LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 19 Avril 2008      
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Le grand Récit de l'Univers : Nouvelle expo à la Cité des Sciences, compte rendu de visite. (19/04/2008)
Derniers résultats de Venus-Express : CR de la conférence de P Drossart à la SAF le 5 Avril 2008. (19/04/2008)
De Hipparcos à Gaia : CR de la conférence de C Turon à la SAF du 10 Avril 2008. (19/04/2008)
Le mystère Lapérouse : Visite de l'exposition au Musée de la Marine. (19/04/2008)
David Spergel à Paris : CR de sa conférence sur WMAP-5 du 11 Avril. (19/04/2008)
Visite de la coupole Arago : en complément de la conférence sur WMAP. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 par B Lelard. (19/04/2008)
Les calendriers : Suite de Guy Chollet. (19/04/2008)
Astéroïdes : Découverte des plus vieux du monde. (19/04/2008)
Vu du ciel : Le cratère Ries en Allemagne. (19/04/2008)
Sophie : 5 nouvelles exoplanètes en transit détectées. (19/04/2008)
WMAP-5 : Les résultats après 5 ans en orbite publiés. (19/04/2008)
ATV :.Mission accomplie! (19/04/2008)
La constellation du moment :.Cassiopée par DB. (19/04/2008)
Cassini-Titan : Un océan sous la croûte de Titan? (19/04/2008)
Les rovers martiens.:.Va-t-on couper le courant pour faire des économies? (19/04/2008)
Mars Express :.Une dépression dans le Grand Canyon de Mars. (19/04/2008)
MRO :.Phobos et son grand cratère! (19/04/2008)
Photos d'amateurs :.Marc Jousset et la Tête de cheval. (19/04/2008)
Livre conseillé.:.Le grand récit de l'Univers chez Pommier. (19/04/2008)
Les magazines conseillés : Espace Magazine n°37 est paru. (19/04/2008)
 
 
 
 
LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE : PARTIE 4 PAR B LELARD (19/04/2008)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
 
 
 
PARTIE 4 :. ANAXIMANDRE ET PYTHAGORE FOUS DES NOMBRES
 
Thalès, dont le nom provient de Thallath, déesse chaldéenne vénérée en Phénicie  ( d’où Thalassa «  mer « en grec et non pas l'émission de France 3 ), avait donc fondé à Milet la première école scientifique avec Maître, Disciples et Théorie ( vient du verbe  theôrein voir, observer ), les premières théories structurées.
Cet enseignement n’a rien à voir avec nos écoles encadrées avec programmes pré établis, professeurs et examens.
Il s’agissait plutôt d’élèves autour d’un Maître comme l’on en voit encore aujourd’hui au Japon, maître qui transmet un savoir à des élèves respectueux et convaincus.
 
 
Parmi ses élèves : Anaximandre, probablement de la famille de Thalès, qui lui succèdera à la tête de l’École de Milet à Milet ( à ne pas confondre avec l’école de Ionie qui comprend, outre l’École de Milet celle d’Éphèse fondée par Héraclite).
 
Ces tout  premiers philosophes sont appelés «  pré socratiques «  c’est à dire «  avant Socrate «  ( -469, –399  avant JC ) pour signifier que leur enseignement était oral, ce qui d’ailleurs était faux car Anaximandre et, dans une moindre mesure Héraclite, ont été les premiers à écrire leur doctrine dont il nous est parvenu quelques fragments de manuscrits. Anaximandre est le premier à avoir transmis un savoir par écrit un savoir en grec.
 
 
 
Anaximandre, fils de Praxiadès, est né à Milet dans la 3ème année de la 42 ème olympiade ( première olympiade de 4 années en –776 avant JC, dernière olympiade en 392 ( supprimée par Théodose I ) la cérémonie d’ouverture des Jeux de l’olympiade suivante avait lieu au début de la 4 ème année de la précédente, l’olympiade servait de datation en Grèce Antique ). Il serait mort vers 65 ans au cours de la 58 ème olympiade.
La cité-état de Milet l’aurait envoyé démarrer une colonie milésienne sur les côtes traces de la Mer Noire, l’Apollonie, c’est à dire appliquer une nouvelle constitution, organiser les comptoirs commerciaux et mettre en place les services publics.
 
Sa contribution à notre sujet est dans l’apéirôn ( aperion ) qui pourrait se traduire par principe originel illimité ou infini.
En fait, Anaximandre est considéré comme le père incontestable de la cosmologie et souvent comme le fondateur de l’astronomie en tant que science.
Ainsi le premier ouvrage écrit en grec ( hors les écrits d’Homère ) serait un livre de cosmologie.
Il est curieux, et pour certains réconfortant, de remarquer que la préoccupation première des premiers philosophes fut la cosmologie, si souvent considérée aujourd’hui par ceux qui n’y comprennent rien comme une suite d’élucubrations sans fondement alors que les grands astrophysiciens contemporains sont justement cosmologistes !
 
 
Anaximandre écrivait que l’origine de l’Univers venait de la séparation des contraires ( chaud, froid ) et que toute chose qui meurt retourne à l’élément dont elle était issue ( l’apériôn ).
Il soutenait la pluralité des mondes et conçut un modèle mécanique des mondes en montrant que l’Univers visible était constitué d’astres tournant, suggérant aussi que la Terre flottait dans le vide en étant un disque plat.
 
 
Il fut aussi le premier météorologiste car il soutenait que l’orage, les éclairs, la pluie et le vent ne sont pas des manifestations divines mais un comportement des éléments fondamentaux ( eau, feu ).
Il s’intéressa à l’origine de la vie animale, observa des fossiles et en déduisit que la vie avait du naître dans les océans ( tout cela il y a 25 siècles ! ).
Il contribuera aussi à l’introduction des cadrans solaires qu’il perfectionna en y ajoutant des indications sur les solstices.
Selon Erathostène il dessina la première carte du monde.  Heureux temps où les philosophes détenaient l’ensemble des savoirs.
 
L’école de Milet eut aussi pour élève Anaximène ( mort à la  63 ème olympiade – 528 avant JC ). Il s’intéressa aussi à la cosmologie en étudiant l’origine et la structure de l’Univers et commença à parler de sphère des fixes.
Mais l’élève le plus célèbre de cette école prestigieuse fut Pythagore.
 
Pythagore aurait vu Thalès de son vivant. Il serait né en – 569 avant JC à l’île de Samos. Son père Mnécharsos était graveur de pierres précieuses à Tyr et sa mère, Parthénis, était la plus belles des Samiennes.
Ses parents se rendirent consulter l’oracle de Delphes et la Pythie leur apprit que Parthénis attendait un fils. Cet enfant fut donc appelé Pythagoras ( l’annonciateur pythien ). 
La légende dit que sa mère, rebaptisée Pythaïs après l’oracle, avait eu les faveurs d’Apollon et donc que Pythagore serait d’ascendance divine. Aussi l’enfant divin fut confié aux meilleurs maîtres du moment : Hermodams, Pérécyde de Syros ( qui soutenait que les âmes des humains sont immortelles, ce qui l’influencera beaucoup ) et enfin Thalès lui même et Anaximandre.
 
 
Pythagore participa aux Jeux Olympiques et fut champion de pugilat ( c’est à dire boxeur avec des gantelets ferrés). Fort de tels enseignements, il s’en fut parcourir le monde et commença la belle légende ( vraie selon Euclide ).
 
Pythagore, champion olympique à 18 ans, partit pour la Syrie à Sidon, Tyr et Byblos où il rencontra les descendants du prophète Môkhos. Il fit même une retraite au Mont Carmel dans la grotte du prophète biblique Elie. De là, il partit en bateau ( sur lequel il sauta du haut de la montagne ! ) pour l’Égypte à Saïs et fut reçu par le pharaon Amasis.
 
 
Il restera 22 ans en Égypte où il fut initié par les prêtres aux mystères de Diospolis ( Thèbes, Louxor d’aujourd’hui ) et à la doctrine de résurrection d’Osiris. Les prêtres lui auraient ensuite appliqué sur la cuisse  le disque d’or d’Atoum-Râ. Il en tira le surnom de Pythagore Chrysomère ( l’homme à la cuisse d’or ). En –525, Pythagore fut fait prisonnier par les Perses de Cambyse fils de Cyrus lors de leur conquête de l’Egypte depuis Gaza. Il restera 12 ans en Chaldée d’où il apprit des mages chaldéens leurs recettes des nombres et … la musique. Là il aurait rencontré Zoroastre et serait même allé en Inde rencontrer le Bouddha.
 
Notre Indiana Jones antique fut délivré par un crotoniate ( habitant de Croton ) nommé Gillos et rentra au pays, à l’île de Samos alors gouvernée par le tyran Polyacte.
Bien sûr, il fonda une école et donna ses cours dans un amphithéâtre qu’il baptisa «  l’Hémicycle «  , ancêtre du Palais Bourbon.
 
 
 
Pythagore avait vu les architectes égyptiens se servir de la cordelette à 13 nœuds et 12 intervalles  pour tracer des angles droits, c’est à dire établir des constructions qui résistaient le mieux au poids.
 
