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Mise à jour : 5 Mars 2005

 

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro :

 

qConférence "Mars Express" de JP Bibring (IAS) ; compte rendu. (05/03/2005)

qConférence "après Einstein" de B Lelard, compte rendu. (05/03/2005)

qRosetta passe près de la Terre pour un swing! (05/03/2005)

qLe 13 Avril 2029 : couvrez vous, l'orbite de 2004MN04 se précise (05/03/2005)

qCassini Saturne :.D'étranges phénomènes dans les anneaux. (05/03/2005)

qCassini Saturne : Un dragon sur Saturne! (05/03/2005)

qLes rovers martiens.: Spirit : un peu de sel svp! (05/03/2005)

qLes rovers martiens : Opportunity bat des records de vitesse! (05/03/2005)

qMars Express : Des volcans polaires encore actifs? (05/03/2005)

qMatière Sombre : Une galaxie "invisible" découverte! (05/03/2005)

qRolf Arcan : un amoureux de la Lune. (05/03/2005)

qDes livres magazines et DVD Pour la Science Mars 2005. (05/03/2005)

 

 

 

 

 

 

 

ROSETTA PASSE PRÈS DE LA TERRE POUR UN SWING (05/03/2005)

(Photos EADS Space)

 

Vous vous rappelez tous de la sonde européenne Rosetta lancée avec succès de Kourou, elle se trouve maintenant sur une trajectoire autour du Soleil qui lui permettra de rejoindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014, après trois survols de la Terre et un de Mars. Pendant ce voyage de dix ans dans l’espace, Rosetta passera à proximité d’au moins un astéroïde.

Après son départ elle s'était photographiée elle même.


L'Europe effectue là encore une "première", car elle est conçue pour se placer en orbite autour du noyau d’une comète et larguer un module (nommé Philae) qui devra se poser sur ce dernier.

Pendant plus d’un an, Rosetta analysera en détail cette boule de neige sale, témoin de la formation du système solaire.

L'ESA nous décrit sa mission :

 

Rosetta sera réactivée lors des survols planétaires, qui imprimeront une nouvelle trajectoire à la sonde grâce aux manœuvres d’assistance gravitationnelle. Au cours de ce voyage la sonde pourra observer un ou plusieurs astéroïdes, l'observation des astéroïdes étant un des objectifs secondaires de sa mission.

La première rencontre planétaire aura lieu en mars 2005, quand Rosetta passera une première fois à proximité de la Terre. Ce survol, et l’effet d’assistance gravitationnelle qui en découlera, permettra à la sonde de se diriger ensuite vers Mars, qu’elle atteindra deux ans plus tard.

 

 

Trajectoire de la sonde Rosetta (document ESA)

 

Par assistance gravitationnelle (gravitational slingshot en anglais).

 

En bleu et jaune orbites de rencontre avec les astéroïdes et en rouge avec la comète.

 

 

 

 

 

 

 

En février 2007, Rosetta passera à environ 200 km de la Planète rouge et réalisera une série d’observations scientifiques. Ce survol de Mars sera suivi d’un autre passage dans le voisinage de la Terre en novembre de la même année. A la faveur de ces deux rencontres planétaires, la sonde bénéficiera d’un regain d’énergie qui la propulsera dans la ceinture d’astéroïdes.

Le troisième et dernier survol de la Terre, prévu en novembre 2009, corrigera la trajectoire de Rosetta de manière à l’insérer sur l’orbite voulue pour atteindre la comète Churyumov-Gerasimenko.

A la mi-2011, alors qu’elle se trouvera à environ 800 millions de kilomètres du Soleil, Rosetta allumera son moteur principal pour effectuer une importante manœuvre qui l’amènera sur une trajectoire de rendez-vous avec la comète. A la suite de cette manœuvre, la sonde devra encore cheminer presque trois ans avant d’atteindre sa cible.

Rosetta sera définitivement réactivée en janvier 2014. Elle amorcera alors une phase d’approche de six mois qui la conduira lentement vers le noyau de la comète Churyumov-Gerasimenko. Compte tenu de la grande distance séparant la comète du Soleil à cette étape de la mission, le noyau devrait alors être inactif.

