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Mise à jour : 17 Août 2011       
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Florence et Galilée : CR de visite Juillet 2011. (17/08/2011)
Plateau de Calern, OCA : CR de visite Juillet 2011. (17/08/2011)
HEP-Grenoble 2011 : La physique des hautes énergies s’approche du Higgs notamment ! (17/08/2011)
CERN : Une expérience pèse l’antimatière avec grande précision. (17/08/2011)
Cosmologie : Sommes nous dans un Multivers ? (17/08/2011)
Dawn : Les premières vues complètes de Vesta, sublime ! (17/08/2011)
JUNO : Une nouvelle mission vers Jupiter vient de décoller. (17/08/2011)
École Chalonge : On honore John Mather, prix Nobel 2006. (17/08/2011)
Ariane : La nouvelle génération, il faut y penser maintenant. (17/08/2011)
ALMA : Une 16ème antenne installée. (17/08/2011)
Hubble: Une vue spectaculaire de Centaure A. (17/08/2011)
Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)
Cassini-Saturne :.Les deux faces de Japet. (17/08/2011)
Cassini-Saturne :.Une multitude de satellites ! (17/08/2011)
Les rovers martiens.:.Opportunity proche d’Endeavour Crater. (17/08/2011)
MRO :.De nouvelles observations suggèrent que de l’eau coulerait sur Mars actuellement. (17/08/2011)
Un site Internet à découvrir :.Astropolis interviewe Hubert Reeves. (17/08/2011)
Livre conseillé :.Naissance, évolution et mort des étoiles par J. Lequeux chez EDP Sciences. (17/08/2011)
 
 
 
 
 
 
HEP-2011 GRENOBLE : LA PHYSIQUE DES HAUTES ÉNERGIES ET LE HIGGS NOTAMMENT! (17/08/2011)
 
 
Du 21 au 27 Juillet 2011, s’est tenue à Grenoble (Alpexpo), une très importante réunion concernant la physique des hautes énergies, le EPS-HEP-2011 (European Physical Society High Energy Physics).
 
Un programme très alléchant était proposé et on pouvait suivre les conférences (ardues  pour la plupart) en direct sur Internet.
 
 
 
Six jours pleins sur des thèmes comme le boson de Higgs, la super symétrie, les neutrinos, la matière sombre etc.., je suppose que les participants devaient en avoir plein la tête avec un programme si chargé.
 
« La quantité de données recueillies à ce jour équivaut à ce qui était prévu pour toute l'année 2011 ; c'est déjà en soi une belle réussite pour le LHC », a estimé le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. (voir photo)
 
 
 
S’il est encore trop tôt pour les grandes découvertes, les expériences accumulent déjà des résultats intéressants. »
 
 
 
 
« Nous nous rapprochons toujours plus de la découverte du boson de Higgs prédit par le Modèle standard ou de son exclusion, a indiqué Sergio Bertolucci, directeur de la recherche et de l’informatique du CERN.
Dans un cas comme dans l’autre, il s'agira d’une grande nouvelle pour la physique.
La découverte du boson de Higgs nous permettrait de commencer à étudier en détail cette particule; quant à son exclusion, elle prouverait que le Modèle standard est incomplet et qu’il doit donc y avoir des phénomènes nouveaux à la portée du LHC. »
 
Extrait d’un communiqué du CERN.
 
 
 « Grâce aux données que nous avons déjà analysées et en nous fondant sur nos mesures détaillées des processus du Modèle standard, nous commençons à sonder une grande partie de la gamme de masses possibles pour le boson de Higgs et à étudier différents scénarios pour une nouvelle physique », a indiqué Fabiola Gianotti, porte-parole d’ATLAS.
« Nous faisons nos premiers pas dans ce nouveau paysage de la physique, a souligné Guido Tonelli, porte-parole de l’expérience CMS, et c’est formidable de voir avec quelle rapidité nous obtenons de nouveaux résultats. Je suis sûr que très rapidement le boson de Higgs prédit par le Modèle standard n'aura plus beaucoup d'endroits où se cacher. »
 
Parmi les annonces attendues lors de la conférence figurent des rapports des collaborations LHC sur les observations suggestives faites par les expériences CDF et D0 au Laboratoire Fermi (États-Unis). Ainsi, concernant les désintégrations du quark b, l’expérience D0 a observé une différence de comportement entre la matière et l’antimatière, tandis que CDF a annoncé il y a peu des mesures d’un processus rare qui semblent contredire le Modèle standard et pourraient annoncer une nouvelle physique.
« Les expériences LHC n’ont jamais été aussi près d’établir s’il s’agit ou non de signaux réels, a déclaré Pierluigi Campana, porte-parole de LHCb. La sensibilité de LHCb notamment dépasse à présent celle des expériences précédentes pour certaines mesures essentielles de la physique du quark b et, pour d’autres mesures, elle s’en rapproche rapidement ».
 
Ce ne sont là que les premiers résultats. De nombreux autres sont attendus. En physique des particules, une découverte est le résultat d’un exercice de longue haleine qui nécessite de passer au crible de très grandes quantités de données à la recherche de processus rares. L’objectif fixé pour la quantité de données du LHC en 2011 et 2012 doit permettre aux expériences d'explorer une nouvelle physique accessible avec l’énergie d'exploitation actuelle du LHC, soit 3,5 TeV par faisceau. À ce jour, un dixième de cette quantité totale de données a été recueilli.
 
Une conférence de presse (diffusée aussi sur le Net) s’est tenue le 25 Juillet et un communiqué a été publié.
 
On peut revoir en vidéo cette conférence de presse.
 
 
Les physiciens expriment la quantité de données analysées en inverse de femto barn, cela nécessite une explication.
Le barn (grange en anglais !) est une unité utilisée en physique nucléaire pour exprimer les sections efficaces, probabilité d’interaction d’une particule, dont la dimension est celle d’une surface. Le barn est bien entendu une unité de l’ordre de grandeur de la taille des noyaux, donc extrêmement petite, un barn (b) vaut 10-28 m2 ou 10-24 cm2.
Plus la section efficace est petite, plus la détection est faible et plus le nombre de collisions doit être grand pour détecter un événement que l’on doit distinguer du bruit.
Dans le domaine d’énergie du LHC, on emploie un sous multiple, le femto-barn (femto = 10-15) soit 10-43 m2 ou 10-39 cm2.
 
En physique nucléaire, on appelle luminosité d’un détecteur, une mesure du taux de collisions, mais en fait on la ramène à la section efficace, par seconde et elle s’exprime donc en barn-1 et plus pratiquement en femto-barn-1. (fb-1).
ATLAS et CMS ont atteint une luminosité intégrée de l’ordre du fb-1 en 2011.
 
 
Que faudra-t-il retenir de ce meeting ? (the bottom line ! comme disent les Américains).
 
Cette conférence marque indubitablement le début de nombreux résultats prometteurs au LHC, principalement avec les expériences Atlas et CMS. On est sur la voie du boson de Higgs ou du moins on commence à cerner sa masse (surtout la zone de masse dans laquelle il n’est pas) et on envisage avec certitude de pouvoir lever les doutes avant au plus tard fin 2012.
 
En voici le résumé :
 
Quels nouveaux secrets les neutrinos ont-ils révélés ? Matière noire, boson de Higgs, où en sont les découvertes ?
Après plus d'un an de fonctionnement, c'est l'heure du premier bilan pour le LHC.
Mi-juin, ses expériences ont atteint plus de 70 millions de millions de collisions en 3 mois, soit l'objectif fixé pour l'ensemble de l'année 2011. Cette performance laisse espérer des avancées dans les mois qui viennent, alors que se discutent déjà l'avenir du LHC et le démarrage de nouveaux projets : quelle stratégie adopter en Europe aujourd'hui pour la physique des particules de demain ?

 
Mais avant de rentrer un peu plus dans les détails, faisons le point pour ceux qui ne sont pas familiers avec cette physique bien particulière, siège des derniers retranchements de………………l’astrophysique moderne, mais oui, la dernière frontière en astrophysique se trouve à 100m sous terre au LHC, à la recherche de particules nouvelles ou exotiques.
Ce grand anneau de collision, le LHC, situé à Genève, recrée les conditions (de température et de présence de certaines particules) qui existaient dans l’Univers, quelques extrêmes courts instants après le Big Bang.
 
Les collisions qui se produisent dans cet anneau lorsqu’on y fait se rencontrer des faisceaux de protons (par exemple) très énergétiques, mettent au jour de toutes nouvelles particules, de durée de vie infiniment brève, mais qui révèlent des informations sur ce monde sub-atomique et sur les plus petites briques (les quarks et les leptons) qui composent notre univers et nous mêmes.
On recherche surtout certaines particules qui semblent manquer dans ce que l’on a construit comme modèle à base des particules (que l’on croit) élémentaires.
 
 
De nombreux aspects ont été développés durant ce congrès, mais intéressons nous à ce qui a marqué les esprits, le boson de Higgs.
 
Notamment on recherche, une particule, je devrais dire, LA particule, le fameux boson de Higgs.
Les bosons sont des particules messagères des 4 forces fondamentales (par exemple le photon est lié à la force électromagnétique).
Ce boson est particulièrement fondamental, car on pense que c’est lui (et son champ scalaire) qui donne à toutes les autres particules leur masse.
Cette particule est la dernière pièce du puzzle de l’Univers !
 
On recherche depuis longtemps cette particule (que certains appellent à tort, la particule de Dieu) au sein des plus grands accélérateurs du monde, mais sans succès pour le moment ; sauf que…..il semble qu’on ait maintenant quelques pistes sérieuses, que l’on verra plus loin.
 
Ces derniers mois, le LHC a recueilli de nombreuses données qui n’ont pas encore été toutes dépouillées, en effet chacun des 4 grands détecteurs (ATLAS, CMS, ALICE, LHCb) recueillent chaque jour plus de données que pendant l’année dernière toute entière.
L’important est de séparer les données du bruit statistique afin d’en tirer des informations.
 
