LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 30 Janvier 2009  
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
ESA/ESTEC/Herschel : CR de visite du satellite Herschel et de l'ESTEC le 21 Janv 2009. (30/01/2009)
Luc Blanchet : CR conférence SAF sur les Ondes Gravitationnelles du 17 Janv 2009. (30/01/2009)
Cérémonie d'ouverture AMA09 à l'UNESCO : CR de cette manifestation du 15 et 16 Janvier 2009  (30/01/2009) dont :
Robert Wilson : Sur la découverte du CMB 15 UNESCO Jan 2009. (30/01/2009)
Martin Rees : Sur la cosmologie UNESCO  15 Janv 2009. (30/01/2009)
André Brahic : L'exploration du système solaire UNESCO 15 Janv 2009. (30/01/2009)
Audouin Dollfus : CR de sa conférence SAF, sur les autres mondes le 15 Janvier 2009. (30/01/2009)
H Reeves : CR conférence sur l'histoire de l'Univers 12 Janv 2009 AMA09 (30/01/2009)
Antarctique : Même elle subit le changement climatique. (30/01/2009)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 par B Lelard. (30/01/2009)
Guy Chollet :.Un travail original : la non-expansion de l'Univers. (30/01/2009)
Cassini-Titan.:.De nouveaux lacs apparaissent. (30/01/2009)
Cassini-Titan : Le cryovolcanisme se confirme. (30/01/2009)
MRO :.Mars et ses strates. (30/01/2009)
MRO : Des vues en 3D anaglyphes. (30/01/2009)
Mars :.L'activité volcanique sur Mars. (30/01/2009)
Mars : La dichotomie martienne. (30/01/2009)
Un site Internet à découvrir :..Webastro et le ciel nocturne. (30/01/2009)
Livre conseillé.:.Ce que disent les minéraux chez Belin. (30/01/2009)
Livre conseillé :.. L'astronomie au féminin par Y. Nazé chez Vuibert 2ème édition (30/01/2009)
Les magazines conseillés :..Pour la Science Février 2009 Encelade. (30/01/2009)
 
 
 
 
 
 
ANTARCTIQUE : MÊME ELLE, SUBIT LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. (30/01/2009)
Crédit image : Trent Schindler, NASA Goddard Space Flight Center Scientific
 
 
Pendant longtemps on a cru que l'Antarctique n'était pas sensible au réchauffement climatique, la température de ce continent glacé tourne aux alentours de –80°C et semblait rester stable alors que le reste de la planète semblait se réchauffer.
 
Mais de nouvelles études basées sur des données satellites et de stations au sol montrent que l'Antarctique s'est réchauffé au rythme de 0,12°C par décade depuis 1957, comme on le voit sur la carte ci-contre.
 
La variation totale sur cette période de 50 ans est de + 0,5°C.
 
Le rouge sombre correspond à la plus grande variation, elle est située sur l'Antarctique Ouest, le reste du continent se réchauffant beaucoup moins vite. Les zones blanches n'ont subi aucun réchauffement.
 
On pense que ces variations sont significatives.
 
 
 
De toutes façons il a été difficile de se faire une bonne idée des variations de température sur ce continent, dû au faible nombre de stations météo. Les satellites ont apporté un complément essentiel dans ces mesures qu'il a quand même fallu corriger et extrapoler car les satellites ne pouvaient mesurer que lorsque le ciel était clair au dessus de la région.
 
Ceci a été fait grâce à une équipe menée par Éric Steig de l'Université de l'état de Washington.
 
Les résultats ont été publiés dans Nature du 22 Janvier 2009.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
 
Consulter ce site sur le climat réel, mis au point par des scientifiques.
 
Voir aussi cet article de la NASA sur le réchauffement de l'Antarctique.
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE : PARTIE cc PAR B LELARD (30/01/2009)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une forte demande, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries par B Lelard. (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste par B Lelard. (11/01/2009)
 
 
PARTIE 12 : L'IDÉE GÉNIALE D'ÉRATOSTHÈNE.
 
 
Les bateaux de croisière sur le Nil s’arrêtent toujours avant Assouan sur la rive gauche à Kom Ombo pour la visite du temple dédié au dieu faucon Haroëris ( l’ancêtre d’Horus ) et du dieu crocodile Sobek.
 
Il y a toujours eu des crocodiles à cet endroit et les ingénieurs russes qui construisaient le barrage Nasser sur la deuxième cataracte à Assouan en faisaient encore des barbecues dans les années 50.
 
Depuis les crocodiles ont disparu de l’endroit et se trouvent maintenant du côté du Soudan, bien après Abu Simbel. Kom Ombo est à 40 km en aval d’Assouan, autrefois Syrène.
 
A quelques pas du temple, juste au bord du Nil, se trouve un petit temple dédié à Hathor avec une fresque unique montrant des instruments chirurgicaux ( scalpels, forceps, scies d’amputation, de trépanation, …) avec leurs descriptions et usages en hiéroglyphes savamment traduits par les guides devant les touristes médecins et chirurgiens émerveillés.
 
 
N’étant pas intéressé ou simplement effrayé, je me suis dirigé vers le fameux nilomètre (voir photo ci contre), sorte de grand puits dans lequel on peut descendre par un escalier en colimaçon afin de mesurer la hauteur de l’eau du fleuve qui s’infiltre, véritable indicateur de la montée des eaux du Nil situé à quelques mètres.
 
Dans l’Égypte antique, des guetteurs relevaient chaque matin le niveau de l’eau et alertaient les paysans de l’imminence de l’inondation.
 
Traditionnellement les guetteurs savaient que le jour du solstice d’été le Soleil se reflétait pile au fond du puits à midi. C’est le jour où, dans l’hémisphère nord, le Soleil est au plus haut au zénith.
 
