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Mise à jour : 19 Décembre 2008      
 
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JOYEUX NOËL À TOUS
Sommaire de ce numéro :  
Les gaz dans l'Univers : CR de la conférence de P Petitjean à l'IAP le 2 dec 2008. (19/12/2008)
Planck, la plus vieille lumière de l'Univers : CR de la conf de F Bouchet à la SAF le 11 dec 2008. (19/12/2008)
La mission Phoenix : CR par O de Goursac en commission de planétologie de la SAF du 13 dec 2008. (19/12/2008)
Planck : Prêt à partir. (19/12/2008)
Herschel : Prêt à partir. (19/12/2008)
Spitzer : Une vue indiscrète de la comète Holmes. (19/12/2008)
Stephen Hawking : À la retraite! (19/12/2008)
Hubble :.Il trouve du CO2 dans l'atmosphère d'une exoplanète. (19/12/2008)
Demeter : Les champs de la Terre pour cette mission du CNES. (19/12/2008)
La météorite canadienne : Sa découverte (suite). (19/12/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 par B Lelard. (19/12/2008)
Christian Larcher : Ératosthène en direct-live d'Alexandrie! (19/12/2008)
Cassini-Saturne :.De la tectonique sur Encelade ? (19/12/2008)
Les rovers martiens.:.Spirit : Allô Maman, Bobo! (19/12/2008)
Les rovers martiens.:.Une nouvelle aventure pour Opportunity. (19/12/2008)
Mars Express :.De nouvelles vues de très près de Phobos. (19/12/2008)
MRO :.Des cratères d'impact polaires rares. (19/12/2008)
Photos d'amateurs :.Cadeau de Noël : la Lune par Sylvain Greffier de Vega. (19/12/2008)
Livre conseillé.:.Les autres mondes, visions d'astronome d'A Dollfus chez Belin. (19/12/2008)
Livre conseillé :.Puisque la Terre est ronde, Pythéas de Marseille chez Vuibert. (19/12/2008)
Les magazines conseillés :.Pour la Science Décembre 2008. (19/12/2008)
Les magazines conseillés :..Science et Avenir Décembre 2008 : la physique quantique. (19/12/2008)
 
 
 
 
 
PLANCK PRÊT À PARTIR. (19/12/2008)
(Photo : ESA)
 
 
 
Le projet Planck a pour objectif de mesurer avec grande précision le rayonnement fossile présent dans l’Univers.
 
Il s'agit du rayonnement le plus ancien qui ait été émis dans l'Univers, peu de temps après le Big Bang, quelques 380.000ans après.
 
Son observation joue un rôle crucial en astrophysique car elle permet de reconstituer avec précision le contenu ainsi qu'une grande partie de l'histoire de l'Univers.
 
 
Ce projet doit permettre de mieux répondre à de nombreuses questions que se posent les astrophysiciens, comme :
 
·        Quel est l'age exact de l'Univers?
·        Quelle est la forme (la géométrie) de l'Univers?
·        Peut on améliorer la date de la période de dernière diffusion (ces fameux 380.000ans)
·        Quelle est la nature de l'énergie noire qui semble être prépondérante aux distances cosmologiques?
·        Quelle est l'origine des infimes fluctuations de densité de matière à l'origine des galaxies?
 
 
Le satellite PLANCK d'une hauteur de 4,2 mètres et d'un diamètre maximum de 4,2 mètres, aura une masse au lancement d'environ 2 tonnes. Le satellite comprend un module charge utile et un module de service.
 
La charge utile PLANCK comprend :
un télescope grégorien de 1,75 x 1,5 m, équipé d'un miroir primaire et d'un miroir secondaire qui collectent les radiations microonde et les dirigent sur le plan focal des instruments, et d'un baffle de protection.
les plans focaux cryogéniques des deux instruments HFI et LFI,
les systèmes de refroidissement.
Le module de service héberge :
les systèmes pour la génération et le conditionnement de l'énergie,
le contrôle d'attitude,
la gestion des données et les communications,
les parties chaudes des instruments scientifiques (HFI et LFI).
 
Une autre belle photo de Planck.
 
 
 
Voici la définition de l'orbite d'après le CNES :
 
PLANCK est un satellite pointé vers le Soleil avec peu de manœuvrabilité.
Pour s'astreindre de la lumière parasite de la Terre, l'orbite choisie est une petite orbite Lissajous au point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil, avec un angle Soleil-Satellite-Terre limité à 15 degrés. Cette contrainte impose une manœuvre d'insertion à l'arrivée au point L2 pour réduire l'amplitude de l'orbite, qui doit être prise en compte dans la détermination de la fenêtre de lancement.
 
Avantages d'une orbite L2 :
·        du fait de l'éloignement contant de la Terre et du Soleil, l'environnement thermique du satellite est très stable. Les effets radiatifs thermiques de la Terre sont faibles et entraînent un environnement froid favorable à des satellites cryogéniques comme PLANCK et HERSCHEL,
·        l'environnement radiatif est très faible comparativement à des orbites excentriques, ou même GEO,
·        les panneaux solaires dirigés vers le Soleil et la Terre, masquant la charge utile du rayonnement thermique solaire et de la lumière parasite terrestre, favorisent également les communications satellite-Terre
 
Orbite de Planck en L2 et scanning du ciel en tournant le dos au soleil
Programme de scanning du ciel de Planck.
 
 
En orbite, PLANCK balaiera systématiquement la voûte céleste avec un axe de rotation orienté anti solaire, une vitesse de rotation de 1 tour/minute et un angle de visée télescope à 85° de l'axe de rotation permettant un balayage par grands cercles de 85°.
Pour permettre de balayer également les zones polaires célestes, un dépointage de 10° de l'axe de rotation par rapport au Soleil sera assuré par le satellite.

PLANCK tourne autour du Soleil en 1 an. L'axe de rotation doit rester pointé Soleil pendant cette période par de régulières manœuvres de précession tout en maintenant la stratégie d'observation, imposant des contraintes sur l'angle axe de rotation (-XS) et la ligne satellite-Terre qui doit rester inférieur à 15°.
 
Planck a maintenant fini ses tests à l'ESTEC (European Space Research and Technology Centre - Centre européen de recherche et de technologie spatiales), à Noordwijk près de La Haye en Hollande, il devrait être lancé dans l'espace par une Ariane avec son collègue Herschel au printemps 2009.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
What to expect from Planck par F Bouchet de l'IAP co responsable de l'instrument HFI, présentation pdf.
 
Le site de Planck à l'ESA. (en anglais)
 
Le site de Planck au CNES. (en français).
 
Site de Planck en français et en particulier de l'instrument HFi de F Bouchet.
 
Site grand public sur Planck et la cosmologie en français.
 
Superbe vidéo (33MB) de l'ESA sur Planck à voir ou à télécharger.
 
Voir le CR de la conférence de F Bouchet à la SAF sur Planck.
 
 
 
 
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HERSCHEL : PRÊT À PARTIR. (19/12/2008)
(ilustration : ESA et Medialab)
 
 
C'est le dernier cri en matière de télescope spatial, c'est le plus gros et il est Européen, il s'appelle Herschel en l'honneur de celui qui (notamment) a découvert le rayonnement infra rouge du Soleil.
 
