LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 10 Mai 2008        
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Désolé du retard des astronews, je dois aussi m'occuper du jardin en cette période de l'année!!!
Sommaire de ce numéro :  
La soirée Phoenix  du 25 Mai : Le programme se précise, on compte sur vous! (10/05/2008)
Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 par B Lelard. (10/05/2008)
Le carbone dans tous ses états : Par notre ami Jean Holtz. (10/05/2008)
Lonar Crater : Vu de l'espace un superbe cratère d'impact Indien. (10/05/2008)
Apophis : Il n'y avait pas d'erreur de calcul! (10/05/2008)
Galileo : Enfin, le deuxième est lancé, il était temps! (10/05/2008)
GLAST : Le lancement approche par Jean Holtz. (10/05/2008)
Un doigt d'Hydrogène : Le lien entre notre Galaxie et les nuages de Magellan! (10/05/2008)
Une nouvelle renversante : Le champ magnétique d'une étoile bascule! (10/05/2008)
Hubble :. Les Antennes plus près que prévu. (10/05/2008)
Cassini-Saturne.:.La tempête interminable de Saturne. (10/05/2008)
Mars Express :.Le delta de Nepenthes Mensae. (10/05/2008)
Mars :.D'après les glaciers, le climat aurait été actif récemment. (10/05/2008)
Photos d'amateurs :.Sylvain Greffier se lance dans l'astrophoto. (10/05/2008)
Livre conseillé.:. François Arago un savant généreux chez EDP Sciences. (10/05/2008)
Livre conseillé :.Les alignements du Ménec par A. Maucherat du LAM. (10/05/2008)
Les magazines conseillés : Pour la science du mois de Mai 2008. (10/05/2008)
Les magazines conseillés : Science et Avenir de Mai 2008 sur l'infiniment petit. (10/05/2008)
 
 
 
LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE : PARTIE 5 PAR B LELARD (10/05/2008)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
 
 
PARTIE 5 : PLATON ET LES ASTROMATHÉMATICIENS SOPHISTES (première partie)
 
Hippocrate de Chio ( île de la mer Egée au nord de Samos ), à ne pas confondre avec Hippocrate de Cos, le père de la médecine, auteur du serment des médecins, était un marchand prospère.
 
Le monde Grec
Hipparcos
 
 
 
Il y eut un autre Hipparque astronome ( de Nicée en Bytinie ( Turquie ) né en –190 avant JC ) qui découvrit la précession des équinoxes et fondateur de la trigonométrie bien avant Regiomanus.
Le satellite Hipparcos était en son honneur. Hipparque de Chios est connu aussi sous le nom d’Ibicrate le géomètre.
Il vécut de –470 à –410 avant JC. En livrant ses marchandises par bateau en mer Egée, il se fit accoster par des pirates et dépossédés de tous ses biens.
Aristote, qui l’admirait tout en le trouvant niais et stupide car natif d’Ionie, rapporta qu’il s’était fait escroquer par des percepteurs de la taxe du cinquantième à Byzance.
Quelque soit l’origine de sa ruine, il se rend en –430 à Athènes pour assigner en justice ses pirates ou  la douane qui lui aurait confisqué un bateau ou ses percepteurs ( ! ). Les délais de la justice étant déjà très longs, Hippocrate s’installe à Athènes, rencontre un sophiste, Sophrotatos, et fréquente les philosophes.
 
En ce temps là, au 5 ième siècle avant JC, la vie culturelle basculait des côtes de l’Asie Mineure( Turquie maritime ) à Athènes en raison de la pression des Perses.
Anaxagore fut le premier philosophe physicien de l’École Ionienne à s’installer à Athènes en –480 .
En –490 avant JC la Cité-État était déjà à son apogée : elle venait de vaincre les Iraniens ( enfin les Perses ) par deux fois.
D’abord contre Darius à Marathon où les hoplites grecs et spartes ( unis pour l’occasion ) mieux armés, casqués et en formant la phalange, dirigés par le stratège Miltiade, vainquirent l’armée perses composés de soldats d’origine hétéroclites, de langues et de mœurs différentes.
L’hoplite Phidippidès courut les 42 kilomètres et 183 mètres  séparant la plaine de Marathon à l’agora ( la grand place où siégeait l’assemblée ) d’Athènes en 4 heures et mourut à l’arrivée d’un infarctus en criant «  nenikikame, nous avons gagnés ! ».
 
L’exploit devint ainsi l’épreuve vedette des jeux olympiques, la dernière distance étant courue en portant une flamme à bout de bras, un peu comme à Paris récemment.
Xèrses, le fils de Darius, voulut venger son père, engagea la deuxième guerre médique ( Perses contre Grecs ), bâtit l’alliance Grecs-Spartes commandés par Léonidas ( rien à voir avec les pralines )  au défilé des Thermopyles, détruisit Athènes en –480 ( les habitants avaient été évacuées sur les îles voisines d’Hydra, Poros et Eubée ) et se fit battre par le stratège grec Thémistocle à la bataille navale de Salamine. 
L’armée des grecs était invincible grâce à sa marine avec des centaines de galères à 3 rangées de rameurs.
Eschyle immortalisa la bataille de Salamine dans sa pièce «  Les Perses « . Salamine est une nouvelle victoire grecque face aux impérialistes venus de l’est. Aujourd’hui encore on peut lire sur une pierre aux Thermopyles : «  Passant, va dire à Sparte que ses fils sont morts pour être fidèles à ses lois « .
La vengeance des Grecs se fera par les conquêtes d’Alexandre le Grand … contre les Perses.
 
Athènes se releva très vite de ses ruines dues aux saccages de l’armée de Xersès et le siècle de Périclès, le siècle d’or, commença. Périclès fut élu stratège 14 fois de suite ( commandant d’une armée et chef du pouvoir exécutif ) de –460 à –431.
Il vivait avec sa maîtresse Aspasie, une courtisane métèque sans papiers qu’il fit citoyenne par abus de pouvoir. C’est au cours du  siècle de Périclès que la philosophie ( qui, heureux temps, comprenait aussi astronomie et mathématiques ) se développa vraiment. Pour célébrer ces victoires, le stratège Périclès fit construire des temples à la gloire d’Athéna ( Minerve pour les Romains qui copiaient tout des Grecs ), la déesse protectrice d’Athènes dont les hoplites avaient vu voleter sur le champ de bataille de Marathon, la chouette, symbole d’Athéna et du savoir, qui devint alors emblème national et figura sur les drachmes, monnaies grecques, jusqu’à l’euro et continue d’exister avec les dihrams. La belle devise d’Athéna était : «  Courage et Culture « .
 
