LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 7 Décembre 2014        

 

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Sommaire de ce numéro :  

École Chalonge : CR de la session d’automne du 27 Nov 2014. (07/12/2014)

Le LHC et le monde des particules : CR de la conférence VEGA de M Spiro du 22 Nov 2014. (07/12/2014)

Pluton et New Horizons : CR de la conférence SAF de F Forget du 19 Nov 2014. (07/12/2014)

Le Temps existe-t-il ? : CR de la conf SAF (Cosmo) de J Fric du 15 Nov 2014. (07/12/2014)

Atterrissage de Philae : CR en direct de la Cité des Sciences du 12 Nov 2014. (07/12/2014)

Dernières nouvelles du CMB : CR de la conférence IAP de K. Benabed du 4 Nov 2014. (07/12/2014)

La forme de l’Univers : JP Luminet nous répond. (07/12/2014)

Big Bang : Et si notre Univers était né d’un trou noir 4D ? (07/12/2014)

ALMA :.Il révèle la naissance de planètes autour d’une jeune étoile. (07/12/2014)

Rosetta :.Où est Philae ? (07/12/2014)

Philae : La quête de matière organique ! (07/12/2014)

Rosetta : Une photo en (vraie ?) couleur de la comète. (07/12/2014)

Hayabusa 2 : Le Retour ! (07/12/2014)

Ariane 6 : C’est vraiment parti !: (07/12/2014)

Capsule ORION :.Le vol test. (07/12/2014)

Capsule ORION : Coopération avec l’Europe. (07/12/2014)

Curiosity :.Ça y est on est au pied de la montagne ! (07/12/2014)

Climat :.Comportement inégal entre l’Arctique et l’Antarctique. (07/12/2014)

Vu d'en haut :.La Floride la nuit. (07/12/2014)

Aurores : Vues de l’ISS. (07/12/2014)

Photos d'amateurs :.Aurores par Thierry Legault. (07/12/2014)

Les Mathématiques de l'Astronomie. Partie 42 : Pourquoi y-a-t il quelques chose plutôt que rien ? (07/12/2014)

Livre conseillé :.100 questions sur l’Univers de JP Luminet. (07/12/2014)

Livre conseillé :.Le kaléidoscope de la Physique chez Belin. (07/12/2014)

Les magazines conseillés :.Pour la Science de Décembre. (07/12/2014)

 

 

 

LA FORME DE L’UNIVERS : JP LUMINET NOUS RÉPOND. (07/12/2014)

 

Dans une des dernières parutions des astronews j’ai parlé de la forme de l’Univers et de sa platitude à priori acceptée assez généralement. C’était sans penser à notre grand ami Jean Pierre Luminet qui lit ces news et qui a réagi immédiatement.

Je vous fais part de son commentaire :

 

 

Cher Jean-Pierre,

Depuis Marseille, où je ne suis pas exilé, je suis toujours avec intérêt vos astronews.

Dans la dernière vous parlez de la forme de l'univers, un sujet qui, comme vous ne l'ignorez pas, occupe une bonne partie de mon travail, et quand vous écrivez " On a pensé jusqu’à présent que l’Univers était plat" je vous rappelle que le "on" ne se réfère qu'à la partie la plus orthodoxe de la communauté des cosmologistes, et que dans mes articles et ouvrages cela fait bien longtemps que j'explique qu'il est infiniment plus probable que la courbure de l'espace soit non nulle (bien que faible) - quelle que soit par ailleurs la topologie mise en jeu !

J'y consacre notamment une bonne partie de mon livre "L'univers chiffonné", sans parler des nombreuses vidéos sur la question que j'ai postées sur ma chaîne :  youtube https://www.youtube.com/user/jplu2010 (qui compte 167 000 vues).

 

Dont acte, c’est exact et j’ai trouvé aussi d’autres vidéos sur ce sujet :

 

Notamment cette superbe conférence de JPL de 1h30 sur ce sujet précisément, La forme de l’Univers. Superbe.

 

Et aussi celle-ci de 30 minutes de JPL sur : Vers une nouvelle théorie de l’Univers.

 

De plus je parle dans la rubrique livre (voir plus loin) de son dernier livre : 100 questions sur l’Univers.

 

 

 

 

 

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BIG BANG : ET SI NOTRE UNIVERS ÉTAIT NÉ D’UN TROU NOIR 4D ? (07/12/2014)

 

 

Une nouvelle théorie élaborée par des cosmologistes canadiens dirigés par Niayesh Afshordi de l’Université de Waterloo, vient de voir le jour.

 

Notre Univers pourrait être né de l’explosion d’une étoile géante à 4 dimensions spatiales, elle aurait donné naissance à un hyper trou noir (donc à 4D aussi) dont nous serions l’horizon des évènements à 3 dimensions (dans notre monde à 3 dimensions spatiales, un trou noir possède un horizon des évènements à deux dimensions, donc une surface). Ce serait un phénomène analogue à ce qui se passe dans notre Univers 3D mais en 4D.

On rappelle que l’horizon des évènements est la ligne de partage entre l’intérieur et l’extérieur d’un trou noir.

 

 

 

Nous serions donc d’après la théorie des cordes sur laquelle ils s’appuient, une membrane (une brane comme on dit) 3D issue de cet Univers 4D.

 

Cette théorie est basée sur de nombreux calculs complexes qui sont détaillés dans leur publication.

 

Ces nouvelles idées sont basées sur le principe holographique : l’holographie permet de stocker des informations de volume sur une surface en deux dimensions (les hologrammes). Ce serait la même chose mais avec une dimension supplémentaire.

 

Illustration : Perimeter Institute

 

 

 

Cette théorie permet de résoudre quelques problèmes qui se posaient en cosmologie classique, comme la troublante et presque parfaite homogénéité de l’Univers (il fait 2,7K partout quelque soit la direction où l’on regarde, pourquoi ?). Nos cosmologistes canadiens résolvent de façon (trop) simple ce problème : l’homogénéité était antérieure au trou noir 4D.

Cela permet de résoudre le problème de la singularité (instant zéro). L’expansion proviendrait de l’expansion de la brane.

 

Cet Univers précédant ce Big Bang a-t-il laissé des traces dans notre Univers actuel ? On cherche.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Voir le communiqué de presse de nos 3 amis canadiens sur le site de l’Université.

 

L’info sur le journal de la Science.

 

L’article (en partie) dans le numéro de Pour la Science de ce mois-ci, voir aussi plus bas.

 

Goodbye Big Bang, Hello Black Hole? A New Theory Of The Universe’s Creation

 

L’information chez Science Daily.

 

 

 

 

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ALMA :. IL RÉVÈLE LA NAISSANCE DE PLANÈTES AUTOUR D’UNE JEUNE ÉTOILE! (07/12/2014)

 

Le réseau ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) vient de révéler avec une précision énorme les détails d’un disque protoplanétaire autour d’une jeune étoile proche, située à 450 al.

Ce sont les premières observations effectuées avec ALMA dans sa configuration quasi finale, et ce sont les images les plus précises jamais réalisées dans les longueurs d’ondes submillimétriques. Ces nouveaux résultats représentent un pas énorme dans l’observation du développement des disques protoplanétaires et de la formation planétaire.

En lumière visible, HL Tauri est cachée derrière une enveloppe massive de poussière et de gaz.

ALMA observe dans de plus grandes longueurs d’onde, ce qui lui permet d’étudier les processus directement au cœur de ce nuage

 

Depuis septembre 2014, ALMA observe l’Univers en utilisant sa ligne de base la plus grande, avec des antennes séparées jusqu’à 15 kilomètres. La ligne de base est la distance qui sépare deux des antennes du réseau.

A titre comparatif, les autres équipements opérant dans les longueurs d’onde millimétriques disposent d’antennes séparées par un maximum de deux kilomètres.

 

À cette occasion l’ESO dont dépend ALMA vient de diffuser un communiqué de presse relatant cet exploit :

 

Pour les premières observations d’ALMA dans sa nouvelle et plus puissante configuration, les chercheurs ont pointé les antennes sur HL-Tauri – une jeune étoile située à environ 450 années-lumière de la Terre, entourée d’un disque de poussière.

L’image qui en résulte est au-delà de toute attente. Elle révèle des détails d’une finesse inattendue dans le disque de matière résultant de la naissance de l’étoile.  Elle montre une série d’anneaux concentriques lumineux, séparés par des trous.

 

 

 « Ces structures sont de manière quasi certaine le résultat d’objets semblables à de jeunes planètes qui se sont formés dans le disque. Ceci est étonnant car des étoiles aussi jeunes ne sont pas supposées avoir des grands corps planétaires capable de produire le type de structures que l’on voit sur cette image, » Explique Stuartt Corder, le Directeur adjoint d’ALMA.

 

 « Quand nous avons regardé cette image pour la première fois nous avons été sidéré par le niveau spectaculaire de détails. Nous étions sans voix. HL Tauri n’a pas plus d’un million d’années, et son disque apparaît déjà plein de planètes en formation.

