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Mise à jour le 10 Avril 2016

 

LES DERNIÈRES NOUVELLES DE L'UNIVERS

École International Daniel Chalonge

SESSION OUVERTE

Le 31 Mars 2016 Salle du Conseil   Observatoire de Paris

 

 

Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement ; toutes les photos ont été envoyées à l’École et sont à votre disposition).

Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur.  Voir les crédits des autres photos et des animations.

Certaines présentations originales sont disponibles sur le site de l’école, je le signalerai à chaque fois.

 

Colloque organisé régulièrement par Norma Sanchez, Directrice de l'École Internationale d'Astrophysique "Daniel Chalonge", ce colloque est réservé à un public « averti ».

 

Ci après compte rendus succincts et peut être incomplets de ces présentations.

 

 

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SOMMAIRE :

·         Dernières nouvelles de l’Univers. Introduction par Norma Sanchez

·         Première détection directe des ondes gravitationnelles par Nicolas Arnaud du LAL et de IN2P3

·         La mission Astro-H par Philippe Laurent du CEA IRFU.

·         Signatures et contraintes de la matière noire tiède : formation étoiles, 21cm, premières galaxies par A. Fialkov.

·         Les rayons cosmiques en Antarctique par Alba Zanini de l’INFN.

·         Remise de la médaille H de Vega

·         H Poincaré et sa  contribution à la Relativité Générale et conclusions par N Sanchez.

 

 

Toutes les présentations sont en ligne sur le site de l’école Chalonge.

 

 

 

NORMA SANCHEZ DIRECTRICE DE L’ÉCOLE DANIEL CHALONGE. INTRODUCTION.

 

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Norma Sanchez nous présente le programme de l’après midi et nous donne les dernières nouvelles de l’Univers.

Si le modèle LCDM (Lambda Cold Dark Mater) semble bien accepté pour les grandes échelles de l’Univers, il pose de nombreux problèmes à petite échelle (galaxies et inférieur).

C’est là que l’extension de ce modèle au LWDM (Warm Dark Matter , matière sombre tiède) se montre plus puissant. Étant donné que ces deux modèles donnent les mêmes effets à grande échelle.

 

 

 

 

 

 

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PREMIÈRE DÉTECTION DIRECTE D’ONDES GRAVITATIONNELLES PAR N. ARNAUD (LAL).

 

 

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Nicolas Arnaud, est chercheur au Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire d'Orsay (LAL) et au CNRS/IN2P3 et Université Paris Sud

Membre de  la collaboration VIRGO.

 

Il est l’un des nombreux contributeurs de l’excellent livre : Passeport pour les deux infinis  Vers l'infiniment grand/Vers l'infiniment petit que je recommande vivement.

 

 

Sa présentation : Première détection directe des ondes gravitationnelles

 

La découverte de GW150914 du 14 sept 2015 comme on peut le voir dans la dénomination (GW : Gravitational Waves et date à l’américaine !) de l’évènement.

 

Il était 11h51 heure de Paris !

 

 

 

 

 

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Ce signal  été détecté dans les deux détecteurs constituant LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) à 7ms d’intervalle entre l’état de Washington et de la Louisiane.

« Ladies and gentlemen, we have detected gravitational waves, we did it. » David Reitze, directeur des observatoires LIGO.

Tout cela mena à cette annonce du 11 Février 2016 suivi de : Observation of Gravitational Waves from a Binary Black Hole Merger, publication dans Physical Review Letters, au tire évocateur qui devrait rentrer dans les livres de physique dans les prochaines années, comme étant la source du prochain prix Nobel.

Cela faisait exactement 100 ans qu’Albert Einstein avait prédit l’existence des Ondes Gravitationnelles. Belle célébration!

 

 

 

 

 

Suite à cette annonce de nombreux articles sont mis en ligne :

https://www.ligo.caltech.edu/page/detection-companion-papers

 

 

Mais entre Septembre 2015 et Février 2016, que s’est il passé vraiment ?

En fait on a attendu jusqu’en Février pour être certain de ne pas se tromper, comme on avait fait avec BICEP2 où on avait publié un peu rapidement puis on s’était rétracté.

 

Il y eut 5 mois d’analyse des données tout en gardant secrète la découverte.

On a éliminé tous les évènements qui auraient pu fausser cette interprétation : Évènement naturel ? ; Un piratage de LIGO ? ; Une perturbation de l’environnement ? Mauvais fonctionnement des détecteurs ? ; etc..

 

Finalement l’évènement onde gravitationnel est réel !

 

 

RETOUR SUR LA GRAVITATION UNIVERSELLE.

 

Lois de Newton

Lois de Kepler

Découverte de Neptune

Vitesse de satellisation

Vitesse de libération      

             G = cste de la gravitation   M masse Terre ou du corps auquel on veut échapper   R  rayon ou altitude

 

Cela mène à la notion de trou noir, en effet la vitesse ne peut pas être infinie, il existe une limite la vitesse de la lumière. Pour cette valeur, le corps considéré devient un Trou Noir, la lumière ne peut s’échapper.

Comment peut-on avoir une vitesse aussi grande ? Avec M très grand ou R très petit.

 

On définit alors pour un TN le rayon de Schwarzschild tel que  V = vit lumière :      RS   = 

 

Mais attention, il ne faut pas confondre objets compacts (TN) et objets denses.

 

On définit alors la compacité et on en déduit le tableau suivant (tiré de la présentation de E Gourgoulhon à la SAF)

 

 

Objet

Proton

Terre

Soleil

Naine blanche

Étoile à neutrons

Trou noir

Densité (kg/m3)

2 1017

5 103

103

1010

1017

Très faible

Compacité

10-39

10-10

10-6

10-3

0,2

0,5

 

On voit que les objets compacts sont en fait très peu denses !!!

 

On aborde maintenant la Relativité Générale.

C’est le célèbre John Wheeler (celui qui a inventé le mot trou noir) qui définissait ainsi le Relativité :

 

« L’espace-temps dit à la matière comment se déplacer ; la matière dit à l’espace-temps comment se courber. »

 

Cela conduisit à la généralisation de la théorie de Newton et à l’explication de phénomènes inexpliqués comme l’avance du périhélie de Mercure.

De nouveaux effets sont aussi prédits par la Relativité Générale : expansion univers, TN, lentilles gravitationnelles etc..

