LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 5 Février 2018 

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF « Les formes de l’espace, du trou noir au multivers. » par JP Luminet le vendredi 16 Février à 19H00

COMPLET même la liste d’attente

La suivante : « À la recherche de la planète IX » par Alain Doressoundiram Astronome Obs. de Paris

Réservation à partir du 17 Février 9H00.

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore tout à fait à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

Voyage Obs Genève/LHC CMS : CR du voyage à Genève (Obs et LHC) des 19 et 20 Janv 2018. (05/02/2018)

60 ans d’explorations martiennes : CR conf SAF (Planétologie) de M Guiot du 13 Janvier 2018. (05/02/2018)

Une vie d’astronaute et… : CR de la conf SAF de C Haigneré du 12 Janvier 2018. (05/02/2018)

OG et étoiles à neutrons : CR de la conf IAP de F Daigne du 9 Janvier 2018. (05/02/2018)

Mars :.De la glace d’eau exposée sur des flancs de falaises ! (05/02/2018)

Curiosity :.Fossil or not Fossil ??? (05/02/2018)

Curiosity : Un panorama extraordinaire! (05/02/2018)

Exoplanètes :. L’appel aux citoyens scientifiques ! (05/02/2018)

Commémoration : Il y 60 ans, Explorer I. (05/02/2018)

New Horizons :.Correction de trajectoire. (05/02/2018)

L’assistance gravitationnelle : Mais comment ça marche ?

Gaia :.Et nos voisins galactiques. (05/02/2018)

Hubble :. Une galaxie spirale barrée à noyau actif. (05/02/2018)

XMM-Newton :. La nébuleuse du Croissant. (05/02/2018)

Les magazines conseillés :. Pour la Science : Matière noire. (05/02/2018)

 

 

 

 

 

MARS :.DE LA GLACE D’EAU EXPOSÉE SUR DES FLANCS DE FALAISES. (05/02/2018)

 

Il semble bien que ce soit une découverte fondamentale que viennent de faire des scientifiques de l’Université d’Arizona, menés par Shane Byrne en se basant sur une étude détaillée des images prises par la caméra HiRise de la sonde MRO en orbite autour de Mars depuis 2006.

Étude publiée dans la revue Science.

 

Ils ont mis au jour huit endroits où de la glace d’eau pure est exposée sur de fortes épaisseurs et près proches de la surface martienne.

Elles seraient recouvertes de poussières (régolithe martien).

 

C’est la première fois que l’ON VOIT ces couches de glace d’eau.

Elles sont situées sur les flancs de pentes raides, hautes de plus de 100m et situées à des latitudes moyennes à la fois dans l’hémisphère N et S, là où la température n’est pas trop extrême. Elles feraient plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur.

 

On sait depuis longtemps (notamment depuis Phoenix) que le sous-sol de Mars est riche en glace d’eau, mais on pensait qu’elle était enfouie très profondément, or ces dernières découvertes viennent de modifier cette pensée.

Et c’est tant mieux pour de prochaines missions humaines vers Mars !

 

Il y aurait donc une source d’eau potable immense très proche de la surface, et ainsi facilement accessible.

Cette glace serait de la neige tassée au cours du temps.

 

Coupe transversale d'une épaisse couche de glace souterraine qui se trouve sur le flanc d’une pente raide.

Image de HiRise de largeur 550m au sol. Les couleurs ont été exagérées.

 

Image Credit: NASA/JPL-Caltech/UA/USGS

 

Certains pensent que ces ouvertures se sont formées par sublimation.

 

Ces coupes transversales à travers la couche de glace d’eau donnent un aperçu en 3D du terrain.

 

La présence de l’eau a été confirmée par l’instrument Crism (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) à bord de MRO.

 

La mesure de température au sol a été effectuée par la caméra thermique THEMIS de Mars Odyssey, confirmant que ce n’était pas du givre mais bien de la glace.

 

 

 

 

Pourquoi n’a-t-on pas vu détecter plus tôt ces poches d’eau ?

Le radar SHARAD de MRO n’est pas assez précis à ces profondeurs, c’est un radar de surface en fait.

Il n’aurait pas eu assez de résolution.