Cette seule image va révolutionner les théories de la formation planétaire, » explique Catherine Vlahakis, adjointe du programme scientifique d’ALMA et responsable du programme scientifique pour la Campagne « Grande Ligne de base » d’ALMA (ALMA Long Baseline Campaign).

 

Crédit: ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)

 

 

 

Les disques de HL Tauri apparaissent plus développés que l’on aurait pu s’y attendre compte tenu de l’âge du système.

Aussi, cette image d’ALMA suggère également que le processus de formation planétaire doit être plus rapide que ce que nous pensions auparavant.

Une telle haute résolution ne peut être atteinte qu’en utilisant les capacités offertes grâce à la Grande ligne de Base d’ALMA.

Il est ainsi possible de fournir aux astronomes de nouvelles informations impossibles à collecter avec un autre équipement – pas même avec le télescope spatial Hubble. « La logistique et les infrastructures nécessaires pour positionner les antennes à des emplacements aussi distants nécessite une coordination des efforts sans précédent par une équipe internationale d’experts composée d’ingénieurs et de chercheurs, » précise Pierre Cox, le Directeur d’ALMA.

« Cette grande ligne de base remplit pleinement l’un des objectifs principaux d’ALMA et constitue un événement technologique, scientifique et en ingénierie considérable. »

 

Les jeunes étoiles comme HL Tauri sont nées dans des nuages de gaz et de fine poussière, dans des régions qui se sont effondrées sous les effets de la gravitation, formant un cœur dense et chaud qui s’enflamme finalement pour donner naissance à de jeunes étoiles. Ces jeunes étoiles sont dans un premier temps emmitouflées dans les restes de gaz et de poussière, restes qui vont former un disque appelé disque protoplanétaire.

Du fait des nombreuses collisions, les particules de poussière vont s’agglomérer, grossissant pour atteindre la taille de grains de sable et de cailloux. En fin de compte, astéroïdes, comètes et même des planètes peuvent se former dans le disque.

Les jeunes planètes vont perturber le disque et créer des anneaux, des interstices et des trous comme ceux que l’on voit dans les structures que vient d’observer ALMA .

 

L’étude de ces disques protoplanétaires est essentielle pour notre compréhension du processus de formation de la Terre dans le Système Solaire. L’observation des premiers stades de la formation planétaire autour de HL Tauri devrait nous montrer comment notre propre système planétaire devait être il y a plus de quatre milliards d’années, au moment de sa formation.

 « La plupart de ce que nous connaissons aujourd’hui à propos de la formation planétaire est basée sur la théorie. Des images avec ce niveau de détails n’étaient possibles jusqu’à présent que par des simulations numériques ou des vues d’artistes. Cette image de haute résolution de l’étoile HL Tauri révèle ce qu’ALMA est capable de réaliser quand il opère dans sa plus grande configurations et ouvre la voie à une nouvelle ère pour notre exploration de la formation des étoiles et des planètes, » déclare Tim de Zeeuw, Directeur Général de l’ESO.

 

 

Je vous propose cette vidéo de 5 minutes montrant le principe d’ALMA et son site ainsi que cette découverte et comment on imagine que se forment les planètes dans ce système stellaire.

 

http://www.eso.org/public/archives/videos/medium_mpeg1/eso1436a.mpeg

 

 

 

Voir aussi le site d’ALMA pour cette nouvelle.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Un petit film bien fait sur ALMA et VLT peut être visionné sur ce site.

 

Info générale sur ALMA.

 

 

 

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ROSETTA:.OÙ EST PHILAE ? (07/12/2014)

 

 

L’émotion est retombée, Philae s’est posée (de façon un peu virile !), elle a effectué la plupart des expériences prévues et sa pile n’ayant plus de puissance, elle s’est mise en mode hibernation après avoir transmis un grand nombre de données.

 

Les équipes peuvent enfin souffler un peu !

 

Mais on n’a toujours pas réussi à localiser la sonde sur le sol de la comète.

 

Que faire ? Il faut s’aider de la puissance de la caméra téléobjectif (la NAC) d’Osiris pour chercher au sol dans la zone estimée.

C’est ce que va faire Rosetta en changeant bientôt d’orbite, elle est actuellement à 30km et devrait passer à 20km début Décembre. Le CNES pense que cette période est favorable avec l’éclairage dans la zone où on pense que Philae se trouve.

N’oublions pas qu’elle est dans un trou presque noir donc peu illuminé et difficile à repérer.

Rosetta devrait rester sur cette orbite jusqu’à Noël approximativement, avant de retourner à 30km pendant au moins un mois ; du moins c’est ce qui semble être prévu par le centre de mission.

 

 

Alors où est Philae ?

On croit savoir qu’elle n’est pas très loin de l’équateur et que bien sûr elle va subir le phénomène de saisons (mais oui, même sur un si petit corps), l’équinoxe de printemps sera pour elle le 10 Mai 2015 et le solstice d’été le 4 Sept c’est-à-dire un peu après le passage au périhélie d’Août.

Tout ceci est favorable à un bien meilleur ensoleillement de l’endroit où est posée la sonde, et on a bon espoir (si elle se réveille) de pouvoir survivre à ce passage délicat et dangereux.

 

 

Photo prise par la NavCam du 20 Novembre 2014 de 30km.
ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

Photo prise par la NavCam le 2 Dec 2014 de 30km. On y voit la partie tête de la comète, là où on pense que Philae a atterri.
ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

 

 

Ensuite il faudra probablement faire attention au dégazage qui devrait devenir plus intensif et très probablement changer d’orbite.

 

Puis, il faudra guetter le signal de Philae ; cela se fera à chaque fenêtre de visibilité probablement à partir de début 2015.

Philippe Gaudon précise que l’on peut capter le signale de Philae jusqu’à une distance de 70km.

 

Mais pour que l’on puisse capter ce signal, il faudra que Philae ait assez de puissance lumineuse pour charger sa batterie.

Il faut aussi que le robot se réchauffe afin que le calculateur puisse redémarrer proprement et activer ses antennes.

 

Oui, je sais, cela fait beaucoup de si…..mais ayons confiance, Philae ne nous a pas déçu jusqu’à présent.

 

 

L’instrument CONSERT participe aussi à la localisation de Philae, on a cerné la zone, voir l’info à l’ESA.

 

 

En attendant des nouvelles fraiches de Philae, on commence à avoir un peu plus de détails sur l’atterrissage.

Notamment grâce aux données de ROMAP (Rosetta Magnetometer and Plasmamonitor onboard Philae) fourni principalement par nos amis allemands.

 

Les scientifiques ont pu analyser les données de ROMAP pour reconstruire la chaine des évènements du 12 novembre 2014 :

(Dans la note publiée sur le blog ESA, on explique le graphique montrant les informations ROMAP avec détails.)

 

·         Confirmation de la séparation due à la rotation de l’atterrisseur (1 tour toutes les 5 minutes) cela cause une perturbation du champ magnétique.

·         Déploiement du train d’atterrissage accompagne d’un changement de la rotation 1 rotation toutes les 8,5 minutes

·         Déploiement du bras ROMAP

·         Pendant les 7 heures de la descente toutes les mesures étaient correctes et le premier touchdown a été marqué  à 15:34:04GMT heure de l’atterrisseur. (le signal met 28 min à arriver sur Terre)

·         Après le premier touchdown, la rotation s’accélère. Après le rebond, la roue à inertie se met en sécurité (arrêt) et son moment angulaire est transmis à Philae, la rotation devient 1 tour toutes les 13 secondes.

·         À 16H20 GMT heure de la comète, pendant ce premier rebond qui durera 1h50 en tout et qui n’a probablement pas été aussi haut que l’on pensait (quelques centaines de mètres et non pas 1000m), on pense que Philae a touché quelque chose de dur, peut être un bord de cratère. Une seule patte aurait touché. Après cela l’atterrisseur s’est probablement renversé ou a tourné sur lui même.

·         À la suite de cet évènement la rotation s’est réduite à un tour toutes les 24 secondes.

·         À 17h25 :26 Philae touche la surface de nouveau avec les trois pieds validant le signal touchdown OK

·         À 17H31 :17 après un déplacement de quelques mètres probablement, parking stable pour Philae.

 

 

Voilà comment je vois la chose :

 

(illustration © JP Martin)

 

On voit ces trois touchdown distinctement sur les données ROMAP.

 

Malgré cet atterrissage un peu rude, tous les instruments fonctionnaient et ont fonctionné pendant les jours suivants.

 

 

Consulter le blog du CNES sur le sujet.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

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PHILAE : LA QUÊTE DE MATIÈRE ORGANIQUE! (07/12/2014)

 

 

La recherche des organiques sur la surface de 67P

 

L’ESA vient de poster sur le blog Rosetta des informations intéressantes sur l’instrument Ptolémy.