Vous avez donc compris que ce sera un télescope qui étudiera le ciel dans l'IR, mais pas seulement et c'est sa grande force; il travaillera aussi dans le domaine moins exploré habituellement des ondes submillimétriques.
 
Le rayonnement submillimétrique est émis par les jeunes étoiles en formation; il permet l’étude du gaz et des poussières du milieu interstellaire de notre galaxie et des autres galaxies .
 
Les galaxies en formation et les molécules sont détectées, elles, dans l'infra rouge.
 
Ce télescope IR est une fenêtre sur ce que l'on appelle l'Univers froid, caché par les nuages intergalactiques,; il devrait nous permettre de trouver des réponses aux questions suivantes :
·        Quand sont nées les premières étoiles, et les galaxies?
·        Comment se sont-elles formées?
·        Qui a été le premier : étoile ou galaxie,
·        Processus de condensation des étoiles?
 
 
 
 
 
 
 
Ce télescope, le plus grand observatoire jamais installé dans l'espace, sera positionné en L2, point de Lagrange du système Terre Soleil, côté opposé au Soleil, situé à 1,5 millions de km de la Terre.
 
 
Le miroir de ce télescope est gigantesque pour un observatoire spatial : 3,5m de diamètre (Hubble ne fait "que" 2,4m) et pourtant il n'est épais que de ….6mm!!
 
Le secret : il est formé de 12 pétales en carbure de silicium, matériau ultra léger fabriqué par Astrium.
La construction d’un miroir en carbure de silicium (SiC) d’aussi grandes dimensions représente un défi technologique considérable.
 
 
 
Ce télescope est énorme, il fait 7,5m de long, il pèse dans son ensemble 3 tonnes.
 
 
Comme il travaille principalement dans l'IR, il ne doit pas être perturbé par toute autre source de chaleur (et notamment par lui même), aussi il emporte un vrai réfrigérateur (on dit un cryostat, il est fabriqué par la société l'Air Liquide et par EADS Astrium) avec lui; un réservoir d'Hélium de près de 2500l qui va servir à maintenir sa température très proche du zéro absolu, à 2K (-271°C)!!!!!
 
 
Photo : © ESA ; le cryostat dans la clean room de l'ESTEC.
 
 
Il contient du super fluide; l'Hélium II.
 
Il mesure 3m de haut par 3m de diamètre.
 
 
 
 
 
 
 
 
L'observatoire Herschel comprend trois instruments importants :
 
 
Instrument hétérodyne pour l'observation dans l'infrarouge lointain (HIFI) (Heterodyne Instrument for Far-Infrared)
·        L'instrument HIFI permet l'observation d'un seul point dans le ciel
·        7 récepteurs hétérodynes et un spectromètre à très haute résolution spectrale dans la bande 157-610µm.
 
Photodétecteur et spectromètre à grand champ (PACS) (Photoconductor Array Camera and Spectrometer)
·        Photomètre imageur dans le bleu et le rouge, sensibles aux longueurs d'onde 60-130µm et 130-210µm, dont les détecteurs sont des bolomètres (thermomètres)
·        Un spectromètre couvrant les bandes 60-120µm et 120-210µm.
 
Récepteur d'imagerie spectrale et photométrique (SPIRE) (Spectral and Photometric Imaging Receiver)
·        L'instrument SPIRE permet l'observation simultanée d'une vaste région du ciel. Il s'agit d'une caméra infrarouge et d'un spectromètre.
·        Un photomètre imageur composés aussi de bolomètres dans trois bandes de longueur d'onde centrées sur 250  350 et 500µm
·        Un spectromètre à transformée de Fourier composé aussi de bolomètres dans la bande 200 à 670µm
 
 
 
 
 
Le lancement devrait avoir lieu début 2009 par une Ariane 5 avec un compagnon sous la coiffe : Planck.
 
Sous la coiffe d'Ariane 5 :
 
·        en haut : Herschel
·        en bas : Planck
 
 
 
Tous deux vont aller se positionner en L2.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le site de Herschel à l'ESA et sa partie plus cientifique.
 
Herschel Science Center.
 
Le miroir d'Herschel et une superbe photo de ce miroir assemblé.
 
Assemblage et transport du miroir.
 
La fiche du CNRS/INSU sur Herschel.
 
La brochure ESA très complète sur Herschel.
 
Belle présentation pdf de la technologie de fabrication de ces miroirs (en anglais) :
 
Détails des instruments d'Herschel :
 
Plus de détails sur le cryostat
 
 
Sur votre site préféré :
 
Conférence de V Minier (CEA) sur Herschel lors des RCE 2008.
 
Le monde des télescopes Infra Rouge.
 
 
 
 
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SPITZER : UNE VUE INDISCRÈTE DE LA COMÈTE HOLMES. (19/12/2008)
(credit photo : NASA/JPL-Caltech/B. Reach (Spitzer Science Center))
 
 
 
Vous vous rappelez tous de l'exceptionnel changement de luminosité de la comète 17P-Holmes lors de son passage rapide en 2007, nous en avons parlé dans ces colonnes.
 
Et bien, le télescope IR Spitzer s'y est aussi intéressé.
 
Il voulait savoir d'où venait cette soudaine augmentation de luminosité.
Les photos prises par Spitzer après l'explosion, augmentent encore le mystère.
On y voit des filaments à l'intérieur de la coquille (shell en anglais) de poussières entourant le noyau de la comète.
 
Cette comète périodique (6,9 ans) suit toujours la même orbite et généralement sans incident, seulement voilà en Novembre 1892 et en Décembre 2007, ce ne fut pas le cas. Elle explosa à l'approche de la ceinture d'astéroïdes et sa luminosité augmenta instantanément d'un million de fois.
 
 
Le télescope Spitzer a pu analyser en IR la structure de la comète et a pu atteindre sa composition grâce à son spectrographe.
 
Il détecte des fines particules de poussière de silicate, qui résulteraient de la destruction de plus grosses particules au sein du noyau. C'est le même genre de particules qui a été trouvé sur Tempel-1 après l'impact de Deep Impact, ou sur Hale Bopp.
 
En mars 2008, Spitzer n'observe plus ces fines particules, elles ont disparu.
Elles en sont donc présentes qu'un court moment après les explosions de la comète.
 
Il semble que cette comète soit bien particulière, car en s'intéressant aux filaments que l'on voit sur la photo de droite, et qui sont situés à l'intérieur de l'enveloppe de poussière; ils sont dirigés en Novembre 2007 (avant explosion) à l'opposé du Soleil et en Mars 2008, ils pointaient toujours dans le même direction alors que la direction de la comète avait changé par rapport au Soleil.
On n'a pas encore d'explication de ce phénomène étrange.
 
 
Rappelons les caractéristiques de cette comète qui nous ont été données par Nicolas Biver, le grand spécialiste es-comètes.
 
Comète 17P-Holmes :
Découverte le 6Novembre 1892 par Edwin Holmes.
Passe près du Soleil tous les 6,9 ans.
Originaire de la ceinture de Kuiper. Diamètre noyau évalué à : 3,4 km. Inclinaison : 19°
Activité au périhélie 200 tonnes/sec de gaz à 3000km/h pendant 2 jours.
 