 

 

Comment ont pu se produire ces « poches » de glace d’eau ?

C’est probablement dû aux variations d’obliquité de la planète, variations qui se produisent de façon irrégulière sur des centaines de milliers ou même de millions d’années. Il existe des périodes où la glace pouvait s’accumuler aux latitudes moyennes et se stocker dans le sol.

 

 

 

Photo originale de MRO d’où est tirée la photo précédente (bande orange).

 

Cette zone orange correspond à la combinaison d’informations des canaux de lumière rouge, proche IR et bleu-vert.

 

 

La scène complète couvre une distance de approx 5 km.

 

Dans la zone orangée centrale, on aperçoit la zone comportant de la glace d’eau (clic sur l’image pour plus de détails, on devrait voir apparaître la partie bleue).

 

 

Image Credit: NASA/JPL-Caltech/UA/USGS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Steep Slopes on Mars Reveal Structure of Buried Ice de la NASA

 

http://www.businessinsider.fr/nasa-couches-de-glace-aide-colonisation

 

Mars : de la glace découverte en grande quantité sous sa surface ! de Futura Sciences

 

Huge sheets of ice found hidden just beneath the surface of Mars de Universe Today

 

 

 

 

 

 

 

 

CURIOSITY :.FOSSIL OR NOT FOSSIL?? (05/02/2018)

Photos: © NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

En ce début d’année 2018, le rover Curiosity a pris une photo (2 janvier) qui fait de poser beaucoup de questions.

 

Sur la photo de gauche, la partie dans le cercle rouge est agrandie à droite. On voit de curieuses formations longilignes (en gris), dont on ne connait pas la nature. Certains imaginent que ce pourraient être des fossiles !

Photo de droite prise avec la caméra MAHLI sol 1922. Crédit NASA/JPL/MSSS

 

Ces structures d’après les spécialistes, pourraient ressembler à des fossiles que l’on trouve sur Terre.

 

Mais la NASA pense que ces formations pourraient en fait être, beaucoup plus probablement, d’origine minérale.

 

Des questions se posent quand même, si bien que la NASA a décidé de faire revenir le rover à cet endroit (Vera Rubin Ridge) pour une analyse plus poussée avec Chemcam et APXS.

 

Donc encore un mystère martien à élucider !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Mars : Curiosity a fait une étonnante découverte

 

Life on Mars: NASA rover finds 'unique fossils' on Red Planet par Express UK

 

L’astromobile Curiosity aurait-elle trouvée des traces fossiles sur Mars ?

 

Les dernières photos de la mission Curiosity à la NASA.

 

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

 

CURIOSITY :.UN PANORAMA EXTRAORDINAIRE (05/02/2018)

 

 

Extrait du très long panorama pris par Curiosity en Octobre 2017. (Crédit NASA/JPL)

 

En cliquant sur l’image ci-dessus, vous aurez la totalité du panorama en HR.

 

Curiosity commence son ascension du Mont Sharp, et en route, il se retourne pour nous donner à voir un superbe panorama des bords du cratère Gale et du chemin parcouru jusqu’ici. 

 

Voir absolument la vidéo plus bas.

 

On rappelle que le cratère Gale a un diamètre de 150km et que ses parois sont hautes de 2000m (visibles à l’horizon) ; le Mont Sharp lui-même dépasse les 5000m.

Curiosity a parcouru un peu plus de 18km depuis son arrivée en 2012 ; par contre il ne monte pas très rapidement, il est à seulement 327m au-dessus de son niveau de départ.

 

 

https://youtu.be/U5nrrnAukwI  super

 

 

 

Le film montre avec un peu plus d’insistance les 4 arrêts importants effectués sur le parcours, à savoir les lieux dits : Yellowknife, Darwin, Cooperstown et Kimberley. Il vient de passer les dunes de Bagnold puis les Murray Buttes.

 

En grimpant, il s’arrête au lieu baptisé Vera Rubin et nous transmet ce panorama.

 

Où est Curiosity ?

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Vista From Mars Rover Looks Back Over Journey So Far par la NASA.

 

Panorama d'altitude pour Curiosity de Ciel et Espace.