 

L’instrument Ptolemy (Ptolémée en français) est un spectromètre de masse compact conçu pour mesurer la composition des matériaux constituant la comète Churyumov Gerasimenko (C-G), avec un angle particulier sur la recherche de molécules organiques.

 

Et il semble que cet instrument a eu la possibilité d’effectuer ces mesures en plusieurs endroits à cause des 3 touchdown.

 

Lors du premier rebond, Ptolemy a effectué son premier « reniflement » sur la comète ; ensuite lors de son arrêt définitif, il a procédé à 6 mesures de l’atmosphère au niveau de la surface entre les 13 et 14 novembre 2014. Et finalement une dernière expérience, un peu différente, a été menée le 14 novembre, 45 minutes avant l’hibernation.

Lors de cette dernière manip, on a utilisé le four (baptisé CASE) pour déterminer aussi la composition de ces volatils (et éventuellement des particules qui auraient été introduites dedans). Ce fut une course contre la montre car cet élément consomme beaucoup d’énergie.

 

Les expériences menées par Ptolemy (© the Ptolemy team)

 

Ptolemy a réussi à transmettre ses données avant l’hibernation, mais ces données semblent « complexes » à analyser et demanderont un peu de temps.

 

Dans un premier temps l’équipe va se concentrer sur les premières mesures lors du premier rebond et comparer ces données avec celles de COSAC effectuées 14 minutes plus tard.

Les questions sont les suivantes :

·         Quels types de matière organique sont présents et dans quelles proportions ?

·         Quelle est l’évolution entre les différents moments de mesure ?

·         Que nous disent ces données sur les quelques premiers cm de la surface alors que la poussière a été soulevée par le choc ?

·         Qu’apprendra t on sur la composition de la comète ?

 

Les résultats seront divulgués dans les prochains mois.

 

Ian Wright, Open University, Milton Keynes, UK est le PI de Ptolemy.

 

On est presque sûr que COSAC n’a pas foré dans de la matière, mais probablement dans le vide, c’est ce que semblent indiquer les premières données. Cela devrait être confirmé dans les prochaines semaines aussi.

 

 

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ROSETTA : UNE PHOTO EN (VRAIE ?) COULEUR DE LA COMÈTE. (07/12/2014)

 

 

On trouve sur le Net, une photo de la comète 67P en couleur annoncée comme en « vraie » couleur.

 

Elle a été prise après passage dans trois filtres différents (RGB) les trois images ont été superposées.

L’image est légèrement floue car entre les prises avec les trois filtres, la comète a un peu bougé.

 

Néanmoins le résultat est intéressant et cela nous change des images grises, tout en sachant que la comète est….noire comme du carbone si on la regardait avec nos yeux à la place des caméras de Rosetta.

 

 

Image : ESA/OSIRIS/NAC.

 

 

 

 

 

 

Cette image a été publiée lors du congrès de l’AGU (American Geophysical Union) fin Décembre 2014 à San Francisco.

 

 

 

 

 

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HAYABUSA 2 : LE RETOUR. (07/12/2014)

 

 

Le succès de Rosetta a donné des ailes à nos amis Japonais, ils ont lancé avec succès la continuation de leur précédente mission vers les astéroïdes : Hayabusa deuxième du nom.

Vous vous remémorerez certainement la première partie de l’aventure en allant dans les archives du site.

On avait réussi à récupérer la précieuse capsule avec les échantillons de poussières avec trois ans de retard, mais l’analyse avait été fructueuse : plusieurs milliers de grains ont été analysés.

 

 

La JAXA (agence spatiale japonaise) voulait donner une suite à la mission Hayabusa qui s’était déroulée avec succès même si on a eu quelques périodes de suspense intense.

 

La nouvelle mission de Hayabusa 2 :

 

 

 

Assez similaire à l’ancienne mission  mais en se basant sur des techniques améliorées.

 

La sonde : similaire à sa première version, 600kg  dimensions : un peu plus d’un m3.

Une autre représentation d’artiste.

 

La cible : toujours un astéroïde de petite taille, cette fois il s’appelle 1999 JU3, de l’ordre du km. Son avantage, c’est un astéroïde primitif, datant de la formation du système solaire. Il devrait contenir des molécules organiques.

Il est plus petit que 67P de Philae mais plus dense. Néanmoins la gravité y est très faible.

Il devrait être atteint en 2018.

 

 

 

Le plan de mission :

Après une mise en orbite à 20km de l’astéroïde et une étude cartographique de celui-ci.

Il est prévu de prélever des échantillons du sol, de la même façon  que pour la mission précédente (vous vous rappelez, le canon à pichenettes !), mais cette fois en plusieurs étapes. D’abord on s’approche du sol, on déclenche le canon, on recueille la poussière, on s’éloigne. On répètera cette opération en un deuxième endroit de la surface.

Ensuite, et là c’est très novateur : on lance violemment un projectile de 2kg vers la surface et on répète la manip de prélèvement d’échantillon de ce sol qui a été débarrassé de sa couche de surface.

 

Mais ce n’est pas tout, elle doit aussi déposer à la surface un instrument développé par le CNES et la DLR, MASCOT (acronyme de Mobile Asteroid Surface SCOuT). (un « scout » en anglais est un éclaireur)

On va larguer cette grosse boite à chaussures, très près de l’astéroïde, vers les 100m d’altitude à la vitesse de l’ordre de 10cm/s.

Il va rebondir et une fois posé il a la capacité de se retourner si nécessaire. (roue à inertie et bras) car l’instrument principal doit être tourné vers le sol. De plus cet ensemble est capable de se déplacer par bonds en d’autres endroits.

MASCOT est un atterrisseur de 10 kg doté d'un mécanisme de mobilité qui lui permettra de visiter 3 sites sur l'astéroïde. Sa durée de vie est limitée par ses batteries primaires, unique source d'énergie pour 12 heures de mission.

Pour atteindre ses objectifs scientifiques, l'atterrisseur MASCOT embarque 4 instruments scientifiques :

·         MicrOmega, microscope infrarouge hyperspectral pour analyse minéralogique in situ du sol, développé par l'Institut d'Astrophysique Spatiale (JP Bibring IAS). MicrOmega constitue l'instrument principal de MASCOT.

·         CAM, caméra champ large multispectrale pour fournir un contexte géologique aux sites visités, développée par le DLR (Berlin) (agence spatiale allemande).

·         MAG, magnétomètre, développé par l'Université Technologique de Braunschweig.

·         MARA, radiomètre pour déterminer la température de la surface et déterminer l'inertie thermique de l'astéroïde, développé par le DLR (Berlin) (agence spatiale allemande).

La sonde aura une dizaine d’heure pour travailler et transmettre ses informations (une batterie non rechargeable limite sa durée de vie).

 

https://www.youtube.com/watch?v=clCAyP466lo

 

vidéo :

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Mais ce n’est pas encore tout ; trois robots Minerva, similaires à ceux qui s’étaient perdus lors de la première mission, seront largués à la surface pour prendre des photos et effectuer des relevés. Ce sont eux qui détermineront les sites de prises d’échantillons pour Hayabusa.

 

 

Retour sur Terre en 2020 pour récupération de la capsule avec les échantillons dans le désert australien.

 

 

Très belle vidéo (longue) de la mission qui énumère tous les détails de l’opération.

https://www.youtube.com/watch?v=TDbtQd4LeuA

 

 En voici une version plus légère :

https://www.youtube.com/watch?v=T6V3hvYdYKQ

vidéo :

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Notre ami Patrick Michel de l’OCA, qui était déjà très impliqué dans la première mission fait partie de l’équipe scientifique.

 

 

 

 

 

 

Donc mission très ambitieuse, mais depuis Philae, nous n'avons plus peur de rien !

 

 

Lancement réussi le 3 Décembre 2014.

 

La fusée Japonaise H2A a lancé sur la bonne trajectoire cette nouvelle sonde.

Le lancement était transmis en direct sur les chaînes japonaises.

 

 

 

Photo : la fusée sur son pas de tir quelques instants avant son départ.

 

Photo : JAXA.

 

 

Vidéo du lancement :

https://www.youtube.com/watch?v=rDEflj04srI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Article du Figaro sur le sujet avec vidéo.

 

La mission Hayabusa à la NASA.

 

 

 

 

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ARIANE 6 : C’EST VRAIMENT PARTI ! (07/12/2014)

 

Ce 2 décembre 2014 s’est tenue au Luxembourg le Conseil au niveau ministériel de l’Agence spatiale européenne (ESA), dont le principal sujet de discussion et de décision devait être l’évolution de la fusée Ariane 5, rendue nécessaire par l’arrivée de nouveaux concurrents privés comme SpaceX ou Orbital Science ou même le russe Proton, dont je vous parle souvent.

Bref définir la nouvelle Ariane.

Il ne faut pas oublier aussi que SpaceX par exemple est en train de développer un lanceur plus puissant (Falcon Heavy) que celui qu’il utilise en ce moment pour ravitailler l’ISS.