On espère que ces données vont permettre rapidement d’aller dans un sens ou dans un autre vis à vis de l’existence du boson de Higgs.
En tout cas, il semble au moins qu’il soit cerné, les différentes présentations données à ce congrès, montrent des zones d’exclusion, définies par des expériences au Tevatron du Fermilab (situé à Chicago) et il ne reste que les zones où l’on doit chercher.
 
Le Tevatron excluent les zones de masse du Higgs de 157 à 174 GeV et 162 à 170 GeV (n’oublions pas que masse et énergie sont les deux faces d’un même objet, donc on exprime pour ces infimes particules, les masses en eV, électron volt, ici GeV ou plutot GeV/c2), de plus des expériences précédentes au CERN, avaient exclu une masse inférieure à 115 GeV et supérieure à 180 GeV.
Le LHC, plus puissant que le Tevatron (7 TeV contre 2 TeV pour les énergies de collisions) a le plus de chances de créer des bosons de Higgs et aussi d’exclure certains domaines de masse.
 
C’est ce qui s’est passé et qui a été présenté au cours de ce congrès.
 
En effet les expériences d’ATLAS ont maintenant été capables d’exclure les régions 155 à 190 GeV, tandis que les expériences CMS excluaient les zones 149 à 206 GeV et 300 à 440 GeV, comme on le voit sur ces deux slides présentées au congrès HEP.
 
 
 
 
La contrainte sur la masse du Higgs est maintenant limitée à la région 130 à 150 GeV, avec une forte probabilité entre 120 et 145 GeV.
Beaucoup spéculent sur une masse de l’ordre de 144 GeV.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Tous les transparents et résumés des conférences HEP 2011 avec bio des auteurs, un monument !
Dont la conférence de G Smoot, prix Nobel de physique sur « The cosmic frontier ».
 
Combined Higgs Search Limits, Circa 2011 du site Science 2.0. intéressant.
 
Collider sees tantalizing hint of Higgs de Nature.com
 
Higgs won't come out of the closet du site spécialisé Resonaances.
 
Sur la recherche du Higgs (en anglais) par le professeur Matt Strassler, bien expliqué.
Et surtout il propose des vidéos explicatives.
 
Overview of searches of super symmetry with the Atlas detector par A. Taffard de Univ of Calif at Irvine. Présentation pdf un peu “hard” mais complète.
 
Higgs Hunting 2011 Where are we now? par ViXra le blog des archives de la communauté scientifique et mathématique. À voir.
 
Higgs Hunting 2011 transparents et vidéos sur le sujet au cours du HEP 2011.
 
Conférence HEP 2011 sur la physique des hautes énergies, résumé par le CEA et le dossier de presse annonçant le congrès, fait le point sur le LHC, les particules et l’antimatière..
 
Grenoble, le LHC et le reste...un bon résume du congrès avec quelques détails.
 
Physicists closing in on the elusive Higgs boson, très bon article su Los Angeles Time sur le sujet, et notamment un très bon schéma.
 
Sur les sections efficaces par le CERN en anglais.
 
Un article sur les luminosités du LHC.
 
Lire aussi l’interview du professeur Brian Cox qui travaille sur Atlas par nos confrères de Universe today.
 
 
Sur le site de planetastronomy.com :
 
Visite du CERN LHC en décembre 2010.
 
CR de la conférence de M Spiro sur le LHC et les deux infinis à la SAF.
 
CR de la conférence de Y Sirois sur LHC, chasseur de Higgs aux RCE 2010.
 
Vers la Gravitation Quantique : CR de la conférence SAF de M Lachièze Rey du 14 Janvier 2006
 
Une brève histoire de la matière : CR de la conf. De G Cohen Tannoudji à l'IAP le 3 Mars 2009
 
Le Big Bang pour les nuls : CR de la conf. de JP Martin aux RCE 2010 le 13 nov 2010
 
S Katsanevas Astroparticules CR conférence aux RCE 2008
 
L'Univers Invisible : CR du séminaire de Juillet 2009 à l'UNESCO
 
 
 
 
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CERN : UNE EXPÉRIENCE PÈSE L’ANTIMATIÈRE AVEC PRÉCISION. (17/08/2011)
 
Le CERN fait encore parler de lui, une nouvelle expérience vient de peser des antiprotons avec une précision encore jamais atteinte.
 
Voici ce qu’en dit le bulletin du CERN :
 
Dans un article du journal Nature paru le 28 Juillet 2011, l’expérience nippo-européenne ASACUSA annonce une nouvelle mesure de la masse de l’antiproton d’une précision proche du milliardième.
Mesurer avec précision la masse de l’antiproton constitue une méthode privilégiée en vue de chercher à comprendre pourquoi la nature semble préférer la matière à l’antimatière.
 
« C’est un résultat très satisfaisant, a déclaré Masaki Hori, chef de projet au sein de la collaboration ASACUSA. Cela signifie que notre mesure de la masse de l’antiproton relativement à celle de l’électron est maintenant presque aussi précise que celle de la masse du proton. »
 
Les protons ordinaires constituent environ la moitié du monde qui nous entoure, nous y compris.
Avec autant de protons, il pourrait sembler naturel de supposer que leur masse puisse être mesurée avec davantage de précision que celle de l’antiproton.
 
Après le résultat obtenu par ASACUSA, ce principe reste valable, mais il s’en faut de peu.
Au cours des prochaines expériences, ASACUSA espère mesurer la masse de l’antiproton avec une précision bien plus grande que celle du proton.
 
Toute différence de masse entre le proton et l’antiproton constituerait un signal pour la nouvelle physique, en indiquant que les lois de la nature pourraient être différentes pour la matière et l’antimatière.
 
 
 
 
Pour effectuer ces mesures, les antiprotons sont d’abord piégés à l’intérieur d’atomes d’hélium, où l’on peut les « chatouiller » à l’aide d’un faisceau laser. La fréquence du laser est ensuite ajustée de manière à faire faire un saut quantique aux antiprotons à l’intérieur des atomes, et c’est à partir de cette fréquence qu’il est possible de calculer la masse de l’antiproton.
Toutefois, une source d’imprécision importante provient du fait que les atomes « frétillent », de sorte que ceux qui s’approchent du faisceau présentent des fréquences légèrement différentes de ceux qui s’en éloignent.
 
 
Photo : Vue de l’expérience ASACUSA. Crédit M. Brice CERN.
 
 
 
 
 
C’est par un effet similaire que, lorsqu’un piéton entend une ambulance s’approcher dans la rue, il a l’impression que le son de la sirène change de hauteur au moment où elle passe devant lui. Lors de sa précédente mesure, en 2006, l’équipe d’ASACUSA avait utilisé un seul faisceau laser, et la précision qu’il était possible d’atteindre à l’époque était limitée par cet effet.
Cette fois, les chercheurs d’ASACUSA ont utilisé deux faisceaux de sens inverse.
Grâce à cette  méthode, les frétillements provoqués par chacun des deux faisceaux se sont annulés en partie, de sorte que la précision de la mesure a été multipliée par quatre.
 
« Imaginez que l’on cherche à peser la tour Eiffel, explique Hori.
Le niveau de précision que nous avons atteint équivaut à peu près à effectuer cette mesure avec une marge d’erreur correspondant au poids d’un moineau perché au sommet. La prochaine fois, ce sera une plume. »
 
 
ASACUSA = Atomic Spectroscopy And Collisions Using Slow Antiprotons
ASACUSA vise à étudier les différences fondamentales entre matière et antimatière.
Contrairement à leurs collègues des expériences ATRAP et ALPHA, les physiciens d’ASACUSA ne comparent pas directement les atomes aux antiatomes correspondants : ils créent des atomes hybrides comme « l’hélium antiprotonique ».
 
L’équipe ASACUSA utilise le décélérateur d’antimatière du CERN pour projeter des faisceaux d’antiprotons dans de l’hélium gazeux froid.
 
Plus de détails avec Le Courier du CERN.
 
 
 
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COSMOLOGIE : SOMMES NOUS DANS UN MULTIVERS ? (17/08/2011)
 
 
Certains cosmologistes pensent que nous pourrions être dans un univers contenu dans un autre univers, bref, une sorte d’univers multiple que l’on a commodément appelé Multivers.
 
Une bulle comprise dans une bulle et comprenant une multitude de bulles.
 
Chacun de ces univers obéiraient à ses propres lois et posséderaient ses propres constantes, pouvant être différentes des lois et constantes d’un univers voisin.
 
Le problème avec cette théories, c’est d’essayer de la prouver ou de trouver des indices prouvant qu’elle aurait un semblant de possibilité d’exister.
 
 
 
Des chercheurs britanniques de l’Imperial College , de l’University College of London et du Perimeter Institute for Theoretical Physics viennent de publier deux articles dans les revues Physical Review Letters et Physical Review D où ils indiquent qu’ils cherchent la signature de ces univers et notamment des traces de ces bulles et de collisions de ces bulles dans le rayonnement micro-onde fossile (CMB), notamment avec les résultats sur 7 ans de la sonde WMAP.
 
 
 
 
Voici ce que serait la signature d’une collision d’une de ces bulles.
 
Dans la partie gauche : la collision provoque une variation de température dans le CMB, que l’on voit dans la partie droite.
 
 
 
 
 
Jusqu’à présent il n’était pas possible de distinguer ces traces du bruit statistique dans le CMB.
 
Mais nos cosmologistes ont mis au point de nouvelles techniques mathématiques et d’analyses statistiques qui leur permettent de détecter des cercles générés par la collision d’univers bulles, leur empreinte digitale, pour ainsi dire.
 