 
Symbole de la Grèce, Athéna et la chouette
Le Parthénon à Athènes
 
 
 
 
Périclès fit construire le Parthénon par Ictinos et Callicratès de  -447 à –432 avec le sculpteur Phidias comme maître d’œuvre et, sans les Turcs qui le transformèrent en armurerie-poudrière et les Anglais ( lord Elgin ) qui prélevèrent ses frises pour orner le British Muséum, cette merveille nous  serait parvenue intacte. En –454 on transféra le trésor de la Ligue de Délos au Parthénon achevé. Les proportions architecturales du Parthénon sont remarquables ( étudiées par le romain Vitruve en –50 qu’il faut retenir car il n’y eu quasiment pas de scientifiques romains ! ). Le Parthénon fut entièrement construit pour la perspective.
 
Vitruve y décela le nombre d’or soit 1,618 et F pour  Phidias, Phidias solution de  F2 - F - 1 = 0 .
Pour paraître droites les colonnes sont inclinées, les colonnes qui se détachent dans le ciel doivent être plus grosses que celles qui sont devant les murs, le sol pour paraître horizontal parfait doit être courbe.
C’est ainsi que le Parthénon est plus beau que notre Assemblée Nationale et tous nos palais de justice construits justement par ressemblance avec les temples grecs.
Pour honorer Athéna, il fallait construire les autels les plus beaux et les plus difficiles. D’où le problème, apparemment saugrenu, de la quadrature du cercle : les architectes cherchaient à construire un autel pour un temple qui serait à la fois carré et  cercle. Hipparcos, oubliant ses procès, s’attela au problème mais ne trouva pas de solution, comme tous ses successeurs.
Le mathématicien français Pierre Laurent Wantzel démontra même en 1837 que la quadrature du cercle et la duplication du cube étaient impossibles.
Dans ses recherches sur la quadrature Hippocrate trouva l’aire des lunules ( surfaces partielles de cercles ( croissants ) ) – la somme des aires des lunules est égale à l’aire du triangle rectangle sous jacent- et il inventa l’intégration des surfaces qui sera reprise 21
après par Newton dans l’invention du calcul intégral en imaginant des petites surfaces réunies en mosaïque pour calculer des aires compliquées.
 
 
 
 
 
Invention capitale pour l’astronomie. Hippocrate trouva aussi que le rapport des surfaces de 2 cercles est le même que celui des carré de leurs rayons, bien utiles, presque 20 siècles plus tard, à Képler. Hippocrate écrivit le premier livre de géométrie connu, résumant toutes les connaissances précédentes et inventant le raisonnement par l’absurde, travail dont s’inspirera Euclide un siècle plus tard.
 
Pour bien comprendre la vie intellectuelle sans précédent ( ni suivant ! ) des Grecs du Vième siècle qui nous donnèrent une bonne part de notre vocabulaire, nos institutions, notre façon de pensée, nos sciences, l’art et la culture, il faut connaître la Grèce Antique. 
 
Les Romains eux inventèrent l’organigramme, l’administration, la dictature militaire, les aqueducs et les interminables discussions au Sénat.
En venant de Paris en avion vers Athènes, on voit, après les interminables plages de l’Adriatique, apparaîtrent au hublot des montagnes brunes, arides et sèches qui plongent vers la mer laissant très peu d’espace sauf au Péloponèse. Ces montagnes sont bordées d’une multitude de petits ports, de golfes, de presqu’îles et suivies par des centaines de petites d’îles propices à la méditation et au plaisir de vivre. Les maisons sont petites, blanches et sans toit. La mer est partout et la lumière est belle comme disaient les sages.
 
Les grecs anciens sont venus du nord d’Ylyrie ( Albanie, Kosovo ), des Carpates et du Caucase. Après 2 périodes archaïques ( Guerre razzia de Troie, et colonisations en Asie Mineure, Sicile ( et … Phocea-Marseille), les Mycéniens ont récupéré la civilisation crétoise ( dont on voit la splendeur au petit musée d’Héraklion ).
 
La Crète a transmis à la Grèce la civilisation égyptienne toute proche. Les Perses, grands cavaliers des steppes avec les Scytes et les Mèdes avaient inventé la grande armée, la mondialisation à leur profit et envahissaient toutes les contrées. Sauf celles des Grecs qui ne connaissaient pas l’Etat Nation. Ils vivaient regroupés dans des cités indépendantes et politiquement structurées qui se faisaient la guerre à la moindre occasion mais ne boycottaient  jamais leur jeux olympiques.
Les grecs étaient et sont toujours des marins. Ils naviguaient d’île en île en disant : «  Vois comme la lumière est belle «  et ils inventèrent l’humanisme et l’optimisme face à un monde effrayant, peureux et barbare.
Ils regardaient l’humanité avec bienveillance et se trouvaient beaux ( « narcissisme « . Ils n’ont plus peur du monde et veulent rivaliser avec les dieux. Et donc connaître les mystères de l’Univers.
De ce peuple de marins, ils restent les plus grands armateurs ( Onassis, Niarchos, … ).
La plus grande flotte de bateaux est toujours grecque basée au Pirée, le port d’Athènes.
       
 
 
Athènes fut la première démocratie ( le pouvoir au peuple) depuis la constitution de Solon. Tous les citoyens mâles de plus de 18 ans ( invention de la majorité ) se réunissaient sur l’agora pour élire la boulê ( l’assemblée ) qui élisait à son tour le gouvernement dont le chef était le stratège.
Ces jeunes citoyens allaient au «  gymnase «  puis à «  l’éphébie «  ( service militaire). Les aînés tombaient amoureux des éphèbes et la pédérastie reconnue bienfaisante faisaient partie de l’éducation.
 
 
 
Dans l’armée, il y avait des régiments des «  amants » ( Sardou s’en inspira ).
Malheureusement les femmes confinées dans le «  gynécée «  ne savaient pas lire, sauf si elles étaient » courtisanes ».
Les mariages étaient arrangés et les femmes soumises. Seules les courtisanes et les lesbiennes ( de l’île de Lesbos ) étaient cultivées.
 