 

D’autre part Ariane 5 devient un peu moins bien adapté au marché, en effet les satellites diminuent en poids et l’avantage d’un lanceur double n’est plus toujours évident.

 

Comme déjà évoqué dans ces colonnes, il y avait principalement deux voies : l’une avait la faveur de nos amis allemands, une version intermédiaire de la 5 la 5-ME avant de se lancer vers une version plus nouvelle, l’autre avait la faveur des français, Ariane 6 de concept nouveau basé sur des éléments actuels de la 5. C’est un lanceur qui devrait être plus modulable et dont les lancements seraient moins chers.

 

Après de longues discussions (j’aurais aimé être petite souris), l’Allemagne s’est laissée convaincre et le conseil a décidé de franchir le pas et de s’atteler à la version Ariane 6. Cela correspond à un coût approx de 4 milliards d’euros sur 10 ans.

D’après ce que l’on croit savoir, le succès de Philae n’est pas étranger à cette décision.

 

Le concept d’Ariane 6 :

 

Ariane 6 comportera deux ou 4 boosters à poudre suivant les charges à mettre en orbite. (4 boosters pour 2 satellites en GTO par exemple).

Ces boosters seront aussi utilisés par la petite fusée Vega.

L’étage principal (le P120C) autour duquel sont montés les boosters est aussi à poudre.

Le deuxième étage est basé sur le moteur cryogénique ré allumable Vulcain II à H2 et O2 liquides.

 

La version Ariane 62 (2 boosters) pourra placer 5t en Orbite de transfert géostationnaire (GTO) et un lancement devrait être facturé à 70 millions €.

La version Ariane 64 permettra d’emporter deux satellites en GTO (10,5t) et devrait coûter un peu plus de 110 millions €.rappelons qu’un lancement SpaceX pour un satellite est évalué à 60 millions €.

 

Un nouveau pas de tir sera construit à Kourou pour accueillir la nouvelle version d’Ariane. Premier lancement : 2020

 

Infographie. Ariane 6 en chiffres. CNES/Julien Tredan-Turini

 

 

 

 

 

 

http://www.esa.int/spaceinvideos/Videos/2014/12/Ariane_6

Animation du lancement futur d'Ariane 6 :

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POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Article du Monde sur le sujet.

 

Ariane 6 vue par le CNES.

 

Très beau poster du CNES sur Ariane6.

 

 

 

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CAPSULE ORION :LE VOL TEST. (07/12/2014)

 

Si la NASA a donné à des entreprises privées le développement de capsules pour astronautes pour des courts voyages vers l’ISS (comme Dragon de Spacex ou similaire chez Boeing), elle s’est réservée le gros morceau : le remplacement de la capsule Apollo pour explorer la Lune, les astéroïdes et même au-delà.

 

C’est la capsule Orion.

 

Le premier vol (sans astronautes) se déroule ce 5 décembre 2014 de Cape Canaveral à l’aide d’une puissante fusée Delta IV.

C’est le vol baptisé EFT-1 (Exploration Flight Test-1).

 

Après séparation, Orion va grimper à près de 6000km d’altitude puis revenir à très grande vitesse (30.000km/h) dans l’atmosphère pour tester la protection du bouclier thermique (température attendue 2500°C) avant récupération dans l‘Océan Pacifique.

 

 

La capsule.

 

C’est une Apollo nettement améliorée, plus grande, profitant des derniers développements concernant le bouclier thermique (comme Curiosity) et dont le revêtement externe est composé de tuiles isolantes comme la navette.

Bien entendu toute l’électronique est du dernier cri de la technique.

 

La capsule Orion et son bouclier thermique en phase finale d’assemblage (il manque le revêtement des tuiles) crédit : Lockheed Martin

La capsule complètement équipée pour le vol test dans le hall d’assemblage au Cap Canaveral. Il est monté sur un module de service vide.
Crédit image : NASA/Rad Sinya

 

 

Lire : Heat Protecting Back Shell Tiles Installed on NASA’s Orion EFT-1 Spacecraft Set for Dec. 2014 Launch

 

 

 

 

Voilà à quoi devrait ressembler l’ensemble Orion et service module dans quelques années.

 

 

 

Illustration : NASA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lanceur.

 

C’est donc un lanceur Delta IV de ULA (United Launch Alliance) qui propulse la capsule dans l’espace.

 

La capsule avec sa coiffe avant montage sur la Delta.
Crédit: NASA/Jim Grossman

Delta et Orion sur le pas de tir 37 de Cape Canaveral 
Crédit: NASA/Bill Ingalls

 

Une autre belle vue très dégagée de la fusée et de sa capsule.

 

Après un décollage avorté le jeudi, c’est le vendredi 5 décembre 2014 que la puissante fusée s’est envolée et que la mission test a été remplie avec succès

 

Vol comme prévu : deux tours du globe dont le dernier à 5800km d’altitude, rentrée ultra rapide dans l’atmosphère (près de 9km/s), déploiement des immenses parachutes et amerrissage dans le Pacifique ; on a pu tout suivre à la télévision.

Signalons que de nombreux capteurs ont été montés à bord notamment pour mesurer les débits de dose de radiations lors de passage dans les ceintures Van Allen.

 

 

Le film du lancement : https://www.youtube.com/watch?v=UEuOpxOrA_0

 

 

Décollage de la fusée Delta IV emmenant Orion.

Photo Ken kremer

Capsule Orion après son amerrissage au large de la basse Californie. (Phot NASA TV)

 

 

Ce vol était important, car c’est le premier vaisseau spatial américain depuis l’ère Apollo ; il devrait contrairement à la navette être capable d’aller au-delà de l’orbite terrestre : la Lune, les astéroïdes, et même Mars comme le prétendent tous les commentateurs.

 

Bravo, mille fois bravo, mais ce n’est qu’une copie améliorée de ce que l’on a fait il y a 40 ans : la capsule Apollo.

 

Bon je ne veux pas être un rabat joie, mais je ne vois pas 3 ou 4 astronautes pendant 6 mois dans un volume aussi réduit.

Je crois qu’il n’y a pas encore de réel concept pour des vols habités longue durée avec ce type de capsule ; mais on peut faire confiance à nos amis Américains pour résoudre tous les problèmes quand ce sera nécessaire.

 

Le premier vol habité Orion est prévu pour…2021.

 

 

 

 

 

La capsule « Orion » a amerri dans le Pacifique article du Monde.

 

Orion réussit son premier vol article du Point.

 

Ce vol test très bien expliqué par nos amis de Universe Today.

 

Orion’s Rocket Ready to Rock n’ Roll for Critical December Test Flight : de belles photos sur le pas de tir avant le lancement.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site d’Orion à la NASA.

 

Développement de la capsule ORION de la NASA. Avec un article très complet sur la capsule et les divers tests.

 

Les dernières nouvelles d’Orion sur ce site.

 

 

 

 

 

 

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CAPSULE ORION : COOPÉRATION AVEC L’EUROPE. (07/12/2014)

 

On le savait déjà mais cela vient d’être confirmé officiellement par l’ESA :

 

SP 23/2014 R

L’ESA confie la maîtrise d’œuvre du module de service de la capsule américaine Orion à Airbus Defence and Space

Ce contrat de 390 millions d’euros environ marque la première fourniture par l’Europe de composants vitaux pour une mission  spatiale américaine

Le premier vol de cette capsule avec son module européen est prévu vers 2017 / 2018 au-delà de la Lune, suivi du premier vol habité après 2020

Airbus Defence and Space, numéro deux mondial des technologies spatiales, et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont signé le contrat portant sur le développement et la réalisation du module de service destiné à Orion, la future capsule spatiale habitée de la NASA, l’agence spatiale américaine. Le montant de ce contrat est évalué à 390 millions d’euros environ. Le module de service fournira la propulsion, l’alimentation électrique, le contrôle thermique et les composants vitaux à la capsule américaine.

La signature du contrat a eu lieu aujourd’hui, à Berlin (Allemagne), en présence de Mme Brigitte Zypries, secrétaire d’État parlementaire auprès du ministère fédéral de l’économie et de l’énergie, coordinatrice du gouvernement allemand pour l’aéronautique et l’Espace.

C’est la première fois que l’Europe va fournir des composants clés dans le cadre d’un projet spatial américain. En décembre 2012, la NASA et l’ESA ont convenu de faire voler le vaisseau spatial américain Orion à l’aide du module de service européen. Ce module repose sur l’expérience acquise par Airbus Defence and Space en concevant et en réalisant l’ATV (Automated Transfer Vehicle), le véhicule de ravitaillement automatique de la Station spatiale internationale (ISS), pour le compte de l’ESA.