 
 
Ératosthène avait eu connaissance de cette particularité. Il en déduisit que le puits se trouvait sur le tropique d’été ( tropique du Cancer ). En effet, il était géographe et avait dessiné une carte de la Terre car il pensait avec Aristarque de Samos qu’elle était sphérique, se basant sur les dires des marins qui ne voyaient jamais l’horizon finir, construisaient des hunes en haut des mâts des navires et des phares les plus hauts possibles pour voir au delà de leur horizon.
 
Ératosthène était astronome, philosophe, géographe et mathématicien.
Un non spécialiste, capable donc des meilleures synthèses.
Il était né à Cyrène, aujourd’hui Shahhat en Lybie en –276 avant JC et mourut à Alexandrie en –194 en se laissant mourir de faim car il était devenu aveugle et ne pouvait plus voir les étoiles.
Ératosthène était champion de pentathlon et son surnom était penthatlos. Ses élèves le surnommaient aussi Béta car il avait une excellente mémoire. Il suivit des études à Cyrène auprès du poète Callimaque à Alexandrie et partit étudier à 20 ans dans une sorte d’université à Athènes où il rencontra Ariston et Arcélisas, élèves de Platon et des stoïciens.
 
Ses connaissances le rendirent célèbre et le Lagide Ptolémée III l’Evergète le fit revenir à Alexandrie pour devenir le précepteur de son fils, le futur Ptolémée IV Philopatôr, et prendre en charge la bibliothèque naissante fondée, nous l’avons vu, par Démétrios de Phalère.
Devant le nombre de volumes augmentant de jour en jour Ptolémée III le nomme bibliothécaire, créant ainsi la fonction.
 
Et Ératosthène eu l’idée de génie : après avoir dessiné la première carte de la Terre, il va en mesurer le rayon avec une méthode étonnamment simple.
 
 
Supposant que les rayons du Soleil sont parallèles à Alexandrie où il se trouve et à Syène en raison de l’éloignement du Soleil et que ces 2 villes se trouvent sur le même méridien ( à 3° de longitude près), il considère le dessin suivant :
 
 
 
Il va mesurer l’angle de l’ombre portée des rayons du Soleil à Alexandrie. Il n’utilise pas un bâton ou un gnomon comme le disent ceux qui ne vérifient pas les raisonnements, mais un monument ou obélisque d’au moins  3 mètres modernes de haut ( 50 coudées égyptiennes ).
À cette hauteur l’horizon est à 5 kilomètres, au hublot d’un Airbus 320 à 10.000 mètres de hauteur l’horizon est à 320 km ( simple calcul de tangente au dernier endroit visible).
AC vaut donc, selon les manuscrits relatant le calcul, 50 coudées, Ératosthène mesure l’ombre du monument AB à 6 coudées 1/3.
 
De là :
tangente ACB =  AB/AC = ( 6+1/3 )/50= 0,12667
l’angle ACB dont la tangente est 0,12667 est de 7,22°
les angles BCA et AOS ( dessin de droite ) sont alternes et donc égaux selon la proposition I 29 des Éléments d’Euclide, reprenant la découverte de Thalès.
On voit donc l’arc AS ( distance d’Alexandrie à Syène ) de 7,22° depuis le centre de la Terre.
Pour en connaître le rayon il faut donc connaître la distance AS.
Ératosthène demande à un bématiste, c’est à dire un arpenteur, de mesurer la distance. Le bématiste compte le nombre de pas de chameau ( béma ) d’un point à un autre car le chameau a une marche très régulière.
Les bématistes servaient surtout au fisc pour arpenter les surfaces  des premières taxes foncières.
 
Le bématiste trouve 5.000 stades entre Alexandrie et Syène, soit 800 de nos kilomètres.
Si 800 km correspondent à un angle vu de 7,22°, alors  que le tour de la Terre est de 360°. Donc
 
                   (360° x 800 km) / 7,22°=  39.890 km
 
Pour être juste, il faut dire que la valeur du stade, prise ici en moyenne de 175 m , variait de 178 à 230 mètres. La valeur du rayon de la Terre déduite aujourd’hui est de 40.075,02 km.
 
Qu’importe : à 22 siècles de distance c’est pour moi la plus belle démonstration intellectuelle, de la force de l’esprit.
 
 
Avec seulement 3 observations très simples :
 
                                 L'ombre                                    Le puits                         Les rayons parallèles.      
 
 
Ératosthène résuma son savoir dans le traité «  Platonicus « où il présente des définitions de géométrie ( c’est lui qui définit et utilisa ce terme pour la première fois ), d’arithmétique avec son crible qui révélait les nombres premiers, de musique, d’histoire ( il inventa la chronologie, notamment appliquée aux dynasties pharaoniques et aux évènements importants depuis la Guerre de Troie). Il construisit la première sphère armillaire et un curieux appareil, le mésolabe, destiné à calculer les proportions selon les principes de Thalès et avec lequel il résolu mécaniquement la duplication du cube. Il édite quelques œuvres d’Archimède, son presque contemporain, dont « les  Ephodiques » et « de la méthode ». 
  
Ératosthène astronome établit un catalogue de 675 étoiles et nomme 44 constellations qu’il dessine, calcula l’inclinaison de l’écliptique à 23°,51, expliqua le mécanisme des saisons  et construisit un vrai observatoire astronomique avec des instruments d’observation ( quadrants de déclinaison ).
   
 
 
Ératosthène premier géographe compile toutes les description de la Méditerranée : « l’écoumène » et en dresse la carte qui sera utilisée pendant des siècles jusqu’aux projections de Mercator ayant servies aux Conquistadors.
 
 
Il divise la Terre en des zones selon la longueur du plus long jour de l’année et appelle ces zones « les climats ».
 
Il fixe 5 zones : la canicule, bande centrée sur l’équateur, 2 calottes polaires, et 2 zones tempérées. Il calcule pour cela l’arc de méridien compris entre le tropique du Cancer et celui du Capricorne et trouve 47°42, la vraie valeur étant de 47°40
 
La contribution d’Ératosthène à l’astronomie est immense et sa méthode devrait être enseignée à l’école.
 