Ces traditions de machos perdurèrent dans toute la  Méditerranée ( «  Mer Intérieure « ) et existent encore au Moyen Orient.
En dépit de cette ombre au tableau, le siècle de Périclès s’acheva sur une terrible guerre : la guerre du Péloponèse qui dura 30 ans et prépara la conquête romaine où les Grecs perdirent leur indépendance pour toujours.
 
Oenopide de Chios travailla sur le mouvement propre du Soleil et l’oblicité de l’écliptique. Né vers –490 avant JC, il compila tout ce qui circulait des connaissances égyptienne.
 
 
Il fut l’un des inventeurs de la médiatrice d’un segment ( droite joignant l’intersection de 2 cercles de même rayons centrés sur les extrémités du segment
 
 
 
 
 
Dans le même temps Anaxagore déclara que les corps sont de simples agrégats d’atomes ( atomes=insécables ) infiniment petit en nombre infiniment grand préparant ainsi le travail de Démocrite. Il fut banni d’Athènes pour avoir décrit le Soleil comme une masse de métal brûlant.
 
Antiphon est mathématicien et logographe ( il écrit les discours des autres et lui même est fondateur de l’éloquence judiciaire ). Condamné pour trahison, il boira la ciguë. Il eut le temps d’écrire l’approximation de l’aire d’un cercle par les aires de polygones inscrits dont on double les côtés.
 
 
 
 
Prochain chapitre :. Platon sera pour la prochaine fois.
   
les chapitres précédents :

    Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 par B Lelard. (28/02/2008)

     Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 par B Lelard. (13/03/2008)

     Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 par B Lelard. (27/03/2008)

     Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 par B Lelard. (19/04/2008)

 
 
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LE CARBONE DANS TOUS SES ÉTATS : PAR JEAN HOLTZ. (10/05/2008)
 
 
Merci à notre ami Jean qui m'aide beaucoup dans la fourniture d'articles pour cette édition des astronews.
 
 
Le carbone est le 6ème corps simple de la classification de MENDELEïEV.
Il a une masse atomique de 12 pour son isotope le plus courant et 6 électrons autour d'un noyau comprenant 6 protons et 6 neutrons. L'isotope 14 de période 5730 ans, est utilisé pour la datation des objets vieux de quelques dizaines de milliers d'années.
 
L'élément carbone n'a pas été créé lors du Big Bang, mais a été produit dans le cœur des étoiles massives par la fusion de trois noyaux d'hélium.
 
Le carbone est tétravalent. Les chaînes carbonées constituent la structure des macromolécules de type hydrocarbures en association avec l'hydrogène, en chaîne linéaire ou en chaîne aromatiques –noyau benzénique - et des molécules constituant les êtres vivants, végétaux et animaux, dont l'espèce humaine –protéines- en association avec en particulier, l'hydrogène, l'oxygène, l'azote et des métaux.
Le cycle du carbone fait intervenir les échanges entre la matière vivante, les océans, l'atmosphère et les roches.
 
 
 
 
Le carbone a deux états oxydés :
l'oxyde de carbone CO, poison très dangereux car difficilement détectable (inodore et incolore),
le gaz carbonique CO2 , résidu de la combustion complète du carbone, en particulier sous-produit de la respiration des êtres vivants.
 
 
Le carbone existe à l'état naturel sous deux formes cristallines :
le graphite à structure  hexagonale, à 3 liaisons,
le diamant à structure tétraédrique, à 4 liaisons,
et sous forme amorphe désordonnée.
 
Les atomes de carbone se regroupent aussi sous des formes closes - sphères ou tube – les fullerènes.
Leur découverte en 1985, par Harold Kroto , Robert Curl et Richard Smalley, valut le prix Nobel de Chimie en 1996 à ses inventeurs.
 
La découverte des nanotubes de carbone est quant à elle due à S. Iijima qui l'identifie par microscopie électronique dans un sous produit de synthèse des fullerènes.
 
Le nanotube deviendra certainement un matériau pour les nanotechnologies.
Le nanotube est d'ores et déjà disponible pour apprendre à travailler avec des composants nanométriques, les manipuler, étudier leur comportement physique et chimique, concevoir des dispositifs.
 
Le nanotube est pour cet apprentissage un outil modèle idéal car il est à la fois stable et simple chimiquement et doté de propriétés électroniques étonnantes.
Des dispositifs électroniques tels que des transistors à effet de champ ou des diodes ont déjà pu être réalisés. Ces expériences ont par exemple permis de vérifier la relation entre hélicité et conduction électrique.
Néanmoins le niveau d'utilisation du nanotube dépendra en partie de la capacité des procédés de synthèse à contrôler l'hélicité des tubes
 
En 2004, l'équipe de Andre Geim à Manchester, fabrique un cristal bidimensionnel de carbone : le graphène. C'est une feuille d'épaisseur monoatomique où les atomes de carbone sont organisés en réseau hexagonal plan : c'est une monocouche de graphite.
Dans ce réseau, les électrons libres se déplacent comme des particules quantiques et relativistes, sans masse et à une vitesse 300 fois inférieure à celle de la lumière (vitesse de Fermi).

Un article dans Pour La Science de mai 2008, détaille les méthodes d'obtention du graphène en "exfoliant" ou en "épitaxant" un graphite très pur avec un support en carbure de silicium (SiC).

 

On pensait, auparavant, que ce matériau était instable. En fait, la structure n'est pas strictement plane ce qui lui confère sa stabilité.

L'article explique pourquoi dans le graphène, les électrons qui se déplacent ont une masse nulle, conformément aux prévisions de l'électrodynamique quantique. Ce matériau a permis de confirmer l'effet tunnel de Klein et de l'effet Hall quantique.
Au delà de l'intérêt théorique, le graphène a de nombreuses applications et utilisations existantes et  potentielles, en particulier en nanoélectronique en combinant graphène et nanotubes.
 