« Ce nouveau contrat est une preuve de confiance dans notre savoir-faire et notre capacité à livrer des systèmes spatiaux d’une qualité et d’une fiabilité extrêmes, dans le respect du calendrier et du budget prévus. Grâce à ce programme et à nos investissements permanents, nous sommes en mesure de préserver notre avance technologique », a déclaré

François Auque, Directeur Général de Space Systems. « Après le remarquable succès des cinq missions réussies de l’ATV vers l’ISS, l’Europe réaffirme, avec ce programme, son rôle important dans le domaine des vols spatiaux habités ».

La validation par l’ESA, en mai 2014, de la définition des systèmes du module de service a permis de démarrer la phase de conception détaillée et la réalisation des premiers équipements. Cette phase devrait s’achever en novembre 2015 avec la validation par l’ESAde la conception détaillée du module. Débuteront ensuite les phases de qualification et de production.

La capsule spatiale Orion permettra d’entreprendre des missions habitées vers la Lune, les astéroïdes et même l’Espace lointain. Lockheed Martin Space Systems développe et fabrique actuellement, pour le compte de la NASA, ce vaisseau spatial qui pourra accueillir au moins quatre astronautes.

Baptisée « Exploration Mission 1 », la première mission Orion, à laquelle participera l’Europe vers 2017 / 2018, sera un vol non-habité vers les points de Lagrange lunaires puis retour vers la Terre. L’objectif de cette première mission consiste  à valider à la fois les performances de la capsule avant son utilisation pour le vol habité et celles du nouveau lanceur Space Launch System (SLS) de la NASA. Dans le cadre de la mission « Exploration Mission 2 », la capsule Orion devrait être lancée  après 2020, emportant cette fois des astronautes à son bord.

 

 

 

 

 

 

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CURIOSITY :.ÇA Y EST ON EST AU PIED DE LA MONTAGNE ! (07/12/2014)

Photos : NASA/JPL/Caltech

 

 

 

En cet automne 2014, Curiosity commence vraiment à franchir les contreforts du Mont Sharp, un endroit appelé Pahrump hills.

 

On voit sur la carte où se situe cet endroit.

 

 

Pahrump est le nom d’une ville située dans le désert du Nevada !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet endroit semble si intéressant que notre robot y est parti en reconnaissance deux fois, voici les points caractéristiques de son périple.

 

Grande diversité de structures.

 

 

Photo : NASA/JPL avec l’aide malicieuse de JPM

 

 

 

 

 

 

Les points rouges sont des points d’arrêt à la fin d’une journée, les points blancs sont des points d’observation.

 

Curiosity a effectué un forage à l’endroit Confidence Hills et a envoyé cet échantillon pour analyse dans le four en sept 2014, on a mis au jour de l’hématite. Un beau panorama pris des pink cliffs (les falaises roses).

 

Particulièrement l’affleurement rocheux appelé Alexanders’s Hills semble intéressant :

 

Vue de la mastcam de Curiosity de plusieurs images assemblées de cet endroit.

 

La zone couvre approx. 2m.

 

 

Photos prises le 23 Nov 2014.

 

On dirait du …chocolat !

 

Photo : NASA/JPL

 

 

 

 

Les diverses couches exposées ainsi devraient permettre de retracer l’histoire géologique de cette région.

 

 

Un selfie de Curiosity très surprenant pris au mois de Mai 2014.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

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CLIMAT :.COMPORTEMENT INÉGAL ENTRE ARCTIQUE ET ANTARCTIQUE. (07/12/2014)

 

On a tous enregistré le fait que la glace de l’Arctique reculait de plus en plus durant l’été et cela à des niveaux bien en dessous de la normale ; confirmant ainsi la tendance notée depuis de nombreuses années.

Mais la NASA vient de publier des informations comme quoi, pendant que la glace de l’Arctique fondait, celle de l’Antarctique, elle, est à un plus haut niveau jamais vu depuis l’étude par satellite datant des années 1970.

C’est à n’y plus rien comprendre. Est-ce aussi un signe du réchauffement planétaire ?

 

Moyenne mensuelle d’étendue de la banquise en Arctique de 1979 à 2014.
En ordonnées : Millions de km2   (© NSIDC)

Moyenne mensuelle d’étendue de la banquise en Antarctique de 1979 à 2014.
En ordonnées : Millions de km2 (© NSIDC)

 

 

 

 

La NASA par l’intermédiaire du GSFC répond en disant que chaque Pôle répond à sa façon au même phénomène.

 

Le film suivant diffusé par la NASA dans la série Science Cast nous montre les différents évènements au N et au S.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=hauoepPqns4&feature=youtu.be

vidéo :

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Ce film montre que globalement, la Terre est en train de perdre sa banquise, ou glace de mer (sea ice) ; même si le gain en Antarctique ne compense pas la perte en Arctique.

Mais pourquoi ces deux banquises se comportent si différemment ?

 

Ce n’est pas très clair pour les spécialistes de la NASA, le climat modifierait la circulation des vents en Antarctique favorisant de l’air à souffler au dessus de l’océan formant plus de banquise. Les glaciers fondant le long de ce sixième continent, pourrait produire plus de glace dans l’océan ;

 

Mais la plupart des scientifiques, pensent qu’à terme, le réchauffement climatique fera fondre la banquise antarctique comme cela se produit au Nord. Ils pensent que ce qui se produit actuellement n’est qu’un effet local.

 

Le système climatique terrestre est complexe et difficilement prédictible, concluent-ils ; c’est le moins que l’on puisse dire !!!

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Un autre article de la NASA GSFC sur le sujet.

 

Le National Snow and Ice Data Center.

 

Un article du Guardian à ce sujet, qui explique pas mal le phénomène.

 

Et pour les sceptiques.

 

 

 

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VU D'EN HAUT :.LA FLORIDE LA NUIT. (07/12/2014)

 

 

Ce sont les astronautes de l’ISS de l’Expedition 41, qui ont pris cette superbe photo de la Floride la nuit le 13 Octobre 2014 avec leur Nikon D3S.

 

On remarque sur la côte Est la région très lumineuse qui s’étend de Miami à Fort Lauderdale et sur la zone du Golfe la ville de Tampa. Au centre de la péninsule, Orlando.

 

À l’extrême Sud de la péninsule, on distingue faiblement les Keys.

 

 

 

 

 

 

C’est l’Earth Observatory américain qui publie régulièrement des images de la Terre.

 

 

 

 

 

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AURORES : VUES DE L’ISS. (07/12/2014)

 

Nos astronautes on le sait ont une vue superbe de la Terre depuis leur fenêtre d’observation (la Coupole), dans leurs peu de moments de liberté, ils regardent la Terre et la filment pour notre plus grand bonheur.

 

Voici donc en accéléré (Time lapse comme on dit maintenant) quelques vues d’aurores se formant dans l’atmosphère terrestre.

 

Profitez bien de ce petit film !

https://www.youtube.com/watch?v=IpvtTlZMt7Y

 

 vidéo :

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De nombreuses autres vidéos sont disponibles sur le site des observations des astronautes.

 

 

 

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PHOTOS D'AMATEUR :.AURORES PAR THIERRY LEGAULT. (07/12/2014)

 

 

Justement restons dans le domaine des aurores, notre ami et célèbre astrophotographe, Thierry Legault nous propose cette fois de superbes images d’aurores polaires que vous trouverez sur son site.

 

 

Il nous propose aussi une vidéo de ces merveilles filmées en Norvège en Octobre 2014:

 

https://www.youtube.com/watch?v=adCVRmDYAqI

 vidéo :

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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (07/12/2014)

 

Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.

Les parties précédentes :

 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 34 « cogito ergo sum » …  Descartes:.   (06/04/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 36 :. Les premières académies « nullus in verba »  (10/10/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 37 :. « natura abhorret vacuum » (19/12/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 38 :. Les touchantes de Mr Neuton. (1/2) (02/03/2013)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 39 :. Les touchantes de Mr Neuton. (2/2) (22/06/2013)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie.: Partie 40 : Astronomia nati a Perinaldo (15/12/2013)

o   http://www.planetastronomy.com/dossiers-astro/favoris.gif   Les Mathématiques de l'Astronomie.  Partie 41 : La vue est plus prompte que l'ouïe (21/04/2014)

 

 

 

PARTIE 42 :. POURQUOI Y-A-T-IL QUELQUE CHOSE PLUTÔT QUE RIEN ?

 

Ainsi parlait Leibniz comme nous en contemplant le ciel étoilé.

En 2014, plus de 3 siècles se sont écoulés et nous n’avons toujours pas la réponse malgré le mur de Planck, les multivers d’Aurélien Barrau et le simpliste « principe anthropique » de Brandon Carter.

Sur ce sujet Etienne Klein pourra encore écrire des livres et remplira des salles longtemps.

 

 

 

Cette affirmation de Leibniz sera le point de départ de réflexions sur l’histoire de l’Univers, le commencement des Mondes et les nouvelles idées sur l’existence de Dieu (Monadologie). Les pensées et les missions  de Leibniz le conduiront à Paris où la fréquentation de Huygens, Mallebranche, le premier des Cassini et les tout nouveaux Académiciens des Sciences dans leur nouvel Observatoire l’orienteront vers les Mathématiques débouchant vers le monument du Calcul Intégral préparant ainsi l’Analyse fonctionnelle des Bernouilli, Euler et Lagrange socle des futures découvertes des 18 et 19 ième siècles.

