LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 6 Juin 2017

      

Conférences et Evènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence : La fusion nucléaire tiendra-t-elle ses promesses ?  Qu’apporteront ITER et le Laser Mega Joule ? par Jean Marc Ané    CEA Chargé de mission "Études réacteurs fusion", résa à partir du 11 Mai. Reste très peu de places)

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :    

Rencontre avec une comète : CR de la conf VEGA de S Fornasier du 13 Mai 2017. (06/062017)

Le rayonnement de Hawking : CR de la conf SAF (Cosmologie) de J Fric du 13 Mai 2017. (06/062017)

Relativité et Cosmologie : CR de la conf SAF de JP Uzan du 10 Mai 2017. (06/062017)

Les aventuriers de l’Astronomie : CR de la conf de JP Martin au LVA-Rouen le 5 Mai 2017 (06/062017)

Pluton, les nouveaux mondes : CR de la conf IAP d’A. Doressoudiram du 2 Mai 2017. (06/062017)

Ondes Gravitationnelles : Une troisième détectée ! (06/062017)

Thomas Pesquet : Le retour ! (06/062017)

Un Soyuz amélioré : La version MS. (06/062017)

ISS :.Une bactérie « inconnue » découverte à bord de l’ISS. (06/062017)

Exoplanètes : Epsilon Eridani, un système comme le nôtre ? (06/062017)

Exoplanètes : Encore une super Terre, GJ 625-b ? (06/062017)

JUNO :.De nouvelles observations ! (06/062017)

Uranus : On a retrouvé ses pôles magnétiques. (06/062017)

Space X :.Premier étage et capsule spatiale recyclée vers l’ISS. (06/062017)

EXOMARS :.Deux sites d’atterrissage choisis. (06/062017)

Psyche : Mission avancée par la NASA. (06/062017)

La matière noire : Aurait-on découvert sa présence à bord de l’ISS ? (06/062017)

La matière noire (suite) : XENON1T détecteur de matière noire. (06/062017)

Livre conseillé :. Aurores polaires par F Mottez chez Belin. (06/062017)

 

 

 

 

ONDES GRAVITATIONNELLES :.UNE TROISIÈME DÉTECTÉE ! (06/062017)

 

Notre ami et grand spécialiste des Ondes Gravitationnelles Éric Gourgoulhon du • Laboratoire Univers et Théories (LUTH) (il nous avait d’ailleurs annoncé en avant première la première détection de LIGO pendant sa conférence SAF du 10 Fev 2016) vient de nous faire parvenir ce message :

 

Bonjour,

Après les deux détections de 2015 annoncées en février et juin 2016, le 3e événement détecté par LIGO, GW170104, vient d'être rendu public.

Il s'agit à nouveau de la fusion d'un système binaire de trous noirs (31 M_sol + 19 M_sol):

 On peut consulter « GW170104: Observation of a 50-Solar-Mass Binary Black Hole Coalescence at Redshift 0.2”

https://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.118.221101

 

(L’article en téléchargement libre)

 

Bien cordialement,

 

    Éric.

 

 

Après la première observation du 14 Septembre 2015, ayant donné lieu à la révolution que l’on sait, puis la deuxième du 26 Décembre 2016, LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) comportant deux détecteurs de 4km de long à angle droit vient de découvrir sa troisième génération d’ondes gravitationnelles correspondant à un évènement du 4 Janvier 2017.

 

Il correspond à la coalescence de deux trous noirs (31 et 19 masses solaires) donnant naissance à un trou noir d’approx 49 masses solaires.

 

Cette détection est à ce jour la plus lointaine, l’évènement s’est produit à approx 3 Milliards d’années lumière de nous.

Dans la coalescence, 1 à 2 masses solaires ont été émises sous forme d’énergie d’Ondes Gravitationnelles.

 

On voit sur ce schéma la position des trois évènements.

 

Crédit: LSC/OzGrav

 

 

 

 

Cette détection a en supplément démontré qu’une fois de plus Albert Einstein avait raison à propos de la dispersion des Ondes Gravitationnelles.

 

En effet il prétendait que celles-ci ne se dispersent pas (comme le ferait la lumière en traversant du verre ou de l’eau…) en se propageant dans l’espace.

 

Et il avait raison ! On n’a détecté aucune dispersion du signal.

 

Illustration : les deux signaux des deux LIGO.

 

 

 

 

 

Une simulation numérique a été produite par nos collègues du Max Planck Institute for Gravitaional Physics :

 

vidéo :

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Numerical-relativistic simulation: S. Ossokine, A. Buonanno (Max Planck Institute for Gravitational Physics), Simulating eXtreme Spacetimes Project; Scientific Visualization: T. Dietrich (Max Planck Institute for Gravitational Physics), R. Haas (NCSA)

 

 

Olivier Laurent est un nouveau membre de l’Association d’Astronomie Vega, et il nous propose une explication de cette dernière découverte. Je vous la transmets.

 

 

Vous avez peut-être lu dans les médias que le 1er juin 2017, l'équipe LIGO a annoncé la 3ième détection d'ondes gravitationnelles.

 

Il s'agit de 2 trous noirs de 31,2 et 19,4 masses solaires fusionnant pour produire un trou noir final de 48,7 masses solaire.

La différence de 2 masses solaires a été convertie en ondes gravitationnelles.

 

Les ondes ont été détectées sur Terre dans les 2 interféromètres américains le 4 janvier 2017. 

 

La fusion s'est produite à 3 milliards d'années-lumière de la Terre donc plus loin que les 2 premières détections (1,3 et 1,4 milliards d'années-lumière) et par conséquent, l'onde a mis 3 milliards d'années pour se propager jusqu'à la Terre.

 

Ces ondes ont donc pris naissance il y a 3 milliards d'années au moment où la vie unicellulaire se développait sur Terre.