 
 
 
 
 
On pourrait ajouter aux états du carbone, le composite carbone-carbone utilisé depuis 30 ans, en particulier en Aéronautique et en propulsion par propergols pour les tuyères.
Il est actuellement, utilisé pour les garnitures de frottement des freins à disques d'avion de ligne.
Ce matériau de structure, et non simplement réfractaire, associe aux caractéristiques réfractaires du carbone, des caractéristiques mécaniques élevées avec la densité du carbone (2,2 pour le graphite).
Il est constitué de fibres de carbone dans une matrice carbone.
Ce matériau est obtenu en imprégnant des fibres de carbone placées dans un arrangement particulier, bi ou tridimensionnel, par une résine plastique, puis en carbonisant cette résine pour ne laisser que son "squelette" en carbone. L'opération laissant des vides, on procède à plusieurs cycles imprégnation-carbonisation pour obtenir un matériau avec quelques pour cent de vide non remplis et donc une densité proche de la densité théorique du graphite.
D'autres procédés existent (Carbone Lorraine) en chauffant une préforme en fibres de carbone dans un four à 1000°C pendant 500 à 800 heures, en présence d'un gaz qui va libérer du carbone qui se dépose autour des fibres. Densité obtenue 1,80. Les caractéristiques mécaniques sont donc moins élevées que dans le cas précédent.
 
 
Jean Holtz
 
 
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LONAR CRATER : VU DE L'ESPACE UN SUPERBE CRATÈRE D'IMPACT INDIEN. (10/05/2008)
(Photo crédit : NASA/GSFC/METI/ERSDAC/JAROS).
 
 
 
Le site de l'Earth Observatory de la NASA vient de publier récemment une superbe photo d'un cratère météoritique terrestre situé aux Indes.
C'est le cratère Lonar, nommé d'après Alexander Lonar, officier de sa Majesté qui l'identifia en 1823.
Il est situé dans le plateau du Deccan, en plein centre de l'Inde.
 
On pense que l'impact s'est produit récemment il y a 35 à 50.000 ans.
 
C'est l'instrument ASTER (Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer) à bord du satellite Terra qui a acquis cette image le 29 Novembre 2004.
Ce cratère a un diamètre de 1800m et une profondeur de 150m, ses bords s'élèvent approximativement de 20m au dessus du niveau moyen du sol.
De la Maskelynite (un minéral de type verre qui se forme au moment du choc et qui se trouve dans les météorites et les cratères d'impact) a été trouvé dans ce cratère confirmant ainsi sa nature extra terrestre.
 
 
Code couleurs : rose/beige : le sol nu; bleu et blanc : structures humaines; bleu foncé : eau; vert : végétation; violet : les champs en jachère.
 
 
 
 
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APOPHIS : IL N'Y AVAIT PAS D'ERREUR DE CALCUL! (10/05/2008)
 
Vous avez certainement tous entendu parlé de ce jeune élève Allemand de 13 ans qui avait refait les calculs de la NASA concernant la probabilité de collision de l'astéroïde Apophis en 2029 ou 2036 et qui était beaucoup plus grande que ce qui avait été dévoilé par les services américains.
 
La presse s'en était fait l'écho par exemple Le Point .
Il prétendait en effet que la probabilité de collision était de 1 sur 450 et non pas de 1 sur 45.000 en 2036 comme l'annonçait l'agence spatiale.
 
Ce jeune homme prétendait que la NASA avait oublié de tenir compte des nombreux satellites (plus de 40.000!) tournant autour de la Terre et qui pouvait modifier la trajectoire.
 
La NASA quelque peu choquée, a dans un premier temps admis que le jeune Allemand avait raison mais après avoir fait chauffer au Near Earth Object Program Office du JPL moult calculateurs, vient de confirmer leur estimation originale, en effet le passage du 13 Avril 2029 ne devrait pas s'effectuer dans la zone la plus chargée de satellites et un choc avec un de ceux-ci serait négligeable.
 
L'astéroïde devrait passer SOUS la ceinture des satellites géostationnaires (36.000km) et y rencontrer bien moins de gros satellites.
 
Ouf on respire!
 
 
Je n'ai pas entendu la presse se faire l'écho de la correction de cette erreur par contre.
 
 
 
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GALILEO : ENFIN LE DEUXIÈME EST LANCÉ, IL ÉTAIT TEMPS. (10/05/2008)
(Photo : ESA  S Corvaja)
 
 
Le 27 Avril 2008, la fusée Soyuz-Fregat a lancé avec succès le deuxième satellite de la future constellation Galileo, Giove-B, le satellite-test de Galileo, il a atteint son orbite avec succès, marquant un pas important pour le futur système de localisation européen après des années de problèmes techniques et surtout politico-économiques.
 
L’étage supérieur Frégate a effectué une série de manœuvres afin d’atteindre une orbite circulaire, à une altitude d’environ 23 200 km, ayant un angle d’inclinaison de 56 degrés par rapport au plan de l’équateur ; il a pu insérer le satellite en orbite en toute sécurité 3 heures et 45 minutes plus tard. Les deux panneaux solaires qui alimentent le satellite en énergie se sont correctement déployés  et étaient totalement opérationnelles  à 05 :28  (heure de Paris)
 
Ce satellite de 500 kg a été construit par une équipe industrielle européenne dirigée par Astrium GmbH, Thales Alenia Space ayant pour sa part procédé à l’intégration et aux essais à Rome.
 
Deux ans après la pleine réussite de la mission GIOVE-A, ce nouveau satellite continuera à faire la démonstration des technologies critiques qui seront embarquées sur la charge utile de navigation des futurs satellites opérationnels Galileo.
 
 
 
Rappelons que nos glorieux industriels n'ont pas voulu s'engager financièrement dans cette mission, et que le financement du projet est pour le moment …………publique (nos impôts!).
 
Il était grandement temps, sinon on (nous l'Europe) perdait les fréquence allouées à ce système de localisation concurrent du GPS américain. En effet Giove-A est en fin de vie et aurait bientôt fini d'émettre, il fallait prendre le relais pour ne pas abandonner la fréquence.
 
Il contient en particulier l'horloge atomique la plus précise jamais envoyée dans l'espace, avec une précision de moins d'une nanoseconde (10-9s) par jour. Une telle précision est nécessaire pour calculer le temps écoulé entre émission et réception.
GIOVE-B transporte deux petites horloges atomiques au rubidium.
Il est en outre doté d’une autre charge utile encore plus précise, le maser à hydrogène passif (PHM), dont la stabilité est meilleure que 1 nanoseconde par jour. Première charge utile de ce type emportée dans l’espace, ce PHM est aujourd’hui l’horloge la plus stable évoluant en orbite terrestre.
Deux PHM serviront d’horloges principales à bord des satellites Galileo opérationnels, qui emporteront également deux horloges au rubidium de secours.
 
