouge sont enfouies dans les nuages de poussières.

On remarque des nuages extrêmement denses de gaz et de poussières qui apparaissent sombre par rapport au fond du ciel. Ces nuages sont si épais que même Hubble ne peut pas percer au travers.

 

On pense qu’il y a approximativement 10 millions d’étoiles dans cet amas, mais on ne peut pas toutes les voir.

 

Les données pour fabriquer cette photo datent de 2011 et c’est une mosaïque de 9 images individuelles prises avec la WFC3.

 

On a pu aussi mesurer le mouvement de ces étoiles pendant quatre années, ce qui donne des informations sur leur évolution.

 

Photo : NASA/ESA

 

 

 

 

La NASA fournit aussi une vidéo qui nous fait plonger dans le centre de notre Voie Lactée.

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Le dossier Hubble sur ce site.

 

Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.

 

Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations vidéo) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)

Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ. :. LE DÉ D'EINSTEIN ET LE CHAT DE SCHRÖDINGER CHEZ DUNOD (18/04/2016)

 

 

Paul HALPERN est professeur de physique à l'université de Philadelphie et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation.

 

Il commet là un ouvrage expliquant les relations parfois ambigües et parfois chaleureuses entre  ces deux immenses personnages qu’on été Einstein et Schrödinger.

 

 

Lorsque la mécanique quantique a bouleversé le monde ordonné d'Isaac Newton, Albert Einstein et Erwin Schrödinger étaient à l'avant-garde de cette révolution. Cependant, aucun des deux hommes ne s'est jamais satisfait de l'interprétation standard de la mécanique quantique et l'ont critiquée à leur manière : Einstein par son célèbre aphorisme « Dieu ne joue pas aux dés », Schrödinger avec sa tout aussi célèbre fable du chat ni mort, ni vivant, démonstration flagrante de l'absurdité d'une théorie qui a mal tourné.

 

 

Dans ce livre, le physicien Paul Halpern raconte l'histoire peu connue de la façon dont Einstein et Schrödinger se sont mis en quête d'une « théorie du tout » capable de décrire de manière cohérente et unifiée l'ensemble des interactions fondamentales. Cette histoire de leur quête, qui a finalement échoué, offre un nouvel éclairage sur la vie et le travail des deux scientifiques dont les obsessions ont été le ferment des découvertes actuelles comme le boson de Higgs.

 

Un livre à méditer et à lire en cette année  centenaire de la Relativité Générale.

 

ISBN : 9782100744206          22 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE  AVRIL SUR LES ONDES GRAVITATIONNELLES. (18/04/2016)

 

 

 

Les ondes gravitationnelles

Les ondes gravitationnelles

 

La dernière preuve de la théorie d'Einstein - Les trous noirs comme on ne les a jamais vus - Une révolution pour l'astronomie

L'annonce de la détection par l'instrument LIGO d'une onde gravitationnelle, émise par un lointain couple de trous noirs juste avant leur fusion, a fait la une des médias. À juste titre. Elle confirme directement l'existence des ondes gravitationnelles, prévue en 1916 par Einstein et sa théorie de la relativité générale. Et elle nous révèle un objet astronomique jamais observé auparavant : un système binaire de trous noirs. Cela laisse entrevoir tout le potentiel des observatoires d'ondes gravitationnelles, qui vont sans doute propulser l'astrophysique dans une nouvelle ère.

 

 

 

La découverte du siècle ? édito

 

 

 

 

ASTROPHYSIQUE   La détection des ondes gravitationnelles : une nouvelle fenêtre sur l'Univers  par Sean Bailly

Prédites par Einstein en 1916, les ondes gravitationnelles n'avaient jamais été détectées directement. C'est enfin chose faite : en enregistrant les ondes émises par la fusion de deux trous noirs, l'expérience Advanced LIGO inaugure une nouvelle ère pour l'astronomie.

 

COSMOLOGIE  « Avec les ondes gravitationnelles, nous verrons l'Univers comme nous ne l'avons jamais vu » par Benoît Mours

La détection d'ondes gravitationnelles par les deux interféromètres d'Advanced LIGO est un grand succès technique et scientifique : elle permettra d'étudier des objets cosmiques étonnants et inaccessibles aux télescopes. Entretien avec Benoît Mours, responsable scientifique français de l'expérience Virgo.

 

 

Et toutes les autres rubriques.

 

6,50€

 

 

 

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BULLETIN PROFESSIONNEL :.CNES MAGAZINE N° 7. (18/04/2016)

 

 

Voici le magazine du CNES n°7 à télécharger.

 

 

https://cnes.fr/fr/cnesmag67-images-spatiales-solutions-planetaires

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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