 

Comme la comète 46P/Wirtanen, initialement prévue comme objectif avant le report du lancement de Rosetta début 2003, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est une comète périodique, qui a été « piégée » dans le système solaire interne après avoir frôlé Jupiter de trop près. Elle a été découverte en septembre 1969 à l’Institut d’astrophysique d’Almaty (Kazakhstan) par l’astronome Klim Churyumov, de l’Université de Kiev (Ukraine), sur des photographies prises par sa collègue Svetlana Gerasimenko, de l’Institut d’astrophysique de Douchanbe (Tadjikistan).

Rosetta se mettra en orbite autour du noyau en août 2014, à une altitude d’environ 25 km. Elle dressera alors une cartographie détaillée de la surface et un site sera choisi pour l’atterrissage du module Philae. Cet atterrisseur de 100kg sera largué à environ 1 km d’altitude et il se posera à la vitesse d’un marcheur, en raison de la faible force d’attraction du noyau. Il faudra même que l’atterrisseur s’ancre à la surface du noyau à l’aide de deux harpons pour éviter de rebondir. Il est prévu que Philae mènera ses activités pendant plusieurs semaines; il transmettra des images de très haute résolution ainsi que des informations sur la surface du noyau. Ces données seront retransmises à la Terre par l’orbiteur Rosetta.

La sonde Rosetta poursuivra pour sa part ses observations du noyau de la comète pendant plus d’un an, au moins jusqu’en décembre 2015, et sera aux premières loges pour suivre le « réveil » de la comète tandis qu’elle s’approchera du Soleil et passera au périhélie en octobre 2015.

 

Voir aussi une autre belle vue d'artiste de Rosetta et Philae.

 

 

EADS Astrium est le maître d’œuvre de cet ambitieux projet, réalisé pour le compte de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Une équipe internationale a adapté la sonde à sa nouvelle destination et intégré dans le lanceur, sous la supervision des ingénieurs d’EADS Astrium.

 

 

 

Le CNES propose aussi de très bonnes animations de la mission (en Windows media ou real player) que vous pouvez voir ICI .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rosetta, fera ce 4 mars 2005 à l'occasion d'un "swing" gravitationnel, un passage rapproché avec la Terre que les astronomes pourront observer à la jumelle ou à la petite lunette si le temps le permet (il faudra viser entre les flocons de neige!!), annonce l'ESA (Agence spatiale européenne),elle sera entre Leo et Sextans.

La sonde sera au plus près de notre planète, soit à 1.900 kilomètres, vers 22h GMT 23H heure de Paris). Elle se trouvera alors au-dessus du Mexique, après avoir "survolé" l'Europe.

 

Voir cette page de l'ESA qui donne tous les détails.(en anglais)

 

Le site de Rosetta avec les rapports de mission fréquents.

 

 

 

 

 

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LE 13 AVRIL 2029 : COUVREZ VOUS L'ORBITE DE 2004MN04 SE PRÉCISE. (05/03/2005)

 

Nous avions parlé dans un précédent Astronews de cet astéroïde 2004MN04 qui est supposé nous frôler ce Vendredi 13 Avril 2029, et bien de nouvelles observations radar faites par le radar d'Arecibo (Porto Rico) ont permis d'affiner le calcul de sa trajectoire.

Il s'approche de plus en plus de la Terre, les derniers calculs donnent un "frôlement" de la Terre de seulement 5,7 rayons terrestres (36.000km du centre) donc EN DESSOUS de l'orbite de satellites géosynchrones.

Il sera parfaitement visible à l'œil nu d'Europe (magnitude 3) dans la constellation du Cancer, préparez vos instruments mes frères!

La NASA ne prévoit pas d'impact avec la Terre (mais si elle le prévoyait le dirait elle?).

Ils ont été étudié aussi les géocroiseurs connus et ne prévoient pas non plus d'impact pour le XXI ème siècle, on est rassuré!

 

 

Voici sur ces diagrammes (NASA/JPL) la trajectoire estimée de cet astéroïde. La zone de trait blanc correspond à la zone d'incertitude de passage.

Les dernières mesures d'albedo donnent un diamètre de 320m

 

Le Minor Planet Center publie son bulletin correspondant.

 

Voir aussi l'article de la NASA/JPL sur ce NEO.

 

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE :D'ÉTRANGES PHÉNOMÈNES DANS LES ANNEAUX  (05/03/2005)

(Photos NASA/JPL)

 

Les photos prises par Cassini alors qu'il entrait en orbite autour de Saturne sont maintenant analysées avec plus de finesse. Et on y trouve des phénomènes d'accrétion de particules d'anneaux due aux influences parfois contraires des différents satellites.