Ce programme aurait détecté 4 zones particulières qui pourraient être des bons candidats à ces signatures d’univers bulles, mais très honnêtement, les auteurs signalent qu’il faudrait encore beaucoup d’autres mesures pour confirmer ce fait.
 
 
Pour cela ils comptent sur les données de Planck qui seront bientôt disponibles (Janvier 2013).
 
Illustration : les 4 zones (crédit Feeney et al).
 
 
 
 
Si ces résultats vont dans le sens souhaité, ce pourrait être le premier pas vers une confirmation de la théorie des Multivers ou de l’inflation éternelle.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le sujet publié par l’Université de Londres.
 
Le sujet publié par la BBC.
 
Les deux textes qui publient ces études :
 
First Observational Tests of Eternal Inflation: Analysis Methods and WMAP 7-Year results
 
First Observational Tests of Eternal Inflation
 
CR de la conférence d’Hubert Reeves sur les Multivers.
 
Sur les Multivers par Aurélien Barrau et H Reeves.
 
À voir aussi : du Big Bang au vivant, l’Odyssée des connaissances.
 
 
 
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DAWN : LES PREMIÈRES VUES COMPLÈTES DE VESTA, SUBLIME ! (17/08/2011)
Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
 
Comme annoncé la dernière fois, la sonde spatiale DAWN, maintenant en orbite autour de Vesta, s’occupe à cartographier la surface de cette presque planète. Dans quelques jours, elle s’approchera même à moins de 2700km de sa surface pour nous envoyer des photos qui seront extraordinaires, en attendant ce que l’on a à voir n’est pas mal du tout, en voici un pot pourri.
 
 
 
La première est une vue entière de Vesta.
 
Cette vue date du 24 Juillet 2011, elle a été prise d’une altitude de 5200km. On y détecte une multitude de détails.
 
La caméra a été développée et construite sous la direction du
Max Planck Institute for Solar System Research, à Katlenburg-Lindau en Allemagne en partenariat avec l’agence spatiale allemande, la DLR.
Les caractéristiques de cette caméra :
Temps d’exposition : de 1ms à 3,5 heures.
Champ de vision : 5,5 x 5,5 degrés
Mémoire : 8 Gbit de dRAM.
Capteur : CCD 1024x1024.
Roue porte filtres : avec 7 filtres à bande étroite et un filtre clair (visible).
 
 
 
 
En plus de la caméra, Dawn possède un détecteur de gamma et de neutrons (GraND) ainsi qu’un spectromètre visible et IR (VIR).
 
Le GraND possède 21 capteurs différents afin de détecter les particules émises suite aux bombardements permanents de rayons cosmiques, par la surface de l’astéroïde.
Le VIR quant à lui, mesure dans le domaine qui va des proches UV à l’IR, la minéralurgie de ces corps, il est similaire à celui à bord de Rosetta (VIRTIS) et de Venus Expres.
 
 
 
Vue du Pôle Sud de Vesta, le pôle est là où se trouve le pic, dans la partie inférieure droite de l’image.
 
L’échelle jaune vaut 15km.
 
On trouvera très intéressant les sillons de la région équatoriale, larges d’une dizaine de km.
 
Image prise le 24 Juillet 2011 d’une altitude de 5200km.
 
 
 
 
 
 
Les cratères du bonhomme de neige (snowman craters) comme ces cratères ont été surnommés par l’équipe d’imagerie, sont un groupe de 3 cratères situés dans l’hémisphère Nord de Vesta.
 
L’échelle jaune vaut 15km.
 
Image prise le 24 Juillet 2011 d’une altitude de 5200km.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La face cachée de Vesta vue par Dawn le 23 Juillet 2011.
 
 
Photo prise aussi d’une distance de 5200km.
 
 
 
On remarque toujours ces sillons centraux, marques probables d’un choc passé.
 
 
Cela est particulièrement visible sur cette vidéo qui comporte une rotation complète de Vesta, on peut la voir ou la télécharger ici.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voir aussi une image 3D anaglyphe de Vesta. (lunette bleu-rouge nécessaire)
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Site de la mission au JPL.
 
Site de la mission à la NASA.
 
Vue de l’hémisphère sud avec quelques cratères :
 
On peut avoir une idée de la mission et de ces différentes cibles,  sur la vidéo fournie par la NASA, que vous pouvez voir ou télécharger sur cette page.
 
On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.
 
 
 
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JUNO : UNE NOUVELLE MISSION VERS JUPITER VIENT DE DÉCOLLER. (17/08/2011)
Crédit images et photos : NASA/JPL.
 
 
Ce 5 Août 2011, la NASA vient de faire décoller à bord d’une fusée Atlas Centaur, la nouvelle sonde jovienne, baptisée JUNO (Junon en français, l’épouse et la sœur de Jupiter ou Zeus).
 
 
 
Le chemin sera comme toujours tortueux à cause du volume de carburant nécessaire pour un vol direct, on aura besoin d’assistance gravitationnelle comme d’habitude et Jupiter sera atteint seulement en Juillet 2016.
La sonde, construite par Lockheed Martin, devrait rester en orbite autour de la planète géante pendant un an, avant d’être précipitée (comme sa précédente, Galileo) dans l’atmosphère de Jupiter en Octobre 2017.
Les buts principaux de la mission Juno sont :
·        De déterminer la quantité d’eau dans l’atmosphère de Jupiter, ceci devant valider quelle théorie de formation des planètes est valable ou pas.
·        D’examiner en profondeur l’atmosphère jovienne afin de déterminer sa composition, température et vitesse des nuages.
·        De cartographier finement ses champs magnétiques et de gravitation, afin d’établir un modèle de sa structure.
·        D’explorer la magnétosphère près des pôles et étudier les aurores.
 
 
 
Une autre représentation d’artiste de la sonde Juno.
 
 
 
La sonde de structure hexagonale, est de belles taille : 3,5m de haut, 3,5m de diamètre ; elle emporte des panneaux solaires de grande dimension, pour son alimentation, chacun des panneaux faisant 9m de long par 2,65m ; pour une surface totale de 60m2.
Ils produisent au niveau de l’orbite terrestre 14kW et au niveau de l’orbite de Jupiter, seulement 400W.
Ces panneaux sont couplées à deux batteries au Li-Ion de 55A/h chacune.
Envergure totale de l’ensemble, approximativement 20m.
La sonde : 1600kg et le carburant 750kg.
 
Cette sonde sera en rotation permanente afin d’assurer un pointage extrêmement stable et un pilotage facile
 
 
 
C’est aussi une sonde fortement blindée contre les radiations de toutes sortes.
 
L’électronique est protégée par une enceinte de Titane, chaque paroi, de 18kg, faisant 1m2 et ayant une épaisseur d’un centimètre !
 
 
 
 
Juno emmène avec elle une palette de 29 capteurs pour 9 instruments différents.
Les principaux sont :
·        MAG, pour étudier le champ magnétique, qui après le Soleil est le plus puissant du système solaire.
·        MWR, radiomètre micro-ondes
·        Gravity Science, étude complète de la gravité jovienne
·        Waves, JEDI, JADE, UVS, étude de la magnétosphère polaire
·        JIRAM pour cartographier les aurores polaires
·        et finalement JunoCam la caméra à bord de la sonde.
Une autre belle image des instruments de la sonde Juno.
 
 
 
 
 
Souhaitons bon vol à Juno et rendez vous dans quelques années sur l’orbite de Jupiter.
 
Rappelons nous que la NASA s’est déjà intéressée à Jupiter depuis les années 1970, ce furent avec les missions :
·        Pioneer 10, survol en 1973, on se rend compte de l’immense taux de radiations de la planète.
·        Pioneer 11 en décembre 1974 photos de ses lunes
·        Voyager 1 début 1979, 18.000 images transmises lors du passage
·        Voyage 2 d’avril à août 1979 idem
·        Ulysses mission pour étudier les pôles du Soleil survole Jupiter en 1992
·        Galileo en orbite de 1995 à 2003 se précipite dans l’atmosphère pour terminer sa mission
·        Cassini-Huygens en route pour Saturne teste ses instruments sur Jupiter.
·        New Horizons en route pour Pluton passe par Jupiter aussi en 2007.
 
La sonde porte une plaque à la gloire de Galilée ainsi que trois figurines Lego représentant Jupiter, Junon et Galilée( !!??).
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Dossier de presse de la mission et du lancement.
 
Le site de la mission à la NASA.
 
La page des vidéos de la NASA sur la mission et notamment celle-ci (long à charger).
 
La mission Juno par l’Université du Wisconsin.
 
Article du Figaro sur le sujet.
 
Juno Armored Up to Go to Jupiter par le JPL.
 
Très intéressant article du Los Angeles Times sur la mission.
 
 
 
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ÉCOLE CHALONGE : ON HONORE JOHN MATHER PRIX NOBEL 2006. (17/08/2011)
 
 
 
Notre amie Norma Sanchez, nous signale que l'École Internationale d'Astrophysique Daniel Chalonge a remis cette années sa médaille 2011 au Dr John C. Mather, prix Nobel 2006, pour sa contribution à la sonde COBE et sa participation actuelle au télescope spatial James Webb (JWST).
 
John Mather est astrophysicien au laboratoire de Cosmologie au Goddard Sapce Flight Center (GSFC) de la NASA à Baltimore, USA, il a aussi contribué activement aux projets ALMA (Atacama Large Millimeter Array) et CARA (Center for Astrophysical Research in the Antarctic).
 
 
Cette médaille lui a été remise le 22 Juillet 2011 lors du 15ème colloque sur la cosmologie à l’Observatoire de Paris (bâtiment Perrault) dans la salle Cassini. George Smoot, autre prix Nobel assistait aussi à cette remise de médaille.
 
 
 
 
Norma Sanchez remettant la médaille à John Mather.
 
