LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 3 Janvier 2017    

     

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Par Etienne KLEIN  réservation sur le site  à partir du 15 Décembre 09H00  

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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :  

Les exoplanètes dans la Voie Lactée : CR de la conf SAF d’Arnaud Cassan du 14 Déc 2016. (03/01/2017)

Vera Rubin : Mort de celle qui prouva l’existence de la matière noire. (03/01/2017)

Antimatière : Première spectroscopie d’antihydrogène. (03/01/2017)

Mendeleïev : 4 nouveaux éléments dans le fameux tableau ! (03/01/2017)

La gravitation : Une force émergente ? (03/01/2017)

Galaxies satellites naines : pourquoi sont elles sur un disque ? (03/01/2017)

Des systèmes solaire en formation : pris sur le fait par SPHERE au VLT. (03/01/2017)

Ariane 5 :.2016, l’année des records ! (03/01/2017)

Ariane 6 : Feu vert Européen ! (03/01/2017)

Curiosity :.Dans la montée, des traces d’habitabilité de plus en plus évidentes. (03/01/2017)

Mars :. Peut-on y faire pousser des patates ? (03/01/2017)

Vu d'en haut : La baie de Manhattan (03/01/2017)

Livre conseillé :. Le pays qu'habitait Albert Einstein d’Étienne Klein chez Actes Sud. (03/01/2017)

Les magazines conseillés :.La Recherche, les 10 découvertes majeures de 2016, n° spécial. (03/01/2017)

 

 

 

VERA RUBIN : MORT DE CELLE QUI PROUVA L’EXISTENCE DE LA MATIÈRE NOIRE.(03/01/2017)

 

Oui, je sais, c’est Fritz Zwicky, qui le premier émit l’hypothèse de l’existence d’une matière inconnue et invisible autour des amas et galaxies, car la vitesse des éléments externes ne semblaient pas conforme aux lois de Kepler.

 

Mais le facétieux Zwicky, n’était pas souvent pris au sérieux et avait un caractère exécrable (on se rappelle son célèbre « spherical bastard »).

L’acceptation de l’idée de matière noire était trop révolutionnaire à l’époque, aussi on l’oublia pendant 40 ans.

 

Illustration : les fameuses courbes de rotation des étoiles externes qui mirent la puce à l’oreille de Zwicky et de Vera Rubin plus tard.

 

 

 

 

 

C’est l’astronome américaine Vera Rubin, née en 1928, et passionnée d’astronomie, qui reprendra l’idée de Zwicky et prouvera l’existence de cette matière exotique. Elle aussi, au début sera très controversée, n’oublions pas que l’astronomie est un domaine presque exclusivement masculin, il faut se battre pour que le beau sexe arrive à se faire une place, Princeton ne voulait pas de femmes en astronomie par exemple, elle ira donc à Cornell…plus tard elle obtiendra, le « droit » d’aller voir les étoiles au célèbre Mont Palomar, interdit aux femmes, au prétexte qu’il n’y a pas de toilettes femmes !

 

Photo : vers 1970 Vera au spectro. ©Dr Rubin.

 

Malgré une vie normale d’astronome, elle mène une vie de famille heureuse, mariée, quatre enfants, elle s’occupe parfaitement de sa famille.

 

 

 

 

C’est dans les années 1970 qu’elle s’intéresse aux dires de Zwicky et découvre la présence de cette étrange matière autour des galaxies. Elle va publier le résultat de ses recherches, et attendra toute sa vie un Prix Nobel qui ne viendra pas !

On ne sait toujours pas de quoi est constituée cette matière noire.

 

Elle meurt le jour de Noël 2016 à l’âge de 88 ans.

 

Une belle vie bien remplie ! Ne l’oublions pas !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L'astrophysicienne Vera Rubin, chercheuse sur la masse invisible... et pionnière invisibilisée, article de Libération.

 

Mort de l’astronome Vera Rubin, mère de la matière noire, article du Monde.

 

Mort de Vera Rubin, sans qui l'hypothèse de la matière noire n'aurait pas tenu, article de Sciences et Avenir.

 

Avec la disparition de Vera Rubin, la matière noire est orpheline, article de Futura Sciences.

 

Vera Rubin, la femme qui a changé la face de l’Univers, article de Yaël Nazé dans Ciel et Espace.

 

Vera Rubin, “Mother of Dark Matter,” Dies, article de Sky and Telescope

 

 

 

 

 

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L’ANTIMATIÈRE : PREMIÈRE SPECTROSCOPIE D’ANTIHYDROGÈNE. .(03/01/2017)

 

Dans un article publié ces jours-ci dans la revue Nature, la collaboration ALPHA du CERN rend compte de la première mesure jamais réalisée s’agissant du spectre optique d’un atome d’antimatière.

 

Voici ce que nous communique le CERN :

 

Ce résultat s’appuie sur des innovations technologiques qui ouvrent une ère complètement nouvelle de la recherche de haute précision sur l’antimatière. Il vient couronner plus de 20 ans de recherches menées par la communauté de l’antimatière au CERN.

« Utiliser un laser pour observer une transition dans l’antihydrogène, puis comparer le résultat avec ce qui se passe pour l’hydrogène pour voir si le phénomène obéit aux mêmes lois de la physique a toujours été un axe essentiel de la recherche sur l’antimatière », explique Jeffrey Hangst, porte-parole de la collaboration ALPHA.

Les atomes sont composés d’électrons en orbite autour d’un noyau.

Lorsque les électrons transitent d’une orbite à l’autre, ils absorbent ou émettent de la lumière à des longueurs d’onde spécifiques, qui constituent le spectre de l’atome. Chaque élément a un spectre caractéristique qui lui est propre.

C’est pourquoi la spectroscopie est un outil communément utilisé dans de nombreux domaines de la physique, de l’astronomie et de la chimie. Le procédé est un moyen de caractériser les atomes et les molécules et leurs états internes.

Ainsi, en astrophysique, l’analyse du spectre de lumière des étoiles lointaines permet aux scientifiques de déterminer la composition de celles-ci.

 

Constitué d’un unique proton et d’un unique électron, l’hydrogène est l’atome le plus abondant, le plus simple et le mieux connu de l’Univers. Son spectre a été mesuré avec une très grande précision.

 

En revanche, les atomes d’antihydrogène sont mal connus. Comme l’Univers semble constitué entièrement de matière, il faut, pour pouvoir mesurer le spectre de l’antihydrogène, commencer par produire les constituants des atomes d’antihydrogène, à savoir les antiprotons et les positons, puis les assembler en atomes. Le processus est fastidieux, mais cet effort vaut la peine d’être entrepris car toute différence mesurable entre les spectres de l’hydrogène et de l’antihydrogène pourrait remettre en cause les principes fondamentaux de la physique, et nous aider à comprendre l’énigme du déséquilibre entre matière et antimatière dans l’Univers.

