LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 16 Novembre 2018
Conférences et Évènements :
Calendrier .............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.
Vendredi 9 Nov 2018 19H00
TELECOM entrée libre, « La mission JUICE de l’ESA, vers les satellites de
Jupiter »
par Olivier Witasse de l’ESA le
14 déc 19H00
réservation obligatoire
à partir du 10 Nov.
Liste des conférences
SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
Les galaxies naines : CR de la conf IAP de H. Atek du 6 Nov 2018.
(16/11/2018)
La cosmo après les 5 premières minutes :
CR conf SAF de S Bosman du 9 Nov 2018.
(16/11/2018)
RCE 2018 :
Court CR de certaines conférences des 1-3 Nov 2018.
(16/11/2018)
La Toile cosmique : CR conf IAP de S Codis du 2 Oct 2018
(16/11/2018)
Métrologie :
Une révolution dans les unités !
(16/11/2018)
E-ELT :
Un trou extrêmement grand pour un télescope extrêmement grand !
(16/11/2018)
Gaia :
Met au jour une fusion de notre Galaxie dans sa jeunesse.
(16/11/2018)
Kepler :.Ça
y est la NASA a fermé l’interrupteur !
(16/11/2018)
Station Spatiale :
La nouvelle station chinoise vient d’être présentée !
(16/11/2018)
Cosmologie :
Enfin l’Abbé G Lemaître reconnu comme l’un des pères du BB.
(16/11/2018)
ISS :.Une
nouvelle vidéo haute résolution fournie par la NASA.
(16/11/2018)
Dawn :.Mission
terminée !
(16/11/2018)
Encelade :.La
NASA s’associerait avec un milliardaire Russe pour l’explorer.
(16/11/2018)
Parker Solar Probe :
Au plus près du Soleil.
(16/11/2018)
Livre conseillé
:.
L’astrologie est-elle une imposture ? Par Kunth et Zarka CNRS éditions
(16/11/2018)
Livre conseillé
:.Exoplanètes par D Fossé et Manchu chez Belin
(16/11/2018)
Livre conseillé
: S
Les magazines conseillés :.
Pour la Science Spécial : Les paradoxes du Temps.
(16/11/2018)
MÉTROLOGIE : UNE RÉVOLUTION DANS LES UNITÉS !
(16/11/2018)
Dans
le nouveau système international d’unités (SI), quatre des sept unités de base
du SI – à savoir le
kilogramme, l'ampère, le kelvin et la mole – seront redéfinies en
s'appuyant sur des constantes de la nature ; les nouvelles définitions seront
établies à partir des valeurs numériques fixées de la constante de Planck (h),
de la charge élémentaire (e), de la constante de Boltzmann (k) et de la
constante d'Avogadro (NA), respectivement.
De plus, les définitions des sept unités de base du SI seront toutes exprimées
de façon uniforme à l'aide d'une formulation dite « à constante explicite » et
des mises en pratique spécifiques seront élaborées afin d'expliquer comment
réaliser pratiquement la définition de chacune des unités de base.
Le kilogramme est
la seule des unités fondamentales
à dépendre d’une
grandeur physique.
Et de plus….il perd du poids, on pense qu’il a perdu au cours du temps de
l’ordre de 50 microgramme.
Seul le kilogramme restait donc lié à une grandeur étalon déposée dans un
laboratoire (le fameux pavillon de Breteuil à Sèvres de notre enfance !!!).
C’est le
« grand K » en platine iridié qui sert d’étalon à d’autres depuis
1889 !
Même situé dans une salle à température contrôlée et s’il est protégé jour et
nuit et que personne ne peut le sortir de ses cloches de protection (une fois
tous les 50 ans en moyenne), ce n’est pas satisfaisant.
Eh bien, beaucoup de métrologistes (ceux qui étudient les unités de mesure)
pensent qu'il est temps de changer cela et d'y apporter un peu plus de précision
et de le faire dépendre comme pour le mètre d'un phénomène naturel, d’une
constante physique ou de la masse d'un certain nombre d'atomes.
Depuis une dizaine d’années, on souhaite trouver une meilleure définition pour
le kilo.
On
devrait lier le kilo à la
constante de Planck
de la mécanique quantique (MQ). On chercherait à équilibrer sur une balance, la
masse de 1Kg dans le champ de gravité terrestre par une force issue d'un champ
magnétique délivré par un enroulement en cuivre lui-même soumis à un enroulement
d'un supra conducteur.