 
 
 
 
 
 
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STEPHEN HAWKING : À LA RETRAITE ! (19/12/2008)
(Photo : JPM)
 
 
Le très célèbre et médiatique cosmologiste Stephen Hawking, qui occupe la chaire de mathématiques (Lucasian Professor), celle qu'occupa Newton, à Cambridge, va être obligé de prendre sa retraite à la fin de l'année universitaire 2009, année où il atteindra ses 67 ans.
 
 
Mais il va continuer ses recherches en tant que professeur émérite.
 
On sait qu'Hawking est devenu une célébrité par ses théories sur les trous noirs et sur la nature du temps.
 
Il est atteint d'une maladie très rare et très handicapante : la sclérose latérale amyotrophique.
 
 
 
 
 
La biographie de Wikipedia est assez intéressante à lire.
 
 
 
 
 
 
 
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HUBBLE :.IL TROUVE DU CO2 DANS L'ATMOSPHÈRE D'UNE EXOPLANÈTE. (19/12/2008)
(crédit ESA, NASA, M. Kornmesser (ESA/Hubble) and STScI)
 
 
 
Hubble vient de découvrir dans l'atmosphère d'une exoplanète, du gaz carbonique CO2.
 
Elle est située à 63 années lumière dans la constellation du petit Renard (Vulpecula),
 
C'est un pas important vers la découverte de traceurs de vie extra terrestre.
 
Mais dans ce cas précis pas de panique, cette planète (HD 189733b) est du type Jupiter chaud, elle orbite son étoile très près, en 2,2 jours! Si bien que la chaleur doit y être insupportable.
 
Précédemment on avait découvert de la vapeur d'eau et du méthane dans l'atmosphère de cette planète.
 
 
 
 
 
Mais ce qui importe c'est le fait que l'on soit maintenant capable de détecter de tels bio-traceurs sur des planètes extrasolaires.
 
 
Ces mesures ont été effectuées par la caméra/spectromètre NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) de Hubble qui étudie le rayonnement proche infra rouge émis par l'atmosphère de la planète.
 
C'est ainsi qu'elle a identifié la signature du CO2 (et du CO), gaz important car lié à une activité biologique sous certaines circonstances.
 
De telles mesures seront beaucoup plus courantes avec le nouveau télescope spatial qui doit remplacer Hubble, le JWST qui devrait être lancé en 2013.
 
 
 
 
 
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DEMETER : LES CHAMPS DE LA TERRE POUR CETTE MISSION DU CNES. (19/12/2008)
(Illustration : crédits CNES/D.Ducros)
 
 
Quand la Terre tremble, l'ionosphère s'électriserait, prédisent certains savants. Pour en avoir le cœur net, ils ont envoyé de grandes antennes en orbite. Mesurant le champ magnétique de-ci, le champ électrique de-là, une image géomagnétique de la Terre au repos s'est peu à peu constituée. En trois ans, Demeter a rencontré plus de 9 000 séismes. Les données, fruits de ce "speed dating" sont traitées à Orléans.
L'intensité des ondes électriques émises par la Terre est parfois diminuée avant les séismes ; grâce aux statistiques cette variation émerge mais elle n’est pas prémonitoire. Au-delà du constat, le lien entre les tensions terrestres et le champ ionosphérique reste inexpliqué mais Demeter poursuit sa quête.
 
Voici l'article paru dans le magazine Espace et Science du 14 Oct 2008, du CNES :
 
Depuis une vingtaine d'années, l'existence de signes précurseurs détectables dans l'ionosphère avant de grands tremblements de terre a donné lieu à de nombreuses publications scientifiques. Cependant l'existence de ces signes liés à l'activité sismique faisait l'objet de beaucoup d'incertitudes et de controverses.
En effet, les variations des propriétés de l'ionosphère dépendent de nombreux facteurs, notamment de l'activité solaire.
 
Les objectifs scientifiques de la mission spatiale DEMETER (Detection of Electro-Magnetic Emissions Transmitted from Earthquake Regions) sont de détecter et de caractériser des signaux électromagnétiques associés d'une part, à l’activité anthropique  et d'autre part, à des phénomènes naturels tels que les tremblements de Terre et les éruptions volcaniques.
Cet article traite de ces derniers.
 
 
 
Les instruments de  DEMETER mesurent six composantes du  champ électromagnétique dans une large gamme de fréquences et analyse le milieu ionisé. Les données recueillies sont corrélées avec des données collectées au sol portant notamment sur la localisation des séismes ou l'état de l'ionosphère au dessus de certaines régions sismiques comme la Californie ou le Japon.
Des cartes de Contenu Électronique Total sont produites avec une grande résolution temporelle et spatiale.
Des cartes de l’intensité moyenne du champ électrique ont été dressées en fonction de plusieurs paramètres (côté jour/côté nuit, période de l’année, fréquence du signal, activité géomagnétique).
 
Les auteurs ont ensuite analysé statistiquement l'intensité des ondes électriques mesurées par les antennes de DEMETER lors de plus de 9 000 tremblements de Terre pour déterminer les principales caractéristiques des effets des séismes sur les paramètres électromagnétiques de l'ionosphère.
Ils ont divisé les séismes en quatre groupes selon qu’ils prennent naissance en deçà ou au-delà de 40km de profondeur et le moment de leur survenue (jour ou nuit).
 
 
 
L’intensité du signal recueilli lorsque le satellite passait à proximité de l'épicentre d'un séisme, moins de 5 jours avant et moins de 3 jours après, a été comparée avec son intensité moyenne au même endroit et dans les mêmes conditions.
Ces données ont ensuite été analysées selon la méthode des époques superposées.
Toutes les occurrences de séismes sont ramenées à un temps zéro.  Les  résultats sont présentés dans une grille en fonction de l'éloignement dans le temps par rapport à cette origine et en fonction de la proximité entre la trace de l’orbite au sol et l’épicentre. Pour un séisme donné, seules quelques cellules de la grille sont documentées.
 
L’opération est répétée pour tous les séismes de magnitude supérieure à 4,8 qui ont lieu à moins de 1100 km de la trace de l’orbite.
Cela concerne 4 552 séismes sur trois ans.
Pour ne  pas mélanger les effets pré- et post-séismiques, les répliques ne sont pas prises en compte. A la fin, les valeurs obtenues dans chaque cellule de la grille sont traitées statistiquement et le résultat est présenté sous forme d’intensité relative.
 
Une diminution de l’intensité des ondes mesurées par DEMETER dans une gamme de fréquence entre 1 et 2,4 kHz commence quelques heures avant les séismes. Cette diminution est de l’ordre de 6 dB.
Ce résultat correspond à un champ électrique mesuré de nuit pour des tremblements de terre de profondeur inférieure à 40 km, de magnitude supérieure à 4,8 et dont la distance de l’épicentre à la trace de l'orbite au sol est inférieure à 330 km.
Cette diminution est d’autant plus forte que la magnitude est plus grande.
Aucune modification n’est détectée dans l’ionosphère de jour et pour des séismes profonds. Le fait d’observer une diminution du champ électrique montre qu'il ne s'agit pas d'un effet direct du tremblement de terre mais plutôt d'une modification  des conditions de  propagation  des  ondes géomagnétiques.
 