 

Signalons que jusqu’à présent ce modèle élaboré par Einstein, n’a pas été pris en défaut !

 

Revenons aux TN :

 

Ce sont une région de l’espace-temps dans laquelle la gravitation est si forte que rien, pas même la lumière, ne peut s’échapper de son horizon.

 

Justement cet horizon, une fois franchi, ne permet aucun retour en arrière.

 

Analogie : s’approcher d’une chute d’eau.

 

 

 

 

Les TN sont :

·         Formés par l’effondrement d’étoiles massives qui ont épuisé leur combustible

·         Les trous noirs grossissent par absorption de matière

·         Des trous noirs supermassifs existent au centre de la plupart des galaxies (Sagittarius A* au centre de la Voie Lactée)

 

Ils sont caractérisés par :

·         Masse

·         Spin

·         Charge électrique.

 

 

LES ONDES GRAVITATIONNELLES.

 

 

Elles ont été prédites par Einstein et n’avaient jusqu’à présent jamais été détectées.

C’est l’accélération des mases qui induisent des perturbations de l’espace-temps et qui se propagent à la vitesse c.

 

C’est son amplitude h (sans dimension) qui caractérise une Onde Gravitationnelle :

·         h décroit comme l’inverse de la distance d à la source

·         les détecteurs d’Ondes Gravitationnelles sont directement sensibles à h et non pas à l’intensité (prop à h2)

 

 

 

La détection d’une OG se fait en mesurant une variation dL d’une longueur L ; cette variation relative de longueur est proportionnelle à l’amplitude h de l’Onde Gravitationnelle.

 

Donc pour une amplitude donnée, si on veut un effet dL important, la longueur de détection doit être la plus grande possible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Effet sur un anneau de test : variations opposées dans deux directions perpendiculaires.

 

En polarisation +

En polarisation croisée x

 

Donc le principe de détection devrait faire appel à la détection de la différence entre deux longueurs à angle droit.

 

 

LES ONDES GRAVITATIONNELLES EXISTENT ELLES ?

 

Jusqu’au mois de Février dernier, on se posait effectivement la question, maintenant ce n’est plus le cas, cela mit fin à des décennies de controverses  (notamment Eddington qui n’y croyaient pas).

 

Mais heureusement il y eut la découverte indirecte liée au Pulsar B1913 par Hulse et Taylor. Ils ont détecté l'émission d 'OG du système binaire d'étoiles à neutrons PSR B1913+16  il y avait modulation de l'émission sur

7 heures et 45 minutes, prouvant ainsi que c'est bien un système double.

C'est cette variation qui est représentée sur la courbe située sur la diapo.

S'ils émettent des ondes gravitationnelles, ils devraient perdre de l'énergie, ce qui a été confirmé expérimentalement; la diminution de la période orbitale sur 20 ans est très notable (perte de 3mm sur 20 ans par orbite de 7h45!).

Soit 76,5 micro secondes par an ; effet mesurable.

Ces étoiles se rapprochent et devraient fusionner dans 300 Ma.

Les pulsars sont un labo de l’Univers !

 

 

 

D’après notre conférencier, une bonne source  d’Ondes Gravitationnelles doit être :

·         asymétrique

·         aussi compacte que possible   et

·         relativiste

 

Il y a donc une grande variété de sources possibles comme :

·         fusion de deux astres compacts (pulsars, TN)

·         effondrement de cœur d’étoiles  (SN)

·         etc..

 

 

 

Spectre des Ondes Gravitationnelles (document NASA)

 

 

 

LES DÉTECTEURS D’ONDES GRAVITATIONNELLES.

 

Sur Terre :

 

·         Joe Weber, le pionnier  en la matière avec ses barres résonnantes de sensibilité très limitée.

·         Les méthodes interférométriques comme LIGO ou VIRGO  (voir plus loin)

·         Chronométrage de Pulsars. (IPTA)

 

Dans l’espace :

 

·         C’est le fameux projet eLISA dont la première étape LISA Pathfinder débute.

 

 

 

Les projets LIGO et VIRGO datent des années 1980 ; ils ont été seulement financés dans les années 1990 et les premières mesures datent de 2005.

En 2007 LIGO et VITGO ont  mis leurs efforts et données en commun.

 

Voila le principe d’un détecteur interférométrique.

 

À la base c’est un interféromètre de Michelson.

VIRGO est sensible aux ondes gravitationnelles dont la fréquence est comprise entre 10 Hz et quelques kHz

 

Le détecteur de Virgo  sur ce dessin.

 

 

 

 

On peut voir l’animation du fonctionnement  sur cette courte vidéo :

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

 

Bruits et sensibilité du détecteur Virgo.

 

Le bruit correspond à toute perturbation parasite qui pollue le signal de l’interféromètre (ITF), les détecteurs  sont sensibles dans une large gamme de fréquences et les sources de bruit sont nombreuses comme :

·         Les bruits fondamentaux impossibles à éviter

·         Les bruits instrumentaux à  atténuer le plus possible

·         Les bruits environnementaux.

 

Exemples de spectre de bruits ci-contre.

 

 

 

 

 

On espère améliorer la qualité des détecteurs avec les projets :

·         Advanced LIGO et

·         Advanced VIRGO

 

Le but ultime est d’améliorer la sensibilité d’un facteur 10, ce qui augmenterait d’un facteur 1000 (103) le volume d’Univers observable.

 

Comment y parvenir : quelques pistes :

·         Augmentation de la puissance du Laser

·         Utiliser des miroirs deux fois plus lourds

·         Augmentation de la taille du faisceau

·         Amélioration des suspensions des miroirs

·         Amélioration de la qualité du vide dans les cavités  des bras

·         Piéger la vapeur d’eau

·         Toute l’instrumentation  devrait être sous vide.

 

 

En fait c’est tout un réseau de détecteurs qu’il faut bâtir afin d’améliorer la détection et de déterminer la provenance du signal.

 

Il comporte les équipements suivants actuels ou futurs :

·         LIGO et VIRGO

·         GEO  ensemble test à Garching RFA

·         TAMA au Japon

·         AIGO en projet en Australie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EN CONCLUSION : L’ÉVÈNEMENT GW150914.

 

Voir aussi l’article que j’ai publié dans mes astronews à ce sujet pour plus de détails et avec notamment la vidéo de la  coalescence de deux trous noirs.