 

 

 

Le résultat publié par ALPHA aujourd’hui est la première observation d’une raie spectrale dans un atome d’antihydrogène, qui permet de comparer pour la première fois le spectre de lumière de la matière et de l’antimatière.

Dans les limites de l’expérience, la conclusion est qu’il n’y a pas de différence par rapport à la raie spectrale équivalente de l’hydrogène. Ce résultat est conforme au Modèle standard de la physique des particules, la théorie qui décrit le mieux les particules et les forces qui s’exercent sur elles. En effet, cette théorie prédit que l’hydrogène et l’antihydrogène doivent avoir des caractéristiques spectroscopiques identiques.

Photo : Maximilien Brice/CERN

 

 

 

La collaboration ALPHA prévoit d’améliorer la précision de ses mesures dans le futur. La possibilité de mesurer le spectre de l’antihydrogène avec une haute précision est un nouvel outil au potentiel extraordinaire, qui permettra de déterminer si la matière se comporte différemment de l’antimatière, et, par conséquent, de mettre à l’épreuve la validité du Modèle standard.

ALPHA, expérience auprès du Décélérateur d’antiprotons du CERN, est un dispositif unique en son genre, capable de produire des atomes d’antihydrogène et de retenir ceux-ci dans un piège magnétique spécialement conçu à cet effet, en les manipulant par petites quantités. Les atomes d’antihydrogène, une fois piégés, peuvent être étudiés au moyen de lasers ou d’autres sources de rayonnement.

 

"Il est facile de déplacer et de piéger des antiprotons et des positons, qui sont des particules chargées, explique Jeffrey Hangst. Mais quand vous assemblez les deux, vous obtenez de l’antihydrogène, qui est neutre et beaucoup plus difficile à piéger.

C’est pourquoi nous avons inventé un piège magnétique très spécial, qui utilise le fait que l’antihydrogène est légèrement magnétique. »

 

Pour fabriquer l’antihydrogène, on mélange des plasmas d’environ 90 000 antiprotons, issus du Décélérateur d’antiprotons, avec des positons, ce qui aboutit à la production de quelque 25 000 atomes d’antihydrogène par tentative. Les atomes d’antihydrogène peuvent être piégés s’ils se déplacent suffisamment lentement au moment de leur création. 

En utilisant une technique nouvelle, dans laquelle la collaboration empile les antiatomes résultant de deux cycles de mélange successifs, il est possible de piéger en moyenne 14 antiatomes par tentatives, contre 1,2 seulement avec les méthodes utilisées précédemment.

En éclairant les atomes piégés au moyen d’un faisceau laser à des fréquences réglées précisément, les scientifiques arrivent à observer l’interaction du faisceau avec les états internes de l’antihydrogène. 

 

En l’occurrence, on a observé la transition dite 1S-2S.

L’état 2S dans l’atome d’hydrogène a une durée de vie longue, ce qui correspond à une petite largeur naturelle de la raie spectrale ; il est donc particulièrement adapté aux mesures de précision. 

 

Le résultat annoncé, associé aux récentes limites sur le rapport de masse antiproton-électron établies par la collaboration ASACUSA et au rapport charge sur masse de l’antiproton déterminé par la collaboration BASE, démontre que les recherches sur les symétries fondamentales dans l’antimatière au CERN progressent rapidement.

 

 

 

En fait comme vous le voyez après lecture de cette information, on essaie de mettre en évidence une différence de comportement entre matière et antimatière, ce qui prendrait en défaut le modèle standard actuel des particules.

Une façon d’y arriver est de trouver ces différences dans les transitions énergétiques au sein des atomes de H et anti H. en effet, quand les électrons changent d’orbite dans l’atome, ils absorbent ou émettent une raie caractéristique, qui est le spectre de l’élément considéré, bref sa signature qui lui est propre.

 

Pour le moment, on n‘a pas mis au jour des différences dans ces transitions !

Le Modèle Standard tient bon. Il n’y a pas de violation de la symétrie CPT (Charge Parité Temps).

Mais de nouvelles expériences plus précises devraient avoir lieu au CERN, pour pousser encore plus loin cette recherche de différence.

 

Le problème de l’antimatière, c’est son stockage, en effet dès un contact avec de la matière, elle s’annihile, mais il semble que nos amis du CERN aient fait de gros progrès de ce côté là. On se demande où est passée l’antimatière, car d’après les théories actuelles, à l’origine il y a eu autant de matière que d’antimatière, alors où est-elle passée ?

On voudrait mettre en évidence un léger avantage infime en quantité de matière par rapport à l’antimatière, en gros, il y aurait eu pour un milliard de particules d’antimatière, un milliard et une particule de matière, ce qui aurait scellé le sort de l’antimatière au cours du temps.

 

Une vidéo explicative fournie par la collaboration Alpha :

Le porte parole, J Hangst, présente l’expérience ainsi que le principe de mesure.

vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

formation de l’antihydrogène :

vidéo :

 

 

 

 

 

 

Mais, on savait aussi depuis un an, que la force d’attraction entre antiprotons est similaire à celle entre protons, là aussi pas de différence notable.

Ce sont des scientifiques de l’Université Rice aux USA (Houston, Texas, celle où JFK prononça son fameux discours lançant la course à la Lune avant la fin de la décennie) qui l’ont démontré. On voulait mettre en évidence une subtile différence entre matière et antimatière, mais ce ne fut pas le cas. Ils pensaient que l’antimatière aurait pu avoir une force d’attraction très légèrement différente de celle de la matière, ce qui aurait pu expliquer le déséquilibre actuel entre ces deux entités (il semble que l’antimatière ait disparu).

Les expériences ont été effectuées sur le collisionneur de Brookhaven et publiées dans Nature.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

ALPHA observe le spectre de lumière de l’antimatière, l’article original du CERN sur la manip.

 

Ephemeral antimatter atoms pinned down in milestone laser test, article de Nature de Dec 2016

Et le “preview” de l’article technique correspondant : Observation of the 1S–2S transition in trapped antihydrogen

 

L’antihydrogène par l’IRFU (CEA).

 

Le spectre de l’antimatière mis à nu par Daily Science de nos amis Belges.

 

Le spectre de l'antimatière observé pour la première fois, article de Sciences et Avenir

 

Le Cern révélera-t-il bientôt l'énigme de l'antimatière ? de Futura Sciences

 

Stocker l’antimatière par le CERN

 

Penning Trap pour stocker l’antimatière

 

Spectrum of antimatter observed for first time, de Universe Today

 

 

 

 

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MENDELEÏEV : 4 NOUVEAUX ÉLÉMENTS DANS LE FAMEUX TABLEAU ! .(03/01/2017)

 

Comme je vous l’avais déjà annoncé dans cet astronews précédent du mois de Mai, les nouveaux éléments découverts sont maintenant officiellement baptisés.