Ce moyen permettait de calculer des hypoténuses ( vient de hupo sous et tenien tendre ) ou des côtés croisés à angle droit.
 
 
 
Les Incas, les polynésiens, entre autres, se servaient aussi de moyens semblables ( qipu pour les Incas ).
 
Ces peuples, ainsi que les babyloniens, les indiens, les chinois avaient des recettes pour déterminer «  les triplets pythagoriciens a b c  « qui répondaient sans le savoir à la relation a2 + b2 = c2.
 
 
La tablette babylonienne Plimpton 322 conservée à l’Université de Columbia datant de -1.900 avant JC liste 15 triplets sexagésimaux pythagoriciens en 4 colonnes répondant à la relation a2 + b2 = c2.
Hommage postal au théorème de Pythagore.
 
 
Pythagore repris ces triplets associés à un triangle rectangle et réussit à démontrer la somme des carrés des côtés de l’angle droit est égale  au carré de l’hypoténuse.
C’est la première démonstration logique qui sera reprise par Euclide. Il démontra la généralité de la propriété : elle quitta le domaine de l’utilitaire ( architecture pragmatique ) pour celui de la pensée ( concept de triangle rectangle).
 
C’est cela le principal apport de la civilisation grecque.
Pour fêter la démonstration les disciples de Pythagore firent une hécatombe : hécaton cent, boûs boeuf : ils sacrifièrent 100 bœufs !.
Euclide publia une démonstration dans son livre I proposition 47. Il y a 370 types de démonstration connus.
 
A chaque nombre était associée une figure géométrique :
 
 
Pythagore émigra dans le sud de ce qui deviendra l’Italie à Sybaris ( la ville de tous les plaisir ) puis à Crotone où il fut sponsorisé par  Milon, l’homme le plus riche de la ville couronné 12 fois aux jeux olympiques et dont il épousera la fille.
Crotone faisait partie de la Grande Grèce, colonie athénienne. Pythagore fonda une secte de 218 membres dont il fut le gourou : l’école Fraternité pythagoricienne qui durera 150 ans.
 
L’enseignement était secret : il était interdit aux frères de divulguer les choses apprises et Pythagore s’appropriait les découvertes des autres. Il sélectionnait lui même chaque postulant qui devait faire don à la Fraternité de tous ses biens rendus doublés lors de son départ ( belle plus value en 5 ans). Le postulant devait «  tenir sa langue «  terme de Pythagore qui enseignait dans une salle divisée en 2, séparée par un rideau.
 
Le maître parlait donc caché des élèves, eux mêmes divisés en 2 : les acousmaticiens ( askoustikoï de akousmata, choses entendues ) qui avaient droit seulement aux résultats sans démonstration, et les mathématiciens ( mathematikoï de mathema la science : toutes les connaissances en grec ) qui, eux avaient droit aux démonstrations car ils pouvaient les comprendre.
Résolution de l’échec scolaire par un enseignement à 2 vitesses.
 
 
 
 
Les nouveaux élèves prêtaient serment devant le Tétraktys, représentation triangulaire du chiffre 10 qui était sacré avec une sorte de prière évoquant le ciel et les nombres. Le tétraktys était l’être parfait car il représentait tout : 1+2+3+4=10, 1 le point, 2 la droite, 3 la surface, 4 le solide.  Ils démontrèrent que la somme des angles d’un triangle est 180°.
 
La divulgation de l’irrationalité de racine de 2 troubla leurs croyances et fut la première crise des mathématiques.
 
Ainsi donc Pythagore inventa le mot : mathématiques.
Il inventa aussi le mot philosophie ( en grec : ami de la sagesse ) lorsque assistant aux jeux olympiques, il dit à son voisin sur les gradins le prince Léon de Phlius : je suis philosophe c’est à dire que j’aime observer et comprendre.
 
L’enseignement était secret : interdiction de dévoiler ce que l’on apprenait.
Hippase de Métaponte enfreint la règle en divulguant que racine de 2 n’est pas un nombre rationnel.
Il dut s’exiler et mourut au cours d’un naufrage.
 
Les pythagoriciens avaient une vision mystique des choses : «  tout est nombre « . Nombre veut dire entier ou fraction.
Donc il y avait problème pour les irrationnels.
Les pythagoriciens inventèrent aussi les nombres premiers, les critères de divisibilité, la distinction entre nombre pair et impair, ainsi que la notion des nombres parfaits ( somme des diviseurs autres que eux mêmes ex : 28 = 1+2+4+7+14 ).
 
Ils inventèrent aussi les moyennes arithmétiques, géométriques et harmoniques.
En géométrie , ils trouvèrent aussi les angles alternes-internes dont la sommes est 180°. 
 
Pythagore eut l’intuition des solides inscrits dans la sphère mais ne put en construire que 3 ( tétraèdre, cube, octaèdre).
 
Il inventa alors l’arithmétique comme sciences des nombres, de la géométrie et de la musique ( qu’il avait apprise à Babylone ).
Ainsi la musique était la mise en sons des rapports numériques.
C’est ainsi qu’il matérialisa les harmoniques, préfigurant ainsi les portées de notes de musique et le rendu du diapason.
 
 
Les choses du ciel ‘ planètes, étoiles ‘ s’ordonnaient aussi en harmonie.
Pythagore inventa alors le mot «  cosmos «  qui veut dire en grec ordre, harmonie.
 
Donner aux choses naturelles une représentation numérique était le fondement de la Fraternité pythagoricienne.
Un pythagoricien était tout à la fois mathématicien, astronome ( ces 2 notions étaient en ce temps là confondues) et philosophe car s’intéressant à tout.
 
En astronomie, les pythagoriciens imaginèrent que la terre était sphérique et qu’elle tournait autour du Soleil.
Ils trouvèrent aussi que Aphrodite ( Vénus des Romains ) était une seule et même planète matin et soir.
Les erreurs des nouveaux philosophes et de l’Église qui se nourrissait des affirmations d’Aristote bloquèrent la connaissance jusqu’à ce que Copernic en 1543 ( 20 siècles d’obscurantisme après !) installe l’héliocentrisme.
 
 
Les découvertes, bien que secrètes, soutenaient la notoriété de l’École de Crotone, aussi les recalés, lors de la sélection sévère des futurs élèves, devinrent des frustrés dangereux.
Ainsi un recalé, Cylon, en –508 avant JC, profita de troubles dans la ville de Crotone pour monter la populace contre l’école des élites ( déjà ! ). L’école fut détruite, puis incendiée et Pythagore mourut dans les flammes de la plus prestigieuse école de mathématiques.
 
Sans les  preuves écrites que demande notre société incrédule, nous pouvons encore aujourd’hui croire à la belle histoire de Pythagore et de ses disciples qui, au vu de leurs découvertes, ont bien du exister. BL.
 
 
Prochain chapitre : Platon et les astromathématiques  des Sophistes.
 
 
 
 
 
 
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LES CALENDRIERS : SUITE DE GUY CHOLLET. (19/04/2008)
 
Suite à l'article du dernier astronews sur les débuts de l'ère chrétienne, Guy Chollet toujours en verve, nous donne à lire cette fois ci quelques remarques générales sur les différents calendriers dont un tableau récapitulatif de ceux ci :
 
 
INTRODUCTION
         Il existe autant de calendriers que de civilisations et tous les fondateurs d’empires ont rêvé d’un radieux avenir millénaire.
Il y a peu, le frisson millénariste nous a même fait tressaillir, et si nous ne craignions plus la fin du Monde, nous avons douté de la fiabilité de nos très chères machines :
 
**** Comment allait-on passer ce 1er janvier 2000  ?
 
 
         Toutes les grandes cultures, toutes les grandes religions ont voulu fixer « l’Origine des Temps » .
Les scientifiques eux-mêmes n’ont pas fait exception à cette règle et, se voulant « laïques », ils ont depuis longtemps décidé de coiffer tous les calendriers usuels précis : c’est donc eux qui sont allés chercher leur origine dans le plus lointain passé historique ...
Cependant, une seule journée de BRAHMA correspondant à 4,32 milliards de nos années, l’affaire n’est pas encore résolue !
         L’origine du Calendrier Julien (voulu Universel, et précis) se situe, pour nous, le Premier janvier ~4713 à midi.
         Le ~ , généralement employé pour les années précédant notre ère, signifie que nous utilisons l’échelle des temps « historiques » qui, à la différence de celle utilisée par les mathématiciens, ne connaît pas d’année zéro.
Les années bissextiles sont alors les années ~5 ; ~9 ; ~13 … etc…
         Notre calendrier est maintenant le calendrier Chrétien Grégorien.