 

Une information : le TN final avait la taille de…l’Islande !

 

 

Oui, pourquoi prétend t on que cet évènement correspond obligatoirement à la coalescence de deux TN ?

 

 

Et bien, parce que c’est ce qui colle le mieux avec tous les modèles possibles !

 

 

Voir le pdf du présentateur pour toutes les informations techniques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2016/04/astronews-net-23fev16.htm#ONDES_GRAVIT

 

Trous noirs et ondes gravitationnelles : CR conf SAF d’Éric Gourgoulhon du 10 Fev 2016

 

Ondes gravitationnelles, aspects théoriques et expérimentaux par D Buskulic Lab d’Annecy-le-Vieux de Physique des Particules

Détecteurs d’ondes gravitationnelles, présent et avenir D Buskulic, LAPP/Université de Savoie

 

Gravitational waves physics par la Cardiff University.

 

Gravitational Wave Detectors and Sources from IoA Cambridge

 

Analyse de la sensibilité du détecteur d’ondes  gravitationnelles Virgo  par R. Gouaty

 

Les ondes gravitationnelles : une nouvelle fenêtre sur l’Univers  par P Hello du LAL

 

Virgo et la quête des ondes gravitationnelles article du CNRS

 

Analyse des sources de bruit limitant la sensibilité de VIRGO  par slideplayer. Très complet et…complexe.

 

Vidéo : les Ondes Gravitationnelles  les détecteurs de l’extrême du CNRS.

 

 

 

 

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LA MISSION ASTRO-H PAR PH. LAURENT DU CEA IRFU.

 

Philippe Laurent est à l’IRFU (Institut de Recherche sur les  lois Fondamentales de l’Univers)  au CEA Saclay.

Il  est associé au LEPCHE  (Laboratoire d'Étude des Phénomènes Cosmiques de Haute Énergie)

 

Philippe Laurent est fortement impliqué dans la mission Astro-H et a participé avec son collègue Maier à la mission Integral.

La mission spatiale ASTRO-H est un observatoire X et gamma de nouvelle génération développé par l’agence spatiale japonaise (JAXA/ISAS) avec un partenariat NASA et ESA. Cette mission a  été lancée le 17 Février 2016 et a pour but l’étude des phénomènes violents de l’univers.

 

Sa présentation : La Mission Astro-H en pdf.

 

 

 

Cette mission est la continuation des missions précédentes  Astro-A, B, C, D ,  E etc.. (Le 8ème satellite japonais d’astronomie d’où la lettre H)

 

Elle a été rebaptisée Hitomi (la pupille de l’œil en Japonais) cette année. 

Longueur 14m,  masse 2,7t.

 

Lancement sur une orbite circulaire de 575km inclinée à 31°, depuis le centre spatial japonais de Tanegashima par un lanceur H-IIA.

Elle embarque six instruments permettant l’observation du ciel dans la gamme 0.3-600keV avec notamment des performances uniques en spectroscopie à très haute résolution spectrale.

 

La France est impliquée via la contribution de l’ESA à la mission. Deux équipes (Le Service d’Astrophysique/AIM du CEA-Irfu  et le laboratoire APC de Paris) s’intéressent particulièrement à l’étude des effets des radiations sur l’électronique embarquée et la mise en œuvre de détecteurs DS-CdTe.

 

Crédit photo : Jaxa.

 

 

 

 

 

 

Les différents instruments  de ce satellite.

 

 

Les points de couleurs correspondent aux différentes gammes d’énergie représentées sur le tableau suivant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour réaliser une image d'un faisceau de rayons X il faut le focaliser.

Mais les rayons X, très pénétrants, traversent facilement les matériaux.

 

Il faut trouver une nouvelle méthode de focalisation, la focalisation est assurée par une configuration géométrique particulière (rasante) dite de Wolter-1.  Voir schéma ci-contre.

Les photons X sont successivement déviés sous incidence rasante par les deux types de miroirs puis convergent au plan focal.

Les miroirs eux-mêmes sont constitués d'un assemblage de coques cylindriques sur lesquelles se réfléchissent les photons.

 

 

 

 

LES INSTRUMENTS.

 

Les principaux instruments d’après les slides de Ph Laurent :

 

 

 

D’après une doc CEA :

 

« Les équipes du Service d'Astrophysique/AIM et d’APC sont plus particulièrement impliquées dans les instruments HXI (Hard X-ray Imager) et SGD (Soft-Gamma-ray Detector). Elles conduisent avec le soutien financier de l’ESA des études des effets de radiations sur ses éléments les plus critiques, c’est-à-dire de leurs circuits électroniques frontaux (ASIC) et leurs détecteurs à base de cristaux CdTe. Ces activités incluent également la mise en œuvre des détecteurs DS-CdTe (Double-sided CdTe strip detector) pour simuler et préparer la stratégie d’observation de l’instrument HXI (10-80 keV).

 

Le détecteur DS-CdTe étudié, d’une surface de 8×8 mm2, a la particularité d’avoir des strips (bandes) orthogonaux sur les deux faces du détecteur CdTe. Deux ASICs IDeF-X BD (voir ici pour plus de détails) pour la lecture indépendante des 32 voies de chaque face ont été utilisé, soit au total 1024 pixels au pas de 250 µm. La caractérisation du détecteur à une température de -20°C avec une source radioactive d’Américium-241 a montré une très bonne résolution spectrale de l’ordre de 1.2 keV (à une énergie de 60 keV) et 2 keV en moyenne respectivement sur l’anode et la cathode pour une tension de polarisation de 200V.

 

L’étude des capacités du détecteur en mode d’imagerie a également été conduite. L’intersection de 2 strips déclenchés, l’un sur l’anode et l’autre sur la cathode, permet de localiser la position d’interaction du photon. Associé à un masque codé, le dispositif devient alors un imageur miniature. Un masque codé de 32×32 pixels autoporteurs en Tantale d’une épaisseur de 0.36mm a été associé au détecteur DS-CdTe. Le carré élémentaire des motifs du masque a une largeur de 1 mm. Le masque est alors positionné à une hauteur de 30 mm du détecteur. Cette configuration assure un champ de vue de 1.1 stéradian maximum soit une bonne sensibilité sur un angle d’ouverture de  +/- 22°. »

 

 

Pour plus de détails sur ces divers instruments, voir les rapports suivants :

 

Foil X-ray Mirrors for Astronomical Observations: Still an Evolving Technology (SXT)

 

Hard X-ray Telescope (HXT) to be onboard ASTRO-H

 

The High Resolution X-ray Spectrometer, SXS, on the Astro-H mission

 

Soft X-ray Imager (SXI) Onboard ASTRO-H

 

Hard X-ray Imager (HXI) for the ASTRO-H mission

 

Soft Gamma-ray Detector (SGD) for the ASTRO-H Mission

 

 

 

QUELQUES OBJECTIFS SCIENTIFIQUES.