La quantité de courant et de tension nécessaire définirait le nouveau
kilogramme. Des calculs mathématiques montreraient que cette méthode revient à
donner une valeur précise à cette fameuse constante de Planck ce qui n'est pas
le cas actuellement.
© C. Hein pour CNRS le Journal. Sources:
3e CGPM, 1901 et projet de résolution n°1 pour la 26e CGPM
Certaines autres constantes fondamentales comme : l’Ampère, la mole, et le
kelvin seront redéfinies en fonction de constantes fondamentales.
Le kilogramme devrait être défini par rapport à la
constante de Planck,
le kelvin qui dépendait …du point triple de l’eau devrait dépendre de la
constante de Boltzmann,
l’Ampère devrait être rapporté à la
charge électrique
élémentaire et la mole au
nombre d’Avogadro.
Lourde tâche !
La 26ème conférence
des Poids et Mesures se tiendra en fin Novembre 2018 à Paris et une décision
devrait être prise.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mesures : le grand renversement
par Mathieu Grousson du CNRS à lire absolument, le cheminement historique est
expliqué.
Kilo, ampère, kelvin... Petite révolution à venir dans les unités de mesure
de Sciences et Avenir.
Évolution des unités de mesure : une révolution?
Par le CNAM.
Révision du Système international d’unités
par le LNE.
Le kilo, un poids et deux mesures
par France 24
conf T Quinn sur le système d'unités SI du 9 Nov 2016
E-ELT : UN TROU EXTRÊMEMENT GRAND POUR UN TÉLESCOPE EXTRÊMEMENT GRAND !
(16/11/2018)
L’époque
des télescopes géants a vraiment commencé, la construction de l’E-ELT (European
extremely Large Telescope) de l’ESO est en bonne voie au Chili.
Ce télescope sera équipé d’un miroir primaire de
39 mètres et sera
le plus grand télescope optique et proche infrarouge au monde. Il devrait
recueillir 200 fois plus de lumière que le célèbre télescope spatial Hubble.
On voit sur la photo ci-contre, l’énorme trou des fondations sur le site de
Cerro Armazones, à 3000 m d’altitude, et à 20 m du VLT ; un camion vers le
milieu à droite donne l’échelle. On a été obligé d’arraser le sommet de cette
montagne de 18 m.
Ce télescope de 39m de diamètre sera composé de 798 segments de 1,45 m. Sa masse
: 3900 t. Épaisseur des segments : 40 mm
Pour plus de détail sur ce projet consulter le CR de la conférence IAP cité
ci-après.
Le projet E-ELT :
CR de la conf IAP de JG Cuby du 7 Mars 2017
Crédit photo : G. Hüdepohl/ESO
POUR ALLER PLUS LOIN:
The Extremely Large
Telescope L'œil le plus puissant au monde scrutant le ciel
par l’ESO
Extremely large astronomy
par l’ESO
An Extremely Large Hole has Been Dug for the Extremely Large Telescope
par Universe today
An extremely large hole has been dug for the Extremely Large Telescope
par Phys.org
GAIA : MET AU JOUR UNE FUSION DE NOTRE GALAXIE DANS SA JEUNESSE.
(16/11/2018)
La sonde Gaia de l’ESA, dont nous avons
souvent parlé, vient de faire une découverte fondamentale concernant
notre Galaxie.
Notre galaxie ne s’est pas formée isolée, elle a fusionné avec une autre grande
galaxie dans sa jeunesse, il y a environ 10 milliards d’années. Cette galaxie a
rempli d'étoiles le halo qui entoure la Voie lactée et a épaissi le disque
galactique présent à cette époque.
Les preuves sont dispersées dans le ciel tout autour de nous, mais il a fallu
Gaia et son extraordinaire précision pour les mettre en évidence de façon
éclatante.
À cette occasion l’INSU publie un communiqué que je reprends :
Gaia mesure la position, le mouvement et la luminosité des étoiles avec une
précision sans précédent. Sur la base des 22 premiers mois d’observation,
l’étude de sept millions d’étoiles - celles pour lesquelles les positions et
vitesses 3D complètes sont disponibles – a permis de découvrir que
30 000 d’entre elles
faisaient partie d'un "groupe étrange" d’étoiles vieilles se déplaçant à
travers la Voie lactée et que l’on peut observer dans le voisinage du soleil.