C’est un calendrier solaire dont l’ambition est de maintenir indéfiniment le Point Vernal au 21 mars.
S’il n’est pas le plus rigoureux possible, il a le grand avantage d’être très simple et valable pour la Terre entière car, à la différence de certains concepts, tel le calendrier Républicain, il ne possède aucune référence saisonnière.
De plus il n’exige qu’une remise à niveau précise tous les deux à trois mille ans. Avec ses nombreuses variantes locales, dépourvues de nos fêtes chrétiennes, il est présentement le plus utilisé pour l’activité quotidienne mondiale car il coexiste facilement avec plusieurs calendriers spécifiques des cultures traditionnelles ou religieuses, tels les calendriers Indou, Chinois ou Islamique.


         Certains calendriers, tel le calendrier Juif, sont des cas particuliers. En effet, d’origine bien plus ancienne, peu à peu adaptés, devenus solaires et précis, ils sont d’application un peu plus complexe :
         il est donc vain de croire qu’il existera bientôt un seul et véritable Calendrier Universel.
         A notre échelle, les calendriers les plus précis sont ceux qui se réfèrent aux mouvements planétaires. Le plus ancien connu est aussi l’un des plus complexes : c’est le calendrier Maya. Il se base à la fois sur les 52 ans de la période vénusienne et les 26000 ans de la Précession des équinoxes. Paradoxalement, à notre connaissance, le premier qui allia précision et simplicité n’a jamais été appliqué au niveau d’un état : c’est le calendrier Hermétique. Il se déduit de l’observation de Mercure et de ses rapprochements séculaires du Soleil.  La révolution synodique de Mercure est de 115,8786 jours : c’est le temps que met cette planète pour se retrouver en conjonction avec le Soleil.
En 13 ans Mercure accomplit donc presque 41 révolutions et, en 125 ans, exactement 394 révolutions 
Vers l’an -1500 un prêtre égyptien de Thot (Hermès puis Mercure), immortalisé au temps des Romains sous le nom « d’Hermès Trismégiste » avait déjà fait cette pertinente remarque ... Mais Jules César, le grand fondateur d’Empire et le principal réformateur du calendrier traditionnel, n’en eut probablement jamais connaissance car il n’introduisit que le principe « des années bissextiles » !
         A partir du moment où l’on disposa d’horloges précises ; ce qui, dès l’antiquité, fut le cas avec les clepsydres à niveau constant (horloges à eau) ; le problème du calendrier se compliqua encore. En effet, la trajectoire de la Terre autour du Soleil n’étant pas un cercle mais une ellipse dont notre étoile occupe un foyer ; la durée d’une journée varie avec la saison : il fallut définir un « temps moyen journalier ».  Par quatre fois dans l’année :
·        - vers les 15 février, 15 mai, 1er août et 1er novembre, la durée réelle des jours est identique à celle du jour solaire moyen ;
·        - vers les 15 avril, 15 juin, 1er septembre et 20 décembre le temps solaire vrai correspond au temps solaire moyen ;
·        - par contre, vers le 15 février l’avance cumulée atteint 14 minutes et, vers le 1er novembre, le retard cumulé atteint 16 minutes.

LES PRINCIPAUX CALENDRIERS HISTORIQUES
 
 
NOM
          AN 1
ANNÉE Durée (jours)
ORIGINE
TYPE
JULIEN Universel
~4713 ou  - 4712
Pas de référence
1er janvier
Numérique strict
JULIEN Chrétien
(ou CHRÉTIEN Ancien)
an 1 et, jusqu’en 2100
1er janvier :
le 14 janvier de notre calendrier grégorien
365,25 J
(invariable)
1er janvier
Solaire approché
ÉGYPTIEN Ancien
~4236
365,0 J + quelques jours épagomènes
Solstice d’été, crue du Nil
Vague
ÉGYPTIEN Sothiaque
~3100
365,0 J
périodicité de 1460 ans
Vague
ÉGYPTIEN Copte : Simple variante du calendrier julien :
début actuel, suite au décalage grégorien : vers notre 13 septembre
284
12 mois de 30 jours  plus quelques jours épagomènes 
365,25 J
vendredi 29 août
Solaire approché
HÉBREUX Ancien
-3760
Création du Monde le dimanche 06 octobre ~3761
Équinoxe de printemps
 
Lunaire Vague
HEBREUX Actuel Revu en 359 par Hillel II
~3761: années de
12 ou 13 mois
1er Tisseri de l’an 5769 le 30 septembre 2008 grégorien
peu à peu ajusté
Rigoureux
septembre
Luni-Solaire
MAYA
~3314 Origine : 2 août (notre 4 juillet actuel)
Fin de cycles :
le 24 décembre 2010  puis, en 2412
260 / 365 J
13 et 18 mois
Vénusien Exact
Vague et Cyclique
HINDOU
~3102
Guerre mythique du Mahabharata
 
Lunaire
CHINOIS
Le cycle de Tch’ang (ou de Meton : 19 années solaires = 235 lunaisons) est connu depuis longtemps
Revu dès ~221 par Qin Shi Huangdi (le Grand Unificateur)
~2637 le 1er de l’an se situe, toujours, entre notre 21 janvier et notre 20 février
 
Revu en 1912 lors de l’abdication de Puyi, le dernier empereur.
Depuis 1949 : si laïque, référence au calendrier grégorien
Très rapidement Luni-Solaire précis
GREC
Revu tour à tour par Callipe puis Hipparque (vers -130)
Début inconnu
Devient précis après Méton (~433)
 
 
Luni-Solaire
ROMAIN Ancien
~753
355,00 J
 
Lunaire
ROMAIN Moderne
(ou ROMAIN Julien)
~753
Revu en ~46 par Jules César
365,25 J
 
Solaire approché
CHRÉTIEN Ancien
Le 1er janvier de l’an 1 correspond au 1er janvier de l’an 754 de Rome ;
ce fut un samedi
an 1  Pas d’année zéro
Création du Monde le mercredi 26 octobre ~4004.
365,25 J
1er janvier
Solaire approché.
CHRÉTIEN Actuel  ou  grégorien
Se substitue au précédent à partir du 15 octobre 1582
an 1
Revu en 1582 par Grégoire XIII
365,2425 J
1er janvier
Solaire Assez rigoureux
MUSULMAN
D’après Mahomet : « rajouter un mois intercalaire est un surcroît d’infidélité »
Chaque mois commence avec la Nouvelle Lune ; 1er Mouharram de l’an 1429, le 10 janvier 2008
1er Ramadan de cette année (toujours différent du 1er de l’an)
le 2 septembre 2008
 
vendredi 16 juillet 622
moyenne :
354,3667 J
 
L’année musulmane est la plus courte des années calendaires.
durée variable
Lunaire strict
RÉPUBLICAIN
Le 1er Vendémiaire de l’an I correspondit à l’équinoxe du 22 septembre 1792 Après 13 ans, Napoléon rétablit le calendrier grégorien le 1er janvier1806
1793
365,2425 J
Équinoxe d’automne
Solaire complexe
TAMOUL
(année anomalistique de 365 Jours  6h  12mn  30s)
L’année Tamoule est la plus longue des années calendaires.
397 ou 427
Référence au passage de la Terre à son périgée
 
TAMOUL
 
 
 
 

QUELQUES DATES OU FAITS HISTORIQUES
 
         LE CALENDRIER UNIVERSEL
         Le plus simple est de compter les jours !  Le Calendrier Julien Universel applique ce principe : il est donc rigoureux.
Ce calendrier est très utilisé car il permet de calculer, facilement et précisément, le nombre de jours séparant deux dates. Son origine est le Premier Janvier ~4713 à midi ; Il ne connaît que des journées de 24 heures et, pour la période historique, des années de 365, 25 jours.  De fait, il se confond donc avec notre calendrier entre la date de son origine et le jeudi 4 octobre de l’année 1582 (journées 2 299 159 et 160) à laquelle succéda le vendredi 15 octobre (journées 2 299 160 et 161).
         Depuis cette date, nos années étant plus courtes de 7, 5 jours par millier d’années solaires ou tropiques, il n’y a plus concordance exacte entre ce calendrier et le nôtre.
         L’origine de ces temps (le 1er janvier ~4713) n’est donc pas la transposition, 4712 années avant notre ère, de notre actuel solstice d’hiver : compte tenu du décalage introduit sur le long terme, par la convention admise dans les anciens calendriers (années constantes de 365, 25 jours). Cette origine se situe environ un mois plus tôt.  D’autre part, la périodicité de ce calendrier est de 28 x 19 x 15 = 7980 ans car, son promoteur, M. Scaliger, usa pour la justifier d’une vague et astucieuse « indiction » de 15 !
         Outre des considérations de dogmatique chrétienne, cette indiction permet en effet d’introduire deux notions intéressantes (cela ne fut probablement pas proclamé au XV me siècle), puisque :
         - vers le 7 mai ~4713 (au début du printemps) ; la Lune, le Soleil et toutes les planètes
           (sauf Mars et Neptune, alors inconnue, qui étaient dans le Lion), furent fort bien regroupées, à la tombée du jour, près du
           mythique point des Gémeaux (pour précisions : se reporter à l’article « La deux-millième année chrétienne » publié dans les Astronews du 27 mars 08 ) ;
         - le méridien origine, passant par le Point Vernal, se situa très près de ce point mythique ;
         - pour cette date (ou quelques années plus tôt), Rigel eut une ascension droite de 0 heure 00 .
Cette belle étoile, très fixe sur le fond céleste, culmina donc, exactement à midi, au moment de l’équinoxe de printemps,
et se retrouve, par conséquent, étroitement reliée aux origines de notre calendrier astronomique.
 