 

Ce sont des objets qui produisent des X.

 

Comme par exemple les AGN (Active Galactic Nuclei, noyaux actifs de galaxies).

 

Ces galaxies « actives » comportent en leur centre un trou noir super massif qui avale de la matière de façon importante en émettant des rayonnements électromagnétiques très intenses notamment dans le domaine des X. La partie externe du disque d’accrétion  émet elle dans le domaine UV

 

 

Des raies caractéristiques de fluorescence à 6,4keV (raie K alpha du Fer) se produisent.

 

 

Les amas de galaxies devraient être aussi un champ d’étude d’Astro-H afin de mesurer les vitesses dans le milieu intra amas. (Intra Cluster Medium en anglais : ICM). C’est le plasma surchauffé situé au centre des amas : 10 à 100 millions K.

 

La composition de ces amas est liée à l’histoire de la formation stellaire et des galaxies. D’où l’intérêt.

 

 

Enfin, la recherche de la matière noire est un sujet d’étude pour ce satellite.

 

Le neutrino stérile (appelé ainsi car il n’interagit avec aucune des forces sauf la gravité) est un bon candidat pour la matière noire.

 

 

Il se désintègre en un neutrino « normal » et un photon de faible énergie.

 

 

 

 

 

 

 

ÉTAT ACTUEL D’ASTRO-H.

 

Au moment de sa conférence, Philippe Laurent nous annonce que le satellite est en panne depuis fin Mars, le contact a été perdu.

 

 

Croisons les doigts pour que le problème soit résolu.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site d’Astro-H à la Jaxa

 

Astro-H Spacecraft Overview par Spaceflight 101

 

Nouveau départ pour l’astronomie X par nos amis (Éric Simon) de « ça se passe là haut ».

 

Les AGN par le Max Planck Institut

 

Sterile Neutrinos as Dark Matter Kalliopi Petraki (University of Melbourne)

 

 

 

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LA PAUSE COLLATION DANS LA SUPERBE SALLE CASSINI.

 

 

Qu’il est agréable d’ajouter un « g » à astronomie !

 

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SIGNATURES ET CONTRAINTES DE LA MATIÈRE NOIRE TIÈDE : PAR ANASTASIA FIALKOV.

Présentation similaire à celle de la dernière réunion, je reprends mes commentaires.

 

Quelques remarques liminaires sur la matière noire, froide et tiède avant de commencer le compte rendu (NDLR).

 

 

On découvre (Fritz Zwicky) que la matière noire est nécessaire pour expliquer la rotation des galaxies, on les détecte indirectement grâce aux les lentilles gravitationnelles imaginées par Einstein.

La matière noire n’interagit pas avec la matière ordinaire, ni avec elle-même (à priori, bien que certaines nouvelles informations semblent indiquer une légère auto interaction).

En fait elle n’est pas « noire », mais invisible, elle n’est sensible qu’à la gravité.

Depuis des décennies, on pense que cette matière noire (non baryonique), qui compose la majeure partie de la matière, est constituée de particules lentes et massives, donc de température « froide », d’où le terme « froide » (CDM : Cold .Dark Matter).

Mais cette CDM ne semble bien fonctionner qu’au niveau des grandes structures (amas de galaxies, amas d’amas…) mais pas au niveau des galaxies et échelles plus petites.

C’est pour cela que certains ont pensé qu’il pouvait exister une matière noire « chaude » (HDM) dont les particules seraient moins massives mais dont la vitesse serait proche de celle de la lumière.

La vitesse des particules joue un rôle important, notamment dans la formation des grandes structures.

Ce qui a donné naissance à deux scénarios :

·         La matière noire froide les petites structures se forment d’abord puis des amas de galaxies et des super amas, c’est le scénario « Bottom-Up »

·         La matière noire chaude avec ses particules très rapides gênerait la formation des petites structures comme les galaxies, les grandes structures se formeraient d’abord, c’est le scénario « Top-Down ». La particule de cette HDM pourrait être un neutrino.

 

Au cours du temps, on s’est aperçu qu’en fait, il pouvait exister une troisième forme de DM, qui serait « tiède » (warm en anglais) constituée de particules de masse intermédiaire (KeV), qui pourrait concilier les deux scénarios. Ce modèle semble s’accorder avec les observations aussi bien des petites structures que des structures à grande échelle, même à échelle cosmologique.

À grande échelle, CDM et WDM donnent les mêmes résultats.

La particule associée serait un neutrino « stérile » et non pas les WIMPS liés plutôt à la CDM.

 

Il semble que l’approche avec un neutrino stérile valide de façon « robuste » la matière noire tiède au niveau surtout des galaxies naines et des petites structures, justement là où le modèle de matière noire froide trouve ses limites.

 

 

La raie de 21 cm de l’Hydrogène.

 

Dans le milieu interstellaire galactique (IGM), l’Hydrogène est naturellement très abondant.

Il peut se présenter sous plusieurs formes :

·         L’Hydrogène atomique neutre (identifié par le symbole HI)

·         L’Hydrogène moléculaire H2.

Si HI est facilement caractérisé par une raie d’émission de 21 cm de longueur d’onde, il est plus difficile d’identifier H2, en fait la présence de monoxyde de carbone (CO) est un marqueur de H2 et c’est lui que l’on essaiera de mesurer, dans le domaine radio millimétrique.

L’Hydrogène atomique en présence d’une forte concentration d’étoiles va être ionisé par celles-ci (noté HII), les raies seront alors dans le domaine visible (raie H alpha).

Pour information les galaxies spirales sont plutôt riches en HI alors que les elliptiques le sont beaucoup moins, car elles ont consommé leur Hydrogène en grande partie.

 

D’où provient cette émission à 21 cm ?