(© École Chalonge)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À cette occasion J. Mather présenta sa vision du JWST que l’on peut voir ou télécharger . À consulter absolument.
Le JWST est prévu en 2018 pour remplacer Hubble et Spitzer, il sera situé au point de Lagrange L2.
 
Sur ce site voir les actualités concernant ce télescope.
 
 
 
Voici la liste des précédents récipiendaires de la médaille Chalonge :
·        1991:Subramanyan Chandrasekhar, prix Nobel
·        1992: Bruno Pontecorvo
·        2006: George Smoot Prix Nobel de Physique
·        2007: Carlos Frenk
·        2008: Anthony Lasenby et Bernard Sadoulet
·        2009: Peter Biermann
·        2011: John Mather Prix Nobel de Physique
 
 
Questions et réponses avec J Mather sur le JWST.
 
Quelques vidéos ont été tournées pendant ce séminaire ce sont :
http://www.youtube.com/watch?v=LsjZ633bzsw
http://www.youtube.com/watch?v=sKNYG3OSSNM
http://www.youtube.com/watch?v=YvMwQo80zKQ&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=9ds7vKKzLQA&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=ho_u70lVMcw&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=ho_u70lVMcw&NR=1
 
 
 
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ARIANE : LA NOUVELLE GÉNÉRATION, IL FAUT Y PENSER MAINTENANT. (17/08/2011)
 
 
Si ce 6 Août 2011, Ariane a mis en orbite encore deux nouveaux satellites avec succès pour le 59ème lancement d’une fusée Ariane-5 (203ème tir d’Ariane et 45ème succès Ariane-5 d’affilée), et même si le carnet de commandes est bien rempli (18 missions Ariane 5 et 17 Soyuz et Vega, en gros 50% du marché !), cela n’empêche pas les dirigeants d’Arianespace, d’Astrium et de l’ESA de penser au futur et donc au remplacement d’Ariane.
 
On pourrait même croire que, si l’année 2011 est l’année des lanceurs (Ariane, Soyuz et Vega), comme l’a dit le Dr général de l’ESA JJ Dordain, il y aurait une pause dans la mise au point de nouveaux lanceurs, et bien ce n’est pas vrai.
 
En effet, il faut tellement de temps pour développer un système de lanceur pour remplacer Ariane 5 (le concept d’Ariane 5 a débuté en…1977 ! Maintenant ce lanceur est chargé de 50% des mises en orbite), et c’est pour cela que l’Europe et notamment l’ESA et Arianespace y réfléchissent depuis des années.
 
Dans tous les cas il faudra réduire les coûts du lancement (approx 150 millions € par vol), car Ariane ne gagne pas encore d’argent.
 
C’est le programme préparatoire des lanceurs futurs (FLPP) avec notamment le programme NGL : Next Generation Launcher
 
 
 
 
 
C’est Astrium, filiale spatiale d’EADS, qui hérite du contrat d’étude de ce nouveau lanceur successeur d’Ariane 5.
Elle doit proposer les meilleurs concepts de ce NGL et proposer un cahier des charges, dont le fait majeur est la masse mise en orbite ; il semblerait qu’il faille viser entre 3 et 8 tonnes.
 
La concurrence est rude : Américains, Indiens, Japonais, Chinois, Russe et peut être de nouvelles nations émergentes, il faut donc être prêt pour l’an 2025, époque charnière qui d’après les études de marché, attend cette nouvelle génération, ce fut le thème principal de l’intervention de Jean Yves Le Gall, le PDG d’Arianespace lors de sa conférence de presse au salon du Bourget.
Il va falloir innover et probablement changer de technologies, ou améliorer fortement celles existantes.
 
On se pose aussi la question de savoir si le lancement simultané de deux satellites est toujours le mieux, en effet, souvent il est difficile de trouver les deux objets qui se marient bien sous la coiffe de la fusée, et qui optimisent le lancement au point de vue coût.
Cette marque de fabrique d’Ariane 5, pourrait être abandonnée et remplacée par une meilleure adaptation de la coiffe à équipements (fairing en anglais) aux différentes charges utiles à emporter. Ce nouveau design devrait être suffisamment modulaire pour pouvoir accepter des charges de 3 tonnes à 8 tonnes par exemple.
 
 
 
En plus d’une version améliorée (upgraded en anglais) d’Ariane 5 (l’Ariane ME), qui permettrait de mettre en orbite jusqu’à 12,5 tonnes en GTO (Orbite de transfert géostationnaire) au lieu des 10t actuelles, on imagine aussi quatre concepts de nouveaux lanceurs qui semblent voir le jour : trois à deux étages, un à trois étages. Passons-les en revue :
 
 
 
Nouveaux concepts.
 
Concept 3 étages : PPH propulsion solide pour 1er et 2ème étage et cryogénique (dérivé du nouveau Vinci) pour le 3ème.
Concept 2 étages : C pour méthane et H pour H et O.
·        CH :méthane/oxygène liquide pour le 1er étage, cryogénique pour le 2ème.
·        HHGG : cryogénique (H et O liquides) HTE pour les deux étages, avec générateur à gaz (GG) comme sur Vulcain II.
·        HHSC : cryogénique (H et O liquides) HTE pour les deux étages, avec combustion étagée (staged combustion SC).
 
Des boosters solides pourront être ajoutés à toutes ces configurations.
 
Dans tous les cas, NGL et/ou Ariane 5 améliorée; cela passera par une évolution du moteur Vinci du deuxième étage,.
 
 
Cette amélioration porterait notamment sur la possibilité de ré allumer le moteur en vol. C’est Snecma (Safran) qui est maître d’œuvre du projet.
 
 
Le moteur Vinci, d’une poussée de 18 tonnes, intègre de nombreuses avancées technologiques comme le ré-allumage en vol et un divergent (la tuyère) déployable réalisé en composite carbone-carbone.
 
 
 
Photo crédit Snecma : moteur Vinci
 
 
 
 
 
C’est Guy Pilchen , Programme Manager à l’ESA, qui est responsable depuis 2007 du programme FLPP.
 
Astrium est une filiale d’EADS dédiée aux systèmes et services spatiaux civils et militaires. En 2009, Astrium a réalisé un chiffre d’affaires de 4,8 milliards d’euros avec plus de 15 000 employés en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et aux Pays-Bas. Ses trois principaux domaines d’activité s’articulent autour des divisions Astrium Space Transportationpour les lanceurs et les infrastructures orbitales, Astrium Satellites pour les satellites et les systèmes sol, et Astrium Services pour le développement et la fourniture de satcoms et réseaux commerciaux sécurisés, d’équipements de communication par satellite de haute sécurité, de produits et services de géo-information et de navigation.
 
EADS est un leader mondial de l’aérospatial, de la défense et des services associés. En 2009, EADS a enregistré un chiffre d’affaires de 42,8 milliards d’euros avec un effectif de plus de 119 000 personnes.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le programme FLPP par l’ESA en quelques slides et ici dans leur catalogue.
 
Les moteurs pour engins spatiaux par la Snecma (en anglais), avec la fiche technique du Vinci et du moteur Vulcain.
 
Astrium prépare le lanceur de demain avec l’Agence spatiale européenne
 
Technological readiness of the vinci expander engine par P. James - Snecma, Vernon
 
Progress of the VINCI engine system development presentation de la Snecma.
 
Vinci Rocket Engine - Thrust Chamber
 
Snecma sur les premiers test du moteur Vinci et sur les tests du Vulcain et du HM-7B.
 
Photos du Vulcain de l’étage principal et du moteur de 2ème étage HM-7B.
 
Quel avenir pour Ariane par le CNES.
 
Le successeur d’Ariane par Space travel.
 
Interview de Guy Pilchen responsable du programme (FLPP) à l’ESA pour satellite evolution (anglais).
 
Article de la BBC sur « Ariane rocket aims to pick up the pace”.
 
Future launchers preparatory programme (FLPP), par G Pilchen au congrès de l’astronautique 2008.
 
Premières informations sur le successeur d'Ariane 5 par Futura Sciences.
 
Bourget 2011 : Safran expose le moteur de la prochaine Ariane 5
 
L’histoire d’Ariane.
 
 
 
 
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ALMA : UNE 16ème ANTENNE INSTALLÉE. (17/08/2011)
Crédit photo : ESO/S. Stanghellini
 
 
L’ESO nous informe qu’une 16ème antenne vient d’être installée sur le site de Chajnantor, site de l’ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array).
 
 
La première antenne européenne d’ALMA a pris de l’altitude. Elle a en effet été transportée sur le site opérationnel du réseau d’antennes (appelé AOS pour Array Operations Site) le 27 juillet 2011. Cette antenne de 12 mètres de diamètre est arrivée sur le plateau de Chajnantor, à 5000 mètres au dessus du niveau de la mer. Elle a ainsi rejoint les antennes des autres partenaires internationaux d’ALMA, portant le nombre total d’antennes sur l’AOS à 16.
 
Bien que 16 puisse simplement sembler être un nombre comme les autres c’est pourtant le nombre d’antennes spécifié pour qu’ALMA puisse commencer ses premières observations scientifiques.
Il s’agit par conséquent d’une étape essentielle pour le projet.
Les astronomes vont bientôt commencer à mener de nouvelles recherches scientifiques avec ALMA. 
Cette antenne, fabriquée par le Consortium Européen AEM (Thales Alenia Space, d’European Industrial Engineering, et de MT-Mechatronics) sous contrat de l’ESO, a été livrée à l’observatoire en avril sur le site des installations de support aux opérations d’ALMA (OSF pour Operations Support Facility), après six mois de tests.
 
 
 
 
L’OSF est situé à 2900 mètres d’altitude, sur les contreforts des Andes chiliennes. 
Une fois sur ce site, l’antenne a été équipée de détecteurs extrêmement sensibles, refroidis à l’hélium liquide, ainsi que d’autres équipements électroniques nécessaires. Ensuite, un des véhicules de transport géant d’ALMA l’a transportée 28 kilomètres plus loin, par la route traversant le désert aride jusqu’à l’AOS. 
 