 

Curiosity a envoyé une sublime vue panoramique de Mars à la NASA par le journal du geek

 

 

 

 

 

 

 

 

LES EXOPLANÈTES : L’APPEL AUX CITOYENS SCIENTIFIQUES ! (05/02/2018)

 

 

Le chasseur d’exoplanètes Kepler (qui travaille en mode dégradé, dû à des problèmes gyroscopiques, c’est devenu ainsi la mission K2, qui a quand même étudié près de 300.000 étoiles dans ce nouveau mode) est quand même le meilleur découvreur d’exoplanètes actuellement en service dans l’espace.

 

Il est tellement actif que la NASA est dépassée par le nombre d’informations, et qu’elle est obligée de faire appel à des scientifiques bénévoles sur le Web pour l’aider à trier les données.

 

C’était l’idée de Jessie Christiansen de la mission Kepler (Caltech) et d’Ian Crossfield de l’Université de Santa Cruz qui ont demandé cette aide sur le site dédié Exoplanet Explorers de Zooniverse.

 

On fait appel à un grand nombre d’individu scientifiques (inscrits au préalable) pour regarder les courbes de lumière transmises par Kepler lors de ces transits. Et lorsqu’une baisse de l’intensité lumineuse a été notée par au moins 10 personnes et que la plupart des internautes concernés (90%) pensent que cela peut être digne d’intérêt ; les astronomes professionnels entrent alors en jeu.

 

Très tôt après la mise en service du site, plusieurs centaines d’exoplanètes ont été détectées et notamment celle qui nous intéresse aujourd’hui.

 

Il s’agit du système autour de K2-138, une étoile plus petite et plus froide que notre propre étoile, elle est à 620al de la Terre dans la constellation du Verseau (K2 ne peut travailler que dans le plan de l’écliptique).

 

La particularité de ce système est qu’il possède 5 planètes (et peut être 6) de genre super Terres à Neptune, mais celles-ci sont en résonnance entre elles. C’est la première fois que l’on détecte un tel phénomène. Ce qui pose question sur les procédés de formation planétaires.

Credit: NASA/JPL-Caltech/R. Hurt (IPAC)

 

 

 

 

Elles sont aussi très près de leur étoile (donc très chaudes) puisque la période de la plus éloignée est de 13 jours.

Il semblerait que la planète K2-138b soit rocheuse. Les autres seraient de glace et de gaz.

 

Cette découverte a été approuvée par les scientifiques de la mission.

 

Cette découverte due à des amateurs a été publiée dans la revue du Caltech sous le titre :

The K2-138 System: A Near-resonant Chain of Five Sub-Neptune Planets Discovered by Citizen Scientists

 

Figure tirée de l’article de The Astronomical Journal.

On a représenté ici les signaux de 4 des 5 planètes de K2-138, de haut en bas pour c, d, e et f. à chaque fois le panneau de gauche donne les transits individuels.

 

Les courbes de droite jaunes correspondent à la courbe de lumière totale, alors que les courbes bleues sont les zooms des parties intéressantes. Le tracé bleu correspondant à un modèle utilisé.

 

Crédit : J Christiansen et I Crossfield

 

 

 

Je pense que ce genre d’investigations va se poursuivre et que nous ne sommes pas au bout de nos surprises !!

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Un système de 5 exoplanètes découvert par des amateurs chez FuturaSciences

 

Découverte d'un nouveau système de cinq exoplanètes par des "citoyens scientifiques" de Sciences et Avenir

 

 

 

 

 

 

COMMÉMORATION : IL Y A 60 ANS : EXPLORER I. (05/02/2018)

 

Il y a 60 ans, les Américains, piqués au vif par le récent succès de Spoutnik en 1957, ont voulu réagir.

 

Von Braun et son équipe étaient prêts depuis un an à lancer un satellite, l’administration faisait confiance à la Navy avec sa fusée Vanguard, avec le succès que l’on sait !

Explosion au décollage, la presse se moque : flopnik !

 

Les Américains n’ont d’autre choix ensuite, que de faire confiance à Von Braun.

 

C’est le 31 janvier 1958 que les Américains doivent laver leur honneur.

 

 

 

Premier vol du lanceur Juno, dérivé du Jupiter-C, un missile balistique de l’armée.