 

(vous pouvez voir cette image en grand en cliquant dessus)

L'image A présente une bande (blanche) irrégulière (à droite de la lettre A) de largeur variable (ne se voit qu'en agrandissant), elle est située à 60km du bord de l'anneau A.

L'image B est un agrandissement de la zone considérée

 

Le bord externe de l'anneau A est irrégulier, il est en fait en plusieurs parties (comme on le voyait déjà sur les premières photos de Juillet 2004) dues aux perturbations gravitationnelles de Janus et Epimetheus.

Ces perturbations ont un nom, cela s'appelle des résonances de Lindblad, cela se produit aussi dans les galaxies. Dans les galaxies comme dans les anneaux de Saturne, cela correspond à une interaction entre les ondes de densité et le mouvement propre des étoiles (des particules des anneaux).

 

L'image C correspond au bord extérieur de la division de Encke (Encke gap en anglais), là les ondes de densité sombres et claires sont créées par Pan qui se balade dans cette division. Ce phénomène est connu, ce qui l'est moins sont ces petites interactions irrégulières près du bord (sur la gauche), c'est la première fois qu'on les voit, on ne sait pas exactement ce que c'est.

 

De nouveaux noms de baptême dus à l'incroyable précision des caméras de Cassini :

 

Une autre image de Cassini : (voir en grand en cliquant dessus)

 

L'image A est une vue de la division Maxwell dans l'anneau C, elle fait 270km de large. La flèche de droite pointe l'annelet (ringlet en anglais) Maxwell, celle de gauche un petit annelet à l'intérieur de cette division.

 

 

 

Image B : vue de la division de Huygens de 350km de large, située entre le bord extérieur de l'anneau B (à gauche) et les bandes sombres de l'intérieur de la division de Cassini. La flèche de droite pointe l'anneau Huygens celle de gauche un petit annelet à l'intérieur.

 

 

 

Image C : annelets à l'intérieur de la division de Encke.

 

Image D : représente  sur la partie surexposée gauche l'extrémité de l'anneau A où l'on voit que de la matière est présente (sur 400km a peu près) au delà du bord supposé. On remarque même deux nouveaux anneaux fins marqués par les deux flèches près des orbites d'Atlas et de Prométhée.

 

Vous n'y comprenez plus rien dans la numérotation des anneaux et satellites, vous avez raison ce n'est pas simple, allez voir cet astronews précédent pour un petit schéma.

 

 

Cassini a encore fait d'autres découvertes, une petite lune de 5km de diamètre nommée Polydeuces, lune "troyenne" (au sens de Lagrange) de Dioné.

 

L'aventure continue!!

 

 

 

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CASSINI SATURNE : UN DRAGON SUR SATURNE ! (05/03/2005)

(Photos NASA/JPL)

 

 

 

Vue en proche Infra Rouge en septembre 2004 d'un ouragan en forme de dragon.

 

(le rouge indique une forte abondance de méthane)

 

Cette tempête a été la source de fortes émission radio pendant cette période que Cassini a enregistrées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La magnétosphère de Saturne est donc complexe, c'est ce que viennent d'indiquer les scientifiques du SwRI (South West Research Institute) de San Antonio, Texas dans un communiqué de presse. Daté du 25 Février 2005 (en anglais bien sûr).

 

Les particules (plasma)qui sont prisonnières de notre champ magnétique et qui proviennent du vent solaire, n'ont en fait très peu à voir avec notre satellite. Ce n'est pas du tout le cas dans le système saturnien, où les satellites, les anneaux et l'atmosphère du géant Titan contribuent aux mouvement du plasma autour de Saturne.

 

Le Dr David Young du SwRI et ses collègues essaient de déchiffrer les processus de la magnétosphère de Saturne, en utilisant l'instrument CAPS de Cassini (Cassini Plasma Spectrometer), ils ont déjà identifié plusieurs régions à forte concentration de plasma, dont les sources sont les principaux satellites dont Titan et les anneaux..

D'autre part, ces plasma interagissent chimiquement et électromagnétiquement, ce qui provoque des dépôts chimiques sur les lunes et sur les anneaux.

 

Bref un processus beaucoup plus complexe que sur Terre.

 

 

De même, un autre instrument de Cassini, le INMS (ion and neutral mass spectrometer instrument) a détecté de l'oxygène moléculaire au dessus du plan des anneaux (voir l'article de l'Université du Michigan à ce sujet), ce qui étonne car ils sont faits de cristaux de glace.