Le responsable de projet  de l’ESO pour les antennes d’ALMA, Stefano Stanghellini déclare, « C’est grandiose de voir la première antenne européenne d’ALMA arriver à Chajnantor. C’est depuis ce plateau aride que ces chefs-d’œuvre de technologie seront utilisés pour étudier le cosmos. » 
 
Les premières observations scientifiques d’ALMA sont programmées pour commencer en fin d’année.
Bien qu’ALMA soit toujours en construction, le réseau de 16 antennes qui sera en fonction surclassera déjà  tous les autres télescopes de ce type. Les astronomes du monde entier ont soumis  près de 1000 propositions de programmes d’observation pour les premières observations scientifiques d’ALMA. Ce niveau de demande est environ neuf fois supérieur au nombre d’observations qu’il a été prévu de réaliser pendant la première phase  d'observations avec ALMA, ce qui démontre l’extrême intérêt des chercheurs pour l’utilisation d’ALMA, même pour ces premières phases. 
 
La dernière étape entre l’OSF et le plateau de Chajnantor est un voyage relativement court, mais pour ALMA, cela fait une grande différence. La situation élevée du plateau – 2100 mètres plus haut que l’OSF – fait que ce site est extrêmement sec, une condition essentielle pour observer dans les longueurs d’onde millimétriques et submillimétriques, car ces faibles signaux venant de l’espace sont facilement absorbés par l’atmosphère terrestre. 
 
Alors que Chajnantor est parfait pour ALMA, sa très haute altitude et le manque d’oxygène le rendent moins accueillant pour ses visiteurs « humains ».
Bien qu’il y ait un bâtiment technique à Chajnantor – c’est en fait un des bâtiments les plus hauts du monde – les personnes qui travaillent sur ALMA doivent autant que possible faire fonctionner le télescope à distance depuis la plus basse altitude de l’OSF. 
 
Quand la construction sera terminée en 2013, ALMA aura un total de 66 antennes à la pointe de la technologie qui fonctionneront ensemble comme un seul télescope puissant observant dans les longueurs d’onde millimétriques et submillimétriques.
ALMA aidera les astronomes à étudier l'origine des planètes, des étoiles, des galaxies et même de l’Univers lui-même, en observant le gaz moléculaire froid et la poussière froide de la Voie Lactée et au-delà, ainsi que le rayonnement fossile du Big Bang. 
ALMA est un équipement international pour l’astronomie. Il est le fruit d’un partenariat entre l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie de l’Est en coopération avec la République du Chili. La construction et les opérations sont pilotées par l’ESO pour l’Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) pour l’Amérique du Nord et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l’Asie de l’Est. L’Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l’exploitation d’ALMA. 
Vingt-cinq antennes européennes d’ALMA, y compris cette première, vont être fournies par l’ESO conformément au contrat signé avec le Consortium Européen AEM. ALMA aura également 25 antennes fournies par l’Amérique du Nord et 16 par l’Asie de l’Est.
 
 
 
 
 
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HUBBLE :UNE VUE SPECTACULAIRE DE CENTAURE A! (17/08/2011)
(Crédit: NASA, ESA et R. Thompson (CSC/STScI))
 
 
Encore une belle vue de Hubble, il nous fait parvenir la galaxie du Centaure-A (ou NGC 5128) comme on ne l’a jamais vue, et ceci grâce à sa nouvelle caméra WFC-3.
 
Cette image est une combinaison d’images à différentes longueurs d’ondes.
En plus des vues dans le visible, on y a ajouté les images UV mettant au jour la lumière des jeunes étoiles et les vues proche IR permettant de voir au travers de la plupart des nuages de poussières.
 
On remarquera l’aspect un peu tordu du disque indiquant qu’il a été certainement l’objet d’une collision avec une autre galaxie dans le passé.
 
Cette collision a déclenché des ondes de choc, qui à leur tour ont favorisé la concentration d’Hydrogène, allumant ainsi des étoiles, comme on le voit dans les régions externes de cette galaxie.
 
 
 
 
Comme la plupart des galaxies, celle-ci contient en son centre un immense trou noir super massif et très actif, émettant des jets relativistes et des ondes radio et X intenses.
 
Cette galaxie est située à 11 millions d’années lumière de nous.
 
 
Les vidéos associées à cette galaxie.
 
 
 
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
 
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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (17/08/2011)
 
Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.
Les parties précédentes :
 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)
o           Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)
o          Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)
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PARTIE 30 :L’OEIL DE KEPLER.
 
Le XVII ième siècle est le siècle d’or de l’astronomie : après 15 siècles d’entretien conservateur de la théorie universelle et géocentrique d’Aristote, bricolée par Ptolémée, puis  aveuglément adoptée par l’Église catholique, Copernic avait renversé la table avec sa découverte de l’héliocentrisme dès 1543 sans bien en comprendre les causes et sans se douter des conséquences.
Le chanoine Copernic était pourtant encouragé et soutenu par le cardinal von Schönberg et les papes Clément VII et Paul II alors que la légende raconte encore que l’Église était contre sa théorie. Galilée eut moins de chance avec ses papes et cardinaux.
Les quadrants géants de Tycho Brahe, surpassant en millièmes les zijs des astronomes perses et arabes, avaient poussé les ultimes précisions possible pour un terrien des mesures des positions des corps célestes. Il restait à fonder sur ces nouvelles bases une astronomie d’observation rapprochée à travers des instruments d’optique, à prévoir les mouvements des astres et à en expliquer les origines.
 
 
En interprétant les mesures de Tycho Brahe dont il fut l’assistant, par une synthèse en 3 lois, Kepler va ouvrir le fameux siècle d’or de l’astronomie en calculant les orbites des planètes, préparant ainsi la découverte de la gravitation par Newton et, par sa synthèse de siècles d’observations de la lumière, va fonder l’optique moderne et passer son savoir à Galilée, donnant aux nouveaux astronomes les yeux presque infinis que sont lunettes,  télescopes et satellites. La période d’obscurantisme de l’astronomie soit disant due à l’Église pris brusquement fin, dès l’adaptation des lentilles à un tube qui permit la visée et la sélection des photons des objets observés.
 
 
 
Ce siècle d’or de l’astronomie fut, comme souvent, accompagné par de brillants mathématiciens : Pascal et son triangle, son ordonnée, sa mesure de pression - si utile en astrophysique -, Descartes et sa méthode, ses coordonnées (reprises en fait de Léonard de Vinci), sa notation algébrique, ses repères – cartésiens -, sa géométrie analytique, et Fermat, son grand théorème (résolu seulement en 1993 par Wiles), sa spirale parabolique utile aux galaxies, son optique de réfraction pour l’amélioration des lunettes, et Leibniz et le calcul différentiel et intégral (co produit avec Newton), et Mersenne dont la mécanique céleste confirmera la rotation de la Terre sur elle même et dont l’invention de 2 miroirs paraboliques face à face préparera le télescope de Newton. Et Halley et sa comète vue par Kepler.
 
 
 
Et Huygens et sa nature ondulatoire de la lumière, ses anneaux de Saturne avec Titan, et Rohmer et sa vitesse de la lumière en chronométrant les apparitions de Io. Brillants nouveaux astronomes travaillant à l’Observatoire de Paris, premier observatoire du monde, origine des méridiens de la Terre pendant les siècles de découvertes, nouvellement construit par C. Perrault sur ordre de Colbert et de Louis XIV sur le terrain de l’Abbaye du Val Vert là où Saint Vincent de Paul recueillait les bébés abandonnés (transformée en hôpital qui existe toujours et où l’on envoyait les académiciens « au diable vauvert »), terrain concédé à l’Académie des Sciences, métro Denfert Rochereau.
 
Sur le tableau de l’ »l’Histoire du Roy » de Testelin exposé au château de  Versailles où Colbert présente les académiciens à Louis XIV l’Observatoire en construction trône au milieu du tableau (1667).
 
Si Louis XIV fut le roi des plaisirs, il fut aussi celui des sciences, l’exposition cet hiver en son château en témoigne.
 
 
Si le XVIII siècle fut le « Siècle des Lumières » selon l’histoire officielle, le XVII siècle fut assurément le « siècle de la Lumière ».
 
De la compréhension et de la domestication de la lumière.
 
 
 
 
 
Johannes Kepler, succédant à Tycho Brahe, est né le 27 décembre 1571 à Weil der Stadt (Bade Wurtemberg).
La petite vérole (variole, éradiquée seulement en 1977) altéra sa vue dès 2 ans, ce qui aura d’heureuses conséquences pour l’astronomie car elle provoquera son attrait pour l’étude de l’œil puis par analogie pour l’optique qu’il développera en inventant l’oculaire par la juxtaposition des lentilles. L’anatomie de l’œil (rôle de la rétine), Kepler vit à l’époque des premières dissections du corps humain, lui suggéra aussi l’utilisation d’un miroir pour la réflexion préparant la découverte du télescope par Newton.
 
 
Il vécut d’abord dans le souvenir d’un père toujours absent, mercenaire du duc de Wurtemberg, guerroyant avec les Provinces Unies pour chasser des Flandres les Espagnols. Johannes était effrayé par son père Heinrich au visage emporté par l’explosion d’un baril de poudre, son petit frère aux crises continues d’épilepsie, la mort de ses trois frères et sœur et de sa grand mère brûlée vive après un procès en sorcellerie. Sa mère Catherine, qu’il qualifiera de sinistre et querelleuse sera aussi accusée de sorcellerie. De 1574 à 1576 Kepler est recueilli avec son frère épileptique par ses grands parents car leur mère est partie rechercher son père sur les champs de bataille de Suède et de Pologne.
 