H est l’atome le plus fréquent et le plus simple de l’Univers, un seul proton et un seul électron.

Les lois de la Mécanique Quantique (MQ) font que les électrons ne peuvent pas se trouver n’importe où, mais à certains endroits (orbitales) correspondant à des niveaux d’énergie bien précise.

L’énergie la plus faible est le niveau que l’on appelle fondamental. Mais comme rien n’est simple, l’électron en plus de son mouvement autour du proton, possède un mouvement de rotation propre auquel on attribue un nombre quantique appelé spin.

Le proton aussi possède un spin.

L’électron peut avoir son spin dans la même direction que celui du proton, on dit qu’ils sont parallèles ou de sens opposés, ils sont antiparallèles. C’est la structure « hyperfine » de l’atome.

Ces deux états de spin n’ont pas tout à fait la même énergie « de liaison » le mode parallèle est légèrement plus énergétique.

 

Quand un électron de l’atome H passe d’un niveau à un autre (il n’y en a que deux possibles pour cet atome), c’est-à-dire quand il change de spin, la différence d’énergie entre les deux niveaux est émise sous forme d’un photon de longueur d’onde caractéristique, de 21 cm (fréquence correspondante : 1420,4 MHz) identifiant cet atome comme une empreinte digitale.

Ce saut d’un état à un autre ne se produit que très rarement, mais il se trouve que l’Univers ne manque pas d’Hydrogène, on observe donc cette émission très régulièrement.

Signalons que pour l’Hydrogène moléculaire, les niveaux électroniques sont pleins en permanence, et aucune émission possible (principe d’exclusion de Pauli).

On notera que la raie de 21 cm a été détectée pour la première fois en 1951 et permit ainsi de déterminer la forme spirale de la Voie Lactée. En fait la raie de 21 cm est le marqueur des galaxies en première approximation.

Bien entendu la détection de cette longueur d’onde est fonction de la distance de la galaxie étudiée, elle subit l’expansion de l’Univers et la longueur d’onde reçue sur Terre va dépendre du z.

L’étude de cette raie à 21 cm est fondamentales car elle donne des informations sur :

·         La répartition de H dans les galaxies, H étant le carburant pour former les étoiles

·         Les vitesses du disque galactique, mettant ainsi en évidence la présence nécessaire de matière noire.

·         La masse totale de la galaxie et sa forme

·         Des interactions entre galaxies

 

On remarquera que HI ionisé par des étoiles apparaitra comme des vides dans le domaine 21 cm, donc même l’absence de signal
21 cm donne des informations.

 

Fin des remarques.

 

 

 

Anastasia Fialkov, est active au centre de recherches en Physique fondamentale de l’École Normale Supérieure de Paris.

 

Elle a obtenu un Doctorat (PhD en anglais) du département de la physique des particules de l’Université de Tel Aviv.

 

Sa thèse: Observing the Unobservable: Catching a Glimpse of the Primordial Universe est disponible sur Internet.

 

Elle s’intéresse principalement à l’Univers primordial et à la raie de 21cm de l’Hydrogène qui permet de la caractériser.

 

Elle a déjà une liste de publications très impressionnante.

 

Sa présentation ce soir, sur les contraintes sur la matière noire tiède pendant la réionisation, avec la raie de 21cm

 

 

 

 

 

 

HISTOIRE DE L’UNIVERS :

 

Premier acte : la Recombinaison.

Au début, l’Univers n’était qu’une soupe de particules (plasma) se choquant, s’annihilant et se reformant (diffusion Thomson).

L’épaisseur de ce « brouillard » était telle qu’aucune lumière (photos) ne pouvait se produire.

L’Univers est composé de protons (chargé +) d’électrons (chargés -) et de photons (neutre), bref il est ionisé.

L’expansion de l’Univers se poursuivant, la température baisse (c’est une loi physique, c’est comme cela que l’on fait du froid dans votre réfrigérateur), les collisions deviennent moins nombreuses, et la température baissant ; aux alentours de 3000K, vers les 380.000 ans, protons et électrons s’assemblent pour former un atome d’Hydrogène (neutre électriquement).

L’Univers n’est plus ionisé, il devient « calme » et TRANSPARENT, c’est la première lumière émise et que l’on peut voir maintenant mais étirée par l’expansion, je veux dire, le bruit de fond cosmologique ou CMB.

C’est ce que l’on appelle la période de la recombinaison. L’Univers est devenu NEUTRE.

Il y a découplage entre matière et rayonnement. Tout ce qu’il y a avant est à jamais caché à nos yeux.

Fin du premier acte.

 

 

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Vue d’artiste de l’histoire de l’Univers, le BB à gauche et le présent à droite.

L’âge sombre est situé dans la partie centrale gauche, on y voit les bulles d’H ionisé qui grandissent de plus en plus

Crédit: Avi Loeb/Scientific American

 

Une autre belle représentation de l’histoire de l’Univers.

 

 

Deuxième acte : la réionisation.

 

Le deuxième acte commence…dans le noir : en effet aucune étoile ne brille, elles ne sont pas encore formées.

On entre dans la période appelée les âges sombres (Dark Ages), elle va durer plusieurs centaines de millions d’années jusqu’à l’apparition des premières étoiles et galaxies.

Cette période a été fondamentale dans l’histoire de l’Univers, la gravitation a commencé son action.

La température baisse, l’Univers devient froid. La matière commence à s’agglomérer et on remarque que l’Hydrogène atomique neutre HI commence à se (ré)ioniser, dû à la formation des premières générations d’étoiles qui rayonnent dans l’Ultra Violet, ce rayonnement provoquant l’ionisation (facile, peu d’énergie nécessaire) de H.

Ces premières étoiles avec leur environnement d’Hydrogène ionisé, favorisent la formation de galaxies primitives,

La matière noire s’effondre avant les baryons, les premières galaxies sont donc des galaxies de matière noire.

Les premières étoiles et les premières galaxies vont former des sortes de « bulles d’Hydrogène ionisé », ces bulles vont au cours du temps couvrir tout l’Univers jusqu’à ce qu’il soit entièrement ionisé, nous sommes à approximativement 1 milliard d’années.

Comment sonder cette partie de notre histoire, par exemple en utilisant un marqueur de HI qu’est la raie à 21 cm !

L’Univers est entièrement IONISÉ.