Ceci tend à prouver encore une fois que seul l'indicateur "oxygène" n'est pas un marqueur biologique fiable.

Cela veut aussi dire que on n'a pas besoin de biologie ("vie") pour créer de l'oxygène.

 

C'est une information importante pour la recherche de futures exo-planètes abritant une certaine forme de vie.

 

 

UN CADEAU DE CASSINI : UN FOND D'ÉCRAN AVEC LA PHOTO DE SATURNE LA PLUS "PIQUÉE" DU MONDE.

 

Voici le poster de Saturne pris par Cassini en Octobre 2004, il est constitué d'une mosaïque de 126 images couvrant la planète entière. Ces images ont été prises pendant 2 heures continues le 2 Octobre 2004 alors que Cassini était à plus de 6 millions de km de Saturne.

 

3 images à travers chacun des filtres RGB ont été prises en 42 endroits différents de la planète, (donc 3x42 images = 126).

La mosaïque originales a pour taille : 8888 pixels par 4544 pixels, le plus petit détail est de 38km.

 

Les couleurs correspondent à ce qu'un oeil humain verrait.

Pour voir tous les détails il faut cliquer sur l'image. Mais attention elle fait 5,6MB!

On aperçoit le très tenu anneau F et les satellites Mimas et Janus dans le coin inférieur gauche.

 

Si vous voulez l'avoir en fond d'écran, une fois chargée, et mise à la bonne résolution, clic droit, et "établir en tant qu'élément d'arrière plan" (wall paper en anglais).

 

Vous aimez les fonds d'écran sur Saturne et ses anneaux, vous avez raison, voici où vous pouvez en avoir plein d'autres.

 

 

Merci Cassini!

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL:

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :SPIRIT; UN PEU DE SEL!. (05/03/2005)

(Photos NASA/JPL)

 

On a pu reconstituer la parcours du robot Spirit depuis osn arrivée en Janvier 2004 jusqu'au sol 404 (20 Février 2005) : 4143m de couvert au compteur!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces jours ci Spirit a reçu aussi une mise à jour de ses logiciels (de navigation) elle sera mise en service une fois que les contrôleurs qui les testent sur Opportunity en ce moment seront satisfaits.

 

Mais Spirit a fait une nouvelle découverte tout à fait fortuite, ces jours ci, le sol sur lequel il est, sur ces collines Columbia contient une grande partie d'un produit blanc qui ressemble à du sel.

Comme on le voit sur cette photo prise sol 399.

 

Effectivement cette partie du sol avait une très forte concentration de sulfate de Fer, en fait la plus forte de tout ce qui a été mesuré sur Mars. Cela porte la signature de présence passée d'eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le problème actuel avec Spirit :

 

Vous le voyez, les cellules solaires se couvrent de plus en plus de poussières, cela va bientôt être critique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS : OPPORTUNITY BAT DES RECORDS DE VITESSE. (05/03/2005)

(Photos NASA/JPL)

 

Le 19 Février 2005 Opportunity a parcouru l'énorme distance de 177m. le chemin était programmé en partie à l'avance par les contrôleurs au sol mais pendant deux heures le robot s'est promené en "liberté" laissé à ses seules décisions de conduite. Il avance de 2m, s'arrête  puis étudie le nouveau terrain le met dans sa mémoire, et détermine le meilleur chemin (le plus sûr) et continue.

 

Le lendemain il a utilisé son nouveau logiciel de navigation qui a fonctionné parfaitement, et aussi le surlendemain. Pendant ces trois jours exceptionnels, il a parcouru un total de 390m. Totalisant maintenant une distance de 3014m depuis son arrivée.

 

Revenons sur ces derniers exploits avant ce record. Il avait étudié son bouclier thermique, nous en avons déjà parlé ici. La NASA dévoile quelques photos en couleurs de ce bouclier et des vues de près qui sont intéressantes.

 

En voici une.

 

On voit ici de très près et en couleur l'intérieur du bouclier.

Photo prise sol 339.

 

Une très belle photo aussi représente "une tranche" de ce bouclier qu'il est intéressant de voir. C'est presque une coupe de la structure constituant le bouclier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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MARS EXPRESS : DES VOLCANS POLAIRES ENCORE ACTIFS ????? (05/03/2005)

(Photos ESA)

 

La première conférence sur Mars Express qui s'est tenue récemment aux Pays Bas tient vraiment toutes ses promesses, vous vous en êtes rendus compte avec le dernier Astronews. Mais il y a encore du nouveau.