 

Un rappel :

 

Le tableau de Mendeleïev, vous connaissez, bien sûr ; il nous a poursuivis pendant nos cours de chimie au lycée.

 

 

C’est ce chimiste Russe, qui le premier eut l’idée de classer les différents éléments chimiques en fonction de certaines propriétés.

 

Il ordonna les éléments en fonction de leur numéro atomique (leur nombre de protons, H un, He 2 etc..) et de leur configuration électronique (en effet, les électrons ne se répartissent pas au hasard autour du noyau, mais suivant des niveaux bien distincts, cela détermine d’ailleurs les propriétés chimiques de l élément considéré).

 

 

 

 

 

 

 

Notons que les éléments avec des couches électroniques complètement remplies sont particulièrement stables, on les trouve dans la colonne de droite du tableau (gaz nobles).

Chaque ligne du tableau correspond à une couche électronique bien définie ; étant donné qu’il y a 7 couches possibles, il y aura donc 7 lignes au tableau, dont un bel exemple se trouve ici.

 

La dernière ligne correspond aux éléments les plus lourds, la plupart n’existent pas dans la nature et sont créés au laboratoire.

 

Les physiciens et les chimistes nucléaires, se sont toujours « amusés » ces dernières décennies à fabriquer des nouveaux éléments, non pas pour le plaisir, mais pour comprendre l’édification de la matière et connaître les limites.

Si bien qu’au cours de ces dernières années on a mis au jour (temps de vie très éphémère !) les éléments jusqu’à 103.

 

Mais très récemment notre tableau s’est enrichi de 4 nouveaux éléments super lourds, les 113, 115, 117 et 118, leurs noyaux possédant jusqu’à 294 nucléons !

 

L’élément 113 a été découvert au laboratoire Riken, au Japon, c’était une première pour nos amis Nippons ; les autres ont été découvert en Russie à Dubna.

 

Ces éléments étant par principe très fugaces, l’IUPAC (Union internationale de chimie pure et appliquée) seule habilitée à donner des noms a mis longtemps à vérifier les données.

Mais finalement, les noms suivants ont été attribués :

 

Nihonium, de symbole Nh pour l’élément 113, vient de « nihon » ce qui veut dire Japon en japonais.

 

Moscovium, de symbole Mc pour l’élément 115, on voit bien le lien avec Moscou, Dubna est proche de la capitale.

 

Tennessine, de symbole Ts pour l’élément 117, pour honorer le labo US d’Oak Ridge au Tenesse, qui a participé à la découverte

 

Oganesson, de symbole Og pour l’élément 118, on a voulu honorer le professeur Yuri Oganessian pour ses travaux sur ces éléments

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

IUPAC is naming the four new elements Nihonium, Moscovium, Tennessine, and Oganesson

 

Four new element names are on the table, article de Science

 

Doodle : Google fête l'anniversaire de Mendeleïev, article de Sciences et Avenir

 

Le tableau de Mendeleïev s'élargit, article de Libération.

 

 

 

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LA GRAVITATION : UNE FORCE ÉMERGENTE ? .(03/01/2017)

 

Comme déjà dit plus haut, on a mis au jour depuis plus de 50 ans (Zwicky, Rubin …) le fait que les étoiles externes des galaxies tournent beaucoup plus vite que ce qui est prévu par les lois de la mécanique céleste, ce qui a obligé les physiciens à introduire la notion de matière noire présente et invisible. Elle représenterait d’ailleurs 25% de l’Univers, la plus grande partie du reste étant aussi inconnue et due (peut être) à une certaine énergie noire.

 

Et bien il semble que ce paradigme, soit mis en cause depuis quelques années.

 

 

Une nouvelle théorie de la gravitation, émise par un astrophysicien néerlandais, expert de la théorie des cordes, Erik Verlinde, a l’air de se propager dans la communauté scientifique : la gravitation émergente. La gravité ne serait pas une des 4 forces fondamentales de la nature, mais un phénomène émergent, lié à l’entropie.

 

Il publie d’ailleurs son premier article en 2010: “On the origin of gravity and the laws of Newton

 

Photo: E Verlinde (DR)

 

 

 

Dans son texte, il explique l’étrange rotation des étoiles externes des galaxies sans faire appel à la matière noire.

À cet effet il se base sur le principe holographique décrit par G T’Hoft et L Susskind, stipulant ; en schématisant, que toute l’information de l’Univers se trouverait en fait sur sa surface et non pas dans son volume, un peu comme un hologramme.

Ce principe est tiré directement de la gravitation quantique.

 

Bien entendu c’est une idée controversée par la communauté scientifique, mais elle fait quand même son chemin.

Le problème pour le moment étant : peut-on la tester ?

Certains (First test of Verlinde's theory of Emergent Gravity using Weak Gravitational Lensing measurements par M Brouwer et al Observatoire de Leiden) ont essayé et semblent y être arrivés en étudiant plus de 30.000 galaxies.

 

Erik Verlinde vient de publier un article plus récent : Emergent Gravity and the Dark Universe où il complète ses premières idées.

 

Une gravitation émergente serait-elle la réconciliation entre gravitation et mécanique quantique que l’on recherche depuis des décennies ?

 

Donc affaire à suivre…..

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Gravitation : elle ne Serait qu'une Illusion par planète Gaïa.

 

Une nouvelle hypothèse sur la gravitation et adieu à la matière noire

 

La gravité, une force émergente d’origine entropique ?

 

Une nouvelle théorie de la gravitation enterre la matière noire

 

New theory of gravity does away with need for dark matter, article de Universe Today

 

No More Dark Matter? A New Theory of Gravity Could Explain Away Dark Matter and Energy

 

 

 

 

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GALAXIES SATELLITES NAINES : POURQUOI SONT ELLES SUR UN DISQUE ? .(03/01/2017)

 

 

Notre ami Jacques Fleuret de la commission de cosmologie de la SAF, vient de publier un article scientifique dans la revue Scientific Research sur « New Expansion Dynamics Applied to the Planar Structures of Satellite Galaxies and Space Structuration »

Que l’on pourrait traduire par : une nouvelle approche de la structure des galaxies satellites naines (DSG en anglais).

 

Son texte est disponible ICI en pdf.

 

 

 

 

Son approche est originale et peut être d’ailleurs considérée comme sujette à controverses, mais n’est ce pas le cas pour beaucoup de nouvelles idées en physique.