 

La rotation des trous noirs a été mesurée via la forme de l'onde, et pour la première fois, l'axe de rotation d'un des trous noirs ne semble pas aligné avec l'axe de rotation global composé de la rotation de chaque trou noir (comme la rotation de la Terre sur elle-même) et de la rotation des trous noirs autour de leur centre de masse (comme la rotation de la Terre autour du Soleil).

 

C'est une découverte importante car il y a 2 modes de formation attendus pour ces trous noirs binaires.

 

1.     Ils proviennent de la formation de 2 étoiles binaires super-massives qui s'effondrent en fin de vie et dans ce cas, on s'attend à ce que les trous noirs aient le même axe de rotation comme les 2 étoiles binaires qui doivent être alignées car provenant du même nuage de gaz protostellaire.

2.    Les trous noirs se forment séparément et se rejoignent bien après leur formation et dans ce cas, leur axe de rotation ne sont pas nécessairement alignés entre eux ni avec l'axe de rotation de leur orbite.

 

Cette nouvelle observation tend donc vers le mode de formation décrit dans le point 2 contrairement aux 2 premières observations.

 

Comme la distance est importante, il a été possible de détecter si une dispersion de l'onde (changement de vitesse en fonction de la fréquence) était mesurable dans le signal ce que ne prévoit pas la relativité générale d'Einstein.

Le résultat est que la théorie d'Einstein est encore confortée par l'absence de dispersion mesurée et une masse supérieure du graviton encore plus faible (mg ≤ 7.7×10−23  eV/c2).

On s'attend à ce que le masse du graviton soit nulle et que l'onde se propage à la vitesse de la lumière selon la relativité générale.

 

Communiqué de Presse : https://www.ligo.caltech.edu/page/press-release-gw170104

 

Simulation : https://www.youtube.com/watch?v=S2vp7iVWrkE

 

 

Simulation of GW170104

www.youtube.com

This animation shows the inspiral and merger of two black holes with masses and spins consistent with the GW170104 observation. The top part of the movie sho...

 

On peut voir que la simulation montre que le plan orbital change lors de la fusion ainsi que l'axe de rotation des trous noirs, c'est la première observation permettant de mesurer cet effet.

 

A noter que les articles LIGO sont exceptionnellement en accès gratuit sur Physical review letter.

 

Bon weekend à tous,

 

Olivier Laurent

 

 

 

Edgar Soulié du CEA (et de la SAF) me signale

 

Les samedis de la physique à Bruxelles      Détection des ondes gravitationnelles  par Daniel Roegiers

C’est un cours très bien présenté et clair, mais je ne le trouve pas sur le Net.

À priori c’est un cours qui a été donné le 3 Juin 2017.

Dommage.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Troisième vague de détection confirmée pour les ondes gravitationnelles, article de Sciences et Avenir.

 

Ondes gravitationnelles : une troisième fusion de trous noirs détectée

 

Troisième détection de fusion de trous noirs par LIGO : 31 et 19 masses solaires! Par ça se passe là haut.

 

Gravitational waves spotted for the third time par le MPI

 

LIGO detects gravitational waves for third time de Phys.org

 

Third gravitational wave event detected par Universe Today

 

 

 

 

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THOMAS PESQUET : LE RETOUR. (06/062017)

 

Finalement, après avoir passé près de 200 jours  dans l’ISS, notre astronaute Thomas Pesquet est de retour sur le plancher des vaches ce vendredi 2 Juin 2017 avec son collègue Russe Oleg Novitsky.

 

Ils ont atterri comme prévu dans les plaines du Kazakhstan où toute une armada les attendait.

 

 

 

Voyons en détail comment se passe un tel retour de capsule Soyuz vers la terre ferme.

 

 

 

 

Le Soyuz est arrimé à l’ISS comme on le voit sur cette photo.

 

 

 

On voit ici le Soyuz MS-03 (c’est une nouvelle version du Soyuz TM, voir article suivant) au premier plan accroché au port d’amarrage Nadir russe du module Rassvet ou MRM-1 de la station. À l’arrière plan on notera la présence du vaisseau de ravitaillement Progress 66.

 

Notons que maintenant les Soyuz ne transportent plus que deux astronautes au lieu de trois (économie ??).

Après avoir pénétré dans le Soyuz, nos deux astronautes ont fermé l’écoutille, se sont équipés de leurs scaphandres de voyage (différents de ceux des EVA) et ont procédé aux vérifications nécessaires.

 

 

 

Sur ordre du centre de contrôle de Moscou, le TsOUP situé à Korolev dans la banlieue de la capitale, le Soyuz est dégagé lentement de l’ISS par un jeu de ressorts et s’éloigne progressivement de la station à quelques 10cm/s.

 

La séquence de retour est presque de la routine, elle se déroule pour ainsi dire automatiquement.

 

Une fois éloignée de l’ISS, les astronautes font une orbite autour de la Terre puis une impulsion de freinage se produit permettant de changer d’orbite et de descendre vers la Terre.

 

Alors se produit la séparation des trois éléments par boulons explosifs.

Les parties extérieures comme le module de service et le module orbital vont brûler dans l’atmosphère.

 

 

 

 

 

 

Vers les 140km d’altitude, seule, la partie centrale où se trouve les cosmonautes va retourner intacte sur Terre.

 

La capsule se trouve dans le bon angle de rentrée (quelques degrés !) et le bouclier thermique vers l’avant.

 

La vitesse de descente idéale est de l’ordre de 120m/s.

 

 

 

 

 

 

 

Le bouclier ablatif fait son office (1600°C) et freine la descente, les G commencent à se faire sentir.

C’est la descente contrôlée, la capsule tourne sur elle-même pour jouer sur la vitesse de descente. En cas de panne des capteurs, le commandant peut prendre en main les opérations.

 

 

À 10.000m d’altitude, un capteur de pression déclenche l’éjection du capot protégeant les parachutes. (Repère 2)

 

Des petits parachutes sont d’abord mis en action (3) qui ralentissent la capsule, puis le parachute principal (4) se déploie et ralentit l’ensemble à 20km/h approx. La capsule est suspendue au parachute suivant un angle particulier non vertical afin de mieux éliminer la chaleur.