 

L'ESA vient de rendre public de nouvelles photos de Mars, semblant indiquer que des volcans seraient peut être encore en activité sur cette planète.

 

Je ne sais pas si ils commencent à faire comme les américains qui sortent de temps en temps des scoops plus ou moins "douteux" pour avoir plus de crédit, mais cela vaut le coup de s'intéresser à la question.

En fait je vous laisse juge.

 

Voici la photo (© HRSC ESA) : http://www.esa.int/export/SPECIALS/Mars_Express/SEMLF6D3M5E_0.html avec la position des volcans dont il est question.. Elle représente une partie du Pôle Nord de Mars avec des cônes volcaniques, une zone où se mêle cendre volcanique et glace d'eau.

Plus de résolution pour le volcan de gauche et de droite.

 

 

 

 

Nos amis scientifiques de la mission pensent que les éruptions étaient récentes. Au sens commun ou au sens astronomique du terme? C'est là la question.

 

Voir aussi le rapport de la conférence sur Mars Express donnée par JP Bibring à l'IAP dont a parlé plus tôt.

 

Voir aussi cette superbe photo de Kasei Vallis, qui contient beaucoup de signes évidents d'activité fluviale et voici aussi un terrain typique transformé par l'érosion de glaces de glaciers et non pas d'eau liquide.

 

On termine par une vue en perspective de la caldera d'Olympus Mons qui est l'endroit où il y a eu de la glace de la neige et de l'eau. (0,8 MB) et une vue du flanc Est de ce volcan où la lave produite a fait fondre la couche de glace et de neige il y a quelques dizaines de millions d'années

 

 

 

 

 

 

 

 

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MATIÈRE SOMBRE : UNE GALAXIE INVISIBLE VIENT D'ÊTRE DÉCOUVERTE. (05/03/2005)

 

Des astronomes de l'Université de Cardiff (Pays de Galles) ont découvert un objet qui serait une galaxie "invisible" constituée presque entièrement de matière sombre, en fait une galaxie "sombre".

C'est la première fois qu'on trouve un tel objet.

Une telle galaxie contient une grande quantité de matière en rotation mais AUCUNE ÉTOILE.

 

Alors me direz vous, comment peut on détecter un tel objet. Très bonne question merci de l'avoir posée.

 

Bien évidemment, on ne peut pas la voir, on ne peut la détecter qu'en ondes radio à l'aide d'un radio télescope.

 

Rappel : matière sombre certains disent noire  (mais dark veut dire sombre en anglais!).

 

L'univers serait en fait composé principalement de :

 

** 4 à 5% de matière visible (nous) dont à peine 0.5% de matière lumineuse comme les étoiles!

 

** Près de 25% de matière sombre (dark matter en anglais). : particules élémentaires massives qui auraient été produites en grand nombre dans l'univers primitif de très haute énergie comme les neutrinos et peut être d'autres particules que l'on recherche; et

 

** Le reste (près de 70%) d'une nouvelle composante qui s'appelle l'énergie sombre (dark energy) ou énergie du vide (vacuum energy) qui entraîne l'univers dans une accélération et qui serait maintenant la force dominante.

 

Mais pour être juste, on est sûr de rien, sauf de la matière visible, mais il y a de grandes chances (!) pour que ces deux concepts sombres existent.

 

 

Cette galaxie de matière sombre a été détectée d'abord par le célèbre radiotélescope de Jodrell Bank en Grande Bretagne (Télescope Lovell) puis confirmée par le non moins célèbre radiotélescope d'Arecibo à Puerto Rico.

Photo : © University of Manchester Clic pour agrandir l'image.

 

Représente la coupole du radiotélescope , le graphique représente lui le pic de signal de cette galaxie à la longueur d'onde de l'Hydrogène : 21cm (1420MHz)

 

(l'Hydrogène froid comme dans les nuages entre galaxies émet cette longueur d'onde due à des couplages magnétiques entre proton et électron au sein de l'atome, c'est sa signature caractéristique, son empreinte).