 

En résumé :

 

L’observation de ces galaxies naines satellites montre qu’elles ont tendance à rester dans un plan particulier autour de leur galaxie.

 

Les explications avec la physique conventionnelle ne sont pas claires. J Fleuret propose une nouvelle explication basée sur l’introduction d’une nouvelle accélération due à l’expansion. Celle-ci impliquerait une structure en plan des trajectoires de ces galaxies naines, corroborant les observations.

 

Récemment on a découvert des DSG dans le voisinage de notre Galaxie qui sont aussi dans un plan qui tourne avec la galaxie.

La présence isotrope de matière noire autour des galaxies devrait favoriser une répartition sphérique de ces galaxies satellites, ce qui manifestement n’est pas le cas. Pourquoi ? J Fleuret propose une nouvelle approche.

 

À vous de vous faire une opinion !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Découverte de 9 galaxies naines satellites dans l'hémisphère sud

 

D'où viennent les galaxies satellites ? par l’IRFU

 

Un immense disque de galaxies naines autour de la galaxie d'Andromède, par le CNRS

 

Découverte d’une multitude de galaxies naines dans l'Univers jeune

 

Large number of dwarf galaxies discovered in the early universe

 

 

 

 

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DES SYSTÈMES SOLAIRES EN FORMATION : PRIS SUR LE FAIT PAR SPHERE AU VLT. .(03/01/2017)

 

 

L’instrument SPHERE de l’ESO monté sur les télescopes du VLT, met en évidence l’existence de disques protoplanétaires façonnés par de toutes jeunes planètes.

De nouvelles observations finement résolues ont mis en évidence l’existence de structures pour le moins surprenantes au sein des disques de formation planétaire qui entourent de jeunes étoiles.

 

On sait que les planètes naissent dans des disques de gaz et de poussières, situés autour d’étoiles en formation.

Jusqu’à présent, ces disques étaient difficiles à voir, à cause de la luminosité de leur étoile ; mais SPHERE est équipé d’un coronographe, masquant l’éclat central, et nous permettant de voir des détails jamais vus auparavant.

Ces disques sont sculptés par les planètes en formation qui accaparent la matière sur leurs orbites.

 

 

Voici le rapport officiel :

 

Trois équipes d’astronomes ont utilisé SPHERE (acronyme de Spectro-Polarimetric High-contrast Exoplanet REsearch instrument), un instrument récent dédié à la recherche d’exoplanètes installé sur le Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire de Paranal de l’ESO, afin de mieux comprendre l’évolution des jeunes systèmes planétaires.

La découverte, ces dernières années, d’un nombre croissant d’exoplanètes à un rythme exponentiel, confère à ce champ d’études une formidable dynamique.

 

Nous savons aujourd’hui que les planètes se constituent à partir de disques de gaz et de poussière étendus – baptisés disques protoplanétaires, situés en périphérie de jeunes étoiles. Leurs dimensions peuvent atteindre des centaines de millions de kilomètres. Au fil du temps, les particules piégées au sein de ces disques protoplanétaires collisionnent, se combinent les unes aux autres et donnent éventuellement naissance à des objets de dimensions planétaires.

Toutefois, les détails de l’évolution de ces disques de formation planétaire demeurent en grande partie méconnus.

 

SPHERE figure, depuis peu, parmi les multiples instruments installés sur le VLT. Les technologies récentes dont il est équipé offrent un outil puissant d’imagerie directe et détaillée des disques protoplanétaires. L’interaction entre les disques protoplanétaires et les planètes en formation contribue à façonner les disques, à leur attribuer la forme d’anneaux étendus, de bras spiraux ou bien encore de vides plus ou moins profonds. Le lien entre ces structures et les planètes qui les sculptent demeure méconnu à ce jour. D’où l’intérêt, pour les astronomes, d’étudier ces formes remarquables.

En leur offrant la possibilité d’observer directement les étranges structures des disques protoplanétaires, SPHERE s’avère être un instrument incontournable pour les équipes de recherche.

 

A titre d’exemple, RXJ1615 est une jeune étoile de la constellation du Scorpion, distante de 600 années-lumière de la Terre. Une équipe pilotée par Jos de Boer de l’Observatoire de Leiden aux Pays Bas, a découvert un système complexe d’anneaux concentriques autour de la jeune étoile, dont la forme – à une échelle bien plus grande toutefois – évoque celle des anneaux de Saturne. Une telle sculpture annulaire au sein d’un disque protoplanétaire a été rarement observée auparavant. Plus excitant encore: le système dans son ensemble paraît n’être âgé que d’1,8 millions d’années. Le disque semble avoir été façonné par des planètes encore en cours de formation.

 

Photo : disque planétaire entourant la jeune (1 à 2 Ma) étoile RXJ1615 de la constellation du Scorpion, à quelque 600 années-lumière de la Terre. Les anneaux concentriques correspondent à des planètes en formation.

Crédit: ESO, J. de Boer et al.

 

 

 

 

L’âge du disque protoplanétaire nouvellement découvert confère à RXJ1615 un caractère tout à fait exceptionnel.

La plupart des autres disques protoplanétaires détectés à ce jour sont en effet relativement âgés ou évolués. Le résultat inattendu de de Boer a rapidement fait écho aux découvertes d’une équipe pilotée par Christian Ginski, également de l’Observatoire de Leiden. Cette autre équipe a observé la jeune étoile HD97048 située dans la constellation du Caméléon, à quelque 500 années-lumière de la Terre. Une analyse minutieuse a permis de conclure que le jeune disque qui entoure cette étoile s’est également constitué en anneaux concentriques. La symétrie de ces deux systèmes constitue un résultat surprenant, la plupart des systèmes protoplanétaires arborant une multitude de bras spiraux asymétriques, de vides et de vortex. Ces découvertes augmentent significativement le nombre de systèmes connus dotés de multiples anneaux parfaitement symétriques.

 

Une image particulièrement spectaculaire de disque asymétrique – structure la plus fréquemment rencontrée – a été acquise par une équipe d’astronomes emmenée par Tomas Stolker de l’Institut d’Astronomie Anton Pannekoek aux Pays Bas.

Le disque entoure l’étoile HD135344B distante de quelque 450 années-lumière de la Terre. Cette étoile a fait l’objet de nombreuses études par le passé. Bien que cette étoile ait été bien étudiée par le passé, SPHERE a permis à cette équipe de voir le disque protoplanétaire de l’étoile de manière bien plus détaillée qu’auparavant.

La vaste cavité centrale et les deux grandes structures semblables à des bras spiraux sont supposées avoir été créées par une ou plusieurs protoplanètes massives, destinées à devenir des planètes de type Jupiter.