 

 

Le sommet de la fusée est équipé d’une coiffe abritant les 2ème et 3ème étages surmontés d’un véritable satellite scientifique (Spoutnik n’était qu’un émetteur radio) développé par le JPL (déjà !) et nommé Explorer I.

 

Sa masse 14kg.

 

Tout se passe parfaitement, le satellite est mis sur une orbite elliptique (2500km/360km) et transmet des données.

 

Les concepteurs d’Explorer I : William Pickering (Dr du JPL, une division du CalTech Pasadena, Calif) ; James Van Allen astrophysicien de l’Université de l’Iowa et Wernher Von Braun transféré à la fin de la guerre avec collègues et nombres de V2 depuis l’Allemagne.

 

C’est à l’occasion de ce lancement que les ceintures de radiations qui entourent le Terre ont été découvertes, elles s’appellent Van Allen en l’honneur du concepteur du satellite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remettons tous ces évènements dans leur contexte.

Déjà nous sommes en période de guerre froide, USA et URSS se font une guerre d’influences sans pitié.

 

Dans les années 1950 ces deux pays ont la possibilité de mettre un satellite en orbite.

C’est d’ailleurs le but de l’année physique internationale qui débute en Juillet 1957.

 

À cette occasion Von Braun et son équipe (en coopération avec le JPL) souhaitent lancer un satellite en …..1956, sa fusée est prête, tout est prêt, on attend le OK du gouvernement.

Refus des plus hautes instances (épisode peu connu du public), le premier satellite US ne doit pas être le fait d’anciens « Nazis » !

 

Von Braun procède au lancement mais avec un faux satellite (remplacé par du sable) surveillé par les services secrets US qui n’avaient pas confiance en VB, ils veulent être sûrs qu’il n’y aura pas satellisation.

Lancement parfait, satellisation du sable parfaite!

 

L’Amérique aurait pu être la première ! Dommage!

 

Bref ensuite vient le choc du lancement de Spoutnik en Octobre 1957, on entre dans une nouvelle ère : l’ère spatiale.

 

Les USA font confiance à la Navy avec Vanguard pour essayer de rattraper les Russes, avec les résultats que l’on sait du lancement de Décembre 1957.

Eisenhower n’a plus le choix Von Braun et son équipe sont autorisés à lancer Explorer I contenant le détecteur de rayons cosmiques mis au point par J Van Allen.

 

 

Lancement et mise en orbite parfaits, le satellite va émettre pendant 4 mois jusqu’à épuisement de ses batteries.

Découverte des ceintures de radiations qui entourent la Terre.

 

Pour la petite histoire, Explorer I a pénétré l’atmosphère terrestre en 1970 !

 

Plus tard cette année-là, les USA vont fonder la NASA afin de répondre au défi soviétique.

 

Ce sera la communion de toute une nation pour répondre au défi du Président Kennedy.

 

 

 

 

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Sur Explorer I par le JPL.

 

Explorer 1: The Beginning of American Space Science de la NASA.

 

Juno I : The Rocket that Launched America’s First Satellite

 

Explorer’s legacy surtout sur Van Allen

 

 

 

 

 

 

 

NEW HORIZONS :.CORRECTION DE TRAJECTOIRE. (05/02/2018)

(Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

 

La sonde New Horizons de la NASA a reçu l’ordre de procéder à un court allumage (2,5 minutes) d’un de ses moteurs afin d’effectuer une correction de trajectoire, le 9 Décembre 2017. Celle-ci devrait lui permettre d’optimiser sa rencontre avec sa prochaine cible l’objet de Kuiper 2014 MU69 le 1er Janvier 2019, dans moins d’un an.

La distance de rencontre est fixée à 3500km !!

 

New Horizons est approximativement à moins de 450 millions de km de sa cible maintenant.

 

 

 

 

La correction s’est bien produite et le signal a mis 5H40 pour parvenir à la sonde pour parcourir les 6,1 milliards de km.

 

Une correction supplémentaire sera peut être nécessaire en Octobre 2018, en fonction de la position exacte de la cible ; position qui devrait être déterminée par les télescopes spatiaux Hubble et Gaia.

 

Maintenant, New Horizons est mis en hibernation depuis le 21 Décembre 2017 et jusqu’à Juin prochain.