Cette  étude montre qu’il existe une influence de l’activité sismique sur l’ionosphère, perceptible à une altitude de 700 km avant l'occurrence de certains séismes.
(L'ionosphère est la partie la plus haute de l'atmosphère. Commençant vers 120 km d’altitude elle s'étend jusqu'à la magnétosphère (environ 1000 km). La densité y est si faible que, sous l'effet du rayonnement ultraviolet du  Soleil, des électrons (négatifs) sont arrachés  au molécules et atomes présentes qui s'ionisent alors positivement)
 
Les perturbations sont réelles mais faibles et seulement mises en évidence d’une façon statistique.
Rien ne peut donc être dit sur l’apparition de cette perturbation du champ électrique pour un  séisme particulier, et en général sur la possibilité de prédire des séismes. 
D’autres paramètres mesurés par DEMETER  sont actuellement étudiés de la même façon pour comprendre par quels mécanismes l’activité sismique peut avoir une influence sur l’ionosphère.
 
Le lancement de DEMETER a eu lieu le 29 Juin 2004 par une fusée DNEPR depuis Baïkonour.
Le satellite a été placé sur une orbite  polaire, héliosynchrone, circulaire à une altitude de 710 km.
Pour stocker et transmettre les données recueillies à bord, DEMETER dispose d’une mémoire de grande capacité (8Gbits) et d’une télémesure haut débit (16.8 Mbits/s) dédiées à la charge utile scientifique.
Le traitement des données se fait dans le Centre de Mission Scientifique (CMS) qui est situé au LPCE à Orléans.
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Sur Demeter chez notre planète.
 
Demeter au LPCE.
 
 
 
 
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LA MÉTÉORITE CANADIENNE : SA DÉCOUVERTE (SUITE). (19/12/2008)
 
Suite à notre information des derniers astronews, de nombreux nouveaux autres morceaux de la météorite canadienne qui explosa au dessus du Canada le 20 Novembre 2008, ont été retrouvés.
 
 
 
Et notamment un gros morceau de 13kg!!!
 
 
C'est lui que l'on voit sur cette photo, il a fait une marque dans le sol et a rebondi à coté.
 
(Photo : © Bruce Mc Curdy)
 
Le professeur Alan Hildebrand de l'Université de Calgary, mène les recherches; il pense qu'il pourrait y avoir plus de 2000 fragments de météorite par hectare dans la région.
 
À ce jour près de deux douzaines de morceaux ont été découverts.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Quelques autres photos de ces trouvailles.
 
Quelques événements météoritiques sur ce site.
 
Voir aussi le site de meteorite.fr.
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE : PARTIE 10 PAR B LELARD  (19/12/2008)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace par B Lelard. (28/02/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie par B Lelard. (13/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès par B Lelard. (27/03/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore par B Lelard. (19/04/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) par B Lelard. (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) par B Lelard. (19/06/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas par B Lelard. (03/07/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand par B Lelard. (09/09/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque par B Lelard. (06/11/2008)
 
PARTIE 10 : EUCLIDE ET LES GÉOMÉTRIES
 
Euclide, en grec Eukleides, était mathématicien mais n’était pas astronome.
Pourtant ses travaux cadrèrent l’astronomie pendant 2.000 ans et lui permirent d’évoluer.
C’est grâce à la géométrie euclidienne que Newton, après Galilée qui inventa la notion de temps, inventa la notion d’espace : le contenant mathématique de l’Univers.
Le temps et l’espace, outils mathématiques n’ayant pas de réalité physique, servirent à comprendre et à quantifier des phénomènes astronomiques au fur et à mesure de leurs découvertes.
En 1905, pour résoudre l’invariabilité de la vitesse de la lumière, découverte par Michelson, Einstein imagina, grâce à une nouvelle géométrie, la notion mathématique unique et indivisible d’espace-temps.
 
 
 
Il était né à Athènes en –325 et mourut à Alexandrie en –265.
Archimède, que l’on dit contemporain avait alors 22 ans, et Appolonios de Perga allait naître dans 2 ans.
À cette époque les savants faisaient de la politique.
Nous devons ainsi à Euclide d’avoir fait imposer à Athènes l’écriture des lois en alphabet de Millet, c’est à dire d’une écriture développée de gauche à droite que nous utilisons toujours.
 
Euclide partit enseigner les mathématiques à l’École d’Alexandrie où il fonda au Musée une école mathématique.
Il commença alors, avec ses disciples, la compilation de tout le savoir mathématique de l’époque, surtout en géométrie, qu’il écrivit et ordonna selon des principes de démonstration en axiomes, postulats, définitions et théorèmes.
Ses travaux, appelés «  Éléments «  connurent une large diffusion et nous en conservons plus de mille exemplaires en copie avant l’invention de l’imprimerie en 1482.
A partir de cette date les Éléments devinrent un ouvrage de référence pour l’enseignement des mathématiques classiques.
 
 
manuscrit d’Euclide provenant d’Oxyrhynchos
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les Éléments d’Euclide sont divisés en treize livres.
Les livres 1 à 6, résument la géométrie plane, les livres 7 à 9, la théorie des rapports, le livre 10, la théorie de nombres irrationnels d'Eudoxe, et enfin les livres 11 à 13 de géométrie dans l'espace.
Le livre se termine par l'étude des propriétés des cinq polyèdres réguliers.
 
 
Les travaux d’Euclide permirent aux astronomes de faire évoluer la mécanique céleste, le calcul des distances par parallaxe et les calculs d’orbites bien que Képler ne fit qu’extrapoler les statistiques des milliers d’observations de Tycho Brahé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On connaît bien en philosophie des sciences le «  postulat d’Euclide « : par un point pris hors d'une droite il passe une et une seule parallèle à cette droite.
 
Cette affirmation est le socle de la géométrie euclidienne, c’est à dire la géométrie du plan à 2 ou 3 dimensions.
Elle introduit aussi des notions pas évidentes comme le point ( qui n’a pas de réalité physique et qui n’existe pas dans les espaces affines ), la droite qui n’a aucun sens dans un champ de gravitation, le plan, lui aussi immatériel.
Lorsque l’on admet qu’il ne passe pas sur un point de droite parallèle à une autre droite on découvre la géométrie sphérique ou riemannienne, celle utilisée par Einstein.
 
Riemann  Géométrie Sphérique
 
Et si on admet qu’il passe par ce point une infinité de parallèle, on découvre la géométrie hyperbolique de Lobatchevsky.
 
 
Lobatchevsky
parabole hyperbolique                perpendiculaire                  quadrilatère  
 
 
 
On voit donc que le type de géométrie est essentiel à une théorie et qu’ainsi chaque théorie de physique s’appuie sur une géométrie.
 
Einstein s’affranchit des notions inventées par Euclide.
 
 
Ainsi le point ( immatériel ) devint un événement et n’est plus un élément de position défini par un repère de référence ( inventé lui par Galilée ) .
 
La droite devint une ligne d’Univers c’est à dire une suite d’évènements dans l’espace-temps. La géométrie liée à l’espace-temps n’est pas donnée à priori : elle résulte d’observations, souvent astronomiques.
Elle est locale et non universelle.
 
 
 
 
L’élément le plus important n’est plus un segment quantifiable mais une métrique qui est un objet tensoriel mesurant une durée ou un trajet d’un événement. La métrique est justement une solution des équations de champ gravitationnel d’Einstein.
 
 
masse courbant l’espace-temps et provoquant la gravité localement      
 
 
 
C’est ainsi, comme je le disais au premier article de cette chronique, que la physique actuelle qui ne parvient pas à concilier la relativité et la physique quantique cherche une nouvelle géométrie. Donc un nouvel Euclide.
 