 

En outre, quatre raies sombres, vraisemblablement des ombres générées par le mouvement de la matière au sein du disque de HD135344B, ont été observées. L’une des stries a par ailleurs sensiblement changé d’aspect au fil des mois séparant les périodes d’observation – il s’agit là d’un rare exemple d’observation, en temps réel, d’une évolution planétaire, qui fait écho aux changements survenus dans les régions internes du disque inaccessibles à SPHERE. Ces ombres mouvantes offrent non seulement de somptueuses images, mais également un moyen unique de sonder la dynamique des régions internes du disque.

 

A l’instar des anneaux concentriques détectés par de Boer et Ginski, les observations de l’équipe de Stolker montrent que l’environnement complexe et changeant des disques qui entourent les jeunes étoiles peut encore offrir de belles et surprenantes découvertes.

En constituant cet impressionnant corpus de connaissances relatives aux disques protoplanétaires, ces équipes contribuent à une meilleure compréhension de ces disques, de la façon dont les planètes qui en sont issues les sculptent – et donc de la formation planétaire elle-même.

 

 

 

Les récentes publications (Astronomy & Astrophysics) de trois équipes d’astronomes témoignent de l’incroyable capacité de SPHERE à capturer la façon dont les planètes sculptent les disques qui leur ont donné naissance – révélant ainsi toute la complexité de l’environnement au sein duquel de nouveaux mondes se constituent. Voici ces articles :

 

Multiple rings in the transition disk and companion candidates around RX J1615.3-3255 de J de Boer

 

Direct detection of scattered light gaps in the transitional disk around HD 97048 with VLT/SPHERE de C Ginsky.

 

Shadows cast on the transition disk of HD 135344B de T Stolcker

 

 

On se rappelle que l’Observatoire radio, ALMA, avait lui aussi détecté des disques planétaires. Voir cet ancien astronews.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Protoplanetary Discs Being Shaped by Newborn Planets, article de Sapce Daily

 

L’instrument SPHERE de l’ESO met en évidence l’existence de disques protoplanétaires de l’INSU.

 

Des berceaux de planètes sous les yeux des télescopes, article du Figaro.

 

 

 

 

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ARIANE 5 :.2016, L’ANNÉE DES RECORDS ! .(03/01/2017)

 

Arianespace nous communique :

 

·         Record de fiabilité : Ariane 5 vient de réussir son 76e lancement d’affilée.

·         Record de flexibilité :

·         2 lancements avec un satellite unique,

·         4 lancements doubles,

·         lancement quadruple pour Galileo.

 

·         Record de performance, avec une capacité d’emport de plus de 10,7 tonnes.

 

 

Pour son 7ème et dernier lancement de l’année 2016, Ariane 5 a réussi sa mission pour la 76ème fois consécutive, en plaçant en orbite de transfert géostationnaire (GTO) deux satellites de télécommunications, depuis le port spatial européen de Kourou (Guyane française).

La performance au lancement de cette Ariane 5 ECA est de 10 722 kg en orbite GTO (dont environ 9 830 kg pour la masse des satellites).

 

Vidéo du lancement

vidéo :

 

 

 

 

« Ce nouveau succès clôt une année 2016 faite de défis réussis et de records battus. Au-delà de la fiabilité d’Ariane 5, à chaque fois démontrée par des vols parfaits, nous avons adapté le lanceur aux besoins des clients tout au long de l’année, aussi bien pour des missions commerciales avec une seule charge utile que pour des missions institutionnelles avec quatre satellites sur une orbite atypique. Dans le même temps, nous avons régulièrement augmenté la capacité d’emport, au-delà de 10 700 kg, et permis aux opérateurs qui font confiance à notre filiale Arianespace de bénéficier de lancements réussis conformes à leurs calendriers », s’est félicité  Alain Charmeau, CEO d’Airbus Safran Launchers. « Je tiens en cette fin d’année à remercier à nouveau l’ESA, la Commission Européenne et le CNES pour leur confiance et leur soutien constant. Je souhaite aussi avoir un mot particulier pour toutes les équipes qui ont contribué à la création d’Airbus Safran Launchers en juillet dernier, qu’elles soient dans notre société ou chez nos actionnaires Airbus et Safran. Sans leur compétence et leur engagement, les nombreuses réussites de cette année 2016 n’auraient pas été possibles.»

 

Déjà opérationnel dans le domaine des lanceurs commerciaux depuis 2015, Airbus Safran Launchers a été créé dans sa forme définitive le 1er juillet 2016 et a finalisé son organisation le 30 novembre 2016 en devenant actionnaire majoritaire à 74% d’Arianespace. Cette nouvelle gouvernance rend possible une approche globale des besoins du marché, depuis la conception et la fabrication du lanceur jusqu’à sa commercialisation, renforçant ainsi l’efficacité industrielle et la flexibilité opérationnelle, au service des clients d’Arianespace.

 

Fer de lance du savoir-faire européen, le lanceur Ariane 5 est l’un des plus vastes et ambitieux programmes spatiaux dans le monde. Il a démontré une fois de plus sa flexibilité qui lui permet de transporter indifféremment des charges utiles lourdes en orbite basse, plusieurs satellites en orbite moyenne ou comme aujourd’hui un ou deux satellites sur une orbite de transfert géostationnaire en optimisant leur durée de vie opérationnelle.

 

Airbus Safran Launchers assure la maîtrise d’œuvre des lanceurs Ariane 5. L’entreprise coordonne un réseau industriel regroupant plus de 550 sociétés dans 12 pays européens (dont plus de 100 Petites et Moyennes Entreprises). Airbus Safran Launchers pilote l’intégralité de la chaîne industrielle, de la gestion des évolutions de performances du lanceur à son réglage final par la fourniture du logiciel de vol de la mission en passant par la maîtrise de sa production. Cette chaîne inclut les équipements et structures, la fabrication des moteurs, l’intégration des différents étages, puis l’intégration du lanceur en Guyane.

 

Airbus Safran Launchers est également le maître d’œuvre industriel du futur lanceur européen Ariane 6, dont le premier vol est prévu en 2020, et qui remplacera Ariane 5 vers 2023.

Les chiffres du vol Ariane 234 :

 

    90ème lancement d’Ariane 5,

    59ème lanceur Ariane 5 ECA

    13ème lancement d’une Ariane 5 sous maîtrise d’œuvre Airbus Safran Launchers,

    64ème succès consécutif d’un lanceur équipé du moteur Vulcain® 2

    132ème succès consécutif d’un lanceur équipé du moteur HM7B.