 

 

Admirateur du renouveau des Sciences en France, et à l’image de notre Académie, Leibniz avec le roi de Prusse fondera en 1700 l’Académie des Sciences de Berlin dont l’apogée abritera Planck et Einstein  points de départ de l’envol des découvertes du XX ième siècle qui, cette fois muni des bonnes théories et surtout des bons instruments – à l’image de Galilée – commencera à répondre à ces questions jusqu’aux Multivers. A la fois philosophe et savant universel  Leibniz sera une des rares figures de la connaissance globale comme Etienne Klein, Aurélien Barreau et dans une autre mesure Jean d’Ormesson.

 

Gottfried Wilhelm Leibniz est né à Leipzig le 1er juillet 1646. Son père Friedrich est professeur de philosophie et de morale à l’université de Leipzig et sa mère, Catarina Schmuck est professeur de droit. Ses parents sont luthériens et très pieux.

Il sera contemporain de Huygens (né en 1629), James Gregory (né en 1638), Isaac Newton (né en 1642), Michel Rolle (né en 1652), Jacob Bernouilli (né en 1654), Pierre Varignon (né en 1654), Guillaume de l’Hospital (né en 1661).

À cette époque le monde moderne se dessine.

 

En Angleterre après la décapitation à la hache du roi Charles Ier, Cromwell, leader des « Têtes Rondes » du Parlement, prend le pouvoir à Londres en instaurant le Commonwealth républicain et en conquérant l’Irlande et l’Ecosse.

 

En France, profitant de la Régence d’Anne d’Autriche pendant l’enfant roi Louis XIV et du gouvernement de Mazarin, les princes Condé et Gondi poursuivent la Fronde des Princes matée par Turenne. La Première Guerre du Nord autour de la Mer Baltique oppose la Suède à la Pologne-Lituanie, à la Russie, à la Pologne-Brandebourg, aux territoires des Habsbourg et au Danemark-Norvège. Pour mettre fin aux désastres de cette guerre européenne (les Polonais l’appellent encore « le Déluge ») le traité de Konigsberg transfère la tutelle de la Prusse de la Pologne à la Suède toute puissante.

Les traités de Westphalie mettront fin aux guerres européennes de Trente Ans et de Quatre-Vingts ans.

Catholiques et Protestants refusant de se rencontrer les négociations se tiennent à Münster pour les premiers et à Osnabrück pour les seconds.

La Paix de Münster (1648) entre l’Espagne et les Provinces Unies va créer les Pays Bas indépendants. Le Traité de Münster, négocié par Mazarin fin 1648, entre la France et le Saint Empire Germanique permettra, entre autres, l’annexion de Metz, Toul, Verdun, la Haute Alsace et Pignerol ainsi que la reconnaissance « de jure » de l’indépendance et de la neutralité de la Confédération Suisse.

Les Traités de Westphalie dessineront le découpage de ce qui deviendra l’Allemagne en une mosaïque d’états et principautés, en partie regroupés par Napoléon en 1806 et donnera les fameux landers actuels, unités homogènes, culturelles et historiques, bien loin de notre découpage en 13 régions artificiellement assemblées.

 

Au loin dans la terre des Iroquois (Kanata) les Français fonderont Montréal dans la Nouvelle France, ravivant la guerre entre Hurons et Iroquois tandis que les comptoirs anglais du Massachusetts, Plymouth, du Connecticut et New Haven se regroupent dans le dominium de Nouvelle Angleterre, prélude aux futurs États Unis indépendants. Encore plus loin le Hollandais Tasman, contournant l’Australe, découvre la Nouvelle Zélande et fonde la … Tasmanie. Colbert va créer la Compagnie des Indes Orientales, basée à Lorient, pour s’implanter au delà du Cap de Bonne Espérance et rachètera pour le Roi les Antilles permettant aux nouveaux colons le « commerce triangulaire » des esclaves africains razziés par les Arabes.

 

 

À cette époque, où le monde moderne se met donc en place, Leibniz, orphelin de père (professeur de philosophie et adepte de Luther), va étudier d’abord les langues anciennes, les littératures grecques et latines et s’oriente vers les auteurs modernes de son époque comme Descartes dont le rationalisme va l’influencer dès l’adolescence.

Il part à Iéna pour étudier les mathématiques enseignées sommairement à cette époque, à Altdorf pour le droit en jurisprudence, à Nuremberg pour la nouvelle chimie et il revient à Leipzig pour se consacrer au droit. Leibniz veut être juriste, même si la faculté lui refuse le grade de docteur en raison de son jeune âge (21 ans). A 22 ans (1668) il publie déjà une « Nouvelle méthode pour l’étude du droit » et des pamphlets politiques.

Le baron Boyneburg, chancelier de l’électeur de Mayence le recrute (1669) au service de l’électeur.

Il devient conseiller diplomatique. Dès 1670 il rédige « la Théorie du Mouvement concret et celle du mouvement abstrait ».

Il devient conseiller à la Cour Suprême de l’électorat de Mayence et améliore le code civil local.

Sa vie va prendre une toute autre orientation à Paris où il va séjourner 4 années (1672, 1676) en accompagnant le fils de Boyneburg.

 

 

La mission diplomatique consiste à convaincre le roi Louis XIV de conquérir …l’Égypte.

En fait il s’agissait de détourner la France d’une conquête des faibles états allemands. Sa rencontre avec Huygens le tourne vers les mathématiques. Il va même améliorer une nouvelle « Machine Arithmétique », perfectionnement de celle de Pascal (1685).

 

 

Persévérant dans ses recherches sur les automatismes en calcul il utilisera en 1703 le calcul binaire (avec les chiffres 0 et 1) futur fondement des calculateurs électroniques du XX ième siècle. Ce principe est différent des machines analytiques de Babbage en 1834 qui reprenait les cartes « métiers » de Jacquard, précurseur, lui, du traitement séquentiel pas à pas d’instructions mémorisées, ancêtres de nos logiciels.

 

Huygens à Paris puis à Londres Oldenburg, secrétaire de la Royal Society, conseillent à Leibniz d’approfondir ses connaissances, alors sommaires, en mathématiques.

 

Celui ci va commencer à 26 ans par étudier la Geometria indivisibilium continuorum nova quadam ratione promota  de Francesco Cavalieri (1598, 1647), prêtre astronome (encore !) élève de Galilée et précurseur avec Torricelli et Roberval  de la géométrie différentielle qui donnera la « méthode des indivisibles ». 

 

 

 

 

Il s’agira de considérer que les surfaces et les volumes sont en fait constitués d’agrégats de lignes et de feuillets parallèles indivisibles. Cette méthode permet d’éviter une sommation compliquée d’une infinité de surfaces.

C’est le début du calcul infinitésimal (que Leibniz appellera « sommatoire ») qui va libérer le calcul des notions géométriques. Cavalieri va publier un traité sur les sections coniques (1632) et un traité de trigonométrie sphérique très utiles aux astronomes. C’est donc à Paris, sous l’égide de notre Académie des Sciences, que Leibniz développera l’invention du calcul intégral et différentiel, il va montrer  que intégration et dérivation sont des opérations inverses l’une de l’autre et trouvera les formules de dérivation d’un produit, d’un quotient et d’une puissance.

La dérivée d’une fonction sera la limite du rapport de l’accroissement de la fonction par l’accroissement de la variable lorsque celui ci tend vers zéro.

 

Dès 1675 à Paris (dans un papier daté du 21 novembre), Leibniz introduit les notations mathématiques qui nous sont familières :

dy (différentielle de y fonction de x) Newton utilisera des points au dessus de la notation fonction  (qu’il appellera « fluxion » pour dy/dx) pas pratique mais encore utilisée en mécanique et par certains puristes newtoniens

 

df = f’(x).dx si f est dérivable au point x, Lagrange imaginera aussi l’accent droite pour ce qu’il appellera  les « dérivées »

 

 

 

 

 

Leibniz représente la sommation par un « S » allongé   du latin « summa » car il parlait de « calculus summatorius », calcul sommatoire.

Johan Bernouilli adoptera le « calcul integralis ».

 

Tout ce vocabulaire, aujourd’hui commun, servait l’idée de faire la somme de différences très petites (infinitésimales) qui, ainsi rassemblées, produisent une autre grandeur : longueur d’un arc, d’une aire, d’un volume, d’un travail d’une force, d’un moment d’inertie, … Après la codification de l’Algèbre par Viète, l’algébrisation de la géométrie par Descartes (géométrie analytique d’aujourd’hui), Leibniz, avec Newton, lance les mathématiques de l’indivisible et de l’infiniment petit.

