LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 27 Juillet 2021
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences seront en présence du public.
Un PASS SANITAIRE
ou un test PCR négatif
récents seront exigés à l’entrée dues aux récentes précautions sanitaires.
Le mercredi 8 Septembre 2021 19H00 au CNAM amphi Grégoire sauf contrordre
sanitaire. Jean Pierre LUMINET astrophysicien LAM, nous parlera de
L'écume de l'Espace-Temps
à cette occasion la SAF lui remettra le Prix Janssen 2021
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Le mystère Van den Bergh et les galaxies :
CR de la conf. SAF de D. Elbaz du 9 Juin 2021.
(27/07/2021)
Hubble :.Ouf!
Il est sauvé !
(27/07/2021)
Tianwen-1:.Des
vidéos de l’atterrissage et du rover.
(27/07/2021)
InSight :
Des révélations suite aux récents relevés.
(27/07/2021)
Fusion Thermonucléaire :
La Chine fait un grand pas en avant.
(27/07/2021)
Les milliardaires dans l’espace :
Branson le premier !
(27/07/2021)
Les milliardaires dans l’espace :
Bezos le deuxième, mais plus haut
(27/07/2021)
Cadrans de Bretagne :
Même pendant les vacances !
(27/07/2021)
Europe :.Il
y aurait des cratères actifs au fond de son océan.
(27/07/2021)
Vénus :
L’ESA à l’assaut de l’étoile du berger !
(27/07/2021)
Bételgeuse :
Mystère résolu !
(27/07/2021)
Livre conseillé
:.Schrödinger à la plage par Ch. Antoine chez Dunod.
(27/07/2021)
HUBBLE : OUF ! IL EST SAUVÉ !
(27/07/2021)
Oui, on a eu chaud, les amis !
Notre brave télescope spatial Hubble (31 ans d’âge !) est tombé subitement en
panne au début de cet été, le 13 Juin 2021 exactement.
On rappelle que depuis l’abandon des vols navette, nous ne sommes plus en mesure
d’effectuer des réparations physiques sur le télescope lui-même situé à 600 km
d’altitude.
Hubble devient maintenant si « vieux » que dans certains cas on doit faire appel
aux anciens, à ceux qui ont conçu le télescope et qui connaissent des détails
inconnus du personnel récent !
Merveilleuse photo de Hubble datant de 2009 lors de la dernière mission de
maintenance. Crédit NASA
La NASA (le GSFC : Goddard Space Flight Center dans le Maryland) a flotté
pendant plus d’un mois, en publiant tout d’abord des nouvelles alarmantes, et
enfin il semblerait qu’elle ait détecté le niveau de cette panne majeure. La
panne proviendrait du calculateur de bord, celui qui contrôle les instruments.
Le problème proviendrait de la partie PCU (Power Control Unit, le contrôle de
l’alimentation). Un reset du PCU n’a pas suffi à régler le problème, aussi
a-t-il été décidé de passer sur l’élément de backup de ce système.
Ceci a été effectué le 16 Juillet 2021…avec succès !
Bravo à nos amis de Greenbelt siège du GSFC) qui trouvent toujours une solution.
Hubble a enfin pu reprendre ses merveilleuses photos et la NASA n’hésite pas à
nous faire partager, ces premières photos de retour au travail !
Voici donc les deux premières images prises par Hubble pour son retour au
travail.
Ce sont deux galaxies particulières ; à gauche ARP-MADORE2115-273 des galaxies
en interaction situées dans notre hémisphère Sud à près de 300 millions d’al ; à
droite ARP-MADORE0002-503 une galaxie spirale située plus loin à 490 millions
d’al, elle est trois fois plus grande que la nôtre. Une bizarrerie, alors que la
plupart des galaxies ont un nombre pair de bras, celle-ci en a trois.
Crédit : NASA, ESA, STScI, Julianne Dalcanton (UW), Alya Pagan (STScI)
Il semble aussi que la NASA ait réussi à redonner vie à un autre PCU qui
pourrait servir de backup dans le futur si un tem problème apparaît.
Petit vidéo sur la remise en service :
https://youtu.be/onYsPY-n-3M
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hubble Returns to Science Operations
NASA Returns Hubble Space Telescope to Science Operations
Hubble est de retour et voici ses nouvelles images du cosmos
NASA may finally know what caused the Hubble Space Telescope's major computer
glitch
La Nasa croit savoir d’où vient la panne du télescope spatial Hubble
TIANWEN-1 :.
DES VIDÉOS DE L’ATTERRISSAGE ET DU ROVER.
(27/07/2021)
La caméra HiRISE à bord de MRO en orbite martienne depuis 2006, a pris cette
photo du site d’atterrissage du rover chinois Zhurong.
Photo prise le 11 Juin 2021. Crédit : NASA/JPL/U Arizona
L’agence spatiale chinoise, la CNSA, a rendu public un certain nombre
d’informations ces derniers jours, notamment, une vidéo de l’ouverture des
parachutes lors de la descente, et une animation vidéo du rover circulant sur
Mars et des sons enregistrés dans l’air martien.
Cet ensemble est visible sur cette vidéo :
https://youtu.be/w5MZsW0f9xI
On remarquera que les images du rover circulant sur Mars, sont les mises bout à
bout des photos prises par la petite caméra WiFi qui avait servi à faire le
selfie du rover et de la plateforme d’atterrissage côte à côte.
La liste des vidéos fournies par le rover est disponible sur cette page
YouTube :
https://www.youtube.com/hashtag/tianwen1
Particulièrement intéressantes sont les vidéos :
·
De la sortie du rover de l’atterrisseur :
https://youtu.be/Gq3bC6V0hAQ
·
De certaines images du sol martien :
https://youtu.be/UneVgx1yz7g
Les Chinois avec leur rover ont réalisé
jusqu’à présent un
sans-faute, de plus alors qu’au début on pensait que les photos et
informations arriveraient au compte-gouttes, en fait ils ont joué le jeu et
diffuse à tout va photos, vidéos et infos.
Espérons que cela va continuer.
Le rover bouge à la surface de Mars (autres images) :
https://twitter.com/CNSAWatcher/status/1409004403311448065
Celle-là, à voir aussi, résume les dernières informations vidéos/sons :
https://youtu.be/m0L8585mjHE
En complément avec celle-ci :
https://youtu.be/UTjpTKRnP-k
et aussi :
https://youtu.be/BGV1PWCS7Gc
On reçoit de plus en plus d’informations sue ce rover, notamment de nouvelles
photos, en voici quelques-unes : (toutes photos crédit CNSA)
L’ouverture du parachute, lors de l’atterrissage du 15 Mai 2021. |
Traces du rover s’éloignant du lieu où se trouvait le parachute |
Bouclier de protection et le parachute dans le coin supérieur gauche
de l’image couleur. Les panneaux solaires du rover au premier plan.
Photo prise le 12 Juillet 2021. Parachute à 350 m du site. |
Une roche photographiée par le rover. |
Le rover a parcouru maintenant plus de 500 m dans la plaine Utopia Planitia.
L’orbiteur est sur une orbite qui lui permet de survoler le lieu d’atterrissage
une fois par jour pour retransmission ensuite vers la Terre.
Après toutes ces premières pour nos amis Chinois, mais que va-t-il rester aux
rovers Américains ??? Trouver des traces de vie passée ??