Nous sommes si profondément ancrés dans ce groupe que ses étoiles nous entourent
presque complètement et peuvent donc être vues à travers la plus grande partie
du ciel. Les étoiles du groupe se distinguaient dans les données de Gaia car
elles se déplaçaient toutes sur des trajectoires allongées dans la direction
opposée à la majorité des autres étoiles de la galaxie, y compris le Soleil.
Elles se distinguaient également dans le diagramme
Hertzsprung-Russell
- qui relie luminosité et couleur des étoiles - indiquant qu’elles appartenaient
à une population stellaire clairement distincte.
Dans le passé,
Amina Helmi
et son groupe de recherche avaient utilisé des simulations pour étudier ce qu'il
advient des étoiles lorsque deux grandes galaxies fusionnent. Lorsqu'elle a
comparé celles-ci aux données de Gaia, les résultats simulés correspondaient aux
observations. En d'autres termes, le groupe correspond à ce qu'ils attendaient
d'étoiles qui faisaient autrefois partie d'une autre galaxie et qui ont été
absorbées par la Voie lactée.
Ces étoiles forment à présent
la plus grande partie du
halo interne de notre galaxie - une composante diffuse d’étoiles vieilles
qui entourent à présent la majeure partie de la Voie lactée, le bulbe central,
le disque mince et le disque épais. Le disque épais est une composante de la
Voie lactée dont la structure et l’origine sont encore débattues. Selon les
simulations de l’équipe, en plus de fournir les étoiles de halo, la galaxie
accrétée aurait également pu perturber les étoiles préexistantes de la Voie
lactée afin de contribuer à la formation du disque épais.
Les étoiles qui se forment dans différentes galaxies ont des compositions
chimiques uniques qui correspondent aux conditions de la galaxie d'origine. Si
ce groupe d'étoiles est bien les restes d'une galaxie qui a fusionné avec la
nôtre, les étoiles doivent en laisser une empreinte dans leur composition. Un
premier indice était présent dans le diagramme Hertzsprung-Russell et le relevé
spectroscopique APOGEE a permis de confirmer que c’était le cas.
Les astronomes ont appelé cette
galaxie Gaia-Enceladus
du nom de l'un des géants de la mythologie grecque, qui était la progéniture de
Gaia, la Terre, et d'Uranus, le Ciel. Selon la légende, Encelade aurait été
enterré sous le mont Etna, en Sicile, et serait responsable des tremblements de
terre locaux. De même, les étoiles de Gaia-Enceladus étaient profondément
enfouies dans les données de Gaia et ont ébranlé la Voie lactée, ce qui a
entraîné la formation de son disque épais.
Vue d’artiste des débris de la galaxie Gaia-Enceladus. Gaia-Enceladus a fusionné
avec notre galaxie au tout début de sa formation, il y a 10 milliards d'années,
et ses débris se trouvent maintenant dans toute la galaxie.
Les positions et les mouvements des étoiles appartenant à l'origine à
Gaia-Enceladus (représentés par des flèches jaunes) sont basés sur une
simulation qui modélise une rencontre similaire à celle découverte par Gaia.
©ESA (impression d'artiste et composition) ; Koppelman, Villalobos et Helmi
(simulation), CC BY-SA 3.0 IGO
L'équipe a également trouvé des centaines d'étoiles variables et 13 amas
globulaires dans la Voie lactée
qui suivent
des trajectoires similaires à celles des étoiles de Gaia-Enceladus, indiquant
qu'elles faisaient partie de ce système.
Les amas globulaires sont des groupes pouvant aller jusqu'à des millions
d'étoiles, maintenus ensemble par leur gravité mutuelle et gravitant autour du
centre d'une galaxie.
Le fait que tant de groupes puissent être liés à Gaia-Enceladus est une autre
indication du fait que celle-ci a dû être autrefois une grande galaxie à part
entière, avec son propre entourage d’amas globulaires.
L’étude a indiqué que cette galaxie avait à peu près la taille de l'un des
nuages de Magellan - deux galaxies satellites environ dix fois plus petites que
la taille actuelle de la Voie lactée.
Cependant, il y a dix milliards d'années, lorsque la fusion avec Gaia-Enceladus
a eu lieu, la Voie lactée elle-même étant beaucoup plus petite, le rapport entre
les deux ressemblait davantage à quatre pour un.
C'était donc clairement un événement majeur pour notre galaxie.