 

À 5500m le bouclier thermique est éjecté (5) et le parachute principal mis verticalement. Pendant cette période on largue les surplus de carburant pour plus de sécurité. Les sièges sont mis en position haute pour absorber le choc à venir.

 

 

 

 

 

À 70cm du sol survient le moment tant redouté, les 6 rétrofusées se mettent en action (6) et donnent un énorme coup de pied à la capsule pour ralentir son atterrissage qui se produit en principe à 5km/h.

Les sièges avec amortisseurs doivent aider à absorber la violence du choc.

L’équipe de secours (7) arrive par hélicoptère.

 

Photo : atterrissage d’un Soyuz précédent (TMA 17) crédit DR.

 

 

 

 

Oleg Novitski et Thomas Pesquet, entourés des équipages au sol des agences spatiales, après leur atterrissage dans les steppes du Kazakhstan.(Reuters/Shamil Zhumatov.)

On remarquera à l’extrémité droite de la photo, Romain Charles qui avait participé à l’expérience Mars 500

 

On va pouvoir, une fois la capsule remise droite, sortir les cosmonautes comme on le voit ici. (Photo de Bill Ingalls Nasa)

 

Un petit coup de fil personnel et un grand coup de fil avec la Président.

 

 

La séquence depuis le départ de l’ISS a duré approximativement 3H30.

 

Prochaine destination pour Thomas : le centre des astronautes de Cologne pour un débriefing médical.

Thomas a pris part à plus de 60 expériences au cours de sa mission baptisée Proxima, et il a établi un nouveau record du nombre d’heures consacrées à des travaux scientifiques en une semaine, pour un membre d’équipage de l’ISS.

Il est sorti deux fois dans l’espace et a donné entière satisfaction.

 

Il n’a qu’un souhait : y retourner !

 

 

Un petit cadeau en attendant le retour à l’ISS : un film couleur superbe sur l’arrimage d’un Soyuz à l’ISS, produit par les Russes où l’on voit parfaitement docking et undocking à l’ISS au module Rassvet. C’est Soyuz TMA-09M qui est en action. (Nov 2013)

 

vidéo :

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POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le blog de Thomas Pesquet.

 

Les 4 heures de la descente au CNES e vidéo.

 

Soyuz MS-03 Landing Profile par Spaceflight101

 

Le désarrimage, la rentrée et l’atterrissage de Soyuz expliqués en vidéo sur des vols précédents. 20 minutes

 

Que va devenir Thomas Pesquet maintenant qu'il est de retour sur Terre? Article de l’Express.

 

Thomas Pesquet et Oleg Novitski sont de retour sur Terre de Sciences et Avenir.

 

Un peu de vulgarisation : les manœuvres orbitales par le CNES.

 

L’Histoire des composants astronautiques russes :

Part 1 : Soyuz

Part 2 : Almaz, Salyut, and Mir

Part 3 : Space Station Modules

 

Inside the Soyuz spacecraft, video de 10min.

 

 

 

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UN SOYUZ AMÉLIORÉ : VERSION MS. (06/062017)

 

 

Le Soyuz comme tout matériel technologique évolue.

À partir de l’ancienne version, la TMA, les Russes ont apporté quelques améliorations au fameux vaisseau spatial Soyuz et changé quelques composants obsolètes.

 

Les principaux changements ou modifications sont :

·         Des nouveaux panneaux solaires

·         Le système d’amarrage standard Kours a été amélioré (upgrade)

·         Un nouvel ordinateur de bord moins lourd a été introduit

·         Changement du système de communication radio améliorant les contacts avec le sol

·         Amélioration des communications avec l’ISS et des balises GPS/Glonass

·         Amélioration des caméras

·         Amélioration de la protection contre les météorites

 

 

 

 

 

 

Le premier vol de cette nouvelle capsule a eu lieu en Juillet 2016 pour l’expédition 48.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Russia introduces Soyuz-MS par le Russianspaceweb.

 

Soyuz-MS quelles modifications pour la nouvelle version par le spatioscope.

 

La capsule Soyuz MS par spaceflight101.

 

 

 

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ISS :.UNE BACTÉRIE « INCONNUE » DÉCOUVERTE À BORD DE LA STATION. (06/062017)

 

 

Elle fait peur à tout le monde ! Elle ; c’est une bactérie inconnue sur Terre et découverte dans un filtre de ventilation du module Harmony de l’ISS. Elle a été baptisée par la NASA du doux nom de Solibacillus kalamii en l’honneur du Président indien A. Kalam récemment décédé, et fervent supporter de l’espace.

Cela tombe en même temps que la sortie du film de SF d’ Hollywood « Life » (en français : Life, origine inconnue) où justement des astronautes à bord de l’ISS découvrent une « entité » extra-terrestre. Et pourtant ce n’est pas un coup de pub, mais cela y ressemble.

 

 

En fait cette histoire n’est pas si récente que cela, puisque l’on s’en était aperçu il y a quelques années dans les mêmes conditions. Néanmoins c’est intéressant de découvrir une telle bactérie, qui n’est probablement pas inconnue, mais venant de Terre, aurait muté, dans un milieu confiné comme l’ISS.

 

Elle serait arrivée avec une livraison de filtre pour ventilation lors d’une livraison par vaisseau cargo, il y a quelques années.

 

À suivre.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Une bactérie inconnue découverte dans l’ISS, article de Futura Sciences.

 

Bactérie mystère découverte sur l'ISS : une histoire qui remonte à 2011, article de sciences et avenir.

 

An unknown bacteria on Earth discovered on board the ISS

 

 

 

 

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LES EXOPLANÈTES : EPSILON ERIDANI, UN SYSTÈME COMME LE NÔTRE ? (06/062017)

 

Cela fait longtemps que l’on connaît l’étoile proche Epsilon Eridani (une jeune naine orange, un peu moins puissante que notre Soleil) située dans notre environnement très proche à 10 années lumière. En effet elle fut une des premières cibles du programme SETI lorsque celui-ci fut initié dans les années 1960. On y cherchait des traces de vie, mais sans succès.