 

Leibniz va plus loin : il trouve un algorithme pour l’analyse d’un tout et de ses parties, même et surtout infimes, fondée sur l’idée que toute chose est constituée de petits éléments dont les variations assurent l’unité de l’ensemble. Génial.

Leibniz appela ses travaux sa « spécieuse supérieure », travaux repris et amplifiés par la saga des frères Bernoulli, le marquis de l’Hospital, Euler et Lagrange. Leibniz, d’abord philosophe des savoirs globaux, veut appliquer ses méthodes à tous les domaines du savoir qu’il appelle « sa caractéristique universelle » et lui donnera, en 1692, les termes de « fonction » (du latin : « functio : exécution). Il va inventer aussi le terme de « coordonnées » car pour lui les repères sont déjà « relatifs » reprenant la relativité de Galilée et préparant les relativités d’Einstein.

Par simplification il note une multiplication produisant un tout (d’où son terme de « produit ») par un point a x b = a.b et même ab.

 

On lui doit aussi la notation différentielle   , désormais attaché à

 

Leibniz, puis Bernouilli, va utiliser des lettres grecques pour désigner les fonctions.

Ainsi la physique rationnelle naissante avait des nouveaux outils, d’autant que Leibniz invente aussi les concepts :

Énergie cinétique (appelée au début : « force vive ». Descartes disait que la « quantité de mouvement » se conserve dans les chocs. Leibniz affirme lui  en 1691 que « il se trouve par la raison et par l’expérience que c’est la force vive absolue (mv2) qui se conserve et non la quantité de mouvement »

Principe de moindre action, en fait découvert par Maupertuis en 1740. Samuel König affirma détenir une lettre de Leibniz décrivant le principe, lettre qu’Euler dépêché par l’Académie de Berlin démontra qu’il s’agissait d’un faux

Définition de l’espace et du temps : Leibniz s’oppose à l’espace absolu que Newton venait d’inventer. Leibniz écrit : « J’ai marqué plus d’une fois que je tenais l’espace pour quelque chose de purement relatif, tout comme le temps … Je ne crois pas qu’il y ait aucun espace sans matière.

 

Les expérience que l’on appelle du vide n’excluent qu’une matière grossière ». (3 ième lettre à Clarke 27/02/1716 introduisant le Principe de Relativité).

 

 

Leibniz est l’ancêtre d’Einstein, d’Heisenberg, de Casimir et de Lamb.

 

 

 

 

Il prévoit aussi en 1678 l’usage des déterminants en résolvant les n  équations linéaires à n inconnues qu’il note déjà par un couple d’indices « ij » pour « aij ». Bien que les Chinois utilisaient déjà des tableaux de nombres dans leurs calculs Leibniz généra         lise à l’ordre 3 puis 4. (Traité sur l’art combinatoire, science générale de la forme et des formules).

Les notations de fonctions f(x) seront dues à Euler et Clairaut (Leibniz utilisait sa notation fx, l’inconnue en indice n’étant pas pratique.

Non seulement il suggère la Relativité à Einstein mais aussi il lui en donne les notations et les premiers outils.

 

(Ici C Vilani au tableau noir)

 

Introduire la notion de fonction va impliquer la notion de loi en physique et ainsi permettre au langage mathématique les phénomènes naturels observés, les mesurer et les prévoir. Il en va aussi pour l’astronomie où l’on pourra prévoir des évènements (éclipses, trajectoires, orbites, …) autrement que par extrapolations de tables d’observation. 

C’est encore l’époque où les astronomes (Maria Cunitz) publient encore des tables d’observation.

 

Par contre Leibniz considérait que la Nature ne fait pas de saut (Natura non facit saltum) et répond parfaitement aux calculs différentiels. La notion de discontinuité viendra par la théorie des quantas et les dérivées discontinues.

Le concept de différentielle permettra à Leibniz de résoudre des « équations fonctionnelles », c’est à dire des équations dont les inconnues sont aussi des équations, avec dans les expressions des dérivées et des dérivées de dérivées (dérivées secondes).

A(x) = y’B(y) avec y’ = dy/dx   d’où A(x)dx = B(y)dy

 

D’où le nom d’ « équation différentielle » et en intégrant (avec C constante d’intégration)

 

 

 

Einstein utilisera des équations fonctionnelles puisque son équation de Relativité Générale (qui est en fait un système de 10 équations) aura pour solution une autre équation : une métrique destinée à évaluer la distance entre 2 évènements rendant compte de la courbure de l’espace-temps au voisinage d’une masse.

 

l’inconnue étant les g mn Einstein ne chercha pas de solution.

 

 

Il fallut attendre 1927 qu’un « astromath », l’abbé Georges Lemaître mathématicien astronome physicien, fasse des hypothèses liées à l’observation astronomique (décalage vers le rouge de Slipher, pression, charges électriques,…) pour trouver une métrique … fonction du temps qu’il interprètera comme l’expansion de l’Univers, solution aujourd’hui maintes fois vérifiée.

Hubble constatera l’expansion de l’Univers en 1929, mais l’expansion s’appellera « loi de Hubble » car la traduction français-anglais de l’article initial de Lemaître fut tronqué d’une formule : celle de l’expansion. Un hasard sans doute.

 

 

Leibniz communiqua ses calculs à l’Académie des Sciences et partit pour Londres où il reçut un meilleur accueil qu’à Paris : il fut nommé membre de la Royal Society.

En 1676 l’électeur de Mayence meurt et Leibniz n’a plus de ressources, le CNRS n’existant pas encore et Colbert lui refusa une pension d’ingénieur. Le duc de Brunswick s’empressa de lui proposer un poste à Hanovre. Là il devint politique, mathématicien, philosophe.

En 1683, reprenant l’idée du Journal des Savants il fonde la revue « Acta eruditorum » où il va publier une version étendue de son « Calcul Différentiel ». À la demande de son employeur, le duc, il devint généalogiste pour écrire l’histoire de la Maison de Brunswick et parcourt pour cela consulter les archives des états allemands et italiens.

Son « Scriptores rerum Brunsvicensium » lui donnera, lui le juriste, de légitimer les actes de propriété par l’histoire des biens achetés.

En 1699 il devint enfin membre de l’Académie à Paris. Depuis Hanovre Leibniz, philosophe des religions et de la Foi, correspond avec Bossuet et veut réunir les cultes catholique et réformé. Tâche impossible, tant les religions chrétiennes avaient façonnaient les sociétés. En 1700 Leibniz réussit à convaincre le roi de Prusse, Frédéric I èr de fonder à Berlin une Académie des Sciences qui existe toujours. Il en fut le premier président perpétuel. Il voulut sans succès fonder des académies à Dresde et Vienne.

 

 

Leibniz observant l’équilibre fragile des états  multiples européens rêve d’une Europe unifiée prévoyant les futurs conflits dus aux nationalismes exacerbés.

Leibniz va publier en 1710 ses « Essais de Théodicée » (étymologiquement : « Justice de Dieu » pour contrecarrer les attaques de Pierre Bayle dont le scepticisme à l’égard de l’idée de Dieu se répandait dans toute l’Europe avec son dictionnaire dont l’origine fut la stupide révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV, rancœur qui existe toujours. Bayle préparait les idées de Voltaire et du soi-disant « Siècle des Lumières ».

 

En philosophie Leibniz introduit la notion de « Principe de Raison suffisante » ou « raison déterminante » ou le « Grand Principe du Pourquoi » qui lui fera dire « Pourquoi il y a t-il quelque chose plutôt que rien ? ». Pour Leibniz la physique a sa raison d’être dans la métaphysique car si la physique étudie les mouvements de la Nature (étymologie de «physik physikos » : quelle est la cause de ce mouvement ? D’autant que le mouvement est relatif (Einstein, Galilée), une chose se meut selon la perspective d’où nous la regardons. Ainsi, selon Leibniz la force est substance (comme en physique quantique). Et toute substance se développe selon des lois intérieures : chacune a sa loi propre.

Leibniz s’interrogera souvent sur la capacité de l’homme à comprendre un jour la nature de l’Univers dans sa globalité.

Cosmologiste réaliste.

 

Génie complet, excellant dans tous les domaines de la connaissance, profondément croyant, Leibniz fut sollicité par les souverains du moment qui voulaient l’attacher à leur service exclusif : le tsar Pierre le Grand, membre de l’Académie française, qui fonda une académie à Saint Petersburg, l’empereur Charles VI de Habsbourg qui le pensionna et le fit baron et même Louis XIV qui comprit un peu tard son génie.

 

La fin de vie de Leibniz est triste car voulant écrire une encyclopédie de tous les savoirs (que réaliseront Diderot et d’Alembert) il doit faire face à une querelle avec Newton sur la paternité de la découverte du calcul différentiel. Dès 1699 Newton envoie une notification à la Royal Society accusant Leibniz de plagiat, soutenu par l’astronome David Gregory. Les écoles anglaises et allemandes ne s’accorderont pas car les deux savants travaillèrent indépendamment en parallèle comme souvent quand une idée est dans l’air du temps comme le fameux boson d’Higgs, inventé aussi par Brout et Englert en 1962.