C’est la fin de l’acte deux.

 

Troisième acte : évolution jusqu’au présent.

 

Les galaxies vont évoluer pour aboutir au monde actuel composé de :

·         72% d’énergie noire,

·         28% de matière noire et brillante (dont 5% de baryons dont nous sommes faits)

 

L’Univers reste ionisé.

 

Ce que l’on imagine du début de l’Univers pose de nombreuses questions encore ouvertes comme :

·         Quelle était la masse des premières étoiles et des premiers amas ?

·         Quel était le taux de formation d’étoiles (SFR Star Formation Rate) ?

·         Comment les premières étoiles se sont-elles éteintes ?

·         Quel était le mécanisme d’échauffement le plus important ?

·         Quelle était l’efficacité des premières étoiles à ioniser le gaz ?

·         Etc….

·         Et par-dessus tout, quelle est la nature de ces 85% de matière ?

 

 

De nouveaux projets astrophysiques devraient essayer d’apporter des solutions comme :

·         Le SKA (Square Kilometer Array) réseau d’antennes radio couvrant 1km2 en Australie

·         Le nouveau télescope spatial JWST qui devrait tenter de voir les premières galaxies

·         La sonde spatiale DARE (Dark Ages Radio Explorer) axée sur la raie 21 cm, lancement en 2020.

·         Le télescope spatial WFIRST (Wide Field Infra Red Survey) consacré à l’énergie noire.

·         Le télescope spatial en X Athena (Advanced Telescope for High-ENergy Astrophysics) de l’ESA

·         Le X Ray Surveyor pour remplacer Chandra.

 

 

 

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Cette époque de la réionisation a donné naissance à un projet global appelé HERA pour Hydrogen Epoch of Reionization Array qui s’est donné pour but d’étudier cette époque en détectant la raie de 21 cm grâce à d’immenses réseaux de radio télescopes.

 

L’étude de la raie à 21 cm et son étirement due à l’expansion est un outil formidable pour avoir une image 3D (espace et temps grâce à z) de ces phénomènes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des modèles ont tourné avec différentes valeurs d’essai de la matière noire tiède, correspondant à des neutrinos stériles d’énergie

0,8  1,3 et 2,6 keV ainsi qu’à de la CDM.

Il semble que ce ne soit que le modèle avec 2,6keV ou supérieur qui passe les tests.

 

Si la matière noire tiède existe (WDM) ; elle peut inhiber la formation de halos de faible masse qui se forment en CDM, et donc retardant la formation d’étoiles d’après les études publiées récemment. L’apparition d’UV et de rayons X vont aussi affecter la raie de 21 cm.

 

Le signal 21 cm devient un marqueur de l’apparition d’halos massifs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Différents facteurs d’effondrement de matière noire : CDM courbe pleine, et WDM avec 2 , 3 et 4 keV, le 4keV étant près de la CDM.

 

Courbe extraite de «The Imprint of Warm Dark Matter on the Cosmological 21-cm Signal  »

 

Aux grands redshifts, les petits halos commencent à s’effondrer avec le modèle CDM, alors que ce n’est pas le cas en WDM.

 

 

 

 

 

 

En conclusion, le modèle WDM semble bien convenir au niveau des petites structures.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN : nombreux articles très intéressants.

 

The dark ages of the Universe, article de A. Loeb pour Scientific American

 

Qu'est-ce que la réionisation ? Par la collaboration Planck.

 

Probing the Nature of Dark Matter with the First Galaxies (Reionization, 21-cm signal) presentation d’A. Fialkov

 

The First Billion Years of a Warm Dark Matter Universe par Umberto Maio et Matteo Viel de l’INAF.

 

Kavli Scientists Set Strictest Limits Yet on Warm Dark Matter par le Kavli Institute de Cambridge.

 

The High-z Universe Confronts Warm Dark Matter: Galaxy Counts, Reionization and the Nature of Dark Matter

 

The Imprint of Warm Dark Matter on the Cosmological 21-cm Signal par M. Sitwell Univ British Columbia.

 

The imprint of dark matter on the cosmological 21cm signal par Andrei Mesinger presentation pdf

 

The Hydrogen 21-cm Emission Line  simple mais clair.

 

Early galaxy formation in warm dark matter cosmologies par P Dayal, Ai Mesinger & F Pacucci

 

Warm dark matter par le Center for Neutrino Physics. À consulter!

 

Cold dark matter: Controversies on small scales par David Weinberg et al.

 

Re-Examining Astrophysical Constraints on the Dark Matter Model par Alyson Brook.

 

Structures cosmiques à grande et petite échelle : au-delà du modèle cosmologique standard avec les neutrinos massifs. Par l’OAMP

 

And the Temperature of Dark Matter is…? De science blogs. À consulter.

 

Constraining the warm dark matter particle mass with Milky Way satellites

 

Les divers modèles de matière noire par F Combes

 

Le monde étrange des neutrinos , CR conf SAF par Th Lasserre.

 

Les spectres cosmologiques de la matière noire et les débuts de la formation de structure dans l'univers par N Sanchez et al.

 

La matière noire dans l'univers et peut-on s'en passer? CR conf SAF de F Combes

 

Les galaxies lointaines, age sombre : CR conf D Kunth RCE2012 du 1er Nov 2012

 

Warm dark matter signatures on the 21cm power spectrum: Intensity mapping forecasts for SKA par I. Carucci et al.

 

The philosophy of cosmology: the 21cm background

 

 

 

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DERNIÈRES NOUVELLES DE L’INFN (TURIN) PAR A. ZANINI DE L’INFN.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet e-LiBaNS (electron-Linac Based Neutron Source) est consacré au développement d’une source de neutrons en faisant passer des gammas produits par un accélérateur linéaire (LINAC) sur une cible de Z élevé.

 

Les neutrons sont produits par la méthode GDR (Giant Dipole Resonance).

 

 

Cette installation servira d’instrument de mesure à la communauté scientifique.

 

 

 

 

 

 

 

 

On sait que A Zanini est très impliquée dans les rayons cosmiques, elle nous signale le 25ème symposium européen sur les rayons cosmiques : ECRS 2016 du 4 au 9 Sept 2016 à Turin.

 

 

À cette occasion elle nous reparle de CORA.

