LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 13 Mars 2008      
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
La pâle lumière de la matière noire : CR de la conférence de GF Bertone à l'IAP le 4 mars 2008. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 par B Lelard. (13/03/2008)
Vit on dans un dodécaèdre de Poincaré? : Peut être bien que oui! (13/03/2008)
ATV : Lancement parfait par Ariane ce 9 Mars 2008. (13/03/2008)
Un astéroïde triple : Découvert par Arecibo. (13/03/2008)
Hubble :.Une des galaxies les plus jeunes de l'Univers. (13/03/2008)
Cassini-Saturne.:..Encelade et l'eau. (13/03/2008)
Cassini-Saturne :.Les bergers de F. (13/03/2008)
Mars :.Pourquoi des deltas en terrasse? (13/03/2008)
Un site Internet à découvrir :.EPHEBDO (13/03/2008)
Un site Internet à découvrir : Claude Coudurié adorateur du Soleil. (13/03/2008)
Photos d'amateurs : Ludovic et l'ISS. (13/03/2008)
Photos d'amateurs :.. Alexandre Cucculelli de Véga monte son observatoire (suite). (13/03/2008)
Livre conseillé.:. Lumières d'étoiles par A Brahic et I Grenier chez Odile Jacob. (13/03/2008)
Les magazines conseillés : L'Astronomie de Mars est en kiosque. (13/03/2008)
 
 
 
 
 
LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE : PARTIE 2 PAR B LELARD  (13/03/2008)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
 
 
PARTIE 2 :LA MÉSOPOTAMIE.
 
 
 
Dans la Stanza della Segnatura ( la salles des signatures ) au Vatican, là où les papes signaient leurs bulles, se trouve une des plus significative peinture de la Renaissance : «  l’école d’Athènes «  par Raffaello Sanzio ( 1483-1520 ) la peinture de Raphaël montre en majesté au centre Platon ( traits de Vinci ) et Aristote , Pythagore  
Les philosophes principaux, les mathématiciens, les astronomes, les médecins de la Grèce Antique sont représentés en précurseurs de la Renaissance et en fondateurs de la Science.
 
 
En fait les premiers scientifiques appartenaient à d’autres civilisations moins connues implantées depuis des dizaines de siècles dans une région que le grec Strabon de Cappadoce nomma «  le Croissant Fertile « .  Strabon ( qui louchait, d’où strabisme ) avait écrit en 25 avant JC une histoire en 43 volumes ( perdue ) et une géographie en 17 volumes qui nous est parvenue.
 
Les grands peuples premiers occupaient la Mésopotamie et l’Égypte.
Il faudrait rajouter selon la chronologie l’Indus et la Chine. Ces peuples premiers se sédentarisèrent au bord des grands fleuves : le Nil, l’Indus, le Yang Tsé et l’entre deux fleuves : le Tigre et l’Euphrate.
Mésopotamie est un mot inventé par l’historien grec Ploybe ( IIème avant JC ) meso (meso) entre et potamos (potamos fleuve).
 
 
La Mésopotamie recouvrait les actuels territoires de l’Irak et d’une partie de la Syrie, du Liban et du sud ouest de l’Iran.
Ce territoire est bien bordé et donc donnera naissance à des civilisations homogènes : au nord les montagnes d’Arménie, à l’est le massif du Zagros à l’ouest le désert d’Arabie et la steppe de Syrie.
 
Bien sûr, il y avait d’autres peuples : en Afrique de l’est, berceau de l’Humanité, venus de Sibérie par le détroit de Béring alors pris dans les glaces les Amérindiens du Canada à la Patagonie, en passant par l’actuel Mexique et Panama, les Celtes et les Scythes et tous les îliens de l’Océan Indien à l’Australie en passant par Java. Mais ces civilisations pour l’essentiel n’ont pas laissé suffisamment de traces à ces époques. 
 
Les débuts des connaissances astronomiques et mathématiques et du cadre de notre quotidien ( année, mois ,jour, heure, courses de la Lune et du Soleil, des planètes, éclipses, zodiaque, écriture, calculs ) viennent de Mésopotamie et, dans une moindre mesure d’Égypte et des peuples Mayas et Chinois.
 
Les premiers calculs de lunaisons, de saisons, de surfaces, de longueurs, les degrés, la division du cercle en 60 partie, la division de l’heure en 60 minutes, la découverte des planètes comme astres errant viennent des bords de l’Euphrate. Autrefois ces civilisations faisaient l’enchantement des élèves de sixième qui savaient compter, écrire et  lire l’histoire de l’Orient. Nous devrions penser à Sumer chaque fois que nous consultons notre montre. Il faut donc, pour mieux comprendre, nous attarder sur les civilisations du Croissant Fertile dont la vie des descendants est si dure aujourd’hui.
 
 
 
 
 
Le cours du Tigre est de 885 km et celui de l’Euphrate de 1.300 km. La différence d'altitude entre l’actuelle Bagdad et le golfe persique n’excède pas 10 mètres, ainsi les fleuves s’écoulent très lentement, déposent des alluvions et inondent les rives masquant les parcelles qu’il fallait délimiter à la décrue. Aux estuaires se trouvaient ( et se trouvent encore vers Bassora) de grandes étendues de marais donc de roseaux donnant naissance à une industrie de fibres de roseau et de joncs.
Les alluvions favoriseront la première agriculture avec l’invention de l’araire et la culture de l’épeautre ( blé tendre ou cousmine ou amidonnier). Le savon était inventé ( savon d’Alep ) et aussi la bière.
Les inondations créeront la géométrie qui servira à retrouver les limites des champs et le paiement des taxes foncières, déjà ! Géométrie vient du grec gê (ge la terre) et de metron (metron mesure).
Les premières figures géométriques vinrent de l’observation du ciel : triangles d’étoiles, rectangles, cercles avec la Lune qui donneront la roue.
 
 
Les envahisseurs, les commerçants et les navigateurs feront circuler les idées : les inventions des Mésopotamiens s’étendront jusqu’aux rives est de la mer Égée ( entre Éphèse et Antalya de l’actuelle Turquie ) et de là les navigateurs Crétois les diffuseront, avec les savoirs égyptiens du delta du Nil aux Mycéniens de l’Attique et du Péloponnèse, ancêtres des Grecs, le pourtour de la mer Égée devenant les pays des Grands Anciens du tableau de Raphaël.
 
Les Crétois jouèrent le rôle de diffuseurs que joueront au VIIIème siècle les Arabes qui livreront le savoir de leurs savants immigrés grecs vers l’Ouest lointain, l’Andalus en arabe, leur Far West espagnol. Après traductions à Tolède, en latin par un futur pape, l’Occident s’éveillera alors aux savoirs orientaux. Nous en reparlerons en évoquant les valeureux astronomes-mathématiciens arabes.
 
 
Entre 10.000 et 5.000 avant JC la situation exceptionnelle de la Mésopotamie fixe des peuplades de chasseurs et d’éleveurs qui cultiveront l’épeautre et le riz qui venait du nord de l’Inde et de la Chine. S’élevèrent alors les premières maisons, premiers villages et premières villes avec rues ( Jéricho, Ur, Mari… ). J’ai vu les murailles de Jéricho existent toujours et Catal Hüyuk la première ville en Anatolie.  L’agriculture, les saisons et les inondations nécessitèrent le relevé et les archives de ces évènements cycliques. L’approche des saisons coïncidait avec l’apparition d’étoiles à l’est au lever du Soleil et sa position au zénith, responsable de l’intensité du climat, revenait périodiquement selon un cycle qui deviendra l’année. Cette année sera rythmée selon 12 période correspondant à 12 lunaisons.
 