POUR ALLER PLUS LOIN :
China’s Zhurong Mars rover visits own parachute
China's Mars rover sends new photos of red planet's surface
Hear the 1st sounds on Mars from China's Zhurong rover and watch it drive in new
video
Sur Mars, le rover chinois Zhurong se filme et enregistre les sons
La Chine dévoile de nouvelles images captées par la sonde Tianwen-1
Zhurong : regardez l'ouverture de son parachute dans l'atmosphère de Mars
NASA spacecraft spots China's Mars rover Zhurong heading south on Red Planet
INSIGHT : DES RÉVÉLATIONS SUITE AUX DERNIERS RELEVÉS !
(27/07/2021)
Voilà bien longtemps que nous n’avions pas parlé de la sonde InSight chargée
notamment d’étudier la sismologie martienne.
Eh bien, tout va bien pour elle, elle a travaillé discrètement pendant une année
martienne (deux ans de la nôtre) et les nombreux ingénieurs et techniciens qui
ont travaillé dessus (une grande majorité de Français) viennent de publier leurs
résultats dans le magazine Science au travers de trois articles de fond (voir
liste à la fin de l’article).
Ils se basent notamment sur l’étude de « tremblements de Mars » dont 6
importants.
Illustration : InSight au travail. Crédit NASA/JPL Caltech
Le CNRS a même publié un
communiqué de presse,
résumant ces résultats et dont je m’inspire pour la suite :
À partir d’une dizaine de séismes détectés sur Mars par le sismomètre très large
bande SEIS, développé en France, l’équipe internationale de la mission InSight
de la NASA dévoile la structure interne de Mars. Les trois études publiées le 23
juillet dans la revue Science, impliquant de nombreux co-auteurs d’institutions
et laboratoires français, dont le CNRS, l’Institut de physique du globe de
Paris, Université de Paris, et soutenues notamment par le CNES et l'ANR,
révèlent, pour la première fois et grâce à l’analyse des ondes sismiques,
réfléchies et modifiées par ces interfaces internes,
une estimation de la taille du noyau, de l’épaisseur de la croûte et de la
structure du manteau. Il s’agit de la première exploration par la
sismologie de la structure interne d’une planète tellurique autre que la Terre
et d’une étape importante pour comprendre la formation et l’évolution thermique
de Mars.
Avant la mission InSight de la NASA, la structure interne de Mars était encore
mal connue. Les modèles ne reposaient que sur des mesures recueillies par les
satellites en orbites ou l’analyse des météorites martiennes retombées sur
Terre. L’épaisseur de la croûte, avec les seules mesures de gravité et de
topographie, était estimée entre 30 et 100 km. Les valeurs du moment d’inertie
et de la densité de la planète suggéraient un noyau avec un rayon entre 1400 et
2000 km. Les détails de la structure interne de la planète et la profondeur des
frontières entre croûte, manteau et noyau, étaient, eux, complètement inconnues.
Avec le succès du déploiement de l’expérience SEIS à la surface de Mars début
2019, les scientifiques de la mission, dont les 18 co-auteurs français impliqués
et affiliés à de nombreuses institutions et laboratoires français, et leurs
collègues de l’ETH de Zurich, de l’Université de Cologne et du Jet Propulsion
Laboratory de Pasadena, ont collecté et analysé les données sismiques d’une
année martienne (soit presque deux ans terrestres).
Il faut souligner que pour déterminer tout à la fois un modèle de structure, le
temps (d’arrivée) du séisme et sa distance, il faut habituellement disposer de
plus d’une station. Or, sur Mars une seule station est à disposition des
scientifiques, InSight. Il a donc fallu rechercher, identifier et valider dans
les enregistrements sismiques, la signature d’ondes ayant interagi différemment
avec les structures internes de Mars. Ces nouvelles mesures, couplées avec des
modélisations minéralogiques et thermiques de la structure interne, ont permis
de s’affranchir de la contrainte de station unique. Une méthode qui ouvre une
nouvelle ère pour la sismologie planétaire.
Une seule station, de multiples résultats
Une autre difficulté martienne est sa
faible sismicité et le
bruit sismique généré par son atmosphère : sur Terre, les séismes sont
bien plus forts et les sismomètres mieux installés, dans des caves ou sous
terre, ce qui permet d’obtenir une image précise de l’intérieur de la planète.
Il fallait donc porter une attention particulière aux données. « Mais même si
les séismes martiens ont une magnitude relativement faible et inférieure à 3,5,
la très grande sensibilité du capteur VBB et le bruit très faible en début de
nuit nous ont permis d’aboutir aux découvertes que nous ne pensions possibles,
il y a deux ans, qu’avec des séismes de magnitude plus grande que 4 » précise
Philippe Lognonné, professeur à Université de Paris et responsable scientifique
de l’instrument SEIS à l’IPGP.
Les données, traitées et transmises par le CNES, l’IPGP et le CNRS, aux
scientifiques, ont donc été quotidiennement et soigneusement nettoyées du bruit
ambiant (vent et déformation liée aux changements rapides de température,).
L’équipe internationale du Mars Quake Service (MQS) a quotidiennement répertorié
les évènements sismiques :
plus de 600 ont
été catalogués dont plus de 60 correspondent à des séismes relativement
lointains.
Parmi ces derniers, une dizaine comportent des informations sur la structure
profonde : « Les ondes sismiques directes d’un séisme sont un peu le son de
notre voix en montagne, qui génère des échos. Et ce sont les échos de ces ondes,
provenant d’une réflexion sur le noyau ou à l’interface croute-manteau ou même à
la surface de Mars que nous avons recherchés dans les signaux grâce à leur
similarité par rapport aux ondes directes » explique Philippe Lognonné.
Schéma de la structure interne de Mars avec InSight.
On y a représenté le noyau et l’ombre du noyau (core shadow) lié aux ondes
sismiques. On reconnait les évènements provenant de la région Cerberus Fossae.
Il faut
lire l’article
(payant) pour comprendre les différentes ondes P et S
Le noyau serait beaucoup important que ce que l’on croyait.
Crédit Science Mag.
Une croûte altérée, un manteau dévoilé et un grand noyau liquide
En comparant les comportements des ondes sismiques, lors de la traversée de la
croûte avant d’atteindre la station Insight,
plusieurs discontinuités
dans la croûte ont été identifiées : une première, observée à environ 10
km de profondeur, marque la séparation entre une structure très altérée,
résultant d’une très ancienne circulation de fluide et une croûte peu altérée.
Une seconde discontinuité vers 20 km puis une troisième, moins marquée vers 35
km, révèlent la stratification de la croute sous InSight : « Nous avons utilisé
toutes les méthodes d’analyse récentes, tant sur les séismes d’origine
tectonique que sur les vibrations d’origine environnementale (le bruit sismique)
pour identifier ces discontinuités » précise Benoit Tauzin, maître de
conférences à l’Université de Lyon et chercheur au LGL-TPE.
Dans le manteau, ce sont les différences entre le temps de parcours des ondes
générées directement lors du séisme, et celui des ondes générées lors de la
réflexion de ces ondes directes sur la surface qui ont été analysées. Ces
différences permettent avec une seule station, de déterminer la structure du
manteau supérieur, et notamment la variation des vitesses sismiques avec la
profondeur. Or, ces variations de vitesses sont liées à la température. « Ceci
nous permet d’estimer le flux de chaleur de Mars qui serait ainsi de trois à
cinq fois plus faible que celui de la Terre, et d’émettre des contraintes sur la
composition de la croûte martienne qui concentrerait plus de la moitié des
éléments radioactifs producteurs de chaleur présents dans la planète », ajoute
Henri Samuel, chargé de recherche CNRS à l’IPGP.