 
L’Europe est bouleversée par les guerres de religions depuis l’avènement du protestantisme (Luther 1483-1546).
Le paroxysme est en France avec le massacre de la Saint Barthélemy (1572) dans sa 4ième guerre de religion qui en comprendra 8 jusqu’à l’Édit de Nantes proclamé par le roi intelligent Henri IV (13 avril 1598). La liberté religieuse est établie en France jusqu’à la révocation de l’Édit par Louis XIV le 10 octobre 1685 sous la pression du parti catholique. Gage aussi de Louis XIV qui avait besoin du soutien du pape Alexandre VIII dans la Guerre de Succession d’Espagne où il pourra imposer son petit fils comme roi d’Espagne, ancêtre du roi actuel Juan Carlos de Borbon y Borbon (les Bourbons descendants de Louis XIV règnent donc toujours en Europe).
 
Les protestants français durent soit émigrer, avec leur esprit d’entreprise, au Brandebourg et aux Provinces Unies, soit pratiquer leur culte dans des régions reculées : les « déserts » des Cévennes et du Vivarais. Le souvenir de la révocation de l’Édit de Nantes est toujours vivant chez les protestants d’aujourd’hui et les « déserts » existent toujours.
Il y a peu je participais au lancement du  Festival des Étoiles du Haut Vivarais dans un « désert » où l’on construit aujourd’hui un observatoire astronomique. Kepler, protestant, souffrira beaucoup du bannissement des protestants dans les principautés germaniques.
 
 
 
Sa mère ayant retrouvé son père, reprit l’éducation de ses enfants et déménage à Leonberg, petite ville du Wurtemberg encore aujourd’hui célèbre par l’élevage des chiens « leonberg », croisement des « Saint Bernard » et des « Pyrénées ». Kepler suit les cours de l’école latine de Leonberg de 1577 à 1583.
Curieusement ses parents vont le conduire vers l’astronomie par leur inclinaison vers la sorcellerie et le goût des choses étranges.
Ainsi en 1577 sa mère l’emmène en haut d’une colline pour observer une comète, comme exemple de mauvais présage. Pour ne pas être en reste son père lui montre l’éclipse de Lune le 31 janvier 1580 et le jeune Kepler cherchera longtemps l’origine de la couleur rouge de l’astre éclipsé.
 
 
Kepler, ouvrier agricole pour payer ses études, entre en 1584 au petit séminaire protestant d’Adelberg situé dans un couvent …catholique. En 1586 il continue ses études au fameux grand séminaire de Maubronn (entre Heidelberg et Stuttgart, aujourd’hui inscrit au patrimoine de l’UNESCO). En 1589 le père de Kepler repart en guerre et disparaît définitivement. La même année Kepler entre à l’université de Tübigen au séminaire évangélique Thübigen Stift où il étudiera le grec, l’hébreu, l’astronomie, les mathématiques, la physique, la rhétorique et la théologie et obtient en 3 ans la maîtrise (lui permettant de devenir « maître » selon la terminologie anglo-saxonne reprise bien plus tard en France).
 
 
Son professeur de mathématiques, également astronome, lui apprend la théorie de Copernic sur l’héliocentrisme.
Ce professeur, Michael Maestlin, comme Pythagore avec ses élèves askoustikoï (les pas très doués) et ses mathematikoï (ceux qui pouvaient comprendre), enseigne une théorie (héliocentrisme) pour les élèves doués et une autre (géocentrisme) pour les moins réceptifs. Kepler est doué et devient donc copernicien, point de départ de ses recherches.
 
De santé fragile, hypocondriaque toute sa vie, sortant d’une enfance très tourmentée, Kepler recherche l’harmonie, la pureté, la logique des choses et cette approche va le conduire à vouloir comprendre l’harmonie du monde et du ciel, la beauté de l’horloge céleste qui illustre si bien sa foi au point qu’il veut devenir pasteur luthérien.
 
En 1594 l’école luthérienne de Graz en Styrie (dans la future Autriche) recherche un professeur de mathématiques. Ses professeurs le poussent à accepter ce poste car il est d’un esprit trop indépendant pour devenir ministre luthérien et Kepler va enseigner les mathématiques et l’astronomie jusqu’en 1598. Cette école est prestigieuse, elle existe toujours, elle fut dirigée par Schrödinger (inventeur de l’équation de probabilité des particules) et eut Tesla pour élève (celui qui appliqua, avec ses 700 brevets déposés, l’électromagnétisme de Maxwell). En fait Kepler avait besoin d’un salaire régulier car on le marie avec Barbara Müller, une femme qu’il qualifie de « grasse et simple d’esprit ». Elle décèdera en 1612 ainsi que 3 de leurs 5 enfants.
Kepler, dans la tristesse de sa vie à Graz, souffrant de ses salaires impayés, va publier des almanachs et vivre surtout de prédictions astrologiques et des heureux horoscopes destinés aux notables.
Triste période où Kepler parcourt à pied l’Europe déchirée par les guerres de religions, fuyant Prague en feu, évitant les gibets où pendent les condamnés du jour pour avoir hérité de la mauvaise religion, croisant sur les routes femmes et enfants perdus et affamés.
 
Et pourtant dans la traversée de cette apocalypse Kepler pense à l’harmonie du monde. Convaincu par l’héliocentrisme de Copernic il soulevait mille questions, souvent mystiques. Les savoirs passés s’écroulaient en imaginant des planètes tournant autour du soleil de manière inconnue, laissant en plus présager qu’il pouvait exister d’autres planètes invisibles.
 
Il chercha d’abord par la géométrie et découvrit qu’un triangle équilatéral s’inscrit exactement entre les trajectoires de Saturne et Jupiter. Il chercha ensuite un carré entre les orbites de Mars et Jupiter, un pentagone entre Mars et la Terre, un hexagone entre la Terre et Vénus.
 
Ces recherches s’appuyaient à partir des mesures de Tycho Brahe dont il extrapolait des sortes de récurrences qui ne collaient pas.
Au terme de milliers d’extrapolations il intercalait les orbites des planètes entre les cinq solides parfaits (tétraèdre, cube, octaèdre, dodécaèdre, icosaèdre).
 
Chaque sphère contenait un polyèdre qui contenait à son tour un nouveau polyèdre. Véritable usine à gaz digne de Ptolémée. C’est en emboîtant ses polyèdres que Kepler fait la connaissance de Tycho puis Galilée avec qui il correspond.
 
 
 
 
En 1596 Kepler publie son premier ouvrage, Mysterium Cosmographicum résumé de ses premières recherches sur la structure de l’Univers. Il voit dans les lois qui régissent les mouvements des planètes un message divin adressé à l’Homme.
Dans ce livre, où il affirme sa position copernicienne il se donne pour objectif de répondre à trois questions portant sur le nombre de planètes, leur distance au soleil et enfin leur vitesse.
Kepler avait même rédigé « Le mystère cosmique », prétendant avoir trouvé la loi de Dieu dans la création du monde.
Il comprit vite ses erreurs et se remis au travail en associant toujours deux à deux les mesures, puis en calculant la troisième à la manière des tests psychotechniques qui servaient dans les années soixante à recruter les ingénieurs, tests ultimes malgré la consécration des diplômes.
Dans les difficultés de sa vie quotidienne il finit par trouver par empirisme ses trois fameuses lois.
Testant l’horoscope de 10 fiancées, comme il dira, il se remarie en 1613 avec Suzanne Reuttinger dont il aura 7 nouveaux enfants dont 4 survivront.
Mariage heureux (il a 41 ans et Suzanne 21) cette fois ci lui assurant la quiétude nécessaire la poursuite de ses recherches.
 
Les trois lois décrivent le mouvement des planètes, en accord avec Copernic, du point de vue cinématique en faisant abstraction des forces et des masses, notions alors inconnues.
 
Première loi (1609, année de la première observation de Galilée): les orbites des planètes décrivent non pas un cercle (orbite vient du latin « orbis », rond, « orbita » trace d’une roue) mais une ellipse dont le soleil est un foyer avec une excentricité e variable selon la planète.
 
 
Ainsi la Terre a pour excentricité 0,017 (presque un cercle), Mercure 0,02, Pluton 0,025 et Mars 0,0934. Cette remarque découle des observations d’une excentricité dans l’avancée de Mars trouvée par Tycho Brahe.
Kepler invente le mot « ellipse » du grec « elleipsis », manque, déficient, déjà utilisé par Appolonius. Kepler invente aussi les mots « focus », foyer au sens optique et excentricité « excentricitas ».
 
Deuxième loi (1609) :
Une planète passe la moitié de son temps à accélérer, l’autre moitié à ralentir.
 
 
 
Pour exprimer ce phénomène étrange déduit des tables d’observations, Kepler va utiliser les surfaces balayées par les droites reliant la planète au soleil.
 
Les astronomes de l’antiquité croyaient que les planètes se déplaçaient à vitesse constante. Il n’en est rien.
Par contre les aires balayées en un temps donné sont elles constantes :
 
Une planète va donc accélérer en hiver en se rapprochant du soleil, vitesse maximum à la périhélie et ralentir en été en s’éloignant, vitesse minimum à l’aphélie. Kepler ne comprit pas le phénomène.
 
Il faudra attendre la théorie de la gravitation de Newton entre 1665 et 1685 et reformulée par Lagrange en 1762 en utilisant les forces et le principe d’inertie de Descartes et de la force centrifuge de Huygens.
 