 
 
 
 
 
 
 
Peut être selon Marc Lachièze Rey qu’Alain Connes sera celui là avec sa géométrie non commutative et la théorie de renormalisation.
 
 
 
 
 
 
 
En effet, la physique conduit à des situations de divergence, c’est à dire de données qui deviennent infinies ce qui n’est pas possible.
On appelle cela des «  singularités », spécialité de Stephen Hawking.
C’est notamment le cas au voisinage du phénomène appelé improprement «  big bang « point crucial en cosmologie .
 
Bernard LELARD
Prochain article : Archimède et son palimpseste
 
 
 
 
 
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CHRISTIAN LARCHER : ÉRATOSTHÈNE EN DIRECT LIVE D'ALEXANDRIE! (19/12/2008)
(photo : JPM)
 
Notre ami Christian Larcher de la SAF, professeur de physique et un des responsables du CLEA, nous fait participer à la fameuse expérience d'Ératosthène à Alexandrie.
 
Je lui laisse la parole :
 
J’ai un souvenir particulier de cette expérience car en 2005 j’ai eu l’opportunité d’aller 3 jours à Alexandrie, dans le cadre fastueux de la Bibliothéca Alexandrina, pour reproduire cette expérience avec des élèves égyptiens de cette ville.
Nous étions reliés par vidéo-conférence avec d’autres élèves qui se trouvaient en Égypte au niveau du tropique ainsi qu’avec une classe élémentaire française réunie à la fac des sciences d’Orsay.

J’ai également inauguré sur l’esplanade un cadran solaire analemmatique conçu par Denis Savoie. (cf. photo du lien précédent).

 
 
 
 
Cette expérience est devenue un grand classique dans l’enseignement de seconde en lycée.
 
 
Le premier jour de l’été 2004 à la « Bibliothéca Alexandrina »
 
« Les sirènes du port d’Alexandrie
Chantent encore la même mélodie
La lumière du phare d’Alexandrie
Fait naufrager les papillons de ma jeunesse »
 
Dans le cadre des échanges entre la France et l’Égypte une opération placée sous l’égide de l’Académie des Sciences, de l’Institut National de la Recherche Pédagogique et de l’École Normale Supérieure de Cachan a été organisée par «la main à la pâte» avec des élèves Égyptiens et Français. Cette opération  avait pour objectif de refaire l’expérience d’Ératosthène en utilisant la même méthode et les mêmes moyens qu’il y a 22 siècles.
Je me suis rendu à Alexandrie à l’invitation de Madame Iman Nour el Dine Conservatrice du Musée d’Histoire des Sciences.
J’ai reçu là-bas un accueil chaleureux aussi bien de la part des responsables de la « Bibliothéca »  que du côté Français de la part de Cédric Montel (Attaché au Centre Culturel Français d’Alexandrie) et de Aurélia et Yannick Vernet (Volontaires du progrès de la Région PACA).
 
Le 21 juin 2004, jour du solstice d’été, les élèves étaient présents à leur poste respectif
Certains se trouvaient à Assouan dont la latitude est presque celle du tropique du Cancer 24° de latitude Nord d’autres à Alexandrie dont la latitude est d’environ 31°N  enfin un groupe d’élèves français était à l’Université d’Orsay, près de Paris,  dont la latitude est à peu près 48°N.
 
La journée a débuté, en présence de Madame Hoda El Mikaty Directrice du secteur Scientifique de la « Bibliothéca » par l’inauguration d’un cadran solaire analemmatique horizontal fixé sur l’immense esplanade de la «Bibliothéca Alexandrina», face à la mer. J’ai eu l’honneur de couper le ruban bleu. 
 
Ce cadran a été conçu par Denis Savoie Directeur du planétarium du Palais de la Découverte à Paris et président de la commission des cadrans solaires de la Société Astronomique de France (SAF).
 
Il est composé de points horaires (matérialisés par des disques en marbre) qui reliés entre eux formeraient une ellipse, « l’ellipse des heures ». Le style est un gnomon mobile en fonction de l’époque de l’année. Il est vertical et très souvent il est constitué par une personne qui se tient debout à l’endroit adéquat. La lecture de l’heure solaire s’effectue en utilisant la direction de l’ombre de cette personne.
Cette heure solaire, après quelques corrections,  permet de retrouver l’heure légale que donne la montre.
Une conférence était ensuite prévue avant la rencontre via Internet avec les deux autres classes.
La traduction était assurée remarquablement par Madame Liliane Eskandar.
 
Les élèves d’Alexandrie (une centaine) étaient réunis dans un auditorium.
J’avais apporté un peu de matériel pour rendre les élèves actifs : un disque solaire dont l’échelle était choisie de façon qu’en le regardant à 30 m on puisse le voir sous le même diamètre apparent que le véritable Soleil et des petites pancartes (une par planète). J’ai demandé que l’on fasse monter sur scène dix  élèves. Le premier tenait entre ses mains le disque solaire, les autres les « planètes ». Les élèves ont su se disposer dans l’ordre des distances au Soleil.
A l’aide d’une vidéo projecteur j’ai  montré aux élèves des photos  du Soleil  et de chaque planète (sauf Pluton),  avec parfois un gros plan sur un site caractéristique comme Olympus Mons sur la planète Mars qui fait près 3 fois la hauteur de l’Himalaya. J’ai donné quelques caractéristiques qualitatives sur chaque planète.
J’ai ensuite rappelé en quoi consistait l’expérience d’Eratosthène. Un tableau papier permettait de réaliser des croquis. J’ai toujours matérialisé les rayons du soleil par des droites orientées parallèles et montré que le jour du solstice d’été ces rayons pouvaient atteindre, à Assouan, le fond d’un puits. Ce qui signifie que ce jour là, à midi heure solaire, le Soleil est au zénith c’est-à-dire à la verticale du lieu. J’ai demandé aux élèves de m’indiquer le lieu des points où se phénomène se reproduit à l’équinoxe d’automne, à celui du printemps, au solstice d’été, au solstice d’hiver ;  ils ont mentionné à bon escient l’équateur,  le tropique du Cancer ou celui du Capricorne.
Peu avant le passage du Soleil au méridien les élèves sont remontés sur l’esplanade pour faire les mesures avec l’aide de M. Max-André Humbert attaché de coopération et de Mme Marie Chesné Conseillère pédagogique.
Répartis en 11 groupes ils ont disposé leur gnomon et mesuré la longueur de l’ombre portée. Avec un rapporteur ils ont déterminé la valeur de l’angle alpha entre la direction des rayons lumineux et la verticale du lieu indiquée par le gnomon. Certains ont mesuré l’angle complémentaire à titre de vérification.
Tous sont revenus à l’auditorium pour la mise en commun des résultats avec les classes d’Assouan et d’Orsay. Chaque porte parole indiquait son nom et son âge puis donnait successivement : la hauteur du gnomon, la longueur de l’ombre et la moyenne des valeurs des angles alpha.
Les élèves n’ont pas eu de difficulté, aidés par un schéma sur le tableau papier,  à comprendre que cet angle alpha, le 21juin, était le même que celui que faisait, au centre de la Terre, la verticale d’Assouan et celle passant par Alexandrie.
Valeurs moyennes trouvées par les élèves :
7,5°  8,0°   7,25°   7.25°   6,0°   8,0°   7.29°   6,4°   7,2°   8,0°   7,0°
 
A Assouan les élèves ont pu constater qu’ils n’obtenaient pas d’ombre à  la même heure ce jour là. Le Soleil était bien au zénith.
 