GIOVE-B comprend également une charge utile d’étude des rayonnements, qui doit caractériser l’environnement spatial à l’altitude où sera déployée la constellation Galileo, ainsi qu’un réflecteur laser destiné à la télémétrie de haute précision.
 
 
 
 
Galileo devrait si ses performances sont au rendez vous promettre une localisation de l'ordre du mètre alors que le GPS est actuellement de l'ordre de 10m. on pense même qu'une meilleure précision pourrait être proposée pour certaines applications.
 
 
Prochaine étape : 2010 lancement des 4 premiers satellites de la constellation.
Capacité opérationnelle : 30 satellites en 2013.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Sur planetastronomy.com :
 
Giove-A et l'Europe devient indépendante. :
 
Galileo, le scandale européen.
 
On va mettre la main à la poche.
 
Galileo, la triste comédie continue
 
 
 
Annonce de l'ESA : http://www.esa.int/esaCP/SEMVRTYZDFF_France_0.html
 
Photo du satellite Giove-B en salle de montage.
 
 
Articles du Figaro et de RFI sur le sujet.
 
 
 
 
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GLAST : LE LANCEMENT APPROCHE PAR JEAN HOLTZ. (10/05/2008)
 
 
 
Le (Gamma-ray Large Area Space Telescope) doit être lancé le 16 mai 2008, pour étudier les phénomènes les plus énergétiques de l'espace (sursauts de rayonnement gamma, trous noirs super massifs, pulsars, étoiles à neutrons, ...) : il couvre le domaine du spectre électromagnétique au delà de 100 Kev – kiloélectronvolts – et, en particulier, le domaine inexploré de  1 à 100 Gev – gigaélectronvolts. 
 
Ces observations seront, pour une partie, un complément de celles prévues avec le LHC pour l'étude de la matière noire, de la structure de l'espace-temps à petite échelle, des dimensions cachées de l'espace prédites par la théorie des cordes, de l'hypothèse de la création de mini trous noirs lors du Big Bang,.
 
 
 
Les outils montés sur ce satellite devraient confirmer ou infirmer que la vitesse d'un  rayonnement électromagnétique dans le vide est indépendante de sa longueur d'onde.
Les observations qui seront faites répondront peut-être à des questions en attente, mais elles permettront, certainement, de s'en poser d'autres.
 
 
Pour des compléments d'informations consulter :
 
http://www.nasa.gov/mission_pages/GLAST/main/index.html
 
 
Brochure sur Glast en français : http://www.cenbg.in2p3.fr/IMG/pdf/BROCHURE-GLAST-72dpi.pdf
 
Voir aussi : http://science.nasa.gov/headlines/y2008/24jan_glast.htm?list31258
 
 
 
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UN DOIGT D'HYDROGÈNE : LE LIEN ENTRE NOTRE GALAXIE ET LES NUAGES DE MAGELLAN. (10/05/2008)
(Image by: John Rowe Animations)
 
Le CISRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) d'Australie, vient de rendre public leur découverte due aux radio télescopes de Parkes et de Narrabi concernant l'existence d'un "doigt" d'Hydrogène s'échappant de notre Galaxie et allant jusqu'aux grands et petits nuages de Magellan, galaxies qui croisent le chemin de la notre.
 
Une représentation de ce doigt d'Hydrogène reliant les nuages de Magellan et la Voie Lactée.
 
 
C'est le docteur McClure-Griffiths, une Australienne spécialiste des radio télescopes en charge de ce projet qui a étudié ce long bras d'Hydrogène (baptisé HVC306-2+230) qui plonge dans notre Voie Lactée. Le gaz circule des nuages de Magellan vers notre Galaxie.
En fait il est situé à seulement 70.000 années lumière de nous, près de la Croix du Sud.
 
C'est bien la preuve de l'interaction entre notre Galaxie et les nuages de Magellan (le grand : 160.000al, le petit 200.000al de nous), cela semble aussi indiquer la trajectoire probable de ces nuages qui se précipitent vers nous et devraient nous impacter et fusionner avec nous dans….quelques milliards d'années.
 
Jusqu'à l'année dernière on pensait que les nuages de Magellan (LMC et SMC en anglais) étaient des galaxies satellites de la notre, mais les mesures de Hubble ont montré que leurs vitesses étaient beaucoup plus élevée que prévue, elles viendraient donc d'ailleurs et qu'ils vont nous rendre une seule et unique visite, ils ne font que passer en fait!
 
 
 
Consulter aussi cet article de abc.net.
 
 
 
 
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UNE NOUVELLE RENVERSANTE : LE CHAMP MAGNÉTIQUE D'UNE ÉTOILE BASCULE. (10/05/2008)
 
 
L'INSU (Institut des Sciences de l'Univers) du CNRS communique sur ce renversement dans le monde des étoiles qu'est le basculement du champ magnétique de tau Bootis.
 
 
Les étoiles comme le Soleil cachent sous leur surface un impressionnant mécanisme : la génération de leur champ magnétique.
Ces champs magnétiques ressemblent à ceux de simples aimants, si ce n'est qu'ils se retournent régulièrement en échangeant leurs pôles Nord et Sud, tous les 11 ans environ dans le cas du Soleil.
 
 
Pour la première fois, une équipe internationale d'astrophysiciens, conduite par des chercheurs du CNRS, vient de surprendre une autre étoile - tau Bootis A - en train de faire sa galipette magnétique.
Pour tau Bootis A, cette bascule magnétique semble être plus fréquente que pour le Soleil.
La planète géante en orbite rasante qu'elle héberge, est-elle à l'origine de cet emballement ?
Cette découverte, publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, devrait nous aider à mieux comprendre le mécanisme des cycles magnétiques dans les étoiles comme le Soleil.

 
 
Les étoiles comme le Soleil ne sont pas les astres doux et discrets que suggère leur rassurante scintillation.
Elles sont souvent animées d'une activité trépidante et parées d'une couronne aux arches impressionnantes, que l'on peut admirer lors des éclipses totales dans le cas du Soleil.
Ces manifestations tempétueuses sont dues à la présence d'un champ magnétique, qui ressemble à celui d'un aimant et que la couronne visualise comme la limaille de fer pour un aimant.
Les aimants stellaires sont produits par un mécanisme complexe - impliquant à la fois la rotation de l'étoile sur elle-même et les bouillonnements de matière qui règnent sous la surface - similaire à celui qui produit le champ magnétique terrestre.
 