Il y a une vidéo correspondant à la simulation de cette fusion :
https://youtu.be/hVPZhATLDKY
La galaxie plus petite est en rouge.
© ESA Science & Technology, Koppelman, Villalobos & Helmi, Kapteyn Astronomical
Institute, university of Groningen, The Netherlands
POUR ALLER PLUS LOIN :
Gaia découvre un événement majeur de l’histoire de la formation de la Voie
lactée
par l’INSU
Voie lactée : Gaia révèle une collision géante avec une autre galaxie il y a 10
milliards d'années
par Futura Sciences
The merger that led
to the formation of the Milky Way’s inner stellar halo and thick disk,
l’article original de Nature
The Merger That Led to the Formation of the Milky Way
par SciTechDaily
Gaia à l’Observatoire de Paris.
Site de Gaia
à l’ESA
KEPLER :ÇA Y EST,
LA NASA A FERMÉ L’INTERRUPTEUR !
(16/11/2018)
Crédit dessin : NASA Ames/
Comme on l’avait évoqué la
dernière fois, Kepler, le télescope chasseur d’exoplanètes, vit ses
dernières minutes. Il n’a plus de carburant. La NASA a décidé de le mettre à la
retraite et le laisse errer ainsi sur son orbite actuelle.
Une vidéo de la NASA permet de
voir ce qui va arriver à son orbite dans les prochaines décennies.
En près de 10 ans Kepler a observé plus de 500.000 étoiles et a
détecté et certifié 2600 exoplanètes.
Le PI de la mission
William
Borucki est très fier de l’accomplissement de cette mission.
La représentation suivante résume tout le travail fait par
Kepler.
Il reste de nombreuses années de travail aussi pour les
ingénieurs au sol qui vont dépouiller toutes les mesures de ce télescope.
Kepler nous a montré que le monde des exoplanètes est très divers
et que jusqu’à présent
nous n’avons pas trouvé un système stellaire identique au nôtre !
Pourquoi ?
La plupart des planètes trouvées n’existe pas dans notre Système
Solaire, ce sont des planètes dont la taille est comprise entre celle de la
Terre et de Neptune, ce que l’on appelle des super Terres. Pourquoi ?
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA Retires Kepler Space Telescope, Passes Planet-Hunting Torch
Kepler : voilà, c'est fini pour le chasseur d'exoplanètes
Tout sur Kepler sur votre site préféré.
STATION SPATIALE :
LA NOUVELLE STATION CHINOISE VIENT D’ÊTRE PRÉSENTÉE !
(16/11/2018)
Lors de l’exhibition aérospatiale de
Zhuhai en
Novembre 2018, la Chine a dévoilé sa
nouvelle station
spatiale baptisée pour le moment CSS (Chinese Space Station) par analogie
avec l’ISS ?.
Celle-ci doit remplacer à terme la précédente (8,6 tonnes) lancée en 2016 qui va
bientôt rentrer dans l’atmosphère (fin 2019 ?) avec une désorbitation contrôlée.
Le module de base de cette CSS est le module Tianhe qui pourra être visité par
des cargos et des modules habités Shenzhou.
À l’occasion de cette exposition, on a pu voir des modèles à l’échelle 1 des
différents modules.
|
|
Le module de base de la CSS, une autre photo sous un
autre angle. |
Un autre module devant se rattacher au module précédent (Photos
CASTC) |
Le module principal est long de 17m et l’ensemble devrait avoir une masse
avoisinant les 60 tonnes (l’ISS : 400 t).
Deux modules supplémentaires devraient être ajoutés pour les futures expériences
scientifiques.
L’assemblage devrait être complété vers
2022, un peu
avant que l’ISS soit mise à la retraite en 2024 (une erreur si vous voulez mon
avis personnel !).
Elle sera en principe ouverte à tout le monde et on peut déjà proposer des
projets scientifiques ; sa durée de vie est de 10 ans au moins. Trois
astronautes pourront y vivre.
La Chine aura donc si on respecte ce calendrier la seule station spatiale en
orbite.
Voilà une représentation officielle de la nouvelle station complète.
Elle est de la classe de la station MIR pour son volume et sa disposition.
Vue d’artiste de cette nouvelle station.
Crédit: CMSEO
Une
autre représentation de la CSS.