La sonde est en bonne forme et avance à la vitesse de 14,2km/s couvrant 1,2 millions de km par jour !

 

 

Concernant sa cible MU69, on se pose toujours la question de savoir si elle est double ou a la forme d’une cacahuète.

Aux dernières nouvelles après diverses occultations, on penche pour un objet double.

Cet objet, situé à 6,5 milliards de km,  aurait approx. 30km de dimension.

 

Rendez-vous est pris pour la rencontre le 1er janvier 2019, ce sera un superbe nouvel An !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

New Horizons Corrects Its Course in the Kuiper Belt. Du JHUAPL

 

Does New Horizons' Next Target Have a Moon? Du JHUAPL

 

 

 

 

Le site de la mission NH

 

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

 

 

L’ASSISTANCE GRAVITATIONNELLE : MAIS COMMENT ÇA MARCHE ? (05/02/2018)

 

L’assistance gravitationnelle est une technique de navigation spatiale permettant d’augmenter (ou de diminuer suivant les cas) la vitesse d’une sonde spatiale ainsi que sa direction, afin de lui faire atteindre des objectifs extrêmes.

En effet, les lanceurs actuels ne permettent pas d’emporter une quantité énorme de carburant pour pouvoir propulser les sondes aussi loin que l’on voudrait.

C’est donc une technique élégante pour économiser le carburant.

 

La première assistance gravitationnelle a été utilisée il y a bien longtemps lors du voyage de la sonde Mariner 10 vers Mercure et Vénus en 1974.

 

C’est le mathématicien italien Bepi Colombo qui le premier, à l’occasion de cette mission, introduisit cette notion.

 

Mais, comment ça marche ?

 

Photo : Giuseppe (Bepi) Colombo, 1920-1984 crédit : ESA.

 

 

 

 

 

L’idée c’est de faire entrer la sonde spatiale dans la sphère d’influence d’une planète, son champ d’attraction gravitationnel doit l’attirer de plus en plus, la sonde accélère donc. Bien entendu on évite une trajectoire de collision.

 

La sonde ayant reçu ainsi un coup de pied bien placé, ressort de la sphère d’influence avec une vitesse plus grande qu’à l’arrivée, de plus sa direction est changée. (Effet de fronde on slingshot en anglais).

 

Sa vitesse a considérablement changé, en grandeur et en direction car la planète lui a communiqué une partie de sa vitesse.

On peut utiliser cette technique plusieurs fois en passant ainsi de planètes en planètes, bien sûr le voyage devient de plus en plus long mais plus économe en carburant.

Ainsi, Rosetta a mis près de 10 ans à atteindre sa cible, la comète Churyumov-Gerasimenko.

Le summum ayant été atteint par la sonde New Horizons envoyée vers Pluton, sonde la plus rapide envoyée dans le Système Solaire, elle est passée très près de Jupiter qui lui a communiqué une partie de son énergie en la propulsant à 23km/s vers sa destination.

 

assist-gravit-jpm

·        La sonde est attirée par le puits de potentiel due à la gravité de la planète et gagne ainsi de l’énergie cinétique (de la vitesse).

·        Bien entendu on choisit une trajectoire qui ne va pas collisionner la planète.

·        Mais la vitesse est un vecteur, c’est à dire qu’il a une valeur et une direction et qu’il possède une composante en x et en y, l’axe x étant l’axe de déplacement de la planète.

·        La sonde gagne beaucoup d’énergie de la planète, qui elle en perd (un tout petit) peu

·        On a gagné en vitesse et on a changé de direction !

·        Il y a pour le système planète-sonde, conservation du moment cinétique (voir cours de physique classe de seconde), la sonde gagne beaucoup d’énergie de la planète, qui, elle en perd (un tout petit) peu.

·        La déflection de la direction originale dépend de la proximité à la surface de la planète, plus on est près et plus on sera dévié fortement, on peut même imaginer théoriquement, le « rase mottes » qui renverrait la sonde à 180° exactement dans la direction d’où elle vient !

·              Cette technique d’assistance gravitationnelle, est maintenant devenue la règle pour les voyages interplanétaires lointains, le plus bel exemple ayant été les sondes Voyager, lancées  en 1977 et notamment Voyager 2 avec son Grand Tour des planètes géantes.