 

A propos d’Airbus Safran Launchers

Airbus Safran Launchers développe et fournit des solutions innovantes et compétitives dans le domaine des lanceurs spatiaux civils et militaires. Maître d’œuvre des familles de lanceurs européens Ariane 5 et Ariane 6, et des missiles de la force de dissuasion océanique française, elle maîtrise les technologies les plus avancées en matière de systèmes de lancement et de propulsion. Airbus Safran Launchers est une co-entreprise détenue à 50% par Airbus Defence and Space et à 50% par Safran, née de l’ambition des deux groupes de porter l’industrie spatiale européenne au plus haut niveau. Avec un chiffre d’affaires estimé de 2,5 milliards d’euros, elle emploie plus de 8 000 personnes hautement qualifiées sur plus de 13 sites principaux en France et en Allemagne.

 

 

Bonne nouvelle année pour la famille d’Ariane !!

 

 

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ARIANE 6 : FEU VERT EUROPÉEN. .(03/01/2017)

 

 

Je vous ai souvent dit qu’Ariane 6, c’était vraiment parti ; bon il semble bien que cela soit de plus en plus vrai après les dernières réunions de nos instances européennes à Lucerne en Suisse, le mois dernier.

 

L’ESA aurait signé les derniers contrats industriels permettant ainsi le lancement de ce nouveau type de lanceur, entre elle-même et Airbus Safran Launchers (ASL).

 

Ariane 6 (et accessoirement Vega C) sont maintenant vraiment sur leurs rails pour un premier vol en 2020.

 

On se souvient que ce nouvel Ariane a été développée en réaction aux concurrents privés américains très agressifs, comme Space X ou Orbital ATK.

L’objectif est de diminuer par deux le cout du lancement par rapport à celui d’Ariane 5.

 

Les Français ont réussi à convaincre nos partenaires Allemands que nous proposions la bonne solution.

 

 

Rappel : Le concept d’Ariane 6 : (tiré d’un ancien astronews)

 

Ariane 6 comportera deux ou 4 boosters à poudre suivant les charges à mettre en orbite. (4 boosters pour 2 satellites en GTO par exemple).

Ces boosters seront aussi utilisés par la petite fusée Vega.

L’étage principal (le P120C) autour duquel sont montés les boosters est aussi à poudre.

Le deuxième étage est basé sur le moteur cryogénique ré allumable Vulcain II à H2 et O2 liquides.

 

La version Ariane 62 (2 boosters) pourra placer 5t en Orbite de transfert géostationnaire (GTO) et un lancement devrait être facturé à 70 millions €.

La version Ariane 64 permettra d’emporter deux satellites en GTO (10,5t) et devrait coûter un peu plus de 110 millions €.rappelons qu’un lancement SpaceX pour un satellite est évalué à 60 millions €.

 

Un nouveau pas de tir sera construit à Kourou pour accueillir la nouvelle version d’Ariane. Premier lancement : 2020

 

Infographie. Ariane 6 en chiffres. CNES/Julien Tredan-Turini

 

 

 

 

 

Le but de réduire les coûts par deux est un vrai challenge ; il est basé sur le fait que l’on réutilisera le plus possible des éléments déjà existants.

D’autre part pour pouvoir faciliter son intégration, Ariane 6 sera comme la fusée Russe Soyuz, montée à l’horizontale, ce qui évite la construction d’un bâtiment de grande hauteur et réduit le temps d’assemblage.

 

Arianespace espère pouvoir lancer en période de croisière de l’ordre d’une Ariane 6 par mois.

 

 

On souhaite beaucoup de succès à la nouvelle Ariane !

 

 

Mais ce n’est pas tout, à l’occasion de cette réunion à Lucerne, l’Europe spatiale décolle vraiment.

En plus des décisions essentielles, concernant Ariane 6, d’autres décisions importantes ont été prises, notamment et je cite :

 

·         Airbus Defence and Space se félicite particulièrement de l’engagement des ministres en faveur des activités spatiales habitées. Leur feu vert permettra notamment à l’ESA de lancer la construction d’un deuxième module de service européen destiné au programme d’exploration Orion. L’Europe fournira les systèmes d’alimentation et de propulsion des futures capsules américaines habitées Orion. Airbus assure d’ores et déjà la maîtrise d’œuvre du premier module de service européen destiné à la capsule Orion de la NASA. La première mission inhabitée de la capsule, baptisée Exploration Mission-1, est prévue en 2018 et la première mission habitée en 2021.

·         Airbus est aussi encouragé par la décision de l’ESA de poursuivre diverses missions scientifiques comme le programme ExoMars en coopération avec la Russie, programme qui comprend la construction d’un rover européen destiné à explorer la surface de Mars.

·         Airbus Defence and Space peut  continuer le développement et le lancement de missions telles que JUICE to Jupiter, BepiColombo vers Mercure, Solar Orbiter et CHEOPS afin d’explorer les exoplanètes aux côtés du télescope spatial James Webb de la NASA, qui remplacera Hubble en 2018.

·         Les citoyens européens profiteront également du solide engagement en faveur du financement du programme EOEP (Earth Observation Envelope Programme) qui prévoit dans les prochaines années le développement, le lancement et l’exploitation de plusieurs missions, telles que BioMass et FLEX, et prépare déjà la deuxième génération du service européen Copernicus en particulier pour mesurer le danger des émissions de CO2. Toutes ces missions fourniront de précieuses données pour évaluer le changement climatique et faciliter de futures décisions stratégiques en Europe.

 

À cette occasion, l’ESA publie un superbe poster, résumant ses missions interplanétaires les plus fondamentales.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Ariane 6 : C’est vraiment parti !: (07/12/2014)

 

Ariane 6 par l’ESA.

 

Ariane 6 s'élancera dans 1500 jours, article de Sciences et Avenir.

 

Le projet de lanceur Ariane 6 a atteint son point de non retour, article du Figaro.

 

Ariane 6 sera fabriquée à l'horizontale, article du Figaro.

 

 

 

Article du Monde sur le sujet.

 

Ariane 6 vue par le CNES.

 

Très beau poster du CNES sur Ariane6.

 

 

 

 

 

 

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CURIOSITY :.DANS LA MONTÉE DES TRACES D’HABITABILITÉ DE PLUS EN PLUS ÉVIDENTES. .(03/01/2017)

Photos: © NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

Début décembre 2016, s’est tenue à San Francisco, la réunion de l’AGU (American Geographical Union) ; on y a annoncé les dernières découvertes du robot Curiosity, en route vers le sommet du Mont Sharp.

 

Les points importants qui ont été annoncés :

·         Plus le rover escalade les pentes du Mont, et plus les sédiments étudiés sont jeunes géologiquement.

·         Les bassins sédimentaires martiens, sont chimiquement actifs et favorable à une possible vie.

·         Le rover a mis au jour du Bore, une première pour cet élément soluble.