         LE DÉBUT DU CALENDRIER MAYA ET SON CYCLE ACTUEL
         Si nous repérons Uranus par rapport au Point Vernal, il s’avère qu’en ~3114 / ~3112 et en 2010 cette planète fut et sera au voisinage de ce lieu au moment de l’équinoxe d’automne, (donc en une période où son observation est assez facile) . Les Mayas connaissaient donc sûrement Uranus !  De plus, si nous étudions plus précisément l’année ~3113, il s’avère qu’aux environs de la date de l’équinoxe d’automne, (attention, avec notre actuel calendrier, ce fut un 16 octobre) , il y eut :
                   - près du Point Vernal, une conjonction triple Jupiter-Uranus en dates voisines des
                     18 juillet, 18 octobre ~3113 , puis 18 janvier ~3112 ; (ces 3 dates étant toutes très
                     proches des solstices et de l’équinoxe d’automne de cette époque) ;
                   - présence de Vénus et de Mars à proximité de la brillante Spica (a Vierge) .
         Enfin, la position précise de la Lune étant, elle aussi, très difficile à calculer sur le long terme, suite à l’allongement progressif des lunaisons (conséquence des marées terrestres) ; il est probable que les 23 octobre ~3114 puis, 18 avril ~3113 ; (donc au cours des mois précédant les dates citées), d’importantes éclipses de soleil se manifestèrent dans la région de Mexico et en début de journée.
         De même, en 2010, année de la fin du cycle actuel, il y aura :
                   - près du Point Vernal, une conjonction triple Jupiter-Uranus en dates voisines des
                     8 juin, 19 septembre puis 30 décembre ; ces 3 dates étant de nouveau très proches des
                     solstices et de l’équinoxe d’automne de cette année ;
                   - tout comme en ~3113 , présence de Vénus et de Mars à proximité de Spica ; ce fait se
                     renouvelant également, à l’occasion de l’équinoxe, vers les 15 / 20 septembre.
 
         LES SURPERNOVA
         Avant les XVIII – XIX me siècles, ces astres furent assimilés à « des étoiles nouvelles ». Les astrologues n’hésitaient donc pas à parer de ces joyaux le blason des grands de notre monde. Vers -1350 un tel objet apparut dans la constellation des Voiles. Après le règne d’Akhenaton et sa tentative de culte monothéiste ; son fils Toutankhamon, qui oeuvrait afin de rétablir le culte traditionnel, fut donc « roi de Seshat » .  Akbar le Grand, descendant de Tamerlan le vainqueur des Mongols, Empereur des Indes de 1556 à 1605 bénéficiant des deux supernovae de 1572 et 1604, se les attribua !  Quant à « l’invitée de 1054 », qui donna naissance à la nébuleuse du Crabe, nul doute que si, dans nos régions, elle n’eut pas les honneurs réservés plus tard à la comète de 1066 ; en Chine, elle fut dédiée à la dynastie des Song. A cette époque, sous leur impulsion, ce pays se transformait alors rapidement puis, jusqu’à la conquête mongole de 1279, allait connaître son second et principal âge d’or.
 
         LES COMÈTES
         Encore plus remarquables que les conjonctions planétaires qui, régulières, sont plus ou moins prévisibles, ces « choses » eurent une énorme importance historique en provoquant l’imagination délirante des foules : certaines en effet, énormes, sont totalement inattendues ! Tout comme Hale-Bopp (1997), la grande comète de 1811 / 1812 est un objet errant ou, à périodicité plurimillénaire. C’est pourtant elle qui détient le record historique de visibilité à l’œil nu (près de 500 jours) . Elle aurait pu être celle de Napoléon ; mais, après la retraite de Russie et la bataille de Leipzig, elle devint celle « des Nations » …
 
         L’orbite de la Comète de Halley fait un angle de -18° avec le plan de l’Ecliptique : son mouvement est donc rétrograde. D’autre part, sa période orbitale étant quasiment de 76 ans, suivant ses positions précises avec notre planète, ses passages peuvent être à la fois cycliques, très rapides, peu variables et plus ou moins remarquables :
         - de l’an ~1304 à l’an ~164, elle passa dans notre ciel avec une régularité d’horloge ; apparaissant vers le mois de février près de la constellation du Taureau et disparaissant, vers le mois de juillet, au sud de l’Epi (à la limite de la Vierge et de l’Hydre) ;
         - par contre, avant l’an ~1380 et de nouveau en l’an 140 puis en l’an 373, ses apparitions furent moins régulières et son maximum d’éclat se situa dans l’hémisphère sud.
 
 
         Bouddha et « sa comète »
         Durant le millénaire qui précéda l’ère chrétienne, Halley apparaissait donc régulièrement près du point mythique des Gémeaux puis, disparaissait au sud de la Vierge.
         Bouddha Gautama de la tribu des Sâkia vécut vers le VII me siècle avant JC.  Sa mort pût correspondre à un remarquable passage de la Comète de Halley vers le printemps ~620.
Halley était apparue près de Saturne, dans le Taureau, juste après le solstice d’hiver et en pleine nuit.  D’abord comète du soir, très peu mobile, elle avait lentement dérivé vers le Bélier (lieu du Point Vernal de cette époque). Au début du printemps, toujours dans le Bélier, elle avait joué avec le Soleil, Mercure, Vénus et la Lune; puis assez brillante comète du matin (magnitude 2), avait atteint le nord-est de ce Point Vernal avant de rebrousser chemin. Accélérant brusquement, elle atteignit son maximum de brillance (magnitude -0,6) ; repassa au nord de Saturne et du Soleil, alors situé au mythique point des Gémeaux. Redevenant comète du soir, dans la constellation du Cancer, elle frôla le couple Jupiter / Mercure.  Encore très brillante (magnitude -0,2) elle traversa le Lion près de Régulus ; atteignit la Vierge ; s’immobilisa puis disparut dans le crépuscule, début août, et au sud de Spica …
 
         Guillaume et « sa comète »
         La broderie de Bayeux témoigne de l’intérêt de Guillaume le Conquérant pour ce même objet.  Effectivement ; d’avril 837 à mai 1066, à la faveur de quatre visions successives, cet astre, dont la brillance apparente s’accroissait alors au cours des siècles en passant de la magnitude 1,5 à la magnitude -2, jalonne l’ascension des très catholiques Normands.  Inversement, pour les musulmans adversaires de ces croisés, et jusqu’au XVIII me siècle, elle devint une hantise. Encore présente durant l’été 1682 lors du siège de Vienne, il est admis qu’elle fut tout particulièrement remarquée par Jean III de Pologne dont la puissante cavalerie allait, quelques mois plus tard, provoquer la déroute des Tucs …
 
 
Guy CHOLLET
 
 
 
 
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ASTÉROÏDES : DÉCOUVERTE DES PLUS VIEUX DU MONDE. (19/04/2008)
 
 
Une équipe de scientifiques menée par Jessica Sunshine (un nom prédestiné!) de l'Université du Maryland a mis au jour après une étude systématique, trois astéroïdes qui sembleraient être les plus vieux objets du système solaire.
 
Cette étude a été menée à l'aide de spectres de ces objets en se basant sur des météorites trouvées sur Terre ayant pense-t-on le même spectre, comme la fameuse météorite d'Allende.
Les astéroïdes trouvés seraient même plus anciens que la météorite d'Allende.
 
Revivons l'histoire des astéroïdes et des météorites :
 
Au début de la création du système solaire, il y a approximativement 4,5 milliards d'années, un disque géant de poussières stellaires tourne autour d'une étoile en devenir, notre Soleil.
La température commence à baisser sur les bords de cette nébuleuse et des corps se mettent à condenser (devenir solide), les premiers sont le Calcium et l'Aluminium. Puis d'autres corps se mettent à se solidifier au cours du temps, donnant naissance aux briques qui vont servir à créer les planètes , les comètes te les astéroïdes.
Les astronomes ont toujours pensé que les astéroïdes contenant Ca et Al seraient certainement les plus vieux, mais ils n'avaient pas encore été mis en évidence.
 
 
 
On trouvait pourtant sur Terre des restes comme la météorite d'Allende de 1969 qui contient des inclusions riches en Ca et Al, les fameux CAI de nos amis anglo saxons (Calcium and Aluminum Rich Inclusions).
 
 
En effet on put mettre en évidence dans cette météorite chondritique des inclusions blanches qui étaient des CAI et qui sont de très ancienne origine.
 
 
 
 
 
 
Une météorite chondritique est une météorite de type pierreuse contenant des petites sphérules appelées chondres, formées par condensation de la poussière de la nébuleuse primitive; ces chondres sont un signe absolu d'origine météoritique car on n'en trouve pas dans les roches sur notre planète.
Les météorites de ce type contiennent aussi des inclusions métalliques.
 