La moyenne des valeurs obtenues à Alexandrie donne 7,26° arrondie à 7,3°
Donc, au centre de la Terre, l’angle que font les verticales passant par
Assouan et par Alexandrie est aussi de 7,3°.
A cet angle de 7,3 degrés au centre de la Terre correspond, à sa surface, un arc de cercle de 800 km de longueur qui est  la distance séparant Assouan d’Alexandrie.
 
 
Si à 7,3 degrés au centre de la Terre correspond  un arc de 800 km à sa surface
À un angle de 360°degrés correspond la circonférence totale du globe Terrestre. Il reste un petit calcul pour trouver cette circonférence.
J’ai fait remarquer qu’un angle de 7,3 degrés correspond à une petite partie de la circonférence totale que l’on peut donc calculer.  Cette petite partie est 7,3/360 de la circonférence totale. Le calcul de cette fraction donne pour résultat environ 0,02.  On peut écrire : 0,02 = 2/100 ou 1/50. En d’autres termes on peut estimer que la distance, de valeur 800 km, qui sépare Assouan d’Alexandrie correspond à 1/50 de la circonférence totale de la Terre.
Par conséquent le tour de la Terre est d’environ 800x50 =  40 000 km ce qui est une très bonne approximation.
 
 
 
Les élèves ont en suite calculé le rayon de la Terre qui est d’environ 6 400 km.
Une fois la connexion vidéo et audio établie avec les deux autres villes, les valeurs ont pu être échangées et comparées. On a pu ainsi déterminer la distance, mesurée le long d’un méridien, entre la latitude d’Assouan et d’Orsay
On trouve environ 2 700 km.
 
J’ai terminé cette journée en faisant remarquer que nous possédons une technologie puissante (ordinateurs, vidéo projecteur, satellite, GPS…)
Mais qu’il y a 22 siècles avec un simple bâton en bois on pouvait déterminer :
·        la direction Nord-Sud (par exemple pour construire les pyramides)
·        l’heure donnée par le cadran solaire
·        et (en prime) la mesure du  tour de la Terre.
 
 
 
Christian Larcher
Professeur de Physique
Membre du CLEA et de la SAF
 
 
Le site LUNAP qui dépend du dispositif « Sciences à l’École » géré par le Ministère de l'Éducation Nationale
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.DE LA TECTONIQUE SUR ENCELADE ? (19/12/2008)
(photos : NASA/JPL).
 
Les derniers survols d'Encelade en 2008 (il y en eu 4) par Cassini se sont appesantis sur la zone du Pôle Sud, celle des fameuses griffures de tigre.
 
De nombreuses vues ont été prises en HR, et particulièrement la zone polaire Sud.
Ces vues ont permis de construire une mosaïque détaillée de ces griffures de tigre (Tiger stripes ou sulci en anglais).
 
Des manœuvres orbitales spéciales mises au point par les ingénieurs du JPL, nous ont donné accès à des vues de très courte distance et sans "bougé" sur image. Presque toutes les zones de geysers ont été imagées.
 
Cette mosaïque très gourmande en MB est visible sur le site de la mission, avec annotation (1,3MB) et sans annotation (3,9MB).
 
La version avec les annotations identifient toutes les zones des geysers, marquées par un cercle jaune.
À l'intérieur des carrés colorés, la résolution est entre 9m et 39m!!
 
 
En étudiant de près les différentes photos prises, les scientifiques de la mission pensent que les failles (les griffures de tigre) par lesquelles s'échappent la vapeur d'eau (les geysers) sont similaires aux dorsales océaniques que l'on trouve au fond de nos océans.
 
Il suffit de voir la photo ci-contre, à gauche une faille au fond du Pacifique (prise au sonar) et à droite, une faille sur Encelade (Damascus).
 
C'est assez troublant. La différence est quand même que sur Encelade nous sommes en présence de glace, sur Terre c'est de la roche. Ces failles semblent se refermer et se ré-ouvrir.
 
Les failles océanes sur Terre, bougent en moyenne entre 20mm et 100mm par an, suivant le type de failles.
 
Jusqu'à présent on a remarqué ce phénomène uniquement au Pôle Sud de ce petit satellite, pourquoi?
 
 
 
La NASA propose un petit film d'animation (attention quand même 30MB) sur ce principe des failles crée par Paul Helfenstein de l'équipe à Carolyn Porco. On y voit des simulations de déplacement de failles.
 
Plus de détails en anglais sur cette page.
 
Les différents survols ont maintenant abouti à un atlas de ce satellite que l'on trouve sur cette page.
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
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LES ROVERS MARTIENS :.SPIRIT : ALLÔ MAMAN BOBO ! (19/12/2008)
(Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell)
 
Spirit , le plus ancien robot sur Mars, n'avait pas donné signe de vie pendant plusieurs jours, laissant penser qu'il était en sérieux danger dans les plaines de Gusev.
 
Finalement il donne de ses nouvelles, il ne va pas fort; ses panneaux solaires ne produisaient que approximativement 160W/h, produisent maintenant suite à une tempête de sable 90W/h; la poussière s'accumule aussi sur ses panneaux solaires, leur rendement baisse d'un tiers.
 
Le JPL a décidé de le mettre en bonne position pour économiser de l'énergie, attendre et voir semble être la technique raisonnable pour les prochaines semaines.
 
C'est l'époque de l'année martienne favorable aux tempêtes , il faut attendre la fin de la saison.
 
Spirit devrait rester plusieurs semaines sans recevoir de commandes de la Terre.
 
Il est localisé en ce moment à la partie Nord de la plateforme appelée "Home Plate".
 
Voilà ce qu'il voit en couleurs originales : http://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA11051
 
Et voilà en fausses couleurs dues à mon traitement le même panorama, on se croirait presque sur Terre!:
 
 
 
 
 
Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
 
Les rapports de mission par la Planetary Society, très complets.
 
Des belles photos (certaines retraitées) des robots martiens par James Canvin.
 
 
 
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LES ROVERS MARTIENS :.UNE NOUVELLE AVENTURE POUR OPPORTUNITY. (19/12/2008)
(Photos NASA/JPL)
 
Ça y est, Opportunity est depuis un certain temps hors du cratère Victoria.
 
On vient de lui assigner une nouvelle mission : rejoindre un autre cratère, mais beaucoup plus grand celui là : le cratère Endeavour qui fait 22km de diamètre et 300m de profondeur.
 
Il est situé à plus de 12km du cratère Victoria, ce qui correspond à la distance qu'a déjà effectuée Opportunity depuis son arrivée sur Mars début 2004.
 
On pense qu'il mettra deux ans à parcourir cette distance.
 
On lui souhaite bonne route.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il semblerait qu'en analysant certaines photos de Mars prises par Opportunity, certains amateurs parmi le public, y ont vu …..un morceau de bois!!!
 
 
Comme on le voit sur cette partie de photo, photo prise en Mai 2004, donc une des photos les plus anciennes de la sonde, presque à son arrivée; la photo complète se trouve ICI.
 
Comme quoi, on analyse toujours les anciennes photos avec intérêt.
 