 

Puis au tournant du XXIème siècle, en Août 2000, on découvrit grâce à la méthode des vitesses radiales, que cette étoile possédait au moins une planète située a peu près à la même distance que Jupiter par rapport à notre Soleil. Et non, ce n’est pas Vulcain, la planète de naissance de Mr Spock ! L’étoile et sa planète reçurent des noms officiels de l’UAI : Ran pour l’étoile (déesse des mers) et Aegir (son mari, dieu des océans nordiques) pour Epsilon Eridani-b.

 

Les observations se poursuivant, en 2008, c’est le télescope spatial IR Spitzer qui s’intéresse à cette étoile.

Il y découvre deux disques de poussières similaires à ceux de nos ceintures d’astéroïdes. L’existence de deux disques laisse supposer la présence de nombreuses planètes non encore découvertes.

 

Un de ces disques se situe à la même position que la ceinture principale, l’autre, plus dense, se situant bien plus loin (équivalent ceinture de Kuiper ??).

 

Une deuxième planète, probablement géante, située au-delà de ce deuxième disque serait présente afin de le confiner.

Mais ce n’est pas encore officiel.

 

Vue d’artiste d’untel système. Crédit : NASA/JPL-Caltech

 

 

Il faut noter que (pour le moment) ces planètes sont situées hors de la zone habitable, qui se situe autour de 1 UA (l’étoile est moins puissante que notre Soleil, ne l’oublions pas), mais qu’une migration des planètes dans le futur n’est pas à exclure.

L’intérêt de ce système ne réside pas dans l’habitabilité mais dans la similitude de structure entre nos deux systèmes.

 

 

Une vue d’artiste de ce que l’on pense être le système d’Epsilon Eridani,
avec ses deux disques de débris, un disque de comètes très éloigné et ses possibles planètes.

Il est superposé à notre système solaire aux fins de comparaison Crédit : NASA/JPL-Caltech

 

Epsilon Eridani-b de masse légèrement supérieure à Jupiter orbite à 3,4 UA de son étoile, juste au-delà de la première ceinture de poussières ; une deuxième planète (Epsilon Eridani-c) serait située vers les 50 UA, mais cela reste à confirmer.

 

Ce qu’il y a de passionnant avec Epsilon Eridani, c’est qu’il est similaire au nôtre, alors que jusqu’à présent on trouvait surtout des systèmes plutôt « exotiques ».

 

Afin de perfectionner nos connaissances sur cet intéressant système si voisin du nôtre, des études récentes ont été menées (notamment par Kate Su de l’Université de l’Arizona) à partir du télescope embarqué à bord d’un Boeing 747 modifié, le SOFIA pour Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy.

Il est équipé d’un télescope de grande ouverture (2,5m) et mesurant dans l’Infra Rouge comme Spitzer.

Et Bingo ! On a pu trouver la signature de ces disques de poussières dans l’IR. La présence de ces deux anneaux semble se confirmer comme les résultats ont été publiés dans la revue Astronomical Journal.

 

Epsilon Eridani, serait une version « plus jeune » (son étoile n’a « que » 800 millions d’années) de notre propre système solaire. D’autres planètes seraient aussi sur le point d’être découvertes dans ce système voisin.

On attend le JWST avec impatience ! On découvrira peut être d’autres planètes autour de cette étoile.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Epsilon Eridani, jumeau du système solaire, article de Sciences et Avenir

 

SOFIA Confirms Nearby Planetary System is Similar to Our Own, article de la NASA.

 

Epsilon Eridani, le système planétaire qui ressemble tant au nôtre, article de Futura Sciences.

 

Only 10 light-years away, there’s a baby version of the solar system, de Universe Today.

 

Epsilon Eridani, un système planétaire « similaire et plus jeune » que le nôtre fascine les astronomes

 

Epsilon Eridani’s planetary debris disk: Spitzer and Caltech submillimeter observatory observations

 

 

 

 

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LES EXOPLANÈTES : ENCORE UNE SUPER TERRE, GJ 625-b ? (06/062017)

 

Les naines rouges sont des étoiles peu massives et de température plus faible que celle de notre Soleil donc peu lumineuses.

Généralement leur masse est comprise entre 0,075 et 0,4 masse solaire. Celles comprises dans la partie basse des masses sont des naines brunes, des étoiles « ratées » dont le feu nucléaire ne s’est pas déclenché.

Le spectre des naines rouges est du type M.

 

Ces étoiles sont intéressantes, car ce sont les plus nombreuses dans notre galaxie, les trois quarts !

 

Et justement une équipe d’astronomes menée principalement par nos amis espagnols à l’Observatoire des Canaries (Observatorio del Roque de los Muchachos ) vient de découvrir une planète tournant autour de l’étoile GJ 625 située à 21 années lumière de nous.

 

C’est grâce au programme de recherche HADES (HArps-n red Dwarf Exoplanet Survey) que cette découverte a pu être faite. GJ 625 est 1/3 la taille et la masse de notre Soleil.

 

Cette planète GJ 625-b orbiterait l’étoile à approx 0,08UA, sur le bord interne de la zone habitable, la période orbitale serait de 14 jours.

La masse de cette planète serait de approx. 2,8 masses terrestres. Ce serait ce que l’on appelle une super Terre (plus grande que la Terre mais plus petite que Neptune d’après la définition).

 

Système HARPS-N crédit FGG-TNG.

 

 

 

 

On pense que sa température de surface serait de 75°C (dépend de la couverture atmosphérique éventuelle) permettant à de l’eau de rester liquide.

 

Toutes ces mesures ont été effectuées pour le moment avec la méthode des vitesses radiales, des mesures complémentaires basées sur la méthode du transit devraient permettre d’affiner les paramètres et notamment si elle possède une atmosphère.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Astronomers discover 'super-Earth' planet orbiting nearby star par Phys.org

 

Super-earth planet found in the habitable zone of a nearby star, de Universe today.