Comme encore de nos jours au Liban et dans les Balkans la région fut un lieu de passage pour des peuples qui y laissèrent des ancêtres avec leurs cultures, leurs religions, et les conflits de cohabitations qui vont avec.
 
Ainsi en 2235 avant JC le peuple Sumérien laissa la place aux Akkadiens de Sargos qui laissèrent la place en 2000 avant JC aux Chaldéens d’Hammourabi ( celui du code qui est au Louvre ) qui laissèrent la place en 1595 avant JC aux Hittites de Mursili qui laissèrent la place en 1274 aux Assyriens d’Assurbanipal et sa bibliothèque qui laissèrent la place en 615 avant JC aux Babylonniens avec Nabuchodonosor II ( qui exila les Juifs ) qui laissèrent la place en  539 avant JC aux Perses de Cyrus le Grand qui laissèrent la place en 331 avant JC aux Macédoniens d’Alexandre le Grand qui laissèrent la place aux Arabes dès 323 avant JC. 
La région retrouvera son rayonnement sous les Abbassides en 762 après JC sous le calife Al Mansur qui fonda «  la Cité de la Paix «  Bagdad et rassembla les savoirs des peuples de passages qui laissèrent chacun ancêtres, cultures et religions.
On comprend mieux pourquoi la gouvernance de l’Irak n’est pas simple
 
 
 
Les humains ont donc su compter avant de savoir écrire et c’est en Mésopotamie que cela se fit.
 
 
 
Dès les temps les plus reculés, les humains gravaient des entailles sur des bois de rennes, des pierres plates car il est impossible de se rappeler des séries de chiffres en mémoire et il faut un support solide pour opposer une preuve en cas de conflits.
 
 
 
Les premiers calculateurs utilisaient leurs dix doigts, leur main ( la palme ), leur coude ( coudée ), leur pied. Toutes les civilisations ont débuté ainsi et certaines l’ont conservé comme les Britanniques ( malgré leur promesse de 1884 en instaurant le méridien de Greenwich comme origine remplaçant celui de Paris ).
L’altitude des avions se mesure toujours en pieds !
 
 
 
 
 
 
Compter sur ses 10 doigts a donné au monde le système décimal. Comme les grandes valeurs alignaient des longues séries de chiffres ( qui étaient des barres comme encore aujourd’hui nos digits ( digital ) – qui veut dire doigt – informatiques ), les premiers  comptables firent des paquets de 20 ou de 10 ou de 5 ou de 12 quand on s’aperçu que l’intervalle entre 2 maxima de hauteur du Soleil donnaient 12 lunaisons. Les Mayas qui occupèrent des territoires au Yucatan, Guatémala et Honduras comptaient avec leurs doigts et leurs pieds donc avec un système vigésimal. Ce fut l’invention des bases de calcul. Les bases étaient matérialisées par des entailles plus grandes, des cailloux, des nœuds sur des cordelettes ( comme les Incas et les Polynésiens ), des trous.
 
 
Vers 4.000 avant JC les Sumériens et les Élamites ( habitants d’Élam pays au sud ouest de l’Iran actuel ) tenaient des comptabilités avec des jetons  modelés dans l’argile de taille et de forme différentes selon les valeurs voulues et reconnues.
 
Les jetons s’appelaient des «  calculi «  , petits cailloux, d’où vient le mot calcul. Calculs comme il en existe aussi dans certains reins selon le même principe !
 
Les calculs étaient introduits dans une bulle d’argile. A chaque relevé ( pour les prêts ), inventaire ( pour les héritages, recensement ( pour les troupeaux et les soldats ).
 
 
 
Les boules apparaissent dès le XVIIème siècle avant JC en Mésopotamie.
Les nouveaux comptables étaient surtout des prêtres astrologues. Avec le temps, apparurent sur les bulles des traits incisés et des dessins rappelant le contenu. Parfois était apposé un sceau au moyen d’un cylindre roulant identifiant le propriétaire du bien décrit par la bulle. Si la bulle contenait le dénombrement d’un troupeau confié à un berger lorsque celui ci ramenait le troupeau on cassait la bulle pour recompter le troupeau.
 
Vers 3.300 avant JC on dessine sur la boule à côté du sceau le résumé du contenu. La casse n’a lieu qu’en cas de contestation. Les jetons numériques deviennent inutiles et les sphères s’aplatissent et se transforme en tablettes de la taille et la forme de la paume de la main. 
 
 
 
Les premiers écrits de l’humanité datent de 3.000 avant JC. Au début l’écriture était de type pictogramme comme des hiéroglyphes. Avec le temps et les difficultés de dessiner dans l’argile molle les signes devinrent abstraits. Pour cela les scribes utilisèrent des styles, calames, en roseau en forme de pointe ou de coins d’où l’appellation cunéiforme ( coins en latin ).
 
L'argile de ces tablettes molles, permettait des modifications et corrections , mais les inscriptions s'effaçaient par frottement . La conservation des quelques 320 tablettes retrouvées est due à des incendies qui ont cuit l'argile .
 Celles-ci datent de 1800 à 1500 avant JC , lors de la première dynastie babylonienne , sous Hammourabi , soit d'entre 600 avant JC et 300 après JC pendant les périodes perse , hellénistique et romaine .
Les tablettes qui sont parvenues ont été cuites lors d’incendies de temples. De nombreuses tablettes ont été données à des touristes par des paysans en échange de médicaments. Il y a donc beaucoup de collection privée. Beaucoup de tablettes furent volées lors du pillage du musée de Bagdad en 2003, les soldats de garde ayant été réquisitionné au ministère du pétrole situé en face !
 
 
Le déchiffrement de l’écriture sumérienne fut beaucoup plus facile que celui des hiéroglyphes égyptiens par Champolion.
 
 
C’est Georg Friedrich Grotefend ( 1775 1853 ) de l’université de Göttingen (voir photo) qui déchiffra en 1802 à la suite d’un pari non stupide en 3 semaines grâce à un triple bas relief de Behistun ?
 
Les premières vraies traductions sont dues à Sir Henry Creswicke Rawlinson (1810 - 1895).
 
L’écriture sumérienne dont la nature est inconnue ( peut être caucasienne, on ignore encore aujourd’hui d’où viennent les sumériens, Indus ?) est très compliquée : elle est traduite par l’intermédiaire de l’akkadien (on a découvert des tablettes de correspondance ) qui est une langue sémite comme l’Hébreu et l’Arabe.
 
 
 
Vers 3.000 avant JC est inventée l’abaque, ancêtre de la machine à calculer et des PC.
Il s’agit de collier de perles groupées selon les valeurs.
Vers 2.600 avant JC l’écriture se lit de droite à gauche et de haut en bas. La complexité des contrats écrits ( notamment les attributions de parts d’héritage – nous verrons que la même complexité inspirera un notaire astronome arabe qui inventera pour cela l’algèbre ) est telle que les valeurs doivent aussi se transcrire comme l’écriture : la numération est née vers 2.010 avant JC..
 