Enfin, dans la troisième étude, les scientifiques ont recherché les ondes
réfléchies par la surface du noyau martien, dont la mesure du rayon est un des
principaux résultats de la mission InSight. « Pour cela », explique Mélanie
Drilleau, ingénieur de recherche à l’ISAE-SUPAERO, « nous avons testé plusieurs
milliers de modèles de manteau et de noyau par rapport aux phases et signaux
observés ». Malgré les faibles amplitudes des signaux associés aux ondes
réfléchies (appelées ScS), un excès d'énergie est observé pour les noyaux avec
un rayon entre 1790 km
et 1870 km. Une telle taille implique
la présence d’éléments
légers dans le noyau liquide et a des conséquences majeures sur la
minéralogie du manteau à l’interface manteau/noyau.
Objectifs atteints, et de nouvelles questions émergent
Après plus de deux ans de surveillance sismique martienne, le premier modèle de
la structure interne de Mars est obtenu, et ce jusqu’au noyau. Mars rejoint
ainsi la Terre et la Lune dans le club des planètes et satellites telluriques
dont la structure profonde est explorée par la sismologie. Et comme souvent en
exploration planétaire, ce sont de nouvelles questions qui sont soulevées :
l’altération de la croûte sur les 10 premiers kilomètres est-elle générale ou
limitée à la zone d’atterrissage d’InSight ? Quel sera l’impact de ces premiers
modèles sur les théories de formation et d’évolution thermique de Mars, en
particulier pour les premiers 500 millions d’années où Mars avait de l’eau
liquide à sa surface et un fort volcanisme ?
Avec la prolongation de deux ans de la mission InSight et la puissance
électrique supplémentaire obtenue suite au nettoyage de ses panneaux réalisé par
le JPL, des nouvelles données consolideront et amélioreront encore ces modèles.
En quelques mots pour résumer :
·
Les données semblent indiquer que le rayon du noyau martien serait de l’ordre de
1800 km, c’est-à-dire deux fois moins que celui de la Terre, mais plus grand que
prévu.
·
Ce noyau contiendrait plus d’éléments légers que ce que l’on pensait. Il serait
probablement encore liquide.
·
Au niveau du site d’InSight, la couche supérieure serait de 8 à 10 km, en
dessous celle-ci, une seconde jusqu’à 20 km. Une troisième couche pourrait
exister et se prolongerait jusqu’à 40 km d’épaisseur. Le manteau pourrait
commencer en dessous de celle-ci. L’épaisseur totale de la croûte serait de 40
km.
·
La couche supérieure de la croûte martienne serait principalement composée de
matériaux poreux.
La mission d’InSight a été étendue pour deux années supplémentaires.
Quelques vidéos explicatives par nos amis Suisses de Zurich :
NASA InSight: ETH Zurich feels the pulse of Mars
Marsquake: How does it feel like?
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s InSight Reveals the Deep Interior of Mars
Journey to the Center of Mars With the InSight Lander Team
Core of Mars is shockingly big, NASA’s InSight mission reveals
par National Geographic.
Can seismic activity be studied with a single seismometer?
Par SEIS
Mars: scientists determine crustal thickness
de l’Université de Cologne.
Les 3 articles de Science sur le sujet :
Upper mantle structure of Mars from InSight seismic data
Thickness and structure of the martian crust from InSight seismic data
Seismic detection of the martian core
Le site de la mission.
Et
aussi.
FUSION THERMONUCLÉAIRE : LA CHINE FAIT UN GRAND PAS EN AVANT.
(27/07/2021)
La course à une énergie nucléaire propre, pas chère et inépuisable est un défi
qui intéresse toutes les nations.
C’est ce qui a donné naissance au projet international ITER (International
Thermonuclear Experimental Reactor) concernant 35 nations, dont la Chine bien
sûr.
Avant de décrire ce qui s’est passé en Chine, rappelons-nous ce qu’est la fusion
sur Terre.
L'énergie nucléaire peut être libérée de deux façons différentes :
· En
cassant les noyaux lourds, c'est la Fission (Réacteurs
nucléaires, bombe A).
· En
agglutinant ensemble des noyaux légers, c'est la Fusion.
(Bombe H, pas encore de réacteurs opérationnels), la fusion est l'énergie des
étoiles.
Cette énergie délivrée est énorme, elle correspond à la célèbre formule
d'Einstein
Elle relie masse et énergie.
Étrangement,
casser des noyaux ou fusionner des noyaux, apportent de l’énergie,
les deux réactions sont
exothermiques comme on le voit sur le graphique ci-contre.
Crédit : CC BY-SA
Mais les énergies dont nous parlons sont immensément…petites, de nouvelles
unités doivent être définies en conséquence. C’est l’électron volt : énergie
acquise par un électron sous une tension de 1 volt, d’accord, cela ne vous dit
pas grand-chose certainement.
En unités plus courantes, le Joule (J), (vous connaissez 1 Joule = 0,24 cal, pas
les calories de la diététique celles-là par abus de langage on les appellent
calories mais ce sont en fait des Kilo calories)
On a 1 ev = 1,6 10-19 J
Unité encore petite on utilise ses multiples
kev = 103 ev
Mev = 106 ev
Gev = 109 ev
Tev = 1012 ev
Un exemple pour vous montrer la petitesse de ces unités :
Une lampe de 100 W qui brûle pendant 1 heure correspond à une énergie de:
360.000 J soit 2,2 1024 ev !!!!!!!
Donc même quand on parle de Mev (Mega ev) c’est tout petit !
Revenons à l'énergie nucléaire,
Si on convertit l’énergie apportée par la fission d’UN seul atome d’Uranium
235 par exemple on trouve de l’ordre de 200Mev
Il y a 6,023 1023 atomes dans une molécule de base de chaque corps
(une mole) (nombre d’Avogadro !)
Donc il y a 6,023 1023 atomes dans 235 g d’U soit une énergie libérée
de approx 8 1010 J/g d’U, énergie consommée par une maison en 1
mois!!!!
C'est pour cette raison qu'il est difficile de battre en rendement l'énergie
nucléaire !
La fusion est encore plus prometteuse au point de vue rendement mais n'a pas
encore été parfaitement maîtrisée sur Terre, c'est le rôle d'ITER d'y arriver.
LA FUSION NUCLÉAIRE EXPLIQUÉE SIMPLEMENT
Notre étoile le Soleil est un immense réacteur nucléaire, examinons comment son
énergie est produite.
Le soleil produit son énorme énergie au cours d'une réaction de fusion nucléaire
qui se déroule en trois étapes.
Elles impliquent toutes l'Hydrogène (en fait son noyau uniquement : le proton)
et ses isotopes (isotope = même corps chimique mais avec plus ou moins de
neutrons, donc stable ou instable suivant les cas).
Première étape : les noyaux de H et H fusionnent pour donner du Deutérium D
(constituant de l'eau lourde).
Deuxième étape : D et H fusionnent pour donner un nouveau corps, l'Hélium 3
(He3).
Troisième étape : He3 et He3 fusionnent pour donner de l'Hélium 4 stable en
libérant aussi deux noyaux d'Hydrogène (protons)
Au cours de ces réactions nucléaires des quantités énormes d'énergie sont
libérées sous forme de gamma (E=mc2).