Lancer de tels éléments dans l’espace nécessite un lanceur puissant (Long
March 5B) que la Chine peine à mettre au point à ce que l’on croit. C’est
ce même lanceur qui devrait aussi propulser la mission lunaire Chang’e-5 de
retour d’échantillons.
On pense aussi qu’il devrait aussi lancer la première mission chinoise vers Mars
en 2020.
POUR ALLER PLUS LOIN :
China unveils new 'Heavenly Palace' space station as ISS days numbered
China's
space technologies on display at Zhuhai Airshow
China Just Revealed a Model of Earth's First New Modular Space Station in Over
20 Years
Chinese space station: Beijing invites world to join its project as ISS support
falters
Vidéo sur la coopération Chine-ONU :
https://youtu.be/UdNCFls35Zk
COSMOLOGIE :.ENFIN L’ABBÉ G LEMAÎTRE RECONNU COMME L’UN DES PÈRES DU BB.
(16/11/2018)
Enfin, justice est
rendue à l’Abbé Georges Lemaître, un des découvreurs du Big Bang.
Il avait trouvé, avant Hubble, la loi que l’on appelait avant la loi de Hubble d’éloignement
des galaxies , mais cela avait été publié en français (article « Un
univers homogène de masse constante et de rayon croissant » en 1927) et deux ans
avant Hubble, et peu lu (euphémisme) par la communauté scientifique.
Même si de nombreux scientifiques, comme notre Jean Pierre Luminet national
militait en faveur du changement de nom de cette loi, ce n’était pas officiel.
Cela l’est maintenant !
L’UAI (Union Astronomique Internationale)
vient de voter
en faveur du changement de nom, la loi va s’appeler maintenant loi de
Hubble-Lemaître. Cela a été
approuvé à 78% des 4000 astronomes consultés.
G Lemaître dispensant un de ses cours à l’Université de Louvain (crédit DR)
Rappelons que G Lemaître était chanoine et cosmologiste, Belge, il était
professeur à Louvain.
Il meurt en 1966, quelques mois après la découverte de la preuve du BB, la
découverte du bruit de fond cosmologique (CMB) par Penzias et Wilson en 1965.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L'abbé Georges Lemaître enfin reconnu comme l'un des pères du Big Bang
article du Figaro.
HUBBLE –
LEMAÎTRE : 1-1
par Daily Science
ISS :.UNE NOUVELLE VIDÉO HAUTE RÉSOLUTION FOURNIE PAR LA NASA.
(16/11/2018)
(photos : NASA/ESA)
La NASA vient de mettre à la disposition du public une vidéo de l’ISS où on voit
le travail à bord de la station et des vues extérieures prises par la Coupole.
La nouveauté est que cette vidéo est en haute résolution, en 8K comme on dit,
cela veut dire en 8000 pixels, la meilleure résolution que l’on peut avoir
actuellement en télévision. C’est le successeur du 4K.
La vidéo fournie est un reportage de l’Expédition 56 commandée par l’astronaute
NASA Andrew Feustel. Il comprend comme membre d’équipage, l’astronaute européen
Alexander Gerst de l’ESA.
Voici cette vidéo :
PARKER SOLAR PROBE : AU PLUS PRÈS DU SOLEIL.
(16/11/2018)
On se rappelle que le 12 Aout 2018 dernier, la sonde solaire Parker Solar Probe
est bien partie à destination de l’astre du jour.
Le voyage va durer plus de 6 ans avant l’orbite définitive. De nombreuses
assistances gravitationnelles
sont prévues.
Le premier passage au plus près du Soleil(périhélie) était prévu début
Novembre ; cela s’est effectivement passé le 5 Novembre 2018.
Pendant toute cette période, les
communications avec la Terre étaient interrompues à cause des intenses champs de
radiations. Le contact a repris vers le 11 nov.
PSP s’est approchée à 35
rayons solaires (1 Rs = 695.000 km) de la surface soit approx 24 millions
de km et le centre mission signale que tout va bien à bord. Sa vitesse maxi
était de 95 km/s par rapport au Soleil.
De nombreux autres passages au plus près du Soleil sont prévus (24 en tout), en
se rapprochant toujours de plus en plus de la « surface ».
La sonde passe dans des milieux de température extrême, mais sa protection
thermique tient le coup.
Une vidéo explicative sur YouTube ou
en mp4
Quelques semaines avant, le 25 sept 2018, avant le premier rendez-vous avec
Vénus, la sonde PSP avait photographié la Terre avec sa caméra grand angle WISPR
(Wide-field Imager for Solar Probe).