 

 

Suivant que l’on frôle la planète dans le sens de sa rotation ou dans le sens contraire, on accélère la sonde ou on la ralentit.

En effet pour atteindre Mercure par exemple, il faudra freiner à un moment, sinon la gravité du Soleil nous emporte.

Par contre pour les planètes extérieures, il faut accélérer pour y aller en le moins de temps possible.

 

Évolution de la vitesse de la sonde : en A s’approche de la planète, en B survol la planète à la bonne altitude pour augmenter la vitesse, en C échappe à la planète.

La sonde a changé de direction et augmenté de vitesse.

 

 

 

 

Par exemple, pour le Grand Tour des Voyager, en 1974 la rencontre avec Jupiter en 1979, n’a ralenti Jupiter que de 10-24 km/s, ce qui n’est même pas mesurable, alors que Voyager a gagné un précieux 10km/s supplémentaire lui permettant d’aller vers Saturne puis Uranus et Neptune.

 

 

Question annexe, quelle est la meilleure trajectoire pour atteindre une planète en général ?

 

Par exemple pour aller de la Terre à Mars, quelle est la trajectoire la plus économique ?

 

 

 

On suppose toutes les orbites dans le même plan.

 

Une sonde spatiale doit obéir, dans ce cas à ce qu‘on appelle une trajectoire de Hohmann (d’après Walter Hohmann, qui a réfléchi à ce problème orbital dans les années 1925 !!!).

Ce doit être une trajectoire elliptique avec la Terre à une extrémité et Mars à l’autre extrémité.

 

C’est le genre d’orbite où la dépense en carburant est minimale, amis ce n’est pas forcément la plus courte en temps de parcours.

 

Depuis l’orbite terrestre on donne une poussée au périhélie de l’orbite et arrivé à l’aphélie, on redonne une poussée pour circulariser et se mettre en orbite.

 

En jaune orbite de transfert Hohmann pour aller de la Terre à Mars par exemple.

 

Illustration : creative commons.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Vidéo explicative de l’assistance gravitationnelle.

https://youtu.be/fbXSHNBSEQs

 

 

L’assistance gravitationnelle, cours théorique du LAM

 

Le budget delta-V d’un voyage spatial

 

Gravity assists explained simply— How the Voyagers escaped the Solar System

 

Gravity assist chez la Planetary Society

 

 

 

Voyage interplanétaire : application à une mission martienne des cahiers Clairaut

 

Mécanique céleste, trajectoire de Hohmann du LAM

 

Petit manuel de navigation spatiale

 

 

 

 

 

 

GAIA : ET NOS VOISINS GALACTIQUES. (05/02/2018)

 

Lancé en 2013, le satellite Gaia de l’ESA a pour but de mesurer tous les paramètres (c’est de l’astrométrie : distance, position, mouvement) des étoiles qu’il scanne, étoiles pour la plupart dans notre galaxie.

Il devrait pouvoir cartographier approximativement un ou deux pourcents des étoiles de la Voie Lactée.

Les milliards de pixels de ses détecteurs donnent un flot continu d’informations envoyé sur Terre.

 

Mais Gaia s’intéresse aussi aux autres galaxies, dont les plus voisines comme les Nuages de Magellan, le grand se situant à seulement 166.000 al de nous. Cette petite galaxie, satellite de la nôtre ne fait qu’un dixième en masse de la Voie Lactée. Malgré sa petite taille elle forme beaucoup plus d’étoiles que la nôtre.

 

On voit sur ces photos le Grand Nuage de Magellan (LMC en anglais) sous deux aspects.

 

À gauche : photo basée sur la densité stellaire du LMC.

 

À droite : photo basée sur le flux lumineux des étoiles les plus brillantes et les plus massives. La barre centrale ressort plus clairement.

 

 

Crédit : ESA/Gaia/DPAC

 

 

 

 

 

Mais Gaia s’est aussi intéressée à d’autres galaxies, comme M31, Andromède.

 

M31, notre voisine, légèrement plus massive que la Voie Lactée, est située à 2,5Mal.

 

À gauche : image de la densité totale des étoiles vue par Gaia.