 
 
Kepler fut le premier astrophysicien car il se demanda pourquoi la planète accélérait à l’approche du soleil croyant que celui ci l’attirait par magnétisme. Il prétendait que des lignes imaginées par William Gilbert et ressemblant à des épines de porc-épic fouettaient les planètes en s’approchant du soleil.
Remarque lourde de sens car pour la première fois un mouvement sidéral n’est pas d’origine divine.
Voici un aperçu de la complexité du calcul des orbites (planète ou satellites) grâce à Kepler :
 
 
 
Le mouvement d’un satellite ou d’une planète à orbite elliptique est fonction de 3 paramètres :
Le demi grand axe a, moitié du plus grand axe de l’ellipse,
L’excentricité e, nombre de 0 à 1, donne la forme de l’orbite (e=0 pour un cercle, e=1 pour une ellipse qui tend vers une parabole)
L’anomalie moyenne M, angle croissant régulièrement, augmentant de 360° à chaque passage
                                         M = M(0) + 360° (t/T),
où M(0) est la valeur au temps t=0 et T la période orbitale. Ces éléments étant connus, M est calculé pour tout temps t. A la fin du calcul la position réelle du satellite ou de la planète est donnée par l’anomalie vraie f.
 
 
 
En coordonnées polaires (r, f) décrivent le mouvement du satellite ou planète dans son plan orbital, f étant l’angle polaire la position r de l’objet est :
                                          r = a (1-e2) /( 1+e cos f)
l’équation de Kepler donne l’angle E quand on a calculé M :
                                          M = E – (180°/p) e sine
Aucune résolution ne donne E en terme de M.
Il faut donc trouver une méthode d’itération (c’est ce que fera Lagrange au siècle suivant).
 
Mais grâce à cette équation de Kepler nous pouvons recevoir la télévision par satellite, suivre l’ISS, les éphémérides, …
 
 
Les deux premières lois sont publiées en 1609 (année fantastique de l’astronomie) dans le livre Astronomia Nova (titre complet : Astronomia nova aitiologetos, seu physica coelestis, tradita commentariis de motibus stellae Martis, ex observationibus G. V. Tychonis Brahe.). Ouvrage dédié à son sponsor Rodolphe II qu’il partageait avec Tycho. Dans cet ouvrage Kepler parle d’une rotation du soleil sur son axe avant la découverte du mouvement des tâches solaires par Galilée qui, lui, les a vues!
 
 
 
 
En 1600 Kepler doit s’enfuir de Graz en raison de ses convictions religieuses et de son héliocentrisme mal compris et se réfugie à Prague. En 1601, à la mort de Tycho, Kepler devient mathématicien de Rodolphe II à Prague et son salaire sera payé jusqu’en 1612.
Son travail sur les anomalies de Mars par rapport à la « modélisation circulaire » devait prendre quelques mois, remplaçant Longomontanus qui se spécialisa sur l’étude du mouvement lunaire, Kepler y passa six ans.
 
Durant ses études sur Mars, sans Tycho, Kepler ne parvenait pas à observer lui même étant myope et souffrant de diplopie (du grec « diploos » double et « ops » vue) il se mit à étudier l’optique et la réfraction atmosphérique.
 
Il étudie l’ouvrage d’Alhazen (965, 1039) mathématicien arabe de Bassorah ayant étudier l’optique physiologique. Kepler publie alors en 1604 Astronomia pars Optica (créant le mot « optique ») où il parle de la nature des rayons lumineux, des miroirs (déduits de l’observation de la rétine dont il comprend le premier la fonction), des lentilles (il paraît qu’il utilisa une lentille organique correctrice) et de la réfraction que mathématisera Descartes.
Il invente l’oculaire par la superposition de lentilles convergentes et divergentes.
En 1607, après l’observation d’une supernova en 1604, il publie « De stella nova in pede serpentanii » (sur la nouvelle étoile dans le pied d’Ophucius ». Cette supernova (SN 1604) porte le nom de Kepler, tout comme celle de 1572 dans Cassiopée celui de Tycho Brahe.
SN 1604 est la dernière supernova de notre galaxie vue en direct par un terrien. Probablement SN 386 et SN 393 ont pu être vues par les Chinois. En fait SN 1604 se trouve presque sur l’écliptique (déclinaison -21°) tandis que Kepler observait un rassemblement de Jupiter, Mars et Saturne.
Le 8 octobre 1604 Mars et Jupiter étaient en conjonction observés par son élève Jan Brunowski qui alertera Kepler.
 
 
D’autres astronomes, observant la conjonction repèrent la nova : Fabricius à Osteel en Saxe, Ilario Altobelli à Vérone et un anonyme à Cosenza en Calabre qui prévient l’astronome jésuite Clavius à Rome. On mesure là la portée de l’évènement car la découverte était fantastique : elle prouvait, tout comme pour SN 1572, que le dogme d’Aristote sur l’immuabilité des cieux était faux.
D’où le terme de « nova » par Tycho en 1572.
 
En 1610 il est exalté à l’annonce de la découverte par Galilée des 4 astres tournants autour de Jupiter. Il invente le mot « satellite » du latin satelles, satellitis qui, dans la Rome antique, était l’esclave qui portait l’équipement très lourd du soldat romain pendant les longues marches afin que les soldats n’arrivent pas épuisés avant de commencer la bataille.
Il envoie une lettre de soutien à Galilée en difficulté  « Dissertatio cum Nuncio Sidero » (conversation avec le messager des étoiles) et observe lui même à la lunette les 4 astres. En fait, tourné un temps vers l’optique Kepler publie un nouvel ouvrage en 1611, Dioptrica, qui résume en 141 théorèmes la construction des lentilles et leur assemblage, ce que ne fit pas Galilée plus observateur que théoricien.
En 1613 Kepler publie encore un livre « De vero Anno quo Aeternus Dei Filius Humanam Naturam in Utero Benedictae Virginis Mariae Assumpsit), titre impossible en livre de poche qui démontrait que l’année de naissance de Jésus de Nazareth était fausse de 5 ans et ainsi Kepler fut le premier à revoir la date de naissance de Jésus en l’an -4.
Entre 1617 et 1621 : nouveau livre « Epitome Astronomiae Copernicae »
 
 
 
La troisième loi de Kepler (1619) :
Donne la relation entre la période de révolution L de la planète (ou du satellite) avec la longueur du grand axe de l’ellipse : le rapport T2/L3 est constant dans tout le système solaire.
Newton démontrera que cette loi découle de l’attraction du soleil : plus la planète est éloignée moins la force d’attraction agit plus la période s’allonge (Pluton).
En fait les recherches de Kepler furent déclenchées par Tycho Brahe qui avait observé une anomalie dans le mouvement de Mars, anomalie dont l’explication fut dévolue à Kepler.
En 1619, tel un candidat à une élection, Kepler publie encore un livre, Harmonica Mundi, où il attribue à l’Univers des lois harmoniques, allant même à affirmer que la vitesse des planètes sont issues de notes de musique.
 
En 1624 Kepler publie à Marburg un table de logarithmes (« Chilias logarithmorum » avec une méthode de calcul meilleure que celle de John Napier. Enfin en 1627 il publie à Ulm de nouvelles tables rudolphines (« Tabulae Rudolphinae »). Kepler avait de nombreux différents à la publications de ces tables car les héritiers de Tycho exigeaient recevoir une partie des gains d’édition à la manière aujourd’hui des héritiers de Picasso.
 
 
Kepler, astromath, astronome mathématicien, émet « la conjecture de Kepler » : sur l’empilement des sphères, des boulets de canons, ou des agrumes sur l’étal d’un marchand de fruits.
 
Le résultats, empilement cristallin, fut partiellement démontré en 2003 par l’Américain Thomas Hales.
 
 
 
 
Kepler, qui attribuait le malheur des ses parents et son funeste premier mariage à une mauvaise disposition des planètes, gagna bien sa vie en vendant des horoscopes et en prédisant des évènements qui eurent effectivement lieu : 1595 soulèvement des pauvres, hiver rigoureux, invasion des turcs. Il écrivit donc 3 autres livres.
 
 
Kepler fut un des grands génie, vivant dans une des pires époque (assassinat d’Henri IV, guerre de Suède et du Danemark, les Romanov s’emparent de la Russie un temps occupée par … les Polonais, guerre de Trente Ans après les premières défenestrations de Prague, la Hongrie et la Bohème quittent les Habsbourg d’Espagne et arrivée à Cape Cod du Mayflower avec les puritains qui coloniseront le Nouveau Monde.
 
Kepler a donc bien mérité que la NASA en 2009 envoie le télescope spatial Kepler à la recherche … de nouvelles planètes.
 
 
 
 
 
 
Bernard LELARD
Des versions imprimables d’astromath peuvent m’être demandées à bernard.lelard@gmail.com 
 
 
 
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.LES DEUX FACES DE JAPET. (17/08/2011)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
 
De nouvelles photos de Japet sont disponibles sur le site de la mission.
 
Ce qui nous amène à nous poser des questions sur ce satellite.
 
 
 
On voit sur ces deux images de Japet (qui datent de 2004 et 2007) , la problématique de cet intriguant satellite de Saturne.
 
La photo de gauche est la face avant de Japet par rapport à son orbite autour de Saturne (leading hemisphere en anglais) et la photo de droite la face arrière (trailing hemisphere).
La face avant est presque entièrement noire (comme du charbon) alors que la face arrière est presque entièrement brillante (comme de la neige). La région sombre qui couvre la face avant de ce satellite sur près de 40% de sa surface est appelée Cassini Regio, les régions brillantes Nord : Roncevaux Terra et Sud : Saragossa Terra.
 
Sur la totalité de Japet, on compte un nombre impressionnant de cratères, le plus grand étant baptisé Turgis a 580km de diamètre.
Il est situé au bord Est de Cassini Regio.
 
Sur la photo de droite, le bassin très visible dans le coin gauche, est le bassin Engelier d’un diamètre de 500km.
Japet a un diamètre approximatif de 1470km.
 
Quelle est la cause de cette extrême différence de brillance entre ces deux hémisphères ?
 