C’est la seule caméra à bord.
La Terre se trouve au centre du panneau de droite
On voit deux images car le télescope est double et vise deux portions
différentes du ciel.
Crédit: NASA/Naval Research Laboratory/Parker Solar Probe
POUR ALLER PLUS LOIN:
Le site de la mission
au JHUAPL
La
page des différentes vidéos
au JHUAPL.
La sonde Parker Solar Probe caresse le Soleil et bat de nouveaux records
chez Futura Sciences.
Parker Solar Probe Reports Good Status After Close Solar Approach
par le GSFC
Parker Solar Probe Breaks Record, Becomes Closest Spacecraft to Sun
article de la NASA
First Perihelion: Into the Unknown
with Parker Solar Probe
NASA's Parker spacecraft makes first close approach to sun
par Phys.org
Parker Solar Probe Looks Back at Home
DAWN :.MISSION TERMINÉE !
(16/11/2018)
Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Triste Halloween pour la sonde Dawn, en effet elle n’a pas contacté la Terre
pour son rendez vous du 31 Octobre 2018 et 1er Novembre. Elle était à
bout de carburant (hydrazine) pour diriger son antenne vers les stations
terrestres. De plus cela signifie aussi qu’elle ne peut plus orienter
correctement ses panneaux solaires. Donc c’est la fin.
Quelle mission ! Lancée en 2007, Dawn a permis de découvrir
deux mondes différents
parmi la ceinture d’astéroïdes : Vesta et Cérès. Un nombre incalculable
de données a été recueilli pendant ces 11 ans de recherches.
Dawn utilisait aussi une nouvelle technologie pour se déplacer,
un moteur ionique.
Il a parcouru près de 7 milliards de km.
En 2011, il arrive à Vesta, le deuxième plus grand astéroïde de la ceinture
principale, il s’y met en orbite et étudie chaque cm2.
En 2015 après avoir quitté Vesta il arrive à Cérès, la planète naine, et le plus
gros astéroïde de la ceinture. Il se met ainsi en orbite autour de cette planète
naine et l’étudie sous toutes les coutures.
Ces deux corps représentent à eux tout seul, près de la moitié de la masse des
astéroïdes de la ceinture principale.
Mar Rayman
le responsable mission est très fièr de son « enfant » et très triste de sa
fin, mais cela devait arriver.
Dawn a été préparé et décontaminé correctement pour l’étape suivante dans 40 à
50 ans quand elle s’écrasera sur Cérès.
Les 4 instruments de cette sonde ont transmis des informations permettant de
comparer ces deux mondes qui ont évolué différemment. Dawn a montré que des
planètes naines comme Cérès pouvaient avoir eu des océans et peut être en
possède-t-elle encore.
Revoyons quelques images récentes fournies par la sonde autour de Cérès, dont
l’orbite frôlait la surface à quelques 35 km !
Notamment un zoom sur le fameux point brillant du
cratère Occator
, zone appelée Vinalia Faculae, contenant des dépôts de carbonate de sodium.
Occator est géologiquement jeune.
On y voit quelque chose similaire à une « mesa » que l’on trouve dans tous les
westerns !
Plus d’images
de ces orbites basses sur le site de Dawn.
Survol de Cérès et du cratère occator.
Crédit image : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Sur Cérès les scientifiques ont mis au jour la chimie d’un
ancien océan. Les
dépôts brillants de sels en seraient la preuve. On pense qu’ils se sont frayés
un chemin vers la surface à partir d’une source liquide souterraine, une sorte
de saumure.
On pense donc que les planètes naines, comme les lunes glacées, posséderaient
des océans internes.
On a aussi trouvé des molécules organiques dans la région du cratère Ernutet,
provenant de l’intérieur de cette planète, peut être même de l’océan interne.
Quant à
Vesta, il semble avoir survécu à de nombreux impacts, ce qui lui a
donné cette forme un peu oblongue. Son hémisphère Nord contient beaucoup plus de
traces d’impact que le Sud.
Vesta est aussi la source d’une famille de météorites.
Dawn a pu imager une énorme montagne centrée sur
le bassin Rheasilvia de 500km de diamètre, ce sommet est deux fois
plus haut que l’Everest !