 

Une nouvelle super-terre potentiellement habitable découverte à 21 années-lumière de la Terre

 

Habitable Planet Reality Check: Is GJ 625b a Super-Earth or a Super-Venus? Par Drew ex machina

 

 

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JUNO :.DE NOUVELLES OBSERVATIONS. (06/062017)

 

 

La JunoCam, qui, je le rappelle n’était pas prévue à la genèse de la mission, nous envoie des images extraordinaires de la planète géante. Elles sont pilotées pour la plupart par le public, elle a été introduite afin justement de motiver ce public sur cette mission.

 

Cette caméra a été développée par le grand spécialiste des caméras spatiales : Malin Space Science System (Curiosity, MGS, MRO etc..)

 

Voici une vidéo du dernier survol (périjove 6) que je vous recommande : elle a été compilée par Seán Doran

 

vidéo :

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Photo : pôle Sud de Jupiter vu d’une altitude de 52.000km.

 

Les structures en forme d’ovales sont des cyclones pouvant aller jusqu’à 1000km de diamètre.

 

Cette image de la JunoCam, est la combinaison de trois images de trois orbites permettant ainsi de voir le Pôle complètement illuminé.

 

Jupiter vue des pôles ne ressemble pas à Jupiter vue de l’équateur. Même la vue des deux pôles est différente. Pourquoi ?

 

Credits: NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Betsy Asher Hall/Gervasio Robles

 

Juno est entré dans le monde de Jupiter le 4 Juillet 2016.

 

 

 

 

Les premiers passages au dessus de Jupiter donnent l’impression à Scott Bolton (du SwRI San Antonio), le PI de la mission, d’un monde plus complexe et turbulent que prévu. Il faut repenser un tout nouveau Jupiter !

 

Une des questions est de savoir comment se forment ces grands cyclones au dessus des pôles et comment ils se maintiennent.

Et pourquoi le pôle Nord ne ressemble pas au pôle Sud.

 

Une autre surprise est venue du radiomètre à micro ondes (le MWR) qui permet de scruter l’atmosphère en profondeur.

L’activité thermale des profondeurs a mis au jour des masses importantes variables d’ammoniac sous les nuages à plusieurs centaines de km.

 

Concernant son champ magnétique, on se doutait que Jupiter avait le champ magnétique le plus important du système solaire ; les mesures effectuées par l’instrument MAG de Juno indiquent qu’il est encore plus important que ce que prévoyaient les modèles. Il serait aussi plus irrégulier.

On a mesuré un champ de plus de 7,7 Gauss, 10 fois plus fort que le champ terrestre (en moyenne 0,5 Gauss).

 

Cette distribution irrégulière du champ magnétique semble indiquer qu’il serait produit par un effet dynamo plus près de la surface, au dessus de la couche d’Hydrogène métallique.

 

 

Schéma de ce que l’on pense être la structure interne de Jupiter. Crédit : Kelvinsong.

 

 

On rappelle que Juno se trouve en orbite polaire autour de Jupiter et que la sonde passe tous les 53 jours au dessus des pôles qu’elle survole pendant deux heures et qu’elle collecte le plus d’informations à ce moment là. Le prochain survol : le 11 Juillet 2017. Ce survol sera particulièrement intéressant car on devrait s’intéresser à la grande tache rouge.

Fin de mission Février 2018 par une plongée dans l’atmosphère jovienne.

 

Une conférence de presse a eu lieu le 25 Mai (voir ref plus bas) dont j’extrais quelques slides.

 

 

Différentes couches de la planète vues par les instruments de Juno crédit: NASA/JPL-Caltech/SwRI

Ondes de différents nuages vus à 8900km d’altitude. On remarquera les nuages d’altitude très fins (25km) qui apparaissent très brillants au centre. (probablement glace d’ammoniac)

crédit: NASA/ NASA/SWRI/MSSS/Gerald Eichstädt/Seán Doran

 

 

Toute la conférence de presse (une heure) peut être retrouvée sur cette vidéo avec toutes les slices.

Les participants :

Diane Brown, program executive at NASA Headquarters in Washington

Scott Bolton, Juno principal investigator at Southwest Research Institute in San Antonio

Jack Connerney, deputy principal investigator at NASA's Goddard Space Flight Center in Greenbelt, Maryland

Heidi Becker, Juno radiation monitoring investigation lead at NASA’s Jet Propulsion Laboratory in Pasadena, California

Candy Hansen, Juno co-investigator at the Planetary Science Institute in Tucson, Arizona

 

 

Passage dans les ceintures de radiation : vidéo explicative :

 

 vidéo :

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POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Juno mission first results: Jupiter isn't like what researchers expected, article de CNN.

 

Jupiter’s interior and deep atmosphere: The initial pole-to-pole passes with the Juno spacecraft de Science.

 

Jupiter’s magnetosphere and aurorae observed by the Juno spacecraft during its first polar orbits de Science.

 

Early Results: Juno at Jupiter, article global de Geophysical Letters.

 

Juno is ready to tell us what it found at Jupiter de Universe today

 

Best Jupiter images from Juno … so far de Universe today

 

Toutes les images de Juno à la NASA.

 

Juno Media Teleconference du 25 Mai 2017.

 

Juno continue son exploration autour de Jupiter, article de Sciences et Avenir.

 

Les images de la JunoCam chez nos amis de la Planetary Society.

 

A whole new Jupiter: first science results from NASA’s Juno mission par l’AGU

 

 

 

 

 

La mission Juno à la NASA.

 

Le site de la mission Juno au SwRI. Le mieux !

 

Dossier de presse de la mission et du lancement.

 

Le site de la mission à la NASA.

 

 

 

 

 

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URANUS : ON A RETROUVÉ SES PÔLES MAGNÉTIQUES. (06/062017)

 

L’observatoire de Paris communique :

 

La détection sur Uranus de nouvelles aurores polaires, dont les plus intenses jamais observées, apporte de nouvelles informations sur l'environnement magnétique atypique et mal connu de la septième planète du Système solaire.