 

À droite : image basées sur le flux lumineux, ce sont les régions ayant le plus d’étoiles en formation qui sont figurées ici.

 

 

 

Crédit : ESA/Gaia/DPAC

 

 

 

 

 

La première série de données de Gaia a été publiée en 2016 sur ce site. La deuxième série sera publiée en Avril 2018.

 

Ce sont des catalogues essentiels aux astronomes car ils permettront de connaître avec précision position et distance de nombreuses étoiles.

 

Mais apparemment ces listes ne seront jamais imprimées car trop volumineuses, elles ne seront consultables que sur le Net.

 

Deux vidéos à voir sur Gaia :

 

Charting the Galaxy - from Hipparcos to Gaia  19 minutes

 

Gaia scanning the sky  1 minute

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Gaia's view of our galactic neighbours par l’ESA

 

Le site de Gaia au Royaume Uni

 

Le satellite Gaia observe les étoiles d'une autre galaxie - Science & Vie

 

 

 

Le site de Gaia à l’Observatoire de Paris.

 

Le site de Gaia à l’ESA.

 

 

 

 

 

XMM-NEWTON :.LA NÉBULEUSE DU CROISSANT. (05/02/2018)

(Crédit photo : ESA/XMM-Newton/, J. Toalá & D. Goldman)

 

 

L’observatoire spatial en X de l’ESA, XMM-Newton, lancé en 1999 est toujours actif et retransmet les photos du ciel en sensibles aux X.

 

Aujourd’hui, on s’intéresse à la nébuleuse du Croissant (ou NGC 6888), qui correspond à la fin de vie d’une étoile massive (25 fois le Soleil) située à 5000 al dans la constellation du Cygne. Fin de vie produite il y a 200.000 ans.

 

En fait, cette étoile est (était) du type Wolf Rayet, qui a la particularité d’émettre des vents très chauds à très grande vitesse.

Cela crée comme une bulle autour de l’étoile mourante.

 

On s’en rend compte parfaitement sur cette photo, où les vents gonflent cette bulle et la chauffe à de telles températures qu’elle émet des rayons X imagées en bleu sur l’image.

 

 

 

Le voile vert correspond, lui, aux atomes d’Oxygène, là où le vent de l’étoile interagit avec le milieu interstellaire.

 

Cette étoile terminera sa vie en supernova.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Un article sur ce sujet a été publié récemment :

X-ray emission from the Wolf-Rayet bubble NGC 6888. II. XMM-Newton EPIC observations,” by J. Toalá et al. (2016)

 

Un APOD sur la nébuleuse du Croissant.

 

 

 

 

 

 

HUBBLE :.UNE GALAXIE SPIRALE BARRÉE À NOYAU ACTIF. (05/02/2018)

Crédit photos : NASA/ESA.

 

 

La caméra grand champ (WFC3) de Hubble a capturé une superbe photo d’une galaxie de type spirale barrée (UGC 6093) dont on voit parfaitement les bras s’enroulant autour du centre.

 

La barre centrale est aussi parfaitement visible et très brillante.

 

Cette galaxie est une galaxie à noyau actif (AGN : active galactic nucleus), cela signifie qu’elle possède ne son centre un monstre : un trou noir super massif, qui avale tout ce qui est dans sa zone d’influence.

 

Lors de ses agapes, ce TN émet des rayonnements intenses, ce qui fait briller la partie centrale comme on le voit sur la photo.

 

 

 

 

Clic sur la photo pour voir infiniment plus de détails !

 

 

 

 

 

Mais, il semble que cette galaxie soit encore plus bizarre, en effet, elle agit comme un puissant laser astronomique qui propage des photons dans le domaine des micro-ondes. Ce type d’objet astronomique s’appelle un megamaser (maser signifiant ici mircowave laser).

 

 

Ce genre de megamaser, peut-être quelques 100 millions de fois plus brillants que les masers que l’on trouve dans notre propre galaxie.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Lasers and supermassive black holes par HST

 

Hubble Views Active Barred Spiral Galaxy UGC 6093 par Spaceref

 

 

 

 

Le dossier Hubble sur ce site.