 

 

Pourquoi a t on fait cette découverte? Ce n'était pas par hasard, nos astronomes cherchaient en fait la distribution des atomes d'Hydrogène dans l'Univers, en effet H émet des radiations dans le domaine des ondes radio (la célèbre signature de 21cm). Ils ont trouvé dans l'amas de la Vierge, situé à 50 millions d'al une grande quantité d'H (100 millions de fois notre Soleil). et c'est le Dr R Minchin de Cardiff qui a eu la main heureuse et qui a fait le premier cette découverte de cette galaxie bien mystérieuse baptisée VIRGOHI21 (Virgo pour amas de la Vierge, HI je crois pour Hydrogène neutre).

Cet objet massif n'était par ailleurs pas du tout visible au télescope, bien que peu éloigné.

 

De tels objets ont déjà été découverts dans le passé mais une fois étudiés par un télescope puissant on finissait toujours par trouver quelques étoiles, ici ce n'est pas le cas, il n'y a aucune étoile visible.

C'est donc apparemment bien une galaxie de matière sombre.

Photo : © University of Manchester

L'ellipse représente la portion d'espace où est cette galaxie sombre et où on a recueilli la raie de 21cm. On se serait attendu à voir plutôt une galaxie similaire à celle de droite si cela avait été dans la visible.

 

 

La notion de matière sombre a été introduite il y a plusieurs années, car les mesures et les observations semblent prouver qu'il y a plus de matière que ce que l'on voit. C'est quand même un mystère pour beaucoup de personnes aussi, trouver une galaxie composée de cette matière exotique est un pas important vers sa meilleure connaissance.

 

À ce sujet je vous conseille l'excellente conférence donnée par Alain Bouquet à La Villette que vous pourrez lire ou relire avec intérêt, elle concerne la matière sombre.

 

Si vous vous intéressez à la raie de 21 cm voici une explication en anglais et une autre en français par notre ami Marcel Besnier, merci à lui.

 

L'Observatoire de Paris donne aussi la nouvelle de cette découverte.

 

Si vous vous intéressez à la radioastronomie, voici son histoire.

 

 

 

 

 

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ROLF ARCAN : UN AMOUREUX DE LA LUNE (05/03/2005)

 

Rolf Arcan nous communique ses dernières œuvres, comme c'est un passionné de la Lune voici quelques unes de ces dernières photos.

Ces photos datent du 21 Février 2005 faites dans la région de Chartres avec son Dobson avec table équatoriale. La focale a été portée à 7 m environ à l’aide de la Barlow FFC de Baader avec trois tubes d’allonges. Camera Toucam pro 2 avec capteur noir et blanc.
Pour chaque photo à peu près 500 sur 1600 ont été choisies par Régistax.

Les ondelettes réglées à 5,1 à chaque niveau et deux petits renforcements sous photoshop, et voilà tout pour le traitement.

 

 

J'ai choisi deux images représentatives de son talent, pour consulter les autres allez sur astrosurf ou sur son propre site Internet.

 

 

Rima Sirsalis

Rainure (Rima) longue de 400km (vue partiellement sur la photo) près du cratère double Sirsalis (43km de diamètre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vallée Schröter (160km de long) et Aristarque, le cratère brillant au premier plan (diamètre 40km)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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MAGAZINES CONSEILLÉS : POUR LA SCIENCE MARS 2005  (05/03/2005)

 

 

Il y a plusieurs articles très intéressants ce mois ci dans Pour la Science, l'édition française de Scientific American.

Notamment :

 

L'affaire de la planète volée (Neptune bien sûr)

William Sheehan - , astronome amateur et écrivain, est psychiatre à l’Hôpital Rice Memorial à Willmar, dans le Minnesota.
Nicholas Kollerstrom - est historien des sciences à l’Université de Londres.
Craig Waff - est historien au Laboratoire de recherche de l’armée de l’air américaine, à Dayton.

La réapparition d’un document subtilisé il y a 30 ans relativise le rôle de l’astronome anglais John Couch Adams dans la découverte de Neptune et rétablit la primauté de l’astronome français Urbain Le Verrier.