 

 

En effet, l’hématite, les argiles et le Bore sont parmi les ingrédients les plus abondants trouvés de plus en plus fréquemment en grimpant les pentes du Mont Sharp.

La présence d’eau est encore plus évidente dans les veines minérales formées quand se produisent des craquements entre couches, ils se remplissent d’éléments chimiques qui se dissolvent dans l’eau.

 

Les illustrations suivantes représentent l’endroit où se trouve le robot, à deux époques différentes, il y a quelques milliards d’années et maintenant. Le bord du cratère Gale est sur la gauche, le pic sur la droite.

 

Le fond du cratère est recouvert d’eau, celle-ci se met entre les interstices ainsi que l’eau de ruissellement. Des minéraux se déposent et se précipitent. Après évaporation, la sous surface contient toujours de l’eau dans ces veines.
crédit : NASA/JPL-Caltech

Aujourd’hui, la couche solide (basement) est la croûte de Mars, celle qui forme les bords du cratère aussi. Dans le passé, ces rivières ont déposé des galets et des sédiments au centre du bassin et a recouvert de limon le fond de ce lac (mudstone) sur lequel circule le robot.

 

On peut se rendre compte de l’environnement où se trouve Curiosity en regardant une des dernières vues reçues sur Terre.

 

 

Alors que Curiosity grimpe le long des pentes, les scientifiques sont impressionnés par la complexité de l’environnement.

 

Où se trouve Curiosity ?

 

Voici la trace de son chemin depuis l’origine (Août 2012) jusqu’à fin 2016.

 

Curiosity se trouve actuellement dans la zone appelée Murray Formation, là où se trouve le triangle bleu « Murray Buttes ».

La route théorique à suivre est poursuivie sur la photo.

 

Crédit: NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona

 

 

 

 

Dans ce genre de basin sédimentaire, en tout cas sur Terre, la présence de tels minéraux, est un indice de support de vie.

Sur Mars, on n’en a pas encore la preuve, mais on cherche.

 

 

 

Emplacements des sites de forage de Curiosity depuis son arrivée sur Mars jusqu’à Nov 2016.

 

On a collecté 19 échantillons de sol aux fins d’analyse dans le rover.

Site le plus récent ; Sebina le 20 octobre 2016.

 

 

 

Crédit: NASA/JPL-Caltech

 

 

 

 

 

 

 

 

Les scientifiques sont satisfaits, car on se trouve dans les couches intéressantes maintenant.

À partir de maintenant, les forages se feront de manière régulière afin d’obtenir une image complète des pentes de ce Mont.

 

Il y a bien un changement d’environnement, c’est l’hématite qui en est le symbole.

Plus on monte et plus elle est de plus en plus présente, ce qui implique des conditions de température plus chaudes et plus d’interactions entre atmosphère et sédiments, d’après les géologues qui ont travaillé sur le laboratoire CheMin.

Du bore a aussi été détecté dans les veines de sulfate de Calcium par ChemCam.

 

 

Détection de différences entre les échantillons d’argile en deux endroits différents du cratère Gale.

 

Données de CheMin, correspondantes aux forages Yellowknife Bay et Murray Buttes.

 

CheMin donne une information sur la structure cristalline des éléments, manifestement ces deux structures diffèrent. Une explication technique est donnée ICI.

 

Crédit: NASA/JPL-Caltech

 

 

 

 

 

À PROPOS DU BORE.

 

L’élément Bore, est associé généralement aux sites arides où l’eau s’est évaporée (dans le passé, les mules dans l’Ouest américain transportaient le borax, borate de sodium hydraté, de la vallée de la Mort !).

Les quantités trouvées par Curiosity sont extrêmement faibles. On peut voir les relevés en certains endroits ICI.

Les scientifiques se posent des questions sur l’origine de ce Bore, que les eaux ont laissé dans les veines minérales.

La chimie mise en jeu ici, semble complexe, ce qui est plutôt bon signe pour une éventuelle vie.

 

 

On voit ici la répartition du Bore, du Sodium et du Chlore dans la veine baptisée Diyogha et mesurée par ChemCam.

Cette veine de sulfate de Calcium, est située dans Murray Formation, une vue agrandie est fournie à droite.

Crédit image : NASA/JPL-Caltech/MSSS/LANL/CNES/IRAP/
LPGNantes/CNRS/IAS

 

 

 

 

Mais, soyons justes, jusqu’à présent nous n’avons trouvé aucun indice de la présence d’une vie microbienne passée.

On a juste prouvé qu’une telle vie aurait été possible, vu les conditions environnementales détectées.

 

 

 

Position du rover en coupe dans le cratère Gale (les dimensions verticales ont été multiplies par un facteur 14).

 

On représente ainsi la position du rover fin 2016 à différentes étapes de sa progression vers le Mont Sharp.

Jusqu’à présent (dec 2016) le rover a parcouru 15lm depuis août 2012 et a grimpé 165m en altitude. Les altitudes indiquées sur le graphique, sont négatives, par rapport à un point de référence martien d’altitude zéro. Le cratère Gale est un des points les plus bas sur Mars à des milliers de km à la ronde, c’est la raison pour laquelle il a été choisi. En effet on suppose que l’eau s’y est accumulée et s’est infiltrée dans le sol, au cours du temps. Ce qui serait un bon endroit pour rechercher des traces de vie passées.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

A Promising Spot for Life on Mars, article de MarsDaily

 

Martian mineral points toward past habitability, de Universe Today

 

La vie a pu exister sur Mars ! Curiosity le montre une nouvelle fois, article de Futura Sciences

 

Toutes les photos de la mission MSL dans le photojournal de la NASA.

 

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

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MARS :.PEUT-ON Y FAIRE POUSSER DES PATATES ? .(03/01/2017)

 

 

On se rappelle tous, ce film récent « Seul sur Mars » de Ridley Scott avec Matt Damon (The Martian titre original), où notre héros est « oublié » sur la planète rouge et fait tout pour survivre, et notamment y fait pousser des pommes de terre.

 

 

 

Photo du film « The Martian », première récolte de patates martiennes !

 

 

 

 

 

 

Est-ce vraiment pensable ???? Et bien oui !

 

Des chercheurs (notamment Wageningen Univ des Pays Bas) ont montré qu’il est possible de faire croitre des végétaux dans un sol similaire à celui de Mars et de plus qu’ils sont consommables et non dangereux.

Bien entendu on n’a pas utilisé le sol proposé par Mark Watney dans le film, mais plutôt une sorte de mélange terrestre se rapprochant de la composition du sol martien.

 

Ce qui a bien poussé : des radis, des pois, des tomates, des pommes de terre, du cresson etc..