 
 
 
 
Bernard LELARD
Vous pouvez me demander des versions imprimables en 21 X 29.7 de ce chapitre et des précédents.
Bernard.lelardmail.com
Le livre dont je parlais la fois dernière sur le palimpseste d’Archimède vient de sortir. Il est exceptionnel car il parle de la saga du manuscrit, de la révélation du texte à l’accélérateur de particules, de sa traduction et de l’explication des théorèmes exposés. Il est en vente chez Cultura aux Clayes sous Bois et à la FNAC de Parly au prix de 21€50 ( Le Codex d’Archimède, éditions JC Lattès. A lire absolument.
 
La prochaine fois : Hipparque et la conchoïde de Nicomède
 
 
 
 
 
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GUY CHOLLET :.UN TRAVAIL ORIGINAL : LA NON EXPANSION DE L'UNIVERS. (30/01/2009)
ATTENDRE LE OK
 
 
Notre ami Guy Chollet (de Rouen) de la commission de cosmologie nous fait parvenir ses commentaires sur le Big Bang suite à des discussions antérieures.
Il est contre l'opinion générale de l'existence du BB.
 
Je sais que c'est un peu à contre courant et politiquement incorrect, mais il a aussi le droit d'être lu, même s'il est un disciple de Fred Hoyle dont l'Univers stationnaire est tombé en désuétude.
 
 
 
 
Voici ses commentaires au sujet du Big Bang :
 
 
 
 
 
Il est exact que le BB ne me satisfait pas et que l’opinion de Fred Hoyle, affirmant « qu’il s’agit seulement d’une nouvelle genèse de peu d’intérêt », me convient parfaitement.  Je ne connaissais pas Jacques Moret-Bailly (qui a présenté un exposé à la commission le 17 Mai 2008, dont on peut lire le CR  et les commentaires) et son effet Creil avant son intervention à la SAF, mais il y a longtemps que j’avais opiné qu’il convenait de :
·                           plus tenir compte des nombreuses interactions gravitationnelle et des champs électromagnétiques, dans un univers supposé de très grandes dimensions voire infini ;
·                           ne pas négliger l’effet Raman très prisé dans l’industrie (lasers puis fibres optiques) et récompensé, dès 1930, par un prix Nobel de physique (ce qui n’est pas rien car ni Lemaitre ni Gamow ou leurs amis n’en n’ont eu) !!
 
J’aimerais que l’on parle moins d’e « l’origine de l’Univers » et davantage « d’une apparition locale et générale de la matière » (sic encore Fred Hoyle) ou, si l’on préfère, de « son recyclage généralisé » (qui est cependant et malheureusement en opposition avec le grand principe de Carnot et qui se fait probablement par l’intermédiaire des astre denses).
En ce domaine de « l’origine de l’Univers », je réponds parfois par une boutade en répliquant que la seule « origine du Monde » actuellement connue est un tableau de Gustave Courbet exposé au Musée d’Orsay …
 
Face aux énormes inconnues de la science, j’estime donc qu’il faut aller progressivement et ne pas chercher à tout vouloir expliquer d’un coup : seul le recours à Dieu peut permettre cette dernière démarche … Or Dieu n’existe pas ou alors, rien ne pouvant apparaître spontanément, c’est l’Univers lui-même qui est Dieu et, contrairement à l’affirmation classique, « il joue aux dés » !!
Nous sommes minoritaires mais nous avons de plus en plus de bases solides or, durant plusieurs milliers d’années, on a bien affirmé que "la Terre était au centre de l’Univers".
 
 
Lors de la dernière réunion de la commission de cosmologie, Guy Chollet s'est trouvé à côté de Luc Blanchet qui nous parlait d'ondes gravitationnelles et il en a profité pour lui parler de ses théories, ce qu'il a concrétisé dans un mail reproduit ci-après :
 
 
 
À l'attention de Luc Blanchet :
Cher Monsieur,
 
        Comme convenu, suite à votre excellente conférence du 17 janvier à la SAF, vous trouverez ci-après divers compléments d’information et références de documents permettant de mieux comprendre mon point de vue.
 
        1) Suite aux travaux de Penzias et Wilson, le concept de Fred Hoyle, et maintenant de son collaborateur (Indien) J. V.  Narlikar ; l’Univers Stationnaire est tombé en désuétude. Cependant, compte tenu de nombreuses observations inexpliquées, je ne suis pas sûr que cela soit définitif : il se peut même que nous ayons présentement un affrontement de civilisations.
    - Conférence de J.V. Narlikar au collège de France en 2004 et commentée par La Recherche (n°372 du 01/02/2004) où il fut dit que « Croire au Big bang est un acte de foi » ;
    - Dès 1951, avant les travaux de Penzias et Wilson, pour les catholiques, le 22 novembre 1951, Pie XII fit de l’Expansion « La théorie scientifique remplaçant le FIAT LUX (que la lumière soit)  de la Création ».
 
        2) Dans ses œuvres (de 1948 à 1955, relire La Création de l'Univers que je possède) Gamow et ses confrères estimaient la température du fond isotrope de l'Univers à plus de 40K ; or elle est de 2,7K  (ce qui est très différent) et, en fonction de l'énergie d'un milieu interstellaire encore trop peu connu, cela peut correspondre à la zone de neutralité (ou une limite) entre le rougissement et le bleuissement d'une onde électromagnétique du domaine des micro-ondes (voir plus bas l’effet Raman) ;
Hubble (très prudent) n'a jamais pris position sur la cause de sa découverte ; c'est son élève Sandage qui a fait intervenir l'élémentaire effet Doppler en négligeant totalement l'actualité scientifique de son époque (Raman, Indien d’abord considéré comme Britannique, eut son prix Nobel en 1930).
 