Il est sûr que Leibniz publia avant Newton qui avait énoncé l’idée avant. Leibniz avait lu à la bibliothèque de la Royal Society (que nous avons visité) l’essai de Newton sur les limites des séries.

La postérité mathématique retiendra au moins les notations différentielles et intégrales de Leibniz.

En 1712 Newton obtient un « rapport officiel » lui accordant le titre de « premier inventeur » et la condamnation de Leibniz.

Les anglo-saxons sont inflexibles avec la paternité des découvertes (loi de Hubble) à leur avantage.

Voltaire, newtonien et antileibnizien primaire, ironisera dans Zadig (1747) sur les bienfaits de la philosophie optimiste car déiste de Leibniz et développera dans Candide les raisons de ne pas être optimiste. Ainsi se bâtit les « Lumières ».

 

En 1714 l’électeur de Hanovre monte sur le trône d’Angleterre (la reine Victoria était de la Maison de Hanovre) et devint Georges Ier.

Leibniz demandera en vain un poste d’historien à la Cour. Il souhaitait aussi en vain un appui du nouveau roi dans sa querelle avec Newton qui fut vive et reprit en 1715.

 

Newton plus jeune va humilier publiquement Leibniz affaibli. Mais le nouveau roi l’ignora soudain : le pouvoir amène vite le dédain. Il mourut dans la solitude et le dénuement à Hanovre en 1716, à 70 ans, une seule personne assistera à ses funérailles : son secrétaire.

 

Seule l’Académie de Paris lui rendra hommage (éloge du secrétaire Fontenelle en 1717). Il y a à Paris (XVIII ième) une rue et un square Leibniz. Juste retour des choses.

 

 

 

 

 

bernard.lelard@gmail.com

 

Des versions imprimables de tous les numéros peuvent m’être demandées à l’adresse ci dessus

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ.:.100 QUESTIONS SUR L’UNIVERS DE JP LUMINET. (07/12/2014)

 

Notre ami Jean Pierre Luminet publie un livre qui résume nos connaissances sur l’Univers en 100 grandes questions fondamentales, le rendant accessible à tous.

 

 

Il pose de façon simple des questions liées à de nombreuses thématiques relevant des sciences de l’univers : planètes, étoiles, galaxies, big bang, trous noirs, vie dans l’univers, instruments et télescopes, lumière et particules, etc.

 

Pourquoi la nuit est-elle noire ?

Que se passera-t-il quand le Soleil va mourir ?

Pourquoi dit-on que nous sommes des poussières d’étoiles ?

Pourquoi les planètes sont-elles rondes ?

Un trou noir risque-t-il un jour de nous aspirer ?

Etc…

 

 

 

 

Jean Pierre Luminet apport des réponses compréhensibles à toutes ces questions concernant notre Univers proche et lointain.

 

Existe aussi en e-book.

 

 

Éditions La Boétie

ISBN :    2368650350   Prix : 12,50€

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :. LE KALÉIDOSCOPE DE LA PHYSIQUE CHEZ BELIN. (07/12/2014)

 

 

Redécouvrez le monde à travers le prisme de la physique ! nous annoncent les auteurs.

 

Pourquoi les cours d'eau dessinent-ils des méandres ?

Comment faire chanter un verre à pied ?

Pourrait-on installer un porte-voix entre Paris et Marseille ?

Quelles lois régissent la forme des gouttes et des bulles ?

Que se passe-t-il lors de la cuisson d'un rôti ?

Est-il possible de déguster un plat de pâtes al dente en haut de l'Everest ?

Et d'y boire un bon café ?

Toutes ces questions, et bien d'autres, trouvent leur réponse dans ce livre.

 

 

 

 

Véritable invitation à l'émerveillement, cet ouvrage met à la portée de tous la physique qui sous-tend nombre d'observations de notre quotidien. Il n'oublie pas les avancées les plus récentes de la discipline, et contient une initiation aux mystères de la mécanique quantique et de la supraconductivité, tout en détaillant les innombrables applications qui en découlent, de l'IRM à la cryptographie quantique.

 

De chapitre en chapitre, le lecteur découvre ainsi les innombrables facettes d'un kaléidoscope de phénomènes où des découvertes fondamentales, récompensées par des prix Nobel, voisinent avec des expériences en apparence insignifiantes, qui posent pourtant de véritables « colles » aux scientifiques !

 

 

Richement illustré comme tous les livres de cette collection Pour la Science des éditions Belin.

 

 

 

Les auteurs :

Jacques Villain est membre de l'Académie des sciences. La majeure partie de sa carrière scientifique s'est déroulée en tant que physicien théoricien au Commissariat à l'énergie atomique.
Andrei Varlamov est un spécialiste de la théorie de la supraconductivité et de la matière condensée, et un vulgarisateur scientifique reconnu. Professeur à l'Université technologique de Moscou jusqu'en 1999, il est maintenant directeur de recherche à Rome.
Attilio Rigamonti est professeur et chef du Département de physique à l'Université de Pavie. Membre de l'Istituto Lombardo, il a également fait partie du comité de rédaction du J. Magnetic Resonance.

 

 

Sommaire :

 

·         PHYSIQUE EN PLEIN AIR. Fleuves, méandres et lacs. Guides d'ondes artificiels et naturels. Les couleurs de la mer et du ciel. Pendule de Foucault. Flux et reflux. Bulles. Climat etc..

·         LA PHYSIQUE DE TOUS LES JOURS. Conversation dans un train. L'héritage de Stradivarius. Verres silencieux et verres chanteurs. L’énergie. Etc…

·         LE CUISINIER SAVANT. En attendant que le thé soit prêt. Quand la physique envahit la cuisine. Ab ovo. Préparation d’une pizza. Spaghetti et physique. Café. Etc..

·         L'ÉTRANGE MONDE QUANTIQUE. L'incertitude, fondement de la physique quantique. Physique, géométrie et beauté. Mouvement perpétuel dans les supraconducteurs. Hélium. IRM. etc…

 

Bref un livre que l’on est pas obligé de lire dans l’ordre. Dès qu’un sujet vous intéresse vous pouvez piocher dans le bon chapitre.

 

 

27.00 €         ISBN 978-2-7011-6487-8

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE DE DÉCEMBRE. (07/12/2014)

 

Le trou noir à l'origine du Big Bang

Numéro qui intéressera certainement nos amis cosmologistes avec l’article de fond (dont on a déjà annoncé le sujet plus haut) : le trou noir à l’origine du Big Bang.

 

Par Niayesh Afshordi, Robert Mann et Razieh Pourhasan

Le Big Bang et l'Univers qui en est issu pourraient être la conséquence de la formation d'un trou noir dans un espace à quatre dimensions. Ce scénario résoudrait certaines difficultés de la cosmologie.

 

Mais il y a de nombreux autres articles intéressants, notamment :

 

L’édito « Monter en dimension » par M Mashaal rédacteur en chef.

 

 

Et aussi :

 

 

 

Produire des rayons X et gamma sur une table

Kim Ta Phuoc, Cédric Thaury et Sébastien Corde

Grâce aux ondes de sillage créées par des impulsions laser ultrabrèves qui traversent un gaz, les chercheurs mettent au point des sources compactes et puissantes de rayons X ou gamma.

 

 

Le plus puissant faisceau de rayons X

Nora Berrah et Philip Bucksbaum

Le grand accélérateur linéaire de l'Université Stanford a été converti en laser à électrons libres. Il a ainsi donné naissance à la plus intense source de rayons X du monde.

 

Sans oublier le célèbre Martin Gardner dont on fête le centenaire dans ce numéro :

 

Martin Gardner, le jeu se poursuit

Colm Mulcahy et Dana Richards

Avec la rubrique mensuelle qu'il a tenue pendant près de 25 ans dans le magazine Scientific American, Martin Gardner a marqué le monde des mathématiques récréatives et a inspiré de nombreuses personnes.

 

Dans la rubrique histoire des sciences :

Madame Picardet, traductrice scientifique ou cosmétique des Lumières ?

Patrice Bret

Au XVIIIe siècle à Dijon, une femme acquit une réputation internationale en traduisant nombre d'écrits de chimistes et minéralogistes européens. Bien que son nécrologue ait crié à l'imposture, sa réputation n'était pas usurpée.

 

N’oublions pas notre ami Roland Lehoucq et son sujet favori :

SCIENCE ET FICTION

Les cyborgs sont parmi nous !

Jean-Sébastien STEYER et Roland LEHOUCQ

À la frontière entre le robot et l'homme, le cyborg est un thème récurrent en science-fiction. Les progrès de la science posent la question de sa définition et de celle de l'humanité. Ne serions-nous pas déjà des cyborgs ?

 

 

Bref, beaucoup à lire comme d’habitude.

 

6,20€ bien dépensés !

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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