Comme la plupart des satellites, Japet est synchronisé sur Saturne, si bien que l’on pense que c’est comme cela qu’il ramasse toutes les poussières sur sa face avant sombre, en provenance très probablement de Phoebé (qui tourne à l’envers par rapport aux autres satellites). Cet effet semble confirmé par la découverte en 2009, d’un anneau de poussières autour de Phoebé.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Impact basin relaxation at Iapetus par G Robuchon UC Santa Cruz
 
 
cartes de Japet
http://saturn.jpl.nasa.gov/files/PIA11115_full_file.pdf
http://saturn.jpl.nasa.gov/files/PIA11115_full_file_2.pdf
http://saturn.jpl.nasa.gov/files/PIA11115_full_file_3.pdf
 
et en HR http://photojournal.jpl.nasa.gov/jpeg/PIA11116.jpg
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
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CASSINI –SATURNE :.UNE MULTITUDE DE SATELLITES. (17/08/2011)
(images : NASA/JPL)
 
En fouillant dans les images brutes de la sonde Cassini, donc des images qui ne sont pas encore autorisées officiellement, j’ai trouvé un petit bijou, une photo prise le 29 Juillet 2011, où l’on peut distinguer jusqu’à 7 satellites.
 
 
Je ne les ai pas tous identifié, mais je pense en avoir trouvé quelques uns, si certains peuvent mettre un nom sur les points d’interrogation, merci à eux !
 
Cassini était à 1,8 millions de km d’Encelade.
 
Image prise au travers des filtres BL1 (bleu) et CL2 (clair).
 
Il existe deux autres images presque similaires :
 
Celle-ci avec filtres CL1 et GRN (vert) et celle-ci avec filtres CL2 et RED (rouge).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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LES ROVERS MARTIENS :.OPPORTUNITY PROCHE D’ENDEAVOUR CRATER. (17/08/2011)
(Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell/ASU)
 
 
Après un voyage de presque 3 ans et un trajet de 21 km, depuis sa dernière position d’étude (le cratère Victoria), le rover Opportunity a enfin atteint les abords du cratère Endeavour (Endurance en français). Ce cratère a un diamètre de 22km.
 
Il nous fait parvenir le panorama suivant des bords du cratère.
 
 
 
Vue du bord Ouest du cratère par la Pancam prise le 6 Août 2011.
 
Cette vue est prise avec des filtres proche IR (753nm), vert (535nm) et violet (432nm), afin de rendre une vision qui pourrait correspondre à ce que l’on pourrait voir des humains situés sur la planète rouge.
Le premier plan est couvert des fameuses sphérules d’hématites (les « blueberries »)
La même vue mais en « fausse couleur » afin de rendre l’aspect plus « terrestre » et de faire ressortir plus facilement certains détails.
 
 
 
Sur le site d’Endeavour, les scientifiques espèrent trouver des roches plus anciennes que toutes les roches déjà examinées par le robot depuis son arrivée il y a 7 ans sur Mars. On espère même pouvoir analyser des argiles, un minéral qui se forme en présence d’eau plutôt chaude.
 
 
Voir l’article publié par la NASA sur le sujet.
 
 
 
 
Les meilleures photos de Mars sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
 
Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
 
Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
 
Des belles photos (certaines retraitées) des robots martiens par James Canvin.
 
 
 
 
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MRO: DE L’EAU COULERAIT ACTUELLEMENT SUR MARS. (17/08/2011)
(Image credit: NASA/JPL-Caltech/University of Rome/Southwest Research Institute/University of Arizona)
 
 
De nouvelles observations de la sonde MRO, indiqueraient une possibilité d’écoulement d’eau à la surface de la planète rouge et cela pendant les mois les plus chauds.
 
 
 
En effet certains phénomènes pouvant correspondre à des écoulements liquides et en forme de doigts sombres que l’on aperçoit sur certaines pentes des régions équatoriales sud de Mars, du printemps à l’été martien le suggèrent. Ils disparaissent en hiver  et reviennent au printemps suivant.
 
Les scientifiques américains et notamment A. McEwen de l’Université d’Arizona, le PI de la caméra HiRISE, pensent que cela correspond à un écoulement d’eau salée, un genre de saumure (brine en anglais).
Le sel diminue le point de congélation de l’eau, et cela rend possible un mélange liquide compatible avec les températures martiennes.
 
Ces écoulements sont très peu larges, quelques mètres seulement et longs d’une centaine de mètres. Ils sont moins large que les ravines (gullies en anglais) précédemment détectées et qui étaient plutôt visibles sur des pentes « froides ». Par contre sur certaines pentes ces écoulements peuvent être très nombreux : plus de 1000.
 
Les endroits de ces écoulements sont trop chaud pour du CO2 et trop froids pour de l’eau pure, c’est pour cela que l’on a pensé à de l’eau salée.
 
Photo : Newton Crater prise le 30 Mai 2011, 41,6°S et 202,3 E.
 
 
 
 
Par contre lorsque l’on a étudié des endroits avec le spectromètre de la sonde MRO (le CRISM : Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer) on n’a pas détecté la signature de l’eau, peut être qu’elle s’évapore très rapidement, ou alors elle est en subsurface.
 
Les écoulements ne seraient peut être pas sombres car ils seraient humides, mais pour une autre raison, par exemple un ré-arrangement des grains de sable, ou…
 
Bref c’est quand même un mystère ! mais c’est quand même une première preuve de la présence d’eau liquide sur cette planète.
 
La NASA met à notre disposition une animation gif du phénomène sur plusieurs saisons.
Les images englobent le début du printemps et va jusqu’à l’été de l’année d’après.
Les températures de surface vont de 250 à 300K.
 
 
 
Cette carte montre la position des différents endroits correspondant à des découvertes d’eau ou de d’eau salée.
 
Le bleu du sol indique les concentrations fortes de glace d’eau, principalement aux Pôles N et S ; alors que la couleur orange indique les concentrations les plus faibles (ces mesures proviennent du détecteur de neutrons de Mars Odyssey).
 
Les carrés blancs correspondent à de la glace d’eau détectée dans des cratères, les rouges seraient des dépôts de chlorure. Et les bleus sont les derniers endroits sujets des découvertes d’écoulements d’eau salée.
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Les news du JPL : NASA Spacecraft Data Suggest Water Flowing On Mars
 
Une vidéo explicative de ces écoulements par la NASA.
 
Galerie de photos de MRO.
 
Seasonal Flows on Warm Martian Slopes par Alfred S. McEwen et colègues dans la magazine Science.
 
 
 
Le site de HiRISE étant : http://hirise.lpl.arizona.edu/nea.php   à voir dans tous les cas.
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/  ou   http://marsoweb.nas.nasa.gov/HiRISE/hirise_images/
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.ASTROPOLOIS INTERVIEWE HUBERT REEVES. (17/08/2011)
(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)
 
Notre ami Sébastien Guéret, qui gère le très intéressant site d’astronomie, Astropolis, a eu la chance de pouvoir interviewer et publier cette entrevue avec le célèbre astrophysicien Hubert Reeves.
 
On peut retrouver cet interview complète sur cette page.
 
Il traite d’astronomie et d’écologie.
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:NAISSANCE, ÉVOLUTION ET MORT DES ÉTOILES PAR J. LEQUEUX. (17/08/2011)
 
 
Dans l’excellente série, « Une introduction à » ; les éditions EDP publie un ouvrage de James Lequeux, astronome émérite à l’Observatoire de Paris. L’auteur, a travaillé dans différents domaines de l’astronomie largement abordés dans ce livre : la matière interstellaire et l’évolution des étoiles et des galaxies. Il a été directeur de l’Observatoire de Marseille de 1983 à 1988, et rédacteur en chef de la revue européenne « Astronomy & Astrophysics » pendant quinze années.
 
Il nous propose, un sujet passionnant et richement illustré, qui fait le point sur les étoiles, leurs vies et leurs morts
 
 
 
On sait depuis longtemps que les étoiles sont des astres semblables au Soleil ; mais ce n’est qu’en 1810 que l’on a vu qu’elles sont faites de gaz incandescent.
À partir de 1860, on a déterminé progressivement la composition chimique de ce gaz.
Vers 1940, on a enfin compris que l’énergie des étoiles était thermonucléaire, et su comment elles la rayonnaient.
 
Quant à leur évolution, elle a fait depuis cette époque l’objet d’une quête progressive que l’on peut considérer comme à peu près terminée.
 
Enfin, ce n’est que tout récemment que l’on a commencé à comprendre comment les étoiles se forment à partir de la matière interstellaire et comment a lieu la mort violente des étoiles massives.
 
Les étoiles doubles serrées sont le siège de phénomènes extraordinaires que l’on n’a pas fini d’explorer.
 
 
 
 
Le présent ouvrage fait le point sur tous ces aspects, tandis que l’impact de l’évolution des étoiles sur celle des galaxies est également abordé. Les observations les plus intéressantes sont rappelées, illustrées par des images souvent spectaculaires, tandis que la théorie est expliquée de façon simple, sans cependant éviter quelques développements mathématiques et physiques lorsqu’ils sont indispensables à une compréhension réelle des phénomènes. Ainsi, sans être un traité pour spécialistes, ce livre sera lu avec profit par les personnes qui possèdent des bases scientifiques du niveau de la licence, et qui veulent s’initier en profondeur au monde fascinant des étoiles.
 
 
Voici le sommaire simplifié de cet ouvrage :
 
1-     La naissance des étoiles
2-    La physique des étoiles
3-    L’évolution des étoiles isolées
4-    La mort des étoiles
5-    Le zoo des étoiles doubles
6-    Étoiles et évolution de galaxies
 
 
Ce livre appartient obligatoirement à la bibliothèque de toute personne s’intéressant à l’astronomie et à l’astrophysique.
 
 
ISBN : 978-2-7598-0638-6     162 pages    19€
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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