3) L'effet Raman est (quasiment) la généralisation de l’effet Compton (beaucoup plus médiatisé) avec des photons de plus faible énergie. En ce cas il n’y a pas émission d’électrons mais seulement un effet quantique quand ces photons arrivent sur le matériau : ils frappent la matière et continuent leur route, en ayant pris ou cédé un peu d'énergie aux atomes qu'ils ont impactés. Leur énergie ayant changé, ces photons modifient leur longueur d'onde, à la hausse (vers le rouge décalage Stokes) ou à la baisse (vers le bleu décalage anti-Stokes) : ils ont subi l'effet Raman.
Le décalage en longueur d’onde dépend alors de la matière impactée ; il ne dépend pas de la longueur d’onde du photon incident.
Ce fait, très important pour notre vie quotidienne, permet des analyses chimiques fines (médecine) ou le contrôle précis des phénomènes induits (lasers, fibres optiques).
 
        4) En 1996, alors que les sondes Pioneer 10 et 11 étaient respectivement 3 et 4 fois plus éloignées de la Terre que Pluton, les chercheurs du NASA Jet Propulsion Laboratory (JPL) , qui analysaient leurs signaux, découvrirent que les deux sondes s'enfonçaient dans l'espace à une vitesse inférieure aux prévisions. Ce phénomène sera baptisé "l‘Anomalie Pioneer". Dans le cas de Pioneer 10, chaque année, la sonde accuse un retard apparent d’environ 5000 km sur sa position théorique calculée.
   Exception faite de l’effet Creil (ou double effet Raman en lumière incohérente , développé par Jacques et Jean Moret-Bailly), et largement contesté car jugé trop peu étayé, vu le manque de connaissance de la composition exacte du milieu intersidéral, aucune théorie ne permet d’expliquer ce fait. (Pour de plus amples informations se reporter, sur Internet, au site de Jean Moret-Bailly et plus particulièrement l'article JeanMB JMB Effet CREIL )
    Le MOND (Loi de la gravité modifiée) et le MOG ( loi des influences multiples) me semblent encore moins crédibles en ce cas.
 
        5) Pour la supernova 1987A du GNM, le disque intérieur à l'anneau, (lui aussi très particulier, voir pour plus d’informations "supernova 1987A" sur Internet), possède maintenant une luminance sensiblement uniforme dans l'ultraviolet, et y émet environ le dixième du flux total de l'étoile.
    Selon Michael, l’étude des spectres montre une raie Lyman alfa élargie vers le rouge.
L'application de la loi de Hubble à ce rougissement maximal donnerait donc une distance supérieure à 2 milliards d'années-lumière alors que la distance, mesurée par échos de photons et triangulation, est de 168 000 années-lumière !
POUR CES DEUX OBJETS INCONTESTABLEMENT LIES (l’anneau et son disque intérieur) : Michael et ses co-auteurs rejettent donc implicitement la loi de Hubble en proposant une explication alternative du rougissement par des diffusions incohérentes dans H* analogue aux explications imaginées pour « réduire » la distance des quasars, mais … abandonnées par le Modèle Standard !
 
        6) Des ponts de matière, très diffus, relient les nuages de Magellan (GNM et PNM) à la Voie Lactée ; ces trois galaxies forment un "couple" , ou triplet au sens physique, soudé par la gravitation. De même La Voie Lactée est reliée à M31 par un pont diffus de matière, les deux galaxies formant également un couple physique bien relié.
    Si nous examinons deux amas parmi les plus proches de nous, celui de M31 (l'Amas Local) et celui de M81.  Les spectres de tous leurs membres, qui furent considérés pendant des générations comme des composants physiques de ces deux groupes, sont systématiquement décalés vers le rouge par rapport à la galaxie dominante.
 
        7) Une bonne partie de son livre étant consacrée à une discussion sur les grands redshifts, tel ceux des quasars, qui sont souvent associés avec des galaxies étendues ; dans le chapitre 7 de ce livre, Alton Arp explique de quelle manière l'Amas Local peut être un test crucial pour sa théorie. En effet, les compagnons des grandes galaxies présentent souvent de trop grands redshifts qui doivent être provoqués par d'autres mécanismes que l'effet Doppler. Des traitements d’images, faciles à réaliser avec des photos de grands observatoires, montrent effectivement ces ponts de matière ; (voir « Les Os du Cosmos » sur Internet).
 
        8) Toutes les céphéides ont des spectres décalés vers le bleu ; et sauf à supposer « un effet de leur atmosphère » (donc de nouveau un effet Raman) rien ne permet d’expliquer cela.
 
        9) Sans parler du problème de l'antimatière, réputée largement absente de notre univers alors qu'à grande distance rien ne permet de la distinguer (son rayonnement est identique à la nôtre puisque le photon est sa propre antiparticule) ; dans les diagrammes d'état de l'hydrogène et de l'hélium (que j'ai étudiés en classes prépa, il y a environ 50 ans, et qui ont au moins été partiellement publiés par la revue "Fusion N° 61 de mai / juin 1996 " ) ; les températures de 2 à 3K correspondent à des zones de discontinuité des chaleurs spécifiques, d'où un grand pouvoir tampon de ces gaz incontestablement très abondants dans l'univers ... et une autre cause (s'ajoutant à une éventuelle zone de neutralité de l'effet Raman) pour ce fameux 2,7K.
 
        Voila mes arguments et les raisons qui m’incitent à ne pas opter pour le Big Bang.
 
        J’aimerais que l’on parle moins de « l’origine de l’Univers » et davantage « d’une apparition locale et générale de la matière » (sic Fred Hoyle) ou, si l’on préfère, de « son recyclage généralisé » (fait qui est cependant et malheureusement en opposition avec le grand principe de Carnot et qui se réalise probablement par l’intermédiaire des astre denses). En ce domaine de « l’origine de l’Univers », je réponds parfois par une boutade en répliquant que la seule « origine du Monde » actuellement connue est un tableau de Gustave Courbet exposé au Musée d’Orsay …
Face aux énormes inconnues de la science, j’estime donc qu’il faut aller progressivement et ne pas chercher à tout vouloir expliquer d’un coup car il est encore plus contestable de parler « d’une origine de l’Univers » que d’un « recyclage de la matière ».
 