Le projet de détection de particules (principalement des neutrons) en Antarctique s’appelle CORA, acronyme de Cosmic Rays in Antarctic.  Il est situé à la base Marambio (Antarctique,Argentine)

 

NDLR :

L’environnement de radiations autour de la Terre correspond à l’interaction des rayons cosmiques galactiques (GCR en anglais) avec les constituants de l’atmosphère. Ces particules cosmiques primaires sont très dangereuses à cause leur forte énergie, heureusement nous en sommes grandement protégés par la magnétosphère terrestre. Par contre les astronautes peuvent y être exposés.

Ces cosmiques, principalement des protons et des alphas (en minorité), pénètrent la haute atmosphère et interagissent avec O2 et N2, donnant ainsi naissance à des gerbes secondaires de différentes particules, notamment des protons, des neutrons et des mésons. Ceux-ci peuvent pénétrer encore plus dans l’atmosphère et aussi générer d’autres particules. Mais elles perdent de l’énergie à chaque interaction et peu nombreuses sont les particules qui atteignent la surface terrestre.

 

Pourquoi donc l’antarctique ?

·         Pas de données sur le sujet

·         Effets des hautes latitudes et de la décroissance du champ magnétique

·         Effets du aux éruptions solaires plus sensibles dans cette région

·         Influence du déplacement du pôle magnétique

·         Étude sur l’influence des personnes vivant dans ces régions pour de longues périodes.

 

À cette occasion une campagne de mesures a été effectuée en 2013 à la base Marambio (Argentine)

 

 

 

 

 

 

Voir sa présentation précédente sur CORA.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The Giant Dipole Resonance,  new measurements

 

Sur les rayons cosmiques en général.

 

 

 

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REMISE DE LA MÉDAILLE H DE VEGA ET CONCLUSIONS PAR N. SANCHEZ.

 

L’école Chalonge en l’honneur d’Hector de Vega, récemment décédé a décidé de créer une nouvelle médaille, la médaille H de Vega.

 

Norma Sanchez la remet pour la première fois à Alba Zanini.

 

Toutes nos félicitations !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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H. POINCARÉ ET SA CONTRIBUTION À LA RG ET CONCLUSIONS PAR N SANCHEZ.

 

 

Norma Sanchez résume et conclue cette très intéressante et très remplie cession.

 

Voir sa présentation.

 

Avant de commencer avec son exposé sur Henri Poincaré, Norma Sanchez nous donne quelques rappels et remarques sur des sujets fort intéressants de cette séance, et d'une grande actualité:

Les prédictions du CMB avec la théorie effective de l'Inflation approche Guinsburg-Landau à l'inflation- avec Hector de Vega- et ses conséquences pour les gravitons primordiaux-les ondes gravitationnelles issues de l'inflation- et "la banane cosmique" dans le diagramme (ns, r), de l' index ns des fluctuations scalaires (de densité) déjà mesuré et le rapport r ou quotient des fluctuations tensorielles (non encore détectées) aux fluctuations scalaires. r est une mesure des gravitons primordiaux. Toutes ces prédictions de l'école Chalonge sont d'actualité, certaines ont été déjà confirmées, y compris celles de  BICEP et avant l'article BICEP-Planck

 

 

La matière noire (DM) est la composante essentielle des galaxies, et est fondamentale pour la formation de celles-ci.

 

 

Quelques idées de base :

·         Le modèle standard de l’Univers inclue l’inflation

·         La matière noire tiède (WDM) joue un rôle dans la formation des galaxies

·         Mais la physique quantique aussi à l’échelle du kpc et en dessous.

Près du centre galactique, les effets quantiques de la DM correspondent à de la matière noire tiède, c’est-à-dire à des particules de masse de l’ordre du keV, avec une valeur minimale de 1,9keV.

Cette théorie nécessite que les particules soient de type « fermion » (comme l’électron, les neutrinos etc..).

 

La théorie de la matière noire tiède explique bien les structures galactiques observées.

 

 

 

Il y a deux paramètres liés aux  Ondes Gravitationnelles : ns et r, leurs valeurs sont :

 

ns  = 0,9608   donc différent de 1, cela prouve l’existence des Ondes Gravitationnelles et

 

r  >  0,021

 

Remarque sur le paramètre ns.

Le spectre de puissance est déterminé par deux nombres : l'un décrit l'amplitude typique des fluctuations de densité d'une taille physique donnée, l'autre décrit l'amplitude relative des fluctuations de densité entre deux échelles différentes, ce que l'on appelle indice spectral (spectral index) des perturbations (ns)

On attire notre attention sur ce paramètre ns qui ne vaut pas 1, mais 0,9608

Ce facteur représente la taille des grumeaux à différentes échelles dans l’Univers primordial ; s’il était égal exactement à 1 (invariance d’échelle), les grumeaux auraient tous la même taille ; ce qui serait contraire à la théorie de l’inflation, il fallait en fait que ce facteur soit aux alentours de 0,96. Planck en a apporté la preuve pour la première fois.

C’est un résultat fondamental qui confirme encore la prédiction de l’inflation.

 

Remarque sur le rapport tenseur-scalaire r.

Ce rapport r est lié aux amplitudes primordiales des fluctuations de densité de matière qui ont dû générer des ondes gravitationnelles.

Ce paramètre est directement lié à la puissance de la période inflationnaire.

L’expérience BICEP2 dont nous avons parlé ici il y a peu, a peut être mesuré que …. du bruit (poussière de notre galaxie).

Ils annonçaient une valeur de r = 0,2. Pour Planck, r serait inférieur à 0,11.

Ces facteurs r comme ns sont importants aussi dans le sens qu’ils permettent de donner des contraintes sur différents modèles d’Univers, d’en valider certains et d’en exclure d’autres.

 

 

En résumé :

·         Le modèle LCDM colle bien avec le CMB et les grandes structures (LSS) mais pas avec les petites (SS)

·         Le modèle LWDM est en ligne avec le CMB, les LSS et les SS

·         Ce dernier modèle serait le modèle standard pour l’Univers

 

 

 

 

Puis Norma nous entretient de la contribution essentielle d’Henri Poincaré à la théorie  de la Relativité Générale.

cet argumentaire était très détaillé et d'une grande précision.

 

Voir sa présentation citée plus haut.

 

Elle présente tout d’abord le travail de Poincaré dans les Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris 1905,
Bien que ce soit son article résumé, ce n’est pas celui qui contient le plus sur la Relativité.
On trouvera aussi la copie du manuscrit de cet article dans la présentation.