Comparaison à la même échelle de Vesta et Cérès, Eros est aussi sur l’image,
visitée par NEAR. (crédit NASA/JPL)
Vidéo : Dusk for Dawn (littéralement : le crépuscule pour l’aube, dawn en
anglais) :
https://youtu.be/Hth3nKGKTFc
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s Dawn Mission to Asteroid Belt Comes to End
Dawn : fin de cette mission exceptionnelle qui a exploré Cérès et Vesta
par Futura Sciences
La sonde Dawn s'est éteinte autour de la planète naine Cérès
par Sciences et Avenir
Les actualités sur Dawn
sur votre site favori.
What We Learned from Dawn
par le centre mission
L'histoire de Vesta, l'astéroïde multicolore
par National Geographic
Site de la mission
au JPL.
Site de la
mission
à la NASA.
On peut
visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre
système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.
ENCELADE :.LA NASA S’ASSOCIERAIT AVEC UN MILLIARDAIRE RUSSE POUR L’EXPLORER.
(16/11/2018)
Il semble bien que cela soit très sérieux, en effet Yuri Milner, un milliardaire
Russe, passionné de recherche de vie extra-terrestre (il finance déjà des
recherches d’écoute du ciel un peu comme le SETI) s’intéresse à Encelade.
Milner a fondé en 2015 le programme de recherche Breakthrough Initiatives (BI)
pour répondre à ces défis astronomiques.
On sait que cette petite (500 km) lune glacée de Saturne émet des geysers d’eau
chaude contenant des
sels et des matériaux organiques. Il possèderait un océan d’eau salée
sous sa croute de glace.
C’est un exemple parfait d’un
bon candidat à héberger
une certaine forme de vie dans cet océan liquide.
Les USA s’intéressent aussi aux lunes glacées du fin fond du Système Solaire
avec son projet Europe Clipper vers Europe satellite de Jupiter.
Donc la NASA aurait signé un protocole pour étudier la possibilité de
coopération avec BI pour une pré-étude d’une mission vers Encelade. Une décision
pour aller plus avant devrait être prise fin 2019.
Ce serait la première entreprise privée pour étudier des planètes lointaines.
Wait and see comme on dit là-bas !
POUR ALLER PLUS LOIN :
La NASA s'associe avec un milliardaire russe pour chercher de la vie sur
Encelade
NASA is giving advice to Yuri Milner’s private mission to Enceladus
NASA to support initial studies of privately funded Enceladus mission
Billionaire Yuri Milner's Breakthrough Initiatives Eyes Private Mission to Seek
Alien Life
LIVRE CONSEILLÉ :.L’ASTROLOGIE EST-ELLE UNE IMPOSTURE ? PAR KUNTH ET ZARKA CNRS
(16/11/2018)
Voici le dernier opus « L’astrologie est-elle une imposture ? » qui reprend en
partie le Que sais-je publié en 2005 sur le même sujet et qui avait eu beaucoup
de succès.
Il est considérablement actualisé et élargi à la place qu’occupe encore
l’astrologie dans notre société.
Certains pensent que les astronomes ne devraient pas entrer dans ce type de
confrontation, ce n’est pas le cas de nos amis Daniel Kunth et Philippe Zarka
qui continuent à clarifier les choses comme ils disent.
Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture :
Héritière d’Aristote, l’astrologie occidentale se propose de révéler l’identité
de l’homme par la lecture du cosmos.
Si jadis, elle marchait main dans la main avec l’astronomie, elle est
aujourd’hui radicalement contestée par la communauté savante.
Pourtant, nombreux sont ceux qui consultent les astrologues ou les horoscopes et
pensent que l’on peut décrire un caractère par son signe astral voire prédire
l’avenir. Moult quotidiens s’y emploient, Internet propose des dizaines de sites
et certaines entreprises l’utilisent comme outil d’évaluation.
Les auteurs de ce livre montrent que l’astrologie ne relève pas de la science et
qu’elle ne parle pas non plus du ciel… N’est-elle qu’une imposture ou
répond-elle aux défis qui se posent au monde aujourd’hui ? Caractériser le mode
de connaissance qu’elle propose, cerner le public qu’elle cible, sa portée
psychologique, et les limites de son influence – bénéfique ou nocive – face aux
enjeux majeurs que la société doit relever, tels sont les buts de cet ouvrage.
Philippe ZARKA
Philippe Zarka est astrophysicien, directeur de recherche à l’Observatoire de
Paris.