Osant espérer une réponse de votre part, je vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
 
 Très cordialement  :  Guy  Chollet
 
 
Après réflexion, j'ai même oublié deux autres points :
    - face à la petitesse de la matière connue, l'énorme masse de la matière noire et de l'énergie sombre qui impliquent une nécessité de plus de 99% pour les composants totalement inconnus ! Avec un Très Grand Univers sans Expansion Générale, une bonne partie de ces composants inconnus n'ont plus de nécessité et l'apparente fuite des galaxies se retrouve pour toujours "en apparente accélération" ;
    - il semble établi que les trous noirs centraux des galaxies sont antérieurs aux galaxies elles-mêmes ; on peut donc défendre la thèse suivant laquelle c'est bien eux qui sont à la base de tout ; la conclusion, avec le problème posé par le principe de Carnot et l'entropie disparaît !
 
 
Voilà , la réponse de L Blanchet ne nous est pas encore parvenue, mais dès que nous l'aurons elle sera publiée.
 
Comme on dit, Messieurs les Jurés apprécieront, à vous de vous faire votre opinion.
 
 
Guy Chollet nous fait aussi parvenir une présentation ppt sur «  La non expansion de l’Univers » que nous présenterons un peu plus tard.
 
 
Voici sa conclusion en avant goût :
 
 
Nous terminerons cet exposé avec une double citation de Hawking extraite de son ouvrage : « Une brève histoire du Temps »
 
De nos jours presque tout le monde admet que l’Univers a débuté par une singularité de type Big Bang.  Par une ironie du sort, ayant changé d’avis, je suis en train d’essayer de convaincre mes collègues physiciens qu’il n’y a eu, en fait, aucune singularité au commencement de l’Univers.
 
Tant que l’Univers aura un commencement, nous pouvons supposer qu’il a un créateur. Mais, si réellement l’Univers se contient tout entier, n’ayant ni frontière ni bord, il ne devrait avoir ni commencement ni fin : il devrait simplement être
 
 
 
 
 
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CASSINI TITAN :.DE NOUVEAUX LACS APPARAISSENT. (30/01/2009)
(photos : © NASA/JPL/Space Science Institute ).
 
 
Une des plus grandes découvertes de la mission Cassini sur Titan a été la présence de lac de méthane liquide dans les régions polaires de ce satellite de Saturne.
Notamment le lac baptisé Kraken Mare de l'hémisphère Nord, a une superficie de près de 400.000km2.
 
 
Carolyn Porco, la responsable de l'imagerie et dont nous parlons plus bas à propos d'un article dans Pour la Science sur Encelade, vient de nous signaler que des scientifiques de la mission viennent de mettre en évidence, un changement d'apparence de ces lacs au Pôle Sud, dû à des pluies de méthane.
 
Mosaïque du Pôle Sud de Titan prise tous les ans, elle montre le changement dans ces zones sombres qui sont des lacs d'hydrocarbures liquides qui se remplissent suivant la fréquence des pluies.
 
Les points blancs sont des nuages dans la basse atmosphère.
 
La croix noire représente le Pôle Sud.
 
On pense que c'est une énorme pluie qui a créé la grande zone sombre observée en Juin 2005 (en bas à droite) et qui n'existait pas un an auparavant.
 
Ces images sont prises en IR à 938nm et la résolution est de quelques km par pixel.
 
 
 
 
 
 
Tout ceci semblerait indiquer que la distribution et même l'existence de ces lacs à la surface de Titan dépendrait du climat et des saisons. Cela implique, comme le Soleil se dirige de plus en plus au Nord sur Titan dans les années qui viennent, que des lacs apparaîtront dans les régions équatoriales.
 
Voici une carte récente de Titan, basée sur les dernières informations de Cassini (Août 2008).
 
Les zones colorées en rouge aux Pôles, peuvent être interprétées comme délimitant des lacs de méthane.
La zone marquée de bleu au Pôle Sud, correspond au nouveau lac créé récemment.
 
Plus de détails sur la cartographie sur le site du Photojournal du JPL.
 
Plus de détails sur ces nouveaux lacs au Ciclops et sur le site de nos amis de Universetoday.
 
Les dernières études (celles duDr. Elizabeth Turtle, Cassini imaging team du johns Hopkins University Applied Physics Lab à Laurel, Md.) semblent suggérer que l'évaporation de méthane de ces lacs n'est pas suffisante pour recharger totalement l'atmosphère en méthane.
Il n'y aurait pas assez de méthane liquide sur Titan!
 
Ce qui impliquerait la présence de réservoirs souterrains de méthane.
 
Titan et ses variations climatiques vont devenir des cibles prioritaires maintenant pour les prochains survols de Cassini.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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CASSINI-TITAN : LE CRYOVOLCANISME SE CONFIRME. (30/01/2009)
(Photos et illustrations : NASA/JPL)
 
Les dernières données des récents survols de Titan par la sonde Cassini ont fait encore progresser la théorie selon laquelle, le cryovolcanisme est actif sur ce satellite de Saturne.
 
Ces types de volcans éjectent des matières volatiles glacées qui gèlent tout l'environnement.
Ces produits volatils sont principalement : eau, ammoniac et méthane.
 
 
Jonathan Lunine, célèbre scientifique du LPL à Tucson, pense que la surface est active, car il y a des changements évidents à la surface de Titan dans des régions où les informations radar suggèrent qu'il y a présence de volcans.
 
Ceci a été remarqué notamment dans deux régions (appelées 1 et 2) où la brillance et la réflexion de la lumière a changé.
Ces changements sont particulièrement visibles sur les images du VIMS des survols de Juillet 2004 à Mars 2006.
 
Carte IR de Titan où sont représentées les deux régions qui ont changé d'aspect.
Crédit: NASA/JPL/University of Arizona
Images radar des deux régions. Ces deux régions entourées de blanc sont le siège de cryovolcanisme. La région 1 est de 400km et la 2 de 900km.
 
 
Lors de l'activité détectée de ces régions on a aussi mesuré de l'ammoniac dans l'atmosphère.
 