L'étude menée a porté sur la mise en ouvre de spectres d'astéroïdes pouvant contenir ces éléments. Ces spectres dans le proche IR ont présentent une forte absorption vers les 2 microns dues à un oxyde de magnésium et d'aluminium, la spinelle.
 
Jessica Sunshine et ses collègues ont passé en revue un ensemble d'astéroïdes et ont effectivement découvert 3 astéroïdes présentant le bon spectre.
 
Ce seront on l'espère les prochaines cibles des missions interplanétaires vers les astéroïdes.
 
Ce sont les astéroïdes : 234 Barbara (44km de diamètre); 387 Aquitania (100km) et 980 Anacostia (86km) dont on voit les spectres sur le graphe ci contre (document : © Science Express).
 
 
 
Jessica a eu la gentillesse de m'envoyer un pdf de son article pour Science Express, ceux qui sont intéressés peuvent me contacter.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN SUR LES ASTÉROÏDES ET MÉTÉORITES :
 
 
http://epswww.unm.edu/meteoritemuseum/virtualtour/chondrites.htm
 
http://www.detecteur.net/meteorites/index.php3?incl=class
 
http://www.carionmineraux.com/meteorite.htm
 
http://meteoriteshow.free.fr/meteoriteshow%20fra/pages%20navigation/Tnz057-MEB/MEB-page_1-cadres.htm
 
 
 
 
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VU DU CIEL : LE CRATÈRE RIES EN ALLEMAGNE. (19/04/2008)
 
 
Il y a 15 millions d'années, une météorite de 1km de diamètre a heurté cette région du Ries en Allemagne près de la ville de Nördlingen en Bavière
Cela a crée un cratère d’une vingtaine de km de diamètre qui a été recouvert par un tas de couches géologiques depuis et par un lac dans le temps
Sa vraie nature est RÉCENTE , c’est le défunt géologue Eugene Shoemaker qui l’a découvert dans les années 1960
C’est un des cratères les plus jeunes de la planète
 
Une zone de compression due à l’impact a crée une fusion de la roche du sol et un mélange avec la météorite et un refroidissement
 
 
Cela a produit des Impactites (ou brèches) dont le plus bel exemple au Ries est la SUÉVITE (vient de Souabes la tribu locale) C’est une brèche : roche agglomérée de roches préexistantes due au choc
Elle est plus poreuse et plus légère que la roche ordinaire
Ce serait le même genre de roche que la pierre lunaire
 
Photo : vue d'un morceau de suévite et d'une partie de la salle supérieur du musée du Ries. (photo JPM).
 
Cette ville possède un musée superbe sur les météorites et il possède d'ailleurs une très grosse roche lunaire.
C’est une brèche d’impact de Descartes ramenée par Apollo 16
D’ailleurs les astronautes s’étaient entraînés dans le cratère de Nördlingen
 
 
 
 
 
 
Tout cela en introduction pour vous dire que le satellite Terra de la NASA a capturé récemment une belle photo de ce qu'il reste de ce cratère.
 
Géologie de la région du Ries.
Vu du satellite de la même région. Le cratère est très peu visible.
 
 
La ville de Nördlingen située au centre de ce cratère de 26 km de diamètre, elle a été construite en partie avec les pierres typiques du cratère, la suévite de couleur grise.
 
Le musée des météorites (le ZERIN) est un des musées les plus riches en météorites du monde. Il vaut absolument le déplacement
 
Musée ouvert du Mardi au Dimanche, 750km de Paris; certaines présentations peuvent être en français (demander Gisella).
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Très complet sur le cratère et son musée
 
Voir aussi sur le Ries.
 
 
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SOPHIE : 5 NOUVELLES EXOPLANÈTES EN TRANSIT DÉTECTÉES. (19/04/2008)
 
Le CNRS et l'Observatoire de Haute Provence communique sur la découverte de 5 exoplanètes par la méthode du transit et ceci à partir de la surface terrestre :
 
 
 
Le spectrographe SOPHIE instrument de haute précision de l'Observatoire de Haute-Provence (CNRS-INSU), vient de mettre en évidence l'existence de 5 nouvelles planètes extrasolaires. Leur particularité : ces 5 planètes transitent devant leur étoile... et dans certains cas, leurs caractéristiques interrogent les scientifiques.

La quête de nouveaux systèmes planétaires est florissante.
A ce jour, pas moins de 277 exoplanètes ont été découvertes par différentes équipes à travers le monde.
Parmi elles, on n'en comptait que 31 passant devant le disque de leur étoile à chaque cycle orbital, créant ainsi une infime diminution de leur intensité lumineuse. Ces "planètes à transit" sont plus rares, et plus difficiles à mettre en évidence; mais ce phénomène permet de déterminer leur taille. Puis, grâce à la méthode des vitesses radiales (léger déplacement de l'étoile dû à la présence autour de la planète), on détermine entre autre avec SOPHIE, leur masse exacte et leur densité moyenne.
SOPHIE avait déjà contribué à la détection de 5 de ces planètes à transit depuis sa mise en service, mi 2006.
Ces nouvelles découvertes viennent ainsi compléter cet échantillon et vont permettre de mieux comprendre les mécanismes de formation et d'évolution des systèmes planétaires.

SOPHIE a donc, depuis sa mise en service, permis de confirmer 10 exoplanètes à transit, soit plus d'un quart de l'échantillon connu.
Ces découvertes sont le résultat de 2 collaborations distinctes auxquelles participent les chercheurs du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (CNRS-INSU, Université de Provence) et de l'Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS-INSU, Université de Paris 6). Dans les deux cas les astronomes utilisent successivement la technique de détection par transit puis, pour vérifier la nature de l'objet en transit la technique des vitesses radiales avec SOPHIE.

Les programmes de recherche d'exoplanètes menées par ces deux équipes ont permis de détecter un grand nombre de candidats planète. L'un de ces deux programmes, le programme SuperWASP, regroupe des astronomes britanniques, français et suisses et tente de détecter des transits à partir de deux télescopes au sol (l'un dans l'hémisphère sud et l'autre dans l'hémisphère nord).
Le second programme observe les étoiles à la recherche de transit depuis l'espace. Il s'agit de la mission spatiale CoRoT du CNES dont le consortium de recherche regroupe de nombreux laboratoires européens.
 
Toutefois, une fois le transit détecté il est nécessaire de vérifier la nature planétaire des candidats, ou alors de les identifier comme des étoiles doubles ou variables.
C'est là que le rôle de SOPHIE est essentiel. Ce spectrographe, qui permet des mesures de vitesses radiales des étoiles à haute-précision, a permis de confirmer la nature planétaire de 10 de ces candidats (dont 5 nouvelles ,2 associées à CoRoT et 3 plus anciennes associées, comme les 5 dernières, au programme SuperWASP).

Fait remarquable grâce à SOPHIE, il n'a fallu que deux semaines d'observation pour confirmer les 5 dernières exoplanètes parmi les candidats identifiés par le programme SuperWASP.
 
SOPHIE a ainsi permis de mesurer leur masse, qui s'étend de quelques 0,5 à plus de 8 fois la masse de Jupiter. Ce nouvel échantillon traduit la grande diversité des planètes. La plus massive est d'ailleurs parmi les exoplanètes les plus massives connues à ce jour. Quelques unes de ces planètes sont tout aussi exotiques de par leur période orbitale. L'une d'elles par exemple, nommée WASP-12b, orbite en 1,1 jour autour de son étoile. C'est la plus courte période jamais observée. Cette planète est tellement proche de son étoile que l'on peut estimer que la température à sa surface peut atteindre jusqu'à 2 300°C.

Cette diversité remet en cause les modèles théoriques de formation et de structure interne de ces objets.
En effet, "aucun modèle ne peut à ce jour expliquer la faible densité de certaines planètes. Leur large rayon n'est qu'en partie explicable par la forte irradiation reçue de l'étoile. De nouvelles questions ont donc été soulevées grâce à ces programmes de recherche" souligne Benoit Loeillet du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille.

Plus les chercheurs pourront connaître de systèmes exoplanétaires plus ils pourront tenter d'apporter des réponses à ces questions et ainsi mieux comprendre comment se forment et évoluent les systèmes planétaires et plus particulièrement le nôtre.
 
 
Pour les 38 planètes à transit connues, on a une estimation de la masse, du rayon, de la densité moyenne, et de la période orbitale.
Les 7 dernières planètes à transit détectées (les 5 nouvelles SuperWASP
/SOPHIE en rouge et les 2 premières CoRoT/SOPHIE en bleu dans la figure) sont comparées ici aux 31 qui étaient connues à ce jour. La taille des disques est proportionnelle au diamètre de ces planètes.
Ce diagramme montre l'extrême diversité des exoplanètes, en termes de masse, rayon et densité. des éléments importants pour comprendre comment les planètes, et en particulier notre Terre, se sont formées.

 
© OAMP. CNRS. INSU.
 