Daniel KUNTH
Daniel Kunth est astrophysicien, directeur de recherche émérite à l’Institut
d’Astrophysique de Paris.
ISBN : 978-2-271-11904-9 Format :
11.0 x 18.0 cm
10€
LIVRE CONSEILLÉ : EXOPLANÈTES PAR D. FOSSÉ ET MANCHU CHEZ BELIN.
(16/11/2018)
Un
livre richement illustré par des vues d’artiste sur ces mondes inconnus.
En 1995, la découverte de la première planète autour d'une autre étoile est un
choc : 51 Pegasi b est deux fois plus grosse que Jupiter et l'année y dure… 4
heures !
Les astronomes se retrouvent confrontés à un monde qui ne peut pas exister…
20 ans plus tard, nous avons découvert environ 4 000 planètes extrasolaires et
nous pensons qu'il en existe plusieurs centaines de milliards dans la Galaxie.
La diversité de ces mondes lointains est immense : planètes-océans, géantes
gazeuses qui s'évaporent, planètes à trois soleils, planètes métalliques ou de
diamant…
Non seulement la pluralité des mondes est une réalité, mais elle est en plus
absolument extravagante !
Nous en savons aujourd’hui assez pour comprendre à quel point les exoplanètes
sont différentes de ce que l'on connaît, mais nous n'avions pas encore les
moyens, jusqu’à présent, de les voir vraiment. Mais grâce aux talents conjoints
de Manchu et de David Fossé, il vous est désormais possible d'explorer le zoo
des planètes extrasolaires – géantes gazeuses, « super-Terre » et « mini-Neptune
», et exo-Terre – et de voyager dans ces mondes étranges... Un formidable
cocktail de rigueur scientifique et d’imagination qui fascinera tous ceux qui
ont un jour rêvé d’ailleurs en levant la tête pour regarder les étoiles.
David Fossé est rédacteur en chef adjoint de Ciel & Espace. Ses sujets de
prédilection sont la recherche et l'étude des planètes extrasolaires, la
cosmologie et les trous noirs, et l'histoire des sciences.
Sous les pinceaux du Space artist Manchu sont nés les vaisseaux et décors des
mythiques Ulysse 31 et Il était une fois l’Espace ainsi que plus de 500
couvertures de romans et BD. Son travail unique est reconnu et primé
internationalement.
160 Pages 26,00 €
ISBN : 978-2-410-01013-8
LIVRE CONSEILLÉ :
C
si cela vous intéresse, merci d'envoyer votre chèque à la SAF 3 rue Beethoven
75016 Paris ou de contacter le secrétariat :
secretariat@saf-astronomie ou de
téléphoner : 01 42 24 13 74
lien ver le site SAF
pour renseigenements de cette souscription.
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE SPÉCIAL LES PARADOXES DU TEMPS.
(16/11/2018)
Numéro collector Pour la Science N°1 - novembre 2018 - janvier 2019
Les paradoxes du temps
Le temps est-il une illusion ? Le temps a-t-il une fin ? Le temps est-il un luxe
? Le temps est-il le même pour tous ?
120 pages d’articles abordant la thématique du temps au travers de différentes
disciplines (physique, biologie, psychologie, etc.) :
Grand témoin
Le temps : de qui
est-il l'affaire ? Par Étienne Klein
S’affranchir du temps
Par Carlo Rovelli
Les jalons du temps
Le temps, un aller sans retour ?
Le temps peut-il avoir
une fin ? Par George Musser
Une brève histoire du
voyage dans le temps Par Tim Folger
La SF, toujours un
temps d’avance Par Roland Lehoucq
Temps du corps, temps de l’esprit
Quand les horloges
biologiques se dérèglent Par Keith Summa et Fred Turek
Se souvenir du temps
qui passe Par Antonio Damasio
« La corde » pour
étirer le temps Par Antonio Damasio
Devenir maître du temps
Prendre la mesure du
temps Par Sylvie Droit-Volet
Quand le cerveau ne
sait plus attendre Par ean-Claude Dreher
Faire face à
l’inexorable fuite du temps Par Christophe André
Le temps, moteur de la société
« La conquête du temps
est la nouvelle aventure de l’Homme » Entretien avec Jean Viard
Le temps, d’une
culture à l’autre par Éric Navet
Le mystère des montres
à 10 h 10 Par S. Martínez-Conde, S. Macknik et L. L. di Stasi
Tout le Temps pour 9,90 €
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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