Ces trois étapes se résument en fait plus simplement à celle-ci :
4
protons vont fusionner pour donner naissance à de l'He4 et à de l'énergie.
C'est ce que l'on appelle la chaîne p-p de fusion.
Notre Soleil transforme 600 millions de tonnes d'H par seconde !!!
On dit que l'on va produire avec ITER la même réaction que dans le Soleil,
ce n'est pas
complètement exacte, car les réactions précédentes et surtout la première
étape, ont une probabilité très faible (deux p devraient attendre 8 milliards
d'années avant de fusionner !), uniquement compensée au niveau des étoiles par
l'énorme quantité d'Hydrogène (dans le Soleil 1024 tonnes de p) à
disposition ; elle n'est pas praticable sur Terre.
Voici donc les noyaux qui ont plus de chances de fusionner avec un meilleur
rendement ; c'est le Deutérium (D ou H2) et le Tritium (T ou H3) tous deux
isotopes de l'Hydrogène.
Voici la réaction donnant naissance à cette fusion.
|
|
La différence de masse entre avant et après la fusion nous donne l'énergie grâce
à la célèbre formule d'Albert.
Tout cela c'est bien sur le papier, mais dans la pratique comment faire ?
COMMENT PEUT ON RÉALISER UNE FUSION SUR TERRE ?
Pas simple, comme pour tout phénomène où l'on veut faire se choquer des
particules ou des atomes qui ont tendance à se repousser (les noyaux sont + et
comme tout le monde sait + et + se repoussent ; il faut vaincre cette force de
répulsion énorme), il faut les lancer les uns contre les autres, c'est à dire
les accélérer comme dans un accélérateur de particules.
On ne peut pas les accélérer sans les chauffer à des températures de l'ordre
d'une centaine de millions de degrés, ces particules deviennent un
"plasma",
quatrième état de la matière.
Le Soleil n'est qu'une boule de plasma, et vous en avez aussi chez vous des
plasmas dans les tubes fluorescents !
Il faut maintenant trouver du Deutérium et du Tritium, pour le Deutérium c'est
facile, il y en a plein dans l'eau de mer (1 atome de T pour 6000H), il faut
l'extraire.
Pour le Tritium élément extrêmement rare : 1 atome pour 1017 atomes
de H!!! De plus il est radioactif et a pour période 12 ans, donc on ne peut pas
le stocker longtemps, il faut donc le fabriquer artificiellement à partir du
Lithium (très abondant) dans un réacteur nucléaire, par activation neutronique
selon la réaction :
Le principe étant maintenant clarifié, quel est le principe de réalisation de
cette fusion.
Comment créer ce plasma ?
De plus ce plasma chaud est chargé il ne peut donc pas être confiné contre des
parois, il ne peut circuler que grâce à un champ magnétique.
La meilleure façon c'est un
Tokamak !!!
Un tokamak est une chambre de confinement magnétique destinée à contrôler un
plasma nécessaire à la production d'énergie par fusion nucléaire.
Ce terme vient du russe « toroidalnaja kamera magnetnaja katuska » (en
français : chambre toroïdale à confinement magnétique).
Le but du Tokamak est de confiner (piéger) un plasma chaud (très chaud même)
dans un champ magnétique le plus longtemps possible.
Donc il faut comme dans les grands accélérateurs faire tourner : le tokamak sera
circulaire ou plutôt torique.
Bien entendu dans le vide le plus parfait pour que le plasma ne rencontre pas
d'autres molécules.
Deux champs sont principalement mis en œuvre :
· Un champ magnétique vertical qui fait tourner le plasma horizontalement
(rappelez-vous vos cours de Terminale avec la célèbre
formule FBI
des trois doigts…ah ! que de souvenirs !)
· Un champ magnétique circulaire dans le tore par des bobines toriques
afin de confiner le plasma.
Source : Eurofusion
Le plasma doit être à des températures extrêmes (100 millions de degrés), cela
est obtenu de plusieurs façons :
· Ohmique : c'est le courant électrique même qui circule dans le plasma
(effet Joule, permet d'atteindre seulement 10 millions de degrés)
· Injection de particules très rapides (D par exemple) préalablement
accélérés dans la chambre à vide, ils augmentent l'agitation thermique de
l'ensemble.
· Des ondes haute fréquence émises dans la chambre peuvent communiquer
leur énergie aux électrons du plasma.
· Une fois la fusion enclenchée, celle-ci produit aussi de la chaleur qui
entretient la température.
· La chaleur est utilisée pour produire de la vapeur et alimenter un
ensemble classique turbine et alternateur producteur d'électricité
(Définition de Wikipedia)
Le Tokamak est une vieille idée (année 1960) développée par nos amis Russes puis
par beaucoup de nations.
L'Europe notamment met au point le
JET (Joint
European Torus) construit en Angleterre.
Toutes ces expériences accumulées au cours du temps seront utiles pour
développer ITER.
Une belle vue du
Tokamak de ITER
et de ses différents fournisseurs.
COMMENT TRANSFORMER CETTE ÉNERGIE EN ÉLECTRICITÉ ?
La fonction principale du Tokamak est de pouvoir récupérer la puissance des
réactions de fusion afin de :
·
D’assurer le bon fonctionnement continu du réacteur et
·
De produire de l’électricité.
Une grande partie de l’énergie du plasma est emportée
par les neutrons
produits dans la réaction nucléaire. Ces neutrons sont absorbés par les parois
du Tokamak auxquelles ils transfèrent leur énergie sous forme de chaleur qui
sert à chauffer de l’eau (vapeur) et à faire tourner des turbines.
ET MAINTENANT QUE S’EST-IL PASSÉ EN CHINE ?
La
Chine a battu, le 28 Mai 2021, le dernier record en maintenant dans leur Tokamak
EAST (Experimental Advanced Superconducting Tokamak ou HT-7U) de l’Institut des
Sciences de Hefei (province de Ahnui, 400 km à l’Ouest de Shanghai),
en maintenant un plasma
à 120 millions de degrés Celsius pendant 101 secondes et 160 millions de
°C pendant 20 secondes.
Les précédents records étaient soit chinois, soit coréens. On rappelle que le
centre du Soleil n’est qu’à 15 millions de °C !
Photo : Chinese Academy of Science.
Seulement le Soleil et les étoiles sont extrêmement massives et la fusion
est aidée par…la gravité !
Sur Terre, une telle aide n’est pas pensable, il faut la remplacer par une
température extrêmement plus importante pour compenser, de plus elle doit
rester constante pendant une longue durée.
Et c’est un vrai défi que de maintenir une telle température sur une longue
durée, mais c’est la clé de la fusion sur Terre. C’est ce que devrait essayer de
résoudre ITER. Si nous y arrivons, un Tokamak devrait produire plus d’énergie
que ce qu’il consomme !
Mais on n’en est pas encore là !!!
Plus de 300 ingénieurs et techniciens se sont employés à faire fonctionner cette
expérience : le
Tokamak en forme de tore,
les aimants énormes et les circuits de refroidissement et toute l’électronique
associée.
C’est vraiment un exploit que nos amis Chinois ont accompli, encore un de plus !
Une vidéo explicative par les Chinois du principe et de l’expérience EAST.