 
 
 
 
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WMAP-5 : RÉSULTATS PUBLIES APRÈS 5 ANS EN ORBITE. (19/04/2008)
(Credit: NASA / WMAP Science Team)
 
La NASA a rendu public ces jours ci les données recueillies après 5 ans par la sonde WMAP.
 
 
On voit ici l'image des fluctuations de température (variations de couleur) qui correspondent aux graines des futures galaxies.
Les variations infimes de température sont de ± 200 microKelvin!
 
L'image correspond à un instant où l'Univers n'avait que approximativement 380.000 ans donc quelques instants après le Big Bang.
Cela correspond à la perte d'énergie de la lumière originelle au cours du temps, elle émet maintenant dans les micro ondes.
 
 
Ces nouvelles données nous procurent quelques enseignements majeurs :
 
·        L'univers est baigné dans un flux énorme de neutrinos. (un bloc de Plomb de la taille du système solaire arriverait à peine à arrêter un seul neutrinos parmi les milliards qui nous traverse à chaque instant!)
·        La matière noire doit être non baryonique et interagit très peu avec les atomes et le rayonnement.
·        La mesure de la densité de la matière noire par WMAP impose des contraintes importantes sur le modèle de matière noire avec super symétrie.
·        La détermination précise des densités dans l'Univers (par rapport à la densité critique : correspond à la densité d'énergie que l'on doit avoir dans un univers homogène et isotrope en expansion pour que sa courbure spatiale soit nulle) est maintenant possible; on a testé la cohérence entre les densités WMAP et celles provenant des abondances de Deutérium. Soit 72,1% pour l'énergie noire et 23,3% pour la matière noire. Matière baryonique (atomes) : 4,6% et moins de 1% de neutrinos.
·        Détermination précise de la constante de Hubble : 70,1 km/s par Mpc +/- 1,3
·        Détermination précise de l'age de l'Univers : 13,73 Milliards d'années (Ga) +/- 0,12. La recombinaison (CMB) s'est produit 375.900 ans +/- 3.100 après le Big Bang. À cette époque l'Univers était composé de la façon suivante : 10% de neutrinos, 12% d'atomes; 63% de matière noire (dark matter); 15% de photons et l'énergie noire (dark energy) était négligeable.
·        Détermination précise de la température du bruit de fond : 2,725K.
 
 
Au début de l'Univers, cet Univers était un immense réacteur nucléaire produisant de l'Hélium; les théories basées sur l'abondance d'Hélium prédisaient une flux énorme de neutrinos ce que WMAP vient de prouver, consolidant ainsi les théories actuelles (et accessoirement satisfaisant les théories de notre génial astrophysicien JP Luminet).
 
 
 
 
 
Une autre découverte de WMAP est l'évidence que les premières étoiles ont pris plus d'un demi milliard d'années pour créer un brouillard cosmique, donnant ainsi des indications précieuses sur ce que l'on appelle les ages sombres. Ages avant que la brume cosmique ne se dissipe.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une autre conséquence des nouvelles données, est que le spectre de puissance du rayonnement fossile est connu avec plus de précision et présente toujours une anomalie à l'extrême gauche.
Le 3ème pic (troisième harmonique, pour les petites échelles) est parfaitement déterminé maintenant, et confirme la présence de neutrinos. Il correspond à un fond diffus de…..neutrinos.
Les spécialistes en déduisent (??!!) la masse maxi des neutrinos , qui même infime auraient une masse de 0,6 eV. (par comparaison l'électron "pèse" 510.000 eV!)
 
Une des dernières conséquences de WMAP-5 est la contrainte qu'il impose sur la période appelée inflation au tout début de l'Univers.
Certaines versions de ce modèle inflationnaire sont confirmées d'autres éliminées. C'est un triomphe pour l'Inflation.
 
 
 
 
 
David N. SPERGEL de Princeton, qui a participé à l'aventure WMAP a tenu d'ailleurs une conférence de presse ce vendredi 11 Avril à l'Observatoire de Paris dont nous avons effectué un compte rendu succinct dans ces colonnes.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Presentation pdf de D Spergel de 38 pages.
http://chalonge.obspm.fr/Paris06_Spergel.pdf
 
New coqsmology talk from D Spergel, présentation en format ppt de 98 slides, très bon!.
 
La nouvelle annoncée par l'Observatoire de Paris  (anglais).
 
Les nouvelles contraintes sur l'inflation apportées par WMAP chez nos amis de Techno-Science.
 
Five-Year Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP1) Observations: Data Processing, Sky Maps, & Basic Results par G Hinshaw du GSFC : tous les détails dans cet article pdf de 43 pages :
 
Voir aussi cette annonce de la NASA avec illustrations.
 
"Why are we intersted in cosmology?" présentation très technique de 47 pages sur le CMB.
 
Measurement of fNL 39 pages pdf, origine du bruit non gaussien, assez technique mais fait le point sur les 5 ans de données.
 
Neutrino mass constraint from CMB and its degeneracy with the Hubble constant; technique mais abordable pdf de 15 pages.
 
"Measuring primordial non-gaussianity in the cosmic microwave background"; document pdf de 13 pages de D Spergel et al.
 
Five-year wilkinson microwave anisotropy probe (WMAP) observations: cosmological interpretation  par D Spergel et al. document pdf de 49 pages.
 
Effective Initial States for Inflation and Trans-Planckian Physics document pdf de 51 pages sur les données des 5 ans de WMAP, complet mais aspirine nécessaire.
 
 
 
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ATV :.MISSION ACCOMPLIE ! (19/04/2008)
(Photos : Arianespace et ESA)
 
 
Plein succès de la démonstration de manœuvre anti-collision par l'ATV « Jules Verne ».
 
La démonstration en vol de la manœuvre anti-collision - ou CAM (Collision Avoidance Manoeuvre) - était nécessaire pour prouver que le vaisseau est capable de s'éloigner de l'ISS en toute fiabilité en cas de problème lors de l'approche finale et de l'arrimage avec la Station spatiale internationale. (rappelons nous l'accident gravissime de la station MIR avec un vaisseau Progress qui a failli coûter la vie aux cosmonautes).
 
En cas de détection d'une panne critique ou d'une situation dangereuse, l'ATV dispose d'un système de surveillance et de sécurisation MSU (Monitoring & Safety Unit) conçu pour isoler les systèmes principaux et ordonner une CAM.
 
On pouvait donc passer à la phase suivante.
 
 
L'ATV Jules Verne s'est parfaitement arrimé à l'ISS; quelques jours auparavant il avait navigué en toute sécurité depuis un point situé à 39 km derrière l'ISS jusqu'à un point de stationnement à tout juste 3,5 km en utilisant une navigation par GPS relatif.
 
Le vaisseau a ensuite exécuté une manœuvre d'éloignement commandée par le Centre de contrôle de l'ATV qui l'a amené à se retirer jusqu'à une distance de sécurité.

Il a tourné quelques jours ainsi à la même distance de la station, et ceux qui ont eu la chance comme moi de le voir passer dans le ciel ont pu voir DEUX points lumineux l'un derrière l'autre, en train d'essayer de se rattraper.
C'était maaaaagique!
 
 
D'ailleurs notre ami Didier Boisbunon de Véga a pris en photo ces instants extraordinaires, en voici une :
 
 
Photo prise en milieu urbain dans un ciel voilé.
Jules Vernes précédait l'ISS d'environ 9s ( soit une soixantaine de km) en direction du Nord Est le 29-03-2008 vers 20h30 .
 
Le tandem , sur des orbites très légèrement différentes traversent la constellation du Lion dans laquelle Saturne tente de rivaliser avec l'ISS (magnitude -2.3 ce soir là contre -0.3 pour l'ATV)
 
 
Pose de 30s avec mon K10D
 
 
 
 
 
Le vaisseau ATV pouvait aussi être vu des astronautes de l'ISS comme on le voit sur les photos ci après.
 
 
Une autre très belle photo avec le bleu de la Terre en arrière pla.
 
 
On peut voir une vidéo du docking et choisir son format ou alors directement en ligne en flash.
 
 
Et le 3 Avril 2008 le vaisseau Jules Verne s'amarre au module russe Zvezda de l'ISS.
 
 
L'ATV Jules Verne restera attaché à l'ISS pendant environ 4 mois.
 
On va en extraire 1 150 kg de fret sec, notamment des vivres, des vêtements et des équipements, ainsi que deux manuscrits originaux de Jules Verne et une édition illustrée, datant du XIXe siècle, de son roman De la Terre à la Lune.
 
Les astronautes de la station transféreront également par pompage 856 kg d'ergols, 270 kg d'eau potable et 21 kg d'oxygène dans les réservoirs de l'ISS.
 
 
Ensuite ce sera malheureusement le retour tragique dans l'atmosphère où l'ATV avec les ordures de la station se consumeront.
Dommage que l'on se soit pas capable de faire un véhicule de rentrée, ah! l'Hermès , mais c'est une autre hitoire.
 
 
 
Voir l'article très complet sur l'amarrage de nos amis de techno-science.
 
Le CNES sur Jules Verne et son amarrage.
 