En fait bien entendu ce n'est pas un morceau de bois, mais d'après Jim Bell, le spécialiste caméra des rovers, ce serait un morceau du sol de sous bassement riche en Soufre. On y distingue parfaitement les stries des différentes couches.
 
 
 
Cette photo a créée un certain émoi sur Internet, Universe Today s'en fait l'écho.
 
 
 
 
Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :DE NOUVELLES VUES DE TRÈS PRÈS DE PHOBOS. (19/12/2008)
(Photos G Neukum/FUB/ESA).
 
 
Nous avions déjà parlé de Phobos il y a peu dans ces colonnes.
 
L'ESA diffuse de nouvelles photos et informations au sujet de ce petit satellite de Mars irrégulier (27 km x 22 km x 19 km).
 
Cet été (entre le 23 juillet et le 15 septembre 2008, Mars Express a réussi une série de huit survols de la lune martienne Phobos, à des distances qui ont oscillé entre 4500 et 93 km de son centre.) la caméra HRSC de Mars Express a fait des photos de très haute résolution de ce tas de gravas comme on dit en anglais (rubble pile) afin de créer une image 3D de celui-ci.
 
Durant ce passage, les signaux radio de l'instrument Mars Express Radio Science (MaRS), ont été dévié par le satellite, on a pu ainsi déterminer sa masse exacte. : 1.072 1016 kg. (détermination par l'équipe de Martin Pätzold, du Rheinisches Institut fuer Umweltforschung de Cologne).
 
 
 
La densité a été évaluée à 1,85, densité plus faible que celle des roches martiennes (2,7 à 3,3).
 
 
Ceci tend bien à prouver que Phobos est un astéroïde capturé, c'est un agglomérat de morceaux tenant ensemble par la gravité (faible d'ailleurs).
 
Il y a quand même au moins une inconnue avec Phobos, les astéroïdes capturés par une planète, sont sur des orbites aléatoires, or Phobos est sur une orbite équatoriale, ce que l'on n'explique pas pour le moment. Est ce que Phobos serait le résultat d'un immense choc à la surface de Mars, une multitude de morceaux essayant ensuite de s'accrêter?
 
De toutes façons toutes ces informations seront primordiales pour la future mission russe GRUNT.
 
 
La mosaïque de la cartographie de Phobos.
 
Belle vidéo de 8,5MB de Phobos vu de tous les côtés en 3D. (Crédits: ESA/ DLR (K.Willner)/ FU Berlin (G. Neukum))
 
 
Toutes les photos de Phobos par Mars express.
 
Plus de détails sur la HRSC et le système d'archivage chez les Berlinois de l'IFU.
 
La mission Mars Express sur votre site préféré.
 
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MRO :.DES CRATERES D'IMPACT POLAIRES RARES  (19/12/2008)
(Photo : JPL/UA/LPL)
 
 
Le site de la camera HiRISE de MRO nous informe sur quelques cratères martiens atypiques.
 
 
Les cratères d'impact aux Pôles de la planète Mars sont rares car ils disparaissent généralement rapidement.
 
Aussi c'est une vue assez rare que celle-ci dans la zone Planum Boreum.
 
 
On pense donc que celui-ci est relativement jeune, quelques millions d'années seulement.
Il fait approximativement 115m de diamètre.
 
La couleur bleue provient de la glace, alors que le marron provient de matériau plus solide comme poussière, roches.
 
 
 
 
Un autre beau petit cratère polaire se trouve ici, il est plus petit, 66m de diamètre.
On remarque bien la trajectoire oblique en provenance du Sud Est.
 
 
Voir aussi le site de l'Université de l'Arizona de la caméra et le site de MRO à la NASA.
 
 
Rappelons que le Pôle Nord martien est formé de multitudes couches de dépôts glaciaires sur plusieurs kilomètres d'épaisseur; comme on le voit sur cette photo.
 
C'est un des plus grands réservoirs d'eau de la planète, il interagit directement avec l'atmosphère martienne.
 
On voit sur cette photo prise par HiRISE, une section de 500 d'épaisseur de ces différentes couches et aussi un petit monticule conique de 40m de haut situé en plein milieu de la pente. Il est peut être dû au reste d'un cratère d'impact qui est en train de se découvrir.
Pour des raisons encore inconnues, il semble que la glace située sous les cratères d'impact est plus résistante à l'érosion, ce qui forme ce genre de petit monticule.
 
 
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/nea.php   à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.CADEAU DE NOËL : LA LUNE PAR SYLVAIN GREFFIER DE VEGA. (19/12/2008)
 
 
Notre ami Sylvain Greffier de l'Association d'Astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) nous propose une superbe photo de notre compagne prise à la lunette D80 Skywatcher.
 
 
Merci et bonne année à tous!!!!!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LES AUTRES MONDES, VISIONS D'ASTRONOME PAR A DOLLFUS CHEZ BELIN. (19/12/2008)
 
 
 
Audouin Dollfus, notre maître à tous, comme je dis souvent, vient de publier un livre résumé de toutes ses expériences astronomiques et humaines.
 
"L'histoire de l'observation des cieux racontée par un grand astronome"
 
Dans ce livre original, Audouin Dollfus nous fait revivre avec passion les grandes étapes de l’observation astronomique, à laquelle il a largement contribué lors d’une vie passée à scruter le ciel.
Découvrez avec lui le génie créateur d’un Huygens pour tailler des lentilles de qualité ou suivre en détail l’aspect changeant des planètes, partez à la quête d’une vie extraterrestre sur Mars avec Percival Lowell et Carl Sagan, ou grimpez sur le pic du Midi pour observer les astres à travers la lunette au grossissement exceptionnel !

S’appuyant sur de nombreuses illustrations et sur les textes des « pères » fondateurs de l’astronomie, Audouin Dollfus nous conte comment, après quatre siècles d’efforts, exploitant les plus hauts sommets, les ballons, les satellites puis les premières sondes spatiales, les chercheurs sont enfin parvenus à toucher l’objet de leurs travaux, jetant les bases d’une nouvelle discipline : la planétologie.
 
 

Au-delà des solutions imaginées par l’homme pour percer les secrets de Mars, de Vénus ou de la Lune, l’auteur explore pour finir le futur possible de la science, et ce qui, selon lui, restera sans doute à jamais inaccessible.
 
 
Audouin Dollfus est astronome honoraire de l’Observatoire de Paris-Meudon. Grand prix de l’Académie des sciences et détenteur de plusieurs records en ballon, il a notamment découvert Janus, une lune de Saturne.
 
Je vous rappelle que nous avions eu la chance d'accueillir Audouin Dollfus à Plaisir il y a un peu plus de deux ans, il nous avait conté ses aventures, c'était passionnant, quelle jeunesse et quelle fougue.
 
 
 
Je vous signale qu'Audouin Dollfus tiendra une conférence débat le 15 Janvier 2009 à 20H30 dans le cadre des conférences de la SAF (mais qui est ouvert à tout le monde , entrée non adhérent 8 ou 4 €) au FIAP 30 rue Cabanis 75014 Paris   salle Bruxelles   (métro Glacière).
 
Le débat sera mené par le Président de la commission de planétologie, Gilles Dawidowicz. (à gauche sur la photo)
 
Audouin Dollfus y dédicacera son livre à cette occasion.
 
Venez nombreux!
 