 

Des images rares obtenues par une équipe internationale sous la conduite d'un astronome de l'Observatoire de Paris au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot) paraissent le 3 avril 2017 dans la revue Journal of Geophysical Research.

 

Photo : en 2011, 2012 et 2014, Hubble et des astronomes de l’Observatoire de Paris ont étudié ces aurores en ultra violet grâce au STIS (Space Telescope Imaging Spectrograph) de Hubble. Voici cette image composite basée sur celle de Voyager et des observations de Hubble, où l’on remarque ces aurores uraniennes.

Crédit: ESA/Hubble & NASA, L. Lamy / Obs. de Paris

 

 

 

 

Les aurores observées sur les planètes magnétisées comme la Terre et les planètes géantes sont provoquées par la rencontre entre des électrons énergétiques issus de l’environnement magnétique de la planète - la magnétosphère - et sa haute atmosphère. Ces émissions lumineuses produites par fluorescence (comme dans les "ampoules à tortillon" de notre quotidien) apportent des informations précieuses sur les régions actives de la magnétosphère.

 

Très rares sont les observations d’aurores polaires sur Uranus. Les premières du genre avaient été obtenues en janvier 1986 par le spectromètre ultraviolet de Voyager 2, lors de son survol de la planète, alors au solstice. La sonde avait révélé une magnétosphère sans équivalent dans le Système solaire. La planète présente en effet un axe de rotation proche du plan de l’écliptique, un axe magnétique incliné de 60° et une rotation rapide en 17,24 h.

 

En l’absence de nouvelles sondes d’exploration d’Uranus, ce n’est qu’en 2011, soit 25 ans plus tard, que les aurores uraniennes ont pu être redétectées avec une caméra ultraviolette du télescope spatial Hubble (NASA/ESA). Ce résultat a été obtenu par une équipe scientifique conduite par Laurent Lamy, astronome de l’Observatoire de Paris grâce à une approche méthodologique inédite : les observations ont été programmées en avance pour correspondre au passage de chocs dans le vent solaire, connus pour activer les aurores d’autres planètes et prédits à l’aide de modèles informatiques.

Les astronomes ont ainsi obtenu les premières images de deux aurores uraniennes ténues peu après l’équinoxe.

 

Dans la revue Journal of Geophysical Research du 3 avril 2017, la même équipe fait état de la détection de six nouvelles signatures d’aurores obtenues avec Hubble par paires d’images successives : la première dans le cadre d’une campagne menée en 2012, s’intéressant au rôle de la rotation planétaire, et les deux autres en 2014, en période de vent solaire particulièrement actif.

 

Sur l’un des clichés pris le 24 novembre 2014 figure l’aurore la plus brillante jamais enregistrée, avec une puissance rayonnée d’environ 6-9 gigawatt. Ces observations suggèrent que si le déclenchement des aurores dépend de la géométrie de l’ensemble "magnétosphère – vent solaire", contrôlée par la rotation planétaire, il est également sensible à la force du vent solaire.

 

Avec ces nouvelles détections depuis la Terre, l’équipe démontre que la magnétosphère d’Uranus peut être étudiée au cours de la révolution de la planète autour du Soleil et à différentes configurations saisonnières.

 

« Observer les aurores et leurs variations dans le temps reste le seul moyen d’étudier à distance l’intrigante magnétosphère asymétrique d’Uranus au cours de sa révolution autour du Soleil. Cela renseigne aussi sur son interaction avec l’atmosphère planétaire d’une part, et le vent solaire de l’autre », précise Laurent Lamy, premier auteur de l’étude.

 

L’étude a permis de caractériser les propriétés moyennes des aurores uraniennes au voisinage de l’équinoxe : elles prennent la forme de taches localisées du côté jour de la planète, elles peuvent être intenses, durer plusieurs dizaines de minutes, présenter des variations d’intensité importantes, à l’échelle de la minute, voire de la seconde.

 

De plus, les chercheurs ont pu ajuster la position des aurores de 2014 à l’aide de modèles d’ovales auroraux construits à partir du modèle du champ magnétique d’Uranus le plus récent. Cet ajustement a permis de retrouver la longitude des pôles magnétiques d’Uranus, perdue peu après leur découverte en 1986 par Voyager 2 en raison d’une grande incertitude sur la valeur de la période de rotation planétaire.

 

L’extension de cet ajustement aux données de 2011 et de 1986 pourrait permettre de mettre à jour la valeur de la période de rotation d’Uranus avec une précision extrême et d’apporter une contrainte plus fine sur les modèles de formation planétaire.

 

Ce travail de recherche fait l’objet d’un article intitulé « Uranus’ aurorae past equinox », publié dans la revue Journal of Geophysical Research, le 3 avril 2017.

doi : 10.1002/2017JA023918

 

 

 

 

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SPACE X :.PREMIER ÉTAGE ET CAPSULE SPATIALE RECYCLÉS VERS L’ISS. (06/062017)

 

De mieux en mieux, on savait que SpaceX recyclait le premier étage de ses fusées Falcon 9, maintenant ils recyclent aussi la capsule de ravitaillement Dragon vers l’ISS.

 

 

Voici la mission cargo de Sept 2014, ou la capsule Dragon (CRS 4) a ravitaillé l’ISS.

 

Après récupération en mer, celle-ci a été recyclée et renvoyée dans l’espace il y a quelques jours (mission CRS 11).

 

Photo : NASA.

 

 

 

 

 

Le lancement de la mission de ravitaillement CRS-11 (Commercial Resupply Services mission) a été effectué depuis le célèbre pas de tir 39A de Cap Canaveral le 3 Juin 2017.

 

Il est à noter que c’était la 100ème utilisation de ce pas de tir depuis le premier tir de la fusée Saturn 5 en Novembre 1967.

 

Érection de la Falcon 9 sur le pas de tir 39 A

 

Photo : Ken Kremer.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier étage a été récupéré sur Terre dans la LZ1 à Cap Canaveral, c’était la 5ème fois.