Très bon article de Libération sur le sujet.
 
 
 
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LA CONSTELLATION DU MOMENT :.CASSIOPÉE ET SES AMIS PAR DANIELLE BAUDVIN; (19/04/2008)
 
La Région de Cassiopée :
 
 
Nous étudierons, cette fois, un groupe de constellations liées entre elles par une étonnante légende de la mythologie Grecque.
Le mot "constellation", formé de "cum" qui veut dire "avec" et de "stella" que l'on traduit par "étoile", en latin, signifie regroupement imaginaire d'étoiles auquel les hommes ont attribué le nom de personnages mythiques de leur contrée.
Les traces les plus anciennes de la création des constellations nous ont été transmises par les Minoens  (les Crétois) 2500 ans avant Jésus-Christ.
 
A cette époque de l'année, cinq constellations intéressantes, apparaissent dès la nuit tombée, et s'élèvent dans le ciel, au cœur de la nuit.
 
 
Il s'agit de l'ensemble Céphée, Cassiopée, Persée, Andromède et Pégase.
 
Voici leurs dessins dans le ciel plus bas.
 
Deux d'entre-elles, Cassiopée et Céphée, sont circumpolaires, c'est à dire, situées près de l'axe des pôles et visibles toute l'année dans le ciel boréal, celui de notre hémisphère.
 
 
Attachons-nous maintenant à la merveilleuse légende reliant l'ensemble de ces personnages :
 
 
Dans la lointaine contrée d'Éthiopie en des temps reculés, régnait une reine fort jolie, nommée Cassiopée. Mais hélas, elle était très orgueilleuse et imbue d'elle-même et rabaissait quiconque la contredisait.
Son époux Céphée, roi estimé et juste, essayait de tempérer le caractère mégalomane de son épouse mais n'avait pas l'autorité suffisante pour l'empêcher de se vanter outrageusement.
 
 
 
Un jour, ils organisèrent un concours de beauté pour toutes les jeunes filles du royaume pour élire la plus belle d'entre-elles.
Cassiopée eut l'outrecuidance d'affirmer que sa fille était la plus belle de toutes et surpassait de loin même la beauté des filles de Poséidon, le Dieu de la mer.
Devant une telle audace, Poséidon, vexé, voulut se venger et menaça de provoquer un gigantesque raz-de-marée qui anéantirait toute l'Éthiopie et noierait toute sa population.
Apeurés, Céphée et Cassiopée, demandèrent au Dieu d'épargner la population qui n'était pour rien dans la folie de Cassiopée.
Poséidon consentit à épargner le peuple d'Éthiopie à la condition que la propre fille de Céphée et de Cassiopée , Andromède, lui soit livrée.
 
La mort dans l'âme, Céphée remit Andromède à Poséidon en l'enchaînant à un rocher face à l'océan…..
Le noir dessein de Poséidon était de libérer du fond des océans, un monstre marin appelé "Kraken"  qui dévastait les océans, et de lui offrir en pâture Andromède, afin d'obtenir en échange la paix sous les eaux et l'assurance de la tranquillité pour ses filles les sirènes.
 
Voici donc la pauvre Andromède enchaînée à son rocher , face au Kraken, qui à n'en pas douter, ne ferait d'elle qu'une bouchée……
Aussi se mit-elle à crier le plus fort qu'elle le put et le miracle fit qu'un chevalier en quête d'exploit était dans la ville où Cassiopée et Céphée avait proposé une forte récompense et la main de leur fille pour quiconque la sauverait du Kraken.
Ce chevalier, qui n'était autre que Persée, entendit ses cris et demanda au roi et à la reine de le laisser tenter , bien qu'étranger à leur pays, de sauver Andromède.
Cassiopée et Céphée donnèrent leur accord et Persée, juché sur son cheval ailé Pégase, vola vers Andromède qui allait être avalée par le monstre.
Persée avait gardé, attachée dans un sac à sa ceinture, la tête de la Méduse qu'il avait tranchée lors de ses précédentes aventures, et qui avait la propriété de pétrifier tout ce qui tombait sous son regard.
Sortant la tête de Méduse de son sac, Persée la dirigea vers le monstre qui fut pétrifié à l'instant.
Andromède était sauvée et Poséidon, furieux d'avoir été vaincu, disparu sous les eaux.
Il ne restait plus à Persée qu'à détacher Andromède et la ramener au Palais où leurs noces furent célébrées en grande pompe.
 
La légende ne dit pas s'ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants, mais c'est une bien jolie histoire ne trouvez-vous pas ?
 
Poséidon, furieux de son échec, s'en plaignit à Zeus, qui pour avoir la paix , décida d'immortaliser cette histoire  en plaçant Céphée , Cassiopée , Persée , Andromède , et Pégase  sur la voûte étoilée  regroupés dans un coin du ciel tout près les uns des autres.
 
 
C'est ainsi que Cassiopée forme ce qu l'on appelle le W de Cassiopée, car ses 5 étoiles forment vraiment un W
 
Céphée, juste à côté d'elle a la forme d'un chapeau pointu
 
 
Persée se situe juste sous Cassiopée
 
 
Et se prolonge sur sa droite par Andromède
 
 
Qui est continuée par le grand carré de Pégase.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À suivre.
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Très bons sites français sur les constellations : http://www.abm.asso.fr/astroguide/hsconst.htm
Et  http://lamap93.free.fr/cours/lml/constellations.htm
 
Les légendes des constellations : http://mythologica.fr/grec/constellation.htm
 
 
La constellation de Cassiopée par Astro –Rennes.
 
D'autres sites parlant de Cassiopée et Céphée :
 
http://www.astrosurf.com/durville/cassiope.htm
 
http://jcboulay.free.fr/astro/sommaire/image_jour/cassiopee_A/page_cassiopee_a.htm
 
http://wwwassos.utc.fr/orion/etoiles/Cassiopee.php
 
http://gibouin.club.fr/constellation/cassiopee.htm
 
http://gibouin.club.fr/constellation/cephee.htm
 
http://20six.fr/lescepheides/art/1355969
 
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/analyse/mythologiegrecqueandomede.htm
 
 
 
 
 
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CASSINI TITAN : UN OCÉAN SOUS LA CROÛTE DE TITAN? (19/04/2008)
(Photos : NASA/JPL/)
 
 
 
Cassini a mis en évidence l'existence d'un océan d'eau et d'ammoniaque sous la croûte de surface. Ceci a été le résultat de mesures effectuées au radar (SAR) de la rotation de Titan.
 
C'est notre ami Ralph Lorenz  du JHUAPL au Maryland et auteur principal de l'article paru dans Science qui est à l'origine de cette découverte.
En effet en mesurant la façon dont Titan effectue sa rotation on a accès à son intérieur.
 
 
 
 
Le radar à synthèse d'ouverture SAR (Synthetic Aperture Radar) a collecté des images pendant de nombreux survols de Titan entre Octobre 2005 et Mai 2007 et les scientifiques ont remarqué que de nombreux points caractéristiques (pics, lacs, etc..) à la surface avaient bougé!!!
Cet écart de position étant d'ailleurs important, de l'ordre de 30km!
L'explication en est que la croûte se déplace et serait située sur un océan liquide.
 
On pense qu'une centaine de km sous la croûte glacée se trouve un océan liquide à base d'un mélange d'eau et d'ammoniaque.
 
On peut voir sur cette vidéo de 12MB en QT une animation de cet océan.
 
 
 
Le monde de Titan sur votre site préféré.
 
 
 
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LES ROVERS MARTIENS :.VA-T-ON COUPER LE COURANT POUR FAIRE DES ÉCONOMIES? (19/04/2008)
(Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell)
 
 
Tandis que Spirit cherche une bonne place pour l'hiver (martien) de l'autre côté des Husband Hills , et qu'Opportunity s'enfonce de plus en plus dans Victoria Crater, certains sur Terre pensent à réduire le budget des deux rovers.
 
En effet la NASA a décidé d'économiser 4 millions de $ sur le budget des rovers, qui coûte 20 millions de $ annuel pour les faire fonctionner, en plus des 820M$ du programme initial.
 
On va donc mettre Spirit en hibernation forcée sur une pente bien exposée au Soleil; comme l'indique son papa Steve Squyres complètement démoralisé par la nouvelle. Il va rentre en sommeil et ne plus procéder à des mesures scientifiques.
 
De plus les financiers veulent aussi réduire l'activité d'Opportunity , en limitant les ordres de la Terre tous les deux jours au lieu de tous les jours!
 
Ce qui est rageant c'est que les rovers sont toujours en état de marche et parfaitement opérationnels; cela ne ce serait pas passé à la glorieuse époque d'Apollo.
 
Est ce une con,séquence de ces mesures drastiques, mais l'administrateur associé de la NASA pour les missions scientifiques, le célèbre Alan Stern (PI de la mission New Horizons notamment) a démissionné de son poste.
 