On pense que c'est ce phénomène de cryovolcanisme qui charge l'atmosphère en ammoniac en le transportant depuis l'intérieur vers la surface.
 
Mais ce n'est pas le seul produit chimique lâché dans l'atmosphère, le méthane aussi y est éjecté et c'est d'ailleurs grâce à ce réapprovisionnement que l'atmosphère de Titan ne s'est pas dissipée complètement.
 
Néanmoins tous ces résultats ne sont que des suppositions qui demandent encore confirmation avec les survols de Titan qui devraient passer très près de la surface.
 
So wait and see!
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article de la NASA sur le sujet.
 
Une animation de la région concernée montrant l'évolution de la surface.
 
 
Astrobiology Magazine, article de J Lunine sur l'ammoniac et l'astrobiologie.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
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MRO :.MARS ET SES STRATES. (30/01/2009)
(Photo : JPL/UA/LPL)
 
 
La sonde Mars Reconaissance Orbiter (MRO) continue son travail systématique d'étude de la planète rouge, elle vient de passer avec succès ses deux années en orbite. Au cours de ces 2 ans MRO a envoyé sur Terre 73 Terabits (1012 soit mille milliards) d'information.
 
Il orbite Mars à 250km d'altitude et a déjà imagé plus de 40% de la planète avec une résolution de l'ordre de quelques mètres et 1% avec une bien meilleure résolution.
 
De même 60% de la surface a été couverte en ce qui concerne la localisation des minéraux.
 
De nombreux clichés saisissants à son actif comme :
·                           La vue d'Opportunity au bord du cratère Victoria
·                           La prise de vue du parachute de Phoenix au moment de son atterrissage
·                           Les photos permettant de sélectionner le site d'atterrissage du futur MSL
·                           Les couches répétitives sur les calottes polaires.
·                           L'archivage d'un nombre incalculable de photos HR
·                           La mise à disposition au public d'extraordinaires photos anaglyphes 3D (voir plus loin)
 
Sa mission a été encore prolongée pour deux ans.
 
 
 
Les derniers clichés concernant la zone d'Arabia Terra, au Nord de l'équateur nous montre un bel exemple de l'histoire climatique de cette planète.
 
On voit ici une portion de l'image complète cataloguée PSP_004078_2015 prise le 10 Janvier 2007 de cette zone.
 
La largeur au sol est de l'ordre de 1km.
 
On remarque les différentes couches sédimentaires bien régulières situées à l'intérieur de ce cratère Becquerel.
 
On remarque dans la partie gauche de l'image, comme des groupes de 10 couches sédimentaires élémentaires (de 3 à 4m chacune) qui se reproduisent régulièrement.
 
Les couleurs sont faites pour améliorer le contraste : le sable apparaît bleu et les roches roses.
 
 
 
Il semblerait que cela puisse correspondre à un changement d'inclinaison de l'axe de rotation de Mars, qui est un phénomène cyclique, comme l'ont étudié les scientifiques du Caltech qui ont fait paraître leurs résultats dans la revue Science du 5 Décembre 2008.
 
Chaque strate aurait mis de l'ordre de 100.000 ans à se former, ce qui est ce que l'on pense être la durée du cycle de l'inclinaison de l'axe de Mars, le groupement par 10, (période de 1 million d'années) semble, lui, correspondre à un autre cycle un peu plus complexe.
 
On rappelle que sur Terre, c'est la Lune, un gros satellite qui stabilise l'inclinaison de l'axe terrestre pour notre plus grand bonheur, sinon les saisons seraient aussi chaotiques à l'échelle astronomique, que sur Mars, qui elle, ne possède pas de grosse lune.
 
 
 
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/nea.php   à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
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MRO : DES VUES EN 3D ANAGLYPHES. (30/01/2009)
 
 
Le site de la caméra HIRISE de la sonde MRO, met à notre disposition un jeu de photos anaglyphes 3D (donc visibles avec des lunettes bleu-rouge; le rouge à gauche) prises par la sonde. Il y en a près de 400!
 
 
 
 
C'est assez impressionnant, je n'en présente qu'une et vous pouvez allez voir les autres sur leur site.
 
Munissez vous de vos lunettes.
 
Ce sont des vraies photos 3D correspondant à des paires de photos sur le terrain.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On peut voir aussi le site de spaceref pour plus de détails.
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/nea.php   à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
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MARS : UNE THÉORIE SURPRENANTE SUR LA MIGRATION DES VOLCANS MARTIENS,. (30/01/2009)
(Illustration Shijie Zhong)
 
Des scientifiques de l'Université de Boulder (Colorado) mené par Shijie Zhong viennent de produire une théorie surprenante sur une possible migration de la zone des volcans martiens (Tharsis).
 
Tout part de ces deux constatations concernant la planète Mars :
·                           Il y a une dichotomie entre l'hémisphère Nord et Sud de cette planète, le Nord est 5000m plus bas que le Sud en moyenne, de plus l'épaisseur de la croûte N est beaucoup plus faible que celle de la croûte S.
·                           Il existe une vaste région très élevée vers l'équateur couverte de volcans, la région de Tharsis.
 
 
 
 
 
 
Sur Terre c'est la tectonique des plaques qui a créé les chaînes de montagnes et bougé d'énormes surfaces sur de grandes distances, un tel phénomène est apparemment unique dans le système solaire, en tous cas il ne s'est pas produit sur Mars.
 
Mars pense-t-on, aurait une seule et unique plaque qui entoure toute la planète à la manière d'une coquille d'œuf.
 
 
 
C'est là que Shijie Zhong intervient, il est professeur de physique à l'Université de Boulder, et il pense que cette coquille pourrait bouger, mue par des dégagements de gaz provenant de la matière interne très chaude là où se trouve la croûte la plus épaisse.
Ceci expliquerait la migration de l'activité volcanique vers la région de Tharsis.
 