Norma présente ensuite le travail de Poincaré dans les "Rendiconti du Circolo Matematico de Palermo 1905" et publié 1906 (travail connu en France comme « Le Mémoire de Palerme »), ce travail est celui qui contient la substance de la contribution de Poincaré à la Relativité.

 

 

 

 

Les passages les plus significatifs de l’exposé sont encadrés en rouge.

 

Voici un extrait des conclusions de Norma Sanchez au sujet de Poincaré, pour plus de détails se tourner vers son pdf référencé plus haut dans le texte.

 

1.     La contribution pionnière de Poincaré à la théorie de la Relativité est prouvée par ses travaux, comme nous venons de le voir, et de le décrire: Poincaré, entre autres contributions introduit le Principe de Relativité. Complète, donne la formulation correcte et donne le nom aux « transformations de Lorentz », construit et forme le groupe qu’il appelle « groupe de Lorentz » (et que l’on peut appeler groupe de Lorentz Poincaré). Il conclut que la vitesse de la lumière est finie et qu’elle est une constante fondamentale. ……… Et tout cela en 1905.

2.    Sauf exceptions, Poincaré n’a pas été cité pour la Relativité. Ni dans son temps. Ni après. Ni dans l’actualité, comme il se doit:. …..Ni dans les livres de texte sur la Relativité...ni dans la majorité des cours, A tous les niveaux…. Ni envers le grand public.....

3.    Ces faits et manque de citation/reconnaissance sont encore plus significatifs étant donné: (a). La grande médiatisation et le grand intérêt de la Relativité : …..(b) Peut être, encore plus frappant de découvrir et constater cela en étant en France, le lieu où Poincaré est né, a vécu, a travaillé, a donné des cours et conférences, construit toute son œuvre et décédé…. et où se trouvent les archives et œuvres de Poincaré éditées…

4.    . En 2012, à l’occasion des 100 ans de la mort de Poincaré, et par la suite, plusieurs conférences et travaux ont discuté la contribution de Poincaré à la Relativité. Le point crucial de ces travaux, certains décrivant avec détail les contributions de Poincaré, sont les conclusions : La plupart, sauf exceptions, justifient à posteriori c'est-à-dire aujourd’hui – avec les arguments de la théorie de la Relativité accomplie- pourquoi Poincaré n’est pas cité. Pour expliquer pourquoi Poincaré n’est pas cité ils soulignaient ce que Poincaré n’a pas fait (par rapport à Einstein

5.    Au contraire, Je conclus ici : (i) Ce que Poincaré à contribué à la Relativité justifie d’être cité dans la Grande Bibliographie de la Relativité. (ii) Ce que Poincaré « n’a pas fait » en Relativité n’enlève rien à ce qu’il a contribué, ne justifie en rien le fait que Poincaré n’est pas cité et ne justifie pas non plus que le nom de Poincaré ne soit pas associé à la Relativité. Lorentz est associé à la Relativité, Poincaré doit l’être aussi. (iii) Le problème de la non-citation ou citation de Poincaré Je ne le pose pas en termes d’« Einstein ». Je ne le pose pas en termes de « Poincaré versus Einstein » ou d’ « Einstein versus Poincaré »…. Le problème de la non-citation ou citation de Poincaré Je le pose en termes de « Poincaré », en termes de « Poincaré et la Relativité » et d’une grande réparation à faire : Il s’agit de la citation, diffusion, de faire connaitre, la contribution pionnière de Poincaré à la Relativité. Il faut placer la contribution pionnière de Poincaré dans son temps et contexte sans faire d’erreur dans la conclusion : il faut citer Poincaré : Poincaré est le lien essentiel entre Lorentz et Einstein, et dans l’ordre: Lorentz-Poincaré- Einstein: Lorentz et Einstein sont toujours cités pour la Relativité mais pas Poincaré (iv) Il faut Inclure le nom de Poincaré dans la Liste des Grandes Références de la Relativité et dans l’Histoire de la Relativité. Et de le faire bien connaitre. « Une grande réparation à faire dans le grand chapitre de la Relativité ». E t même en incluant Poincaré dans l’ ensemble des différentes figures scientifiques dans le chemin vers la Relativité, il ne faut pas oublier de signaler que Poincaré est le seul dont la contribution pionnière n’a pas été citée …. Les explications des causes de la non-citation de Poincaré (je ne les traités pas ici) ne doivent pas faire oublier l’essentiel : réparer les faits : réparer « l’oubli » sur la contribution de Poincaré à la Relativité, réparer « le vide » existant sur Poincaré dans la Rélativité ….


Je finis ici avec la phrase de Poincaré 1905: « Et ce n’est pas tout… »…. Suite dans la prochaine Séance

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

Un nouveau modèle pour décrire la structure des galaxies par N Sanchez et H de Vega.

 

Dark matter, baryogenesis and neutrinos par M. Shaposhnikov, école polytechnique de Lausanne.

 

Dark Matter Candidates Marc Schumann Astroparticle physics, Université de Zurich. Très bon, à voir.

 

La matière noire et le neutrino stérile par Thierry Lasserre du CEA.

 

Un soupçon d’interaction pour la matière noire, article de Pour la Science.

 

La matière noire subirait l'influence de forces inconnues de Futura Sciences.

 

La matière noire va t-elle sortir de l’ombre ? Article de Science et Vie

 

Neutrinos stériles et matière noire font bon ménage par Éric Simon.

 

Sur H Poincaré :

 

Einstein et Poincaré, une affaire de principes par F Balibar.

 

Einstein ou Poincaré ? Article de Pour la Science.

 

Lorentz, Einstein, Poincaré et la relativité Article de l’Express.

 

Poincaré et la théorie de la relativité  conférence deThibault Damour IHESS Excellent, à lire.

 

Henri Poincaré, véritable fondateur de la théorie de la relativité  Article de Polémia.

 

Le Père De La Relativité : Einstein Vs Poincaré  du site Nature loves Math

 

La meilleure et la pire des erreurs de Poincaré conférence en vidéo de 2012 de C Villani.  Long mais à voir !

 

 

 

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Bon ciel à tous

 

Jean Pierre Martin SAF Président de la Commission de Cosmologie

www.planetastronomy.com

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