C'est cet aimant qui donne le rythme au Soleil. Tous les 11 ans, l'aimant bascule et échange ses pôles Nord et Sud : c'est le cycle magnétique du Soleil. On pense même qu'à plus long terme, ce champ magnétique est capable d'influencer le climat terrestre et qu'il a pu contribuer au petit âge glaciaire pendant le Moyen-Âge.

Les étoiles similaires au Soleil possèdent aussi des aimants basculants. Mais jusqu'à récemment, il était difficile d'étudier ce phénomène sur d'autres étoiles que le Soleil, faute de moyen d'observation approprié.
En mesurant directement le champ magnétique de ces étoiles, une équipe internationale d'astrophysiciens conduite par Jean - François Donati (Laboratoire d'astrophysique de Toulouse-Tarbes / Observatoire Midi-Pyrénées / INSU-CNRS / Université Paul Sabatier) et Claire Moutou (Laboratoire d'astrophysique de Marseille / Observatoire astronomique de Marseille-Provence / INSU-CNRS / Université de Provence), vient de surprendre l'étoile tau Bootis A en train d'accomplir sa bascule magnétique.
Pour cette découverte, ils ont utilisé deux instruments jumeaux baptisés ESPaDOnS au Télescope Canada-France-Hawaii, et NARVAL  au Télescope Bernard-Lyot du Pic du Midi.
 
Légèrement plus chaude et 20% plus massive que le Soleil, tau Bootis A est aisément visible à l'œil nu dans la constellation du Bouvier, et n'est distante du Soleil que de 51 années-lumière.
Ce qui la rend encore plus intéressante, c'est qu'elle possède une planète géante en orbite rasante.
Cette planète est même si proche de l'étoile et si massive (environ 6,5 fois plus massive que Jupiter pour une distance orbitale 20 fois plus faible que la Terre autour du Soleil) qu'elle a apparemment contraint la surface de l'étoile, par le biais des forces de marées, à tourner à son propre rythme orbital - en 3 jours environ, soit près de 10 fois plus vite que le Soleil.

Si Jean-François Donati, Claire Moutou et leurs collègues ont pu surprendre tau Bootis A en plein renversement magnétique, ce n'est probablement pas qu'une question de chance : il semblerait que cette étoile accomplit ses bascules beaucoup plus souvent que le Soleil, si bien que les chercheurs s'interrogent sur le rôle que joue la planète géante sur le rythme des saisons magnétiques de l'étoile.
 
Il est clair que dorénavant, tau Bootis A va concentrer les regards des télescopes pour permettre aux astronomes de ne rater aucun des futurs épisodes de la série - ce qui leur permettra aussi, à terme, de mieux comprendre comment fonctionne la machine magnétique du Soleil et des étoiles.

 
 
 
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HUBBLE :.LES ANTENNES PLUS PRÈS QUE PRÉVU. (10/05/2008)
(Photo UST/NASA/ESA et & Ivo Saviane (European Southern Observatory)/Robert Gendler)
 
Nos amis en charge des images de Hubble, notre vaillant télescope spatial avec ses 18 ans d'activité (il devient majeur maintenant!) viennent de mettre en ligne des informations sur la rencontre de galaxies appelée "Les antennes" ou NGC 4038 et 4039.
 
Elle est située dans la constellation du corbeau (Corvus) au Sud de Spica.
 
En cliquant sur l'image de gauche, vous aurez une plus grande résolution.
On peut y voir : à gauche une image de cette rencontre de galaxies vue du sol prise par le célèbre R Gendler (image originale à voir en HR absolument), à droite la portion de ciel examinée par Hubble dans le carré.
 
 
 
 
 
C'est la caméra ACS de Hubble qui montre cette portion de la queue de marée, on y voit des étoiles jeunes (bleues) qui viennent de se former à partir du gaz accumulé le long de la queue. On remarque aussi de nombreuses galaxies rouges dans l'arrière plan.
Cette région du ciel est aussi remplie d'étoiles rouges visibles uniquement quand on passe en mode haute résolution ou en zoom.
 
 
C'est en mesurant la couleur et la luminosité de ces géantes rouges comprises dans cette galaxie mixte que les scientifiques (menés par Ivo Saviane de l'ESO) ont prouvé que celle ci était plus que ce que l'on pensait : 45 millions d'années lumière au lieu de 65.
 
Les géantes rouges atteignent une certaine luminosité maximale qui permet ainsi de déterminer leur distance.
C'est la méthode appelée : Tip of the red giant branch (TRGB).
 
De nombreux formats vidéo vous sont proposés par le télescope spatial.
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.LA TEMPÊTE INTERMINABLE DE SATURNE. (10/05/2008)
(photos : NASA/JPL).
 
 
 
À gauche vue approximativement correspondant à l'œil humain, à droite, on a poussé les couleurs (IR vert et violet) afin de rendre cette tempête plus visible.
 
Cela ne ressemble pas à la grande tache rouge de Jupiter, mais ce que l'on voit sur Saturne ici, c'est la tempête électrique la plus longue détectée sur cette planète.
 
Cette vue a été prise le 4 Mars 2008, d'une distance de 1,3 millions de km, au grand angle; plus de trois mois après que cette tempête fut détectée par le système radio de Cassini.
 
Bonne nouvelle pour Cassini : la NASA a étendu sa mission pour deux ans supplémentaires, on ne coupera pas le courant tout de suite.
 
Sa durée initiale devait se terminer en Juin 2008; on vient d'ajouter 60 orbites de Saturne supplémentaires dont 26 survols de Titan, 7 d'Encelade (une priorité depuis que l'on pense qu'il y a de l'eau sous sa croûte) , et un de Dioné, Rhéa et Hélène.
 
 
Le vaisseau spatial est en parfait état de fonctionnement, il a assez de carburant pour une éventuelle troisième prolongation, et l'équipe au sol est très motivée!
 
Alors bravo, on continue!!!
 
Depuis son début de mission il y a près de 4 ans (Juin 2004), soit plus de 10 ans après son lancement (15 Oct 1997), Cassini a déjà envoyé plus de 140.000 images pendant ses 62 révolutions et a effectué 43 survols de Titan et 12 d'autres lunes.
 
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :.LE DELTA DE NEPENTHES MENSAE. (10/05/2008)
(Photos G Neukum/FUB/ESA)
 
En Grec, le nom Nepenthes était la boisson qu'avait donnée Paris à Hélène après son enlèvement pour qu'elle oublie son pays natal.
 