POUR ALLER PLUS LOIN :
China's Advanced 'Artificial Sun' Fusion Reactor Just Broke a New World Record
Fusion nucléaire : le soleil artificiel chinois bat son record de température
China's Artificial Sun Just Smashed a Fusion World Record
China's "Artificial Sun" Sets a New Record for Nuclear Fusion
"Chinese artificial sun" sets new world record
Les Tokamaks dans le monde, 60 ans de progrès !
L’ESSENTIEL SUR…La fusion nucléaire
par le CEA
LES MILLIARDAIRES DANS L’ESPACE : BRANSON LE PREMIER !
(27/07/2021)
On savait que Jeff Bezos, ancien propriétaire d’Amazon, homme le plus riche de
la planète, avait des intentions spatiales.
Il mettait au point une série de lanceurs qui n’ont rien à envier aux plus
grands : le New Shepard et le plus puissant New Glenn.
Néanmoins, il voulait aussi s’intéresser à un projet plus lucratif,
le tourisme spatial,
et il proposait des vols à bord de la capsule de Blue Origin.
Richard Branson, fondateur de Virgin, avait à peu près les mêmes ambitions, avec
son avion porteur transportant un avion-fusée devant atteindre la frontière de
l’espace avec des passagers payants.
Et c’est Branson qui brûla la politesse à Jeff ; il fait décoller son avion
porteur une dizaine de jour avant le lanceur de Blue Origin.
N’allez pas croire que ce sont des caprices de milliardaires, non, cela
participe aussi à la course à l’espace.
Examinons ces deux exploits, car ce sont des exploits techniques.
LE VOL DE VIRGIN GALACTIC.
C’est le 11 Juillet 2021 que le vaisseau VSS Unity s’est envolé à bord de
l’avion porteur VSM Eve, avant d’être lâché et propulsé ensuite vers la limite
de l’atmosphère, atteignant ainsi les portes de l’espace vers les 90 km
d’altitude.
Le Britannique Richard Branson, 70 ans, avait fondé Virgin Glactic il y a plus
de 17 ans et malgré des hauts et des bas dans cette aventure (accident mortel en
2014), il tient son pari d’atteindre l’espace et par la même occasion de battre
sur le fil son vieil adversaire Jeff Bezos. Trois autres passagers, des employés
de Virgin étaient à bord de Unity, et bien sûr les deux pilotes.
C’est à 15.000 m que le vaisseau Unity est détaché de l’avion porteur, le moteur
se met en marche et fait grimper le vaisseau vers les 80 à 90 km d’altitude,
frontière théorique (et controversée) de l’espace, la fameuse
ligne von Karman.
Ensuite, pendant quelques courtes minutes, les passagers ont pu flotter en
apesanteur avant que le vaisseau ne redescende se poser sur terre en planant
comme un avion, à la base spatiale Spaceport au Nouveau Mexique.
Bien sûr, explosion de joie et embrassades à l’arrivée, le tout à l’américaine,
avec famille petits enfants et champagne of course !
Fair play, Jeff Bezos a envoyé ses félicitations.
Encore un ou deux vols d’essais et la billetterie sera ouverte pour le riche
public. La place : 200 à 250.000 $, il parait que plus de 600 billets ont déjà
été réservés, Virgin compte sur quelques centaines de vols par an !!
Largage du vaisseau par l’avion porteur, son moteur se met en route.
Crédit Nasa J Beyer |
Photo d’écran à l’intérieur du vaisseau en phase d’apesanteur,
Branson au premier plan. Crédit : Virgin |
Le vol a duré en tout approx 10 minutes.
Pour comparer les deux missions Virgin/Blue Origin, voir
l’infographie sur cette page.
Voir aussi la comparaison des deux systèmes sur ce site :
New Shepard VS SpaceShipTwo
J’ai sélectionné deux courtes vidéos résumant ce vol.
https://youtu.be/cVhzet_5sd4
BFM
https://youtu.be/fcnSd4zbCcc
mieux RMC
POUR ALLER PLUS LOIN :
Virgin Galactic Reaches the Space Frontier Over New Mexico for the First Time
Billionaire Richard Branson reaches space in his own ship
Le milliardaire Richard Branson réalise son rêve d'espace, un tournant pour le
tourisme spatial
Virgin Galactic’s First Space Tourism Flight – Everything You Need To Know
LES MILLIARDAIRES DANS L’ESPACE : BEZOS LE DEUXIÈME MAIS PLUS HAUT !
(27/07/2021)
On savait que Jeff Bezos, ancien propriétaire d’Amazon, homme le plus riche de
la planète, avait des intentions spatiales.
Il mettait au point une série de lanceurs qui n’ont rien à envier aux plus
grands : le New Shepard et le plus puissant New Glenn.
Néanmoins, il voulait aussi s’intéresser à un projet plus lucratif,
le tourisme spatial,
et il proposait des vols à bord de la capsule de Blue Origin.
Richard Branson, fondateur de Virgin, avait à peu près les mêmes ambitions, avec
son avion porteur transportant un avion-fusée devant atteindre la frontière de
l’espace avec des passagers payants.
Et c’est Branson qui brûla la politesse à Jeff (voir
autre article) ;
il fait décoller son avion porteur une dizaine de jour avant le lanceur de Blue
Origin.
N’allez pas croire que ce sont des caprices de milliardaires, non, cela
participe aussi à la course à l’espace.
Examinons ces deux exploits, car ce sont des exploits techniques, après Branson,
voici Bezos.
LE VOL DE BLUE ORIGIN.
C’est le 20 Juillet 2021 (date choisie pour commémorer Apollo 11) que la fusée
New Shepard s’est élancée depuis le Texas pour l’espace.
Cela fait longtemps que Jeff Bezos met au point divers lanceurs plus ou moins
puissants afin de conquérir l’espace, la fusée
New Shepard
d’aujourd’hui, une fusée à un étage utilisant Oxygène et Hydrogène liquides,
développée depuis 2015 et la plus puissante
New Glenn,
lanceur à 3 étages dont le premier vol est prévu en 2022. Ces deux modèles sont
récupérables.
Jeff Bezos (57 ans) a invité avec lui dans la capsule la plus ancienne femme
ayant concouru pour le poste d’astronaute dans les années Mercury, elle a subi
les mêmes entrainements que les hommes avec ses 12 compagnes, mais
malheureusement, elles n’ont jamais eu l’autorisation d’aller dans l’espace.
Jeff lui donne cette chance après de si nombreuses décennies, elle s’appelle
Wally Funk et elle a…82 ans. À ces deux passagers, s’ajoutent, le plus jeune, un
citoyen hollandais, Olivier Daemen de 18 ans et le petit frère de Jeff, Mark
Bezos.
Les 4 passagers.
La fusée a décollé comme une fusée, verticalement et a atteint une altitude de
106 km, donc plus haut que le vaisseau de Virgin.
Vol parfait, séparation du premier étage qui est revenu se poser sur sa base et
propulsion de la capsule, les passagers sont en apesanteur pendant quelques
minutes. Retour en chute libre, 3 superbes parachutes bleus se déploient et
atterrissage non loin du point de départ. Le tout : 10 minutes.
Quelques photos de cet exploit : capture d’écran de transmission Blue Origin.
|
Lancement de la fusée New Shepard dans le désert du Texas. |
|
Récupération parfaite du premier étage en direct devant les caméras. |
|
Atterrissage de la capsule à l’aide de 3 parachutes et d’une petite
poussée en arrivant au sol. |
Notre célèbre Mamy de 82 ans, Wally Funk, toute à sa joie à la sortie de la
capsule.
Bel exploit pour cette femme pilote qui attendait cela depuis les années 1960.
Crédit photo : Blue Origin.
Comme pour Virgin, explosion de joie, embrassades, conférence de presse etc..
Bref un beau spectacle.
Deux autres vols d’essais sont prévus avant les passagers payants (vers les 200
à 250.000 $ la place).
Pour comparer les deux missions Virgin/Blue Origin, voir
l’infographie sur cette page.
Voir aussi la comparaison des deux systèmes sur ce site :
New Shepard VS SpaceShipTwo
Une vidéo qui résume les séquences principales du vol :
https://youtu.be/V9_E0FMoL_k
complet
On peut aussi voir avec plus de détails la partie à l’intérieur de la capsule,
en apesanteur :
https://youtu.be/-Dwfx8IdMds
Ou le décollage et atterrissage du premier étage :
https://youtu.be/tY8MugLKiOc
POUR ALLER PLUS LOIN :
Who's who on Blue Origin's first crewed flight
Revoyez le vol de Jeff Bezos dans l’espace à bord de la fusée Blue Origin
First human flight
de Blue Origin.
New Glenn : la fusée colossale de Jeff Bezos ne décollera pas avant fin 2022
Blue Origin safely launches four commercial astronauts to space and back
CADRANS DE BRETAGNE : MÊME PENDANT LES VACANCES !
(27/07/2021)
Même pendant les vacances, que l’on a voulu passer en Bretagne cette année ;
votre serviteur pense à vous !
Il y a au moins un site dans les Côtes d’Armor, où nos amis astronomes et
cadraniers se donnent rendez-vous ; c’est la
plage de Trébeurden.
Magnifique plage de sable fin (plage de Tresmeur), une des rares plages de cette
région orientée vers le Sud.
Voici nos amis astronomes en charge des explications : Jean Paul Cornec (de la
CCS de la SAF) et Odile Guérin.
Sur la jetée de Trébeurden, les astronomes et leur public se donnent rendez-vous
tous les jeudis matin de l’été à 10 H pour des explications astronomiques sur
les divers mouvements de la Terre de la Lune te du Soleil. Présentation
gratuite, il vaut mieux réserver par téléphone : 07 80 53 10 37
Ils ont même construit
un cadran de 1,5 m de diamètre dans le sol de la jetée avec les pierres
de la région.
Les différentes heures sont indiquées par différentes pierres de la région.
Les plus anciennes pierres à partir de l’heure zéro.
|
|
De nombreuses illustrations et maquettes sont utilisées pour
expliquer les différentes parties de la présentation. À gauche, on
note la dérive de plus en plus rapide du pôle Nord magnétique, qui
se dirige du Canada vers la Russie. À droite, illustration avec des
Playmobil de la lecture du cadran. Photos : JPM |
Odile Guérin nous expliquant le principe du cadran, par cette matinée sans
beaucoup de Soleil.
Il s’est quand même montré pour que l’on puisse prendre la photo avec les deux
petits bonhommes en plastique.
Merci à tous nos amis qui se dévouent pour rendre la science amusante et à
portée de tous.
Pour nos amis de la SAF : les conférences mensuelles reprennent le 8 sept avec
JP Luminet. Réservation à partir du 8 Août 9 h du matin sur la
page du site
qui sera ouverte à cette date. On demandera et on vérifiera que le public est
bien vacciné ou possède un test PCR récent.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Tous les détails sur le cadran de Trébeurden :
Le cadran analemmatique inverse et circulaire
Les cadrans de Bretagne
site de JP Cornec.
Le cadran analemmatique inverse et circulaire
par JP Cornec et O Guérin.
EUROPE : IL Y AURAIT DES CRATÈRES ACTIFS AU FOND DE SON OCÉAN.
(27/07/2021)
On sait qu’Europe, un des gros satellites de Jupiter possède un
océan d’eau salée sous
sa croûte de glace. On se rappelle même qu’il y a
quelques années
des observations au télescope Hubble, ont mises au jour des geysers de vapeur
d’eau salée issus de la surface.
Cela ferait d’Europe un endroit à étudier pour voir si elle était propice à la
vie.
Or, une nouvelle étude qui vient
d’être publiée
et à laquelle a participé le LPG (Laboratoire de planétologie et géodynamique de
Nantes, avec notamment Gabriel Tobie) semble montrer que ce satellite pourrait
avoir assez de chaleur
interne pour faire fondre une partie de son manteau, et par cela même
donner naissance à des…volcans sous-marins !
Cela a fait l’objet d’in communiqué du CNRS dont j’extrait cette partie :
La modélisation 3D mise en œuvre dans ce travail apporte, pour la première fois,
des contraintes détaillées de l’effet du chauffage interne sur l’évolution de
son intérieur rocheux.
Le processus à l’origine de cette activité volcanique est lié aux forces de
marée générées par Jupiter sur sa lune.
Alors qu’Europe tourne autour de la géante gazeuse, l’intérieur de la
lune glacée se déforme périodiquement. A chaque cycle de marée, une petite
partie de l’énergie mis en jeu par ces mouvements internes est convertie sous
forme de chaleur (par exemple, comme un trombone s’échauffe quand on le plie de
manière répétée). Ce phénomène s’appelle chauffage de marée. Plus le manteau se
déforme, plus la chaleur est produite, ce qui, au bout d’un certain temps,
entraine une fusion des roches.
L’existence de volcans sous-marins augmente considérablement le potentiel
exobiologique
de l’océan d’Europe car ils fournissent localement une source d’énergie pouvant
alimenter des systèmes
hydrothermaux, tels que ceux qui nourrissent la vie au fond des océans de
la Terre. Sur Terre, lorsque l’eau de mer entre en contact avec du magma chaud,
de l’énergie chimique est produite. C’est l’énergie chimique de ces systèmes
hydrothermaux, et non la lumière du Soleil, qui aide à maintenir la vie dans les
profondeurs de nos océans. L’activité volcanique sur le fond marin d’Europe
serait un moyen de soutenir un environnement habitable.
Ces prédictions pourront être testées lorsque les missions
NASA Europa Clipper et
ESA JUICE atteindront leurs cibles au début de la prochaine décennie.
Illustration de l’intérieur d’Europe caractérisé par un noyau
métallique, un manteau rocheux chaud produisant des laves atteignant
la base de l’océan, séparé de la surface par une épaisse couche de
glace Crédits : NASA/JPL-Caltech/Michael Carroll |
Distribution des volumes de roches fondues produites dans le manteau
d’Europe prédit par le modèle 3D mis en œuvre par Behounkova et al.
(2021) |
POUR ALLER PLUS LOIN :
La lune de Jupiter, Europe, pourrait abriter des volcans actifs sur son plancher
océanique
VÉNUS : L’ESA À L’ASSAUT DE L’ÉTOILE DU BERGER !
(27/07/2021)
D’après différents communiqués de l’ESA et de l’Observatoire de Paris :
Le 10 juin 2021, le comité des programmes de l’ESA
a sélectionné la mission
EnVision renouant ainsi avec l’exploration de Vénus. La phase de
réalisation va ainsi pouvoir commencer, à la satisfaction des équipes
scientifiques françaises étroitement impliquées dans la conception du projet,
notamment à l’Observatoire de Paris - PSL
Située à 0,72 unité astronomique du Soleil, avec un rayon 0,95 fois celui de la
Terre, Vénus est la planète
qui aurait dû ressembler
le plus à notre planète dans le Système solaire.
Cependant, à une période donnée de l’histoire il y a eu une bifurcation : La
Terre a été continuellement habitable depuis près de 4 milliards d’années, mais
Vénus est devenue la planète inhabitable que nous connaissons aujourd’hui.
L’exploration de Vénus est donc indispensable pour comprendre les conditions de
formation et d’évolution des planètes
de masse terrestre, et l’évolution de l’habitabilité et des conditions
d’apparition de la vie.
Vénus suscite encore de nombreuses questions, toujours sans réponses :
·
Vénus avait-elle de l’eau liquide à sa surface,
·
Comment son atmosphère a-t-elle évolué au fil du temps,
·
Et quand et pourquoi l’effet de serre a-t-il atteint les caractéristiques
extrêmes que nous connaissons aujourd’hui ?
·
Quelles sont les propriétés d’échange entre la surface et l’atmosphère,
·
Quels ont été les différents régimes d’activité volcanique et tectonique de
Vénus au cours de son histoire géologique ?
·
La tectonique des plaques, peut-être épisodique, a-t-elle été présente comme
sur Terre, et quelles en ont été les conséquences sur la formation et la
distribution des reliefs accidentés ou la modification de la surface ?
·
Quelle est la composition des roches constituant les tesserae, hauts
plateaux rocheux peut-être analogues à nos continents ?
·
Quel est le degré d’altération et d’oxydation de ces roches ?
·
Et ces surfaces conservent-elles des traces d’une époque antérieure où l’eau
était plus répandue ?
·
Les variations rapides de la composition atmosphérique en éléments soufrés,
sont-elles le reflet d’une activité volcanique présente ?
L’ensemble d’instruments innovants d’EnVision s’attaquera à ces grandes
questions.
L’orbiteur embarquera une série d’instruments européens, dont un sondeur pour
révéler les couches
souterraines, et des
spectromètres pour
étudier l’atmosphère et la surface. Les spectromètres surveilleront les
gaz à l’état de traces dans l’atmosphère et analyseront la composition de la
surface, à la recherche de tout changement qui pourrait être lié à des signes de
volcanisme actif. Un
radar fourni par la NASA enverra des images et des cartes de la surface.
En outre, une expérience
de radioscience permettra de sonder la structure interne de la planète et
son champ de gravité, ainsi que d’étudier la structure et la composition de
l’atmosphère. Les instruments travailleront de concert pour caractériser au
mieux l’interaction entre les différentes limites de la planète - de l’intérieur
à la surface et à l’atmosphère - offrant ainsi une vision globale de la planète
et de ses processus.
Il lui faudra environ 15 mois pour atteindre la planète, et 16 mois
supplémentaires pour circulariser son orbite par aérofreinage.
Son orbite de 92 minutes sera
quasi polaire et
son altitude sera comprise entre 220 et 540 km.
Un double héritage : Magellan et Venus Express
La mission EnVision s’inscrit dans le double héritage de la mission Magellan de
la NASA (1990-1994), et de la mission Venus Express de l’ESA (2007-2014).
Elle caractérisera simultanément l’ensemble des processus géophysiques opérant
sur Vénus depuis le noyau interne jusqu’à sa haute atmosphère.
La phase de sélection s’est déroulée en plusieurs étapes, de la proposition en
Avril 2016 au vote formel de ce mois de Juin 2021.
EnVision devient officiellement la 5e mission de classe intermédiaire du
programme « Cosmic Vision » de l’Agence Spatiale Européenne, dotée d’une
enveloppe budgétaire de 610 millions d’euros (2021).
La mission EnVision sera lancée par Ariane 6.2 au début de la décennie 2030.
Les opérations scientifiques débuteront après le voyage interplanétaire et une
phase d’aérofreinage dans la haute atmosphère de Vénus précédant la mise à poste
en orbite basse polaire.
La sonde spatiale EnVision, illustration d’artiste. Crédit LESIA
Lancée par Ariane 6.2 en 2032, elle observera la planète dans de multiples
gammes de fréquence, pour l’étude simultanée de la surface, l’intérieur et
l’atmosphère de notre proche voisine.
Cette sonde repose sur un
fort partenariat
ESA/NASA.
La NASA fournit notamment :
·
Le radar à synthèse d’ouverture VenSAR du JPL
·
Soutien du Deep Space Network
L’agence spatiale italienne ASI fournira :
·
Le radar pour sonder les couches superficielles du sol le SRS
Les autres agences DLR, BELSPO et CNES :
·
Trois spectro fonctionnant dans l’IR et dans l’UV : VenSpec-M, -H,-U.
La mission est proposée par :
◾
le Royaume Uni (R. Ghail, Royal Halloway, Université de Londres, C. Wilson,
Université d’Oxford)
◾
et par la France (T. Widemann, Observatoire de Paris-PSL et Université de
Versailles Saint-Quentin/Paris-Saclay)
EnVision poursuivra l’avancée européenne sur Vénus après la mission Venus
Express (2007-2014, avec plus de 400 publications scientifiques) et plus
particulièrement celle des laboratoires français avec VIRTIS et SPICAV (LESIA,
LATMOS).
Les équipes françaises sont intimement intégrées à EnVision avec :
La responsabilité scientifique de l’instrument UV (E. Marcq au LATMOS), avec :
La participation du LESIA et de l’IRAP et une contribution matérielle
significative à l’imageur multispectral IR (LATMOS, LESIA), qui permettront tous
deux de relier l’activité de la surface à celle de l’atmosphère,
La responsabilité scientifique de la radio science (C. Dumoulin et P. Rosenblatt
au LPG) pour caractériser la structure du champ de gravité et la dynamique
interne, ainsi que l’étude de l’atmosphère par occultation radio ; des
co-investigateurs scientifiques sur la globalité de la mission (LESIA, LATMOS,
IRAP, LPG, LAM, etc.).
Cette nouvelle mission servira aussi d’avant-garde à d’autres missions
vénusiennes programmées pour plus tard comme :
·
La mission DAVINCI (Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble gases,
Chemistry, and Imaging) de la NASA et
·
La mission VERITAS (Venus Emissivity, Radio Science, InSAR, Topography, and
Spectroscopy) de la NASA aussi
·
Et d’autres.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Feu vert de l’ESA pour la mission EnVision
CDF Study – Executive Summary
présentation pdf de la mission
Then There Were 3: NASA to Collaborate on ESA’s New Venus Mission
L'Europe va partir à l'assault de Vénus avec la mission EnVision
ESA selects revolutionary Venus mission EnVision
L’ESA opte pour le révolutionnaire avec la mission EnVision à destination de
Vénus
How Venus and Mars can teach us about Earth
Un poster de tous les explorateurs du Système Solaire.
BÉTELGEUSE : MYSTÈRE RÉSOLU !
(27/07/2021)
Pendant l’hiver 2019/2020, l’étoile Bételgeuse (700 al de la Terre), une des
plus brillante d’Orion, une des plus grosses (1000 fois le Soleil) avait
soudainement perdu une partie de sa luminosité. On pensait alors avec raison,
qu’une telle étoile de quelques millions d’années d’existence, était logiquement
en fin de vie et que l’on allait assister à une Super Nova. On espérait un
spectacle éblouissant.