«Cette étoile n’est pas sur la carte ! » Cette exclamation de l’étudiant en astronomie Heinrich Louis d’Arrest a retenti sous la coupole de l’Observatoire de Berlin dans la nuit du 2 septembre 1846, et son écho n’a cessé de résonner depuis dans les instituts d’astronomie du monde entier. À l’aide d’une carte céleste, d’Arrest assistait l’astronome Johann Gottfried Galle pour tester l’extraordinaire prédiction du mathématicien français Urbain Jean Joseph Le Verrier. Le Français avait publié le dernier jour d’août un article expliquant que les minuscules déviations d’Uranus – alors la planète la plus lointaine connue – par rapport à l’orbite attendue résultaient de l’attraction gravitationnelle d’une planète non identifiée, dont il prédisait la localisation. Cinq jours avant sa découverte, il avait écrit à Galle : « Vous verrez, Monsieur, que je peux rendre compte des observations en introduisant la force d’une planète encore inconnue, et ce qui est remarquable, c’est qu’il n’y a dans le plan de l'écliptique qu’un seul endroit où elle puisse se trouver. » Moins d’une heure plus tard, ce soir-là, Galle repéra un petit disque bleu à moins d’un degré d’angle de la position prédite par Le Verrier. Quand il l’observa à nouveau la nuit suivante, le disque s’était légèrement déplacé ; ce n’était ...

la suite dans le magazine

 

et aussi :

Premières vues d'un nouveau monde (Titan)

C’est en ces termes que John Zarnecki, le responsable des instruments d’analyse de la surface de la sonde Huygens, décrit le sol sur lequel s’est posée, le 14 janvier dernier, la sonde européenne au terme d’un voyage de sept ans et de quatre milliards de kilomètres. [...]

 

Et encore :

La naissance de la Terre.

Par Marc Javoy – il est professeur de géochimie à l’Université Denis Diderot (Paris 7) et à l’Institut de physique du globe de Paris

Les premiers instants de la Terre, c’est-à-dire ses 100 premiers millions d’années, ont déterminé sa structure interne. Le noyau métallique et le manteau silicaté formés, une pluie météoritique a parachevé l’apparence de notre planète, la parant de ses océans et de son atmosphère

Extrait :
Le Système solaire est probablement né de l’explosion d’une supernova. Elle a provoqué l’effondrement sur lui-même d’un nuage moléculaire dense de quelques milliards de kilomètres de diamètre. L’effondrement de ce nuage a conduit à la naissance d’une étoile de 1,4 million de kilomètres de diamètre : le Soleil. Le reste du nuage, la nébuleuse solaire, s’est progressivement organisé en un système planétaire. Cette « naissance » du Système solaire n’a duré que 10 à 15 millions d’années, pendant lesquelles l’environnement solaire a beaucoup évolué : les particules composant la nébuleuse solaire se sont modifiées avant de « s’accréter », c’est-à-dire de s’agréger pour former des objets plus gros, tels les planétésimaux (quelques mètres à quelques dizaines de mètres de diamètre), des petits corps célestes (moins de 500 kilomètres de diamètre) et enfin les planètes. [...]

 

Et pour finir :

Les étoiles déformées par leur rotation

Par Pierre Kervella – il est astronome adjoint à l’Observatoire de Paris-Meudon.

À l’instar du Soleil, les étoiles sont supposées sphériques. Toutefois, les astres tournant très vite sur eux-mêmes subissent d’énormes forces centrifuges, qui engendrent d’étonnantes déformations et modifient leur évolution.

Extrait :
Vingt-neuf octobre 2001. Au cœur du désert d’Atacama, au Nord du Chili, les deux télescopes de huit mètres de diamètre Antu et Melipal du Very Large Telescope s’ouvrent doucement. Pour la première fois, ils vont observer ensemble la même cible, selon une technique nommée interférométrie qui décuple leur pouvoir de résolution. Pour ce baptême, c’est vers Achernar, la neuvième étoile la plus brillante du ciel, que les astronomes dirigent les deux miroirs. Cette étoile tourne sur elle-même 50 fois plus vite que le Soleil, la vitesse à l’équateur dépassant 250 kilomètres par seconde, et les chercheurs veulent observer les déformations qu’entraîne cette rotation effrénée.
Les résultats sont stupéfiants : Achernar est aplatie comme une dragée, son disque apparent étant plus d’une fois et demie plus long que large ! En comparaison, l’aplatissement du Soleil est infime, puisque son diamètre équatorial n’est que 1,00001 fois supérieur à son diamètre polaire. Quelle est la cause d’une telle déformation ? Pour le comprendre, détaillons les conséquences de la rotation des étoiles sur leur forme et sur leur fonctionnement. Après avoir évoqué les observations récentes, nous examinerons les modèles élaborés pour décrire ces objets atypiques, puis nous décrirons l’impact d’une rotation rapide sur la vie d’une étoile. [...]

 

Bonne lecture

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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