C'est en se basant sur des modèles numériques à trois dimensions et en effectuant des simulations sur un lent déplacement de l'intérieur de Mars suite au refroidissement de la planète, qu'il a émis cette hypothèse. Un unique dégagement de volatils chauds s'échappant de l'intérieur aurait mené au volcanisme dans la région Sud, provoquant simultanément une rotation de la croûte martienne.
Lorsque cette croûte se déplaça au dessus du dégagement cela changea la position du volcanisme et créa la région de Tharsis.
 
 
Pour qu'une telle rotation puisse se produire, de nombreuses circonstances sont nécessaires :
 
·                           Tout d'abord, une zone de croûte épaisse doit se former à la surface, comme il semble admis que cette dichotomie de la croûte ait donné naissance d'abord aux hautes terres du Sud quelques 100 millions d'années après la naissance de Mars, alors que la région de Tharsis se serait formée quelques centaines de millions d'années plus tard. On s'en doute car la région de Tharsis est presque vierge d'impacts météoritiques, contrairement aux autres terrains de l'hémisphère Sud.
·                           La deuxième condition, est l'existence de ce dégagement de matière chaude dans le manteau de la planète. Là où il va sortir à l'air libre, il va créer des volcans, la région de Tharsis. Ce serait ce dégagement près de la frontière des deux hémisphères qui aurait provoqué le mouvement de la croûte martienne par rapport au manteau.
 
 
Bref une théorie un peu surprenante mais intéressante et qui nécessitera encore des confirmations.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Article publié par Shijie Zhong pour le meeting du LPI.
 
Large scale structure on Mars par James H. Roberts de l'Université de Santa Cruz.
 
Une illustration animée gif se voulant être une explication au phénomène (attention long à charger : 42 MB!).
 
Voir aussi l'article suivant.
 
 
 
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MARS : LA DICHOTOMIE MARTIENNE. (30/01/2009)
 
De nouvelles analyses de la surface martienne par la sonde MRO, donnent une nouvelle vision de la dichotomie entre les deux hémisphères martiens qui serait due à un impact géant sur cette planète.
 
Ce sont les sondes MRO et MGS qui ont le plus analysé la surface martienne et mesuré les différences d'altitude et de gravité entre faces Nord et Sud. Ils vont enfin permettre de résoudre un des plus grands mystères du système solaire : pourquoi donc les deux hémisphères de Mars sont-ils si différents?
 
Dès les années 1980 on a pensé (notamment S Squyres le papa des rovers martiens actuels) que cet hémisphère Nord était un grand bassin d'impact, mais sa forme non circulaire mettait cette hypothèse en doute.
 
Mais de nouvelles données semblent de nouveau accréditer la possibilité du bassin d'impact.
 
Ce sont des scientifiques du MIT (Andrews-Hanna et Maria Zuber) et du JPL (Bruce Banerdt) qui rapportent leur dernière trouvaille dans la revue Nature.
 
En effet, les hauts plateaux très cratérisés (donc anciens) du Sud contrastent avec des terrains plus lisses (donc plus récents) du Nord. Comment expliquer pareille dichotomie ?
 
Le bassin de l'hémisphère Nord (bassin Borealis), couvre près de 40% de la surface de la planète rouge, il mesure 8500km de diamètre, et d'après ces dernières analyses, ce serait bien le résultat d'un impact énorme avec un corps céleste qui d'après les calculs aurait dû avoir une dimension de l'ordre de 2000km de diamètre, donc un objet de la taille de Pluton. (pour info Mars a un diamètre de 6800km).
 
 
Ce bassin Borealis de l'hémisphère Nord martien est une des surfaces les plus lisses du système solaire, il est en total opposition avec l'hémisphère Sud qui est très élevé et très cratérisé et dont l'altitude varie entre 4 et 8 km par rapport au fond de ce bassin.
 
 
 
Les deux sondes martiennes ont mis un certain temps à révéler la vraie forme elliptique de ce bassin nordique, confirmant ainsi la possibilité d'être un cratère d'impact géant.
Une des difficultés à révéler cette forme (créée il y a plus de 3,9 milliards d'années), a été l'apparition de volcans géants le long de la ligne de séparation entre les deux hémisphères (voir article précédent), ce qui modifia le terrain le long de ce bassin.
 
Il a fallu effectuer des simulations faisant intervenir la gravité pour mettre en évidence la forme elliptique, il existe même une possibilité qu'un deuxième anneau d'impact (rebond) soit présent.
 
À suivre…
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
L'article du MIT sur le sujet. À lire absolument.
 
Article de nos confrères de Space daily sur le même sujet.
 
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :..WEBASTRO ET LE CIEL NOCTURNE (30/01/2009)
 
 
Nos amis du site Webastro, un site important de la communauté d'astronomes amateurs francophones, possède une page importante sur la protection du ciel nocturne que je vous conseille de lire.
 
Ils vous proposent aussi de signer une pétition qui a déjà plusieurs milliers de signatures pour la sauvegarde du ciel et de l'environnement nocturne, suite à la volonté affichée de Nathalie Kosciusko Morizet, secrétaire d'état à l'environnement, à obtenir la
réglementation des éclairages publics et privés nocturnes.
 
 
Il existe une association aussi contre la pollution lumineuse : Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturnes ou ANPCEN.
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.CE QUE DISENT LES MINÉRAUX CHEZ BELIN. (30/01/2009)
 
Un livre exceptionnel qui allie minéralogie et astronomie, un voyage dans le fabuleux univers des minéraux et une plongée dans l'espace avec les poussières cosmiques et interplanétaires et un surprenant voyage au centre de la Terre.
 
Richement illustré, tout devient clair.
 
Vous tomberez sous le charme!
 