 

On prévoit même des stations sur Mars, permettant la culture de végétaux, comme on le voit ICI.

 

 

Dans la station chinoise, Tiang Gong 2, on fait pousser du riz et une sorte de cresson.

Tout s’est bien passé à bord pour la croissance de ces végétaux.

 

Les scientifiques en général aimeraient bien savoir quelles plantes sont capables de pousser sur Mars et aussi dans l’espace conne dans une station spatiale sans gravité et en lumière artificielle.

 

La NASA a établi la liste des nutriments essentiels qui se trouvent sur Mars et que l’on voit listé sur cette photo.

 

À priori tout ce qui est nécessaire est là, sauf l’eau bien sûr !

 

 

La NASA effectue en permanence des expériences de plantation à bord de l’ISS. Notamment l’équipage de l’Expédition 44 qui a goûté à la première récolte de fruits et de laitue rouge

 

C’est l’opération VEGGIE de la NASA, elle est développée par la société Orbitec.

 

Photo : des pousses de cette romaine rouge

 

Crédit : NASA.

 

 

 

 

 

Les plantes et fruits et légumes sont éclairés par des LEDs rouges, bleues et vertes.

 

L’environnement violet/rose que l’on voit est apparemment le plus efficace pour la croissance.

La culture est du type hydroponique, sur substrat neutre et hors sol (ici hors terre bien sûr).

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Can we grow potatoes on Mars, article de Mars Daily

 

Meals Ready to Eat: Expedition 44 Crew Members Sample Leafy Greens Grown on Space Station, article NASA

 

Can Plants Grow with Mars Soil? Article NASA

 

 

 

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VU D'EN HAUT :. LA BAIE DE MANHATTAN. .(03/01/2017)

 

 

La première vue qu’avaient les premiers immigrés européens accostant à New York, c’était cette presqu’île de Manhattan avec à son entrée, la fameuse statue de la Liberté (érigée en 1886) et Ellis Island, lieu où ils devaient se faire enregistrer.

 

C’est le satellite Landsat 8 qui avec sa caméra Operational Land Imager qui nous fournit cette superbe vue de cet endroit mythique (et sans nuages).

 

On voit le port de NY, l’Hudson sur la gauche et l’East River sur la droite. À droite Brooklyn (avec l’aéroport de La Guardia) et le Queens avec en sons Sud, l’aéroport JFK.

 

De l’autre côté (gauche de la photo) Jersey City et Newark dont on distingue l’aéroport.

 

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ. :. LE PAYS QU'HABITAIT ALBERT EINSTEIN D’ÉTIENNE KLEIN ACTES SUD. .(03/01/2017)

 

 

Tout le monde connaît Étienne Klein, ce n’est donc pas facile de le présenter de façon originale. Centralien et DEA de physique théorique, mais c’est aussi un philosophe avec son doctorat en philosophie des sciences.

Il entre au CEA et dirige le LARSIM : Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière à Saclay, labo situé au sein de l’IRFU, l’Institut de Recherches sur les lois Fondamentales de l’Univers.

 

Comme pour Majorana il a parcouru les divers lieux où a résidé Albert Einstein.

Il en a fait aussi un livre. Voilà ce qu’en dit l’éditeur :

 

Albert Einstein, c'est l'audace intellectuelle alliée à une fraîcheur déconcertante, c'est l'imagination ardente soutenue par une obstination imperturbable. Mais comment approcher une façon de penser et de créer à nulle autre pareille ?

Etienne Klein est parti sur ses traces, il s'est attaché aux époques et aux villes où le destin d'Einstein a basculé : Aarau où, à seize ans, Einstein se demande ce qu'il se passerait s'il chevauchait un rayon de lumière ; Zurich, où il devient ingénieur en 1901 et se passionne pour la physique expérimentale ; Berne où, entre mars et septembre 1905, il publie cinq articles, dont celui sur la relativité restreinte qui révolutionnera les relations de l'espace et du temps, tout en travaillant à l'Office fédéral de la propriété intellectuelle ; Prague où, en 1912, il a l'idée que la lumière est déviée par la gravitation, esquissant ainsi la future théorie de la relativité générale.

 

Puis Bruxelles, Anvers et, enfin, Le Coq-sur-Mer où, en 1933, Einstein se réfugie quelques mois avant de quitter l'Europe pour les États-Unis. Définitivement. Albert Einstein (1879-1955), c'est une vie d'exils successifs, arrimée à la physique.

 

C'est un art du questionnement fidèle à l'esprit d'enfance. C'est un mystère qu'Etienne Klein côtoie avec autant d'affection que d'admiration.

 

ISBN 978-2-330-06662-8     20€

 

 

Le site d’Étienne Klein : http://etienneklein.fr/

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.LA RECHERCHE ; LES 10 DÉCOUVERTES DE 2016.(03/01/2017)

 

Numéro spécial daté Janvier 2017

 

Avec la détection des ondes gravitationnelles, le voyage de Rosetta ou encore l’énigme du petit proton, 2016 a été l’année de la physique.

Dans ce numéro spécial, retour sur les découvertes qui ont rythmé cette année.

 

En 2016, la physique a été à l’honneur à travers une succession de découvertes et d’avancées majeures : la première observation directe des ondes gravitationnelles, le premier prototype d’ordinateur quantique, ou encore la découverte d’une nouvelle exoplanète qui pourrait bien être habitable.

 

Voici les principales découvertes qui vont être discutées :

 

 

 

1. L'AN I DE L'ASTRONOMIE GRAVITATIONNELLE

 

2. L'ORDINATEUR QUANTIQUE À PORTÉE DE MAIN

 

3. LA PARTICULE X QUI A FAIT COURIR LES PHYSICIENS

 

4. ROSETTA OU LE VOYAGE DANS LA MÉMOIRE DU COSMOS

 

5. LE RAYONNEMENT D'UN TROU NOIR OBSERVÉ EN LABORATOIRE

 

6. LES PÉROVSKITES À L'ÂGE DE LA STABILITÉ

 

7. UNE NOUVELLE TERRE PROCHE DE NOUS ?

 

8. VERS UN RÉSEAU D'HORLOGES ULTRA-PRÉCISES

 

9. UN DISQUE POUR STOCKER SES DONNÉES ÉTERNELLEMENT

 

10. L'ÉNIGME DU PETIT PROTON

 

LES ÉVÉNEMENTS LES PLUS MARQUANTS DE L'ANNÉE

 

LES LAURÉATS DU NOBEL DE CHIMIE, DE MÉDECINE ET DE PHYSIQUE

 

L'ALBUM SCIENTIFIQUE DE 2016

 

LES RENDEZ-VOUS À NE PAS MANQUER

 

 

 

 

6,40€

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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