Pour ne pas terminer sur une note trop négative, voici la dernière découverte d'Opportunity,
 
Voici une vue du sous bassement rocheux d'une couche stratigraphique nommée "Gilbert" sur les flancs du cratère Victoria.
La partie dentelée (coin gauche supérieur) baptisée "Dorsal" correspond à des dépôts de minéraux dans des fissures entre roches; roches qui ont été érodées au cours du temps, il ne reste plus que ces dépôts de visibles car plus résistants à l'érosion que la roche aux alentours. Ces dépôts mesurés au Spectromètre Mossbauer sont constitués d'hématite que l'on retrouve aussi dans les fameuses BB (blue berries ou myrtilles) que l'on voit partout sur le sol.
 
Cette vue a été prise le 31 Janvier 2008 à la caméra panoramique (Pancam) avec un Soleil très bas comme on le remarque dans le coin supérieur gauche.
 
Image en fausses couleurs.
 
 
 
 
 
 
Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
 
 
 
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MARS EXPRESS :.UNE DÉPRESSION DANS LE GRAND CANYON DE MARS (19/04/2008)
(Photos G Neukum/FUB/ESA)
 
Pendant que les rovers continuent leur petit bonhomme de chemin sur la planète, pendant qu'on attend l'arrivée de Phoenix, pendant donc ce temps là, Mars Express la sonde Martienne et européenne nous envoie de merveilleuses photos du relief martien.
 
Cette semaine on peut voir avec moult détails, les photos de la caméra HRSC concernant la partie Nord de Valles Marineris, une dépression ou un bassin de 8km de profondeur appelé Hebes Chasma, dont on voit la localisation sur l'image de droite.
 
 
 
 
Les flancs sont abrupts et dans le fond on aperçoit des résidus de glissements de terrain.
 
On trouve une montagne relativement plate à l'intérieur de cette dépression, elle monte quand même presque au niveau du sol aux alentours. Cette montagne est faite de différentes couches sédimentaires empilées les unes sur les autres exposées à l'érosion martienne.
 
Les dernières données du spectromètre OMEGA montrent qu'on a trouvé du Gypse dans certaines parties de cette dépression, le gypse est un marqueur de la présence d'eau.
 
 
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MRO :.PHOBOS ET SON GRAND CRATÈRE! (19/04/2008)
(Photo : JPL/UA/LPL)
 
Les premières vraies photos de Phobos et Deimos, les mini satellites de Mars viennent des premières sondes martiennes comme les Viking puis ensuite MGS.
 
Phobos une vingtaine de km de "diamètre" est condamné, il est en dessous de la limite de Roche et s'écrasera un jour sur Mars; sa surface possède une caractéristique : un grand cratère de 10km de diamètre, le cratère Styckney, dû à un choc avec un astéroïde certainement.
 
 
 
La sonde MRO vient de l'imager en détail comme on le voit sur cette photo.
 
Photo prise avec filtres couleurs qui mettent au jour une zone bleue due au "splash" de l'impact, dont on ne connaît pas l'origine.
 
De même on s'interroge sur les stries autour de ce cratère.
Les dernières théories laissent à penser qu'elles n'auraient rien à voir avec le cratère mais plutôt avec des débris provenant de Mars lors d'impact à la surface  martienne par un astéroïde.
 
Cela semble émerger de Stickney car celui ci fait face à Mars.
 
 
 
 
 
 
D'autres photos de Phobos disponibles aussi en 3D anaglyphes et cette très belle photo complète de ce satellite (attention 13MB!!!!).
 
Un APOD sur cette photo.
 
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/  à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.MARC JOUSSET ET LA TÊTE DE CHEVAL. (19/04/2008)
(Photos :Marc Jousset)
 
Notre ami Marc Jousset de Véga, est un grand spécialiste du ciel profond, il possède d'ailleurs un site très complet sur ses photos que je vous conseille d'aller visiter.
 
Astrographe Takahashi FSQ 106 ED  Focale : 530 mm Ouverture : f/d 5  Champ plan : 88 mm Champ 24x36 : 3,9° x2,7°
 
Caméra : SBIG STL11000M C2 à t° -20°C   Monture : Astrophysics AP1200 GTO
 
 
 
 
Ci contre une photo de son matériel.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous voyons cette semaine un extrait de sa photo de la nébuleuse de la tête de cheval dans Orion, ou NGC 2024, photo prise le 20 Décembre 2007.
 
 
Caractéristique de la photo :
 
FSQ106 ED f/5 –
 
AP1200 
 
Caméra SBIG STL11k –
 
Filtre Ha 6 nm –
 
Poses : 18 x 20min
 
 
Bien évidemment cette photo est malheureusement en résolution réduite.
Voir l'originale sur son site.
 
 
 
 
Bravo Marc encore une superbe photo!!
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LE GRAND RÉCIT DE L'UNIVERS CHEZ POMMIER.. (19/04/2008)
 
 
C'est le livre de l'exposition de la Cité des Sciences.
 
 
 
 
Le grand récit de l’Univers
Beau livre illustré, 232 pages, 45 €, paru en novembre 2007
Livre également publié en format de poche, 362 pages, 13 €, sortie le 21 février 2008 par Bénédicte Leclercq, Laurent Jolivet, étienne Klein, Marc Lachièze-Rey, Roland Lehoucq, préface de Michel Serres
Editeurs : le Pommier / Cité des sciences et de l’industrie
 
Comment s’est formée la matière qui constitue notre corps, celle que nous foulons et celle des étoiles ?
Un beau livre abondamment illustré Le grand récit de l’Univers accompagne cette nouvelle exposition.
Cette enquête sur la matière constitutive des objets de l’Univers débute aujourd’hui sur la Terre, puis se déroule dans les étoiles, les galaxies et dans le vide extragalactique.
Elle convie ainsi à un voyage dans l’espace (Terre, étoiles) et dans le temps (d’aujourd’hui à il y a 14 milliards d’années), pour aboutir à un stade de l’Univers où la matière n’existait pas encore.

En annexes, un lexique revisite des mots qui semblent familiers, comme matière, lumière, espace, temps, force et mouvement.
Les questions de science contemporaine sont aussi abordées par les quatre commissaires de l’exposition : Laurent Jolivet, Roland Lehoucq, Marc Lachièze-Rey et Étienne Klein.
 
En parallèle du récit à la fois précis et poétique de Bénédicte Leclercq, les questions de science contemporaine sont aussi abordées par les conseillers scientifiques de l’exposition : Laurent Jolivet, Roland Lehoucq, Marc Lachièze-Rey et Étienne Klein.
Bénédicte Leclercq, physicienne, journaliste (Pour la science), est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Physique mot à mot (avec Bernard Diu, Odile Jacob, 2005).
Laurent Jolivet, géologue, est chercheur au Laboratoire de géologie structurale, à Jussieu.
Étienne Klein, physicien au CEA et docteur en philosophie des sciences, est l’auteur de nombreux ouvrages dont Il était sept fois la révolution (Flammarion, 2005).
Marc Lachièze-Rey, physicien théoricien et astrophysicien, est directeur de recherche au CNRS au Service d’Astrophysique du Centre d’Études de Saclay et l’auteur de Au-delà de l’espace et du temps (Le Pommier, 2003).
Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, est l’auteur de nombreux ouvrages, dont SF : la science mène l’enquête (Le Pommier, 2007).
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.ESPACE MAGAZINE N° 37 EST PARU. (19/04/2008)
 
 
Sommaire de ce numéro :
 
Columbus et l'ATV
Le récit complet des missions de navette STS-122 (Columbus) et 123 (première partie de Kibo, robot Dextre) : l'ISS accueille de nouveaux laboratoires et l'Europe dispose enfin d'un laboratoire permanent sur orbite. 
 
- Le succès de l'ATV
Le 3 avril dernier, l'ATV (Automated Transfert Vehicle) baptisé Jules Verne s'ammarait avec succès à l'ISS. Avec lui, l'Europe maîtrise le rendez-vous automatique dans le cadre strict des vols habités.
 
- Retour vers Encelade
La sonde cassini survole à nouveau la lune de Saturne, frôle ses geysers et y découvre des molécules organiques !
 
- Hommage à Arthur C. Clarke
Théoricien de l'orbite géostationnaire et auteur reconnu de SF, ce britannique qui vivait au Sri Lanka nous a quitté le 19 mars dernier.
ESPACE Magazine lui rend un hommage vivant en se remémorant une visite chez lui et en analysant l'astronautique du futur telle qu'elle était présentée dans 2001, l'Odyssée de l'Espace.
- Interview : Barbara Morgan
La première Educator Astronaut à être allé dans l’espace (mission STS-118) revient sur son parcours.
 
- GOCE
L'ESA va lancer un satellite chargé de mesurer les irrégularités du champ de pesanteur terrestre, ce qui aidera à mieux quantifier les évolutions du climat.
 
- Des missiles au lanceur
A une époque, le France a voulu transformer ses missiles stratégiques en lanceurs spatiaux. Retour sur cette période.
 
Et bien d'autres sujets : la loi dans l'espace, le SpaceShipTwo, interview de l'historien spatial Asif Siddiqi, etc.
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
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