 

 

 

La capsule Dragon s’est parfaitement amarrée au module Harmony de l’ISS, qui après le départ de T Pesquet et de son collègue russe n’abrite plus que trois astronautes.

 

 

 

Photo : SpaceX.

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Revoir le lancement sur https://youtu.be/URh-oPqjlM8

 

First Dragon reflight de SpaceX.

 

1st recycled Spacex Dragon blasts off for space station …par Universe Today  nombreuses photos.

 

CRS-11 Dragon Resupply Mission press kit

 

SpaceX recycle aussi ses Dragons par Pif d’Air et Cosmos.

 

 

 

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LA MATIÈRE NOIRE : AURAIT-ON DÉCOUVERT SA PRÉSENCE À BORD DE L’ISS ? (06/062017)

 

 

 

 

En 2011, une expérience intéressante a été installée sur l’ISS : l’AMS-02.

 

Ce détecteur développé par le CERN et l’Université de Genève, appelé l’AMS (Alpha Magnetic Spectrometer), a été monté à l’extérieur de l’ISS par les astronautes de la dernière navette Endeavour (STS-134).

 

 

On voit ici l’AMS attaché à une poutre de l’ISS (cliché NASA).

 

 

 

 

C’est un spectromètre Alpha (AMS = Alpha Magnetic Spectrometer) équipé d’un aimant puissant qui permet de courber la trajectoire des rayons cosmiques émis par les galaxies et les possibles anti-galaxies, et d’en déterminer ainsi les caractéristiques (charge, masse, vitesse, direction).

On pourra ainsi distinguer entre protons et anti protons ainsi qu’entre électrons et positrons (ou positons).

 

Déjà au bout de 18 mois d’exploitation des données on pensait qu’il y avait un excès d’antimatière inconnues signe de la présence de matière noire.

 

 

Et il y a du nouveau !

 

Deux équipes de scientifiques travaillant de façon indépendante semblent avoir détecté la présence de cette mystérieuse matière noire, essentielle à la cohésion des galaxies. En effet la seule matière « ordinaire » ne suffit pas à garder ces galaxies compactes et à faire que les étoiles extérieures ne partent pas dans l’espace par la force centrifuge. Il y a manifestement « quelque chose » qui les retient, une masse énorme et invisible.

 

Comme cette matière noire n’est pas visible, on cherche à détecter sa présence par ses manifestations indirectes.

Ces signaux sont justement ceux que l’on détecte dans AMS-02 monté sur l’ISS.

 

En effet, une équipe allemande (Université d’Aix la Chapelle) et une équipe chinoise (Université de Nanjing) ont analysé les données d’AMS, notamment la quantité d’antiprotons, résultats de possibles collisions de particules de matière noire. Il semble qu’il y en ait plus que ce que l’on attendait.

Ces deux équipes s’accordent sur la possibilité de l’existence d’une particule de masse approx 80 GeV/c2 (on écrira pas abus de langage 80 GeV). Est-ce une particule de matière noire ? Nos scientifiques le pensent. Néanmoins il faudra encore beaucoup d’expériences pour arriver à cette conclusion, mais c’est un pas dans la bonne direction.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

La présence de matière noire a-t-elle été décelée dans les données de l’ISS ? Par sciencepost

 

Alors, matière noire ou pas matière noire ? Par ça se passe là haut.

 

Space station-based experiment might have found evidence of dark matter destroying itself par Universetoday

 

Alpha Magnetic Spectrometer - 02 (AMS-02), par la NASA.

 

 

 

 

 

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LA MATIÈRE NOIRE (SUITE) : XENON1T DÉTECTEUR DE MATIÈRE NOIRE. (06/062017)

 

 

Suite à l’article précédent, le détecteur de matière noire le plus sensible au monde vient d’être construit. En effet, si sa présence est affirmée, elle interagirait très peu avec la matière ordinaire, c’est pour cela que ces hypothétiques particules ont été surnommées des WIMPS (Weakly Interactive Massive Particles, des particules massives interagissant faiblement).

 

Un système approprié de détection directe doit être le plus important possible, c’est le but de cette collaboration.

 

C’est ce que viennent de mettre au point l’équipe internationale de l’expérience XENON1T, suite des expériences précédents comme XENON100, où maintenant le 1T veut dire une tonne ; c’est un détecteur ultra sensible. Il vient d’effectuer ses premières mesures.

Ce détecteur est supposé être capable de détecter de très rares interactions entre cette supposée matière noire et des atomes de Xénon. Afin d’être à l’abri de rayonnements parasites il est enfoui dans les Alpes, dans le laboratoire du Gran Sasso (LNGS) en Italie sous 1400m de montagne. Si une interaction se produisait, alors un infime signal lumineux serait détecté par l’armada de tubes photo multiplicateurs (PMT).

La cuve de détection de 1m de diamètre par 1m de hauteur contient 3 tonnes de Xe le plus pur possible.

 

 

Principe du détecteur XENON1T.

La cuve centrale est remplie de Xénon liquide, refroidi par un cryostat à -95°C. Au dessus du liquide il existe donc du Xe en phase gazeuse.

Ce type de détecteur s’appelle TPC (Time Projection Chamber : chambre à projection temporelle) ou LXeTPC.

L’ensemble est posé au milieu d’une immense cuve remplie d’eau ultra pure.

Illustration : Collaboration XENON1T.

Une autre vue plus explicite.

 

 

 

Une belle vue d’ensemble de la cuve et des installations annexes (immeuble de 3 étages !).

 

 

Si une particule de matière noire vient frapper un atome de Xe liquide, il se produit un léger éclair lumineux (effet Cerenkov) qui est recueilli par les PMT situés vers le bas de la cuve (signal S1 pour les initiés), il y en a approximativement 250 ! La partie supérieure de la cuve participe aussi à la détection avec un autre type de capteur qui recueille lui les électrons crées (signal S2) et permet de déterminer en 3D la direction incidente. Le problème est d’éliminer les détections parasites non liées à des WIMPS.