Voici ce qu'en dit la jaquette du livre :
 
 
"Des étoiles au centre de la Terre : un fabuleux voyage avec les minéraux"
 
 
Qui imaginerait un spécialiste des minéraux scrutant le ciel au télescope, travaillant avec un accélérateur de particules dernier cri ou participant à des missions parmi les plus ambitieuses de la NASA ? Et pourtant, ce sont là quelques facettes de la vie palpitante du minéralogiste au XXIe siècle. Car les minéraux ne sont pas seulement beaux !
Ils racontent des histoires passionnantes dont le décryptage mobilise les techniques les plus sophistiquées et des chercheurs appartenant à tous les domaines scientifiques. Des histoires qui conduisent l’homme à voyager depuis les galaxies les plus lointaines jusqu’au centre de la Terre.
C’est cette aventure qui est au cœur de l’ouvrage : à la surface de la Terre, dans le système solaire, aux confins de l’Univers, dans le tréfonds de notre planète, les auteurs nous invitent à écouter le message des minéraux.
 
Patrick Cordier et Hugues Leroux sont professeurs à l’université des sciences et technologies de Lille (USTL).
 
 
 
 
 
En voici le sommaire :
 
 
 
23.50 €    ISBN 978-2-7011-4729-1    160 pages    18 x 24 cm
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.L'ASTRONOMIE AU FEMININ PAR Y. NAZÉ CHEZ VUIBERT 2ème EDITION. (30/01/2009)
 
Notre amie Yael Nazé vient de faire paraître la deuxième édition de son célèbre ouvrage sur les femmes et l'astronomie chez Vuibert.
Il s'appelle bien naturellement : L'astronomie au féminin.
 
 
 
Elle est Ingénieur des télécommunications et docteur es sciences (spécialité/option astrophysique), Yaël Nazé n’a pas encore trente ans mais déploie une intense activité scientifique dans deux grands domaines : la recherche (publication d’articles spécialisés à l’appui), et, ce qui nous intéresse de plus près, la diffusion des sciences.
 
Outre diverses revues belges auxquelles elle collabore en permanence, elle a notamment publié des articles de fond dans L’Astronomie, le mensuel de la Société astronomique de France ainsi que dans La Recherche.
Tout en poursuivant ses travaux, elle enchaîne les conférences destinées au grand public.
 
Elle a obtenu des distinctions comme :
 
Plume d’Or 2006 du Prix Jean Rostand
 
Prix Verdickt-Rijdams 2007  Académie royale de langue et littérature française de Belgique _
 
 
 
 
 
Qui a découvert un nombre exceptionnel de comètes et d’astéroïdes ? Une femme (Caroline Herschel). Qui a permis de comprendre comment est organisée la population des étoiles ? Une femme.
Qui a découvert la loi permettant d’arpenter l’Univers, a trouvé des phares dans l’espace, a compris comment se forment les étoiles et a bouleversé notre vision de l’Univers ? Encore et toujours… une femme ! (Henrietta Leavitt)
Pourtant, quand on doit citer un astronome « historique » au hasard, on pense le plus souvent à des hommes : Ptolémée, Galilée, Copernic ou, plus près de nous par exemple, Hubble.
Certes, au cours des siècles, les femmes n’ont guère eu accès aux sciences en général et à l’astronomie en particulier mais ce n’est pas une raison pour croire en l’absence totale de contributions dues au beau sexe !
 
C’est ce que dévoile ici l’auteur.
 
Voici le sommaire de ce livre dont nous avons déjà parlé il y a quelques années.
 
·        La moitié du ciel
·        Les astres chevelus
·        La classification des étoiles
·        Les étoiles pulsantes
·        Les usines stellaires
·        La matière noire
·        Les phares de l'espace
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE FÉVRIER 2009. (30/01/2009)
 
 
Pour la science n°376 -
 
Ce numéro daté de février 2009 est particulièrement intéressant car il contient un article de fond sur Encelade, le satellite de Saturne qui émet des geysers en son Pôle Sud.
 
 
On peut consulter le sommaire de ce numéro.
 
 
D'autre part je signale le nouveau site de Pour la Science avec de nombreuses actualités.
 
 
 
 
 
 
Voici un extrait de l'article sur Encelade, il est écrit par la célèbre Carolyn Porco, responsable de l'imagerie de la sonde Cassini et du site d'imagerie CICLOPS qui fournit les images du site Cassini.
 
 
Le monde tumultueux d' Encelade
Sur la sixième plus grosse lune de Saturne, des paysages ridés et d'immenses jets de glace suggèrent la présence d'une mer souterraine d'eau liquide.
Carolyn Porco
Quand la sonde Voyager 2 a traversé le système formé par Saturne et ses lunes, en 1981, elle est passée à 90 000 kilomètres à peine de la petite lune Encelade. En quelques heures, la sonde a récolté une poignée d'images qui ont longtemps déconcerté les scientifiques. Même parmi les satellites pourtant très divers de Saturne, Encelade faisait figure d'excentrique. Sa surface glacée était aussi blanche et brillante que de la neige fraîche et, alors que les autres lunes dénuées d'atmosphère étaient grêlées de cratères, Encelade présentait par endroits de vastes plaines lisses, signe d'une activité géologique récente. Cependant, avec un diamètre de 504 kilomètres, Encelade semblait trop petite pour produire assez de chaleur interne. Quelque chose d'inhabituel avait dû arriver à cette lune pour effacer les traces de cratères sur d'aussi vastes régions de sa surface.
La brève visite de Voyager 2 n'avait permis de jeter qu'un simple coup d'œil à Encelade, et l'on n'avait obtenu que quelques images de résolution moyenne de l'hémisphère Nord, une couverture en basse résolution de l'hémisphère Sud, et rien pour le pôle Sud. Nous ignorions encore ce à côté de quoi nous étions passés.
L'intérêt suscité par la visite de Voyager 2 a fait de l'examen détaillé d'Encelade l'un des principaux objectifs de la mission Cassini d'exploration du Système saturnien. Lancée en 1997, Cassini est arrivée à bon port en 2004. En décembre de la même année, elle a largué la sonde Huygens dans l'atmosphère de Titan, la plus grosse des lunes de Saturne, avant d'entamer une visite du reste du Système saturnien, en particulier Encelade, qu'elle a examinée de plus près ces derniers mois.
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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