L'instrument HRSC (High Resolution Stereo Camera) de nos amis Allemands de Berlin, embarquée sur Mars Express a imagé la région cette région martienne située dans la partie Est de la planète rouge le 22 Janvier 2008.
 
C'est un delta de fleuve martien comme le pense la plupart des scientifiques.
 
Voir la vue d'ensemble.
 
 
Emplacement de cette région sur Mars :
(2.5ºN, 122ºE)
Vue en perspective de la vallée menant au delta pris par la HRSC. Vallée de 30km de long et profonde de 1000m.
 
 
L'étude détaillée des photos semble indiquer que cette région a été soumise à deux épisodes aquatiques.
Une première étape aurait été une augmentation rapide du niveau de l'eau, qui a contribué a construire un delta en éventail a été formé comme sur Terre à l'embouchure de la vallée; suivi d'un autre épisode où le niveau de l'eau a baissé rapidement.
 
 
 
Plus de détails sur la HRSC et le système d'archivage chez les Berlinois de l'IFU.
 
 
 
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MARS : D'APRÈS LES GLACIERS, LE CLIMAT AURAIT ÉTÉ ACTIF RÉCEMMENT. (10/05/2008)
(Photos : MRO et J Dickson et al.)
 
 
 
Des chercheurs de la Brown University (Rhode Island, côte Est des USA) semblent avoir trouvé des preuves de l'existence de glaciers récurrents sur Mars, ce qui indiquerait que le climat actuel est plus dynamique que ce que l'on pense.
Ces résultats sont publiés dans la revue américaine "Geology" de ce mois de Mai 2008.
 
On pensait en effet que le climat martien n'aurait pas évolué depuis les 3 derniers et demi milliards d'années, période où l'eau cessa de couler sur cette planète.
 
Ce sont les images très haute résolution de la sonde MRO des glaciers martiens qui ont permis cette découverte.
D'après James Dickson le responsable de cette étude, on a détecté dans la région du Protonilus Mensae Coloe Fossae des reliefs typiques correspondant aux paysages de glaciers terrestres : des moraines, comme on peut le voir sur cette illustration tirée d'articles de ces chercheurs de la Brown University.
 
 
 
En A) image de MRO de la région.
(n° : PO1_001570_2213)
En B) image du relief avec des lignes de niveau de 100m. en orange, ligne des 800m. les flèches indiquent la circulation du liquide.
En C) entrée de la glace dans cette boucle.
En D) débris de glacier (moraines) provenant de la pente Nord du massif marqué A dans l'image B). ce lobe apparaît clairement superposé à un autre dépôt précédent.
 
 
 
 
Il semble donc qu'il y ait eu des périodes de glaciations différentes sur Mars, comme on le voit sur cette vue plus détaillée de cette langue de glacier, dont on estime l'épaisseur à 1000m.
 
Les scientifiques pensent que ces glaciers auraient pu couler il y a 10 à 100 millions d'années, donc très récemment au sens géologique du terme.
 
Ceci a une influence bien sûr pour la recherche de la vie sur Mars; en effet les glaciers exercent une telle pression à leur base, que cela pourrait faire fondre la glace et la rendre liquide pendant une certaine période.
 
Donc le fait que Mars ait subi récemment des différentes périodes glaciaires a une importance sur les recherches biologiques en cours.
 
 
 
 
Mars pourrait être une planète glacée mais quand même active.
 
 
Lire ces deux documents pdf des mêmes auteurs sur le sujet :
 
http://www.rssd.esa.int/SYS/docs/ll_transfers/1117253.pdf
 
 
http://www.lpi.usra.edu/meetings/lpsc2008/pdf/2097.pdf
 
 
 
PHOTOS D'AMATEUR :.SYLVAIN GREFFIER SE LANCE. (10/05/2008)
 
 
 
Notre ami Sylvain Greffier de Vega (Plaisir Yvelines) se lance dans l'astrophotographie; il a une lunette 80ED sur laquelle il a monté une caméra Atik 16.
 
 
 
 
 
 
 
 
Parmi ses nombreux clichés, voici l'amas M13 à gauche et la célèbre M51 à droite.
 
 
 
 
Bravo Sylvain, on attend la suite.
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.: FRANÇOIS ARAGO UN SAVANT GÉNÉREUX.CHEZ EDP SCIENCES. (10/05/2008)
 
 
« François Arago un savant généreux - Physique et astronomie au XIXe siècle »
par James Lequeux, astronome à l’Observatoire de Paris
 
James Lequeux nous livre le portrait d’une figure dominante de la science française de la première moitié du XIXe siècle, François Arago (1786-1853).
 
Connu pour sa participation à la mesure de l’arc du méridien terrestre en Espagne, professeur à l’École polytechnique, directeur de l’Observatoire de Paris, cet astronome et physicien est aussi dans les mémoires un homme politique.
 
L’auteur, dans cet ouvrage s’est principalement consacré à son activité scientifique en le resituant largement dans le fertile contexte de l’époque.
 
 
On a en effet quelquefois oublié l’apport personnel d’Arago à la physique, à l’astronomie et à la géodésie.
James Lequeux explique en détail, grâce à une illustration très variée (gravures, dessins, schémas…), les expériences et les instruments qui y sont associés.
Arago fut aussi un vulgarisateur hors pair et un promoteur de la science et de la technique.
Arago a mis à profit son influence considérable pour aider Fresnel, Ampère et d’autres à développer et à faire connaître leurs idées.
 
Un des derniers humanistes, Arago s’est intéressé à tout. C’est l’occasion pour l’auteur de relater les progrès extraordinaires accomplis à cette époque passionnante de la science française qui a vu naître l’essentiel de ce qui nous sert dans la vie quotidienne : l’optique, la photographie, l’électricité, la thermique et la thermodynamique (à l’exception du téléphone et de l’électronique).
 
Cet ouvrage s’inscrit dans les nouvelles coéditions de l’Observatoire de Paris.
 
La collection Sciences & Histoire d’EDP Sciences s’adresse à un public curieux de sciences. Sous la forme d’un récit ou d’une biographie, chaque volume propose un bilan des progrès d’un champ scientifique durant une période donnée.
 