24.00 €
ISBN 978-2-7011-4109-1     176 pages   18 x 24 cm
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.PUISQUE LA TERRE EST RONDE , PYTHÉAS DE MARSEILLE CHEZ VUIBERT. (19/12/2008)
 
 
 
François Herbaux, journaliste, veut faire la vérité sur Pythéas, un des plus anciens et des plus grands savants de l'histoire antique, et tenter de démêler ce qui, à son sujet, relève du mythe, de la légende, du mensonge, de la mauvaise interprétation ou de la réalité historique.
 
 
Puisque la terre est ronde

Enquête sur l'incroyable aventure de Pythéas le Marseillais

C'est une aventure incroyable, d'ailleurs personne n'y a cru, à l'exception de quelques savants bien informés.

Il y a 2300 ans, à l'époque d'Aristote et d'Alexandre le Grand, un Marseillais intrépide est allé explorer les régions de l'extrême nord de l'Europe, inconnues des peuples de la Méditerranée.
À son retour, il a raconté son voyage. Mais son récit a disparu. Seuls quelques rares témoignages ont subsisté jusqu'à nos jours. Ils nous parlent de l'Océan, des étoiles du Grand Nord et de la mystérieuse « Thulé », l'île du bout du monde.

Au fil des pages de cet ouvrage accessible à tous, François Herbaux nous entraîne dans un reportage palpitant dans le sillage d'un des plus anciens et des plus grands savants de l'histoire, auteur de découvertes... incroyables.
 
 
 
18 €
Éditeur : Vuibert, Paris   Reliure : Broché   Description : 176 pages; (24 x 16 cm);
ISBN : 978-2-7117-2486-4
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Les voyages de Pythéas de Marseille, un diaporama et site très animé à ce sujet.
 
Le voyage de Pythéas de Marseille.
 
Pythéas par nos amis Belges.
 
Le voyage de Pythéas par cosmovisions.
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DÉCEMBRE 2008. (19/12/2008)
 
 
Plusieurs articles intéressants dans ce numéro de Décembre, notamment :
 
·        La formation des galaxies est plus simple que prévue : Une analyse statistique de galaxies et l’observation d’une galaxie née peu après le Big Bang remettent en cause le modèle de formation de ces objets célestes.
·        Le chaos quantique mieux compris : La conjecture d’ergodicité quantique unique, qui prédit le comportement des systèmes chaotiques quantiques, est en partie résolue.
·        En attendant la tempête solaire du millénaire :  par Sten Odenwald - est professeur d’astronomie à l’Université catholique d’Amérique, à Washington. Et James Green -  est directeur du Département de planétologie de la NASA.
Si une éruption solaire de l’ampleur de celle de 1859 se reproduisait, elle provoquerait des milliards d’euros de dégâts en endommageant les satellites, les réseaux électriques et les télécommunications. Extrait :
Lorsque la nuit tombe sur l’Amérique le dimanche 28 août 1859, les formes fantomatiques colorées des aurores « boréales » sont déjà visibles dans le ciel. Sur toute la côte Est des États-Unis et jusqu’à Cuba, des rideaux chatoyants drapent les cieux. Nombreux sont ceux qui pensent qu’un incendie ravage les environs. Les carnets de bord des navires proches de l’équateur décrivent des lumières écarlates allant jusqu’à mi-hauteur du zénith. Partout dans le monde, des instruments de mesure du champ magnétique terrestre s’affolent et sont soudainement saturés, tandis que les télégraphes sont paralysés par un afflux massif de courant dans les lignes électriques
·        Mars , des dunes insolites : par Marc de Rafélis, Pierre Rognon et Loïc Segalen. La planète rouge offre des paysages dunaires surprenants. Encore mal connus, ils sont liés à des conditions géologiques, climatiques et atmosphériques bien différentes de celles régnant sur Terre. Extrait : À partir de 2001, les images envoyées par diverses sondes spatiales – Mars Odyssey, Mars Express, Mars Reconnaissance Orbiter et surtout Mars Global Surveyor –, ont apporté aux scientifiques une moisson de découvertes. Elles ont notamment montré que la Terre n’a pas l’exclusivité des paysages dunaires. Non seulement des dunes sont présentes presque partout sur Mars, mais l’inventaire de leurs formes, qui ne fait que commencer, révèle une extrême diversité : beaucoup de dunes martiennes n’ont pas d’équivalent terrestre.
·        Le sauvetage de la Mer d'Aral, oui je sais ce n'est pas de l'astro, mais la Terre est aussi une planète, et en plus la notre!
 
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET AVENIR DÉCEMBRE : LA PHYSIQUE QUANTIQUE. (19/12/2008)
 
 
La physique quantique
Un siècle après sa découverte, les chercheurs mettent peu à peu en évidence les fantastiques potentialités des étranges phénomènes de la physique quantique.
 
 
La deuxième révolution quantique
La théorie quantique qui régit le monde microscopique des atomes ou des photons connaît un développement sans précédent. Les chercheurs lui trouvent de plus en plus d'applications pour les objets ou les communications du futur.
Dossier réalisé par David Larousserie.

 
C'est parti ! Nous entrons dans une nouvelle ère. Celle de la deuxième révolution de la mécanique quantique, la théorie qui décrit le monde microscopique des atomes, des électrons ou des grains de lumière, les photons. La première révolution a déjà changé nos vies : à l'intérieur des microprocesseurs, elle fait battre le cœur des ordinateurs et des serveurs qui régissent les mil liards de pages du réseau mondial Internet. Elle nous berce d'images et de sons grâce aux lasers qui lisent les CD et les DVD ainsi qu'aux mémoires magnétiques qui stockent l'information dans les baladeurs. Elle nous guide dans nos déplacements grâce aux horloges atomiques ultraprécises des satellites des GPS. Mais nous n'avons peut-être encore rien vu. Car le premier âge de cette théorie n'utilise finalement qu'une propriété assez primaire, même si elle n'est pas intuitive : la quantification des niveaux d'énergie (lire p. 52). Son nouvel âge reposera sur des phénomènes encore plus étranges : capacité à être dans deux états à la fois, interaction instantanée à distance, lien indestructible mais invisible. A la clé, des communications plus sûres et plus rapides.
Des ordinateurs plus performants (lire p.54).
De l'imagerie de très haute précision. Et même des jeux de hasard vraiment au hasard ! (lire p. 57). Dans cette nouvelle ère, on passe de la «mécanique» quantique à «l'information» quantique et sous sa bannière, les physiciens font des prouesses. Début octobre, à Vienne, une quarantaine de laboratoires essentiellement européens ont ainsi déployé dans la ville un système de communication inviolable empruntant des fibres optiques traditionnelles. Il s'agissait d'envoyer des clés numériques servant ensuite à coder et décoder des messages écrits, sonores ou même vidéo (lire p. 58). Sur l'écran géant de la conférence, les participants suivaient l'arrivée de ces clés en direct en cinq points différents de la capitale autrichienne. Une attaque a même été menée pour lire ou modifier ces clés, aussitôt détectée !
 
La suite dans le magazine
 
 
Il y a aussi d'autres articles intéressants dans cette édition notamment :
·        coupure d'eau sur la Lune
·        l'Inde sur la Lune
·        première photo d'un système planétaire
·        Corot
·        Audit sur le LHC
·        Etc..
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI