LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 12 Juin 2021
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences d’astronomie de la SAF ne se tiennent
qu’à « distance » jusqu’à nouvel ordre.
Le mercredi 8 Septembre 2021 19H00 au CNAM amphi Grégoire sauf contrordre sanitaire. Jean Pierre LUMINET "L'écume de l'espace-temps", à cette occasion la SAF lui remettera le Prix Janssen. Réservation à partir du 8 Août 09h00
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Tianwen-1 :.Images
et selfie du rover Zhurong sur Mars.
(12/06/2021)
La Chine :.Le
cargo s’est amarré.
(12/06/2021)
Ingenuity :
Un petit incident mais …on continue !
(12/06/2021)
Moonlight :
L’ESA veut faciliter les communications Terre-Lune et Lune-Lune.
(12/06/2021)
JUNO :On
frôle Ganymède !
(12/06/2021)
Curiosity :.Une
vue à 360° du sommet du Mt Mercou.
(12/06/2021)
InSight :.
Taupe, séismes et poussières gênantes !
(12/06/2021)
CERN :.Des
neutrinos, enfin avec FASER ?
(12/06/2021)
Voyager
:.Il entend un bourdonnement continue !
(12/06/2021)
Notre Voie Lactée
: Une tapisserie cosmique au centre de notre Galaxie !
(12/06/2021)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science Juin 2021. Muon etc..
(12/06/2021)
TIANWEN-1 :.
IMAGES ET SELFIE DU ROVER
ZHURONG SUR MARS
(12/06/2021)
Voilà maintenant plus d’un mois que les Chinois ont atterri sur Mars.
L’atterrisseur et le rover vont bien.
L’agence spatiale chinoise (CNSA) a publié ces jours-ci de nouvelles images,
notamment une vue d’orbite prise par Tianwen-1 avant et après de la zone
d’atterrissage.
Partie
gauche de la photo : zone d’atterrissage avant l’atterrissage de la sonde.
À gauche, après l’atterrissage du 15 Mai 2021, on peut y distinguer la
plateforme d’atterrissage.
Dernière image prise par la sonde en orbite Tianwen-1 avec sa caméra haute
résolution HiRic le 6 Juin 2021.
Sur un agrandissement,
on peut distinguer deux points brillants, le plus grand est l’atterrisseur et le
plus petit le rover. La zone sombre autour du point d’atterrissage est due à
l’action des rétro fusées.
Photo : Xinhua.
Sur la grande photo de droite on a identifié en plus :
·
Dans le coin inférieur gauche, le bouclier thermique
·
Au centre droit, le parachute et le capot arrière.
Mais le plus beau est venu quelques jours après,
une photo d’ensemble de
l’atterrisseur et du rover, oui j’ai bien dit une photo des deux
éléments ! Mais alors
comment est-ce possible ?
Le rover Zhurong possédait une petite caméra sans fil sous son ventre, qu’il a
laissé tomber au sol afin de pouvoir faire cette improbable photo de groupe.
Les Américains sont
battus !
Voilà cette prodigieuse photo des deux compagnons sur le sol martien. La caméra
sans fil était sous le rover.
Photo très nette, clic pour la HR. Cliché pris le 11 Juin 2021. Crédit : CNSA.
D’autres images du rover, de son atterrisseur et de Mars ont aussi diffusées à
cette occasion.
On voit ici en
détail l’atterrisseur avec sa rampe de dégagement du rover.
C’est aussi une photo HR, à côté du drapeau, on note un dessin d’un…panda !
Un panorama à 360° pris du rover a aussi été fourni :
https://twitter.com/i/status/1403284886119669762
De cette vidéo on en a tiré
une photo panorama.
On s’attend à d’autres photos dans les semaines à venir.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le tout premier selfie du rover Zhurong sur Mars est prodigieux
China releases new Mars image taken by Tianwen-1 probe
Tianwen-1 a photographié le rover Zhurong depuis l'orbite de Mars
LA CHINE : LE CARGO S’EST AMARRÉ.
(12/06/2021)
Après la mise en orbite réussie il y a quelques semaines du premier élément de
sa station spatiale, la Chine a lancé avec succès le premier cargo de
ravitaillement Tianzhou-2 le 29 Mai 2021 avec une long March 7. Lancement en
direct à la Télé chinoise
Il s’est amarré à la station Tianhe quelques heures après son lancement.
Tout s’est passé en automatique.
Ce module qui transporte carburant, eau, nourriture, consommables, carburant et
combinaisons pour les EVA pour les futurs astronautes prévus pour fin Juin. Une
vue de ce
cargo en atelier.
Le lanceur long March 7 avec ses 4 boosters. Crédit : Xinhua/Guo
Wenbin |
Tianzhou-2 en salle d’assemblage. 13,5 tonnes, 10,6 m de long, 4,2 m
de diamètre. Il transporte près de 4,7 tonnes de fret et 2 t de
carburant. Crédit : CASC. |
Un éclaté expliquant le module cargo.
Pour le moment l’ensemble est sur une orbite 343x371 km, mais qui peut être
réhaussée grâce aux moteurs du cargo.
Une fois arrimé, l’ensemble fait près de 27 m de long.
La station est prête pour les 3 premiers arrivants avec Shenzhou 12.
Les autres modules seront lancés en 2022. 11 lancements sont prévus jusqu’à fin
2022.
Une vue de l’ensemble
prise par un des modules.
Le docking en vidéo :
Voir aussi :
https://twitter.com/i/status/1398792238772244490
POUR ALLER PLUS LOIN :
La Chine ravitaille pour la première fois sa nouvelle station spatiale avec le
cargo Tianzhou 2
Des images magnifiques de l'amarrage du cargo Tianzhou-2 à la station spatiale
chinoise
Tianzhou-2 docks with China’s space station module
Cargo ship docks with Chinese space station
China cargo craft docks with space station module
INGENUITY : UN PETIT INCIDENT MAIS…ON CONTINUE !
(12/06/2021)
Le 4ème vol d’Ingenuity s’est déroulé le 30 Avril 2021, des records
ont été battus : 117 sec en vol, 266 m parcourus aller-retour à 5 m du sol.
Plusieurs dizaines d’images capturées en Net B et couleurs.
Durant ce vol, on a enregistré le bruit des pales,
voir cette vidéo.
Le 5ème vol sera différent, au lieu de revenir à son point de départ,
il se posera sur un nouveau site.
Ce vol s’est effectué le 7 Mai 2021. Après avoir décollé (du Wright Brothers
Field ) et effectué un vol de 129 m à 10 m d’altitude, il s‘est posé après 108
sec sur un nouveau terrain. Ce nouveau terrain avait été choisi par les équipes
du JPL, basé, sur les dernières photos prises par l’hélicoptère.
Le sixième vol de l’hélicoptère Ingenuity sur Mars, était prévu le 22 Mai 2021
dernier.
Le programme programmé par la NASA :
·
Altitude 10 m déplacement vers le SO de 150 m à la vitesse de 4 m/s.
·
Déplacement de 15 m vers le S
·
Puis 50 m vers le NE
·
Atterrissage.
Un problème s’est passé à la fin de la première étape,
Ingenuity s’est mis à osciller d’avant en arrière.
Mais le vol a quand même continué et l’hélicoptère s’est finalement posé comme
prévu.
Vue d’artiste du couple Ingenuity/Perseverance
Crédit NASA.
La NASA a expliqué quelques jours après les causes de ce problème.
Il faut savoir que le vol de l’hélicoptère est contrôlé par le système embarqué
IMU (Inertial Measurement Unit) qui se base sur les données d’accélération de
l’appareil pour estimer, position, vitesse et altitude. Données obtenues à
partir de la caméra de bord (30 images par seconde).
Or ce 22 Mai, au bout d’une minute de vol,
une photo a « sauté »
ce qui a décalé le time-code des autres photos. Le programme ne comprenait plus,
heureusement certaines sécurités dans le programme ont fait que rien de grave ne
s’est passé. Les programmeurs devront télécharger une modif de programme pour
pallier ce problème.
Le vol du 22 Mai a été filmé par la caméra à bord d’Ingenuity, dont on peut voir
le montage gif à cette adresse.
https://mars.nasa.gov/system/downloadable_items/46152_PIA24598-IngenuityFlightSix.gif
Malgré ces derniers ennuis, un 7ème vol est prévu
pour le 9 Juin 2021, tout s’est bien passé, le vol a duré 63 sec et la distance
parcourue est de 106 m, on s’est reposé au même endroit que le site de
décollage.
Le programme prévu à l’origine par les ingénieurs du JPL étant réalisé, on va
maintenant prendre un peu plus de risque et voir comment Ingenuity réagit.
La mission d’Ingenuity devrait être prolongée au moins jusqu’à Octobre 2021,
période où Mars sera derrière le Soleil, et donc pas de liaison terrestre et pas
de vol. Or ce sont les vols qui nettoient les panneaux solaires. Donc on ne sait
pas ce qui se passera après la conjonction d’Octobre.
Néanmoins tous les essais précédents ont montré l’utilité future de drones plus
évoluées comme aides à l’exploration d’un rover.
Cet Hélicoptère pèse moins de 2 kg il est tout petit et est en fait un
démonstrateur technologique. Il a été développé par le JPL pour savoir si un
engin pouvait voler dans l’atmosphère martienne. Il n’est pas équipé
d’instruments sauf une caméra, car on s’attachait au domaine de vol. De nombreux
défis ont dû être surmontés afin qu’il vole dans l’environnement martien.
L’atmosphère étant si ténue (1/100 de la pression terrestre), il a fallu qu’il
soit léger et possède des pales plus larges mais légères, de plus le peu
d’atmosphère a nécessité une vitesse de rotation très rapide.
La température a aussi été un problème avec ses -90°C, il devait déjà survivre à
sa première nuit sur place. Un réchauffeur était prévu dont la puissance
provenait de la batterie solaire.
Quelques vols étaient prévus au début. Mais les récents succès vont sûrement
nous permettre d’être plus optimiste. Ils vont surtout permettre l’adjonction de
ce genre d’hélicoptère à de futures missions.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L'aventure
continue : 7e vol réussi sur Mars pour Ingenuity qui « se porte à merveille »
Ingenuity pulvérise encore des records pour son quatrième vol martien
NASA’s Perseverance Captures Video, Audio of Fourth Ingenuity Flight
NASA’s Ingenuity Mars Helicopter Completes First One-Way Trip
Ingenuity décolle pour son dernier vol : un aller simple
Ingenuity : que s'est-il passé lors de son sixième vol dans le ciel de Mars ?
Ingenuity : pourquoi la perte d’une seule photo a perturbé le 6e vol de l’hélico
sur Mars
Comment Ingenuity va rendre les opérations de Perseverance plus efficaces
Long-Range Photo of Ingenuity Taken by Perseverance’s SuperCam Instrument
Surviving an In-Flight Anomaly: What Happened on Ingenuity’s Sixth Flight
6 Things to Know About NASA’s Mars Helicopter on Its Way to Mars
MOONLIGHT : L’ESA VEUT FACILITER LES COMMUNICATIONS TERRE-LUNE ET LUNE-LUNE.
(12/06/2021)
L’agence spatiale européenne, l’ESA, aimerait bien participer à la nouvelle
conquête lunaire par tous les moyens. Or elle n’a pas les moyens d’envoyer seule
des atterrisseurs lunaires pour le moment, aussi, a-t-elle choisi avec raison un
angle essentiel afin de jouer un rôle capital :
les radiocommunications
entre les missions lunaires, les sondes lunaires en orbite et les liaisons avec
la Terre. Accessoirement, on mettrait au point un
« GPS lunaire »
si j’ai bien compris.
Ce projet s’appelle Moonlight (clair de lune en français).
Voir le logo.
C’est une constellation de satellites en orbite autour de la Lune, ce seront des
satellites de navigation (GPS) et de télécom (radio).
Ce serait un système mis à la disposition des nations intéressées qui
permettrait l’économie de système de comm embarquées dans les futures missions
lunaires. Cela permettrait donc d’emporter plus de charges scientifiques.
Pour
le moment l’ESA a choisi deux partenaires pour élaborer ce programme :
·
Nos amis anglais du SSTL (Surrey Satellite Technology) associés notamment à
Airbus, qui ont déjà fourni des satellites Galieo
·
Nos amis Italiens de Telespazio et de Thales Alenia et aussi OHB entre autres.
Les autres agences spatiales, ayant aussi des projets similaires, il serait bon
que toutes ces nations s’entendent pour se regrouper, si possible autour de
l’ESA. Sinon il faudrait définir une inter compatibilité entre les différents
systèmes.
Crédit : SSTL/Airbus.
Un tel projet, Moonlight, rendrait aussi les alunissages plus précis et les
communications plus sûres. Même la face cachée de la Lune serait concernée.
Il semble que la première étape, soit, le projet Lunar Pathfinder.
Ce serait un
démonstrateur technologique, un satellite permettant le positionnement
précis (+/- 100 m) sur la Lune et la communication entre des satellites et/ou
rovers sur la Lune avec la Terre. Il s’inspirerait de la technologie Galileo.
La couverture du pôle Sud serait assurée.
Lancement en 2024.
Vidéo de l’ESA expliquant le projet Moonlight.
Vidéo expliquant la mission Pathfinder par SSTL
POUR ALLER PLUS LOIN :
Interview : le projet Moonlight de connecter la Lune à la Terre détaillé par
Élodie Viau, de l'ESA
L’Europe projette une constellation de satellites autour de la Lune
L’ESA précise son projet de satellites autour de la Lune
Lunar Pathfinder
chez eoPortal
Solving Communications and Navigation Requirements for Small Lunar Missions
Galileo will help Lunar Pathfinder navigate around Moon
SSTL Lunar to Lead Consortium for ESA Moonlight
ESA Advances Its Plan For Satellites Around The Moon
JUNO : ON FRÔLE GANYMÈDE !
(12/06/2021)
Le lundi 7 Juin 2021, la sonde JUNO de la NASA, frôle le plus gros satellite du
Système Solaire, c’est aussi le plus gros des satellites galiléens, le seul dans
le Système Solaire qui possède sa propre magnétosphère, à savoir Ganymède.
Ganymède est plus gros que la planète Mercure.
Ce survol est le passage
le plus proche de la surface de Ganymède, à 1038 km de sa surface. Le
dernier passage aussi proche date de 2000 avec la sonde Galileo.
De gauche à droite, la mosaïque de ganymède composée à partir des meilleures
images des Voyager 1 et 2 et de Galileo.
Puis la carte géologique de ce satellite. Crédit : :
USGS Astrogeology Science Center/Wheaton/NASA/JPL-Caltech
Ce passage va permettre la mesure de différents paramètres et peut-être la
résolution de certaines questions.
·
La composition de ce satellite
·
L’ionosphère
·
La magnétosphère
·
La couche de glace
·
Des photos rapprochées de la surface.
Toutes ces informations devraient profiter aux futures missions comme Europa
Clipper de la NASA et JUICE (qui devrait se mettre en orbite autour de ce
satellite en 2032) de l’ESA.
Tout ceci est rendu possible grâce aux instruments embarqués, nous indique
Scott Bolton,
le PI de la mission du SwRI.
Les instruments commencent à collecter les informations trois heures avant la
rencontre, il y a :
·
Le spectromètre UV UVS (UV Spectrometer)
·
L’imageur IR JIRAM (Jovian IR Auroral Mapper)
·
Le radiomètre micro-ondes MWR (Microwave radiometer), pour la mesure de la
couche de glace et sa composition.
Ganymède possède des zones sombres et claires, les zones claires correspondent à
de la glace pure et fraiche, et les zones sombres à de la glace « sale ».
Des expériences radio d’occultation vont permettre d’analyser la fine ionosphère
de ce satellite.
Bien entendu la JunoCam nous donne des images à couper le souffle de la surface.
Néanmoins, il n’a pas
été facile de programmer ces images, en effet, la vitesse de passage de
la sonde est vertigineuse :
près de 20 km/s.
entre le moment où l’on voit Ganymède et le moment où on le quitte, il ne se
passe qu’à peine 25 minutes ! Chaque seconde compte !
On n’a le temps que de mettre à peine cinq images en boite !
Vidéo : rotation de Ganymède avec la carte géologique en surimpression.
Credit: USGS Astrogeology Science Center/Wheaton/ASU/NASA/JPL-Caltech
Voici les premières images préliminaires du survol.
Image de Ganymède prise par la JunoCam le 7 Juin 2021. Juno était à
1038 km de la surface. Image prise au travers du filtre vert. Des
images en couleur suivront.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS |
Image de la face cachée de Ganymède (celle opposée au Soleil) prise
par la caméra stellaire SRU (Stellar Reference Unit), caméra de
navigation. Image en noir et blanc, face éclairée seulement par la
faible lumière réfléchie de Jupiter.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/SwRI |
Une nouvelle livraison de prises de vue de près, on rappelle que c’est le
premier survol de ce satellite d’aussi près depuis Galileo en 2000.
Survol du 7 Juin 2021, à 1038 km de la surface de Ganymède. Les
couleurs ont été exagérées. Crédit :
NASA / JPL / SwRI / MSSS / Gerald Eichstädt |
Autre vue de près du même survol.
Crédit : NASA / JPL / SwRI / MSSS / Gerald Eichstädt © CC BY |
On pense que Ganymède possède trois couches, un noyau métallique en Fer, un
manteau rocheux et une croûte extérieure de glace d’une épaisseur estimée de 800
km. Le télescope Hubble a aussi démontré l’existence
d’un océan intérieur
sous la surface, il a été estimé à une
centaine de km de
profondeur. Ganymède sera certainement une cible préférentielle pour les
futures missions joviennes.
POUR ALLER PLUS LOIN :
See 1st New Images Of Ganymede In Over 20 Years
Finally! New Pictures of Ganymede, Thanks to Juno
Admirez les premières images de Ganymède, la plus grosse lune de Jupiter, prises
par Juno
Juno’s Ganymede Flyby: A Giant Moon, A Long History
Historique des différentes proses de vue de ganymède. À consulter.
https://www.nasa.gov/feature/jpl/see-the-first-images-nasa-s-juno-took-as-it-sailed-by-ganymede
NASA’s Juno to Get a Close Look at Jupiter’s Moon Ganymede
Le vaisseau spatial Juno visitera la plus grande lune de Jupiter ce lundi
Les résultats de la mission JUNO : CR
de la conf IAP de Ph Zarka du 3 Mars 2020
Tout sur Juno
sur votre site préféré.
CURIOSITY :.UNE VUE À 360° DU SOMMET DU MT MERCOU.
(12/06/2021)
On parle beaucoup du nouveau rover Perseverance, mais il ne faut pas oublier
Curiosity qui est en pleine action, il grimpe sur les flancs du Mont Sharp et il
est actuellement au
sommet du Mont Mercou et nous donne à voir une superbe vue du cratère
Gale.
Voici une vue qui vous permet en fait de
zoomer et de vous
promener dans toutes les directions, c’est la première fois que j’essaie
et je suppose que cela va marcher. C’est une vue qui a nécessité le collage de
132 vues élémentaires prises le 15 Avril 2021.
Images prises par la MastCam du rover de conception Malin Space Science Systems
de San Diego Californie.
Vue voir NASA
<iframe src="https://mars.nasa.gov/layout/embed/image/mars-panorama/?id=25865"
width="100%" height="400"></iframe>
Presque la même chose sur YouTube :
https://youtu.be/IX6LEAqUx-E
De plus, la sonde en orbite MRO (Mars reconnaissance Orbiter) a réussi à prendre
trois jours plus tard, grâce à la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science
Experiment) une superbe photo du rover en train de grimper sur le Mont Mercou.
Clic sur l’image pour plus de détails.
Pixel au sol : 26 cm !
Altitude de MRO : 269 km.
Crédit photo : NASA/ JPL-Caltech/ UArizona
POUR ALLER PLUS LOIN :
See NASA’s Curiosity Rover’s Stunning 360-Degree View Atop “Mont Mercou” on Mars
Curiosity's 360-degree View Atop 'Mont Mercou'
Curiosity rover on Mars spotted from space as it climbs 'Mont Mercou' (video)
Curiosity Rover Climbing Mount Mercou in Gale Crater
INSIGHT : TAUPE, SÉISMES ET POUSSIÈRES GÊNANTES !
(12/06/2021)
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas de nouvelles de la sonde InSight
chargée d’étudier les séismes de la planète rouge et d’y enfoncer dans son sol
un capteur, la Taupe, pour étudier son intérieur.
Nous l’avions laissée bloquée dans le sol, trop dur, mais finalement les
ingénieurs du JPL, grâce à une séance de coups de marteau, en fait de coups de
pelle du bras robotisé, la Taupe a pu s’enfoncer un peu. On espère qu’elle va
pouvoir continuer à avancer dans le sol. N’oublions pas que l’on veut
théoriquement atteindre plusieurs mètres.
Mais voilà, la taupe n’arrive plus à avancer.
La NASA a pourtant essayé une méthode brutale : frapper plusieurs centaines de
fois sur la tête de la taupe en Janvier 2021 ; mais sans réel succès.
Bref espérons que cela servira aux futures missions pour le développement d’un
nouveau type de taupe.
On voit sur
cette animation GIF
la pelle qui pousse la Taupe dans son trou (Oct 2020).
Et le SEIS ?
Oui où en est la sismologie martienne ?
On sait d’après les nouvelles précédentes que près de 500 séismes ont été
détectés, la plupart très faibles, mais deux récents sortent du lot.
On a détecté les 7 et 8 Mars 2021,
deux séismes de
magnitude 3,3 et 3,1 en provenance de la région voisine
Cerberus Fossae.
C’est à ce même endroit que l’on avait déjà mise au jour des séismes similaires
il y a quelques temps. Cela fait donc 4 séismes important détectés parmi les
quelques 500 enregistrés.
La planète Mars ne possédant pas de tectoniques des plaques, les séismes
proviennent probablement des régions volcaniques ou qui ont été volcaniques dans
le passé.
De façon générale, la NASA indique que
deux types de séismes
ont été détectés :
·
Ceux qui sont du type « lunaires » et
·
Ceux qui sont du type terrestre.
Les tremblements de Mars du genre « Terre » sont associés à des ondes qui
traversent toute la planète, alors que les ondes associées aux tremblements du
genre « Lune » sont très dispersées. Les 4 importants tremblements dont on vient
de parler sont du genre « Terre »
Bizarrement, ils apparaissent pendant l’été martien. Pendant l’hiver de
l’hémisphère Nord, il se trouve qu’InSight n’a détecté aucun séisme.
Justement pendant l’hiver la température peut atteindre – 100°C, et les
ingénieurs du JPL ont eu l’idée de protéger du froid (qui cause des dilatations
de ceux-ci, et des bruits liés à celles-ci) les câbles de liaison du SEIS à la
sonde en y déposant du sable martien jouant le rôle d’isolation.
Comment ? En faisant tomber du sable sur le Dôme de protection pour qu’il glisse
gentiment sur les câbles de liaison, comme on le voit
sur la vidéo.
Mais le plus grave problème en ce moment est le
dépôt de poussières sur
les panneaux solaires, réduisant de façon drastique la puissance
disponible. En effet on arrive aussi à l’aphélie, le point le plus éloigné du
Soleil, et les rayonnements solaires sont moins puissants.
On avait compté comme pour les autres robots sur les fameux « dust devils » qui
de temps en temps nettoient gratuitement les panneaux de ceux-ci ; mais ça n’a
pas marché avec InSight. Il fallait trouver une autre méthode.
On avait bien essayé de faire vibrer les moteurs d’ouverture des panneaux ‘en
rosace), mais cela n’avait pas fonctionné.
Ils ont alors employé une méthode originale :
pour enlever la
poussière des panneaux solaires, ….on en rajoute !
En effet, le bras robotisé, en Mai 2021, a déposé de la poussière du sol martien
sur les panneaux, en espérant que le vent (6 m/s) entraîne avec ces nouvelles
poussières plus grossières les poussières plus fines déposées sur les panneaux
solaires.
Et, ça a marché !
On a gagné 30 W/h par jour de puissance, on va pouvoir réalimenter certains
instruments.
Une autre opération similaire va être programmée dans les jours qui suivent.
Évidemment, on pourrait dire que cela aurait été plus simple d’équiper le bras
d’une petite brosse, amis cela a été refusé, à cause du supplément de poids et
de pannes éventuelles. Mais surtout on espérait que les dust devils feraient
leur travail. Mauvaise pioche !
Dans tous les cas, les opérations cesseront en Octobre car nous serons en
conjonction.
Vidéo montrant la
technique de dépôt de poussières sur les panneaux solaires :
POUR ALLER PLUS LOIN :
InSight a nettoyé son panneau solaire en déposant encore plus de poussière
dessus
NASA’s InSight Detects Two Sizable Quakes on Mars
NASA’s InSight Mars Lander Gets a Power Boost
Mars ne veut pas de la taupe d’InSight !
La mission InSight sur Mars avec Francis Rocard : « on attend le Big One martien
» !
À lire.
Le site de la mission.
Et
aussi.
CERN : DES NEUTRINOS , ENFIN AVEC FASER ?
(12/06/2021)
Tout le monde connait le grand collisionneur du CERN, le LHC, il est le sommet
de la physique des particules le plus moderne.
Mais il y a une sorte de particule qu’il n’a jamais pu détecter,
les neutrinos.
En effet, ces particules pour ainsi dire sans masse et sans charge,
interagissent très peu (euphémisme) avec la matière. Chaque cm2 de
notre corps est traversé chaque seconde par des milliards de neutrinos et nous
ne nous en apercevons pas.
Dans le LHC c’est pareil, les neutrinos y sont produits en abondance, mais pas
de détection.
C’est pour remédier à ce problème, qu’un groupe de physicien a eu l’idée d’un
nouveau détecteur.
Il serait à base d’émulsion, style
film photographique
(détecteur) et de plaques
de Tungstène
(cible).
Des essais préalables ont eu lieu en 2018 avant l’arrêt du LHC pour maintenance,
afin de faire valider le concept.
Ce fut une réussite,
ils ont réussi à détecter
six neutrinos !!!
Oui, cela peut vous sembler très peu, mais c’est une réussite exceptionnelle.
Suite à cela, il a été décidé de poursuivre et d’installer définitivement
l’expérience.
Cette expérience s’appelle FASER, acronyme pour Forward Search Experiment.
Les neutrinos, surtout ceux de forte énergie, pour être détectés plus
facilement, doivent être le plus près possible du faisceau de particules du
LHC ; pour des raisons pratiques, ce n’était pas possible. Mais on a eu l’idée
d’utiliser un ancien tunnel de service du SPS (Super Proton Synchrotron) qui
permettait la proximité du faisceau.
L’expérience FASER est située à 480 m d’ATLAS, dans le tunnel de
service Ti12 utilisé avant entre le SPS et le LEP.
Crédit illustration : CERN. |
|
Vue d’artiste de l’expérience FASER installée dans le tunnel de
service Ti12.
Le nouveau détecteur à neutrinos (en bleu foncé) appelé FASERν est
très compact : 25 cm par 25 cm et 1,35 m de long. Il est placé tout
à l’avant de l’ensemble FASER. De plus il est plutôt bon marché.
Il pèse 1,2 t (le Tungstène !)
Crédit : FASER/CERN. |
L’installation a été faite en un temps record, on voit
ici une photo du système
dans le tunnel de service.
Une fois en service en 2022, lors du retour du LHC en puissance, les physiciens
de l’expérience espèrent
détecter plus de 20.000 neutrinos, d’énergie autour du TeV. Comme il
existe trois types de neutrinos, cette quantité pourrait être distribuée de la
façon suivante :
·
1300 neutrinos type électron
·
20.000 neutrinos types muon
·
20 neutrinos type tau.
De façon générale, l’expérience FASER est dédiée à la détection de nouvelles
particules élémentaires, légères interagissant faiblement.
POUR ALLER PLUS LOIN :
FASER catches first candidate collider neutrinos
Detecting and Studying High-Energy Collider Neutrinos with FASER at the LHC
In a first, neutrinos were caught interacting at the Large Hadron Collider
First neutrino interaction candidates at the LHC
Les neutrinos dans la ligne de mire de FASER
Search for Weakly Interacting Particles with the FASER Experiment
Nouvelles du LS2 : FASER est né
Le Modèle standard
par le CERN
VOYAGER : IL ENTEND UN BOURDONNEMENT CONTINU !
(12/06/2021)
Les plus anciens se rappellent certainement la glorieuse épopée des sondes
Voyage lancées dans les années 1970 à l’assaut du système solaire externe. Ce
furent les premières informations sur ces planètes géantes lors de leur grand
tour du Système Solaire. Évènements mondiaux qui nous permirent de découvrirent
ces planètes gazeuses et leurs satellites en haute définition. Ces trajets
spatiaux avaient germé dans les fertiles cerveaux du fameux JPL de Pasadena.
Mais une fois les planètes les plus lointaines passées, que faire ?
Eh bien nos deux amies se sont consacrées à
l’étude du milieu
interplanétaire puis interstellaire.
Si Voyager 1 est plus éloignée que son alter-ego, elle est à plus de 23
milliards de km de nous (150 UA), Voyager 2 est un peu moins loin (124 UA) et
dans un autre coin du Système Solaire. V1 est l’objet le plus éloigné lancé par
l’Homme.
Même après plus de 44 ans dans l’espace et après avoir traversées la frontière
entre l’espace interplanétaire (l’héliopause) et l’espace interstellaire (ISM :
Interstellar Medium), en 2012 pour Voyager 1 et en 2018 pour Voyager 2, elles
sont encore capables de nous surprendre.
Les instruments de V1 ont constaté l’influence du gaz interstellaire (plasma).
Ils ont détecté ce
bourdonnement permanent du gaz interstellaire, comme un « Hmm ».
Détections effectuées par le détecteur de plasma PWS (Plasma Waves System). Voir
vue d’ensemble de Voyager.
Ce signal permet aux scientifiques de déterminer la densité du milieu.
Cette étude d’astronomes de Cornell (Ithaca NY), sous la direction, de Stella
Koch Ocker a
été publiée en Arxiv.
Les auteurs décrivent ce bruit de fond comme une douce et gentille pluie. Cela
correspond à une fréquence presque pure, et au cours du temps on remarque ses
changements, ce qui nous donne une information sur la densité du milieu.
Le signal continu
est la fine ligne rouge qui parcourt le diagramme et relie les oscillations
plasma plus importantes
du système PWS de V1. Crédit : NASA's
Voyager 1 Plasma Wave Subsystem/Stella Ocker
Il existe une
version plus
complète
de ce diagramme.
La distance avec
V1 étant de plus en plus grande, les transmissions se font à vitesse réduite
(160 bits/sec).
POUR ALLER PLUS LOIN :
As NASA’s Voyager 1 Surveys Interstellar Space, Its Density Measurements Are
Making Waves
La sonde Voyager 1 a entendu le “hum” du plasma dans le vide de l’espace
interstellaire
In The Emptiness Of Space, Voyager I Detects Plasma 'Hum'
Voyager 1 détecte « le bourdonnement persistant du gaz interstellaire »
Persistent Plasma Waves in Interstellar Space Detected by Voyager 1
Voir l’aventure Voyage dans
la rubrique l’espace de votre site préféré.
LA VOIE LACTÉE : UNE TAPISSERIE COSMIQUE AU CENTRE GALACTIQUE !
(12/06/2021)
Le centre de notre Galaxie, est bien connu pour abriter un trou noir supermassif
(TNSM) Sagittarius A*, mais pas que ; c’est un endroit mystérieux et étrange. Il
abrite une constellation de 10 millions d’étoiles dans cette région centrale.
La NASA, basée sur plus de 20 ans d’expérience avec ses satellites dédiés comme
Chandra (X) ainsi que des radiotélescopes terrestres a publié une photo
étonnante et en plus très artistique de cette région centrale. Elle est la
composition de plusieurs centaines de clichés individuels.
Voici cette image avec annotations de la NASA, une image sans annotations
existe aussi,
elle est plus claire
dans le sens où les textes ne gênent pas la vue d’ensemble. Le centre est
indiqué par la position de Sagittarius A*.
On remarque tout de suite
de nombreux filaments de
gaz surchauffés et de champs magnétiques qui s’élèvent du centre,
notamment un filament est perpendiculaire au plan de la Galaxie et a une
longueur de 20 al. Les plus intéressants sont dans un cadre rouge.
Ces filaments sont liés au champ magnétique et correspondraient au phénomène de
reconnexion comme avec la Soleil.
Dans cette image, les codes couleur correspondent à :
·
Orange, vert, bleu et violet pour Chandra (X)
·
Lilas et gris pour les données radio de MeerKAT en Afrique du Sud.
On remarque aussi dans les cercles verts, des sources X puissantes se
réfléchissant dans les nuages de poussières.
Beaucoup plus de détails surtout sur la partie la plus centrale dans
l’article original de D Wang.
Crédit image: X-ray: NASA/CXC/UMass/Q.D. Wang; Radio: NRF/SARAO/MeerKAT)
POUR ALLER PLUS LOIN:
Magnetized Threads Weave Spectacular Galactic Tapestry
New Mosaic Shows the Galactic Core From Opposite Sides of the Electromagnetic
Spectrum
La Nasa publie une image sans précédent des phénomènes extrêmes au centre de la
Voie lactée
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE JUIN 2021 MUON ETC…
(12/06/2021)
Le muon ébranle-t-il le modèle standard ?
Le succès du modèle standard de la physique des particules ne s’est jamais
démenti jusqu’ici. Pour autant, il ne répond pas à plusieurs questions
importantes. Comment aller au-delà ? La découverte de nouvelles particules se
faisant attendre, une autre piste prend de l’importance : effectuer des mesures
expérimentales de grande précision pour les comparer aux valeurs calculées au
moyen de la théorie. Un écart signalerait alors une défaillance de celle-ci.
Et de fait, une différence vient d’être mises en évidence entre la mesure –
extrêmement difficile – et le calcul – d’une redoutable complexité – du « moment
magnétique » du muon, une particule similaire à l’électron. L’écart est-il assez
grand pour acter une défaillance du modèle standard, qui serait bienvenue pour
beaucoup de théoriciens ? Pas tout à fait, mais presque. Une situation indécise,
mais stimulante et facteur de progrès, qui illustre très joliment la façon dont
la science se fait.
Le muon, un accroc dans le modèle standard ?
Les résultats de l’expérience Muon g-2 au Fermilab semblent confirmer que la
mesure du moment magnétique anomal du muon est incompatible avec les calculs
théoriques de référence. Si ce résultat se vérifie, ce serait la preuve la plus
solide de l’existence d’une nouvelle physique au-delà du modèle standard
Mais ce n’est pas tout ? Dans ce numéro de Juin 2021, on trouve en plus d’un
grand nombre d’articles, d’autres articles concernant l’astronomie comme :
Des radiotélescopes sur la face cachée de la Lune
Plusieurs missions spatiales sont à l’étude pour installer des radiotélescopes
sur la face non visible de la Lune. Objectif : sonder les « âges sombres » de
l’Univers, ère reculée où les premières étoiles n’étaient
pas encore apparues.
En étudiant la composition de l’atmosphère de l’exoplanète HD 209458 b par
spectroscopie, des astrophysiciens ont mis en évidence un excès de carbone qui
suggère que l’astre s’est formé très loin de son étoile avant de migrer à sa
position actuelle.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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