Le système de numération sumérien est de base 60 , sexagésimal. 60 qui se dit «  shar « a le plus grand nombre de diviseurs : dans une tablette modelée avec la paume de la main il était donc possible d’y écrire un plus grand nombre de combinaisons de part d’héritage.
D60 = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, 30, 60} 
La base 10 des 10 doigts des élamites est aussi utilisée comme base intermédiaire .
L’origine de la base 60 vient de l’héritage de 2 cultures antérieures utilisant la base quinaire ( 5 les doigts de la main ) et duodécimal ( 12, les lunaisons ). La base 60 sumérienne cohabitait chez les chaldéens assyriens avec la base 10avec la base
Voici les premiers chiffres connus de l’histoire de l’humanité:
Guesh 1, min 2, esh 3, limmou 4, ia 5, ash 6, imin 7 ( 5+2 ), issou 8, ilunou 9 ( 5+4 ), ou 10
 
 
Les premiers chiffres apparaissent : ce sont des encoches empreintes de cônes et de cercles.  ou encore des clous pour les unité et des chevrons pour les dizaines : la bille à l'intérieur du cône multiplie par 10.
 
 
 
 
 
 
Les sumériens ne connaissaient ni la virgule, ni le zéro. Le contexte donnait les ordres de grandeurs et après 59 on réutilisait les encoches.
Les opérations n’existaient pas : les calculateurs utilisaient des tables de carrés, d’inverses, de cubes, de sommes.
Les sumériens connaissaient les triplets pythagoriciens ( 3 4 5 ), ( 6 8 10 ) sans connaître le théorème de Pythagore qui viendra 8 siècles plus tard.
 
 
Le si célèbre théorème paraît toujours saugrenu à quiconque s’interroge sur le pourquoi des choses.
En fait la racine carré de l’hypoténuse servait surtout aux architecte pour caler les poutres, situer les arches en brique. Ces architectes étaient aussi géomètres et connaissaient les surfaces des carrés, rectangles, triangles rectangles, les triangles équilatéraux , hexagones , polygones réguliers et leur inscription dans un cercle, les volume du cube , du pavé , du prisme , du cylindre , de la pyramide à base carrée, le tout en tables à consulter. Les raisonnements aboutissants à ces calculs viendront avec les Grecs.
 
Les Sumériens savaient résoudre des équations du premier et du deuxième degré à une inconnue ainsi qu'un système d'équations du premier degré à deux inconnues , et ceci dans le cadre de problèmes de répartitions de grains ou de calculs d'intérêts.( pour résoudre une équation du second degré , ils utilisaient ce qui correspond à notre méthode actuelle de "complétion du carré " , se fondant sur le fait qu'on peut toujours découper un rectangle pour former un carré ) .  Bien sûr, ils ne disposaient pas de notations littérales qui ne viendront qu’avec François Viète ( 1540 1603 ) dans son ouvrage In Artem Analyticam Isagoge (1591).
 
 
Ils savaient calculer des surfaces de carrés ( en fonction du côté ) , de rectangles ( en fonction de la longueur et de la largeur ) et de trapèze ( numériquement ) .
 
Ils connaissaient une formule approchée pour calculer le volume du tronc d'une pyramide à base carrée .
 
Ils savaient , sans autre chose , qu'un triangle de côtés 3 , 4 et 5 est un triangle rectangle .
 
Ils savaient calculer la diagonale du carré , et connaissaient une formule approchée pour calculer celle du rectangle .
 
Ils savaient appliquer numériquement le théorème de Thalès ( non connu à l'époque bien entendu )
 
 
 
 
 
La plupart des découvertes mathématiques étant dès la moitié du IIème millénaire l’astronomie va pouvoir se développer.
 
Dès 3.200 avant JC les Sumériens construisent des zigurrats, sorte de temple observatoires comme ceux que l’on découvrent en pays Maya. Leur religion s’inspirait des étoiles et des cieux, leurs divinités étaient attachées à des planètes, notamment Inanna ( Vénus ).
Les prêtres étaient astronomes et astrologues.
 
En 2.350 avant JC Sargon I roi d’Akkad instaure la semaine de 7 jours correspond à un quart de lunaison et comme le 7 est maléfique pour les aristocrates il ordonne le repos hebdomadaire.
 
 
Les prêtres astronomes s’appelaient    Tupshar Enuma Anu Enlil. . Il étaient d’excellents observateurs disposant d’un ciel non pollué. Comme nos élèves de sixième ils savaient lire, écrire et compter et tenaient donc des archives des phénomènes célestes afin de prédire un avenir : les saisons, les lunaisons et vaguement les éclipses.
 
Le calendrier assyrien repose sur une année de 12 lunaisons de 30 jours, donc de 360 jours ce qui collait parfaitement avec le système sexagésimal, avec des mois intercalaires pour compenser la dérive par rapport à l’année solaire.
Notre mot mois vient de moon, month, mond c’est à dire Lune. Les musulmans utilisent toujours le calendrier lunaire
 
 
 
Vers 2.700 avant JC, le calendrier devient luni solaire. Le nouveau mois vient de l’apparition du croissant de la nouvelle lune observé par le prêtre astronome du haut de sa ziggurat. Dès le 29ème jour, on regardait le ciel dès le coucher du Soleil. Si le croissant devenait visible, on proclamait un nouveau mois. Sinon on recommençait le lendemain. En cas de nuages ces 2 jours le grand prêtre proclamait le nouveau mois au trentième jour du mois précédent. Ce système impliquait une année de 354 jours : lorsque le lever héliaque de 2 ou 3 étoiles observées se produisait le roi décidait d’un mois intercalaire sur proposition du grand prêtre après consultation des tablettes archives.
Avant le IIème millénaire le début de l’année est l’équinoxe d’automne. Au IIème millénaire le début de l’année est au levé héliaque de l’étoile Hounga ( a du Bélier ) soit l’équinoxe de printemps.
 
Les Chaldéens divisèrent le jour en 12 kaspu correspondaient au tour de garde des soldats ( massartou ).
Les heures furent dédoublées pour plus de précision à la suite de revendications ( déjà!! ) sur le temps de travail ( de garde ).
Chacune des 24 »  heures « furent divisées en 60 minutes puis en 60 secondes.
 
Le plus anciens texte astronomique est une liste d’observations des mouvements de la planète Vénus identifiée à la déesse Inanna ( Ishtar )  tout le long du règne d’Ammi-saduqa, roi de Babylone de 1646 à 1626 avant JC. On a trouvé aussi des relevés météorologiques sur les fréquences des pluies et inondations et des signalement d’éclipses qui sont autant de moyens de datation des nombreuses dynasties, les règnes étant compter à partir des éclipses. Par exemple on peut dater avec précision tout ce qui s’est passé avant l’éclipse du 15 juin 763 ( recalculée rétroactivement avec notre calendrier ) sous le règne d’Assur-dan III ( 773 755 )
 
Le Soleil s’appelait  (Utu - Shamash), et la Lune (Nanna - Sîn). Dans une tablettes du XIIè siècle, le ciel est divisé en trois grands chemins, attribuées au trois grands dieux de la Triade : "An", "Enlil" et "Enki" (Ea). Le " chemin d' An" occupait la partie centrale, le long de l'axe Nord-Sud. Au-dessus se trouvait le "chemin d'Enlil" , et au-dessous, le "chemin d'Ea".


Pour rendre compte de la position des astres, les astronomes se servaient de l'écliptique (le plan sur lequel la Terre tourne autour du Soleil, donc sur lequel on a l'impression que le Soleil se déplace vu de la Terre), pour évaluer la latitude, et ils avaient divisé le ciel en 12 zones constituées par des arcs de 30°, qui prirent le nom de la constellation principale qui s'y trouvait.
 