 

En France, les équipes de recherche de Nantes (Subatech, IMT Altantique - CNRS Université de Nantes) et de Paris (LPNHE, CNRS-Université Pierre et Marie Curie-Université Paris Diderot) participent à la collaboration XENON.

 

 

Les premiers essais ont montré que le bruit de fond est bien le plus faible possible et qu’aucun WIMP n’a encore été détecté.

 

La chasse continue !! Pour le futur on pense déjà à l’étape suivante : XENONnT !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Xenon1T, homepage of the Xenon experiment.

 

xenon1t - the Astroparticle Physics Group par M. Schumann Uni de Fribourg. À lire.

 

PMT Calibrations in the XENON 1T Demonstrator par Sarah Vickery Columbia University

 

Une nouvelle étape dans la recherche de matière noire: XENON1T par Subatch (Nantes). À lire absolument

 

The XENON1T Dark Matter Search Experiment par Inspire

 

First Dark Matter Search Results from the XENON1T Experiment par E Aprile Columbia Univ et al.

 

Xenon 1T trouvera-t-elle de la matière noire ? Par L Sacco de Futura Sciences. À consulter.

 

Record de sensibilité pour XENON1T dans la recherche directe de la matière noire par ça se passe là haut.

 

 

 

 

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EXOMARS :.DEUX SITES D’ATTERRISSAGE CHOISIS. (06/062017)

 

 

L’ESA vient de proposer deux sites d’atterrissage possibles pour la mission Exomars 2020 ; Mawrth Vallis et Oxia Planum ; deux lieux situés au bord de Chryse Planitia.

Ces deux sites sont connus pour avoir été exposés à l’eau dans le passé, comme l’a montré l’instrument Omega de Mars Express. Celui-ci a  détecté de nombreux dépôts d’argile (clay en anglais) dans ces deux endroits, l’argile étant un marquer fort de la présence passée d’eau liquide ayant séjournée relativement longtemps.

 

On espère beaucoup de la capacité du robot à forer jusqu’à deux mètres de profondeur dans le sol martien afin de pouvoir analyser les échantillons ainsi recueillis.

 

 

 

On voit sur cette carte les deux lieux choisis, Oxia Planum et 100km plus à sa droite Mawrth Vallis, située à la sortie d’une « embouchure » de fleuve.

 

On pense la région très riche en minéraux.

 

Ces deux sites sont représentatifs d’une période martienne ancienne qui n’a pas encore été étudiée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Mawrth Vallis et Oxia Planum : deux sites martiens choisis par l'ESA pour l'atterrissage du rover Exomars 2020

 

Final two Exomars landing sites chosen, par l’ESA.

 

Traces of water in one of the biggest valleys on Mars, très intéressante analyse de Mawrth Vallis par la DLR.

 

 

 

Voir l’explication de la mission dans cet astronews précédent.

 

Le site au CNES : https://exomars.cnes.fr/en/home-47

 

La mission Exomars 2016 à l’ESA ; http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/

 

 

 

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PSYCHE : MISSION AVANCÉE PAR LA NASA. (06/062017)

 

La mission Psyche que nous avions évoquée lors d’un dernier astronews, et qui doit se dédier à l’étude cet astéroïde métallique et dont le départ était prévu en 2023 (arrivée 2030), vient de voir son lancement avancé.

 

En effet l’équipe de la mission ont calculé une nouvelle trajectoire éliminant une assistance gravitationnelle autour de la Terre et permettant d’arriver plus tôt.

 

Dernier point : lancement 2022 pour une arrivée en 2026 !

 

Bravo les trajectoristes !

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ. :. AURORES POLAIRES PAR F. MOTTEZ CHEZ BELIN. (06/062017)

 

Si vous avez voulu toujours tout savoir sur les aurores polaires sans jamais avoir osé le demander, ce livre est pour vous.

 

C’est une merveille de photos de différents types d’aurores et d’explications très claires sur ces phénomènes.

 

Il est écrit par un spécialiste, Fabrice Mottez, il est astrophysicien au LUTh (Laboratoire Univers et Théories) à l’Observatoire de Paris Meudon.

Il a appartenu précédemment au LPP (Laboratoire de Physique des Plasmas) et il a commencé sa carrière en étudiant les aurores polaires de la Terre, et ce sujet ne l'a pas quitté depuis.

 

Voici ce qui est sur la quatrième de couverture :

 

Dans les régions proches des cercles polaires, le ciel nocturne offre de fabuleux spectacles. Avec un peu de chance et une météo clémente, les visiteurs y admirent de grands voiles colorés danser d’un horizon à l’autre… Ce sont les aurores polaires, aussi appelées aurores boréales dans l’hémisphère Nord, et aurores australes dans l’hémisphère Sud.

 

Quelle est l’origine de ces gigantesques parades lumineuses ?

Il a fallu attendre l’avènement de l’ère spatiale pour acquérir les premiers indices fiables sur leur origine. En effet, bien que les aurores se manifestent à moins de 400 kilomètres au-dessus de nos têtes, elles sont issues d’un phénomène qui englobe l’environnement lointain de la Terre, jusqu’à plus de 100 000 kilomètres de distance.

 

Le moteur des aurores est un vent peu dense et très rapide provenant du Soleil, qui a des relations agitées avec le champ magnétique de notre planète ! Mais aujourd’hui encore, de fausses explications circulent sur les aurores.

 

 

 

Dans cet ouvrage, l’auteur traque avec brio les idées reçues. Page après page, avec une grande pédagogie, il explique la machinerie invisible et silencieuse, mais turbulente et brusque, à l’origine des aurores.

 

L'ouvrage est abondamment illustré de figures explicatives et de photographies d'aurores, depuis celles prises les pieds dans la neige avec un simple appareil photo, à celles issues de caméras spécialisées embarquées à bord de sondes spatiales.

 

 

240 Pages 25,00 € ISBN : 978-2-7011-9605-3

 

 

Une conférence YouTube de F Mottez sur le sujet.

 

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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