 
James Lequeux, astronome à l’Observatoire de Paris, travaille, après une longue carrière de recherche et d’édition scientifique, à l’histoire de l’astronomie et de la physique. Il est l’auteur de L’Univers dévoilé (EDP Sciences, 2005), une histoire de l’astronomie de 1910 à nos jours. Il a été commissaire de trois grandes expositions à l’Observatoire de Paris, dont l’une était consacrée à « François Arago et l’Observatoire de Paris ». il a aussi participé au livre superbe sur Léon Foucault.
 
 
François Arago un savant généreux - Physique et astronomie au XIXe siècle, par James Lequeux, astronome à l’Observatoire de Paris.
Coédition EDP Sciences (Coll. Sciences & Histoire) / Observatoire de Paris, janvier 2008,
530 pages, 289 illustrations, 35 €
ISBN Observatoire de Paris : 978-2-901057-56-7
 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.LES ALIGNEMENTS DU MÉNEC PAR A. MAUCHERAT DU LAM. (10/05/2008)
 
 
Thierry Botti du LAM/ Observatoire Astronomique Marseille Provence nous signale la parution d'un livre qui devrait vous intéresser pour vos vacances même si vous allez en Bretagne, c'est "Les alignements du Ménec" où André Maucherat (chargé de recherche au CNRS Laboratoire d'Astrophysque de Marseille/ OAMP, il a notamment travaillé sur SOHO) développe au travers d'un roman puis d'une explication scientifique très détaillée, abordable par le grand public, une thèse novatrice pour expliquer les fameux alignements de Carnac. : 3000 pierres levées réparties sur plus de 4km.
 
 
Cette approche s'appuie sur des observations scientifiques en parfaite cohérence à la fois avec les données astronomiques de l'époque et les observations disponibles sur le terrain.
Cette analyse permet de plus de proposer, de manière précise, la période de conception de ce site mégalithique.
 
C'est de l'archéoastronomie.
 
 
 
Ouvrage en deux parties : la première, vision romancée de la genèse des alignements, la deuxième, explication scientifique détaillée.
 
19,50 €  ISBN : 978-2-915097-13-9
Chez Actilia Multimedia 1 rue du Moustoir  56450 THEIX
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DU MOIS DE MAI 2008 (10/05/2008)
 
Cette édition de Pour la Science est particulièrement intéressante ce mois ci.
 
Il nous parle notamment du graphène dont notre ami Jean Holtz nous a parlé plus haut dans le texte
 
Une nouvelle forme du carbone est née : le graphène, feuille de graphite d’épaisseur monoatomique.
Dans ce matériau qui captive les physiciens, les électrons se déplacent comme s’ils allaient à la vitesse de la lumière et avaient une masse nulle.
 
On parle aussi de geysers géants sur Mars, de Rhéa et du méthane sur les exoplanètes.

Il y a aussi un article de fond sur le nouveau satellite GLAST qui devrait être lancé d'ici peu.
En dévoilant le ciel dans un domaine inédit du rayonnement gamma, le satellite glast, lancé ce mois-ci, nous renseignera sur les phénomènes cosmiques de violence extrême, mais aussi sur de grandes énigmes, telles la nature de la matière noire ou l’existence de dimensions cachées.
Cet article est écrit notamment par le PI du projet.
 
 
Sinon voici le sommaire :
 
 
 
 
 
5,95 €
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCE ET AVENIR DE MAI 2008 SUR L'INFINIMENT PETIT. (10/05/2008)
 
L'édition numériqueLe numéro du mois de Mai 2008 de Science et Avenir contient une proportion très importante d'articles sur le sujet de l'infiniment petit, des particules élémentaires et sur le LHC. Je pense que c'est donc un numéro intéressant pour les astronomes et astrophysiciens.
 
Voici les principaux articles ayant trait à ce sujet :
La nouvelle conquête de l'infiniment petit
Accélération, choc, détection
Les centres névralgiques de l'anneau géant
Le LHC en 12 questions
Comment la masse vient aux particules ?
«Nous sommes devant une terre neuve»
 
 
 
Autres articles intéressants : sur ALMA; et les rubriques habituelles.
 
 
 
De plus voici l'éditorial de Dominique Leglu sur le LHC :
Extrême Higgs :
 
On pourrait bien sûr aligner les superlatifs : plus puissant accélérateur mondial, machine à 4 milliards d'euros, 1232 aimants exceptionnels enfouis dans un tunnel souterrain de 27 kilomètres de circonférence, un détecteur de 12 500 tonnes, l'autre de 10 000... De quoi pousser tous les oh ! et ah ! de stupéfaction qu'on voudra. Et même si la physique des particules, physique de l'extrême, nous a habitués à la démesure. Tout au long du XXe siècle, elle n'a cessé de rameuter des centaines puis des milliers de physiciens (et ingénieurs), telles de bonnes fées, autour de ses berceaux high-tech où de curieux bébés naissent dans une grande violence.
Du choc des faisceaux de matière dans les accélérateurs, jaillissent en effet de nouveaux éléments inconnus, que des détecteurs piègent, des ordinateurs trient, des cerveaux humains analysent.

Malgré ce «travailler plus grand pour gagner plus de particules», on n'aurait toujours pas compris pourquoi le démarrage imminent à Genève de la plus complexe des machines jamais fabriquées par l'homme est si crucial.
Pourquoi les esprits sont si tendus vers ce LHC, grand collisionneur de hadrons, et ses chocs à venir trente millions de fois par seconde. C'est que ce grand serpent magnéto-électronique tapi sous la frontière franco-suisse est le nouvel accoucheur en chef des mystères de l'Univers.
A la fois le plus géant des microscopes, qui va fouailler les replis cachés de l'infiniment petit. Et le plus acéré des télescopes, qui pourrait donner les clés d'une porte plus hermétique que toutes celles de Barbe-Bleue.
 
Celle qui dissimule encore à l'esprit humain les conditions extrêmes ayant régné juste après le Big Bang, voilà plus de 13,5 milliards d'années.
Le LHC a été construit dans un but grandiose, issu des questionnements les plus fondamentaux de l'esprit humain : trouver LA particule - illustre «boson de Higgs» - qui explique comment la masse est venue à toutes les autres, grains de matière fondamentaux dans notre univers, avec l'espace et le temps. Il y a quelque chose plutôt que rien.
Et nous, matière pensante, voulons comprendre ce quelque chose, massif, dont les galaxies, les étoiles et nous-mêmes sommes faits.
 
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
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