Ce sont les signes du zodiaque, conservé depuis sous des noms différents. Généralement, les constellations mésopotamiennes sont les mêmes que les nôtres, à quelques variations près, comme la constellation dite de la Charrue, qui regroupe deux étoiles de notre constellation du Triangle et une d’Andromède.
 
Vers -1000 av. J.-C. les astrologues Mésopotamiens connaissent déjà toutes les planètes visibles et ils observent que toutes se lèvent à l'Est et se couchent à l'Ouest, en suivant dans le ciel la même trace que le Soleil : la bande où se déplacent ces astres est donc appelée "zodiaque".
 
Une tablette babylonienne enregistre toutes les éclipses lunaires qui se sont produites entre le règne de Nabuchodonosor et l'an 317 avant JC (soit pendant 400 ans).
 
 
 
Les Mésopotamiens connaissaient au moins cinq planètes associées à des divinités.
 Sihtu / Mercure (divinité: Nélo), Delebat / Vénus (divinité: Ishtar), Salbanatu / Mars (divinité: Nergal), Neberu / Jupiter (divinité: Marduck), Kayamanu / Saturne (divinité: Ninib).
Les noms des jours étaient ceux de la divinité associée. Le deuxième jour de la semaine était «  le jours de mars «  puis «  mars «  puis à nouveau «  mars die, mardi « .
 
 
Un ensemble de 3 tablettes primordiales d'astronomie retrouvées à Ninive, premier vrai texte d’astronomie observationnelle :
 
 
Illustration : Tablettes 863778 du British Museum
 
 "Mul APIN" [mul = étoile + APIN = champ, les 2 premiers mots ) (1000 avant J.-C).
Elles comprennent la liste de 66 dessins de constellations  C'est la première carte astronomique connue.
Elle ressemble à un  planisphère en argile, en 8 sections, et montrant une ou deux constellations avec les étoiles importantes (Sirius, l'Épi, Pégase.).
"Mul APIN" [mul = étoile + APIN = champ .   3 tablettes à l'écriture serrée toutes les connaissances. Les indications sont données dans un almanach contenant 360 jours dans l'année.
 
 
 
 
On y trouve des indications sur la durée des jours et des nuits tous les mois de l'année, une sorte de catalogue d'étoiles situant celles-ci les unes par rapport aux autres, une liste d'étoiles dites "ziqpu" qui permettent de se repérer par rapport au méridien selon la date, la liste des constellations qui se trouvaient sur le "chemin de SIN" (dieu de la Lune), c'est à dire sur l'écliptique, la longueur de l'ombre portée d'un bâton vertical pour un temps donné depuis  le lever du Soleil. Les Sumériens connaissaient le cadran solaire ( confirmation par l’historien grec Hérodote au Vème siècle avant JC ).
 
La localisation dans le ciel des évènements observés se fait par rapport à des étoiles brillantes connues.
Les distances sont données en shu-si "doigts" (1/12 de degré) et en kush (2,5 degré) en précisant la direction Nord Sud Est ou Ouest à partir de l'étoile de référence le lever du Soleil, les périodes de visibilité et de sens rétrograde des planètes.
 
 
 
 
L’astronomie en tablettes
 
Règne de Nabonassar
 
Illustration ci contre :
Première description d’éclipse solaire du 15 juin 763 avant JC utilisée par Hipparcos
 
 
La civilisation mésopotamienne est donc le socle de l’astronomie. L’aide des mathématiques naissantes sera la numération, dérivée de l’écriture et des premiers chiffres, et des recettes de calcules de présence absence de planètes, d’éclipses et de phases de la Lune. Les premiers calendriers ponctuèrent la vie du peuples et les décrets des cités état. Presque parallèlement les Égyptiens utilisèrent des méthodes semblables mais sans innovation majeures.
 
Désormais Thalès puis Hipparque pourront s’appuyer sur les archives des observations, utiliser la numération et avancer dans la connaissance.
 
Nous verrons cela au prochain numéro.
 
 
 
 
 
 
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VIT ON DANS UN DODÉCAÈDRE DE POINCARÉ? : IL SEMBLE QUE OUI! (13/03/2008)
(illustrations : © JP Luminet)
 
Ah, on rigole moins maintenant!
 
Un dodécaèdre de Poincaré, mais oui, vous en avez entendu parler, c'est ce que nous répète inlassablement notre génial ami Jean Pierre Luminet de l'Observatoire de Paris Meudon, section LUTh (Laboratoire Univers et Théories).
 
En effet, une équipe internationale de chercheurs menée par JP Luminet s'est servi du modèle d'espace du dodécaèdre de Poincaré pour expliquer certaines observations du bruit de fond cosmologique (CMB) mesuré par WMAP.
 
En introduction pour ceux qui sont perdus, il faut consulter le compte rendu de la conférence de JPL faite à l'IAP sur la forme de l'Espace en Juin 2005.
 
Je résume :
 
Il existe un consensus pour le modèle de l'Univers, c'est ce que l'on appelle le "modèle standard" du Big Bang.
 
Après ce Big bang, les fluctuations de densité originelles auraient été amplifiées par le processus d'inflation , ceci ayant conduit aux premières observations du bruit de fond cosmologique (CMB).
 
Actuellement on est d'accord sur un modèle que presque tout le monde accepte (concordance model) : L'espace serait plat infini et l'expansion en accélération.
 
Mais quelle est la taille et la forme de l'espace?
 
Notre vue est limitée par l'horizon cosmologique. Cette limite, similaire à l'horizon du marin en mer, provient du fait que la vitesse de la lumière est finie et que donc certaines étoiles ont émis de la lumière qui NE NOUS A PAS ENCORE ATTEINT.
 
 
Vue de l'intérieur d'un Dodécaèdre de Poincaré, on a l'illusion de vivre dans un espace 120 fois plus vaste
Univers observable et univers réel.
 
Donc notre vue de cet univers observable, est limitée à l'age de l'Univers, approximativement 13 milliards d'années lumière (Gal), c'est l'horizon cosmologique.
Ce n'est pas l'horizon réel de l'univers observable qui est PLUS GRAND, en effet l'Univers a continué de s'étendre pendant le temps que la lumière met à nous parvenir, cet univers réel est évalué à 50 milliards d'al.
(Bien que l'age de l'univers soir évalué à approximativement 13 milliards d'années, il ne faut pas s'étonner que l'univers observable soit plus grand, en effet, les photons émis à la naissance, ont subit l'effet de l'expansion et ont en fait parcouru une distance beaucoup plus grande évaluée à approximativement 50 milliards d'années, avant de frapper nos yeux.)
 
Dans cette hypothèse, ce que l'on voit dans le ciel, ne serait qu'un mirage, l'univers nous donne l'illusion qu'il est plus grand qu'il n'est en réalité.
 
Et pour JP Luminet et son équipe, notre univers s'approche le plus d'un DODÉCAÈDRE DE POINCARÉ.
Certains l'on décrit comme un univers "ballon de football (soccer ball en anglais).
 
Qu'est ce que c'est un dodécaèdre de Poincaré? Ce sont douze pentagones sur une sphère dont on colle les faces opposées, et l'espace de Poincaré peut se décrire comme l'intérieur de cette sorte de sphère.
 
Le volume d'un tel dodécaèdre est 120 fois plus petit qu'un dodécaèdre standard (du commerce!).
 
Et on vivrait à l'intérieur d'un tel volume qui possède la particularité que quand on s'approche d'une de ses faces on en ressorte par la face opposée comme dans ces petits jeux électroniques des enfants des cours de récréation.
Cet espace est fini, sans bords et sans limites.
 
 
 
Voilà pour l'introduction.
 
 
 
Il se trouve que les données les plus récentes de WMAP donnent une concordance assez faible avec le modèle de concordance actuel aux grandes échelles angulaires; plutôt que de tendre vers un espace infini plat, il semble indiquer un espace légèrement courbé positivement et à topologie multiconnexe.
 
Le CMB est la relique des rayonnements émis un peu après le Big Bang, c'est ce que l'on appelle la surface de dernière diffusion (last scattering surface ou LSS), une sphère de rayon 50 Gal autour de nous.
 
 
 
Les minuscules variations de température peuvent se décomposer en harmoniques dont l'amplitude permet de tracer le spectre en puissance.
 
Ce graphique représente de combien varie la température en chaque point du ciel.
 
Le grand pic correspond à l'harmonique fondamental (comme pour un instrument de musique) qui indique la taille typique d'un "grumeau" du ciel approx 1°. Les pics secondaires (les "harmoniques") donnent d'autres informations complémentaires.
La gauche du spectre est celle qui s'éloigne le plus de la courbe idéale, il y a des anomalies locales dans les "graves".
Cela indique que l'espace est fini car les basses fréquences ne peuvent pas exister et être plus grandes que l'espace lui même, d'où la conclusion sur la finitude de l'espace.
 
 
Dans cette partie basse de la courbe, sur le graphique du bas, la courbe rouge correspond à un espace infini, alors que la courbe bleue correspond au dodécaèdre, elle semble mieux correspondre.
 
 
 
 
 
 
 
C'est cette partie là de la courbe qui a été étudiée avec plus de détails par JPL et ses collègues, notamment B. Roukema de l'Université Copernic de Pologne.
 
Ils trouvèrent que la densité totale de l'espace serait positive et égale à 1,018 (au lieu de 1,0000) ce qui serait corroboré par la réalité.
 
Il semble que l'on doive s'y faire : on vit peut être dans un espace multiconnexe type dodécaèdre de Poincaré! (pas facile à placer dans un dîner en ville!!).
 
 
POUR ALLER (ENCORE) PLUS LOIN :
 
Site de JPL avec de nombreuses références et présentations à la disposition du public. À voir absolument.
 
 
Et notamment : Voir le Power Point de JPL de son cours de cosmologie (12MB)
 
Texte en anglais "a cosmic hall of mirrors" par JP Luminet expliquant ces dernières recherches.
 
 
A Hint of Poincaré Dodecahedral Topology in the WMAP First Year Sky Map par Boudewijn F. Roukema
 
 
 
Voir aussi les références du CR de la conférence de JPL citée au début de l'article.
 
 
 
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ATV : LANCEMENT PARFAIT PAR ARIANE CE 9 MARS 2008. (13/03/2008)
(Photos : Arianespace et ESA)
 
 
L'ESA est fière de communiquer le parfait lancement de la fusée spéciale Ariane 5 avec à son bord le premier ravitailleur jetable de l'Europe, le vaisseau ATV Jules Verne.
 
Trente-septième lancement d’Ariane 5, vingt-troisième succès d’affilée.
 
 
 
Voir aussi un écorché de la tête de la fusée Ariane sur son pas de tir.
 
Ce nouveau succès du lanceur Ariane 5 confirme que l’offre de Service & Solutions d’Arianespace est la référence et la garantie d’un accès indépendant à l’espace pour tous les acteurs du secteur spatial, agences internationales ou nationales, opérateurs privés ou institutionnels.
Avec 23 succès d’affilée, Ariane 5 démontre une fois de plus sa fiabilité et sa disponibilité et établit un nouveau record avec une masse de près de 20 tonnes satellisée en orbite basse.
 
 
 
Le « Jules Verne », premier d’une série de véhicules de transfert automatiques (ATV) conçus par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour ravitailler la Station spatiale internationale (ISS) et pour en rehausser l’orbite, a été lancé ce matin 9 Mars 2008 avec succès sur une orbite terrestre basse par une Ariane-5.
 
Dans les semaines à venir, il effectuera des manœuvres de rendez-vous en vue de s’amarrer à l’ISS et de ravitailler l’équipage de la station en fret, en ergols, en eau et en oxygène.
Le lancement a eu lieu au Port spatial de l’Europe, à Kourou (Guyane française), à 05:03 heure de Paris (01h03 heure locale). Pour cette mission, il a fallu recourir à une nouvelle version du lanceur, Ariane-5 ES, qui a été spécifiquement adaptée pour injecter ce vaisseau de près de 20 tonnes – soit une capacité d’emport plus de deux fois supérieure à celle de la version précédente – sur une orbite circulaire basse inclinée à 51,6 degrés par rapport à l’équateur et qui est équipée d’un étage supérieur réallumable.
 
Compte tenu de cette trajectoire de lancement inhabituelle, il a fallu faire appel à deux nouvelles stations de poursuite et de télémesure installées à bord d’un navire dans l’océan Atlantique et aux Açores. Après une phase de combustion initiale de 8 minutes au-dessus de l’Atlantique, l’étage supérieur d’Ariane-5 a amorcé un vol balistique de 45 minutes au-dessus de l’Europe et de l’Asie, puis il s’est réallumé pour un vol propulsé de 40 secondes au-dessus de l’Australie, nécessaire à la circularisation de l’orbite. La séparation du « Jules Verne », suivie par une station sol de Nouvelle-Zélande, a eu lieu à 06h09 heure de Paris (02h09heure locale).  
 
Le vaisseau spatial le plus complexe jamais construit par l’Europe
 

 
Le « Jules Verne » gravite maintenant autour de la Terre sur le même plan orbital que l’ISS, mais à 260 km d’altitude, contre 345 km pour la station. Il est suivi en permanence par le Centre de contrôle de l’ATV, installé dans les locaux du CNES à Toulouse (France). Ce centre assurera le contrôle en vol du véhicule tout au long de sa mission, en coordination avec les centres de contrôle de la mission ISS de Moscou et de Houston. Après une démonstration des manœuvres de sécurité en vol libre, l’ATV effectuera des manœuvres de phasage orbital en vue de son rendez-vous avec l’ISS, le premier créneau d’amarrage étant prévu le 3 avril , après le départ de la navette spatiale américaine Endeavour.
 
Baptisé « Jules Verne » en hommage au célèbre écrivain et visionnaire français du XIXe siècle, ce premier ATV est le plus grand et le plus complexe des vaisseaux spatiaux jamais développés par les Européens, combinant les fonctions d’une plateforme autonome, d’un véhicule spatial pilotable et d’un module de station spatiale. Il mesure environ 10 m de hauteur pour un diamètre de 4,5 m, et affiche une masse au lancement de 19 357 kg. Il se compose d’un module pressurisé de 45 m3, dérivé de la coque pressurisée de Columbus, et d’un système d’amarrage de fabrication russe, semblable à celui des capsules Soyouz, utilisées pour le transport d’équipages, ou des vaisseaux de ravitaillement Progress. Près de trois fois plus grand que le ravitailleur russe, l’ATV peut transporter environ trois fois plus de fret.
 
 
 
 
 
L’ATV est également le tout premier véhicule spatial au monde à avoir été conçu pour effectuer des manœuvres d’amarrage en mode automatique dans le respect des contraintes de sécurité très strictes liées à la conduite des vols spatiaux habités. Il est équipé de systèmes de navigation de haute précision et d’un logiciel de vol beaucoup plus complexe que celui d’Ariane-5.
 
 
Une nouvelle contribution de l’ESA à la « copropriété » ISS
 
Approuvé par l’ESA en 1995 pour contribuer financièrement aux coûts d’exploitation de l’ISS, le développement de l’ATV a été mis en route en 1998 par une équipe industrielle placée sous la direction d’Astrium Space Transportation et comprenant une trentaine de contractants représentant 10 pays européens.
A l’occasion de cette première mission ATV, le « Jules Verne » acheminera 4,6 t de charge utile, dont 1 150 kg de masse sèche, 856 kg d’ergols destinés au module russe Zvezda, 270 kg d’eau potable et 21 kg d’oxygène. Lors de ses missions suivantes, l’ATV transportera une charge utile plus importante, pouvant aller jusqu’à 7,4 t.
Environ 50% de la charge utile du « Jules Verne » se composent d’ergols de réallumage, que le système de propulsion de l’ATV utilisera pour effectuer des manœuvres périodiques destinées à rehausser l’orbite de l’ISS afin de compenser sa descente naturelle due à la traînée atmosphérique.
Quatre mois après son amarrage, le « Jules Verne » quittera l’ISS, emportant à son bord les déchets de la station. Il sera ensuite désorbité au-dessus du Pacifique Sud et effectuera une rentrée contrôlée dans l’atmosphère, où il se consumera.
 
 
Ce n’est qu’un début
 
Après le « Jules Verne », l’ESA a déjà commandé à l’industrie quatre autres ATV pour des missions prévues d’ici à 2015.
Avec l’ATV de l’ESA et le Progress russe, l’ISS disposera de deux systèmes indépendants capables d’assurer sa desserte après le retrait de la navette spatiale américaine en 2010. Ces systèmes, bientôt complétés par le véhicule de transfert japonais H-II (HTV), seront cruciaux pour la fiabilité de l’exploitation de la station.
« Le mois dernier, avec l’amarrage du laboratoire Columbus, l’Europe a pris pied dans la structure en copropriété de l’ISS. Avec le lancement du premier ATV, elle dispose maintenant de son premier cargo de l’espace », a déclaré Daniel Sacotte, Directeur du Programme Vols habités, Microgravité et Exploration à l’ESA. « Nous sommes maintenant copropriétaires de l’ISS et nous allons bientôt devenir des partenaires à part entière de l’exploitation de la station. Avec l’ATV, nous assurerons la desserte de l’ISS en l’approvisionnant en fret et en offrant une capacité de rehaussement d’orbite. »
 
Selon Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, « le lancement du « Jules Verne » par Ariane-5 ES marque une étape importante pour l’ESA. Avec l’ATV, le véhicule spatial le plus lourd et le plus complexe jamais construit par notre agence, l’Europe devient un partenaire indispensable de l’ISS. Cet événement est le fruit d’une coopération étroite entre les Etats membres, l’industrie européenne, Arianespace, le CNES, le personnel de l’ESA et les partenaires internationaux.
Mais les prochaines étapes de la mission Jules Verne sont tout aussi importantes eu égard à l’objectif du lancement : réussir la manœuvre de rendez-vous et d’amarrage automatique à l’ISS, pilotée depuis le Centre de contrôle de l’ATV à Toulouse.
Une fois cet objectif atteint, nous aurons franchi un nouveau cap qui permettra de renforcer le rôle de l’ESA dans les activités futures d’exploration internationale du système solaire. »
 
 
 
La conséquence de ce lancement réussi : Ariane 5 ES qualifié en vol
La version d’Ariane 5 utilisée pour lancer l’ATV Jules Verne est la version Ariane 5 ES dont c’était le premier vol.
Dotée d’une partie basse (EPC : Étage Principal Cryotechnique et EAP : Étages Accélérateurs à Poudre) identique à celle d’Ariane 5 ECA et d’une partie haute spécifique (EPS : Étage à Propergols Stockables ré-allumable), Ariane 5 ES sera à l’avenir utilisée par Arianespace pour lancer les véhicules ATV et, le cas échéant, les satellites de la constellation Galileo.
 
Une nouvelle mission pour le Centre Spatial Guyanais
Avec ce lancement, Arianespace dessert pour la première fois la Station Spatiale Internationale, faisant ainsi entrer le Centre Spatial Guyanais dans le « club » très fermé des cosmodromes desservant la Station, aux côtés de Baikonur et de Cape Canaveral.
Quelques semaines après l’arrimage de Columbus à la Station Spatiale Internationale, le lancement réussi de l’ATV Jules Verne démontre une fois encore que l’Europe est un acteur majeur dans le domaine des vols habités.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Vue du lancement en flash sur le site de l'ESA c: http://asimov.esrin.esa.int/SPECIALS/ATV/SEME0YK26DF_0.html
 
Film d'animation de l'activité à l'intérieur de l'ATV avec interview de JF Clervoy (en anglais) 6 minutes
 
Film de 4 minutes sur la préparation de l'ATV.
 
Explication sur la technique du rendez vous (7 minutes).
 
 
 
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UN ASTÉROÏDE TRIPLE : DÉCOUVERT PAR ARECIBO. (13/03/2008)
(Photo : Arecibo Observatory)
 
 
L'observatoire radio-astronomique d'Arecibo (Porto Rico) vient de faire une découverte intéressante : pour la première fois on a détecté un astéroïde géocroiseur (NEA) triple; c'est à dire un corps principal avec deux petits "satellites" tournant autour.
 
Il porte un nom : 2001 SN263 il a été découvert par le programme de recherche automatique d'astéroïdes LINEAR (Lincoln Near Earth Asteroid Research) localisé sur le terrain historique (Von Braun) de White Sands au Nouveau Mexique.
 
Sa complexité ne fut découverte que récemment au radar d'Arecibo, Arecibo appartient à la NSF (National Science Foundation) et est sous la responsabilité de l'Université Cornell.
 
Ces trois objets sont situés à approximativement 11 millions de km de la Terre, le corps principal a un diamètre de 2km, il semble sphérique; le deuxième a peu près la moitié du premier et le troisième et plus petit corps semble être de 300m.
 
La photo radar ci contre paraît trompeuse, en effet les deux petites "lunes" tournent beaucoup moins vite que le corps principal elle apparaissent plus petites sur leur image radar.
 
 
 
 
 
 
C'est la première fois que l'on découvre un objet triple parmi les NEO (Géocroiseurs).
 
On s'interroge encore sur l'origine et la formation d'un tel ensemble.
 
 
L'étude exacte des orbites dans les semaines qui viennent devraient permettre de déterminer la masse de chacun de ces objets et d'en déduire approximativement leurs compositions.
 
 
Voir en complément l'article de nos confrères de la Planetary Society.
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.ENCELADE ET L'EAU. (13/03/2008)
(photos : NASA/JPL).
 
Une des plus importantes découvertes de la mission Cassini a été les geysers d'eau et de poussières s'échappant du Pôle Sud d'Encelade. Ces geysers ont une taille 3 fois plus grande que la lune elle même.
 
Un modèle de la structure a été mis au point, où le gaz semble se former près du point triple de l'eau (0°C), il y aurait donc bien de l'eau liquide sous la calotte d'Encelade au niveau de ces fameuse griffures de tigre (tiger stripes).
 
Mais quel est le procédé qui permet d'avoir ce genre de température, car Encelade est bien trop loin du Soleil pour être chauffé par son rayonnement. C'est très probablement des forces de marées dues à la révolution autour de Saturne qui chauffent l'intérieur. Un cas extrême étant le satellite de Jupiter Io qui chauffe à un tel point qu'il se forme des volcans).
 
La température de Surface d'Encelade est de –193°C alors qu'au niveau des griffures elle est de (seulement) –133°C; l'intérieur doit être encore plus chaud!
 
 
 
 
 
C'est une équipe allemande de l'Université de Potsdam (Berlin) menée par Jürgen Schmidt, qui a mis au point ce modèle qui décrit ce qui se passe dans le fond de ces griffures.
 
Il y aurait un lac d'eau liquide sous la surface qui se comporte comme un réservoir, un peu comme sur Terre, serait le lac Vostok en Antarctique.
Bien entendu une telle découverte si elle devait se confirmer, aurait des implications importantes en astrobiologie, de telles quantités d'eau pourraient elles abriter une certaine forme de vie?
 
Cela remettrait en jeu les priorités des missions spatiales, Encelade ne devrait pas être oublié.
 
L'eau et la poussières sont éjectées à travers ces puits vers la surface, les grains de poussières les plus lourds frottent contre les parois et sont ainsi ralentis, cela explique ce que l'on avait détecté : les grains de poussières sortent plus lentement que la vapeur d'eau qui peut sortir de 300 à 500 m/s. d'après leurs calculs, la plupart des particules de glace n'atteint pas la vitesse de libération (240m/s)et retombe sur le satellite. Seule 10% des particules d'eau s'échappent et vont ensemencer l'anneau E.
 
 
On en saura certainement plus lors du prochain survol très rapproché (50km!) d'Encelade dans quelques jours; on pourra même effectuer des mesures dans les jets.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article de Astrobiology Magazine
 
Article de Astronomy.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
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CASSINI –SATURNE :.LES BERGERS DE F. (13/03/2008)
(images : NASA/JPL)
 
 
Encore une belle preuve de l'existence des satellites gardiens de l'anneau F (shepherd satellites) qui confinent cet anneau en une mince bande de matière.
 
La photo suivante de Cassini a eu sa luminosité augmentée artificiellement par moi afin de la rendre plus visible. (j'ai aussi rajouté de la couleur, que Carolyn me pardonne!!)
 
On voit parfaitement Prométhée (100km de diamètre) à l'intérieur et Pandore (84km) à l'extérieur de l'anneau.
 
Vue prise du côté de la face non illuminée de saturne, image prise en lumière visible le 26 janvier 2008 d'une distance de 750.000km.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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HUBBLE :UNE DES GALAXIES LES PLUS JEUNES DE L'UNIVERS. (13/03/2008)
(Photo UST/NASA/ESA)
 
 
Les télescopes spatiaux Hubble (visible et proche IR) et Spitzer (IR) ont grâce à l'effet de lentille gravitationnelle mis au jour une des galaxies les plus jeunes et les plus brillantes de notre Univers.
Elle daterait de seulement 700 millions d'années après le Big Bang donc en plein dans ce que l'on appelle les ages sombres (dark ages).
 
 
 
 
 
C'est la caméra NICMOS de Hubble dans le proche IR qui a mis le doigt dessus : cette galaxie nouvelle née s'appelle A1689-zD1, située comme son nom l'indique dans l'amas d'Abell 1689.
 
 
Plein d'étoiles y sont en formation à cette époque reculée et froide.
Spitzer a ensuite confirmé cette découverte.
 
C'est l'objet le plus lointain (12,8 Ga) jamais observé à ce jour.
 
 
Ces nouvelles images devraient nous donner plus de détails sur la naissance et l'évolution de ce type d'objets.
 
 
 
 
Les théories actuelles indiquent que ces ages sombres ont débuté approximativement 400.000 ans après le BB (donc après détection du bruit de fond cosmologique) lorsque la matière se refroidissait dans cet Univers en expansion et donnait naissance à des nuages froids d'Hydrogène. Ces nuages agissaient comme un brouillard épais, d'où le nom.
 
À un certain moment dans cette époque, les premières étoiles et galaxies se formèrent, et leur lumière réchauffa ces nuages froids, mettant un terme à ces ages sombres. Cela se situait approximativement un milliard d'années après le BB.
 
La galaxie étudiée par Hubble a probablement été une de ces galaxies qui ont marqué la fin de cette époque à cause de la "chaleur" de ces jeunes étoiles en formation.
 
Cette galaxie est située tellement loin qu'elle n'aurait pas pu être détectée sans le petit tour de magie des lentilles gravitationnelles qui ont fait comme un effet de loupe et dévoilèrent ainsi sa présence.
 
La "loupe" c'est l'amas de galaxies Abell 1689 situé beaucoup plus près de nous, 2,2 milliard d'années lumière, elle a permis d'augmenter ainsi la luminosité de cette galaxie d'un facteur 10, la rendant ainsi détectable par Hubble.
 
Spitzer a calculé la masse de cette galaxie naissante : quelques milliards de fois la masse de notre Soleil, soit une toute petite fraction de notre propre galaxie, qui est de l'ordre de 100 Milliard de Soleils. La superficie de cette galaxie est aussi très faible.
 
Les astronomes espèrent que le successeur de Hubble, le JWST, permettra d'avoir plus de détails et d'aller plus loin dans le passé.
 
 
 
 
 
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MARS : POURQUOI DES DELTAS EN TERRASSE? (13/03/2008)
(Photos : Virginia Tech  et  Erin Kraal)
 
Des chercheurs américains et néerlandais ont récemment publié un rapport dans lequel ils prétendent avoir trouvé des traces d'écoulements d'eau ayant eus des débits importants sur la planète Mars.
 
Mars possède de nombreux bassins qui se terminent en delta, et des étudiants de l'Université d'Utrecht ont mis au point des modèles pour étudier ces écoulement d'eau. certains de ces deltas sont en terrasse ou sont en marche d'escalier et on n'a pas de bonne explication pour leurs formations.
Sur Terre il n'y a pas de delta avec terrasse.
 
Ils ont effectué des simulations dans du sable dans lequel ils ont creusé un cratère puis fait couler de l'eau.
 
 
 
Voici un résultat de cette expérimentation.
Image de synthèse correspondante.
 
 
 
Ils ont déterminé ce qu'il fallait comme modèle de transport de sédiments pour obtenir un delta à terrasse et ont ensuite étudié les deltas de Mars fournis par le MOLA de MGS.
 
La forme bizarre en marche d'escalier est due au fait que l'eau dépose des sédiments en même temps que le niveau d'eau monte dans le bassin. Ensuite le débit d'eau diminue et l'eau dans le cratère est absorbé par le sol.
 
 
Ils ont calculé que la création de ce genre de deltas ne prendrait que quelques dizaines d'années et non pas les centaines ou millions imaginées jusqu'à présent, mais par contre cela nécessite d'énorme débit d'eau, et cet événement serait unique, c'est à dire que le bassin ne se remplirait pas une deuxième fois.
Le volume d'eau mis en jeu serait entre celui du Mississipi sur 10 ans et du Rhin sur 100 ans pour un bassin de 100km de diamètre.
 
Mais les restes de "rivières" martiennes ne ressemblent pas au Mississippi, loin de là, on pense que l'eau a peut être été relâchée de façon interne (hydrothemie).
 
Cela éclaire d'un jour nouveau l'hydrologie de la planète Mars.
 
 
 
Voir les images de ce delta martien par la sonde MGS
 
 
Unique Martian formation reproduced, reveals brief bursts of water
 
Consulter aussi ce site
 
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.EPHEBDO (13/03/2008)
(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)
 
Notre amie Claire Henrion, publie régulièrement des éphémérides du ciel en pdf de façon hebdomadaire qui peuvent être reçues gracieusement si vous vous mettez sur sa liste de distribution. : rockastres@aliceadsl.fr
 
Elle n'a pas encore ouvert un site Internet à ce sujet, donc seulement disponible par mail pour le moment.
 
Voilà le dernier exemplaire  mais malheureusement en résolution réduite :
 
 
 
 
Donc si ce service vous intéresse envoyer votre mail à Claire.
 
Des suppléments comme par exemple la position de la comète Holmes en ce moment sont aussi disponibles.
 
 
Bonnes observations grâce à Claire!
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : CLAUDE COUDURIÉ ADORATEUR DU SOLEIL. (13/03/2008)
 
Claude, astronome amateur, est un adorateur du Soleil depuis 20 ans.
Il vient de se décider de créer un site Internet qui lui est dédié  qui s'appelle Soleilamat et dont voici l'adresses :
http://pagesperso-orange.fr/cl.courdurie/index.html
 
 
 
 
 
Ce site comporte une page d'accueil et 6 autres pages consacrées respectivement à :
 
·        Notre Étoile : description du Soleil permettant  de mieux suivre les pages suivantes.
·        Soleil/Terre :   cette page décrit les diverses zones de la Terre qui sont touchées par les flux de rayonnement émis par le Soleil et leurs effets.
·        Instruments : matériel utilisé sans risque  par un amateur, pour observer  le Soleil régulièrement
·        Observations : techniques simples pour observer le Soleil avec ce matériel et utiliser ces observations.
·        Résultats : résultats obtenus au cours de plusieurs décennies  et principalement sur les deux dernières (1985/2007)
·        Divers : quelques études  et diverses informations solaires
 
 
Site très pédagogique et recommandé pour ceux qui veulent se lancer dans l'étude de notre étoile.
 
Un conseil quand même : utiliser des caractères un peu plus grands (pensez à ceux qui ont du mal à lire des petits caractères!!).
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR : LUDOVIC ET L'ISS. (13/03/2008)
(Photo : JPM)
 
 
Notre ami Ludovic Jaugey (voir photo ci contre), astrophotographe et membre de club d'Astronomie Véga de Plaisir (Yvelines) a eu le coup de main magique il y a quelques jours.
 
 
Le 13 février 2008, l'ISS passait quasiment au zénith de son site d'observation à une magnitude de -2,5.
 
C'était l'occasion rêvée de l'imager au foyer du SN 10" (focale 1 m) avec la Toucam N&B 1/3. Gain 33% Pose 1/2500s.
 
 
 
 
 
La navette spatiale Atlantis est visible "accrochée au dessus" de l'ISS.
 
 
 
 
 
 
Voici les photos détaillées de la prise de vue :
 
 
 
 
voir absolument son site : http://astrojaugey.free.fr/index.htm
 
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :. ALEXANDRE CUCCULELLI DE VÉGA MONTE SON OBSERVATOIRE (SUITE) (13/03/2008)
 
Nous avions vu la dernière fois comment Alexandre commençait à monter son observatoire.
 
Il progresse très vite voici l'état d'avancement à ce jour :
 
 
Le toit amovible de son observatoire vient reposer sur ces piliers.
Une fois le toit ouvert le Celestron C9 goto avec un diamètre de 235mm  peut être mis en opération
 
 
 
Nous attendons avec impatience ses premières photos.
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LUMIÈRES D'ÉTOILES PAR A BRAHIC ET I GRENIER. (13/03/2008)
 
 
Notre ami André Brahic  vient de publier avec sa collègue Isabelle Grenier un livre superbement illustré sur les diverses vues que l'on peut avoir des univers lointains en fonction des longueurs d'onde et sur la particularité de chaque longueur d'onde.
 
Ce livre se parcours très facilement et nous fait comprendre ce qui se cache dans l'Univers.
 
 
Voici la présentation de l'éditeur :
Des images nouvelles, inouïes, qui font réfléchir.
À quoi ressemble l'Univers ?
De quoi est-il fait ?
Quels objets insolites abrite-t-il ?
Des images étonnantes qui invitent à la méditation.
Quelle est notre place dans l'Univers ?
D'où venons-nous ?
Sommes-nous seuls ?
Des images extraordinaires qui nous émerveillent.
Sous toutes les lumières, le ciel dévoile sa richesse, sa diversité, sa complexité, sa beauté.
Au-delà du ciel visible qui n'est qu'une pâle image de la réalité, ce livre nous fait découvrir les couleurs de l'invisible et nous révèle un Univers totalement nouveau. À la vision d'un Monde éternel, immuable, succède l'image d'un Univers changeant, bouillonnant et violent. De quoi complètement bouleverser notre conception du monde.
Grâce à ce livre, le lecteur tombera amoureux du ciel. C'est le dessein des auteurs.
 
 
 
SOMMAIRE DU LIVRE :
 
 
 
 
Un livre qui plaira à tout le monde , spécialiste astro ou non.
 
Odile Jacob
ISBN : 2-7381-1343-5
Prix : 35€
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.L'ASTRONOMIE DE MARS EST EN KIOSQUE. (13/03/2008)
 
L'Astronomie la revue de la Société Astronomique de France (SAF) est disponible maintenant en kiosque, voici l'édition de Mars qui porte principalement sur le Soleil.
 
Avec notamment :
 
 
La Vie Tourmentée des AMAS GLOBULAIRES par Yael Nazé
Joyaux célestes, les amas globulaires forment une population stellaire quasi parfaitement homogène. On découvrira les arcanes de leur évolution ainsi que leur mécanisme de formation..
 
La couronne dynamique par Serge Koutchmy
Parmi les phénomènes dynamiques de la couronne, nous allons considérer ici ceux liés aux explosions que sont les éruptions dues à des transformations rapides du champ magnétique
 
Soleil en relief La mission STEREO par Guy Artzner
En octobre 2006, deux engins de la mission spatiale STEREO ont été lancés en orbite autour du Soleil. c’est la première fois que l’on obtient des images simultanées du disque solaire.
 
Aux origines de l’ère chrétienne par Philippe Loubriat et Sylvie Chabert d'Hyères
Chaque année, les célébrations des fêtes ravivent les discussions concernant leurs dates dans notre calendrier, un éternel sujet de recherches intéressant.
 
Et aussi :
 
Les Actualités :  Des étoiles extraordinairement massives – Une étoile ultra-rapide – Un nouveau cycle solaire – Mercure vu par Messenger – L'Europe visite Olympus Mons.
 
Histoire : Globes anciens, objets d'art et d'histoire.
 
50 Regards sur l'épopée spatiale par Pierre-François Mouriaux : 9.La révolution de Gagarine. 10.Le X-15 aux portes de l'espace !. – 11. Piétons du cosmos. – 12. La France dans la cour des grands.
 
À l'écoute des météorites Les météorites bréchiques par Hélène Reyss.
 
Instruments et techniques  Test de matériel : le CN-212 de Takahashi.
 
Tribune Libre
 
Mais aussi
Cadrans solaire (56). – Hommage : Charles Fehrenbach et Paul Simon. – Portraits Célestes. – Éphémérides de mars 2008 – Messier 2903....
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
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