Malheureusement ou heureusement suivant les cas, une équipe internationale
d’astronomes menée par le LESIA/Obs de Paris a résolu le mystère à partir
d’instruments SPHERE et GRAVITY montés au VLT. L’éclat est redevenu normal à
partir d’Avril 2020.
Ceci a donné lieu à un communiqué de presse de l’Observatoire de Paris, dont
j’extrais une partie.
Au cours de l’hiver 2019-2020, Bételgeuse a capté l’attention de la communauté
astronomique, en devenant bien moins brillante qu’elle ne l’avait été depuis au
moins 150 ans. Pour en comprendre la raison, une campagne d’observations a été
menée par une équipe internationale d’astronomes dirigée par un chercheur de
l’Observatoire de Paris – PSL au LESIA (Observatoire de Paris – PSL / CNRS /
Sorbonne Université / Université de Paris), à l’aide des instruments SPHERE au
Very Large Telescope de l’ESO (Chili), et GRAVITY équipant son interféromètre,
le VLTI.
Crédit ESO / Montargès et al.
C’est en comparant deux images de Bételgeuse, l’une prise en décembre 2019,
l’autre plus ancienne obtenue en janvier 2019, que l’équipe avait remarqué
un assombrissement sur
la partie Sud de Bételgeuse, sans pouvoir en déterminer l’origine.
Les astronomes étaient perplexes de voir la luminosité de Bételgeuse diminuer,
mais ils ont découvert par la suite qu’elle était causée par un "voile de
poussière" qui cachait partiellement la partie sud de l’étoile.
Crédit : ESO/M. Montargès et al./L. Calçada
L’équipe a poursuivi ses observations sans relâche et a mis en évidence une
activité minimale de l’étoile fin janvier 2020 suivie d’un retour à son niveau
nominal de brillance en mars 2020 : « En l’espace de quelques semaines, ce fut
une occasion inouïe d’assister à des changements d’ampleur, et encore jamais
observés à la surface de l’étoile », commente Miguel Montargès, post-doctorant à
l’Observatoire de Paris – PSL et premier auteur de l’étude.
En publiant un article le 16 juin 2021 dans la revue Nature, l’équipe révèle, à
travers ses observations inédites de l’étoile, l’origine de sa baisse de
luminosité. Deux phénomènes successifs y ont contribué : un refroidissement
local s’est produit à sa surface et a provoqué une
formation de poussières
; celle-ci a eu lieu devant l’astre, une zone dans laquelle se trouvait
aussi un nuage de gaz
précédemment éjecté par l’étoile. Ces nouvelles poussières constituent la
fameuse poussière d’étoiles. « L’affaiblissement exceptionnel de la luminosité
de Bételgeuse nous a permis de voir cette immense étoile expulser en direct sa
matière dans l’espace. C’est un phénomène essentiel pour comprendre l’évolution
de la matière à l’échelle cosmique. » souligne Pierre Kervella, astronome de
l’Observatoire de Paris – PSL au LESIA et coauteur de l’étude.
Observée début 2020, la baisse de luminosité de Bételgeuse avait pu laisser
présager son explosion imminente en supernova. Elle serait alors devenue visible
en plein jour, et aurait été aussi brillante que la pleine lune, la nuit. Un tel
événement n’a pas été observé dans notre Galaxie depuis le XVIIᵉ
siècle. Inutile de préciser que les moyens d’observations n’étaient pas aussi
précis à l’époque que maintenant.
Si les chercheurs ne savent toujours pas exactement quels sont les signes
avant-coureurs d’une supernova, leur publication confirme définitivement que la
diminution de luminosité de Bételgeuse n’est pas l’annonce de son agonie
imminente.
Pour Emily Cannon de la KU Leuven en Belgique, seconde autrice de la
publication, « c’était fascinant de
suivre jour après jour l’évolution de la courbe de lumière de cette étoile et de
recevoir ses images. Cette étoile, si familière, nous est apparue différente
pendant quelques mois, rompant avec la constance du firmament
». Selon Miguel Montargès, « cette avancée va permettre de mieux
comprendre le destin des étoiles massives – progénitrices des supernovæ, des
étoiles à neutrons et des trous noirs – mais aussi comment elles enrichissent la
Galaxie en éléments lourds pouvant être à l’origine de la formation de nouvelles
planètes. »
Ces résultats sont le
fruit d’une précision inégalée délivrée par SPHERE et GRAVITY,
instruments à la construction desquels les équipes de l’Observatoire de Paris –
PSL et du CNRS au LESIA, ont été étroitement associées. Le LESIA développe dès à
présent de nouveaux instruments qui permettront à l’avenir de continuer à suivre
Bételgeuse avec plus de détails, tel l’imageur par optique adaptative MICADO qui
équipera l’Extremely Large Telescope (ELT) de 39 m de diamètre, en cours de
construction par l’ESO au Chili.
Bibliographie
Ce travail de recherche a fait l’objet d’un article intitulé "A dusty veil
shading Betelgeuse during its Great Dimming" par Miguel Montargès et.al. paru le
16 juin 2021 dans la revue Nature.
POUR ALLER PLUS LOIN :
A dusty veil shading Betelgeuse during its Great Dimming
L’article technique de l’étude.
Bételgeuse : sa perte de luminosité historique enfin expliquée
de l’Obs de Paris
Mystery of Betelgeuse's dip in brightness solved
LIVRE CONSEILLÉ : SCHRÖDINGER À LA PLAGE PAR CH. ANTOINE CHEZ DUNOD.
(27/07/2021)
Née au début du XXème siècle, la physique quantique décrit un monde bizarre,
celui de l'infiniment petit, et ses effets à notre échelle sont encore mal
compris.
Erwin Schrödinger en est une figure emblématique. Il a participé à presque
toutes les étapes clé et son équation décrivant l'évolution dans le temps d'une
particule, critiquée par Einstein qui pensait que Dieu ne joue pas aux dés, est
devenue l'un des piliers de la mécanique quantique.
Aujourd'hui, la physique quantique est partout dans notre quotidien, du
smartphone au GPS, en passant par l'imagerie médicale. Elle nous offrira demain
de nouvelles applications, tels l'ordinateur ou la téléportation quantiques.
Installez-vous confortablement dans un transat, et laissez-vous conter par
Charles Antoine l'étrangeté du monde quantique. Mais attention, si le voyage est
fabuleux, vous n'en ressortirez pas indemne...
SOMMAIRE :
Prologue : un physicien iconoclaste.
La lumière et son double visage.
Sauts quantiques et fin des certitudes.
Tout n’est qu’onde de probabilités.
La mesure quantique : vous venez de modifier ce livre.
Schrödinger et son chat : le cœur de la physique quantique.
Spin, perte d’identité et matière lumière.
Épilogue : Vertiges et promesses de la vie quantique.
15,90 € biens employés !
Allez-y, je l’ai lu en une traite, c’est très intéressant ce que l’on apprend
sur un des fondateurs de la physique quantique. À la fois sur sa vie privée (Hmm
Hmm !) et sur sa vie scientifique.
Charles Antoine est maitre de conférences à l’Université P et M Curie
(maintenant Sorbonne Université) dans le laboratoire de physique théorique de la
matière condensée.
Quand vous en aurez fini avec cet ouvrage, la collection « À la plage » contient
d’autres titres.
Voir cette vidéo.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux Astronews
du site en envoyant votre e-mail.
Astronews précédentes :
ICI
Pour vous désabonner des Astronews :
cliquez ICI.