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE FÉVRIER MATIÈRE NOIRE. (05/02/2018)

 

Enquête sur la matière noire

Les nouvelles observations qui chamboulent les théories

Environ 85% de la masse contenue dans lUnivers est invisible et nest pas constituée de matière ordinaire. En quoi consiste cette « matière noire »? Lhypothèse qui domine depuis longtemps est celle des wimps, des particules censées interagir très peu avec la matière ordinaire. Hélas, les recherches de wimps ont été vaines jusqu’ici. Cela encourage des scénarios moins consensuels, comme celui des trous noirs primordiaux. Reste que cette théorie n’est pas la seule en lice. L’astrophysicien Benoît Famaey a brosse pour nous  un tableau des différentes solutions envisagées, avec leurs atouts et leurs défauts. La bonne idée est-elle parmi elles ?

 

 

 

 

 

 

Édito par Maurice Mashaal est rédacteur en chef de Pour la Science. :

 

Au début des années 1930, l’astronome américano-suisse Fritz Zwicky mettait le doigt sur ce qui allait devenir une énigme majeure de la cosmologie. Il remarqua que, si l’on se fiait à la matière visible dans les amas de galaxies, les masses étaient insuffisantes pour que les interactions gravitationnelles expliquent les mouvements des galaxies au sein de ces amas. Ce problème de masse manquante, encore incertain à l’époque, a été confirmé depuis par de nombreuses observations, tant à l’échelle des amas de galaxies qu’à l’échelle d’une galaxie individuelle. De fait, les spécialistes estiment aujourd’hui qu’environ 85% de la masse contenue dans lUnivers est invisible et nest pas constituée de matière ordinaire.

 

D’où la grande question qui agite astrophysiciens et cosmologistes: en quoi consiste cette matière noire, comme on l’a dénommée? Linconnu, cest bien connu, stimule limagination et fait naître moult idées. Les spécialistes du cosmos nen ont pas manqué. Mais lhypothèse qui domine depuis longtemps est celle des wimps, des particules censées interagir très peu avec la matière ordinaire et que de nombreuses équipes de physiciens dans le monde s’acharnent à détecter.

 

Hélas, les recherches de wimps ont été vaines jusqu’ici. Cela encourage une partie des théoriciens à développer des scénarios moins consensuels. Ainsi, dans ce numéro, Juan García-Bellido et Sébastien Clesse défendent la théorie que la matière noire serait constituée par les trous noirs primordiaux, des corps cosmiques qui se sont formés très vite après le Big Bang, avant même les premières étoiles. Une théorie pour laquelle les récentes détections d’ondes gravitationnelles constituent un signe positif.

 

Reste que cette théorie n’est pas la seule en lice pour résoudre l’énigme de la matière noire. C’est pourquoi nous avons demandé à l’astrophysicien Benoît Famaey de nous brosser un tableau du problème et des différentes solutions envisagées. Au filtre des observations récentes, chacune présente des atouts, mais aussi des défauts. Une situation propice à l’émergence de nouvelles idées?

 

 

À la une :

 

 

COSMOLOGIE €

Matière noire : la piste des trous noirs  par Juan GarcÍa-Bellido et Sébastien Clesse

De quoi est faite la masse manquante de l'Univers ? Des observations récentes appuient l'hypothèse des trous noirs primordiaux, des objets nés moins d'une seconde après le Big Bang, bien avant les étoiles.

 

COSMOLOGIE €

La matière noire pourrait être très différente de ce que l’on pensait   Propos recueillis par Sean Bailly

Peut-on se passer de l'hypothèse de la matière noire ? Sinon, de quoi celle-ci est faite ? Les récentes observations malmènent les principales pistes suivies pour résoudre cette grande énigme de l'astrophysique. Avec Benoît Famaey, tour d'horizon du problème et des issues possibles.

 

Et aussi

 

CLIMATOLOGIE €

Les nuages, amplificateurs du réchauffement par Kate Marvel

Quel rôle jouent et joueront les nuages dans le réchauffement climatique en cours ? Les observations et modélisations commencent enfin à apporter des réponses convergentes à cette question complexe. Des réponses qui ne sont pas vraiment rassurantes.

 

 

Et plein d’autres rubriques.

 

 

 

 

 

 

 

Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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